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Re: Les expressions
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« De plain-pied »


À plat, sur un même niveau
Directement, facilement


Voilà un qualificatif qui est très souvent mal écrit, puisqu'on le rencontre régulièrement sous la forme de plein-pied.
Certes, votre pied est plein de chair et d'os, mais de quoi est pleine une maison ainsi anormalement qualifiée ?
Cela dit, pour excuser cette erreur, il faut rappeler qu'autrefois, plein s'écrivait plain. D'où la confusion possible.

J'imagine que vous savez ce qu'est une plaine, ce genre de grande zone plate qu'on trouve dans la nature et où peuvent batifoler aussi bien des vaches que des moissonneuses-batteuses, entre autres. Et si vous enlevez son e final à plaine, que vous reste-t-il ?
Il y a une bonne raison à ça, les deux mots nous viennent du latin planus qui voulait dire « plat » ou « plan ».
Ce qui explique que, lorsqu'on parle d'une maison de plain-pied, il s'agit d'une habitation sans étage, à un seul niveau.

Et quand on dit qu'on entre de plain-pied dans un lieu, c'est qu'on y rentre sans que le pied franchisse aucune dénivellation, aucun escalier. Et comme cela se fait sans difficulté, au figuré, on l'utilise également pour dire qu' on entre directement ou facilement, comme cela peut être le cas dans un roman où il n'y pas de longue introduction et où l'on entre tout de suite dans le vif du sujet, par exemple

Cette locution, d'abord écrite à plain-pied au début du XVIIe siècle pour au niveau du sol s'est transformée en la nôtre au milieu du même siècle, moment où elle aussi pris le sens figuré de directement ou sans difficulté

Posté le : 11/09/2013 11:07
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La littérature en France
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Pour la survie de la diversité culturelle

Eloge de la petite édition

par Pierre Jourde, janvier 2007

La France est sans doute le pays du monde où le système de soutien à la création littéraire est le plus puissant et le plus complet : prix innombrables, foires ou salons du livre répartis sur toute l’année et dans tous les départements, nombreux périodiques spécialisés, bourses de création et résidences d’écrivains. Il faut ajouter à cela un dense réseau de librairies. Beaucoup de leurs propriétaires organisent des rencontres avec des auteurs, sacrifient leur temps et leur argent pour défendre la littérature. Un tel système permet à de nombreux écrivains de vivre et de se faire connaître.

La diversité des maisons d’édition, aussi bien par la taille que par la spécialité, est un élément déterminant. Sans les petits éditeurs de littérature, beaucoup d’écrivains ne parviendraient pas à trouver leur place. Non que l’on publie dans les petites structures des ouvrages plus intéressants que chez Gallimard ou qu’au Seuil. Le choix n’y est, proportionnellement, ni pire ni meilleur. Mais elles exercent au moins quatre fonctions essentielles : permettre à de jeunes auteurs d’accéder à la publication ; assurer la survie de genres peu commerciaux ; faire passer en France toute une partie de la littérature étrangère ; rééditer certains écrivains oubliés (1).

Reste à savoir ce qu’on appelle « petite édition » en littérature. Bien souvent, un petit éditeur en cache un gros, dont il ne constitue en fait qu’une collection. Le véritable petit éditeur est indépendant. Il est diffusé en général par un distributeur spécialisé dans les maisons de taille restreinte, ou bien pratique l’autodiffusion. Il fonctionne avec une ou deux personnes, souvent sur la base du bénévolat. Pour certains, l’édition est un violon d’Ingres coûteux, et dévoreur de temps. Quant à vivre de cette activité, ce n’est jamais facile (2).

Les éditeurs riches disent souvent que publier des écrivains médiocres mais vendeurs leur permet d’éditer des auteurs plus difficiles. Certes. Mais, dans la plupart des cas, ces auteurs ne trouvent refuge, paradoxalement, que chez les éditeurs modestes. Lorsqu’un débutant a été refusé par toutes les grandes maisons, il se tourne vers une petite. S’il parvient au succès, il arrive fréquemment qu’il la quitte et qu’il soit récupéré par une grosse structure qui a les moyens de le faire accéder plus vite à la notoriété et aux prix.

