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Re: Concours de Saint Valentin
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Posté le : 08/02/2014 19:02
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Re: Concours de Saint Valentin
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Si l'affaire se Corse, pourquoi laisser tomBER LE JEU ?

Posté le : 08/02/2014 18:05
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Re: Les belgicismes
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Hahaha ! En effet, chez moi, il faudrait l'inverse et deux frères qui voudraient bien revendre leur soeur sur Ebay !

Posté le : 08/02/2014 17:16
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Re: Les belgicismes
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Je reconnais mes enfants sur la photo !!

Posté le : 08/02/2014 16:18
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Gérard Dou ou Dow
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Le 9 février 1675 à 61 ans à Leyde au Pays-bas meurt Gérard Dou

ou Gerrit Dou ou Dow, né le 7 avril 1613 à Leyde, artiste-peintre néerlandais. Il a pour élève Frans van Mieris de Oudere, Gabriel Metsu.
Il est le principal représentant de l’école de Leyde, dite de la peinture fine, Fijnschilderei, dont la technique s'apparente à la miniature (enluminure). Formé par Rembrandt, il est si proche du style de son maître que l’on attribue certaines œuvres à un travail commun entre les deux artistes. Les tableaux de Gérard Dou ont la particularité d’être toujours de petit format, dans un style extrêmement minutieux, représentations de scènes souvent surmontées d’un encadrement en forme d’arc en trompe-l'œil.
Il forma Frans van Mieris de Oudere et Gabriel Metsu.

Il préférait peindre sur des panneaux de bois qui offraient une surface plus lisse que la toile, et se servait d’une loupe pour le fini des détails.
On possède un portrait de lui par Étienne Compardel, probablement un de ses amis.
Finesse excessive, facture lisse et froide, technique trop savante et illusionniste, sujets de genre rustique insignifiants et aggravant par là le manque d'esprit d'une peinture réaliste à recettes, tout l'art de Dou porte en germe les symptômes de la décadence dont la peinture néerlandaise va être affligée à la fin du xviie s. et tout au long du xviiie. Aussi bien l'importance historique du peintre est-elle considérable, et le grand nombre de ses élèves et imitateurs suffit à en porter témoignage : on citera ainsi Metsu et Frans Van Mieris I, les plus doués, puis, à partir de 1660, Slingelandt, Schalcken, Dominicus Van Tol, neveu de Dou, Maton, Naiveu, Carel de Moor. Par ailleurs, des artistes comme Gaesbeeck, Brekelenkam, Staveren, Spreeuven, Pieter Leermans, Abraham de Pape ont tous profité des avis et des conseils, sinon des leçons, de Dou. Il lui revient la gloire d'avoir vraiment fondé l'école leydoise de la peinture fine ou précieuse — fiujschilders.
Jadis trop prisé, on aurait aujourd'hui tendance à le déprécier injustement. On peut être toujours sensible aux prodigieuses qualités d'exécution de la Femme hydropique, à un métier parfait qui trouve en lui-même sa poésie lorsqu'il reste intelligent et mesuré, comme dans ce chef-d'œuvre de réalisme à la fois poétique et familier qu'est la Jeune Mère du Mauritshuis.

Sa vie

Fils d'un peintre verrier, Gérard, Gerrit en néerlandais Dou fit ses premières armes dans cette spécialité, après un stage chez le graveur Dolendo, puis chez le peintre verrier Pieter Couwenhorn, il travailla auprès de son père avant d'entrer à quinze ans dans l'atelier de Rembrandt leurs deux maisons étaient fort proches, et ce n'est qu'en 1628 qu'il passe à la peinture proprement dite, en entrant dans l'atelier de Rembrandt.
Il y resta jusqu'au départ de ce dernier pour Amsterdam en 1631-32. Tout comme Lievens et Joris Van Vliet — les deux autres élèves de Rembrandt pendant la période leydoise —, ses débuts sont entièrement dominés par l'enseignement du maître, dont il pastiche littéralement les œuvres : mêmes modèles, mêmes poses et même peinture de genre minutieuse, rendue encore plus pittoresque par le charme du clair-obscur.
Citons ainsi les tableaux représentant le père de Rembrandt, souvent déguisé en guerrier, en Oriental, en astronome, musée de Kassel ; Ermitage, la mère de Rembrandt, parfois en train de lire la Bible Kassel, Rijksmuseum, Berlin, Gg de Dresde, Louvre, le peintre au travail, Portrait de Rembrandt devant son chevalet, Boston, M. F. A., de saints ermites en prière Munich, Alte Pin. ; Dresde, Gg ; Londres, Wallace Coll. ; Rijksmuseum. À l'aide d'une palette sombre, d'une technique encore sobre quoique déjà fort réaliste et précise, Dou est parfaitement à l'aise dans le traitement des détails et des accessoires.

