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Re: Commentez s'il vous plaît
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Tout Terra cette réponse, ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse mais faites aux autres ce que vous aimez que l'on vous fasse,
Et c'est vrai que tu commentes souvent et c'est bien agréable
Merci

Posté le : 01/04/2013 23:29
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Re: Commentez s'il vous plaît
Plume d'Or
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Oui il est bon de découvrir un commentaire, c'est ce qui fait avancer l'auteur ou encore peut le faire rire. Je laisse très souvent des commentaires même s'ils ne sont pas très pertinents car si moi j'aime en recevoir alors pourquoi pas les autres ? :)

Posté le : 01/04/2013 22:52
_________________
"Combien d'années des gens peuvent-ils exister avant d'avoir le droit d'être libre ?"
Bob Dylan
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L'origine du poisson d'Avril
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La coutume du "poisson d'Avril"


est une tradition ancienne et quoiqu'elle semble marquer un certain recul dans notre vie moderne, elle reste présente dans notre société, dans les actes pour certains et dans les mots pour d'autres.

Tous, nous connaissons "le poisson d’avril" cette plaisanterie, voire ce canular, que l’on fait le premier avril à ses connaissances ou à ses amis. Il est aussi de coutume de faire des canulars dans les médias, aussi bien presse écrite, radio, télévision que sur Internet.
Le Poisson d’avril, tout le monde le sait, n’est autre chose qu’une attrape, un piège innocent et bienséant, cela va sans dire, que l’on tend à quelque personne amie, parente ou familière, le premier jour de ce mois d’avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, c’est lui faire faire une démarche inutile, lui annoncer une nouvelle qu’on invente, l’envoyer au-devant de quelqu’un qui ne vient pas, en un mot, se divertir un peu à ses dépens, et éprouver sa patience.
Pour les enfants, il consiste souvent à accrocher un poisson de papier dans le dos de personnes dont on veut se gausser. Poisson d’avril ! est aussi l’exclamation que l’on pousse une fois qu’une des plaisanteries est découverte.
Mais d'où nous vient ce "poisson d'Avril ?
Ici comme dans beaucoup d'autre coutumes anciennes, plusieurs origines sont avancées.

Parmi ces origines :

Une première origine de cette tradition serait née en France, en 1564.
La légende veut que jusqu’alors, l’année aurait commencé au 1er avril en fait le 25 mars correspondait selon le calendrier julien au Jour de l'an, à la fête de l'Annonciation à Marie avec la tradition de s'échanger des cadeaux. Mais le roi de France Charles IX décida, par l’Édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le premier janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Mais en fait, l’année civile n’a jamais débuté un 1er avril.

Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure peut-être l’ichthus chrétien, il semble que beaucoup de personnes eurent des difficultés à s'adapter au nouveau calendrier, d'autres n'étaient pas au courant du changement et ils continuèrent à célébrer le premier avril selon l'ancienne tradition. Pour se moquer d'eux, certains profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours. Les cadeaux que l'on s'offrait en avril étaient le plus souvent alimentaires. Cette date étant à la fin du Carême, période de jeûne durant laquelle la consommation de viande est interdite chez les Chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Lorsque les blagues se développèrent, l'un des pièges les plus courants était l'offrande de faux poissons. Ainsi naquit le fameux poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement.

Une deuxième origine est donnée par des ouvrages tels que l’Origine des proverbes, le Dictionnaire de Trévoux au mot Avril, ou encore le Spectateur anglais, celui-ci écrit :
"l’expression poisson d’avril serait liée à la corruption de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 avril : Jésus étant renvoyé d’un tribunal à l’autre, et contraint de faire diverses courses par manière d’insulte et de dérision, on aurait pris de là, la froide coutume de faire courir et de renvoyer, d’un endroit à l’autre, ceux dont on voulait se moquer."
Pour beaucoup l'origine serait donc liée à la religion, car en effet, dans les premiers temps du christianisme, le clergé, afin de graver plus puissamment dans l’esprit des populations le sentiment et le souvenir des mystères de la religion catholique, eut recours à des représentations scéniques.
Lors des grandes fêtes de l’année, le peuple venait écouter pieusement ces pièces religieuses, qui n’étaient pour lui qu’un commentaire vivant de l’évangile du jour. Rien de profane ne se mêlait à ces jeux, et ce ne fut que plus tard, au XIIIe siècle, que des éléments profanes vinrent se mêler à ces cérémonies religieuses et en modifier à la longue le caractère sacré.
Dans les premiers jours d’avril avaient lieu ces représentations de la Passion, et l’assistance écoutant avec terreur, voyait le Christ, raillé et renvoyé de Caiphe à Pilate et de Pilate à Caiphe.
Plus tard, l’habitude rendit la terreur moins grande, et quelques railleurs impies, en revenant le soir de l’église, s’amusèrent à répéter la scène du matin aux dépens de leurs amis ou de leurs voisins. De là, l’origine avancée de ce jeu du premier avril, et le nom de passion passant de bouche en bouche et n’étant plus guère compris, devenant le mot poisson.


Une troisième origine fut proposée : le mois d’avril étant peu favorable à la pêche, plus d’un gourmand se serait vu, à cette époque, privé d’un plat délicat sur lequel son palais avait compté. Mais cette explication, pour suffisante qu’elle soit à justifier l’expression Manger du poisson d’avril, semble n’avoir aucun rapport avec les facéties du 1er avril.


On donne également une quatrième origine, beaucoup plus récente, de cette expression : un prince de Lorraine que Louis XIII faisait garder à vue dans le château de Nancy, aurait trompé ses gardes et se serait sauvé en traversant la rivière de Meurthe, le premier jour d’avril.
Certes le duc Nicolas François, frère de Charles III, duc de Lorraine, quitta son évêché de Toul et le chapeau de cardinal par politique d’État, avant d’épouser à Lunéville, au mois de mars 1635, la princesse Claude, sa cousine germaine, fille de Henri II. Puis, s’étant retiré à Nancy et ayant eu vent qu’on voulait le conduire à la cour de France, il trompa ses gardes.
Mais en réalité, le prince ne passa point la rivière de Meurthe à la nage, et sortit par une des portes de la ville, déguisé en paysan, portant une hotte pleine de fumier, de même que la princesse. Il aurait simplement délibérément choisi la date du premier avril pour s’échapper et tromper les Français.
Une jeune paysanne des environs de Nancy, qui fournissait journellement du laitage à la cour, reconnut la princesse malgré son déguisement et, l’ayant dit à quelques soldats de la garde, ceux-ci se figurèrent que cette fille voulait leur donner à tous le poisson d’avril, en les faisant courir mal à propos ; ce qui donna au prince et à la princesse le temps de gagner leurs chevaux pour se réfugier à Bruxelles, auprès du cardinal Infant.
Cette évasion fit dire au peuple que le roi avait donné à garder un poisson d’avril, mais l’usage était connu au XIVe siècle, à en juger par les manuscrits du pasteur Paul Ferry relatifs à l’histoire de Metz et dans lesquels il cite déjà l’expression...

Une cinquième théorie opinion fait remonter l’origine de la coutume au changement opéré sous Charles IX, quand l’année, qui jusqu’alors avait commencé le jour de Pâques, dut s’ouvrir le premier janvier.
Les étrennes du premier de l’an furent donc offertes trois mois plus tôt, et il ne resta dès lors pour l’ancien premier jour de l’an que des félicitations pures et simples, auxquelles les mauvais plaisants ajoutèrent des cadeaux ridicules ou des messages trompeurs.

Un "Poisson d'avril notable" nous est conté :

Un des plus curieux poissons d’avril dont le bon vieux temps nous ait légué le souvenir, se déroula en 1686 et mit en scène un abbé de Caen, Michel de Saint-Martin, né à Saint-Lô en 1614, celui-ci était un brave homme original, toujours crédule au plus haut point, et surtout "bonhomme" par-dessus tout.
Ce personnage était, pour les sociétés de la ville, un divertissement que les habiles faisaient alterner avec la lecture de la Gazette de France ou du Mercure Galant.
Notez que le digne ecclésiastique sacrifiait aux muses, et se proclamait un dévoué serviteur des sciences et des lettres ; mais ses ouvrages étaient à la hauteur de ses idées et de sa conduite.
Il publia, entre autres, un livre bizarre, singulier, absurde, intitulé : le Moyen de vivre en santé au delà de cent ans. Or, il était difficile après cela de ne pas jouer quelque bon tour à l’auteur : les nouvelles de la cour en fournirent bientôt l’occasion.
Il se trouva à cette époque que les gazettes étaient remplies de détails circonstanciés sur l’arrivée en France et sur la réception prochaine, à Versailles, des ambassadeurs du Royaume de Siam , ancien nom de la Thaïlande, accompagnés du premier ambassadeur français qui y avait été dépêché l’année précédente par Louis XIV, Alexandre de Chaumont.
Les sociétés de Caen s’entretinrent longtemps de cet évènement, qui faisait grand bruit.
Notre bon abbé n’étant pas des derniers à s’enquérir des histoires merveilleuses racontées à ce sujet, il ne parla plus, ne pensa plus et ne rêva plus qu’aux ambassadeurs siamois, avant qu’une idée des plus folles ne traversât la cervelle de quelques gens du bel air, certains de trouver appui dans toute la ville, plus certains encore d’avoir un auxiliaire puissant dans la crédulité de leur victime.
Le premier avril arrivait dans quelques jours.
On annonça à M. l’abbé de Saint-Martin que Sa Majesté le roi de Siam, après s’être fait lire son admirable livre, avait été si charmée de l’incomparable découverte que ce livre renfermait, qu’elle avait résolu d’envoyer à l’auteur des ambassadeurs pour lui offrir le rang de mandarin et le titre de son premier médecin.
Toute la ville s’en mêla : les gens les plus graves y prêtèrent volontiers les mains, les sévères magistrats tout comme les autres.
Tout fut prévu ; il y eut autorisation du roi de France pour conférer à l’abbé les hautes dignités de mandarin et d’Esculape.
La mascarade fut complète. Le bonhomme dut se croire mandarin, en toute sécurité, et ce fut grand plaisir de le voir revêtu et chamarré des insignes de ses nouvelles fonctions.
Mais le jour d’avril passé, l’abbé ne put croire à ce poisson d’un nouveau genre, et deux années s’écoulèrent avant qu’il voulût bien reconnaître qu’on s’était moqué de lui.
En 1738, Charles-Gabriel Porée, écrivant sous le pseudonyme de Censorinus Philalethes, rassembla nombre d’anecdotes amusantes sur les extravagances de l’abbé de Saint-Martin, dans un ouvrage intitulé La Mandarinade, ou Histoire du mandarinat de l’abbé de Saint-Martin."

