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Re: Tout et rien ...
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D’où provient le nom des bateaux mouches ?


C’est à l’occasion de l’exposition universelle de Paris en de 1867 que les premiers bateaux-mouches
firent leur entrée dans la capitale.
À la suite d’un concours lancé par les organisateurs de l’exposition, le constructeur naval lyonnais
Michel Félizat remporta le prix et achemina une trentaine d’exemplaires de ses bateaux construits dans
ses ateliers implantés dans le quartier de la Mouche à Lyon d’où leur nom.
Après la guerre, le transport fluvial de voyageurs disparut rapidement au profit des transports terrestres
et souterrains Métro.
C’est à ce moment-là que Jean Bruel acquit un des derniers bateaux de l’exposition universelle, afin de proposer des promenades touristiques sur la Seine. Il déposa la marque
Bateaux Mouches en 1950.
Afin de faire parler de sa nouvelle activité touristique sur la Seine, Jean Bruel inventa le personnage
mythique de Jean-Sébastien Mouche, qu’il présenta comme le concepteur des Bateaux Mouches.
Avec l’accord de ce dernier, un journaliste rédigea une biographie de l’imaginaire Monsieur Mouche,
dont il fait à la fois le collaborateur du baron Haussmann, le fondateur d’une police de renseignements
surnommés les mouchards et enfin, l’inventeur des fameux bateaux-mouches.
Durant l’inauguration de son bateau en 1953, la presse évoqua cet événement insolite, acte fondateur
d’une nouvelle activité touristique sur la Seine qui attira depuis des millions de visiteurs.
Ce canular a survécu pas mal de temps, et aujourd’hui encore il arrive qu’on s’y laisse prendre.



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Posté le : 02/10/2013 16:10
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Quelle différence entre liberté et libre-arbitre ?
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Qui peut répondre à cette question /

Quelle différence entre liberté et libre-arbitre ?

Posté le : 02/10/2013 15:41
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents)
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Très intéressant, c'est un sujet qui ne peut que passionner et qu'il est bon de fouiller, car les ressorts psychologiques, qu'ils soient personnels ou sociaux, sont multiples et complexes., comme notre peur de la mort, ce phénomène nous parle de nous de notre condition humaine.
J'ai voulu consacrer à la mode et j'ai "tenté" de lire "Twilight". Mais dès le début je me suis sentie étrangère à ce récit, aux personnages, à l'intrigue et même à l'écriture. Je m'en suis vite désintéressée, ça me gonflait, et je sais, au bout de plusieurs mois, que je ne finirai jamais ce bouquin. Mais l'intérêt, la fascination qu'il provoque sur une grande partie de la population -- et pas seulement la jeunesse -- me donne à réfléchir, me donne envie de bien comprendre ce phénomène. Et si je ne lis pas la suite de "Twilight", je lis tous ce qui me tombe sous la main sur ce sujet.
Notre période de mutations et son instabilité est semble-t-il très propice à l'émergence de ces symboles.



J'ai trouvé ce papier sur cet engouement de la jeunesse pour les êtres hybrides et obsédants.
Je le joins :


Si le vampire fascine et connaît son petit succès en temps de crise, il ne faut pas oublier ce qu'il symbolise et les armes qu'il déploie pour nous séduire. Petit tour d'horizon pour ne pas tomber dans leurs filets mortels.

Nathalie Bilger pointe sur un retour aux valeurs dans une société où tout va vite : les personnages "sont à l'opposé de ce que les adolescents vivent : ces livres sont simples, les personnages calmes et emprunts de délicatesse, de courtoisie (incroyable le comportement d'Edward, un vrai gentleman toujours présent pour sauver sa belle ! Vous voyez ça dans un SMS ou dans une conversation version MSN ?) et les thèmes de l'amour éternel, la virginité avant le mariage, la rédemption, la non-violence sont "reposants" dans notre société qui "vit à 100 à l'heure". On observe en ce moment même un retour à de vraies valeurs, cela fait réfléchir, non ? D'autant plus que cela vient des plus jeunes..."

