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Re: Les 75 ans de Spirou
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La meilleure période de Spirou a été, à mon sens, la période 53-57, celle de la fameuse "ligne claire", par le meilleur de tous, c'est-à-dire Franquin.

Posté le : 21/04/2013 16:42
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Page du 14 Avril, Druon, De Beauvoir, Haendel, Maïakovski, Doisneau
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fee etoilee

























*A écouter 
*http://youtu.be/bEy1ktHTPaM le messie
*
http://youtu.be/ahJtIfVv7SgMarc Ogeret et choeurs
*http://youtu.be/i1RnNbfNNS0 les choeurs de l'armée rouge

*A regarder
*http://youtu.be/TIdo7BsI17Q les rois maudits
*http://youtu.be/LWFXPWABCVQ les rois maudit 2/6
*http://youtu.be/pwWFAF9wvuc les rois maudits 3/6
*http://youtu.be/Xb3aeK_Q8dU les rois maudits 4/6
*http://youtu.be/cmib1q4Kz0A les rois maudits 5/6
*http://youtu.be/gFrTF-NKUwE les rois maudits 6/6

Le texte à l'affiche de la semaine :

" Le rosier de ma mère "de Bacchus

Le 14 Avril 1930 se suicide le poète
Vladimir MaÏakovski
Lire ICI



Le 14 Avril 1759 meurt
Georg Friedrich Haëndel
LIre ICI

 



LES PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES à lire
 ICI
 
Aujourd'hui Dimanche 14 Avril  2013.
Lire découvrir, 

Le 14 Avril 1912 naît Robert Doisneau 
Lire ICI 
 

Le 14 Avril 1986 meurt Simone De Beauvoir 
Lire ICI



 Le 14 Avril 2009 meurt Maurice Druon
Lire ICI


Emma vous propose :
Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner votre choix de texte c'est ICI
               ---*Forum Philosophie*---

   *Venez écrire à Jean-Jacques Rousseau
    * Question d'Antarés
    *Le monde contemporain est-il celui de la haine de la poésie ?    


        Lucinda vous pose deux questions :                                                           
        *Pourquoi le mensonge  ?          
        *Pourquoi avons nous besoin des autres ? 


      
     




Posté le : 21/04/2013 15:47
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Les 75 ans de Spirou
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21 Avril 1938 est créé SPIROU l’écureuil Belge


Spirou à 75 ans aujourd'hui




Spirou est un périodique de bande dessinée franco-belge hebdomadaire créé le 21 avril 1938 sous le nom Le Journal de Spirou.
Imaginée par l'éditeur Jean Dupuis, cette revue a bénéficié dès sa création de la participation d'auteurs et de dessinateurs de talent. Alors que les autres grands hebdomadaires pour la jeunesse se sont arrêtés dans les années 1980 (Tintin, Pilote, la première formule de Pif Gadget…), Spirou a survécu tout en gardant dans une certaine mesure son esprit de créativité débridée initial, mais en évoluant pour la tranche d'âge visée des enfants et pré-adolescents à l'origine, aux pré-adolescents et adolescents aujourd'hui.
Ses rédacteurs en chef furent successivement Jean Doisy (1938-1955), Yvan Delporte (1956-1968), Thierry Martens (1968-1978), Alain De Kuyssche (1978-1982), Philippe Vandooren (1982-1987), Patrick Pinchart (1987-1993 et 2005), Thierry Tinlot (1993-2004), Olivier van Vaerenbergh (2005-2007), Serge Honorez et Benoît Fripiat (intérim en 2007-2008) et Frédéric Niffle depuis le 16 avril 2008.
Sommaire