Comme on le voit cette tradition, si charmante par ailleurs, peut avoir aussi le visage de la cruauté.
Ce qui explique peut-être le recul de ces "poissons d'Avril" .
Aurions nous plus d'égard pour nos concitoyens, renâclons nous à mettre les autres en mauvaise posture ?
Serions-nous plus délicats, plus respectueux et nous est-il désagréable d'humilier le naïf ?
Je le crois .


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Posté le : 31/03/2013 11:51
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page d'accueil du 24 Mars 2013 J. Verne. J Barbera. La malibran
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A écouter cette semaine
 

*http://youtu.be/azrXuzjo2H8 musique de La Malibran


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A regarder cette semaine

*http://youtu.be/PdZMsvUf1Ts le tour du monde en 80 jours

*http://youtu.be/HjAkOaQ1bjY De la terre à la lune 

*http://youtu.be/BKXM34U7Yn0l'ilemystérieuse  *http://youtu.be/S62h2eqFtr020000 lieues sous les mers *http://youtu.be/c9O_c5hQgPcannéejulesverne *http://youtu.be/ST2ytiMYZVI jules Verne Prophète de la science anglais



Barbera
Tom et Jerry


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 *http://youtu.be/EkUA5-Gs3uY  Géori Boué la Malibran de Sacha Guitry


*A  lire cette semaine :
"L'essence d'un homme " de Mafalda"
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Aujourd'hui Dimanche 24 Mars 2013.
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 Le 24 Mars 1905 meurt Jules Verne
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Le 24 Mars 1911 naît Joseph Roland Barbera
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Le 24 Mars 1808 naît
La Malibran
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Emma vous propose :
Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner votre choix de texte c'est ICI
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        Lucinda vous pose deux questions :                                                           
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Posté le : 30/03/2013 22:12
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JS Bach
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Le 31 Mars 1685 naît Jean-Sébastien Bach



Johann Sebastian Bach, en français Jean-Sébastien Bach, né à Eisenach le 21 marsjul./ 31 mars 1685greg., mort à Leipzig le 28 juillet 1750, est un musicien, notamment organiste, et compositeur allemand.
Membre le plus éminent de la famille Bach — la famille de musiciens la plus prolifique de l'histoire —, sa carrière s'est entièrement déroulée en Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération : il n'a ainsi jamais pu obtenir un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale, malgré la considération de certains souverains allemands (tel Frédéric le Grand) pour le « Cantor de Leipzig ».
Orphelin de bonne heure, sa première formation a été assurée par son père Johann Ambrosius Bach, puis par son frère aîné Johann Christoph Bach, mais il a aussi été un autodidacte1 passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de ses contemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassé. Johann Sebastian Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgue. Sur ces deux derniers instruments, ses dons exceptionnels faisaient l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétendait jouer tout à première vue, et pouvait improviser sur le champ une fugue à trois voix. Il avait aussi une compétence reconnue et très sollicitée en expertise de facture instrumentale.
A la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniques, France et Italie), il en a opéré une synthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il n’ait pas créé de formes musicales nouvelles, il pratiqua tous les genres existant à son époque à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seules quelques-unes ont été imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, en développement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme inspiré d’une profonde foi luthérienne. La musique de Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du xviiie siècle. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement. La principale destination de ses œuvres a beaucoup dépendu des fonctions exercées : pièces pour orgue à Mühlhausen ou Weimar, instrumentales et orchestrales à Cöthen, religieuses à Leipzig notamment.
Ses contemporains l’ont souvent considéré comme un musicien austère, trop savant et moins tourné vers l’avenir que certains de ses collègues. Il a formé de nombreux élèves et transmis son savoir à plusieurs fils musiciens pour lesquels il a composé de nombreuses pièces à vocation didactique, ne laissant cependant aucun écrit ou traité. Mais la fin de sa vie a été consacrée à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales ou de cycles synthétisant et concrétisant son apport théorique, constituant une sorte de « testament musical ».
Peu connue de son vivant au dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, son œuvre, comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque : elle a fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinaire valeur artistique. Objet d'un culte chez les musicologues et musiciens qui a cependant pu susciter l'ironie de Berlioz4, Jean-Sébastien Bach est de nos jours considéré comme un des plus grands compositeurs de tous les temps, si ce n'est comme le plus grand5.

Origines

Comme nombre de musiciens des xviie et xviiie siècles, Johann Sebastian Bach est issu d'une famille de musiciens : mais la famille Bach, peut-être venue de Hongrie au xvie siècle et implantée en Thuringe pour pouvoir y pratiquer librement sa confession luthérienne, est la plus nombreuse de toutes.
Un document probablement établi par Johann Sebastian lui-même donne des informations sur la généalogie et la biographie de cinquante-trois musiciens membres de cette famille ; il est intitulé Ursprung der musicalisch-Bachschen Familie (Origine de la famille des Bach musiciens) et trois copies existent, à défaut du manuscrit autographe .
De fait, cette famille exerçait une sorte de monopole sur toute la musique pratiquée dans la région : ses membres étaient musiciens de ville, de cour, d'église, cantors, facteurs d'instruments, dominant la vie musicale de toutes les villes de la région, notamment Erfurt, Arnstadt etc. Chaque enfant avait donc son destin déterminé : il suivrait l'enseignement de son père, de ses oncles ou d'un frère aîné, puis suivrait leur trace, celle de ses ancêtres et de ses nombreux cousins.
L'ancêtre Veit Bach, que quatre générations séparent de Johann Sebastian, aurait été meunier, boulanger et joueur de cithare. Son fils Hans Bach avait été le premier musicien professionnel de la famille, et avait eu trois fils également musiciens : Johann (1604-1673), Christoph (1613-1661) et Heinrich (1615-1692) ; parmi les enfants de Christoph, on trouve deux frères jumeaux : Johann Christoph (1645-1693) et Johann Ambrosius (1645-1695), le père de Johann Sebastian, nés à Erfurt qui était un des fiefs de la famille.
Eisenach


Johann Ambrosius Bach

le père de J.S. Bach.
Johann Sebastian Bach naît à Eisenach le 31 mars 1685, selon le calendrier julien alors en usage à Eisenach6. La famille Bach est réputée pour ses musiciens, car les Bach qui pratiquent cette profession à l'époque sont déjà au nombre de plusieurs dizaines, exerçant comme musiciens de cour, de ville ou d'église dans la région de Thuringe. Johann Sebastian Bach se situe à la cinquième génération de cette famille depuis le premier ancêtre connu, Veit Bach, meunier et musicien amateur, qui serait venu de Hongrie ou de Slovaquie au xvie siècle pour fuir des persécutions religieuses, car il était protestant, et se serait installé dans la région à Wechmar.
Johann Sebastian Bach est le dernier des huit enfants de Johann Ambrosius Bach (1645-1695), musicien de ville et trompettiste de cour, et de son épouse Elisabeth, née Lämmerhirt. Il est baptisé dans la confession luthérienne dès le 23 mars à l'église Saint-Georges (Georgenkirche).
Son enfance se passe à Eisenach, et il reçoit sa première éducation musicale de son père, violoniste de talent. Il est aussi initié à la musique religieuse et à l'orgue par un cousin de son père, Johann Christoph Bach qui est l'organiste de l'église Saint-Georges. Il fréquente, à partir de ses huit ans, l'école de latin des dominicains d'Eisenach.