Mais quels sont leurs atouts séduction ? Tour à tour romantiques et dangereux, les vampires ne manquent pas d'ingrédients envoûtants. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la figure première du vampire n'était pas effrayante. Les romanciers anglais Coleridge, Keats et Byron ont adopté un angle romantique dans la littérature du début du XIXème siècle.
Le genre change avec Dracula pour devenir un "personnage démoniaque qu'il faut éliminer" selon Jean Marigny. Ce sera finalement cet aspect là que les cinéastes décident de garder dans leurs œuvres avant qu'Anne Rice ne revienne à leur caractère initial en 1976 avec Entretien avec un vampire.
Aujourd'hui les vampires nous font rêver : beaux, immortels, toujours en bonne santé, comment ne pas envier ces dieux vivants mais maudits ?
Contrairement aux zombies, créatures décérébrées incapable de tenir une conversation (difficile de faire la causette avec quelqu'un qui en veut à votre cerveau), il est possible de converser avec un vampire pour nous faire de son expérience hors limites , "au carrefour des deux principaux instincts qui régissent notre existence, l'instinct sexuel et l'instinct de mort " comme le souligne Jean Marigny. C'est ce qui le rend si fascinant.
Si on en vient à rêver de tomber dans leurs bras et de leur offrir notre appétissante jugulaire, c'est que le vampire s'est transformé. Celui du XXIème siècle est laïcisé, la vue d'une petite croix ne lui fait plus peur, il peut s'admirer dans le miroir et ne craint plus ni l'ail ni la lumière. En tous points identique à des humains. Seule différence : ce n'est pas de steak-frites dont il est friand mais d'hémoglobine.
Non content de faire baver d'envie toutes les minettes du coin, les vampires côtoient maintenant les mortels. D'êtres maléfiques aux pouvoirs extraordinaires, ils s'humanisent. En leur donnant la parole, il devient possible de s'identifier à eux : "ils ont montré que, comme les mortels que nous sommes, ils étaient capables d'aimer et de souffrir" rappelle Jean Marigny.
Plus besoin d'aller au fin fond de la Transylvanie pour dénicher un vampire, il suffit de tourner la tête pour le voir plongé dans un devoir de math. Pour Jean Marigny, "ils ont perdu une grande part de leurs pouvoirs extraordinaires et ils sont plus proches de nous que leurs prédécesseurs. Rien ne s'oppose plus à ce qu'ils vivent parmi les mortels et qu'ils se fondent dans la population."
De plus, les producteurs savent rendre ces créatures très séduisantes. Le choix des acteurs en est la preuve : Catherine Deneuve, David Bowie ou Susan Sarandon n'ont rien de très effrayants, bien au contraire. Nathalie Bilger rappelle que le premier vampire séduisant apparaît dans Dracula de John Badham : "c'est un véritable tournant et du coup, c'est lui le héros et plus, comme auparavant, les chasseurs de vampires".
Elle pose une question essentielle à cette fascination des adolescents dans une société obnubilée par la quête de l'éternelle jeunesse et par l'angoisse du temps qui passe : "Et si le mode de vie actuel des adolescents ne leur convenait pas ? " Les œuvres vampiriques prônent la différence qui est non plus tolérée mais désirée.
La profondeur des sentiments est également abordée : "les adolescents peuvent se plonger dans un monde où les protagonistes sont beaux, éternels et prennent le temps de construire des amours vraies et des amitiés solides, loin de la facilité des échanges via les téléphones portables et de la superficialité des contacts de Myspace, Facebook ou autres blogs sans grand intérêt qui représentent juste un grand besoin de reconnaissance et finalement celui de se sentir exister aux yeux des autres, de l'Autre". Enfin, les adolescents peuvent vivre par procuration leurs aventures trépidantes...
"L'Amour avec un grand A, celui dont il est toujours en quête, comme de l'inaccessible étoile ! " (Nathalie Bilgel)
L'amour toujours l'amour ! Justement en s'humanisant, les vampires cèdent à la tentation tant sentimentale que physique, les relations torrides des années 70 et 80 laisse la place aux sentiments souligne Jean Marigny : "selon une convention qui remonte à Polidori, il prend de préférence comme victimes des personnes du sexe opposé (à l'exception bien sûr de Carmilla et du comte Vardalek qui sont homosexuels et des vampires d'Anne Rice qui sont bisexuels)."
Pour Nathalie Bilgel, les vampires sont captivants car, tout étant capable d'éprouver des sentiments sincères, ils touchent au surréalisme par leur perfection impossible aux humains tant dans la réflexion que physiquement.
Un mythe s'est construit autour de la figure vampirique « qui ne cessera de hanter les lecteurs ou spectateurs car dans le fond, derrière une belle histoire d'amour que se cache-t-il ? L'immortalité de cette histoire : "vivre un Grand Amour sans fin, cela fait rêver les jeunes comme les moins jeunes...".