Chronologie de Spirou.
Prémices
L'idée du journal Spirou naît dans la tête de Jean Dupuis, un imprimeur belge de Marcinelle qui depuis les années 1920 s'est lancé dans la presse, avec notamment les journaux Le Moustique, spécialisé dans les programmes radios nationales et Bonne Soirée, un journal féminin spécialisé dans le roman1. Pour diversifier encore un peu plus son lectorat, il a l'idée de créer un journal pour la jeunesse. La bande dessinée américaine inonde alors la Belgique, au travers de magazines publiés en France. Jean Dupuis, catholique pratiquant et fortement européen, trouvant que ces histoires ne coïncident pas avec la morale et le souci éducatif qu'il défend, charge son fils ainé, Paul, de trouver le profil idéal d'un journal pour la jeunesse.
L'étude menée par Paul coïncide avec l'idée de son père : le journal doit être représenté par un garçon très jeune, vif d'esprit et espiègle comme le lectorat qu'il doit attirer. C'est le cadet de la famille, Charles, âgé de 19 ans et passionné par les illustrés pour la jeunesse qui soumet le nom du dessinateur français Robert Velter, alias Rob-Vel. Collaborateur du journal Toto, son style, en avance sur son temps, en fait le mieux placé selon Charles Dupuis pour créer graphiquement le personnage principal du journal. Le nom du journal est quant à lui trouvé par Paul Dupuis ou Émile-André Robert, un ami de la famille Dupuis qui mène plusieurs activités comme l'écriture de pièces et de sketchs en français et en wallon pour une radio locale la représentation d'une papeterie allemande qui fournit les Dupuis.
Un comité de direction familial entérine la création du journal Spirou et l'engagement de Rob-Vel. Ce dernier accepte après une seule rencontre avec Jean Dupuis. Il crée ainsi le personnage de Spirou avec l'apparence d'un groom pour rendre hommage à un petit mousse du paquebot Île-de-France, dont le costume était rouge et ou lui-même avait travaillé, mort lors d'une chute pendant son service. De plus, la description qui lui fit la famille Dupuis de ce que devait représenter le personnage, lui fit penser aux petits mousse qu'il avait fréquenté lors des traversés5.
Création (1938-1939)
Le premier numéro du journal parait le 21 avril 1938. Il est composé de seize grandes pages au format classique d'avant-guerre 28x40, la moitié en couleurs, l'autre en noir et blanc. Au sommaire de ce no 1 où la bande dessinée occupe 40 % des pages (dont l'essentiel en couleurs) : Spirou (qui occupe également la couverture de l'hebdomadaire), l'histoire à suivre Bibor et Tribar qui conte les mésaventures de deux matelots de guerre, ainsi que Babouche, une série de gags, toutes réalisées par Rob-Vel. Il est aidé par sa femme Blanche Dumoulin, qui signe les scénarios et, jusqu'en mars 1939, par Luc Lafnet pour les dessinse au dessin expressionniste, ainsi qu'un rédactionnel intitulé La Princesse des neiges12.
Une autre série, Aventures de Tif de Fernand Dineur (qui deviendra par la suite un grand classique de la bande dessinée franco-belge sous le nom de Tif et Tondu) est également présente dans ce premier numéro13, tout comme la bande dessinée américaine avec Dick Tracy et Tex le cowboy. La publication de productions d'outre-Atlantique s'explique par la volonté des Dupuis de lutter contre la concurrence des journaux français, en cassant leur monopole. Le reste du journal est composé de romans à suivre, de jeux et de rédactionnel dont Le Fureteur vous dira rédigé par Jean Doisy.
La domination des productions américaines va se faire sentir dans les premières années. Ainsi en 1939, Red Ryder et Superman, suivis par Brick Bradford en 1940, rejoignent leurs compatriotes présents depuis le premier numéro. La bande dessinée italienne est aussi présente avec Bill l'albatros en 1938. Les Dupuis vont chercher à favoriser par la suite la production locale afin de conserver une certaine indépendance. C'est ainsi qu'ils engagent le belge Jijé en 1939. Ce dernier venait de publier les deux premières aventures de Jojo dans le journal catholique Le Croisé. Sa première série, Freddy Fred, est publiée dans le no 14/39 avec l'histoire Le Mystère de la clef hindoue. Elle est suivie dans le no 46/39 de Trinet et Trinette, plus abouti. Une personne va véritablement se détacher dans l'équipe : Jean Doisy. D'abord auteur de romans policiers pour Le Moustique, il va très vite occuper la place de rédacteur en chef du journal et va nouer une forte relation avec les lecteurs du journal, cas unique dans la presse pour la jeunesse de l'époque. Il lance ainsi dès août 1938 le club des Amis de Spirou (AdS) qui organise ses manifestations, possède ses signes de reconnaissance, son code d'honneur et publie des messages secrets dans le journal que seuls les membres du club peuvent déchiffrer. Jean Doisy va en outre définir le ton du journal en rédigeant la plupart des rédactionnels (Le Fureteur, contes, courrier des lecteurs, textes signés Fantasio, jeux et concours).
Années de guerre (1939-1945)
Le journal continue de paraître malgré le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939. Rob-Vel mobilisé dans l'armée française continue de livrer ses planches à la rédaction par courrier spécial. Jijé seul dessinateur polyvalent du journal, assure les dessins d'urgence quand les planches de série manquent comme Red Ryder ou Superman, mais aussi les dessins des couvertures des numéros spéciaux et des recueils. Pendant une contre-attaque, Rob-Vel est blessé puis fait prisonnier à Lille16 ; dans le même temps, l'invasion de la Belgique disperse la famille Dupuis : Jean passe en Angleterre, Paul est fait prisonnier et Charles échappe de peu à la captivité18. La publication s'interrompt du 9 mai 1940 au 22 août 1940 mais reprend grâce aux efforts de Charles et René Matthews, le gendre de Jean, très impliqué dans l'entreprise.
Rob-Vel injoignable, c'est d'abord sa femme Blanche Dumoulin qui va animer la série-vedette probablement aidée par un certain Van Straelen. Jijé, seul auteur encore disponible à cette époque, va prendre le relais en plein milieu d'une histoire, car les relations avec Blanche Dumoulin depuis Paris deviennent de plus en plus compliquées. La première planche de Jijé parait dans le no 43/40 du 24 octobre 1940. La pénurie de papier oblige l'éditeur à réduire le nombre de pages ; les séries américaines disparaissent petit à petit à l'exception de Red Ryder et Bob l'aviateur, remplacées par des séries d'auteurs locaux. Ainsi Jean Valhardi commence sa publication dans le no 40/41 en octobre 1941 et L'Epervier bleu dans le no 30/40 en juillet 1942. Jijé, en plus de Spirou, commence la publication en février 1941 d'une biographie de Don Bosco, personnage que lui a fait découvrir René Matthews.
En janvier 1941, Paul Dupuis est libéré et rentre à Marcinelle. Il rejoint son frère et son beau-frère ; à eux trois, ils vont composer la nouvelle direction des éditions Dupuis pour les cinquante prochaines années. Les désagréments liés à la guerre se multiplient ; les livraisons de papier sont de plus en plus limitées et un officier allemand est mandaté par la censure, le major Kreft. Cet antinazi, devint un allié pour la survie du journal. Dans l'ombre de l'imprimerie, un réseau clandestin se met en place. René Matthews intègre la Résistance. Jean Doisy, sympathisant communiste, profite du courrier des lecteurs pour faire passer des messages codés à la Résistance belge.
Rob-Vel est libéré en février 1941 et reprend rapidement contact avec les éditions Dupuis. Il récupère la série Spirou à partir du no 12/41 du 20 mars 194132. Jijé devient l'homme à tout faire du journal, dessinant les couvertures, les animations et ses différentes séries. À la fin de l'année 1941, le nombre de page baisse à nouveau à cause du rationnement. Le club des Amis de Spirou voit ses effectifs tripler en un an, à dix-sept mille adhérents, mais l'occupant commence à se méfier de ce mouvement de jeunesse, interdisant le port de l'insigne.
En juillet 1942, Spirou est décliné en marionnette par le théâtre du Farfadet. C'est dans ce cadre qu'apparait pour la première fois le personnage de Fantasio34 qui n'était jusque là qu'une signature sous laquelle se dissimulait Jean Doisy pour animer des rubriques du journal depuis 1939. La marionnette de Fantasio35, adaptée graphiquement par Jijé pour la couverture de l'album no 11 (mai-août 1942)36, a les cheveux bruns et ne ressemble physiquement en rien au personnage tel qu'il réapparaîtra, toujours sous la plume de Jijé, dans Le Fureteur du no 5/4337.
À la fin de cette même année, Rob-Vel vend les droits du personnage de Spirou aux éditions Dupuis qui le confient à Jijé. Ce rachat est décidé par les Dupuis afin de parer aux risques de rupture des transmissions avec Paris, où réside Rob-Vel et qui est également sous occupation allemande, mais aussi de s'assurer un total contrôle sur le personnage-vedette du journal. Néanmoins les planches fournies par Rob-Vel permettent à son personnage d'apparaître jusqu'au no 35/43 du 2 septembre 1943, dernière parution du journal avant sa censure par les Allemands. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette censure : le refus par les Dupuis d'accepter un administrateur allemand pour contrôler les publications, le refus de publier une revue de propagande nazie, le fait que les Allemands avaient besoin du papier qui devenait de plus en plus rare, ou encore les soupçons de collaboration avec la Résistance au travers de certaines rubriques.
Pour contourner l'interdiction, un album intitulé L'Espiègle au grand cœur parait en novembre 1943, avec l'idée d'une sortie mensuelle, mais les Allemands découvrent le subterfuge après la sortie en décembre 1943 du second album intitulé Almanach 44. Pendant ce repos forcé, Spirou survit grâce aux représentations du théâtre du Farfadet, au cours desquelles sont distribués aux spectateurs des exemplaires d'un bulletin théâtral, Spirou Guignol, qui permet continuer à offrir un support papier aux héros du journal. Deux comédies musicales sont aussi interprétés par la troupe Les Mignonettes42.
À la libération de la Belgique en septembre 1944, les éditions Dupuis ne sont pas inquiétées par l'épuration grâce au témoignage de Jean Doisy. Le 5 octobre 1944, le journal reparaît en kiosques, mais sans Jijé emprisonné pour avoir travaillé pendant l'Occupation et avoir possédé une carte pour éviter le STON . Il dessine depuis sa cellule jusqu'à sa libération deux mois plus tard. En octobre 1945, la série Tintin est proposée aux Dupuis qui la refusent pour diverses raisons, notamment à cause de la collaboration d'Hergé durant la guerre avec le quotidien Le Soir, alors aux mains des Allemands45.
Âge d'or (1946-1968)
Article détaillé : Âge d'or de Spirou.
La mutation du journal
L'année 1946, commence par un changement de numérotation du journal. Jusqu'ici, elle était remise à zéro chaque début d'année, mais le 10 janvier 1946 le magazine qui sort porte le no 404, équivalent au nombre de semaines écoulées depuis la création du journal, adoptant dès lors une numérotation continue46. Cette même année voit l'arrivée dans les pages de l'hebdomadaire de jeunes dessinateurs formés par Jijé, ce dernier ayant décidé de s'éloigner du journal pour réaliser une biographie dessinée de Jésus-Christ intitulée Emmanuel. Il répartit alors ses séries à ses nouveaux collaborateurs : André Franquin récupère la série-vedette Spirou à partir du no 427 (en plein milieu de l'histoire La Maison préfabriquée) et Eddy Paape Jean Valhardi à partir du no 429. Autre protégé de Jijé, Morris créé la série Lucky Luke dans l'Almanach 1947, où est aussi publiée la première histoire de Spirou par André Franquin, Spirou et le TankN .
Un collaborateur des Dupuis, Georges Troisfontaines, créé à la même époque une agence pour distribuer des histoires aux éditeurs de bande dessinée, la World Press. Les Dupuis qui cherchent à augmenter la production locale au détriment des bandes dessinées américaines décident logiquement de s'associer avec lui50. Ainsi naît dans le no 455 la série sur la guerre du Pacifique Buck Danny, produite par deux « poulains » de la World Press, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier. Les Dupuis continuent toutefois à se fournir en comics auprès des agences américaines qui font leur retour après la guerre : Red Ryder, Brick Bradford, Tarzan ou encore Little Annie Rooney.
Les bande dessinées étrangères vont disparaitre complètement du journal avec la création en France en 1949 de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence qui a pour but de freiner la publication de séries américaines. Les productions européennes vont intégrer petit à petit le sommaire de l'hebdomadaire, la part prépondérante revenant aux séries belges. Dans cette optique, Will, lui aussi formé par Jijé, récupère la série Tif et Tondu à partir du no 588, les personnages ayant été rachetés par Dupuis à leur créateur Fernand Dineur. En 1948, Jijé s'attaque à la biographie de Robert Baden-Powell une publication qui va s'étendre sur deux années55. De ce fait, Victor Hubinon reprend à partir du no 502 la série Blondin et Cirage, publiée auparavant par Jijé dans le journal Petits Belges.
La stratégie de Spirou change : Charles Dupuis prend les commandes du journal alors que le rédacteur en chef Jean Doisy quitte son poste pour rejoindre le quotidien Le Drapeau rouge. Les clubs qui gravitent autour de Spirou perdent de leur influence au profit de rédactionnels au ton international, destinés à conquérir marché français11. Ils se réduisent désormais à de simples insignes et cartes de membres, entraînant une baisse des effectifs57. En 1950, André Franquin publie l'histoire Il y a un sorcier à Champignac, qui met en place l'ensemble du monde de Champignac-en-Cambrousse (nos 653 à 685)58. Des séries éducatives apparaissent ; outre Surcouf, est créé dans le no 668 l'Oncle Paul sur un concept assez simple : raconter en quelques planches la vie d'un personnage ou un événement historique59. Jijé reprend sa série Blondin et Cirage en 1951.
Dans le no 752 débutent les aventures du page Johan. Ce personnage avait déjà connu quelques aventures dans divers quotidiens avant son arrivée dans Spirou. Son auteur, Peyo, est entré chez Dupuis grâce à André Franquin qu'il avait connu au studio de dessin animé CBA durant la guerre. D'abord seul, Johan est rejoint par le nain Pirlouit à partir de l'histoire Le Lutin du Bois aux Roches publiée en 195460. Dans le no 720, André Franquin introduit un nouveau personnage dans la série Spirou et Fantasio : le Marsupilami, un animal imaginaire qui est venu à l'idée de l'auteur en voyant un receveur du tramway multiplier les tâches.
La dernière série américaine disparaît dans le no 797. La censure frappe la série L'Épervier bleu dans le no 769 : on reproche à son auteur, Sirius, d'avoir envoyé son héros sur une Lune fantaisiste remplie de champignons et il doit y mettre un terme sous peine de voir le journal interdit en France63. Après l'abandon de L'Épervier bleu, Sirius lance la série Les Timour dans le no 813, qui raconte l'histoire d'une famille à travers les siècles. Gérald Forton et Jean-Michel Charlier créent la série Kim Devil dans le no 820.
Paul Dupuis souhaite depuis longtemps un bon western réaliste dans les pages du journal et il s'en ouvre à Jijé, qui a déjà voyagé plusieurs années aux États-Unis et au Mexique, et est aussi considéré comme un bon dessinateur de chevaux. Il créé aini dans le no 820 la série Jerry Spring, qui met en scène un cow-boy généreux toujours prêt à défendre le faible contre le fort. Dans le no 86766 débute La Patrouille des Castors qui raconte les aventures d'une patrouille de scouts, sous la plume de l'un des jeunes dessinateurs de la World Press, Mitacq. Le scénario est confié en revanche à un homme d'expérience : Jean-Michel Charlier.
Les années Delporte
Place à l'humour
En 1955, Yvan Delporte est officiellement nommé rédacteur en chef du journal. Un peu par hasard, puisque Charles Dupuis souhaite faire de Spirou un journal totalement humoristique et considère Delporte comme le meilleur pour atteindre cet objectif. La rédaction déménage à Bruxelles dans la Galerie du Centre pour être dans le même bâtiment que les bureaux de la World Press. Cette même année, Maurice Rosy devient directeur artistique des éditions Dupuis (il occupait auparavant le poste de « donneur d'idées » pour lui permettre d'exercer ses talents créatifs au sein de la maison d'édition70). Il s'occupe aussi de trouver des nouveaux talents et devient à ce titre rédacteur en chef de l'éphémère petit frère de Spirou nommé Risque-Tout et lancé conjointement par Dupuis et la World Press. Le tandem Delporte/Rosy va être à la barre de Spirou durant de nombreuses années, multipliant les animations et les numéros spéciaux ; Charles Dupuis reste néanmoins le véritable patron du journal et c'est lui qui accepte qu'une série paraisse ou non dans Spirou.
Les clubs Spirou disparaissent à la fin des années 1950 au profit d'un cirque et des jeux de plages Spirou. Les rédactionnels s'ouvrent à d'autres horizons, leur but étant désormais de recréer le lien avec le lecteur qui s'était perdu avec la disparition des clubs. Dans cet optique est créé le personnage de Starter qui anime la rubrique automobile, et surtout le personnage de Gaston Lagaffe créé par André Franquin et Yvan Delporte en 1957. Ce personnage a au départ pour but d'animer chaque semaine le journal par ses gaffes, faisant par exemple exploser certaines pages.
Parmi les nouvelles séries, Gil Jourdan de Maurice Tillieux publié à partir du no 962, un polar inspiré de Félix publié dans Héroïc-Albums (la fin de ce périodique permet à Tillieux d'intégrer l'équipe Dupuis). Autre série de Maurice Tillieux, César qui va rapidement être transférée dans Le Moustique avant de revenir dans Spirou à la fin des années 1960. Dans les autres nouveautés issues du studio dirigé par Maurice Rosy, Bobosse de Marcel Remacle à partir du no 931, Guy Pingaut (no 985) et Alain Cardan (no 996) de Gérald Forton, Thierry le chevalier de Carlos Laffond et Jean-Michel Charlier (no 989)81, Tom et Nelly de José Bielsa et Octave Joly (no 995)ou encore Les Frères Clips de Marcel Denis (no 1032).
Le 28 mars 1957, Spirou sort son no 1000 avec pour l'occasion une couverture avec 999 têtes du personnage plus une de Gaston Lagaffe dessinées par André Franquin. Il comprend aussi une ébauche des futurs mini-récits. Les numéros spéciaux vont devenir la marque de fabrique de la période Yvan Delporte. Outre le traditionnel « spécial Noël », il fait ajouter un « spécial Pâques », un « spécial Grandes Vacances » et des spéciaux ponctuels comme celui sur l'Exposition universelle de 1958, ou sur un numéro consacré à l'automobile. Ces numéros sont l'occasion pour le rédacteur en chef de tester de nouveaux auteurs en rajoutant des pages à Spirou et en offrant de multiples suppléments. Dans les nouveautés qui vont marquer durablement le journal, René Hausman lance la série Saki dans le no 1030, qui deviendra l'année suivante Saki et Zunie86. Marcel Remacle créée Le Vieux Nick dans le no 1039, lui adjoignant deux ans plus tard le personnage de Barbe-Noire, d'abord comme faire-valoir puis comme héros de la série.
Dans le no 1071 apparaissent pour la première fois graphiquement Les Schtroumpfs dans la série Johan et Pirlouit de Peyo. Au fil des semaines, le dessinateur fait monter le suspense sur l'identité des personnages qui espionnent les deux héros dans l'histoire La Flûte à six trous (renommée plus tard La Flûte à six schtroumpfs). D'après la légende, le nom des Schtroumpfs aurait été inventé lors d'un repas chez la famille Franquin, au cours duquel Peyo aurait dit pour demander le sel : « Passe-moi la... le... le schtroumpf » ; s'en serait suivie une longue soirée de rigolade entre les deux auteurs à parler en schtroumpf. Dans une courte histoire publiée dans le no 1041, Joël Azara met en scène La Ribambelle qui sera reprise par Jean Roba quatre ans plus tard. André Franquin et ses trois assistants s'amusent en créant l'éphémère série Le Boumptéryx dans le no 1092 sous le pseudonyme de Ley Kip92.
Une nouvelle génération d'auteurs
En 1959, Yvan Delporte a l'idée de créer des petites albums que le lecteur devra monter lui-même84 ; pour inaugurer ce format, il demande à Peyo de réutiliser les petits personnages qu'il a créés deux ans auparavant dans Johan et Pirlouit pour en faire les héros à part entière d'une série. Les Schtroumpfs noirs, premier mini-récit et première histoire des Schtroumpfs, est publié dans le no 1107, suivie de dix autres histoires jusqu'au no 1134, avec notamment la création du Petit Noël par André Franquin (no 1131) et Boule et Bill par Jean Roba et Maurice Rosy (no 1132). D'abord censés être une opération ponctuelle, les mini-récits vont revenir chaque semaine pour contrer les Pilotoramas du journal Pilote qui parait depuis octobre 1959. Dans le no 1135 débute une nouvelle collection de mini-récits hebdomadaires, avec une numérotation remise à zéro et une augmentation de 36 à 48 planches. Si les premiers mini-récits étaient l'œuvre d'auteurs confirmés, la nouvelle collection va permettre de tester de jeunes auteurs (et Maurice Rosy au scénario) avec Bobo (no 1204)98, Lucien de Gieter avec Pony (no 1271)99 ou encore Jacques Devos avec Génial Olivier (no 1321).
Dans les pages régulières du journal, Yvan Delporte lance de grandes séries d'aventure. Eddy Paape, qui s'occupe d'une page de jeu et d'une rubrique éducative intitulées respectivement Le Coin des dégourdis et Le Coin des petits curieux depuis que Jijé a récupéré Jean Valhardi en 1956102, créé en 1958 dans le no 1059, Marc Dacier, qui conte les aventures d'un reporter (avec Jean-Michel Charlier au scénario)103. Lettreur chez Dupuis, Lambil lance dans le no 1083 Sandy et Hoppy, une série sur l'Australie qu'il écrit depuis ses quinze ans et qui a essuyé un premier refus de Dupuis. Paraissent aussi deux grandes biographies, celle de Winston Churchill par Octave Joly et Eddy Paape et de Charles de Foucauld par Jijé.
Dans Spirou et Fantasio, André Franquin créé l'emblématique Zorglub dans l'histoire Z comme Zorglub publiée du no 1096 au no 1136 ; le personnage ne va pas plaire à Charles Dupuis qui préfère la poésie de l'histoire Le Nid des marsupilamis107. Intitulée QRM sur Bretzelburg (renommée QRN sur Bretzelburg par la suite), l'histoire suivante va connaitre une publication tumultueuse, d'abord à cause de l'hépatite virale que va attraper André Franquin, suivie d'une sérieuse dépression due au ras-le-bol de l'auteur d'animer des personnages qu'il n'a pas créés et qu'il pense ne pas s'être approprié. Pour ces raisons, l'histoire va d'abord être publiée sous forme de demi-planches avant de s'interrompre pendant deux ans. Durant cette période, André Franquin publie toujours sa demi-planche de Gaston, aidé par son assistant Jidéhem.
Les animations du journal vont se multiplier : une vache squatte les pages du journal en 1960 et provoque le renvoi de Gaston, puis son réengagement après une mobilisation des lecteurs. Gaston Lagaffe devient le lien entre le lecteur et la rédaction au point d'être publié sur la couverture à partir du no 1175. Le no 1042 est parfumé aux « senteurs d'avril », ce qui provoquera plusieurs malaises dans les ateliers. Le no 1235 offre une carte postale du Marsupilami avec une queue en papier collée sur chaque exemplaire par les détenus de la prison de Charleroi. Dans le no 1264 est offerte une invention de Morris nommé « 3-D Color » qui permet de voir les dessins en relief et en couleur.
Parmi les nouveautés, Peyo crée Benoît Brisefer dans le no 1183. La série est d'abord destinée au quotidien Le Soir, mais l'idée d'un petit garçon à la force surhumaine qui perd ses pouvoirs au moindre rhume séduit Charles Dupuis qui insiste pour l'avoir dans son journal. Jidéhem lance dans le no 1208 une bande dessinée avec le personnage de Starter, qui animait jusque là la chronique automobile, mais deux ans plus tard il se fait voler la vedette par la jeune Sophie, première véritable héroïne à part entière du journal, au point que Starter disparait définitivement et que la série est renommée Sophie. Jean Roba reprend dans le no 1247 La Ribambelle, apparue quatre ans auparavant dans un court récit. De retour dans Spirou, après un court passage chez le concurrent Tintin, Will créé la série Éric et Artimon (no 1252), avant de retrouver Tif et Tondu en 1965. Charles Jadoul écrit le scénario de Michel et Thierry pour Arthur Piroton à partir du no 1239114.
Les histoires complètes vont se multiplier à partir du début des années 1960 pour permettre aux « gagmen » de mieux s'exprimer que dans les mini-récits ou les histoires à suivre. Jacques Devos écrit ainsi le délirant Victor Sébastopol à partir du no 1288 pour Hubuc, Whamoka et Whikilowat à partir du no 1354 pour Salvérius et Djinn à partir du no 1372 pour Kiko. En 1964, Raymond Macherot passe de Tintin à Spirou à cause d'un différend avec Le Lombard mais pour des raisons contractuelles, il doit abandonner ses séries qui restent chez le concurrent. Il créé alors pour Spirou la série Chaminou, mais la noirceur de ton est critiquée par les éditeurs et lecteurs de Spirou. Seul Charles Dupuis souhaite une seconde histoire, mais Macherot préfère créer une nouvelle série, Sibylline qui commence sa publication dans le no 1403122. Guy Bara reprend à partir du no 1363 Max l'explorateur, une série publiée depuis les années 1950 dans divers quotidiens. Marcel Remacle et Marcel Denis lancent une série sur les vikings avec Hultrasson à partir du no 1351.
À partir du no 1435, la couverture change de format et présente une seule grande illustration. Retour de Spirou et Fantasio avec l'histoire Bravo les Brothers dans le no 1435 qui mélange les univers de Spirou et de Gaston, renforçant la connivence avec le lecteur. Dans le no 1436 débute la chronique En direct de la rédaction qui raconte aux lecteurs les aléas de la vie de la rédaction du journal. L'Homme aux phylactères créé par Serge Gennaux participe à cette animation en racontant les histoires d'un personnage qui souhaite devenir un héros de bande dessinée.
L'une des premières couvertures de cette nouvelle formule représentant un chauffe-eau dans l'espace après une explosion, provoque une controverse avec Gaz de France qui exige la publication d'un publi-reportage expliquant qu'un chauffe-eau ne peut pas exploser ; en réponse, André Franquin et Yvan Delporte publient des fausses publicités pour Ducran & Lapoigne (entreprise imaginaire de la série Gaston). Publiée auparavant dans le quotidien Le Soir, Poussy intègre les pages du journal à partir du no 1438129.
L'année 1966 est assez prolifique : Maurice Tillieux se lance dans l'écriture de Marc Lebut et son voisin (dit aussi La Fort-T) pour Francis à partir du no 1452 ; Tôôôt et Puit de Lucien De Gieter font leur débuts dans le no 1456 ; Raymond Macherot dessine Pantoufle sur un scénario de René Goscinny à partir du no 1459. Enfin, Derib, formé par Peyo, fait ses débuts avec la série Arnaud de Casteloup dans le no 1450.
La fin d'une époque
L'année 1967 voit le départ de deux grands auteurs du journal, Eddy Paape et Jijé. Le premier se brouille avec Dupuis pour plusieurs raisons (la principale étant le manque de promotion de ses albums par l'éditeur) et rejoint l'équipe de Tintin. Jijé quitte quant à lui Spirou pour Pilote où il reprend la série Les Aventures de Tanguy et Laverdure que vient d'abandonner Albert Uderzo, qui souhaite se consacrer entièrement à Astérix.L'année 1967 voit le départ de deux grands auteurs du journal, Eddy Paape et Jijé. Le premier se brouille avec Dupuis pour plusieurs raisons (la principale étant le manque de promotion de ses albums par l'éditeur) et rejoint l'équipe de Tintin. Jijé quitte quant à lui Spirou pour Pilote où, sur la proposition de Jean-Michel Charlier, il reprend la série Les Aventures de Tanguy et Laverdure que vient d'abandonner Albert Uderzo, qui souhaite se consacrer entièrement à Astérix.
André Franquin accepte de dessiner une dernière aventure de Spirou et Fantasio, Panade à Champignac qui débute dans le no 1539, avant de se consacrer pleinement à Gaston. Jean-Claude Fournier, qui reçoit les conseils personnels de Franquin depuis plusieurs mois, lance la série poétique Bizu dans le no 1509 Plusieurs fois refusés par Charles Dupuis, Les Petits Hommes de Pierre Seron paraissent enfin dans le no 1534, après qu'Albert Desprechins ait retouché les scénarios. Le graphisme, très proche de celui de Franquin, vaudra une accusation de plagiat à son auteur. Dans le no 1531, Derib et Maurice Rosy créent Les Aventures d'Attila qui mettent en scène un chien espion suisse qui parle136.
Nouvelle grosse défection l'année suivante avec le départ de Morris et sa série Lucky Luke pour le journal Pilote. Tout comme Eddy Paape, Morris considère que les éditions Dupuis ne diffusent pas de façon satisfaisante ses albums en France et préfère rejoindre un éditeur français. Pour compenser la perte de Lucky Luke, Louis Salvérius lance la série Les Tuniques bleues dans le no 1585 avec Raoul Cauvin au scénario. Ce dernier travaille chez Dupuis depuis le début des années 1960. Après notamment un passage au laboratoire photo, il a enfin sa chance avec la série Arthur et Léopold publiée dans le no 1574 sur des dessins d'Eddy Ryssack. Mitacq lance la série Stany Derval dans le no 1561, faute de nouveaux scénarios de Jean-Michel Charlier. Maurice Rosy abandonne le scénario de Tif et Tondu qui est repris par Maurice Tillieux ; l'écriture va dès lors devenir son l'activité principale avec notamment SOS Bagarreur pour René Follet dans le no 1552. Paul Deliège scénarise Les Krostons pour Arthur Piroton dans le no 1589, mais le dessinateur abandonne après la première histoire pour s'occuper entièrement de la nouvelle série Jess Long. Paul Deliège récupère alors le dessin de la série, ce qui l'oblige à changer son style humoristique pour un style réaliste. Il écrit aussi le scénario de la série Sam (renommée plus tard Sam et l'Ours) pour Lagas, publiée comme mini-récit à partir du no 1553.
Une page du journal se tourne au cours de l'année 1968 avec le licenciement du rédacteur en chef Yvan Delporte. Le contexte de l'époque est assez tendu et les événements de Mai 68 inquiètent les entreprises, dont les éditions Dupuis. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer le départ de Delporte. La première est la diffusion dans le journal d'une publicité antimilitariste en réponse à une campagne de recrutement de l'armée belge publiée quelques temps auparavant dans les pages de Spirou. La deuxième, celle officielle de Dupuis à un courrier de lecteur qui se plaignait de l'absence prolongé de Johan et Pirlouit et que cela aurait provoqué une plainte de Peyo auprès de Paul Dupuis. La troisième, celle d'Yvan Delporte, est qu'il a payé le fait d'être chef de service et en même temps délégué syndical. Paul Dupuis aurait reproché à Yvan Delporte d'avoir été le meneur d'une grève du personnel. Enfin, la version du futur rédacteur en chef, Thierry Martens, est qu'Yvan Delporte a laissé s'accumuler les heures supplémentaires d'une grosse partie de la rédaction, les obligeant à travailler le week-end et le soir, ce qui a entraîné des coûts financiers importants pour Dupuis.
Le renouveau dans la continuité (1969-1986)
Les femmes à l'honneur
Le départ d'Yvan Delporte laisse un vide dans la rédaction et étrenne une période de trouble. Charles Degotte occupe par intérim le poste de rédacteur en chef, sous la supervision de Charles Dupuis. À partir de juillet 1969, Thierry Martens est nommé officiellement rédacteur en chef avec la tâche prioritaire de renouveler les auteurs-vedettes du journal, dont la production commence à baisser, et de trouver une nouvelle formule pour arrêter la baisse des ventes. Il va s'appuyer sur les jeunes auteurs qui apprennent le métier dans les studios des auteurs-vedettes, en particulier celui de Peyo. C'est ainsi que débarque dans le no 1663 Natacha, imaginée par le jeune François Walthéry, suite à la découverte par Thierry Martens de quelques planches oubliées dans les tiroirs de la rédaction. La mode étant au féminisme, Yoko Tsuno de Roger Leloup qui est publié à partir du no 1693 grâce à Maurice Tillieux et Charles Dupuis qui les poussent à prendre son indépendance du studio Peyo.
La série Spirou et Fantasio sans auteur depuis son abandon par Franquin est confiée à Jean-Claude Fournier, dont la série Bizu avait séduit Charles Dupuis, même s'il souhaite une évolution graphique par rapport à Franquin. La première histoire dessinée par Fournier, Le Faiseur d'or, commence à paraitre dans le no 1624. Le Portugais Carlos Roque créé Angélique et Wladimyr respectivement dans les no 1601 et no 1616150. Raoul Cauvin devient rapidement prolifique en créant Les Naufragés pour Claire Bretécher (no 1581), Câline et Calebasse pour Mazel (no 1617), et en reprenant les séries Loryfiand et Chifmol pour Serge Gennaux, Sammy pour Berck (no 1667) ou encore Mirliton pour Raymond Macherot (no 1664). Yvan Delporte écrit pour Will un scénario qui met en scène une petite fille, Isabelle, à partir du no 1654. Par la suite, Raymond Macherot et André Franquin vont intégrer le projet et apporter une dimension fantastique à la série. Jean-Marie Brouyère débute dans le no 1745 en tant que scénariste d'Archie Cash (dessin de Malik), une série dont le réalisme détonne fortement dans le journal de l'époque. Francis lance son Capitaine Lahuche dans le no 1713.
Classiques et nouveautés.
En décembre 1971, la mise en page de la couverture change avec l'apparition du sommaire. Le journal continue sa mutation en renouvelant rédactionnels, animations et séries. Lancement de Nature-Jeunesse, un rédactionnel sur la nature et de L'Inspecteur Spirou qui propose de résoudre des énigmes policières. Pour combler l'essoufflement des mini-récits, est créée la rubrique Carte blanche qui permet à des auteurs expérimentés de lancer de nouvelles séries ou à des jeunes de débuter. Elle lance notamment Pauvre Lampil de Raoul Cauvin et Lambil (no 1826) et Les Extra-terrestres de Jacques Devos. Gos délaisse le dessin de Gil Jourdan pour lancer sa propre série intitulée Khéna et le Scrameustache dans le no 1806. Antoinette Collin et Jean-Marie Brouyère créent Les Naufragés de l'escalator (no 1860), une série fantastique et délirante qui va faire couler beaucoup d'encre tant du côté de ses partisans que de ses adversaires.
Regrettant que certaines séries d'auteurs-maison, publiées dans d'autres périodiques, ne soient plus disponibles en librairie depuis longtemps, Thierry Martens décide de les republier dans le journal et créé à cet effet la rubrique Classiques Dupuis. C'est ainsi qu'après un travail de restauration, Félix de Maurice Tillieux (no 1868) et Ginger de Jidéhem (no 1996), toutes deux publiées dans Héroïc-Albums au cours des années 1950, sont proposées à une nouvelle génération de lecteurs. Les Maxi-classiques sont lancés dans le no 1980
avec Jacques Le Gall de MiTacq, pour adapter le grand format de cette série initialement publiée dans Pilote au format classique de Spirou. Dans le même temps est créée la rubrique Découvertes Dupuis dans laquelle débute notamment Watch avec Big Boss Circus (no 1884). Dans le no 1867, Lucien De Gieter, qui vient aussi de l'équipe Peyo, lance Papyrus, une série sur l'Égypte antique. Marc Hardy et Mittéï créent Badminton dans le no 1898 et Raoul Cauvin et François Walthéry, Le Vieux Bleu dans le no 1875. Quelques séries de gags américaines font leur retour dans le journal, dont Denis la Malice.
Les jeunes dessinateurs qui sortent de l'Institut Saint-Luc se voient ouvrir les pages du journal, avec l'aide de Jean-Marie Brouyère qui leur écrit des scénarios : Aymone pour Renaud Denauw (no 1957), La Petite Chronique vénusienne pour André Geerts (no 2051), Coursensac et Baladin pour Bernard Hislaire (no 2077), ainsi que plusieurs histoires pour Jean-Claude Servais. Raoul Cauvin créé Boulouloum et Guiliguili pour Mazel (no 1965), L'Agent 212 pour Daniel Kox (no 1939) et Godaille et Godasse pour Jacques Sandron (no 1938). François Walthéry lance Petit Bout-de-chique (no 1927) et le duo Bom Watch, Les Déboussolés (no 1923).
En 1976, Spirou sort son no 2000 largement animé par les jeunes auteurs qui ont intégrés la rédaction lors des dernières années. Dans le no 2001, Marc Wasterlain lance le poétique Docteur Poche, série dans laquelle il impose son style graphique. Albert Blesteau créé le chien Wofi dans le no 2010167.
Un changement de ton et de direction
1977 marque l'apparition d'un supplément dont le ton inédit va révolutionner l'esprit du journal : Le Trombone illustré. André Franquin et Yvan Delporte sont en effet parvenu à convaincre Charles Dupuis d'ajouter une petite publication spécialement destinée aux adolescents et jeunes adultes et qui aborderait des thèmes tabous dans les pages du journal. Afin de dédouaner les autorités officielles de Spirou, Le Trombone illustré est présenté comme un journal clandestin et indépendant, dont la rédaction est installée dans la cave des éditions Dupuis. André Franquin y créé les Idées noires et Frédéric Jannin la série Germain et nous… dans le no 1 (Spirou no 2031 du 17 mars 1977). Des auteurs prestigieux comme Gotlib, F'murr, Jean-Claude Mézières, Jacques Tardi ou encore Enki Bilal font des apparitions régulières. L'expérience, qui divise lecteurs et auteurs, prend fin sept mois plus tard dans le no 2062, après un sabordage de l'équipe en réaction à une censure de l'éditeur. Si Le Trombone illustré est aujourd'hui culte, son bilan est sur le moment largement négatif, Spirou ayant perdu 6 000 lecteurs durant sa parution.
Au début des années 1970, une expérience similaire avait été tentée avec Bobo Magazine, conçu par Maurice Rosy pour séduire les jeunes lecteurs, mais elle avait tourné court en raison du travail que cela représentait. Dans cet esprit paraissent Le Petit Cauvin Illustré dans le no 2084168 et Pignouf dans le no 2053 qui parodie le journal.
En 1978 sont lancées les séries Aurore et Ulysse de Pierre Seron (no 2045)173, Arnest Ringard et Augraphie d'André Franquin, Yvan Delporte et Frédéric Jannin (no 2088), Mic Mac Adam de Stephen Desberg et André Benn (no 2091) et Zowie de Christian Darasse et Bosse (no 2123).
Thierry Martens ayant pris la tête du département Albums de Dupuis pour lancer une nouvelle politique éditoriale, Alain De Kuyssche, journaliste à Télémoustique, autre publication de Dupuis, le remplace avec pour mission d'élaborer un nouveau concept : réorienter Spirou en y publiant des séries de qualités, à une époque où la bande dessinée périodique est malmenée par des publications expérimentales souvent médiocres. C'est ainsi qu'une série sentimentale au graphisme moderne, Bidouille et Violette de Bernard Hislaire, est publiée à partir du no 2087. Frank Pé lance une série sur la nature intitulée Broussaille, d'abord publiée dans le no 2108 dans une rubrique sur les animaux. À seulement seize ans, Philippe Bercovici dessine sa première série Les Grandes Amours contrariées sur un scénario de Raoul Cauvin (no 2149).
En 1979, les éditions Dupuis souhaitent que la série-vedette du journal soit présente à chaque numéro. Jean-Claude Fournier ne pouvant pas dessiner plus de deux histoires de Spirou et Fantasio par an, il est décidé de lui adjoindre un autre auteur qui produirait des histoires en alternance, mais Fournier refuse et se voit retirer le personnage. José Dutillieu, engagé par Charles Dupuis pour contrôler la rédaction, demande à son ami Nic Broca de reprendre la série et lui associe Raoul Cauvin au scénario. De son côté, Alain De Kuyssche demande à Yves Chaland et à deux auteurs débutants, Philippe Tome et Janry, qui animent la rubrique de jeux Jeuréka depuis quelques mois, de concevoir eux aussi des histoires pour Spirou. En 1981, ces dernier récupèrent seuls la série-vedette, l'expérience démontrant qu'une série dessinée simultanément par plusieurs auteurs désoriente le lecteur et fait perdre son identité au personnage.
La reprise de Spirou et Fantasio est le symbole de la lutte de pouvoir qui a lieu dans la rédaction à cette époque : José Dutillieu préfère s'appuyer sur des auteurs confirmés alors qu'Alain De Kuyssche veut mettre en place une nouvelle génération d'auteurs pour animer l'hebdomadaire. C'est ainsi que naît la série 421 d'Éric Maltaite et Stephen Desberg, une sorte de parodie de James Bond. Maurice Tillieux et Jijé étant morts, le journal a besoin de renouveler ses séries d'aventures. C'est ainsi que paraissent Loïq d'Alain Sauvage (no 2154), Les Baroudeurs sans frontières de Charles Jarry (no 2167) ou encore Jean Darc de François Dimberton (no 2278). Philippe Berthet, par l'originalité de son style graphique, devient le premier dessinateur à publier en son nom propre, plutôt que sous celui d'une série186. L'humour n'est pas oublié avec Jessie Jane de Mazel et Gérald Frydman (no 2256), Les Lettres de mon moulin de Mittéï, ainsi que les histoires caricaturant le monde du football de Malo Louarn 188. Philippe Bercovici et Raoul Cauvin mettent en scène le milieu hospitalier avec Les Femmes en blanc (no 2240). Dans le no 2173 est offert un album inédit de Boule et Bill intitulé Bill a disparu !.
Diverses solutions sont tentées pour renouer le lien avec le lecteur. José Dutillieu relance les clubs Spirou avec, en plus, un supplément dans les pages du journal intitulé Spirou-Pirate (renommé par la suite Le Correspondant), mais cette initiative s'avère néfaste pour les ventes. Alain De Kuyssche lance Les Hauts de page, destinés à remplir les marges du journal. D'abord animés par le trio Frank Pé, André Geerts et Bernard Hislaire, ils sont rapidement récupérés par le duo Yann et Didier Conrad, auteur des Innommables (no 2180). Leur humour au vitriol va, comme pour Le Trombone illustré, diviser la rédaction, certains auteurs étant devenus les têtes de turc du duo. Pour calmer le jeu, Les Hauts de page sont arrêtés dans le no 2269. Alain De Kuyssche met en avant une nouvelle animation L'Élan de Frank Pé (no 2266), qui fera le lien avec le lecteur pendant plusieurs années192. À la même époque sont publiés sous le titre Spirou-Festival puis Album +193 des hors-séries destinés à écouler les nombreuses planches payés par l'éditeur mais difficilement publiables dans Spirou à cause de leur qualité inégale.
La vague réaliste
Estimant qu'il a réussi à renouveler l'esprit du journal en y intégrant une nouvelle génération d'auteur au style nouveau, Alain De Kuyssche cède en 1982 son poste de rédacteur en chef à Philippe Vandooren qui vient des éditions Marabout194. Celui-ci va suivre le chemin tracé par son prédécesseur, tout en renforçant les auteurs réalistes au sein du journal. C'est ainsi qu'apparaissent le temps d'une histoire ou deux des séries déjà installées comme Jeremiah (no 2376), Blueberry (no 2380) ou encore XIII (no 2408), ainsi que de nouvelles séries réalistes comme Jérôme K. Jérôme Bloche du trio Alain Dodier, Makyo et Serge Le Tendre (Album + no 4), Kogaratsu de Marc Michetz et Bosse (no 2338), Le Privé d'Hollywood de François Rivière, José-Louis Bocquet et Philippe Berthet (no 2372), Jimmy Boy de Dominique David (no 2394), Théodore Poussin de Frank Le Gall (no 2428) ou encore Soda de Luc Warnant et Philippe Tome (no 2507).
À partir du no 2372, la formule du journal change : le logo de couverture est modifié, composé désormais d'un grand « S » surmonté du chapeau de groom. À l'intérieur, les histoires à suivre sont réduites à trois par numéros et sont publiées en quatre semainesN 5, offrant deux albums complets par mois aux lecteurs, u rythme de parution plus en accord avec l'époque où les albums supplantent les périodiques.
Le journal continue parallèlement à publier des histoires humoristiques pour enfants195. Ainsi André Geerts créé Jojo dans le no 2376 pour boucher un trou dans le journal après qu'un annonceur s'est décommandé199. Dans le même esprit, Stephen Desberg et Stéphane Colman signent Billy the cat (no 2288)200, l'histoire d'un méchant petit garçon changé en chatN 6 et le duo Alain Dodier-Makyo crée Gully (no 2372).
Les gags en une planche se multiplient pour compléter la diversité : Pierre Tombal de Marc Hardy et Raoul Cauvin (no 2372) qui permet de rire avec la mort, Les Motards de Charles Degotte (no 2386) qui, comme son nom l'indique, se moque de la passion de la moto avec une galerie de personnages hauts en couleur, ou encore Aristote et ses Potes de Gerrit de Jager (no 2466) auparavant dans Robbedoes et qui narre les aventures d'une bande d'animaux tenant un restaurant végétarien.
Luc Cromheecke et Laurent Letzer créent enfin la série absurde Tom Carbone dans le no 2461. L'aventure n'est pas oubliée avec Jeannette Pointu de Marc Wasterlain (no 2292) dont les histoires suivent l'actualité réelle, un peu comme Tintin205, ni l'heroic fantasy avec notamment Arkel de Marc Hardy et Stephen Desberg (no 2343). Dans le no 2560, est offert le supplément de vingt-quatre pages intitulée Le Journal de Gaston centré sur l'univers de la série Gaston.
L'ère de l'humour (1987-2004)
Un journal à rajeunir
En 1987, Philippe Vandooren quitte le poste de rédacteur en chef de Spirou. Il passe le relais à Patrick Pinchart jusque la animateur radio sur la RTBF. Il hérite d'un journal extrêmement déficitaire alors que la famille Dupuis vient de vendre le groupe familiale à d'autres investisseurs. Pour le sauver, Philippe Vandooren, devenu directeur éditorial chez Dupuis, propose un mode de financement différent qui consiste à prélever un petit pourcentage sur chaque vente d'album Dupuis pour éponger le déficit de Spirou. De plus, de grandes campagnes d'abonnement sont lancés alors que jusqu'ici la famille Dupuis s'y refusait préférant la vente en kiosque. Il va aussi mettre en place une nouveau politique de publication album, qui va permettre aux éditions Dupuis de publier des séries et auteurs différents. Ce nouveau mode de financement et de fonctionnement, va influencer fortement le contenu du journal qui au va perdre un peu son statu de banc d'essai. Philippe Vandooren, qui décide désormais les séries à publier en album et celle dans Spirou, va imposer à Patrick Pinchart de publier en priorité des séries jeunesses. Les séries plus adultes, notamment les réalistes, vont disparaitre du sommaire pour être publiées directement en album.
Contenu du journal

