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Re: Parution de mon premier recueil
Plume d'Argent
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Merci très chère amie.
Je dois la couverture à une tante par alliance, merci pour elle.

Beau dimanche à toi, bisous,

Christophe

Posté le : 24/11/2013 14:13
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Re: "Cadavre exquis" sur une idée de Christophe
Plume d'Argent
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Merci Mesdames, vos inscription sont enregistrées; essayez de faire s'inscrire vos contacts: plus on sera de fous, plus on aura de styles différents et donc un cadavre réellement très exquis

Posté le : 24/11/2013 13:37
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Re: "Cadavre exquis" sur une idée de Christophe
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Posté le : 24/11/2013 13:16
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pourquoi ne pas reprendre des études dans le FUN ?
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Bonjour,

Nostalgique des études, je me suis inscrite sur le site France Université Numérique (FUN) pour les cours d'introduction à la philosophie qui commencent au mois de janvier.

Il s'agit de cours vidéos libres et gratuits sur 12 séances avec un contenu pédagogique élaboré par des professeurs d'université et avec des exercices à faire à la maison.
Apparemment le seul engagement à respecter est de respecter la propriété intellectuelle des auteurs (ne pas utiliser le contenu à des fins commerciales, citer le nom des auteurs en cas d'utilisation d'éléments de leur réflexion...il y a une charte à lire).

Si d'autres sont intéressés, on pourra échanger ici.

Voici le site :
http://www.france-universite-numerique.fr/

Posté le : 24/11/2013 12:42
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Re: Les expressions
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« Ne pas être tombé (né) de la dernière pluie »


Avoir de l'expérience.
Être quelqu'un d'averti.

Combien de champignons nés de la dernière pluie ont manqué de la plus totale expérience pour se protéger de leurs prédateurs humains qui avaient l'intention de les accommoder en omelette ?
Peut-être se seraient-ils déguisés en amanite phalloïde s'ils avaient eu le temps d'être avertis de ce qui allait leur arriver ?

On sait tous que, les jeunes refusant de profiter de l'expérience de leurs aînés, il faut avoir vécu un certain temps pour devenir quelqu'un d'averti.
Cette expression marque simplement l'opposition de l'âge de celui qui a de l'expérience avec le caractère récent de la dernière pluie du moins dans nos contrées, bien sûr.

Mais, malheureusement, personne ne semble avoir retrouvé pourquoi c'est la dernière pluie qui a été retenue au lieu d'un autre quelconque évènement fréquent.
Mais on trouve aussi " il n'est pas né de la dernière couvée "

Cette expression date de la deuxième moitié du XIXe siècle pour la version avec tombé et du milieu du XXe pour celle avec né.

Comme le disait à juste titre Confucius à moins que ce ne soit Lao-Tseu :
" l'expérience, c'est comme une brosse à dent : personne ne veut profiter de la vôtre ".


Posté le : 24/11/2013 10:56
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Re: "Cadavre exquis" sur une idée de Christophe
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Posté le : 24/11/2013 10:55
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Sparkenbroke de Charles Morgan "Mon livre"
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Sparkenbroke, c'est "mon" livre, le livre de mon adolescence, le choc, " ma révélation ".

L'univers, la poésie, le romantisme, la beauté et les interrogations que je rencontrais dans cet ouvrage, tout m'a bouleversé et je l'ai relu, plus tard, une fois mariée après la naissance de mes deux premiers, et bien que je l'avais en partie oublié, j'ai retrouvé les mêmes émotions devant cette écriture. Cette lecture de mes 15 ans à laissé des traces qui sont encore en moi.

"Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la Beauté.Toute la place est pour la Beauté." Sparkenbroke,"

"Tous les enchantements disparaissent; seuls les lâches disparaissent " Fontaine

Voici un maître livre. D'ailleurs, on ne le trouve pas en librairie, à la rigueur d'occasion : normal, car ce livre n'est ni un témoignage, ni un constat, ni un cri, ni un diagnostic, ni un réquisitoire, comme tout ce qui s'écrit en Europe sauf exceptions depuis 30 ans, mais un long et délicat poème en prose déployant une métaphysique subtile à propos de l'amour impossible entre un grand poète - dont certains textes sont inclus dans le roman - et une jeune femme; à propos des rapports complexes et contradictoires qu'entretiennent entre eux art-religion-sexualité-amour; et bien d'autres choses encore, dont de sensuelles descriptions de l'Italie, une partie du livre se passe a Lucca...
Morgan écrivait à la même époque que Lawrence, James, ou encore Woolf, mais il est moins primaire que le premier, moins sophistiqué que le second, et plus incarné que la troisième. Pour ma part, j'apparente ce livre aux Cahiers de Malte de Rilke, au Monde Désert de P.J. Jouve, ou encore au Partage de Midi de Claudel.

Valéry a été sensible à l'art de Morgan un des premiers, et il l’a exprimé en disant que de la prose de Morgan se dégage souvent "une solennité presque religieuse, qui communique à l’amour, même dans le pressentiment suggéré de ses puissances physiques, une valeur de tendresse universelle ... une tentative pour assembler de deux êtres ce qu’ils ont de plus inconnu d’eux-mêmes en eux-mêmes ".
"Un poète est latent dans chacun de leurs principaux personnages, écrit-il encore à propos des romans de Morgan. J’ai eu l’impression en les lisant que maint chapitre est organisé sur le type des sonates ; et, tout particulièrement, que les fins de ces chapitres laissent l’esprit dans cette attente du silence que les dernières notes du morceau ou les derniers termes du poème ont pour fonction de faire naître en nous".

Extrait : " Dans la jeunesse ..., il semble toujours que chaque perte vienne d'un parjure et d'un abandon et représente une trahison de la vie; c'est pourquoi nous saisissons ce que nous pouvons, nous pleurons amèrement ce qui nous manque et méprisons ceux qui prétendent que nous devons nous sacrifier ou que cette perte n'en est pas une, qu'il y a d'autres femmes au monde et d'autres enchantements. Notre mépris est justifié, car ces affirmations sont fausses. La perte est complète. Il n'existe qu'une seule femme aimée et qu'un seul enchantement. La vie ne peut être vécue par l'oubli ou la substitution, mais grâce au souvenir et à la transmutation ... Une perte, tout en restant une perte, n'est pas un corps en décomposition enfoui dans la terre, ou attaché à l'être captif, mais un principe permanent qui inspire l'homme libéré.
La liberté, dans ce sens, jaillit de l'unité d'esprit ..."

Charles Morgan 1894-1958
D'origine galloise, ce qui n'est pas indifférent sans doute à un certain climat proprement celtique de poésie qui imprègne son œuvre et fils d'un ingénieur réputé, Charles Langbridge Morgan s'engage d'abord dans la carrière d'officier de marine, puis en démissionne pour aller étudier à Oxford. Dès que la guerre éclate, il reprend du service, ce qui aboutit presque immédiatement pour lui à trois années d'internement en Hollande, d'abord en forteresse puis en liberté sur parole, expérience dont se nourrira plus tard la donnée autobiographique transposée dans Fontaine. Rendu à la vie civile, il reprend ses études à Oxford, se passionne pour le théâtre, il sera ensuite pendant longtemps le critique dramatique du Times et fait ses débuts en littérature. Son premier roman, Le Carré des midships, The Gunroom, paraît en 1919 ; le deuxième, My Name is Legion en 1925, s'impose déjà à la critique. Sans se hâter, Morgan travaille plusieurs années à chacun des grands livres qui vont suivre : Portrait dans un miroir, Portrait in a Mirror, 1929 ; Fontaine, The Fountain, 1932 ; Sparkenbroke en 1936 ; Le Fleuve étincelant, The Flashing Stream, 1938. Son succès grandit, est consacré dans son propre pays par plusieurs prix littéraires ; il est encore mieux accueilli par les lecteurs français, dont l'enthousiasme fervent fait beaucoup pour sa gloire. Le 27 octobre 1944, la lecture de son Ode to France à la Comédie-Française, en présence du général de Gaulle, constituera un événement mémorable ; en 1949, il est le seul écrivain britannique après Kipling à être élu à l'Institut. Morgan lui-même déclare aimer la France comme une maîtresse ; il en témoigne notamment dans son roman The Voyage en 1940, qui a pour cadre les Charentes et le Paris de la Belle Époque, et dont les protagonistes sont français.
Pourtant, dans les dernières années de sa carrière, l'étoile de Morgan décline, malgré ses nouveaux livres : romans comme Le Juge Gascony, The Judge's Story, 1948, Le Passage, The River Line, 1947, La Brise du matin A Breeze of Morning, 1951, Défi à Vénus, Challenge to Venus, 1957 ; pièces de théâtre comme Le Cristal ardent, The Burning Glass, 1953 ; enfin recueils d'essais. Son discrédit s'accuse encore depuis sa mort. Individualisme volontiers aristocratique, idéalisme intellectuel et esthétique : autant de traits qui expliquent le tranquille mépris avec lequel on décide souvent de l'ignorer.

