| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 653 654 655 (656) 657 658 659 ... 956 »


Haruki Murakami
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 janvier 1949 naît à Kyōto, Haruki Murakami-村上 春樹-

Murakami Haruki, écrivain, traducteur, essayiste, Japonais contemporain de genre Fiction, réalisme magique, surréalisme, picaresque, dit murakamien ses oeuvres principales sont "La Ballade de l'impossible" en 1987, "Chroniques de l'oiseau à ressort" en 1995, "Kafka sur le rivage" en 2002, "1Q84" en 2009


Le temps du désenchantement

Fils d’un professeur de littérature japonaise, le jeune Murakami Haruki passe son enfance à Ashiya, ville de la banlieue de Kōbe, il opte pour les arts théâtraux et souhaite devenir scénariste de cinéma, sans rien avoir encore à raconter, après ses études à l'université Waseda, il est pendant huit ans responsable d'un bar de jazz, le Peter Cat, dans le quartier de Kokubunji à Tōkyō. IL tombe très tôt anormalement amoureux des livres, et notamment des auteurs russes, français et anglais du XIXe siècle, Dostoïevski, Tchekhov, Tolstoï, Flaubert, Balzac, Dickens, mais aussi de Kafka, Marx, Engels ou encore de l’œuvre de son compatriote Natsume Sôseki, seul écrivain japonais dont il admet une certaine filiation. Solitaire, il grandit à Kobe et a pour principaux compagnons des chats, animaux qui apparaissent souvent dans son œuvre.
Haruki Murakami est du reste un passionné des chats, ses seuls véritables amis tout au long d'une enfance solitaire, ceci expliquant la présence invariable de cet animal dans sa littérature.
Il appartient à la génération qui a vu le Japon passer de l'état de pays vaincu en ruines à celui de troisième puissance économique mondiale.
Mais cette génération est désenchantée. Elle sait que l'histoire n'est que violence, sentiment qui trouve son expression politique dans les grandes luttes étudiantes de la fin des années 1960. Murakami, alors étudiant de la section d'études théâtrales de l'université Waseda à Tōkyō, reste à l'écart de la contestation
Cette expérience le nourrit un peu à son insu et lui permet d'écrire son premier roman Écoute le chant du vent, publié au Japon en 1979, pour lequel il reçoit le prix Gunzo
Si les auteurs japonais, en raison de la tendance générale à la mondialisation que connaît la littérature, sont de moins en moins lus comme des écrivains japonais à part entière, c'est certainement avec Murakami Haruki que cette évolution s'avère la plus nette. Au Japon, mais aussi en Asie (Chine, Corée, Taïwan), aux États-Unis ou en Europe, cet écrivain est désormais perçu comme le représentant d'une contemporanéité qui neutralise les frontières.
Dès le début des années 1960, il se tourne vers la culture américaine : j’écoutais leur jazz, dit-il, leur rock, je regardais leur télévision et lisais leur roman. Murakami Haruki trouve les auteurs américains radicalement différents des auteurs japonais : ils offraient, poursuit-il, une petite fenêtre ouverte sur le mur de ma chambre, d’où je pouvais voir un paysage étranger, un monde fantastique.
Il apprend l’anglais pour lire Francis Scott Fitzgerald et Truman Capote dans le texte et entre à l’université de Tokyo en section cinéma. De ses maîtres américains, il confiera plus tard s’être efforcé d’apprendre de Fitzgerald sa capacité à décrire des sentiments qui toucheront l’âme des lecteurs, de Capote, l’élégance et la précision extrême du style et de Carver, la spontanéité stoïque, et l’humour caractéristique.
Une langue et une écriture toujours renouvelées

Refusant le conformisme de la société japonaise, il cherche son indépendance qu’il trouve en se mariant en 1971 et en ouvrant un club de jazz 1974. Ce n’est que tardivement qu’il comprend, comme une révélation soudaine, que l’écriture – qu’il pratique déjà mais sans grand succès – lui est indispensable.
Écrire, coûte que coûte, rien que pour lui-même. Mais la langue japonaise ne lui paraissant pas adaptée à son univers personnel, et faute de maîtriser suffisamment la langue anglaise, il se met alors à réinventer sa langue maternelle, à innover en simplifiant les phrases, à raconter avec des mots différents des autres écrivains nippons.
Ce qui lui vaut, en 1979, le prix Gunzô des nouveaux auteurs pour son premier roman Écoute la chanson du vent. Il publie ensuite le Flipper de l'an 1973 1980 et la Course au mouton sauvage 1982 qui forment avec son premier roman ce que l’on appelle aujourd’hui la "trilogie du rat".
Son succès ne se dément pas, mais l’écriture romanesque étant prenante, Murakami n’hésite pas à faire une pause entre deux romans, en écrivant notamment de nombreuses nouvelles, des essais, des traductions, Capote, Carver, Irving ou en voyageant. Après avoir écrit un roman, je me repose ensuite un moment, puis quand j’ai repris mon souffle, il me vient l’envie d’écrire des nouvelles.
Quand j’en ai fini avec les nouvelles, j’entre de nouveau dans une période durant laquelle je n’ai rien envie de faire, durant cette période, je travaille principalement sur des traductions. Dans ce sens, la traduction remplit chez moi le rôle d’une certaine forme de réhabilitation littéraire, à la suite de quoi l’envie d’écrire un roman revient de plus belle.
Publiées dans des journaux et dans des recueils, les nouvelles de Murakami, à travers lesquelles il expérimente de nombreuses techniques narratives, témoignent d’une écriture plus juste et spontanée que ses romans. Essentielles dans son œuvre, elles s’enchâssent dans les trames de ses romans ou servent de brouillon ou de point de départ à des récits plus longs.

Influences

L'une des influences essentielles sur son œuvre remonte à cette période : à savoir celle des États-Unis, de leur musique, de leur cinéma, de leur littérature.
Murakami ouvre un café jazz en 1974, alors qu'il est encore étudiant. Les références musicales – au jazz, mais aussi à la musique classique, au pop ou au rock – sont d'ailleurs omniprésentes dans son œuvre.
Si son amour du cinéma l'amène à consacrer en 1975 son mémoire de fin d'études à La pensée du voyage dans le cinéma américain, l'influence du septième art sur son œuvre se lit à travers l'importance qu'il accorde à la dimension visuelle dans l'organisation de ses romans : c'est ainsi que son roman After Dark, 2004 trad. franç.
Le Passage de la nuit a en partie pour cadre un hôtel dénommé Alphaville ...
Enfin, la littérature américaine est omniprésente chez lui : non seulement il a reconnu l'influence de Kurt Vonnegut Jr, Richard Brautigan ou Raymond Chandler, mais il est aujourd'hui l'un des plus célèbres traducteurs au Japon d'écrivains américains tels que Francis Scott Fitzgerald, Tim O'Brien, Truman Capote ou J.D. Salinger. Il a également traduit et édité les œuvres complètes de Raymond Carver.

Les mondes parallèles

Les débuts littéraires de Murakami remontent à 1979, avec la parution de Kaze no uta o kike, Écoute le chant du vent, roman d'une jeunesse désabusée emportée par le temps. Suivent deux autres titres, 1973 nen no pinbōru, Le Flipper de 1973 en 1980, et Hitsuji o meguru bōken, trad. franç. La Course au mouton sauvage en 1982. Ces trois romans forment ce que la critique appelle La trilogie du Rat, du nom de l'un des protagonistes, ami du narrateur.
L'univers de Murakami se dessine nettement dès ces premiers textes, avec ses thèmes de prédilection, dont le sentiment de la perte, et l'idée que ses personnages se définissent par ce qu'ils perdent bien plus que par ce qu'ils gagnent. Pour autant, ils ne se révoltent pas contre leur sort, mais attendent, résignés, que le temps apporte des solutions ou une consolation.

En 1980, Murakami prend la décision de vivre de sa plume et cède son café-bar. La décennie voit sa renommée confirmée, avec la publication en 1985 de l'une de ses œuvres les plus importantes, Sekai no owari to hādo boirudo wandārando, trad. franç. sous le titre La Fin des temps.
Cet ambitieux roman repose sur un dispositif d'écriture complexe mettant en place deux mondes parallèles, auxquels les chapitres sont consacrés alternativement : la jonction des deux mondes s'opère lorsque les deux récits se croisent.
Les deux narrateurs, héros de chacun des mondes, s'identifient alors l'un à l'autre à l'instant même de leur disparition. Par la suite, un événement éditorial majeur crée en 1987 un véritable phénomène Murakami, tant sociologique que culturel : il s'agit de la publication de Noruwē no mori, trad. franç. sous le titre La Ballade de l'impossible, qui atteint des records de vente. Pour toute une génération, ce roman joua le rôle de requiem pour sa jeunesse passée.

Une œuvre ambitieuse

En 1985, Murakami Haruki publie l’ambitieux roman de science-fiction, cérébral et poétique, la Fin des temps, 1985, prix Junichirô-Tanizaki, basé sur une nouvelle écrite en 1973 la Ville et ses murs incertains. Il sort de cette expérience épuisé – peut-être, avoue-t-il, parce que j’avais l’impression d’écrire en ayant placé la barre une fois et demi au-dessus du maximum de mes capacités ». Il se remet alors aux nouvelles L’éléphant s’évapore, 1984 et aux traductions.
En 1986, il part pour l’Europe Mykonos, Rome, désireux de créer selon ses propres mots un nouvel influx.
Il y rédige la Ballade de l'impossible 1987, roman de formation, réaliste à sa façon, nombre de critiques dénoncent sa conception du réalisme.
Il entend alors cimenter par des mensonges intégraux et continus ce qu’on nomme le réalisme. En faisant prendre un tournant supplémentaire à ce réalisme usé jusqu’à la corde et sur-maculé de traces de doigts, il voulait essayer à sa façon de le faire renaître.
Le roman se vend à plusieurs millions d'exemplaires. Dans la foulée, Murakami publie Danse, danse, danse 1988, mais bientôt dépassé par ce succès bien qu’il vive loin du Japon, il sombre dans une dépression qui l’empêche d’écrire : Je ne parvenais même plus à tenir un journal, et j’étais devenu complètement vide.
La maturité littéraire

La publication du recueil TV people 1990 est une renaissance littéraire. De retour au Japon, le romancier publie abondamment – des nouvelles, des carnets de voyages, des traductions –, mais étouffé par la société nippone il profite d’une invitation à l’université de Princeton pour quitter son pays, trop arrogant, et s’installer, en 1991, aux États-Unis où il demeure jusqu’en 1995.
En 1992, paraît Au sud de la frontière, À l'ouest du soleil, un roman d’amour, s’inspirant des contes de la période d’Edo : J’ai voulu présenter ce monde romanesque de frontière indistincte entre conscient et inconscient, éveil et songe en tant que récit contemporain.
Ce roman est constitué de chutes d’un roman total, un grand roman de synthèse, prévu en deux tomes, mais prolongé par un troisième volet qu’il rédige alors et qu’il publiera en tomes en 1994-1995 sous le titre Chroniques de l'oiseau à ressort.
Le retour aux sources

En 1995, le tremblement de terre de Kobe et l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo le rappellent au Japon. L’attentat lui inspire un recueil de témoignages des victimes, Underground, 1997-1998, le séisme un recueil de nouvelles, Après le tremblement de terre, 2000. En 1999, il publie les Amants du Spoutnik ; en 2002, Kafka sur le rivage, une fable initiatique ; en 2004, le Passage de la nuit ; en 2009, 1Q84, en référence à 1984 de George Orwell, vendu à un million d’exemplaires à peine un mois après sa parution. Dans la plupart de ces ouvrages, derrière une plume mélancolique, le fantastique, le loufoque se mêlent au réalisme et le narrateur fait pénétrer le lecteur dans le quotidien et les états d’âme de personnages banals, s’interrogeant sur la vacuité de leurs existences. En filigrane, Murakami esquisse une critique des dérives de la société, japonaise et mondiale, dans laquelle l’individu peine à trouver sa place.
Murakami Haruki, écrivain libre et peu enclin à l’exégèse de ses œuvres, a obtenu de nombreux prix littéraires et reçu en 2009 le prix Jérusalem pour la liberté de l’individu dans la société. Certains de ses textes, notamment ses nouvelles, ont été adaptés au cinéma (Norwegian Wood, par Anh Hung Tran, 2010) et au théâtre (Après le tremblement de terre, Kafka sur le rivage.
Il a également écrit une œuvre autobiographique, Autoportrait de l'auteur en coureur de fond 2007.

Un écrivain planétaire ?

Dès lors, tous les romans de Murakami connaissent des ventes impressionnantes.
Les thèmes de prédilection de l'auteur s'enrichissent avec l'importance croissante prise par le thème du mal, incarné par des figures menaçantes que le narrateur, presque malgré lui, devra affronter. Le héros est alors confronté à sa propre histoire, comme dans Umibe no Kafuka, 2002, trad. franç Kafka sur le rivage, mais aussi au passé récent du Japon comme dans Nejimakidori Kuronikuru, 1992-1994, trad. franç. Chroniques de l'oiseau à ressorts.
Cette évolution vers une forme d'engagement explique également que Murakami ait publié en 1997 Underground, recueil d'entretiens avec les victimes de l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō, auquel fait écho l'année suivante un autre recueil d'entretiens avec d'anciens membres de la secte Aum, responsable de ce carnage.

La production littéraire de Murakami se signale par sa diversité : nouvelles, dont il est l'un des meilleurs spécialistes, essais, récits de voyage... Fiction et non-fiction, en ce sens, se font écho.
Et sans doute parce que ses caractéristiques, emblématiques d'une modernité urbaine, répondent à un modèle aujourd'hui universel, son œuvre a rencontré ses lecteurs bien au-delà du Japon.

Œuvre

Le fantastique

Les écrits de Murakami sont volontiers du domaine du fantastique, mettant en scène l'entrée de l'étrange dans une vie banale. Le point culminant de cette vision fantastique est sans doute 1Q84, dans lequel les personnages principaux sortent du « monde réel » de l'année 1984 pour entrer dans une réalité déformée de l'année 1Q84, où se mélangent l'étrange et le rêve.

La musique

Les œuvres musicales ont une très grande place dans l’œuvre de Murakami. L'auteur était lui-même un passionné de jazz, et tenait un club dans Tokyo, dont il parle dans Underground et dans Autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Dans ce dernier ouvrage, il évoque également sa collection de disques et son goût pour le rock. Dans 1Q84, l'entrée dans la réalité déformée se fait au son de la Sinfonietta de Leoš Janáček, qui revient tout au long de la trilogie. Dans Le Sans Couleur Tasaki Tsukuru et ses années de pèlerinage, c'est l'œuvre pour piano Années de pèlerinage de Franz Liszt qui accompagne le voyage intérieur du personnages principal.

La lecture

Une grande partie des personnages de Murakami, sans pour autant être des lecteurs acharnés, alimentent leurs réflexions d'œuvres qu'ils ont lues ou sont en train de lire, ce qui permet une mise en abîme de la construction romanesque. Ainsi, dans la nouvelle Sommeil, l'héroïne lit Anna Karénine de Léon Tolstoï pendant ses insomnies. Dans 1Q84, Aomamé réfléchit sur Tchekhov et le rôle de l'objet, puis lit À la recherche du temps perdu de Marcel Proust à partir de Livre 2, ce qui l'amène à réfléchir sur le temps.

Liste des œuvres

Romans
Titre français Titre d'origine Date de publication Date de publication en français Éditeur français Prix et distinction
Écoute la voix du vent Kaze no uta o kike / 風の歌を聴け 1979 Jamais paru en français Prix Gunzō
Le Flipper de 1973 Sen-kyū-hyaku-nana-jū-san-nen no pinbōru / 1973年のピンボール 1980 Jamais paru en français
La Course au mouton sauvage Hitsuji o meguru bōken / 羊をめぐる冒険 1982 1990 Le Seuil Prix Nomā pour la traduction française de Patrick De Vos
La Fin des temps Sekai no owari to hādo-boirudo wandārando / 世界の終わりとハードボイルド・ワンダーランド 1985 1992 Le Seuil Prix Tanizaki
La Ballade de l'impossible Noruwei no mori / ノルウェイの森 1987 2007 Belfond Prix Yomiuri
Danse, danse, danse Dansu dansu dansu / ダンス・ダンス・ダンス 1988 1995 Le Seuil
Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil Kokkyō no minami, taiyō no nishi / 国境の南、太陽の西 1992 2002 Belfond
Chroniques de l'oiseau à ressort Nejimaki-dori kuronikuru / ねじまき鳥クロニクル 1995 2001 Le Seuil (puis rééd. par Belfond en 2012)
Les Amants du Spoutnik Supūtoniku no koibito / スプートニクの恋人 1999 2003 Belfond
Kafka sur le rivage Umibe no Kafuka / 海辺のカフカ 2002 2006 Belfond Prix World Fantasy 2006
Le Passage de la nuit Afutā dāku / アフターダーク 2004 2007 Belfond
1Q84 - Tome I & II Ichi-kyū-hachi-yon / いちきゅうはちよん 2009 2011 Belfond
1Q84 - Tome III Ichi-kyū-hachi-yon / いちきゅうはちよん 2010 2012 Belfond
Le sans couleur Tasaki Tsukuru et son année de pèlerinage Shikisai wo motanai Tasaki Tsukuru to, Kare no Junrei no Toshi / 色彩を持たない多崎つくると、彼の巡礼の年 2013 Automne 2014 Belfond

Nouvelles

Recueils de nouvelles
Les nouvelles de Haruki Murakami, d'abord publiées dans diverses revues, ont ensuité été rassemblées (et parfois remaniées) au fil de trois volumes au Japon, de même contenu en français :
1991. L'éléphant s'évapore (1998, Seuil ; 2008, Belfond) – 17 nouvelles (1980-1991)
2000. Après le tremblement de terre (en) (2002, 10/18) – 6 nouvelles (1999-2000)
2006. Saules aveugles, femme endormie (en) (2008, Belfond) – 24 nouvelles (1980-2005)
D'autres titres listés dans les bibliographies ne sont pas des inédits mais des tirés-à-part ou des tirages limités (antérieurs ou ultérieurs aux recueils ci-dessus) de certaines nouvelles.
En japonais :
2005. Tōkyō kitanshū [Les Mystères de Tōkyō] – 5 nouvelles reprises dans Saules aveugles
En français :
1996. Tony Takitani (1996, Belfond) – nouvelle tirée de Saules aveugles, femme endormie
2010. Sommeil (2010, Belfond, ill. Kat Menschik) – nouvelle tirée de L'éléphant s'évapore
Chronologie des nouvelles
Année Titre japonais Titre français Contenu dans le recueil
1980 Chūgoku-yuki no surou bōt / 中国行きのスロウ・ボート Un cargo pour la Chine L'éléphant s'évapore
Binbō na obasan no hanashi / 貧乏な叔母さんの話 L'histoire d'une pauvre tante Saules aveugles, femme endormie
1981 Nyū Yōku tankō no higeki / ニューヨーク炭鉱の悲劇 La tragédie de la mine de New-York
Supagetī no toshi ni / スパゲティーの年に L'année des spaghettis
Shigatsu no aru hareta asa ni 100-paasento no onna no ko ni deau koto ni tsuite / 四月のある晴れた朝に100パーセントの女の子に出会うことについて À propos de ma rencontre avec la fille cent pour cent parfaite par un beau matin d'avril L'éléphant s'évapore
Kaitsuburi / かいつぶり Le petit grèbe Saules aveugles, femme endormie
Kangarū-biyori / カンガルー日和 Le bon jour pour les kangourous
Kangarū tsūshin / カンガルー通信 Le communiqué du kangourou L'éléphant s'évapore
1982 Gogo no saigo no shibafu / 午後の最後の芝生 La dernière pelouse de l'après-midi
1983 Kagami / 鏡 Le miroir Saules aveugles, femme endormie
Tongari-yaki no seisui / とんがり焼の盛衰 Les vicissitudes des piqu'crocks
Hotaru / 螢 La luciole
Naya wo yaku / 納屋を焼く Les granges brûlées L'éléphant s'évapore
1984 Yakyūjō / 野球場 Les crabes Saules aveugles, femme endormie
Ōto 1979 / 嘔吐1979 Nausée 1979
Hantingu naifu / ハンティング・ナイフ Le couteau de chasse
Odoru kobito / 踊る小人 Le nain qui danse L'éléphant s'évapore
1985 Rēdāhōzen / レーダーホーゼン Les Lederhosen
Panya saishūgeki / パン屋再襲撃 La seconde attaque de boulangerie
Zō no shōmetsu / 象の消滅 L'éléphant s'évapore
Famirī afea / ファミリー・アフェア Family Affair
1986 Rōma-teikoku no hōkai・1881-nen no Indian hōki・Hittorā no Pōrando shinnyū・soshite kyōfū sekai / ローマ帝国の崩壊・一八八一年のインディアン蜂起・ヒットラーのポーランド侵入・そして強風世界 La chute de l'Empire romain, la révolte indienne de 1881, l'invasion de la Pologne par Hitler, et le monde des vents violents
Nejimaki-dori to kayōbi no onnatachi / ねじまき鳥と火曜日の女たち L'oiseau à ressort et les femmes du mardi
1989 Nemuri / 眠り Sommeil
TV pīpuru no gyakushū / TVピープルの逆襲 TV People
Hikōki-arui wa kare wa ika ni shite shi wo yomu yō ni hitorigoto wo itta ka / 飛行機―あるいは彼はいかにして詩を読むようにひとりごとを言ったか
"" L'avion ou Il se parlait à lui-même comme s'il lisait un poème Saules aveugles, femme endormie
Warera no jidai no fōkuroa-kōdo shihonshugi zenshi / 我らの時代のフォークロア―高度資本主義前史 Un récit folklorique de notre temps : la préhistoire du capitalisme à son stade ultime
1990 Tonī Takitani / トニー滝谷 Tony Takitani
1991 Chinmoku / 沈黙 Le silence L'éléphant s'évapore
Mado La fenêtre
Midori-iro no kemono / 緑色の獣 Le monstre vert
Kōri otoko / 氷男 L'homme de glace Saules aveugles, femme endormie
Hito-kui neko / 人喰い猫 Les chats mangeurs de chair humaine
1995 Mekurayanagi to, nemuru onna / めくらやなぎと、眠る女 Saules aveugles, femme endormie
1996 Nanabanme no otoko / 七番目の男 Le septième homme
1999 UFO ga Kushiro ni oriru / UFOが釧路に降りる Un OVNI a atterri à Kushiro Après le tremblement de terre
Airon no aru fūkei / アイロンのある風景 Paysage avec fer
Kami no kodomotachi wa mina odoru / 神の子どもたちはみな踊る Tous les enfants de Dieu savent danser
Tairando / タイランド Thaïlande
Kaeru-kun, Tōkyō wo sukuu / かえるくん、東京を救う Crapaudin sauve Tokyo
2000 Hachimitsu pai / 蜂蜜パイ Galette au miel
2002 Bāsudei gāru / バースデイ・ガール Le jour de ses vingt-ans Saules aveugles, femme endormie
2005 Gūzen no tabibito / 偶然の旅人 Hasard, hasard
Hanarei Bei / ハナレイ・ベイ La baie de Hanalei
Doko de are sore ga mitsukarisō na basho de / どこであれそれが見つかりそうな場所で Où le trouverai-je ?
Hibi idō suru jinzō no katachi wo shita ishi / 日々移動する腎臓のかたちをした石 La pierre-en-forme-de-rein qui se déplace chaque jour
Shinagawa saru / 品川猿 Le singe de Shinagawa

