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PIerre Daninos
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Le 26 Mai 1913 naît Pierre Daninos


Né à Paris Pierre Daninos commence une carrière de journaliste dès 1931.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Daninos participe à la bataille de France jusqu’à Dunkerque où il est agent de liaison avec l’armée britannique.
Après l’armistice et la capitulation, il s’exile au Brésil à Rio où il publie son premier roman, Le Sang des hommes en 1940.
De retour à Paris, il fréquente les milieux littéraires et reprend sa profession d’avant-guerre, le journalisme, collaborant notamment au Figaro.

Après avoir publié plusieurs ouvrages, il reçoit le prix Interallié pour "Les Carnets du Bon Dieu", en 1947.
Le prix Courteline couronne "Sonia, les autres et moi" en 1952.
Son plus grand succès est Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954), présentés comme les carnets d’un major anglais dont Daninos ne serait que le traducteur et jouant sur le décalage existant entre la France et l’Angleterre.
Ce journaliste français connut un succès phénoménal en 1954 avec la parution des Carnets du major Thompson, oeuvre qu’il poursuivit ensuite en plusieurs volumes jusqu’en 2000.

A travers le regard du britannique Thompson, Daninos se moque sans méchanceté des travers des Français et des Britanniques : l’oeuvre se vendit à plusieurs millions d’exemplaires et fut traduite en de nombreuses langues.
Pierre Daninos fut une figure centrale de la vie littéraire des années 50 et 60. On lui doit évidemment d’autres ouvrages comme le Jacassin, Snobissimo...

Il y eut une adaptation cinématographique, due à Preston Sturges en 1955, sous le titre The French, They Are a Funny Race. Daninos publiera entre 1955 et 2000 quatre autres volumes du major Thompson.
En 1962, Pierre Daninos publie "Le Jacassin", puis en 1964 "Snobissimo".

En juin 1967, Pierre Daninos échappe de peu à la mort suite à un accident automobile.
Il était au volant de sa Daimler, lorsque, de retour d'un banquet d'anciens combattants, il fut percuté par le général Jean Noiret, né en 1902, frère du général Roger Noiret , qui avait pris l'autoroute à contresens. Daninos resta longtemps dans le coma, ce qui lui fournit le sujet pour son ouvrage Le Pyjama (1972).

Il a également publié Un certain M. Blot (1960), consacré à un Français moyen qui passe de l'anonymat à la célébrité en gagnant un concours visant à désigner l'idéal du Français moyen, des ouvrages satiriques , La Galerie des glaces (1983) ou La France dans tous ses états (1985) et Les Carnets du Bon Dieu (1947).
Son frère Jean Daninos est l'industriel qui, passionné d'automobiles, a créé en 1954 la toute dernière marque française de voitures de prestige et de sport Facel Vega.

Il repose aujourd'hui dans un certain anonymat sous une dalle difficile à trouver, son identité gravé dans la pierre étant très peu lisible.


Son oeuvre centrale " Les carnets du major Thompson"

L'exentrique et facétieux Pierre Daninos obsverva scrupuleusement, comme nous le disons aujourd'hui, il regarda la France "au fond des yeux", ne nous épargnant rien de son humour acerbe mais juste et souvent "bonhomme"malgré tout.
"Les Carnets" connaissent un immense succès et sont traduits dans vingt-sept pays.
Rien qu'en France, ils ont été tirés à 1,19 million d'exemplaires dont plus de 300.000 dans Le Livre de Poche.
Grâce à ce personnage d'officier qui raconte ses histoires avec la France et les Français, l'écrivain et journaliste pose un regard plein d'humour et d'ironie sur les travers de ses compatriotes.
En 1962, Pierre Daninos publie "Le Jacassin", puis en 1964 "Snobissimo".
Retour sur une oeuvre "so british" et cependant terriblement Française

Le critique dirait :
"Si j'ose parler d'eux franchement, c'est que je les aime autant qu'ils aiment la reine d'Angleterre." C'est en ces termes que, le 15 janvier 1954, sir William Marmaduke Thompson - ou, plus simplement, le major Thompson - s'exprimait dans Le Figaro au sujet des Français. Mais, derrière la fine moustache de cet ancien officier britannique, se cachait un drôle de loustic : Pierre Daninos (1913-2005). Avec ce génial canular, cet écrivain aujourd'hui un peu oublié avait imaginé un formidable personnage de fiction, dont il consigna les avis et pérégrinations pendant plus de quarante ans. On retrouve ses aventures dans deux gros volumes compilant d'autres romans (Un certain monsieur Blot), traités (ah ! Snobissimo et Le Jacassin !) et, surtout, les quatre tomes des Carnets du major Thompson.

En 1953, le directeur du Figaro, Pierre Brisson, eut l'idée saugrenue et géniale de confier une chronique décalée à Daninos, journaliste renommé et auteur de plusieurs romans (dont Les Carnets du bon Dieu, prix Interallié 1947). Non sans malice, celui-ci décalqua le procédé des Lettres persanes de Montesquieu avec un Anglais au-delà de la caricature - un lecteur du Times à chapeau melon -, observant les moeurs et le caractère des Français, à travers des comparaisons plus ou moins loufoques.

Un gentleman qui joue les sociologues avec les Français
Après avoir écumé le Pakistan, l'Inde et l'immémoriale Mésopotamie, le major Thompson décide de jouer les sociologues avec les Français - il faut dire que ce veuf a épousé en secondes noces l'une des nôtres, Martine. D'autres personnages reviennent souvent dans le quotidien de ce parfait gentleman : le couple Taupin, M. Pochet ou encore le colonel Turlot...

Ah ! admirable pays de la gastronomie et de l'"hospitalité" ("les gens les plus hospitaliers du monde, pourvu que l'on ne veuille pas entrer chez eux"), du système D, et des conducteurs rouspéteurs, des vignobles d'exception et des miracles inexpliqués ! La France reste une terre de mystères pour l'ami Marmaduke. S'il n'a de cesse de chanter les louanges de la coquetterie féminine locale, certains faits dépassent sa raison so british. A commencer par la coupure de la France en deux : "fonctionnaires, qui assurent passer toujours après les autres et être traités par-dessous la jambe ; non-fonctionnaires, qui prétendent que tout le mal vient des fonctionnaires".

On prend un plaisir fou à redécouvrir la IVe République à travers Les Carnets du major Thompson (qui inspirèrent un long-métrage à Preston Sturges) et Le Secret du major Thompson ; on goûte encore mieux la verve de Daninos dans Le Major tricolore. Et pour cause : imaginez un instant ce qu'un Anglais ancré dans la tradition (mais qui, contrairement à ses compatriotes, apprécie le Général) peut penser de la France de mai 1968... "Il faudrait un expert en psychosociologie [...] pour expliquer comment un peuple heureux, en tout cas l'un des plus heureux de tous les peuples, et celui qui possède le meilleur art de vivre, a pu, par un penchant morbide pour les enquiquinements, se plonger lui-même dans le chaos."

Mais les années passent, et l'amertume pointe dans les Derniers Carnets, parus en 2000 en forme de testament. Ils se terminent sur ces mots : "A tout prendre, je préfère le toujours à l'encore, qui semble vouloir dire : "ça suffit." C'est bon. J'arrête."


Ses Citations

Parmi les citations les plus connues de Pierre Daninos on relève :

"Cartes postales : représentation idéale des lieux destinée à impressionner le destinataire en faisant mentir l'expéditeur",

"As de pique : des quatre as, le plus mal fichu" ("Le Jacassin"),

"Les Anglais ont appris au monde la façon de se tenir correctement à table. Mais ce sont les Français qui mangent" ("Les carnets du major Thompson").

Les grandes personnes ne sont que des enfants déguisés".

"Caméra: merveilleux instrument de tourisme auquel le voyageur fait voir le pays avant de le voir lui-même."

"La cuisine de l'Angleterre est à son image: entourée d'eau."

"Le cerveau, comme le parachute, doit être ouvert pour fonctionner."

"Eureka: exclamation poussée par Archimède en sortant du bain et repoussée par les historiens sérieux."

