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Qui a écrit ces vers ? :

Il sortit de la vie comme un vieillard en sort,
Tout en faisant des vers, comme un vieillard en f''rait.

Attention ! Il y a un piège .

( Nan ! c'est pas de moi ! )

Posté le : 17/01/2014 19:11
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Jacques -Henri Bernardin de Saint Pierre
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Le 19 janvier 1737 au Havre naît Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre,

écrivain et botaniste français,
fils de Nicolas Saint-Pierre et Catherine Godebout, et mort le 21 janvier 1814 à Éragny-sur Oise.
Il est l'auteur des Études de la nature et des Harmonies de la nature. Commencé vers 1773, le premier de ces deux ouvrages fut publié onze ans plus tard. Un apologue, Paul et Virginie, fut ajouté à sa troisième édition. Quant aux Harmonies, mis en chantier en 1790, publié après la mort de l'écrivain, il apparaît comme un approfondissement des Études.

De culture humaniste, puis éléve de l'École royale des ponts et chaussées, Bernardin de Saint-Pierre reçoit sa première instruction des prêtres diocésains du collège du Havre dont le programme est proche de la Ratio studiorum de la Compagnie de Jésus. Ensuite, il continue ses études chez les jésuites de Caen puis de Rouen. Parallèlement à l'enseignement du collège de Rouen, il suit à l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts les cours de dessin du peintre Jean-Baptiste Descamps et ceux de mathématiques.
L' éducation jésuite impliquait un appui sur l'humanisme littéraire des Latins et sur l'œuvre d'Aristote christianisée par Thomas d'Aquin. La vision participative de l'univers que Bernardin de Saint-Pierre présentera plus tard dans les Études et les Harmonies n'est pas étrangère à celle de la Somme contre les Gentils, achevé en 1264. Mais l'enseignement des jésuites, s'il privilégiait un humanisme contemplatif, n'excluait pas l'action. La théologie naturelle de Bernardin de Saint-Pierre est également fondée sur des informations géographiques dont les éléments et l'art de les mettre en scène doivent directement au programme d'un ordre ayant en charge la préparation des cadres de l'armée.
L'énergie missionnaire des membres de la Compagnie, leur art de théâtraliser les idées offraient aux collégiens l'enthousiasme d'une vision lyrique et optimiste dont l'écrivain paraît s'être souvenu. Cependant, l'œuvre de Bernardin de Saint-Pierre n'est pas uniquement portée par l'éducation jésuite. L'École de dessin de l'Académie de Rouen fut une école du regard dont se souviennent les pages descriptives des Études et des Harmonies, et peut-être plus encore celles des mémoires d'ingénieur rassemblés par L.-Aimé Martin sous le titre de Voyages en Hollande, en Pologne et en Russie dans la première édition des œuvres complètes, ou encore le Voyage à l'île de France, à l'île Bourbon, au Cap de Bonne-Espérance, etc., avec des observations nouvelles sur la nature et sur les hommes, par un officier du roi.

Sa vie


Montrant dès l’enfance un esprit à la fois rêveur et aventureux, goûtant les charmes de la nature, désireux de l’inconnu, Bernardin de Saint-Pierre est d'un caractère inquiet, irritable, facilement rebuté par les difficultés et les devoirs.
Après avoir appris chez un curé, à Caen, les éléments des langues anciennes, il lit avidement Robinson Crusoé, alors qu'il n'avait pas 12 ans, que lui a donné sa marraine Bernardine de Bayard ayant comme ancêtre Bayard, et demande à voyager sur la mer. Un de ses oncles, capitaine de navire, qui va à la Martinique, le prend à son bord ; les fatigues de la navigation et le service des manœuvres auquel on l’astreint font bientôt tomber ses illusions. Ramené au Havre et dégoûté de la vie maritime, il est mis au collège des Jésuites de Caen. Il s’y exalte à la pensée d’aller au loin convertir les peuples barbares ; son père calme cet enthousiasme en le renvoyant faire sa philosophie au collège de Rouen. Il entre ensuite à l’École nationale des ponts et chaussées, d’où il passe dans le corps de jeunes ingénieurs que le ministre de la guerre a établi à Versailles.
Le séjour de Bernardin de Saint-Pierre à Rouen s'achève en 1758, année où il intégra, à Paris, l'École royale des ponts et chaussées. Celle-ci est alors dirigée par un proche de Descamps, Jean-Rodolphe Perronnet. Bernardin de Saint-Pierre y séjourne peu puisque, en 1760, il est recruté comme ingénieur géographe par le département de la Guerre pour la campagne de Westphalie. Son œuvre témoigne néanmoins de la philosophie des ingénieurs des Ponts : unifier l'espace, accroître la circulation des biens, participer au développement de l'agriculture par l'amélioration et l'extension des voies commerciales. Pour un élève formé à la vision de Thomas d'Aquin, la mise en relation des hommes par le désenclavement des terres pourrait ressembler à une extension de la participation universelle. C'est du moins ce que donnent à penser les Études et les Harmonies.

Voyage

Envoyé en cette qualité à l’armée, à Düsseldorf, sa susceptibilité et son insubordination le font destituer. Il retourne au Havre, où son père s’est remarié. Ne pouvant s’accorder avec sa belle-mère, il vient à Paris en 1760, presque sans ressources. L’année suivante, il demande à être envoyé comme ingénieur à l’île de Malte, que menacent les Turcs, et l’obtient, mais, la guerre n’ayant pas lieu, il rentre à Paris avec l’intention d’enseigner les mathématiques.
Ne trouvant pas d’élèves, et pour échapper à la misère, il propose au ministre de la Marine d’aller lever le plan des côtes d’Angleterre, proposition qui reste sans réponse. Il résout alors de tenter la fortune à l’étranger et, ayant emprunté quelque argent, il part pour la Hollande, et de là se rend à Saint-Pétersbourg, plein d’espoir dans la bienveillance connue de l’impératrice Catherine pour les Français. Pourvu d’une sous-lieutenance dans le corps du génie, il ne parvient pas à faire agréer au Gouvernement le projet d’une Compagnie pour la découverte d’un passage aux Indes par la Russie. Passé en Pologne pour soutenir la cause de Radziwill contre Poniatowski, il rencontre à Varsovie la belle princesse Marie Miesnik, et conçoit pour elle une passion, dont les fureurs le font congédier au bout de quelques mois. Parti pour Dresde avec l’intention de se mettre au service de la Saxe, il se rend, à la suite de l’aventure galante la plus romanesque qui se puisse concevoir, à Berlin, où il ne peut se fixer, et rentre en France en novembre 1766.
Sans ressources, chargé de dettes, solliciteur partout éconduit, Bernardin est alors sur le point d’échanger sa vie aventureuse contre celle d’écrivain. Il se retire à Ville-d'Avray, y loue une chambre chez le curé, met en ordre ses observations et ses souvenirs de voyage et rédige des Mémoires sur la Hollande, la Russie, la Pologne, la Saxe, la Prusse. Il tourne son esprit systématique vers des spéculations hasardeuses.
J’ai recueilli, écrit-il, sur le mouvement de la terre des observations, et j’en ai formé un système si hardi, si neuf et si spécieux, que je n’ose le communiquer à personne… Je m’accroche à tout, et laisse flotter çà et là des fils, comme l’araignée, jusqu’à ce que je puisse ourdir ma toile. Ces projets littéraires encore retardés, il sollicite et obtient un brevet de capitaine-ingénieur pour l’Île de France, et part en 1768. Il y reste trois ans.