Posté le : 02/10/2013 15:33

Edité par Loriane sur 08-10-2013 08:42:02
Edité par Loriane sur 08-10-2013 08:42:44
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Re: La rubrique de BACCHUS : Quand sa lyre délire.
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Ton auditoire en a le soufflet coupé.
Ton éloquence force le respect, la politique t'a râté, sait-elle bien tout ce qu'elle à perdu ?
Des mots et des mots , une rivière de mots, téléphone vite à Hollande je crois qu'il a besoin de toi pour ses discours, il a besoin d'une plume et tu en es une !!
Je serais suspendue à ton prochain discours. Que vas tu nous conter ? Que vas-tu nous apprendre ?
Merci chef

Posté le : 02/10/2013 14:48
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Re: Les expressions
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« Avoir l'air de revenir de Pontoise »


Avoir l'air confus, troublé.
Ne pas comprendre ce qui se passe.


Pontoisiennes, Pontoisiens, est-ce que les gens que vous visitez hors de votre commune vous disent que vous avez l'air ahuri ? Parce que l'expression du jour est dans la même veine que "il vient de Pontoise" qui veut dire "il a l'air hébété (voire abruti)".

Différents auteurs ont cherché à donner une explication historique à cette expression argotique bizarre pourquoi Pontoise au lieu de Magnac-Laval, Brie-Comte-Robert, Marly-Gomont ou le Monteil-au-Vicomte, par exemple ?.
Ainsi, on trouve pêle-mêle les origines suivantes :
À l'époque féodale, il y avait à Pontoise un seigneur cruel qui soumettait les étrangers visiteurs de son fief à un interrogatoire poussé avant de les renvoyer d'où ils venaient. Ces voyageurs étant très décontenancés par les questions et les menaces du maître des lieux, lorsqu'ils reprenaient contact avec l'extérieur, ils paraissaient si ahuris que leurs interlocuteurs trouvaient qu'ils avaient l'air de revenir de Pontoise.
Mais cette expression ne semblant apparaître qu'au milieu du XIXe siècle, le seigneur de Pontoise, s'il a existé, n'est probablement pas pour grand-chose dans son apparition.
En 1634, une grave épidémie décima la majeure partie des habitants de Pontoise. Alors forcément, les rares qui en réchappèrent eurent l'air très étonnés et troublés d'être encore en vie lorsqu'ils rencontrèrent des gens hors de la ville, ne sachant expliquer pourquoi ils n'y étaient pas morts.
Entre 1652 et 1753, le parlement de Paris fut, sous des règnes et pour des raisons divers, exilé trois fois à Pontoise. Alors les gens qui revenaient de là-bas étaient assaillis de questions du genre "qu'a-t-il été dit à Pontoise ?" et, décontenancés par le flux de questions venues d'interlocuteurs variés, ne savaient plus quoi y répondre.
Mais, sachant qu'il existait aussi l'expression "avoir l'air de revenir du Congo" ou bien "avoir l'air de revenir de l'autre monde" pour désigner quelqu'un qui semblait avoir perdu le contact avec le monde civilisé ou qui n'était au courant d'un fait pourtant connu donc quelqu'un ayant l'air troublé ou ahuri, il est probable que la véritable origine vient tout simplement d'un jeu de mots basé sur l'adjectif 'pantois' ou 'pantoise'.