Essais et récits biographiques

Titre français Titre d'origine Date de publication Date de publication française Éditeur français
N/A Uten Enten / 雨天炎天 1990 Jamais paru en France
Portrait en Jazz Pōtoreito in jazu / ポ-トレイト・イン・ジャズ 1997 Jamais paru en France
Underground Andāguraundo / アンダーグラウンド 1997–1998 2013 Belfond
Portrait en jazz 2 Pōtoreito in jazu 2 / ポ-トレイト・イン・ジャズ 2 2001 Jamais paru en France
Autoportrait de l'auteur en coureur de fond Hashiru koto ni tsuite kataru toki ni boku no kataru koto / 走ることについて語るときに僕の語ること 2007 2009 Belfond
N/A 意味がなければスイングはない 2008 Jamais paru en France

Adaptation

2004 : Tony Takitani réalisé par Jun Ichikawa
2011 : La Ballade de l'impossible (Norwegian Wood) réalisé par Trần Anh Hùng

Prix et récompenses

Haruki Murakami a reçu le titre de docteur honoris causa de l'Université de Liège le 18 septembre 2007, puis de l'Université de Princeton en 2008.
Il reçoit en 2006, le prix Kafka2.
Il a reçu, le 15 février 2009, le prix Jérusalem pour la liberté de l'individu dans la société3,4.
Il a été pressenti à plusieurs reprises comme un possible lauréat du prix Nobel de littérature5,6.

Liens

http://youtu.be/DoQoB1etl6U extrait de la ballade de l'impossible
http://youtu.be/eekLtFR08x4 Irene Jacob lit 2 histoires Murakami


Attacher un fichier:



jpg  1111).jpg (20.22 KB)
3_52d27126a9c63.jpg 500X350 px

jpg  i1111 mages.jpg (20.46 KB)
3_52d2712fda413.jpg 500X350 px

jpg  i11émages).jpg (34.02 KB)
3_52d2713f7963a.jpg 348X572 px

jpg  images (40).jpg (10.44 KB)
3_52d2714b307f9.jpg 226X223 px

jpg  images (39).jpg (8.62 KB)
3_52d27157a31f8.jpg 291X173 px

jpg  images (37).jpg (7.14 KB)
3_52d2716e416e7.jpg 160X240 px

jpg  images (36).jpg (3.69 KB)
3_52d2717b8f653.jpg 109X179 px

jpg  images (35).jpg (10.68 KB)
3_52d27185abd8d.jpg 179X282 px

jpg  murakami-mouton.jpg (87.11 KB)
3_52d2719600078.jpg 400X674 px

jpg  images (33).jpg (3.81 KB)
3_52d271a327e98.jpg 108X180 px

jpg  images (30).jpg (9.98 KB)
3_52d271b6529ec.jpg 256X171 px

jpg  images (31).jpg (4.38 KB)
3_52d271c520aff.jpg 109X179 px

jpg  images (29).jpg (9.06 KB)
3_52d271d48a37d.jpg 190X265 px

jpg  images (27).jpg (6.71 KB)
3_52d271e24b8f5.jpg 183X275 px

jpg  images (24).jpg (9.06 KB)
3_52d271eed03a9.jpg 179X282 px

jpg  images (25).jpg (3.95 KB)
3_52d2720121b1a.jpg 109X179 px

jpg  images (23).jpg (7.99 KB)
3_52d27211a4dad.jpg 109X179 px

jpg  images (22).jpg (10.08 KB)
3_52d2721fa00d9.jpg 310X162 px

jpg  images (13).jpg (6.86 KB)
3_52d2722a0cb71.jpg 184X274 px

jpg  images (14).jpg (8.44 KB)
3_52d2723687dc4.jpg 198X255 px

jpg  images (20).jpg (10.60 KB)
3_52d2724bcbf8b.jpg 280X180 px

jpg  images (11).jpg (8.27 KB)
3_52d2727d9765b.jpg 340X148 px

jpg  images (10).jpg (7.20 KB)
3_52d27291651e1.jpg 343X147 px

Posté le : 12/01/2014 11:46
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Claude Berri cinéaste
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 janvier 2009 à Paris meurt Claude Berel Langmann dit Claude Berri

réalisateur, acteur, producteur et scénariste Français de cinéma, né le 1er juillet 1934 à Paris, Il est surnommé le dernier nabab ou le parrain du cinéma français.
Berri est la traduction faite par l’état civil de son prénom roumain Berel. Claude Berri abandonne son patronyme Langmann quand il devient acteur.

Il est considéré comme l'un des grands réalisateurs.
Il est le réalisateur de : Le Vieil homme et l'enfant, Le Cinéma de papa, Je vous aime, Le Maître d'école, Tchao Pantin, Jean de Florette et Manon des sources, Uranus,
Germinal, Lucie Aubrac, Ensemble, c'est tout
Il est le producteur de :Tess, L'Ours, L'AmantLes, Trois Frères, Gazon Maudit, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, La Graine et le mulet, Bienvenue chez les Ch'tis
En 2004, il devient président de la Cinémathèque française, dont il démissionne en 2007 pour convenances personnelles.
Claude Berri était aussi un amateur averti d'art moderne et contemporain, auquel il a consacré l'Espace Claude Berri, ouvert à Paris le 21 mars 2008.
Pendant plusieurs dizaines d'années, Claude Berri fut une des personnalités les plus en vue du cinéma français. Juge et partie à tous les niveaux, tant politique que productif, professionnel ou artistique, il fut de tous les débats. Lors des discussions du G.A.T.T., il fit de son film Germinal 1992 un symbole de l' exception culturelle et, grand amateur d'art contemporain, fit entrer la peinture à la Cinémathèque française quand il en devint président en 2003. Caractère atypique, parfois brutal dans ses relations humaines, Berri pouvait passer de confessions doloristes à un exhibitionnisme audacieux, ainsi sa prestation dans Stan le flasher, Serge Gainsbourg, 1990. Et quand on attendait des révélations fracassantes de la publication de ses Mémoires, il livra un bel essai de grande valeur littéraire Auto-portrait, 2004.

Sa vie

Issu d'une famille juive ashkénaze, Claude Berri est le fils d'un fourreur polonais et d'une ouvrière roumaine4 installés à Paris, habitant au numéro 8 du passage du Désir, dans le 10e arrondissement de Paris. Il exerce brièvement le métier paternel, mais suit des cours de théâtre en même temps, il y tisse des liens d'amitié avec Gérard Lebovici.
Il joue pour la première fois au théâtre dans les Mardi du théâtre Caumartin, sous la direction de Jacques Pierre devenu réalisateur de télévision et Jacques Ruisseau. Il interprète le fils, dans Tchin-Tchin, de et avec François Billetdoux, au théâtre de Poche de Paris.
Il remporte un Oscar pour son court-métrage de fiction Le Poulet à la 38e cérémonie des Oscars en 1966 au cinéma.
Il gagne ensuite le concours Naissance d'une Étoile, catégorie comédien, devant Jacques Ruisseau, qui tient le rôle du timide étudiant en médecine Étienne Chantournel dans le populaire feuilleton Le Temps des copains de Jean Canolle et Robert Guez, ce qui lui offre un rôle avec Henri-Georges Clouzot, aux côtés de Brigitte Bardot et de Jean Gabin, la jeune comédienne Marie Laforêt gagnant, pour sa part, le 1er prix de ce concours, ce qui lui vaut le premier rôle de Plein soleil de René Clément au côté d'Alain Delon.
Avec Nathalie Rheims, il crée la société Cinéma Hirsch Productions et ensemble, ils coproduisent, L'un reste, l'autre part; Les Enfants, Le Démon de midi, La Maison du bonheur, Ensemble, c'est tout, La Graine et le Mulet, Bienvenue chez les Ch'tis.
Il fait une de ses dernières apparitions publiques lors des obsèques de Guillaume Depardieu, le 17 octobre 2008 à Bougival.

Fin de vie

Dans la nuit du samedi au dimanche 11 janvier 2009, il est admis en réanimation au service des urgences de l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. Souffrant d'un hématome intracrânien selon les précisions de l'hôpital, il meurt dans la matinée du 12 janvier 2009 des suites d'un accident vasculaire cérébral. Il est inhumé le 15 janvier 2009 au cimetière de Bagneux.
Claude Berri venait tout juste de commencer le tournage de son film Trésor, avec Alain Chabat et Mathilde Seigner. Le réalisateur François Dupeyron, qui secondait Berri compte tenu de son état de santé sur le tournage, le remplace et termine le film.

Claude Berri a réalisé et a produit quelques-uns des plus grands succès du box-office français.

En tant que réalisateur, Le Vieil Homme et l'Enfant avec Michel Simon en 1966, Le Maître d'école avec Coluche en 1981, Tchao Pantin avec Coluche et Richard Anconina en 1984, les adaptations de l'œuvre de Marcel Pagnol Jean de Florette et Manon des sources en 1986, ainsi que Germinal, d'après le roman d'Émile Zola, Gérard Depardieu et Jean Carmet en 1993 ; en tant que producteur, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ avec Coluche, Mimi Coutelier, Jean Yanne, Michel Serrault en 1982, Banzaï avec Coluche en 1983, Astérix et Obélix contre César, Christian Clavier, Michel Galabru, Claude Piéplu, Pierre Palmade, Daniel Prévost, Sim et Gérard Depardieu en 1999, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Claude Rich, Gérard Depardieu, Christian Clavier et Jamel Debbouze en 2002, Bienvenue chez les Ch'tis (Michel Galabru, Dany Boon et Kad Merad en 2008. En 2008, il est le premier lauréat du prix Daniel Toscan du Plantier récompensant le meilleur producteur de l'année.

Collection d'art

En février 2011, ses fils Darius et Thomas Langmann vendent sa collection d'art contemporain, dont quatre Robert Ryman, un Ad Reinhardt et Lucio Fontana à l'émirat du Qatar pour une valeur de 50 millions €, pour lesquelles une donation était initialement prévue en faveur du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.

Vie familiale

Marié à Anne Marie Rassam, maniaco-dépressive depuis 1980, elle se défenestre en 1997 de l'appartement de la mère d'Isabelle Adjani, il se sentira toujours coupable de ne pas avoir pu suffisamment l'aider, Claude Berri est le père de l'acteur Julien Rassam et de l'acteur et producteur Thomas Langmann. Il a souffert d'une grave dépression à la suite du suicide de son fils Julien.
Il a eu également un fils, Darius Langmann, de son deuxième mariage avec la costumière Sylvie Gautrelet.
Il a été le compagnon de Nathalie Rheims.


Filmographie

En tant que réalisateur

Années Titres Notes Box-office France
1962 Le Poulet (Court-métrage) Film sorti en 1965
Récompensé de l'Oscar du meilleur court-métrage de fiction en 1966
Également producteur -
1964 Les Baisers (segment « Baiser de 16 ans ») Film à sketches -
La Chance et l'amour (segment « La Chance
du guerrier ») Film à sketches 181 471 entrées
1966 Le Vieil homme et l'enfant Également scénaristeN 1 2 728 049 entrées
1968 Mazel Tov ou le Mariage Également scénariste, acteur et producteur 411 586 entrées
1969 Le Pistonné Également scénariste et producteur 1 918 622 entrées
1970 Le Cinéma de papa Également scénariste et acteurN 1 167 132 entrées
1972 Sex-shop Également scénariste et acteur 1 465 092 entrées
1975 Le Mâle du siècle Également scénariste, acteur et producteur 136 124 entrées
1976 La Première fois Également scénariste 1 180 831 entrées
1977 Un moment d'égarement Également scénariste 911 534 entrées
1980 Je vous aime Également scénaristeN 2 1 350 035 entrées
1981 Le Maître d'école Également scénariste 3 015 596 entrées
1983 Tchao Pantin Également scénaristeN 3. 3 829 139 entrées
1986 Jean de Florette Également adaptation 7 223 781 entrées
Manon des sources Également adaptation 6 645 177 entrées
1990 Uranus Également scénariste 2 545 412 entrées
1993 Germinal Également scénariste et producteur 6 161 776 entrées
1996 Lucie Aubrac Également scénariste 1 708 050 entrées
1999 La débandade Également scénariste et acteur 197 721 entrées
2001 Une femme de ménage Également scénariste et producteur 875 351 entrées
2004 L'Un reste, l'autre part Également scénariste et producteur 865 516 entrées
2006 Ensemble, c'est tout Également scénariste et producteur 2 312 431 entrées
2009 Trésor Également scénariste et producteur 655 437 entrées
Total au Box-office - - 47 171 777 entrées

En tant que scénariste ou adaptateur

Années Titres Réalisation Crédits
1962 Janine (court métrage) Maurice Pialat crédité scénariste, dialoguiste et acteur
1972 L'Œuf Jean Herman crédité adaptateur
1985 Le Fou de guerre Dino Risi crédité adaptateur français du scénario et producteur

En tant que producteur

1962 : Le Poulet de Claude Berri
1967 : Marie pour mémoire de Philippe Garrel - producteur associé
1968 : Oratorio for Prague court-métrage documentaire de Jan Nemec
1969 : L'Enfance nue de Maurice Pialat
1970 : Le Pistonné de Claude Berri
1970 : La Maison de Gérard Brach
1972 : L'Œuf de Jean Herman
1973 : Pleure pas la bouche pleine de Pascal Thomas
1975 : Le Mâle du siècle de Claude Berri
1976 : Je t'aime… moi non plus de Serge Gainsbourg - (coproducteur)
1978 : Vas-y maman de Nicole de Buron (non crédité)
1979 : Tess de Roman Polanski
1980 : Inspecteur la Bavure de Claude Zidi
1982 : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne
1983 : L'Africain de Philippe de Broca
1983 : Banzaï de Claude Zidi
1983 : L'Homme blessé de Patrice Chéreau
1983 : La Femme de mon pote de Bertrand Blier
1983 : Garçon ! de Claude Sautet
1985 : Les Enragés de Pierre-William Glenn
1985 : Le Fou de guerre de Dino Risi (également adaptation française)
1987 : Hôtel de France de Patrice Chéreau
1988 : À gauche en sortant de l'ascenseur d'Édouard Molinaro
1988 : L'Ours de Jean-Jacques Annaud
1988 : Trois places pour le 26 de Jacques Demy
1988 : La Petite Voleuse de Claude Miller
1989 : Valmont de Miloš Forman
1992 : L'Amant de Jean-Jacques Annaud
1993 : Une journée chez ma mère de Dominique Cheminal
1994 : La Reine Margot de Patrice Chéreau
1994 : La Séparation de Christian Vincent
1995 : Les Trois frères de Didier Bourdon et Bernard Campan (également acteur)
1995 : Gazon maudit de Josiane Balasko - (producteur exécutif)
1996 : Le Roi des aulnes (Der Unhold) de Volker Schlöndorff - (producteur exécutif)
1997 : Didier d'Alain Chabat
1997 : Arlette de Claude Zidi
1997 : Le Pari de Didier Bourdon et Bernard Campan
1998 : Mookie d'Hervé Palud - (producteur associé)
1999 : Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi
1999 : Mauvaise passe de Michel Blanc
2001 : La Boîte de Claude Zidi
2001 : Ma femme est une actrice d'Yvan Attal
2002 : Amen. de Costa-Gavras
2002 : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat
2003 : Le Bison (et sa voisine Dorine) d'Isabelle Nanty
2003 : Une femme de ménage de Claude Berri
2003 : Les Sentiments de Noémie Lvovsky
2004: San-Antonio de Frederic Auburtin
2004 : Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants d'Yvan Attal
2005 : L'Un reste, l'autre part de Claude Berri
2005 : Les Enfants de Christian Vincent
2005 : Le Démon de midi de Marie-Pascale Osterrieth
2005 : La Maison du bonheur de Dany Boon
2007 : Ensemble, c'est tout de Claude Berri
2007 : La Graine et le Mulet d'Abdellatif Kechiche
2008 : Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon

Claude Berri acteur

Théâtre

1958 : Procès à Jésus de Diego Fabbri, mise en scène Marcelle Tassencourt, théâtre Hébertot
1959 : Tchin-Tchin de François Billetdoux, mise en scène François Darbon, Poche Montparnasse
1962 : Les Petits Renards de Lillian Hellman, mise en scène Pierre Mondy, théâtre Sarah-Bernhardt

Au cinéma

Années Titres Réalisation Rôles
1953 Le Bon Dieu sans confession Claude Autant-Lara Thierry (non crédité)
1954 Le Blé en herbe Claude Autant-Lara Le fils du forain (non crédité)
1955 French Cancan Jean Renoir Un jeune homme à l'inauguration (non crédité)
1958 Les Jeux dangereux Pierre Chenal Un jeune
Les Cinq Dernières Minutes : Réactions
en chaîne (TV) Claude Loursais Le steward
1959 Asphalte Hervé Bromberger non crédité
J'irai cracher sur vos tombes Michel Gast David
Cristobal de Lugo (TV) Jean-Paul Carrière
1960 Les Bonnes Femmes Claude Chabrol Un copain de Jane
La Vérité Henri-Georges Clouzot Georges
1961 Janine (court-métrage) Maurice Pialat ClaudeN 4
La Bride sur le cou Roger Vadim Bernard
Les lâches vivent d'espoir Claude Bernard-Aubert
1962 Les Sept Péchés capitaux (film à sketches) Claude Chabrol André (segment « L'Avarice »)
1964 Et vint le jour de la vengeance
(Behold a Pale Horse) Fred Zinnemann
Les Cinq Dernières Minutes : 45 tours
et puis s'en vont (TV) Claude Loursais Marcel Limonest
1965 Compartiment tueurs Costa-Gavras Un porteur (non crédité)
1965 Le Temps d'apprendre à vivre (court métrage) Henri Graziani Simon
1966 La Ligne de démarcation Claude Chabrol Le chef de famille juif (non crédité)
1969 Mazel Tov ou le Mariage Claude Berri Claude
1970 Le Cinéma de papa Claude Berri Claude
1972 Sex-shop Claude Berri Claude
1975 Le Mâle du siècle Claude Berri Claude
1981 Le Roi des cons Claude Confortès L'agent de police
1983 L'Homme blessé Patrice Chéreau Le clientN 5
1990 Stan the Flasher Serge Gainsbourg Stan Goldberg
1994 La Machine François Dupeyron Hughes
1995 Les Trois Frères Didier Bourdon et
Bernard Campan Le président du tribunalN 5
1997 Didier Alain Chabat Type aéroport no 1N 5
1998 Un grand cri d'amour Josiane Balasko MaillardN 6
1999 La Débandade Claude Berri Claude Langmann
2001 Les Rois mages Didier Bourdon et
Bernard Campan Un passant (non crédité)N 5
Va savoir Jacques Rivette Le libraire
2002 Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre Alain Chabat Le peintre de CléopâtreN 5
2003 Les Clefs de bagnole Laurent Baffie Lui-même
2004 Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants Yvan Attal Le père de VincentN 5
2008 Jacquou le Croquant Laurent Boutonnat Un villagois

Apparitions documentaires

Années Titres Réalisation Rôles
1995 L'Univers de Jacques Demy Agnès Varda lui-même
2003 Claude Berri, le dernier nabab (TV) Mathias Ledoux lui-même
2004 Le Fantôme d'Henri Langlois Jacques Richard lui-même

Hommage

En hommage à Claude Berri, le complexe Claude Berri situé à Aniche est composé pour partie de L'Idéal Cinéma-Jacques Tati qui est le plus ancien cinéma du monde en activité ; sa première séance datant du 23 novembre 1905

Liens

http://youtu.be/5b4R9LjQZx0 Interview
http://youtu.be/BxScSXKXwPc Extrait de Manon des sources
http://youtu.be/V44E_YanQsg extrait Jean de Florette
http://youtu.be/1y4L5ZfWd6k Reportage sur Germinal
http://youtu.be/hlPDhiBoKnw le vieil homme et l'enfant


.

