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Re: "Je ne sais pas quoi faire de ma vie" : La fin du lycée
Plume d'Argent
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Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi Lucinda, il se trouve que pour se réorienter comme on le souhaite, eh bien il faut avoir les moyens financiers ! Or ce n'est pas donné à tout le monde (A moi en l'occurrence).

Nombreuses sont les personnes qui m'ont dit que "Tu peux te lancer dans n'importe quoi, de toute façon tu peux te réorienter si jamais ça ne va pas"... Comme je l'ai dit : C'est bien d'avoir la possibilité de se réorienter, encore faut-il avoir l'argent pour cela. Alors, me direz-vous, on a mis en place des bourses d'études... Cependant, soit il faut être vraiment en danger financièrement, soit être un élève avec d'impressionnants résultats, autant dire que l'accès à une bourse d'étude est presque impossible.

De plus, ce matin même, deux étudiants en master sont intervenus dans ma classe pour nous parler de l'université présente dans ma ville (Dans laquelle il y a toutes sortes d'études possibles et imaginables). Et autant dire que leur intervention m'a embrouillée encore plus que je ne l'étais. En effet, ils ont vanté les bienfaits des différents cursus, ce qui m'a fait hésiter grandement entre deux d'entre eux, or... << Il n'en restera qu'un >> si je puis dire.

Soit me dirigerais-je vers un cursus uniquement littéraire avec des possibilités d'emplois qui m'intéressent. Soit me dirigerais-je vers un cursus linguistique et culturel, qui serait seulement une occasion de partir étudier 6 mois à l'étranger, et d'obtenir une culture linguistique et culturelle européenne impressionnante (Qui plus est, j'ai la double nationalité Franco-Italienne, alors ça serait tout bénèf pour moi), or cette dernière option serait vraiment "pour le fun". C'est alors que les étudiants nous ont dit "Faites ce qui vous botte", alors, doit-on se diriger vers un cursus qui nous plait, mais avec lequel on n'envisage pas un métier, ou alors, lançons-nous tout de suite dans le vif du sujet pour notre avenir ?

Posté le : 04/02/2014 20:41
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Les rêves se manifestes lorsqu'on est inconscient, alors la mort serait-elle un rêve infini ?
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Re: Les expressions
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« Avoir une araignée au plafond »


Etre un peu fou, avoir des lubies, mais sans que ce comportement soit gênant ou dangereux pour les autres.


Apparue dans la deuxième moitié du XIXe siècle, cette expression aurait été utilisée par les prostituées parisiennes de l'époque, parmi de nombreuses autres qui ne sont pas passées à la postérité.

Dans cette métaphore, le plafond est le sommet intérieur de la boîte crânienne dans laquelle, l'araignée, animal habitué des intérieurs un peu négligés, peut tisser sa toile sans être dérangée.

Posté le : 04/02/2014 14:52
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Re: Défit thème du 1 er février
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Très belle évocation d'un souvenir touchant. Cette petite fille, je pense qu'on l'a déjà croisée dans quelques unes des tes histoires !
Merci pour ce beau partage !

Couscous

Posté le : 04/02/2014 12:42
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Re: Défit thème du 1 er février
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Quelle épopée Coucous !! La suite please !!!

Mon souvenir est beaucoup moins exotique :

Souvenirs de vacances
J’ai une petite sœur !!!! Elle est toute petite, je ne la vois pas beaucoup, elle est soit dans les bras de ma mère, soit dans son berceau, ou bien dans son landau. Elle est toujours emmitouflée dans des couvertures et des langes, forcément elle est née l’hiver donc elle est toujours malade, ma mère a peur qu’elle ne meurt. Moi je suis née l’été, je suis solide !
- Elle a encore une rhino pharyngite, elle ne mange rien !
Moi j’ai bon appétit, et je suis en bonne santé ! Mais moi on ne me regarde pas.
- Quel joli bébé, elle ressemble à sa mère, guili guili !
Moi je ressemble à mon père, il est gros et il pique quand on l’embrasse.

Un jour, une lettre arrive de Bretagne.

Chère Janine,
Mon petit garçon s’ennuie, si tu veux tu peux m’envoyer ta fille en vacances cet été. Notre sœur Lucienne peut passer par Le Havre et nous la ramener. La petite pourra rentrer avec toi quand tu viendras passer quelques jours chez nous avec le bébé.
Je t’embrasse,
Madeleine

Quelle bonne idée, je vais pouvoir jouer avec un copain et ne pas rester à attendre que Miss l’ange se réveille, boive son biberon et fasse son rot.
- Oh elle a souri, regardez comme elle est mignonne !
Il est temps que je parte d’ici.