Débuts littéraires

Revenu à Paris en juin 1771, il se met à fréquenter la Société des gens de lettres. D’Alembert le présente dans le salon de Julie de Lespinasse, mais il y réussit mal et se trouve en général déplacé dans le monde des encyclopédistes. Il se lie, grâce à d’intimes analogies, plus étroitement avec Jean-Jacques Rousseau, avec lequel il va se promener à la campagne, où ils s’entretiennent longuement ensemble sur la nature et l’âme humaine. Bernardin cherche à adoucir la noire mélancolie du philosophe, et en est atteint lui-même. Dans le préambule de l’Arcadie, il se peint cherchant la solitude : « À la vue de quelque promeneur dans mon voisinage, je me sentais tout agité, je m’éloignais… En vain j’appelais la raison à mon secours, ma raison ne pouvait rien contre un mal qui lui volait ses propres forces.
Cependant, il a publié en 1773 son Voyage à l’Île de France, à l’Île Bourbon, au cap de Bonne-Espérance, par un officier du roi, Amsterdam et Paris, 1773, 2 vol. in-8°, récit sous forme de lettres à un ami, où transparaissent déjà les principales lignes de son talent, et il préparait la publication de ses Études de la nature. Il passe tout l’hiver de 1783 à 1784 à recopier cet ouvrage, à y ajouter, à y retrancher. L’ours, disait-il, ne lèche pas son petit avec plus de soin. Je crains, à la fin, d’enlever le museau au mien à force de le lécher ; je n’y veux plus toucher davantage.
Bernardin de Saint-Pierre est certainement celui qui a exprimé de la manière la plus naïve et caricaturale le finalisme anthropocentrique qui serait, selon lui, à l'œuvre dans la nature :
« Il n’y a pas moins de convenance dans les formes et les grosseurs des fruits. Il y en a beaucoup qui sont taillés pour la bouche de l'homme, comme les cerises et les prunes ; d’autres pour sa main, comme les poires et les pommes ; d’autres beaucoup plus gros comme les melons, sont divisés par côtes et semblent destinés à être mangés en famille : il y en a même aux Indes, comme le jacq, et chez nous, la citrouille qu’on pourrait partager avec ses voisins.
La nature paraît avoir suivi les mêmes proportions dans les diverses grosseurs des fruits destinés à nourrir l'homme, que dans la grandeur des feuilles qui devaient lui donner de l’ombre dans les pays chauds ; car elle y en a taillé pour abriter une seule personne, une famille entière, et tous les habitants du même hameau.Études de la nature, ch. XI, sec. Harmonies végétales des plantes avec l'homme, 1784.
Après la publication des Études, 3 vol., 1784, l’auteur, inconnu, rebuté et indigent la veille, passe en quelques jours à l’état de grand homme et de favori de l’opinion. Tout ce qui sort de sa plume est assuré du succès ; des pages comme celles de Paul et Virginie en 1787 ne rencontrent pas, à leurs débuts, l’accueil espéré et, sans l’intervention du peintre Vernet, il les aurait certainement détruites. Il demeure à cette époque au n° 21 du Quai des Grands-Augustins.

La Révolution

En 1792, à l’âge de cinquante-cinq ans, il épouse Félicité Didot, qui n’en a que vingt-deux. La même année, il est nommé intendant du Jardin des Plantes de Paris en remplacement de Auguste Charles César de Flahaut de La Billarderie, successeur de Buffon, place supprimée en 1793. Appelé, vers la fin de 1794, à professer la morale à l’École normale de l’an III instituée par la Convention, il ne paraît que deux ou trois fois dans sa chaire et, malgré les applaudissements, reconnaît qu’il n’a pas le talent de la parole. En 1795, il est nommé membre de l’Institut de France, dans la classe de langue et de littérature, où il a souvent des discussions vives et pleines d’aigreur avec ceux de ses collègues qu’il appelle les athées, Naigeon, Volney, Morellet, Cabanis. Il soutient, à partir de 1797, le culte révolutionnaire de la théophilanthropie, visant à renforcer la République en remplaçant le catholicisme par une autre religion. Lauréat de l’Académie de Besançon, il est élu à l’Académie française en 1803.
Ayant perdu sa première femme, il épouse, en 1800, Désirée de Pelleport, jeune et jolie personne, qui calme ses dernières années avant sa mort dans sa campagne d’Éragny, sur les bords de l’Oise. De son premier mariage, il a deux enfants : Paul, mort jeune, et Virginie, mariée au général de Gazan. Sa seconde femme se remarie à Aimé Martin.

L’écrivain

On remarque chez Bernardin de Saint-Pierre une différence profonde entre l’écrivain et l’homme ; celui-ci irascible, morose et tracassier ; celui-là si doux, si calme, si tendre. De la jeunesse à la fin de sa vie, l’écrivain rêve une sorte de république idéale, dont tous les habitants seraient unis par une mutuelle bienveillance alors que les moindres froissements de la vie irritaient la nerveuse susceptibilité de l’homme. Nul être n’est moins propre à réaliser le monde d’ordre et d’harmonie, cette espèce d’Éden ou d’âge d’or, que l’écrivain s’obstine à imposer à la nature. À la fin et en désespoir de cause, Bernardin renonce à la poursuite de ses projets lointains et, au lieu de vouloir exécuter les choses, il s’avise de les décrire.
L’utopiste à bout de voie, dit Sainte-Beuve, saisit la plume et devint un peintre. Ces harmonies qu’il ne pouvait réaliser sur la terre, dans l’ordre politique et civil, il les demanda à l’étude de la nature, et il raconta avec consolation et délices ce qu’il en entrevoyait : Toutes mes idées ne sont que des ombres de la nature, recueillies par une autre ombre.
Mais à ces ombres son pinceau mêlait la suavité et la lumière ; c’est assez pour sa gloire.

Dans l’Arcadie, Angers, sorte de poème en prose, Bernardin décrit la république idéale qu’il rêvait. Dans les Études de la nature, Paris, 1784, il a, suivant ses propres paroles, d’abord eu l’idée d’écrire une histoire générale de la nature mais, renonçant à un plan trop vaste, il s’est borné à en rassembler quelques portions. Dans la première partie, dirigée contre les athées, dont il fait des partisans du désordre et du hasard, il leur oppose l’ordre et l’harmonie de la Nature, où il trouve d’admirables thèmes pour son talent.
Vers la dixième étude, il commence plus directement l’exposition de ses vues et des harmonies telles qu’il les conçoit : le jeu des contrastes, des consonances et des reflets en toutes choses. La dernière partie de l’ouvrage est surtout relative à la société, à ses maux et aux remèdes qu’on y peut apporter. Le mérite et l’originalité de l’auteur est d’y substituer, d’un bout à l’autre, le sentiment, l’éloquence, le charme des tableaux à la science.
Le talent de peintre de la Nature de Bernardin est le plus apparent dans son Paul et Virginie, Paris. Chef-d’œuvre de Bernardin, dont on aurait peine à trouver le pendant dans une autre littérature, il présente, sur fond d’un paysage neuf et grand, deux gracieuses créations de figures adolescentes, et peint la passion humaine dans toute sa fleur et dans toute sa flamme. Presque tout, en a dit Sainte-Beuve, est parfait, simple, décent et touchant, modéré et enchanteur.
Les images se fondent dans le récit et en couronnent discrètement chaque portion, sans se dresser avec effort et sans vouloir se faire admirer... Ce qui distingue à jamais cette pastorale gracieuse, c’est qu’elle est vraie, d’une réalité humaine et sensible. Aux grâces et aux jeux de l’enfance ne succède point une adolescence idéale et fabuleuse. Nous sommes dans la passion, et ce charmant petit livre que Fontanes mettait un peu trop banalement entre Télémaque et la Mort d’Abel, je le classerai, moi, entre Daphnis et Chloé et cet immortel quatrième livre en l’honneur de Didon. Un génie tout virgilien y respire.
Le manuscrit de Paul et Virginie, lu dans le salon de Suzanne Necker, devant Buffon, Thomas, etc., n’eut aucun succès mais, à peine imprimé, il fut apprécié à sa juste valeur. Bernardin est, avec moins de passion et plus d’esprit, aussi parfait dans La Chaumière indienne, qui, dans sa grâce et sa fraîcheur, est un paradoxe, une attaque contre la science. Les tableaux offerts par les Harmonies de la nature, portent les traces de toutes les exagérations de la manière de leur auteur, qui ont fait dire à Joubert : II y a dans le style de Bernardin de Saint-Pierre un prisme qui lasse les yeux. Quand on l’a lu longtemps, on est charmé de voir la verdure et les arbres moins colorés dans la campagne qu’ils ne le sont dans ses écrits. Ses Harmonies nous font aimer les dissonances qu’il bannissait du monde et qu’on y trouve à chaque pas.
Les autres écrits de Bernardin de Saint-Pierre sont : Vœux d’un solitaire, qui tendent à concilier les principes nouveaux avec les idées anciennes ; Mémoire sur la nécessité de joindre une ménagerie au Jardin national des plantes; De la Nature de la morale ; Voyage en Silésie; la Mort de Socrate, drame, précédé d’un Essai sur les journaux; le Café de Surate, conte satirique ; Essai sur J.-J. Rousseau et récits de voyage.
Ses Œuvres complètes ont d’abord été publiées par Aimé Martin, édition plusieurs fois reproduite sous divers formats. Le même éditeur a publié aussi la Correspondance de Bernardin de Saint-Pierre, ses Œuvres posthumes, et ses Romans, contes, opuscules.