Morgan disait un jour à George Moore : " pense toujours comme à trois aspects d'une même force instinctive ... celle qui pousse l'homme à se recréer. » Ces trois choses commandent inséparablement tous les livres de Morgan ; mais il faut se souvenir du récit de la mort de lord Sparkenbrocke pour voir que la mort n'y marque que le sommet de l'extase. Si fascinante que soit cette quête romantique de l'extase, elle prend son sens le plus original chez Morgan en ce qu'elle ne se sépare jamais de la médiation de l'amour, du désir de reformer le couple androgyne parfait, que ce désir soit le plus souvent voué à la non-réalisation ou que parfois le romancier lui laisse une chance de s'accomplir. Amour qui n'a pas honte, qui refuse de dissimuler sa condition sensuelle. Il vaut la peine d'y insister, surtout en ce qui concerne la partenaire féminine du couple : aucune des héroïnes de Morgan n'éprouve de vergogne à reconnaître sa sensualité ; elles ne manquent jamais d'une vivacité ni d'un esprit d'initiative qui n'enlèvent rien à la puissance de leur tendresse, et elles sont toutes intelligentes, certaines même, la Julie de Fontaine ou la Karen du Fleuve étincelant le sont de façon exceptionnelle. Aucun penseur spirituel et Morgan en est un sans conteste n'a su de façon si moderne voir dans la femme autre chose qu'un objet, une proie ou une tentation ; on est frappé de constater que Valéry y a été sensible l'un des premiers, et il l'a exprimé en disant que de la prose de Morgan se dégage souvent "une solennité presque religieuse, qui communique à l'amour, même dans le pressentiment suggéré de ses puissances physiques, une valeur de tendresse universelle ... une tentative pour assembler de deux êtres ce qu'ils ont de plus inconnu d'eux-mêmes en eux-mêmes".
" Un poète est latent dans chacun de leurs principaux personnages, écrit Valéry à propos des romans de Morgan. J'ai eu l'impression en les lisant que maint chapitre est organisé sur le type des sonates ; et, tout particulièrement, que les fins de ces chapitres laissent l'esprit dans cette attente du silence que les dernières notes du morceau ou les derniers termes du poème ont pour fonction de faire naître en nous." L'importance que Morgan attribue à l'art n'a rien, en dernière analyse, du choix aristocratique qui privilégie les valeurs esthétiques pour refuser la condition humaine ; elle est liée à la soif inextinguible de poésie qui l'entraîne à écrire en même temps qu'à vivre ; loin d'être une échappatoire frivole ou une évasion indue, c'est elle qui confère à tous ses romans leur densité autobiographique sous-jacente.

De son manoir anglais à son palais toscan, Lord Sparkenbroke, grand seigneur et écrivain de génie, s'efforce de refréner une passion inspiratrice pour une belle et intelligente jeune femme, Mary. C'est qu'elle a épousé son ami d'enfance, le docteur George Hardy ; c'est que lui-même est marié Cependant, cristallisation d'autant plus flamboyante qu'elle demeure platonique, cet amour s'incruste en lui, s'impose à elle, et Spark, Mary finissent par décider de s'enfuir ensemble.

Posté le : 24/11/2013 01:21
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Carlo Collodi / Lorenzini
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Le 24 novembre 1826, à Florence, naît Paolo Carlo Collodi, pseudonyme de Carlo Lorenzini,

écrivain italien surtout connu pour être l'auteur du chef-d'œuvre de la littérature enfantine mondialement connu : Pinocchio.


Sa vie

L'auteur de Pinocchio, récit pour l'enfance traduit dans toutes les langues, est bien moins connu que son pantin de bois, tant il est vrai que les figures mythiques des œuvres d'art échappent à leur créateur pour vivre leur propre vie.
Né à Florence en 1826, Carlo Lorenzini, qui lutte pour le Risorgimento de la nation italienne, est invité, après avoir participé aux campagnes de libération de 1849 et 1859, à ne plus se mêler de politique et il adopte par prudence le pseudonyme de Collodi, qui est le nom du village natal de sa mère.
Ce village toscan, se trouve à mi-chemin entre Florence et Pise.

Il débute dans le journalisme, dans des journaux humoristiques, puis s'engage dans la lutte pour l'indépendance italienne en 1859. Il redevient journaliste en mai 1860. Il a écrit quelques romans et pièces de théâtre qui n'ont pas eu un grand succès.
L'unité italienne achevée, en 1875 qu'il commence à écrire pour les enfants en adaptant les Contes de Charles Perrault en italienil traduit des fables de Perrault et de Mme d'Aulnoy, puis publie des histoires pour enfants, Giannettino, 1877, et Minuzzolo, 1878 dont les petits héros ne parviendront jamais à conquérir l'immortalité.

À la suite, dit-on, de dettes de jeux, il commence à écrire Pinocchio en 1881, qui paraîtra en feuilleton dans le Giornale per i bambini, un Journal des enfants jusqu'en 1883.
Ce roman lui amènera le succès, mais Collodi ne retrouvera jamais la même inspiration pour ses œuvres ultérieures.
Un de ses neveux, écrivain également, aura une certaine célébrité, notamment aux États-Unis et grâce à la notoriété de son oncle sous le pseudonyme de Collodi Nipote, de son vrai nom Paolo Lorenzini.
Carlo Collodi meurt le 26 octobre 1890. Il est enterré au cimetière de San Miniato al Monte de Florence dans le tombeau familial.


L'oeuvre, Pinocchio.

C'est en feuilleton que paraît entre 1881 et 1883 l'Histoire d'un pantin, "Storia di un burattino" dans le Giornale per i bambini ; le directeur de la publication doit souvent réclamer le prochain épisode à un auteur négligent ; lorsque l'histoire tourne court sur la mort de Pinocchio pendu à une branche, les petits lecteurs protestent contre cette fin prématurée en écrivant au journal et exigent une suite : Collodi est obligé d'inventer de nouveaux rebondissements !
C'est dire que sans cette participation du public enfantin, fréquente de la part des adultes dans les feuilletons de l'époque les mésaventures du pantin de bois ne seraient pas ce qu'elles sont. Collodi est en partie un auteur malgré lui et Pinocchio un personnage indirectement façonné par les enfants eux-mêmes.

Le succès ainsi remporté incite l'auteur à publier le tout sous le titre de Les Aventures de Pinocchio, "Le Avventure di Pinocchio" en 1883.
Les avatars et la désinvolture de la rédaction peuvent expliquer les méandres de l'intrigue et certaines erreurs de finition, Pinocchio analphabète lisant l'inscription sur la tombe de la fée.
La critique moderne, plus sensible à l'humour, considère volontiers que ces "erreurs" sont volontaires, que les redondances sont la règle d'un récit mythique et insiste au contraire sur la cohérence et la logique interne de l'imaginaire collodien jusqu'à proposer une analyse structurale fort savante de l'œuvre.
Comment en effet rendre compte du succès universel de ce conte si ce n'est par l'efficacité symbolique de cette trouvaille du pantin de bois qui accède à la fin de l'histoire à la condition d'enfant ?
Il s'agit d'un véritable itinéraire initiatique durant lequel le petit lecteur qui s'identifie à Pinocchio subit lui-même toute une série d'épreuves pour que soient en fin de compte reconnus aussi bien les droits que les devoirs d'un enfant.

Le succès peut également s'expliquer par la manière concrète dont est posé le problème du bien et du mal dans la conscience enfantine, surtout à une époque où le souci moralisateur était la règle dans une littérature enfantine trop didactique.
L'originalité de Collodi, c'est un certain réalisme des personnages et du décor paysan. Notre pantin ne rencontre point d'ogres, de sorcières et de dragons conventionnels mais un grillon, un serpent, un pêcheur, un montreur de marionnettes tels qu'un enfant toscan pouvait en rencontrer au détour du chemin.
La fée, si l'on excepte ses cheveux bleus, est une simple jeune fille puis une mère que Pinocchio appelle mammina. Néanmoins, c'est un réalisme magique — correspondant à la vision enfantine — par le caractère emblématique des lieux et du bestiaire.

Si vivante qu'elle soit, on peut trouver assez conformiste la morale d'une histoire qui transforme en ânes les enfants qui font l'école buissonnière.
Néanmoins l'humour du récit a des aspects subversifs ; un donneur de leçon comme le grillon reçoit un bon coup de marteau alors que les animaux les plus sympathiques comme le mâtin ou le dauphin sont ceux qui secourent Pinocchio sans aucun prêchi-prêcha.
Le bon cœur du héros n'apparaît d'ailleurs qu'au terme d'une laborieuse conquête sur un égoïsme tenace ; nous sommes loin des petits garçons modèles de la littérature édifiante à la De Amicis.
Le cinéaste Luigi Comencini a pris le contre-pied d'une lecture moralisante en faisant dans son adaptation de cette épopée de l'enfance une sorte d'apologie de la liberté et de la désobéissance.