Ohrdruf

Sa mère meurt le 3 mai 1694, alors qu'il vient d'avoir 9 ans. Le 27 novembre suivant, son père se remarie avec une veuve, Barbara Margaretha Bartholomäi née Keul, mais il meurt quelques semaines plus tard, le 20 février 1695. Orphelin dès dix ans, il est recueilli par son frère aîné, Johann Christoph, âgé de vingt-quatre ans, organiste à Ohrdruf et élève de Johann Pachelbel, et sa tante Johanna Dorothea, l’Ersatzmutter (mère de substitution), dont cinq des neuf enfants seront des musiciens accomplis. Dans cette ville, Johann Sebastian fréquente le lycée, acquérant une culture plus approfondie que ses aïeux. Il a pour camarades de classe l'un de ses cousins, Johann Ernst Bach et un ami fidèle, Georg Erdmann. Johann Christoph poursuit son éducation musicale et le forme aux instruments à clavier. Johann Sebastian se montre très doué pour la musique et participe aux revenus de la famille en tant que choriste. Il aime à recopier et étudier les œuvres des compositeurs auxquelles il peut accéder, parfois même contre la volonté de son aîné8. La passion d'apprendre restera un de ses traits de caractère et en fera un connaisseur érudit de toutes les cultures musicales européennes.

Lunebourg

Le 19 janvier 1700, Georg Erdmann quitte Ohrdruf pour le pensionnat Saint Michel de Lunebourg. Dès le 15 mars suivant, Johann Sebastian Bach le rejoint, parcourant à pied une distance de plus de 300 km : le désir de retrouver son ami et d'alléger la charge de son entretien par l'aîné, qui est marié et père de famille, le décident probablement à ce changement décisif. Il est admis, avec son ami, dans la manécanterie de la Michaelisschule qui accueille les jeunes garçons pauvres ayant une belle voix.
Outre la musique, il y apprend la rhétorique, le latin, le grec et le français. Il fait la connaissance de Georg Böhm, musicien de la Johanniskirche et élève du grand organiste de Hambourg Johann Adam Reinken ; Böhm l'initie au style musical de l'Allemagne du nord. Il côtoie aussi à Lunebourg ou à la cour ducale de Celle des musiciens français émigrés, notamment Thomas de La Selle, élève de Lully : c'est l'approche d'une autre tradition musicale. Après la mue de sa voix, il se tourne vers la pratique instrumentale : orgue, clavecin, et violon. Il peut fréquenter la bibliothèque municipale de Lunebourg et les archives de la Johanniskirche qui recèlent de nombreuses partitions des plus grands musiciens de l'époque. En 1701, il se rend à Hambourg et y rencontre Johann Adam Reinken et Vincent Lübeck, deux grands virtuoses titulaires des plus belles orgues de l'Allemagne du nord.

Arnstadt

En janvier 1703, fraîchement diplômé, Bach prend un poste de musicien de cour dans la chapelle du duc Jean-Ernest III de Saxe-Weimar à Weimar, grande ville de Thuringe. Son rôle y est peu clair, mais semble avoir inclus des fonctions serviles et non-musicales[réf. souhaitée]. Durant sa tenure de sept mois à Weimar, il se forge une solide réputation d'organiste. Il est invité à inspecter et inaugurer le nouvel orgue de l'église de Saint Boniface d'Arnstadt, au sud-ouest de Weimar.
En août 1703, il accepte le poste d'organiste de cette église, qui lui assure des fonctions légères, un salaire relativement généreux, et l'accès à un orgue neuf et moderne. La famille de Bach avait toujours entretenu des relations étroites dans cette ville, la plus ancienne de Thuringe. Mais cette période n'est pas sans tensions : il n'est apparemment pas satisfait du chœur. Des conflits éclatent, et il en vient par exemple aux mains avec un bassoniste nommé Geyersbach. Il semble désirer s'éloigner de l'influence familiale, et son absence non autorisée d'Arnstadt pendant plusieurs mois en 1705-1706 lui est reprochée par le consistoire de la ville : il avait rendu visite à Buxtehude pour assister aux fameuses Abendmusiken à l'Église Sainte-Marie dans la ville de Lübeck, faisant quatre cents kilomètres à pied pour s'y rendre. C'est à cette époque que Bach achève d'élaborer son art du contrepoint et sa maîtrise des constructions monumentales.
Au retour de Lübeck, le consistoire lui reproche vivement sa nouvelle manière d'accompagner l'office, entrecoupant des strophes et usant d'un contrepoint si riche que le choral n'en est plus reconnaissable. Le consistoire lui fait par exemple le reproche suivant : « comment se fait-il monsieur que depuis votre retour de Lübeck, vous introduisiez dans vos improvisations beaucoup trop longues d'ailleurs, des modulations telles que l'assemblée en est fort troublée ? » Le consistoire l'accuse aussi de profiter des sermons pour s'éclipser et rejoindre la cave à vin, et de jouer de la musique dans l'église avec une « demoiselle étrangère », sa cousine Maria Barbara.

Mühlhausen

De 1707 à 1708, il est organiste à Mühlhausen. Il y écrit sa première cantate, prélude à une œuvre liturgique monumentale à laquelle viendra se rajouter l'œuvre pour orgue. Il compose durant sa vie des cantates pour cinq années complètes de cycle liturgique, soit plus de trois cents. Plusieurs dizaines de ses compositions sont perdues, dont une grande partie date de cette période.
Mühlhausen est alors une petite ville de Thuringe, récemment dévastée par le feu et Bach peine à trouver à se loger à un prix convenable. Le 17 octobre 1707, il épouse, à Dornheim près d'Arnstadt, sa cousine Maria Barbara dont il admire le timbre de soprano. Il doit se battre pour constituer une dot convenable, aidé par l'héritage modeste de son oncle Tobias Lämmerhirt, et pour donner à sa femme une place dans les représentations, car les femmes ne sont généralement pas admises à la tribune d'honneur jusqu'au xixe siècle. Ils ont sept enfants dont quatre atteignent l'âge adulte, parmi lesquels Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel.
Bach rassemble une bibliothèque de musique allemande, et fait travailler le chœur et le nouvel orchestre. Il récolte les fruits de son labeur lorsque la cantate BWV 71, inspirée de Buxtehude[réf. nécessaire], écrite pour l'inauguration du nouveau conseil est donnée dans la Marienkirche le 4 février 1708.
Le gouvernement de Mühlhausen est satisfait du musicien : il ne fait aucune difficulté pour rénover à grands frais l'orgue de l'église St Blasius, et lui confie la supervision des travaux. Il édite à ses frais la cantate BWV 71, l'une des rares œuvres de Bach publiée de son vivant, et il réinvite par deux fois le compositeur pour la diriger.
Cependant, une controverse naît au sein de la ville : les luthériens orthodoxes, amoureux de musique, s'opposent aux piétistes, plus puritains et qui refusent les arts. Bach, dont le supérieur direct J.A. Frohne est un piétiste, sent que la situation ira en se dégradant, et accepte une meilleure situation à Weimar.

Weimar

Johann Sebastian Bach (1715)
De 1708 à 1717, il est organiste et premier violon soliste à la chapelle du duc de Saxe-Weimar Guillaume II. Il dispose de l'orgue, mais aussi de l'ensemble instrumental et vocal du duc. Cette période voit la création de la plupart de ses œuvres pour orgue, dont la plus connue, la célèbre Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565. Il compose également de nombreuses cantates, et des pièces pour clavecin inspirées des grands maîtres italiens et français.
Bach avait la compétence technique et la confiance pour construire des structures de grande échelle, et synthétiser les influences de l'étranger, italiennes ou françaises. De la musique des Italiens tels que Vivaldi, Corelli et Torelli, il a appris l'écriture d'ouvertures dramatiques et en a adopté les développements ensoleillés, les motifs rythmiques dynamiques et les arrangements harmoniques décisifs. Bach a adopté ces aspects stylistiques grâce à sa méthode habituelle de travail : la transcription pour le clavecin et l'orgue, en l'occurrence des concertos de Vivaldi.

Il est en particulier attiré par la structure italienne qui fait alterner solo et tutti, dans laquelle un ou plusieurs instruments soli alternent avec l'orchestre dans un mouvement entier. Ce dispositif instrumental italianisant peut être entendu dans la suite anglaise No. 3 pour le clavecin (1714) : l'alternance solo-tutti est matérialisée par le passage au clavier inférieur (sonorité plus pleine) ou au clavier supérieur (sonorité plus expressive).
Mais Bach souhaite quitter cette ville où il s'ennuie. Il a comme élève le neveu du duc et son héritier, Ernest-Auguste. Celui-ci, bon claveciniste, avait épousé Eléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen, mais critiquait ouvertement la politique de son oncle. Bach passe une bonne partie de son temps au château d'Ernest-Auguste. Voulant marquer son mécontentement à l'égard de son neveu, le duc de Weimar interdit aux musiciens de jouer chez ce dernier, mais Bach ne tient pas compte de cette interdiction. Le duc s'en trouve alors offusqué. En 1716, le maître de la chapelle, Drese, meurt. La place devait alors logiquement revenir à Bach. Le duc, après avoir essayé de s'assurer les services de Georg Philip Telemann, nomme le fils de Drese. Bach affiche alors ouvertement son soutien à Ernest-Auguste et cesse d'écrire des cantates pour Guillaume II.
Le prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Saxe-Weimar, avait été très impressionné par la musique écrite par Bach pour le mariage de sa sœur Eléonore-Wilhelmine avec Ernest-Auguste. Il propose à Bach le poste de maître de chapelle de la cour de Köthen, le plus élevé des postes de musiciens permettant à Bach d'être appelé Herr Kapellmeister. Bach, qui avait déjà refusé un poste à la cour du roi de Pologne à Dresde car le duc avait doublé ses appointements pour le garder, accepte cette offre. En apprenant la nouvelle, le duc emprisonne Bach durant un mois, du 6 novembre au 2 décembre. Il corrige alors en prison les quarante-six chorals du Petit livre d'orgue (Orgelbüchlein).