Attacher un fichier:



jpg  Berri L.jpg (35.47 KB)
3_52d26ed8341ad.jpg 414X622 px

jpg  Berri.jpg (20.60 KB)
3_52d26ee3e2496.jpg 500X350 px

jpg  téléchargement (2).jpg (5.92 KB)
3_52d26ef75a512.jpg 196X257 px

jpg  téléchargement (3).jpg (6.76 KB)
3_52d26f06c0ae0.jpg 270X187 px

jpg  téléchargement (4).jpg (5.33 KB)
3_52d26f1506f77.jpg 160X231 px

jpg  téléchargement (7).jpg (6.89 KB)
3_52d26f25448b7.jpg 225X225 px

jpg  Berri .jpg (41.73 KB)
3_52d26f2f4c1dc.jpg 375X500 px

jpg  images (36).jpg (11.87 KB)
3_52d26f3baeba8.jpg 182X278 px

jpg  images (35).jpg (13.04 KB)
3_52d26f4976a96.jpg 187X254 px

jpg  images (34).jpg (15.19 KB)
3_52d26f53dcd5f.jpg 190X265 px

jpg  images (33).jpg (10.96 KB)
3_52d26f5f3151c.jpg 318X158 px

jpg  images (32).jpg (6.11 KB)
3_52d26f6bcabba.jpg 160X214 px

jpg  images (31).jpg (14.23 KB)
3_52d26f77c3c41.jpg 193X261 px

jpg  images (30).jpg (12.58 KB)
3_52d26f829f034.jpg 286X176 px

jpg  images (29).jpg (9.98 KB)
3_52d26f8e91737.jpg 257X196 px

jpg  images (28).jpg (14.58 KB)
3_52d26f9d232c3.jpg 192X262 px

jpg  images (27).jpg (11.19 KB)
3_52d26fa963f8e.jpg 189X267 px

jpg  images (26).jpg (10.66 KB)
3_52d26fb6b9c0f.jpg 171X256 px

jpg  images (25).jpg (14.64 KB)
3_52d26fc40915b.jpg 275X183 px

jpg  images (24).jpg (14.55 KB)
3_52d26fd79c91b.jpg 194X259 px

jpg  images (23).jpg (9.26 KB)
3_52d26fe3f3d3c.jpg 275X183 px

jpg  images (22).jpg (15.57 KB)
3_52d26ff001417.jpg 194X259 px

jpg  images (20).jpg (8.66 KB)
3_52d26ffea525b.jpg 180X240 px

jpg  images (18).jpg (8.41 KB)
3_52d2700a13fe6.jpg 271X186 px

jpg  images (16).jpg (9.28 KB)
3_52d27013b0213.jpg 166X256 px

jpg  images (10).jpg (12.88 KB)
3_52d27026d4c5f.jpg 194X259 px

jpg  images (9).jpg (6.13 KB)
3_52d270360c292.jpg 279X180 px

jpg  images (3).jpg (7.16 KB)
3_52d2704b3c037.jpg 185X272 px

Posté le : 12/01/2014 11:37
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Jean Béraud
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 janvier 1849 à Saint-Pétersbourg dans l' empire Russe naît Jean Béraud

artiste-peintre de genre et portraitiste français, formé à l'école des beaux-arts de Paris, il a pour maître léon Bonnat, il meurt à Paris, à 86 ans, le 4 octobre 1935,

Sa vie

Jean Béraud voit le jour à Saint-Pétersbourg avec sa jumelle Mélanie lorsque Jean son père, sculpteur, travaille probablement au chantier de la cathédrale de Saint-Isaac. Après la mort de son père, en 1853, sa mère Geneviève Eugénie Jacquin rentre à Paris avec ses quatre enfants.
Il suit des études au Lycée Bonaparte, puis après des études de droit, il devient l'élève de Léon Bonnat à l'École des beaux-arts de Paris et débute au Salon de 1872. C'est en 1876 qu'il connaît le succès avec son tableau Le Retour de l'enterrement.
Il devient un des principaux peintres de la vie parisienne.
Il peint avec acuité, et parfois avec ironie, le milieu feutré de la bourgeoisie, les petits métiers, l'ambiance des cafés, les scènes de la vie quotidienne des rues de Paris. Il est l'auteur environ 200 portraits.
En 1885, il fait partie des membres de la Société des pastellistes français où il présente la Rieuse, 1885.
Il est un des fondateurs de la Société nationale des beaux-arts, avec Rodin, Joseph Meissonnier et Puvis de Chavannes, en 1890. Il en devient le vice-président.
De 1890 à 1929, il participe aux Salons de la Société nationale des beaux-arts en tant que fondateur et vice-président. Iconographe — comme le sont G. de Nittis, B. Lemeunier ou L. Béraud — des mœurs bourgeoises sous la IIIe République : le Café, en 1889, Paris, musée Carnavalet, il peint, avec une précision scrupuleuse nuancée d'humour, des anecdotes politiques : la Salle Graffard, en 1884 et des scènes de la vie parisienne : les Coulisses de l'Opéra, en 1889, Paris, musée Carnavalet ; la Partie de billard, en 1909, musée de Tours.
Dans ses compositions religieuses, il transpose les personnages évangéliques en contemporains, suivant en cela l'exemple des maîtres de la Renaissance et cherchant à réaliser une synthèse entre son idéal moral et son goût de la satire sociale : Marie-Madeleine dans la maison du pharisien en 1891, Paris à Orsay ;
La Descente de Croix, en 1892.
Fréquentant les salons mondains parisiens, notamment ceux de la comtesse Potocka et de la comtesse d'Agoult, il obtient un grand nombre de commandes de portraits du Prince d'Orléans ; le Prince Troubetskoï ; Portrait de Monsieur Stewart, v. 1885, Paris, musée des Arts décoratifs.
En 1936, une exposition rétrospective de son œuvre fut organisée à Paris lors du Salon de la S. N. B. A.
Béraud y put exhaler son anglophobie, son antisémitisme et son aversion pour la démocratie, jusqu'à ce que, in extremis, il se brouille avec Carbuccia.
Condamné à mort en 1944, Béraud fut gracié et envoyé au bagne. Mis en liberté conditionnelle en 1950, il mourut en 1958.

En 1887, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, puis il est promu officier de la Légion d'honneur en 1894.
Il est l'un des témoins de Marcel Proust lors de son duel, à Meudon, avec Jean Lorrain, en février 1897 au sujet d'un article jugé injurieux sur Les Plaisirs et les Jours.
Sa sépulture se trouve au cimetière Montmartre à Paris.

Collections publiques

Dessins

Portrait de Jean Baffier , dessin, musée du Berry, Bourges
La sortie du théâtre, dessin, gouache, aquarelle, mine de plomb, musée du Louvre, Paris

Peintures

La soirée, autour du piano,1880, musée Carnavalet, Paris
Le Pont des Arts par grand vent, vers 1880-1881, Metropolitan Museum of Art, New York
Après la faute, vers 1885-1890, National Gallery, Londres
Le Salon de la Comtesse Potocka, 1887, musée Carnavalet, Paris
La salle de rédaction du Journal des Débats , 1889, musée d'Orsay, Paris
Portrait d'homme , 1889, SDbd, musée des beaux-arts de Rouen
La pâtisserie Gioppe, 1889, musée Carnavalet, Paris
Les Coulisses de l'Opéra, 1889, musée d'art moderne de la ville de Paris
Descente de croix, 1892, musée des arts décoratifs, Paris
Méditation, 1894, palais des beaux-arts de Lille
Après l'office à l'église américaine de la Sainte-Trinité, 1900, musée Carnavalet, Paris
La Madeleine repentante, musée des beaux-arts de Troyes
La partie de billard, 1909, musée des beaux-arts de Tours
Le Veuf, 1910, musée des beaux-arts de Rouen
Au Café , musée des beaux-arts de Marseille
Procession dans la campagne, musée des beaux-arts de Bordeaux

Expositions

Exposition universelle de 1889
Galerie Jean-François Heim, ParisQuand ?

Musée Carnavalet, Paris, 1936
Hommage au Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris, 1936
Musée du château de Vitré, « La Vie Parisienne vers 1900 », du 15 avril au 15 mai 1978
« Jean Béraud et le Paris de la Belle Époque », du 29 septembre 1999 au 2 janvier 2000[Où ?]

Salons

1878 : Scène de Bal
1882 : 3e médaille au Salon des artistes français
1883 : 2e médaille au Salon des artistes français
1889 : médaille d'or au Salon des artistes français

Liens

http://youtu.be/OuQ4ae9lOZ4 Ina
http://youtu.be/5-ccoad3_1Y Jean Berault Diaporama
http://youtu.be/tuS-rRivRHU Bérault
http://youtu.be/Au6OrGVUv4w Bérault sur Brahms, michelangeli Ballata

Attacher un fichier:



jpg  téléchargement (2).jpg (2.31 KB)
3_52d26b660dfc3.jpg 110X177 px

jpg  thm_le_journal_des_debats_1889_oil_hi (1).jpg (15.50 KB)
3_52d26b6f30c99.jpg 282X186 px

jpg  thm_176294_the_gardens_of_paris_or_the_be_hi (1).jpg (29.56 KB)
3_52d26b785a2fa.jpg 281X400 px

jpg  thm_90669_the_backgammon_players_oil_on__hi.jpg (11.59 KB)
3_52d26b8488301.jpg 282X225 px

jpg  thm_the_boulevard_montmartre_and_t_hi.jpg (17.61 KB)
3_52d26b8e73523.jpg 282X244 px

jpg  thm_the_funeral_of_victor_hugo_180_hi.jpg (20.36 KB)
3_52d26b99d1abd.jpg 282X247 px

jpg  thm_revue_at_the_theatre_des_varie_hi.jpg (18.40 KB)
3_52d26ba72bfdd.jpg 282X347 px

jpg  thm_the_promenade_on_the_champs-el_hi.jpg (11.25 KB)
3_52d26bb220e05.jpg 282X185 px

jpg  thm_the_victoria_c1895_oil_on_pane_hi.jpg (15.42 KB)
3_52d26bcfb9bda.jpg 282X183 px

jpg  thm_the_boulevard_des_capucines_an_hi.jpg (14.09 KB)
3_52d26bde20db5.jpg 282X195 px

jpg  thm_the_boulevard_at_night_in_fron_hi.jpg (13.60 KB)
3_52d26bf81ed8a.jpg 282X194 px

jpg  thm_entrance_to_the_exposition_uni_hi.jpg (13.31 KB)
3_52d26c07906ee.jpg 282X204 px

jpg  thm_boulevard_poissonniere_in_the.jpg (18.39 KB)
3_52d26c161ff77.jpg 282X187 px

jpg  thm_outside_the_opera_paris.jpg (21.88 KB)
3_52d26c203515e.jpg 282X344 px

jpg  thm_on_the_boulevard.jpg (33.92 KB)
3_52d26c2caa3a9.jpg 282X380 px

jpg  thm_leaving_the_lycee_condorcet.jpg (16.16 KB)
3_52d26c37694e9.jpg 282X208 px

jpg  thm_in_the_wings_at_the_opera_hous.jpg (13.69 KB)
3_52d26c45eac6e.jpg 282X197 px

jpg  thm_st_mary_magdalene_in_the_house.jpg (15.70 KB)
3_52d26c5518a59.jpg 282X214 px

jpg  thm_the_soiree_c1880-2.jpg (31.84 KB)
3_52d26c60838ec.jpg 282X375 px

jpg  thm_waiting_rue_de_chateaubriand_p.jpg (20.86 KB)
3_52d26c6cc3ccd.jpg 282X397 px

jpg  thm_the_salon_of_the_countess_poto.jpg (13.85 KB)
3_52d26c775d952.jpg 282X205 px

jpg  thm_the_box_the_stalls_c1883.jpg (19.55 KB)
3_52d26c866b537.jpg 282X347 px

jpg  thm_verlassen_madeleine_hi.jpg (17.65 KB)
3_52d26c92da81c.jpg 282X207 px

jpg  thm_un_figaro_de_reve.jpg (23.23 KB)
3_52d26ca0bc511.jpg 282X338 px

jpg  thm_1-der-ball-im-park.jpg (20.69 KB)
3_52d26cadedf69.jpg 282X172 px

jpg  Lasortiedubourgeois-1889.jpg (77.05 KB)
3_52d26cb9f083f.jpg 750X501 px

Posté le : 12/01/2014 11:21
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Jean Delannoy cinéaste
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 janvier 1908 à Noisy-le-Sec dans le département de la Seine, naît

Jean-François Henri Delannoy,


réalisateur et scénariste français,il meurt le 18 juin 2008 à Guainville dans l' Eure-et-Loir. Ces films les plus Films notables sont : "L'Éternel Retour, La Symphonie pastorale, Notre-Dame de Paris, La Princesse de Clèves,
Les Amitiés particulières

Lors de la première véritable édition du festival de Cannes, en 1946, la victoire du cinéma français fut attribuée à La Symphonie pastorale. Le film célébrait à la fois le retour de Michèle Morgan des États-Unis et le savoir-faire de son réalisateur Jean Delannoy.

Sa vie

Il débute comme acteur, s'oriente ensuite vers la technique et devient monteur. Il réalise plus tard quelques courts métrages (1935), puis son premier grand film, Ne tuez pas Dolly, en 1937. Passionné par la littérature et les grands mythes, il tourne ensuite de nombreuses œuvres, dramatiques pour la plupart, dont certaines deviendront d'immenses succès populaires.

Son oeuvre

Disparu à l'âge de cent ans, ce metteur en scène, né en 1908 à Noisy-le-Sec, aura illustré, durant plusieurs décennies, un certain classicisme, signe distinctif de la production française des années 1940 et 1950, notamment. Passeur de grands classiques, Victor Hugo, Madame de La Fayette, adaptateur de grands contemporains, Gide, Sartre, Simenon ou de littérature populaire, Paul Féval, Pierre Véry, Jean Delannoy, après une brève carrière d'acteur, se révèle au public en 1942, avec Macao, l'enfer du jeu, d'après Maurice Dekobra, avec Mireille Balin.
Il avait déjà dirigé la comédienne dans La Vénus de l'or en 1938, habile étude des milieux financiers ; il la retrouvera dans une adaptation plutôt réussie de Pierre Véry, L'assassin a peur la nuit en 1942. Un montage nerveux, un rythme à l'américaine le prédisposent aux films de genre. Delannoy s'essaie même aux films conçus pour des chanteurs en vogue, tels Fièvres en 1941, où Tino Rossi, malgré les relances amoureuses de Jacqueline Delubac, Madeleine Sologne et Ginette Leclerc, ne renonce pas à la prêtrise ! C'est une des meilleures apparitions de ce chanteur à l'écran.

Jean Delannoy se tourne ensuite vers les films de cape et d'épée, très en vogue à l'époque, avec une adaptation de Paul Féval, Le Bossu en 1944, dans laquelle, bien avant Jean Marais, Pierre Blanchar campe un flamboyant Lagardère.
Ce comédien emphatique mais toujours juste a tourné à plusieurs reprises avec Delannoy – et notamment Pontcarral, colonel d'Empire en 1942, un des grands succès du cinéma pendant l'Occupation. Le film, bien que grandiloquent, ne manque pas d'un certain panache et multiplie les scènes d'anthologie.
Le réalisateur, désormais consacré, donne alors L'Éternel Retour en 1943, où il réactualise le mythe de Tristan et Yseult.
L'impact du film sur son public est surprenant : Jean Marais et Madeleine Sologne deviennent les icones de la jeunesse de l'époque, qui se montre prompte à revêtir le fameux pull jacquard du comédien et à adopter la blondeur de l'actrice. La collaboration de Jean Cocteau au scénario et aux dialogues est un gage de cette qualité, si honnie, quelque vingt ans plus tard, par les tenants de la Nouvelle Vague. L'Éternel Retour garde aujourd'hui un certain charme grâce à la photo noir et blanc et à l'aura des acteurs.

Jean Delannoy accumule succès et récompenses, notamment avec La Symphonie pastorale, d'après André Gide, où Michèle Morgan et Pierre Blanchar forment un couple quelque peu improbable, qui perpétue le mythe de l'éternel retour.
Artisan consciencieux, le metteur en scène restitue parfois la lutte intime des héros gidiens, une jeune aveugle et un pasteur, mais sans véritable regard personnel. Cette distance qui confine à la froideur finira par le desservir dans des productions dites de prestige, comme Dieu a besoin des hommes en 1950, avec Pierre Fresnay et Madeleine Robinson.
Adapté par Jean Aurenche et Pierre Bost d'un roman d'Henri Queffélec, Un recteur de l'île de Sein, le film n'en remporte pas moins le prix de la Biennale de Venise et de l'Office catholique international du cinéma.
Durant ces années, Jean Delannoy tourne Les jeux sont faits en 1947, dont Jean-Paul Sartre signe les dialogues. Le réalisateur crée un royaume des morts à la façon des studios hollywoodiens, mais parvient toutefois à préserver la thèse existentialiste de l'écrivain qui ne désavouera pas la production.
Le réalisateur explore également une veine historique, tentant de percer Le Secret de Mayerling en 1948, avec Jean Marais, qui vient de tourner – toujours avec Delannoy – Aux yeux du souvenir, avec Michèle Morgan.
Puis, dans les années 1950, le réalisateur cède à la vogue des films à sketches, tels Destinées, où Michèle Morgan incarne Jeanne d'Arc, ou encore Secrets d'alcôve, dans lequel Delannoy met en scène Le lit de la Pompadour , avec Martine Carol. Il réalisera encore Marie-Antoinette reine de France en 1956, avec Michèle Morgan – une superproduction en Technicolor qui doit plus à la justesse de la distribution qu'à une vision personnelle de l'Histoire.
À l'instar de Sacha Guitry, mais sans sa fantaisie, Delannoy donne un autre tableau d'histoire avec Notre-Dame de Paris en 1956, une adaptation plutôt kitsch du roman de Victor Hugo, avec de solides comédiens, Robert Hirsch, Alain Cuny et surtout deux vedettes internationales, Gina Lollobrigida et Anthony Quinn, qui succède, dans le rôle de Quasimodo, à Charles Laughton et Lon Chaney.
De cette décennie, il faut plutôt retenir deux bonnes adaptations de Georges Simenon, avec un Jean Gabin très convaincant dans le rôle du Commissaire Maigret. Maigret tend un piège en 1958 demeure un excellent témoignage sur le Paris des années 1950 et donne à Jean Desailly l'occasion d'un formidable rôle à contre-emploi.
Quant à Maigret et l'affaire Saint-Fiacre en 1959, l'atmosphère des intérieurs de Simenon y est restituée avec précision.
Le film suivant – Le Baron de l'écluse en 1960 –, dialogué par Audiard et interprété par Jean Gabin, Jean Desailly et Micheline Presle, fera le bonheur des cinéphiles et des amateurs de réjouissantes répliques. Jean Delannoy reviendra également à l'adaptation de classiques, comme La Princesse de Clèves en 1960, avec Jean Marais et Marina Vlady – un film qui lui vaudra à la fois récompenses et volées de bois vert.
Vigoureusement attaqué pour sa froideur académique – par François Truffaut, notamment –, Jean Delannoy poursuit dans la veine littéraire avec les adaptations des Amitiés particulières en 1964 de Roger Peyrefitte et des Sultans en 1966 de Christine de Rivoyre.
Mais c'est plutôt Le Majordome en 1965 qui se distingue, grâce à la verve d'Henri Jeanson et la causticité de Paul Meurisse.
Dans les années 1970, Jean Delannoy se tourne vers la télévision, où il donne notamment une adaptation de Manon Lescaut en 1978. Dans les années 1980, enfin, le retour à l'écran se fait sous le signe de l'imagerie pieuse, avec Bernadette en 1987, La Passion de Bernadette en 1989, Marie de Nazareth en 1995. En 2004, le réalisateur publie un livre de Mémoires, Aux yeux du souvenir, où il revient sur sa place dans le cinéma français.