Pinocchio, ce n'est pas seulement un texte, écrit dans un italien sententieux et archaïsant, mais des images.
Les illustrateurs successifs sont légion. Mazzanti est l'auteur des dessins encore timides de l'édition originale.
Gramsci préférait les vignettes de la deuxième édition dues à Carlo Chiostri dont les traits sont vigoureux et soignés mais qui a conservé au pantin sa physionomie première, à la luxueuse illustration du peintre florentin Attilio Mussino, fort colorée et plus aérée, mais qui a modifié la tenue de Pinocchio.
Nicouline et Angoletta ont tenté de dédramatiser les épisodes les plus durs par une illustration rassurante et infidèle, de même que Walt Disney dans son dessin animé de 1940. Mosca et Jacovitti ont enfin mis Pinocchio en bandes dessinées en italien moderne et familier.
La diversité des textes et des images dans les multiples traductions et adaptations n'a en rien altéré l'efficacité du mythe : tous les enfants du monde, lorsqu'ils mentent, s'inquiètent de savoir si leur nez ne s'allonge pas !

Liens

http://youtu.be/AP-pKCGbmNI Village de Collodi
http://youtu.be/RP0ZfKf4zHU Pinocchio italiano
http://youtu.be/r7dw1PrD1E0 Pinocchio italiano
http://youtu.be/aTusM-cJ9t8 Pinocchio en Français Histoire 1883/1
http://www.youtube.com/watch?v=aTusM- ... Za2Wv48EBx6MSnUlDNXNx2G-h 36 Vidéos

http://youtu.be/5hswvhOmO9w 5
http://youtu.be/eHtb30UTzlo 6
http://youtu.be/j8-vo9XvhtI 12
http://youtu.be/vgfQDaw4LF8 14
http://youtu.be/hh5NVrvoBXo 17
http://youtu.be/JU6H-M8lCWo 22
http://youtu.be/SeQQGcZStFM 23
http://youtu.be/YXyDm0dP8Ig 24
http://youtu.be/UD-DeJ49wpE 26
http://youtu.be/js__bHZOwmQ 29
http://youtu.be/GXNx9RZ0RpA 30
http://youtu.be/EZEQqkzKnhY 31
http://youtu.be/kRJUJWzFsgA 32
http://youtu.be/3FNqo8VHx4c 36

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Posté le : 24/11/2013 00:07
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Alphonse Karr
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Le 24 Novembre 1808 naît à Paris, Alphonse Jean-Baptiste Karr, dit Alphonse Karr

romancier, journaliste, pamphlétaire français, il meurt à Saint-Raphaël le 30 septembre 1890.

Sa vie en bref.

Alphonse Karr naît à Paris en 1808 d'un père allemand et d'une mère française.
Après de brillantes études, il se consacre à l'enseignement.
Il mène dans les années 30 une vie de bohème du type jeunes romantiques excentriques d'alors et s'essaie à tous les genres littéraires : poésie, pastiches, théâtre.
Il publie des articles satiriques dans le Figaro, dont il sera plus tard le rédacteur en chef.
Un amour malheureux lui inspire un premier roman "Sous les tilleuls", qui remporte en 1832 un immense succès.
Il fonde en 1839 son propre journal "Les guêpes", où sont " épinglées " les plus grandes célébrités artistiques et politiques de l'époque.
Ce journaliste, tour à tour pamphlétaire, humaniste satirique, romancier, poète, se retire du monde, devient aussi botaniste et jardinier en s'installant à Nice avec sa compagne et sa fille en 1853.
Exproprié par la construction de la Gare SNCF, il s'établit en 1865 à Saint-Raphaël. Ainsi vont se bousculer dans ce petit port de pêche une multitude d'hommes de lettres tels que Hugo, Lamartine, De Nerval, Dumas…
Cet homme, considéré comme le découvreur de Saint-Raphaël, meurt le 30 septembre 1890 dans sa villa "Maison Close".

L'écrivain

Alphonse Karr en 1932, débute dans la littérature avec son roman le plus célèbre, "Sous les tilleuls", qui lui valut son entrée au Figaro.
Ce premier roman, connut immédiatement un succès large et durable ; s'ensuivit alors une série de titres, Une heure trop tard en 1833, Fa dièze en 1834, Vendredi soir en 1835, Einerley en 1838, etc., où se combinent, avec des bonheurs divers, les mêmes composantes : héros exalté, héroïne vaporeusement attendrie, évocation de la nature et du Vergiss-mein-nicht, sentimentalité et sensiblerie à fondement autobiographique, entremêlées de fantaisie ironique et bouffonne.
En 1836, il participe à La Chronique de Paris, fondée par Honoré de Balzac, dont la parution ne durera que six mois, mais qui fut un joyeux intermède.
Il sacrifia peu à la mode du fantastique, Les Willis et La Main du diable en 1835 et trouva dans la vie des pêcheurs sur les côtes normandes, à Sainte-Adresse puis à Étretat, la veine nouvelle de son inspiration, sans modifier cependant sa manière, dont la spécificité avait fait sa réputation et qui bénéficiait d'un public assidu : Le Chemin le plus court en 1836, Histoire de Romain d'Étretat en 1836, La Famille Alain en 1848, Clovis Gosselin, 1851, La Pénélope normande, 1855, etc.

Parmi son abondante production de romans dont le prétexte — l'histoire d'amour difficile — compte moins que les intrusions désinvoltes et humoristiques de l'auteur dans le cours du récit, Ce qu'il y a dans une bouteille d'encre : Geneviève, 1838 ; Clotilde en 1839 ; Hortense, 1841 ; Midi à quatorze heures, 1842 ; Feu Bressier, 1844 ; Agathe et Cécile, 1853..., on remarque un roman dirigé contre les études universitaires classiques, Raoul Desloges, ou Un homme fort en thème en 1851, un conte pour enfants, Les Fées de la mer en 1851, un Voyage autour de mon jardin en 1845, roman par lettres exaltant la botanique et l'horticulture, auquel succédèrent les Lettres écrites de mon jardin, 1853 ; Promenades hors de mon jardin, 1856 ; Le Credo du jardinier, 1875... ; un cas de bovarysme, Hélène en 1891.
Toute une part de l'œuvre d'Alphonse Karr relève en fait d'une "littérature de ciseaux et de colle " ; ainsi, Pour ne pas être treize en 1841, Am Rauchen en 1842, Contes et nouvelles en 1852, Devant les tisons en 1853, Les Soirées de Sainte-Adresse en 1853, Histoires normandes en 1855.

Pour constituer une œuvre romanesque d'importance, "il ne lui fallait plus qu'un peu de vouloir et ne pas mieux aimer se jouer, à chaque pause, du lecteur et de lui-même " Sainte-Beuve.

Après avoir été rédacteur en chef du Figaro, il lança ses célèbres Guêpes, petites brochures satiriques mensuelles qu'il rédigea seul, 1839-1846 ; la livraison de juin 1840 lui valut une tentative d'homicide de la part de Louise Colet qui s'y estimait diffamée. C'est dans les Guêpes que parut notamment son fameux pamphlet sur la peine de mort :
" Que MM. les assassins commencent." Il tentera en vain de retrouver cette verve spirituelle et sarcastique dans les Nouvelles Guêpes, 1853-1855 où l'on ne trouve plus que platitude et aigreur.

En 1848, il fonda Le Journal pour soutenir la candidature de Cavaignac contre celle de Louis-Napoléon Bonaparte, et choisit, après le coup d'État de 1851, de s'établir à Nice, puis à Saint-Raphaël. Là, posant au vieux sage et fort de sa devise "bonne foi, bon sens" , il publia successivement Le Livre des cent vérités en 1848, Une poignée de vérités en 1853, Trois Cents Pages, mélanges philosophiques en 1858, Menus Propos en 1859, Plus ça change et plus c'est la même chose en 1875, Grains de bon sens en 1880, Bourdonnements en 1880, À l'encre verte en 1881, Les Points sur les i en 1882, À bas les masques ! en 1883, Le Pot aux roses en 1887, etc., recueils d'articles déjà parus dans des journaux ou revues divers.

De ses volumineuses Œuvres complètes il convient d'extraire les quatre volumes du Livre de bord, 1879-1880, mémoires qui apportent un témoignage intéressant et original sur le siècle. Mais la réussite incontestable de Karr reste la mise à la mode d'Étretat comme lieu de villégiature, ainsi que l'implantation de l'industrie des fleurs coupées sur la Côte d'Azur.

