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Re: Plaisir des yeux |
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Posté le : 11/10/2013 13:18
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Re: Les expressions |
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« Regagner ses pénates »
Retourner à son domicile, son foyer.
L'origine vient du latin penates qui signifiait "les dieux de la maison" et penus, "l'intérieur de la maison, les provisions domestiques". Par extension, dans cette expression, les pénates sont assimilés au foyer.
Dans les expressions nettement moins utilisées de nos jours, "installer ses pénates", "porter ses pénates", les pénates désignent les objets domestiques qu'on emporte avec soi lors d'un changement d'habitation.
Posté le : 11/10/2013 10:56
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Re: Plaisir des yeux |
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Posté le : 11/10/2013 10:50
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Re: Plaisir des yeux |
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Posté le : 11/10/2013 10:46
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Re: Plaisir des yeux |
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Posté le : 11/10/2013 10:41
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Plaisir des yeux |
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Posté le : 11/10/2013 10:34
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Re: Chef d'oeuvre ? Pas chef d'oeuvre ? |
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Bonjour Loriane
Je ne sais plus comment on fait, tu peux te charger de le déplacer ?
Merci à toi.
Posté le : 11/10/2013 02:22
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Re: Chef d'oeuvre ? Pas chef d'oeuvre ? |
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JC, ayé c'est fait mais il me semble que ce sujet serait mieux dans le forum "littérature" Si tu le déplaces je referais le lien. J'irais te lire plus tard dès que j'ai fini mes pages d'accueil pour Dimanche (m'en reste trois à faire) Merci
Posté le : 10/10/2013 22:08
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Chef d'oeuvre ? Pas chef d'oeuvre ? |
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Les serments de Strasbourg 14 février 842
A proprement parler, ce n’est pas un chef d’œuvre, car il ne s’agit pas d’un texte littéraire, mais politique : un traité d’assistance mutuelle entre deux des petits-fils de Charlemagne (Charles le Chauve et Louis le Germanique), dirigé contre un troisième frère (Lothaire Ier), et retranscrits par un historien nommé Nithard, lequel était également un descendant de Charlemagne... Mais le propos n’est pas d’examiner ici le contexte historique de ce texte.
Nous sommes en présence d’un monument, ou d’une sorte de fossile, car il est habituellement présenté comme le plus ancien texte en langue dite « française » qui nous soit parvenu. Mais si l’on s’en tient à une classification plus stricte, le plus ancien texte français littéraire serait alors le cantilène (ou la séquence) de Sainte Eulalie (« Buona pulcella fut Eulalia… »), postérieur d’une quarantaine d’années aux Serments.
J’ai toutefois préféré vous présenter ceux-ci car, pour des raisons que je ne suis jamais parvenu à élucider vraiment, ce texte me hante depuis que je l’ai découvert il y a plus de trente ans. Je crois que pour en saisir toute l’étrange beauté, il faut avoir eu la chance de faire un peu de latin - je le dis sans aucune arrière-pensée élitiste. Le latin est une option que j’avais choisie au collège, à une époque où il était possible de faire soit du latin, soit du grec ancien, et, si ma mémoire ne me trahit pas, certains établissements (publics, je précise) proposaient même de l’hébreu ancien.
Le latin, donc. Dans les lignes qui suivent, vous allez pouvoir contempler un instant, un très rare instant, celui où la langue qui est somme toute toujours la nôtre plus d’un millénaire après, se dégage de la gangue originaire du latin et commence déjà à ne plus en être, pour nous offrir une préfiguration de ce qui va devenir le français.
Pour les ex-latinistes, et en espérant ne pas assommer les autres, notez comment la langue du IXème siècle ne s’est pas encore défaite des cas, désinences et déclinaisons qui nous ont tant fait souffrir (mais si, mais si, ne le niez pas…), voyez comment le prénom Charles apparaît sous trois cas : Karlo, Karle, Karlus… Il faudra encore quelques siècles au français pour évacuer définitivement les déclinaisons alors que l’allemand devait les conserver (tant pis pour lui… et pour les infortunés germanistes dont je fus).
