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Re: Un petit air qui trotte dans la tête.
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Sansonnet,
ce poème n'est pas à sa place sur ce forum qui traite des articles d'histoire.
Merci de le déplacer dans les pages de publication en sélectionnant "poème".
Merci.

Posté le : 17/05/2021 10:28
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Un petit air qui trotte dans la tête.
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C'est l'aurore, le voilà dans un coin de la tête,
Ce refrain étonnant, qui parle un peu d'amour !
Pour qui, je ne sais plus, tiens, je dis bonjour,
A la plus belle fille de la planète !

Elle sait la coquine, mettre un cœur en fête,
Quand sur ton pied gauche, tu commences le jour.
Le petit air furieux, lui, comme un tambour,
Persiste à chanter, martelant, malhonnête,

Ses paroles stupides, une scie presque anglaise,
Qui fait se pâmer, cette secrétaire niaise,
Que j'en ai presque envie de retourner chez moi !

Écouter sans personne, des vers mis en musique,
Pour tuer à jamais, cette antienne sans foi,
Villon en chanson, n'est tu pas magnifique ?

Posté le : 11/05/2021 19:01
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Re: Marie de Médicis
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Merci pour ton passage.
Les femmes ont traversé des périodes terribles et se devaient d'être particulièrement volontaires et courageuses.
La vie est tellement plus douce de nos jours.
Cordialement.
LM

Posté le : 01/07/2020 17:09
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Re: Marie de Médicis
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Salut!
Oui, c'était une grande femme. Néanmoins, je la considère comme une figure exceptionnelle, mais aussi controversée. Ma femme est historienne et c'est elle qui m'a inculqué l'amour de ce domaine. À un moment donné, nous l'avons rencontrée en ligne. Et ils ont trouvé beaucoup de choses en commun. Surtout en ce qui concerne la France. Notre passion est surtout la Renaissance. Je ne peux pas imaginer comment une telle femme, quoique issue d’une famille noble, a réussi à vivre une vie aussi longue et mouvementée. Après tout, il y avait tant d'intrigues et de complots. Elle est peut-être l'une des femmes politiques les plus prévoyantes de l'histoire de l'humanité.

Posté le : 29/06/2020 15:56
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Posté le : 19/05/2018 15:37

Edité par Johan sur 11-08-2018 17:03:23
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[b]La France à l’époque médiévale : Etude historique et sociologique
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La France à l’époque médiévale : Etude historique et sociologique


Introduction

Imaginer l'époque médiévale avec notre esprit d'homme du vingt et unième siècle, c'est trop souvent aborder un mode de vie d'antan que nous observons ou percevons, à partir de notre propre façon de vivre.
Dans les dossiers d'archives et au travers les écrits de ce temps, les faits, les comportements et les agissements de cette époque, nous semblent assez souvent inadaptés à la perception que nous avons de la vie sociale.
Pourtant ces faits, ces comportements et ces agissements, résultaient, répondaient, et obéissaient à ce que les gens de l'époque moyenâgeuse considéraient comme leurs vérités et leurs valeurs sociétales. (I)

L'homme du Moyen Âge n'est pas très éloigné de celui d'aujourd'hui, dans sa physiologie et dans son mécanisme de pensée. Considérer l'homme de notre époque supérieurement intelligent à l'homme médiéval est une grossière erreur ! Car l'intelligence humaine n'a rien à voir avec l'ampleur des connaissances universelles acquises par un individu.
L'intelligence, la vraie, n’est pas celle « de la tête pleine », elle réside dans la finesse et la manière de se servir de ses « savoirs », « savoir-faire » et son « savoir-être » afin de les mettre en œuvre dans la conceptualisation et la réalisation d'un projet, la création d’un objet ou d’une œuvre d’art ou pour résoudre des problèmes relationnels.
Avoir une encyclopédie dans la tête, sans savoir utiliser ce potentiel emmagasiné pour résoudre une difficulté ou de répondre à une interrogation, ne sert donc à rien.

Entre lui, homme d'hier, et nous, hommes d'aujourd'hui, seule la nature des connaissances a changé, pas le mécanisme de leurs mises en œuvre. Pour lui, tout comme pour nous, la mise en œuvre des connaissances acquises, induit une même démarche intellectuelle. Elle peut être sommairement résumé comme suit : j'observe, je recherche, j'investis, j'analyse, j'agis.
Entre hier et aujourd'hui, seuls ont changé :
- La nature des connaissances exigées par l'environnement.
- La perception de l'environnement naturel (qui actuellement s'est estompé au profit l'environnement artificiel créé par l'homme, mécanisation, automatisation, industrialisation).
- L'ampleur des connaissances intellectuelles (qui d'empirique, sont devenues exhaustives puis expansives).
- Les modes de communication (qui du messager à cheval et du pigeon voyageur sont passés aux contacts immédiats oraux, écrits et visuels).
- Le mode de vie, (qui inclut, ce jour, les contraintes et les avantages dictés ou découlant de la productivité et de l'utilisation des technologies nouvelles vénérées par l'homme moderne).

Les sentiments, le ressenti affectif et le processus d'apprentissage et d'éveil sont, eux aussi, assez identiques, du moins sur le fond.
Mais, en ce qui concerne la forme, on ne peut que constater que les réactions sentimentales et affectives naissent, de nos jours, très souvent à partir du ressenti individuel et que ce ressenti individuel découle du seul intérêt de la personne, et non plus, comme au Moyen Âge, à partir du ressenti individuel des intérêts familiaux ou communautaires.

Comprendre l'habitant de la France des Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles, demande, à nous autres hommes dits « des temps modernes », autant d'abstractions des réalités du monde occidental dans lequel nous vivons, qu'il est nécessaire de le faire pour comprendre aujourd'hui, la vie de nos frères africains Bantous du Zimbabwe et de Mozambique, celle de nos frères asiatiques Kalmouks de la dépression caspienne au sud de delta de la Volga ou celle encore, de nos frères Amérindiens du haut plateau Bolivien.

La difficulté que nous avons à percevoir la réalité de la société médiévale est en grande partie due à notre éloignement de son mode de vie.
Depuis le 18ème siècle, où se sont accélérés les développements des sciences, des connaissances et des découvertes, nous ouvrant à l'universalité du monde, nous avons peu à peu, perdu notre implication innée et personnelle avec la matière, la nature et l'univers.
Un sourire railleur nous vient aux lèvres quand, par exemple, on lit dans les écrits de ce temps, que l'homme du Moyen Âge trempait les pieds et les mains du nouveau né dans l'eau froide pour qu'il ne soit pas sensible au froid le durant de sa vie.
Mais ne croyez-vous pas que l'homme médiéval, n'aurait pas eu ce même sourire en nous voyant faire du sport pour que la dépense physique qui en résulte, puisse améliorer notre longévité ; alors que les durs travaux physiques quotidiens que lui imposait sa survie, avaient pour conséquence de lui réduire la sienne.

Depuis le second quart du XIXe siècle, lorsque l’industrie s'est développée, et les années 2000, l'homme occidental a commencé à perdre, dans cet espace-temps de 150 ans, ce qu'il avait mis 1,5 million d'années à acquérir.
Ce qu'il a perdu et qu'il continue à perdre aujourd’hui, c'est sa capacité de création et d'invention - à partir de la matière brute que lui donne son environnement naturel - de ce qui lui est utile pour vivre.
Pour réaliser ce qu'il imaginait, l'homme de ces temps anciens ne disposait que de sa seule force physique et de la seule agilité de ses membres. Ses mains exprimaient alors son intelligence ; et quand elles seules ne suffisaient pas, il les dotait d'outils qu'il avait lui-même fabriqués pour l'exécution des tâches à réaliser.