Vie poétique intense

Ainsi, les éditions Parc, qui publient de beaux petits livres, originaux, dans une indifférence presque complète, ont pris le risque de faire paraître les premiers textes de Gilles Sebhan et de Pierre Mérot. Mais, en dehors de quelques découvreurs tels que Dominique Noguez, les journalistes n’ont commencé à les considérer comme intéressants que lorsqu’ils sont entrés dans des maisons plus connues. D’autres ont eu moins de chance. Un petit chef-d’œuvre comme Carnaccia, d’Olivier Gambier, est destiné à rester quasi ignoré. Dans un siècle, on le classera peut-être parmi les grands oubliés. Quant à John Gelder, qui a fondé Parc, on reconnaîtra un jour en lui une de ces figures méconnues de l’édition, comparables à un Auguste Poulet-Malassis, l’éditeur des Fleurs du mal, à un Léon Genonceaux, celui de Lautréamont, ou à un Delangle, qui s’est ruiné en publiant l’Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux, de Charles Nodier.

On pourrait multiplier les exemples. Olivier Bessard-Banquy résume parfaitement le cas édifiant de Michel Houellebecq, qui a fait paraître son premier roman chez Maurice Nadeau : « Publié d’abord par un éditeur courageux mais disposant de peu de moyens, Houellebecq a bénéficié de l’extraordinaire richesse de la petite édition qui, seule, s’est engagée à le soutenir et à le porter vers le public alors que les grandes maisons lui ont toutes fermé la porte au nez (3). » De même, Philippe Claudel a publié des livres chez Phileas Fogg ou chez La Dragonne avant de connaître le succès chez Stock avec Les Ames grises. Hédi Kaddour, l’auteur de Waltenberg (Gallimard), publiait auparavant au Temps qu’il fait. Tristram a donné sa chance à Mehdi Belhaj Kacem. José Corti publie presque toute l’œuvre de Claude Louis-Combet. POL, à l’époque où il était indépendant, a eu le courage de soutenir l’œuvre difficile, mais essentielle, de Valère Novarina, sans parler de Jean Daive, Christian Prigent, Eric Meunié. Richard Millet y a fait paraître de nombreux livres avant de passer chez Gallimard.

Sans la petite édition, la poésie, en France, n’aurait pas survécu. Ce ne sont pas Grasset ni Fayard qui perdraient un sou en publiant de jeunes poètes. Ces maisons ont pour vocation le chiffre d’affaires. On n’appartient pas impunément à l’empire Lagardère. Les éditeurs de poésie, innombrables et dévoués, à l’existence aussi éphémère parfois que les revues, se nomment, par exemple, L’Escampette, Le Dé bleu, Créaphis, Lettres vives, Farrago, Akenaton, Comp’Act, Al Dante, Tarabuste, Fata Morgana, Cadex, Deleatur, Le Temps qu’il fait, Rougerie, Encres vives, Obsidiane, Cheyne, æncrages, etc. Souvent, ils publient aussi de beaux livres où un écrivain s’associe à un artiste, comme Voix d’encre, à Montélimar. Sans eux, aurait-on pu lire Alain Borne, Valérie Rouzeau, James Sacré, Christophe Tarkos, et presque tous ceux qui animent une vie poétique peut-être plus intense aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été ?

Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il a tendance à s’accentuer. Il y a cinquante ans, les grands éditeurs misaient sans doute plus sur le fonds, moins sur la grosse cavalerie et les ventes rapides. On y éditait plus facilement de la poésie, par exemple. Robert Vigneau, qui a publié en 1979 le magnifique Elégiaque en collection « blanche » chez Gallimard, ne trouve plus que des microéditeurs. En outre, dans les années 1960 et 1970, celles du boom économique et culturel, les éditeurs importants prenaient plus facilement le risque de textes difficiles et d’auteurs peu connus, de peur de rater le train de la modernité.

Ce ne sont pas seulement les auteurs marginaux, ou les futurs grands écrivains, qui trouvent refuge dans les petites maisons, ce sont aussi les genres et les tons mineurs, négligés ou provisoirement méprisés, comme autrefois le roman : érotisme, satire, canulars, insolite, faux dictionnaires, catalogues d’expositions loufoques, récits incongrus et univers imaginaires sont chez Parc ou au Daily Bul, à la Musardine, chez Desmaret, Berg ou Joca seria. Tout n’est pas réussi, mais les petits éditeurs demeurent le principal lieu d’expérimentation et d’invention, sans lesquelles une littérature ne vit pas.

