| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 709 710 711 (712) 713 714 715 ... 956 »


Re: Présentation
Plume d'Argent
Inscrit:
22/05/2013 19:58
De Mulhouse
Messages: 104
Niveau : 9; EXP : 20
HP : 0 / 205
MP : 34 / 6660
Hors Ligne
Bienvenue sur l'Orée Christophe !

Ca me fait toujours bizarre d'accueillir les nouveaux membres car avec le temps, je me suis rendue compte que je suis l'une des plus jeunes de l'Orée.

Je ne suis pas une grande fan de la poésie, car je ne suis pas capable de comprendre le fond de la pensée des poètes, mais je lirais avec plaisir tes écrits (et ferait un effort de compréhension !)

Au plaisir de te lire,
Loretta.

Posté le : 23/10/2013 11:24
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
« Etre légion »


Être nombreux
Être en grande quantité


Pour cette expression, nous allons devoir remonter loin dans le temps vers la peu romantique Rome antique.
À cette époque, l'armée romaine comportait de quelques légions, au IVe siècle avant J.C à plusieurs dizaines de ces corps d'armée, au IIIe siècle avant J.C. et ensuite, chacune étant un contingent de plusieurs milliers de fantassins et quelques centaines de cavaliers, le nombre a varié au fil des ans, répartis en cohortes, elles-mêmes divisées en manipules puis en centuries.
Compte tenu du nombre de soldats dans une légion, il est incontestable que, lorsque les ennemis voyaient débouler une telle masse d'attaquants à leur assaut, ils devaient être un peu inquiets.

Le mot vient du verbe latin légère qui voulait dire " rassemble"r ou "choisir" et qui a donné le mot legio désignant un « corps de troupe ».
Selon le DHLF, une des explications possibles de la base légère viendrait du fait que chaque légionnaire pouvait se choisir un compagnon d'arme.

Quoi qu'il en soit, c'est bien le nombre très important de soldats dans une légion qui a fait que dès le XIIe siècle, le mot légion a aussi pris le sens de "grand nombre"ou « "grande quantité" d'abord resté en lien avec les personnes composant une troupe, puis généralisé à n'importe quelle grande quantité, acception que l'on retrouve dans notre expression qui semble n'apparaître qu'au cours de la première moitié du XIXe siècle.




Posté le : 23/10/2013 11:23
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 21 Octobre 2013. un chien et un chat copains, fuguent et ...
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35559
Hors Ligne
Le collier

Billy effectue sa promenade hebdomadaire dans le square des Grès, lorsqu’il l’aperçoit. Elle court dans un mouvement fluide. Il la détaille : ses grands yeux brillants, ses formes généreuses. Tous les sens en éveil, il s’approche d’elle et découvre son parfum enivrant. Billy lui tourne autour avant de demander :

« Quel est votre nom ?
- Bella.
- Qu’il est doux à mon oreille et sonne si juste. C’est la première fois que je vous croise en ce lieu.
- Oui, je viens d’emménager.
- Je me prénomme Billy
- Enchantée. »

Au loin, une voix résonne, scandant le nom de la belle.

« Je suis désolée. Il me faut déjà vous quitter. A une autre fois, je l’espère
- Je l’espère tout autant. Vous avez illuminé ma journée très chère. »

Elle s’éloigne d’un pas gracieux. En continuant sa balade, Billy découvre un collier orné d’un diamant. Il reconnaît l’odeur caractéristique de Bella mais elle a quitté le parc.

« Billy ! » C’est à son tour de partir. Il attrape le collier avant de rejoindre Marie.

A la maison, il cache sa trouvaille sous la couverture. Olive s’approche, sentant que quelque chose se trame.

« Que caches-tu là-dessous ?
- Rien, occupe-toi de tes affaires. »

Dès que Billy a le dos tourné, Olive fouille et découvre le pot aux roses.

« Il est à qui ?
- A Bella. Une jolie dalmatienne avec une oreille blanche et l’autre noire.
- Je la connais. Je l’ai déjà croisée.
- Tu sais où elle habite ?
- Bien sûr.
- Ce soir, conduis-moi jusque chez elle. Je lui rendrai son bien.

La chatte noire accepta d’aider son ami le beagle.