En fait, cette déperdition d'autonomie, face au monde dans lequel il vit, a commencé lorsque l'homme a substitué l'énergie se dégageant de son effort physique, par celle provenant de la force d'une machine et « lorsque ses mains n'ont plus été le moyen de l'expression directe de sa pensée » (1).
Dans cette affaire, l'homme y acquit une vie moins pénible, et de là, il a obtenu plus de bien-être qui lui a permis d'augmenter de façon significative sa longévité de vie.
N'étant plus tributaire de l'aide de la force physique des autres, il a pu accroître son indépendance.
Cette suffisance lui a permis de construire son « individualité » au point qu'aujourd'hui cette individualité poussée à l'extrême, est devenu de « l'individualisme », quelque peu destructeur de cohérence sociale.

Le revers de la médaille c'est que cet individualisme a fait perdre à ce même homme sa sociabilité, son « savoir-être » ; tout comme la facilité du travail mécanique lui a fait perdre bon nombre de « savoir-faire ». Ces déperditions l'ont alors fait abandonner une certaine solidarité naturellement vectrice de cohésion sociale, et l'ont détaché de la matière et de son environnement dont il est malgré tout, qu'il en soit conscient ou non, toujours cruellement dépendant. Si dans sa tête, il est capable d'imaginer des mécanismes complexes pour arriver à un produit fini, il en est tout autrement de sa capacité individuelle à réaliser avec sa seule force vive ce même produit. Force de constater, qu'en même temps qu'il a développé un intellect abstrait, il a inhibé son intelligence manuelle.
" L'intelligence humaine universelle, celle qui distingue l'homme des autres espèces animales dont il est issu, est faite de ce que la tête sait dire aux mains et de ce que les mains savent dire à la tête. C'est une entité globale dont on atrophie le potentiel chaque fois qu'on veut la spécialiser "(2).

Alors, pour être un honnête et scrupuleux historien, il faut s'approcher au mieux du mode de vie médiévale et tenter d'en comprendre les raisonnements et les actions qui en découlent.
Il faut imaginer notre vie actuelle :
- Sans énergie autre que celle de notre force physique, celle de l'animal, parfois celles de l'eau et du vent.
- Sans autre chauffage et cuisson que ceux de la chaleur que dégage le bois qui brûle et qu'on a coupé ou ramassé en forêt et transporté à la maison.
- Sans autre lumière que celle produite par la flamme d'une chandelle, d'une lampe à huile ou d'une torche.
- Sans autres nourritures que celles qui proviennent des produits que l'on cultive, que l'on élève, où qu'on cueille dans les haies, les près et les forêts.
- Sans autre eau que celle qu'on puise au puits ou dans la rivière.
- Sans autres vêtements que ceux dont on file la fibre et dont on tisse la toile,
- Sans autres outils que ceux qu'on fabrique.
- Sans autres aides que celles qui viennent de sa famille ou de sa communauté.
- Sans autres médicaments que ceux que fournit sa connaissance de la nature.
- Sans autre temps que celui qui est déterminé par le jour et la nuit.
- Sans autre heure que celle qu'indique la course du soleil.
- Sans autre calendrier que celui que donnent les saisons.
- Sans autre société que celle composée de trois classes inégalitaires ou l'une, la plus pauvre, fait vivre les deux autres les plus riches. (Sur ce point rien à changé, ce ne sont pas ceux qui produisent un bien marchand, qui bénéficie de la valeur ajoutée qu’ils ont engendrée)
- Sans autre justice que celle qui est imposée par la loi du plus fort.
- Sans autres cadres de penser et de morale que ceux imposer par l'Eglise de Rome.
- Sans autre espoir de bonheur que celui dont on vous dit qu'il n'est pas de ce monde.

La vie au Moyen Âge peut paraître rude et difficile, certes elle l'était !
Mais cette rudesse de vie n'est pas très éloignée de celle que vivent, de nos jours, au quotidien, certains hommes d'Afrique, d'Amérique du sud du centre de l'Asie et du sud de l'Australie.
Si nous savons mesurer avec réalisme et lucidité l'écart qui sépare notre mode de vie d'homme occidental industrialisé à celui des hommes des pays dits non développés, alors nous pourrons mesurer avec justesse ce qui nous sépare de l'homme médiéval.

Généralités

La situation dans le temps de la période appelée « Moyen Âge » en France fait objet de controverses de la part des spécialistes. Disons qu’elle s'étend de la chute de l'Empire Romain d'Occident en 476, au mariage du roi Charles VIII avec la reine Anne de Bretagne en 1491(3) . Entre ces deux dates s'écoulent un peu plus de1000 ans.
Ces 10 siècles considérés comme « médiévaux » commencent par la naissance du « Haut Moyen Âge » qui dure environ 400 ans, sous les dynasties Mérovingiennes et Carolingiennes (du VIe siècle au X e siècle).
A cette période suit, à partir de l'an 1000, et pendant 300 ans, la prédominance du « Moyen Âge Triomphant » sous la dynastie Capétienne (du XIe siècle au XIIIe siècle).
Enfin pour finir, s'installe pour 300 ans le « Bas Moyen Âge » qui s'étend des années 1300 à la fin des années1400, sous la dynastie Capétienne puis en 1328 sous la dynastie de la branche Capétienne des Valois. (Du XIVe siècle à la fin du XVe siècle).

Durant ces trois périodes médiévales, les mœurs et les modes de vie de la population ont bien sûr évolué en fonction de circonstances politiques, sociales et économiques. De l'homme vivant sous le règne de Clovis I, à l'homme vivant sous celui de Louis XII, de grands événements se sont produits tels que :
- La naissance et l'affirmation de la chrétienté (4) dont découlent les croisades pour la délivrance du tombeau du Christ à Jérusalem, et aussi les développements architecturaux des arts « roman » (5) , « gothique » (6), puis « gothique flamboyant » (7) .
- La deuxième vague d'invasion (8) qui a vu le déferlement de guerriers venus du sud « les Sarrasins » appelés aussi « Maures » (838), d'autres venus du nord par la mer « les Vikings » qu'on appelle communément « les Normands » (850-911), et enfin d'autres encore qui sont venus de l'Est « les Hongrois » (X ème siècle).
- La parturition et l'apogée du système sociétal féodal (9) (10) - (du début du XI ème siècle, au milieu du XIV ème siècle) dont la puissance seigneuriale s'illustre par l'édification de château fort de bois d'abord, puis de pierre, ainsi que par le principe des hommages vassaliques, mais aussi par la misère des petites gens dans le statut de « serfs » puis « de vilains ».
-L'entreprise des grands défrichements (11) (du XI ème siècle au XII ème siècle) qui augmentent significativement la surface des terres cultivables, donnant le jour à la « Mance » et à « Alleu » pour les laïques, ainsi qu'à l'établissement d'Abbayes et de Prieurés pour les religieux.
- L'émergence des gros bourgs, villes et cités entourés d'enceintes fortifiées (12), (à partir du XII ème siècle) lieux où se tiennent les foires et les marchés et où naît une nouvelle classe sociale « la Bourgeoisie » constituée d'administrateurs, de magistrats, d'artisans et de marchands dont la prospérité en fait des notables.
- Le remplacement progressif du parchemin et du vélin par le papier (13) dont la fabrication est connue dès le XII ème siècle mais dont l'utilisation s'imposera durant les XIII ème et XIV ème siècles.
- La construction des « cathédrales » (14) (du X ème siècle au XIII ème siècle) glorifiant Dieu ainsi que la puissance de l'Eglise Romaine qui donne aussi naissance au plus odieux système répressif religieux, « l'Inquisition ».
- La guerre dite « de cent ans » contre l'Anglais (15) (de 1377 à 1453) qui entraîne de grands malheurs et de grandes privations, surtout chez le petit peuple (révoltes populaires de 1323 – 1328 puis 1336 -1345, puis encore 1360 – 1362, enfin 1382), mais qui voit aussi renaître l'espérance par l'épopée de « Jehanne la Pucelle, bâtarde d’Orléans » qui débute en mai 1228 et qui se termine avec sa soi-disant mort sur le bûcher de Rouen le 29 mai 1231.
- Puis à la fin de la période du Bas Moyen Âge, en 1450, l'invention de l'imprimerie (16).
- Et enfin 1492, le début des grandes découvertes du monde. Les Antilles par « Christophe Colomb » en 1492 ; suivi de l'Inde par Vasco de Gama en 1497 ; et de la côte Est du nouveau monde par « Amérigo Vespucci » dont le prénom inspira l'appellation de ce nouveau continent « Amérique » ; vont considérablement ouvrir les horizons des savoirs, de la pensée et des arts.
Tous ces événements ont amené les hommes du Moyen Âge, chacun dans leur classe sociale, au seuil d'une nouvelle époque que sera « la Renaissance ».