Beaucoup d’auteurs étrangers vivants doivent passer par de petites maisons pour trouver un public. La Fosse aux ours effectue un travail essentiel pour la connaissance de la littérature italienne. L’Esprit des péninsules publie des écrivains mongols, croates, bulgares ou turcs. Anne-Marie Métailié donne à lire, entre autres, des textes brésiliens ou portugais, Liana Levi traduit de l’hébreu ou du yiddish.

Enfin, c’est bien souvent dans la petite édition que l’amateur trouvera des rééditions soignées d’auteurs oubliés, des textes rares de grands auteurs, des ouvrages qui ont eu leur importance dans l’histoire de la littérature ou des idées, des curiosa. Interférences publie une belle édition illustrée des Diableries moscovites, d’Alexandre Tchaïanov, Sillage le Tannhaüser crucifié, de Hanns Heinz Ewers, les Editions du Sandre ressortent Les Soirées de Saint-Pétersbourg, de Joseph de Maistre, essentielles pour l’histoire des idées au XIXe siècle.

C’est grâce à La Chasse au Snark et aux Editions du Fourneau que l’on peut retrouver maints textes de la fin du XIXe siècle, grâce à Max Milo que l’on redécouvre le tout premier Prix Goncourt, John-Antoine Nau, ou, sous une forme malheureusement très incomplète, l’Entartung, de Max Nordau, une des références du discours fasciste sur la création (4). Fornax exhume le savoureux Mes états d’âme ou les sept chrysalides de l’extase, du « vicomte Phoebus, retoqué de Saint-Réac », Le Castor astral des textes méconnus d’Emmanuel Bove, d’Erik Satie, d’Alfred Jarry. Longtemps, on n’a pu se procurer certains des romans de Joris-Karl Huysmans ou des recueils de nouvelles de Jean Lorrain que chez A rebours, Christian Pirot, Maren Sell. Et qui d’autre que Jérôme Millon publierait les introuvables de la mystique chrétienne ?

En dépit de leurs faibles moyens, ces éditeurs sont aussi, fréquemment, des artistes, réalisant de beaux livres, que ce soit dans la tradition – belles typographies, beaux papiers, belles maquettes – ou dans l’invention, jusqu’à faire du livre un véritable petit objet d’art moderne. Pour des sommes très modestes, on peut se procurer les superbes ouvrages de l’Archange Minotaure, d’Eolienne, de l’Epi de seigle ou de la Sétérée.

Les petits éditeurs ont à la fois un problème de visibilité et un problème d’argent. Les libraires croulent sous l’accumulation de romans. Comment trouver un espace pour un recueil de poésie tiré à trois cents exemplaires, mal distribué, et dont on vendra un ou deux en six mois ? Non seulement les journalistes accordent presque toute la place, à chaque rentrée littéraire, à deux ou trois livres publiés par Flammarion, Grasset ou Albin Michel, mais les prix les plus connus vont systématiquement aux grandes maisons.

Enfin, comme s’il fallait définitivement en finir avec la pluralité et avec l’édition indépendante, celles-ci envahissent les rayons avec des tirages massifs, entassent des piles dans les Fnac. On publie sept cents romans français en septembre. Cette abondance ne signifie pas que le lecteur a vraiment le choix. Les mémoires d’un chanteur ou le roman d’un présentateur de télévision chez XO ou Jean-Claude Lattès ne sont pas nécessairement plus lisibles et plus palpitants que, chez Allia, un récit d’Oliver Rohe ou une réédition de Pierre Louÿs. Mais, en l’absence de véritable information, le lecteur moyen ne choisit pas : il prend ce qu’il voit et ce dont tout le monde parle. Certains ont les moyens de lui faire croire qu’il choisit.

On s’étonne donc des offensives régulières des grandes maisons (l’une des plus récentes venant de Laure Adler, alors responsable du département littérature du Seuil) qui s’en prennent aux petits pour leur reprocher de n’avoir qu’un succès de snobisme, ou d’encombrer les tables des libraires. Il ne suffit pas aux grands éditeurs d’être riches, il faut aussi que les autres n’aient pas le droit d’exister.

Des journalistes au secours des vainqueurs

Un petit éditeur, à moins de bénéficier d’une fortune personnelle ou de trouver un mécène, finit par être dévoré par un plus gros. S’il veut survivre et demeurer indépendant, il doit souvent avoir recours aux aides à la publication apportées par le Centre national du livre (CNL). Mais celui-ci ne peut pas soutenir tout le monde. En outre, l’arrivée récente de Bernard Comment, du Seuil, peut faire douter de l’équité de certains de ses choix et a provoqué le départ d’une partie des membres.

