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Re: Défi thème d'écriture du 28 octobre
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Ton grenier semble beaucoup mieux rangé que le mieux. Au fil des ans, c'est devnu un vrai capharnaüm !
Bon, la prochaine fois, on t'épargnera les escaliers. C'est promis. On veillera à un défi plus confortable pour tes narines sensibles et des genoux fatigués.

Merci pour la visite guidée qui nous a permis de découvrir en prime le contenu de ce beau cahier à spirales.

A bientôt !

Posté le : 27/10/2013 14:40
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Page 20.10.13 H. Berlewi,, K.Twardowski, JM Folon, E.Jelinek, J. Dewey. soeur Emmanuelle, A. Rimbaud
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Texte à l'affiche :

" Dans mes silences je crie " de ALETHEIA




*Les bons mots de la semaine de Grenouille
*La pensée de la semaine de Grenouille



"Éduquer un homme c'est éduquer un individu, éduquer une femme, c'est éduquer un peuple"  Soeur Emmanuelle





Le 13 Octobre 1894 naît  Henryk  BERLEWI     

Le 20 Octobre 1946  naît  Elfriede  JELINEK
Lire ICI



Le 20 Octobre 1859  naît  John   DEWEY
Lire ICI





Aujourd'hui Dimanche 20 Octobre  2013
 LIRE , ECRIRE, DECOUVRIR

PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES Dans la BIBLIothèque
LIRE ICI


 Nouveau  vos rendez-vous hebdomaires :

*Bacchus sa tribune : quand sa lyre délire

*Emma "dos à dos" sa chronique d'jeuns
*Iktomi "chef-d'oeuvre, pas chef-d'oeuvre ?



  Le 20 Octobre 1854 naît  Arthur RIMBAUD

Lire ICI



Le 20 Octobr
e 2005  meurt Jean-Michel FOLON
LIRE ICI


Le 20 Octobre 1866 naît  Kazimierz  STWARDOWSKI
LIre ICI



Le 20 Octobre 2OO8  meurt  Soeur EMMANUELLE
Lire ICI

*Emma vous propose :

Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner 

            ---*ATELIER CONCOURS
*--

        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous 
                   dans son nouveau défi 

         Lucinda vous pose deux questions :
         *Pourquoi le mensonge ?
         *pourquoi avons-nous besoin des autres ?                                               
                                                            
   

      
     




Posté le : 27/10/2013 14:34
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Re: Défi thème d'écriture du 28 octobre
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Je prie Violette de bien vouloir prendre la légère moquerie apparente au tout premier degré. Ce n'était qu'un tremplin me permettant d'enchaîner.

Posté le : 27/10/2013 14:04
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Re: Défi thème d'écriture du 28 octobre
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"Les yeux incrédules, j'ouvre la porte du grenier".
Ce qui fait que, du même coup, je me retrouve incrédule ET sidéré.
.La question fuse dans mon esprit, à l'instant même où je pousse la porte du grenier :
- " Comment t'y prends-tu, Bacchus, pour être déjà incrédule, alors même que tu ignores encore ce que tu vas trouver derrière cette porte ? "
Et cette simple question me laisse assez perplexe pour pouvoir remplir ma feuille de points d'interrogation.
- " Allons voir ce qui rend mes yeux incrédules, indépendamment de mon cerveau qui, lui, aurait plutôt tendance à vouloir savoir pourquoi ses voisins du dessous sont incrédules.
Mes pieds restent, comme d'habitude, sans opinion et m'entraînent, à mon corps défendant, vers l'intérieur du grenier .
- " Voyons, incrédulé-je, je suis venu ici pour arracher quelques pattes à des araignées. Qu'auraient bien pu pressentir mes yeux pour s'incréduliser de la sorte..."
Les laissant se débrouiller seuls, après tout, ce sont eux qui ont choisi l'embrouille, je les laisse faire un tour d'horizon pendant que je patiente en me suçotant une dent creuse.
-" Rien, là-dessous ? " Questionne mon cerveau.
Pressentant un rififi possible entre mes différents organes, je décide d'utiliser mon droit d'arbitrage pour régler un litige que je sens grossir et s'enflammer.
Tout étant apparemment en désordre, comme il convient à un grenier, et ne trouvant rien de soigneusement rangé pouvant nuire à la logique d'une grenier, je me dis que mes yeux ont, peut-être, décelé quelque chose de caché qui ne serait plus dans l'état d'oubli qui convient. "Je ne suis pas sorti de l'auberge", me dis-je, substituant adroitement ' grenier ' à ' auberge ', juste pour le fun, car je commence à m'endormir.
Au hasard, comme il convient à un récit angoissant dont ni le lecteur ni l'écrivain ne sait encore quelle en sera la chute, je me dirige vers une grosse malle dissimulée par un vieux tapis, plus percé que persan.
Après avoir cessé de pleurer et de tousser, à cause de la poussière que quelques rayons de soleil font mouvoir, et par la magie de sa clarté, des myriades d'étincelles de poussières', endormies depuis un long sommeil, paraissent reprendre vie avec une activité virevoltante et presque joyeuse qui....Hé ! Ho ! Bacchus ! tu la mets un peu en veilleuse , avec ton lyrisme de sous-toiture ! Tu ferais mieux de te d......r ( dans mon élan, j'allais écrire 'démerder' en toutes lettres ! ), de te débrouiller, disais-je , pour trouver une sortie à ton histoire.
Bon. Non, y'avait pas de poussière. Ce qui me permet d'accéder aisément à la malle et de la déverrouiller.
La malle s'ouvre avec un grincement sinistre. Faudra que je pense à remonter une burette, pour ma prochaine histoire de grenier. Puis-je suggérer,à la prochaine personne qui devra choisir le thème, de me l'implanter en rez de chaussée ? Je ne supporte plus bien les escaliers.
Je me laisse aller à pousser un grand soupir de soulagement: Le facteur trop entreprenant est toujours là, plus squelettique que jamais, sa sacoche reposant sur ses cotes jaunissantes. Respectueusement, je redresse délicatement sa casquette qui avait glissé sur le côté, puis je referme la malle. Chacun chez soi...
Une sorte de joyeuse fébrilité s'empare soudain de moi.
En esquissant quelques pas de danse, je m'élance alors vers la petite armoire , là-bas, dissimulée par des vieilles planches. J'ai vite fait de me rassurer : La petite vilaine qui avait eu l'aplomb de me dire non alors qu'elle pouvait avoir le privilège de mes faveurs, se trouvait bien là. J'en profite pour récupérer mon beau couteau de chasse que je croyais avoir perdu.
Une association d'idées me fait courir jusqu'au vieux congélateur recouvert de vieilles revues pornos. Le copain de la vilaine,Mossieur le justicier, a toujours le même rictus désenchanté qu'au jour de notre conversation amicale.
Pendant un petit quart d'heure, je galope fébrilement dans tous les recoins du grenier. Tout le monde est là, rien d'anormal.
Bon sang ! Pourquoi mes yeux ont-ils incrédulisé ainsi, avant même d'avoir ouvert la porte ?
C'est alors que les dits yeux m'obligent à réaliser la présence d'une petite malle, trop petite pour qu'elle ait pu me servir d'emballage habituel et à laquelle j'avais donc du donner une autre fonction.
C'est en l'ouvrant, mort d'angoisse à l'idée de ce que je pourrais trouver dedans, que j'aperçois, entre quelques peluches fripées et attendrissantes, un vieux cahier vert à spirales. Le dernier cahier de correspondance, entre mes filles et moi, lorsqu'elles étaient écolières, et grâce auquel je pouvais, à l'aide de petits récits et poèmes, leur inculquer les notions d'amour et de respect de son prochain.
Je me dépêche de refermer la porte de ce grenier qui, à mon insu, détenait un secret cher à mon coeur.


Posté le : 27/10/2013 14:02
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Re: Les bons mots de Grenouille
Plume d'Or
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LES BONS MOTS DE SERGE GAINSBOURG :

-" Ah ! baiser la main d'une femme du monde, et m'écorcher les lèvres à ses diamants ! "

-" Doit - on dire un noir ou un homme de couleur ? tout ceci n'est pas clair …. "

-" On aime une femme pour ce qu'elle n'est pas et on la quitte pour ce qu'elle est "

-" Rendre l'âme ? d'accord, mais à qui ? "

-" Qui a coulé le Titanic ? Iceberg, encore un juif ! "

-" Je suis né sous une bonne étoile : jaune "

-" Chut …. l'amour est un cristal qui se brise en silence … "

-" Vous serez fusillé avec des balles rouillées et vous mourrez du tétanos "

-" Le cynisme, c'est connaître le prix de tout et la valeur de rien ! "

-" Je mets toujours les dieux au pluriel, de peur qu'il en ait un qui le prenne mal … "

-" J'ai eu une crise cardiaque, ce qui prouve que j'ai un coeur … "

-" J'ai retourné ma veste le jour où je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison. "

-" Je ne porte jamais de slip, ça fait pansement.. "

-" L'homme a créé des dieux, l'inverse reste à prouver … "

-" Le bien le plus précieux ? la femme-objet .. "

-" Je composerai jusqu'à la décomposition"

-" Ne m'enterrez pas en grande pompe, mais à toute pompe. "

-" Que vaut-il mieux ? être ou ne pas naître ? "

-" J'aime la nuit, j'ai les idées plus claires dans le noir. "

-" La nuit, tous les chagrins se grisent. "

-" Si j'ai fumé et bu, c'est parce que la fumée conserve la viande et l'alcool les cornichons. "

-" Je trouve la gauche assez adroite et la droite un peu gauche… "

-" Je voudrais que la terre s'arrête…. pour descendre"

-" Mon premier cachet, ce n'était même pas un cachet, plutôt un comprimé … "

-" Quand j'ai le délirium, je deviens très mince … "


Bonne semaine !

Posté le : 27/10/2013 13:27
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Re: Les expressions
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« Bon comme la romaine »


Extrêmement bon ou gentil, être d'une bienveillance extrême.
Être voué à subir une situation désagréable.



Que vient faire une Italienne par ici ? Et de laquelle s'agit-il ? Parce que des Italiennes, il y en a à foison dans les rues de Rome, quel que soit le chemin par lequel on y est allé. Des grandes et des petites, des jeunes et des vieilles, des blanches et des vertes...