(à suivre, le Haut-Moyen-Âge)


Johan (JR.).


Notes de références :

(1) JOHANNOT. (R.). in « La Réhabilitation du Relationnel Humain ». Ouvrage de Psychosociologie des Hautes Etudes en Pratiques Sociales. Collège Coopératif de Paris. Université de Haute Bretagne. Rennes II et Paris. Université Pierre et Marie Curie Paris VII 1997.

(2) JOHANNOT. (R.). in « La Réhabilitation du Relationnel Humain ». Ouvrage de Psychosociologie des Hautes Etudes en Pratiques Sociales. Collège Coopératif de Paris. Université de Haute Bretagne. Rennes II et Paris. Université Pierre et Marie Curie Paris VII 1997.

(3) Certains historiens préfèrent retenir, pour fixer le terme du Moyen Âge, la chute de Byzance (Constantinople) en 1453 ; pour d'autres l'année 1492 qui voit le début des grandes découvertes ; pour d'autres encore, le début des guerres de religion 1562).

(4) ALPHANDERY. P. DUPRONT. A. La Chrétienté et l'idée de croisade, Paris, 1954-1959, nouvel éditeur 1995.

(5) Art Roman : style architectural et d'expression artistique de l'Occident qui débute à la fin du Xe siècle pour finir à la seconde moitié du XIIe siècle.

(6) Art Gothique : style architectural et d'expression artistique de l'Occident qui se substitue à l'Art Roman. vers 1140, pour lui-même être remplacé dans les premières décennies du XVIe siècle.

(7) Art Gothique Flamboyant : style architectural et d'expression artistique de l'Occident qui sur plante l'Art Gothique à la fin du XIVe siècle.

(8) HAENENS. A. Les invasions normandes, une catastrophe ? Paris Editions Flammarion, Question d'histoire. 1970.

(9) ADALBERON. Évêque de Laon en 1220. Les Poèmes satiriques d'Adalbéron. Bibliothèque de la faculté des lettres de Paris. Traduction Boutruche, in Seigneurie et féodalité, 1901.

(10) MARY-LAFON. Privilèges et droits féodaux. in ROY J. J. E. HISTOIRE SINGULIÈRE DE LA CHEVALERIE. Paris. Editions Jean de Bonneau. 1994.

(11) SUGER. Abbé de Saint Denis (1081-1151) Vie du roi Louis le Gros, Mémoire sur mon administration abbatiale, Vie de Louis VII. Paris Editions H Champion 1929.

(12) Actes de Philippe Auguste Paris. Edition Delaborde 1916

(13) PEIGNOT. G. Parchemins et papiers. in ROY J. J. E. HISTOIRE SINGULIÈRE DE LA CHEVALERIE. Paris Edition Jean de Bonneau. 1994.

(14) SHÜTZ. B. L'ART DES GRANDES CATHÉDRALES. Paris Edition Hazan. 2002.

(15) FROISSART. J. Historiens et chroniqueurs du Moyen Âge. Paris. Editions La Pléiade. 1963.

(16) Bible de Gutenberg, Edition de la Bible Mazarine ou encore Bible à quarante-deux lignes, imprimée à Mayence, en Allemagne, entre 1450 et 1456.
Cette Bible est attribuée à Gutenberg (1400-1468), imprimeur allemand qui utilise pour la première fois des caractères mobiles métalliques.
















































Posté le : 08/05/2018 12:37
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« Le Chevalier D’Éon, une histoire de cour ! »
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« Le Chevalier D’Éon, une histoire de cour ! »

Connaissance des personnages
Dans la cour du Château de Châteauneuf sur cher, au printemps 1760, une grande table fleurie pleine de brioches et de vin du pays, était dressée pour honorer, comme il en était coutume à cette époque, plusieurs mariages de jeunes gens du village.
Parmi la joyeuse effervescence qui entourait la table, il y avait là, un verre à la main, deux personnages de hautes naissances qui avaient été les nobles témoins de ces unions.
Ils semblaient bien se connaître et discouraient ensemble fort courtoisement.
Pourtant, même si leurs deux chemins s’étaient, un temps, croisés, ils n’étaient pas de ceux, si j’ose m’exprimer ainsi, qu’on mettait dans le même sac.
L’un, était « Paul de l’Hôpital Gallucio », Marquis de Châteauneuf sur Cher, ambassadeur de France à Naples en 1740, puis ambassadeur de France à Saint Pétersbourg en Russie. C était donc un homme qui se trouvait constamment dans la lumière qui faisait briller le Royaume de France.
L’autre était « Alexandre Pierre Mackenzie Douglas », de noblesse écossaise, baron de Kildin, partisan de la maison Stuart, il était parent de Jean Pierre Tercier commis aux affaires étrangères. C’était lui un homme de l’ombre. Il était en quelque sorte le « James bond » du XVIII ème.
Comment s’étaient donc connus ces deux personnages d’apparence très opposés ?

Voilà l'histoire !
A cette époque la France vient tout juste de sortir de la guerre de succession d’Autriche (traité d’Aix la Chapelle 1748 assez désavantageux pour la France.
Des aristocrates polonais influents proposent au frère du roi Louis XV, le prince de Conti, de se porter candidat aux élections pour le trône de Pologne devenu vacant à la mort du roi Auguste III.
Le roi Louis XV approuve la candidature de son frère, qui devenu roi de Pologne, lui permettra, entre autres, d’avoir une base diplomatique aux portes de la Russie dont il compte bien en faire son allié.
Pour cette mission, les deux frères organisent entre eux deux, un système de correspondance ultrasecret qu’ils appelleront « Le secret du roi ». Pas même les services secrets royaux de l’époque « le cabinet noir » ne devront en connaître l’existence.

La première mission du « Secret du roi »
La première mission du « secret du roi » fut d’œuvrer pour le rapprochement de la France et de la Russie dont la tsarine de l’époque Elisabeth était une amoureuse folle de la culture française et du faste de la cour de Versailles, des Français et des Françaises. Ce rapprochement ne devait donc pas être très difficile à obtenir.
Le plus difficile était incontestablement d’approcher dans le plus grand secret la tsarine sans qu’aucun des deux gouvernements de France et de Russie ne s’en aperçoivent.