Seule une minorité de petits éditeurs sont installés à Paris. L’implantation en province permet de solliciter l’aide des centres régionaux du livre (CRL). Mais l’appui des collectivités locales peut entraîner une nouvelle sorte de dépendance, et obliger l’éditeur à entrer dans le système des féodalités politiques. Certaines régions accorderont leur soutien de préférence à des livres illustrant le patrimoine régional : d’où une tendance à se tourner vers la littérature du terroir. La décentralisation se recroqueville en localisme culturel.

L’édition tend à se concentrer en vastes conglomérats rassemblant maisons d’édition et journaux. Ces conglomérats deviennent eux-mêmes la propriété de groupes industriels qui n’ont rien à voir avec la littérature. D’où une production orientée vers une rentabilité rapide, une puissance écrasante de distribution et de promotion, et de permanents conflits d’intérêts : les journalistes chargés d’orienter les choix littéraires des lecteurs sont salariés par des producteurs de livres.

L’indispensable survie des petites maisons indépendantes ne sera possible que si les pouvoirs publics considèrent sérieusement la culture comme une exception aux règles du libéralisme, non seulement en s’opposant à certains regroupements, mais en assurant la véritable autonomie, politique, économique et culturelle, des CRL et du CNl.

Il en va aussi de la responsabilité de tous ceux qui interviennent dans la diffusion du livre, afin que le public des petits éditeurs ne se limite pas aux curieux, aux amateurs éclairés. Les libraires qui tentent de soutenir ces maisons ont eux-mêmes besoin d’appuis.

Un journaliste devrait mettre un point d’honneur à ne pas se faire l’auxiliaire d’opérations publicitaires, ni, sous prétexte d’« événement », à se précipiter au secours des vainqueurs. Les membres des jurys des prix littéraires, au lieu d’accorder les plus rémunérateurs aux plus riches (qui ont, il est vrai, quelques moyens de manipuler ces jurys), devraient avoir à cœur de couronner des ouvrages publiés par de petites maisons. A quand un Goncourt pour Exils ? un Femina pour Sabine Wespieser ?

Alors que la saison des prix littéraires s’achève sans forte surprise – les grandes maisons d’édition se partageant les honneurs –, des éditeurs modestes poursuivent leur travail de défricheur de talents ou redécouvrent de grands auteurs tombés dans l’oubli. Sans le soutien de critiques littéraires qui, dans la plupart des cas, se contentent de valoriser des ouvrages déjà encensés partout.

Pierre Jourde

Professeur à l’université Stendhal - Grenoble - III. Auteur, notamment, de La Littérature sans estomac, réédition Pocket, Paris, 2003.
(1) Certaines des maisons mentionnées ici ont publié des textes de l’auteur de cet article. Que l’on ne s’en formalise pas : il n’y a guère d’intérêt économique ou stratégique à évoquer des éditeurs dépourvus de pouvoir et d’argent.

(2) Une bonne manière de découvrir ces maisons est de flâner au Marché de la poésie, qui se tient en juin à Paris, ou au salon de la petite édition, à Crest, dans la Drôme.

(3) Olivier Bessard-Banquy (sous la dir. de), L’Edition littéraire aujourd’hui, Les Cahiers du livre - Presses universitaires de Bordeaux, 2006, p. 18.

(4) Paradoxalement, Nordau était juif.

Posté le : 11/09/2013 08:40
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Re: Vérité / Mensonge
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Essais de Montaigne, Livre I, chapitre IX, Des menteurs

"Ce n’est pas sans raison qu’on dit que celui qui n’a pas une bonne mémoire ne doit pas s’aviser de mentir. Je sais bien que les grammairiens font une différence entre « mensonge » et "mentir » : ils disent qu’un mensonge est une chose fausse, mais qu’on a pris pour vraie, et que la définition du mot "mentir » en Latin, d’où vient notre Français, signifie "aller contre sa conscience » ; que par conséquent, cela ne concerne que ceux qui disent ce qu’ils savent être faux, et qui sont bien ceux dont je parle. Or ceux-là, ou bien inventent de toutes pièces, ou bien déguisent et modifient quelque chose qui était vrai à la base.