Cinéaste d'une grande courtoisie, partagé entre de multiples honneurs qui lui étaient décernés dans les festivals et les virulentes critiques qui lui étaient faites, Jean Delannoy restera peut-être plus pour ses adaptations de Maigret que pour sa vision des œuvres du patrimoine, qu'il s'est efforcé de mettre en images avec un indubitable talent d'artisan à l'ancienne.

Critiqué par les cinéastes de la nouvelle vague, et notamment par François Truffaut qui lui reprochait sa manière académique et figée, Jean Delannoy incarne, au même titre que Julien Duvivier ou Claude Autant-Lara, le cinéma français classique d'après-guerre. Les figures de Jean Marais, Jean Gabin, Gina Lollobrigida et Michèle Morgan, sont indéfectiblement liées à son œuvre.

Filmographie

Réalisateur
1934 : Paris-Deauville
1937 : Ne tuez pas Dolly (moyen-métrage) (+ régisseur)
1937 : La Vénus de l'or
1937 : Tamara la complaisante
1941 : Le Diamant noir (+ scénariste)
1942 : Fièvres
1942 : Macao, l'enfer du jeu
1942 : L'assassin a peur la nuit (+ adaptateur)
1942 : Pontcarral, colonel d'empire
1943 : L'Éternel Retour
1944 : Le Bossu
1945 : La Part de l'ombre (+ scénariste)
1946 : La Symphonie pastorale (+ scénariste)
1947 : Les jeux sont faits (+ scénariste)
1948 : Aux yeux du souvenir (+ scénariste)
1949 : Le Secret de Mayerling (+ scénariste)
1950 : Dieu a besoin des hommes
1951 : Le Garçon sauvage
1952 : La Minute de vérité (+ scénariste)
1953 : La Route Napoléon (+ scénariste)
1954 : Destinées, film à sketches (sketch « Jeanne »)
1954 : Secrets d'alcôve '(Il Letto), film à sketches (sketch « Le Lit de la Pompadour ») (+ scénariste)
1954 : Obsession (+ scénariste)
1955 : Chiens perdus sans collier (+ scénariste)
1956 : Marie-Antoinette reine de France (+ scénariste)
1956 : Notre-Dame de Paris
1958 : Maigret tend un piège (+ scénariste)
1959 : Guinguette
1959 : Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre (+ scénariste)
1960 : Le Baron de l'écluse (+ scénariste)
1960 : La Française et l'Amour, film à sketches (sketch « L'Adolescence »)
1961 : La Princesse de Clèves (+ scénariste)
1961 : Le Rendez-vous (+ scénariste)
1963 : Vénus impériale (Venere imperiale) (+ scénariste)
1964 : Les Amitiés particulières
1965 : Le Majordome
1966 : Les Sultans (+ scénariste)
1966 : Le Lit à deux places, film à sketches
1967 : Le Soleil des voyous (+ scénariste)
1970 : La Peau de Torpedo (+ scénariste)
1972 : Pas folle la guêpe
1976 : Le Jeune Homme et le Lion, téléfilm
1978 : Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, feuilleton télévisé de 6 épisodes
1979 : Les Grandes Conjurations : Le Coup d'État du 2 décembre, épisode d'une série télévisée
1980 : L'Été indien, téléfilm
1981 : Frère Martin (La justice de Dieu, La justice du Pape), téléfilm en deux parties
1983 : Le Crime de Pierre Lacaze, téléfilm en deux parties
1987 : L'Énigmatique Monsieur S. ou Tout est dans la fin, téléfilm (+ scénariste)
1987 : Bernadette (+ scénariste)
1989 : La Passion de Bernadette + scénariste suite du film précédent, n'a visiblement été distribué qu'à Lourdes
1990 : Le Gorille, série télévisée épisode Le Gorille compte ses abattis
1995 : Marie de Nazareth + scénariste

Assistant réalisateur

1938 : Le Paradis de Satan de Félix Gandera

Monteur

1935 : Tovaritch de Jacques Deval
1937 : Feu ! de Jacques de Baroncelli

Acteur

1927 : Miss Helyett de Georges Monca et Maurice Kéroul
1928 : La Grande Passion d'André Hugon : un joueur de rugby
1934 : Casanova de Robert Barberis
Témoignage
2005 : Mémoires du cinéma français - Documentaire - d'Hubert Niogret : lui-même

Publication

Aux Yeux du souvenir. Bloc-notes 1944-1996, Les Belles Lettres, 1998 (ISBN 2251441301)
Enfance, mon beau souci, À fleur de peau éditions, 2002 (ISBN 2913973353)

Distinction

1946 : Grand Prix au Festival de Cannes pour La Symphonie pastorale
1986 : César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière

Liens


http://youtu.be/cLgT5j9RMrQ Bernadette Soubirous
http://youtu.be/fgjOImFzv8w Ciens perdus sans collier
http://youtu.be/VvGzlg2v0Ss La peau de Torpedo
http://youtu.be/sX5lSMlCWQU Notre Dame de Paris 1
http://youtu.be/Hu7apYXH4c0 Notre Dame de Paris 2
http://youtu.be/oTXIWHbpwZw Notre Dame de Paris 3
http://youtu.be/qSKerCSmNeQ Notre Dame de Paris 4
http://youtu.be/qSKerCSmNeQ Notre dame de Paris 5
http://youtu.be/HRaQbcoDJ_U Notre Dame de Paris 6
http://youtu.be/VSp9fciv3rw Notre Dame de Paris 7
http://youtu.be/xGuWZr2C8Pk Notre Dame de Paris 8
http://youtu.be/_z5luNLC43Q Notre Dame de Paris 9
http://youtu.be/C7uTZhYvZA0 Notre Dame de Paris 10
http://youtu.be/o9vYd6u1aEg Notre Dame de Paris 11
http://youtu.be/2onb4uyIXUM Notre Dame de Paris 12.


Attacher un fichier:



jpg  Jean_Delannoy.JPG (20.97 KB)
3_52d26754903ae.jpg 278X236 px

jpg  téléchargement (7).jpg (8.58 KB)
3_52d26761956fe.jpg 190X266 px

jpg  téléchargement (6).jpg (8.00 KB)
3_52d2676a240e2.jpg 300X168 px

jpg  images (4).jpg (8.31 KB)
3_52d2677634456.jpg 276X183 px

jpg  images (10).jpg (5.76 KB)
3_52d2678742b8b.jpg 171X240 px

jpg  OBSESSION 2.jpg (26.81 KB)
3_52d267a379d0a.jpg 296X433 px

jpg  images (18).jpg (13.43 KB)
3_52d267bebe96b.jpg 194X259 px

jpg  images (17).jpg (10.70 KB)
3_52d267c9787c7.jpg 190X265 px

jpg  images (16).jpg (14.07 KB)
3_52d267d6764be.jpg 190X265 px

jpg  images (14).jpg (6.36 KB)
3_52d267f2be3c3.jpg 160X212 px

jpg  images (13).jpg (14.34 KB)
3_52d2680027705.jpg 192X263 px

jpg  images (12).jpg (13.84 KB)
3_52d2680cd1f31.jpg 184X274 px

jpg  images (11).jpg (8.55 KB)
3_52d2681bc5153.jpg 216X216 px

jpg  images (8).jpg (5.54 KB)
3_52d2682c6860c.jpg 120X163 px

jpg  images (9).jpg (11.91 KB)
3_52d2683a33f95.jpg 274X184 px

jpg  Jean-Gabin-Chiens-Perdus-Sans-Collier-Jean-Delannoy-1955-Affiche-De-Cinema-Originale-240-320-Cm-Jimmy-Urbain-Anne-Doat-Affiches-353539680_ML.jpg (16.17 KB)
3_52d26851c7a0e.jpg 270X270 px

jpg  images (2).jpg (7.17 KB)
3_52d26863264b7.jpg 188X156 px

jpg  images (1).jpg (8.15 KB)
3_52d2687145df2.jpg 275X183 px

jpg  images.jpg (13.66 KB)
3_52d2687b76561.jpg 194X259 px

Posté le : 12/01/2014 11:03
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Pierre Seghers
Débutant
Inscrit:
26/05/2013 11:55
De 38570 LA PIERRE
Messages: 14
Niveau : 2; EXP : 50
HP : 0 / 37
MP : 4 / 1223
Hors Ligne

Bonjour,

J'ai trouvé cet article très bien documenté et intéressant.

Très cordialement

Christiane

Posté le : 11/01/2014 20:47
_________________
Christiane Blanc
auteure
Bienvenue sur mon blog
christianeblanc.canalblog.com
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Jack London
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 janvier 1876 à San Francisco, naît Jack London, né John Griffith Chaney

et mort le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, Californie, est un écrivain américain dont les thèmes de prédilection sont l'aventure et la nature sauvage.
Il n'est guère de destin posthume plus insolite que celui de l'œuvre déconcertante de Jack London, qui se proclamait l'écrivain le plus célèbre et le mieux payé de son temps. Les pays socialistes admirent encore le défenseur du peuple ; ailleurs on ne se souvient que du bestiaire prodigieux qu'il inventa et du secret plaisir que peut éveiller à douze ans la lecture de récits où le sang coule en abondance. Tout aussi déroutante, sa vie brève et mouvementée est à l'image d'une Amérique en pleine mutation au seuil du XXe siècle, où la classe ouvrière mène des combats d'une violence sans précédent.
Très tôt, il s'engage dans la lutte contre une société dont il incarne cependant toutes les contradictions. Enfant gâté d'un public qu'épouvantent ses appels enflammés à la révolution, enfant terrible du Parti socialiste qu'afflige l'incohérence têtue de ses propos, il demeura insensible à toute critique, obstiné à la poursuite de ses chimères, et finalement incapable de résoudre ses conflits autrement que par le suicide.
Il a écrit L'Appel de la forêt et plus de cinquante autres nouvelles et romans connus. Il tire aussi de ses lectures et de sa propre vie de misère l’inspiration pour de nombreux ouvrages très engagés et à coloration socialiste, bien que cet aspect-là de son œuvre soit généralement négligé. Il fut l'un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature.

Enfance

La vie mélodramatique de John Griffith dit Jack London débute à San Francisco. Fils naturel d'un astrologue itinérant qu'il ne parviendra pas à connaître et d'une spirite impénitente qui veut se suicider avant sa naissance, il reçoit le nom de son beau-père, London. Jamais il n'oubliera sa bâtardise, et une enfance misérable qui le conduit à l'usine dès l'âge de treize ans. Son éducation formelle se limitera à des études primaires, suivies tardivement d'une année de lycée et d'un semestre à l'université de Berkeley.
Jack London est né le 12 janvier 1876 à San Francisco, en Californie, aux États-Unis. La maison dans laquelle il est né, au numéro 615 Third Street, fut détruite lors du séisme de 1906. Une plaque y a été posée en 1953 par la société historique de Californie, California Historical Society.
La mère de Jack est Flora Wellman. De nombreux biographes, dont Clarice Stasz, qui a écrit la plus célèbre et la plus documentée des biographies sur Jack London écrivent que le père probable de Jack aurait été l'astrologue William Chaney. Cependant, on ne peut pas l'affirmer car le séisme de 1906 à San Francisco a détruit la plupart des registres de la ville. William Chaney aurait abandonné Flora quelques mois avant qu'elle n'accouche. Il la chassa du domicile avant de partir, car elle refusait l’avortement. Flora tenta alors de se suicider deux fois.
En raison d'une grave maladie suivant l'accouchement, Flora ne put pas s'occuper de son fils. Une ancienne esclave du nom de Virginia Alenzo Prentiss devint la nourrice de l'enfant, et peu à peu, la figure de la mère pour John Chaney.
Flora épouse, le 7 septembre 1876 un ancien combattant de la guerre de Sécession devenu veuf, John London, que tout le monde surnomme Jack. John Chaney adopte le nom de famille de son beau-père, ainsi que son surnom ; dès lors, il porte le nom de Jack London.

John London avait eu deux filles issues de son premier mariage. Le 19 février 1877, date de leur arrivée à la maison de San Francisco, Ida et Eliza sortent de l'orphelinat et sont ramenées à la nouvelle maison. Un an plus tard, Jack et Eliza souffrent de la diphtérie : la famille décide alors de déménager dans la baie de San Francisco, à Oakland pour échapper à l’épidémie.
Mais en 1881, la famille quitte à nouveau sa maison pour s'installer dans une ferme à Alameda. John devient agriculteur ; Flora, professeur de musique. Même si la famille appartient à la classe dite laborieuse, elle n'est pas aussi pauvre que Jack London l'affirme plus tard dans certains de ses écrits12. Jack intègre alors la West End Elementary School d'Alameda.
En 1883, la famille emménage à nouveau dans une ferme, dans le comté de San Mateo.
Finalement, en 1885 John London achète une ferme dans la vallée du Livermore. C'est à partir de ce moment-là que la vie de Jack commence à changer de rythme.

Jeunesse

Il vit une enfance misérable et commence une vie d'errance à quinze ans. Il exerce ensuite de nombreux métiers pour survivre : balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de phoques jusqu'au Japon et en Sibérie, pilleur d’huîtres, patrouilleur maritime, blanchisseur, chercheur d'or au Klondike.

Très tôt, l'humiliation d'être pauvre éveille en lui cette frénésie de réussite, credo de la société qu'il dénonce : il lira tous les livres et parcourra le monde. À vingt-deux ans, il décide de devenir écrivain, comme il s'était improvisé chasseur de phoques au Japon, chemineau sur les routes du Canada et des États-Unis, chercheur d'or en Alaska. Il a découvert le marxisme, l'évolutionnisme et la philosophie allemande, il a adhéré au Parti socialiste qu'il représente deux fois comme candidat malheureux à la mairie d'Oakland. Il connaît des débuts difficiles, mais, au retour d'un bref voyage en Europe, le triomphe de The Call of the Wild, L'Appel de la forêt, 1903 inaugure une suite de romans à succès et de brillants reportages, guerre russo-japonaise, révolution mexicaine, que soulignent les scandales déchaînés par son divorce et son remariage, ses conférences révolutionnaires dans les universités et ses prodigalités extravagantes. Durant ces années de notoriété, il reprend ses vagabondages, où l'entraîne une quête inlassable d'un paradis perdu. Le dernier mirage le ramène en Californie, où il entreprend d'établir une communauté utopique et féodale qui démontrera au monde les vertus du retour à la terre. L'incendie qui détruit la somptueuse maison du Loup à la veille de son achèvement aura raison de son énergie, déjà entamée par l'indifférence croissante de ses éditeurs. Quelques mois avant sa mort, il rompt avec le Parti socialiste et, après une dernière croisière à Hawaii, il se suicide dans son ranch californien de Glen Ellen.

Les débuts

À l'automne 1894, il quitte sa vie de vagabond et retourne à Oakland pour intégrer le lycée d'Oakland en 1895. Il souhaite étudier les œuvres de Karl Marx et d'Herbert Spencer. Il écrit un certain nombre d'articles dans le journal du lycée The Aegis. Son premier récit socialiste est publié en mars 1895. Il participe aussi aux débats du Henry Clay Club, où il rencontre Edward Appelgarth et sa sœur Mabel. Il tombe amoureux de Mabel, et elle lui inspire le personnage de Ruth Morse dans son roman Martin Eden.

En 1896, il s'inscrit à l'université d'Alameda, où il vient à bout du programme de deux ans en quatre mois. Il rejoint alors la section socialiste d'Oakland du Socialist Labor Party. En militant dans les rues, il se fait arrêter, puis condamner à un mois de prison pour agitation. En septembre, il est admis à l'université de Berkeley mais il doit abandonner quelques mois plus tard, en 1897, n'ayant plus assez d'argent pour payer ses études. Le biographe Kingman indique qu'il n'a rien publié pendant sa dernière année d'étude. Il publie par la suite une brève autobiographie, Ce que la vie signifie pour moi en 1906, retraçant le chemin qui l'avait conduit à devenir socialiste.

La mise en œuvre

Jack London ne cessera d'afficher une conception mercantile de son métier et de s'imposer un travail forcé qui produira plus de quarante volumes à la cadence de mille mots par jour. Il n'en est pas moins un maître de l'imaginaire, et peut-être le seul écrivain du prolétariat, pour le citer de la littérature américaine. Son expérience désordonnée revit au fil d'une œuvre inégale, dominée par la double exigence de décrire l'horreur d'une condition dont il veut libérer l'homme et de satisfaire un désir de fuite qui lui commande d'y échapper. Plus que dans ses essais et les articles qu'il donne à la presse socialiste, il impose la force de ses convictions dans The People of the Abyss, Le Peuple des abîmes, 1903, témoignage impitoyable sur les quartiers pauvres de Londres, et surtout dans The Iron Heel, Le Talon de fer, 1908, chef-d'œuvre de la science-fiction politique où, avec une lucidité saisissante, il anticipe la terreur nazie. Mais son capital le plus fructueux reste ses nombreux romans et nouvelles de l'Alaska ou de la mer, comme White Fang, Croc-Blanc, 1906, Love of Life and Other Stories, Amour de la vie, 1907, et The Sea Wolf, Le Loup des mers, 1904, dont plusieurs seront portés à l'écran. À partir de 1910, il tente de reconquérir la faveur d'un public qui lui échappe. Il écrit sans succès pour le théâtre et le cinéma naissant ; ses intérêts du moment pour l'agriculture, puis la psychanalyse, lui inspirent ses derniers romans, tous voués à l'échec, sauf John Barleycorn, Le Cabaret de la dernière chance, 1913, confession pathétique de sa lutte contre l'alcool. Ironiquement, c'est à son amour pour les animaux qu'il devra, après sa mort, l'ultime gloire de lancer une croisade contre le dressage des chiens savants lors de la publication de Michael, Brother of Jerry, Michael, chien de cirque en 1917.

La découverte des livres

Autodidacte, Jack a fait son éducation par les livres. En 1885, à l'âge de neuf ans, il découvrit les Contes de l'Alhambra de Washington Irving, et le livre Signa de la romancière anglaise Ouida, racontant l'histoire d'un enfant de ferme italien sans éducation qui devient un célèbre compositeur d'opéra. Il cita ce livre comme la source de son aspiration future à la littérature.
Un tournant majeur dans sa vie arrive en 1886, lorsque la famille revient enfin à Oakland. Il y découvre la bibliothèque publique de la ville, où il fait la connaissance d'Ina Coolbrith, la bibliothécaire. Cette dernière obtient le titre de première poétesse de Californie et devient un personnage important dans le monde littéraire de San Francisco. Elle le guide dans ses nombreuses lectures.
Alors qu'il se passionne pour la lecture, il ressent une attirance de même mesure pour la mer, lorsque son père l'emmène naviguer sur la baie de San Francisco. Il se met alors à travailler et collectionne les petits boulots pour acheter un esquif.
En 1887, il entre dans l'Oakland Cole Grammar School. Il continue de travailler, et réussit à se payer un skiff à soixante dollars avec lequel il entre en compétition l'année d'après, en 1888.

Le travail ou la vie vagabonde

En 1890, après que son père fut blessé par un train alors qu'il travaillait sur la voie de chemin de fer, Jack se fait engager à la conserverie de saumon Hickmott, où il s'épuise entre douze et dix-huit heures par jour, à dix cents de l’heure. Il devient peu à peu avide de liberté, un thème qu’il aborde plus tard dans ses nouvelles et ses romans. Il se servit également de son expérience ouvrière, qui débute ici, pour son œuvre.

Pour échapper à ce travail épuisant, il décide, en 1891, d'emprunter de l'argent à sa nourrice Virginia Prentiss, et d'acheter le sloop Razzle-Dazzle au pilleur d'huîtres French Frank. Il devient lui-même un pilleur d'huîtres. Dans son autobiographie John Barleycorn, il laisse même entendre qu'il a séduit Mamie, la maîtresse de French Frank.
La légende le nomme Prince des pilleurs d'huîtres. Il gagne sa vie la nuit, et devient un gros buveur, fréquentant le cabaret de Johnny Heinold : le First and Last Chance Saloon. Ces périodes d'alcoolisme sont racontées dans son roman John Barleycorn. Cependant, quelques mois plus tard, en 1892, son navire prend feu, puis coule. Il manque de mourir noyé.
Il se convertit alors et rejoint le côté de la loi. Il devient un membre de la California Fish Patrol, la patrouille de pêche de Californie pour attraper les braconniers de la baie de San Francisco.
En 1893, il s'engage sur la goélette Sophia Sutherland, pour chasser des phoques. Cette expérience l'amène jusqu'à la mer de Bering et au Japon. Son capitaine le nourrit d'histoires de mer, dont il s’est inspiré pour écrire ses romans.
Lorsqu'il rentre en août, il trouve sa famille ruinée. À la suite d'un emploi interminable dans une fabrique de jute, il se fait publier dans le quotidien San Francisco Morning Call après avoir gagné leur concours de rédaction en prose avec Typhoon off the coast of Japan, qui raconte une de ses expériences à bord du Sophia Sutherland.
Il change de travail pour aller pelleter du charbon dans une centrale électrique.
Jack London abandonne cet emploi, écœuré, lorsqu'il apprend qu’il remplace seul deux ouvriers, pour un salaire trois fois moindre, et qu’un des deux ouvriers qu’il remplace s'est suicidé.
Il trouve alors l'État de Californie dévasté par la panique de 1893 : l'Oakland est ruiné par la crise de l'emploi. Il ne retrouve pas de travail et rejoint l'armée de Kelly, une armée de cent mille chômeurs protestant contre le sous-emploi, et marchant vers Washington avec Jacob Coxey pour obtenir du président le lancement de travaux publics. Jack arrive ainsi à Washington, où il participe à la tragique manifestation du 1er mai 1894, et devient socialiste.
Mais à la fin du mois de mai, il quitte cette marche et erre dans les contrées américaines.
Il débute alors une carrière de vagabond. Ses expériences de hobo sont racontées dans son recueil de nouvelles La route The Road. À la fin de juin 1894, il est arrêté pour vagabondage et enfermé trente jours dans le pénitencier du comté d'Erié à Buffalo. Dans le recueil La route, il écrivit :
« La manière dont sont traités les hommes est tout simplement une des très moindres horreurs impubliables du pénitencier du comté d'Erié. Je dis 'impubliables' mais je devrais plutôt dire 'impensables'. Elles étaient impensables pour moi jusqu'à ce que je les voie, et pourtant je n'étais pas une poule mouillée ; je connaissais déjà les aléas du monde et les horribles abysses de la déchéance humaine. Il faudrait lâcher une boule de plomb très lourde pour qu'elle atteigne le fond de l'océan, soit le comté d'Erié, et je ne fais qu'effleurer légèrement et facétieusement la surface des choses telles que je les ai vues là-bas.