Köthen

Palais et jardins de Cöthen
d'après une gravure de Matthäus Merian Topographia (1650)
De 1717 à 1723, il est maître de chapelle (Kapellmeister) à la cour du prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Weimar. Le prince, calviniste, est un brillant musicien : il joue avec talent du clavecin, du violon et de la viole de gambe. Son Grand Tour de 1710 à 1713 le met en contact avec la musique profane italienne et le convainc de la nécessité de développer la musique profane allemande, d'autant que ses convictions religieuses lui interdisent la musique d'église. Une opportunité se présente à lui car Frédéric-Guillaume Ier de Prusse vient d'accéder au pouvoir, et celui-ci ne montre aucun intérêt pour les arts : il licencie les artistes de la Cour et les dépenses baissent de 80 % en une année. Le prince Leopold peut attirer des musiciens de la cour de Berlin vers celle de Köthen, qui dispose rapidement de 18 instrumentistes d'excellent niveau. La musique représente dès lors le quart du budget pourtant limité de la principauté de Anhalt-Köthen, qui devient un important centre musical.
L'ambiance y est informelle, et le prince traite ses musiciens comme ses égaux. Il les emmène à Carlsbad (maintenant Karlovy Vary en République tchèque) pour « prendre les bains », et il joue souvent avec eux, parfois même chez Bach lorsque sa mère Gisela Agnes s'irrite de la présence perpétuelle de l'orchestre au palais. Son poste offre à Bach un certain confort pécuniaire, avec une dotation de 400 talers par an. Le prince Léopold est par ailleurs le parrain de Leopold Augustus Bach, le dernier enfant de Maria Barbara.
Cette période heureuse est propice à l'écriture de ses plus grandes œuvres instrumentales pour luth, flûte, violon (Sonates et partitas pour violon solo), clavecin (premier livre du « Clavier Bien Tempéré »), violoncelle (Suites pour violoncelle seul), et les Six concertos brandebourgeois.
Mais sa femme Maria Barbara meurt le 7 juillet 1720, et cet événement le marque profondément. Il en est d'autant plus bouleversé qu'il n'apprend la mort et l'enterrement de son épouse qu'à son retour de Dresde. Il se remarie un an et demi plus tard avec Anna Magdalena Wilcke, fille d'un grand musicien et prima donna de la cour de Coethen7.
Il songe à quitter cet endroit empli de souvenirs à la recherche d'une ville universitaire pour les études supérieures de ses enfants, d'autant qu'il ne peut composer de musique sacrée dans une cour calviniste. De plus, la deuxième femme du Prince, épousée en 1721, semble être eine amusa, selon les dires de Bach, c’est-à-dire peu sensible aux arts en général, et en détourne son mari. Parallèlement, le prince doit contribuer davantage aux dépenses militaires prussiennes.
Bach cherche un nouvel emploi. À la Katharinenkirche de Hambourg, il donne un concert très remarqué, en particulier par Johann Adam Reinken, et se voit presque proposer un poste. Il rassemble un recueil de ses meilleures œuvres concertantes (les Six concertos brandebourgeois), et les envoie au margrave de Brandebourg qui lui avait marqué un certain intérêt deux ans auparavant. Il postule à Leipzig, où le poste de Cantor est vacant et lui permet une plus grande renommée dans le Saint-Empire, mais aussi en Pologne et en France : le duc de Saxe est roi de Pologne et a fréquenté la cour de Versailles avec laquelle il garde de bonnes relations.
Il obtient le poste de Cantor de Leipzig, qui est pourtant d'un rang inférieur à celui de Kapellmeister qu'il occupait auprès du prince. C'est peu après sa nomination, alors qu'il est encore à Köthen, qu'il compose la Passion selon saint Jean destinée à l'église Saint Thomas de Leipzig. Cette ville de commerce n'a pas d'orchestre de cour et l'opéra a fermé ses portes, sa femme cantatrice doit y abandonner sa carrière. Elle l'aide alors dans ses travaux de copie et de transcription.

Leipzig

À Leipzig, le poste de Johann Kuhnau, le Thomaskantor de l'église luthérienne saint Thomas, est à pourvoir. La place ayant été précédemment refusée par Georg Philipp Telemann, le conseil tente de débaucher d'autres compositeurs : Christoph Graupner décline l'offre (son précédent employeur, le landgrave Ernst Ludwig de Hesse-Darmstadt, refuse de lui rendre sa liberté et augmente ses émoluments) ainsi que Georg Friedrich Kauffmann (employé à Merseburg), Johann Heinrich Rolle (employé à Magdeburg), et Georg Balthasar Schott (employé à la Nouvelle Église de Leipzig).
Le Docteur Platz, membre du conseil, révèle dans sa correspondance les raisons du choix qu'ils se résolvent à faire : « Pour des raisons importantes, la situation est délicate et puisque l'on ne peut avoir les meilleurs, il faut donc prendre les médiocres. » Bach est choisi le 22 avril 1723.
La famille Bach s'installe à Leipzig le 22 mai 1723 et y séjourne jusqu'en 1750. En qualité de Thomaskantor et Director Musices, il est responsable de l'organisation musicale des deux églises principales de la ville (Saint-Nicolas et Saint-Thomas) et enseigne la musique aux élèves de Saint-Thomas. Il doit ainsi fournir de très nombreuses partitions et constitue selon sa Nécrologie un ensemble de « Cinq années de cantates pour tous les dimanches et jours de fête » (rassemblant des cantates datant de Weimar et de nombreuses nouvelles œuvres composées essentiellement avant 1729). De ces trois cents cantates supposées et probables, un tiers environ a malheureusement été perdu. Il n'y a qu'une seule répétition pour les Cantates, mais le Cantor bénéficie de solistes instrumentaux brillants (les trompettistes) ou d'excellent niveau, solistes de passage et étudiants du Collegium Musicum. Les chœurs, dont on ne connaît pas l'effectif exact, sont apparemment capables de chanter des parties difficiles après la formation que Bach leur a dispensée. Bach se heurte souvent à la jalousie de ses confrères qui forcent notamment les élèves à boycotter ses leçons de musique. Il eut sans cesse des rapports tendus avec les autorités civiles et religieuses de la ville, ce qui le poussa plusieurs fois, mais sans résultat, à chercher une meilleure situation ailleurs.
Le 19 novembre 1736, Bach se vit accorder le titre honorifique de compositeur de la Chapelle royale de la cour de Saxe, sans toutefois que cela s'accompagnât d'un salaire. A cette occasion, il se fit entendre sur le nouvel orgue Silbermann de la Frauenkirche à Dresde.
Il mène une vie riche en connaissances, constituant une bibliothèque spécialisée en bibliologie, théologie et mystique. Sa femme Anna Magdalena l'aide beaucoup dans sa fonction de Cantor en recopiant toutes ses partitions. Sa fonction de directeur du Collegium Musicum (de 1729 à 1737, puis de 1739 à vraisemblablement 1744) lui permet d'assister à des réunions musicales organisées au Café Zimmermann pour des bourgeois amateurs de musique, et de participer aux débats à l'Université. Il ne manque pas une occasion d'aller à l'opéra de Dresde où son fils Wilhelm Friedemann est organiste. C'est à Leipzig qu'il compose la majorité de ses œuvres sacrées. Il écrit également la Clavierübung (ou Klavierübung et à la manière anglaise : Clavier-Übung), le deuxième livre du Clavier bien tempéré. Il compose aussi un important corpus pour orgue, quatre Passions (dont une à deux chœurs, la célèbre Matthäus-Passion, en français Passion selon Saint-Matthieu), un Magnificat, trois oratorios, et son testament musical, écrit de 1723 à 1749 : la grande Messe en si mineur (grand-messe, Hohe Messe, comme on disait en Allemagne au xixe siècle), proche de la messe catholique.
Les dix dernières années de sa vie, renonçant aux activités attachées à la fonction de Kantor, Bach limite sa production essentiellement à la musique instrumentale et surtout de caractère spéculatif. En 1747, il intègre la Correspondierende Societät der musicalischen Wissenschaften fondée par Lorenz Christoph Mizler pour laquelle il dut fournir chaque année une communication scientifique dans le domaine musical (une composition dans le cas de Bach) ainsi que son portrait à l'huile. C'est pour cette société qu'il compose et fait publier les Variations canoniques, l'Offrande musicale et l'Art de la fugue (laissé légèrement inachevé). Il est dans cette phase de sa vie, où, comme le dit Johann Nikolaus Forkel, « il ne pouvait toucher une plume sans produire un chef-d'œuvre ».
En mai 1747, il se rend en compagnie de son fils Wilhelm Friedemann à Potsdam pour une visite à Frédéric II sollicitée par le souverain lui-même par l'entremise de Carl Philipp Emanuel, claveciniste de la cour depuis 1741.
« Dimanche dernier, Monsieur Bach, le célèbre maître de chapelle de Leipzig est arrivé à Potsdam dans le but d'avoir le plaisir d'y entendre la noble musique royale. Le soir, au moment où la musique de chambre ordinaire de la chambre entre dans les appartements du roi, on annonça à Sa Majesté que le maître de chapelle Bach [...] attendait la très-gracieuse autorisation d'entendre la musique. Sa Majesté ordonna immédiatement qu'on le laissât entrer et se mit aussitôt à l'instrument nommé forte et piano et eut la bonté de jouer en personne un thème au maître de chapelle Bach, sans la moindre préparation, sur lequel celui-ci dut exécuter une fugue. Le maître de chapelle s'exécuta de manière si heureuse que Sa Majesté eut la bonté de montrer sa satisfaction, et que toutes les personnes présentes restèrent stupéfaites. Monsieur Bach trouva si beau le thème qui lui avait été présenté qu'il veut porter sur papier une véritable fugue et la faire ensuite graver sur cuivre. »
— Berlinische Nachrichten, Berlin, 11 mai 174710
Il commence à perdre la vue en 1745, et bientôt ne peut plus travailler. Au printemps 1750, il confie par deux fois ses yeux à John Taylor, un « ophtamiatre » réputé, qui ne lui permit pas de recouvrer la vue, sinon par intermittence. Dix ans plus tard, le même John Taylor opère Haendel avec le même résultat. Affaibli par ces opérations de la cataracte, Bach ne survit pas plus de 6 mois. Le 18 juillet, il recouvre soudainement la vue, mais quelques heures plus tard est victime d'une attaque d'apoplexie. Il meurt le 28 juillet 1750, en début de soirée. Anna Magdalena lui survit dix ans, vivant de subsides et de mendicité à l’entrée de l'église Saint Thomas.

