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#641 Re: Défi du 04 mars 2017
mafalda Posté le : 06/03/2017 19:46
Couscous, adorable Lucie et si rassurante.
Superbe écrit, je me suis régalée, merci.


#642 Re: Défi du 04 mars 2017
mafalda Posté le : 06/03/2017 19:44
Kjiti, oui la terre de nos ancêtres, celle qui nous a vu naître et celle qui nous verra peut-être y mourir...
Très touchée par ce texte et aussi par ton commentaire, merci.


#643 Re: Défi du 04 mars 2017
Titi Posté le : 06/03/2017 11:58
Merci maffalda de ton joli écrit marqué, comme d’habitude, par beaucoup d’élégance et de délicatesse.

Ça sentait bon le lilas là-bas, et ça devait, également, fleurer bon l’amour en ce jardin de ton père que ta description me fait regretter de n’avoir point parcouru!!

‘’L’enfance dit le poéte, est comme une table de cire où toute empreinte est bonne’’. Le temps passant notre mémoire fait en sorte que ces empreintes sont de plus en plus marquantes, d’autant que dans un monde ou l’avenir semble nous échapper, le rappel d’un hier, quelquefois bonifié……, présente un coté rassurant.

Le plaisir du souvenir, c’est la joie des retrouvailles… avec soi…..

Merci de ta participation et de ta fidélité à ce RV hebdomadaire..

Kjtiti



#644 Re: Défi du 04 mars 2017
Titi Posté le : 06/03/2017 11:32
Merci maffalda de ton joli écrit marqué, comme d’habitude, marqué par beaucoup d’élégance et de délicatesse.

Ça sentait bon le lilas là-bas, et ça devait, également, fleurer bon l’amour en ce jardin de ton père que ta description me font regretter de n’avoir point parcouru!!

‘’L’enfance dit le poéte, est comme une table de cire où toute empreinte est bonne’’. Le temps passant notre mémoire fait en sorte que ces empreintes sont de plus en plus marquantes, d’autant que dans un monde ou l’avenir semble nous échapper, le rappel d’un hier, quelquefois bonifié……, présente un coté rassurant.
Le plaisir du souvenir, c’est la joie des retrouvailles… avec soi…..

Merci de ta participation et de ta fidélité à ce RV hebdomadaire.

Kjtiti


#645 Re: Défi du 04 mars 2017
Titi Posté le : 06/03/2017 10:36
Merci Delphine et bravo pour l’idée de cet enfance personnalisée par Lucie permettant de rappeler ces souvenirs de jeunesse qui, (c’est du moins mon cas….) le temps passant, se fait de plus en plus présent à nos esprit !!!

Les odeurs, les objets, les lieux sont des empreintes ineffaçables de l’enfance ou l’insouciance est notre merveilleuse compagne.

''J’ai comme un bourdon, qui résonne au clocher de ma nostalgie'', chante Hubert Felix Thiéphaine dans sa merveilleuse chanson ‘’La ruelle des morts’’.

Comme il est délicieux, ce bourdon qui sonne le rappel des souvenirs heureux.
Heureux sans aucun doute, mais aussi idéalisés pour le confort d’un hier qui s’efface devant un demain dont la finalité concernant notre propre devenir est, hélas, inéluctable.

Ton écrit me comble d’aise d’avoir choisi ce thème pour ce défi et cela me conforte dans l’idée du bien-fondé de ce RV hebdomadaire, nous permettant d’échanger de manière ponctuelle.

Puissent t-ils rencontrer encore davantage de succès.


#646 Re: Défi du 04 mars 2017
couscous Posté le : 05/03/2017 20:06
Retour en enfance