A la nuit tombée, le chien se faufile, non sans difficultés, à travers la chatière. Il suit le félin à travers les ruelles parisiennes. Sur les Champs Elysée, ils passent devant une boutique à la vitrine illuminée. Des bruits attirent l’attention de Billy. Il voit deux hommes encagoulés, les bras chargés, sortir par la porte vitrée, réduite en morceaux. Le chien se met à aboyer le plus fort possible. Un des cambrioleurs sort une arme qu’il pointe vers Billy. Olive saute sur le bras menaçant et prend le revolver dans sa gueule pour l’emporter plus loin. Une voiture de police, toutes sirènes hurlantes, arrive en trombe. Les voleurs sont rapidement maîtrisés, permettant aux deux compères de continuer leur chemin.

Ils s’arrêtent face à une grande maison bourgeoise.

« C’est ici qu’elle habite, dit Olive
- Oui, je le sens, rétorque Billy. »

Ils s’approchent de la haie qui borde le jardin et le chien se met à émettre de petits gémissements auxquels rapidement Bella répond. Il l’entrevoit à travers le feuillage dense.

« Ma chère, je vous rapporte votre collier. Vous l’aviez égaré dans le square.
- Je ne sais pas comment vous remercier. Mes maîtres étaient si contrariés que je l’aie perdu.
- Mon amie va vous le ramener. »

Olive prend délicatement l’objet dans sa gueule et saute par-dessus la haie pour le rendre à sa propriétaire.

« Je vous laisse maintenant. J’aurai grand plaisir à vous revoir dans le parc.
- J’ai hâte mon ami. Merci à vous deux. »

Le lendemain matin, Marie lit le journal en tendant un sucre à Billy.

« Chéri, tu as lu l’article ?
- Lequel ?
- Ils disent qu’un chat noir et un beagle ont permis l’arrestation de cambrioleurs cette nuit. C’est fou, non ? Ce ne sont pas Billy et Olive qui seraient capables d’un tel exploit. »

Les deux animaux s’échangent un regard complice.

Posté le : 23/10/2013 06:26
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Présentation
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35559
Hors Ligne
Bienvenue parmi nous Christophe.

Félicitations pour tous ces chamboulements dans ta vie.

J'admire les poètes car je suis incapable de faire comme eux.

A bientôt

Couscous

Posté le : 23/10/2013 06:24
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
« Sucrer les fraises »


Être agité d'un tremblement nerveux.
Être gâteux.


Qui se délecte de bonnes fraises fraîches, sait que, armé d'une main d'une coupe pleine de ces fruits rouges et de l'autre d'un sucrier ou d'une cuillère à sucre cuillère percée de trous, il faut secouer la seconde au-dessus de la première afin d'obtenir d'excellentes fraises au sucre la chantilly en plus n'est pas interdite pour qui ne craint pas pour sa ligne.

Le geste ainsi fait rappelle malheureusement celui qui agite les membres de personnes, généralement âgées, atteintes d'une maladie dégénérative qui provoque des tremblements incontrôlés.
C'est par une plaisanterie un tantinet douteuse que ces mouvements ont été assimilés à celui du sucrage des fraises pour donner naissance à notre expression.

Cette expression ne semble être attestée qu'au tout début du XXe siècle, mais date probablement de la fin du siècle précédent.
Aurélien Scholl, journaliste et auteur dramatique connu de la seconde moitié du XIXe, évoque, dans son Poivre et Sel, paru en 1901, un militaire à propos duquel il écrit ceci :
"Cinquante années d'absinthe lui ont donné un tremblement tel que, lorsqu'il veut se verser à boire, le liquide secoué se répand comme une pluie autour du verre.
- C'est désagréable, d'un côté, a dit le colonel ; mais, quand je prend la passoire avec du sucre en poudre... on peut voir combien cette infirmité devient précieuse pour sucrer les fraises. "
Nous trouvons donc là une parfaite explication de l'association familière entre ces tremblements qui touchent les personnes âgées et l'action de sucrer des fraises.

Un peu plus tard, en 1905, Félix Duquesnel, dans Le mystère de Gaude, écrira :
"... et les bras agités de ce mouvement spasmodique que la langue populaire appelle "sucrer les fraises" »
Cet extrait montre que l'expression, en ce début de siècle, fait bien partie du langage familier.

En 1936, Louis-Ferdinand Céline utilisera sucrer tout seul pour désigner les tremblements d'un ivrogne.