Opposé à Napoléon III, il se retire sur la côte d'Azur après le coup d'État de 1851. En 1854 à Nice, tout en continuant à écrire, il loue une propriété agricole dans le quartier Saint-Étienne où il développe une activité de floriculture, 1853 à 1867.
Et avec succès, au 8 place du jardin Public, il ouvre un magasin de vente de bouquets de fleurs, de fruits et légumes, destiné à une clientèle d’hivernants3. Une poire, la Poire Alphonse Karr, et un bambou, le Bambusa multiplex Alphonse Karr, ont été nommés en son souvenir.
Toujours ironisant, il a publié un traité intitulé Comment insulter les plantes en latin.
En 1870, il assiste la famille Bayon dans l'affaire Guillaume Bayon, à Saulce-sur-Rhône, une affaire criminelle jugée par la Cour d’assises de la Drôme, le 27 avril 1870.

En 1882, la Ligue populaire contre la vivisection se créait, le Président d'honneur était Victor Hugo et le Président en exercice l'écrivain Alphonse Karr. Comme la SPA, créée en 1845 par le Général-Comte Jacques Philippe Delmas de Grammont, 1792-1862, cette société allait veiller à la stricte application de la loi Grammont.
Cette loi avait été votée le 2 juillet 1850 par l'Assemblée nationale, et punissait d'une amende de un à quinze francs, mais aussi de un à cinq jours de prison "les personnes ayant exercé publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux domestiques", une précision était apportée : La peine de prison sera toujours appliquée en cas de récidive

Son style

Selon Patrice Delbourg, Karr, "avec Capu, avec Feydeau, avec Aurélien Scholl, symbolise l'esprit et l'humour du boulevard. [...] Une sorte de prince de l'esprit, d'Aristophane du trottoir."5 Il était un spécialiste des bons mots, tantôt moralistes, tantôt acerbes, parfois misogynes.

Quelques exemples de ses mots :
"Si l'on veut abolir la peine de mort, que messieurs les assassins commencent!"
"Un baiser, c'est une demande adressée au deuxième étage pour savoir si le premier est libre."
"Plus ça change, plus c'est la même chose."
"L'âge où l'on partage tout est généralement l'âge où l'on n'a rien."
"Le vrai Parisien n'aime pas Paris, mais il ne peut vivre ailleurs."
"Les fonctionnaires sont comme les livres d'une bibliothèque. Les plus haut placés sont ceux qui servent le moins."
"Les amis font toujours plaisir — si ce n'est quand ils arrivent, c'est quand ils partent."
"Écrivain, c'est le seul métier, avec l'art de gouverner, qu'on ose faire sans l'avoir appris."
"Les femmes devinent tout — elles ne se trompent que lorsqu'elles réfléchissent."
"Si l’on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Si l’on veut devenir riche, il faut trouver autre chose."

Hommage

Une rue de Paris porte son nom.
Une rue d'Étretat porte son nom.
Une sente de Sainte-Adresse porte son nom.
Une rue de Châlons en Champagne porte son nom.
Une avenue de Saint-Maur-des-Fossés porte son nom.
Une rue de Saint-Raphaël (centre-ville) et une avenue près de Boulouris (Estérel Plage) ont été nommées en son honneur.
Une rue de Nice a été renommée en son honneur.
Un collège Mondoubleau porte son nom.
Son vieil ami Gabriel-Vital Dubray (1813-1892) est mort alors qu'il sculptait un buste destiné à orner sa tombe.

Citations

L'homme est plus malheureux souvent par ses exigences que par des malheurs réels.
Extrait : Pensées, maximes et réflexions - 1855.

Les grands périls grandissent l'homme.
Extrait : Raoul Desloges - 1851.

N'imiter pas ces avares qui épargnent sur les besoins de chaque jour, en prévoyance d'événements qui n'arrivent jamais. Il ne faut pas céder au petit ennui d'aujourd'hui, sous prétexte de se réserver pour le grand combat qui arrivera peut-être demain.
Extrait : Raoul Desloges - 1851.

L'amour est une flamme séparée en deux qui veut se réunir.
Extrait : Un voyage autour de mon jardin - 1845.

La vie nous apprend à pratiquer souvent deux sagesses : l'une de pardonner, l'autre de ne jamais oublier.
Extrait : Sous les pommiers - 1882.

Je crois au Dieu qui a fait les hommes et non au Dieu que les hommes ont fait.
Extrait : Vendredi soir - 1835.

La prière est le refuge du malheureux, c'est un dernier appui quand tous les appuis sont brisés.
Extrait : Vendredi soir - 1835.

Les prières, toutes ne montent pas au ciel ; le poids de leur grossièreté les entraîne vers l'abîme !
Extrait : En fumant - 1861.

Le mariage n'est qu'une association de convenances ; c'est une fraternité d'intérêts et non de sentiments ; c'est une imposture spirituelle pour donner des garanties à la société. Le mariage est une fiction ingénieuse ; les maris eux-mêmes, qui l'entretiennent encore, n'y croient pas ; ils savent bien que la fidélité est impossible ; et il faut leur rendre justice, ils n'y prétendent pas.
Extrait : Agathe et Cécile - 1853.

L'avare, il ramasse tout et ne jette rien.
Extrait : Les guêpes - 1845.

Les tendresses d'une femme sont comme ces fruits amers qui tombent quand on ne les récolte pas.
Extrait : La Pénelope normande, le 13 janvier 1860.

La vanité est une passion avare qui ne laisse rien traîner, et ramasse même dans les ordures.
Extrait : La pêche en eau douce et en eau salée - 1855.

Combien de fois l'homme a son bonheur à ses pieds sans daigner se baisser pour le ramasser !
Extrait : Une heure trop tard - 1833.

Les éloges les plus flatteurs ne satisfont que rarement celui qui les reçoit, il manque toujours quelque chose.
Extrait : La maison de l'ogre - 1890.

Le danger de ce qu'on aime rend lâche.
Extrait : Une histoire invraisemblable - 1860.

Nul n'est honteux de fuir devant un ennemi plus fort que soi.
Extrait : Clovis Gosselin - 1851.

La grâce de la femme est trompeuse et sa bonté n'est que vice
Extrait : Les femmes, I - 1853.

Un homme vraiment sage est celui qui sait jouir de tous les petits bonheurs qu'il rencontre.
Extrait : Une folle histoire - 1839.

Qui n'a pas un jour rencontré une femme qu'on voit pour la première fois, et qu'on croit reconnaître, et à laquelle, au lieu des paroles banales d'une première conversation, on est tenté de dire : Enfin ! te voilà, et je te retrouve.
Extrait : Bourdonnements - 1880.

La fidélité est une vertu dont on veut bien se dispenser, mais dont on dispense difficilement les autres.
Extrait : Nouvelles guêpes - 1853.

Il y a des fidélités qui n'en sont pas, des fidélités qui ne partent ni du cœur ni de l'âme.
Extrait : Clothilde - 1839.

La raison désire l'honnête et l'utile ; la vanité et la passion portent au voluptueux et à l'excessif.
Extrait : La maison de l'ogre - 1890.

Il n'y a de grandes passions que les passions malheureuses.
Extrait : Les guêpes - 1839 à 1849.

À force de persévérance, on creuse la pierre.
Extrait : Les fleurs animées - 1847.

Un premier amour trompé laisse de l'amertume dans le présent et de la défiance dans l'avenir.
Extrait : Feu Bressier - 1844.

L'amour de la propriété impose à l'homme toutes sortes de corvées qu'il accomplit avec joie et avec ténacité.
Extrait : Histoire de Romain d'Étretat - 1836.

Les impôts indirects sont des impôts hypocrites, personne ne sait en réalité ce qu'il paye !
Extrait : Pendant la pluie - 1880.

Si vous souhaitez battre un chien méchant, attendez qu'il vous mord, sinon vous allez passer pour un brutal !
Extrait : Sous les orangers - 1848.

Il n'y a rien de si rare que les gens entièrement bons, si ce n'est peut-être les gens tout à fait mauvais.
Extrait : Sous les orangers - 1848.

Une ou deux qualités, bonnes ou mauvaises, constituent l'homme honnête et le coquin.
Extrait : Sous les orangers - 1848.

Le crédit met le pauvre à la merci du marchand.
Extrait : L'art d'être malheureux - 1876.

Sans le crédit, le buveur qui n'a plus d'argent serait bien forcé de retourner à l'ouvrage !
Extrait : L'art d'être malheureux - 1876.

Le crédit est la source des abus les plus ruineux pour les consommateurs.
Extrait : Le règne des champignons - 1885.

L'amour d'une femme est le soleil de l'âme ; il donne la vie et la force.
Extrait : Sous les tilleuls, XII - 1832.

La femme est une fée bienfaisante, un ange qui élève l'âme de l'homme aux joies du ciel.
Extrait : Sous les tilleuls, XII - 1832.

Dieu a voulu faire partager à l'homme le bonheur qu'il s'est réservé, et c'est la femme qui le dispense.
Extrait : Sous les tilleuls, XII - 1832.