Œuvres

La Mort de Virginie, gravure en couleurs de Marcellin Legrand d’après Michel Lambert, fin xviiie siècle (détail). Lorient, Musée de la Compagnie des Indes.
Voyage à l’Île de France, à l’île Bourbon et au cap de Bonne-Espérance, 2 vol. (1773)

L’Arcadie (1781)

Études de la nature (3 vol.) (1784)
Paul et Virginie (1788)
La Chaumière indienne (1790)
Le Café de Surate (1790)
Les Vœux d’un solitaire (1790)
De la nature de la morale (1798)
Voyage en Silésie (1807)
La Mort de Socrate (1808)
Harmonies de la nature (3 vol.) (1814)

Liens

http://youtu.be/yiSNUzsulec Paul et Virginie
http://youtu.be/om2LUNiARqc Paul et Virginie 1 (Allemand)
http://youtu.be/83a_lWUti9Y Paul et Virginie 2
http://youtu.be/puX409Q2XiQ Paul et Virginie par céline Dion
http://youtu.be/l-lhco9z_Kc Île Maurice

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Posté le : 17/01/2014 17:39

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Auguste Comte
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Le 19 janvier 1798, 30 nivôse An VI à Montpellier Hérault, naît Auguste

Comte


de son vrai nom Isidore Marie Auguste François Xavier Comte, philosophe français, il meurt le 5 septembre 1857 à Paris.

Il est le fondateur du positivisme, et est considéré comme un des précurseurs de la sociologie.

Il est l'auteur de la célèbre loi des trois états, selon laquelle l'esprit humain passe successivement par l'âge théologique, par l'âge métaphysique, pour aboutir enfin à l'âge positif admettant que la seule vérité accessible l'est par les sciences.
Les sciences qualifiées de positives aujourd'hui appelées exactes ou dures, comme les mathématiques ou la physique, vont permettre de réaliser une triple tâche :
Éliminer les spéculations métaphysiques abstraites, établir les critères de la rationalité des savoirs, et comprendre les lois de l'organisation sociale.
Son influence sur l'épistémologie française est considérable.
Il fut le secrétaire particulier, puis le disciple du comte de Saint-Simon, lui-même fondateur du mouvement saint-simonien.
Après sa rencontre en 1844 avec Clotilde de Vaux et la mort de celle-ci en 1846, Auguste Comte fonde la religion de l'humanité, sorte de religion sans Dieu où la déesse de l’Humanité est constituée de l’ensemble des êtres passés, futurs et présents qui concourent librement à
perfectionner l’ordre universel.
Auguste Comte fondateur du positivisme, ou philosophie positive, expression qu'il emploie, selon Littré, par opposition à philosophie théologique et à philosophie métaphysique.
Voilà un jugement très juste dans l'ensemble : Comte se fait remarquer plutôt par un excès que par un défaut de conscience de soi. Il faut pourtant le reprendre dans le détail, le nuancer. Les lettres de jeunesse à Valat nous montrent que dès 1822 les thèmes de l'utilité sociale, de l'altruisme, d'une réforme religieuse se présentaient à l'esprit de Comte. Le grand amour, pur et désintéressé, qu'il éprouva pour Clotilde de Vaux lui a sans doute – et en ceci il n'est pas très différent de tant de « grandes passions » romantiques – servi de moyen pour réaliser un dessein depuis longtemps formé, ou, au moins, esquissé. Mais l'œuvre dérive d'un projet unique conçu au début de la vie et poursuivi patiemment durant huit lustres.
Cela dit, il faut bien reconnaître que ce projet présente deux caractères essentiels : il est philosophique et il est religieux.

Il est philosophique en premier lieu parce qu'il veut réduire une totalité, la totalité des connaissances humaines, à l'unité. Ainsi la philosophie positive se présentera comme un système encyclopédique. C'est là une grande nouveauté. Sans doute l'encyclopédisme définit bien des tâches assumées par le XVIIIe siècle. Sans doute aussi la méditation de Condillac avait-elle enraciné dans la philosophie la notion de système. Mais les rejetons du condillacisme paraissent métaphysiques aux yeux de Comte. Ce dernier ne vise pas du tout à définir la cohérence formelle d'une pensée hypothétique, il vise à organiser le savoir positif, c'est-à-dire les connaissances réellement acquises. Un savoir positif se reconnaît à deux traits : d'une part il naît d'une expérience ; d'autre part il la décrit en éliminant les abstractions sans contenu, comme substance ou cause, en utilisant seulement des lois, c'est-à-dire des relations constamment observables dans les faits. C'est le sens d'une expression qui revient souvent sous la plume de Comte et qui apparaît dès le début de la correspondance avec Valat : « La seule vérité absolue, c'est que tout est relatif. »

On voit par là que, si le Cours de philosophie positive contient bien une philosophie des sciences, cette philosophie n'est pas du tout un scientisme. Bien plus ! il arrive à Comte de critiquer certaines pratiques scientifiques non conformes à l'idéal positiviste. Il ne s'agit pas de trouver dans les propositions de la science des allégations absolues. Le système interprète la science en la relativisant, sans lui faire perdre sa densité.

Le comtisme est philosophique en un second sens parce qu'il s'offre comme un système réflexif. La réflexion n'est pas ici le fait d'une pensée individuelle qui revient sur elle-même : le cogito cartésien s'était affadi au XIXe siècle en introspection, cette introspection que Comte attaquait chez Maine de Biran ou plutôt chez Victor Cousin : On ne peut pas se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue.
Autrement dit, il y a contradiction à parler d'un sujet-objet. Mais la société est capable de former un savoir sur elle-même afin de se contrôler. La réflexion sera donc figurée par la sociologie, savoir politique du vivant politique, mais savoir qui recèle l'architectonique du corpus des sciences. De là le second sens que l'on peut donner au principe que la seule vérité absolue, c'est que tout est relatif. Le statut de la connaissance dépend de celui de la société et passe avec lui de l'état théologique à l'état métaphysique et de l'état métaphysique à l'état positif. Le Cours de philosophie positive s'achève sur la dynamique sociale et sur la loi des trois états... comme il a commencé.

Cette réflexivité sociale engendrerait, si l'on n'y prenait garde, de nombreux contre-sens. On a rapproché Comte d'Aristote sans voir que le Stagyrite n'envisageait jamais que des cités limitées, alors que la société désigne chez Comte l'humanité totale. Il ne serait guère plus absurde d'évoquer le Grand Animal des stoïciens. D'autre part, on voit bien souvent chez Comte le créateur de la sociologie. Si l'on entend par là qu'il a inventé le mot, on doit en tomber d'accord, encore qu'il l'ait toujours trouvé mal formé et que, dans le Cours, il ait longtemps préféré physique sociale. Mais, surtout, il y a si peu de rapports entre la pratique de Comte et celle de ses successeurs – même les plus proches de lui, ce qui ne signifie peut-être pas grand-chose comme Durkheim –, que mieux vaudrait parler en l'occurrence d'homonymie.

Sa vie.