« Nous étions au bord de l’abîme, mais depuis, nous avons fait un grand pas en avant. »
de Pierre Daninos

« Les hommes mettent dans leur voiture autant d'amour-propre que d'essence. »
de Pierre Daninos
Extrait du Vacances à tous prix Plus sur cette citation

« La France est le seul pays du monde où, si vous ajoutez dix citoyens à dix autres, vous ne faites pas une addition, mais vingt divisions. »
de Pierre Daninos
Extrait du Les carnets du major Thompson Plus sur cette citation

« Air - Quoique personne ne sache exactement ce qu’est le fond de l’air, tout le monde en parle, en général pour le trouver frais. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Autruche - Seul animal officiellement doué de sens politique. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Savoir si l’on aimerait mieux mourir de faim ou de soif est une question qui apparemment plaît toujours. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Asperge - Légume utilisé comme mesure de grandeur. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« On notera qu’en politique comme ailleurs, on ne dit “la confiance règne” que si elle ne règne pas. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Verre d’eau - Quantité de liquide dans laquelle les autres se noient. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Maîtresse - Un homme politique digne de ce nom n’en a jamais qu’une seule. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Milieux - Ceux dont on parle sont toujours autorisés, ou généralement bien informés. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« As de pique - Des quatre as, le plus mal fichu. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Bout de la langue - Sert à mettre les mots que l’on ne trouve pas. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Botte - Souvent secrète au singulier ; au pluriel, on n’en fait plus guère mais on ne les en lèche pas moins. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Chauffards - Nom des automobilistes qui vous doublent. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin


« Folle - Ce qu’une femme croit qu’elle va devenir si elle ne retrouve pas son sac. »
de Pierre Daninos

« Nous étions au bord de l’abîme, mais depuis, nous avons fait un grand pas en avant. »
de Pierre Daninos

« Les hommes mettent dans leur voiture autant d'amour-propre que d'essence. »
de Pierre Daninos
Extrait du Vacances à tous prix Plus sur cette citation

« La France est le seul pays du monde où, si vous ajoutez dix citoyens à dix autres, vous ne faites pas une addition, mais vingt divisions. »
de Pierre Daninos
Extrait du Les carnets du major Thompson Plus sur cette citation

« Air - Quoique personne ne sache exactement ce qu’est le fond de l’air, tout le monde en parle, en général pour le trouver frais. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Autruche - Seul animal officiellement doué de sens politique. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Savoir si l’on aimerait mieux mourir de faim ou de soif est une question qui apparemment plaît toujours. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« On notera qu’en politique comme ailleurs, on ne dit “la confiance règne” que si elle ne règne pas. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Verre d’eau - Quantité de liquide dans laquelle les autres se noient. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Maîtresse - Un homme politique digne de ce nom n’en a jamais qu’une seule. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Milieux - Ceux dont on parle sont toujours autorisés, ou généralement bien informés. »

« As de pique - Des quatre as, le plus mal fichu. »
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« Bout de la langue - Sert à mettre les mots que l’on ne trouve pas. »

« Botte - Souvent secrète au singulier ; au pluriel, on n’en fait plus guère mais on ne les en lèche pas moins. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Conscience universelle - On en appelle d’autant plus à elle que l’on est sûr qu’elle ne répondra pas. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Vessies - Personne n’en a jamais vu qui ressemblent à des lanternes, mais tout le monde en parle. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin

« Cyniques - Se disent des gens qui disent tout haut ce que nous pensons. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

« Civisme - On en attend toujours un peu de la part de beaucoup qui n’en montrent aucun. »
de Pierre Daninos
Extrait du Le Jacassin Plus sur cette citation

De tous les pays du monde, la France est peut-être celui où il est le plus simple d'avoir une vie compliquée et le plus compliqué d'avoir une vie simple.

En France, où l'on brille par la parole, un homme qui se tait, socialement se tue. En Angleterre, où l'art de la conversation consiste à savoir se taire, un homme brille par son côté terne.
Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)

Folle: Ce qu'une femme croit qu'elle va devenir si elle ne retrouve pas son sac.
Le Jacassin

Il n'est pas interdit de penser que si l'Angleterre n'a pas été envahie depuis 1066, c'est que les étrangers redoutent d'avoir à y passer un dimanche.
Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)

Il y a deux sortes de Français: les à-pieds et les en-voiture.

L'intelligence, en Angleterre, est plus appréciée comme service que comme qualité.

L'une des choses que j'apprécie le plus quand je voyage à l'étranger, c'est de penser que je vais retourner en France.

La France est divisée en 43 millions de Français... La France est le seul pays du monde où, si vous ajoutez dix citoyens à dix autres, vous ne faites pas une addition, mais vingt divisions.
Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)

La France? Une nation de bourgeois qui se défendent de l'être en attaquant les autres parce qu'ils le sont.

Le cerveau, comme le parachute, doit être ouvert pour fonctionner.

Le Français? Un être qui est avant tout le contraire de ce que vous croyez.
Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)

Le miracle est, avec la vigne, l'une des principales cultures de la France.
Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)

Le privilège de l'Anglais est de ne comprendre aucune autre langue que la sienne. Et même s'il comprend, il ne doit en aucun cas s'abaisser à le laisser croire.
Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)

Les Anglais ont appris au monde la façon de se tenir correctement à table. Mais ce sont les Français qui mangent.

Les Français ont une telle façon gourmande d'évoquer la bonne chair qu'elle leur permet de faire entre les repas des festins de paroles.

Les hommes mettent dans leur voiture autant d'amour-propre que d'essence.

Mieux vaut une bonne nuit avec un somnifère qu'une mauvaise sans.



Ses Publications

1940 : Le Sang des hommes
1945 : Méridiens
1946 : Eurique et Amérope
1946 : Passeport pour la nuit ou le Roi-Sommeil
1947 : Les Carnets du Bon Dieu
1949 : L’Éternel Second
1952 : Sonia, les autres et moi
1953 : Comment vivre avec ou sans Sonia
1954 : Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson
1956 : Le Secret du major Thompson
1958 : Tout l’humour du monde
1958 : Vacances à tous prix, dessins de Jacques Charmoz
1960 : Un certain M. Blot
1962 : Le Jacassin, nouveau traité des idées reçues, folies bourgeoises et automatismes
1963 : Daninoscope
1964 : Snobissimo ou le Désir de paraître
1966 : Le 36e dessous
1970 : Sept variations sur le thème de la soif
1970 : Ludovic Morateur ou le Plus que parfait
1972 : Le Pyjama
1973 : Les Nouveaux Carnets du major W. Marmaduke Thompson
1974 : Les Touristocrates
1976 : La Première Planète à droite en sortant par la Voie lactée
1977 : Made in France
1979 : La Composition d’histoire
1981 : Le Veuf joyeux
1983 : La Galerie des glaces
1984 : Auto-mémoires
1985 : La France dans tous ses états - éditeur : Hachette - (ISBN 2010088484)
1986 : La France prise aux mots - éditeur : Calmann-Lévy
1988 : Profession : écrivain - éditeur : Hachette - (ISBN 9782010109003)
1988 : Roland Garros 88 - éditeur : Hachette - (ISBN 9782851085382)
1992 : Candidement vôtre - éditeur : Le Pré aux clercs - (ISBN 2714428924)
1993 : 40 ans de vacances - éditeur : Hachette - (ISBN 2010207769)
1999: Ah, vous écrivez toujours ! - éditeur : Dauphiné Libéré (Veurey) - (ISBN 2911739183)
2000 : Les Derniers Carnets du major Thompson - éditeur : Plon - (ISBN 9782259193733)
En collaboration avec d'autres auteurs :
1950 : Savoir-vivre international, Code de la susceptibilité et des bons usages à travers le monde
1953 : Le Tour du monde du rire
1958 : Tout l’humour du monde
1969 : Le Pouvoir aux enfants

http://youtu.be/cYKMOsusm-Q interview




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Posté le : 26/05/2013 15:42
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Louise Weiss
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Le 26 mai 1983 meurt Louise Weiss


Louise Weiss, née en 1893 à Arras et est une journaliste, écrivaine, féministe et femme politique française.

Elle nait à Arras le 26 Janvier 1893. Son père, Paul Louis Weiss (1867-1945), ingénieur des mines est un protestant alsacien dont les parents originaires de La Petite-Pierre se sont installés à Phalsbourg. Son grand-père, Georges-Émile Weiss, notaire, démissionna après l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871.
Paul Louis Weiss fera toute sa carrière dans l'industrie minière, dirigeant successivement plusieurs sociétés et finissant président de l'Union des mines.
Sa mère, Jeanne Félicie Javal est la fille de l'ingénieur et médecin Émile Javal, un des inventeurs de l'orthoptique.
La famille de sa mère, la famille Javal, est une riche famille alsacienne d'origine allemande, tchèque et juive, installée à Seppois-le-Bas et très engagée dans la vie publique.
Louise Weiss est l'ainée de cinq enfants. Elle aura une sœur benjamine, Marie Jenny Émilie, qui sera connue comme psychanalyste et pédiatre; son frère Jacques polytechnicien, inspecteur des finances, directeur de société de charbon et traducteur de livres spiritualistes.
Elle passera sa jeunesse à Paris, et est notamment élève au lycée Molière.
Contre l'avis de son père, peu favorable à l'éducation des filles, Louise Weiss devient agrégée de lettres à 21 ans et diplômée d'Oxford.
Elle refuse le poste d'enseignante qui lui est proposé et se tourne vers le journalisme. Elle fréquente alors les exilés tchèques et slovaques à Paris, Tomáš Masaryk, Edvard Beneš et Milan Stefanik et s'intéresse alors aux relations internationales.