Procédés et moyens
Pour ce faire, les deux frères royaux eurent l’idée d’envoyer deux hommes à eux sous une couverture encore utilisée de nos jours, celle d’un couple anonyme, oncle et nièce, de touristes français voulant découvrir les grands espaces de l’Est.
Mackenzie Douglas fut choisi par le prince de Conti pour être l’oncle, mais le roi ne trouva point dans son entourage de femme capable de garder un tel secret. A cela ne tienne, on avait sous la main un jeune homme au visage d’ange qui, habillé en femme ferait une excellente nièce à Mackenzie. Ce jeune homme était Le Chevalier D’Éon.

Objectif
La mission fut précisée, elle consistera à obtenir la main de la tsarine pour le prince de Conti, ou à défaut, de lui obtenir le commandement de l’armée russe.
Un code secret fut convenu, dans les courriers : Mackenzie serait le « renard noir » ; si la mission réussie, on parlerait du « renard qui était cher » ; si elle était en bonne voie, on écrirait que « l’hermine est en vogue » : et si au contraire elle était mal partie, on affirmerait que « les martes zibelines étaient en baisses ». Tout un programme !

Action
Voici nos deux bons-hommes ou plutôt l’oncle et la nièce partis pour une longue randonnée en calèche.
Tout alla bien jusqu'à la frontière entre la Pologne et la Russie, où là, les soldats douaniers (qui ne sont pas des imbéciles puisqu’ils sont douaniers) refoulèrent l’oncle Douglas et laissèrent passer la belle nièce si féminine venant de France.
Notre « chevalière » continua donc sa route pour enfin être présentée à la tsarine sous le nom de « Lia de Beaumont ». Il avait suffi pour cela de dire simplement qu’elle était Française, pour qu’Elisabeth ait une forte envie de la rencontrer puis de se l’attacher comme « liseuse » ou « lectrice » officielle.

Une tsarine pressente
Lors d’un de ces moments studieux….., notre « chevalier nièce » put remettre à la souveraine de toutes les Russies, le message du roi qu’elle ou qu’il dissimulait dans la couverture d’un livre de France écrit par Montesquieu et qui avait pour titre « l’Esprit des Lois ».
La tsarine ayant sans doute percé à jour le secret du sexe de notre chevalière, commença à se faire pressente à l’encontre de notre jolie nièce qui dut faire face à bon nombre de situations scabreuses.

Résultat de la mission
Sa mission remplit, notre jolie nièce repartit pour la France avec la réponse de la tsarine qui souhaitait que le roi de France envoie auprès de sa personne, des ambassadeurs et représentants permanents.
Ainsi Paul Gallucio de l’Hôpital, marquis de Châteauneuf, accompagné d’Alexandre Pierre Mackenzie Douglas et du chevalier D’Éon, en habits d’homme cette fois, furent tous les trois officiellement envoyés à la cour d’Elisabeth de Russie pour représenter la France.
De cette ambassade déboucha le traité de Versailles en 1757 faisant de la Russie, de la Saxe, et de la Suède les alliés de la coalition franco-autrichienne.

Johan (JR.).

Bibliographie :

ARCHIVES NATIONALE : « Les archives personnelles de Charles de Beaumont, chevalier d'Éon » cote 277ap/1.

DENTU. (E.) : « Biographie d’Eon et pièces justificatives » 1866.

GAILLARDET. (Frédéric.). : « Mémoires du Chevalier d'Eon, capitaine de dragons, chevalier de Saint Louis, ministre plénipotentiaire de France à la cour d'Angleterre », t. I, Paris, Ladvocat, 1967 Editions de Saint-Clair.

LE MAISTRE. (Edme-Louis Anne.). : « Le chevalier d'Éon », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1854.

LETAINTURIER-FRADIN. (Gabriel.). : « La chevalière d'Éon » Paris, E. Flammarion, 1901.

RABBE. (Alphonse.). VIEILH de BOISJOLIN et SAINTE-PREUVE. (Claude-Augustin.). « Biographie universelle et portative des contemporains, ou dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours », t. II, Paris, F. G. Levrault, 1834.

Posté le : 06/05/2018 17:15
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Re: Comment le vrai peuple de France, au sens sociologique du terme, s’est fait voler sa Révolution éman
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Très belle analyse à laquelle je souscris cher Johan.
Vous écrivez bien et rendez agréable des textes qui pourraient ne pas attirer mon attention par exemple, car je ne suis pas une férue d'Histoire ou peu. Cependant je suis consciente du fait que l'étudier est nécessaire pour bien comprendre notre Monde actuel, et éventuellement, quand c'est possible, en tirer les leçons pour ne pas rééditer les profondes erreurs du Passé

Bon dimanche.
Amitiés.
LN.

Posté le : 06/05/2018 10:22
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Comment le vrai peuple de France, au sens sociologique du terme, s’est fait voler sa Révolution éman
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Comment le vrai peuple de France, au sens sociologique du terme, s’est fait voler sa Révolution émancipatrice de 1789.

L’époque
A la mort de Louis XIV, en 1715, dont la fin du règne avait remis une « fourchée » d’intolérance sur le tas de l’obscurantisme (révocation de l’édit de Nantes en octobre1685), les souffles de personnalités telles que « Diderot » ; « Franklin » ; « Goethe » ; « Lavoisier » ; « Rousseau » ; Voltaire » etc. attisèrent les braises du progrès allumées lors de la Renaissance et que les guerres de religion avaient étouffées.

Le constat
Le royaume était alors dans une situation financière catastrophique et l’incapacité politique de la monarchie à résoudre les problèmes qui en découlaient, alimentait peu à peu une haine latente du peuple envers la noblesse et l’Eglise.
Cette situation qui chaque jour déconsidérait un peu plus les classes dirigeantes, ravivait proportionnellement l’espoir de voir émerger de cette remise en cause de l’ordre établi, une société nouvelle plus égalitaire.
A cette époque, Il semble bien que l’histoire fasse un raccourci sociétal coupable lorsqu’elle désigne comme « peuple » les gens du royaume qui n’étaient ni noble ni ecclésiastique.

La réalité
En fait, dans la réalité, il y avait une quatrième classe sociale tapie dans l’ombre et sournoisement cachée derrière le peuple dont elle se prétendait être ; c’est celle de la bourgeoisie (1).
Cette bourgeoisie était en pleine ascension. Le développement du commerce et des manufactures lui permettait d’amasser des fortunes considérables. Ce pouvoir d’abord financier, fit germer dans l’esprit de cette classe sociale, l’envie de posséder aussi le pouvoir politique.
Mais le roi était puissant et elle un peu lâche ou du moins pas assez courageuse pour revendiquer en pleine lumière, la place qu’elle croyait être la sienne dans le gouvernement du royaume.
Dans un premier temps, elle essaya de s’intégrer à la classe dirigeante, en achetant des domaines fonciers auxquels étaient attachés des titres de noblesse.
Mais elle s’aperçut vite que le titre ne faisait pas le noble, surtout à la cour de Versailles où le rang et la qualité de la naissance prévalaient à toute autre considération d’ordre matériel et financier.