Séries et rubriques
Article détaillé : Liste des séries parues dans Spirou.
Historiquement, les séries fondatrices sont L'Épervier bleu, Timour, Jerry Spring, Jean Valhardi, Lucky Luke, Buck Danny , Johan et Pirlouit (rejoints plus tard par les Schtroumpfs), Marc Dacier, Gil Jourdan, Bobo, Hultrasson, Tif et Tondu, Vieux Nick et, Les Belles Histoires de l'oncle Paul qui témoignaient d'un intérêt réel à cultiver la jeunesse et fournirent à la génération des baby boomers leurs toutes premières références culturelles : Spartacus, Choiseul, Georges Guynemer, Crépin et Crépinien, Bernard Palissy, Louis Pasteur, Abd El-Kader, Nicolas Copernic, Paul de Tarse, Jean-François Champollion, Galilée, Surcouf, Jack London, Androclès, Régulus, Charles Dickens, Roald Amundsen, Raoul Follereau, Ésope, Robert Peary, Alfred Nobel, Louis Blériot, Samuel Morse, Clément Ader, Andrew Carnegie, Charles Nungesser, Thomas Edison, Heinrich Schliemann, etc.
Parallèlement, une rubrique comme Le Fureteur et des concours aux épreuves parfois complètement déjantées suscitent l'imagination et l'inventivité de son lectorat. La créativité fut d'ailleurs longtemps à l'honneur dans le magazine, matérialisée au début par des héros comme Fantasio, puis plus tard par Gaston Lagaffe deuxième manière.
Certaines séries ont connu leur heure de gloire, même si elles n'ont été publiées longtemps, comme la rubrique 33, rue Carambole ou Le Figurant, mettant en scène un teckel la plupart du temps dessiné par Thiriet. Un « numéro spécial » rebaptisé Le Figurant Magazine lui rend hommage. D'autres rubriques ont dû leur réputation à leur qualité et leur précision comme Starter (ou Spirou-automobile) animé par Franquin puis repris par Jidéhem et Spirou-aviation animé de longues années par Jean-Luc Béghin.
Parmi les séries emblématiques aujourd'hui disparues, on peut citer :
Le Fureteur, qui partait à la recherche du pourquoi des choses. Le Fureteur coordonnait une organisation informelle de lecteurs, les ASBC (Agents secrets du bien clandestin), inspirée du scoutisme ;
Le saviez-vous dessiné chaque semaine, très inspiré du Ripley's Believe it or not ;
Les Belles Histoires de l'oncle Paul, racontant chaque semaine une histoire édifiante et qui manifestait l'ambition d'ouvrir le lectorat au goût de la culture et parfois de l'actualité.
les Mini-récits, à plier et découper, d'abord sous forme de feuille jointe au journal et tirée en offset, puis directement dans les pages centrales du journal. Un essai de mini-livre de 8 pages joint au fascicule 418 en 1946 (On a volé les plans de la V2) était resté sans suite. Deux suppléments au Spirou no 1 000 qui permettaient de fabriquer deux mini-livres annonçaient les prémisses des mini-récits. Le premier mini-récit fut édité à titre expérimental dans le Spirou 1 107 Les Schtroumpfs noirs, de Peyo. Il fut suivi par dix mini-récits hors-série insérés comme feuilles volantes dans les fascicules et non repris dans les recueils dont la première apparition de Boule et Bill ; Boule et Bill contre les mini-requins. Les mini-récits de pages centrales seront inaugurés par « Polo et les satellites » et rendront populaires les Mysterns de Devos. Plus de 550 mini-récits seront publiés et contribueront au développement du journal dans les années 1960-1970.
Parmi les auteurs de mini-récits, nous citerons : De Gieter (Pony), Deliège (Cabanon, Superdingue, Bobo), Bissot (Le baron et Juju), Turk (Archimède), Lagas (Sam et l'ours), Degotte (Le Flagada), Salvérius (Petit Cactus), Denis (Les Frères Clips) et bien d'autres. Ces mini-récits sont de retour le 21 mai 2008 avec Lewis Trondheim.
le maxi-récit Le Métier des armes (Du casse-têtes au missile) : quatre pages en offset dans chaque numéro qui, reliées, constituaient une monographie sur l'histoire des armes et armées de la haute antiquité jusqu'à nos jours, et terminait par une prospective inquiétante ;
le supplément interne Le Trombone illustré en 1977 pendant 30 numéros ;
Ces couvertures que vous ne deviez pas voir qui montrait des parodies de la couverture réelle de chaque numéro, dessinées par E411 ;
le Sommaire illustré sur une demi-page. Plusieurs dessinateurs ont fait leurs premières armes sur cette rubrique ;
Parmi les séries diffusées actuellement dans le journal, on peut citer Spirou et Fantasio, Le Petit Spirou, Cédric, Kid Paddle, Game Over, Mélusine, Parker et Badger, Zapping Génération (anciennement Les Zappeurs), Nelson, Oscar, Ludo, Violine, Tamara, Les Nombrils, Adostars (anciennement Génération égo), Jacques, le petit lézard géant, Billy the Cat, Les Démons d'Alexia, Seuls…
Depuis 2006, le patrimoine du journal est mis à l'honneur avec la publication d'anciennes histoires de Boule et Bill, Gaston, Lucky Luke et Les Schtroumpfs.

Divers
Au nombre d'exemples de l'inventivité du journal :
les Transblagues, posters dont le sens changeait du tout au tout dès qu'on les éclairait par derrière ;
un « dessin animé à rayures » dessiné par Morris (effet d'animation sur une bande par une grille en celluloïd à rayures parallèles) ;
un labyrinthe en quatre dimensions (en fait, deux fois deux, sur une feuille comportant des trous permettant de passer d'un côté à l'autre).
ses numéros de premier avril ;
ses concours dont les épreuves, voisines des « courses au trésor» de rallyes touristiques, exigeaient « du flair, du flair et encore du flair » ; en 1953, le journal crée, avec le partenariat entre autres des entreprises Apollinaris (eau minérale) et Torck (voitures pour enfants) , les animations de plage Les Rois du volant qui seront organisés jusqu'en 1970 sur la côte belge ;
l'irruption sporadique de personnages en plein milieu du journal ;
un exemplaire entièrement dessiné par Bercovici ;
un poster réunissant nombre de couvertures de bandes dessinées Dupuis, représentant au final une gigantesque tête de Spirou ;
l'illusion d'un journal « croqué » (traces de dents et bouts de page de la forme d'une mâchoire) pour illustrer un Spirou spécial sur Les Crannibales ;
un numéro spécial strips « découpable » en quatre morceaux pour obtenir une revue adaptée à ce format ;
un poster grandeur nature de Gaston, en quatre parties ;
pour les 70 ans du journal, un supplément comportant 70 Spirou dessinés par 70 dessinateurs. Le numéro est tiré avec quatre couvertures différentes distribuées de façon aléatoire ;
l'utilisation d'une page 12 bis au lieu de 13, suite à une grande saga basée sur une hypothétique malédiction ;
huit numéros « Spécial voyage », à l'été 2006, avec à l'intérieur un cahier de bandes dessinées d'un pays en particulier.
Titres et logos successifs

21 avril 1938 : Le Journal de Spirou
1er mai 1947 : Spirou
17 octobre 1957 : Gaston Lagaffe tente un « putsch » en voulant rebaptiser le journal Gaston
5 octobre 1988 : Spirou Magaziiiine (avec 4 « i »)
12 janvier 1994 : Spirou
25 janvier 2006 : Spirou HeBDo
16 avril 2008 : Spirou




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Posté le : 21/04/2013 15:38
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Re: Proposition de projet : Recueil de textes 2012 de l’orée des rêves (poèmes et textes courts).
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Mais bien sûr, bien sûr.
Mais la sélection est faite dans les textes publiés sur L'ORée dans l'année 2012.
Donc publie tes textes et tu pourras figurer dans la sélection 2013.