Enfants

Article détaillé : Famille Bach.
Bach eut vingt enfants de ses deux mariages successifs. Dix mourront à la naissance ou en bas âge, quatre deviendront compositeurs à leur tour : Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich et Johann Christian. Ces "fils de Bach", comme on les appelle souvent, suivront des chemins différents, que Bach voulut prédire en disant de la musique de Carl Philipp Emmanuel : « C'est du bleu de Prusse, ça se décolore »11, ou de celle de Christian : « Mon Christian est un gamin fort sot et c'est pour cette raison qu'il aura du succès dans le monde »11.
Les quatre fils se lancent vite sur la voie du courant pré-classique qui prend alors le pas sur le Baroque.

De sa première épouse, sa cousine, Maria Barbara Bach (1684-1720), Bach eut sept enfants :
Catharina Dorothea (baptisée à Weimar le 29 décembre 1708 - morte à Leipzig le 14 janvier 1774),
Wilhelm Friedemann (né à Weimar le 22 novembre 1710 - mort à Berlin le 1er juillet 1784),
Maria Sophia et Johann Cristoph jumeaux nés et morts à Weimar le 23 février 1713,
Carl Philipp Emanuel (né à Weimar le 8 mars 1714 - mort à Hambourg le 14 décembre 1788),
Johann Gottfried Bernhard (né à Weimar le 11 mai 1715 - mort à Iéna le 27 mai 1739),
Léopold Augustus (né à Köthen le 15 novembre 1718 - enterré à Köthen le 28 septembre 1719).
Puis il épouse en secondes noces, une chanteuse de cour, fille cadette d'un trompettiste, Anna Magdalena Wilcke dont il eut treize enfants :
Christiana Sophia Henrietta (née à Leipzig au printemps 1723 - morte à Leipzig le 29 juin 1726),
Gottfried Heinrich (né à Leipzig le 26 février 1724 - enterré à Naumburg le 12 février 1763),
Christian Gottlieb (baptisé à Leipzig le 14 avril 1725 - mort à Leipzig le 21 septembre 1728),
Elisabetha Juliana Friederica (baptisée à Leipzig le 5 avril 1726 - morte à Leipzig le 24 août 1781),
Ernestus Andreas (baptisé à Leipzig le 30 octobre 1727 - mort à Leipzig le 1er novembre 1727),
Regina Johanne (baptisée à Leipzig le 10 octobre 1728 - morte à Leipzig le 25 avril 1733),
Christiania Benedicta Louisa (baptisée à Leipzig le 1er janvier 1730 - morte à Leipzig le 4 janvier 1730);
Christiania Dorothea (baptisée à Leipzig le 18 mars 1731 - morte à Leipzig le 31 août 1732);
Johann Christoph Friedrich (né à Leipzig le 21 juin 1732 - mort à Bückeburg le 26 janvier 1795),
Johann August Abraham (baptisé à Leipzig le 5 novembre 1733 - mort à Leipzig le 6 novembre 1733),
Johann Christian (né à Leipzig le 5 septembre 1735 - mort à Londres le 1er janvier 1782),
Johanna Carolina (baptisée à Leipzig le 30 octobre 1737 - morte à Leipzig le 18 août 1781),
Regina Susanna (baptisée à Leipzig le 22 février 1742 - morte à Leipzig le 14 décembre 1809).
Héritage musical.

Effacement brutal

Avec Johann Sebastian, la musique baroque atteint à la fois son apogée et son aboutissement. Dès sa disparition, le musicien, déjà relativement peu connu de son vivant, est quasiment oublié parce que passé de mode, et dépassé par les nouvelles idées du classicisme, tout comme le contrepoint qu'il a porté à une perfection inégalée.
Le corpus, très largement non publié, des œuvres de Bach passe à ses fils. La part d'héritage que Carl Phillip Emanuel reçoit est conservée avec ferveur, et après sa mort passe à d'aussi illustres mains que celles de Felix Mendelssohn, Carl Friedrich Zelter, Georg Pölchau, la princesse Anne-Amélie de Prusse. Celle de Wilhelm Friedemann est en revanche dispersée (le fruit de la générosité du Bach de Halle, mais aussi celui de sa gêne financière).
Bach est alors passé de mode. De son vivant, il semble qu'il fut considéré comme un virtuose du clavier et un excellent autodidacte de l'écriture musicale.
En tant que diplomate, le baron Gottfried van Swieten se rend à Berlin en 1770 et fréquente la cour de Frédéric II ; au travers de l'enseignement qu'il reçoit de Marpurg et Kirnberger, il découvre et s'intéresse à Carl Phillip Emanuel.
« Entre autres choses, [Frédéric II] me parle de la musique et d'un grand organiste nommé [Carl Phillip Emanuel] Bach, resté pendant un certain temps à Berlin. Cet artiste est doté d'immenses talents, supérieurs à ce que j'ai jamais entendu ou imaginé, pour ce qui est de la profondeur de la connaissance de l'harmonie et de la puissance de l'interprétation. Néanmoins, ceux qui ont connu son père pensent que son fils ne l'égale pas ; le roi s'accorde avec ce jugement et, pour le prouver, une personne chante pour moi [le thème d'] une fugue chromatique qu'il avait donné au vieux Bach et sur laquelle devant lui il avait improvisé une fugue à 3, puis à 4 et enfin à 5 voix. »

— Gottfried van Swieten

Par la suite, Frédéric II lui ayant demandé d'improviser une fugue à 6 voix, Bach répondit qu'une telle improvisation était impossible... Mais en revanche, il l'écrivit et l'envoya au souverain ; cet ensemble de fugues est connue sous le nom de l'Offrande musicale (Musikalisches Opfer).
Wolfgang Amadeus Mozart lui-même ne faisait pas exception à cet oubli, jusqu'en 1782 (il a alors 26 ans) où les rencontres musicales organisées par le baron Gottfried van Swieten lui font découvrir une partie de l'œuvre de Bach et les oratorios de Haendel. Mozart assimila cet immense héritage, son écriture en fut changée, et les connaissances acquises se retrouvent dans son œuvre. On pense notamment au Requiem, à la symphonie « Jupiter » (la 41e), dont le quatrième mouvement est une combinaison de forme sonate et de fugue à cinq voix écrite en contrepoint renversable ou à certains passages de La Flûte enchantée.
Ludwig van Beethoven connaissait bien l'œuvre pour clavecin de Bach et, jeune, il en jouait une grande partie par cœur. Il a pris exemple sur les Variations Goldberg pour composer ses trente-trois Variations Diabelli pour piano. Vers la fin de sa vie, Beethoven étudia aussi la grande Messe en si mineur du Cantor de Leipzig. Il s'inspira ensuite de l'art du contrepoint de Bach pour composer sa Missa Solemnis, œuvre qu'il considérait comme « sa plus grande ».
Renouveau au xixe siècle.