Quand ils déguisent et modifient, si on les amène à refaire souvent le même récit, il leur est difficile de ne pas se trahir, parce que ce qu’ils racontent s’étant inscrit en premier dans la mémoire et s’y étant incrusté, par la voie de la connaissance et du savoir, il se présente forcément à l’imagination, et en chasse la version fausse, qui ne peut évidemment y être aussi fermement installée. Et les circonstances de la version originelle, revenant à tout coup à l’esprit, font perdre le souvenir de ce qui n’est que pièces rapportées, fausses, ou détournées.

Quand ils inventent tout, comme il n’y a nulle trace contraire qui puisse venir s’inscrire en faux, ils semblent craindre d’autant moins de se contredire. Mais ce qu’ils inventent, parce que c’est une chose sans consistance, et sur laquelle on a peu de prise, échappe volontiers à la mémoire, si elle n’est pas très sûre. J’en ai fait souvent l’expérience, et plaisamment, aux dépens de ceux qui prétendent ne donner à leurs discours que la forme nécessaire aux affaires qu’ils négocient, et qui plaise aux puissants à qui ils parlent. Car ces circonstances auxquelles ils veulent subordonner leur engagement et leur conscience étant sujettes à bien des changements, il faut que ce qu’ils disent change aussi à chaque fois.

D’où il découle que d’une même chose ils disent tantôt blanc, tantôt noir ; à telle personne d’une façon, et à telle autre d’une autre. Et si par hasard ces personnes se racontent ce qu’ils ont appris sous des formes si contradictoires, que devient alors cette belle apparence ? Sans parler du fait qu’ils se coupent si souvent eux-mêmes ; car qui aurait assez de mémoire pour se souvenir de tant de diverses formes qu’ils ont brodées autour d’un même sujet ? J’en ai connu plusieurs, en mon temps, qui enviaient la réputation de cette belle habileté, et qui ne voyaient pas que si la réputation y est, l’efficacité y fait défaut.

En vérité, mentir est un vice abominable, car nous ne sommes des hommes et nous ne sommes liés les uns aux autres que par la parole. Si nous en connaissions toute l’horreur et le poids, nous le poursuivrions pour le châtier par le feu, plus justement encore que d’autres crimes. Je trouve qu’on perd son temps bien souvent à châtier des erreurs innocentes chez les enfants, très mal à propos, et qu’on les tourmente pour des actes inconsidérés, qui ne laissent pas de traces et n’ont pas de suite. Mais mentir, et un peu au-dessous, l’obstination, me semblent être ce dont il faudrait absolument combattre l’apparition et les progrès : ce sont chez les enfants des vices qui croissent avec eux. Et quand on a laissé prendre ce mauvais pli à la langue, c’est étonnant de voir combien il est difficile de s’en défaire. C’est pour cette raison que nous voyons des hommes honnêtes par ailleurs y être sujets et asservis. J’ai un tailleur qui est un bon garçon, mais à qui je n’ai jamais entendu dire une seule vérité, même quand cela pourrait lui être utile !

Si, comme la vérité, le mensonge n’avait qu’un visage, la situation serait meilleure, car il nous suffirait de prendre pour certain l’opposé de ce que dirait le menteur. Mais le revers de la vérité a cent mille formes et un champ d’action sans limites.

Pour les Pythagoriciens le bien est certain et défini, le mal infini et indéterminé. Mille traits ratent la cible, un seul l’atteint. Certes je ne prétends pas que je puisse m’empêcher, pour échapper à un danger évident et extrême, de proférer un gros et solennel mensonge... Un ancien Père a dit que nous sommes mieux en la compagnie d’un chien connu, qu’en celle d’un homme dont le langage nous est inconnu." (Fin de la citation des Essais)

J'ai lu et découvert il y a peu Montaigne, et j'apprécie vraiment......

Posté le : 11/09/2013 08:27
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Re: Présentation
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Bonjour violette12 et bienvenue ici.

D'après ce que tu nous présentes de toi, je pense que tu te plairas rapidement ici.

J'ai hâte de te découvrir par tes textes et tes commentaires.