Le combat pour la paix

Elle s'engage comme infirmière pendant la guerre dans un hôpital pour soldats à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes-du-Nord où sa famille s'était réfugiée.
Femme de convictions et marquée par l'horreur du premier conflit mondial, elle cherche à rapprocher la France et l'Allemagne.

Louise Weiss, Femme du XXe siècle

Trois engagements majeurs marquent la vie de Louise Weiss : l’Europe, le féminisme et le journalisme.

Dès 1915, elle débute une carrière de journaliste au journal Le Radical sous le pseudonyme masculin, de Louis Franc.
En 1919, elle fut correspondante à Prague de l’Information. Ceci lui permet de rencontrer la nouvelle classe politique tchécoslovaque issue de l’indépendance du pays. Elle se rend également en Union soviétique où elle rencontre les principaux dirigeants.

Après la Première Guerre mondiale, Louise Weiss, comme beaucoup de jeunes de sa génération, est marquée par les milliers de morts et l’ampleur des destructions.
Initiée aux nouvelles conditions géopolitiques de l’Europe par ses amis tchèques et slovaques (Bénès, Stefanik…), elle fonde en 1918, à l’âge de 25 ans, une revue de politique internationale, l’Europe Nouvelle, qu’elle dirige entre 1920 et 1934.
Les articles, rédigés par les plus grands noms politiques et universitaires, traitent des questions économiques, diplomatiques et littéraires.

En 1924, elle rencontre Aristide Briand à l’Assemblée générale de la Société des Nations (SDN) à Genève. Dans sa revue, elle soutient sa politique en faveur de la paix rapprochement franco-allemand et désarmement et défend les idées sur la construction européenne, mémorandum sur l’Union fédérale européenne et projet d’union européenne.
Elle surnommera Briand "le Pèlerin de la Paix".

Le combat des femmes

Dès la création de sa revue L'Europe Nouvelle en 1918, Louise Weiss s'intéresse au droit de vote des femmes.
Elle fonde et dirige notamment la revue L'Europe nouvelle entre 1920 et 1934.
Elle fait partie de l'entourage d'Aristide Briand, qu'elle a rencontré à Genève, lorsque celui-ci obtient l'adhésion de l'Allemagne à la Société des Nations.
Elle quitte L'Europe Nouvelle suite à l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne qui marque l'échec de son projet européen et à cause des dissensions au sein de l'équipe de la revue, certains souhaitant encore une coopération avec l'Allemagne.

Elle estime que l'accession des Françaises au suffrage permettrait d'empêcher une nouvelle guerre.
En 1934, après avoir quitté la direction de sa revue, elle prend contact avec les responsables des mouvements suffragistes afin d'établir un programme commun.

Le combat féministe

Elle va alors s'engager dans le combat féministe et devenir militante pour le vote des Françaises, elle se présente aux élections législatives de 1936 dans le 5e arrondissement de Paris et mène des actions spectaculaires destinées à attirer l'attention de la presse. Elle fonde l'association "La Femme nouvelle" qui comptera plusieurs dizaines de milliers d'adhérentes. En 1936, elle aurait refusé un poste ministériel proposé par Léon Blum en lui répondant "j'ai lutté pour être élue pas pour être nommée" mais surtout Léon Blum, craignant leur vote clérical, n'est pas favorable au vote des femmes.
Actions féministes
1936 : les membres de l'association "La femme nouvelle" lâchent des ballons rouges, lestés de tracts, dans le stade de la finale de la Coupe de France de football.
1er juin 1936 : elles distribuent aux députés des myosotis, fleur qui signifie symboliquement "Ne m'oubliez pas".
2 juin 1936 : elles offrent aux sénateurs des chaussettes avec l'inscription :
"Même si vous nous donnez le droit de vote, vos chaussettes seront raccommodées".
28 juin 1936 : elles investissent la piste du champ de course de Longchamps, lors du Grand Prix, avec des pancartes portant l'inscription :
"La Française doit voter".
10 juillet 1936 : elles s'enchaînent les unes aux autres et empêchent la circulation, rue Royale, à Paris.
En 1934, elle épouse José Imbert, un architecte dont elle divorce deux ans plus tard en 1936, ce que certains jugeront comme un mariage de convenance.


À l'épreuve de la Seconde Guerre mondiale

En janvier 1934, dans un contexte international défavorable à son combat en faveur de la paix contre l'avènement du nazisme en Allemagne, elle démissionne de l’Europe nouvelle. En 1940, elle entre dans la Résistance sous le surnom de Valentine et participe à la rédaction du journal clandestin Nouvelle République.
Après 1945 elle envisage de reprendre la publication de sa revue et entreprend des voyages sur les continents américain, africain et asiatique.

Louise Weiss présente sa candidature symbolique aux élections municipales de 1935 et aux élections législatives de 1936.
En 1935, plus de 16 000 bulletins de vote sont déposés en sa faveur.
Le vote d'une loi en faveur du suffrage féminin échoue finalement en raison de l’hostilité du Sénat. Le droit de vote ne sera accordée aux Françaises qu'en 1944.
En 1939, elle est nommée secrétaire générale du Comité chargé d'accueillir les réfugiés d'Allemagne et d'Europe Centrale. Lors de l'invasion allemande, elle fuit à New York ne revenant qu'en 1941. Après avoir brièvement soutenu Pétain, elle rentre dans la résistance dans le réseau Patriam Recuperare mais y jouant un rôle sans doute moins actif qu'elle l'a déclaré par la suite.
Elle couvre le procès de Nuremberg comme journaliste.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle coopère avec le sociologue Gaston Bouthoul, le fondateur de la polémologie et étudie par ses voyages à travers le monde les racines des différents conflits qui surviennent dans le contexte Est-ouest et des guerres coloniales.
Elle ramène plusieurs récits de voyage publiés sous la forme de romans, de documentaires ou de guide de voyage, collection des Guides bleus.
A l'université de Strasbourg dans les années 1960, elle va après avoir parcouru le monde, réaliser de nombreux films documentaires.
En 1971, elle fonde à Strasbourg l'Institut des sciences de la paix.
En 1965, Louise Weiss devient secrétaire général de l'Institut français de polémologie fondée par Gaston Bouthoul qu'elle quittera en 1970 pour fonder à Strasbourg, en 1971, l'Institut des Sciences de la Paix.
En 1971, elle crée une fondation qui porte son nom qui chaque année prime les auteurs ou les institutions ayant le plus contribué à l'avancement des sciences de la paix, à l'amélioration des relations humaines et aux efforts en faveur de l'Europe.
Parmi les lauréats, on compte Helmut Schmidt, Médecins sans frontières, Anouar el Sadate.

Elle tentera par deux fois en 1975 d'être élue à l'Académie française.
Elle s'est engagée dans les premiers projets d'une union européenne et a été membre lors de la création du Parlement européen.


Louise Weiss la grand-mère de l’Europe


En 1979, à l’âge de 86 ans, elle est élue aux premières élections européennes au suffrage universel direct du Parlement européen sur la liste gaulliste.
Lors de la séance d’ouverture, qui a lieu le 17 juillet 1979, elle prononce en sa qualité de doyenne un discours où elle salue la mémoire des Européens qui l’ont précédés.
Pour l’avenir, elle distingue trois problèmes essentiels : l’identité, la natalité et la légalité.
Enfin elle lance un appel à l’unité en déclarant : "L’Europe ne retrouvera son rayonnement qu’en rallumant les phares de la conscience, de la vie et du droit".
Rentrée dans le rang des députés de 1979 à 1983, année de sa mort à 90 ans, elle est membre de la commission parlementaire Culture, Jeunesse et Sport.
Elle imagine notamment la création d’une Université européenne, envisage l’échange généralisé de professeurs ou projette de créer à Strasbourg un Musée de l’idée européenne.
Ainsi, beaucoup de réalisations de l'Union européenne ces dix dernières années portent sa trace.

Pour honorer ses origines alsaciennes, elle fait don avant sa mort de ses collections au Musée du Château des Rohan à Saverne, qui contient une section lui étant consacrée. Elle lègue également sa correspondance et ses manuscrits à la Bibliothèque nationale et ses livres à la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg.