A moins qu'au lieu d'un jeu de mot, cela vienne d'une mauvaise interprétation de la part d'un mal-entendant et qui ne serait pas tombée dans l'oreille d'un non-entendant.
C'est vrai, sachant que le professeur Tournesol est sourd comme un pot, Hergé aurait pu imaginer le bout de dialogue suivant :
La Castafiore, avec un air très étonné mais pas celui des bijoux, bien sûr : "Vous savez quoi ? J'en suis toute pantoise !"
Tryphon : "Ah vous revenez de Pontoise !"
Mais pas sûr ??


Posté le : 02/10/2013 11:15
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Re: Les belgicismes
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Je suis très heureuse que tu te sois amusée. J'ai trouvé cela plus vivant de mettre tous ces mots en scène. Je vais tenter de faire cela régulièrement.

Merci Arielleffe

Posté le : 02/10/2013 06:39
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Ouf, des sueurs froides pour cette maman, chauffeure chevronnée. J'ai eu vraiment peur que cela tourne mal. Des enfants couchés sur le sol à l'arrière ! C'est pas un peu dangereux ?

Merci pour ta contribution Loriane.

Posté le : 02/10/2013 06:20
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Re: Jeliane, enchantée (courbette).
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Bienvenue JélianeBienvenue parmi nous et longue route sur L'ORée des rêves.
Tu trouveras le règlement du site dans la section "L'ORée des rêves" que se trouve dans la barre de navigation, avec les forums, les ateliers, les concours et défis. ...
Pour une aide technique tu trouveras des explications et des réponses dans "aides techniques" dans la section "ateliers"
Visite, découvre et si tu as un problème demande de l'aide sur la box ou par MP, ta messagerie privée, dans le menu utilisateur à droite.
Merci