Oui, des vertes ! Si vous regardez bien, vous en trouverez facilement une sur un marché, qui s'expose sans retenue, faisant admirer ses charmes à tous les passants et que vous pouvez vous offrir à vil prix pour vous la faire... avec une bonne vinaigrette.

Car c'est de la laitue romaine, dont il est ici question.
Cette salade, arrivée d'Italie et introduite en France au XVe siècle, était considérée comme tellement bonne au goût qu'à partir de "vous êtes très bon" ou gentil, l'usage populaire y a ajouté par plaisanterie un élément de comparaison qui est finalement resté, même si le sens de 'bon' n'est pas du tout le même.

La bonté dont il est question ici comporte en général un sous-entendu de faiblesse : quelqu'un qui est bon comme la romaine est tellement bon que quelqu'un d'autre est capable d'en abuser facilement.

La deuxième signification de l'expression vient du mélange de la locution initiale avec "être bon" au sens de "être fait", "être piégé" ou "être très mal engagé dans quelque chose".
Le lien avec la situation désagréable à laquelle peut mener le fait d'être faible n'y est pas étranger non plus.

Posté le : 27/10/2013 13:21
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Brigitte Engerer
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Le 27 octobre 1952 à Tunis naît Brigitte Engerer pianiste française,

Elle grandit dans une famille mélomane.. Elle a été mariée à l'écrivain Yann Queffélec, avec lequel elle a eu une fille, Léonore Quéffelec, elle a aussi un fils Harold Fourteau. Elle eu pour maîtres Lucette Descaves et Stanislas Neuhaus et pour élèves Rémi Geniet, Samuel Parent, Véra Tsybakov, Varduhi Yeritsyan…

Dès l’enfance, elle révèle des dons évidents pour le piano.
Elle acquiert une formation de base dans sa ville natale mais vient se perfectionner deux fois par an à Paris.
À dix ans, elle remporte le premier prix du tournoi du Royaume de la musique et entre, en 1963, dans la classe de Lucette Descaves au Conservatoire national supérieur de Paris.
Elle en sort en 1968 avec un premier prix de piano, première nommée à l’unanimité. L’année suivante, elle remporte le sixième prix du concours Marguerite Long-Jacques Thibaud.
Bien qu’elle ne parle pas un mot de russe, elle s’inscrit en 1970 au Conservatoire de Moscou.
Elle y devient l’une des élèves préférées d’un pédagogue recherché, Stanislas Neuhaus, le fils de l’illustre Heinrich Neuhaus qui forma, entre autres, Emil Guilels et Sviatoslav Richter. En 1974, elle obtient un sixième prix ex aequo au concours Tchaïkovski, compétition d’un niveau particulièrement relevé cette année-là, qui comptait, parmi les finalistes, Andrei Gavrilov, Myung-Whun Chung, Youri Egorov et András Schiff.

Sa vie

Ayant commencé la musique à cinq ans, elle entre au Conservatoire de Paris dans la classe de Lucette Descaves.
Elle y obtient en 1968 à 15 ans, un premier prix de piano, première nommée à l'unanimité.
En 1969, elle est lauréate du Concours international Marguerite Long-Jacques Thibaud à la suite duquel elle est invitée pour se perfectionner au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou où elle rejoint la classe de Stanislas Neuhaus, fils de Heinrich Neuhaus. Elle y restera 9 ans.
À 17 ans, cette native de Tunis quitte Paris à l’invitation du Conservatoire de Moscou et part étudier en URSS. D'après Stanislas Neuhaus qui a été son professeur pendant cinq ans :
"Brigitte Engerer est l’une des pianistes les plus brillantes et les plus originales de sa génération.
Son jeu se caractérise par son sens artistique, son esprit romantique, son ampleur, la perfection de sa technique, ainsi que par une science innée d’établir le contact avec l’auditoire".
Les leçons de ce grand maître et magnifique pianiste la marquent de façon indélébile et influencent toute sa carrière et sa pensée musicale. Une partie d’elle-même est devenue russe à jamais.
Brigitte Engerer a joué avec les plus grands : à l’âge de 25 ans, Herbert von Karajan l’invite à jouer avec l’Orchestre philharmonique de Berlin puis à participer aux fêtes du centenaire de l’orchestre, elle dit :
"c'était alors le meilleur orchestre du monde".
Par la suite, elle fera ses débuts avec l’Orchestre de Paris sous la baguette de Daniel Barenboïm, puis avec le New York Philharmonic Orchestra sous la direction de Zubin Mehta.
Sa carrière internationale la mènera dans toutes les plus grandes villes du monde, avec les orchestres les plus renommés, et sous la baguette de prestigieux chefs d’orchestres, dans les plus prestigieuses salles de concert et les plus grands festivals.
Mais elle aimait aussi partager, et ne concevait pas sa vie de pianiste sans la musique de chambre avec ses amis de toujours : Boris Berezovsky, Michel Béroff, Gérard Caussé, Olivier Charlier, Henri Demarquette, David Geringas, Alexandre Kniazev, Oleg Maisenberg, Hélène Mercier, Dimitri Sitkovetsky, ou encore Laurence Equilbey et le Chœur Accentus… Tout au long de sa carrière, elle a gravé de nombreux disques dans de prestigieuses maisons comme Philips, Denon, Warner, Harmonia Mundi, Mirare, Naive ou Decca/Universal. Une inlassable quête de la vérité musicale à laquelle elle apporta la somme de ses talents : infaillibilité des doigts, sensibilité, instabilité des sentiments, pôles entre lesquels Brigitte Engerer joua les équilibristes.
"... Infaillible dans sa technique, héroïque dans sa prouesse, Brigitte Engerer s’offre tout entière aux spectateurs et à l’orchestre, son corps et ses doigts dansent avec délicatesse sur le clavier, chaque son vibre au plus profond, le raffinement de son jeu et sa présence puissante coupent le souffle à la salle suspendue aux notes d’une virtuosité non démonstrative… "Bérénice Clerc – 13 juin 2012.
À partir de 1992, Brigitte Engerer enseigne au Conservatoire de Paris. Chevalier de l'Ordre National de la Légion d'honneur et Commandeur de l'ordre National du Mérite, Commandeur de l'Ordre National des Arts et Lettres, elle reçoit en 2011 une Victoire de la Musique récompensant l'ensemble de sa carrière.
Le 12 juin 2012, au Théâtre des Champs-Élysées et aux côtés de l'Orchestre de chambre de Paris, Brigitte Engerer interprète le concerto de Schumann qui fut son dernier concert, délivrant un ultime message poignant à son public en relevant tous les défis. L'audition eut lieu dans la même salle où 50 ans plus tôt, elle avait donné son premier concert à l'âge de 9 ans.

Elle s'éteint le 23 juin 2012 à Paris des suites d'un cancer contre lequel elle luttait depuis plusieurs années, elle avait S9 ans.
Un hommage lui est rendu lors du festival international de la Roque-d'Anthéron, le 31 juillet suivant, dans un concert donné par l'Orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur, sous la direction de Philippe Bender, et deux pianistes invités : Anne Queffélec, jouant le concerto no 1 de Chopin et Boris Berezovsky interprêtant le concerto de Tchaïkovsky.

Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse à Paris, dans la 11e division.

Discographie sélective

Concerto no 1 de Tchaïkovski et le Concerto en la mineur de Schumann avec le Royal Philharmonic Orchestra de Londres sous la direction d'Emmanuel Krivine
L'intégrale des Nocturnes de Frédéric Chopin
Les Tableaux d'une exposition de Moussorgsky chez Harmonia Mundi
Sonates de Beethoven, Grieg et Schumann avec Olivier Charlier
Œuvre pour deux pianos et piano à quatre mains de Rachmaninov avec Oleg Maisenberg
Un requiem allemand de Brahms en version pour 2 pianos et chœur (version de Londres) avec Boris Berezovsky et le Chœur Accentus dirigé par Laurence Equilbey
Le Carnaval et les Scènes d'enfants de Schumann
Les Concertos de Clara et Robert Schuman avec l'Orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur sous la direction de Philippe Bender
L'Å“uvre pour violoncelle et piano de Chopin avec Henri Demarquette
Å’uvres de Louise Farrenc chez Naive
Souvenirs d'enfance, Musique russe, texte de Yann Queffélec ("Choc" du Monde de la Musique)(2007 Mirare)
L'invitation au Voyage (musique française) avec Henri Demarquette ("Choc" du Monde de la Musique)
Sonate pour alto et piano de Chostakovitch avec Gérard Caussé chez Mirare
Le carnaval des animaux avec l'Ensemble orchestral de Paris chez Mirare
Le concerto pour piano No.2 et le concerto pour piano No. 5 de Camille Saint-Saëns avec l'Ensemble orchestral de Paris chez Mirare

Filmographie

Des images de Brigitte Engerer apparaissent à plusieurs reprises dans le film Je te mangerais de Sophie Laloy (sorti le 11 mars 2009), dans lequel elle est admirée par Marie, le principal personnage8. Elle est également l'interprète des pièces classiques pour piano utilisées dans le film.
Benjamin Bleton, « Brigitte Engerer intime », documentaire France 2, 2012, 55 minutes, diffusé sur France 2 le 26 novembre 2012

Prix internationaux et distinctions

Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud
Concours international Tchaïkovski à Moscou
Concours Reine Élisabeth de Belgique, 1978, 3e lauréate
Grand Prix du Disque pour son enregistrement chez Philips du Carnaval op. 9 et du Carnaval de Vienne de Robert Schumann
Membre correspondant de l'Institut de France, Académie des Beaux-Arts
Victoire d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, aux Victoires de la musique classique 2011

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre national du Mérite9
Commandeur des Arts et des Lettres

Liens

http://youtu.be/CSo1U1Yziuk Nocturnes de Chopin
http://youtu.be/pjRvaPPH_0A Schuman
http://youtu.be/ULsVnWeBXOA Liszt
http://youtu.be/V-HyVbDoFW4 (Liebeslied Schubert, Le Rossignol, Alabiev ...)
http://youtu.be/OEcC16RoXxg mélodie Hongroise Schubert

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Posté le : 27/10/2013 12:59
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Dylan Thomas
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Le 27 Octobre 1914 Naît à swansea au pays de Galle Dylan Marlais Thomas poète écrivain

Poète gallois de langue anglaise, Thomas a été reconnu comme l'un des poètes gallois les plus importants du XXe siècle.
Le plus déroutant des poètes anglais de l'entre-deux-guerres, Dylan Thomas, déploie en d'étranges images et masque tout à la fois derrière des jeux de mots une angoisse du temps qui trouve son champ d'élection dans les thèmes conjugués de la naissance, de la sexualité et de la mort.