Louise Weiss décède le 26 mai 1983, à l'âge de 90 ans. Sur sa tombe est écrite l’épitaphe qu’elle-même avait rédigée :

"Ci-gît Louise l’européenne, Française du XXe siècle, Une aristo prolo, Une impie respectueuse, Les femmes diront qu’elle a voulu faire l’ange, Les hommes protesteront qu’elle a fait la bête".

Depuis 1999, le bâtiment principal du Parlement européen porte son nom.


Citations de Louise Weiss

Sur l’Alsace et Strasbourg :
" L’Alsace avant 1914 était un lieu de pèlerinage pour les Français que l’administration allemande avait chassée de leur chère province"

"Mon père qui était né à Strasbourg, en était parti à trois ans. Il retournait chaque année au pays de ses ancêtres et, généralement, nous emmenait avec lui".

"Toute la famille gravissait en vélo le col de la Schlucht. Arrivés au sommet, ils cassaient la croûte à la borne frontière, tandis que le père montrait la plaine, le cours supposé du Rhin, la silhouette de la Forêt Noire et, d’un geste fervent, pointait sa canne ferrée dans la direction de Strasbourg, imaginant qu’il apercevait, autrement que par les yeux de l’esprit, la cathédrale de grès rose à l’ombre de laquelle il avait joué enfant".

"C'est à Strasbourg que l'esprit européen est le plus ouvert et le plus pur".

Sur l’Europe :

En termes concrets, elle évoque le problème d’identité, "non pas d’identité entendue comme similitude, mais d’identité comprise comme perception profonde de soi. L’insuffisante participation de l’électorat européen à la consultation qui nous a créés prouve combien il est urgent de le résoudre. Impossible de concevoir une Europe sans Européens.
Les institutions communautaires ont fait des betteraves, du beurre, des fromages, des vins, des veaux, voire des cochons européens.
Elles n’ont pas fait d’hommes européens.
Ces hommes européens existaient au Moyen Âge, à la Renaissance, au siècle des Lumières et, même, au XIXe siècle. Il faut les refaire.
Déjà la jeunesse s’en charge, circulant sac au dos, ignorant les frontières.
Déjà les villes jumelées ont créé un réseau d’hommes et de femmes allergiques aux conflits passés et qui se savent liés au destin de leur continent. Mais dans leur ensemble, les écoles ne suivent pas, en dépit de réalisations exceptionnelles, telles à Bruges .
Extraits du discours prononcé lors de la séance d’ouverture du Parlement européen élu au suffrage universel direct le 17 juillet 1979, en qualité de doyenne d’âge.
Le texte intégral du discours de Louise Weiss est conservé par le service des archives du Parlement européen à Luxembourg.

"L’Europe ne retrouvera son rayonnement qu’en rallumant les phares de la conscience, de la vie et du droit".

Sur les femmes :

"Je ne regrette qu’une chose : de ne pas m’être présentée comme candidate aux élections présidentielles »

"Une brune aux yeux de braise entra un jour dans notre boutique (siège de l’association La Femme nouvelle) et s’offrit à nous aider : J’espère que mes références vous paraîtront suffisantes, nous dit-elle. J’ai tué mon mari".

"Je vous admire, mesdames, non contentes d’avoir attiré un homme dans votre lit, exploit qui aurait comblé bien des femmes, vous, vous en avez attiré deux, deux officiellement, grâce soit rendue à vos charmes et vous disposez donc de deux voix, celle de votre défunt mari et celle de votre mari"
Discours de Louise Weiss aux veuves de guerre remariées.



Bibliographie de Louise Weiss

Ouvrages politiques
- La République Tchécoslovaque, 1919
- Milan Stefanik, Prague 1920

Ouvrages biographiques
- Souvenirs d'une enfance républicaine, Paris, 1937
- Ce que femme veut, Paris, 1946
- Mémoires d'une Européenne, Paris 1968-1976

Romans
- Délivrance, Paris 1936
- La Marseillaise, TI et II Paris ,1945; T. III Paris 1947
- Sabine Legrand, Paris 1951
- Dernières Voluptés, Paris, 1979

Pièces de théâtre
- Arthur ou les joies du suicide
- Sigmaringen ou les potentats du néant
- Le récipiendaire
- La patronne
- Adaptation des Dernières Voluptés

Essai sociologique

- Lettre à un embryon, Paris 1973
-Art, archéologie et folklore
-Contes et légendes du Grand-Nord, Paris, 1957

Art, Archéologie et folklore
- Contes et légendes du Grand - Nord, Paris, 1957

Récits de voyage
- L'or, le camion et la croix , Paris,1949
- Le voyage enchanté, Paris, 1960
- Le Cachemire, Les Albums des Guides Bleus, Paris, 1955
-Tempête sur l'Occident Albin Michel (1976)


Louise Weiss aujourd'hui

La Fondation Louise Weiss
En 1971, Louise Weiss crée la Fondation Louise Weiss et un prix annuel destiné à récompenser les auteurs ou les institutions ayant le plus contribué à l’avancement des sciences de la paix, à l’amélioration des sciences humaines et aux efforts en faveur de l’Europe. Le Conseil Scientifique de la Fondation Louise Weiss attribue ce prix chaque année.
Parmi les lauréats : Helmut Schmidt (1977), Anouar el Sadate (1980), Simone Veil (1981), Jacques Delors (1988), Vaclav Havel (1990) et Adrien Zeller (1998).

Un Musée Louise Weiss à Saverne

Dans l’aile droite du Château des Rohan à Saverne se trouve le Musée Louise Weiss où sont rassemblées les collections de Louise Weiss, léguée à la ville de Saverne peur avant sa mort. Ces collections comprennent près de 600 objets d'art, peintures et objets ethnographiques ainsi que des archives personnelles.

Une rose dédiée à Louise Weiss
En 1993, à l’occasion du centenaire de la naissance de Louise Weiss, un hommage lui a été rendu avec le baptême, dans la roseraie de Saverne, d’une rose "Louise Weiss" par Catherine Lalumière, alors Secrétaire générale du Conseil de l’Europe.
Tous les droits concernant cette rose de couleur jaune ont été transférés à la Roseraie de Saverne.

Elle a été faite Grand officier de la Légion d'honneur en 1976, troisième femme seulement à recevoir ce grade dans cette décoration.
En 1999, le nouveau bâtiment du Parlement européen à Strasbourg est nommé Louise Weiss en son honneur.
Chaque année est décerné le prix du journalisme Louise Weiss créé en 2005.
La promotion 2000 des administrateurs territoriaux de l'Institut national des études territoriales (INET) a pris le nom de Louise Weiss en sa mémoire.
Une rue porte son nom à La Roche sur Yon, en Vendée, ainsi qu'à Paris, dans le XIIIe arrondissement et à Armentières dans le Nord.
Un lycée à Achères dans les Yvelines, un collège à Strasbourg, une école primaire à Magny-les-Hameaux dans les Yvelines et une école maternelle à Valenciennes dans le Nord portent son nom.


Louise Weiss en quelques dates

1893 : Naissance à Arras le 26 janvier. Sa famille paternelle est d'origine alsacienne (la Petite-Pierre)
1914 : Devient à 21 ans la plus jeune agrégée de lettres classiques en France
1914 : Infirmière de guerre
1918 -1934 : Fonde et dirige l'Europe Nouvelle, une revue hebdomadaire de politique française et internationale
1930 : Crée la Nouvelle Ecole de la Paix, un établissement libre d'enseignement supérieur destiné à soutenir l'action de la Société des Nations (SDN)
1934-1937 : Fonde un mouvement de propagande la Femme Nouvelle et mène campagne en faveur du vote des Françaises
1934 : Epouse un architecte José Imbert dont elle divorcera en 1936
1939 : Nommée secrétaire générale du Comité chargé d'accueillir les réfugiés d'Allemagne et d'Europe Centrale
1943-1944 : Collabore au réseau de résistance Patriam Récuperare
1946-1968 : Nombreux reportages en Amérique, en Asie et en Afrique
1965 : Crée le Musée de la Batellerie à Conflans Sainte Honorine
1965-1970 : Devient secrétaire générale de l'Institut Français de Polémologie
1968 : Publie le premier tome des Mémoires d'une Européenne
1971 : Crée la Fondation Louise Weiss destiné à prolonger son action en faveur de l'unité européenne et des sciences de la paix
1976 : Elevée à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur
1979 : Elue députée au Parlement européen dont elle fut la doyenne d'âge
1981 : Fait don à la Ville de Saverne de ses collections historiques et ethnographiques
1983 : Décède à Paris à l'âge de 90 ans. Fait de la Ville de Saverne sa légataire universelle



liens

http://youtu.be/RfuUoc833v4 sa vie
http://youtu.be/UFzWwTtvO2k le droit de vote



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Posté le : 26/05/2013 14:58

Edité par Loriane sur 29-05-2013 23:19:52
Edité par Loriane sur 29-05-2013 23:26:04
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Louis Mandrin
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Le 26 mai 1755, à 30 ans le contrebandier Louis Mandrin est roué vif à Valence.

