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Re: Les expressions |
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« De but en blanc »
Brusquement, sans détour.
Cette expression date du XVIIe siècle. Elle est d'origine militaire.
Elle a remplacé la locution "de pointe en blanc" où 'pointe' désigne l'endroit duquel on pointe ou on vise, dans le cas d'une arme à feu. Le 'blanc', c'est tout simplement la cible, dans le cas d'un entraînement au tir. Le 'but' est ici une déformation de 'butte' venu de la "butte de tir" point d'où on tire, encore utilisé de nos jours par les archers. Ce 'but' ne désigne donc pas ici la cible ou le but à atteindre, comme on pourrait le croire, mais le point de départ d'un tir de courte portée, en ligne directe, duquel on tire rapidement, sans visée longuement préparée, ce qui explique la notion de brusquerie.
A opposer au tir à distance qui nécessitait des mesures et un réglage particulier pour faire décrire une courbe en hauteur au projectile, le tout prenant un temps certain et ne pouvant donc être une action brusque.
Le verbe 'pointer' pour "diriger vers la cible" a été repris au début du XXe siècle pour le jeu de boules.
Posté le : 09/11/2013 11:28
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Défi thème d'écriture du 11 novembre |
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Bonjour chers auteurs, Cette semaine, je vous propose de vous inspirer d'une chanson d'une compatriote belge, Maurane. http://www.dailymotion.com/video/xgr4 ... e-obispo-paradispop_musicEn voici les paroles : Des escales, des voyages j'en suis revenue Des rencontres de passage, rien retenu D'où que l'on revienne et d'où que l'on soit C'est bon de rentrer chez soi
Le chemin de l'école et les récrés, c'est pas si loin Pas si loin les devoirs sur la vieille toile cirée Ça me revient, je n'imaginais pas Qu'un jour ça serait si bon de rentrer à la maison.
Pousser la porte dans le couloir, tout doucement, faire quelques pas Sur la poussière passer le doigt et des fauteuils, ôter les draps C'est bon de rentrer chez soi. Rentrer chez soi D'où que l'on revienne, c'est bon de rentrer chez soi
Un jour, d'avoir tout essayé, des souvenirs de côté, je reviendrais Je prendrais enfin le temps de voir qu'il n'y a rien d'urgent, je t'attendrais D'où que l'on revienne, d'où que ce soit C'est bon de rentrer chez soi
Pousser la porte dans le couloir, tout doucement, faire quelques pas Sur la poussière, passer le doigt et des fauteuils ôter les draps C'est bon de rentrer chez soi. rentrer chez soi {x2} Ouvrir les volets et les fenêtres, se retrouver, se reconnaître, renaître Rentrer chez soi.En espérant que cette chanson vous touche et vous inspire ... Au plaisir de découvrir vos textes. Merci Couscous
Posté le : 09/11/2013 06:51
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Un article très bien documenté et très bien argumenté. La citation de Tocqueville est d'une grande pertinence.
Il n'y a plus d'ados chez moi (mon plus jeune fils va sur ses 20 ans) mais je suis ta chronique avec beaucoup d'intérêt.
Bien à toi.
Posté le : 08/11/2013 17:23
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Sur la télé-réalité il est pénible de voir là encore le recul de la qualité, l'abandon de la culture. La société des adultes est à la recherche d'un intérêt pécuniaire immédiat et il est clair que Monsieur ou Melle tout le monde sont des acteurs beaucoup moins onéreux qu'un acteur, qu'un metteur en scène et ses décors, ou un conférencier de prix. Et le bon peuple, mais surtout la jeunesse reçoivent des distractions commises par des héros qui leur ressemblent, modestes mais aussi souvent médiocres, souvent incultes et affamés de gloire. Nous nous baignons dans l'anti-culture à l'américaine : ambition et ignorance, mauvais goût et recherche d'une gloriole illusoire. Tout le monde est content : les producteurs ne mettent pas la main à la poche, et le premier crétin venu peut devenir un modèle pour un public béotien. Les héros sont aujourd'hui au raz des pâquerettes. Ce qui est épouvantable en marge de ça, ce sont les jeux télévisés qui prônent l'élimination, l'humiliation des candidats et qui plus encore encensent la manipulation des meilleurs par les plus mauvais ( le jeu du maillon faible et d'autres âneries du même tabac) L'orgueil mais aussi la jalousie et la recherche d'une gloire à tout prix sont à l'affiche . Tu as raison couscous même Koh-Lanta qui est le moins mauvais de ces émissions, surfe malgré tout sur des concepts pas très net : la souffrance, la mise en danger, l'émotion malsaine., comme aller emmerder les requins pour faire monte l' Audimat !!!!!!! La jeunesse n'est pas guidée vers le haut, vers le meilleur mais tirés vers le bas par ses aînés. Merci Emma
Posté le : 08/11/2013 14:35
Edité par Loriane sur 11-11-2013 18:56:42
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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La notion d' "Adolescent " en temps que période spécifique de la vie est un concept assez récent. Ce déterminant pour désigner une phase du développement humain n'existe que dans les pays occidentaux. Ailleurs dans les autres cultures, le jeune enfant devient un jeune adulte sans transition. Mais en Europe, au moyen âge déjà , le jeune adulte était présumé être en opposition et avide de découvertes sexuelles
Posté le : 08/11/2013 14:09
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Re: Chef d'oeuvre ? Pas chef d'oeuvre ? |
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Citation : J’ai trouvé ce roman très russe au fond ; je ne suis pas du tout spécialisé en littérature russe, mais il m’a semblé que Gary partageait avec Gogol un goût similaire pour la farce tragique, car il y a dans Education européenne quelques moments de pur comique, malgré la gravité du sujet.