Il a évoqué ses expériences littéraires, ses admirations de jeunesse, Freud, Hopkins, Joyce et sa dérive à travers l'amitié, l'amour et l'alcool dans les nouvelles de son Portrait de l'artiste en jeune chien, 1940.
Avec la publication de Dix-Huit Poèmes, 1934, puis de Vingt-Cinq Poèmes 1936, de la Carte du Tendre, 1939 et de Morts et Initiations, 1946, il étonne par la nouveauté de sa langue, dont les rythmes inhabituels s'ordonnent suivant une syntaxe spécifiquement poétique.
Bohème, indépendant, mais reconnu comme un maître, il écrit des essais, des nouvelles et un drame radiophonique, Au bois lacté, 1953, et il réunit en 1952 les éléments épars de son œuvre sous le titre de Poèmes choisis, 1934-1952. Après sa mort, on a publié de lui un roman inachevé, Aventures dans le commerce des peaux, 1955, et deux recueils de récits, De très bonne heure le matin, 1954 ; Vue sur la mer, 1955.
Dylan Thomas est largement considéré comme l’un des plus brillants poètes du XXe siècle de langue anglaise ; on le considère comme le leader de la littérature anglo-galloise. Son univers vif et fantastique était un rejet des conventions de son siècle. À l’inverse de ses contemporains qui tendaient vers des sujets politiques et sociaux, Thomas exprimait ses émotions avec passion et cela se ressent dans son style, à la fois intime et lyrique.
Thomas a néanmoins écrit quatre poèmes traitant de la guerre dont le plus célèbre est "A Refusal to Mourn the Death, by Fire, of a Girl in London".
Il était plus proche des poètes romantiques que des poètes de sa génération. Il différait en fait, de la majeure partie des auteurs des années 1930 dans l’utilisation de la poésie orale.
Ceci coïncide avec la diffusion de la radio et des techniques d'enregistrements. Caedmon, une entreprise promouvant la littérature auditive fut lancée avec le poème de Thomas : "A Child's Christmas in Wales".
L’ami d’enfance et compositeur Daniel Jones, les poètes Vernon Watkins et Charles Fisher ainsi que les artistes Alfred Janes et Mervyn Levy faisaient partie du cercle d’amis de Dylan Thomas, cercle parfois nommé les Kardomah Boys, du nom du café où ils se voyaient.
C’est le poète romantique anglais et éditeur du Sunday Referee, Victor Benjamin Neuberg, qui le fit connaître, l’invita à Londres et le présenta aux critiques influents de la capitale. Il fut particulièrement remarqué grâce à la pièce de théâtre radiophonique "Under Milk Wood", pour son poème "Do not go gentle into that good night" , interprété comme un plaidoyer pour la vie qu'il aurait dédié à son père mourant et enfin pour les histoires courtes "A Child's Christmas in Wales" et "The Outing".

Un poète précoce

Dylan Marlais Thomas, né à Swansea, pays de Galles, mort à New York, fut un écrivain précoce mais ne connut qu'une assez brève carrière.
Au cours de ses études, 1925-1931 au lycée de sa ville natale – où son père enseignait l'anglais –, il compose déjà d'habiles poèmes.
Certains d'entre eux, et ce sera aussi le cas pour quelques autres jusqu'en 1934 sont écrits en collaboration, notamment avec Daniel Jones, les deux "mystificateurs" composant alternativement vers pairs et impairs.
La période suivante, qui le voit travailler pour le South Wales Daily Post et tenir des rôles au Swansea Little Theatre, est riche en activité poétique : après quelques pièces qui paraissent dans le New English Weekly et le Sunday Referee, elle culmine avec la publication en décembre 1934 du recueil Eighteen Poems.
En 1936, année de l'exposition surréaliste de Londres, à laquelle il participe, Thomas fait paraître la nouvelle série des Twenty-Five Poems.
Marié en 1937 à Caitlin MacNamara, dont il aura trois enfants :
Llewelyn (1939-2000) ;
Aeronwy Thomas (1943-2009) ;
Colm Garan (né en 1949).
Il donne à la veille de la guerre, août 1939 La Carte du Tendre, The Map of Love, qui comprend une quinzaine de poèmes et sept petites œuvres en prose, dont celle à laquelle le volume doit son titre, et, en avril 1940, Portrait de l'artiste en jeune chien, Portrait of the Artist as a Young Dog, dans lequel il évoque des souvenirs marquants de son enfance.
Réformé, il écrit de 1940 à 1944 plusieurs scénarios de films documentaires, et apporte de 1945 à 1950 sa collaboration à la B.B.C.
Après la publication, en 1946, du recueil de poèmes Morts et entrées, Deaths and Entrances, il s'oriente davantage vers la prose et la production d'œuvres dramatiques : scénario d'un long métrage,
Le Docteur et les démons, The Doctor and the Devils, 1953,
et pièce "vocale", le célèbre Au bois lacté, Under Milk Wood-A Play for Voices qui paraîtra en volume après sa mort, en 1954 ;
il se fait aussi lecteur de poèmes, et c'est au cours de son quatrième voyage aux États-Unis, où il rencontrait à ce titre un très vif succès, auquel sa réputation de buveur bouffon n'était pas étrangère dans certains milieux, qu'il meurt quelques jours après son trente-neuvième anniversaire.
En dehors des œuvres poétiques rassemblées en 1952, Collected Poems, on notera, en publication posthume :
Très tôt un matin, Quite Early one Morning, 1954, qui réunit diverses causeries faites à la B.B.C. ; Une vue de la mer, A Prospect of the Sea, 1955, où l'on trouve de brèves histoires et des essais que l'auteur souhaitait conserver et qui constitue pour une part un complément à l'autobiographie du Portrait ; quant au curieux Aventures dans le commerce des peaux, Adventures in the Skin Trade, 1955, dont certains passages avaient paru séparément en 1941 et en 1953, c'est une fantaisie romanesque, demeurée inachevée, qui mêle constamment rêve et réalité.

Le jeu verbal et l'angoisse existentielle

Naissance, sexualité et mort sont les principaux thèmes des poèmes que Thomas écrit avant la guerre. Le premier est souvent abordé sous son aspect brutal, obstétrique, mais se prolonge, par le biais de rêveries sur la vie prénatale, jusqu'au moment même de la conception, rejoignant ainsi le thème de la sexualité.
La mort, elle, provoque chez le poète moins l'effroi devant l'arrêt des fonctions vitales ou la corruption du tombeau qu'une permanente angoisse, à demi exorcisée par la bouffonnerie et les jeux de mots, devant le déclin progressif d'un être voué à la destruction finale.
Ainsi se soudent fortement, en une histoire unique, qui a sa réplique au niveau cosmique, puisque l'univers est au pouvoir de ce même destin dans le poème " The force that through the green fuse drives the flower...", par exemple, des thèmes dont chacun, pris isolément, n'est évidemment pas propre à la poésie thomasienne.
Se dévoile alors, en dominante sous-jacente et unificatrice, le thème du temps destructeur qui sclérose et anéantit depuis le commencement du monde comme depuis la naissance de chaque être particulier ; il donne lieu non à un lyrisme conventionnel qui déplorerait la fuite des heures, mais à de riches et curieuses constellations d'images dans lesquelles dominent les substances capables de se liquéfier ou de se durcir, non seulement l'eau et son altération en neige ou en glace, mais encore le miel, la cire, le goudron et, de façon très générale, toutes celles qui connaissent des états divers et peuvent donc connoter le changement.
Le symbolisme de Thomas, surtout dans les trois premiers recueils, mais les échos s'en prolongent au-delà, ne va pas sans une grande ambiguïté.
Celle-ci a notamment sa source dans la valorisation constante de l'élément marin : signe de la vie prénatale bienheureuse, lorsque le fœtus à l'abri du temps ignore le multiple et n'a qu'une vague prémonition de son douloureux destin, il est également associé au thème de la naissance, le jaillissement hors des océans est l'analogue de la venue au monde, mais il s'impose aussi comme symbole de mort, soit que l'existence prenne l'apparence d'une navigation périlleuse, soit que le poète imagine la destruction ultime comme une plongée ou comme un naufrage dans quelque mer des Sargasses.
Du lexique de l'anglais l'auteur exploite à plein les sonorités, qu'il agence en un réseau complexe d'allitérations et d'assonances prolongées souvent bien au-delà du vers ; il en utilise aussi toutes les ressources sémantiques, faisant apparaître ici tel mot dans un contexte qui, superficiellement, invite le lecteur à en accepter tel sens, mais le réintroduisant plus loin avec une signification autre ou, de manière plus déroutante, choisissant un autre vocable synonyme du premier pour un sens auquel la précédente occurrence de celui-ci ne faisait pas immédiatement songer.
Bref, le jeu auquel se livre Thomas montre assez l'importance qu'il attache conjointement à la texture phonique du mot et aux latences sémantiques, faits d'homonymie et de polysémie dont il est chargé, mais il révèle également combien le poète demeure sous l'empire d'associations obsédantes qui, par-delà les manipulations apparemment gratuites que subit le vocabulaire, laissent se réinstaurer l'angoisse du temps et de la mort.
À cet égard – et l'impression est renforcée par les méandres d'une syntaxe souvent personnelle, qui crée parfois des mots composés à la limite de la transgression grammaticale, favorise elle aussi l'ambiguïté et contribue à l'hermétisme de maints passages –, il y a congruence quasi parfaite entre le traitement que Thomas impose à la langue, l'engendrement des images en un perpétuel conflit et l'auto-analyse à laquelle l'auteur avouait s'être complu tout en ayant par ailleurs l'ambition de communiquer une expérience commune à tous les hommes.