Un jour, on frappe à la porte, une dame et un monsieur arrivent avec deux très très grands enfants. Le garçon a l’air gentil mais il est beaucoup plus vieux que moi, il doit avoir douze ans et moi quatre, pour jouer ça va être compliqué.
- Alors on t’emmène tu es contente ?
Lucienne est ma tante, elle a la même voix que ma mère mais elle est beaucoup mieux habillée. Je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas si je suis contente, et je ne sais pas si j’ai envie d’aller en vacances avec eux. D’abord c’est quoi les vacances ? C’est quand il n’y a pas d’école, je suis déjà en vacances !

Le lendemain nous partons en voiture. Ils doivent être riches parce qu’ils ont une voiture. Mes parents n’en ont pas. Mon oncle Henri est très énervé, les deux grands se chamaillent.
A peine sommes-nous partis que nous nous arrêtons pour manger dans un restaurant.
- Alors tu as bien dormi ? Tu as piqué un sacré roupillon !

Ca amuse beaucoup mon cousin Riton, il a des fossettes au milieu des joues quand il rit, comme moi, et comme sa sœur, nous sommes de la même famille !
Je ne suis jamais allée au restaurant, il y a des tables avec de jolies nappes à carreaux et des chaises en bois.
- Qu’est-ce que tu as prévu à manger ? Demande mon oncle.
Ma tante a l’air très ennuyée.
- Je crois que le poulet est resté chez Janine dans le frigo.

- Comment ! On n’a rien à manger, je conduis, je suis fatigué et il n’y a rien à manger ! Tu es une bonne à rien, ce n’est pas possible !
Tata Lulu qui est très gentille, est très embarrassée. Nous sommes dans un restaurant où « on peut apporter son manger », sauf que nous on l’a oublié dans le frigo… Mon oncle n’a pas l’air très gentil, j’espère que ceux chez qui je vais sont plus gentils que lui.
Le restaurateur nous amène du poulet et des frites, tout est très bon, mais mon oncle n’arrête pas de dire que ça va coûter cher, alors je n’ose pas toucher à mon assiette.
- Et en plus elle n’a rien mangé ! Un plat acheté pour rien !
Les adultes ne sont jamais contents.
Après des heures en voiture, et plusieurs arrêts pipi et vomi qui ont encore énervé tonton Henri, nous arrivons à Lamballe en Bretagne.
La maison où habite ma tata Madeleine est très grande, elle est partagée en appartements. Plusieurs familles de gendarmes habitent là, il y a un très grand jardin autour, c’est la campagne, j’adore !
Par contre j’ai un peu peur de rencontrer mon oncle, si je fais une bêtise il va peut-être me mettre en prison, et s’il est aussi méchant qu’Henri…

Un garçon de mon âge s’approche.
- Dis bonjour à ta cousine, ne sois pas timide !
Le courant passe tout de suite, il est habillé en cowboy comme dans les films. Il me tend un chapeau à larges bords, et nous partons en courant nous amuser.

Pendant deux mois j’ai appris ce que voulait dire le mot « vacances ». Nous partions le matin dès huit heures et excepté au moment des repas, nous ne rentrions jamais dans la maison. Il m’a montré comment attraper les limaces, j’ai vu ma tante tuer et dépecer un lapin. J’ai fait de la voiture à pédale, et j’ai fait un tas de bêtises dont personne ne s’apercevait, puisque personne ne nous surveillait.

Un jour, ma mère est arrivée avec ma petite sœur qui était toujours un bébé :
- Tu vas la trouver changée !
Et bien non, elle ne marche pas et ne parle toujours pas ; J’ai su que ce merveilleux moment allait bientôt prendre fin, que j’allais retourner dans le petit appartement sombre à l’atmosphère irrespirable.