Les moyens
Alors elle changea d’approche et au lieu de s’intégrer dans les hauteurs de la sphère sociale, elle conçut une accession au pouvoir politique par le bas de la société en partant du principe que dans cette société intellectuellement carencée du 18ème siècle, le savoir et l’administration des institutions sont des moyens d’accès au pouvoir.
Déjà fort instruite, elle s’y prépara en envoyant les siens à l’école et en universités afin qu’ils apprennent à gérer, à organiser, enfin bref à s’instruire et ainsi acquérir une prédominance sur le petit peuple et une égalité voire une supériorité sur la noblesse et l’Eglise.
Lorsqu’elle fut prête, elle souffla elle aussi avec les philosophes et le scientifique, sur les braises du progrès pour faire brûler l’obscurantisme, mais pas pour les mêmes raisons.
Elle avait compris que pour arriver à ses fins, il lui suffisait de pousser le petit peuple vers une misère encore plus grande pour qu’il se révolte.
C’est à quoi elle s’employa en organisant et en amplifiant chaque fois que ce fut possible la spéculation sur les grains et les produits de première nécessité les rendant inaccessibles au plus démunis, et ils étaient nombreux.
Aidé par un enchaînement de conditions météorologiques défavorables aux bonnes récoltes, cette attitude et ce comportement bourgeois, pas très chrétien, dureront pendant toute la période que l’histoire appelle le siècle des Lumières, et aboutiront à la révolte populaire qui construisit la Révolution française de 1789.

L’action
Le petit peuple de France, celui des paysans des artisans des ouvriers fut adroitement manipulé par une classe sociale qui n’apparut jamais en ce siècle en tant qu’entité politique ou sociale et qui proclamait ses ambitions au nom du peuple qu’elle affamait, et derrière lequel elle se cachait (2).
Alors que ce petit peuple se faisait tuer dans les rues des grandes villes et dans les cours des châteaux en criant « liberté égalité fraternité » slogan au combien exaltant et rassembleur, cette classe de l’ombre organisait déjà sa prise de pouvoir peut-être avec ou sans le roi, mais sûrement en tenant à l’écart ce petit peuple qui à ses yeux était trop niais pour y être véritablement associé et qu’elle méprisait déjà (3).

La finalité
Cette quatrième classe sociale de l’ombre allait devenir à son tour, rien d’autre qu’une odieuse aristocratie d’argent qui allait fortement ressembler, en pire même, à celle que constituaient les nobles et les ecclésiastiques d’avant la Révolution (4).
Voilà comment le vrai peuple de France au sens sociologique du terme, se fit voler sa Révolution émancipatrice.

Epilogue
Et de nos jours, cette usurpation sociétale se perpétue encore !
Pour en avoir la preuve, il suffit d’écouter les médias pour entendre cette quatrième classe sociale, devenue financièrement très riche, pour justifier leur usurpation du pouvoir et les indécents bénéfices qu’elle en retire, déclarer la main sur le cœur cachée derrière eux : « Les Français veulent…… ». Ou bien encore, « Les Français demandent….. ». Ou bien enfin, « Les Français sont d’accord pour….. »

Johan (JR.).

Notes de Références :

1) DE ROUVOY DE SAINT SIMON. (Louis.). DE ROUVOY DE SAINT SIMON. (Henri Jean Victor.). : « Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la régence » Publié par A. Sautelet et cie, 1829. page 367.

2) BULOZ. (François.). BULOZ. (Charles.). BRUNETIERE. (Ferdinand.). CHARMES. (Francis.). DOUMIC. (René.). CHAUMEX. (ANDR2.). : « Revue des deux mondes ». Publié par s.n., 1838, page 329.

3) BULOZ. (François.). BULOZ. (Charles.). BRUNETIERE. (Ferdinand.). CHARMES. (Francis.). DOUMIC. (René.). CHAUMEX. (ANDR2.). : « Revue des deux mondes ». Publié par s.n., 1838, page 327.

4) LACRETELLE. (Charles.). : « Histoire de France: pendant le dix-huitième siècle » Publié par Delaunay, 1824, page 20


Posté le : 05/05/2018 10:53
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" Pierre de Giac (1377-1427), un favori indélicat du roi Charles VII dit le victorieux."
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Pierre de Giac (1377-1427), un favori indélicat du roi Charles VII dit le victorieux.


Issoudun – Dun le Roi fin janvier 1426.


Le roi Charles VI le Fol
Nous étions à une époque bien sombre où le royaume de France était terriblement menacé par la démesure et l'arrogance des prétentions territoriales Anglaises (1).
Et comme si cette pression étrangère ne suffisait pas à notre malheur, notre roi Charles le sixième était depuis l'an 1392 de temps à autre, atteint de passages plus ou moins longs de folie (2).
Folie, dont ses oncles Jean (3) et Philippe (4), ainsi que son frère Louis ((5), mais également son épouse Isabeau (6), profitaient pour l'influencer et le soumettre à leurs volontés.
Ainsi notre pauvre roi, dont l'étiolement de sa raison devenait constant, ne prit même pas conscience du pouvoir que son entourage familial lui retirait.
Dans ce jeu d'influence notre reine Isabeau était certes la mieux placée.

Isabeau de Bavière
Mais que peut faire une femme, fût-elle une reine de France comme l’était Isabeau, pour imposer son autorité, si non que de se doter d'un vigoureux et puissant bras armé !
Elle prit donc, en vue de cet usage, Louis d'Orléans le frère de son époux fou, comme amant. Cette façon déloyale et douteuse déplut fort au cousin germain de Bourgogne.
En effet, Jean dit « sans peur », ne pouvait admettre de voir ainsi bafouer son influence sur les décisions prises pour le bien du royaume, au conseil de régence, furent-elles quelquefois, pour ne pas dire souvent, exemptes de moralité.
Il porta donc remède à cette contrariété, en envoyant ses sbires planter leur dague dans la poitrine du beau Louis d’Orléans, qui s'en revenait d'une visite chez la reine Isabeau qui venait d'accoucher de son douzième enfant.
Cet effacement, certes violent, mais somme toute assez pratiqué à notre époque, ne déclencha, rien de moins, qu'une guerre civile.
Il eut donc d'un côté les « Armagnacs », nom de ceux qui soutenait la reine Isabeau, dans le souvenir de son défunt amant Louis d'Orléans, ainsi que son fils Charles (7).
Puis, de l'autre côté, les « Bourguignons » nom de ceux qui approuvaient les agissements du duc Jean de Bourgognes et qui s'allièrent aux Anglais.
La faiblesse du royaume de France provoquée par cette querelle intestine, permit aux Anglais de relever la tête, de s'armer, d'envahir la Normandie et de se confronter à notre armée de France qui essuya la plus cruelle des défaites à Azincourt en l'an 1415.
Cette défaite et cette alliance, entre l'Angleterre et le parti des Bourguignons, amenèrent les « Armagnacs » à assassiné Jean « sans peur » leur chef en l'an 1419, lors d'une entrevue avec le dauphin Charles sur le pont de Montereau.
Peu de temps après, notre reine Isabeau -qui prit peur de ce que pouvaient être les intentions de son fils Charles en son encontre- s'allia avec les Anglais et signa en l'an 1420, l'infâme traité de Troyes. Dans ce traité, elle affirma sa volonté de donner sa fille Catherine en mariage à Henri V d'Angleterre, le désignant ainsi roi de France, et elle écarta du trône de France son propre fils Charles héritier direct.
C'est ainsi, que le « dauphin de Viennois », Charles vint à Bourges en Berry, province qui lui était restée fidèle, pour y installer un gouvernement Armagnac qui aura une certaine influence sur les territoires du sud du royaume.
Notre pauvre royaume de France en était là, quand l'histoire que nous allons vous conter se déroula.