De ces obscurités, souvent délibérées malgré leur apparence parfois trompeuse d'écriture automatique, Thomas s'éloigne peu à peu après 1940, sans que pour autant s'évanouisse jamais complètement l'angoisse.
La guerre, en le mettant au contact de la souffrance d'autrui, sera l'occasion de poèmes de circonstance, dans lesquels le thème de la mort, s'appliquant à des objets précis, se fera moins étrange et moins diffus. Corrélativement, le thème de l'enfance, qui apparaissait jusqu'ici avec une coloration plus anxieuse due au fait qu'il se subordonnait à celui de la mort, acquiert une place de choix ; il est, comme dans les œuvres en prose, nourri de réminiscences heureuses et de liberté, et prend pour paysage d'élection non plus l'ensemble du cosmos, mais plus humblement, et, ici encore, plus spécifiquement la nature galloise.
Le style, enfin, est devenu moins opaque.
Peut-être une œuvre comme Under Milk Wood, pièce radiophonique qui obtint le prix Italia montre-t-elle la direction qu'aurait prise le génie de Thomas si la mort n'avait interrompu sa carrière : le poète y garde son goût pour le jeu verbal prestigieux, mais relègue au second plan ses obsessions propres pour mettre en scène les habitants d'une communauté galloise en folie dont il contemple avec amour et humour les désirs les plus secrets.

Il dècède au états-unis, à New-york le 9 novembre 1953, à l'âge de 39 ans

Les mémoriaux

Was there a time
poème mural en Leyde
De nombreux mémoriaux ont été construits ou convertis pour rendre gloire au célèbre poète dont la citation la plus connue est :
"Do not go gentle into that good night".
Divers lieux sont proposés aux touristes à Swansea: une statue dans le quartier maritime, le théâtre Dylan Thomas et le centre à son nom, anciennement le guildhall de la ville. Ce dernier est devenu un centre de littérature, où des expositions et des conférences sont tenues durant le festival annuel Dylan Thomas.
Un autre monument se trouve près de la maison où il a grandi à Cwmdonkin Park. Le mémorial situé en retrait dans un parc est signé de quelques lignes de l’un de ses poèmes préférés:
"Fern Hill" - Oh I was young and easy in the mercy of his means
Time held me green and dying
Though I sang in my chains in the sea.
La maison de Thomas à Laugharne, appelée le Boat House, fait également mémorial.
Plusieurs pubs à Swansea sont aussi associés au poète.
L’un des plus vieux de la ville, le No Sign Bar était un lieu qu’il fréquentait régulièrement.
Il fut renommé le Wine Vaults d’après l’histoire "The Followers".
Pour commémorer l'anniversaire de sa naissance, sa maison d'enfance a été restaurée et ouverte au public, accueillant ainsi une exposition permanente sur son enfance, le tout dans un cadre et un mobilier d'époque. source

Dylan et Dylan

On a suggéré que Bob Dylan, né Robert Allen Zimmerman, a changé son nom en hommage à Dylan Thomas.
Bob Dylan l’a souvent nié, déclarant dans une interview donnée en 1966 :
"Get that straight, I didn’t change my name in honor of Dylan Thomas. That’s just a story. I’ve done more for Dylan Thomas than he’s ever done for me ":
"Réglons ça, je n’ai pas changé mon nom en l’honneur de Dylan Thomas. C’est juste une histoire. J’ai fait plus pour Dylan Thomas, qu’il n’en a jamais fait pour moi".
En 1965, il clame qu’il s’est servi du nom d’un de ses oncles nommé Dillon et ajoute que :
" I've read some of Dylan Thomas' stuff, and it's not the same as mine " :" J’ai lu quelques trucs de Dylan Thomas et ils sont différents des miens".
Dans sa biographie de 2004 : Chronicles Vol.1, Dylan admet finalement que Dylan Thomas fut un critère pertinent dans le choix de son pseudonyme, changeant son nom de plume de Dillon à Dylan.
Bob Dylan est aussi connu sous le nom de Robert Milkwood Thomas, en référence à Under Milk Wood.

Œuvres poétiques

And death shall have no dominion
Under Milk Wood, 1952, (radio)
Fern Hill
Do Not Go Gentle Into That Good Night
From Paris to Bahia (Correspondances)
Traduit en français

Vision et prière, poèmes traduits par le poète Alain Suied, coll. Poésie Gallimard
Lettres d'Amour, The Love letters, Bernard Pascuito Edition
Portrait de l'artiste en jeune chien, Portrait of the artist as a young dog,traduit par Francis Dufau-Labeyrie, Les Éditions de Minuit, Collection étrangère, 1947

Quelques poèmes de Thomas, Dylan

Mon oiseau d'or

Mon oiseau d’or, le soleil
A ouvert ses ailes, s’est envolé
De sa cage, le ciel,
O balancement !
Et, comme son ombre épuisée
Blanche d’amour,
La lune, mon oiseau d’argent
S’envole à nouveau
Vers son perchoir d’étoiles.

Dylan Thomas,

******
N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bine que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en un verre baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprenant, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi, mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.

Dylan Thomas

*****

En Anglais

Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day ;
Rage, rage, against dying of the light

Tough wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay
Rage, rage against dying of the light

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meters and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

Dylan Thomas

*****
Laisse-moi fuir

Etre libre Du vent pour mon arbre !
De l’eau pour ma fleur !
Vivre de soi à soi
Et noyer les dieux en moi
Ou écraser leurs têtes vipérines sous mon pied.
Pas d’espace, dis-tu, pas d’espace,
Mais tu ne m’y incluras pas
Même si ta cage est robuste.
Ma force sapera ta force ;
Je déchirerai l’obscur nuage
Pour voir moi-même le soleil
Pâle et déclinant, pousse atroce.

Dylan Thomas,

*****
Voici la mer

Voici la mer, verte et claire
Et dans ses flancs, mille poissons
Ondulant leurs écailles en silence
Dans un monde d’herbes vertes et claires.
Voici mille cailloux : mille yeux
Tous plus vifs que le soleil.
Voici les vagues : des danseurs
Sur un parquet d’émeraude
Font des pointes
Pour danser la mer
Légers comme pour une pantomime.

Dylan Thomas

*****
Elle dansait

silence enveloppé de lumière
Brume dans une clarté de lune ;
Une musique qui charmait la vue
Mais l’oreille, étrangère.

Un enchantement, une fée vêtue
D’un mouvement – doux comme le sommeil ;
Ellipse de toutes les joies
Somme de toutes les larmes.

Sa forme : l’esprit d’un poète,
Toutes-sensations !
Elle – substance du vent,
Profil d’une pensée lyrique ;

Un être, parmi les choses terrestres
- Abandonné par le ciel ;
A travers le temps, sur les ailes de lumière
Vers l’illimité !
Elle dansait

Dylan Thomas

Liens

http://youtu.be/1mRec3VbH3w "Do Not Go Gentle Into That good Night"
http://youtu.be/s1fTlIsUGks Anthony Hopkins lit Dylan Thomas

http://www.youtube.com/watch?v=C-dVR8 ... hare&list=RD02FjJt4P4w8io Under Milk Wood read by Dylan Thomas

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Posté le : 27/10/2013 12:23
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Gilles Vigneault
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Le 27 Octobre 1928 naît à Natashquan, Québec, Gilles Vigneault.


Ce descendant d'Acadiens de Port Royal, d'Acadie, de Grand Pré et des iles-de-la-Madeleine, du Québec est Poète, auteur de contes, auteur-compositeur, parolier et interprète depuis 1960. Il a multiplié les tournées de chants en France et au Québec. Il pratique les libres-causeries et édite ses contes, ses poèmes, ses chansons et albums.
Gilles Vigneault est l'auteur de plus de quarante livres.
Certains sont des livres de contes, qu'il a lui-même édités en version imprimée, et parfois enregistrés et publiés en version vocale. Il est l'auteur de plus de quatre cents poèmes devenus, pour la plupart, des chansons qu'il a interprétées sur scène et enregistrées sur quelque quarante albums, qu'il a aussi édités.
Gilles Vigneault s'est ainsi forgé, depuis les années 1960, le statut d'une véritable légende vivante en Amérique francophone. Il est très bien reçu par les auditoires anglophones, cela, malgré sa prise de position souverainiste bien connue. Sa notoriété s'est également étendue jusqu'en Europe, à partir de la France, de la Suisse, du Luxembourg et de la Belgique.
Trois fonds d'archives de Gilles Vigneault sont conservés au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales de Québec
Fils d'un marin pêcheur et d'une institutrice de campagne, il étudie à Rimouski, puis à Québec. Inspiré par les œuvres de poètes tels que Pierre de Ronsard, Victor Hugo, Émile Nelligan, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, ou encore Paul Verlaine, Vigneault devient lui-même poète et conteur. Dans ces écrits, il décrit abondamment les gens et le pays de Natashquan, dont les particularités émanent notamment du fait que jusqu'en 1996, le canton est resté inaccessible depuis la route, dépendant ainsi des transports maritimes.
Gilles Vigneault s'affiche de longue date comme un ardent défenseur de la cause de la souveraineté du Québec et de la langue française en particulier