Le retour au Havre se fit en taxi breton. C’est un taxi que les marins prennent pour embarquer au port ou pour rentrer au pays. Il m’a fallu quelques jours pour me réhabituer à la vie citadine. La rentrée approchait, la pluie était de plus en plus fréquente. J’étais bien aussi finalement avec ma mère et ce petit bébé qu’il me tardait de voir grandir pour jouer aux cowboys. L’année prochaine je retournerai en Bretagne c’est sûr !
FB arielleffe

Posté le : 04/02/2014 08:22
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Retrouvons nos racines : la chandelours devenue la chandeleur
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Aujourd'hui 2 février : Chandelours !
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L'ours est à l'origine de la Chandeleur... L'ours est un animal fascinant car proche de l'homme (bipède, omnivore et doté d'une intelligence avérée. Il a fait l’objet d’un culte mêlé de crainte et d'admiration, de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen Âge. Les peuples - germains, scandinaves et celtes - célébraient sa sortie d’hibernation, en général vers la fin du mois de janvier ou le tout début du mois de février. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Diverses légendes laissaient croire que, dans la nuit du 1er février, à minuit, l’ours sortait de son antre pour observer le ciel. Si l'ours y rentrait à nouveau, l’hiver n’était pas fini et il y aurait encore 40 jours de mauvais temps ! Si l'animal n'y retournait plus, l'hiver était fini et le beau temps allait arriver. Cette Fête de l'Ours était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours et des actes de violences à connotations sexuelles tels des simulacres de viols ou des enlèvements de jeunes filles. Comme toujours, l’église catholique, qui a longtemps cherché à éradiquer les cultes païens par exemple Noël au solstice d'hiver, a aussi récupéré cette fête populaire païenne de la chandelours en instituant en fait et place, la Fête de la Présentation de Jésus au Temple le 2 février, correspondant à la Fête de la Purification de la Vierge Marie. Très tôt, l'Eglise chercha à christianiser cette date. D'autant plus qu'en ce mois de février, existèrent de nombreuses fêtes païennes pas encore oubliées au V ème siècle. Dans la culture romaine, on peut citer les lupercales antiques, la grande fête de Poserpine la déesse romaine des enfers. Dans la tradition celtique,au 1er févier était célébrée la grande fête d'Imbolc qui glorifiait une déesse mère Pour étouffer tous les cultes et rites paiens, associés ou non à l'ours, l'Eglise établit le 1er février la fête de Sainte Brigitte, patronne de l'Irlande et figure christianisée de plusieurs déités du panthéon celtique. Elle plaça, en ce 2 février, deux fêtes chrétiennes associées ou non à la vie du Christ: la Présentation de Jesus au temple et la Purification de Marie. Deux grandes fêtes pour un seul jour, liturgistes et théologiens ont frappé fort. Pourtant, les fêtes liées à la déshibernation de l'ours ne disparurent pas complètement et les fêtes célébrant le retour du soleil restèrent bien présentes dans les campagnes. Elles s'accompaganient de feux de joie, processions aux flambeaux..... Pour y mettre fin, le pape Gélaste, à la fin du V ème siècle, institua la fête chrétienne des chandelles festa candelarum. Aux VI et VII ème siècle, ces successeurs essayèrent de souligner la dimension chrétienne de cette fête en la rattachant à la Présentation de l'Enfant Jesus au Temple. Les processions (aux chandelles, torches et autres flambeaux) ne furent pas supprimées mais bénites! Au sortir de l'église, ces processions se dirigeaient vers les maisons du village et elles devaient éloigner le mal, dissipser les ténèbres, protéger des intempéries....etc En ce 02 février, l'Eglise institua donc une troisième fête chrétienne, la Chandeleur. En dépit de l'autorité de la religion catholique le souvenir de l'ours est resté très présent dans les campagnes françaises. Ce souvenir fut si important que du XII ème au XVIII cette fête était non pas appelée Chandeleur mais Chandelours! De cette manière étaient associés sous un même vocable le souvenir des fêtes païennes liées au feu, à la lumière, au retour de la fertilité et surtout à l'ours sorti de son hibernation. Même christianisée, la fête des chandelles