Le condamné subit d'abord la torture des brodequins : ses jambes sont écrasées entre deux planches en vue de lui faire avouer le nom de ses complices. Puis il est conduit à l'échafaud, sur la place du Présidial. Le bourreau brise ses membres à coups de barre. Enfin, il expose le condamné face au ciel sur une roue de carrosse.
Le fier contrebandier supporte ce supplice sans mot dire. Au bout de huit minutes, le bourreau l'étrangle à la demande de l'évêque, touché par son repentir, mettant ainsi fin à ses souffrances. Plusieurs milliers de personnes assistent à la scène. Très vite va se répandre la légende du bandit magnanime puni pour avoir volé les collecteurs d'impôts.
La brève épopée de Mandrin est symbolique des iniquités fiscales dans les décennies précédant la Révolution française.


L'enfance

Louis Mandrin, né le 11 février 1725 à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est un contrebandier français.
Il est le fils de François-Antoine Mandrin, négociant marchand de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, dans le Dauphiné, et l'aîné de neuf enfants, Louis Mandrin dit, selon certains, "belle humeur", devient chef de famille à 17 ans, à la mort de son père.
Il est issu d'une famille établie, autrefois riche, mais sur le déclin.
Beau de visage, blond de cheveux, bien fait de corps, robuste et agile. À ces qualités physiques, il joint un esprit vif et prompt, des manières aisées et polies.
Il est d'une hardiesse, d'un sang-froid à toute épreuve. Son courage lui fait tout supporter pour satisfaire son ambition
Son premier contact avec la Ferme générale si on excepte les relations fiscales ordinaires et obligatoires est en 1748, un contrat pour ravitailler avec 100 mulets moins l'armée de France en Italie.
Or, il en perd la plus grande partie dans la traversée des Alpes et à son retour à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, il ne lui reste que dix-sept bêtes dans un état déplorable, la Ferme générale refuse de le payer.
Le 27 juillet 1753, suite à une rixe mortelle, Louis Mandrin et son ami Benoît Brissaud sont condamnés à mort. Mandrin est en fuite, mais Brissaud est pendu sur la place du Breuil, à Grenoble. Le même jour, Pierre Mandrin, frère cadet de Louis, est également pendu pour faux-monnayage. Il déclare alors la guerre aux collecteurs de taxe de la Ferme générale.
Lui-même participe à une rixe sanglante le 30 mars 1753 et doit s'enfuir pour échapper au supplice de la roue. Devenu hors-la-loi, il prend la tête d'une bande de contrebandiers et déclare la guerre à la Ferme générale, non sans afficher son dévouement au roi !

Mandrin, qui a la fibre militaire, organise ses troupes comme une armée, avec solde, grades et discipline. En 1754, en l'espace d'une année, il organise en tout et pour tout six campagnes.
Au début de chaque campagne, il achète du tabac et quelques autres marchandises en Suisse et dans le duché indépendant de Savoie.

Ensuite, il pénètre en territoire français avec quelques dizaines de complices, investit une ville ou une autre et vend ses marchandises au vu et au su de chacun, pour la plus grande satisfaction des habitants, ravis de l'aubaine.


Les premières condamnations



Mandrin s’attaque aux Fermiers généraux.

Les fermiers généraux sont alors haïs par la population. Ils prélèvent les taxes sur les marchandises la plus connue est la gabelle, la taxe sur le sel, mais d'autres marchandises, comme le tabac, sont taxées. Le système d'affermage de la collecte des taxes entraîne des abus considérables. Les fermiers généraux accumulent d'énormes richesses en ne reversant au Roi que le montant convenu, parfois le quart des taxes qu'ils prélèvent.
Les fermiers généraux ripostent en obtenant dès le printemps 1754 des lois contre les personnes qui achèteraient quoi que ce soit aux contrebandiers.


La contrebande

Mandrin entre alors officiellement dans une bande qui fait de la contrebande, en particulier de tabac, entre les cantons suisses, Genève, la France et les États de Savoie, alors souverains. Il en devient vite le chef.
En octobre, sa cinquième campagne, au Puy, tourne mal. Elle lui vaut une grave blessure au bras suite à un échange de tirs avec les troupes de la Ferme générale.
La Ferme, cette fois, obtient du roi l'intervention de l'armée.
Mandrin, qui eut tant aimé servir comme officier, est désolé par la perspective d'avoir à affronter des soldats royaux.
Se définissant lui-même comme Capitaine Général de Contrebandiers de France, il a plusieurs centaines de personnes sous ses ordres en majorité des savoyards, organisés comme un véritable régiment militaire.
Sa principale cible c'est la ferme générale, pas le peuple.
Il défie l'administration en en adoptant certaines caractéristiques outre l'organisation militaire.
Il force l'administration à lui acheter ses marchandises, et donne volontiers reçu. Il peut distribuer à l'occasion des cadeaux aux uns et aux autres.
Louis Mandrin a l'idée, lors d'une campagne, à Rodez, de vendre ses marchandises aux employés locaux de la Ferme sous la menace des armes.
En d'autres termes, il pille les caisses de l'institution.
Il libère les seuls prisonniers qui sont victimes de conflits avec l'administration des impôts, et évite de s'entourer de brigands et d'assassins.
Il essaie de commercialiser sa marchandise lors de grandes ventes publiques, le plus ouvertement possible en ayant pris la précaution de poster ses hommes tout autour du lieu où il procède pour prévenir les mauvaises surprises.
C'est en Savoie, duché faisant partie, à l'époque, du Royaume de Sardaigne, qu'il a ses dépôts d'armes et de marchandises, se pensant ainsi hors d'atteinte des Français. Son aire d'influence en France va bien au-delà du Dauphiné et couvre pratiquement toutes les actuelles régions Rhône-Alpes et Auvergne, la Franche-Comté, ainsi qu'une partie de la Bourgogne.

Les six campagnes

Durant l'année 1754, il organise six campagnes de contrebande6. Ne s'attaquant qu'aux impopulaires fermiers généraux, il reçoit rapidement le soutien de la population et d'une partie de l'aristocratie locale, ainsi que l'admiration de personnalités comme Voltaire.
Il achète en Suisse et en Savoie des marchandises, principalement tabac et étoffes, qu'il vend dans les villes françaises sans qu'elles soient soumises aux taxes des fermiers généraux. La population est enchantée. Bien vite une interdiction est faite d'acheter ses produits de contrebande. Mais à Rodez, il provoque les fermiers généraux en obligeant, sous la menace des armes, leurs propres employés à acheter ses marchandises.


Jugement du roi en 1755 condamnant Mandrin au supplice de la roue.

La Ferme générale, exaspérée par ce bandit qui devient toujours plus populaire, demande le concours de l'armée du Roi pour l'arrêter.

En octobre, sa cinquième campagne, au Puy, tourne mal. Elle lui vaut une grave blessure au bras suite à un échange de tirs avec les troupes de la Ferme générale. La Ferme, cette fois, obtient du roi l'intervention de l'armée. Mandrin, qui eut tant aimé servir comme officier, est désolé par la perspective d'avoir à affronter des soldats royaux.

Le régiment de chasseurs du capitaine Jean-Chrétien Fischer intervient précisément lorsque Mandrin lance sa sixième campagne, à Autun et Beaune, le 19 décembre 1754. Les contrebandiers sont pris en chasse alors qu'ils quittent Autun. C'est le massacre. Mais Mandrin arrive in extremis à s'enfuir en Savoie.


Des troupes légères et mobiles, les fusiliers de La Morlière, viennent en renfort des volontaires du Dauphiné en place. Mais il parvient encore à se réfugier en Savoie près des deux villes frontières de Pont-de-Beauvoisin. Les fermiers généraux décident alors de pénétrer illégalement dans le territoire du Duché en déguisant 500 hommes en paysans.
Ils arrêtent Mandrin au château de Rochefort-en-Novalaise, grâce à la trahison de deux des siens. Lorsque le Roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne et de Savoie, Indigné par la violation de son territoire, demande à son neveu Louis XV la restitution du prisonnier.
Comme le roi de France s'apprête à lui céder, la Ferme générale pressés d'en finir avec Mandrin, accélèrent son procès et les formalités de jugement de son ennemi juré.
La condamnation tombe le 24 mai 1755 et elle est exécutée deux jours plus tard. Mandrin est roué vif à Valence le 26 mai, devant 6 000 curieux.