Posté le : 21/04/2013 08:56
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Re: Proposition de projet : Recueil de textes 2012 de l’orée des rêves (poèmes et textes courts).
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Bonsoir,

Je viens juste de m'inscrire. Je peux proposer mes textes, aussi ?

Posté le : 20/04/2013 23:05
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Hippolyte Adolphe Taine
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Le 21 Avril 1828 naît Hippolyte Adolphe Taine

Le critique, philosophe et historien français Hippolyte Adolphe Taine, était l'une des figures intellectuelles les plus éminents de son époque en France.
Son accent sur les méthodes scientifiques de la critique est à la base des techniques critiques contemporains.
Hippolyte Taine Adolphe était l'une des figures intellectuelles les plus éminentes de son époque en France. Son accent sur les méthodes scientifiques de la critique est à la base des techniques critiques contemporaines.

Sa vie

Hippolyte Taine est né à Vouziers dans les Ardennes le 21 Avril 1828, dans une famille drapière et de fonctionnaires plutôt prospère.
Son enfance s'est déroulée dans une atmosphère culturelle éclairée dans laquelle les activités intellectuelles sérieuses se mêlaient à une exposition précoce aux arts et à la nature.
À l'âge de 14 ans, quand il s'installe à Paris avec sa mère veuve, il avait développé une intellectualité intense égale à son amour profond de la nature.
Il fait des études brillantes au lycée Condorcet et entre en 1848 à l'École normale supérieure où il est le condisciple de Francisque Sarcey et d'Edmond About. Mais son attitude — il a une réputation de forte tête — et sa liberté vis-à-vis des idées philosophiques alors en cours — représentées par Victor Cousin — le font échouer à l'agrégation de philosophie en 1851.

La passion de Taine pour la connaissance et surtout la philosophie le rend réceptif à la multitude de tendances intellectuelles et scientifiques de son temps.
Au moment où il termine ses études universitaires à l'École Normale Supérieure, il avait déjà enquêté sur presque tous les concepts philosophiques et scientifiques connus.
En sortant de l'université, il était prêt à formuler ses propres thèses critiques et à expérimenter l'outil de travail et de recherche qui, selon sa théorie, lui permettaient d'enquêter sur la connaissance.

Son exil provincial, amèrement ressenti, ne le paralyse pourtant pas, il s'enferme dans son travail. Parallèlement, il amasse des matériaux pour un Mémoire sur la connaissance, auquel il travaille jusqu'en 1856, et qui, profondément remanié, aboutira finalement au texte De l'intelligence. Lassé par les tracasseries de la bureaucratie impériale, il demande sa mise en congé.

De formation littéraire, Taine adopte cependant les idées positivistes et scientistes qui émergent à cette époque.
Après avoir présenté son doctorat sur les Fables de La Fontaine, il publie en 1855 son célèbre Voyage aux Pyrénées.

Sa thèse sur les fables de Jean de La Fontaine, est achevée en 1853 et est publiée dans sa forme définitive en 1860 "La Fontaine et ses fables".
C'était une présentation de son concept de l'esthétique, il a exprimé en substance sa doctrine du déterminisme scientifique en attribuant les distinctions "raciales" aux différences climatiques et géographiques, ce qui est en grande partie admit aujourd'hui.
Son travail sur les philosophes français du 19ème siècle "Les Philosophes français du XIX siècle, 1857" était une évaluation critique des principaux concepts philosophiques du siècle, et ses essais sur une grande variété de sujets représentait une poursuite de l'élaboration de son système critique .

Ces volumes inclus en 1858 "Essais de critique et d'histoire" suivis en 1865 de "Nouveaux Essais" puis en 1894 'Derniers Essais".

Il écrit ensuite de nombreux articles philosophiques, littéraires et historiques pour deux grands journaux de l'époque, la Revue des deux Mondes et le Journal des débats.
Professeur à Nevers et à Poitiers, toujours en raison de sa résistance et de son opposition aux thèses officielles, il est envoyé en disgrâce à Besançon.
Il se fait alors mettre en congé et publie en 1863 son Histoire de la littérature anglaise en cinq volumes.
L'immense succès de son œuvre lui permet, non seulement de vivre de sa plume mais aussi d'être nommé ensuite professeur aux Beaux-Arts et à Saint-Cyr.
Il enseigne même à Oxford (1871) et il est élu membre de l'Académie française en 1878.

Les années les plus productives de Taine ont coïncidé avec le règne de Napoléon III.
Le Second Empire, sous ses paillettes et la croissance économique social, était très oppressant pour les intellectuels libéraux.
Taine a abandonné tout espoir d'une carrière de professeur à l'université.
Il s'est retiré de la vie publique et a consacré ses énergies à la recherche dans une grande variété de domaines.
Tous ses études centrées sur le problème de la condition humaine et ont été Reposant sur sa croyance naïve mais honnête dans le explicabilité de la nature humaine par le biais de la recherche scientifique.

Taine a formulé son système critique le plus clairement dans l'introduction aux cinq volumes de l'une de ses œuvres majeures, Histoire de la littérature anglaise (1863).
Il a déclaré que toute réalité, psychologique, esthétique ou historique, peuvent être réduites à une formule nettement définissable en découvrant dans chaque réalité un seul principe de fonctionnement.
Ce principe de base est régi par un système de lois qu'il réduit à sa célèbre triade de la race, de l'environnement, et le temps "la race, le milieu, le moment".
Taine a appliqué ce système critique dans l'ensemble de ses travaux, y compris ses analyses de l'évolution des arts de la Grèce, l'Italie et les Pays-Bas, a présenté dans une série de conférences qui couvrent plus de 20 ans à l'École des Beaux-Arts et publiée dans deux volumes, Philosophie de l'art (1865-1869).

La guerre de 1870 franco-prussienne a profondément troublé Taine.
Depuis lors et jusqu'à sa mort, il s'est appliqué à une analyse de l'histoire française pour tenter de découvrir les causes de la défaite de la France et de la Commune de 1871 dans "Les Origines de la France contemporaine", 1875-1893.

Hippolyte Adolphe Taine est mort à Paris le 5 Mars 1893.


Hippolyte Taine par Léon Bonnat

Taine s'intéresse à de nombreux domaines notamment à l'art, à la littérature mais surtout à l'histoire dans laquelle son esprit lucide, quoique parfois dogmatique, trouve un thème d'élection.
Profondément ébranlé par la défaite de 1870 ainsi que par l'insurrection et sa violente répression de la Commune de Paris, Taine s'est principalement consacré à l'étude des causes de la Révolution française à travers son œuvre majeure, "Histoire des origines de la France contemporaine de 1875-1893".
De manière originale car il se place dans une perspective longue, il y dénonce l'artificialité des constructions politiques françaises, l'esprit abstrait et rationnel à l'excès d'un Robespierre par exemple, qui contredisent avec violence la naturelle et lente croissance des institutions d'un État.
En 1885, en visite à l'hôpital de la Salpêtrière, Taine assiste, en compagnie de Joseph Delbœuf, à une séance d'hypnotisme dans laquelle Jean Martin Charcot obtient des vésications par suggestion.
Esprit pessimiste : "Quel cimetière que l'histoire !", Taine était parfois injuste sinon hâtif dans ses conclusions. Auteur de grandes synthèses, il lui fallait aller vite et, pour cette raison, le recours aux archives était réduit au minimum.
En dépit de leurs insuffisances, ses interprétations, dont on ne peut nier les fulgurances, ont connu et connaissent encore aujourd'hui un grand succès, en France et à l'étranger, notamment en alimentant des doctrines politiques conservatrices ou en réexaminant la "légende noire" de la Révolution de 1789.
Pour ces raisons, Taine fut récupéré politiquement par ceux qui rejettent l'École méthodique, républicaine, dominante dans les sciences historiques de la fin du XIXe siècle. Peu intéressé par la politique, Taine est un conservateur qui critique les extrêmes, cpmme les Jacobins de 1793 ou la Commune de 1871.
Il est plutôt libéral, et pour un État minimum où domineraient les élites.
Il n'aime pas les foules et se méfie de la démocratie.
Il fut dès lors apprécié par Maurras et l'Action française et donc tenu en suspicion par la République et ses défenseurs.


Réflexion historiographique

Portrait par Félix Vallotton


paru dans La Revue blanche en 1897.
Sa réflexion la plus aboutie dans ce domaine est exposée dans "L'Introduction de son Histoire de la littérature anglaise", qui paraît en 1866, la même année que "L'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard".
Cet ouvrage est un manifeste en faveur de l'histoire scientiste.
Pour lui, l'histoire appartient au champ de l'expérimentation au même titre que la physiologie.
On doit pouvoir lui appliquer les mêmes méthodes qu'aux sciences naturelles.
Les événements en histoire seraient déterminés par des lois équivalentes à celles du monde naturel.
Chaque fait historique dépendrait de trois conditions :
-"le milieu : géographie, climat ;
-"la race : état physique de l'homme : son corps et sa place dans l'évolution biologique;
-"le moment : état d'avancée intellectuelle de l'homme.
Il est possible de mettre en place une méthode expérimentale pour les étudier, comme pour la médecine, voir les théories de Claude Bernard où il n'y a pas que l'étude des symptômes, mais aussi un travail de laboratoire avec des expériences physiques et chimiques sur des animaux vivants pour mieux comprendre l'homme et ses maladies et pour tester les réactions des organismes aux différentes substances chimiques.
Taine sait qu'il n'est pas possible de faire des expériences en laboratoire pour l'Histoire, mais il est possible de soumettre les sources à des opérations scientifiques.
Il définit quatre étapes :
-Analyse : repérer les faits historiques dans les documents ;
-Classement : classer les faits historiques par catégories : œuvres de l'intelligence humaine : art, religion, science ; œuvres de l'association humaine : structures politiques et sociales ; œuvres du labeur humain : faits économiques ;
-Définition : résumer ces catégories, ces séries de faits similaires par une formule simple, par exemple : système capitaliste pour une série de faits économiques ;
-Mise en relation : établir des relations logiques entre ces catégories, ces séries de faits -pour faire une synthèse : le récit produit est de l'Histoire.
Taine accorde donc à l'histoire le statut de science exacte.
Il applique lui-même son programme en 1875 dans Les Origines de la France contemporaine : " On permettra à un historien d'agir en naturaliste ; j'étais devant mon sujet comme devant la métamorphose d'un insecte..."
Il est promoteur du caractère scientifique de l'Histoire, et met son talent d’écrivain au service de son œuvre d’historien.
Il utilise l'Histoire pour faire un récit naturaliste. Il consulte des archives, mais pour pouvoir raconter l'histoire, la vie quotidienne de ceux qu'il étudie.
De plus, la dernière étape, synthèse et récit est celle qui l'intéresse quasi uniquement.

Œuvres

Monument à la mémoire de Taine réalisé par Oscar Roty
De personis platonicis (1853)
La Fontaine et ses fables (1853 et 1861)
Voyage aux Pyrénées (1855, 1858 et 1860) troisième édition, illustrée par Gustave Doré. Paris, Librairie Hachette, 1860, 554 p.
Essai sur Tite-Live (1856) cinquième édition. Paris, Librairie Hachette, 1888, 375 p. sur Gallica.
Les Philosophes classiques du xixe siècle en France (1857 et 1868)
Essais de critique et d’histoire (1858 et 1882)
Vie et opinions politiques d'un chat Hachette (1858)
Histoire de la littérature anglaise (1864)
Philosophie de l’art (1865 et 1882)
Nouveaux essais de critique et d’histoire: Balzac. Hachette, 1865 et 1901)
Voyage en Italie (1866)
Notes sur Paris. Vie et opinions de M. Frédéric-Thomas Graindorge (1867)
De l’intelligence (1870)
Un séjour en France de 1792 à 1795. Lettres d’un témoin de la Révolution française, traduites de l’anglais (1872)
Notes sur l’Angleterre (1872)
Les Origines de la France contemporaine : EAN: 978 2221122181 ISBN: 222112218
L’ancien régime (1875)
La Révolution : I – l’anarchie (1878)
La Révolution : II – La conquête jacobine (1881)
La Révolution : III – Le gouvernement révolutionnaire (1883)
Le Régime moderne (1890-1893)
Derniers essais de critique et d’histoire (1894)
Carnets de voyage, notes sur la province (1863-1865 et 1897)
Étienne Mayran (1910), fragments
H. Taine, sa vie et sa correspondance (1903-1907)
Une Anglaise témoin de la Révolution française (1792 - 1795), 1872 ; réédition 2006, Éditions Jacqueline Chambon.

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Posté le : 20/04/2013 21:04
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Nina Simone
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Le 21 Avril 2003 meurt Nina Simone


Eunice Kathleen Waymon, plus connue sous le nom de scène de Nina Simone, est une pianiste américaine, chanteuse, compositrice et militante pour les droits civiques aux États-Unis.
Elle est principalement associée à la musique jazz.

La voix rauque et le piano tellurique de Nina Simone hantent toujours les ondes. Pourtant, la diva américaine du jazz est morte inconsolée, le 21 avril 2003 en France, privée à jamais de son rêve de petite fille: devenir la première concertiste classique noire.
Grande prêtresse de la musique soul pour ses fans, chantre de la cause noire aux Etats-Unis ou réincarnation autoproclamée d'une reine d'Egypte --elle en a le port et la moue souveraine--, Nina tient aux titres de "docteur" décernés par l'Université du Massachusetts à Amherst et le College Malcolm X à Chicago.

Désirant à l'origine devenir une pianiste classique, elle a finalement joué dans des styles musicaux variés notamment le jazz, le blues, le classique, la soul, le folk, le R&B, le gospel et la pop.
Son parcours musical change de direction lorsqu'elle se voit refuser une bourse d'étude à l'Institut Curtis.
Alors qu'elle joue et chante dans un petit club de Philadelphie elle est contactée par le label Bethlehem Records pour un enregistrement et le morceau "I Loves you Porgy" devient un grand succès en Amérique en 1958.
Nina Simone enregistre au cours de sa carrière plus de 40 albums, de ses débuts avec l'album Little Blue Girl en 1958 jusqu'en 1974 environ.
Son style original est issu de la fusion de chansons gospel et pop avec la musique classique. Après vingt ans de scène, elle s'engage dans le mouvement de défense des droits civiques et sa vie change de direction une fois de plus.
Sa musique est très influente dans la lutte pour l'égalité des droits que mènent les Noirs à cette période aux États-Unis.
Puissante, elle est une source d'inspiration pour cette génération et continue de l'être pour celles qui suivent.

Jeunesse

Son père et sa mère descendaient d'anciens esclaves. Ils étaient tous les deux des chrétiens très pratiquants s'attachant à transmettre des valeurs morales à leurs enfants.
La mère d'Eunice, Kate Waymon née Mary Kate Irvin est femme de ménage et observe rigoureusement la foi. Son père, John Davan Waymon, a ouvert sa propre entreprise de nettoyage et travaille à mi-temps comme coiffeur-barbier et parfois même comme chauffeur de camion pour gagner davantage d'argent.
Leur vie devient suffisamment confortable pour que Kate puisse cesser de travailler et se consacrer à l'éducation de leurs quatre enfants.
La famille s'installe à Tryon au début de l'année 1929 et John y ouvre son pressing.
Kate donne naissance à Dorothy peu de temps après.
Mais la crise de 1929 oblige Kate à travailler comme femme de ménage et son mari à accepter les tâches les plus ingrates.
Il subit une intervention chirurgicale qui aggrave davantage leur situation financière, obligeant la famille à s'installer dans un des quartiers les plus pauvres de la ville.
Eunice naît à Tryon en Caroline du Nord en 1933. Elle est le sixième enfant du couple qui en aura huit. Elle était très attachée à son père mais sa mère était très distante envers elle, s'occupant peu de ses enfants, consacrant tout son temps à la religion et laissant les tâches ménagères à sa fille aînée Lucille.
La jeune Eunice commence à jouer du piano dès l'âge de trois ans ; la première chanson qu'elle apprend est God Be With You, Till We Meet Again.
Elle montre très tôt de grandes dispositions pour le chant et le piano qu'elle pratique à l'église locale et donne son premier concert, un récital classique, à douze ans.
Nina Simone raconta plus tard que lors de cette performance ses parents, qui avaient pris place au premier rang, ont dû se déplacer à l'arrière de la salle pour faire place à des blancs.
Elle ajouta qu'elle avait refusé de jouer jusqu'à ce que ses parents aient repris place à l'avant, l'incident ayant contribué plus tard à son implication dans le mouvement pour les droits civiques.


L'Institut Curtis de Musique : un rêve manqué de Nina Simone.

La jeune chanteuse est remarquée par Mrs Miller qui conseille à sa mère d'encourager ses dispositions et crée un fonds pour recueillir l'argent destiné à financer sa formation.
Elle propose également de payer pendant un an ses cours de piano et la présente à Muriel Massinovitch, "miss Mazz, qui devient pour elle une seconde mère, "la mère blanche" Pendant six ans, tous les samedis matins, elle va chez miss Mazzy.
Cette expérience était pour elle la découverte d'un nouveau monde.
Elle a déclaré plus tard que la première fois "elle faillit s'évanouir tellement c'était beau" . À cette époque elle joue plus de trois heures de piano par jour.

Elle continue de travailler durement afin de devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Dans ses mémoires, Nina Simone attribue cette phrase à sa mère.
Miss Mazzy annonce qu'elle n'avait plus rien à apprendre à l'enfant, alors âgée de 12 ans. Pour que son élève puisse développer ses talents, elle propose le lycée Allen, un pensionnat de jeunes filles situé à 80 kilomètres de Tryon.
Elle y reste en pension complète sous surveillance et discipline strictes. Elle y entre en septembre 1945 et en sort major de sa promotion en juin 1950.
Miss Mazy pense que seule la formation à l'Institut Curtis, un prestigieux institut de musique de Philadelphie, peut permettre à son élève de devenir la première concertiste classique noire en Amérique.
Pour passer l'examen d'entrée, il est nécessaire d'effectuer une préparation à la Juilliard School of Music de New York. Grâce au soutien financier des personnes qui croient en ses capacités, Nina Simone s'installe à New York pour étudier et se prépare à l'épreuve entre le 3 juillet et le 11 août 1950.
Elle est la seule élève noire de sa promotion.
Elle n'est pas reçue. Sa déception est très grande et pense que ce refus est directement lié au fait qu'elle soit noire.
Sa mère lui trouve une place d'employée chez un photographe à Philadelphie et avec le peu d'argent qui reste elle suit quelques semaines de cours avec celui qui devait être son maître au Curtis Institute, Vladimir Sokhaloff.