J’avance, seule, sur cette allée de pavés rouges. La maison semble m’observer avec bienveillance de ses deux fenêtres blanches aux persiennes mi-closes. Nous sommes de vieilles connaissances. Je pénètre dans le couloir au miroir imposant. Une odeur particulière a toujours régné dans les lieux. Même les yeux fermés, je saurais où je suis, rien qu’en humant l’atmosphère.
Mes pas me mènent à l’étage. Le seul changement qui a été opéré ici est un échange entre la chambre d’amis et le bureau. Je me souviens que le samedi soir, je me couchais à l’envers dans mon lit afin de pouvoir regarder le programme de Disney sur la vieille télé en noir et blanc à l’image peu nette. Je regarde sous le lit : il ne serait plus possible que je m’y glisse pour une partie de cache-cache. Dans la chambre principale, je caresse l’oreiller de droite. Ma chère petite mamie, tu me manques tant ! Tu ne seras restée que quelques mois loin de ton mari chéri.
Je descends et entre dans la cuisine. Là, ce sont des souvenirs de croque-monsieur, de pâtes bolognaise ou au jambon que mon papy mangeait avec de la cassonade. Même en reproduisant les recettes ancestrales, je n’ai jamais pu retrouver les mêmes saveurs. Je traverse le garage pour arriver sur la terrasse qui surplombe le jardin en pente. J’attendais chaque hiver que la neige tombe afin de pouvoir sortir la luge aux patins rouillés. Pendant des heures, je me laissais glisser avec joie. Le tracé devenant tamisé, ma vitesse augmentait. Quelles sensations ! Difficile de pouvoir en profiter maintenant, la neige se fait trop rare depuis plusieurs années.
Je sors du jardin pour pénétrer dans le petit bois qui jouxte la maison. Au détour d’un sentier, je tombe sur une petite fille semblant sortir tout droit des années quatre-vingt avec son pull flashy et son pantalon large. Nos regards se croisent et nos sourires éclatent :

– Lucie ! C’est bien toi ?
– Bien sûr ! Tu ne me reconnais pas ?
– Mais… je te croyais toute droite sortie de mon imagination.
– Oui et c’est toujours le cas.
– Mon amie imaginaire. On en a passé des heures à s’amuser.
–Tu te souviens des coccinelles ?
– Oui, on les traquait pour compter leurs points noirs. On en avait même trouvé une avec dix ! Un record absolu !
– Et nos parties de cache-cache à l’étage.
– Bien sûr ! Impossible maintenant de me glisser sous le lit ou dans une garde-robe.
– Et nos concours…
– … de corde à sauter ! Tu étais imbattable !
– Comment se fait-il que je ne t’ai pas revue avant ? Je suis déjà revenue plusieurs fois dans ce bois.
– Ton état d’esprit est particulier aujourd’hui. Ton âme est tournée vers le passé.
– Oui, le décès de ma grand-mère m’a touchée et j’avais envie de faire un bond en arrière.
– Ta nostalgie m’a fait réapparaître.
– J’aime me remémorer mes souvenirs d’enfance. Ça rassure. Tu sais, ce n’est pas toujours facile d’être adulte ; les responsabilités, les obligations.
– Je ne connais pas. J’ai huit ans depuis toujours.
– Quelle chance, j’aimerais tant redevenir petite. J’ai l’impression d’avoir perdu mon âme d’enfant.
– L’âme d’enfant d’un adulte ne disparaît jamais. Juste, il l’oublie… Je serai toujours là !
Lucie m’adresse un sourire lumineux avant que s’évaporer dans le feuillage des arbres. Un sentiment de profonde quiétude m’envahit. L’insouciance, voilà le propre de l’enfance que regrettons tous de perdre en grandissant.


#647 Re: Défi du 04 mars 2017
mafalda Posté le : 04/03/2017 23:32
Merci à toi Couscous.

A bientôt, bises,


#648 Re: Défi du 04 mars 2017
couscous Posté le : 04/03/2017 19:17
Chère Mafalda,

La mémoire olfactive est extraordinaire. Une odeur nous transporte en un instant dans un autre lieu, un autre temps.

Qu'il devait être doux de se balader dans ce jardin.

Merci pour le partage.

Bises


Couscous


#649 Re: Défi du 04 mars 2017
couscous Posté le : 04/03/2017 19:15
Titi,

Ton texte m'a émue. L'amitié, si elle date de l'enfance, est un cadeau magnifique qu'il faut préserver. J'ai cette chance d'avoir une amie fidèle depuis 35 ans.

Merci pour nous proposer ce beau défi.

Bises

Couscous


#650 Re: Défi du 04 mars 2017
mafalda Posté le : 04/03/2017 16:13
Le jardin de mon père



ça sentait bon le lilas, là-bas

Le vent nous ramenait des parfums enivrants.
Le bois qui entourait le jardin, les beautés d' une nature odorante.
Nous ramassions les escargots en balade, au milieu des salades.
Elle sentait bon la citronnelle, ma mère.
Assise sur la balançoire de fortune, elle était si belle.

ça sentait bon le lilas, là-bas

Dans le jardin de mon père, qui retournait la terre
De son amour infini pour notre fratrie.

Je me souviens, parfois...

ça sentait bon le lilas, là-bas.



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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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