Ascendance

Gilles Vigneault est le fils, le seul garçon à devenir adulte, de Placide Joseph William, dit "Willie", Vigneault, et de Marie Appolline Adélaïde, dite "Marie Landry"
-née Natashquan : 29 février 1892 — 8 juin 1993. Celle-ci a été enseignante à Saint-Théophile en Beauce québécoise, entre les âges de 16 et 25 ans, avant son mariage. Jusqu'en 1950, au Québec, les femmes devaient démissionner du corps de l'enseignement lorsqu'elles se mariaient.
Elle était destinée à perdre six de ses huit enfants et à vivre 101 ans et 99 jours.
Fille d'Alphonsine Chiasson et du pêcheur William Landry, le gardien du phare local, un violoneux qui pouvait danser la gigue tout en jouant de son instrument, elle jouait de l'harmonium à la maison.
C'est sur cet instrument, quand ce n'est pas à l'harmonica, que Vigneault s'amuse à reconstituer des airs de reels ou musiques de danses celtiques, venues d'Écosse ou d'Irlande, dont la gigue et les quadrilles, dits "sets carrés ", habituellement jouées au violon, dans la région.
-"Willie" »Vigneault, le père de Gilles, a été tour à tour pêcheur, inspecteur des pêcheries, trappeur, chasseur-cueilleur, bûcheron, maire de Natashquan pendant cinq ans et commissaire d'école.
Rieur, amateur de musique, amoureux de la nature, il était aussi réputé comme conteurs dans les veillées. Il portait caché le principal prénom de son grand-père, Placide Vigneault. — William étant la forme normande du prénom Wilhelm .
La plupart des habitants de Natashquan sont d'ascendance acadienne, issus de Port-Royal, 1604- en Acadie, essaimés à Beaubassin ou à la Grand-Prée,1682-1755, au "fond de la Baie française " renommée "Fundy Bay" par les Anglais, d'où la traduction "Baie de Fundy ", puis déportés en 1755, errants de place en place, puis installés à la Côte-Nord vers 1855, après avoir vécu aux Îles-de-la-Madeleine, où d'omniprésents marchands originaires des Îles Anglo-Normandes, les Robin imposaient leur dur monopole commercial comme en Gaspésie voisine, et sur la Côte-Nord.
Dans le cas des Vigneault, l'histoire est un peu différente au départ. C'est que le couple de colons, à l'origine des Vigneau de l'Acadie, s'installe dans la colonie de Québec et qu'une branche, sur les deux qu'il génère, ira vivre en Acadie.
L'ancêtre est Paul Vigneau. — La graphie n'a pas d'importance, avant le XXe siècle, car il n'y a ni "école obligatoire", ni "téléphonie", donc pas d'annuaires téléphoniques "normalisant" les noms, encore moins une quelconque notion de "faute d'orthographe", ni vénielle ni mortelle — Il est dit "Laverdure" : sa seule désignation et le seul de ce surnom dans sa compagnie militaire.
Il est originaire de Saint-Cybard évêché de Poitiers, né vers 1641 de Jean Vignot ou Vigneau et de Renée […]. Parti de La Rochelle le 13 mai 1665, sur le navire La Paix, il arrive à Québec ville, en Nouvelle-France, le 19 août 1665, comme soldat de la compagnie de Maximy au régiment de Carignan, envoyé par le jeune roi Louis XIV, pour enfin soumettre les Iroquois, principalement les Agniers.
Le navire La Paix transportant les compagnies de La Colonelle, Contrecoeur, Maximy, et de Sorel, sous la gouverne du capitaine Étienne Guillon Sieur de Laubertière, accompagne L'Aigle d'Or, un vaisseau du roi "vieux et décrépit" transportant les compagnies de Grandfontaine, La Fredière, La Motte, et de Salières, dont le capitaine est le Sieur de Villepars.
La traversée, hasardeuse, prend ainsi 99 jours, du 13 mai au 19 août, soit presque deux fois plus de temps que pour les autres navires de la saison, cette année-là.
La Paix repart de Québec le 19 septembre, mais fera naufrage près de Matane.
Ses passagers seront recueillis par Le Saint-Sébastien.
Quatre ans après son arrivée, l'ex-soldat Paul Vigneau, ayant bâti maison, une chaumière sur l'Île d'Orléans, paroisse Sainte-Famille, en face de Château-Richer sur la Côte de Beaupré, y épouse, le 3 novembre 1669, Françoise Bourgeois, fille de feu Antoine Bourgeois et de Marie Piedmont, de Paris, paroisse Saint-Paul, "une fille du roi", née vers 1646.
Ce couple fondateur aura 12 enfants sur une période de 20 ans, dont seulement 2 garçons, Maurice et Antoine atteignent l'âge adulte et se marient.
Des deux frères, le puîné est à l'origine d'une des nombreuses souches québécoises non apparentées de Vigneau, et c'est l'aîné, Maurice Vigneau, né à l'hiver 1674, devenu charpentier, qui est à l'origine de la seule souche de Vigneau en Acadie, y épousant Marguerite Comeau vers 1701.
Ce couple aura 11 enfants en 25 ans, dont les 9 premiers sont nés à Port-Royal. Cinq de leurs fils se marient : Jacques, Jean, Joseph, Jean-Baptiste et Simon.
Ce sont eux, leur épouse et leurs enfants, qui subissent la Déportation de 1755. Jacques est recensé près de Boston, à Leicester en 1757, puis à Miquelon en 1767, où il meurt en 1772, à 69 ans.
Joseph, recensé à Miquelon en 1767 et 1776, est à La Rochelle en 1778, puis à Miquelon en 1784, où il meurt vers 1792, à près de 80 ans. Jean-Baptiste, lui, se retrouve près de Boston en 1763, à Miquelon en 1767, où il meurt à tout juste 51 ans.
Gilles Vigneault serait issu de Jean Vigneault, dit l'écrivain, fils de ce Jacques et de Marguerite Arsenault, et de Marie Bourgeois, qu'il avait épousée à Beaubassin le 26 janvier 1755, année du "Grand dérangement".
Son fils Étienne épousera, à La Rochelle, l'Acadienne Louise Cyr, vingt-six ans après, et leurs enfants et petits-enfants convoleront à Havre-Aubert, aux Îles-de-la-Madeleine, avant l'essaimage à Natashquan

Une enfance choyée, des parents instruits et attentionnés, tous isolés dans un petit village de marins pêcheurs, chasseur-cueilleur, inventifs, débrouillards… conteurs, taquins en parentèle, gigueurs, chanteurs, violoneux… pas de spéculateur, ni d'ambitieux capitaliste, outre les Robin et leur omniprésent monopole commercial, c'est la simplicité volontaire entre la mer, la forêt, les deux grandes rivières à saumon… Pas besoin de routes, quand il y a les sentiers, les bateaux et les hydravions, par beau temps. Gilles Vigneault chante : des cantiques en français ou du chant grégorien en latin de cuisine, à l'église, et des chansons, des chansonnettes, françaises surtout, apprises à la radio ou transmises par la tradition orale.
Et, comme sa mère, il joue de l'harmonium; comme les hommes, aussi de l'harmonica. Il gambade un peu partout, fabrique ses propres jouets, comme les premiers qu'il a reçus, avec des bouts de bois, un canif, … Il s'initie aux divers métiers des hommes, les suit, observe, questionne, retient, aime rire, conter, rêvasser… Il y a, au voisinage immédiat, un village amérindien, où vivent, l'été, des Innus-Montagnais, semi-nomades, mais c'est une réserve : à l'époque, il y a quasi-totale étanchéité entre les deux populations et cultures, comme l'ont voulu les missionnaires, même si ce sont les ancêtres de ces Montagnais qui ont bien accueilli les Français, commerçants puis colonisateurs, dès avant l'an 1599, à Tadoussac et à Québec.
Mais, chacun devant réaliser ses rêves ; s'il en est de particuliers — ceux de Gilles Vigneault oscillent alors entre devenir soit aviateur, soit musicien, plus précisément pianiste de concert —, il devra quitter un jour… Alors, pour combien de temps ? Où ?… Qui paiera la formation? Reviendra-t-il y vivre, ensuite ? - telle est son intention avouée, persistante, mais… son père, qui n'a qu'un fils, craint que non.
À la fin de son cours élémentaire, à la petite école de Natashquan, Gilles Vigneault, qui excelle en français, à l'oral et à l'écrit, à l'âge de 13 ans, gagne le concours qui, surprenant ! lui permet d'aller faire son cours classique à Rimouski, huit années d'immersion en humanités gréco-latines…, au frais de l'organisateur, l'évêque, et absolument sans condition :
"Fais ce que tu voudras, mais fais quelque chose de ta vie! ",
lui dit le généreux évêque Labrie. C'est "à presque une semaine de bateau", pour longer l'Île d'Anticosti et traverser sur la rive sud de l'estuaire, mais il en faudra deux, pour s'y rendre cette première fois, vu la persistante brume en ce mois d'août 1942.
Au collège de Rimouski, Gilles Vigneault sera le "flot", c'est-à-dire la plus singulière recrue : par sa provenance, son accent acadien, son vocabulaire aux mots nouveaux.
Fin causeur, il sera tôt surnommé "le poète", même avant les classes de versification, belles-lettres et rhétorique, à l'âge de 16 à 18 ans.
Il participe à la rédaction du journal collégial. Il fait du sport. C'est, d'ailleurs, dit-il, à l'aréna, en criant pour encourager son équipe de hockey, qu'il s'écorche la voix.
Elle restera un peu voilée. Néanmoins, il continuera à faire partie de la chorale du collège. Il s'essaie aussi à l'activité théâtrale, comme comédien amateur, ce qui lui donne le goût de continuer à monter sur scène. Il étudie quelques poètes.
Raccourcissant ses nécessaires envois épistolaires à ses parents, il leur expédie quelques poèmes de son cru.
Il a tant pratiqué, avec satisfaction, la lecture, la narration et la rime, qu'il opte ensuite pour une spécialisation universitaire en littérature française. Il n'a pu suivre de cours de piano au collège : sa mère lui avait un jour fait parvenir une somme importante pour que ce soit possible, mais le collège s'est emparé de cette somme pour défrayer le coût du lavage de ses vêtements. Donc, pour ce qui est de devenir pianiste de concert, ce serait un long cheminement personnel, qui n'est pas amorcé… Pilote d'hydravion, aussi.
Au sortir du collège de Rimouski, muni d'un baccalauréat ès arts (printemps 1950), Gilles Vigneault se dirige vers la capitale, Québec, faire des études de lettres à l'université pour, tout au moins, gagner sa vie comme professeur de français.
Il obtient, au printemps 1953, sa Licence ès lettres.

Premiers métiers

Gilles Vigneault exerce d'abord les métiers de commis-libraire, publicitaire et archiviste, durant ses études entre 1942 et 1953.
En 1953, il participe à la fondation de la revue de poésie Émourie, qu'il édite jusqu'en 1966.
Dès 1951, il se joint à la troupe Les Treize, à l'Université Laval, et en devient de 1956 à 1960 le directeur et le metteur en scène.
Il anime une émission folklorique à CFCM-Québec de 1955 à 1956, fait du théâtre avec la Compagnie de la Basoche en 195619, et du cinéma avec Fernand Dansereau interprète dans La Canne à pêche, ONF, 1959. Puis il est scripteur et animateur pour la télévision de la SRC, à Québec, émissions Les invités du Père Mathias, Le Grand Duc, Dans tous les cantons, … ; de 1960 à 1962. Il participe à d'autres films dont : Les Bacheliers de la cinquième, de Clément Perron, ONF, 1962 ; La neige a fondu sur la Manicouagan, d'Arthur Lamothe, ONF, 1965.
Parallèlement, il est professeur à la Garnison Valcartier de 1954 à 1956, puis à l'Institut de technologie de Québec de 1957 à 1961, où il dispense des cours d'algèbre et de français, et à l'Université Laval durant l'été en 1960 et en 1961.