Une croyance répandue veut que cette expression viendrait de ces collerettes plissées appelées fraises que portaient les hommes et les femmes des XVIe et XVIIe siècle.
En effet, ces personnes lorsqu'elles étaient âgées et tremblantes pouvaient répandre dessus ce qui leur servait à se poudrer le visage et qui ressemblait à du sucre en poudre très fin.
Mais je tiens à préciser que strictement aucune de mes sources supposées dignes de foi n'évoque cette hypothèse et que, dans les bibliothèques numérisées disponibles en ligne, on ne trouve nulle occurrence de cette expression datant d'avant la période citée.
Et si cette explication avait un fond de vérité, on peut supposer que l'expression ne serait pas de naissance aussi récente, sans compter, pour finir de démolir cette croyance, que le sucre en poudre très fin n'existait pas à l'époque.


Posté le : 22/10/2013 12:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Les Hominidés
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Cliquez pour afficher l

Dossiers > Il n'y a pas une mais des sorties d'Afrique
Les sorties d'Afrique ou les vagues d'expansion de l'homme en dehors de l'Afrique - Out of africa

Sortie d'Afrique, ou plutôt les sorties d'Afrique !
Les premiers hommes, franchissaient les frontières invisibles du continent africain.

Il faut veiller, quand on parle de sortie d’Afrique aux temps paléolithiques (ou Out of Africa), à évacuer l’image d’un homme marchant seu , une sorte d’aventurier à la recherche de nouveaux territoires. Pour qu’une migration soit féconde il faut un petit groupe d’hommes et de femmes. Ils ne sont pas forcément dans une logique de découverte, mais ils déplacent leurs campements au fur et à mesure de leurs besoins. Bien entendu, ils ne se rendent pas compte qu’ils « sortent » d’Afrique, ils suivent peut-être tout simplement des troupeaux… La dispersion de l’humanité sur les autres continents ne s’est pas faite de manière prédéterminée. Des hominidés, par petits groupes de plusieurs individus, ont suivi des « voies », sans savoir où elles les menaient. De la même manière, il est certain que des groupes ont ensuite suivi le chemin inverse et sont retournés vers le sud... en Afrique ! Il n'y a pas eu de mouvement migratoire dans un seul sens (du sud au nord) mais plutôt des va-et-vient incessants démontrant ainsi que rien n'était planifié.
A droite, migration d'Homo sapiens. Image du film Homo sapiens, de Jacques Malaterre.

Les origines africaines Cliquez pour afficher l


Parler de sortie d’Afrique des premiers homininés place d’emblée les origines de la lignée humaine sur le continent africain. C’est logique mais cela va mieux en le disant ! En effet, tous les plus anciens fossiles d’hominidés ont été retrouvés en Afrique. On peut bien sûr citer Toumaï (-7 millions d’années), Orrorin (-6 millions d’années), Lucy (-3,2 millions d’années), ou encore, plus récent Australopithecus sediba (-1,95 millions d'années). Jusqu’à preuve du contraire, c'est-à-dire une nouvelle découverte de fossile hors du continent africain, nos plus lointains ancêtres se trouvaient en Afrique.

Les premières sorties d’Afrique ( aux alentours de -2 millions d’années)

Avant le genre Homo, aucune trace ne laisse supposer que des hominidés ont pu (ou voulu) migrer hors d’Afrique. Les lignées d’australopithèques et de paranthropes vivaient certainement en petits groupes familliaux. Ils ne s’aventuraient pas en dehors de leur territoire, loin des sources de nourriture.
Jusqu’à une période récente, d'après les anthropologues, les différentes études réalisées et les fossiles retrouvés indiquaient que seule une espèce, Homo erectus, avait pu partir à la conquête du monde il y a 1 million d’années.
Mais ça, c’était avant… avant que les découvertes de fossiles et d'outils en Europe et en Eurasie ne prouvent que d’autres hominidés s'étaient déployés auparavant en dehors du continent africain. Ainsi, on trouve maintenant des traces de ces premiers voyageurs un peu partout en Eurasie...
Par où sont passés ces « migrants »
Naturellement, en regardant la carte du monde actuel, le seul point de passage possible est le couloir du Levant, au Proche-Orient. Mais si on se positionne il y a 1 ou 2 millions d’années, lors de périodes de glaciations, le niveau de la mer étant plus bas, certaines terres étaient en fait émergées. D’autres lieux de passage sont donc possibles : le détroit de Gibraltar qui, depuis l'Afrique du Nord donne accès à l'Europe (en radeau), ou la Sicile (qui n’était peut-être pas une île à l’époque).
Pour l'anthropologue Antoine Balzeau "Les premiers indices de ces mouvements humains sont les outils lithiques. Les plus anciens outils connus à ce jour ont 2,6 millions d'années et proviennent d'Afrique de l'Est. Quelques centaines de milliers d'années après, ils étaient utilisés en Afrique du Nord et du Sud. Un peu plus tard, il y a environ 1,5 million d'années, des outils étaient faconnés au Proche-Orient et en Asie. Toutefois, leur présence n'est pas avérée en Europe avant 1,2 million d'années, les industries plus anciennes demeurant controversées." (La Préhistoire, Bazeau - Archambault de Beaune).