Il aurait enduré son supplice sans une plainte et aurait même demandé qu'on poursuive sa révolte contre le fisc.
Deux de ses frères chercheront à poursuivre un temps son action.


L'Héritage de Mandrin

L'homme est mort, mais c'est alors le début de la légende du bandit justicier qui a lutté contre l'iniquité des taxes de l'Ancien Régime. Elle est portée dans tout le pays par une chanson, la Complainte de Mandrin, dont on ne connaît pas les auteurs.
Son nom même, "Mandrin", est devenu à l'époque un nom commun.
L'expression "les Mandrins" désigna d'abord la bande de Mandrin elle-même, puis toutes les bandes contrebandières de la région, sa proximité avec le mot "malandrin" aidant.

Son portrait gravé et son aventure ont été colportés par toute la France, et au-delà.
Très populaire de son vivant puis à l'époque de la Commune de Paris, Mandrin demeure, aujourd'hui encore, très célèbre en Dauphiné et en Savoie, et dans une moindre mesure dans le reste de la France.
De nombreux lieux, en Rhône-Alpes et Auvergne, portent encore le nom de Mandrin, suite à son passage réel ou supposé.
À Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs ont lieu tous les cinq ans des festivités dédiées à Mandrin : ce sont les mandrinades.
Les habitants de ce bourg sont d'ailleurs appelés Mandrinois.
Si Mandrin et sa bande ont effectivement fait des victimes derrière eux, appliquant leur propre justice, ce n'est pas ce qui reste de sa légende.
Dans l'imaginaire collectif, il reste aujourd'hui le brigand héroïque, qui vole les riches en défiant gentiment la maréchaussée.

La complainte de Mandrin et ses contre-vérités


La complainte de Mandrin

Ce chant, daterait de 1755,
Ce chant, de date inconnue, est la plus célèbre des complaintes colportées à l'occasion ou après la mort de Mandrin.
Les chansons étaient propagées par des colporteurs sous forme de livrets où étaient imprimés les textes, sans partitions, mais où était précisé "sur l'air de… ." C'est pourquoi on choisissait toujours un air bien connu.
La tradition orale faisait le reste, modifiant ici la mélodie, et là un couplet.
Le thème musical serait inspiré d'un air d'un Opéra comique de Charles-Simon Favart qui aurait lui-même parodié en 1742, en passant du mode mineur au mode majeur, un prélude instrumental (Acte I, scène III) de l'opéra de Jean-Philippe Rameau, Hippolyte et Aricie (1733) .
D'importants passages du texte ne correspondent pas à la réalité :
La bande de Mandrin ne s'habillait pas en blanc pour se déguiser en marchands
L'activité principale pour laquelle Mandrin fut jugé n'était pas le brigandage et le vol mais la contrebande qui n'apparaît même pas dans le texte.
Mandrin n'a pas été pendu à Grenoble mais roué à Valence
De fait, ces passages font écho à d'autres chants, principalement les Trente voleurs de Bazoges qui se réfèrent à des évènements antérieurs de plusieurs siècles à la cavale de Mandrin.
La forme même n'est pas tout à fait conforme aux complaintes de l'époque : pas de phrase d'introduction, peu de couplets, un semblant de refrain.
La complainte de Mandrin a été popularisée au xixe siècle sous la Commune de Paris, puis dans les mouvement de jeunesse des années 1930-1940. Elle a depuis été enregistrée à de nombreuses reprises par de Yves Montand, Guy Béart, La Varda….

Paroles

Nous étions vingt ou trente,
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc,
À la mode des…
Vous m'entendez ?
Tous habillés de blanc
À la mode des marchands.

La première volerie
Que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé,
La bourse d'un…
Vous m'entendez ?
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.

J'entrai dedans sa chambre
Mon Dieu, qu'elle était grande !
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main…
Vous m'entendez ?
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.

J'entrai dedans une autre,
Mon Dieu, qu'elle était haute !
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois…
Vous m'entendez ?
De robes et de manteaux,
J'en chargeai trois chariots.

Je les portai pour vendre
À la foire en Hollande.
J' les vendis bon marché,
Ils n' m'avaient rien…
Vous m'entendez ?
J' les vendis bon marché,
Ils n' m'avaient rien coûté.

Ces Messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes,
Et leurs bonnets carrés,
M'eurent bientôt…
Vous m'entendez ?
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.

Ils m'ont jugé à pendre,
Ah ! c'est dur à entendre !
À pendre et étrangler,
Sur la place du…
Vous m'entendez ?
À pendre et étrangler,
Sur la place du Marché.

Monté sur la potence
Je regardai la France,
J'y vis mes compagnons,
À l'ombre d'un…
Vous m'entendez ?
J'y vis mes compagnons,
À l'ombre d'un buisson.

Compagnons de misère,
Allez dire à ma mère,
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant…
Vous m'entendez ?
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant perdu !

La Mandrinade

La Mandrinade est une épitaphe populaire chantant les louanges de Mandrin :

Le Mandrin dont tu vois le déplorable reste,
qui termina ses jours par une mort funeste,
Des gardes redoutés, des villes la terreur,
Par des faits inouïs signala sa valeur,
Déguisant ses desseins sous le nom de vengeance.
Deux ans en plaine paix il ravagea la France,
Dans ses incursions, ami des habitants,
Taxa d'autorité les caisses de traitants.
Lui seul à la justice arrachant ses victimes
Il ouvrit les prisons et décida des crimes.
Quoiqu'en nombre inégal, sans se déconcerter,
Aux troupes de son prince il osa résister
Il fut pris sans pouvoir signaler son courage.
D'un œil sec et tranquille il vit son triste sort.
Fameux par ses forfaits, il fut grand par sa mort.

Dans la culture populaire

Au cinéma

1924 : Mandrin, film muet réalisé par Henri Fescourt
1948 : Mandrin, 1re époque : Le libérateur réalisé par Claude Dolbert
1948 : Mandrin, 2e époque : La tragédie d'un siècle réalisé par Claude Dolbert
1962 : Mandrin, bandit gentilhomme réalisé par Jean-Paul Le Chanois d'après l'œuvre d'Arthur Bernède.
2011 : Les Chants de Mandrin réalisé par Rabah Ameur-Zaïmeche.

À la télévision

1971 : Série télévisée en 6 épisodes : Mandrin, bandit d'honneur

Bande dessinée
1975: la bande dessinée Les aventures de Mandrin, faite par Vicq (scénario) et (Franz) (dessins), est publiée dans Tintin. Recueil édité par Bédéscope12 en 1980.

En musique
1976 : le groupe de Rock Ange des frères Décamps écrit un concept album dédié à son histoire : Par les fils de Mandrin. Cependant il ne reste dans cette création musicale que le nom de Mandrin, l'album relatant un récit totalement imaginaire.

Au musée
Au Musée dauphinois de Grenoble, une exposition Louis Mandrin, malfaiteur ou bandit au grand cœur ? a eu lieu du 13 mai 2005 au 27 mars 2006.
Certains des objets exposés supposés être ceux de Mandrin (pistolet, faux fer à cheval) ont été prêtés par le Musée-Pontois des 2 villes de Pont-de-Beauvoisin.
Maison de Mandrin Lieu présumé d'un de ses larcins, avec rue pavée adjacente montrant Mandrin sur la roue et petite arche montrant Mandrin en armes avec la citation Ici sévit Mandrin , à Brioude en haute loire.
En 2002, son nom est donné à une bière grenobloise aux noix



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La contreverse sur la vérité historique