Débuts comme auteur-compositeur-interprète de chansons

Dès les années 1950 il s'offre le loisir de composer des chansons pour différents interprètes.
À partir de 1960, il est amené à aussi chanter lui-même ses chansons et il en obtient un certain succès, une notoriété.
Ses premières chansons deviennent des classiques comme La danse à St Dilon, Jack Monoloy ou Pendant que Plusieurs personnes considèrent aujourd'hui sa chanson Gens du pays comme étant l'hymne national non officiel des Québécois.

Carrière

Gilles Vigneault lit ses poèmes à la boîte à chansons L'Arlequin de Québec où il rencontre le folkloriste Jacques Labrecque le 12 décembre 1958. Quatre mois plus tard, ce dernier enregistre Jos Hébert, Tit-Paul la Pitoune et Jos Monferrand, chanson qui est bannie des ondes radiophoniques pour son langage vert.
Gilles Vigneault conçoit la série pour enfants Le grand Duc, SRC,1959-1963 et fonde Les éditions de l'Arc où il publie étraves, son premier recueil de poèmes.
Le 5 août 1960, sur la scène de La boîte à chanson à Québec, Gilles Vigneault chante pour la première fois en public. Il se constitue rapidement un répertoire original et commence une longue collaboration avec le pianiste Gaston Rochon ex-collégiens troubadours.
Il chante pour la première fois à Montréal en avril 1961 à la boîte à chansons Le chat noir dont Claude Léveillée est le directeur artistique. Ensemble, ils composent rapidement les chansons L'hiver et Le rendez-vous. Au fil des ans, Léveillée mettra en musique quelque trente textes de Vigneault, dont quelques-uns se retrouvent sur l'album Léveillée Vigneault qu'enregistre Monique Leyrac en 1963.
Vigneault quitte son emploi de professeur en 1961 mais il continue d'écrire pour la télévision; Dans tout les cantons, Variétés, Filles et garçons. Il enregistre, en février 1962, son premier album qui remporte le Grand prix du disque CKAC, grâce notamment aux chansons Jack Monoloy, quand vous mourrez de nos amours, J'ai pour toi un lac et la célèbre Danse à Saint-Dilon.
L'année suivante, Vigneault reçoit le Grand prix du 3e congrès du spectacle et anime, avec Hervé Brousseau et Clémence Des Rochers, l'émission La belle saison SRC,1963. Il termine l'année avec un premier récital à la Comédie Canadienne, TNM qui sera, tout au long de sa carrière, sa salle fétiche.
En 1964, Gilles Vigneault participe au Gala de l'Indépendance au Forum de Montréal. Cette même année, sa chanson Jack Monoloy se classe deuxième au Festival de la chanson de Sopot en Pologne grâce à l'interprétation qu'en donne Pauline Julien. Pour le film Il a neigé sur la Manicouagan d'Arthur Lamothe ONF, 1965, Gilles Vigneault compose la chanson Mon pays.
Interprétée par Monique Leyrac, elle décroche le Premier prix au festival de la chanson de Sopot. La chanson est également primée lors d'un festival à Ostende en Belgique et vaut à son auteur Le prix Félix Leclerc au Festival du disque de 1965.
Durant ces années, Vigneault a endisqué d'autres grandes chansons, dont Tam ti delam, Ma jeunesse, si les bateaux, Pendant que, Larguez les amarres, Fer et titane, Le doux chagrin, Les gens de mon pays et Tombe la nuit.
Récipiendaire du Prix du gouverneur général de 1965 pour son recueil de poèmes Quand les bateaux s'en vont, Gilles Vigneault reçoit aussi un an plus tard le Prix de musique Calixa-Lavallée décerné par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.
Cette année là, il enregistre un album à Paris. En octobre, il fait ses premières armes à Bobino avec Pauline Julien, dans le cadre des Lundi de la chanson organisés par Françoise Lo.
Il fait la navette entre le Québec et la France pendant trois ans avant de tenir la vedette de l'Olympia de Paris en avril 1969. L'année 1968 est d'ailleurs déterminante pour sa carrière en France.
Gilles Vigneault y présente en effet ses chansons en première partie du spectacle de Serge Reggiani, lors d'une tournée de trente villes européennes. Un an plus tard, il présente sont premier récital à la Place des arts, accompagné du trio de Gaston Rochon et de l'Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Neil Chotem.
Après avoir fondé les éditions Le vent qui vire pour l'édition des textes et de la musique de ses chansons, Gilles Vigneault lance l'étiquette L'Escargot pour la publication de ses disques en France. Au Québec, sa carrière est solidement établie, notamment grâce à la parution des chansons Avec les vieux mots, La chanson démodée, La Manikoutai, Ah ! Que l'hiver, Tout l'monde est malheureux, Le nord du nord et Berlu.
En 1970, Gilles Vigneault remporte un Prix de l'Académie Charles-Cros pour son album européen Du milieu du pont, 1969.
En juin, il chante à l'Exposition universelle d'Osaka au Japon. Chantre du pays depuis le début de sa carrière, Gilles Vigneault est profondément marqué par les événements d'octobre 1970 au Québec.
Son engagement politique s'accentue et il participe à de nombreuses manifestations indépendantistes, dont le spectacle Poèmes et chants de la résistance présenté à la salle du Gesù en janvier 1971. Il enregistre Lettre de Tit-cul Lachance à son premier sous-ministre, une charge virulente contre le premier ministre du Québec de l'époque. Au cours de l'année, Vigneault a mis sur pied l'étiquette de disques Le Nordet sur laquelle enregistreront également Sylvain Lelièvre et Laurence Lepage. Il donne aussi une série de spectacles au Théâtre Bobino, à Paris, en octobre.
En 1972, Gilles Vigneault chante pour la troisième fois avec l'Orchestre symphonique de Montréal à la Place des Arts, où il s'est produit chaque année depuis 1969. En décembre 1973, il joue au théâtre dans Mistero Bufo, une pièce de Dario Fo adaptée par Michel Tremblay. Il tient aussi l'affiche du superbe Théâtre de la Renaissance durant trois semaines et part en tournée en Suisse, en Belgique et à travers la France. C'est également l'année de la présentation de son spectacle Le temps qu'il fait sur mon pays à la salle Wilfrid Pelletier de la PDA et au Grand Théâtre de Québec et celle du lancement de son album Pays du fond de moi sur lequel on retrouve le classique 11 me reste un pays.
En août de l'année suivante, à l'occasion de la Superfrancofête, album J'ai vu le loup, le renard, le lion, il chante avec Robert Charlebois et Félix Leclerc devant 100 000 personnes rassemblées sur les plaines d'Abraham à Québec.
Toujours en 1974, il se produit dans plusieurs villes canadiennes, dont Ottawa, Edmonton, Winnipeg et Toronto.
Lors du spectacle de la Fête nationale de 1975 sur le Mont-Royal, Gilles Vigneault met temporairement un terme à une période sabbatique en créant Gens du pays qui deviendra l'une de ses plus célèbres compositions. Cette même année, l'Université Trente, en Ontario, lui remet un Doctorat honorifique ès lettres.
En juin 1976, avec Robert Charlebois, Yvon Deschamps, Jean-Pierre Ferland et Claude Léveillée, il participe au spectacle Une fois cinq, dont l'enregistrement remporte en 1977 un Grand prix de l'Académie Charles-Cros.
Il effectue aussi une tournée de 33 villes en France.
Au sommet de sa gloire en 1977, Gilles Vigneault donne 50 spectacles au théâtre Bobino à Paris et presque autant au TNM de Montréal. Les tournées européennes se succèdent. Le chanteur de Natashquan est fait Chevalier de l'ordre de la Pléiade en France en plus de se voir décerner, au Québec, le Prix Denise-Pelletier et un doctorat honorifique de l'Université du Québec à Rimouski, en 1979. Il participe ensuite à la Fête de l'Humanité à Paris et présente son nouveau spectacle Les mots du dimanche au Théâtre du Nouveau Monde.
Depuis 1970, plusieurs chansons marquantes sont venues s'ajouter à un répertoire déjà impressionnant: Le voyageur sédentaire, Je m'ennuie d'un pays, Le temps qu'il fait sur mon pays, I1 me reste un pays, Maintenant, Gros Pierre, Je chante pour, Quand nous partirons pour la Louisiane, J'ai planté un chêne, Une branche à la fenêtre, Quand la tendresse vient, Encore une chanson d'amour et Tit-mand tout faire.
En mai 1980, Gilles Vigneault milite activement pour le camp du OUI au référendum constitutionnel. En septembre, de nombreux artistes : Monique Leyrac, Claude Léveillée, Fabienne Thibeault, Nicole Croisille, Michel Rivard et Pauline Julien lui rendent hommage lors du spectacle Je vous entend chanter à la Place des Nations à Montréal.
Au cours de la même année, Robert Bibeau remplace Gaston Rochon, pianiste accompagnateur, compositeur, arrangeur et directeur musical pour Vigneault pendant 20 ans. Le chanteur effectue une tournée des cégeps au début des années 1980 puis, fortement sollicité par l'Europe, s'y installe pendant deux ans. A Paris, Jacques Chancel lui consacre d'ailleurs sa populaire émission de télévision Le grand échiquier.
Après s'être vu décerner un Doctorat honorifique par l'Université de Montréal en 1981, Gilles Vigneault tient l'affiche du TNM pendant trois semaines à guichets fermés, l'année suivante. il fait également salle comble à l'Arlequin avant de partir en tournée à travers le Québec. Son année est couronnée par l'obtention du Prix Molson du Conseil des Arts du Canada pour l'ensemble de son œuvre.
En 1983, il signe un contrat avec la firme française Auvidis.
Chez nous, il reçoit le Prix du Québec Denise-Pelletier, puis effectue un tournée des collèges et des universités avec son spectacle Propos et chansons, inspiré de la formule forum/spectacle Cette tournée se poursuivra jusqu'en 1984.
Fasciné par les enfants, Vigneault leur consacre les albums Les quatre saisons de Piquot 1978, Quelques pas dans l'univers d'Eva 1981, un jour je ferai mon grand cerf-volant 1983, ces deux dernières œuvres remportant un Grand prix de l'Académie Charles-Cros en 1984, et Chansons, contes et comptines 1986.
En 1985, Gilles Vigneault est fait Chevalier de l'ordre du Québec par le premier ministre René Lévesque et revoit la Légion d'honneur de la France ainsi que le Félix témoignage de l'ADISQ.
L'Université York de Toronto lui remet également un Doctorat honorifique en lettres.
L'année 1986 en est une de tournées en France, en Suisse, en Belgique et en Allemagne. Gilles Vigneault en profite pour passer l'année en France où il publie les recueils Le quatredire, aux éditions du Fourneau, et Le grand cerf-volant, aux éditions du Seuil. il lance également l'album Un jour mon père m'a dit...
Le chanteur présente ensuite à Paris le spectacle Le temps de dire qui lui vaut un triomphe au TNM, à Montréal, en 1987.
Cette année-là, il reçoit la Médaille Jacques-Blanchet pour la qualité de son oeuvre alors que sa chanson Mon pays remporte le concours de La plus belle chanson québécoise de l'histoire, concours organisé par le réseau Radio-Mutuel. Toujours en 1987, Vigneault remporte un Prix Génie pour sa chanson Les îles de l'enfance, écrite pour le film équinoxe.
Il tient aussi la vedette du film Tinamer dont il compose la chanson-thème qu'interprète Sylvie Tremblay.
Depuis 1980, il s'est signalé par les chansons Chacun fait selon sa façon, L'arbre du temps, Au fond de nous, Le grand cerf-volant, Mademoiselle émilie, La nuit, Dans les paysages et Marche avec moi. En 1988, Gilles Vigneault reçoit en France le Prix Henri-Jousselin pour l'ensemble de ses chansons et la Médaille gloire de l'Escolle de l'Université Laval à Québec.
L'année suivante, six mille choristes réunis aux Choralies de Vaisonla-romaine lui réservent une ovation et entonnent avec lui et à quatre voix Le doux chagrin, Gens du pays, Les amours, les travaux et quelques autres grandes chansons.
En avril 1990,Gilles VigneauIt est le sujet d'une semaine d'hommage à Paris dans le cadre de son trentième anniversaire de vie artistique.
On lui décerne les insignes d'officier des arts et lettres, la Médaille de vermeil de la ville de Paris, un Doctorat honoris causa de l'Université Lumière de Lyon et un autre Prix de l'Académie Charles-Cros pour son coffret regroupant 101 de ses chansons.
Au Québec, Vigneault participe avec Michel Rivard, Paul Piché, Diane Dufresne et Laurence Jalbert au spectacle Aux portes du pays, présenté lors de la Fête nationale. En novembre, de nombreux artistes fêtent ses 30 ans de vie artistique lors d'un spectacle présenté dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.
En 1991, Vigneault signe, avec Marcel Sabourin, la pièce pour enfants Titom présentée à la Place des Arts, en décembre.
Avec sa nouvelle chanson Un monde finit, Vigneault triomphe en juillet 1992 au Festival d'été de Québec où il reçoit le Prix hommage pour l'ensemble de son oeuvre. Quelques jours plus tard, il soulève à nouveau la foule lors du méga-concert Montréal, ville francophone, donné devant 70 000 personnes au Parc des îles à Montréal, dans le cadre du 350e anniversaire de la ville.
***Après la publication en 1992 d'une première histoire à conter dans la main Léo et les presqu'îles et, Bois de marée, un magnifique recueil de mots, d'idées, d'émotions et de dessins, Gilles Vigneault prépare un spectacle qu'il présente en septembre 1993 au TNM.
Intitulé Le pas du portageur, il le transporte en tournée. Peu de temps après, il publie Portages. Puis d'autres hon-neurs lui sont décernés: le Prix spécial de l'union des artistes, le prix Les classiques de la SOCAN pour la chanson Mon pays et le Prix du gouverneur général du Canada, catégorie «poète et chansonnier.
En 1994, Gilles Vigneault effectue au mois de mars une tournée d'une dizaine de villes en France. Il donne également des spectacles en Suisse et au Québec et publie une deuxième histoire à conter dans la main Gaya et le petit désert. Enfin, il est choisi pour le Richelieu International.
En 1996, Gilles Vigneault présente l'album C'est ainsi que j'arrive à toi d'où naîtra un livre du même nom ainsi qu'une nouvelle série de spectacles au Québec et en France qui s'échelonnera sur une période de plus d'un an.
En 1997, Gilles Vigneault écrit, en collaboration avec Marcel Sabourin, une pièce de théâtre destinée à un public d'âge scolaire du niveau primaire sur le thème de l'espoir et du rêve titrée Léo à vélo. Cette pièce, faisant partie du projet Vivre le monde de la francophonie, sera jouée d'ici l'an 2000 dans plusieurs écoles du Québec par des troupes de théâtre composées d'étudiants de 4e et 5e secondaire. En l'an 2000, ces mêmes troupes iront jouer cette pièce dans plusieurs pays de la francophonie.
Toujours en 1997, la Bibliothèque québécoise publie un livre de 280 pages intitulé Entre musique et poésie représentant 40 ans de chansons de Gilles Vigneault. À l'automne de cette même année débute la présentation de Récital Forum dans plus de 25 Cégeps à travers le Québec.
En 1998, Gilles Vigneault, accompagné de son pianiste Bruno Fecteau entreprend une tournée avec son nouveau spectacle Maintenant.
Il publie du même coup L'armoire des jours, un recueil de pensées, poèmes et chansons. L'année 98 se termine par la parution de Au doux milieu de vous, l'album synthèse de ses 40 ans de chansons.
En 1999, il poursuit son périple en province avec son spectacle Maintenant à la grande joie du public. Ce spectacle se transforme en Voyagements. Ainsi renommé, il présente, parallèlement, le coffret Gilles Vigneault en spectacle à l'Olympia de Paris et au Théâtre Petit Champlain à Québec. Cette œuvre de quatre disques compact témoigne de quarante années de spectacles au Québec et en Europe.