Faisons un tour d'horizon des preuves concrètes de la présence ancienne des représentants de la lignée humaine hors d’Afrique

Cliquez pour afficher l


Carte des sites attestant de la présence d'hominidés il y a 1 millions d'années (hors Afrique) - Copyright Hominides.com

Dmanissi, en Géorgie
C’est sur ce site de Géorgie que des restes fossilisés d’hominidés ont été exhumés à partir de 1991 : des crânes, des mandibules, des dents. Cette découverte d’hommes anciens fit grand bruit, surtout quand on découvrit qu’ils étaient datés de - 1,81 million d’années. On associe la morphologie d’Homo georgicus à celles des Homo habilis et des Homo erectus.
Ile de Java, en Indonésie
Plusieurs fossiles ont été retrouvés dans des couches volcaniques permettant de dater les ossements. Parmi eux, l'enfant de Mojokerto a vécu il y a 1,8 million d'années. Les fossiles de cette époque sont maintenant apparentés à l'espèce Homo erectus.
Longgupo, en Chine
C'est dans l'est de la Chine qu'une mandibule datée de -1,8 million d'années a été mise à jour, accompagnée d'outils lithiques. Si la datation n'est pas remise en cause, l'appartenance de cette mandibule à la lignée humaine (Homo erectus ?) ne fait pas l'unanimité, car certains scientifiques l'attribuent plutôt à un grand singe, le gigantopithèque.
Atapuerca, en Espagne
En 2008, à Atapuerca en Espagne, sur le site de la Sima del Elefante, ont été découverts les restes d’une espèce non identifiée d’hominidé datant de -1,2 million d’années. Dans le gisement de la Gran Dolina, des ossements d'une nouvelle espèce, Homo antecessor, présente des caractéristiques qui le rapprochent d’Homo ergaster. Ces ossements sont datés, pour les plus anciens, de - 1 million d'années.
A gauche Crâne d'Homo antecessor “Chico de la Gran Dolina.
En France
Dans l'hexagone, pas de restes fossiles de nos ancêtres il y a un million d'années. Ceci dit, ces premiers hommes ont laissé des traces de leur passage. A Lézignan-la-Cèbe, par exemple, on a identifié des outils de pierre dans une couche archéologique datant de 1,2 million d'années. Dans la grotte du Vallonnet, des chopping-tools qui ont été retrouvés et datés de - 1 million d'années. A Pont de Lavaud, des industries lithiques archaïques montrent une présence humaine il y a 1 million d'années (date obtenue par la datation ESR des formation sédimentaires. Sans ossements humains on pense que ces outils sont l'oeuvre d'un Homo erectus ou d'un Homo antecessor.

C'est donc un grand nombre de représentants de la lignée humaine présents en Europe et en Asie, bien avant la première migration envisagée. Cela indique que la première sortie d’Afrique est bien plus ancienne qu'on ne le pensait. Ces premiers hominidés se sont donc dispersés dans toutes les directions (Dmanissi, Atapuerca...), sans but précis. Le paléoanthropologue François Marchal précise "...nous sommes dans des logiques d’extension des aires géographiques d’occupation d’une espèce, qui sont peut être dues, soit à l’évolution de l’espèce en question qui acquiert de nouvelles capacités, soit l’évolution des environnements, soit les deux."
Il est maintenant majoritairement admis que les premières migrations hors d'Afrique ont dû s'effectuer il y a 2 millions d’années.