Premiers succès

Elle quitte peu de temps après son travail chez le photographe pour jouer comme pianiste chez un professeur de piano, nommée Arlene Smith, afin d'accompagner ses élèves.
Au bout d'un an, elle décide de s'installer à son compte, emmenant une partie des élèves de son ancienne employeuse.
Cette période de sa vie est très dure, mais lui permet d'être indépendante et de continuer à payer ses cours avec le professeur Sokhaloff.
Pour financer ses leçons privées, elle effectue des représentations au Midtown Bar and Grill à Atlantic City, jouant uniquement du piano ; mais le propriétaire l'oblige également à y chanter, menaçant de la renvoyer.
Elle choisit le nom de scène “Nina Simone” en 1954, pour cacher cette activité à ses parents. Le mot Nina, qui signifie "petite fille" en espagnol, est le surnom que lui avait donné un petit ami et Simone est emprunté à l'actrice Simone Signoret qu'elle avait vu dans le film Casque d'or de Jacques Becker.
Nina Simone impose son style peu à peu.
Le mélange de jazz, de blues et de musique classique qu'elle réalise au Midtown, lui permet d'obtenir un groupe d'admirateurs fidèles.
En fin de saison, elle retourne à Philadelphie pour poursuivre ses précédentes activités.
Pendant la saison estivale qu'elle effectue en 1955 au Midtown Bar et Grill, elle rencontre Tex Axelrod, un passionné de musique qui lui fait découvrir les différents types de musique et lui suggère de chanter "I Loves You", "Porgy de George Gershwin", à partir de Porgy and Bess".
À la suite de cette saison, elle annonce à ses élèves qu'elle souhaite tenter sa chance dans les clubs de Philadelphie.
Elle passe son temps entre les cours chez Sokhaloff et ses engagements.
Elle avoue à ses parents d'où vient l'argent qu'elle leur envoie tous les mois.
Cette révélation coupe alors les derniers liens avec sa mère qui considère cette musique comme "la musique du diable".
En 1956, la Cour suprême juge la ségrégation raciale dans les bus contraire à la Constitution.
Nina Simone fait une troisième saison au Midtown "Bar and Grill" où le propriétaire l'attendait avec impatience, elle lui permet d'afficher complet tous les soirs.
Elle y rencontre Don Ross, un fêtard sans ambition, mais qui fut son premier vrai amour.
Un agent artistique new-yorkais, Jerry Fields, impressionné par ses interprétations, lui propose un contrat mais en demande l'exclusivité.
Elle accepte et reçoit ensuite des offres d'engagements dans plusieurs clubs.
Dans un de ces clubs, elle rencontre le guitariste Alvin Schackman et signe un premier contrat avec Syd Nathan, dirigeant du label King Records.
Elle enregistre un premier disque de quatorze titres en une seule journée.
Après ses passages dans les petits clubs, elle enregistre en 1957 une interprétation de "I Loves You", "Porgy de George Gershwin" à partir de "Porgy and Bess", qu'elle a appris à partir d'un album de Billie Holiday et interprété pour un ami.
Le titre est devenu son unique succès au top 40 du Billboard aux États-Unis et son premier album Little Girl Blue a suivi peu après sur le label Bethlehem.
Nina Simone perd plus d'un million de dollars de droits d'auteur principalement en raison du succès de la réédition de "My Baby Just Cares for Me" dans les années 1980 et n'a jamais tiré d'avantages financiers de l'album, après avoir vendu ses droits pour 3000 $.

Début de popularité

Après le succès de Little Girl Blue, Nina Simone signe un contrat avec la grande maison de disques Colpix Records, suivi par une série d'albums studio et live. Colpix renonce dans le contrat au contrôle de l'aspect créatif y compris le choix du contenu qui doit être enregistré, en échange elle doit s'engager par contrat avec eux.
La chanteuse, qui à cette période joue de la musique populaire afin de se faire de l'argent pour poursuivre ses études de musique classique, est audacieuse avec sa demande de contrôle sur sa musique parce qu'il lui était indifférent d'obtenir ou non un contrat d'enregistrement.
Elle va garder cette attitude envers l'industrie du disque durant la majeure partie de sa carrière10.
Elle épouse en 1961 un détective de la police de New York nommé Andrew Stroud, qui deviendra plus tard son manager.
Leur fille Lisa Celeste Stroud naît le 12 septembre 1962.

Période des droits civiques

En 1964, elle quitte son distributeur de disques américain Colpix pour le néerlandais Philips, ce qui entraîne un changement sur le contenu de ses enregistrements.
Elle a toujours inclus à son répertoire des chansons qui suggèrent ses origines afro-américaines comme les morceaux "Brown Baby et Zungo" sur l'album Nina at the Village Gate en 1962.
Mais sur son premier album pour Philips en 1964, un enregistrement en public nommé Nina Simone In Concert, pour la première fois elle aborde ouvertement l'inégalité raciale qui est très répandue à cette période aux États-Unis avec la chanson Mississippi Goddam qui est sa réponse à l'assassinat de Medgar Evers et à un attentat dans une église à Birmingham en Alabama ayant tué quatre enfants noirs.
La chanson est parue en single et est boycottée dans certains états du sud.
Avec la chanson Old Jim Crow sur le même album, elle réagit aux lois Jim Crow.


À partir de cet album les enregistrements de Nina Simone intègrent un message pour les droits civiques, qui faisait déjà partie de ses interprétations en public.
Elle joue et prend la parole lors de nombreuses grandes réunions publiques sur les droits civils, comme à la Marches de Selma à Montgomery en 1965.
Nina Simone soutient la révolution par la violence durant la période pour les droits civiques par opposition à l'approche de non-violence recommandée par le pasteur Martin Luther King et espère que les Afro-Américains pourront par la lutte armée former un État distinct, Simone n'est cependant pas raciste et écrit dans son autobiographie que sa famille et elle même respectent l'égalité des races.
Elle interprète la chanson "Strange Fruit" de Billie Holiday sur l'album Pastel Blues en 1965, une chanson sur le lynchage d'hommes noirs dans le Sud et chante le poème Images de Waring Cuney, sur "Let It All Out" en 1966, à propos de l'absence de fierté de la femme afro-américaine.
Simone écrit également une chanson nommée "Four Women" qu'elle chante sur l'album "Wild Is the Wind" en 1966, une chanson sur quatre différents stéréotypes de femmes afro-américaines.
Cette chanson est interdite sur de nombreuses radios car elle est considérée comme raciste.
En 1967, elle quitte Philips pour rejoindre RCA Victor.
Elle chante "Backlash Blues" écrite par son ami Langston Hughes sur son premier album RCA, Nina Simone Sings The Blues en 1967.
Sur l'album Silk & Soul de 1967, elle enregistre le titre "I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free" composé par le pianiste Billy Taylor et Turning Point.
L'album Nuff Said contient des chansons enregistrées le 7 avril 1968 en public dans la salle de spectacle du Westbury Music Fair à New York, trois jours après l'assassinat de Martin Luther King. Elle lui dédie tout le spectacle et chante "Why The King Of Love Is Dead", une chanson écrite par son bassiste Gene Taylor, peu après l'annonce de la mort du pasteur.
En collaboration avec le compositeur Weldon Irvine, elle transpose en chanson pour les droits civiques la pièce inachevée intitulée "To Be Young", "Gifted and Black" de la dramaturge américaine Lorraine Hansberry.
Hansberry était une amie avec qui elle reconnaît avoir développé sa conscience sociale et politique.
Elle chante la chanson en live sur l'album Black Gold en 1970.
Un enregistrement studio est paru en single et la chanson a été reprise plus tard par Aretha Franklin sur l'album Young, Gifted and Black sorti en 1972 avec Donny Hathaway.

Fin de carrière

Simone quitte les États-Unis en septembre 1970 en direction de la Barbade, comptant sur son mari et manager, Stroud, pour lui indiquer lorsqu'elle doit reprendre la scène.
Stroud interprète cependant la disparition soudaine de Simone ayant laissé derrière elle sa bague de mariage comme une indication pour un divorce.
En tant que manageur, il est aussi chargé des revenus de Simone.
Ainsi après leur séparation Simone ne sait pas précisément de quelle façon ses activités ont été gérées.
À son retour aux États-Unis, elle apprend qu'elle était recherchée pour des impôts impayés, l'obligeant à revenir à la Barbade pour se soustraire aux autorités et aux poursuites. Simone séjourne à la Barbade quelque temps et entretient une longue liaison avec le Premier ministre de la Barbade, Errol Barrow2.
La chanteuse Miriam Makeba, une amie proche, la convainc d'aller au Libéria. Après cela, elle part vivre en Suisse et aux Pays-Bas, avant de s'installer en France en 1992.


Le club de jazz Ronnie Scott's où Simone enregistre un album live en 1984.
Au cours de l'année 1974, Simone enregistre son dernier album pour RCA Records intitulé "It Is Finished" et n'enregistre pas d'autre album avant 1978 lorsque Creed Taylor, patron de CTI Records la persuade de retourner en studio d'enregistrement.
Il en résulte son unique album pour ce label, Baltimore, qui n'est pas un succès commercial et les critiques sont mitigées.
Son choix sur le contenu des albums conserve son éclectisme, allant des chansons spirituelles à Rich Girl du duo pop américain "Hall and Oates" sur l'album Baltimore.
Quatre ans plus tard Simone enregistre l'album Fodder on My Wings sur le label français Carrère.
En 1978 également, elle est arrêtée puis rapidement relâchée, pour avoir refusé de payer ses impôts de 1970 à 1973, en protestation contre l’engagement de son pays dans la guerre du Viêt Nam.
Nina Simone séjourne à Paris en 1981-82-83 et donne quelques représentations à caractère "intime" dans petites salles du quartier Latin et de l'Île Saint-Louis.
Elle habite alors à la Villa Montsouris, face au parc du même nom.
Au cours des années 1980, Simone a l'occasion de se produire régulièrement au célèbre club de jazz londonien Ronnie Scott's, où elle enregistre en 1984 l'album Live at Ronnie Scott. En 1987, la renaissance du label Verve lui permet d'enregistrer un album "live Let It Be Me" et de revenir sur le devant de la scène.
De plus la version originale du titre My Baby Just Cares For Me datant 1958 est utilisée dans une publicité sortie au Royaume-Uni pour le parfum N° 5 de Chanel.
Cela conduit à sa réédition, le plaçant à la 5e position dans le classement des singles au Royaume-Uni en lui offrant une brève et soudaine popularité.
L'autobiographie de Nina Simone intitulée I Put a Spell on You paraît en 1992 et elle enregistre son dernier album A Single Woman l'année suivante.
En 1993, Simone s'installe près d'Aix-en-Provence dans le sud de la France.
En 1998, elle est l'invitée spéciale de l'anniversaire de Nelson Mandela. En 1999, elle est récompensée pour l'ensemble de sa carrière au music award à Dublin.
Elle reçoit en 2000 le prix de Diamond Award for Excellence in Music de l'association de la musique afro-américaine de Philadelphie.
Sa dernière apparition sur scène remonte à août 2000 en France sur une scène du festival Jazz In Marciac, Gers et en juillet 2002 en Pologne .


Après plusieurs mois de maladie, elle meurt le 21 avril 2003 à son domicile, à Carry-le-Rouet dans les Bouches-du-Rhône, où elle vivait depuis huit ans.

De nombreux artistes sont présents à ses funérailles dont les chanteuses Miriam Makeba et Patti Labelle, la poétesse Sonia Sanchez, l'acteur Ossie Davis et des centaines d'autres. Ses cendres ont été dispersées selon ses souhaits dans plusieurs pays africains.
Elle laisse derrière elle une fille, Lisa Celeste, devenue actrice et chanteuse, qui a pris comme nom de scène Simone et qui a notamment joué à Broadway dans Aida en 2002.

Style musical

Standards de Nina Simone

Au cours de sa carrière Simone réunit un ensemble de chansons dont certaines deviennent des standards de son répertoire, en dehors de celles pour les droits civiques.
Ces chansons sont ses propres mélodies, des reprises, Simone y effectue généralement avec un nouvel arrangement ou des chansons spécialement écrites pour Simone.
Sa première chanson qui obtient un succès en Amérique est une reprise de George Gershwin "I Loves You", Porgy en 1958.
Elle atteint la 18e position dans le classement pop de singles et la 2e sur celui des singles RandB.
À cette période elle enregistre aussi My Baby Just Cares for Me qui devient son plus important succès des années plus tard en 1987 suite à son utilisation dans un spot publicitaire pour un parfum Chanel.
Les chansons les plus connues de ses albums chez Philips comprennent notamment "Don't Let Me Be" Misunderstood sur Broadway-Blues-Ballads en 1964, "I Put a Spell on You", "Ne Me Quitte Pas" écrite et composée par Jacques Brel et "Feeling Good" sur l'album I Put A Spell On You 1965, Lilac Wine et Wild Is the Wind sur l'album du même nom en 1966.
Certaines chansons ont en particulier une grande popularité en termes de reprises comme Don't Let Me Be Misunderstood, la version du groupe The Animals obtient un grand succès, Feeling Good et Sinnerman sur Pastel Bluesen 1965 ainsi que l'utilisation d'extraits et sur divers films, série-TV ou bandes sonores de jeux vidéo.
C'est le cas notamment du titre Sinnerman intégré sur les séries télévisées Scrubs et Sherlock, sur des films comme Thomas Crown, Miami Vice et Inland Empire et sampler par des artistes comme Talib Kweli et Timbaland.
La chanson Don't Let Me Be Misunderstood est samplée par Devo Springsteen sur le titre Misunderstood du rappeur américain Common en 2007 sur l'album Finding Forever et sur la chanson DontGetIt avec l'album Tha Carter III paru en 2008 du rappeur Lil Wayne.
La période de Simone chez RCA-Victor a produit plusieurs singles et chansons d'albums devenus populaires, notamment en Europe. En 1968, c'est le cas du titre Ain't Got No, I Got Life, un medley de la comédie musicale Hair issu de l'album 'Nuff Said! paru en 1968 qui devient un succès inattendu pour Simone, atteignant la deuxième position des classements au Royaume-Uni, permettant de la faire connaître à un public plus jeune.
Le titre se reclasse à nouveau en 2006 dans le Top 30 britannique grâce à une version remixée par Groovefinder. Le single To Love Somebody des Bee Gees sur l'album de Simone du même nom a également atteint le top 10 du classement britannique en 1969.
Le morceau House of the Rising Sun présent sur l'album Nina Simone Sings The Blues en 1967 et déjà enregistré précédemment en 1961 sur Nina At The Village Gate

Style sur scène

Nina Simone est à la fois une pianiste, une chanteuse et une interprète, "séparément et simultanément".
Sur scène, elle passe du gospel au blues, du jazz au folk, de chansons de style classique européen à des fugues de type counterpoints à la manière de Bach.
Ses prestations intègrent aussi des monologues et des dialogues avec le public, et elle utilise souvent le silence comme élément musical.
Nina Simone le compare à "l'hypnose de masse".
Je l'utilise tout le temps.
Pendant la plus grande partie de sa carrière musicale, elle était accompagnée du percussionniste Leopoldo Fleming et du guitariste et chef d'orchestre Al Schackman.

Héritage et influence

En 1987, sa chanson My Baby Just Cares For Me, extraite de son tout premier album, est utilisée dans une publicité pour le parfum Chanel numéro 5. Le disque est réédité et rencontre un énorme succès. En 1993, jeff buckley, le fils de Tim, reprend le sublime "Lilac Wine" dans son album "Grace", et en 2001, son tube Feeling good est repris par le groupe anglais Muse. En 1993, Nina Simone part vivre vers Aix-en-Provence, dans le sud de la France. Elle décède le 21 avril 2003 dans le village de Carry-Le Rouet dans les Bouches-du-Rhône.


De nombreux musiciens ont cité Nina Simone comme un apport important dans leur apprentissage musical. Notamment :
Van Morrison
Christina Aguilera
Elkie Brooks
Talib Kweli
Mos Def
Kanye West
John Legend
Elizabeth Fraser
Cat Stevens
Peter Gabriel
Cedric Bixler-Zavala
Mary J. Blige
Michael Gira
Angela McCluskey
Lauryn Hill
Patrice Babatunde
Alicia Keys
Ian MacKaye
Kerry Brothers
Jr. "Krucial"
Amanda Palmer
Jeff Buckley
John Lennon a indiqué que la version de Nina Simone de la chanson I Put a Spell on You a été une source d'inspiration pour la chanson Michelle des Beatles. D'autres musiciens ont repris ou réinterprété ses chansons ; c'est le cas du groupe newyorkais Black Rock Coalition, de la chanteuse finlandaise Carola, deJanis Joplin, Marilyn Manson, David Bowie, Roberta Flack, Jeff Buckley, Muse, Cat Power, Katie Melua, Feist , Ed Sheeran ou Michael Bublé.
Plusieurs musiques de films ainsi que des bandes-son de jeu vidéo intègrent des compositions de Nina Simone ; c'est le cas notamment des œuvres suivantes :
The Big Lebowski (1998),
Nom de code : Nina (1993),
Coup de foudre à Notting Hill (1999),
L'Enfer du dimanche (1999),
Thomas Crown (1999),
Six Feet Under (2001),
The Dancer Upstairs (2002),
Before Sunset (2004),
Cellular (2004),
Inland Empire (2006),
Sex and the City (2008),
The World Unseen (2008),
Les Noces rebelles (2008),
Watchmen (2009),
The Saboteur (2009 - jeu vidéo),
Repo Men (2011),
Intouchables (2011),
Louise Wimmer (2011),

Film

Le documentaire Nina Simone: La Légende est réalisé dans les années 1990 par le cinéaste français Frank Lords ; il se base sur l'autobiographie I Put A Spell On You et reproduit plusieurs séquences issues de différentes périodes de la carrière de la chanteuse, des entretiens avec des amis et avec sa famille, et avec Nina Simone elle-même lors de son installation aux Pays-Bas ainsi qu'au cours d'un voyage sur son lieu de naissance.
Certaines scènes du documentaire proviennent d'un document biographique de 26 minutes réalisé antérieurement par Peter Rodis et paru en 1969, intitulé simplement "Nina".
Sa représentation au Montreux Jazz Festival en 1976 est disponible en vidéo chez le distributeur Eagle Rock Entertainment et est projeté chaque année à New York lors d'un événement appelé The Rise and Fall of Nina Simone: Montreux, 1976 organisée par Tom Blunt.
Un projet de film biographique sur Nina Simone est annoncé fin 2005 comme devant être basé sur l'autobiographie I Put A Spell On You (1992), relatant en particulier sa relation, à la fin de sa vie, avec son assistant Clifton Henderson, décédé en 2006.
L'auteur Cynthia Mort, Will et Grace, Roseanne travaille sur le scénario et réalisera le film.
Zoe Saldana aura le rôle titre du long métrage, intitulé Nina, dont la production débute le 16 octobre 2012.

Distinctions

Lors du rassemblement Human Kindness Day en 1974 à Washington DC, plus de 10 000 personnes ont rendu hommage à Nina Simone.
Elle reçoit deux titres honorifiques de docteur honoris causa en musique et en sciences humaines de l'Université du Massachusetts et du Malcolm X College.
Suite à l'attribution de ces honneurs et d'un titre de l'université privée de Amherst College, elle a souhaité être appelé Dr Nina Simone .