Auguste Comte naît le 19 janvier 1798 dans une famille monarchiste et catholique. Son père, fondé de pouvoir à la recette municipale, consciencieux et terne, n'aura guère d'action sur lui. D'un frère, tôt expatrié et disparu, d'une sœur insignifiante, il ne dira presque rien. En revanche, il devait vénérer sa mère, Rosalie Boyer, le premier en date de ses anges gardiens.
Son enfance fut surtout remarquable par les excellentes études qu'il fit au lycée de Montpellier, sa ville natale. Il fut admis, dès l'âge de seize ans, premier sur la liste du Midi, à l'École polytechnique.
C'est durant sa scolarité secondaire qu'il perdit la foi, dès lors jugée incompatible avec la science. Il s'éloigna en même temps des idées royalistes sans se rallier à Napoléon. Il se rapprocha pour un peu de temps des idées révolutionnaires...
En avril 1816, l'École polytechnique fut fermée pour cause de jacobinisme. Comte rentra à Montpellier où il suivit quelques cours de la faculté de médecine. De retour à Paris, il se fit répétiteur de mathématiques.
Il est surnommé Sganarelle par les élèves de sa promotion, ou le philosophe. Il complète sa formation par la lecture des œuvres de David Hume, Condorcet, Joseph de Maistre, Bonald, Bichat, et Gall. Durant ces années, il s'illustre aussi par sa passion pour le jeu de dames.
À la Restauration, en avril 1816, toute sa promotion est congédiée pour manque de discipline par le comte de Vaublanc. Il trouve en 1817 un poste de secrétaire auprès de Saint-Simon, Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, à ne pas confondre avec le duc de Saint-Simon auteur des mémoires de la cour de Louis XIV, avec qui il collabore sur différents ouvrages jusqu'à une rupture orageuse en 1824.
Il fait la connaissance en 1825 de Caroline Massin, dont il dira dans l'addition secrète de son testament qu'elle était alors une ancienne prostituée qu'il voulait sortir de sa condition en lui donnant des cours de mathématiques. Un mariage civil est d'abord célébré, puis un mariage religieux à la suite des instances de la mère de Comte.
Il rencontre Félicité Robert de Lamennais. Il assiste à l'enterrement de Saint-Simon et participe vers fin 1825 - début 1826 aux réflexions sur la nécessité d'une nouvelle doctrine générale.
C'est ainsi qu'il commence en 1826 son cours de philosophie positive, mais doit l'interrompre rapidement du fait d'une grave dépression, qu'il qualifie d'épisode cérébral et qui a peut-être un rapport avec la conduite de sa femme. Il erre pendant dix jours à Montmorency d'où il écrit une note à M. de Blainville. Il fait un séjour de huit mois à l'hôpital d'Esquirol, dont il sort avec la mention NG : non guéri, puis tente de se suicider. Il publie entre 1830 et 1842 les quatre volumes composant son Cours de philosophie positive. La légende affirme qu'il produit ses ouvrages de tête, sans notes ni lectures extérieures, et qu'une fois sa réflexion achevée, il rédige au fil de la plume et envoie ses travaux à l'impression.
En dépit de ses opinions républicaines, et malgré l'échec à l'obtention d'un professorat à Polytechnique, il est finalement nommé dans cette école comme répétiteur d'analyse et de mécanique en 1832, puis comme examinateur d'entrée en 1836.
Séparé de sa femme en 1842, il rencontre en 1844 Clotilde de Vaux, sœur de l'un de ses plus célèbres élèves, Maximilien-Marie de Ficquelmont. Éperdument amoureux de la jeune femme, il commence une relation passionnée et platonique, mais Clotilde meurt l'année suivante, le 5 avril, de la tuberculose.
Sa pensée évolue vers une forme de religiosité : pour faire son deuil, il s'impose la solitude et développe une religion de l'humanité.
Alors qu'il perd peu à peu ses postes, il fonde en 1848 la Société positiviste. Au niveau politique, il s'enthousiasme pour la Révolution de 1848, s'intéresse à la question du prolétariat et tente, sans succès, de rallier le monde ouvrier à ses convictions. Il s'intéresse aussi à la fonction de l'État, et fait en sorte que le Collège de France crée une chaire d'Histoire générale des sciences positives. Après avoir été très critique vis-à-vis du prince Louis-Napoléon, il est partisan du coup d'État de 1851, ce qui provoque le trouble chez ses disciples, qui prennent, tel Littré, leurs distances à son égard.
En 1852, il perd son poste de répétiteur de mathématiques à l’École polytechnique. La solitude ne l'empêche pas de se tenir au courant des affaires du monde et d'entretenir une correspondance importante : 3 000 lettres envoyées et 6 000 reçues. Institué grand-prêtre de l'humanité, il publie le Système de politique positive entre 1851 et 1854, un Catéchisme positiviste en 1852, ainsi que la Synthèse subjective en 1856. Il fonde la Revue occidentale. La philosophie positive est traduite en anglais en 1856.
Ami personnel de John Stuart Mill, il a vécu de ce que celui-ci lui a versé avant qu'ils ne se brouillent.

Il meurt le 5 septembre 1857. Inhumé au cimetière du Père-Lachaise, une statue représentant l'humanité est érigée en 1983 derrière sa tombe.

Auguste Comte a eu un enfant d'une première femme, qu'il n'a pas élevé. Une fois arrivé à Paris, il n'a pas quitté certains quartiers de la capitale et n'a pas voyagé en Europe, à l'inverse de bien d'autres penseurs.
Une statue d'Auguste Comte a été inaugurée en 1902 place de la Sorbonne, sous la présidence du général André, en présence de membres de la société positiviste.
Claude Allègre fit déplacer la statue et la fit pivoter de 90 °, de sorte qu'elle tourne presque le dos à la Sorbonne.

Doctrine : le positivisme, Idées générales

Dans son livre Auguste Comte et le positivisme, John Stuart Mill résume la doctrine positiviste de Comte d'une manière à la fois claire et synthétique :
La doctrine fondamentale d'une philosophie véritable, d'après M. Comte, aussi bien que le caractère par lequel il définit la Philosophie Positive, se peuvent résumer de la façon suivante : Nous ne connaissons rien que des phénomènes ; et la connaissance que nous avons des phénomènes est relative, et non pas absolue.
Nous ne connaissons ni l'essence, ni le mode réel de production, d'aucun fait : nous ne connaissons que les rapports de succession ou de similitude des faits les uns avec les autres.
Ces rapports sont constants, c'est-à-dire toujours les mêmes dans les mêmes circonstances. Les ressemblances constantes qui lient les phénomènes entre eux, et les successions constantes qui les unissent ensemble à titre d’antécédents et de conséquents, sont ce qu'on appelle leurs lois. Les lois des phénomènes sont tout ce que nous savons d'eux. Leur nature essentielle et leurs causes ultimes, soit efficientes, soit finales, nous sont inconnues et restent, pour nous, impénétrables.
Comme Mill l'indique par la suite, M. Comte ne revendique aucune originalité pour cette conception du savoir humain.
Il confesse qu'elle a été presque mise en pratique, depuis les temps plus éloignés, par tous ceux qui ont apporté à la science quelque contribution véritable, et qu'elle s'est présentée d'une façon distincte aux esprits spéculatifs depuis Bacon, Descartes et Galilée, qu'il regarde comme étant collectivement les fondateurs de la Philosophie Positive.
On peut noter que le terme même de positivisme n'est nullement l'invention de Comte. Ainsi, on parlait déjà de sciences positives à la fin du xviiie siècle. Saint-Simon employait déjà le terme de positivisme ; Auguste Comte, qui fut son secrétaire pendant six ans, l'a étendu à la philosophie.
Si les fondements de la philosophie positive ne sont donc nullement une découverte d'Auguste Comte ce qu'il n'a jamais nié, il a apporté à cette doctrine un nouveau tour en montrant ce qu'elle n'était pas. John Stuart Mill confirme cette idée :
Pour connaître convenablement ce qu'une chose est, nous avons besoin de connaître avec une égale netteté ce qu'elle n'est pas. Pour pénétrer le caractère réel d'un mode de penser, il nous faut comprendre quels sont les autres modes de penser qui rivalisent avec lui. M. Comte a pris garde que nous fassions ainsi. Les modes de philosopher qui, selon lui, disputent l'empire au mode Positif, sont au nombre de deux, et tous les deux antérieurs en date à ce dernier : ce sont le mode Théologique et le mode Métaphysique.
Ces deux courants de pensée, s'ils ont de nombreuses différences, ont pour point commun d'affirmer qu'il existe des idées innées ou a priori et que donc, au contraire de la philosophie positive, toutes nos connaissances ne peuvent s'expliquer uniquement par l'observation et l'expérience.
En plus d'affirmer l'existence de ces trois grands modes de pensée, Comte propose une loi concernant l'évolution de chaque grande classe des connaissances humaines : celles-ci passent par trois états, de l'état théologique vers l'état métaphysique, puis vers l'état positif ; l'état métaphysique, s'il n'en est pas moins nécessaire, n'étant qu'une étape de transition entre les deux autres modes.
De cela, Comte déduit que le mode de pensée positif est destiné à prévaloir finalement par l'effet de la conviction où l'on arrivera universellement que tous les phénomènes, sans exception, sont gouvernés par des lois invariables, avec lesquelles aucune volonté naturelle ou surnaturelle n'entre en lutte.
Ce stade de développement de l'humanité une fois atteint, les deux concepts historiquement antinomiques d'ordre et de progrès seront rendus compatibles.
Pour certains, la position de Comte révèle toutefois certaines ambiguïtés lorsqu'il se réclame de Kant et de Leibniz pour affirmer qu'il existe chez l'homme des dispositions mentales spontanées et fait référence à un bon sens ou à une raison commune spontanée chez l'homme.
La philosophie d'Auguste Comte peut se décomposer en deux phases qui correspondent aussi à chaque femme qu'il a connue.
La première phase, qui se déroule de 1830 à 1842, correspond à ce que l'on appelle le positivisme scientifique ou positivisme philosophique. Dès cette époque, Comte commence à s'intéresser aux principes d'organisation sociale, en créant le terme de sociologie en 1839.
La deuxième phase, qui se déroule de 1846 à 1857, correspond à ce que l'on appelle quelquefois le positivisme religieux, en raison des applications politiques que Comte tire de sa doctrine : sacerdoce et prêtrise positivistes, culte de la science et de l'humanité, calendrier avec les noms des grands savants, organisation de la société par et pour la science4. On fait également référence à cette période comme celle de la méthode subjective.
On peut noter que de nombreux disciples et/ou admirateurs de la philosophie d'Auguste Comte ont rejeté dans les grands traits la deuxième partie de son travail. Ainsi, pour Émile Littré, elle est incohérente avec la méthode de la philosophie positive :
« M. Comte, à un moment donné, pensant et assurant qu’il ne faisait que développer la philosophie positive, changea de méthode. (...) Force a donc été de discuter la légitimité du changement de méthode (...) Il fut impossible de trouver cette nécessité que M. Comte avait affirmée; les deux méthodes se montrèrent comme deux doctrines distinctes, ayant des points de départ différents et inconciliables. Le procédé de discussion a été très-simple; il consiste à prendre le système de philosophie positive qui, pour M. Comte comme pour moi, fait loi en méthode et en principe, et à l’employer comme un instrument logique.
Ce qui n’a pas résisté à cette épreuve a été, de soi, condamné.
(...) Je n’ai point eu à scinder l'œuvre de M. Comte, qui reste intacte et entière; je n’ai eu qu’à en retrancher des conséquences et des applications impropres.
Mais j’ai eu, et cela a été douloureux, à scinder M. Comte lui-même, c’est-à-dire à montrer que, quand il a voulu passer des principes posés dans le système de philosophie positive à l’application posée dans le système de politique positive, il n’a pas tenu d’une main sûre le fil qui devait le conduire. D’après ses propres dires, il a échangé la méthode objective pour la méthode subjective; or, dans la philosophie qu’il a fondée, il n’y a aucune place pour la méthode subjective, il n'y en a que pour la méthode déductive qui y remplace la méthode subjective des théologiens et des métaphysiciens.
Mais la méthode déductive, d’après un solide principe dû à M. Comte lui-même, ne comporte que les moindres développements dans la science la plus compliquée. Donc, dans le système de politique positive, ce qui est subjectif est, comme subjectif, condamné par la méthode positive, et, comme déductif, condamné par un des principes de cette méthode.
— Émile Littré, préface d’ Auguste Comte et la philosophie positive
John Stuart Mill, dans la deuxième partie du livre qu'il lui consacre intitulée dernières spéculations d'Auguste Comte, s'étonne du ridicule de certaines propositions et prescriptions, au point de parler d'une dégénération intellectuelle chez Comte. Il conclut d'ailleurs ainsi :
« II en est qui riront peut-être ; mais nous pleurerions plutôt devant cette triste décadence d'un grand esprit. M. Comte avait coutume de reprocher à ses premiers admirateurs anglais d'entretenir la conspiration du silence autour de ses dernières productions. Le lecteur peut maintenant juger si cette réserve n'est pas plus que suffisamment expliquée par un souci délicat de sa réputation et par une crainte consciencieuse de jeter un discrédit immérité sur les nobles spéculations de sa première carrière.
M. Comte était dans l'habitude de considérer Descartes et Leibnitz comme ses principaux précurseurs, et comme étant (parmi de nombreux penseurs d'une vaste capacité philosophique les seuls grands philosophes des temps modernes. (...) M. Comte nous paraît aussi grand que ces philosophes, et à peine plus extravagant. S'il fallait exprimer toute notre pensée, nous dirions qu'il leur est supérieur, sinon intrinsèquement, du moins parce qu'il lui fut donné de déployer une égale puissance intellectuelle, à une époque où la culture de l'esprit humain était plus avancée, mais aussi dans un temps moins disposé à tolérer des absurdités palpables, et où celles qu'il a commises, sans être en soi plus grandes, semblent cependant plus ridicules.
— John stuart Mill, Auguste Comte et le positivisme