Mandrin: légende ou réalité

Légende ou réalité


« - C’était en 1754 pendant un de mes semestres. Je revenais un soir de la chasse avec La Jeunesse, lorsqu’en descendant ce chemin que nous allons monter, nous aperçûmes, à la place même où nous sommes, une troupe de trois ou quatre cents hommes, à figures terribles, armés jusqu’aux dents et vêtus de mille façons toutes plus bizarres les unes que les autres. Ils étaient rangés en ligne de bataille, et exécutaient avec des fusils de tous les calibres des mouvements d’exercice qui leur étaient ordonnés par un homme à cheval qui paraissait leur chef.
Nous nous arrêtâmes, La Jeunesse et moi, ce qui du reste nous fit grand plaisir, car nous apportions sur nos épaules, depuis la forêt de Clefmont, un ragot de 190 livres. Un de nos chiens étonné de voir cette foule dans ce lieu ordinairement désert, se mit à hurler ; à ce bruit l’individu qui paraissait le chef tourna la tête, mit son cheval au galop et vint droit à nous.
-Ne seriez vous pas le marquis de Bologne ? me dit il d’un ton parfaitement poli, en ôtant son chapeau avec toute la bonne grâce d’un gentilhomme accompli ?
Je répondis affirmativement.
-Je sais - continua-t-il – que vous êtes un des meilleurs officiers des armées du roi, et vous m’obligeriez si vous vouliez bien faire manœuvrer mes gens pendant quelques minutes. J’ai un peu oublié tout cela, et les drôles ne veulent pas m’écouter.
-A qui ai-je l’honneur de parler ? –demandai-je au cavalier, qui était un beau garçon, ma foi.
-Je suis la terreur de la gabelle, l’effroi des douaniers… mon nom est Mandrin.
-Comment donc, monsieur Mandrin ! Mais je suis enchanté de vous voir et je serais trop heureux de vous être agréable : et laissant mon sanglier sous la garde de La Jeunesse , je me présentai hardiment sur le front de cette bande de coquins, et je la fis manœuvrer pendant une bonne demi-heure ; puis nous nous séparâmes les meilleurs amis du monde. Le lendemain, on trouva sur la table de la cuisine, sans savoir qui les avait apportés là, deux paquets, l’un très gros et très lourd à mon adresse, l’autre petit et léger à l’adresse de ma pauvre femme. Le premier contenait douze livres d’excellent tabac de contrebande, le second une magnifique dentelle d’Angleterre : c’étaient deux témoignages de la reconnaissance de Mandrin…. »

Ecrivains et imagiers populaires ont fait de l’illustre contrebandier un des héros les plus familiers de leur époque . Louis Dominique Mandrin, « capitaine général des contrebandiers », est il réellement passé dans les forêts haut marnaises ? Même si on ne voit pas bien à quelle occasion, la réponse, tout comme l’affirmation ci dessus, appartiennent au domaine des hypothèses. Après tout, pourquoi pas !

Pendant l’année 1754, il n’entreprend pas moins de six campagnes contre la Ferme générale.
Au début de chacune d’elles, il achète du tabac et quelques autres marchandises en Suisse et dans le duché indépendant de Savoie, puis pénètre ensuite en territoire français avec quelques dizaines de complices, investit une ville ou une autre et vend ses marchandises au vu et au su de chacun, pour la plus grande satisfaction des habitants, ravis de l'aubaine. Louis Mandrin a l'idée, lors d'une campagne, à Rodez, de «vendre» ses marchandises aux employés locaux de la Ferme sous la menace des armes. En d'autres termes, il pille les caisses de l'institution. En octobre, sa cinquième campagne, au Puy, tourne mal. Elle lui vaut une grave blessure au bras suite à un échange de tirs avec les troupes de la Ferme générale. Cette dernière obtient alors du roi l'intervention de l'armée. Mandrin, qui eut tant aimé servir comme officier, est désolé par la perspective d'avoir à affronter des soldats royaux. Le régiment de chasseurs intervient précisément lorsque le contrebandier lance sa sixième campagne, à Autun et Beaune, le 19 décembre 1754. Les malfrats sont pris en chasse alors qu'ils quittent Autun, mais Mandrin arrive in extremis à s'enfuir en Savoie, non sans avoir massacré quatre employés de la Ferme le 22 décembre au Breuil près de Vichy.

Le capitaine des troupes de la Ferme générale déguise alors 500 de ses hommes en paysans et les fait pénétrer en toute illégalité sur le territoire du duché. Mandrin, est pris avec trois comparses et ramené en France, à Valence. Indigné par la violation de son territoire, le duc Charles-Emmanuel III de Savoie demande à son neveu, Louis XV, la restitution du prisonnier. Comme le roi de France s'apprête à lui céder, la Ferme générale accélère les formalités de jugement de son ennemi juré. La condamnation tombe le 24 mai 1755 et elle est exécutée deux jours plus tard. Il subit d'abord la torture des brodequins: ses jambes sont écrasées entre deux planches en vue de lui faire avouer le nom de ses complices; puis il est conduit à l'échafaud sur la place du Présidial. Le bourreau brise alors ses membres à coups de barre et expose le condamné face au ciel sur une roue de carrosse. Le fier contrebandier supporte le supplice sans mot dire. Au bout de huit minutes, le bourreau l'étrangle à la demande de l'évêque, touché par son repentir, mettant ainsi fin à ses souffrances.
Malgré ses nombreux crimes, la légende de Mandrin n’a fait que croître et embellir. De son vivant les colporteurs et autres marchands ambulants célébraient ses exploits. Voltaire osa même quelques lignes : « On prétend à présent qu’ils n’ont plus besoin d’asile, et que Mandrin, leur chef, est dans le cœur du royaume, à la tête de six mille hommes déterminés ; que les soldats désertent les troupes pour se ranger sous ses drapeaux, et que s’il a encore quelques succès, il se verra bientôt à la tête d’une grande armée. Il y a trois mois, ce n’était qu’un voleur ; c’est à présent un conquérant. »

Toutefois deux éléments sèment le doute sur la crédibilité de ce récit. Ecot tout comme Clinchamp Millières et Esnouveaux étaient les passages obligés des contrebandiers-faux-sauniers en provenance d’Ozières , et de ce fait le secteur était parcouru régulièrement par les gabelous des différentes brigades sillonnant le secteur. Ce n’est probablement pas le meilleur endroit pour s’y réfugier, même quant on s’appelle Mandrin.
Le second doute concerne la récompense apportée le lendemain au château du marquis Charles Camille Capizuchi de Bologne. Cet événement ne trouble pas l’abbé Paul Maitrier, qui donne pourtant avec précision les renseignements biographiques de la famille du marquis de Bologne et qui relate brièvement l’histoire du cadeau de Mandrin , ni Paul Laforêt dans sa biographie « un veneur d’autrefois », qui, bien qu’ayant rencontré les descendants et autres parents de la fille du marquis, prend cette histoire au mot : Il y a un présent pour l’épouse du marquis. Or celle ci, née Françoise Antoinette de Choiseul Beaupré, était décédée depuis le 17 avril 1751 alors qu’elle mettait au monde une fille : Marguerite Françoise . De plus depuis cette date le marquis de Bologne avait fixé sa résidence cynégétique à Thivet, donc bien loin de Clefmont avec de nombreuses brigades de ferme ou de capitaineries à traverser, et il ne revenait plus à Ecot la Combe que pour les fêtes et autres unions familiales.

Quand le doute s’emmêle, reconstituer la vie de nos ancêtres est parfois bien compliqué. Mais finalement qui ne connaît pas de récits cynégétiques légèrement enjolivés ? Surtout quand celui qui les raconte est le propre neveu du héros, et de surcroît chasseur lui même !

Didier DESNOUVAUX


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Des "Chants de Mandrin" qui sonnent faux

A Locarno était présenté, dans la compétition principale, le prometteur Les Chants de Mandrin, de Rabah Ameur-Zaïmeche (Wesh Wesh qu'est-ce qui se passe ?, Dernier Maquis). Le moins qu'on puisse dire est que ce film m'a laissé perplexe, tout comme les trois amis qui m'accompagnaient et une bonne partie des spectateurs de l'auditorium - il faut avouer que les festivaliers avaient, quel que soit le film, une méchante tendance à se sauver en cours de projection, si possible bruyamment, mais celui-ci est le seul du séjour où une furieuse envie de les imiter s'est emparée de moi au bout d'une petite demi-heure.

Louis Mandrin, célèbre et populaire contrebandier, ennemi des fermiers généraux et amis des petites gens, est mort roué en 1755 - sur le supplice de la roue, notre ami Wiki vous en dira plus. À cette date, RAZ - j'ai cru comprendre que, dans les milieux autorisés, on s'autorise à utiliser l'acronyme plutôt que le nom entier - s’empare du destin d’une bande de quelques contrebandiers orphelins de Mandrin mais, fort heureusement pour eux, dirigés par le courageux et sympathique Bélissard (rôle tenu par le réalisateur himself). Ce Billy The Kid du Larzac est une fine gâchette à qui il ne vaut mieux pas chercher de noises si on ne veut pas finir avec un trou dans le ventre. Il compte parmi ses compagnons un grand gaillard super balèze et chauve, qui pose des pièges pour attraper des lapins et qui en connaît un sacré rayon sur les bêtes, les plantes, les fleurs, la forêt, tout ça, encore plus que son chef, qui n’est pourtant pas mal non plus. Tout ce petit monde est bien entendu adoré de la population et il faut dire qu’ils sont bons commerçants : toujours un sourire pour une jolie villageoise, un regard complice pour un bon client, un slogan encourageant pour le passant indécis.