En fait de politique, l'opposé du faux et de l'absurde se trouve plus souvent absurde et faux.
Extrait : Une heure trop tard - 1833.

La pire des cruautés est la cruauté gratuite.
Extrait : Les guêpes - 1839 à 1849.

La corruption du langage est un signe certain de la corruption des mœurs.
Extrait : Au soleil - 1890.

Le premier trait de la corruption des mœurs est le bannissement de la vérité.
Extrait : Le siècle des microbes - 1891.

Je ne suis l'ennemi que de l'injustice, de l'hypocrisie, de l'absurdité, de la sottise et des platitudes.
Extrait : Les guêpes - 1841.

À un despote, il est doux d'entendre tout le monde être de son avis.
Extrait : De loin et de près - 1862.

La vie est partagée en deux parts : l'espérance et les regrets.
Extrait : Sous les tilleuls, XVIII - 1832.

L'amitié des jeunes filles n'est que l'apprentissage de l'amour.
Extrait : La famille Alain - 1848.

Le langage de l'amour a une si douce musique que l'on se préoccupe peu des paroles.
Extrait : La famille Alain - 1848.

Les Français ont eu longtemps un ridicule, c'est la prétention d'être invincibles.
Extrait : Les guêpes - Mars 1841.

Le médiocre est toujours estimé et adoré du vulgaire.
Extrait : Les guêpes - Avril 1845.

Prétendre trouver un bonheur parfait dans ce monde, c'est vouloir faire un canapé d'un buisson d'épines.
Extrait : La maison de l'ogre - 1890.

Faites-vous un bonheur modeste de tous les maux qui vous sont épargnés.
Extrait : La maison de l'ogre - 1890.

Il y a des malheureux imaginaires, comme des malades imaginaires.
Extrait : La maison de l'ogre - 1890.

— Les amis font toujours plaisir : si ce n'est pas quand ils arrivent, c'est quand ils partent.

— Les savants sont des gens qui, sur la route des choses inconnues, s'embourbent un peu plus loin que les autres.

— Les voyages prouvent moins de curiosité pour les choses que l'on va voir que l'ennui de celles que l'on quitte.

— Plus ça change... plus c’est la même chose.

— On ne voyage pas pour voyager,mais pour avoir voyagé.

On n'invente qu'avec le souvenir. (Les Guêpes)

Plus ça change, plus c'est la même chose. (Les Guêpes)

Si l'on veut abolir la peine de mort, que Messieurs les assassins commencent. (Les Guêpes)

Un baiser : c'est une demande adressée au deuxième étage pour savoir si le premier est libre.

Les amis : une famille dont on a choisi les membres.

La Providence est le nom chrétien, le nom de baptême du hasard.

Les auditoires ne se composent pas de gens qui écoutent, mais de gens qui attendent leur tour pour parler. (Une poignée de vérités)

Les hommes ne vous trouvent sage que lorsqu'on partage ou approuve leur folie.

Une belle-mère, c'est une dame qui donne sa ravissante fille en mariage à un monstre horrible et dépravé pour qu'ils fassent, ensemble, les plus beaux enfants du monde.

Les femmes devinent tout ; elles ne se trompent que quand elles réfléchissent.

On ne voyage pas pour voyager mais pour avoir voyagé.

Ecrire : c'est le seul métier avec la politique que l'on ose faire sans l'avoir appris.

L'amour donne de l'esprit aux gens bêtes. C'est sans doute celui qu'il enlève aux gens d'esprit.

Je crois au Dieu qui a fait les hommes, et non au Dieu que les hommes ont fait.

La raison humaine est une plaisante chose : dans votre bouche, comme dans celle de tout le monde, "il a tort" veut dire : "il ne pense pas comme moi". "Il a raison" signifie : "Il est de mon avis".

Un service qu'on rend est une dette qu'on contracte.

Ne pas honorer la vieillesse, c'est démolir la maison où l'on doit coucher le soir.

Chez les Saxons, on pendait la femme adultère ou on la brûlait. Chez les Egyptiens, on lui coupait le nez. Chez les Romains, on lui coupait la tête. Aujourd'hui en France, on se moque du mari. (Une poignée de vérités)

L'âge auquel on partage tout est généralement l'âge où on n'a rien.

Il vaut mieux faire rougir une femme que de la faire rire.

Défiez-vous des mots sonores : rien n'est plus sonore que ce qui est creux.

On diminue la taille des statues en s'éloignant, celle des hommes en s'approchant.

Il ne faut pas attribuer à la vieillesse tous les défauts des vieillards.

Jamais il n'a été aussi facile de gouverner. Autrefois, il fallait chercher avec finesse par quelle monnaie on devait marchander les gens ; aujourd'hui tout le monde veut de l'argent.

Le roman est l'histoire éternelle du coeur humain. L'histoire vous parle des autres, le roman vous parle de vous.

Les apôtres deviennent rares ; tout le monde est Dieu.

Deux espèces de femmes : les unes veulent avoir de belles robes pour être jolies ; les autres veulent être jolies pour avoir de belles robes.

Si l'on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Si l'on veut devenir riche, il faut trouver autre chose. (Les Guêpes)

Ce que le monde vous pardonne le moins, peut-être, c'est de vous passer de lui.

Tout le monde veut avoir un ami. Personne ne s'occupe d'en être un.

La propriété est un piège : ce que nous croyons posséder nous possède.

Chaque homme a trois caractères : celui qu'il a, celui qu'il montre et celui qu'il croit avoir.

Entre deux amis, il n'y en a qu'un qui soit l'ami de l'autre.

L'amoureux est presque toujours un homme qui ayant trouvé un charbon ardent, le met dans sa poche croyant que c'est un diamant.

Des malheurs évités, le bonheur se compose.

Tant de gens échangent volontiers l'honneur contre les honneurs.

Entre tous les ennemis le plus dangereux est celui dont on est l'ami.


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Posté le : 23/11/2013 23:28
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Henri de Toulouse-Lautrec
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Hors Ligne
Le 24 Novembre 1864 à Albi naît Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa,

mort à 36 ans le 9 septembre 1901 au château Malromé à Saint-André-du-bois,

c'est un artiste peintre, dessinateur, illustrateur et lithographe français de la fin du XIXe siècle, il incarne l'école postimpressioniste des arts nouveaux
Son oeuvre principale est " La Goulue" de 1891.

Toulouse-Lautrec , c'est une vie. Une vie singulière, entièrement commandée par un événement initial, accidentel, aux conséquences effroyables.
Comme cet homme ainsi marqué d'un sceau fatal fut un artiste, on ne peut étudier son art sans tenir compte de sa biographie.
Au reste, son cas est analogue à celui de quelques grands artistes et grands poètes contemporains, apparus dans une société bourgeoise fortement structurée, ayant ses croyances, ses modes, sa morale, et qui ont trouvé dans les particularités de leur destin une incitation à s'exprimer en totale opposition à tout ce conformisme.
Ainsi, il s'est produit, dans le domaine des formes et des idées, au cours des vingt dernières années du XIXe siècle, une rupture due à la subjectivité de quelques hommes de génie.
Et le terme de génie prend ici tout son sens de différence radicale et décisive.
Toulouse-Lautrec a été un de ces hommes. Si, en tant qu'artiste, il doit être considéré comme une des sources de ce qu'on appellera l' expressionnisme, c'est que son drame personnel a fait naître en lui un besoin d'expression d'une violence extrême.
C'est cette violence d'expression qui constitue son art et son style.

La condition de Toulouse-Lautrec

Henri de Toulouse-Lautrec est né à Albi, du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa et de la cousine de celui-ci, Adèle Tapié de Céleyran.
Vieille noblesse occitane, qui remonte peut-être aux comtes de Toulouse, héros des guerres cathares. Et noblesse campagnarde, confinée dans sa province et dans des traditions chimériques.

Le comte Alphonse de Toulouse-Lautrec Monfa avait épousé sa cousine germaine Adèle Tapié de Celeyran.Au XIXe siècle, les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d'éviter la division des patrimoines et l'amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d'Henri, Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa et Adèle Tapié de Celeyran, qui étaient cousins au premier degré. Ils eurent deux garçons dont Henri était l'aîné ; quatre ans plus tard naquit son frère Richard-Constantin, qui mourut un an après.
L'incompatibilité d'humeur entre les deux époux entraîna leur séparation et Henri resta sous la garde de sa mère.
Cette consanguinité fut peut-être une des causes de la faible constitution de leur fils. Celui-ci naquit à Albi, mais passa son enfance à Paris et dans l’Aude, au château de Celeyran, dans une atmosphère familiale aristocratique où prévalaient le sens de la gloire et du courage et le goût passionné du cheval et de la chasse. Mais, comme son père, comme son aïeul, comme ses deux oncles, Henri de Toulouse-Lautrec adorait dessiner. Lorsqu’il fut atteint, en 1878, d’un mal osseux qui, après deux fractures des fémurs, s’avéra incurable, il surmonta son infirmité en s’acharnant au travail : il reçut alors des leçons de René Princeteau, peintre animalier de talent, qui était un ami de son père. Très vite, à son exemple, il peignit des chevaux fringants
Le jeune garçon est élevé dans les propriétés de la famille, puis il ira au lycée à Paris.
Son père est un personnage extravagant, féru de courses et de chasses. D'ailleurs, tout cet énorme groupe tribal vit dans la familiarité des chiens et des chevaux, et ceux de ses membres qui ont un brin de talent de dessinateur ou d'aquarelliste – talent souvent remarquable – en font leurs modèles favoris à côté de portraits de parents.
La mère du jeune Henri est une créature malheureuse, d'une douceur et d'une sensibilité qui tranchent avec les allures de ce petit monde féodal. Elle sera adorée de son fils.