Les célèbres concerts-spectacles

En 1974, il donne un légendaire spectacle sur les plaines d'Abraham, à Québec, avec Félix Leclerc et Robert Charlebois. Ce spectacle d'ouverture de la Superfrancofête, le 13 août 1974, est offert en direct sur l'album J'ai vu le loup, le renard, le lion.
À la Saint-Jean-Baptiste de 1976, le 24 juin, Gilles Vigneault chante sur le mont Royal devant 300 000 spectateurs, en compagnie de Robert Charlebois, Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland et Yvon Deschamps.
De ce spectacle, Les 5 Jean-Baptistes, est tiré l'album Une fois cinq, qui obtient un nouveau prix Charles Cros.

Vie de famille

Pour Gilles Vigneault, l'importance de la famille dans sa vie ne fait pas de doute. Ses parents n'ont pu mener à l'âge adulte que deux enfants : sa sœur et lui. Il déplorera que :
Mon pays c'est une planète
Dont les vieillards n'ont plus le temps
De voir venir dans leur lunette
Le beau déluge des enfants
Qui doucement font place nette.

À l'âge de 26 ans, le 13 juillet 1955, il épouse Rachel Cloutier, de Québec, avec qui il aura quatre enfants : Michel, Louis, François et Pascale.
Il s'installe ensuite à Saint-Placide, dans la région de Montréal, sur un grand domaine ayant vue sur le Lac des Deux Montagnes.
Enfants 7 enfants, dont :
François Vigneault,
poète et parolier
Guillaume Vigneault,
romancier et scénariste
Jessica Vigneault, musicienne
pianiste et chanteuse
Benjamin Vigneault, musicien
batteur, percussionniste


Le 17 septembre 1976, il épouse Alison Foy, la mère de deux autres de ses enfants, Guillaume et Jessica. Le couple aura plus tard un troisième enfant, Benjamin.

La relève

Gilles Vigneault, le profond poète, chaque fois qu'il entend le mot relève, s'empresse l'air inquiet de demander blagueur :
" Quelqu'un est-il encore tombé ? "
Il n'en demeure pas moins que deux de ses fils sont écrivains : le poète et parolier François Vigneault et le romancier et scénariste Guillaume Vigneault, et que sa fille Jessica Vigneault œuvre sur scène comme musicienne pianiste, autant de jazz que de classique et interprète vocale, tant en anglais qu'en français.
Benjamin Vigneault, le frère utérin de Guillaume et Jessica, pour sa part, est batteur, notamment pour Catherine Major, Tomas Jensen, Andrea Lindsay et Jean Leloup et dans des groupes musicaux tels que Les faux monnayeurs, Hombre rock latino, Tony Ambulance Band TAB, autour d'Anthony Rozankovic, Madame Moustache country et Violett Pi electroclash.