Voilà une bande de joyeux pied-nickelés, écolos, humanistes, terriblement à cheval sur certains principes mais qui ne sont pas les derniers quand il s’agit de faire ripaille, boire, chanter, danser et rire, qui n’hésitent pas à aller courageusement embrocher toute une garnison pour libérer un compagnon fait prisonnier et qui, last but not least, sont de vrais monstres quand il s’agit de dresser une barricade en quelques minutes et, dans la foulée, zigouiller en moins de deux un escadron de dragons venus – arrogants qu’ils sont – les arrêter. Cette dernière scène, filmée totalement à contre-temps résume à elle seule tout le film : quand on apprend que nos héros au grand cœur sont encerclés, on s’attend à une sorte de climax, de palpitation. Des clous ! L’affaire est réglée en trois coups de fusils - tous font mouche, qu'on se le dise – et le film reprend aussitôt son train de sénateur. Refus du spectaculaire, qui serait aussi racoleur ? A quel prix...

J’oubliais : nos contrebandiers ont aussi des copines, qui apparaissent subitement aux deux tiers du film, c’est-à-dire qu’une bonne partie du public de Locarno n’a donc pas eu la chance de les voir, ce qui est dommage car elles sont toutes très jolies, souriantes et pas les dernières pour la gaudriole, symbolisée avec une finesse infinie par un long gros plan fixe sur un décolleté palpitant.

Pour finir tout à fait les présentations, il faut ajouter que le groupe – à l’instar des personnages qui croisent sa route – a tendance à s’exprimer d’une manière assez déroutante. D’un côté, tous déclament un peu, utilisant quelques termes désuets qui font bien « Ancien Régime », comme lorsqu’ils distribuent du « messire » à leurs clients. De l’autre, ils ne manquent pas de lancer quelques « putain bordel la vache » et autres « allez les gars ». Ce qui donne une sorte d’hésitation de près de deux heures entre film en costumes et discours d’aujourd’hui sur aujourd’hui pour aujourd'hui. À croire que le réalisateur-scénariste, non content de faire porter sa plus précieuse marchandise par une mule croisée avec un pur-sang arabe (fine et belle allusion, n'est-ce pas), ni de faire comme si la population française du XVIIIe siècle était globalement alphabétisée - les livres se vendent comme des petits pains, craignait que le public n’ait toujours pas bien compris que non, il n’est pas seulement venu voir un film d'époque mais bien une histoire du temps présent, ou plutôt une fable de toujours, sur les proscrits, les rebelles, les révoltés d’ici et d’ailleurs, poursuivis par des représentants de l'autorité aussi bornés qu'uniformés.

Reste une sorte de fil directeur à ce scénario misant beaucoup sur la patience du spectateur. Avec l’aide d’un marquis poète et presque aussi sympa que nos brigands – joué par Jacques Nolot, seul à tirer son épingle du jeu –, les héritiers de Mandrin se lancent dans l’aventure de la propagande, en faisant imprimer puis en diffusant une biographie de leur héros défunt, ainsi que quelques poèmes – « en vers burlesques », nous est-il rappelé une petite douzaine de fois avec l'adjectif « burlesques » déclamé avec conviction – relatant ses aventures. Le tout grâce à un gentil imprimeur – campé par Jean-Luc Nancy, apparition surréaliste –, aidé par un sympathique ouvrier qui n’est manifestement pas comédien mais qui fait du bon boulot – n'étant pas spécialiste, je fais confiance à son patron, gagné par l'extase à la découverte des premiers exemplaires du brûlot.

Armé de ma plus totale incompréhension face à ce film et sa présence à Locarno, je fais deux hypothèses. La première : Rabah Ameur-Zaïmeche, comme en témoignent ses échanges avec le public après la projection – regard vers l'horizon, air grave et pénétré, tirade improbable sur les « léopards de la jungle helvétique » (sic et re-sic) – se prend un brin au sérieux. La seconde, à relier à mon post-scriptum : le fond – qui suffit amplement à nourrir ma perplexité – semble être parvenu, aux yeux des thuriféraires de ce film, à masquer la vacuité de la forme et les grosses ficelles traversant l'écran. Ce ne sera sans doute pas la première ni la dernière fois dans l'histoire du cinéma, certes.

Rabah Ameur-Zaïmeche, Les Chants de Mandrin,

liens à écouter

http://youtu.be/JCwsASjtryw complaine de Mandrin par yves Montand

A voir/écouter


http://youtu.be/ZxexUzIuJsk interview Mandrin 1
http://youtu.be/9I5Lr69Bpl0 interviexw mandrin 2
http://youtu.be/QTupAb9tXiU interview mandrin 3
http://youtu.be/DGQVE9KWZKs interview mandrin 4
http://youtu.be/qULnoeOQuJI interview mandrin 5



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Posté le : 26/05/2013 14:36
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Re: Des boeufs, un beu ...
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C'est vache tout de même !

Posté le : 26/05/2013 13:33
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Connaître l'histoire pour éviter les terribles dangers qui nous menacent

Voilà pourquoi il faut savoir faire le distinguo entre Musulmans et Islamistes c'est à dire entre entre religion/croyance et guerre/invasion

Histoire immédiate France 3 émission du 22 Mai 2013

http://pluzz.francetv.fr/videos/histoire_immediate_,82407274.html


Le lien est cassé, copiez le (totalité avec les derniers chiffres en noirs) avec la souris et collez le dans l'url. ça marche

Posté le : 26/05/2013 13:24
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Re: Pourquoi l'obéissance ?? L'expérience de Milgram
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C'est un vaste sujet. J'ai connu, à l'armée, des hommes qui éprouvaient une réelle griserie de l'obéissance.Probablement des êtres veules dans le civil, ils devaient se sentir, par l'obéissance, comme étant un élément d'un ensemble qui les valorisait et leur donnait une fonction, même de servitude, qui leur permettait de se créer une image d'eux-mêmes.
Je mets l'exemple au passé, en tant que souvenir, mais le phénomène doit toujours exister

Posté le : 25/05/2013 22:57
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Re: Des boeufs, un beu ...
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Bon OK alors zéro de français pour tout le monde !

Posté le : 25/05/2013 22:52
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Des boeufs, un beu ...
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Dans la Marine Nationale.
Les sous-officiers sont appelés des boeufs et la coutume veut que le singulier se prononce beu. Des boeufs, un beu.
Il s'est fait qu'un jour un transport de marins a été effectué sur un navire de la marine marchande qui, habituellement, faisait du transport de bétail.
Le poste des sous-officiers avait été installé dans une soute où l'on mettait, habituellement des boeufs. Les sous-officiers ont depuis hérité de cette appellation et en ont simplifié le singulier. Tour simplement.

Posté le : 25/05/2013 22:37
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Re: Pourquoi l'individu a besoin d'autrui?
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Posté le : 25/05/2013 21:23
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Re: Pourquoi l'obéissance ?? L'expérience de Milgram
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L'obéissance est tellement encrée dans notre société, qu'on ne se demande plus pourquoi on obéit. Lorsque nous sommes enfant, cette obéissance est presque absolue, car l'éducation passe par l'apprentissage de l'obéissance. Laissé à lui même, le bébé/enfant comprend rapidement qu'il a besoin de ses parents, de leur amour, de leur protection. Pour cela, il va subir les règles qu'ils leur imposent, pour qu'ils soient fiers de lui, pour qu'ils ne se mettent pas en colère. Ensuite, très rapidement, les écoles, les collèges, les lycées, prennent le relais et lui apprend à intégrer des comportements sociaux, des modes de pensée… Peu à peu, il intègre l’idée qu’obéir, se conformer, est ce qu’on attend de lui… Ayant apprit à obéir à ses parents, à ses professeur, il est presque inévitable qu’il obéisse à ses patrons et que cela continu dans toutes les situations qu’il rencontrera, dont en politique en suivant les idéologies et les doctrines des orateurs. C’est une réaction à la chaine vicieuse qui ne s’arrêtera pas tant qu’il n’aura pas appris à avoir le courage de désobéir, lorsque sa raison le lui conseille, comme vous l'avez si bien dit.
Très peu apprenne à désobéir, car même si la société évolue, que la jeunesse se sent maintenant au-dessus de tout, qu'elle se moque de l'autorité de ses aînés, si quelque chose se produisait, il n'y en aurait pas beaucoup qui trouverait le courage et la force, au péril de leur vie, de résister.
Votre Luciole

Posté le : 25/05/2013 20:33
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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