Sources de sa pensée

Auguste Comte a puisé ses références dans des philosophies du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle, à l'exception de Roger Bacon qui est la seule source antérieure :
Roger Bacon : Comte retiendra des idées de ce grand penseur franciscain du XVIIIe siècle la critique de certaines conceptions du XIIIe siècle, qui faisaient défaut en matière de méthode expérimentale.
Francis Bacon : avec lequel Comte partage le souci d'une philosophie première. Par contre Comte ignore un autre empiriste de cette époque, Robert Boyle.
René Descartes bien sûr : Comte se prétend le successeur de Descartes, dont il retient le raisonnement analytique, mais pas le principe de la métaphysique ; il ne partage pas la préoccupation d'une intuition des principes premiers, David Hume ; Charles de Brosses, ethnologue du XVIIIe siècle, dont il reprend les idées sur le fétichisme des peuples dits primitifs ;
Condorcet : sur la notion de progrès par les sciences ;
Joseph de Maistre ;
Louis de Bonald ;
Comte de Saint-Simon : sans doute le personnage qui a eu le plus d'influence sur lui, puisqu'il fut son maître de 1816 à 1823 ; leur séparation a plus été la conséquence d'une incompatibilité d'humeur que de divergences de pensées ;
Xavier Bichat : Comte est très influencé par la physiologie, voir Raquel Capurro ;
Franz Joseph Gall.
La psychanalyste Raquel Capurro note que les idées positivistes, en particulier la notion de Grand-Être associé à l'Humanité, avec une majuscule, déjà en germe avant Auguste Comte, puisent leurs racines dans le Culte de la Raison et dans le culte de l'Être suprême, qui eurent lieu pendant les phases extrêmes de la Révolution française;

Le positivisme scientifique

Les principes du positivisme scientifique ou positivisme philosophique, sont décrits dans le Cours de philosophie positive, publié de 1830 à 1842. Auguste Comte y expose une théorie dite loi des trois états.

La loi des trois états

Pour Auguste Comte, le positivisme est lié à l'émergence de l'âge de la science caractéristique de l'état positif qui succède, dans la loi des trois états, à l'état théologique et à l'état métaphysique.

L’état théologique

Appelé aussi âge théologique ou fictif, il correspond à celui de l'âge de l'enfance de l'humanité ; dans lequel l'esprit recherche la cause des phénomènes soit en attribuant aux objets des intentions, fétichisme, soit en supposant l'existence d'êtres surnaturels, religion polythéiste ou d'un seul Dieu, monothéisme.
C'est donc le début de l'exercice de la pensée. L'enfant prend conscience de son propre pouvoir ; il croit alors à un pouvoir magique. Cette notion est amplifiée par l'apparition de la parole, l'enfant joue avec le langage : mensonges, .... Il y a aussi une forte croyance aux choses : le fétichisme se traduit par la religion des forces de la nature. Toute la nature est une divinité ; c'est l'animisme. Peu à peu, les esprits deviennent des hommes et la religion de la nature se transforme en religion politique.

L'état métaphysique

Appelé aussi âge métaphysique ou abstrait, il correspond à celui de l'adolescence de la pensée ; dans lequel les agents surnaturels sont remplacés par les forces abstraites :
la Nature de Spinoza,
le Dieu géomètre de Descartes,
la Matière de Diderot,
la Raison du siècle des Lumières.
Cette époque est un progrès par rapport à la pensée anthropomorphique antérieure. Mais la pensée reste prisonnière de concepts philosophiques abstraits et universels. On rapporte la réalité à des principes premiers. C'est la Méthode du philosophe, écrit Auguste Comte.
Comme l'explique John Stuart Mill dans son livre sur Auguste Comte, le signe diagnostique universel du mode métaphysique de penser, dans le sens Comtien du mot correspond à celui d'ériger une pure création de l'esprit en règle, ou norma de la vérité externe, et de donner l'expression abstraite des croyances déjà adoptées, pour la raison et la preuve qui les justifient. Le raisonnement des médecins dans le malade imaginaire de Molière expliquant que les vertus dormitives dans l'opium seraient la cause du sommeil en est un exemple célèbre : un mot, ou une expression que l'on associe à un phénomène est donné comme son explication, sa justification.

L’état positif

Appelé aussi âge positif, il est décrit comme l'état viril de notre intelligence. L'esprit positif rejette la recherche du pourquoi ultime des choses pour considérer les faits, leurs lois effectives, c’est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude : Cours, I. Le recours aux faits, à l'expérimentation, à l'épreuve de la réalité, est ce qui permet de sortir des discours spéculatifs. C'est le premier principe du positivisme. Alors que l'esprit métaphysique recourt à des concepts éternels et universels, qu'il ne soumet pas à la réalité, l'esprit positif confronte les hypothèses au monde réel.

La classification des sciences

Partant du fait que les phénomènes observables peuvent être classés dans un très-petit nombre de catégories naturelles correspondant aux différentes sciences, Auguste Comte en a proposé une classification rationnelle à partir d'une comparaison de ces différents phénomènes. En effet, pour lui, il existe entre eux une dépendance :
Tous les phénomènes observables peuvent être ... disposés de telle manière que l'étude de chaque catégorie soit fondée sur la connaissance des lois principales de la catégorie précédente, et devienne le fondement de l’étude de la suivante. Cet ordre est déterminé par le degré de simplicité ou, ce qui revient au même, de généralité des phénomènes, d’où résulte leur dépendance successive et par suite la facilité plus ou moins grande de leur étude.