Ses contes

Parmi ses quelques 300 chansons, par année de composition sélection

1958
Jos Monferrand - sa première chanson connue30 :
Le cul su'l'bord du Cap Diamant
Les pieds dans l'eau du Saint-Laurent […]
La Tour … la tourelle
Le bout du monde musique de Claude Léveillée :
Il n'y a pas de bout du monde
Et cependant nous partirons […]
Le chemin de prairie musique de Claude Léveillée
Il en est passé musique de Claude Léveillée :
Il en est passé de l'eau sous les ponts
Il en est passé des nuages […]
1959
Je vieillis des instants (musique de Sylvain Lelièvre) :
Je vieillis des instants que je passe loin d'elle […]
Jean du Sud
Jos Hébert
Tit-Paul la Pitoune
La danse à Saint-Dilon
Le rendez-vous chanter par Claude Léveillée
1960
L'hiver (musique de Claude Léveillée) :
Ah… que les temps s'abrègent
Viennent les vents et les neiges
Vienne l'hiver en manteau de froid
Vienne l'envers des étés du Roi […]
1961
Jack Monoloy
Fer et titane
Natashquan (musique de Gilbert Bécaud)
Tam ti delam
J'ai pour toi un Lac :
J'ai pour toi un Lac
Quelque part au monde […]
Caillou Lapierre
1962
Si les bateaux ***Au Panthéon…*** :
Si les bateaux que nous avons bâtis
Prennent la mer avant que je revienne […]
Le doux chagrin :
J'ai fait de la peine à ma mie
Elle qui ne m'en a point fait
Qu'il est difficile
Qu'il est difficile d'aimer […]
Quand les bateaux s'en vont (musique de Pierre Calvé)
1963
Pendant que… ***Au Panthéon…*** :
Pendant que les bateaux
Font l'amour et la guerre
Avec l'eau qui les broie
Pendant que les ruisseaux
Dans le secret des bois
Deviennent des rivières
Moi Moi je t'aime […]
1964
Mon Pays ***Au Panthéon…*** :
Mon Pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver […]
1965
La Manikoutai
Les gens de mon pays :
Les gens de mon pays
Ce sont gens de parole
Et gens de causerie […]
1966
Paul-Eu-Gazette
Tout l'monde est malheureux
1967
Ah! Que l'hiver… :
Ah! Que l'hiver tarde à passer
Quand on le passe à la fenêtre […]
1968
La marche du président musique de Robert Charlebois
1970
Le temps qu'il fait sur mon pays
1971
Les voyageries (musique de Gaston Rochon)
1972
Maintenant (musique de Gaston Rochon) :
Maintenant que tu connais mes rêves […]
1973
Il me reste un pays musique de Gaston Rochon :
Il me reste un pays à te dire
Il me reste un pays à nommer
Il est au tréfonds de toi
N'a ni président ni roi […]
Gros-Pierre musique de Gaston Rochon
Tit-Cul Lachance musique de Gaston Rochon
On n'a jamais l'hiver qu'on veut musique de Gaston Rochon
Quand nous partirons pour la Louisiane musique de Gaston Rochon
1974
Laturlutte pour oublier musique de Gaston Rochon
1975
Gens du Pays (musique de Gaston Rochon) ***Au Panthéon…*** :
Gens du Pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour […]
1976
I went to the market musique de Gaston Rochon
J'ai planté un chêne musique de Gaston Rochon
1977
Sur le bout de la langue musique de Gaston Rochon
1979
Les amours, les travaux musique de Robert Bibeau :
Les amours, les travaux
Même le chant d'un oiseau […]
1981
La vieille école (musique de Robert Bibeau)
Combien de fois faut-il parler d'amour musique de Robert Bibeau
Petite berceuse du début de la colonie musique de Robert Bibeau
1982
Les beaux métiers musique de Robert Bibeau
Le grand cerf-volant musique de Robert Bibeau :
Un jour, je ferai mon grand cerf-volant […]
Chacun fait selon sa façon musique de Robert Bibeau
1983
Mademoiselle Émilie musique de Robert Bibeau
[…]

Discographie

1962 : Gilles Vigneault31, vol
1963 : Gilles Vigneault chante et récite, vol. 2
1964 : Gilles Vigneault, vol. 3
1965 : À la Comédie-Canadienne
1966 : Mon pays
1966 : Gilles Vigneault enregistré à Par
1967 : La Manikoutai''
1968 : Le Nord du nord''
1969 : LesVoyageurs
1969 : Musicorama: Olympia 1969
1971 : Les Grands Succès
1971 : Le Temps qu'il fait sur mon ...
1971 : C'est le temps
1973 : Pays du fond de moi
1973 : TNM 3
1976 : J'ai planté un chêne
1977 : À l'encre blanche
1977 : Gilles Vigneault à Bobin
1978 : Comment vous donner des nouvelles
1978 : Les Quatre Saisons de Piquot
1979 : Avec les mots du dimanche
1982 : Combien de fois faut-il parler d'amour
1983 : Un jour, je ferai mon grand cerf-volant
1986 : Mets donc tes plus belles chansons ensemble (compilation)
1987 : Les îles
1990 : 1960-1990: Chemin faisant, cent et une chansons
1992 : Le Chant du portageur
1996 : C'est ainsi que j'arrive à toi
2001 : Voyagements : En direct du théâtre Champlain
2003 : Au bout du cœur
2004 : Un dimanche à Kyoto, Chansons, contes et comptines de Gilles Vigneault
2006 : Les quatre saisons de Piquot : conte symphonique de Gilles Vigneault et Marc Bélang
2007 : Gilles Vigneault et Les charbonniers de l'enfer : La sacrée rencontre
2008 : Arriver chez soi
2010 : Retrouvailles

Interprètes

Gilles Vigneault s'est associé ponctuellement avec certains interprètes pour l'écriture de certaines chansons de leur répertoire, tels : Pierre Calvé (Quand les bateaux s'en vont et Claude Léveillée L'hiver, .
En 1961, il écrit Natashquan interprété par Gilbert Bécaud qui en a composé la musique
Monique Leyrac a interprété un très grand nombre de ses chansons; Pauline Julien en a chanté aussi un grand nombre Jack Monoloy, La Manikoutai, Mon pays, Les gens de mon pays, Fer et Titane, La Corriveau inspirée de la légende du même nom…
En 1966, la chanteuse française Catherine Sauvage a enregistré douze de ses chansons.
En 1974, la chanteuse québécoise Emmanuëlle a enregistré la chanson Gros Pierre qui devint l'un de ses succès.
En 1977, la chanteuse québécoise Fabienne Thibeault à enregistré un album complet en hommage à Gilles Vigneault. L'album s'intitule Au doux milieu de nous – Fabienne Thibeault chante Gilles Vigneault, paru sous étiquette Kébec-Disque.
En 1981, la chanteuse française Nicole Croisille a enregistré la chanson Le doux chagrin sur son album Paris - Montréal.
Dans les années 80, Marcel Tanguay natif de Natashquan également a chanté Gilles Vigneault aux quatre coins de France.

Distinctions

Licence ès Lettres (1953),
de Université Laval (à Québec)
Distinctions (sélection) :
Ordre national du Québec,
Grand officier
Ordre des francophones d'Amérique, Membre
Ordre national de la Légion d'honneur (France), Chevalier
Officier des Arts et Lettres

Solidarités

Gilles Vigneault qui avait fondé en 1964 Le Nordet, sa maison de disques, l'a fait intégrer dans la nouvelle société, GSI Musique, en 1985.
M. Gilles Vigneault et le P. Bernard de Brienne, Le Devoir, 30 mai 1964, p.13 (BAnQ)
Il participe à la Fondation Québec-Afrique en chantant dans le projet collectif Les Yeux de la faim, la même année (en 1985).
Le 25 février 2010, Gilles Vigneault signe, avec 500 artistes, l'appel pour appuyer la campagne internationale de boycottage, de désinvestissement et de sanctions contre l'apartheid israélien

Liens

http://youtu.be/chZ0cu17yDo Les gens de mon pays
http://youtu.be/QIeasPj-jb0 Tout le monde est malheureux
http://youtu.be/46IDituRcRY Hymne du Quebec
http://youtu.be/fI4LeP2_UMY La danse à St Dilon
http://youtu.be/We1-cagx7TI J'ai planté un chêne
http://youtu.be/R38Q5wvT9PQ Gilles Vigneault et Jean-Pierr Ferland
http://youtu.be/5dzXMh9iVzQ le voyageur sédentaire
http://youtu.be/YQ07nuj5k-0 La vieille Margot
http://youtu.be/UZOM4koItSk Les 3 Grands Quand les hommes vivront d'amour



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Posté le : 27/10/2013 11:57
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Re: Les belgicismes
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Lettre F

Façadeklacheur : peintre en bâtiment
Fancy-fair : fête de bienfaisance
farde: cartouche (de cigarettes), chemise, dossier, classeur
femme à journée ou femme d'ouvrage: femme de ménage
feu ouvert: âtre
fieu : ami
filet américain: steack tartare
flamiche : tarte au fromage
Flamîn: Flamand (péj.), charlot
flamingant: extrémiste flamand
flat : studio
flave: mou, sans personnalité
floche: pompon
foufernailles : choses sans valeurs
fouffes: frusques
fourte: zut !
franc : téméraire
fransquillon: francolâtre
fransquillonner: pincer son français
fréquenter: avoir une liaison
fricadelle : une préparation en forme de saucisse panée
fricassée : œuf sur le plat servi avec du lard
frigolite™: polystyrène expansé
friskoâ„¢: esquimau
friture : friterie
froebélienne : institutrice maternelle
frotte-manche : fayot
frotter: récurer
frotteur: petite brosse pour effacer la craie du tableau noir

Chez le coiffeur, deux amies discutent :
« Et la petit Claudine, la fille de Fernande, comment va-t-elle ?
- Elle s’est entichée d’un français.
- Non ? Fourte !
- Oui, Ses parents auraient préféré même un flamîn !
- Où est-ce qu’ils se sont rencontrés ?
- A la fancy-fair. Elle aurait mieux fait d’attraper la floche du carrousel, j’te le dis, moi.
- Et qu’est-ce qu’il fait comme métier ?
- Façadeklacheur.
- Et elle ?
- Quand elle était petite, elle voulait être froebélienne. Elle maniait déjà bien le frotteur. Mais à 18 ans, elle a fréquenté un garçon et a lâché ses études. Maintenant, elle est femme d’ouvrage à l’hôtel de la gare. Elle passe ses journées à récurer les toilettes.
- Et le fransquillon, il est comment ?
- C’est un flave, un peu frotte-manche. Il lui offre des fouffernailles avec un beau discours et elle est contente. Il l’emmène parfois à la friture manger une fricadelle ou un américain frites, avec un frisko comme dessert.
- Moi, mon mari avait intérêt à m’inviter dans un beau restaurant déguster une fricassée ou une flamiche, et à m’offrir autre chose que des fouffes.
- Il a pris un flat en ville. Mais je ne sais pas comment il paie ses charges, vu ce qu’il fume ! Il achète au moins deux fardes de Marlboro par semaine, qu’elle dit Yolande, la libraire.
- Il ne va pas faire long feu !
- Non, il va pas fransquillonner longtemps ici si les flamingants montent au pouvoir.
- Oui, il sera plus aussi franc et va retourner retrouver ses compatriotes. »

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Posté le : 27/10/2013 06:54

Edité par couscous sur 18-01-2014 14:48:52
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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