A bientôt

Couscous

Posté le : 11/09/2013 06:15
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Re: Ils ont dit!
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ce naufrage, je ne le connaissais que de loin, mais je l'ai redécouvert dernièrement en faisant la biographie de Verdi.
L'Italie comme tous les pays d'Europe connaissait à cette époque le déchirement d'un pays divisé, occupé, qui se battait pour faire son unité. Et ce personnage gigantesque de ce fameux musicien qui met tout son art au service de la rébellion pour chasser l'occupant me reste en mémoire. Verdi était un capitaine qui essayait de montrer la route à son navire pour lui éviter l'iceberg, la nuit et le brouillard et le naufrage.
J'aime beaucoup cette citation, quand on connait l'histoire de l'Italie et de beaucoup de pays d'Europe, elle a tout son sens.
Merci Tchano.

http://youtu.be/fEzyyzd9D4k

Posté le : 10/09/2013 23:58
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Bon à savoir pour nous tous.

Cachés derrière nos claviers nous sommes anonymes mais internet n'est pas la jungle.

Respecter autrui, respecter la loi sur internet
Les mêmes lois qui s'appliquent quand on est dans la rue s'appliquent sur internet.

La plupart d'entre nous utilise des pseudonymes qui nous permettent d'intervenir sur des forums, commenter des blogs etc. sans avoir à dévoiler notre véritable identité. Cela nous donne l'espace de liberté nécessaire pour nous exprimer.

Cependant, cette liberté s'exerce avec les mêmes contraintes que dans la vie. La liberté d'expression a certaines limites.

Sont interdits :
l’incitation à la haine, au meurtre ou tout appel à la violence. Par exemple, le fait de publier dans un espace public un article qui incite à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personne à raison de leur appartenance à une ethnie, une religion ou à une race est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. (Article 24 de la loi du 29 juillet 1881)
la calomnie : c’est à dire toute critique injustifiée dans le but de nuire à l’honneur ou à la réputation d’une personne. La dénonciation calomnieuse de faits qui sont de nature à entrainer des sanctions administratives, judiciaires ou disciplinaires est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. (Article 226-10 du code pénal)
les propos diffamatoires : c'est-à-dire « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé ». (Article 29 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881)
Si vous diffamez quelqu’un dans un cadre privé, vous encourez une amende de première classe c'est-à-dire 38 euros. (Article R. 621-1 du code pénal)

Si l’infraction est commise dans lieu public (internet par exemple) vous risquez une amende de 12 000 euros.

Si l’infraction est commise envers une personne à raison de son origine raciale de son appartenance ethnique ou religieuse, la peine prévue est d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Les mêmes peines sont prévues lorsque l’infraction est commise à l’égard d’une personne à raison de son sexe de son orientation sexuelle ou de son handicap. (Article 32 de la loi du 29 juillet 1881)

les propos injurieux : c'est-à-dire « Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait ». (Article 29 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881)
Si vous injuriez quelqu’un dans un cadre privé encourez une amende de 38 euros. (Article R. 621-2 code pénal)

Si l’infraction est commise en public vous risquez une amende de 12 000 euros. (Article 32 de la loi du 29 juillet 1881)

Lorsque l’injure est commise envers une personne à raison de son origine ethnique ou religieuse, la peine prévue est de six mois d’emprisonnement et 22 500 euros d’amende. Les mêmes peines sont prévues lorsque l’infraction est commise envers une personne à raison de son sexe, de son orientation sexuelle ou de son handicap. (Article 33 de la loi du 29 juillet 1881)

les propos discriminatoires : la discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un critère prohibé par la loi, comme l'origine, le sexe, le handicap... dans un domaine visé par la loi, comme l'emploi, le logement, l'éducation...Il y a différentes formes de discriminations : sexisme, racisme, homophobie par exemple…
La discrimination commise à l’égard d’une personne physique ou morale est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. (Article 225-2 du code pénal)

le harcèlement par internet, cyberharcèlement ou cyberbullying : il s'agit d'une pratique d'intimidation.
On parle de « cyberbullying » lorsque le harcèlement se produit par e-mail ou à travers des blogs, des réseaux sociaux. Les agresseurs peuvent diffuser, par exemple, des images, truquées ou non, montrant la victime dans des situations embarrassantes ou dégradantes. Il peut s’agir aussi d’insultes, de menaces ou des commentaires haineux… Les jeunes peuvent aussi être victimes de messages d'intimidation envoyés sur leurs portables ou de photos prises à leur insu d’un téléphone, photos qui circulent ensuite sur le net.

Le caractère anonyme d'internet peut donner aux auteurs une impression d’impunité et les inciter à commettre des actes délictueux.

Ils se font parfois passer pour d'autres en empruntant une fausse identité pour pouvoir être violents avec d'autres.