Discographie

Discographie de Nina Simone.
Entre son premier succès avec I Loves You, Porgy paru en 1958 sur son premier album et son dernier enregistrement studio avec A single Woman en 1993, Nina Simone enregistre une quarantaine d'albums. Elle a très régulièrement enregistré en public, ses interprétations étant souvent comparables à celles effectuées en studio.
Les principaux albums de Nina Simone
1958
Little Girl Blue Album studio, paru en Europe avec le titre Jazz As Played in an Exclusive Side Street Club.
1959
The Amazing Nina Simone Deuxième album studio, orienté jazz.
1959
Nina Simone at Town Hall Album live, un mélange de piano classique avec une voix folk et jazzy.
1962
Nina Simone at the Village Gate Album live, plus intime, incluant une version de House of the Rising Sun.
1963
Nina Simone at Carnegie Hall Album live.
1964
Nina Simone in Concert Album live, un quartet jazzy avec le chant de fierté d'être une femme afro-américaine.
1967
Nina Simone Sings the Blues Album studio. Simone au sommet, un classique.
1984
Live at Ronnie Scott's Album live.

Liens

http://youtu.be/mh6OAIP8Quo
I put spell on you http://youtu.be/xDprYZ-tgiA
feeling good http://youtu.be/OfJRX-8SXOs
Suzanne http://youtu.be/DtOKYXYStmU
Just like a woman http://youtu.be/pOmqNuH3Y5s
I get along without you very well http://youtu.be/_22tXp1g44U
Ne me quitte pas http://www.dailymotion.com/fr/relevan ... ina+simone/5#video=x16mih



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Posté le : 20/04/2013 20:56
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Mark Twain
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Le 21 Avril 1910 meurt Mark Twain
,


écrivain, essayiste, mais aussi artiste, acteur comique Américain, il naît le 30 Novembre 1835 et meurt à 74 ans.
Cet esprit libre, exerce son humour avec férocité et une savante insolence, et tou spécialement lorsqu'il est question de dénoncer la religion et les principes fondateurs du christianisme.
Il accuse et dénonce les contradictions et nombreuses invraisemblances des dogmes absolus
Ce brillant polémiste assène ses arguments avec une truculente drolerie et multiplie les bons mots qui font la joie des amuseurs.

Biographie

Mark Twain, de son vrai nom Samuel Langhorne Clemens, son pseudonyme venant du cri "Mark Twain" signifiant Marque deux brasses naît le 30 novembre 1835 dans le Missouri.

Mark Twain est issu d’une famille anciennement installée sur le continent américain dont la trajectoire a épousé le front pionnier dessiné par les colons.
L’environnement de l’enfance de Twain est donc le monde de La Frontière américaine.
Toutefois, la famille Clemens, tout comme Twain lui-même une fois parvenu à l’âge adulte, ne compte pas aux rangs des aventuriers et des défricheurs partis à l’avant-garde du mouvement de colonisation vers l’Ouest.
Elle s’est glissée dans le sillage de ce vaste mouvement de population et s’est installée sur des terres déjà travaillées par les colons où la vie sociale est déjà relativement stabilisée.
Sa mère, Jane Lampton, est née dans le Kentucky au sein d’une famille qui fait vraisemblablement partie des premières générations de pionniers ; la légende familiale lui prête une lointaine ascendance avec les Lambton, ducs de Durham.
La branche paternelle de la famille est originaire du Sud du pays.
Son grand-père, fermier en Virginie, migre vers le Kentucky au début du XIXe siècle pour y devenir percepteur "commissioner of revenue".

Le père de Twain, Charles Clemens, fait des études de droit dans l'Est puis revient dans le Comté d'Adair Kentucky où il épouse Jane Lampton en 1823.
Il occupe la fonction d’"attorney" et court sa vie durant après la fortune.
Sa quête le mène successivement dans le Tennessee, à Gainesboro puis à Jamestown dans le comté de Fentress où il investit ses économies dans 75 000 acres de terres.
Le faible nombre d’affaires de justice à traiter le pousse à la reconversion : il se fait marchand, en ouvrant un magasin d’approvisionnement général, typique de la frontière.
Il tente sa chance dans plusieurs localités du Tennessee puis rejoint John Adams Quarles, le beau-frère de sa femme, dans le Missouri sur les conseils de ce dernier.
Le village de Florida, comté de Monroe dans lequel la famille s’installe est le théâtre de la naissance de Samuel Langhorn Clemens, le cinquième enfant de la famille.

La vie à Hannibal

Maison d'enfance de Twain, à Hannibal.
Lorsqu'il eut 4 ans, sa famille s'installa à Hannibal, une ville portuaire sur le Mississippi dont Twain s'inspirera pour créer la ville de St. Petersburg dans Les Aventures de Tom Sawyer et les Aventures de Huckleberry Finn.
Il passa ainsi toute sa jeunesse à la frontière sud-ouest dans une ville récemment fondée et à l'expansion très forte. Pendant cette période, il passe également ses étés près de Florida, à la ferme de son oncle.
Son père, homme d'affaires, propriétaire, spéculateur, commerçant, y exerça les fonctions de juge. Ses affaires furent la plupart du temps des échecs.
Twain le décrit comme un homme sévère aux sentiments réservés.

Il mourut d'une pneumonie en mars 1847, après avoir été pris dans une tempête de neige en rentrant d'un village voisin.
Twain est alors âgé de 11 ans, et Orion, âgé de 22 ans, fourni le salaire principal pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais Orion, d'un caractère excentrique et peu doué pour les affaires, ne parviendra jamais à s'assurer un emploi stable. Plus tard, Twain lui fournira un soutient financier tout au long de sa vie.

Disparition du père


Cette disparition bouleverse la vie de la famille Clemens.
Au mois de mai de l’année suivante, le futur Mark Twain, âgé de douze ans, quitte l’école et devient apprenti typographe dans l’imprimerie locale.
À défaut d’être agréable, le métier qu’il expérimente est à cette époque susceptible d’offrir des revenus réguliers.
Chaque village de quelque importance possède en effet au moins un journal.
À partir de 1850, le jeune homme travaille pour le Western Union, un hebdomadaire dont son frère aîné, Orion, s’est fait le fondateur.
Il y rédige ses premiers papiers et s’imprègne des techniques et des thèmes journalistiques de son temps, à une période où l’abondance de la production et un système d’échange gratuit facilitent la circulation de l’information au sein de la profession.
Il est rédacteur d’articles dans le journal de son frère.


À dix-huit ans, Twain quitte le Missouri, non pour rejoindre le Grand Ouest mais pour arpenter le Nord-Est des États-Unis en s’embauchant comme typographe à New York, Philadelphie, Washington puis Saint-Louis.

Il rejoint le syndicat des typographes et fréquente le soir les bibliothèques publiques, découvrant un monde que l’école d’Hannibal ne lui avait pas laissé entrevoir.
Ses impressions de voyage paraissent sous forme d’articles dans un journal de Muscatine, la nouvelle entreprise de son frère Orion.
En juin 1855, il s’installe comme imprimeur à Keokuk Iowa, où son frère le rejoint peu après. Leur collaboration dure jusqu’à l’hiver 1856-57. Samuel prend alors la direction de Cincinnati.
Le récit de son séjour paraît cette fois dans un journal de Keokuk sous le pseudonyme de Thomas Jefferson Snodgrass .

Sur le Mississipi

A cette époque, se tournant vers le Sud, il s’embarque sur le Mississippi en direction de La Nouvelle-Orléans, avec l’intention probable de gagner l’Amazonie.
Au cours du voyage, la rencontre avec le pilote de bateau à vapeur Horace E. Bixby le persuade cependant d’épouser la carrière de son nouveau mentor.
C'est de cette époque que vient son pseudonyme : alors qu'il tire la corde de sondage pour vérifier la profondeur du fleuve, son capitaine lui criait : "Mark Twain !, Mark Twain !", c'est-à-dire : Marque deux sondes !. Cela signifie "profondeur suffisante", en anglais "safe water".

Pendant cette apprentissage, il convainquit son jeune frère Henry de travailler avec lui. Mais Henri fut mortellement blessé par l'explosion d'un bateau à vapeur, le Pennsylvania, le 13 juin 1858, alors que Twain était absent. Il revint auprès de son frère le 16, et le Eagle and Enquirer du même jour nous en a transmis un témoignage :
« Nous avons assisté hier à l'une des scènes les plus émouvantes que l'on ait jamais vues. Le frère de M. Henry Clemens, second commis sur le Pennsylvania qui se trouve actuellement gravement malade à la suite de blessures reçues dans l'explosion de ce bateau, est arrivé hier après-midi en ville, sur le steamer A. T. Lacy. Il se précipita à la Halle pour voir son frère, et, s'approchant au chevet du blessé, ses sentiments le submergèrent à la vue de la forme ébouillantée et émaciée gisant devant lui, au point qu'il s'effondra, abattu.
Memphis Eagle and Enquirer
Henry mourut le 21 juin 1858.
Twain obtint son brevet de pilote en 1859.

Il travaille sur le Mississippi jusqu’au déclenchement de la guerre de Sécession en 1861 qui interrompt le trafic sur le fleuve.
Il s’engage alors au sein d’une milice de volontaires sudistes, les Marion Rangers, mais Le manque de fermeté de ses convictions sudistes et la perspective de se voir incorporer dans les rangs de l’armée confédérée le pousse à quitter son premier engagement et à se tourner vers l’Ouest ;ne voulant pas se battre au côté des sudistes pour le maintien de l’esclavage, il profite de la nomination de son frère Orion comme secrétaire d’État du Nevada, pour reprendre la route le 28 juillet 1861.
il s’enfuit vers les montagnes du Nevada et devient chercheur d’or.
À partir de 1864, il exerce l’activité de reporter à San Francisco et se déplace en Europe en tant que correspondant de presse, puis il exerce l’activité de reporter à San Francisco et se déplace en Europe en tant que correspondant presse.

Dans l'Ouest

Samuel et Orion Clemens effectuent en quatorze jours le voyage à bord d’une diligence Wells Fargo, s’engageant sur la piste de la Californie qui chemine par Independence Rock et Devil's Gate, Wyoming en jusqu’à South Pass ;
Ils empruntent ensuite la route des Mormons, bifurquant à Fort Bridger vers l’Echo Canyon pour rejoindre Salt Lake City et finalement s’arrêter à Carson City dans le Nevada.
La ville se stabilise tout juste après la période de grande effervescence consécutive à la découverte en 1859 de gisements d’argent dans les monts Washoe.
À la recherche du filon caché, une foule de déçus de la ruée vers l'or en Californie de 1849 et de nouveaux aventuriers attirés par la promesse d’une fortune facile ont convergé vers la ville. Le profil de ces prospecteurs diffère sensiblement des pionniers traditionnels qui s’installent pour mettre en valeur le pays par le travail de la terre.
La population de Carson City est alors essentiellement masculine ; l’avidité, la concurrence et la recherche des plaisirs faciles y maintiennent un climat de tension permanente.
Samuel Clemens est lui-même gagné par la fièvre de l’argent ; persuadé de faire fortune rapidement, il se lance tout azimut dans la prospection.
Ses espoirs sont déçus ; confronté à des difficultés financières, il finit par accepter en août 1862 l’offre d’emploi permanent que lui propose le Territorial Enterprise, un journal de la ville de Virginia City Nevada, pour lequel il écrivait jusque-là occasionnellement des chroniques comiques. C'est l'époque des folles spéculations du Nevada sur les riches mines d'argent du Comstock Lode, cotées à la Bourse de San Francisco.

Carrière littéraire

Après son mariage avec Olivia Langdon en 1870, il s’installe à Hartford, Connecticut.
Il eut 4 enfants dont 3 filles : Susan, Clara et Jeanne et un fils mort prématurément.
Dans ses premiers romans, Mark Twain évoque ses voyages en Europe et en Polynésie "Le voyage des innocents, 1869" en se moquant des préjugés et de la conduite de ses compatriotes, ainsi que sa période de chercheur d’or "À la dure !", 1872.
C’est grâce à ses deux romans Les Aventures de "Tom Sawyer", en 1876, et "Les Aventures de Huckleberry Finn", en 1885 qu’il acquiert la célébrité comme écrivain humoriste.
Mark Twain écrit cependant, dans la seconde partie de son œuvre des textes plus graves dénonçant avec pessimisme les excès de la civilisation et l’immoralité érigée en morale.
La fin de sa vie est assombrie par des ennuis financiers, ainsi que par la mort d'une de ses filles à 24 ans d'une méningite, puis la mort de sa femme.
Il perd bientôt une deuxième fille de 29 ans noyée dans sa baignoire suite à une crise d'épilepsie.
Décrivant avec réalisme et sévérité la société américaine, Mark Twain est l’un des premiers auteurs à utiliser la langue parlée authentique des États du Sud et de l’Ouest.
Souvent comparé à Stevenson et Dickens, il excelle particulièrement dans une peinture régionaliste de l’Amérique, c’est-à-dire réalisée par un natif, parfaitement imprégnée du vécu de l’endroit qu’il décrit.
Une partie importante de son œuvre déroge cependant à ce principe lorsqu’il se fait observateur des peuples en plaçant ses récits dans les pays qu’il a visité.
Il n'en reste pas moins d'un racisme anti-indien d'une extrême virulence.
Relativement éloigné de son style et de son humour habituels, le roman de Jeanne d'Arc titre original : "Personal Recollections of Joan of Arc" est écrit en 1896 sous le pseudonyme Louis de Conte

Éditions posthume

Twain a laissé un très grand nombre de manuscrits, parmi lesquels des œuvres importantes comme son Autobiographie et le roman "L'Étranger mystérieux".
La responsabilité de l'édition est revenue à son biographe officiel, Albert Paine Bigelow, sous la surveillance de Clara, la seule fille survivante de l'auteur.
Cette période de la réception des œuvres de Mark Twain se caractérise par la construction, d'une image hagiographique dont témoigne la biographie de Bigelow, qui, malgré sa longueur plus de 1700 pages en 3 volumes, censure tout élément susceptible de ternir l'image de Twain. Les textes de Twain sont également purgés, comme son Autobiographie, dont seule une partie est publiée, et ses lettres, que Bigelow résume à l'occasion.
"L'Étranger mystérieux" est également publié par ce dernier, préalablement remanié. Certaines œuvres, comme les Lettres de la Terre, ne sont pas publiées, sur ordre de Clara. Bigelow, pendant plusieurs décennies, elle restera la seule personne à avoir accès aux manuscrits et cette situation bloquera longtemps toute possibilité de développer des études twainienne fiables.

Twain et les juifs

Mark Twain est un pamphlétaire virulent et irrévérencieux, notamment lorsqu’il s’en prend à Dieu, à la religion et aux fondements du christianisme. Dans De la religion : Dieu est-il immoral ?, il montre les incohérences de la Bible et dénonce les crimes commis au nom de Dieu et du Christ.
Il a écrit aussi un livre critique sur la science chrétienne, le deuxième tome sur sa fondatrice Mary Baker Eddy n'est jamais paru.
Bien que la majorité de ses contemporains ait une vision stéréotypée négative du peuple juif, Twain défend les Juifs, en paroles et en actes. En 1879, il écrit en privé :
Sampson était un Juif - donc pas un imbécile.
Les Juifs ont la meilleure intelligence moyenne parmi tous les peuples du monde.
Les Juifs sont la seule race qui travaille entièrement avec leur cerveau et jamais avec leurs mains… .
En mars 1898, Harper's Magazine publie un essai de Mark Twain qui mentionne, sans commentaire, les attaques contre les Juifs en Autriche. Mark Twain reçoit alors plusieurs lettres dont une d'un avocat juif américain qui lui demande :
"Pourquoi, à votre avis, les Juifs sont-ils encore aujourd'hui la cible de tant d'animosités et que peuvent-ils faire en Amérique ou à l'étranger pour éviter cela ?".
Dans un contexte postérieur à l'Affaire Dreyfus, Mark Twain rédige en réponse Concerning the Jews, propos des Juifs, un essai dont il pense qu'il ne plaira à personne.
Sa prédiction était correcte.
Mark Twain y indique que les préjugés contre les Juifs ne viennent ni de leur conduite, ni de leur religion, mais de la jalousie des chrétiens face aux succès économiques des Juifs.
Il cite le discours d'un avocat allemand qui voulait que les juifs soient chassés de Berlin parce que, selon l'avocat, quatre vingt-cinq pour cent des avocats brillants de Berlin étaient juifs.
Mark Twain pense que le succès des Juifs est le produit de leur loyauté, de leur fidélité familiale, de leur intelligence et de leur sens des affaires. Il pensait que la criminalité et l'ivresse était inexistante chez les Juifs et qu'ils étaient honnêtes en affaires même s'il savait que ce n'était pas le sentiment de la plupart de ses contemporains. Il écrivit ainsi :
Les Égyptiens, les Babyloniens, et les Perses ont rempli la planète de son et de splendeur, puis... sont passés. Les Grecs et les Romains ont suivi, ont fait grand bruit et ils ont disparu et, d'autres peuples ont vu le jour et ont tenu leur flambeau élevé pour un temps, mais il a brûlé, et ils siègent désormais au crépuscule, ou ont disparu.
Le Juif les a tous vus, tous battus, et est maintenant ce qu'il a toujours été, ne présentant aucune décadence, aucune infirmité de l'âge, aucun émoussement de son esprit alerte et agressif, aucun affaiblissement d'aucune sorte.
Toutes les choses sont mortelles sauf le Juif ; toutes les autres forces passent, mais il demeure. Quel est le secret de son immortalité ?
Twain décrit À propos des Juifs comme son chef-d'œuvre, mais prédit que ni Juif ni chrétien ne l'approuveront .
En effet, le Rabbin M. S. Levy contesta l'affirmation selon laquelle le Juif est un homme d'argent en précisant que les familles Vanderbilt, Gould, Astor, Havemeyer, Rockefeller, Mackay, Huntington, Armure, Carnegie, Sloane, Whitney, n'étaient pas Juives, et contrôlaient pourtant plus de vingt-cinq pour cent de toutes les richesses distribuées aux États-Unis.


Mark Tawain meurt le 21 avril 1910 à Redding (Connecticut) laissant aux lettres américaines une oeuvre qui ne cessera d’inspirer des auteurs aussi éminents qu’Ernest Hemingway ou T.S. Eliot.


"Toute la littérature moderne américaine est issue d'un livre de Mark Twain : Huckleberry Finn. Avant, il n'y avait rien. Depuis, on n'a rien fait d'aussi bien." ( Ernest Hemingway)



Mark Twain est un pamphlétaire virulent et irrévérencieux, notamment lorsqu’il s’en prend à Dieu, à la religion et aux fondements du christianisme. Dans De la religion : Dieu est-il immoral ?, il montre les incohérences de la Bible et dénonce les crimes commis au nom de Dieu et du Christ.

Il a écrit aussi un livre critique sur la science chrétienne, le deuxième tome sur sa fondatrice Mary Baker Eddy n'est jamais paru.