"Man-handling was merely one of the very minor unprintable horrors of the Erie County Pen. I say 'unprintable'; and in justice I must also say 'unthinkable'. They were unthinkable to me until I saw them, and I was no spring chicken in the ways of the world and the awful abysses of human degradation. It would take a deep plummet to reach bottom in the Erie County Pen, and I do but skim lightly and facetiously the surface of things as I there saw them."

La mise en œuvre

Jack London ne cessera d'afficher une conception mercantile de son métier et de s'imposer un travail forcé qui produira plus de quarante volumes à la cadence de mille mots par jour. Il n'en est pas moins un maître de l'imaginaire, et peut-être le seul écrivain du prolétariat, pour le citer de la littérature américaine. Son expérience désordonnée revit au fil d'une œuvre inégale, dominée par la double exigence de décrire l'horreur d'une condition dont il veut libérer l'homme et de satisfaire un désir de fuite qui lui commande d'y échapper. Plus que dans ses essais et les articles qu'il donne à la presse socialiste, il impose la force de ses convictions dans The People of the Abyss, Le Peuple des abîmes, 1903, témoignage impitoyable sur les quartiers pauvres de Londres, et surtout dans The Iron Heel, Le Talon de fer, 1908, chef-d'œuvre de la science-fiction politique où, avec une lucidité saisissante, il anticipe la terreur nazie. Mais son capital le plus fructueux reste ses nombreux romans et nouvelles de l'Alaska ou de la mer, comme White Fang, Croc-Blanc, 1906, Love of Life and Other Stories, Amour de la vie, 1907, et The Sea Wolf, Le Loup des mers, 1904, dont plusieurs seront portés à l'écran. À partir de 1910, il tente de reconquérir la faveur d'un public qui lui échappe.
Il écrit sans succès pour le théâtre et le cinéma naissant ; ses intérêts du moment pour l'agriculture, puis la psychanalyse, lui inspirent ses derniers romans, tous voués à l'échec, sauf John Barleycorn, Le Cabaret de la dernière chance, 1913, confession pathétique de sa lutte contre l'alcool. Ironiquement, c'est à son amour pour les animaux qu'il devra, après sa mort, l'ultime gloire de lancer une croisade contre le dressage des chiens savants lors de la publication de Michael, Brother of Jerry, Michael, chien de cirque en 1917.

Les métamorphoses de l'aventure

Artisan besogneux d'un langage dont il a retracé dans son roman autobiographique Martin Eden, 1909 la difficile conquête, London s'inscrit dans la grande tradition orale de l'Ouest par ses remarquables qualités de conteur. S'inspirant de Conrad et de Kipling qu'il admire, il se veut théoricien de l'exotisme, mais, dans ses plus belles pages, les modes de perception et d'interprétation du réel évoquent Thomas Wolfe ou Hemingway.

Narrateur prolifique, il livre à ses lecteurs une matière brute où l'apparente diversité du décor et des personnages hauts en couleur ne peut masquer l'impuissance à concevoir d'autre protagoniste que lui-même et la schématisation dérisoire des rapports humains. Seule lui importe la force d'impact de l'événement dans cette chronique de l'action où, de tous les affrontements, le plus éclatant est celui qui oppose l'homme ou la bête solitaires à la nature. S'établit alors toute une série de rapports entre l'animé et l'inanimé, qu'il donne à voir avec la minutie du technicien de la mer ou du Grand Nord, mais où chaque détail tisse un réseau d'images et de correspondances à références multiples ; cette économie de moyens contraste avec la grandiloquence pesante des discours explicatifs proliférants. C'est là que se révèle l'ambivalence fondamentale de cette œuvre qui est à la fois exaltation de la vie et fascination de la mort. Par-delà les histoires qu'il raconte, s'élabore une autre histoire, surgie d'un lieu hors du temps et de l'espace, lieu incertain où se déploie une vaste allégorie de la peur, de la faim et de la cruauté, lieu symbolique du manque absolu dont la représentation la plus adéquate est le désert blanc de l'Alaska, point de rencontre privilégié de ses errances et de ses obsessions.

Cependant, une des fonctions essentielles de l'Aventure est aussi de dramatiser la réflexion scientifique et philosophique et d'assurer l'étroite fusion du narratif et de l'idéologie. Plus visionnaire que polémiste, London s'abandonne aux excès d'un didactisme terroriste, irritant par ses naïvetés puériles, irrésistible par sa ferveur inquiète. Mais sa pensée, toujours subjective, reflète l'incohérence de choix passionnels qu'il prend pour la synthèse de ses lectures enthousiastes d'autodidacte. Avec la même sincérité et la même ardeur, il dénonce l'impérialisme anglo-saxon, et les menaces du péril jaune, se fait le champion des opprimés et le chantre de la bête blonde aux yeux bleus, soutient successivement les insurgés de Mexico et l'intervention américaine. Bien qu'il ait refuté, dans un des essais de War of the Classes. La Guerre des classes, des théories qui feront la fortune de ses récits populaires, il cède insensiblement à l'envoûtement de sa propre rhétorique. Autour du thème central de la lutte pour la vie s'organise un univers primitif et baroque où s'enchevêtrent contes et légendes darwiniens, fables nietzschéennes et paraboles marxistes, où il finit par identifier le révolutionnaire au surhomme et le socialisme à une doctrine visant à assurer la domination des races supérieures.

J'ai toujours été un extrémiste. C'est ainsi que London se définit ; il est en effet l'homme de toutes les générosités et de tous les aveuglements, extrême dans ses enthousiasmes et son pessimisme, épris de sa force, acharné à se perdre, soucieux avant tout de rester fidèle au personnage qu'il s'est choisi. De l'enfance qu'il dit n'avoir jamais connue, il ressuscite l'angoisse et les fantasmes de toute-puissance ; sa mythologie personnelle signifie la nécessité du courage face à un monde corrupteur et corrompu, où l'artiste perverti et l'homme désabusé qu'il est devenu apparaît comme le héros d'une tragédie américaine exemplaire.

La ruée vers l'or et la course au succès

Le 7 juillet 1897, le vapeur Excelsior en provenance du port de Saint-Michael en Alaska arrive dans la baie de San Francisco avec dans ses cales une tonne d'or et 15 prospecteurs qui confient avoir découvert au Klondike beaucoup d'or, un véritable Eldorado.
Le 25 juillet 1897, Jack embarque à bord du SS Umatilla à destination du Grand Nord, accompagné de son beau-frère âgé de 60 ans qui a hypothéqué sa maison pour financer leur expédition. Ils ont chacun une tonne de vivre pour tenir une année, mais le beau-frère quitte l'aventure au bout de quelques semaines découragé par le redoutable col de la Chilkoot Pass.
Arrivé à Whitehorse, Jack finalement ne prospecte presque pas, il passe beaucoup de temps dans les saloons et les cabarets où les prospecteurs racontent leurs histoires. Atteint du scorbut, il est rapatrié par le fleuve Yukon qu'il descend sur un millier de kilomètres pour rejoindre la mer où il embarque en juin 1898 pour San Francisco.
Au Klondike, il n'a pas trouvé d'or mais de la matière littéraire. En janvier 1899, le magazine The Overland Monthly publie sa première nouvelle À l'homme sur la piste, une histoire du Klondike. Il continue d’écrire et obtient une reconnaissance avec Le fils du loup mais le véritable succès arrive avec L'Appel de la forêt en 1903. À noter que L'Appel de la forêt est la traduction originale mais controversée, datant de 1906, du titre The Call of the Wild. Cette première traduction, par la comtesse de Galard, est parfois reprise et remplaçée, dans certains ouvrages, par L'Appel sauvage.

Les voyages et les publications

Il devient correspondant de presse mais son engagement politique lui vaut des ennuis, il est expulsé de Corée.
Il entame un tour du monde à bord de son navire le Snark mais, en Australie, il doit être soigné et rentre finalement en Californie. Il continue à voyager, Hawaii, le cap Horn et à militer jusqu'à sa rupture avec le Socialist Labor Party en 1901 pour rejoindre le Parti socialiste d'Amérique.
En 1903, il voyage en Europe, puis couvre la guerre des Boers pour le groupe Hearst, avant de couvrir la guerre russo-japonaise de 1904-1905 dans un reportage empreint de préjugés racistes sur les Coréens, mais qui marque son étonnement face au caractère industrialisé de la guerre moderne.
En 1907, il publie un roman sur sa traversée des États-Unis à la suite du général Coxey, Les Vagabonds du rail.

Mariages

London épousa Elizabeth "Bessie" Maddern le 7 avril 1900, le jour même où son roman Le Fils du loup est publié. Bess faisait partie de son cercle d'amis depuis un certain nombre d'années. Stasz disait :
"Ils ont tous deux reconnu publiquement qu'ils ne se mariaient pas par amour, mais par amitié et la conviction qu'ils produiraient des enfants vigoureux."
Kingman, lui, disait: "Ils étaient bien ensemble… Jack avait clairement dit à Bessie qu'il ne l'aimait pas, mais qu'elle lui plaisait assez pour faire un mariage réussi.Ils auront ensemble deux filles : Joan, née en 1901, et Bess en 1902. Le divorce est prononcé en 1905, peu avant son remariage.
Second mariage en 1905 - jusqu'à son décès :
London épouse en secondes noces Charmian Kittredge, à Chicago, le 19 novembre 1905.

Le Bohemian Club

Le 18 août 1904, London se rend, avec son ami proche, le poète George Sterling, au Summer High Jinks organisé par le Bohemian Club au Bohemian Grove, situé à quelques miles du Ranch. London a été élu membre honoraire du Bohemian Club et a participé à de nombreuses activités. Les autres membres du Bohemian Club étaient alors : Ambrose Bierce, John Muir, Gelett Burgess et Frank Norris.

Liens avec le socialisme

Ses expériences ouvrières et ses lectures lui ont donné une orientation politique socialiste, classé alors à l’extrême-gauche. Il adhère au Socialist Labor Party en avril 1896. Sa conception matérialiste de l'histoire exprimée dans Le Talon de fer en fait un véritable visionnaire : dans ce roman il décrit une révolution de type socialiste, qu'il situe aux États-Unis, et sa répression pendant trois cents ans par une société de type fasciste, bien avant son avènement, où la dictature s’allie aux capitalistes arrivés au dernier stade possible de leur évolution5.
Il se présente aux élections municipales d’Oakland en 1905, soutient de ses dons en argent et en écrits plusieurs journaux socialistes, se lie avec Eugene Victor Debs la nouvelle Le Rêve de Debs porte son nom.
Dès le début de la révolution mexicaine, il soutient la cause des insurgés. Les textes qu’il publie en leur faveur sont regroupés dans le recueil Avec vous pour la révolution.
En mars 1916, il démissionne du Socialist Labor Party, lui reprochant d'abandonner la doctrine révolutionnaire pour se tourner vers la réforme sociale négociée.

Mort

Il meurt le 22 novembre 1916 des suites d'un empoisonnement du sang causé par une urémie, maladie dont il souffrait depuis son voyage dans le Pacifique. Au moment de sa mort, il était également atteint de dysenterie, et était rongé par son alcoolisme. Certains ont répandu la rumeur que Jack s'était suicidé, mais un de ses docteurs, Alan Thompson, présent lors de sa mort, confirma la thèse de l'empoisonnement.

Le sujet du suicide avait déjà été évoqué dans un de ses romans intitulé Martin Eden, où son héros se suicide. Dans la biographie réalisée par l'écrivain, poète et chanteur Yves Simon, consacrée à cet auteur et intitulée : Jack London, le vagabond magnifique, la thèse du suicide par une overdose de morphine est retenue: Quant à sa mort, il penche plus pour un suicide que pour un accident. L'homme a trop écrit, trop vécu - au sommet de sa gloire, il s'impose de nouveaux défis : tour du monde avec son propre bateau, le Snark, reportages tous-terrains. Son cœur, sa tête sont trop pleins, son corps malade. La machine humaine a tourné au-delà de ses forces et de ses moyens. Le génie fatigué de la vie disparaît avant d'avoir eu l'idée de vieillir :
"je ne perdrais pas mes jours à essayer de prolonger ma vie, je veux brûler tout mon temps" .

Sources d’inspiration

Jack London a lu les principaux auteurs français de l’époque, Hugo dont Les Misérables, Sue notamment ses œuvres sociales, Maupassant, des auteurs socialistes (dont Marx), Darwin, Spencer
.
Survol de l'œuvre

Il fut un auteur prolifique, écrivant plus de cinquante livres. Plusieurs de ses œuvres, en particulier les romans d'animaux, paraissent aujourd'hui dans les collections destinées à la jeunesse et connaissent toujours un grand succès. Son œuvre n'en est pas moins politiquement engagée quand par exemple il décrit l'horreur libérale des bas quartiers de l'est londonien dans Le Peuple d'en-bas
Il a utilisé son expérience dans le Grand Nord canadien, lors de la ruée vers l'or au Klondike, dans ses livres les plus célèbres tels L'Appel de la forêt et Croc-Blanc. Dans Martin Eden, il nous fait partager son expérience de jeune auteur issu d'un milieu pauvre, incompris par la femme riche qu'il aime et rejeté par la famille de celle-ci. Ce roman, mal compris à son époque, était plus une dénonciation de l'individualisme qu'un bilan romancé de sa vie.
C'est moins un idéal collectif qui anime cette vie et cette création prolifique, qu'une volonté de revanche. Dans ces symboliques histoires d'animaux, on devine sous le thème de la meute une fascination pour l'instinct primitif de survie individuelle. Des titres comme la Brute abyssale (1913), la Force aux forts (1913) révèlent cette obsession. Héros d'une époque qui a poussé le culte de l'entreprise jusqu'à la férocité, Jack London dénonce les maux d'un capitalisme anarchique et sauvage, mais cède à la fascination destructrice de cette grandeur colossale.

Œuvres dérivées

La vie et les œuvres de Jack London ont inspiré de nombreux autres artistes.

Mary Austin, Jack London, George Sterling et Jimmie Hooper sur la plage de Carmel en Californie
Influencé par Rudyard Kipling, Robert Louis Stevenson, Ouida, Charles Darwin, Herbert Spencer, Friedrich Nietzsche, David Starr Jordan, Thomas Henry Huxley, John Tyndall, Ernst Haeckel, Karl Marx
A influencé Richard Wright, Jack Kerouac, Robert E. Howard, George Orwell, Scott Sigler, Anton LaVey, Christopher McCandless, Ernest Hemingway

Adaptations cinématographiques

Liste non exhaustive.
David Wark Griffith : Pour l'amour de l'or, en 1908
Claude Autant-Lara : "Construire un feu", 1925 moyen métrage, perdu, tourné en hypergonar, ancêtre du cinémascope;
Lev Koulechov :"Dura lex"/"Selon la loi", 1926 ;
Scott R. Dunlap : "Smoke Belew", 1929 ;
William A. Wellman : "L'Appel de la forêt", 1935 ;
Michael Curtiz : Le Vaisseau fantôme, en 1941, adapté du roman Le Loup des mers
Alfred Santell : "La vie aventureuse de Jack London", 1943;
Ken Annakin : "L'Appel de la forêt", 1972 ;
Lucio Fulci : "Croc-Blanc", 1973 ;
Lucio Fulci : "Le retour de Croc-Blanc", 1974 ;
Alfonso Brescia : "Croc-Blanc et le chasseur solitaire", 1975 ;
Peter Carter : "Klondike fever", 1980 ;
Joozo Morishita : "L'Appel de la forêt", 1981 ;
Randal Kleiser : "Croc-Blanc", 1991 ;
Ken Olin : "Les nouvelles aventures de Croc-Blanc", 1993.

Adaptations en Bandes Dessinées

La Force des Forts : Manuel de Science Economique de Classe de Seconde : Scénarii Pascal Conbemale/ Jean-Paul Piriou - Dessins et illustration : Olivier Bracon (Éditions La Découverte 12 juin 1997)
Croc-Blanc : adapté en série de 3 albums par Jean Ollivier au scénario et Sonk aux dessins, Éditions Hachette, 1984-1986.
Construire un feu : adapté sous le même titre par Christophe Chabouté, Éditions Vents d'Ouest, 2007.
L'Appel de la forêt : adapté par Fred Simon, Éditions Delcourt, 201030.
Le Loup des mers : adapté par Riff Reb's,

Divers

Certains affirment que Jack Kerouac rend hommage à La Route avec le titre de son roman Sur la route. Néanmoins, il est à noter que, selon Jack London lui-même32, l'expression sur la route est en américain une expression consacrée et courante pour désigner le vagabondage des sans-abri. L'utilisation de cette expression par Kérouac peut donc être simplement appropriée au contenu de son livre.
Le nom du premier bateau de Jack London, Razzle-Dazzle, est aussi porté par :
une chanson composée par le groupe de rock Deep Purple, sur son album Bananas 2003 ;
une série télévisée, Razzle-Dazzle ;
Il apparaît aussi dans Star Trek : La Nouvelle Génération, joué par Michael Aron, dans le double épisode charnière intitulé La Flèche du temps - 1/2 et La Flèche du temps - 2/2 (Time's Arrow).
Aussi, il est brièvement cité dans le film Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. C'est Anna Karina qui invoque l'auteur en voix off : "il y a des stewards qui deviennent milliardaires, comme dans les romans de Jack London".

œuvres

Écrits d'aventures

Le Fils du loup (1900)
La Croisière du Dazzler (1902)
La Fille des neiges (1902)
Les Enfants du froid (1902)
L'Appel sauvage aussi paru sous le titre L'Appel de la forêt 1903
Le Loup des mers 1904
Patrouille de pêche aussi paru sous le titre Les Pirates de San Francisco 1905

Jack London
Le jeu du ring 1905
L'Amour de la vie (1905)
Croc-Blanc (White Fang) (1906)
Avant Adam (1907)
Les vagabonds du rail (1907)
Construire un feu (1907)
Martin Eden (1909)
Radieuse Aurore (1910)
Les Contes des mers du sud (1911)
L'Aventureuse (1911)
Quand Dieu ricane (1911)
La Peste écarlate (1912)
Le Fils du soleil (1912)
Belliou la fumée (1912)
La ruée vers l'or (Suite de Belliou la Fumée)
John Barleycorn (aussi paru sous le titre Le Cabaret de la dernière chance) (1913)
La Vallée de la lune (1913)
La Croisière sur le Snark (1913)
Les Mutinés de l'Elseneur (1914)
Le Vagabond des Étoiles (1915)
La Petite Dame dans la grande maison (1916)
Les Tortues de Tasmanie (1916)
Jerry, chien des Îles (1917)
Michael, chien de cirque (1917)
Le Bureau des assassinats (1963)
Carnet du trimard (novembre 2007 pour la traduction française)

Écrits socialistes

Le Renégat, nouvelle
Comment je suis devenu socialiste (1902)
Le Peuple d'en bas (The People of the Abyss (1903) (aussi paru sous le titre Le Peuple de l'abîme en 10|18)
Revolution (1905), pamphlet
La Route (1907), paru également sous le titre Les vagabonds du rail
Le Talon de fer (1908)
Le Rêve de Debs (1909), nouvelle en hommage à Eugene Victor Debs
Au sud de la Fente (1909), nouvelle
La Force des forts (1914), nouvelles - éd. française 2009

Autres

Quiconque nourrit un homme est son maître (1902)
L'Amour et rien d'autre, correspondance Kempton-Wace, coécrit avec Anna Strunsky (1903)
Paroles d'homme {aussi paru sous le nom Histoires du pays de l'or} (1904)
Ce que la vie signifie pour moi (1906)
Une invasion sans précédent (1910) Texte en ligne - Audio en ligne
Souvenirs et aventures du pays de l'or recueil de 8 nouvelles.
Articles, Essays, Novels, Internet Archive
The Complete Short Stories, Internet Archive
Textes en ligne :
Bouquineux
Feedbooks
Hightech
Lire des livres

Anecdotes

Les sections Anecdotes , Autres détails , Le saviez-vous ?, Citations, etc., peuvent être inopportunes dans les articles.
Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections.
Dans sa chanson Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux, Michel Berger lit le livre de Jack London Souvenirs et aventures du pays de l'or.
Dans l'album La Jeunesse de Corto Maltese, Hugo Pratt se lie d'amitié avec Jack London.