Charles VII le Sage
En Berry, notre sir Charles, écarté du trône de France par sa mère, et que ses ennemis appelaient « le roitelet de Bourges », s'était clos dans une sorte de résignation fataliste.
Certes il était affectueusement entouré de son épouse Marie (8), de son fils Louis (9) qui avait en ce jour trois ans, et de sa belle-mère Yolande (10) qui elle rêvait d'un destin de Reine de France pour sa fille. Il savait bien, sans se l'avouer, qu'il lui serait bien difficile de reconquérir son héritage que l'infamie matriarcale lui avait enlevé.
Mais, pour l'heure, cette difficulté était refoulée dans son inconscient. Il parvenait à cet effacement en multipliant les fêtes, les banquets et les bals qu'il donnait pour éblouir ses courtisans, afin de paraître à leurs yeux le monarque qu'il devrait être.
Alors que ses fidèles soldats se battaient pour sauvegarder le peu qui lui restait de son royaume, Charles dépensait sans compter, pour son plaisir, les pécunes provenant des impôts levés pour la guerre.
Il allait donc, pour occuper le temps, de sa châtellenie de Bourges à celle de Mehun-sur-Yèvre, puis de celle de Mehun, à celle de Vierzon, enfin de celle de Vierzon à celle d'Issoudun, château où justement il séjournait en cette fin de janvier de l'an1426.
En chacun de ces lieux, il dépensait en réjouissances, les tailles levées pour l'armée dans celui où il avait séjourné précédemment.
Pour l'instant, afin de financer les réjouissances qui se déroulaient à Issoudun, il piochait dans les écus provenant des tailles levées en novembre de l'an 1425 par accord des Etats généraux de Mehun-sur-Yèvre, pour les besoins de ceux qui faisaient la guerre dans le but lui redonner son trône.
Déjà, en cette bonne ville d'Issoudun, les prévôts du roi, s'appuyant sur les mêmes raisons qu'à Mehun, levaient l'impôt, dont les recettes allaient, à n'en pas douter, servir aux frivoles dépenses du roi lorsqu'il s'installera pour un temps dans sa cité de Bourges.
Il était conseillé et aidé dans cette condamnable pratique de détournement de fonds, par le sir Pierre de Giac, dont il en avait fait son favori, son trésorier et le chef de son conseil.