conserva donc longtemps son origine ursine. Et donc les célébrations de l’ours et du retour de la lumière continuaient lors de feux de joie et autres processions de flambeaux. Le pape Gélase1er institua , au Ve siècle, la Fête des Lumières avec des chandelles, dite Fête de la Chandeleur, et ordonna de réconforter d'une crêpe les pélerins pauvres venant à Rome... Fut ainsi instaurée la coutume de manger des crêpes lesquelles avec leur forme ronde et leur couleur dorée symbolise le soleil et donc la sortie de l'hiver et le retour à la lumière par le rallongement des jours sur les nuits. C’est l'époque de l’année où les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire - dont on n'aurait plus besoin sauf forte disette - pour confectionner des crêpes.
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La Chandeleur sonne le début de la période carnavalesque... A noter que, jusqu'au XVIIIe siècle, la Chandeleur fut appelée Chandelours dans certaines régions notamment Alpes, Pyrénées, Ardennes où le souvenir du culte de l'ours était encore très vivace... Appel du Dr Patrice Longour, Docteur Vétérinaire Directeur de la Réserve des Monts d'Azur. www.haut-thorenc.com, Fêter la ChandelOURS, réensauvager le monde. Ci-dessous, un appel à fêter la Chandelours le 2 février 2011, cette vieille fête européenne de l’ours, qui est aussi pour nous l’occasion de penser au sort de la grande faune eurasienne et des rapports riches et harmonieux que les communautés humaines pourraient entretenir avec elle. Cet appel a été traduit en six langues (anglais, russe, espagnol, portugais, euskara (basque), allemand). Cet appel a été signé par quelques personnes, connues ou pas, qui dans leur diversité représentent une partie de nos sociétés modernes. Il s’agit d’une première initiative sur un terrain culturel que nous jugeons primordial pour notre avenir. Nous organiserons des manifestations d’une ampleur plus vaste en 2012. Après le bouclage du document, de nouvelles personnalités nous ayant fait savoir leur volonté de s’associer à cette initiative (c’est le cas notamment de Patrice Longour, Docteur Vétérinaire Directeur de la Réserve des Monts d'Azur. www.haut-thorenc.com, et il va y en avoir d’autres), une liste complémentaire de signataires sera publiée bientôt.
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FÊTONS LA CHANDELOURS LE 2 FEVRIER 2011 ! Pendant des siècles, chaque 2 ou 3 février, les populations de l’Europe tempérée fêtaient l’ours et la sortie de sa tanière. Cette fête souvent appelée Chandelours dans les campagnes de France a subsisté au moins jusqu’au XVIIIe siècle, c’est-à-dire hier. Le 2 février 2010, certains d’entre nous ont fêté, lors d’un repas de crêpes, la Chandeleur et la Chandelours avec cette volonté simple de renouer les fils de notre plus vieille histoire et de célébrer l’ours, roi des forêts. Cette année nous fêterons de nouveau la Chandelours et l’étendrons symboliquement au retour de la grande nature sauvage de notre continent : l’Eurasie. Nous savons en effet que la nature sauvage ne peut s’exprimer avec toute sa force qu’à l’échelle continentale. Se résigner à ne la voir réservée qu’à de petits espaces isolés les uns des autres, c’est n’en faire qu’un élément de décor comme un bel édifice dans une ville enlaidie. Nous fêterons aussi la Chandelours car nous sentons que l’existence d’une vaste nature couronnée par de grands animaux est un enrichissement culturel, spirituel et matériel dont les effets sont encore inimaginables pour la plupart d’entre nous, faute de vivre en biodiversité totale. Nous fêterons enfin la Chandelours avec une pensée émue pour nos frères humains et animaux de l’Atlantique à la mer du Japon qui se battent pour une existence décente en ce début de XXIe siècle. Nous pensons notamment aux lynx ibériques, parmi les félins les plus menacés au monde, aux tigres de l’extrême orient russe, ultime souche des tigres euro-sibériens, aux léopards, aux panthères des neiges, aux lions d’Asie, aux loups, aux ours, aux bisons, aux élans, aux chevaux primitifs, et à toutes les personnes qui oeuvrent au réensauvagement, source infinie de liberté. Dans nos maisons ou les lieux publics, au cœur de la nature, fêtons la Chandelours !
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Posté le : 03/02/2014 20:05