Cette observation est parfaitement juste, bien sûr Gary étant Russe de naissance et de culture, il n'est pas surprenant que l' on retrouve "cette âme russe" dans son écriture et dans son analyse des sociétés qu'il du traverser depuis une petite enfance secouée et incertaine, puis ensuite dans sa vie d'adulte alors qu'il traversa l'Europe parfois avec une approche d'apatride, d'où probablement son goût pour les doubles personnalités. Il vécut l'inconfort et l'insécurité et tout naturellement il a transcrit cette perception par une écriture aux accents, comme tu le soulignes, "Gogoliens". On trouve dans son oeuvre l'immensité, la violence et la passion de cette Russie perdue pour lui, mais qu'il porte en lui, liant somptuosité et misère, intériorité et violence, soumission et révolte. C'est à mes yeux dans sa démesure qui le transcende et le distingue qu'il est absolument remarquable. C'est ce petit plus qui me fait préférer son écriture à celle de Camus. mais ce n'est que mon avis perso. Sur l'âme russe" à lire Dominique Fernandez Merci m'sieur Gary : http://www.loree-des-reves.com/module ... .php?topic_id=699&forum=3Fernandez : http://www.loree-des-reves.com/module ... php?topic_id=1314&forum=3
Posté le : 08/11/2013 13:59
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Re: Les expressions |
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« Casser sa pipe »
Mourir.
L'origine exacte de cette expression n'est pas véritablement connue. Elle est employée avec ce sens depuis la fin du XVIIe siècle.
Elle semble apparaître pour la première fois dans les Mazarinades en 1649 où elle est utilisée au sens d'enrager, crever de rage.
Des personnes ne connaissant pas la présence de l'expression dans les Mazarinades ont essayé d'en placer l'origine postérieurement à leur date de parution.
Voici deux des 'explications' proposées :
- Sur les champs de batailles des guerres napoléoniennes, les chirurgiens n'ayant pas d'anesthésiant pour opérer, plaçaient une pipe en terre cuite entre les dents du patient pour qu'il la morde au lieu de crier. Le soldat qui succombait au cours de l'opération laissait tomber sa pipe par terre où elle se cassait.
- Au théâtre, un acteur qui interprétait souvent le rôle de Jean Bart dans une pièce de boulevard, avait toujours une pipe en bouche sur scène pour interpréter ce personnage. Un jour, au cours d'une réprésentation, la pipe est tombée, s'est brisée et l'acteur s'est affaissé, mort.
A vous de choisir celle qui vous plaît le plus, en sachant qu'aucune des deux n'est la bonne.
Posté le : 08/11/2013 11:20
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Re: Les expressions |
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« Le chèque en bois »
Chèque impayé
Il faut remonter aux locutions "de bois", qui date du XIIIe siècle, et "en bois", qui date du XIVe, locutions qui servaient à désigner des choses artificielles ou fausses comme "une jambe de bois" ou bien "un sabre de bois" , assez logiquement, puisque ce matériau était abondant, peu coûteux, et permettait aisément de fabriquer des imitations d'autres choses.
C'est une de ces locutions qu'on trouvait au figuré dans "visage de bois" pour désigner la porte d'entrée restant désespérément fermée chez une personne qu'on était venu visiter, et qu'on retrouve aujourd'hui aussi dans quelque chose d'également très utilisé par les faux culs, mais je ne citerai personne, car il faudrait plusieurs pages : "la langue de bois".
Le chèque en bois désigne donc un faux chèque, un chèque artificiel, non pas en tant que bout de papier imprimé dans le local secret de la cave à côté des billets de 35 euros, mais en tant que faux moyen de paiement car le montant ne pourra jamais être touché, le compte débiteur n'étant pas assez alimenté.