Pierre de Giac
Le sir de Giac était un homme vil, de peu de moralité, qui, au passage de l'acquittement des dépenses du roi, se servait copieusement à des fins personnelles.
Ce sir n'avait pas d'autre qualité que celle d'être l'époux, en seconde noce, de la belle comtesse de Tonnerre, Catherine de l'Isle Bouchard (11) la marraine du fils de Charles. Les parrains de cet enfant royal étaient, comme tous le savaient en ce royaume, le duc d'Alençon et l'évêque de Clermont Martin Gouge de Champagne (12).
Pierre de Giac, seigneur de Giac, de Châteaugay et de Clichy, apparut une première fois à la cour royale de France, au château de Vincennes en l'an 1417.
Il était, avec Louis de Bosredon, l'un des deux capitaines de la garde de la reine Isabeau qui avait réputation de ne point être avare de ses faveurs lors des longues nuits ou son fol de mari se débattait dans les tourments de son délire.
Les deux capitaines se retrouvèrent promptement en concurrence pour obtenir la place convoitée par chacun dans la couche de la dame. L'affaire fut résolue lorsque Giac accusant Louis de Bosredon d'intrigues, le fit arrêter et le fit noyer ; restant donc ainsi le seul capitaine de la garde sur qui, la reine pouvait compter pour apaiser ses insomnies.
Mais les soupçons de la prévôté du roi, sur la légalité de la disparition de Louis de Bosredon, obligèrent Giac à fuir et à se réfugier en Auvergne auprès de sa première épouse Jehanne de Naillac (13) qui était aussi et surtout, la maîtresse du duc de Bourgogne, Jean sans peur.
Cette position d’influence de la dame, permit au mari revenu, qui affirma bien vouloir fermer les yeux, d'occuper la fonction de conseiller au conseil ducal de Bourgogne.
Tous deux étaient présents au pont de Montereau le 10 septembre de l'an 1419, lorsque le duc Jean qui rencontrait le dauphin Charles en vue de faire la paix, se fit assassiner.
On parla d'assassinat politique ourdi par Tanneguy du Chastel de l'escorte de Charles qui clama toujours son innocence.
On ne parla guère de l'implication quasi certaine de Giac dans cette mortaille qui, sachant que son épouse était enceinte du duc Jean, après en avoir tiré profit, entamait une partie de sa vengeance (14) en faisant assassiner l'amant de cette dernière.
Car l'autre partie de cette vengeance, moult fois plus navrante, s'assoupira quand Giac empoisonna son épouse Jehanne, puis, la trouvant trop longue à trépasser, l'attacha à lui à la croupe d'un cheval qui fit galoper sur une quinzaine de lieues, mortissant (tuant) à coup sur, elle et l'enfant qu'elle portait (15).
Chose troublante, après ces événements, Giac fut, dans un premier temps arrêté par le bailliage du dauphin Charles qui se devait d'agir de manière à se disculper lui-même d'une quelconque participation dans cet assassinat. Puis Giac parut au devant du dauphin qui, après l'avoir entendu, le lava publiquement de tous soupçons et le prit comme maître des finances puis comme chef de son conseil.
On ne saura jamais quelle était la dette que le dauphin Charles devait à ce triste sire, mais elle devait être conséquente pour valoir tant de privilèges.
Le comportement violent et arriviste de Giac dans ses nouvelles fonctions, et la néfaste influence qu'il avait sur Charles, braquèrent l'entourage de ce dernier y compris son épouse, Marie d'Anjou, et surtout sa belle-mère, Yolande d'Aragon, qui voyait en Giac, celui qui détruisait le peu d'ambition que Charles avait à devenir roi de France et faire ainsi de sa fille une reine légitime.
Mais par-dessus tout, Giac était détesté par deux grands personnages. L’un était le valeureux connétable Arthur de Richemont et l’autre était le visqueux et sournois, Georges de la Trémoille dit aussi de la Trémouille (16). Tous deux, avaient eus vent des rapines de Giac sur le trésor destiné à entretenir ses troupes destinées à la reconquête du royaume.
Le Connétable Arthur de Richemont qui était à la tête d'une armée de 3000 hommes (17) et son frère le duc de Bretagne, avait établi une stratégie afin de reconquérir la Normandie. Ils devaient, chacun à la tête de leurs troupes, entrer en Normandie et faire leur jonction près d’Entrain, puis mettre le siège devant Saint James de Beuveron.
Cette opération fut parfaitement aboutie, et le siège commença. Mais dès le deuxième jour, l'argent prévu pour assurer le ravitaillement des troupes du dauphin Charles vint à manquer, car les fonds levés par la taille et votés par les États généraux de Mehun n'étaient pas parvenus à l'Ost.
Au dixième jour de jeûne, les troupes grognèrent et menacèrent de tourner les tallons. Pour couronner ce fiasco, les assiégés de Saint James lancèrent une sortie qui mit en déroute les ventres vides et tua moult vaillants chevaliers. La colère était à son comble et les soldats du connétable plus ceux du duc de Bretagne, mirent le feu au camp et tuèrent tous ceux qui tentaient de les en empêcher.
Le connétable de Richemont et Georges de la Trémoille et le sir Guillaume d'Albret ne durent leur salut que dans la fuite. Ils chevauchèrent tous trois en direction du Berry sans décolérer et ce fut dans cet esprit qu’Artus de Richemont et Guillaume d’ Albret parurent devant Charles le dauphin en son conseil au château d'Issoudun.
De Richemont était un rude soldat tout hardi de sa popularité. Il n'y alla pas par quatre chemins et manda sans détour, que lui soit remis sur l'heure, par Giac trésorier du dauphin Charles, les écus votés par les Etats généraux de Mehun.
Et comme Giac en fut incapable, et pour cause, il l'accusa tout de net, de malversations et lui demanda de justifier de leurs emplois.
Giac pris à la gorge, monta sur ses grands chevaux et voulut laver son honneur -qui n'avait plus depuis fort longtemps puisqu'il l'avait vendu au diable avec sa main droite- dans un duel avec de Richemont.
Artus de Richemont le regardant avec dédain lui dit tout de net, qu'il se trompait d'adresse car il n'y avait qu'un seul homme habilité à relever son gant, c'était le bourreau.
Charles qui assistait à cette passe d'armes verbale usa de sa position de dauphin de France pour arrêter là cette querelle.
Pour détourner l'entrevue sur un autre sujet, Charles demanda à Artus de Richemont pourquoi Georges de la Trémoille n'était pas, lui aussi, venu lui présenter ses hommages.
De Richemont, n'ayant pas le cœur à finasser, répondit à Charles que son compagnon d'armes, toujours sous le coup des reproches que le dauphin lui avait fait à leur dernière rencontre, ne voulait pas par sa présence l'indisposer de nouveau.
Car il ne pouvait pas dire à Charles, que son compagnon de la Trémoille, sachant Giac au conseil du dauphin, s'était promptement rendu au logis de ce dernier pour chanter guilledou à son épousée la belle Catherine qui ma foi trouvait l'homme à son goût et lui avait déjà moult fois fait odir (savoir).
Lorsque Giac entra en son logis, non loin de la demeure royale, de la Trémoille le coucou s'était envolé non sans avoir glissé dans l'oreille de la charmante, qu'elle se sentira bientôt libre comme l'air.
Giac trouva donc sa femme forte inquiète et qui le mit en garde du courroux d’Artus de Richemont à son encontre. Il avait levé les épaules en disant que jamais le dauphin ne permettra que l'on s'en prenne à sa personne.
La dame pensa alors qu'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut point ouïr, et qu'en lui exprimant son inquiétude, elle venait de faire son devoir ; quant au reste, elle s'en lavait les mains. Ôtant sa robe de chambre elle se glissa toute nue dans la couche encore chaude des assauts de la Trémoille et tourna le dos à son mari qu'elle oubliait déjà.
A mâtine, alors que le couple Giac dormait profondément, comme le font tous ceux que les remords n'étouffent pas, des coups violents étaient donnés à l'huis du logis. Dame Catherine, sautant du lit, toute apeurée, réveilla son mari.
L'huis du logis, fut défoncée à la pique et à la hache. Quant elle céda, une troupe de gens d'armes s'engouffra dans l'escalier à vis qui menait à la chambre des maîtres du lieu.
De nouveau la hache s'abattit sur la porte de la chambre en même temps que le capitaine qui commandait la troupe s'écria « Messire de Giac, au nom du roi, je viens me saisir de votre personne ».
Alors que dame Catherine, qui connaissait les agissements d'une telle soldatesque, dans toute sa nudité, s'employait à verrouiller ses coffres de linges et de vaisselle ; Giac lui nu aussi sous sa robe de chambre avait pris le parti de déverrouiller la porte de la chambre et criant « menez-moi au roi ».
Le capitaine se saisit de lui en lui disant qu'il n'était point là pour fatrouiller (causer) mais pour agir et lui fit prestement descendre l'escalier.
En bas dans la rue, une troupe de cavaliers attendait. Giac reconnu à leur tête Artus de Richemont, Georges de la Trémoille et Guillaume d'Albret. Il protesta en menaçant des représailles de son protecteur, à quoi de Richemont lui répondit que l'affaire de son arrestation se discutera entre le dauphin Charles et lui-même. Giac alors promit de rendre l'argent des tailles pour l'ost, promit aussi de quitter à tout jamais la cour du dauphin pour vivre en exil, mais rien n'y fit. Artus de Richemont était imperturbable.
Giac fut hissé sur un cheval qui se trouva immédiatement entouré de cavaliers conduits par Alain Giron et tout ce monde piqua en direction de la porte de Villatte. Là, à cette porte, des gens d'armes du dauphin, qui venaient d'être prévenus par ce dernier de l'enlèvement de son favori, essayèrent d'arrêter de Richemont et ses compagnons. Charles avait lui-même été prévenu de ce coup de force contre Giac, par l'épouse de ce dernier qui avait encore fait, mais pour une dernière fois, son devoir d'épouse.
Mais le soldat en imposait surtout lorsque son épée et d'autres brillaient sous les lueurs de l'aube naissante. Le sergent s'écarta et entendit de Richemont dire « Allons sans arrêt en notre cité de Dun le roi, nous y serons chez nous ». Car en effet, Dun était un apanage de dame de Guyenne, épouse d’Artus de Richemont.
Dès que cette troupe fut arrivée à Dun le roi, Giac fut jeté au cachot du castel et enferré. Pendant trois jours il ne vit et entendit âme qui vive.
C'est au matin du quatrième jour que la lourde porte grinça sur ses gonds pour laisser entrer un moine qui se devait de dire la sentence et l'entendre en confession. Il était suivi de deux hommes tout de rouges vêtus, tenant en leurs mains cordage et glaives.
A cette vue, le sang de Giac se glaça. Il réclama encore à être mené au dauphin, mais ses supplications n'y firent rien. Artus de Richemont qui s'était rendu à Bourges avec d'Albret et de La Trémoille, n'admettait aucune autre justice que la sienne sur ses terres et pour qu'il en fût ainsi, c'était lui qui avait dépêché de Bourges à Dun, les deux bourreaux qui suivaient le religieux.
Le moine lui lu la sentence de mort qu'avait prononcé le bailli de Dun, messire Etienne de Toussy.
Les deux bourreaux s'éloignèrent le temps de la confession du condamné qui fut fort longue et entrecoupée de cris d'horreur et d'indignation émanant du moine qui refusa, en l'état des confessions, de lui donner l'absolution.
Un des deux bourreaux s'approcha de Giac et lui demanda -comme le voulait l'usage- si avant l'exécution de la sentence, il souhaitait qu'il lui fût rendu du dernier service.
Alors Giac passa toutes ses bagues faites de pierres précieuses de sa main gauche à sa main droite et dit au bourreau que le service qu'il requérait de lui, était de lui trancher la main droite, celle là même qu'il avait vendue au diable et de garder en son endroit les bijoux qui s'y trouvaient.
Devant l'hésitation de l'officiant, Giac retira la chaînette d'or qu'il portait au cou et en entoura les doigts déjà chargés des précieuses bagues. Le bourreau accepta d'un signe de la tête, Giac mit son avant bras droit sur le billot et le couperet tomba et trancha le membre en arrachant un cri au supplicié qui remercia le bourreau déjà préoccupé à glisser la propriété de Satan dans son escarcelle de cuire.
Giac montrant son membre sanguinolent privé de sa partie satanique, demanda au moine de lui donner l'absolution et le baiser du condamné, ce que ce dernier fit en toute hâte doutant qu'un tel homme, capable de ce qu'il fit, puisse trouver le pardon aux yeux de Dieu. Mais ne ditons pas que Dieu est amour, et que son pardon est acquis au repenti. Le moine doutait que Giac ne confonde la peur de la damnation et la repentance.
Notre moine s'en alla, laissant les deux bourreaux faire leur office.
Nul ne sut par quelle pratique la vie fut retirée au sir de Giac. On sut seulement que le lendemain on retrouva le corps du malheureux sir cousu dans un sac, gisant entre deux eaux dans le cours de l'Auron.