Romans et contes

Mark Twain peint par James Carroll Beckwith
L’Infortuné Fiancé d’Aurélia, 1864
La Célèbre Grenouille sauteuse du comté de Calavéras (1867) (The Celebrated Jumping Frog of Calaveras County)
L'Âge doré (1874) (The Gilded Age: A Tale of Today)
Esquisses anciennes et nouvelles (1875)
Les Aventures de Tom Sawyer (1876) (The Adventures of Tom Sawyer)
Perce, mon ami, perce ! (1878)
Le Vol de l’éléphant blanc (1882)
Le Prince et le Pauvre (1882) (The Prince and the Pauper)
Les Aventures de Huckleberry Finn (1884) (Adventures of Huckleberry Finn)
Tom Sawyer en voyage (1894)
Un Yankee à la cour du roi Arthur (1889) (A Connecticut Yankee in King Arthur's Court)
Le Prétendant américain (1891)
Contes amusants (recueils, 1892)
Le Billet d’un million de livres (1893)
La Tragédie de Pudd’nhead Wilson et la comédie des deux jumeaux extraordinaires (1894)
Tom Sawyer détective (1897)
L'Homme qui a corrompu Hadleyburg (1899) (The Man That Corrupted Hadleyburg)
Extraits du journal d’Adam (1893)
Le Journal d'Ève (1905)
Trois mille ans chez les microbes (1905, posthume)
Le Legs de 30 000 dollars (1906)
Plus fort que Sherlock Holmes (1907)
La Visite du capitaine Tempête dans le ciel (1909)
Le Mystérieux étranger (1916) (The Mysterious Stranger, inachevé)
La Prière de la guerre (publié en 1916)
Essais
Défense d’Harriet Shelley et autres essais (1894)
Mémoires de Jeanne d'Arc (1895) (Personal Recollections of Joan of Arc)
Comment raconter une histoire et autres essais (1897)
Qu'est-ce que l'homme ? (1906)
Shakespeare est-il mort ? (1909)
Discours (1910)
La Prodigieuse Procession & autres charges, Agone, 2011
Autobiographie et récits de voyage
Le voyage des innocents (1869) (Innocents Abroad)
À la dure (1872) (Roughing It)
Ascensions en télescope (1880)
La Vie sur le Mississippi (1883) (Life on the Mississippi)
En suivant l’équateur (1897)
Nouveaux voyages (1897)
Mes débuts comme personnage littéraire (1903)
L'Autobiographie de Mark Twain (1924)
Dompter la bicyclette et autres déboires (1869) (Taming the bicycle), Les Éditions du Sonneur, 2011
Correspondance
Correspondance (1917)
Lettres d’amour à Olivia Langdon (1949)
Lettres à Mrs Fairbanks (1949)

Anecdotes

-Sous son véritable nom de Samuel Clemens, est le héros, avec Richard Francis Burton, du cycle de science-fiction Le Fleuve de l'éternité de Philip José Farmer.
-Toujours sous son véritable nom de Samuel Clemens, il est un des personnages principaux des Feux de l'Éden de Dan Simmons.
-Un épisode de la célèbre série Bonanza, intitulé Enters Mark Twain et tourné en 1959, met en scène Samuel Clemens de passage à Virginia City, et raconte comment il a choisi son pseudonyme.
-Il apparaît aussi dans l'épisode de Star Trek : La nouvelle génération intitulé La Flèche du temps (Time's Arrow).
-Mark Twain est né et mort les années de passages de la comète de Halley.
-L'amitié de Mark Twain avec le président américain Ulysses Simpson Grant a donné lieu à un livre : Grant and Twain: The Story of a Friendship That Changed America de Mark Perry.
À la fois sous le nom de Mark Twain et de Samuel Clemens, l'écrivain est l'un des personnages principaux de BloodSilver de Wayne Barrow.
-Le Mark Twain est le nom de plusieurs bateaux à aubes des parcs Disney.
-Le 30 novembre 2011, Google honore Mark Twain d’un Doodle pour le 176e anniversaire de sa naissance.
-Il apparait auprès de Lucky Luke dans l'album L'Héritage de Rantanplan.
-Il apparait dans le roman To sail beyond the sunset de Robert A. Heinlein, en son propre nom, il est en quelque sorte le mentor de Ira Johnson, père de Maureen Johnson l'héroïne du roman .

Citations

-La familiarité engendre le mépris... et les enfants.

-Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison.

-La bonne éducation consiste à cacher tout le bien que nous pensons de nous même et le peu de bien que nous pensons des autres. (Notebooks / Carnets)

-C'est la différence d'opinion qui fait les courses de chevaux. (Pdd'nhead Wilson's calendar)

-Faites de l'argent et le monde entier s'accordera pour vous appeler Monsieur.

-Il est curieux que le courage physique soit si répandu en ce monde et le courage moral si rare.

-Je n'aime pas l'idée d'avoir à choisir entre le ciel et l'enfer : j'ai des amis dans les deux.

-Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques. (Autobiographie, mot attribué à Benjamin Disraeli)

-Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures.

-Dans le doute dites la vérité. (Pdd'nhead Wilson's calendar)

-Ce fut admirable de découvrir l'Amérique, mais il l'eût été plus encore de passer à côté. (Pdd'nhead Wilson's calendar)

-Le chou-fleur n'est pas autre chose qu'un chou qui est passé par l'université. (Pdd'nhead Wilson's calendar)

-Un classique est quelque chose que tout le monde voudrait avoir lu et que personne ne veut lire. (The Disapperance of Literature)

-Si notre Père céleste a inventé l'homme, c'est parce que le singe l'avait déçu.

-Que seraient les êtres humains sans les femmes ? Ils seraient rares, extrêmement rares.

-Le premier baiser qu'on obtient d'une femme est comme le premier cornichon qu'on parvient à extraire du bocal. Le reste vient tout seul.

-Le fait que l'homme distingue le bien du mal prouve sa supériorité intellectuelle par rapport à tout autre créature ; mais le fait qu'il puisse mal agir prouve l'infériorité de son esprit. (What is Man ?)

-C'est par la grâce de Dieu que nous avons ces trois précieuses choses : la liberté de parole, la liberté de penser et la prudence de n'exercer ni l'une ni l'autre.

-La gentillesse est le langage qu'un sourd peut entendre et qu'un aveugle peut voir.

-Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit. (En suivant l'équateur)

-Dans la conduite des affaires de l'Etat, respectez les formalités et négligez la moralité.

Il est noble de s'instruire, mais c'est encore plus noble d'instruire les autres, et moins compliqué.

-Le fait de fumer m'a sauvé la vie. Chaque fois que je vais mal, le médecin me supprime le cigare. Et je guéris ! Où en serais-je si je n'avais pas fumé le cigare ?

-Ne perds pas ton temps à répéter que le monde te doit quelque chose. Le monde ne te doit rien. Il était là avant toi.

-Lorsque quelque chose a été dit et bien dit, n'aie pas de scrupules. Prends-le et copie-le.

-La défense la plus sûre contre la tentation, c'est la lâcheté.

-Plus d'une chose insignifiante a pris de l'ampleur grâce à une bonne publicité.

-On pourrait citer de nombreux exemples de dépenses inutiles. Les murs des cimetières : ceux qui sont dedans ne peuvent pas en sortir, et ceux qui sont à l'extérieur ne veulent pas y entrer.

-Ceux qui sont pour la liberté sans agitation sont des gens qui veulent la pluie sans orage.

-Quelle est la différence entre un taxidermiste et un percepteur ? Le taxidermiste ne prend que la peau.

-La principale différence entre un chat et un mensonge, c'est qu'un chat n'a que neuf vies.

-Je choisirai le paradis pour le climat, et l'enfer pour la compagnie.

-Le jeu, c'est tout ce qu'on fait sans y être obligé.

-Pourquoi dépenser de l'argent pour faire votre arbre généalogique ? Faites de la politique et vos adversaires s'enchargeront.

-Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font preuve d'une grande tolérance. C'est souvent parce qu'ils s'en foutent.

-Tout ce dont nous avons besoin pour réussir dans la vie est l'ignorance et la confiance. (Dédicace)

-N'apprenez jamais à faire quoi que ce soit ; si vous n'apprenez pas, vous trouverez toujours quelqu'un pour le faire à votre place.

-Le lit est l'endroit le plus dangereux au monde : 99% des gens y meurent.

-Lorsque vous dites la vérité, vous n'avez à vous souvenir de rien.

-C'est plus facile d'avoir des principes quand on est bien nourri.

-L'homme qui est pessimiste à 45 ans en sait trop, celui qui est optimiste après n'en sait pas assez.

-Peu m'importe qu'il soit blanc, noir, jaune ou indien. Il suffit qu'il soit homme, il ne peut rien être de pire.

-Le nom du plus grand des inventeurs : accident.

-Adam est le seul homme qui, quand il disait quelque chose d'épatant, était sûr que personne ne l'avait dit avant lui.

-Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

-Les riches qui pensent que les pauvres sont heureux ne sont pas plus bêtes que les pauvres qui pensent que les riches le sont.

-Commencez par être riche, après vous pourrez être vertueux.



http://www.youtube.com/watch?v=AQ4D8X ... e&list=PL10B993CE4C9986F3 Tom Sawyers complet mais Allemand

Tom Sawyers film complet 1938 (Anglais)
http://youtu.be/KBlQwk2us40

Tom Sawyers film complet 1968(Roumain)
http://youtu.be/a1RMJg2uJGw


Tom Sawyers dessins animés en Français
http://youtu.be/NZGrMd-SLrA 1
http://youtu.be/9gNwZ8lwwyw 2
http://youtu.be/Jfj46HnUTAA 3
http://youtu.be/FQsXC04t7RU 4
http://youtu.be/5dE8ZH_M7eg 5
http://youtu.be/gVG1c1SKGSc 6
http://youtu.be/bEw_HzkN-H8 7
http://youtu.be/2ijPnZh-0fg 8
http://youtu.be/eGQ1SPykvSk 9

http://youtu.be/yUXREb73ZFM 11
http://youtu.be/OV3yPCqh_Nk12

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Posté le : 20/04/2013 20:08
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Vincent Scotto
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Le 21 Avril 1876 naît Vincent Scotto .
,


A Marseille naît ce compositeur français, dernier enfant de Pasquale Scotto d'Aniello et de Antonia Intartaglia, originaires de l'île de Procida, située au nord du golfe de Naples.
Il débute comme chanteur à Marseille en 1906 en s'accompagnant à la guitare. L'une de ses toutes premières compositions est adaptée par Christiné pour devenir un succès de Polin: La Petite Tonkinoise.
Fort de cette réputation, "il monte à Paris" selon l'expression consacrée.
C'est le début d'une production abondante et de qualité, comme : J'ai deux amours, Prosper, La Trompette en bois, Marinella, Le Plus Beau Tango du monde, Sous les ponts de Paris.

Tino Rossi lui doit un grand nombre de ses succès que Vincent Scotto lui composa sur mesure.
Vincent Scotto est l'auteur de 4 000 chansons, et de 60 opérettes, interprétées par Alibert, son gendre, Paulette Merval, Marcel Merkès... Nombre de ses chansons ont été des succès internationaux, en Europe et aux États-Unis.

Adolescent, Scotto écrit pour les artistes en représentation à Marseille. Remarqué par Polin, il est mis en relation avec Christiné qui adapte l’une de ses compositions, " Le Navigatore " sous le titre " La Petite Tonkinoise ".
On connaît la carrière de ce " tube ". En 1906, le jeune marseillais rejoint la capitale et, après quelques mois difficiles, obtient la consécration avec " Ah ! si vous voulez de l’amour ".
L’invention mélodique de Scotto ne se dément pas au cours des décennies qui devaient suivre. " Ses musiques sont étonnamment variées pour un homme qui travaillait presque à la chaîne.

Sa popularité actuelle est aussi due aux nombreuses musiques qu'il composa pour le cinéma.
On ne dénombre pas moins de 200 films à son actif, dont ceux de son ami Marcel Pagnol. Ce dernier lui confia même le rôle-titre dans "Jofroi" en 1934.

Marcel Pagnol lui écrivit ce bel hommage : « Mon cher Vincent, quand tu partiras, tu laisseras cent ou deux cents chansons, des sentiments à toi, des idées à toi, qui feront encore du bien à des gens qui ne sont pas nés. »

Vincent Scotto a également été un compositeur d’opérette fécond. On restreint trop souvent son apport dans ce domaine à deux trilogies : celle des opérettes marseillaises, Un de la Canebière, Au pays du soleil et Trois de la Marine et celles des opérettes à grand spectacle, Violettes Impériales, La danseuse aux étoiles et Les Amants de Venise.

L’opérette marseillaise, après le triomphe de La Revue Marseillaise en 1932, déferle alors sur la capitale avec Alibert en tête d’affiche et attire les foules pendant une douzaine d’années.
Elle s’essouffle après 1945, mais le septuagénaire Scotto ne renonce pas et aborde l’opérette à grand spectacle. Sa trilogie, entre 1948 et 1967, totalisera plus de 3500 représentations à Mogador dont près des 3/4 chantées par Marcel Merkès.

Or il faut savoir que dès 1912, Vincent Scotto compose, Susie, créée aux Variétés de Toulouse. On raconte que la guerre aurait empêché l’ouvrage d’être représenté à la Gaîté-Lyrique.
Susie est à la fois une œuvre influencée par des succès récents comme La Veuve Joyeuse et une opérette qui annonce les années folles avec son héroïne qui préfigure l’émancipation de la femme.

Il ne faut pas non plus oublier que Vincent Scotto a composé un nombre important de musiques de films ; celles de ses opérettes marseillaises portées à l'écran, certes, mais également la plupart des partitions des films de Pagnol... entre autres.

C’est ensuite toute une série d’ouvrages créés soit à Paris, soit en province voire à Bruxelles tels que La Poupée du Faubourg en 1919, Miss Détective, Pan-Pan, Zo-Zo ou La Poule des Folies Bergères..

Il mourut à Paris le 15 Novembre 1952, à l'âge de 76 ans, un an avant la création de son dernier ouvrage, Les Amants de Venise, au théâtre Mogador.

Depuis 1948, un Prix Vincent Scotto est décerné annuellement par la SACEM pour récompenser la meilleure chanson populaire qui s'est révélée dans l'année.

Vincent Scotto n'est pas seulement l'auteur de 4 000 chansons. On lui doit aussi 60 opérettes, interprétées par alibert, Paulette Merval, Marcel Merkès...
qu'est-ce qu'on peut ajouter de plus ? Que certains compositeurs en ont fait davantage ?
La série des " opérettes marseillaises", sur des livrets de Sarvil, notamment "Un de la Canebière", a beaucoup fait pour répandre à Paris, sinon dans le monde entier, une certaine image de Marseille et des méridionaux, parfois caricaturale.


Vincent Scotto aura été le témoin de " La Belle Epoque ", des " Années Folles " et du début de la " l’après-guerre ". Compositeur populaire aux mille succès, il a été souvent brocardé pour sa méconnaissance de la musique. Ce qui paraît excessif, car, s’il n’a pas effectué d’études musicales poussées, Scotto a néanmoins étudié la musique chez les frères Maristes. Cette culture musicale a été confirmée par Paulette Zévaco qui, de 1927 à la mort du compositeur, harmonisa ses mélodies.

Avec un succès constant, pendant près d'un demi-siècle, Vincent Scotto aura chanté "Les joies et les tristesses du cœur, les passions, les tendresses, les voluptés, les étreintes, les baisers, les rencontres, les séparations douloureuses, les souvenirs... l'amour un peu fou des jeunes gens, l'amour désabusé des vieillards, l'amour des animaux, l'amour de la terre, de la patrie, de sa ville ou de son village, de son clocher, de sa rue et de sa maison..."

Chose certaine : à citer des nombres comme ceux-là, on oublie -
il ne faut pas dire dans son cas "la qualité" tous les musiciens vous le diront - mais plutôt "la variété" quoique d'autres l'ont surpassé dans ce domaine
- et surtout "la simplicité" ou comment, en quelques notes, un compositeur peut créer un air dont tout le monde se souviendra presque immédiatement et pour toujours.
Voilà la force de Vincent Scotto.
On lui donnait des paroles, il en faisait un chanson sur un air qui, à peu d'exemples près, faisait oublier l'auteur.
Ce fut le cas, par exemple, de Sarvil et qui se souvient vraiment de Géo Koger qui lui a tout de même fourni, avec Henri Varna, un autre oublié, les paroles de "J'ai deux amours" ?
Et qui se souvient des auteurs de ceux qui ont écrit les paroles de "Marinella", de "Tchi-Tchi" et de "Tant qu'il y aura des étoiles" de Tino Rossi ?
Et "La petite Tonkinoise", faut bien la mentionner, non ?
" J’ai deux amours " (pour Joséphine Baker),
" Prosper " (Maurice Chevalier),
" Le Trompette en bois " (Milton),
" Marinella " (Tino Rossi),
" Le plus beau tango du monde
" (Alibert), " Sous les ponts de Paris "...

- Et tout ça composé non pas autour d'un grand piano avec des feuilles de musique empilées jusqu'au plafond mais sur une petite guitare : aux autres l'harmonisation et les arrangements.
Monsieur Scotto composait des airs.



http://youtu.be/BJgotjJO2VE Tino Rossi parle de Vincent Scotto
http://youtu.be/V6eGM4ij0Ck Jack Lantier la petite tonkinoise
http://www.youtube.com/watch?v=4XoRwF ... e&list=PL985A7C8A0EBA3396 Fréhel, Alibert la java bleue
http://youtu.be/jxqnC5Ur-yw Alibert le plaisir de la pêche
http://youtu.be/K647oEjCENo les gars de la marine 1931
http://youtu.be/5Aco0OGyuJs Adieu Venise provençale
http://youtu.be/ioEJySlZ1ZI Alibert Canebière
http://youtu.be/SFTZhHyvAYM Tino Rossi Marinella
http://youtu.be/v2kLBfZQIKA le plus beau de tous les tangos du monde Alibert
http://youtu.be/GUvk1Wwucq8 Joséphine Baker J'ai 2 amours
http://youtu.be/3AB-cqIpn14 Elle vendait des pe'tits gateaux Mayol
http://youtu.be/4Y2xfRFOILU Prosper yop la boum Maurice Chevalier
http://youtu.be/7SfkrvNVqMc sous les ponts de paris Lucienne Delyle
http://youtu.be/BHXpSt7j9XU les mômes de la cloches Edith Piaf
http://youtu.be/tMHFIgmNn5o Tchi Tchi Tino Rossi



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Jean Racine
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Le 21 Avril 1699 meurt Jean Racine


Naît le 22 Décembre 1639 à La Ferté-Milon cet Important dramaturge et poète français est considéré comme l'un des plus grands auteurs de tragédies de la période classique en France sous Louis XIV.

Enfance

Né dans une famille de la moyenne bourgeoisie et orphelin dès son plus jeune âge, Jean Racine est recueilli par ses grands-parents puis par sa tante, religieuse à Port-Royal.
son père était greffier et ses deux grands-pères occupaient des positions-clés au grenier à sel de La Ferté-Milon et de Crépy-en-Valois ;
Pendant longtemps on put voir sur la façade de la maison des Racine, rue de la Pêcherie, leurs armes parlantes :
d'azur, au rat et au cygne d'argent.
Le jeune Jean racine est Orphelin à l'âge de trois ans, sa mère décède en 1641 et son père en 1643, il est recueilli par ses grands-parents paternels et semble être entré très tôt aux "Petites Écoles" de Port-Royal, ou il suivit sa jeune tante qui avait été accueillie comme professe au monastère de Port-Royal de Paris.

Devenu le pupille de son riche et puissant grand-père maternel; Pierre Sconin, mais à la mort de ce grand-père, Jean Racine en 1649, est laissé quelque temps à Port-Royal, avant d'être envoyé faire ses humanités et sa rhétorique au collège de la ville de Beauvais.
Au lieu d'y faire ses deux années de philosophie, il retourne à Port-Royal où il rejoint ce qui lui reste de famille, à savoir sa grand-mère qui avait elle suivit sa fille qui y était religieuse.
Les "Petites écoles" ayant été fermées sur ordre royal, il y est éduqué quasiment seul et reçoit ainsi de solides leçons des meilleurs pédagogues du temps, et à la différence de la presque totalité des écoliers de son temps il apprend le grec ancien, l'italien et l'espagnol.
Il a pour maîtres les célèbres Claude Lancelot, Pierre Nicole et Antoine Le Maistre, ainsi que Jean Hamon.
Cependant, le théâtre y était totalement absent, car les jansénistes considéraient que, plus que toute autre forme de fiction, il empoisonne les âmes. Il est ensuite envoyé compléter sa formation au collège d'Harcourt et il y fait ses deux années de philosophie.