Les dernières vagues (- 100 000 ans)

Homo sapiens
Si l’espèce Homo sapiens est apparue il y a 200 000 ans en Afrique, deux théories sont débattues sur son origine. Pour une partie des anthropologues notre espèce a certainement évolué à partir des Homo heidelbergensis. Pour une autre partie, Homo sapiens aurait pour ancêtres des Homo rhodesiensis.
Les plus anciens fossiles Homo sapiens sont estimés à - 195 000 ans (Omo I) et -156 000 ans (Herto 1) en Ethiopie. Pour l’instant, les Homo sapiens retrouvés hors du continent africain sont datés de - 100 000 ans en Israël ( Skhul et Qafzeh), - 50 000 ans en Chine et - 45 000 ans en Europe : Grotte du Cavallo, Pouilles, Italie et Kent (Tonkay). Il faut noter que d’autres fossiles, notamment en Chine, ne sont pas encore reconnus par l’ensemble de la communauté scientifique. La vague de migration d’Homo sapiens date d'au moins de -100 000 ans.
Un autre chemin ?
Comme pour les premières "sorties" hors d'Afrique, ou Out of Africa, plusieurs hypothèses sont envisagées.
En 2011, une équipe a découvert des silex taillés dans le Djebel Faya (péninsule arabique) indiquant que des migrants auraient traversé le détroit de Bab-el-Mandeb il y a 125 000 ans.
Pour l'anthropologue Sandrine Prat "Différentes hypothèses ont également été avancées pour les voies de passage entre l'Afrique et l'Eurasie. Une voie africaine (dispersion par le Nord) le long de la côte occidentale de la mer Rouge jusqu'à la péninsule du Sinaï, puis le corridor levantin (Derricourt, 2005 ; King et Bailey, 2006) ; ou une voie traversant la mer Rouge (dispersion par le Sud), passant par le détroit de Bab-al-Mandeb, jusqu'à la péninsule Arabique (Mithe et Reed, 2002)" (in La Paléodémographie).

Cliquez pour afficher l


Carte des sites attestant de la présence d'Homo sapiens entre - 40 000 ans et -200 000 ans - Copyright Hominides.com

En investissant le vieux continent Homo sapiens a rencontré Néandertal, présent depuis bien plus longtemps en Europe et en Eurasie. On sait depuis 2010 qu’il a pu également côtoyer l’Homme de Denisova, connu seulement par quelques dents et un morceau de phalange, mais dont l’ADN est différent du nôtre. Il n'existe pas encore de preuve qu'Homo sapiens n’ait, en revanche, connu l’Homme de Flores (issu d’un Homo erectus ?), isolé sur une île d’Indonésie…

Les hypothèses de l'émergence d'Homo sapiens
Une question plus théorique se pose concernant le déploiement et le(s) « foyer(s) » de l’espèce Homo sapiens. Trois théories sont en lice :

- selon la théorie Out of Africa (ou monocentriste) il existe un seul berceau pour les hommes modernes : l’Afrique. L’espèce Homo sapiens sort d’Afrique et remplace les autres espèces déjà présentes comme Néandertal, ou Homo erectus en Asie. Il ne s’hybride pas avec Homo erectus. C’est cette théorie qui a été le plus adoptée par un grand nombre d’anthropologues. Elle est très argumentée par l'étude génétique des populations contemporaines.

- selon la théorie en Candélabre (ou pluricentriste) les Homo erectus partis d’Afrique il y a 2 millions d’années ont évolué de manière identique dans des régions différentes. Toutes ces populations ont donné naissance à la même espèce (Homo sapiens) à plusieurs endroits du Vieux Continent. Ce type d'évolution permet l'émergence de particularités régionales sans pour autant faire émerger de nouvelles espèces à proprement parler.

- enfin, une théorie qui obtient de plus en plus de suffrages : l’évolution réticulée (ou intermédiaire). C'est un peu une combinaison des deux théories précédentes : toutes les populations sorties d’Afrique se sont hybridées avec les hominidés déjà présents sur le Vieux Continent. Les vagues d’émigrants se sont donc fondues avec les populations plus anciennes : Homo sapiens est le résultat d’un vaste brassage ! Pour le paléoanthropologue François Marchal "il est intéressant de noter que même si cette hypothèse, d’un point de vue logique, semble une sorte de compromis entre les deux autres, d’un point de vue historique, elle est la première à avoir été formulée. En outre, le degré d’hybridation entre migrants et autochtones est variable et dans tous les cas, on considère que la contribution des autochtones est minoritaire par rapport à celle des migrants".