A. Comte, Cours de philosophie positive, deuxième leçon

Ainsi, Comte propose l'ordre suivant : les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la biologie et enfin la sociologie; chaque science ou chaque phénomène que cette science observe dépendant des précédentes sans que celle-ci soit sous leur dépendance. Par exemple, les corps vivants sont, comme ceux inorganiques, soumis aux lois des mathématiques, de la physique et de la chimie, mais vont, de plus, se conformer aux lois de la biologie.
En suivant cette hiérarchie, au sens positif et non normatif, les sciences vont donc être classées du plus abstrait, général, simple, avancé et éloigné de l'homme au plus concret, général, reculé et directement intéressant pour l’homme.
Notons enfin qu'il reconnait pour différentes raisons, notamment l’existence de deux mode distincts d'exposition pour chaque sciences : dogmatique et historique) que « quelque naturelle qu'elle puisse être, une classification rationnelle des sciences fondamentales renfermera toujours quelque chose sinon d’arbitraire, du moins d’artificiel, qui la rendra imparfaite.
Mais, de tels défauts ne peuvent invalider une classification qui remplit d’ailleurs les conditions principales. Ils tiennent à ce qu’il y a d'essentiellement artificiel dans notre division du travail intellectuel.

Le positivisme religieux, église positiviste.

Dans cette phase, Auguste Comte cherche à concilier les principes de la rationalité scientifique avec l'amour humain, qu'il a découvert par sa rencontre avec Clotilde de Vaux. Après la mort de Clotilde en 1846, il lui voue un culte qu'il qualifie de fétichisme.
Comte fut en effet influencé à ce stade de sa pensée par les études de l'ethnologue Charles de Brosses sur le fétichisme des peuples dits primitifs. Il considéra que le fétichisme était plutôt une manifestation de la simplicité de ces peuples, par opposition à l'orgueil de l'occident. On ne peut donc pas considérer que Comte ait été à l'origine du racialisme, puisque ces doctrines furent développées ultérieurement.
Dans cette phase, Comte considère que sa vie privée concerne toute l'humanité. Il cherche à réorganiser son système philosophique antérieur et développe les principes d'organisation qui doivent, selon lui, fonder les sociétés humaines.
La religion constitue donc pour l'âme, un processus normal exactement comparable à celui de la santé envers le corps. in Systèmes de politique positive
D'après Raymond Aron reprenant l'analyse d'Auguste Comte : L'homme a besoin de religion parce qu'il a besoin d'aimer quelque chose qui le dépasse. Les sociétés ont besoin de religion parce qu'elles ont besoin d'un pouvoir spirituel, qui consacre et modère le pouvoir temporel et rappelle aux hommes que la hiérarchie des capacités n'est rien à côté de la hiérarchie des mérites.
Comte est amené à définir une morale, qu'il fonde sur l'ordre, le progrès et l'altruisme. Il vise le bien de l'humanité définie comme Grand Être, et dont il est le "grand prêtre".
La théorie qu'il échafaude s'appuie sur une classification des sciences qu'il a lui-même érigée. Les nombres et la logique en constituent la base, la sociologie régissant l'ensemble.
Comte développe les principes de la sociologie dans son Système de politique positive, publié entre 1851 et 1854.
Pour lui, elle est l'intégration des acquis des autres sciences pour affronter l'objet le plus complexe qui soit : la société humaine .
La sociologie permet de connaître à la fois les lois d'organisation de la société, statique sociale et celles de son évolution dynamique sociale. Avec la sociologie, Auguste Comte cherche aussi à résoudre les problèmes sociaux par l'organisation sociale : Savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir.

Critique de la Révolution française

Admirateur de Bonald et Maistre, se méfiant des avocats et juristes, métaphysiciens fauteurs de révolutions, Comte a durci les positions de Saint-Simon, dont il fut le secrétaire de 1817 à 1824. Théoricien du passage de la société aristocratique guerrière à la société industrielle moderne, Comte approuva la destruction de la féodalité et des distinctions liées à la naissance, mais il critiqua aussitôt la Révolution et les divagations de la métaphysique de 1789. Avec l'ambition de reconstruire une société à partir d'une politique fondée sur des suppositions abstraites et non sur une bonne organisation de l'économie basée sur une des faits, Quoi ? et l'inégalité des compétences, la Révolution a selon lui érigé un ordre social hostile aux travailleurs en détruisant les associations protectrices traditionnelles.
Philosophe, considéré comme un des fondateurs de la sociologie envisagée comme une science globale, Auguste Comte souhaite restaurer l'ordre rompu par une Révolution contraire aux lois sociologiques et au progrès, de même qu'il soulignait que Napoléon allait au rebours de l'Histoire en cherchant à rétablir un ordre guerrier. Il s'opposa au parlementarisme, qu'il voyait comme un accident de l'histoire anglaise que les Constituants avaient voulu imposer à la suite d'une double erreur sur la nature des institutions représentatives et sur l'histoire de France.
Le nouvel ordre souhaité par Comte devait être le fruit d'un pouvoir spirituel rénové, gage de l'unité sociale, où l'administration des choses aurait remplacé le gouvernement des hommes

Postérité Positivisme.

Le positivisme a exercé une influence très importante sur l'évolution des idées en France, mais aussi à l'étranger. Au xixe siècle, en France, le Parti républicain s'est largement inspiré du Positivisme. Par contre au XXe siècle, le principal disciple de Comte est Charles Maurras, le théoricien et le chef de file du mouvement nationaliste français entre les deux guerres.
À première vue, il peut sembler surprenant que le positivisme ait été d'abord la doctrine de certains hommes de gauche pour devenir ensuite celle des hommes de l'extrême droite. Cela peut s'expliquer cependant selon l'historien Henri Denis : “ Auguste Comte a été vénéré par les Républicains au XIXe siècle en tant qu'il fait l'apologie de la Science et l'oppose à la Religion. Mais au XXe siècle., ce sont surtout ses idées sociales qui sont utilisées par l'extrême droite

Appréciations du positivisme

Le philosophe des sciences Émile Meyerson, dans son livre La déduction relativiste 1925, apprécie ainsi le projet comtien :
Ce que rêvait Comte, c'était en effet une véritable organisation, comme la comprennent les partisans de l'autorité ; les croyances du public en matière de science et, plus encore, le travail de recherche des savants eux-mêmes, devaient être strictement réglés et surveillés par un corps constitué, composé d'hommes jugés compétents et armés de toutes les rigueurs du bras séculier. Cette réglementation devait, bien entendu, comme c'est le cas, partout et toujours, de toute réglementation, consister principalement en interdictions, et Comte a tracé d'avance le programme de quelques-unes d'entre ces dernières. Défense de se livrer à des investigations autres que « positives , c'est-à-dire ayant pour objet la recherche d'une loi ; défense de toute tentative visant à pénétrer des problèmes que l'homme, manifestement, n'avait aucun intérêt à connaître et qui, d'ailleurs, pour cette raison même, devaient rester entièrement impénétrables à son esprit, tels que, par exemple, la constitution chimique des astres …
Henri de Lubac, dans Le Drame de l'humanisme athée 1944, a consacré une section à Auguste Comte et sa loi des trois états.
On a fait remarquer … qu’en réalité ce que Comte a pris pour trois états successifs, ce sont bien plutôt “trois modes coexistants de la pensée”, correspondant à trois aspects des choses ; que le progrès consiste à distinguer de mieux en mieux ces trois aspects, perçus d'abord dans une sorte d'unité chaotique ; si donc il est vrai de dire que la physique (entendant par ce mot toute science) a commencé par être théologique, il serait tout aussi vrai de dire que la théologie a commencé par être physique, et la loi de l'évolution ne tend pas plus à évacuer la théologie que la science, mais à les “purifier” l'une et l'autre en les différenciant. »
Henri de Lubac fait ici référence à Robert Flint, La philosophie de l'Histoire en France et en Allemagne 1894, tr. Carran, 1878. L'état théologique serait donc l'état de confusion primitive où se trouvent une science et une religion également dans l'enfance.
John Stuart Mill qui a consacré un livre à Auguste Comte ( “Auguste Comte et le positivisme”) pense que les objections de ce genre sont fondées sur une compréhension imparfaite ou plutôt sur un simple premier coup d'œil :
Quelques-uns (...) regardent la doctrine des trois phases successives de spéculation et de croyance comme incompatible avec ce fait qu'elles ont été toutes les trois contemporaines : c'est absolument comme si la succession naturelle de l'état cynégétique, de l'état nomade et de l'état agricole, pouvait être réfutée par le fait qu'il y a encore des chasseurs et des nomades. Que les trois phases aient été contemporaines, qu'elles aient commencé avant l'histoire authentique et qu'elles coexistent encore, c'est ce qu'établit expressément M. Comte; ainsi que ce fait que l’avènement des deux derniers modes de penser fut la cause même qui désorganisa et continue à détruire graduellement le mode primitif. L'explication théologique des phénomènes fut jadis universelle, à l'exception, sans doute, des faits familiers qui, comme on vit dès lors même qu'ils étaient sous l'empire de la volonté humaine, relevaient déjà du mode Positif de penser. (...) A une période plus avancée, quand on en vint à comprendre à un certain degré le caractère véritable des lois positives de la nature, et que l'idée théologique eût revêtu, chez les esprits scientifiques, son caractère final, à savoir celui d'un Dieu gouvernant au moyen de lois générales, l'esprit Positif, n'ayant désormais plus besoin de l'entremise fictive d'entités imaginaires, entreprit la tâche facile de détruire l'instrument de sa propre apparition. Mais, bien qu'il ait renversé la véritable croyance à la réalité objective de ces abstractions, cette croyance a laissé derrière elle dans l'esprit humain des tendances vicieuses qui sont encore bien loin d'être effacées, et que nous aurons bientôt occasion de caractériser.