Henri de Toulouse-Lautrec eut une enfance heureuse jusqu'au moment où débuta en 1874 une maladie qui affectait le développement des os, la pycnodysostose.
Ses os étaient fragiles et, entre mai 1878 et août 1879, il souffrit d'une fracture au fémur à chaque jambe, qui l'empêcha de grandir au-delà d'une taille de 1,52 m.
Deux accidents, à quelques mois de distance, en 1878, font de ce fils un nabot.
Il a quatorze ans. Son sort est dès lors tracé : celui d'un marginal, sinon d'un monstre. Le buste témoigne encore de l'homme vigoureux, sportif, amateur d'équitation, de natation, de navigation, qu'il eût dû rester, que, furieusement, il s'acharne à rester pour la rame et la voile. Les jambes sont raccourcies, torses, atrophiées. La tête, là-dessus, semble démesurée.
Néanmoins, toute blessée, injuriée qu'elle est, la vitalité de cet être se montre encore impatiente, éclate en un besoin forcené de déambulation en une bousculade de propos fantasques.
On essaya de le guérir au moyen de décharges électriques et en lui plaçant à chaque pied une grande quantité de plomb.
Son tronc était d'une taille normale, mais ses jambes étaient trop courtes. Il avait des lèvres et un nez épais.
Il avait un cheveu sur la langue, ce qui le faisait zézayer en parlant. Il en jouait, faisait le provocateur dans les salons.
Il se fera même photographier nu sur la plage de Trouville-sur-Mer, en enfant de chœur barbu, ou avec le boa de Jane Avril dit "Mélinite", tout en étant très conscient du malaise que suscitait son exhibitionnisme.

En juillet 1881, Henri échoue au baccalauréat à Paris, mais est reçu à Toulouse à la session d'octobre.
C'est alors qu'il décida de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et René Princeteau, ami de son père et peintre animalier, il finit par convaincre sa mère. De retour à Paris, il rend visite à René Princeteau, dans son atelier au 233, de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.
La vocation de Lautrec a éclaté très tôt, encouragée par ce peintre ami de la famille. Princeteau, sourd-muet, donc touché, sans doute, de se découvrir un petit frère dans un autre infirme. Cette vocation, d'emblée, brûle les étapes.
Mais il ne se peut que l'avilissement physique ne transperce, dans l'expression du visage, la beauté du regard derrière le binocle, les lèvres épaisses et tristes, encadrées par la faunesque rudesse de la barbe et de la moustache.
Cet homme, plus qu'aucun autre, a pris conscience de ce que peut devenir un destin absurde quand plus rien ne l'arrête : on croirait qu'il va toucher au tragique, au sublime. En réalité, il atteint le niveau du grotesque.
Le jeune Lautrec trouve, alors, dans le dessin le moyen le mieux approprié à rendre cette vérité de caractère et de relief, presque caricaturale, qui, pour lui, est la vérité des gens et des choses, celle de tous les personnages de son entourage, y compris, bien entendu, les chevaux.
En peinture aussi il use d'un coup de brosse léger, nerveux, produisant la même sorte d'effet.
En 1882, il s'installe à Paris avec la candide intention de faire son apprentissage en commençant par l'école des Beaux-Arts. Mais bientôt il découvre ce qui, en authentique matière d'art, se passe à Paris : la fondation des Indépendants, la huitième et dernière exposition des impressionnistes, Degas, Van Gogh, Gauguin.

L'osmose montmartroise

Il a loué un atelier au coin de la rue Tourlaque et de la rue Caulaincourt, à Montmartre, désormais sa patrie. Il est chez lui au cirque Fernando, au Moulin de la Galette, au Moulin-Rouge, dans les cabarets, le Mirliton où règne Aristide Bruant, les bals, les buvettes populaires, et çà et là, par contraste, trouve un lambeau de végétation sauvage et obstinée, comme le jardin du père Forest.

On le considérait comme l’âme de Montmartre, le quartier parisien où il habitait.
Ses peintures décrivent la vie au Moulin Rouge et dans d’autres cabarets et théâtres montmartrois ou parisiens, il peint Aristide Bruant ainsi que dans les maisons closes qu’il fréquentait et où peut-être il contracta la syphilis.
Il avait notamment une chambre à demeure à La Fleur blanche.
Trois des femmes bien connues qu’il a représentées étaient Jane Avril, la chanteuse Yvette Guilbert et Louise Weber, plus connue comme La Goulue, danseuse excentrique qui créa le "cancan", enfant de Clichy dans les Hauts-de-Seine où elle travailla comme blanchisseuse avec sa mère.
Toulouse-Lautrec donnait des cours de peinture et encouragea les efforts de Suzanne Valadon, un de ses modèles qui fut probablement sa maîtresse

Toulouse-Lautrec est un génie urbain. Il ignore l'air et la lumière de la nature et les problèmes que les éléments ont posés à ses prédécesseurs, ses amis, les impressionnistes.
À la ville, surtout la ville des villes, Paris, il en va autrement : on y est presque exclusivement sensible aux êtres humains.
La rue n'est pas une atmosphère, ni un site ou un décor, mais le lieu – pareil à certains autres spécifiquement établis et désignés – où des êtres humains se manifestent par leur geste, leur physionomie, leur habillement, et si vite que l'œil n'en retient que quelques traits, une silhouette, un signe graphique.
Cette même ville, le malheureux Lautrec est incapable de participer à sa vie tumultueuse par le travail social ou la relation mondaine.
Il n'en connaît donc qu'un fragment, et dans lequel toute vie se réduit aux artifices du spectacle et du plaisir, et se concentre dans la nuit.
Étourdissant de cocasserie, brûlé d'alcool, il vagabonde à travers la nuit, à l'aide de son petit bout de canne, de son crochet à bottine, en compagnie de ses amis, qui l'adorent malgré son despotisme, et dont le nombre ira croissant, son camarade de lycée et futur biographe Maurice Joyant, le cousin Gabriel Tapié de Céleyran, Paul Leclercq, Maxime Dethomas, les peintres Bonnard et Vuillard, créateurs d'un nouveau modernisme, les écrivains de la Revue blanche , Thadée Natanson qui a laissé sur lui le plus beau livre de souvenirs qui soit, Tristan Bernard, Romain Coolus – et tant d'autres qui sont, comme lui, curieux de rencontres saugrenues et poétiques, mais aussi amateurs et connaisseurs, et très raffinés. Amateurs et connaisseurs d'un certain art que produit la vie lorsqu'elle se résume ainsi en un artifice.
Mais cet art de l'artifice est prodigieux.
Le travail, tel que nous l'entendons avec sa nécessité vitale et sa finalité sociale, est banni de ce monde fermé du Montmartre nocturne : c'est exact, mais il convient d'observer que l'artifice et le plaisir ne s'obtiennent pas sans un travail d'une autre sorte et dépourvu d'utilité générale, travail quand même, que notre bande de connaisseurs sait apprécier, travail d'une tension formidable et d'une minutie horlogère, et qui assure la perfection du bond de l'écuyère, de l'entrechat de la danseuse, du tour de chant de la divette de café-concert.
Thadée Natanson nous conte que Lautrec voyait partout une question de technique ; technique était un de ses mots favoris, et il l'articulait avec une gravité comique : tek-nik.
Technique aussi sans doute l'art du chirurgien dont Lautrec s'émerveillait autant que de celui de cette belle machine pleine de risques qu'était le quadrille du cancan. Le cousin Gabriel, qui faisait sa médecine, l'avait conduit aux grandes représentations que donnait à son hôpital, dans ses opérations chirurgicales publiques, le professeur Péan, virtuose du scalpel, en habit noir, lui aussi, qui est la tenue de la scène, de la haute noce et de tous les offices nocturnes.
Lautrec en tirera nombre de dessins à l'encre et deux tableaux.