Il en reste l'élève jusqu'au départ de ce dernier pour Amsterdam, en 1631. Ce que le jeune artiste affectionne surtout chez Rembrandt, ce sont les têtes d'étude faites d'après des vieillards, souvent les parents de Rembrandt, où le détail si pittoresque des rides et des chairs plissées est traité avec toute la virtuosité et l'insistance nécessaires.
Le travail du pinceau est encore apparent, mais la spiritualité rembranesque est absente : cela est encore plus sensible dans les quelques scènes d'intérieur baignées d'une soigneuse et habile pénombre que Dou a su imiter de Rembrandt avec talent au cours de cette première période leydoise ; ainsi, chez Gérard Dou, les objets et les êtres, la lumière et les choses se juxtaposent mais ne s'interpénètrent pas, se détaillent et s'équilibrent entre eux mais ne forment pas cette profonde et vivante unité organique et narrative qui fait tout le charme humain, toute l'émotion prenante de Rembrandt ; en témoignent bien des œuvres comme Les Parents de Tobie à Londres ou l'Autoportrait au chevalet de la collection Henle à Duisburg, qui ont été l'un et l'autre très efficacement retouchés par Rembrandt lui-même, par exemple le visage si mobile et émouvant du jeune Dou dans le tableau de la collection Henle, par ailleurs soigneux, lisse et irréprochable dans le rendu des orfèvreries luisantes du premier plan.
Très vite, l'absence de Rembrandt, à partir de 1631, révèle Gérard Dou à son vrai génie d'exécutant virtuose qui parvient à enclore le monde dans un parfait microcosme pictural, aux couleurs propres et harmonieuses, au métier d'émail lisse et irréprochable, au clair-obscur adouci et subtilement caressant, mais incroyablement savant et plein de tact. C'est le triomphe de la peinture fine dont Dou sera à Leyde, où il vécut toute sa vie, le chef de file incontesté, entraînant à sa suite une foule zélée de disciples, d'élèves et d'imitateurs tels que Tol et Toorenvliet, ses neveux et imitateurs les plus directs, Frans Van Mieris et bien d'autres comme Gaesbeck, Staveren, et même, jusqu'à un certain point, Steen et Metsu : pour près de deux siècles, Dou est ainsi l'artisan majeur d'une des orientations fondamentales de l'art néerlandais vers la miniaturisation réaliste des scènes de genre ou d'intérieur dans un clair-obscur délicat, la pureté d'un métier lisse et impeccable. Aussi bien Dou atteignit-il dès son vivant un très haut renom, dont témoigne la célèbre collection de Jean De Bye à Leyde, constituée à prix d'or et que l'on pouvait visiter sur demande, où resplendissait la fameuse Femme hydropique du Louvre la plupart des peintures — vingt-deux sur vingt-sept — étaient jugées si précieuses qu'elles étaient logées dans des boîtes spéciales à l'abri de la poussière.
Après le départ du maître, il conquiert assez vite son originalité en renonçant peu à peu au portrait, et il se concentre sur une peinture de genre traitée avec une minutie et un perfectionnisme toujours plus poussés, qui allaient faire son immense célébrité ; il allait compter parmi ses clients Charles II d'Angleterre, la reine Christine de Suède et l'archiduc Léopold Wilhelm ; il se refusa pourtant obstinément à quitter sa ville.
En 1641 déjà, le diplomate suédois Spiering allouait une riche pension annuelle à Dou pour se réserver le premier choix de ses ouvrages. En 1648, Dou entre à la gilde de Saint-Luc à Leyde ; en 1660, les États de Hollande lui achètent trois de ses tableaux, dont la Jeune Mère du Mauritshuis pour les offrir à Charles II en séjour à La Haye. Indépendamment de la littérature élogieuse contemporaine, qui le compare volontiers à Zeuxis ou à Parrhasios, l'un des plus intéressants témoignages du succès du peintre reste cette véritable exposition permanente de 29 de ses tableaux, appartenant au fameux collectionneur Jan de Bye, ouverte en 1665 dans la maison du peintre Hannot, sans doute l'une des premières expositions au sens moderne du mot. On y voyait certains des plus célèbres Dou, comme la Femme hydropique et le Trompette du Louvre, le Cellier de Dresde, l'École du soir du Rijksmuseum. Il est à peine besoin d'insister sur l'extrême hausse de prix que connurent les tableaux de Dou de son vivant et surtout aux XVIIIe et XIXe s. : telle Cuisinière du musée de Karlsruhe passa, entre 1706 et 1768, de 770 à 6 220 florins, au moment où un Vermeer se vendait 26 florins en 1745.