Edité par Loriane sur 11-03-2014 15:31:32
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Re: Les expressions
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« Etre patraque »


Se porter mal.


Le mot patraque, apparu au XVIIe siècle, viendrait du mot lombard patracca, lui-même issu d'une déformation du mot italien patacca qui désignait une monnaie sans réelle valeur.

D'abord appliqué à un mécanisme ou une horloge qui ne marche pas bien, donc sans grande valeur, ce terme a ensuite été associé à une personne dont la santé se détériore.

Posté le : 03/02/2014 12:37
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Re: La rubrique de Bacchus : Quand sa lyre délire.
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Les propos de Bacchus sont tellement rigolos qu'on en crève de vérité.

Posté le : 02/02/2014 17:55
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Re: Défit thème du 1 er février
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Oui, en effet. J'avais évoqué un tout petit épisode. Mon texte initial était beaucoup plus long mais j'ai dû l'élaguer pour le forum.

Il faut que je m'attèle à la suite.

Merci

Couscous

Posté le : 02/02/2014 17:01
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Re: Défit thème du 1 er février
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Merci Couscous,
Il me semble que tu as déjà écrit sur ses vacances, mais je ne retrouve aucun texte, je n'ai qu'une envie, connaître la suite !!

Posté le : 02/02/2014 16:36
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Re: Défit thème du 1 er février
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Vous avez dit « vacances » ?

Mon mari étant originaire du Bangladesh, j’ai finalement dû me résoudre à aller à la rencontre de ma belle-famille. Nous étions alors parents de deux garçons de quatre et deux ans. Mon époux est le deuxième d’une fratrie de onze. Moi, fille unique, j’appréhendais un peu cet afflux soudain de beaux-frères et belles-sœurs.

Nos valises donc pleines à craquer passent sous le regard suspicieux d’un agent de douane et surtout sur la balance de la compagnie aérienne.

« Trente-cinq kilos ! Vous savez que c’est vingt-huit maximum ? »
À ce moment-là, on adopte notre air de chiens battus.
« Allez, c’est bon ! »

Enfin, l’embarquement, plus tardif que prévu. Nous atterrissons à Heathrow, un aéroport tentaculaire. Juste le temps de prendre nos marmots sous les bras, on court comme des dératés. Arrivés devant la porte d’embarquement, on voit notre avions s’éloigner en semblant nous faire la nique.

Un détour vers le guichet d’information et nous nous rendons dans une petite salle bondée. Il nous faut huit longues heures pour obtenir d’autres tickets pour partir le lendemain à 6 heures. Il est maintenant 23 heures et nous tombons tous de fatigue. On nous remet un ticket d’hôtel. Dans l’entrée de celui-ci, à nouveau une file interminable. Bon, on tente le tout pour le tout. Armés de nos yeux de chiens battus (on s’est entrainés avant de partir !), on dépasse tout le monde et nous nous plantons devant un gars derrière un grand bureau de chêne.

Ça marche à nouveau et même les personnes derrière nous ont pitié. On nous remet les clés de deux chambres. Juste le temps de fermer les yeux et il est temps de reprendre la route pour l’aéroport. Un taxi pakistanais nous dépose à l’aéroport, sûrement au double du tarif normal car il n’y a aucun compteur.
Enfin, nous embarquons dans l’avion qui est censé nous mener dans la capitale bengalie. Nous sommes au bout de l’avion, classe éco oblige. Bon ce n’est pas la soute, mais presque !
L’avion entame enfin sa lente descente vers Dacca et je jette un œil par le hublot. S’offre alors à ma vue un paysage totalement inconnu : des cocotiers, des routes de terre rougeâtre, de grandes étendues d’eau puis une ville au bâti vétuste, serré et parfois délabré. Je suis très loin de ce que je côtoie depuis mon enfance, je perds tous mes repères.

Nous suivons les autres voyageurs jusqu’à des guichets archaïques où des hommes à moustache nous font compléter des questionnaires. Direction ensuite vers les ceintures qui vomissent des bagages ficelés, des valises en skaï des années 70, et même des rouleaux de couvertures multicolores. Nous parvenons à retrouver une de nos valises mais pas les trois autres. Après une nouvelle attente, dénotant la performance plus que médiocre du bagagiste local, mon mari remplit divers formulaires au bureau des réclamations. Il nous faudra patienter quelques jours pour récupérer nos biens, et notamment les couches du petit.

À la sortie de l’aéroport, des bras s’agitent à notre adresse et les personnes vues sur des photos deviennent enfin réelles. Un de mes nombreux beaux-frères s’approche de nous. Grandes embrassades fraternelles. Mon beau-frère ne me serre même pas la main, mais me baragouine quelques mots dans un anglais hésitant. Un échange de sourires gênés et nous nous dirigeons vers la sortie. Dès les portes vitrées et salies, dépassées, je suis assaillie par une chaleur qui me fait me transformer rapidement en poupée dégoulinante. La moiteur de l’air transporte une odeur de terre, d’épices, de nature et de pollution.

Nous apercevons la camionnette de location, parquée devant le bâtiment, sûrement la plus pourrie du village. Nos bagages enfournés sans grand ménagement dans le coffre par le chauffeur, aussi de location, nous nous engouffrons dans le véhicule qui a eu le temps de se transformer en cocotte minute. Nous ouvrons rapidement les fenêtres, du moins celles qui le permettent encore, afin de profiter de quelques mouvements d’air qui se créent quand la voiture parvient à atteindre plus de dix kilomètres heure ; ce qui n’est pas chose aisée étant donné le grouillement de population devant nos roues.