Et Néandertal ? Cliquez pour afficher l


Les plus anciens fossiles de Néandertaliens sont datés de - 250 000 ans. On peut citer les sites de Krapina (en Croatie), de Saccopastore (Italie) mais aussi des sites français comme Biache-Saint-Vaast, Vouthon ou Montmaurin. Si aucun squelette de Néandertalien n'a été trouvé sur le continent africain on a exhumé au Proche-Orient des anciennes sépultures néandertaliennes à Amud et Tabun.
On ne peut peut donc pas parler de "sortie d'Afrique" pour Néandertal mais plutôt d'une "deuxième génération" à partir de migrants plus anciens !
A droite, crâne du Néandertalien de Krapina.

Il y a 30 000 ans, une seule espèce ?

Plusieurs espèces d'hominidés ont donc été exhumées sur le continent eurasiatique depuis 1,8 million d'années. Cette richesse de fossiles montre les nombreux mouvements des hominidés en dehors du continent africain et la diversité du buisson de l'évolution humaine. Depuis quelques dizaines de milliers seule l'espèce Homo sapiens survit et s'est progressivement adaptée à tous les climats, sous toutes les latitudes. Il ne reste plus de territoire terrestre à "coloniser".
Depuis 30 000 ans les fossiles retrouvés correspondent tous à l'espèce Homo sapiens. Toutefois, il est possible que des ultimes représentant de Néandertaliens ou des Dénisoviens aient survécu à cette période. Sans oublier le "petit homme" de Flores, dont les ossements ont été datés de - 12 000 ans en Indonésie, à l'est de Java.
De futures découvertes de fossiles et les études génétiques pourront certainement compléter les trous dans notre arbre généalogique et les mouvements de populations.
C.P




Posté le : 22/10/2013 00:34
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Présentation
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Bonjour, bonsoir Christophe.
Je suis contente de t'accueillir. Tu es le bienvenu parmi nous, musicien et poète mais tu vas nous séduire !!!
Félicitations pour ta prochaine publication, il faudra qu'un jour tu me dises comment on trouve assez de courage pour se décider à publier .
La flegme et le manque de motivation sont des poids !
Bravo pour le baby en fabrication, garçon ? fille ?
Une de mes filles nous prépare une petite fille pour mi-février, le début de l'année est prometteuse.
Va te promener sur le site, visite les forums, il y en a un destiné aux amoureux de la musique, et un pour la chanson.
Merci

Posté le : 21/10/2013 23:33

Edité par Loriane sur 23-10-2013 21:59:16
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Présentation
Plume d'Argent
Inscrit:
21/10/2013 21:25
De Aigle
Messages: 117
Niveau : 9; EXP : 84
HP : 0 / 221
MP : 39 / 6910
Hors Ligne
Bonsoir à toutes et tous,

Je suis Christophe, de Suisse; père de deux enfants et demi (le no3 est en cours de livraison à l'horizon janvier 2014...); musicien, enseignant la musique, je dirige divers orchestres et la composition de poèmes m'est apparue comme une évidence.
Je suis sur le point d'être édité (affaire de semaines) pour un premier recueil de poèmes que je me réjouis de vous livrer en "pâture-lecture".
Un roman en élaboration et quelques nouvelles qui mijotent, bref, de quoi faire.
Je vous souhaite une belle découverte de mon univers (en poésie, j'ai de la peine à sortir du carcan alexandrin, désolé) et me réjouis de vous lire aussi.

Au plaisir

Posté le : 21/10/2013 22:15
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
« En avoir sa claque »


En avoir assez, ne plus rien pouvoir supporter.


Ici, la claque n'est pas simplement la gifle.
Au XIXe siècle, en avoir sa claque, c'était "être rassasié".

Dans cette expression, la claque a un sens de 'mesure', avoir sa part, avoir son compte, avoir sa dose.
Le dépassement de la mesure est renforcé par l'intensité du geste violent ou du coup qu'on associe généralement à l'onomatopée 'clac'.

En Picardie, une claque désigne une "bonne mesure de lait" et claquée a le sens d'"abondance".

Posté le : 21/10/2013 15:50
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Qui suis-je ?
Plume d'Argent
Inscrit:
22/05/2013 19:58
De Mulhouse
Messages: 104
Niveau : 9; EXP : 20
HP : 0 / 205
MP : 34 / 6660
Hors Ligne
Bienvenue à toi sur l'Orée !

Au plaisir de te lire,
Loretta.

Posté le : 21/10/2013 11:51
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 709 710 711 (712) 713 714 715 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
70 Personne(s) en ligne (51 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 70

Plus ...