Posté le : 01/10/2013 23:27
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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L'accident
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"Maaaman, il fait jour quand ?"
La voix râleuse de Clotilde sortait de sa chambre. je chuchotais :
" Dors !! ne réveille pas Nathalie, mais dormez, après vous serez fatigués"
Depuis la chambre des garçons me parvint la voix de Florent :
"Mais on dort maman, hein Nicolas ? Et Mathias aussi y dort !
"Humm"
Le pouce dans la bouche Nicolas acquiesçait.
L'appartement était silencieux, depuis mon retour du travail la veille au soir, après avoir fait dîner et couché les enfants, je finissais de fermer les valises des vacances.
J'entassais devant la porte de l'appartement, les petits sacs à dos , la caisse des chats, la glacière, les valises remplies, la planche à roulettes, les sacs de jouets et de livres, et les choses indispensables qu'il ne faut surtout pas oublier.
Ma tête était aussi active que les compucteurs de IBM, je faisais efficacement tourner mes cellules grises.
"Chut, ne bougez pas, je vais charger la voiture, si vous bougez on ne part pas, c'est bien compris ??
" Oui, maman"
Je descendis tous nos bagages dans le garage et rangeai au mieux le coffre de la voiture.
En rentrant dans l'appartement il était près de cinq heures du matin.
"Allez, on y va"
"Oui, oui, ouais maman, on arrive quand à Plapech ?"
"Bon alors là , on va être clair : je ne veux pas entendre: "c'est long ..; quand est-ce qu'on arrive ? maman c'est encore loin ?..."
Le premier qui sort ce genre de phrase, je vous préviens, je le débarque au bord de la route. On est d'accord ? bien d'accord ?
"Oui maman"
Mais pourquoi donc les parents aiment tant ce genre de promesses vaines ?
L'immeuble était silencieux et la lumière vive du garage faisait cligner les yeux de mes petits comme ceux des lapins dans les phares.
Habitués à ces longs trajets de neuf à dix heures de route, chacun pris sa place. Clotilde et Nathalie allongées sur la banquette arrière, Mathias sur la même banquette mais tête-bêche.
Nicolas, Florent et Rodolphe couchés sur le matelas mousse, sur le plancher arrière de la voiture.
La traversée de Vincennes puis l'arrivée sur le périphérique se fit dans la nuit sombre, la circulation était fluide, Paris était à nous et je me sentais euphorique, nous étions partis.
Nationale 20, jusqu'à Limoges, Orléans, Vierzon, la Sologne, Châteauroux, Guéret, Argenton sur Creuze, Limoges, puis 200 Kms de départementales sinueuses et la belle Sarlat la périgourdine.
Le ciel de cette nuit de fin Juin était bleu velours, les lueurs du soleil commençaient à éclairer le haut des toits, Orléans endormie était derrière nous, la voiture-dortoir roulait tout droit, à vive allure entre les ombres sombres de la forêt solognote, la cassette de l'auto-radio soufflait la mélodie envoûtante du Prince Igor de Borodine, les volutes musicales des instruments à vents, gonflaient, s'enroulaient, elles semblaient venir de cette immense forêt sombre et sauvage, je frissonnais de plaisir, les yeux sur le ruban d'asphalte, j'exultais.http://youtu.be/u50uq6NNRiU
Au loin, dans l'ombre lointaine de la nationale un camion semblait ne pas rouler, quelques fractions de secondes me furent nécessaires pour constater qu'il était à l'arrêt, des silhouettes informes au loin se découpaient sur la nationale.
Je freinai avec énergie, et immédiatement la voiture partit brutalement dans une glissade effrayante, une danse macabre qui sembla ne jamais finir, elle flotta, partit sur le bas côté de droite, je redressai, sur le bas côté de gauche, à droite, à gauche, toujours plus vite, plus loin, les roues ne touchaient plus le sol, le volant était incontrôlable, nous dansions, mon esprit était alerte, vif, ne pas freiner, ne pas freiner, ne pas freiner, le contrôle, rependre le contrôle, accélérer pour coller à la route et reprendre le contrôle, ne pas freiner, pas de coup de volant, pas de coup de frein, pas de coup de volant ... Mon cerveau ne pouvait commander mon pied qui refusait l'ordre, il refusait d'appuyer sur l'accélérateur.
Pendant une fraction de seconde mon pied mis une éternité à se soumettre, mes mains se firent douces sur le volant qui filait comme un fou indomptable, je le calmai, puis les roues revenues sur le bitume, je freinais doucement, doucement, regardant le camion à 20 mètres de nous, le choc était inévitable, non, pas de coup de frein ! je braquais doucement, tout doucement j' amenai le devant de mon véhicule dans le fossé de terre meuble. Le choc fut, mais il fut doux, sans casse, sans dégâts.
Le cri de colère éclata :
"Maman !!! fais attention !!! t'exagères ! tu nous a fait tomber, tu nous a réveillés !!"
Clotilde, Nathalie hurlaient leur désapprobation, Mathias et les garçons hurlaient aussi, mais poussez-vous !! Maman ! ? les filles sont sur nous !! " Maman fais attention !!
Un amas de gosses en colère, se bousculait et se bagarrait à l'arrière du véhicule.
Inerte, assommée je souris, ma nichée était en vie, ma nichée revendiquait avec l'inconscience de l'ignorant, leurs rouspétances étaient si dérisoires au regard du drame qui nous avait menacé.
Je sortis de la voiture pour m'asseoir sur le sol, mon coeur était suspendu, mon souffle s'arrêtait, je sentais que j'étais blême à faire peur, les gens accoururent pour remettre la voiture sur la chaussée.
Ça va ? ça va, comment ça va, vous n'avez rien, mon dieu, mais vous allez vous trouver mal, Alain apporte de l'eau à la dame elle est toute blanche, vous voulez boire de l'eau ? tout le carter d'huile du camion s'est renversé sur la route, regardez comme ça brille, il y en a sur plusieurs centaines de mètres, vous avez pas un triangle ? c'est très dangereux, on a appelé la police, ça va vos enfants ? mais, mais ? ils se sont rendormis ? ah ben ça c'est incroyable, bravo, j'ai cru que vous alliez vous tuer, vraiment bravo, vous êtes une championne !
Je ne bougeais pas, j'entendais toute cette agitation, immobile, silencieuse, sans force, paralysée par la peur, la montée d'adrénaline était tardive, mais violente, j'étais transformée en statue de cire, et je n'aimais pas ça.
Puis toujours sans répondre, sans réagir, je sentis l'odeur de la forêt humide du petit matin me parvenir lentement, je me redressai avec lenteur, je fis pas à pas le tour de ma voiture, une voiture sans choc, sans éraflure, seules de grosses touffes de bruyères sortaient des phares, c'était curieux, assez inattendu, je tentais de les arracher mais elles étaient trop enfoncées, les enfants dormaient, Je me penchai vers eux, je les regardai, je les mangeai des yeux, ils étaient en vie, en pleine forme, ils étaient beaux, si beaux, ma troupe de grognons était au pays des rêves, heureux.
Le jour se levait, il était bleu, je respirais profondément, j'étais molle, je remerciais tout le monde et je repartis vers les vacances avec mon précieux chargement dans ma voiture curieusement fleurie.