La version que je vous propose (il en existe plusieurs, avec des variantes mineures) est tirée de L'histoire des fils de Louis le Pieux, par Nithard (Editions Les Belles Lettres) :
« Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament, d’ist di in avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra dift, in o quid il mi altresi frazet et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui, meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit.
Si Lodhuuigs sagrament que son fradre Karlo jurat conservat et Karlus, meos sendra, de suo part non l’ostanit, si io returnar non l’int pois, ne io ne neuls cui eo returnar int pois, in nulla aiudha contra Lodhuuig nun li iu er.»
Traduction :
“Pour l’amour de Dieu et pour le peuple chrétien et notre salut commun, à partir d’aujourd’hui, en tant que Dieu me donnera savoir et pouvoir, je secourrai ce mien frère Charles par mon aide et en toute chose, comme on doit secourir son frère, selon l’équité, à condition qu’il fasse de même pour moi, et je ne tiendrai jamais avec Lothaire aucun plaid qui, de ma volonté, puisse être dommageable à mon frère Charles.”
“Si Louis observe le serment qu’il jure à son frère Charles et que Charles, mon seigneur, de sont côté, ne le tient pas, si je ne puis l’en détourner, ni moi ni aucun de ceux que j’en pourrai détourner, je ne lui serai d’aucune aide contre Louis.”
Liens et sources (texte et images) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84238417
http://www.languefrancaise.net/HLF/Serments#top
http://www.languefrancaise.net/
http://www.babelio.com/livres/Nithard ... ieux-Avec-un-fasci/531375
Posté le : 10/10/2013 17:40
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Re: Les expressions |
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« Faire du pied »
Faire des avances discrètes. Avertir discrètement.
Dans cette expression qui n'existe sous cette forme que depuis le XXe siècle, le pied, c'est bien ce machin penta-orteillé que chacun de nous possède en deux exemplaires, un à l'extrémité inférieure de chaque jambe.
Il est bien connu que nombres d'hommes, mariés ou pas, peu importe, lorsqu'ils sont assis à une table pas trop large en face d'une accorte bougresse, ne peuvent s'empêcher, à l'aide de leur pied obligatoirement caché sous la table, donc très discrètement vis-à-vis des autres invités, de frôler les pieds ou les jambes de la donzelle pour lui signaler leur envie de faire crac-crac ou n'golo n'golo dans la case. Nous retrouvons donc bien là, à la fois les avances et la discrétion présentes dans la signification de l'expression.
Et si jamais une baffe magistrale vole au dessus de la table, dans la plus parfaite indiscrétion cette fois-ci, c'est que les travaux d'approche sont lamentablement ratés. Mais dans le cas contraire, tous les espoirs sont permis pour que les deux prennent ensuite leur pied, après en avoir fait.
Bien que l'expression soit récente, il va de soi que la pratique remonte à beaucoup plus loin. En fait, probablement depuis qu'il existe des tables... Duneton cite d'ailleurs l'ouvrage "Les 100 nouvelles nouvelles" datant de 1467 dans laquelle un moine est invité à manger chez quelqu'un : « Frère Eustache, qui ne savait pas l'intention de son hôte, fit assez bonne chère dessous son chaperon. Et quand il voyait son point, il prêtait ses yeux à l'hôtesse, sans épargner par-dessous la table le gracieux jeu des pieds, de quoi se percevait et donnait très bien garde l'hôte, sans en faire semblant. » Autrement dit, le moine n'hésitait pas à faire du rentre-dedans à la femme de son hôte qui faisait semblant de n'en rien voir. Comme quoi, l'habit ne faisait pas plus le moine qu'aujourd'hui...
A condition, bien sûr, ne n'avoir pas eu à subir une malheureuse amputation. C'est une boutade ! Bien sûr, cette pratique ne se limite pas aux dessous d'une table puisque faire du pied peut désigner toute avance ou avertissement discret, même si le pied n'est pas impliqué.
Posté le : 10/10/2013 10:51
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