L'art de Montmartre et l'art de Lautrec

Vers 1890, il se détache de l'impressionnisme triomphant et se rapproche plutôt des indépendants, comme Renoir. Mais son véritable maître est Degas.
C'est à Degas que Toulouse-Lautrec doit son sens aigu de l'observation des mœurs du Paris nocturne et son intérêt pour les sujets naturalistes : "la Blanchisseuse", en 1889, collection privée.
Familier des cabarets de Montmartre, il croque tout un peuple d'artistes et de clients qu'il fait passer à la postérité. Après avoir vécu plusieurs années dans le quartier, il s'installe aux Champs-Élysées, mais, tous les soirs, il revient faire la fête à Montmartre, où il a toujours une table réservée – non seulement au Moulin-Rouge, mais au Rat-Mort, aux bals du Moulin de la Galette et de l'Élysée-Montmartre. Il a également ses entrées au Chat-Noir de Rodolphe Salis, au Mirliton d'Aristide Bruant, au Divan japonais, à la Scala et aux Ambassadeurs.

Toulouse-Lautrec recherche les mises en page savantes, le découpage arbitraire de la toile, les grands vides dynamiques : M. Boileau au café, 1893, Cleveland. Sa couleur est somptueuse, avec des verts et des rouges intenses, des ombres bleues, des lumières artificielles étranges. Il peint le plus souvent sur un épais carton dont le brun ou le gris apparent forme le fond du tableau Femme au boa noir, 1892, musée d'Orsay. Il exécute les personnages soit à l'huile, soit à l'essence (Marcelle, 1894, Albi, avec parfois des rehauts de gouache claire Missia Natanson, 1895, collection privée.
Le génie du dessin
Toulouse-Lautrec fournit à l'occasion des dessins satiriques aux journaux le Mirliton, le Rire, l'Escarmouche….
Il réalise des maquettes de décors et de programmes pour le théâtre de l'Œuvre de Lugné-Poe et pour le Théâtre-Libre d'Antoine. Alors que sa réputation de grand artiste est établie, il s'enfonce dans l'éthylisme et, en 1899, il est frappé d'une crise de delirium tremens. Au cours de son internement, il exécute de mémoire, aux crayons de couleur, une série de dessins sur le cirque, Au cirque, le salut.
Dès sa première attaque de paralysie, il liquide son atelier parisien et rejoint sa mère en Gironde, où il s'éteint à l'âge de 36 ans. Un millier de ses œuvres sont exposées au musée Toulouse-Lautrec d'Albi.

Créateur d'une vision légendaire du Paris de son époque, Henri de Toulouse-Lautrec fut aussi le promoteur d'une nouvelle esthétique du portrait. Dessinateur d'instinct, il voulut, selon sa propre expression, faire vrai et non idéal, et demeure en marge de toute école
L'art de Lautrec s'est donc formé à l'imitation d'une réalité entièrement transmuée en spectacle, mais en spectacle lui-même monté avec un art savant et prestigieux. Ses acteurs ont bien mérité leur gloire, si amer qu'en soit souvent le déclin. Mais, dans le moment de son éclat, cette gloire était pleinement justifiée.
Il n'est déesse mythologique ni princesse de l'histoire qui ait été célébrée de plus fière, gracieuse et magnifique manière que La Goulue, telle que, entrant au Moulin-Rouge, nous la présente un tableau de 1892.
À l'occasion d'un tel chef-d'œuvre, il faut reconnaître en Lautrec un de ces artistes privilégiés – privilège d'autant plus étonnant qu'il est celui d'un amoureux difforme – pour qui la femme, tout d'elle, son corps comme ses toilettes et ses attitudes et les infinies possibilités qu'elle peut avoir de se montrer, constitue une inépuisable promesse de mystère et de beauté.
Thadée Natanson, dans son livre, a consacré à la femme et aux femmes, et à la richesse de variations qu'elles offrent à un voluptueux – surtout de l'espèce de Lautrec – des pages et des pages d'étourdissants croquetons.

Les vedettes, donc, que ce soit la Goulue, Valentin le Désossé, Jane Avril, tant d'autres qui ont alors fait courir tout Paris, inspirent, par l'art qu'elles créent sur la scène, l'art que Lautrec crée dans ses peintures, ses dessins, ses lithos, ses affiches.
Ses affiches, c'est peut-être par là qu'il se rapproche le plus du génie de ses modèles, d'abord parce qu'elles lui permettent d'affronter, comme eux, un public bien plus vaste que celui des Salons et des expositions, le public de la rue.
Ensuite, parce que c'est dans l'affiche, ses lignes nettes, ses fulgurants aplats de couleur, son pouvoir d'attirer l'œil du passant et de le maintenir subjugué, et dès lors obsédé, que l'art de Lautrec s'assimile à celui de la vedette seule sur la scène, et en même temps atteint au sommet de lui-même, à sa plus vive expression, à toute l'impérieuse pureté de son style.

La vedette peut onduler comme une arabesque ou se désarticuler comme un mannequin. Il n'est rien de ce qu'elle est, costume compris, rien de ce qu'elle fait jusqu'à la pointe de son pied, de son sourire, de son œil ou d'une plume de son boa qui n'exprime quelque chose et par conséquent ne se traduise, dans l'expression graphique, en un trait, un angle, un point, une courbe.
L'adorable Yvette Guilbert a vécu assez longtemps pour qu'on puisse enregistrer sa voix chantant les chansons qu'elle interprétait avec une froide impertinence au temps de ses fameux gants noirs.
Ainsi nous est-il donné de savourer son art incomparable de l'énonciation, de l'articulation, qui confère aux plus secrètes et par conséquent ironiques intentions une si incisive netteté.
Mais tout le style de Lautrec se retrouve dans cette netteté comme il se retrouve dans les chansons d' Aristide Bruant et qui sont de suprêmes chefs-d'œuvre de la poésie française dans la filiation de Rutebeuf et de Villon.
Que dire de ce pantalon : On étal', son culbutant / Minc' des g'noux et larg' des pattes , sinon qu'il est dessiné par le crayon de Toulouse-Lautrec ? En tout cela, même miracle : celui d'un art absolument salubre et sec.

Les filles

Dans la période allant de 1888 à 1892, on peut citer comme chefs-d'œuvre de la peinture de Lautrec d'abord ce pétulant souvenir de l'enfance et des origines : Le Comte Alphonse de Toulouse-Lautrec conduisant son mail-coach à Nice en 1881, Petit Palais, Paris, puis Gueule de bois ou la Buveuse, pour qui posa Suzanne Valadon, La Danse au Moulin-Rouge en 1890.
Il peint aussi des pierreuses et autres aimables ombres passagères qui n'ont laissé qu'un prénom ou un surnom, Berthe la Sourde, Casque d'Or.
Plus tard, la fête montmartroise descend vers le Paris de luxe, les Champs-Élysées sous les feuillages desquels scintillent le Jardin de Paris, les Folies-Bergère où la Loïe Fuller jette tous ses feux, les bars anglais du quartier de la Madeleine que fréquentent les jockeys, les lads, les cochers et les clowns Footit et Chocolat.
De nouveaux personnages illustrent la comédie de Lautrec : la clownesse Cha-u-kao, la chanteuse irlandaise May Belfort en qui il retrouve quelque chose de l'étrange charme acide de Jane Avril, la danseuse anglaise May Milton, l'extraordinaire Marcelle Lender, qu'il immortalise dans une de ses plus fougueuses grandes compositions : Marcelle Lender dansant le boléro de Chilpéric en 1895-1896.
Mais il s'intéresse aussi à la Comédie-Française et à toute la vie théâtrale parisienne, en fait entrer dans sa galerie les plus fameuses figures, Sarah Bernhardt, Ève Lavallière, Rose Caron, Réjane, Moréno, Pollaire.
Cependant, la nostalgie lui revient d'un passé plus mystérieux : il l'a sans doute ressentie lorsqu'il a retrouvé la Goulue tombée dans la débine et qu'il a peint deux grands panneaux pour sa baraque de foire.
On touche ici au fond le plus humain de cet être exclu de l'ordre commun, et plus encore lorsqu'on le suit dans le caprice qui lui est venu vers 1892 de prendre parfois pension dans les maisons closes, d'y vivre dans l'intimité des femmes tombées au plus bas degré de l'aventure féminine et auxquelles il réserve les secrets de sa gentillesse, de sa fraternelle attention à toute infortune et, en somme, de son culte de la femme, laquelle, sous quelque aspect que le destin l'oblige à se présenter, reste toujours la plus merveilleuse des créatures.
Les siècles les plus épris de cette souveraine des cœurs, par exemple le XVIIIe, n'ont rien produit de plus aigu, de plus séduisant que les médaillons du bordel de la rue d'Amboise. Et celui de la rue des Moulins lui a inspiré l'étrange et, en vérité, très simple et pur chef-d'œuvre tranquillement intitulé Au salon. Un suprême hommage à ces femmes de vie conventuelle et misérable, qu'il emmenait en promenade ou au théâtre leur jour de sortie, est l'album de lithographies Elles 1896.