On doit respecter le droit d'auteur et le droit à l'image

Attention au droit à l'image. Légalement, on n'a pas le droit de diffuser des images de personnes sans leur autorisation ou l’autorisation de leurs parents quand elles sont mineures (Article 9 du Code Civil). Il faut donc penser à toutes les photos de ses amis que l’on a semées sur Facebook, Skyblog… Hé oui ! Il faut donc s’assurer que les personnes dont on diffuse l'image n'y sont pas opposées. On doit être prêt à supprimer les images en question si la personne le demande.

Pensez aussi au respect de la vie privée et à l’intimité des personnes. Il est illégal par exemple de publier des photos de vos amis ou ex amis nus.

Par ailleurs, le fait de diffuser l’image d’un mineur lorsque celle-ci présente un caractère pornographique, est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. (Article 227-23 du code pénal)

Attention donc au caractère pornographique et pédopornographique des images que vous mettez en ligne.

Sur internet, on a tendance à facilement partager des contenus artistiques (textes, vidéos, musiques, photos).
[

La plupart du temps, on le fait illégalement car on ne respecte pas le droit d'auteur (Article L 111-1 du code de la propriété intellectuelle). En effet, l’auteur est propriétaire de son œuvre et doit donner son autorisation pour sa diffusion, sa modification...

Difficile de respecter le droit d'auteur sur internet, attention quand même à ne pas diffuser des contenus quand l'auteur a indiqué clairement qu'il y était opposé. Il faut être fair-play et respecter la volonté des créateurs sans qui ces contenus n'existeraient pas.

Internet n'est pas une zone de non-droit. La loi s'y applique. Personne n'est jamais vraiment anonyme, l’adresse IP permettra à la police d’identifier l’ordinateur utilisé en cas de plainte. Se rendre effectivement anonyme sur internet n'est pas impossible mais demande quelques connaissances et de nombreuses précautions.

Certains s'y sont fait prendre.

Ainsi, en février 2010, des collégiens du Haut-Rhin qui avaient créé un groupe facebook où ils insultaient un de leur professeur ont été entendus par les gendarmes. Certains d'entre eux ont été exclus provisoirement de leur établissement. Plus grave, en septembre 2010, un jeune brestois de 19 ans a été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir insulté des gendarmes sur son profil Facebook. Facebook, même avec des paramètres de confidentialité restrictifs, est considéré comme un espace public par la justice.



Quelques réflexions à avoir avant de poster du contenu sur internet
- Tout ce que je poste finira un jour par être visible par tous (et notamment par mes futurs employeurs)

- Ce que j'ai posté, je ne pourrais JAMAIS l'effacer

- Je ne fais pas sur internet ce que je ne ferais pas dans la rue (les mêmes lois s'appliquent)

- Si j'utilise un contenu qui ne m'appartient pas, je dois vérifier que je respecte le droit d'auteur (copyright)

- Si je publie des photos de mes amis, je vérifie qu'ils sont d'accord (Cf. Droit à l'image

Posté le : 10/09/2013 15:37
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Posté le : 10/09/2013 14:50
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Posté le : 10/09/2013 13:48
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Posté le : 10/09/2013 13:07
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Re: Les expressions
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« Il n'y a pas de rose sans épines »


Toute joie comporte une peine.
Aucun plaisir n'est absolu.
Toute belle chose cache un défaut.


Prenez les hommes, par exemple ! Physiquement, ils peuvent être séduisants à en faire baver d'envie tous les femmes qui passent à proximité,. Ce qui confirme bien l'expression.

Mais revenons à nos roses !
Ces fleurs sont superbes, même si elles ne plaisent pas à tous, mais leur beauté cache une chose bien désagréable, leurs épines.
La comparaison avec les femmes qui est encore une métaphore misogyne de cette expression est donc cette fois très facile à comprendre.

Elle est citée par Furetière à la fin du XVIIe siècle, mais la version plus ancienne "nulle rose sans épines" date du début du même siècle !
Cette métaphore est juste une autre de ces plaisanteries faciles.

Mesdames, messieurs, bien sûr, vous savez parfaitement qu'il est inutile de m'envoyer sur les roses

On peut dire aussi "toute médaille a son revers".

Et comme disait le Petit Prince de Saint-Exupéry : Les épines ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs !

Posté le : 10/09/2013 12:34
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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