EXEMPLE D'autres arnaques utilisant illégalement des logos d'entreprises reconnues promettent de s'enrichir vite en travaillant à la maison. La victime est rétribuée pour répondre à des enquêtes de consommation et, toujours selon le même schéma, reçoit un chèque en bois d'un montant supérieur à celui annoncé et doit verser la différence à un tiers. Le Monde - Article du 4 avril 2008
Posté le : 08/11/2013 08:11
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Re: Chef d'oeuvre ? Pas chef d'oeuvre ? |
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Education européenne – Romain Gary Il y a un Romain Gary « d’avant » Emile Ajar, et c’est peut-être le meilleur. Peut-être en effet faudrait-il oublier un peu le Gary mystificateur littéraire, et le cirque, plus journalistique que médiatique (c’était dans les années soixante-dix) qu’il a provoqué avec « l’affaire » Ajar.
Il faudrait revenir aux sources. Gary était né en 1914, un 8 mai, soit six mois et un jour exactement après Camus (7 novembre 1913) dont il se célèbre le centenaire aujourd’hui même. Je ne chercherai pas à établir de parallèles hasardeux entre les deux, ne sachant pas même s’ils se sont connus, appréciés, admirés ou détestés.
En revanche, ce qui les rapproche est d’avoir atteint l’âge adulte peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale, et d’avoir vu (de près ou de loin selon les circonstances) à peu près tout ce qui s’est passé en Europe entre 1940 et 1945.
Ce que Camus a fait de cette expérience n’est pas le sujet ici, mais Gary, lui, a écrit Education européenne, son premier roman, paru en 1945.
J’ai trouvé ce roman très russe au fond ; je ne suis pas du tout spécialisé en littérature russe, mais il m’a semblé que Gary partageait avec Gogol un goût similaire pour la farce tragique, car il y a dans Education européenne quelques moments de pur comique, malgré la gravité du sujet.
La gravité du sujet, Gary la dévoile sans fioriture quand il dépeint le désarroi d’un de ses personnages qui ne peut se faire à l’idée que l’Europe des universités et des cathédrales soit devenue l’Europe des champs de bataille et de la Shoah.
Education européenne est un texte superbe, certainement l’un des rares de Gary que la critique ne trouvera pas « mal écrit », à mon sens une leçon de lucidité dont la force et la valeur resteront intemporelles. Exemples :
- Qu'est-ce que c'est, le fascisme ? - Je ne sais pas exactement. C'est une façon de haïr.
- Tu aimes les Russes, toi ? - J'aime tous les peuples, dit Dobranski, mais je n'aime aucune nation. Je suis patriote, je ne suis pas nationaliste. - Quelle est la différence ? - Le patriotisme, c'est l'amour des siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres.
Cela tient en peu de mots, et il est bon de savoir que cela a été écrit, et que cela peut se transmettre encore. On peut rapprocher ces mots de ceux-ci : "Les racistes sont des gens qui se trompent de colère" (Léopold Sédar Senghor), on pourrait ajouter que ce sont des gens qui n’ont aucune estime pour eux-mêmes. La haine de soi peut mener très loin…
Liens :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_europ%C3%A9enne http://fr.wikipedia.org/wiki/Romain_Gary http://www.lemonde.fr/livres/article/ ... ysteres_1447760_3260.html
Le Goncourt « mal écrit » de Gary (1956) :
http://www.ina.fr/video/I05052876/rom ... acines-du-ciel-video.html
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Posté le : 07/11/2013 15:59
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Re: Les expressions |
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« La loi de la jungle »
La loi du plus fort
Lorsque vous vous promenez dans une de ces jungles qui couvrent , pour le moment encore quelques endroits de notre planète, machette à la main, vous devez inévitablement faire attention aux animaux que vous êtes susceptible d'y rencontrer. Si nombreux sont sans danger, d'autres peuvent vous poser quelques menus problèmes, du plus grand au plus petit comme certains gros félins, serpents, scorpions, araignées, guêpes ou fourmis, entre autres. Dans ces contrées, pour tous les êtres vivants, et même si c'est un peu moins difficile pour l'homme bien équipé et au fait des risques auxquels il s'expose, survivre est une lutte de tous les instants où, souvent et comme en beaucoup d'endroits, c'est le prédateur le plus fort qui gagne, jusqu'à ce qu'il soit lui même croqué par encore plus fort que lui.
C'est de cette lutte permanente dans ce genre d'endroit où règne cette loi implacable que nous vient notre métaphore qui ne semble être employée que depuis la toute fin du XIXe siècle, probablement née à la suite du grand succès du Livre de la jungle de Rudyard Kipling publié en 1894.
Mais comme la force ne va pas forcément de pair avec la camaraderie et l'honnêteté, notre expression est bien entendu applicable dans ces milieux extrêmement gentils comme le sont les entreprises où, pour réussir à monter dans la hiérarchie et à gagner plus de pouvoir et d'argent, le prédateur doit impérativement pousser sur le bas-côté quelques-uns de ses collègues auxquels, pendant un moment, il aura dû faire croire à une indéfectible amitié, le temps d'endormir leur méfiance avant de planter dans leur dos le poignard qui va stopper leur progression et lui laisser le champ libre.
Posté le : 07/11/2013 15:34
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