— Auguste Comte et le positivisme, Émile Littré

Ces vues ont été reprises par Jacques Maritain, qui a distingué l'état « nocturne » et l'état « solaire » de la science et de la religion (« Signe et symbole », Revue thomiste, 1938).
André Comte-Sponville adopte un point de vue très différent de celui d'Auguste Comte : au lieu d'« états » qui se succèdent dans le temps, il décrit des « ordres » qui se superposent dans le réel, ordre technico-économique, ordre politico-juridique, ordre de la morale, et ordre éthique.

Premières influences : médecine

C'est par les milieux médicaux de la société positiviste, docteur Robinet, Pierre Laffitte (philosophe)) que la pensée d'Auguste Comte s'est tout d'abord développée et a contribué à l'émergence d'une médecine positive. La pensée de Comte s'est d'ailleurs transmise à l'Amérique latine par des médecins qui avaient fait leurs études à Paris.
Puis les idées d'Auguste Comte se sont répandues très largement en France dès la deuxième moitié du xixe siècle, via ses deux principales œuvres :
le Cours de philosophie positive sur les aspects scientifiques ;
mais aussi le Système de politique positive de la phase « religieuse », pour les aspects sociaux et politiques.
D'autres ouvrages comme le « catéchisme » positiviste ou la synthèse subjective ont également diffusé cette doctrine, notamment auprès de Charles Maurras.
Principaux domaines influencés[modifier | modifier le code]
en philosophie (Ernest Renan, Cercle de Vienne, Hippolyte Taine), Alain.
dans le droit (théories du normativisme et de l'État de droit de Hans Kelsen, théorie de l'État de service de Léon Duguit),
dans la médecine (Claude Bernard), médecin et physiologiste français ;
dans l'enseignement, les lois sur l'enseignement primaire (Jules Ferry), et secondaire (Marcelin Berthelot),
en littérature et fiction (Jules Verne),
en linguistique et philologie (Émile Littré),
en économie (John Stuart Mill) ;
en sociologie (Émile Durkheim),
en politique (Léon Gambetta et Jules Ferry, dans la création et l'idéalisation de la Troisième République ; plusieurs syndicalistes ; Charles Maurras, fondateur de l'Action française, général André, Jean Jaurès).
en anarchisme Manuel González Prada,

Extension géographique

Article détaillé : Extension géographique du positivisme.
L'influence s'est fait sentir d'abord dans une partie de l'Europe : Angleterre, Portugal, puis s'est étendue à d'autres pays et d'autres continents : les États-Unis, la Russie, le Brésil, le Mexique, la Turquie, le Chili etc.
Dans le monde anglo-saxon, le positivisme s'est manifesté par certaines formes d'altruisme, qui à travers John Stuart Mill rejoignent les théories utilitaristes de Jeremy Bentham. Herbert Spencer a aussi subi l'influence positiviste. Les États-Unis ont été influencés à travers le positivisme anglais.
En Amérique latine, Raquel Capurro note que ce sont des médecins qui ont apporté le positivisme à travers les mouvements révolutionnaires qui se sont produits sur ce continent. Il a pris une forme scientifique ou "religieuse" selon les cas, parfois aussi politique.

Évolutions dans la recherche épistémologique

Auguste Comte croit que l'ensemble des phénomènes observables sont soumis à des lois causales immuables dans le temps et l'espace et que le but de la science est de rechercher ces lois, ce qui correspond au travail d'analyse.
Lorsque cela est possible, elle a également pour but de réduire le nombre de ces lois en cherchant des identités de cause, des similitudes de formes, etc. ce qui s'appelle la synthèse et dont le meilleur exemple est la théorie de la gravitation par laquelle Newton a montré que la pesanteur sur terre et le mouvement des astres avaient une unique cause. La citation suivante résume cette position :
Le caractère fondamental de la philosophie positive est de regarder tous les phénomènes comme assujettis à des lois naturelles invariables, dont la découverte précise et la réduction au moindre nombre possible sont le but de tous nos efforts, en considérant comme absolument inaccessible et vide de sens la recherche de ce qu'on appelle les causes soit premières, soit finales.

Extrait du Cours de philosophie positive, 1830-1842, volume I, 16

On peut noter que la plupart des scientifiques de premier plan d'hier et d'aujourd'hui, et pas nécessairement adeptes du positivisme comtien s'accordent sur ce postulat que l'ensemble des lois de l'univers sont soumis à des lois invariables. Par exemple, le paléontologue Stephen Jay Gould, lorsqu'il présente la théorie uniformitariste du géologue Charles Lyell avance qu'elle s'appuie notamment sur ce même principe :
Les lois naturelles sont immuables dans le temps et dans l’espace. Comme l’a montré John Stuart Mill, ce principe n’est pas relatif à une description du monde ; il s’agit d’une affirmation a priori que les scientifiques doivent poser s’ils veulent analyser le passé. Si le passé n’est pas stable, si Dieu peut violer à volonté les lois de la nature, la connaissance scientifique est impossible. C’était également l’avis d’Agassiz et des catastrophistes ; eux aussi cherchaient à expliquer les cataclysmes par des causes naturelles et ils soutinrent Lyell dans sa défense de la science contre l’intrusion de la théologie.
— Stephen Jay Gould, Darwin et les grandes énigmes de la vie, chapitre 18, Uniformité et catastrophe
On a vu qu'Henri de Lubac considère que la loi des trois états correspond non à des successions d'états dans l'Histoire, mais à trois aspects des choses. On a vu aussi les quatre ordres que distingue André Comte-Sponville.
René Rémond parle de positivisme à travers certaines formes d'esthétique.
En fait, les recherches épistémologiques du xxe siècle ont montré que les postulats positivistes sont erronés. Auguste Comte a propagé une représentation du monde héliocentrique. Cette vision mécaniste a été popularisée au XIXe siècle par les romans de Jules Verne. Elle ne correspond pas du tout à la vision contemporaine de l'univers que donne aujourd'hui l'astrophysique contemporaine.
Henri Poincaré, l'un des précurseurs de la théorie de la relativité, a donné une vision actualisée de la science dans La Valeur de la Science 1905.

Citations

-L'humanité se compose de plus de morts que de vivants.
-Science d’où prévoyance ; prévoyance d’où action.
-Savoir pour prévoir afin de pouvoir.
-Ordre et Progrès qui a donné la devise nationale du Brésil : Ordem e Progresso.
-Nous n'avons pas besoin de savoir ce que nous n'avons nul besoin de connaître.

Lien

http://youtu.be/VbWpG_0xRII Le positivisme


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Posté le : 17/01/2014 17:00

Edité par Loriane sur 18-01-2014 22:44:18
Edité par Loriane sur 19-01-2014 15:37:17
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Re: Défi d'écriture du 13/01/2014
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Merci, Arielleffe. J'ai retrouvé, dans ton texte, l'émotion que l'on éprouve, enfant, lorsque l'on pénètre dans les milieux d'adultes.. Je me souviens aussi du dos toujours trop large de la personne assise devant moi, de ma curiosité pour le panier à esquimaux et bonbons et du brouhaha des voix, à l'entracte.
C'est vrai que Jerry Lewis a été un comique qui a marqué une époque dans la mesure où il y avait un souffle nouveau dans sa forme d'humour. J'ai regardé, dernièrement, les quelques films que la télé a passé de lui et j'ai retrouvé le plaisir que j'avais éprouvé en les voyant à leur sortie.
Mon père , dans mes toutes premières années, était, lui aussi, rarement à la maison: il travaillait à Marseille. Je me souviens qu'un jour, pendant que je faisais de la balançoire près de la maison, j'ai vu passer un monsieur avec une valise. Nous nous sommes dévisagés tous les deux, étonnés. J'imagine que lui l'était parce que je ne me suis pas élancé vers lui, et moi parce que j'étais intrigué par son accoutrement qu'on appelait ( mais je ne le savais pas encore ) ' kakou ', à Marseille.
Le monsieur est entré chez moi ! j'ai foncé dans ma maison derrière lui, et maman m'a rappelé que le monsieur était mon papa... J'avais bien des souvenirs de lui, mais pas habillé de cette manière.
Le cinéma aide les souvenirs à resurgir...