Epilogue
Charles, qui apprit le sort qu'on avait fait à son favori, entra dans une violente mais courte colère. Au fond de lui une petite voix lui disait, que tout compte fait, la disparition de Giac était une grâce qui effaçait du même coup tout témoignage des services qu'il lui avait rendu et qu'il aurait du un jour au l'autre, connaissant vilité de l'homme, payer le prix fort. Et puis il ne pouvait pas durablement se passer d'Artus de Richemont, Trémoille et d'Albret qui étaient, en ces temps, les seuls à pouvoir lui reconquérir son royaume.
Giac fut remplacé comme favori auprès de Charles par un écuyer d'Auvergne le sir Camus de Beaulieu qui après les mêmes bénéfices eut le même sort que son prédécesseur près du château de Poitiers par deux compagnons de Jean de Bosse maréchal de Boussac.
Georges de la Trémoille se maria avec la gente et riche Catherine de l'Isles Bouchard veuve de Giac. Il devint, après l'assassinat de Camus de Beaulieu, le nouveau favori de Charles et se prit tant au jeu, qu'il n’hésita pas à faire des misères au connétable de Richemont, qui pourtant, l'avait aidé à être là où il était. Ces chicaneries créèrent ainsi une querelle dont ce seraient bien passés ceux qui œuvraient à la reconquête du royaume de France.
Bien heureusement, déjà galopait avec quelques compagnons, entre Lorraine et le Chinonais une jeune pucelle du nom de Jehanne qui allait remettre un peu de lumière, de fraîcheur, de moralité et d'espoir dans la noirceur des esprits et de ces temps.

Johan (JR.).



Notes de références :

(1) La Guerre dite de 100 ans.

(2) Le 5 août 1392, Charles VI est pris d'un premier accès de folie dans la forêt du Mans. Il attaque sa propre troupe et tue quatre personnes avant d'être maîtrisé. Sa lucidité revient au bout de quelques heures, mais ce n'est qu'un début, ces accès de folie intermittents assombrissent son règne. Le 28 janvier 1393, il rechute au bal des ardents, où quatre de ses compagnons brûlent vifs. Devant l'incapacité du roi à gouverner, les oncles reprennent leur régence.

(3) Jean Ier de Berry : dit Jean le Magnifique, (30 novembre 1340 à Vincennes - 15 juin 1416 à Paris) est le troisième fils du roi de France, JeanII dit le bon et de Bonne de Luxembourg.

(4) Philippe II de Bourgogne dit Philippe le Hardi (1342-1404), est le fils du roi Jean II de France, dit Jean le Bon, et de Bonne de Luxembourg. Né à Pontoise le 17 janvier 1342, il fut duc de Bourgogne, comte de Flandre et d'Artois, comte palatin de Bourgogne, comte de Nevers, de Rethel, d'Étampes, de Gien, de Charolais, seigneur de Salins et de Malines. Longtemps appelé Philippe sans terre parce qu'il était le dernier des quatre fils du roi Jean, il est fait duc de Touraine en 1360. Il meurt à Hal en Belgique le 27 avril 1404.

(5) Louis Ier d'Orléans (13 mars 1372 - Paris, 23 novembre 1407) frère du roi Charles VI, il est un prince français de la maison capétienne de Valois qui fut duc d'Oeléans et chef du parti des Armagnacs.

(6) Élisabeth de Bavière – dite Isabeau par ses sujets français - (1371- 29septembre 1435) Elle est la fille d'Etienne III duc de Bavière-Ingolstadt et de Thadée Visconti, fille du duc de Milan. Le duc de Bourgogne Philippe le hardi, tuteur du roi mineur Charles VI et régent de France, cherchait une alliance avec le duc de Bavière. Isabeau de Bavière est mariée le 17 juillet 1385 à Amiens, à l'âge de 14 ans avec Charles VI de France (dit le Bien-Aimé puis le fol) qui en a 16 et devient reine de France. Elle eut douze enfants dont il faut bien se garder d'en attribuer pour toute, la paternité au roi son époux.

(7) Charles VII de France, dit Charles le Victorieux ou encore Charles le Bien Servi, né à Paris le 22 février 1403 et mort à Mehun sur Yèvre (dans l'actuel département du Cher) le 22 juillet 1461 fut roi de France de 1422 à 1461.

(8) Marie d'Anjou (1404-1463) : Elle est la fille de Louis II d'Anjou, duc d'Anjou et roi titulaire de Naples, et de Yolande d'Aragon. Marie est née le 14 octobre 1404 à Angers. Elle est couronnée reine de France en 1422 avec son époux, Charles VII. Elle s'éteint en 1463 à l'abbaye cistercienne Notre Dame des Châtellers (diocèse de Poitiers), après deux ans de veuvage.

(9) Louis XI de France, dit le Prudent, né le 3 juillet à Bourges, il fut baptisé dans la cathédrale Saint Etienne par guillaume Champeaux évêque de Laon, président de la chambre des comptes. Il mourut le 25 août 1483 au château de Plessis les Tours (commune de La Riche, Indre et Loire), fut roi de France de 1461 à 1483.

(10) Yolande d'Aragon (11 août 1381, Saragosse-14 novembre 1442 près de Saumur), également connue comme Jolantha de Aragon ou Violant d'Aragó, était la fille de Jean Ier d'Aragon et de Yolande de Bar.

(11) Catherine de l'Isle Bouchard : Elle est la fille de Jean de l' Isle-Bouchard, baron 1 et Jeanne de Bueil.Elle naît en 1390. Elle épouse en première noce Pierre de Giac. Elle épouse en seconde noce Georges de la Trémoille, comte de Guines, Boulogne et Auvergne, fils de Guy VI de La Trémouile et Dame Marie de Sully, Craon, Noirmoutiers et Mareuil, le 2 juillet 1425 à Sully-sur-Loire. Elle décède le premier juillet 1474 à l'Île-Bouchard.

(12) VALLET DE VIRIVILLE : « Histoire de Charles VII et de son époque ». Tome I, page 387.

(13) Jehanne de Naillac Dame de Châteaubrun : Elle naît en 1390. Elle est la fille de Guillaume de Naillac, sénéchal de Saintonges et de Jehanne Turpin de Crissé Dame d'Ardonce.

(14) Mr de BARANTE. : « Histoire des ducs de Bourgogne ». Editions Panthéon. Page 90
de MONTRLET. (Enguerrand.). : « Chroniques ». Livre I, chapitre ccxiv et ccxx. Editions Panthéon.
SAINT REMY. : « Mémoires » Editions Panthéon. Page 436 et suivantes.
De TERNIN. (Pierre.). « Mémoires » Editions Panthéon. Page 571.

(15) ) GRUEL. (Guillaume.). : « Chroniques d'Artus III duc de Richemont » Editions Panthéon Litt. Page 416.


Bibliographie :

De BARANTE. (Mr.). : « Histoire des ducs de Bourgogne ». Editions Panthéon, Paris 1842.

GRUEL. (Guillaume.). : « Chronique d'Artus de Richemont ». Editions Panthéon . Paris 1821.

De MONSTRELET. (Enguerrand.). « Chroniques » Livre I chapitres ccxiv et ccxx. Editions Verdière Paris 1826.

RAYNAL. (Louis.). : « Histoire du Berry depuis les temps les plus anciens jusqu'en 1789 ». Editions du Vermeil. Paris 1844.

SAINT REMY. (Joseph.).« Mémoire » Editions Panthéon. Paris.1853.

De TENIN. (Pierre.). : « Mémoire » Edition Panthéon.

VALLET de VIRILLE : Histoire de Charles VII et de son époque ». Le Cosmographe. Vernou sur Brenne 1859, 540 pages.

VALLET de VIRILLE : « Chronique anonyme dite de la Pucelle » in 12 Pleine Percaline. Paris.

VEILLAT. (Juste.). : « Le roi de Bourges à Issoudun. scène de l'Histoire du Berry » in Compte-rendu de la société du Berry 1867.


Posté le : 26/04/2018 17:57
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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