Œuvres sur Jack London

Jack London photographe est un livre de Jeanne Campbell Reesman, publié en 2011, Phebus Éditions et qui retrace les voyages de l'écrivain au travers de ses clichés.
Il prit, entre 1900 et 1916, près de 12 000 clichés avec un appareil portatif glissé dans ses bagages. Seule une douzaine d'entre eux avaient été publiés jusqu'alors. Avec ses 200 photographies noir et blanc légendées par des extraits de récits ou de lettres de l'écrivain, le livre Jack London photographe fait donc figure d'événement. Présentées chronologiquement, ces images tournent autour d'une même obsession, la lutte pour la survie : des pauvres de Londres, des soldats pendant la guerre russo-japonaise, des rescapés du tremblement de terre de San Francisco de 1906… Mais au fur et à mesure qu'il bourlingue, le Californien se rapproche de ses sujets. Ses plans larges des SDF anglais réalisés en 1902 ne possèdent pas la même empathie que ses portraits de 1908, utilisant la contre-plongée pour magnifier les Samoens. La seule exception fut la révolution mexicaine. Comme le suggère l'ouvrage, parfois critique, le reporter passe à côté de la couverture du conflit : affaibli par une maladie rénale et rongé par son alcoolisme.
Jack London, texte de Charmian London, seconde femme de Jack London, illustré par des dessins de Edmond Baudoin et des photographies de Espérance Racioppi

Liens

http://youtu.be/SWxx_95Hdgw Sa vie film entier (anglais)
http://youtu.be/oksR8A-knqk L'amour de la vie extrait
http://youtu.be/90YR8H5BtLw Croc blanc extrait
http://www.youtube.com/watch?v=AEYBn9 ... L77A8042979AA6EC2&index=3 Croc Blanc
.


Attacher un fichier:



jpg  arton2119.jpg (259.58 KB)
3_52d194d252d04.jpg 1888X2256 px

jpg  arton1971.jpg (35.84 KB)
3_52d194e3ca5ef.jpg 293X300 px

jpg  arton2630.jpg (59.30 KB)
3_52d194ef46c23.jpg 600X466 px

jpg  arton2560.jpg (44.17 KB)
3_52d194fb05ad9.jpg 458X339 px

jpg  arton2531.jpg (38.11 KB)
3_52d1950b103e0.jpg 602X643 px

jpg  arton2121.jpg (42.55 KB)
3_52d19515f1356.jpg 650X876 px

jpg  arton2122.jpg (14.86 KB)
3_52d1951fde8ae.jpg 289X408 px

jpg  53157655.jpg (39.76 KB)
3_52d1953900d12.jpg 450X667 px

jpg  portrait_de_jack_london.jpg (8.10 KB)
3_52d1954e1baad.jpg 200X200 px

jpg  JackLondon_quotesjpg.jpg (12.83 KB)
3_52d264046801e.jpg 245X227 px

jpg  jack-london-and-call-of-the-wild.jpg (28.04 KB)
3_52d26412884c6.jpg 632X424 px

jpg  0590222171.jpg (32.28 KB)
3_52d2641db9ba9.jpg 327X475 px

jpg  onwriting.jpg (12.17 KB)
3_52d2642923732.jpg 174X195 px

jpg  jack-london-real.jpg (26.03 KB)
3_52d26433ae3e7.jpg 324X331 px

jpg  images.jpg (5.58 KB)
3_52d26445a34b9.jpg 191X264 px

jpg  IMG_00013-171x300.jpg (18.72 KB)
3_52d26458afc46.jpg 171X300 px

jpg  whengodlaughs.jpg (68.76 KB)
3_52d2646580419.jpg 420X654 px

Posté le : 11/01/2014 20:02

Edité par Loriane sur 12-01-2014 10:46:31
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Charles Perrault
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 janvier 1628 à Paris naît Charles Perrault, homme de lettres français,

célèbre pour ses Contes de ma mère l’Oye. Auteur de textes religieux, chef de file des Modernes dans la Querelle des Anciens et des Modernes, Charles Perrault est l'un des grands auteurs du XVIIe siècle. L'essentiel de son travail consiste en la collecte et la retranscription de contes issus de la tradition orale française. Il est l'un des formalisateurs du genre littéraire écrit du conte merveilleux.

Partisan des Modernes dans la querelle qui les opposait aux Anciens, Charles Perrault se rendit célèbre grâce à ses Contes : en faisant se rencontrer la tradition orale et l'écriture mondaine et lettrée, il permit au conte de devenir un genre littéraire à part entière.
En 1697, les Histoires ou Contes du temps passé – ouvrage paru avec, en frontispice, Contes de ma mère l'Oye – rencontrent un éclatant succès. Qui ne connaît aujourd'hui Barbe-Bleue, mari sanguinaire, le Petit Chaperon rouge, qui se promène dans les bois sans se méfier du loup, la Belle au bois dormant, que seul l'amour du prince charmant peut réveiller, Peau d'âne, qui doit échapper à l'amour incestueux de son père, ou le Chat botté, image et symbole de ce que peut la ruse pour l'ascension sociale ? La rencontre de la littérature orale traditionnelle, archaïque et naïve, et de l'écriture mondaine et lettrée – combinée au didactisme moral craintes ancestrales, violence, sexualité, que les adaptations animées des studios Walt Disney édulcoreront – fait de ce recueil une des œuvres les plus populaires et les plus énigmatiques de la littérature française. La cruauté, l'effroi, le merveilleux, la familiarité et la malice y sont savamment dosés, grâce à une technique du récit qui privilégie l'évocation sur la démonstration, en rendant quotidien le fantastique.
Les Histoires, ou Contes du temps passé avec des moralités, de Charles Perrault, parurent tous les huit : La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe-Bleue, Le Maître Chat, ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon, ou la Petite Pantoufle de verre, Riquet à la houppe, Le Petit Poucet sous le nom de son fils, Pierre Darmancour, Qui avait alors dix-neuf ans –, le 11 janvier 1697. D'abord publiés séparément, La Marquise de Salusses, ou la Patience de Griselidis 1691, Les Souhaits ridicules en 1693 et Peau d'Âne en 1694 furent ajoutés par la suite dans l'édition Lamy de 1781. L'autre titre parfois donné au recueil, Contes de ma mère l'Oye, allusion aux fées aux pieds palmés, les fées pédauques médiévales, et aux nourrices qui parlent en cacardant comme des oies, a seulement figuré sur un exemplaire manuscrit de 1695. Chef de file des Modernes, il meurt à Paris le 16 mai 1703

Enfance et débuts

Charles Perrault est né dans une famille bourgeoise, de Pierre Perrault, avocat au parlement, originaire de Tours et qui sera parlementaire à Paris, et Paquette Le Clerc. Il était le dernier d'une fratrie de Sept enfants dont quatre frères, et le jumeau d'un cinquième mort en bas âge.. La critique moderne, M. Soriano a vu dans cette gémellité avortée la source des choix esthétiques de l'écrivain, hanté par une incertitude fondamentale concernant son existence ou la nature même de sa personnalité.
Jean, l’aîné, avocat comme son père, meurt en 1669 ; Pierre 1611-1680, receveur général des finances, perd pour indélicatesse son crédit auprès de Colbert en 1664 ; Claude 1613-1688, docteur en médecine, membre de l’Académie des sciences et du Conseil des bâtiments, publie des ouvrages d’histoire naturelle et d’architecture ; Nicolas 1624-1662, amateur de mathématiques et théologien, est exclu de la Sorbonne pour jansénisme en 1656 ; Marie, l’unique fille, meurt à treize ans ; il aura également un frère jumeau, François, mais celui-ci meurt en bas âge, à 6 mois.
Charles Perrault est baptisé le 13 janvier 1628 en l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris. Son parrain est son frère Pierre et sa marraine est Françoise Pépin, sa cousine.
Charles Perrault fait des études littéraires brillantes au collège de Beauvais à Paris dont il raconte, dans ses Mémoires, qu’y étant élève de philosophie, il quitta la classe à la suite d’une discussion avec son professeur, en compagnie d’un de ses camarades. Tous deux décident de ne plus retourner au collège, et ils se mettent avec ardeur à la lecture des auteurs sacrés et profanes, des Pères de l'Église, de la Bible, de l’histoire de France, faisant de tout des traductions et des extraits. C’est à la suite de ce singulier amalgame de libres études qu’il met en vers burlesques le sixième livre de l'Énéide et écrit les Murs de Troie ou l’Origine du burlesque.
Reçu avocat en 1651 après avoir obtenu sa licence de droit, il s’inscrit au barreau mais, s’ennuyant bientôt de traîner une robe dans le Palais, il entre en qualité de commis chez son frère qui était receveur général des finances.

Au service des Académies

Bras droit de Colbert, il est chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663 en tant que secrétaire de séance de la Petite Académie, puis en tant que contrôleur général de la Surintendance des bâtiments du roi. Dès lors, Perrault usa de la faveur du ministre au profit des lettres, des sciences et des arts. Il ne fut pas étranger au projet d’après lequel des pensions furent distribuées aux écrivains et aux savants de France et d’Europe.
Perrault contribua également à la fondation de l’Académie des sciences et à la reconstitution de l’Académie de peinture5. Il fit partie, dès l’origine, de la commission des devises et inscriptions qui devint l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Entré à l’Académie française en 1671, il y donna l’idée des jetons de présence, de rendre publiques les séances de réception et de faire les élections par scrutin et par billets, afin que chacun fût dans une pleine liberté de nommer qui il lui plairait.
Perrault était un touche-à-tout littéraire qui s’essaya au genre galant avec Dialogue de l’amour et de l’amitié 1660 et Le Miroir ou la Métamorphose d’Orante. Toutes ses productions littéraires se bornaient à quelques poésies légères, comme le Portrait d’Iris, lorsqu’il lut à l’Académie, le 27 janvier 1687, un poème intitulé : le Siècle de Louis le Grand. Ce poème, où Perrault, parlant avec assez peu de respect d’Homère, de Ménandre et des plus révérés d’entre les auteurs classiques, plaça pour la première fois le XVIIe siècle au-dessus de tous les siècles précédents, tient une place importante dans l’histoire des lettres en ce qu’il inaugure la Querelle des Anciens et des Modernes.
Perrault, qui sera le chef de file des partisans des Modernes, y explique l’égalité nécessaire entre les différents âges par une loi de la nature :

À former les esprits comme à former les corps,
La nature en tout temps fait les mêmes efforts ;
Son être est immuable, et cette force aisée
Dont elle produit tout ne s’est point épuisée :
Jamais l’astre du jour qu’aujourd’hui nous voyons
N’eut le front couronné de plus brillants rayons ;
Jamais dans le printemps les roses empourprées
D’un plus vif incarnat ne furent colorées.
De cette même main les forces infinies
Produisent en tout temps de semblables génies.

À cette lecture, Boileau se leva furieux, disant que c’était une honte de la supporter. D’autres académiciens, qui y voyaient une flatterie pour eux-mêmes, applaudirent vivement. Racine félicita ironiquement Perrault d’avoir si bien mené ce jeu d’esprit et d’avoir si parfaitement rendu le contraire de ce qu’il pensait.
Ainsi naquit une des plus fameuses querelles littéraires, s’il est vrai, comme on l’a dit, que ce fut pour répondre à Racine que Perrault entreprit une démonstration méthodique de sa thèse et publia le Parallèle des anciens et des modernes, Paris, 1688-1698, 4 vol. in-12, ouvrage spirituellement écrit sous forme de dialogue entre un président savant et un peu entêté, un chevalier léger, agréable et hardi, et un abbé qui représente la modération. Son quatrième tome consacre une part importante à l’architecture, reprenant les idées que son frère Claude Perrault avait développé dans ses ouvrages, en se posant à l’encontre des canons éternels de la notion du beau.
Boileau répondit par des épigrammes et dans les Réflexions sur Longin. Dans cette discussion, où les adversaires avaient à la fois raison et tort à différents point de vue, et où, suivant chacun sa voie, ils se répliquaient sans se répondre, Perrault l'emporta en général par l’urbanité. On l’injuriait, il ripostait d’un ton spirituellement dégagé :

L’aimable dispute où nous nous amusons
Passera, sans finir, jusqu’aux races futures ;
Nous dirons toujours des raisons,
Ils diront toujours des injures.

Perrault se laissa cependant aller à quelques paroles trop vives dans son Apologie des femmes, qu’il publia en 1694, pour répondre à la satire de Boileau contre les femmes. Les deux ennemis furent réconciliés, du moins en apparence, en 1700 et leur querelle fut continuée par d’autres écrivains.
Perrault avait commencé en 1696 et termina en 1701 un ouvrage intitulé les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, recueil de cent deux biographies, courtes, précises et exactes, accompagnées de magnifiques portraits gravés.
Mais ce qui a fait l’immortelle popularité de Charles Perrault, ce n’est ni cette riche publication, ni ses discussions littéraires, c’est le petit volume intitulé Contes de ma mère l’Oye, ou Histoires du temps passé, 1697, petit in-12, édition très rare et contrefaite la même année qu’il publia sous le nom de son jeune fils, Perrault d’Armancourt.

Critiques de l'œuvre de Charles Perrault

En couchant par écrit les versions de contes qu'il avait entendues et en raison de la forte légitimité accordée à l'écrit, les contes dits de Perrault ont souvent pris le pas sur la multitude des autres versions du patrimoine oral français et mondial. Ainsi, Pierre Dubois pense que Charles Perrault a considérablement modifié la perception de la fée en faisant des belles de mai mentionnées dans les anciennes croyances des femmes raffinées, délicates et élégantes fréquentant la cour dans ses contes, détruisant ainsi leur symbolisme originel lié au renouveau de la nature.
Selon lui, il détourne et dénature les fées des saisons avec l'ajout de ses morales.
Cependant, le point de vue de cet auteur, Pierre Dubois, est lié à la perception écologique que l'on a des fées en cette fin de XXe et début de XXIe siècle, bien que nombre d'auteurs de Fantasy dont il fait partie ne cite pas les fées comme étant des ordonnatrices de la Mère Nature. Pour Perrault les fées sont surtout les instruments du Destin et des magiciennes comme elles l'ont été durant tout le Moyen Âge.
Ne disait-on pas fée pour désigner un objet magique, alors que tout ce qui était lié à la nature et à son renouveau était selon Paracelse plutôt du domaine des éléments et de leurs représentants, les elfes, les lutins, les trolls. Dans la légende arthurienne de la Table Ronde, Viviane et Morgane ne sont pas des fées des saisons mais bel et bien des magiciennes.
Les fées de Perrault ne sont pas les délicates fréquentant la cour comme dit cet auteur de bandes dessinées, le conte "Les Fées" met en scène une magicienne qui tour à tour endosse l'apparence d'une vieille femme puis d'une dame pour rendre justice à la bonté, la fée de Cendrillon transforme une citrouille en carrosse mais nulle part il n'est question d'une femme de cour, elle est une marraine, une protectrice et quant à la vieille fée dans La belle au bois dormant, elle serait plus proche de la sorcière jeteuse de sorts. Perrault était un écrivain philosophe qui a laissé dans ses contes les traces d'un enseignement hermétique comme le souligne Armand Langlois dans son analyse des contes de Perrault.
Il n'était pas un auteur de Fantasy, il n'a jamais prétendu endormir les enfants avec de jolies histoires mais c'était un moraliste qui a utilisé le merveilleux pour éduquer 18et donner une direction pour l'accomplissement de la personne humaine.

Les Contes

Chronologie des éditions
En 1691, Perrault publie une nouvelle en vers :
La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis
La Belle au Bois Dormant
En 1693, il publie un premier conte en vers dans le Mercure galant :
Les Souhaits ridicules
En 1694, il réunit dans une même édition les deux œuvres précédentes et y ajoute une troisième histoire, deuxième conte en vers :
Peau d’Âne
En 1696 paraît dans le Mercure galant un conte en prose : La Belle au bois dormant.
L’année suivante, sort de chez Claude Barbin un volume intitulé Histoires ou Contes du temps passé 1697.
Ce volume contient les huit contes en prose suivants :
La Belle au bois dormant
Le Petit Chaperon rouge
La Barbe bleue
Le Maître chat ou le Chat botté
Les Fées
Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre, verre étant la graphie exacte utilisée dans l'édition originale de 1697,

Cendrillon
Riquet à la houppe
Le Petit Poucet
Ce recueil subit deux contrefaçons la même année : l'édition de Jacques Desbordes, à Amsterdam, Histoire ou Contes du temps passé. Avec Moralitez, et l'édition "Prince de Dombes", à Trévoux, Histoires ou Contes du temps passé. Avec des Moralitez.
La paternité des Contes
Il fait paraître son recueil sous le nom de son troisième fils, Pierre Darmancour, ou d’Armancour, Armancour étant le nom du domaine que Charles vient d’acquérir et d’offrir à Pierre. Ce dernier, né en 1678, aspirait à devenir secrétaire de Mademoiselle, nièce de Louis XIV, à qui est dédicacé l’ouvrage.
De plus, Perrault voulait éviter une nouvelle polémique entre Anciens et Modernes, il était le chef de file de ces derniers avec la publication de ses Contes.
Il s’était réconcilié avec Boileau en 1694.
Le nom de son fils lui a donc été d’une grande aide pour éviter la reprise de la querelle.
Cependant, des avis pour l'attribution des Contes en prose au fils subsistent, insistant sur le fait qu'ils étaient trop maladroits et trop immoraux pour être de la main du père.

Le chef-d’œuvre de Perrault

En 1683, Perrault, ayant perdu à la fois son poste à l’Académie et sa femme, décide de se consacrer à l’éducation de ses enfants et c'est alors qu'il écrit les Contes de ma mère l’Oye en 1697.
Il meurt le 16 mai 1703 dans sa maison de la rue de l'Estrapade sur la Montagne Sainte-Geneviève et est inhumé le lendemain en l'église Saint-Benoît-le-Bétourné en présence de son fils Charles Perrault.
Le genre des contes de fées est à la mode dans les salons mondains : les membres de la haute société assistent aux veillées populaires et prennent note des histoires qui s’y racontent. Son recueil intitulé Contes de ma mère l’Oye, où les contes sont à la fois d’inspiration orale, la Mère l’Oye désigne la nourrice qui raconte des histoires aux enfants) et littéraire, Boccace avait déjà écrit une première version de Griselidis dans le Décaméron. Le travail que Perrault opère sur cette matière déjà existante, c’est qu’il les moralise et en fait des outils à l'enseignement des jeunes enfants. Ainsi, il rajoute des moralités à la fin de chaque conte, signalant quelles valeurs il illustre.
Marc Soriano dit de Perrault qu’il est le plus méconnu des classiques : tout le monde connaît ses contes, mais très peu connaissent sa version des contes : ainsi, chez Perrault, le petit chaperon rouge et sa grand-mère finissent mangés par le loup : la version postérieure où le chasseur les sort du ventre est de Grimm. De même, c’est dans Disney que le baiser du prince réveille la Belle au bois dormant : chez Perrault, elle se réveille toute seule après que le Prince s'est agenouillé près d'elle. De même, on a longtemps eu un doute sur la fameuse pantoufle de verre : était-elle en verre ou en vair ? C'est en fait Balzac qui, pour rationaliser les contes de Perrault, modifia le conte en prétendant qu'il s'agissait d'une pantoufle de vair. Il s'agissait bien d'une pantoufle de verre. Sur le sujet, voir l'article concernant Cendrillon. Et la postérité a préféré ne garder que ce que Perrault appelait le conte tout sec, c’est-à-dire le conte de fée, en oubliant les moralités. Or, les moralités de Perrault sont tout aussi essentielles à ses contes que ne le sont les moralités des Fables de La Fontaine.