Après ses études aux Petites Écoles, il poursuit sa scolarité au Collège de Beauvais à Paris et les termine aux Granges à Port-Royal-des-Champs.
Ces trois années d'études, essentielles pour sa formation intellectuelle, philosophique et stylistique, font de Racine l'un des rares grands écrivains du XVIIe siècle à pouvoir lire dans le texte original les auteurs tragiques grecs.
En 1658, Racine va étudier la philosophie à Paris et entre au service du duc de Luynes, janséniste austère, ce qui ne l'empêche pas de fréquenter une société de mondains et de lettrés.
La gloire littéraire le sollicite, il écrit une ode en 1660, ainsi que deux pièces, une tragédie, aujourd'hui perdues.

Début de vie

À 18 ans, Racine qui donc est orphelin et dépourvu de biens, mais non pas pauvre, contrairement à la légende, car il est toujours soutenu par son riche tuteur.
De plus il possède un très vaste savoir, il connaît, outre le latin et le grec, l'italien et l'espagnol et les plus grandes qualités de "civilité", qui est un des points forts de l'enseignement à Port-Royal, sésame de l'entrée dans le "grand monde ".

Il peut en outre s'appuyer sur le réseau de relations des jansénistes. Il découvre la vie mondaine grâce à son cousin Nicolas Vitart qui l'héberge dans ses appartements de l'Hôtel de Luynes, où il réside en tant qu'intendant du duc de Luynes.

Premiers écrits

C'est là qu’il écrit ses premiers poèmes, dans la veine galante, telle qu'on la pratiquait alors dans tous les salons. Bien conseillé par Vitart, il ne laisse pas passer l'occasion de se faire remarquer à l'occasion du mariage de Louis XIV, et soumet à l'été de 1660, au principal critique de l'époque, Jean Chapelain, une ôde, un long poème encomiastique, "La Nymphe de la Seine", dédié à la Reine : Chapelain le corrige et l'encourage et voici bientôt "La Nymphe de la Seine est bientôt imprimée, imprimée à compte d'auteur, sans doute avec l'aide de Vitart, qui semble n'avoir ménagé ni son admiration ni son argent pour son jeune cousin.
La même année il écrivit sa première pièce de théâtre, "Une Amasie", dont on ne sait rien, sinon qu'elle a été refusée par le directeur du Théâtre du Marais auquel elle avait été soumise.

Premiers succès

Quelques mois plus tard, il se lança dans un nouvel essai théâtral au printemps de 1661, consacré à Ovide et à la "seconde Julie" , la petite-fille de l'empereur Auguste; le projet est bien accueilli par la troupe de l'Hôtel de Bourgogne; mais tombé gravement malade d'une fièvre qui sévit dans tout le nord de la France, il ne peut l'achever, et il est envoyé passer sa convalescence à Uzès.
Le choix d'Uzès s'explique par le fait que l'un de ses oncles, le Père Sconin, y réside, et espère pouvoir lui faire obtenir l'un de ses bénéfices ecclésiastiques, ce qui permettrait à Racine de pouvoir se consacrer pleinement à l'écriture tout en étant assuré sur le plan matériel par le revenu d'une cure ou d'un prieuré.
Pour obtenir cette rente il suffisait pour cela d'étudier un peu de théologie, de recevoir la tonsure et de porter un discret habit à petit collet
Mais Racine ne tarde pas à abandonner la théologie pour revenir à la littérature. De retour à Paris dès 1662, il compose une ode sur la Convalescence du Roi, puis "la Renommée aux Muses", œuvres qui attirent sur lui l'attention et lui valent une pension royale.
Il porte sa tragédie Théagène et Chariclée à Molière, qui la refuse, mais encourage le jeune auteur et crée sa première tragédie représentée, la Thébaïde, en 1664, puis en 1665, alexandre le grand.
Mais Racine porte en secret sa seconde pièce à la troupe de l'Hôtel de Bourgogne qu'il juge supérieure à celle de Molière dans le grand genre.
Ce procédé provoque sa brouille avec Molière, tandis qu'il rompt aussi ses attaches avec Port-Royal et s'engage en entier dans la carrière théâtrale.

Andromaque premier vrai triomphe

À vingt-sept ans, en 1667, il affirme sa maîtrise avec Andromaque, dont le rôle-titre est créé par la Du Parc, avec qui il entretient une liaison orageuse, et qui meurt peu de temps après.
Avec Andromaque, racine vit là son premier véritable triomphe, qui fait pleurer avec délectation mondains et courtisans en 1667.

Les plaideurs, seule comédie de Racine

Au faîte de sa gloire, il entreprend même de rivaliser avec Molière avec sa comédie Les Plaideurs en 1668. Alors que Corneille commence à passer de mode, Racine s'impose sur son terrain avec deux pièces dont le sujet est emprunté à l'histoire romaine, Britannicus en 1669 et Bérénice en 1670, qui l'emporte dans le coeur du public sur la pièce rivale, Tite et Bérénice. Suivent Bajazet, orientale et sanglante, en 1672, les rebondissements de Mithridate en 1673, Iphigénie en Aulide en 1674.
Les préfaces de ces pièces montrent à quel point Racine est soucieux d'explorer les virtualités du genre et de justifier ses choix esthétiques.

Relations avec les Jansénistes

L'éducation de Racine le lie pour toujours au jansénisme, même s'il a pris au cours de sa carrière des distances avec Port-Royal.
Jansénius (1585-1638) est le fondateur de cette doctrine austère et pessimiste : damné depuis le péché originel, l'homme est irrémédiablement séparé de Dieu, et son destin est fixé par lui.
Pourtant, la bonté divine permet de sauver certains hommes, sans qu'ils puissent jamais en avoir la certitude, si exemplaire soit leur vie : c'est la grâce efficace.
On peut retrouver ce pessimisme dans le destin des personnages de Racine, et leur sentiment d'abandon face à un Dieu qui ne dévoile pas ses desseins.
À partir de 1669, il se réconcilie avec les jansénistes et collabore au recueil des Poésies chrétiennes publié sous leur direction.
Les chefs-d'œuvre se succèdent sur la scène de l'Hôtel de Bourgogne.
Il triomphe avec Tite et Bérénice, créé par la troupe de Molière, et où le public découvre le talent de la Champmeslé, désormais son interprète de prédilection, Bajazet, en 1672, Mithridate, en 1673, Iphigénie, créée à Versailles en 1674. Succès, carrière, amour, puisque la Champmeslé, tragédienne adulée, est aussi sa maîtresse, tout lui sourit.
L'année de la mort de Molière, en 1673, l'Académie Française lui ouvre ses portes. Il est anobli en 1674 et se voit attribuer la charge lucrative de trésorier de France.

Ses revers

Quelques résistances commencent à apparaître à ce succès vertigineux. D'abord le genre lyrique, de plus en plus en faveur avec notamment les opéras de Lully, constitue un nouveau rival quand Racine semblait avoir triomphé de tous les précédents.
Il est aussi l'ami de Boileau et de La Fontaine, et jouit de la protection de Mme de Montespan. En janvier 1677 il donne à la scène sa tragédie la plus parfaite et la plus émouvante, Phèdre.

Cette même année 1677, la représentation de Phèdre est l'occasion d'affrontements plus aigus qu'à l'accoutumée avec le parti cornélien. Duels de sonnets, injures, menaces de bastonnade, l'affaire est suffisamment sérieuse pour nécessiter l'intervention de Monsieur, frère du roi.
Il restait au roi de la tragédie une marche à gravir pour parvenir au sommet.

Racine et Louis XIV

Racine prend alors ses distances avec le théâtre et par la même occasion, se rapproche de Port Royal. Dans le même temps grandit la dévotion du roi qui épouse en 1684 Mme de Maintenon : l'édit de Nantes est révoqué l'année suivante.
Il est nommé en mars historiographe du Roi, titre qu'il partage avec Boileau, et épouse en juin Catherine de Romanet, qui lui donnera sept enfants à l'éducation desquels il va s'attacher avec rigueur.

Il abandonne le théâtre au profit du service du Roi, qui l'admet parmi ses intimes. Il ne délaisse pas la littérature, écrit des poésies de circonstance, établit en 1687 une édition de ses œuvres dramatiques.
Il ne revient au théâtre que sur les instances de Mme de Maintenon, pour l'institution des jeunes filles de Saint-Cyr, qui représentent en 1689, devant la cour, le Roi et un public tout aussi restreint que choisi, une tragédie à sujet biblique, Esther. Deux ans plus tard, Racine récidive avec Athalie.

Malgré ses liens avec la Cour, Racine n'abandonne pas ses relations avec les jansénistes, alors persécutés, et il rédige un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal, qui ne paraîtra qu'après sa mort.

Les tragédies de Racine, qui sont sans doute l'exemple le plus accompli de la musicalité et de l'expressivité des alexandrins français, sont entrées au répertoire de la troupe de l'Hôtel de Guénégaud, peu de temps avant la création officielle de la Comédie-Française, lorsque, en 1679, le couple Champmeslé, quittant l'Hôtel de Bourgogne, est engagé à prix d'or.

Elles ont toujours fait l'objet des plus grands soins des Comédiens-Français. Tour à tour interprétées, au gré des modes, selon les critères d'une déclamation musicale ou sur un ton naturel proche de la prose, elles restent le témoignage inégalé de la perfection classique.

Sa vie matérielle

Sur le plan matériel, Racine vit de dans un premier temps de sa petite rente de prieur de l'Épinay et des très importants revenus du théâtre par la vente de chaque pièce aux comédiens, puis vente de chaque pièce aux libraires-éditeurs, aussitôt convertis en rentes à 5 %, grâce aux conseils de l'habile financier qu'était Nicolas Vitart.
Ces revenus assurent une aisance toujours plus grande à Racine.
En 1674, la faveur royale lui permet d'obtenir la charge de Trésorier de France à Moulins purement lucrative en ce qui le concerne, et anoblissante, ce qui le conduit à renoncer à son bénéfice ecclésiastique.
Le très grand succès de son chef-d'œuvre Phèdre, qui triomphe rapidement d'une Phèdre et Hippolyte concurrente due à Pradon et jouée sur le théâtre de l'Hôtel Guénégaud ne l'empêche pas de sauter sur l'occasion d'une promotion exceptionnelle, celle de devenir, de pair avec Boileau, le nouvel historiographe du roi, grâce à l'appui de Mme de Montespan, maîtresse du roi, et de sa sœur, Mme de Thianges.

Pour préparer son entrée dans l'entourage du roi, il quitte sa maîtresse, épouse une sage héritière issue comme lui de la bourgeoisie de robe anoblie, Catherine de Romanet, avec qui il aura sept enfants, la correspondance révélant que le mariage d'intérêt, préparé par l'indispensable Nicolas Vitart, s'est mué en union amoureuse, et fait savoir qu'il n'écrira plus pour le théâtre afin de se consacrer entièrement à "écrire l'histoire du Roi".

Au cours des quinze années qui suivent il ne déviera de cette entreprise — qui l'amène à suivre régulièrement Louis XIV dans ses campagnes militaires, prenant des notes et rédigeant ensuite des morceaux dont il discute sans cesse avec Boileau — qu'à quatre reprises.

Racine et Mme De Maintenon

Une première fois en 1685 en composant les paroles de l’Idylle sur la Paix, mise en musique par Lully, à la demande du marquis de Seignelay qui est le fils et successeur de Colbert.
Puis en 1689, en écrivant à la demande de Madame de Maintenon une tragédie biblique pour les élèves de la Maison Royale de Saint-Louis, un pensionnat pour jeunes filles, à Saint-Cyr actuelle commune de Saint-Cyr-l'École.
Ces deux dernières tragédies, Esther en 1689 et Athalie en 1691, d'inspiration bibliques, sont commandées par mme De Maintenon dont la ferveur religieuse est bien connue, c'est oeuvre est destinée aux demoiselles de Saint-Cyr.

Esther, est une courte tragédie en trois actes jouée et chantée sur une musique de Jean-Baptiste Moreau à plusieurs reprises en représentations privées devant le roi et un grand nombre de courtisans triés sur le volet par Mme de Maintenon durant le carnaval de 1689.
Le succès de l'expérience incita Mme de Maintenon à demander à Racine de tenter de la renouveler et il écrivit une tragédie plus ambitieuse, Athalie, destinée elle aussi à être accompagnée de musique et de chants.
Elle ne fut pas prête pour le carnaval de 1690 et les jeunes demoiselles de Saint-Cyr recommencèrent à jouer Esther, mais les désordres que cela provoqua dans la communauté incitèrent Mme de Maintenon à interrompre les représentations avant leur terme.

Du coup, Athalie ne fit pas l'objet d'une création en grande pompe, et le roi ne vit la tragédie qu'à l'occasion d'une répétition "ouverte" à la famille royale.
Contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, Racine, en se livrant à ces expériences, n'est pas "revenu au théâtre". Devenu progressivement dévot au cours des années 1680, en même temps que le roi, toujours inquiet devant l'approche de sa mort est très influencé par Mme de Maintenon, il était désormais résolument hostile au théâtre dit "mercenaire", même s'il se refusait à renier son œuvre passée, qu'il polissait d'édition en édition.

Mais les tragédies écrites pour Saint-Cyr furent, du point de vue de la commanditaire comme du sien, des œuvres pédagogiques et morales, auxquelles le talent de Racine ne pouvait que conférer une valeur poétique supérieure.
Troisième et dernière entorse à l'écriture exclusive de l'histoire du roi, à la fin de l’été 1694 il composa — toujours à la demande de Mme de Maintenon —, quatre Cantiques spirituels, dont trois furent mis en musique par Jean-Baptiste Moreau et un par Michel-Richard de Lalande.
On voit par ces dernières créations que Racine était soumis à des conditions pesantes et que sa liberté de créateur était bien compromise.
Récompensé par une charge de Gentilhomme ordinaire de la Maison du Roi en 1691, Racine se rapprochait toujours plus du roi, qu'il suivit régulièrement dans son petit château de Marly avec les courtisans les plus proches du couple royal, et à qui il arriva qu'il fît la lecture durant des nuits d'insomnie consécutives à une maladie, en lieu et place des lecteurs en titre d'office.
Il obtint ensuite la survivance de cette charge pour son fils aîné Jean-Baptiste Racine, puis se sentit obligé d'acheter en 1696 une charge de Conseiller-Secrétaire du Roi" qui ne lui apportait rien de plus en termes de reconnaissance et qui lui coûta une forte somme.

Fin de vie

Depuis 1666, Racine, comme nous l'avons déjà vu s'était brouillé avec les jansénistes, Il les soutient notamment dans leurs démêlés avec le pouvoir, puisque Louis XIV leur étant hostile. Sa présence aux funérailles d'Arnauld en 1694 confirme la réconciliation de Racine avec ses anciens maîtres, et une certaine liberté retrouvée.

Il écrit secrètement un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal qui parut après sa mort.
Surtout, neveu chéri d'une religieuse qui gravit tous les échelons de la hiérarchie du monastère de Port-Royal des Champs pour en devenir abbesse en 1689, il œuvra auprès des archevêques de Paris successifs afin de permettre au monastère de retrouver une vraie vie , il faut savoir que depuis 1679 il lui était interdit de recevoir de nouvelles religieuses et son extinction était ainsi programmée.

Tout cela le conduisit au milieu des années 1690 à entreprendre secrètement un Abrégé de l'histoire de Port-Royal, qui ne fut publié qu'au XVIIIe siècle.

Sa mort

Racine meurt rue des Marais-Saint-Germain à Paris dans la Paroisse Saint-Sulpice le 21 avril 1699, à l'âge de cinquante-neuf ans, des suites d'un abcès ou d'une tumeur au foie.

Louis XIV accéda à la demande qu'il avait formulé d'être inhumé à Port-Royal, auprès de la tombe de son ancien maître Jean Hamon, après la destruction de Port Royal par Louis XIV en 1710 ses cendres ont été déplacées à l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris.


L’affaire des poisons

Longtemps après sa mort, les historiens découvrent dans les archives de La Bastille que Racine avait été suspecté dans l'affaire des Poisons qui a éclaté entre 1679 et 1681. La Voisin avait accusé Racine d'avoir fait assassiner, dix ans auparavant, son ancienne maîtresse « Du Parc ».

En réalité, l'actrice connue de Racine, nommée "la du Parc", est morte des complications d'un avortement provoqué.
Elle avait été confondue avec une autre Du Parc qui était une avorteuse et victime dans l'affaire des poisons.
Racine a donc été "blanchi"en interne par la police. Il n'a jamais su qu'il aurait pu être inquiété.


Vie amoureuse

Depuis l'époque romantique, les biographes de Racine et les critiques de son théâtre se sont étonnés qu'un homme ait pu traduire si bien la violence des passions, en particulier féminines, et ils en ont déduit qu'il devait être animé, si ce n'est par une âme féminine, du moins par un très fort penchant pour les femmes.
Certains biographes ont parlé d'infidélité constante et ont mis au compte de cette légèreté sa prétendue disgrâce auprès du roi et Mme de Maintenon à la fin de sa vie.
En fait, outre que la disgrâce est une légende, on ne lui connaît que deux maîtresses avant son mariage : deux comédiennes, Mlle Du Parc, puis Mlle de Champmeslé.
Aucun document du XVIIe siècle ne permet de penser qu'il aurait été ensuite infidèle à Catherine de Romanet, qu'il épousa en 1677 après avoir quitté la Champmeslé.


son oeuvre

Œuvres de Racine, édition bruxelloise de 1700.
Gravure de J. Harrewyn
Liste des œuvres pour le théâtre de Jean Racine
(par ordre chronologique)
Œuvres Genre Création
La Thébaïde Tragédie en cinq actes et en vers 21 juin 1664
Alexandre le Grand Tragédie en cinq actes et en vers 4 décembre 1665
Andromaque Tragédie en cinq actes et en vers 17 novembre 1667
Les Plaideurs Comédie en trois actes et en vers novembre 1668
Britannicus Tragédie en cinq actes et en vers 13 décembre 1669
Bérénice Tragédie en cinq actes et en vers 21 novembre 1670
Bajazet Tragédie en cinq actes et en vers 1er janvier 167213
Mithridate Tragédie en cinq actes et en vers 23 décembre 167214
Iphigénie Tragédie en cinq actes et en vers 18 août 1674
Phèdre15 Tragédie en cinq actes et en vers 1er janvier 1677
Esther Tragédie en trois actes et en vers 26 janvier 1689
Athalie Tragédie en cinq actes et en vers 5 janvier 1691
Traductions :
- Le Banquet de Platon, (entre 1678 et 1686) -
-Vie de Diogène le Cynique, par Diogène Laërte (pas de date donnée)
-Textes d'Eusèbe de Césarée - Fragments de La Poétique, d'Aristote


liens :

http://www.youtube.com/watch?v=sWY6bT ... e&list=PL73EEF4B150FF3A4B
http://youtu.be/QpV6nyfkVQM Phèdre au TNP avec Maria Casarès 1958
http://youtu.be/oevmUqWvgmo Ina Athalie et Dom Juan Racine s'oppose à Molière




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Posté le : 20/04/2013 19:40

Edité par Loriane sur 21-04-2013 16:39:20
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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