Felix Mendelssohn

Ce n'est qu'en 1829 que Mendelssohn, l'un des successeurs de Bach à Saint Thomas de Leipzig, fit rejouer la Passion selon saint Matthieu à l'église saint Thomas. Il permit ainsi de redécouvrir, au xixe siècle, le compositeur oublié. Les romantiques, surtout allemands, ont alors repris cet héritage, en l'adaptant aux goûts du xixe siècle, et particulièrement Brahms, à Vienne. Même le Tristan et Isolde de Richard Wagner, où l'étude attentive de l'Art de la fugue transparaît (notamment dans le Prélude), montre l'influence de Bach. Schoenberg voit même en Bach un précurseur de ses théories, et même si l'on peut contester cette allégation, le novateur viennois a écrit sur Bach de passionnantes pages dans ses nombreux essais.

Grand retour

Depuis, son œuvre reste une référence incontournable pour l'ensemble de la musique occidentale. Il semble même que l'enthousiasme gagne l'Asie, et particulièrement le Japon. Le chef d'orchestre, Wilhelm Furtwängler, dont le nom est pourtant souvent associé à celui de Beethoven, déclare à la fin de sa vie : « Aujourd'hui comme autrefois, Bach est le saint qui trône, inaccessible, au dessus des nuages. [...] Bach fut le plus grand des musiciens, l'Homère de la musique, dont la lumière resplendit au ciel de l'Europe musicale et, qu'en un sens, nous n'avons toujours pas dépassé 12. »
Dans les années 1930 à Leipzig, une nouvelle approche de la lecture des œuvres de Bach va être initiée par Karl Straube avec des effectifs instrumentaux et choraux moins imposants que ceux des interprétations du xixe siècle ; Straube va aussi jouer les œuvres dites théoriques comme l'Art de la fugue (avec orchestre toutefois).
L'aboutissement de ce « renouveau baroque » se retrouve à partir des années 1950, avec des interprètes tels que Jean-François Paillard et Marie Claire Alain qui, au sein de la jeune firme ERATO, vont permettre à un public de masse de goûter à la musique du cantor, d'abord en France, puis en Europe, aux États-Unis, et au Japon. En Allemagne, Karl Richter acquit une audience internationale avec les oeuvres religieuses de J.S. Bach. D'autres musiciens, tel Glenn Gould, proposèrent également une autre approche de Bach en mettant l'accent sur la sensibilité, la lisibilité des lignes contrapuntiques et la clarté de l'articulation. Dans les années 1970, le mouvement baroqueux, avec Gustav Leonhardt, Nikolaus Harnoncourt, John Eliot Gardiner et leurs nombreux disciples renouvelèrent l'interprétation en proposant de revenir sur les instruments d'époque.
Ajoutons enfin que cette musique, même revisitée (Jacques Loussier ou Wendy Carlos), transposée, voire utilisée comme standard de jazz, comme elle l'est fréquemment depuis plus de cinquante ans, garde ses propriétés esthétiques, comme si la richesse de sa structure rendait le reste accessoire.

Lien à écouter : ( A fond )
http://youtu.be/ipzR9bhei_o Toccata (visuelle)
http://youtu.be/P-AZ97cDUT4 Passacaille
http://youtu.be/zuL1H1nTRfg Sarabande suite N° 3
http://youtu.be/tro_gaczCxw art de la fugue (clavecin)
http://youtu.be/5HH3V5im3uw Jésus que ma joie demeure (Maurice André)
http://youtu.be/nnzO1MHnxrw le choral du veilleur (mon préféré des chorals de Schubler)
http://youtu.be/2xd4_3aae0c concerto pour violon (Il delirio fantastico)
http://youtu.be/8http://youtu.be/tro_gaczCxwF8FHnJRDFw (psaumes et cantates)


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Posté le : 30/03/2013 21:01

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Je confirme, il y a pas mal de lectures sur le site mais très peu de commentaires. Pas besoin de tartines mais un petit encouragement, une idée supplémentaire, une réflexion sur le vécu, un ressenti, etc. c'est gratifiant et encourageant pour l'auteur. Allez, un peu de courage les amis ...

Posté le : 30/03/2013 20:37
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Histoire de la fête de Pâques
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La fête de Pâques et son histoire

La fête de Pâques ne déroge pas à la coutume qui a régulièrement placé les fêtes religieuses en fait et place des anciennes fêtes païennes, les supplantant.
Le symbolisme de la fête de pâques depuis la nuit des temps, est la célébration du printemps, du renouveau, du retour de la vie, ce qui explique son aspect essentiellement pastoral, tourné vers la nature, avec pour principal symbole, l'oeuf représentation universelle de la vie, l'oeuf seule cellule visible de vie à venir, représentation de la fertilité.
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L'origine de Pâques

Pâques est pour nos sociétés contemporaines, une fête religieuse chrétienne qui commémore la résurrection de Jésus. Il semble que le mot Pâques vienne de l'hébreu Pessa’h, le passage, devenu pascha en latin. Pessa'h célèbre la fuite d'Égypte du peuple juif et le passage de la Mer Rouge. La Pâque juive est fêtée le jour de la pleine lune de printemps, le 14 Nizan. Or, selon les Évangiles, c'est la veille de Sabbat, durant la préparation de Pessa'h qu'eut lieu la crucifixion de Jésus. Sa résurrection, trois jours plus tard, est célébrée par la fête Chrétienne, le dimanche suivant la pleine lune de printemps.

Fête juive et fête chrétienne portent le même nom, mais Pâques se dit au pluriel chez les Chrétiens depuis le XVIe siècle, pour se distinguer de la fête juive et pour évoquer à la fois la passion, la crucifixion et la résurrection de Jésus.

Pâque juive et Pâques chrétiennes

Au Moyen Âge, on écrivait au singulier ou au pluriel indifféremment pour les deux fêtes. Elles se fêtent à la même époque, au début du printemps mais pas le même jour. Et elles n'ont pas la même signification. Cependant la Pâque juive a largement influencé la célébration chrétienne.
La Pâque juive commence le 15 nissan : c'est le mois des épis et premier mois de l'année selon la Torah. Le calendrier juif est lunaire : le mois commence avec la nouvelle lune. Le premier jour du mois de nissan est celui de la première nouvelle lune après l'équinoxe de printemps. Le jour de Pâque est le jour de la pleine lune suivant le mois de nissan compte 30 jours.
Les Juifs célèbrent Pâque le mardi 26 mars 2013. La fête de Pâque dure 7 ou 8 jours après cette date.

Détermination du jour de Pâques

Le jour de Pâques a été fixé lors du concile de Nicée (aujourd'hui İznik, en Turquie), en 325. Le jour de Pâques a lieu le premier dimanche après la pleine lune qui suit le 21 mars.
Pourquoi la pleine lune ? à l'origine, la Pâque est fixée par les Juifs au 15 du mois de nissan. Le mois commençant le jour de la nouvelle lune, le 15 du mois correspond alors à la pleine lune.

Mais Pâques n'est pas seulement une fête religieuse,

elle est également une fête païenne et représentait autrefois la célébration du printemps, de la renaissance et du retour de la lumière, après les longs et tristes mois d'hiver.
Dans l'antiquité déjà, plusieurs légendes illustrent cette joie du renouveau, souvent symbolisée par le retour sur terre ou le réveil d'une déesse ou d'un dieu.

La fête religieuse

Pour les Chrétiens, Pâques évoque avant tout le souvenir de Jésus-Christ, mort et ressuscité autour de l'an 30.

Le dimanche de Pâques suit la semaine Sainte, durant laquelle Jésus prit son dernier repas avec les apôtres (Jeudi Saint) avant d'être crucifié le lendemain (Vendredi Saint) puis ressuscité le troisième jour, dimanche de Pâques, jour de réjouissances.

La résurrection du Christ est également célébrée chez les Orthodoxes à l'occasion de la fête de Pâques. Plusieurs processions sont organisées durant la semaine sainte et le jeûne débute dès le lundi pour se terminer le dimanche avec la dégustation de l'agneau pascal.

Pâques, nommée Pessa'h en hébreu, est l'une des fêtes les plus importantes de la religion juive. Elle commémore en effet la fuite du peuple juif, libéré de l'esclavage d'Égypte, et la naissance des enfants d'Israël.

Durant la Pâque juive, en souvenir de cette fuite d'Égypte durant laquelle la pâte du pain n'a pas eu le temps de lever, il est interdit de manger des aliments contenant de la levure. La famille juive nettoie alors la maison de toute trace de levain et consomme des Mazots, galette de pain azyme (sans levain).

La fête de Pâques varie selon les religions, mais les traditions sont également propres à chaque pays, voire à chaque région.
En France, les cloches cessent de sonner du jeudi au samedi de la semaine sainte. Elles sont, paraît-il, parties à Rome d'où elles reviennent dans la nuit du samedi au dimanche, déversant sur leur chemin des friandises pour les enfants.

Ainsi, le dimanche, après la traditionnelle messe de Pâques et la quête des oeufs tombés dans les jardins, la famille se réunit autour d'un plat d'agneau rôti.
Dans certaines régions françaises, on raconte que c'est le lapin qui apporte les oeufs et les dépose dans les nids confectionnés la veille par les enfants.
La brioche de Pâques, en Italie, est la "Colomba", un gâteau en forme de colombe, symbole de bonne nouvelle.
L'agneau rôti est également dégusté le dimanche de Pâques tandis que le lundi est réservé aux sorties pique-nique en famille.
En Espagne et au Portugal, les jeudi, vendredi saints et lundi de Pâques sont fériés.
Le gâteau de Pâques est la Mona en Espagne, brioche dorée sur laquelle certains espagnols posent des oeufs avant de la cuire.