Un art du naturel

Tenant de ceux, les Modernes, qui revendiquaient une liberté de la littérature par rapport aux modèles antiques contre ceux, les Anciens qui en prônaient l'imitation, académicien depuis 1671, bon politique sous Colbert, chef de file et champion de la dramaturgie moderne, du nouvel art chrétien, des auteurs contemporains du siècle de Louis XIV, de la langue, de la littérature et de la nation française, Charles Perrault se lançait dans une entreprise pédagogique et mondaine. En redécouvrant les contes populaires français – où l'on pourrait retrouver l'écho de nombreuses histoires folkloriques, retravaillées par l'auteur, racontées peut-être à ses propres enfants, et certainement lues dans les salons –, en les traduisant – en collaboration, comme pour tout art de salon – en langage galant et moderne, en vers ou en prose, en leur donnant une nouvelle légitimité, Perrault démontrait qu'on peut écrire avec clarté et enjouement, tout en mélangeant les styles. Sous le couvert du divertissement léger et enfantin, il faisait aussi œuvre de théoricien.
Ce qui compte avant tout, c'est l'effet : il s'agit de donner une allure populaire, traditionnelle et naïve, naturelle en un mot, à ce qui a été longuement travaillé, et d'ajouter au canonique "il était une fois", un esprit ironique qui fasse penser et sourire, simultanément. En même temps, Perrault renvoie à une autorité traditionnelle donnée comme française le fond des âges, sa sagesse proverbiale, distincte de l'Antiquité convenue. En cela, il se place dans le sillage de L'Astrée 1607-1627 de Honoré d'Urfé, et des pratiques de salon qui lui sont bien connues. Les jeux mondains des moralités et des énigmes, voire des bouts-rimés, parcourent ces contes qui sont aussi destinés aux cercles aristocratiques et bourgeois, dominés par les femmes, et très présents à la ville : il s'agit d'y cultiver l'esprit, sans prétention ni pédantisme, de renoncer aux références antiques, d'introduire un peu de doute et de profondeur, mais sans ostentation, bref de se distinguer des partisans des Anciens, et surtout de se situer loin de la cour dévote et de son roi déclinant.

Un regard nouveau sur l'enfance

Les gens de goût sont donc les lecteurs des Contes. Ils savent que les bagatelles apparentes ne sont pas de pures bagatelles, Préface aux Contes, que la pédagogie et le récit enjoué sont aussi agréables à l'esprit qu'utiles à la réflexion, ne serait-ce que par la morale louable et instructive qu'ils développent au travers d'une simplicité retrouvée. Le traité de Fénelon, De l'éducation des filles en 1687, puis Les Aventures de Télémaque. Parallèlement, la dévotion à l'Enfant Jésus se déploie avec toute l'ardeur possible, comme si l'on aspirait à une image nouvelle de l'homme et de Dieu. Après la fable, les contes sont donc à la mode, grâce à l'abbé de Villiers et à ses Entretiens sur les contes de fées en 1669, grâce à Perrault peut-être, mais aussi aux écrivains féminins : les Contes des fées de Mme d'Aulnoy, 1697, premier conte publié en 1690, entre autres textes qu'on relit de nos jours, Mlle Lhéritier, 1695 ; Catherine Bernard, 1696, montrent qu'on veut alors un style de la douceur, capable d'introduire un point de vue critique sur la littérature consacrée qui précède. Sous la douceur, sous le désir d'instruire et de former, sous la pudeur, la bienséance et l'honnêteté, s'élabore l'idée que la nature peut révéler des vérités ou des conduites bien éloignées des morales admirables et convenues. La célèbre formule "Il était une fois" permet d'imaginer des lieux, des fées, des situations, de faire la part belle à l'idéal moral et de terminer par une fin heureuse où l'on se marie, et où l'on a beaucoup d'enfants. Mais elle met aussi en scène pour le lecteur tout le fond archaïque de ces récits : dévorations fantasmatiques, incestes et vengeances, injustices familiales : Le Père et la Mère les menèrent dans l'endroit de la Forêt le plus épais et le plus obscur, et dès qu'ils y furent, ils gagnèrent un faux-fuyant et les laissèrent là. Le petit Poucet ne s'en chagrina pas beaucoup, parce qu'il croyait retrouver aisément son chemin par le moyen de son pain qu'il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu'il ne put en retrouver une seule miette ; les Oiseaux étaient venus qui avaient tout mangé. Les voilà donc bien affligés, car plus ils marchaient, plus ils s'égaraient et s'enfonçaient dans la Forêt. La nuit vint, et il s'éleva un grand vent qui leur faisait des peurs épouvantables. Ils croyaient n'entendre de tous côtés que des hurlements de Loups qui venaient à eux pour les manger. Ils n'osaient presque se parler ni tourner la tête. Entre ces deux pôles, l'ironie complice permet de jouer et de déchiffrer. Car Perrault ne se perd pas dans le merveilleux : il l'utilise et le met en distance. Au dénouement, le Petit Poucet fait ses comptes : il se met au service du roi, fait fortune en jouant les messagers de guerre, la double en servant des dames qui veulent avoir des nouvelles de leurs amants et, de retour au pays, établit sa famille avec tout son argent.

Longtemps considérés comme des ouvrages pour la jeunesse et presque dissociés de leur auteur, parce que donnés comme objets de folklore, les Contes de Perrault ont pu, depuis les années 1960, être réinvestis par la critique historique, psychanalytique et symbolique. Ils ont également donné lieu à de nombreuses illustrations et transcriptions cinématographiques, de Walt Disney, Cendrillon, 1950 ; La Belle au bois dormant, 1959 à Jacques Demy, Peau d'Âne, 1970.

1653 : Les Murs de Troie ou l’origine du Burlesque
1659 : Portrait d’Iris
1660 : Ode sur la paix
1663 : Ode sur le mariage du Roi
1668 : Dialogue de l’amour et de l’amitié, Discours sur l’acquisition de Dunkerque par le Roi
1669 : Le Parnasse poussé à bout
1674 : Courses de têtes et de blagues faites par le Roi et par les Princes et Seigneurs, Critique de l’Opéra
1679 : Harangue faite au roi après la prise de Cambrai
1683 : Épître chrétienne sur la pénitence
1685 : Ode aux nouveaux convertis"
1686 : Saint-Paulin, évêque de Nole
1687 : Le Siècle de Louis le Grand
1688 : Ode de Mgr le Dauphin sur la prise de Philisbourg, Parallèle des Anciens et des Modernes en ce qui regarde les Arts et la Science
1691 : Au Roi, sur la prise de Mons
1692 : La Création du Monde
1693 : Ode du Roi, Dialogue d’Hector et d’Andromaque
1694 : L’Apologie des Femmes, Le Triomphe de sainte Geneviève, L’idylle à Monsieur de la Quintinie
De 1696 à 1700 : Les Hommes illustres qui ont paru en France…
1697 : Histoires ou contes du temps passé ou Conte de ma mère l’Oye, Adam ou la création de l’homme
1698 : Portrait de Bossuet
1699 : Traduction des Fables de Faërne
1701 : Ode au Roi Philippe V, allant en Espagne
1702 : Ode pour le roi de Suède
1703 : Le Faux Bel Esprit
1755 : Mémoire de ma vie posthume
1868 : L’Oublieux posthume, Les Fontanges posthume

Autres œuvres de Perrault

Poème de la peinture
Parallèles des Anciens et des Modernes (1688)
Adaptations chorégraphiques

Les contes de Perrault inspirèrent plusieurs chefs-d'œuvre du ballet classique, comme :
Cendrillon
La Belle au bois dormant
Adaptation cinématographique

Il existe de très nombreuses adaptations cinématographiques de ses contes, parmi lesquelles :
Le Petit Chaperon rouge, film français d’Alberto Cavalcanti en 1929
Cendrillon, dont la version la plus connue est le dessin animé de 1950 par les studios Disney
La Belle au bois dormant, entre autres par les studios Disney en 1959
Le Petit Poucet, réalisé par Olivier Dahan et sorti en 2001.
Représentations actuelles de l’œuvre de Perrault

le Bois des contes du parc d'attractions Efteling où les contes les plus connus prennent vie.
les Scènes animées des Contes, automates créés par Armand Langlois, sont exposées depuis 2005 au château de Breteuil.


Charles Perrault, le Petit Poucet

En 1697, les Histoires ou Contes du temps passé – ouvrage paru avec, en frontispice, Contes de ma mère l'Oye – rencontrent un éclatant succès. Qui ne connaît aujourd'hui Barbe-Bleue, mari sanguinaire, le Petit Chaperon rouge, qui se promène dans les bois sans se méfier du loup, la Belle au bois dormant, que seul l'amour du prince charmant peut réveiller, Peau d'âne, qui doit échapper à l'amour incestueux de son père, ou le Chat botté, image et symbole de ce que peut la ruse pour l'ascension sociale ? La rencontre de la littérature orale traditionnelle, archaïque et naïve, et de l'écriture mondaine et lettrée – combinée au didactisme moral craintes ancestrales, violence, sexualité, que les adaptations animées des studios Walt Disney édulcoreront – fait de ce recueil une des œuvres les plus populaires et les plus énigmatiques de la littérature française. La cruauté, l'effroi, le merveilleux, la familiarité et la malice y sont savamment dosés, grâce à une technique du récit qui privilégie l'évocation sur la démonstration, en rendant quotidien le fantastique.

Classiques par leur élaboration formelle, par leurs préoccupations pédagogiques et par leur orientation rationaliste, baroques par leurs thèmes merveilleux, par leur art de l'implicite et de l'ironie, permettant ambiguïté et doubles lectures, les Contes apparaissent comme une parfaite illustration de la théorie de la modernité professée par leur auteur : la tradition orale contre l'imitation de l'antique. Ils portent également à son apogée le genre du conte de fées, alors en vogue à la fin du xviie siècle. En 1976, le psychanalyste Bruno Bettelheim verra dans ce genre littéraire un moyen d'atteindre les couches obscures de l'inconscient Psychanalyse des contes de fées. Enfin, le succès des Contes dans les programmes scolaires a été et reste aussi grand que celui des Fables de La Fontaine.

Lien

http://www.ina.fr/video/LXD09006060/jean-claverie-video.html Illustration des contes par Claverie
http://youtu.be/JpGPAgYsEqA Extrait de la belle au bois dormant
http://youtu.be/4cHycj7_nh0 Extrait du chat botté
http://youtu.be/Y5cZvQwLsws Ma mère L'Oye de Ravel
http://youtu.be/4vnS55MI-Vs Peau d'âne la chanson du film
http://youtu.be/3FQeQIMrQO0 Cendrillon inspiré du conte de Perrault

Attacher un fichier:



jpg  1004202-Charles_Perrault.jpg (22.29 KB)
3_52d192dd2421b.jpg 302X400 px

jpg  220px-ChPerrault.jpg (10.23 KB)
3_52d192e69e943.jpg 220X351 px

jpg  Charles_Perrault-Portrait.jpg (56.81 KB)
3_52d192f376774.jpg 516X600 px

jpg  charles-perrault-portrait.jpg (266.98 KB)
3_52d19302a6114.jpg 600X800 px

jpg  9782258073753.jpg (118.55 KB)
3_52d1930e8fb65.jpg 400X613 px

jpg  arton65-2ff01.jpg (15.19 KB)
3_52d1931a5d488.jpg 206X290 px

jpg  La-Barbe-Bleue-D-apres-Le-Conte-De-Charles-Perrault-Livre-Disque-Illustrations-De-Maurice-Tapiero-45-Tours-844653645_ML.jpg (19.64 KB)
3_52d19326b0643.jpg 270X270 px

jpg  frenchpod_E0166.jpg (9.51 KB)
3_52d1933f2fb03.jpg 241X154 px

jpg  cendrillon-un-conte-de-charles-perrault-livre-disque-dominique-blanchard-lisette-lemaire-andree-gerald-marie-france-riviere-georges-aminel-claude-dasset-919182396_ML.jpg (17.49 KB)
3_52d1935868d91.jpg 270X270 px

gif  riquet-a-la-houppe-charles-perrault-m-m-p-9782740404683.gif (43.05 KB)
3_52d1936f2daa5.gif 200X308 px

jpg  les-celebres-contes-de-charles-perrault-5c3b.jpg (69.15 KB)
3_52d19379837c5.jpg 640X480 px

jpg  1004209-Charles_Perrault_le_Petit_Poucet.jpg (39.24 KB)
3_52d19388892cb.jpg 303X400 px

jpg  img.jpg (16.68 KB)
3_52d19394c5945.jpg 240X350 px

gif  9782842776749FS.gif (102.08 KB)
3_52d193a047307.gif 319X475 px

jpg  perrault1.jpg (125.60 KB)
3_52d193ae75720.jpg 530X632 px

jpg  20220704-beauty-and-the-beast-bu-charles-perrault.jpg (97.00 KB)
3_52d193bb0ec36.jpg 448X450 px

jpg  la-belle-au-bois-dormant-le-petit-poucet-charles-perrault-cd-audio-livre-audio.jpg (27.28 KB)
3_52d193c60bb31.jpg 300X300 px

jpg  perrault10large.jpg (21.13 KB)
3_52d193d0bec6e.jpg 190X263 px

Posté le : 11/01/2014 19:56
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les belgicismes
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35636
Hors Ligne
Lettre P (3)

place: pièce (de séjour), emploi
plafonneur: plâtrier
plasticine©: pâte a modeler
plèquer : être collant
plotch: motte
plumier : trousse d'écolier pour les stylos, les crayons, les bics et feutres
poechinel: marionnette
poêlon: casserole
poque: trace de coup
poquettes: variole ou varicelle
postposer: différer
posture : statue
potale : une niche contenant une statuette protectrice.
potemeye : pochtronne
potepeye : pochtron

Une mère évoque l’enfance de son fils :
« Quand tu étais tout petiot, tu me pléquais. Dès que je changeais de place, il fallait que tu me suives dans toute la maison. Dans la cuisine, j’avais toujours peur qu’un poêlon finisse sur ta tête.

Un jour, on t’a offert un plotch de plasticine et tu restais des heures à sculpter des bonshommes étranges. On aurait dit des potemeyes et des potepeyes car ils étaient tout bancals. Tu t’amusais aussi à jouer au plafonneur en en fourrant dans toutes les poques que tu trouvais dans les murs.

Plus tard, on t’a donné un théâtre en bois et on a eu droit à un spectacle de poéchinel chaque dimanche après-midi. Avant ton entrée en primaire, tu as reçu ton premier plumier. Comme tu as ouvert de grands yeux ébahis ! On aurait dit que tu avais reçu une médaille. Tu t’es vite empressé à le remplir avec des stylos de toutes les couleurs, tes premières billes et des gommes sculptées avec ton petit canif.

Avec ta grand-mère, vous alliez vous promener jusqu’à une petite potale où trônait une posture de la Vierge. Vous allumiez un cierge. Comme il lui manquait un bras, sûrement à cause de l’obus tombé tout près en 43, tu priais pour qu’il repousse.

Et lorsque tu as attrapé les poquettes, on a été obligé de postposer ta fête d’anniversaire d’une semaine. A force de mettre du rouge sur tes boutons, tu ressemblais à un indien sorti de sa réserve. Alors on a organisé le maquillage de tous tes copains pour faire malgré tout une belle photo.
Maintenant, tu m’annonces que je vais devenir grand-mère. Comme je suis heureuse car tu auras, à ton tour, la possibilité d’évoquer d’aussi beaux souvenirs d’ici quelques années ! »

Cliquez pour afficher l


Posté le : 11/01/2014 19:45

Edité par couscous sur 18-01-2014 15:34:23
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Henri-Georges Clouzot
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
Le 12 Janvier 1977 meurt à Paris 17éme Henri-Georges Clouzot scénariste,

dialoguiste, réalisateur et producteur de cinéma français il naît le 20 novembre 1907 à niort
Ses films les plus connus sont :L'assassin habite au 21, Le Corbeau, Quai des Orfèvres, Manon, Le Salaire de la peur, Les Diaboliques, La Vérité, Le Mystère Picasso

La place de Clouzot dans l'histoire du cinéma est malaisée à définir. Si tel de ses films a connu un succès considérable comme Le Salaire de la peur, tel autre fut une expérience de laboratoire comme Le Mystère Picasso. Tantôt il s'enlise dans le commercialisme le plus épais, tantôt il fait œuvre d'avant-garde. Un même ouvrage peut charrier le meilleur et le pire : c'est le cas des Diaboliques.

La reprise obsédante de certains thèmes, l'innocence outragée, le voyeurisme, la délation, son goût du morbide et du crapuleux, la tyrannie qu'il exerce sur ses comédiens, sa situation volontairement marginale dans l'industrie du film en font un auteur à part, presque inquiétant
Clouzot fut, durant les premières années du parlant, scénariste et dialoguiste, non crédité de nombreux films, plus médiocres les uns que les autres. Il travailla pour la radio, l'opérette, le Grand-Guignol.

Il est surtout connu pour son travail dans le genre du thriller, après avoir tourné Le Salaire de la peur et Les Diaboliques, placés par la critique au nombre des plus grands films des années 1950. Il réalise également des documentaires, dont Le Mystère Picasso, déclaré trésor national par le gouvernement français.
Henri-Georges Clouzot est le seul réalisateur, avec Michelangelo Antonioni et Robert Altman, à avoir remporté les trois récompenses suprêmes des principaux festivals européens à savoir le Lion d'or, la Palme d'or et l'Ours d'or, par ailleurs, chose exceptionnelle et impossible de nos jours, ces deux dernières récompenses sont attribuées à un seul et même film, en l'occurrence Le Salaire de la Peur.


Sa vie

Henri-Georges Clouzot est né en 1907, à Niort. Il se passionne très tôt pour les métiers du spectacle, et il se dirigera tout naturellement vers le cinéma. Il circule sur les plateaux, rencontre des personnalités, et devient rapidement un ‘spécialiste’ du scénario. Il signe ainsi de nombreuses œuvres tournées par d’autres, comme Le Duel réalisé par Pierre Fresnay, Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin ou encore Le Dernier des six signé Georges Lacombe, un film qui va être déterminant pour les débuts de Clouzot en tant que cinéaste. En effet, Pierre Fresnay joua dans Le Dernier des six le personnage du commissaire Wens, créé par l’auteur de romans policiers S. A. Steeman. Suzy Delair, elle, interprétait la compagne du commissaire, Mila Malou. Ainsi, Clouzot écrivit un second scénario mettant en scène le duo, L’Assassin habite au 21 toujours inspiré d’un roman de Steeman, et cela devint son premier long-métrage, en 1942. De nombreux comédiens, qui reviendront régulièrement dans les films de Clouzot, se bousculent déjà dans cet excellent film policier remarquablement écrit ; Pierre Larquey et Noël Roquevert, par exemple.
Clouzot et Suzy Delair vont vivre ensemble plusieurs années. La comédienne jouera d’ailleurs une seconde fois sous la direction du cinéaste. Mais elle est absente de la prestigieuse distribution du deuxième film de Clouzot, qui sort en 1943 : Le Corbeau. Cette œuvre va causer beaucoup de soucis à son auteur, à tel point qu’il ne pourra plus tourner jusqu’en 1947. En effet, le film est tourné pour la firme allemande ‘Continental’, et l’on va bien vite accuser Clouzot de collaboration, surtout vu la noirceur du traitement imposé au film. Si L’Assassin habite au 21 privilégiait l’intrigue policière, Le Corbeau se focalise plus sur l’étude d’un milieu en l’occurrence un petit village de France et sur la psychologie des personnages. Depuis longtemps, heureusement, le film de Clouzot est perçu comme il doit l’être, à savoir une œuvre majeure du cinéma français des années 40, en même temps qu’une analyse psychologique d’une rare intelligence.

Assez curieusement, les trois premiers films de Clouzot appartiennent à un même genre, alors que le cinéaste se diversifiera par la suite assez fréquemment dans ses choix artistiques. Le film qui clôt donc cette trilogie policière est le magistral Quai des Orfèvres qui sort en 1947. Ce dernier est presque une compilation des deux opus précédents : une intrigue policière très travaillée, doublée d’une étude psychologique de personnages très profonde. Suzy Delair est de retour, dans un rôle proche de celui de Mila Malou. Bernard Blier et Louis Jouvet se partagent les rôles principaux.

Le milieu du spectacle, qui a un temps intéressé Clouzot, sert de toile de fond à l’intrigue, qui est adaptée d’un autre roman de Steeman, intitulé au départ Légitime défense. Comme d’habitude, des dialogues flamboyants servent un film parfaitement maîtrisé, qui obtient le prix de la meilleure mise en scène au festival de Venise en 1947.
Profitant du fait qu’il peut à nouveau tourner en toute liberté, Henri-Georges Clouzot enchaîne l’année suivante avec Manon (adapté du roman de l’abbé Prévost). Le film fait moins de bruit que les précédents, le ton est différent, et ce sont de jeunes acteurs que dirige cette fois le réalisateur dont la réputation ‘tyrannique’ commence déjà à se répandre (ne citons pour exemple que la claque qu’il administra à Bernard Blier pendant le tournage de Quai des Orfèvres). Ainsi, Cécile Aubry et Serge Reggiani se partagent l’affiche du film.
Clouzot avait réalisé un premier et unique court-métrage en 1931, intitulé La Terreur des Batignolles. Il revint une deuxième et dernière fois à ce format de film avec l’œuvre collective Retour à la vie, qui sort en 1949. Clouzot signe le segment Le retour de Jean avec dans le rôle principal Louis Jouvet. C’est presque l’histoire la plus sombre des cinq récits qui composent le film. Depuis ses débuts dans la mise en scène, le réalisateur se distingue par une vision très noire et pessimiste de la nature humaine. Ce court essai ne fait pas exception à la règle. Ce qui en revanche, ne sera pas le cas du long-métrage suivant, qui arrive sur les écrans en 1950, et qui surprend plus d’un amateur du cinéma de Clouzot.
Miquette et sa mère, le cinquième film de Henri-Georges Clouzot est non seulement une sorte de parenthèse artistique dans la carrière du réalisateur, mais il s’agit très certainement de son film le plus impersonnel et le moins intéressant. Bourvil y tient un rôle important, alors qu’il n’est pas encore totalement connu du grand public. Louis Jouvet, pour la dernière fois, tourne sous la direction de Clouzot, aux côtés de Danièle Delorme et Saturnin Fabre. Ce film est une comédie, qui ne sera pas un succès, et qui ne restera pas dans les annales c’est certainement le film le moins connu de Clouzot, ce qui, honnêtement, se comprend.