Lydia Maleville

Posté le : 01/10/2013 23:23
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Re: Défi thème d'écriture du 29 septembre : Une sensation étrange
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Ce n'est pas pour contredire Couscous, mais, contrairement à elle, je comprend très bien .Cette sensation d'avoir déjà vécu ce que je suis en train de faire, je l'ai connu plusieurs fois durant une période de ma vie. Je me souviens particulièrement d'une fois, en train de faire une partie de billard avec un copain, tout en discutant, où je me suis arrêté brusquement pour lui dire ;- " Non mais c'est dingue ! on est en train de répéter exactement la même chose qu'une autre fois, tu te rappelles ?" Sa façon de me regarder m'a fait comprendre qu'il ne se rappelait pas et qu'il pensait que j'avais un truc déboulonné dans la tête.Alors ton bis repetita est plausible, même si c'est inventé. Enfin...pour moi.

Merci pour cette agréable lecture.

Bacchus

Hors propos :

Un hamac de marin est plus complexe qu'on pourrait le croire. Il se compose d'un rectangle de grosse toile écrue comportant une poche pour y glisser un matelas d'une cinquantaine de centimètres de large. Les deux extrémités du hamac ont une dizaine de gros oeillets.
Deux araignées, c'est à dire deux anneaux sur lesquels sont épissurés des cordages que l'on passera dans les oeillets , et l' anneau du pied de hamac a un bout d'environ 1m servant à accrocher le hamac,, selon la courbure que l'on préfère, à la barre de travée. L'anneau de tête s'accroche à un mur ou a également un bout, si le hamac est situé dans une travée centrale. Il faut également deux bois de lit, deux morceaux de bois de forme carrée, avec une fente à chaque extrémité , pour écarter et la tête et le pied du hamac en insérant les fentes dans les cordages d'araignée des deux extrémités.Dés que le marin se lève, son premier mouvement est de décrocher l'anneau de tête et de plier son hamac sur la barre de travée. Après quoi, il le ceinture avec le bout d'extrémité , en faisant un noeud simple.Pour attacher son hamac en position d'utilisation, le bout de pied est attaché sur la barre de travée selon une expression qu'on a appris au marin :- Un tour mort et deux demie-clé n'ont jamais largué !Attention ! un hamac trop tendu en attache se retourne comme une crêpe !

Je n'ai vu qu'une fois deux bretons ivres-morts réussir à faire leur prière du soir, agenouillés dans leur hamac. Ceux qui ont essayé se sont cassé la gueule..

Posté le : 01/10/2013 20:36
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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