Préparées plusieurs mois à l'avance, des processions et des représentations théâtrales sont organisées dans les rues durant la semaine sainte.


Procession de Pâques à Ségovie en Espagne

En Angleterre, ce n'est pas l'agneau mais le jambon qui est servi à Pâques, le cochon étant un symbole de chance pour les Anglais. Les oeufs de Pâques font également partie de la fête et des jeux sont organisés pour les petits et les grands. Les petits Anglais vont de maison en maison pour quémander des friandises, à la manière d'Halloween.
En Finlande également, les enfants vont sonner aux maisons voisines. Déguisés en vieilles femmes ou en sorcières, ils reçoivent des bonbons et des chocolats. La tradition des sorcières de Pâques, appelée Virpominen, viendrait d'une ancienne légende selon laquelle les trolls et les sorcières sortaient entre vendredi saint et le jour de Pâques.
Cette tradition existait déjà en Suède il y a plus de 100 ans. Et d'autres croyances sont apparues dans les pays scandinaves. On raconte par exemple qu'il faut se lever tôt à Pâques pour voir danser le soleil. Le jaune du soleil est d'ailleurs la couleur des décorations de Pâques en Norvège, en Suède et au Danemark.

D'autres symboles apparaissent en Pologne.
L'eau, symbole de la vie, fait partie de la fête et, le lundi de Pâques, les amis s'en versent les uns sur les autres pour enlever les pêchers. Ce lundi est appelé le Smigus Dingus, le lundi mouillé. Mais Wielkanoc, la "grande nuit" de Pâques est également l'occasion d'exposer les oeufs colorés ou décorés de fils de laine.
Les oeufs sont à l'honneur en Russie
également, peints ou décorés selon une tradition ancienne qui consiste à les faire bouillir avec des pelures d'oignons pour leur donner une jolie couleur brun rouge.
Les Russes dégustent l'agneau au beurre ou le jambon au four et, en dessert, le kulich, gâteau au rhum et au safran et le paskha, entremets à base de fromage blanc.

L'oeuf et l'agneau se retrouvent également en Grèce, où la famille se réunit autour de la soupe aux tripes, dans laquelle ont cuit le cœur et les poumons de l'agneau pascal.

Chacun à table essaie ensuite de casser l'oeuf de son voisin avec trois doigts, oeuf qui a été auparavant peint en rouge pour symboliser le sang du Christ.
C'est le feu de Pâques, en Allemagne, qui réunit parents et enfants à la nuit tombée. Le feu de Pâques est une ancienne tradition allemande. Symbole du soleil, il célèbre le printemps et la fin du mauvais temps.
C'est le lièvre, ou le lapin, qui apporte les oeufs en chocolat, qu'il dépose dans les petits nids préparés par les enfants.
Autre coutume allemande, l'Osterbaum, l'arbre de Pâques, est un buisson ou un arbre décoré de coquilles d'oeuf colorées, tels des fruits symbolisant le retour de la chaleur.


Aux États-Unis,

c'est Easter Bunny, le lapin de Pâques, qui apporte des chocolats, bonbons et guimauves aux enfants.

Le lundi de Pâques, une grande chasse aux oeufs de Pâques "White House Easter Egg Roll" est organisée par le Président dans les jardins de la Maison Blanche.

Luttant depuis quelques années contre la prolifération des lapins qui provoquent des dégâts considérables sur le continent, les Australiens, eux, tentent aujourd'hui de remplacer le lapin de Pâques par le bilby de Pâques.
Ce petit marsupial aux grandes oreilles devient donc peu à peu l'emblème de la fête de Pâques en Australie et les bilby, en danger d'extinction dans le pays, prolifèrent désormais dans les vitrines des chocolatiers pour sensibiliser les enfants et récolter les fonds nécessaires à sa protection.

L' île de Pâques

Pâques est donc célébrée dans le monde entier.
Mais il existe une petite île, perdue dans l'océan Pacifique, très loin de toute terre habitée, qui porte le nom de cette fête.
Pourtant, si l'île de Rapa Nui, à l'est de l'Océanie, est appelée Ile de Pâques, ce n'est pas parce qu'elle cache des oeufs de Pâques parmi ses mystérieuses statues de pierres. Elle porte ce nom parce qu'elle fut découverte par Jakob Roggeven, le jour de Pâques 1722...


Les éléments de la fète


La lumière

Fête de lumière, Pâques est célèbrée après l'équinoxe de printemps, le dimanche qui suit la première pleine lune de printemps. Elle marque la fin du Solstice d'Hiver et le point à partir duquel le jour devient plus long que la nuit.
La lumière est très présente à Pâques pour les Chrétiens, qui célèbrent, avec le feu Pascal et la procession de la lumière, le Christ sorti des ténèbres.


L'agneau pascal

Synonyme d'innocence et d'obéissance, l'agneau est consommé par les Chrétiens à Pâques en mémoire du sacrifice d'Abraham.
Selon la Bible, Abraham fut mis à l'épreuve par Dieu, qui lui demanda de sacrifier son fils.
Abraham accepta, prouvant ainsi sa soumission à la volonté divine, mais fut arrêté par Dieu qui lui permit de sacrifier un bélier à la place de son fils.
Dans la religion juive, l'agneau rappelle la traversée de la Mer Rouge et la naissance des enfants d'Israël.
L'une des dix plaies que Dieu infligea à l'Egypte consista à envoyer l'ange exterminateur, qui devait tuer tous les premiers nés égyptiens. Les hébreux tachèrent alors de sang d'agneau les portes de leurs habitations afin que l'ange les reconnaisse et épargne leurs enfants.


Les cloches

En bronze ou en chocolat, les cloches rythment les évènements de la fête.
Elles chantent l'hymne du Gloria de la messe du Jeudi Saint et restent ensuite silencieuses jusqu'au Samedi Saint, respectant ainsi le souvenir du Christ mort sur la Croix.
Elles profitent d'ailleurs de ces quelques jours pour se rendre à Rome, d'où elles reviennent ensuite, laissant tomber sur leur passage quelques sucreries dans les jardins. Elles carillonnent enfin le dimanche de Pâques, pour célébrer le Christ ressuscité.


Le lapin

Mais les cloches ne sont pas seules à déposer du chocolat dans les jardins.
Le lièvre ou le lapin sont considérés dans quelques pays (Allemagne, Etats-Unis,…) comme le messager de Pâques.
Considéré depuis l'antiquité comme le symbole de la fécondité, le lièvre aurait été associé à la fête de Pâques à partir du XVIIIe siècle.
Bien qu'on parle toujours du "lièvre de Pâques" en Allemagne, il est désormais souvent remplacé par le lapin de Pâques dans la plupart des pays.


Les fleurs de Pâques

Petite marguerite, la pâquerette annonce le retour du printemps. Sans doute est-ce pour cette raison qu'elle est désignée comme la Fleur de Pâques.
Elle fleurit pourtant presque toute l'année, mais sa floraison est beaucoup plus importante à partir du mois de mars et jusqu'en octobre dans certaines régions.
Les chrétiens associent également le lys blanc à la fête de Pâques.
Né, selon la légende, d'une goutte de lait tombée du sein de la déesse du mariage, le lys est symbole de pureté, d'innocence et commémore, dans la religion chrétienne, la résurrection du Christ.
Le lys, beau et très orgueilleux, se serait incliné pour la première fois devant Jésus crucifié. On raconte que, depuis ce jour, le lys courbe la tête en signe de respect.



Les oeufs de Pâques


Symbole de fertilité, de vie, de renaissance, l'oeuf est associé à la fête de Pâques depuis l'antiquité. A cette époque, durant la période du Carême, il était interdit de manger des oeufs. Les oeufs alors pondus par les poules étaient conservés et, le jour de Pâques, on les faisait bénir puis on les peignait et enfin on les donnait aux enfants.
Apportés selon les légendes populaires par les cloches en France et en Belgique,
le lapin de Pâques en Allemagne et
aux Etats-Unis ou les poules au Tyrol, les oeufs sont aujourd'hui décorés ou utilisés pour des jeux dans de nombreux pays.
En Russie et en Hongrie, par exemple, les oeufs de Pâques sont décorés de fins motifs à la cire puis trempés dans l'encre. La coquille est ainsi teinte laissant apparaître les motifs sur lesquels l'encre a glissé.

De nombreuses décorations peuvent être réalisées sur des oeufs cuits ou vidés. Les oeufs peuvent être peints ou plongés dans une solution à base de colorants alimentaires, d'eau et de vinaigre pour être teints. Les coquilles des oeufs colorés pourront ensuite être utilisées pour créer de jolies mosaïques.

Mais on peut également décorer des oeufs en plastique, en carton ou en polystyrène avec des sequins, des rubans, des plumes ou de petits morceaux de papier.