Depuis 1631, son registre s'est amplifié, bien que soigneusement restreint aux sujets qui permettent une peinture minutieuse et détaillée, volontiers anecdotique, mais figée dans le calme moelleux d'un clair-obscur atténué : moins de pittoresque mi-oriental mi-rapin à la Rembrandt, ateliers de peintres, ermites ou savants au travail et de plus en plus de cuisinières ou de femmes vaquant à leurs travaux ménagers, ou encore des apothicaires consultant des fioles, des femmes au miroir, le plus souvent cadrées dans le motif illusionniste d'une niche de pierre. Des motifs favoris d'exécution picturale reviennent avec insistance, comme les pans de merveilleuses draperies brochées, ainsi dans La Femme hydropique et Le Joueur de trompette du Louvre, La Femme au clavier de Dulwich ou les bas-reliefs de putti dérivés des sculptures de Duquesnoy, qui parent le rebord de ses niches peintes.
Dans cette deuxième période de Dou, si éloignée de l'art de Rembrandt et où la polychromie se fait plus vive, avec une facture toujours plus nette et plus lisse — d'où une indéniable froideur qui compromet nombre de ses toiles —, on doit noter l'extraordinaire succès du thème de la niche, d'origine rembranesque d'ailleurs, mais vite devenu chez Dou un pur poncif destiné à faciliter une exécution en trompe l'œil. Par soumission à la mode, les niches sont souvent ornées d'un bas-relief de Duquesnoy, Putti jouant avec des boucs, qui est là pour donner une note classico-moderne, et l'école de Dou — notamment les Mieris — exploitera ce thème de la niche. Le plus souvent, Dou y loge une femme occupée à des tâches ménagères, cuisinière, récureuse, marchande, fileuse ou, parfois, un médecin — prétextes à autant de variations sur des natures mortes de détails, où se révèle peut-être le véritable génie de l'artiste, volets de la Femme hydropique, Louvre ; ceux du Cellier de Dresde, et qui témoignent d'un exceptionnel don pour la nature morte, mais qu'il a trop rarement cultivé pour lui-même. Parmi d'innombrables exemples de ces paysannes d'un rustique très sophistiqué — caractéristique de la préciosité de l'époque — vues en buste dans une niche, citons celles de Vienne, de Londres, Buckingham Palace et N. G., de Cambridge, de Turin, du Louvre, de Schwerin. L'autre grande spécialité de Dou, elle aussi d'origine rembranesque, mais singulièrement déviée vers un pur artifice de virtuosité, est le clair-obscur obtenu au moyen d'une chandelle. Dou en a tiré un pittoresque facile, qui met en valeur une facture nette, parfaite et lisse, surtout dans les reflets rougeâtres et les dégradés d'ombre. Le plus célèbre de ces effets de lumière, où triomphera un Schalcken après Dou, reste l'École du soir, Rijksmuseum. De bons clairs-obscurs de Dou se trouvent encore dans les musées de Dresde, la Cueilleuse de raisins, de Munich, de Leyde, l'Astronome, de Bruxelles le Dessinateur, de Cologne.
Les grands chefs-d'œuvre du peintre datent des années 1650-1660, La Jeune Mère du Mauritshuis, La Haye en 1658, La Femme hydropique en 1663, L'École du soir, Rijksmuseum, Amsterdam, quoique la virtuosité et les corruptions du succès ne lui fassent pas éviter dans ses dernières années une certaine mécanisation desséchante des effets, trop d'insistance et de monotonie, des répétitions, voire des fautes de dessin jointes à l'emploi trop uniforme d'un ton brun rougeâtre, notamment dans les nocturnes. Porté aux nues dès le XVIIe siècle et encore au XVIIIe, Dou s'est vu excessivement discrédité, depuis 1850 environ, au nom de la peinture libre, du primat de l'esquisse et de la première inspiration. Le reflux de l'impressionnisme, les vertus techniques du surréalisme, Dalí nouvel et grand admirateur de Dou !, la vogue même de l'hyperréalisme, le moderne engouement pour les natures mortes, et peut-être la secrète nostalgie d'un métier désormais inaccessible ont permis, depuis la fin des années 1960, une juste réhabilitation de Gérard Dou, de son art modeste et sûr d'enchanteur pictural, finalement libre et vainqueur par la vertu même de sa technicité parfaite.