De nombreux changements vont s’opérer dans la vie et l’œuvre du cinéaste en ce début des années 50 : tout d’abord, il s’est séparé d’avec Suzy Delair, et il se marie en 1950 avec Vera d’origine brésilienne, que tout le monde connaîtra par la suite en tant que comédienne sous le nom de Véra Clouzot. Leur voyage de noce au Brésil sert de prétexte à un nouveau film pour Clouzot, mais il ne pourra mener ce projet à bien. Il écrira en revanche un livre, Le Cheval des Dieux. Les projets avortés ne s’arrêtent pas là : l’adaptation du roman de Vladimir Nabokov, Chambre obscure, a longtemps obsédé Henri-Georges. Mais il ne mènera jamais à bien ce film, comme – hélas – tant d’autres.

L’exotisme brésilien aura probablement marqué Clouzot, car c’est un vrai film d’aventures qu’il réalise finalement en ce début de décennie. Le Salaire de la peur est adapté d’un roman de Georges Arnaud, et l’exposition du film, qui dure près d’une heure - l’action ne démarrant réellement qu’au bout de ce temps de ‘préparation’ – nous montre un autre monde que celui qui était dépeint dans les précédents opus du cinéaste. Un point commun, cependant : la vision pessimiste et désespérée de Clouzot. Les perspectives d’avenir des personnages sont tellement réduites qu’ils vont se lancer dans une mission suicidaire : véhiculer sur des routes chaotiques des centaines de litres de nitroglycérine. Yves Montand et Charles Vanel vont participer à l’aventure.

Le film est un énorme succès et remporte le Grand Prix à Cannes en 1953. La réputation de Clouzot n’est plus à faire : après un ‘passage à vide’, il revient avec une œuvre qui reste aujourd’hui une référence. C’est désormais l’une des valeurs sûres du cinéma français. Et son film suivant ne va faire que consolider ce statut.
Véra Clouzot avait déjà le premier rôle féminin dans Le salaire de la peur : elle obtient carrément le premier rôle dans Les Diaboliques, adapté du roman du tandem Boileau-Narcejac, auteurs ayant inspiré à Hitchcock son film Vertigo. En même temps qu’un retour aux sources, le film policier, Clouzot signe sa dernière œuvre à énigme policière, et transcende le genre en infligeant un traitement fantastique au récit.

Simone Signoret qui a gardé par la suite un souvenir très mitigé de son travail avec Clouzot partage la vedette avec l’épouse du cinéaste. Côté masculin, on retrouve Charles Vanel et l’excellent Paul Meurisse, dans un rôle ignoble où il fait merveille. Michel Serrault fait lui aussi partie de la distribution. Pour l’anecdote, l’un des enfants de l’école n’est autre que le tout jeune Johnny Halliday. Après ce film, Clouzot va réaliser des œuvres qui vont progressivement s’éloigner du classicisme qui était le sien sur la plupart de ses productions. C’est que le souci d’exigence et de perfection du réalisateur va le pousser à rechercher dans la forme-même des longs-métrages des nouvelles méthodes de mise en scène et de narration.

La première étape de cette nouvelle direction prise par Clouzot, c’est Le Mystère Picasso, en 1956. Pour la première fois, ce n’est pas une fiction, mais bel et bien un documentaire, que le cinéaste tourne, en présence de son ami et complice de travail Pablo Picasso. Durant un peu plus d’une heure, Clouzot filme le peintre au travail, devant ses toiles blanches, qui se remplissent au fur et à mesure que le pinceau s’agite. Ce film marque la première incursion du cinéaste dans le domaine de la couleur : certaines séquences restent en noir et blanc, mais d’autres, en couleurs, permettent d’apprécier à sa juste valeur le travail de Picasso. Le film est récompensé à Cannes. Clouzot se distingue dans un nouveau genre.

Le réalisateur poursuit sa quête d’originalité : il s’intéresse un temps au roman de Franz Kafka, Le Procès (Orson Welles n’a pas encore réalisé sa version de l’histoire). Il laissera de côté ce projet, mais l’ombre de l’écrivain tchèque planera sur la nouvelle réalisation de Clouzot, qui sort en 1957 : Les Espions.

Adapté d’un roman, Les Espions est une œuvre qui porte bien son titre, car ce sera en effet la seule incursion du cinéaste dans le genre de l’espionnage. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son film ne ressemble à aucun autre. Pour commencer, une curieuse distribution – internationale – sert le film : Gérard Séty, Curd Jurgens, Peter Ustinov, Véra Clouzot qui apparaît pour la dernière fois dans un film de son mari, et bien d’autres… toute l’histoire baigne dans une ambiance bizarre, insolite, et comme toujours, les dialogues sont très travaillés. La fin ouverte ce qui, avec Les Diaboliques, est presque devenu une marque de fabrique, que l’on retrouvera une nouvelle fois dans le dernier film du réalisateur renforce le caractère étrange du récit, et, si l’on peut être un moment désorienté par le style de Clouzot, il faut avouer que son film n’en est pas pour autant raté, bien au contraire : c’est l’un de ses titres les plus méconnus que le public et les cinéphiles se doivent de redécouvrir.
Henri-Georges Clouzot s’est fait beaucoup d’amis tout au long de sa carrière, au fil de ses rencontres : ainsi, il garda contact avec Picasso. Du côté des écrivains, il sympathisa avec le créateur de Maigret, Georges Simenon. Ensemble, ils projetèrent de travailler sur un film, mais le projet n’a pas abouti, hélas. Un scénario, signé Simenon, existe cependant, intitulé Strip-tease.

Il faut attendre 1960 pour que Clouzot daigne nous livrer un nouveau film, qui, s’il n’ajoute rien d’essentiel à son œuvre déjà riche, a au moins le mérite d’offrir à Brigitte Bardot son rôle sans doute le plus intéressant au cinéma. Il s’agit de La Vérité.

Certains habitués des films de Clouzot s’y retrouvent : Charles Vanel, Paul Meurisse qui a pourtant de gros problèmes d’entente avec le réalisateur. Le principal rôle masculin est confié au jeune Sami Frey, Jean-Paul Belmondo fit toutefois des essais pour le rôle en question. Le tournage a beau être plus calme que les précédents dirigés par Clouzot, le film n’en sort pas moins accompagné d’une triste série d’événements : Bardot fait une tentative de suicide, et Véra Clouzot, de santé fragile, souvent déprimée, meurt d’une crise cardiaque en décembre 1960.

La Vérité est en compétition aux Oscars pour le titre de meilleur film étranger. Les Américains ont à plusieurs reprises essayé de ‘récupérer’ Clouzot, mais ce dernier s’est toujours refusé à céder : il se juge libre de faire ce qu’il veut en France, il estime qu’il perdrait probablement sa liberté de création artistique outre-Atlantique. Il n’a peut-être pas tort.
La nouvelle décennie qui débute va être assez sombre pour Clouzot, et elle marquera la fin prématurée de sa carrière cinématographique.
Dès 1962, le réalisateur travaille sur un nouveau film, probablement le plus ambitieux de sa carrière : il s’intitule L’Enfer. Des mois de travail acharné sur l’image et le son vont avoir raison de la santé du cinéaste. Il engage Romy Schneider et Serge Reggiani, qui, tombé malade, est remplacé par Jean-Louis Trintignant. Les essais d’éclairage se multiplient sur le visage d’une Romy Schneider étranglée par de mystérieuses mains. Clouzot cherche des idées de raccords visuels complètement révolutionnaires, il pense certainement tenir, avec ce film sur la jalousie qui vire à l’obsession et à la paranoïa, son ‘chef-d’œuvre’, un film totalement nouveau et avant-gardiste. Hélas, Henri-Georges Clouzot est à son tour victime d’une attaque cardiaque. Ne pouvant plus, par la suite, être assuré dans de bonnes conditions, le cinéaste est contraint d’abandonner L’Enfer. Des rushes du tournage avorté subsistent, et Claude Chabrol a finalement tourné une version du scénario de Clouzot en 1993, avec François Cluzet et Emmanuelle Béart. A moins de soixante ans, Clouzot a tourné dix des onze films qu’il nous a laissés, et il se retrouve condamné à l’inactivité.

Finalement, c’est là où on ne l’attend pas que le réalisateur va frapper : il se lance tout d’abord dans la photographie ; il prépare un album de nus, mais, comme bon nombre de projets cinématographiques, ce nouveau travail n’aboutit pas.
En revanche, le démon de la caméra le reprend assez vite, et c’est pour la télévision que Clouzot tourne, en 1966 et 1967, cinq concerts de Karajan interprétant de grandes symphonies classiques. Là encore, le cinéaste et le chef-d’orchestre se connaissent, et c’est dans un climat de complicité que s’effectue ce travail.
Les années 60 sont également dures pour Clouzot dans un autre ordre d’idée : son statut de réalisateur ‘classique’, qui le définit assez mal, quand on y regarde de plus près est sévèrement attaqué, comme d’autres cinéastes, Clouzot n’ayant pas été le seul en cause par la Nouvelle Vague, qui grandit en importance et en impact auprès du public au fil de la décennie. L’image de Henri-Georges Clouzot qui se répand alors est celle d’un cinéaste dépassé, démodé, spécialiste du film de studio, qui n’a plus sa place dans le paysage cinématographique du moment.
Clouzot parvient malgré tout à débuter le tournage de La Prisonnière basé sur un scénario original, tout comme La Vérité et L’Enfer en 1968. Mais des problèmes de santé et un contexte politico-socio-culturel agité vont retarder la sortie du film, qui se fera malheureusement dans l’indifférence générale. Cette dernière œuvre, en partie autobiographique, Laurent Terzieff joue un photographe, est un ‘ersatz’ de ce qu’aurait pu être L’Enfer. C’est le premier et unique film de Henri-Georges Clouzot qui a été intégralement tourné en couleurs.

Le comédien Bernard Fresson tient un rôle important dans ce film, sorte de testament cinématographique qui se révèle au final assez pervers, torturé (à l’image de son auteur), et original dans sa forme comme dans son contenu. Mais on sent aussi une maîtrise moins exigeante de la part de Clouzot. Nous sommes malgré tout bien loin des œuvres magistrales auxquelles il nous avait habitué.

Contrairement à d’autres cinéastes, Henri-Georges Clouzot ne tourna plus aucun film durant les neuf dernières années de sa vie. Ce ne furent pourtant pas les projets qui lui manquèrent, apparemment, mais il ne reprit jamais le chemin d’un plateau de cinéma.

Il mourut en 1977, laissant Inès, la femme qu’il avait épousée peu de temps après le décès de Véra, seule.

L’image très répandue que l’on a de Clouzot aujourd’hui est celle d’un réalisateur qui a toujours été fasciné par le côté obscur de l’âme humaine. Non dépourvus d’humour, ses films n’en furent pas moins presque à chaque fois une vision désespérée et pessimiste de la condition humaine. Le cinéma de Clouzot a pu, par sa justesse, déranger beaucoup de monde ne fut-ce pas le cas du Corbeau, finalement ?, mais de ce fait, il faut lui reconnaître une grande intelligence ainsi qu’une certaine clairvoyance par rapport à ses semblables. Et Clouzot n’était pas seulement intelligent : il fut l’un des plus grands metteurs en scène français du 20ème siècle, mettant à profit toutes les techniques possibles et imaginables du cinéma pour tenter de faire ‘autre chose’. Seule ombre au tableau : le destin en a parfois décidé autrement.
En 1994, avec L'Enfer, Claude Chabrol a repris le scénario d'un film que Clouzot n'avait pu achever trente ans plus tôt.

Divers

En 1933, il écrit les paroles de la chanson Jeu de massacre3, dont Maurice Yvain écrit la musique, et qui sera créée par Marianne Oswald.
Il fonde sa société de production Vera Films, en lui donnant le prénom de son épouse Véra Clouzot, actrice d'origine brésilienne, qui apparaît au générique de plusieurs de ses films.
L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot est un documentaire sur le film inachevé L'Enfer, il est sorti le 11 novembre 2009 au cinéma.
Plusieurs remakes de ses films ont été tournés aux États-Unis : La Treizième Lettre en 1951 d'Otto Preminger, d'après Le Corbeau, Le Convoi de la peur de William Friedkin en 1977, d'après Le Salaire de la peur et Diabolique en 1996 de Jeremiah S. Chechik, d'après Les Diaboliques.
Il fut un pionnier dans la réalisation de concerts filmés dans les années 1970, notamment grâce à son travail avec Herbert Von Karajan qui était avide de progrès technologique pour retransmettre son don musical.
Il réalisa six films ; les cinq premiers furent appréciés par le chef d'orchestre, mais le dernier fut tancé par Karajan qui le trouva nul.
Il est l'auteur des paroles de la chanson La vierge Éponine.
Il fut un important collectionneur d'art contemporain, sa seconde femme, Inès a légué cette collection et les droits sur l'œuvre cinématographique au Secours catholique.
"Chrétienne fidèle et engagée, elle avait fait part, à travers ce legs, de sa volonté de "toucher la précarité partout où elle se manifeste".
Cette association caritative a mis en vente aux enchères la collection chez Christie's. La vente tenue à Paris a réalisé un produit de 4 412 550 euros, un tableau de Jean Dubuffet, Femina Dulce Malum de 1950, faisant à lui-seul 1 521 000 euros.

Filmographie

Réalisateur

1931 : La Terreur des Batignolles (court-métrage)
1942 : L'assassin habite au 21
1943 : Le Corbeau
1947 : Quai des Orfèvres (également dialoguiste)
1949 : Manon
1949 : Retour à la vie (segment Le Retour de Jean)
1950 : Le Voyage en Brésil (inachevé)
1950 : Miquette et sa mère
1953 : Le Salaire de la peur (également dialoguiste et producteur)
1955 : Les Diaboliques (également producteur)
1956 : Le Mystère Picasso (également producteur)
1957 : Les Espions (également producteur)
1960 : La Vérité
1964 : L'Enfer, inachevé
1967 : Grands chefs d'orchestre, Messa da Requiem von Giuseppe Verdi
1968 : La Prisonnière

Superviseur des versions françaises

1933 : Tout pour l'amour de Joe May
1933 : Caprice de princesse de Karl Hartl
1933 : Château de rêve de Géza von Bolváry

Scénariste ou dialoguiste

1931 : Je serai seule après minuit de Jacques de Baroncelli
1931 : Ma cousine de Varsovie de Carmine Gallone
1931 : Un soir de rafle de Carmine Gallone
1931 : Le Chanteur inconnu de Viktor Tourjansky
1932 : Niebla de Benito Perojo
1932 : Le Dernier choc de Jacques de Baroncelli
1932 : Faut-il les marier ? de Pierre Billon et Carl Lamac
1932 : Le Roi des palaces de Carmine Gallone
1932 : La Chanson d'une nuit de Pierre Colombier et Anatole Litvak
1933 : Château de rêve de Géza von Bolváry
1933 : Caprice de princesse
1933 : Tout pour l'amour
1938 : Éducation de prince d'Alexander Esway
1938 : Le Révolté de Léon Mathot
1939 : Le Duel de Pierre Fresnay
1939 : Le Monde tremblera de Richard Pottier
1941 : Le Dernier des six de Georges Lacombe
1942 : Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin
1942 : L'assassin habite au 21
1943 : Le Corbeau
1947 : Quai des Orfèvres
1949 : Manon
1950 : Miquette et sa mère
1953 : Le Salaire de la peur
1955 : Les Diaboliques
1956 : Si tous les gars du monde de Christian-Jaque
1957 : Les Espions
1960 : La Vérité
1964 : L'Enfer (inachevé).
1968 : La Prisonnière
1994 : L'Enfer de Claude Chabrol sur son scénario de 1964.
1996 : Diabolique de Jeremiah S. Chechik, remake de Les Diaboliques

Théâtre

1941 : Comédie en trois actes d'Henri-Georges Clouzot, Théâtre de la Michodière
1942 : Comédie en trois actes d'Henri-Georges Clouzot, Théâtre de l'Athénée

Récompenses

Meilleur réalisateur à la Mostra de Venise 1947 pour Quai des Orfèvres.
Lion d'or à la Mostra de Venise 1949 pour Manon.
Prix Méliès pour Manon.
Ours d'or au festival de Berlin pour Le Salaire de la peur.
Grand prix, l'équivalent de la palme d'or à l'époque au Festival de Cannes 1953 pour Le Salaire de la peur.
Prix Méliès pour Le Salaire de la peur.
BAFTA du meilleur film pour Le Salaire de la peur.
Blue Ribbon Awards du meilleur film étranger pour Le Salaire de la peur.
Prix Louis-Delluc pour Les Diaboliques.
Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur film étranger pour Les Diaboliques.
Prix du Jury au Festival de Cannes 1956 pour Le Mystère Picasso.
Prix du meilleur scénario du film étranger au Festival de Saint-Sébastien pour Si tous les gars du monde, film de Christian-Jaque.
Meilleur réalisateur au Festival international du film de Mar del Plata pour La Vérité.

Liens

http://youtu.be/8QdHDPw_GHs Le corbeau
http://youtu.be/wX2nX9eDHWA Extrait des espions
http://youtu.be/wAqQ-9BIk1Q La vérité avec B.Bardot
http://youtu.be/9HAlnLqhlpE Les diaboliques extrait
http://youtu.be/4ReLQUGFRfo La prisonnière extrait



Attacher un fichier:



jpg  henri-georges-clouzot-011.jpg (146.59 KB)
3_52d26d556581a.jpg 801X1000 px

jpg  4.jpg (3.95 KB)
3_52d26d600f335.jpg 180X247 px

jpg  526478-le-film-l-enfer-d-henri-georges-clouzot-637x0-2.jpg (81.21 KB)
3_52d26d6feafd4.jpg 637X849 px

jpg  5.JPG (10.20 KB)
3_52d26d7953ff1.jpg 180X249 px

jpg  3.jpg (9.00 KB)
3_52d26d81d8f47.jpg 180X267 px

jpg  1 (1).JPG (7.70 KB)
3_52d26d8ab4f7a.jpg 180X247 px

jpg  Hommage-a-Henri-Georges-Clouzot-a-la-Filmotheque-Paris-V_portrait_w532.jpg (65.78 KB)
3_52d26d9500eab.jpg 446X298 px

jpg  h-4-1726826-1256406343.jpg (29.50 KB)
3_52d26daee65ac.jpg 296X398 px

jpg  798545-le-mystere-picasso-documentaire-637x0-2.jpg (97.20 KB)
3_52d26dbc118e2.jpg 637X866 px

jpg  l-enfer-d-henri-georges-clouzot-16056-low.jpg (56.86 KB)
3_52d26dcc60f40.jpg 430X320 px

jpg  henri-georges-clouzot-cineaste3.jpg (22.42 KB)
3_52d26dd74d11b.jpg 250X249 px

jpg  120326_laprisonniereaff.jpg (59.19 KB)
3_52d26de232506.jpg 394X550 px

jpg  charles vanel yves montand le salaire de peur henri georges clouzot.jpg (42.43 KB)
3_52d26df9ad161.jpg 400X318 px

Posté le : 11/01/2014 14:01

Edité par Loriane sur 12-01-2014 11:27:38
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57801
Hors Ligne
« Pousser le bouchon un peu loin »


Exagérer, aller trop loin, dans une accusation, une affirmation, des exigences...


C'est le maintenant fameux poisson rouge Maurice qui, régulièrement, pousse le bouchon un peu loin , ce qui, pour un poisson, est plutôt cocasse et qui, du coup, "dépasse les bornes des limites" .

De quel bouchon est-il donc question ici ? Est-ce, justement, celui de la ligne du pêcheur, ou bien celui des routes parisiennes aux heures de pointe, ou plutôt celui que les joueurs de pétanque essayent d'approcher au plus près, ou encore celui qui empêche très temporairement l'accès au délicieux contenu d'une bouteille d'excellent Château Lynsolence ?

Eh bien malheureusement, il semble qu'on n'en sache rien !
Les lexicographes supposent, sans aucune certitude, que l'expression vient d'un des deux principaux jeux où on utilise un bouchon : le jeu du bouchon, qui date du début du XIXe siècle, où il fallait abattre avec un palet des bouchons surmontés de pièces de monnaie, ou bien la pétanque où le cochonnet s'appelle le bouchon.

Dans le second cas, on entend d'ici le pagnolesque mais ronchon César clamer "Oh, Escartefigue, tu pousses le bouchon un peu loin !" à son compagnon qui, avec sa boule, vient de déplacer le cochonnet un peu trop loin pour que la suite du jeu soit facile.

Posté le : 11/01/2014 13:09
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 653 654 655 (656) 657 658 659 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
36 Personne(s) en ligne (28 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 36

Plus ...