Si l'oeuf peint est sans doute le plus populaire, il existe également des oeufs en verre, en porcelaine, en bois, en argent et en or. Peter Carl Fabergé en est l'un des plus célèbres créateurs. Fournisseur des oeufs de Pâques du Tsar à la fin du XIXe siècle, il conçut des oeufs en métaux précieux et pierres décorées, véritables chefs d'œuvre de joaillerie.

Beaucoup d'entre nous se contentent cependant d'oeufs en chocolat, moins précieux mais plus savoureux.

Des chasses aux oeufs de Pâques sont traditionnellement organisées dans les cours ou les jardins familiaux, mais certains lieux en France, tels que le Labyrinthe géant des Monts de Guéret ou la cité fortifiée de Provins entre autres, proposent désormais des chasses aux oeufs de Pâques sous forme d'itinéraires pédagogiques et ludiques.


Pâques grecques

En grec, Pâques s'écrit Πάσχα e χ grec se transcrit ch et prononce comme une jota espagnole : un h en râclant la gorge...
N'oublions pas que si le latin est la langue de l'église catholique, le grec est la langue du christianisme: le Nouveau Testament a été rédigé en grec !

Dans les pays occidentaux, la fête la plus importante de l'année, c'est Noël ; en Grèce, c'est Pâques. Et si en France on mange une dinde à Noël ; en Grèce, on mange un agneau à Pâques. Notons que la dinde n'est pas un animal biblique alors que l'agneau est un animal symbolique de première importance. D'autre part, Noël est certes une fête chrétienne mais ne cherchez pas ce mot dans la Bible, il en est absent ! En revanche, Pâques est d'une importance essentielle.
On peut regretter que les églises de France ne fassent pas de Pâques une fête aussi importante que Noël ! Que la célébration de Pâques rayonne urbi et orbi ! Et que règne l'esprit de fraternité !


Étymologie de Pâques

À l'origine c'est un mot hébreu פּסח pesaḥ dont la racine semble être la même que le verbe passer, sauter employé dans l'Exode, lorsque Dieu déclare aux Hébreux : Je passerai par-dessus vous et le fléau destructeur ne vous atteindra pas
Si l'anglais traduit Pâques par Easter, la Pâque juive se dit Passover du verbe to pass over : passer par-dessus.
En grec, le mot hébreu a été transcrit Πάσχα d'où le latin Pascha.
paschalis : pascal, relatif à Pâques

À ne pas confondre avec un autre mot latin :
pascalis : qu'on fait paître, du verbe pasco faire paître, d'où pastor berger qui a donné en français pâtre de même sens et pasteur au sens figuré

Ainsi, en latin on distingue :
agnus pascalis, c'est l'agneau que l'on fait paître
agnus paschalis, c'est l'agneau pascal que les Juifs mangent le jour de la Pâque ; au sens figuré, c'est Jésus sacrifié.
La pâque désigne aussi l'agneau sacrifié des Juifs : manger la pâque, c'est manger l'agneau ! Faire ses pâques, c'est communier un des jours de la quinzaine de Pâques.
Les œufs de Pâques désignent les œufs décorés et, par extension, les petits cadeaux que l'on s'offre à Pâques.
L'accent circonflexe sur le a remplace le s : pasques > pâques ->. pastre > pâtre.
En français, on distingue :
la semaine Sainte qui précède Pâques, à partir du dimanche des Rameaux, appelés aussi Pâques fleuries
la semaine de Pâques, après Pâques à partir du dimanche de Pâques, jour de la Résurrection

Pâques fleuries : dimanche des Rameaux qui précède Pâques
Pâques closes : dimanche de Quasimodo après Pâques du latin quasi modo: ce sont les premiers mots du premier chant de la messe de ce jour-là: quasi modo geniti infantes : comme des enfants nouveau-nés...
Deux proverbes anciens :
Se faire poissonnier la veille de Pâques : s'engager dans une affaire, lorsqu'il n'y a plus aucun avantage à en espérer.
Se faire brave comme un jour de Pâques : se parer comme en un jour de fête.


Définition du dictionnaire de Furetière (1690)

PASQUE : la plus solemnelle des Feste qui se celebre chez les Juifs en memoire de leur delivrance de la captivité d'Égypte, & chez les Chrestiens en memoire de la resurrection du Sauveur.
Pascha est un mot Hebreu qui signifie passage.
On appelloit autrefois dans l'Eglise Pasques, toutes les festes solemnelles. Ainsi on appelloit la grande Pasque, la Pasque de la Resurrection ; la Pasque de la Nativité, le jour de Noël ; la Pasque de l'Ascension, Pasque de l'Epiphanie, Pasque de la Pentecoste, qu'on a appellée Pasca rosada ou rosatium, à cause qu'elle vient au temps des roses.
On le dit encore en Espagnol, Pascha de Navidade.

italien : Pasqua
espagnol : Pascua
portugais : Páscoa
néerlandais : Pasen
En espagnol, la Pascua au singulier désigne encore aujourd'hui chacune des solennités : le jour de la naissance de Jésus, le jour des rois mages, le jour de l'esprit saint.

las Pascuas : époque qui s'étend de Noël au jour des Rois
Pascua del Espíritu Santo : Pentecôte
Pascua de Flores, Pascua Florida Pâques des fleurs, Pâques fleuries désigne le jour de la résurrection. Les Pâques fleuries espagnoles ne tombent donc pas le même jour que les Pâques fleuries françaises !
Pâques a donné son nom à un prénom, Pascal, à une île, l'île de Pâques, découverte le jour du même nom... et à une fleur : la pâquerette qui fleurit à Pâques... Son nom latin classique est bellis génitif -idis : en français il aurait pu donner bellide...


Pâques germaniques

allemand : Ostern
anglais : Easter

Ces noms n'ont rien de juif ou de chrétien : ils sont profondément païens ! Selon Bède, auteur né en Angleterre au VIIIe siècle écrivait : le mois d'avril se nomme Eosturmonath d'après le nom de la déesse Eostre dont on célèbre la fête en ce mois De tempore ratione, XV. Il existe donc une déesse dans le panthéon germanique nommée Eostra ou Ostara qui aurait donné le nom de Easter en anglais ou Ostern en allemand.
Cependant, excepté ce témoignage de Bède, il n'existe aucune source qui témoigne de l'existence de cette déesse ; ni culte, ni rite.


Les cloches et les œufs de Pâques

Chaque fête a ses spécialités : la bûche de Noël, les œufs de Pâques. En France et en Europe occidentale, la tradition des œufs de Pâques est récente : elle apparaît à la fin du Moyen Âge. Il ne s'agit pas, comme on pourrait le croire, d'une antique coutume païenne...
En France, ce sont les cloches qui apportent les œufs de Pâques. Autrefois, on n'avait pas de montres : les cloches des églises permettaient de connaître l'heure. Or, elles cessaient de sonner le vendredi Saint, jour de la crucifixion de Jésus et se remettaient à sonner le dimanche, jour de la résurrection. On racontait alors que les cloches partaient pour Rome... et revenaient le dimanche avec des œufs de Pâques.

Dans les pays germaniques, c'est le lièvre qui apporte les œufs de Pâques.

On colore les œufs de Pâques, surtout en Ukraine où ils portent le nom de писанки pysanky du verbe ukrainien писати



Pâques orthodoxes :

2012 : dimanche 15 avril
2013 : dimanche 05 mai
2014 : dimanche 20 avril
2015 : dimanche 12 avril
2016 : dimanche 01 mai
2017 : dimanche 16 avril
2018 : dimanche 08 avril
2019 : dimanche 28 avril
2020 : dimanche 19 avril


Pâque juive (pessah) :

2012 : samedi 07 avril
2013 : mardi 26 mars
2014 : mardi 15 avril
2015 : samedi 04 avril
2016 : samedi 23 avril
2017 : mardi 11 avril
2018 : samedi 31 mars
2019 : samedi 20 avril
2020 : jeudi 09 avril

liens
A regarder :

http://youtu.be/xNqYuQEtHiw
http://youtu.be/DIF_CDiWRNA
http://youtu.be/NWqJop9xlK0
http://youtu.be/wrIq6Uz7sf4
http://youtu.be/xNqYuQEtHiw
http://youtu.be/7ePnSdONuQk
http://youtu.be/FmRixqFEQo4
http://youtu.be/qprAxp2-IyM
http://youtu.be/VRd6Lgvs8zk

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Posté le : 30/03/2013 19:51
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Re: la tomate
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hum qu'elle est bonne, surtout en salade.

Un article intéressant.

Posté le : 30/03/2013 15:07
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Re: l'histoire du père Noël
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C'est sure que le mythe du père noël à pas mal évolué durant les années. Ton article le retrace assez bien.
aujourd'hui, j'ai l'impression que ce mythe se perd un peu ce qui est dommage pour les enfants. Ou alors c'est moi qui ai trop grandit. Je vois ce mythe autrement.

Posté le : 30/03/2013 15:06
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Re: les oiseaux chantent
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Aigrette Garzette
Paon
Les corbeaux

Leurs chants sont beaucoup moins doux, harmonieux. Je pense que c'est une question d’ouïe.
Surtout les corbeaux pour moi ils représentent la mort.

Cela serait intéressant d'avoir la signification de chaques oiseaux je pense que cela dois exister.

Posté le : 30/03/2013 15:02
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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