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Les routes sont encombrées de toutes sortes de véhicules : voitures privées ou taxis avec pare-chocs latéraux renforcés, rickshaws (sorte de pousses-pousses avec un vélo), bicyclettes qui, chez nous, seraient déjà croupissantes dans une décharge, et, au milieu de tout cela, des piétons risquant leur vie pour traverser la chaussée. Nos oreilles sont assaillies par la cacophonie ambiante mêlant sonnettes, klaxons et cris.
Lors d’une accélération un peu trop appuyée, le coffre s’ouvre brusquement et nos bagages à main ainsi que notre unique valise se font littéralement la malle. Ils atterrissent lourdement sur la route de terre et de pierres, comme semées par un Petit Poucet malicieux. Notre cri alerte le chauffeur qui s’empresse d’aller récupérer nos biens avant qu’ils n’attirent la convoitise des passants.

C’est alors qu’une dame avec une petite fille famélique dans les bras s’approche de la porte ouverte et s’adresse à moi avec une petite voix geignarde ne tendant la main. Je ne comprends pas un traitre mot de son laïus mais j’en perçois le sens profond. Voyant mon teint blafard, jurant au milieu de celui des autochtones bronzés, elle a compris mon origine lointaine, me procurant une réputation de grande richesse. Au retour des hommes, un billet froissé est précipitamment glissé dans sa main fripée et elle est repoussée sans ménagement vers le trottoir couvert de déchets.
Le soir tombe peu à peu. Notre fils aîné, âgé de quatre ans, sort enfin de son mutisme et nous questionne :

« C’est bientôt la nuit. On rentre à la maison ? »

Là, on lui rappelle doucement que l’on compte rester ici deux semaines et il fond en larmes. Mon cœur de Maman se serre en me demandant « Dans quelle galère les ai-je emmenés ? »
Après de longues heures d’un voyage chaotique, nous suivons, à pied, nos guides et arrivons dans une sorte de cour en terre battue, entourée de diverses habitations faites de bois et de tôle ondulée.

Là, plusieurs femmes fondent sur moi comme des rapaces sur leur proie. Après un rapide salut, elles m’entraînent dans une maison et ferment toutes les portes. Mon mari me lance : « Laisse-toi faire ! »

Je suis prise en otage par toutes ces femmes basanées. Mon avantage est qu’elles sont toutes plus petites que moi. Je comprends que je dois me déshabiller, et surtout me déparer de mon pantalon, vêtement réservé ici à la gente masculine. Je suis en petite culotte devant de parfaites inconnues qui piaillent.
Après un long débat houleux, elles m’enfilent une blouse courte et serrée, puis on me passe par la tête une jupe longue qui s’attache à l’aide d’une fine ceinture de coton que les femmes serrent énergiquement autour de ma taille à me couper la circulation des jambes. Deuxième étape : l’emballage dans une longue étoffe soyeuse de couleur sombre. La technique me semble compliquée et issue de traditions ancestrales. Plein de petites mains peaufinent ma tenue à l’aide d’épingles de sûreté. Très heureuses du résultat, elles me libèrent enfin.

Je descends l’escalier de terre menant à la courée. Ce n’est pas le moment de prendre une gamelle car j’ai l’impression que tout le village a débarqué pour venir me voir … moi, la femme blanche, la bête curieuse, à l’instar du Yeti ou du serpent à deux têtes.
Mon mari sert d’interprète car très peu parlent anglais et moi je ne maîtrise aucunement le dialecte local. Une femme s’approche très près de moi et plonge son regard dans le mien avant de demander si la couleur de mes yeux, bleus en l’occurrence, est naturelle. J’aimerais tant lui répondre : « Ils étaient livrés en option à l’origine, deux pour le prix d’un, j’ai sauté sur l’occasion. »

Exténués, on nous emmène dans notre chambre qui comporte un grand lit de trois personnes (oui, ça existe là-bas) qui servira pour nous quatre. Il s’agit du lit des mes beaux-parents qui devront se contenter de la couche dure de la réserve de pommes de terre.

Nous sommes en janvier et le froid tombe avec la nuit. Les habitations n’ayant aucune isolation et le chauffage étant un concept inexistant, nous sommes donc heureux de nous blottir les uns contre les autres, tous habillés car ici personne ne porte de pyjama et les nôtres sont perdus quelque part dans un aéroport entre Londres et Dacca.

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Posté le : 02/02/2014 15:51
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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