L'art consacré à ce thème, comme d'ailleurs à tous les thèmes de Lautrec, marque trop ce que ceux-ci, comme leur auteur, ont d'excentrique, d'en dehors, pour être classé comme art naturaliste ; il ne relève pas du genre alors dominant : le naturalisme.
Certes, il peint les mœurs du temps, c'est un art de moraliste, mais non d'un froid moraliste, ni non plus d'un moraliste satirique.
Degas, à qui on ne peut manquer de comparer Lautrec, est, lui, un moraliste de cette sorte, et un naturaliste. Mais s'il l'est avec une si âpre, amère, atroce férocité, c'est que, au bout du compte, il se sent à l'aise dans le monde dont il fait partie.
Il l'injurie parce qu'il en fait partie. Mais le destin a rejeté Lautrec hors de ce monde, et Lautrec ne s'en prend ni au monde ni non plus à lui-même.
Son art est d'autant plus bouleversant que la tristesse qu'on y perçoit très au fond, tout au fond, est d'un caractère absolument pur et comme évangélique

Cet art, il lui a consacré toutes les forces de ce qu'il avait de vie. Il a usé de toutes les techniques et, à la fin, de la pointe sèche, technique bien faite pour son esprit de synthèse et son japonisme. Une de ses dernières œuvres est l'illustration, en 1899, des Histoires naturelles de Jules Renard, dont la prose linéaire et tranchante est congruente à son art. Il faut aussi voir là un dernier témoignage de son amour des bêtes, qui était grand.

Comme Degas également, Toulouse-Lautrec accorde la priorité au dessin. D'un trait rapide et incisif, qui saisit une posture, un mouvement, il définit ou déforme la psychologie d'un personnage. Ses propres portraits sont d'insolentes caricatures. Reflets de toutes ses audaces graphiques, ses affiches publicitaires inaugurent un art de la rue qui fait sensation, Aristide Bruant aux Ambassadeurs, 1892 ; la Revue blanche, 1895 ; la Troupe de Mlle Églantine, 1896.
À l'habileté dynamique des plans et des gestes s'ajoute le jeu subtil des coloris, où s'opposent les orange et les bleus, les rouges et les noirs.
Influencé par l'estampe japonaise, Toulouse-Lautrec exécute plus de 300 lithographies entre 1892 et 1899. Il y retrouve le goût de l'étude de mœurs dans des milieux typés, théâtre, cirque, hippodrome, vélodrome et de l'érotisme féminin Elles, 1896.
Mais, également, il y donne libre cours à son génie de la stylisation, qui l'apparente aux créateurs de l'Art nouveau.

Sa mort.

L'alcoolisme l'a jeté, la même année, dans une crise de fureur et de délire, et il est interné dans une maison de santé de Neuilly.
Au cours même de son traitement, il revient à son cher passé et compose de mémoire et par un prodigieux effort de volonté lucide une éblouissante suite de dessins aux crayons de couleurs, Le Cirque.
Alcoolique pendant la plus grande partie de sa vie d’adulte, il avait coutume de mélanger à son absinthe quotidienne du cognac, au mépris des convenances de l'époque,
il entra dans un sanatorium peu avant sa mort à Malromé, la propriété de sa mère, à la suite de complications dues à l’alcoolisme et à la syphilis, à près de 37 ans.
Remis en liberté, il travaille encore, travaille sans répit, fait des portraits, dont l'émouvante Modiste du musée d'Albi, se partage entre Paris et Bordeaux, recherche la mer, s'acharne fiévreusement. Durant un séjour au Crotoy, chez Maurice Joyant, à un grandiose portrait de celui-ci en cire jaune, sur fond de mer. Mais il laissera inachevée une grande composition sombre : Un examen à la faculté de médecine de Paris. La paralysie le saisit. On le transporte au château de Malormé, auprès de sa mère ; il meurt à trente-sept ans.
Ses derniers mots furent adressés à son père qui était présent au moment de sa mort, faisant allusion aux goûts de cet aristocrate fantasque et passionné de chasse : "Je savais que vous ne manqueriez pas l'hallal."
Au musée "Toulouse LAUTREC " à Albi, Tarn, il est fait allusion aux dernières paroles de l'artiste, adressées à sa mère. Les relations que Lautrec entretenait avec son père ont été sujettes à de nombreuses divagations non fondées. Le peintre n'a jamais été un artiste maudit par sa famille, bien au contraire. Voici la lettre que le comte Alphonse, père de Lautrec, écrit à Gabrielle de Toulouse-Lautrec, sa mère et donc grand-mère du peintre, le soir de la mort de son fils : "Malromé, 9 septembre 1901 : Ah chère Maman, que de tristesses. Dieu n'a pas béni notre union. Que sa volonté soit faite, mais c'est bien dur de voir renverser l'ordre de la nature. J'ai hâte de vous rejoindre après le triste spectacle de l'agonie longue de mon pauvre enfant si inoffensif, n'ayant jamais eu pour son père un mot enfiellé. Plaignez-nous. Alphonse.

Il est enterré à Verdelais en Gironde à quelques kilomètres de Malromé.

Postérité

Après la mort de Toulouse-Lautrec, Maurice Joyant son ami intime, son protecteur, marchand de tableaux voulut mettre en valeur son œuvre avec l'accord de la comtesse de Toulouse-Lautrec, ils donnèrent les fonds nécessaires pour qu’un musée soit créé à Albi, ville où naquit l'artiste.
La comtesse Alphonse de Toulouse-Lautrec de 1841-1930 et Maurice Joyant de 1864-1930 offrirent leur superbe collection de tableaux au musée Toulouse-Lautrec d'Albi.
On dit que Toulouse-Lautrec est un artiste génial dont les remarquables capacités d’observation se sont accompagnées d’une sympathie profonde envers l’humanité.
Il n’a jamais laissé voir quelque regret que ce fût en raison de sa difformité.
Il vécut sa vie pleinement, se fit de nombreux amis et fut toujours accepté malgré sa taille étriquée

Å’uvres

Peintures

Portrait de Henri de Toulouse-Lautrec par Giovanni Boldini
Monsieur Boileau 1893
Maxime Dethomas 1896
Au Moulin de la Galette 1889
Bal au Moulin Rouge 1890
Au Moulin Rouge 1892
Salon Rue des moulins 1894
Monsieur Louis Pascal
Femme à sa toilette 1889
Jane Avril 1892
Jane Avril dansant 1892
Yvette Guilbert 1894
La Blanchisseuse 1884-1888
La Goulue arrivant au Moulin Rouge 1892
Seule 1896
Femme enfilant son bas 1894

Affiches

Moulin rouge - La Goulue (1891)
Troupe de Mlle Églantine
Reine de joie 1892
Aristide Bruant dans son cabaret
Jane Avril dans les Jardins de Paris
Divan japonais 1892-1893
Sescau Photographe 1894
Babylone d'allemagne 1894
Le Moulin Rouge : Bal Tous les soirs
La Revue blanche
L'estampe originale

Chansons

Eros Vanné (1894)
À Saint-Lazare c.1892

Musées

Musée Toulouse-Lautrec d'Albi
Musée d'Orsay Paris
Musée de Montmartre Paris

Marché de l'art

Jusqu’en 2005, la vente de ses peintures a produit pas moins de 14,5 millions de dollars américains.
L'Abandon les deux amies, vendu le 4 février 2009 chez Christie's, Londres pour 6,2 M.£.

Hommages

Son rôle est joué par Régis Royer dans Lautrec en 1998, film français réalisé par Roger Planchon et nommé trois fois en 1999 aux César.
Il est aussi interprété par John Leguizamo dans le film australien Moulin Rouge! en 2001, de Baz Luhrmann, et par José Ferrer dans Moulin rouge en 1952 de John Huston.
En 2011, il apparait dans le film de Woody Allen, Minuit à Paris, interprété par Vincent Menjou-Cortès
En 2012, les dernières années de sa vie sont mises en scène par Maurice Lamy dans le spectacle Toulouse Lautrec au théâtre Darius Milhaud à Paris jusqu´au 30 juin.
Dans Les Aristochats, un chaton est baptisé « Toulouse » en son honneur.
En 2010, dans Le vernis craque, téléfilm en deux parties, on peut voir Henri de Toulouse-Laurence interprété par le comédien Laurent Lévy.
Dans le manga Claymore, la région centrale du monde est appelée Toulouse alors que la région occidentale est appel Lautrec, en hommage à celui-ci

Liens

http://youtu.be/cp2kZeX5Sd4 sa vie (Anglais)
http://youtu.be/1I8WHDm31Bk (espagnol)
http://youtu.be/eLPSBKZtgYs en chanson
http://www.ina.fr/video/AFE85010282/l ... ulouse-lautrec-video.html Centenaire INA
http://www.ina.fr/video/RBC9206191248 ... s-de-l-enfance-video.html
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Posté le : 23/11/2013 23:07
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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