Merci et amitiés de Bacchus.

Posté le : 17/01/2014 13:37
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Re: Les expressions
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« Un amour platonique »

Un amour idéalisé, sans relations charnelles
Une affection mutuelle, morale, et dégagée des désirs physiques, entre deux personnes de différent sexe


Les férus de littérature ou d'histoire grecque auront compris que l'adjectif présent dans notre locution est construit d'après le nom de Platon, ce philosophe grec né au Ve et mort au IVe siècle avant J.-C.
Il ne nous reste donc qu'à préciser pourquoi, dans un amour platonique, le péché de chair est forcément banni, la chasteté est de rigueur.

C'est dans Le Banquet que Platon, en faisant raconter par un certain Apollodore ce qui s'était dit sur l'amour un soir au cours d'un banquet auquel participaient plusieurs personnalités dont Socrate, Aristophane ou Alcibiade, évoque un amour idéalisé, spiritualisé, sans relations charnelles.
C'est parce qu'il est traduit en latin au cours du XVIe siècle, que cet ouvrage est découvert en France et en Europe et que certains s'entichent de cette forme d'amour idéal non perverti par des pensées sous la ceinture forcément malsaines.
Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle que notre locution apparaît. On a également dit un amour à la platonique.

On peut ajouter que, de nos jours, lorsqu'on évoque un amour platonique, ce n'est pas toujours parce que les individus concernés penchent pour l'idéal de Platon ou parce qu'il s'agit de proches, mais plus simplement parce que l'un des deux ne souhaite absolument pas connaître l'autre bibliquement, autre qui est alors bien obligé de se contenter de cette forme d'amour, jusqu'à ce qu'il soit lassé et passe à autre chose.

Le deuxième sens proposé, qui évoque plus l'affection que l'amour, est repris du Dictionnaire de l'Académie française de 1932. Et dans ce sens, il s'applique aussi à l'amour que se portent, ou devraient se porter des membres d'une même famille comme un frère et une soeur, par exemple.

Platon place dans la bouche de Socrate la théorie selon laquelle l'amour n'est que du désir lui-même reflet du manque. On n'est amoureux que de ce qu'on désire avoir mais qu'on n'a pas. À partir du moment où il n'y a plus ce manque parce qu'on a celui ou celle qu'on désirait, l'amour n'a plus lieu d'être.

Posté le : 17/01/2014 13:35
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Re: Défi d'écriture du 13/01/2014
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Une jolie tranche de vie pleine d'émotions. Je commence à l'aimer cette petite Clothilde.

Merci

Couscous

Posté le : 17/01/2014 12:29
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Re: Les bons mots de Grenouille
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Je le trouve aussi excellent depuis ses débuts.
J'en " remets une couche " la semaine prochaine, pour le plaisir.

Merci pour le lien.

Posté le : 17/01/2014 11:15
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Re: Défi d'écriture du 13/01/2014
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Bacchus nous avons les mêmes références à 10 ans d'intervalle, De Funès ! Il a vraiment marqué le cinéma, je l'aime toujours autant avec Jerry Lewis dans sa version américaine. Merci pour cette idée de défi.

Posté le : 17/01/2014 08:14
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Re: Défi d'écriture du 13/01/2014
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Mon tout premier film

J’ai 4 ans, je ne connais pas très bien mon père, il est marin et part six mois de l’année sur son bateau. C’est grâce à lui que nous pouvons acheter à manger et aussi des vêtements, c’est ce que me dit ma mère. Quand il revient à la maison il me fait un peu peur, il est très grand, parle avec une très grosse voix, pique quand on l’embrasse, ce que je suis obligée de faire le matin, le soir et à chaque fois que je sors ou que je rentre.
- Pourquoi est-ce que tu n’emmènerais pas ta fille se promener ?
Qu’est-ce que raconte ma mère ? Je n’ai pas du tout envie de sortir avec ce monsieur ! Je ne suis jamais sortie sans Maman.

- Bonne idée ! Je vais l’emmener au cinéma, il y a le dernier De Funès à l’Omnia.
- Tu n’as pas peur qu’elle soit un peu petite ?
- Mais non ! Tous les enfants y vont, c’est un film pour les jeunes. Papa t’emmène voir un film Dimanche, tu es contente ?
Mon sort est scellé, les grands ont décidé ! Je vais voir un film avec une espèce d’ogre que j’appelle papa et en plus je dois manifester mon contentement !
- Tu n’as pas l’air heureuse, je t’achèterai un Esquimau à l’entracte.
Ça s’achète les Esquimaux ? Il aura un igloo ?

Le temps passe, je vais à l’école, je joue, je regarde la télévision mais, rien. Mon père a dû oublier qu’on devait sortir tous les deux. De temps en temps j’entends ma mère dire :
- Clothilde va au cinéma avec son père dimanche.
Ses amies s’extasient :
- Tu en as de la chance ! J’aimerais bien aller au cinéma moi aussi !
Je leur laisse ma place si elles veulent !
Un après-midi alors que je ne m’y attends pas du tout, je vois mon père se préparer, mettre sa grosse canadienne marron, ses chaussures bien cirées, ses gants en cuir :
-On va au cinéma tous les deux en amoureux !

La peur m’envahit, j’aimerais tellement que ma mère vienne avec nous, mais elle doit rester avec ma petite sœur. Cet homme me fait peur.

Nous partons. Le cinéma n’est pas très loin de chez nous, mais pour mes petites jambes c’est un peu compliqué. Je bute et m’affale sur le trottoir.
-Nom de Dieu, rugit l’ogre qui me tient par la main. Tu t’es fait mal ?

Je pleure, la tension est trop forte.

-Quelle idée j’ai eu de t’emmener !

Il me relève en m’attrapant le bras avec sa main de géant.

Je n’ose rien dire et je ravale mes larmes.

Il y a la queue devant le cinéma. Mon père a pris des places au balcon, nous montons le grand escalier avec son tapis rouge. Il n’y a pas d’enfants de mon âge, ils sont tous très grands, ils ont l’air très heureux d’être là, ils rient et plaisantent avec leurs parents. Je me sens toute petite au milieu de cette foule excitée.
Nous nous asseyons sur de beaux fauteuils en velours grenat, je ne vois absolument rien, la personne qui se trouve devant moi cache ce qui semble intéressant à voir. Des dessins animés se succèdent, ils sont très loin et je dois me pencher à droite et à gauche pour apercevoir quelque chose. Tout à coup les lumières se rallument, je n’ai pas vu Louis De Funès, c’est bizarre le cinéma.

- C’est l’entracte, tu veux un esquimau ?
Je pense qu’il vaut mieux que je dise oui.

Une dame transporte un grand panier en osier à son cou, ça doit être amusant pour jouer à la marchande ! Mon père lui achète un petit paquet enveloppé dans du papier. Je ne sais pas trop quoi en faire, j’essaie d’enlever le papier mais ça n’est pas très facile. Mon père m’aide un peu énervé. En fait c’est une glace, j’adore les glaces ! Les lumières s’éteignent à nouveau avant que j’aie le temps de finir ma crème glacée, ça coule partout. Un autre film est projeté, c’est vraiment long le cinéma. Les personnages crient, se poursuivent, gesticulent, je ne comprends absolument rien.

Soudain mon père me touche et me dit :

- On s’en va, tu as bien dormi, si j’avais su on serait restés à la maison ! Tu t’es mis de la glace partout ! Tu n’as même pas fini de la manger!
Je n’ai pas dormi ! Le film n’était pas très bien, mais j’ai tout regardé !

Le lendemain, je suis très fière de dire à mes amis que je suis allée au cinéma avec mon père. Je ne peux pas dire le titre du film, mais par la suite j’ai toujours adoré les salles obscures. Ce film c’était Oscar d’Edouard Molinaro https://www.youtube.com/watch?v=GVMwIawdN9E
Je l’ai revu par la suite, et je ne pense pas qu’il soit très adapté pour un enfant de 4 ans.

Mon père n’était pas très doué avec les enfants, mais je sais maintenant que c’était aussi impressionnant pour lui que pour moi de sortir avec sa petite fille.

Posté le : 17/01/2014 08:08
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Re: Bacchus cherche la petite bête !
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Moi qui suit arachnophobe, j'ai regardé jusqu'au bout.
Et dire qu'on détruit tout ce beau travail d'orfèvre en moins d'une seconde.

Merci pour le partage

Couscous

Posté le : 17/01/2014 06:40
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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