Œuvres

Il s’attacha à représenter les objets de la vie commune et des natures mortes. Tous ses tableaux sont d’un fini admirable ; on remarque surtout :
La Femme hydropique, son chef-d’œuvre peint vers 1663, conservé au musée du Louvre, huile sur toile, 86 × 67 cm ;
La Mère de Rembrandt, huile sur toile, 61 × 47 cm;
La Jeune ménagère v.1660, huile sur bois, 49,1 × 36,5 cm, Gemäldegalerie, Berlin ;
L’Épicière de village ;
Le Trompette ;
Cuisinière hollandaise ;
Le Peseur d’or ;
L’Astrologue ;
L’École du soir ;
Vieille femme en prières ;
Portrait de sa famille et le sien ;
La Jeune mère (1658), huile sur bois, 73,5 × 55,5 cm, Mauritshuis, La Haye.
Autoportrait de l'artiste dans son atelier (1647), huile sur bois, 43 x 34,5 cm, Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde.
La Marchande de gibier, v.1670, huile sur bois, 58 x 46 cm, National Gallery, Londres;

Références dans la littérature

Dans Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, le Nautilus est décoré de peintures dont des Vernet : « Les diverses écoles des maîtres anciens étaient représentées par une madone de Raphaël, une vierge de Léonard de Vinci, une nymphe du Corrège, une femme du Titien, une adoration de Véronèse, une assomption de Murillo, un portrait d’Holbein, un moine de Vélasquez, un martyr de Ribeira, une kermesse de Rubens, deux paysages flamands de Téniers, trois petits tableaux de genre de Gérard Dow, de Metsu, de Paul Potter, deux toiles de Géricault et de Prud'hon, quelques marines de Backuysen et de Vernet.chapitre IX
Dans La Peau de chagrin de Balzac, lorsque le jeune Raphaël de Valentin flâne dans la mystérieuse boutique d'antiquaire, un vieil homme le propriétaire surgissant de nulle part lui fait l'effet d'une apparition magique c'est d'ailleurs lui qui lui remettra la terrible peau de chagrin. Dans cette atmosphère fantastique, le narrateur fait le portrait du vieillard au physique marqué : Son large front ridé, ses joues blêmes et creuses, la rigueur implacable de ses petits yeux verts dénués de cils et de sourcils, pouvaient faire croire à l'inconnu Raphaël que le Peseur d'or de Gérard Dow était sorti de son cadre. Une finesse d'inquisiteur trahie par les sinuosités de ses rides et par les plis circulaires dessiné sur ses tempes, accusait une science profonde des choses de la vie. Il était impossible de tromper cet homme qui semblait avoir le don de surprendre les pensées au fond des cœurs les plus discrets.

Lien
http://youtu.be/anWIgs-9E8o Peinture


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Posté le : 08/02/2014 15:46

Edité par Loriane sur 09-02-2014 13:43:51
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La comtesse de Ségur
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Le 9 février 1874 à Paris meurt à 74 ans, Sophie Rostopchine comtesse

de Ségur,

selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina, cyrillique : Софья Фёдоровна Ростопчина, née le 1er août 1799 à Saint-Pétersbourg empire russe, femme de lettres française d'origine russe. Ses Œuvres principales sont : Les Malheurs de Sophie en 1858, Les Petites Filles modèles en 1857, Les Vacances en 1858, Comédies et proverbes en 1865, Un bon petit diable en 1865, L'Auberge de l'Ange gardien en 1863, Le Général Dourakine en 1863
La comtesse de Ségur partage avec Jules Verne un étrange privilège : celui d'avoir été un célèbre écrivain pour enfants et d'être considérée de plus en plus comme un classique pour adultes ou, en tout cas, comme un témoin privilégié de son époque.
Ses premiers livres, visiblement destinés aux plus jeunes, se bornent à une juxtaposition de brèves saynètes : les petits et les grands événements de la vie de quelques enfants de bonne famille, dans le style de Berquin, Les Petites Filles modèles, Les Vacances, Les Malheurs de Sophie, Les Mémoires d'un âne. Les suivants, destinés à un public moins tendre, racontent une histoire plus complexe et même, sur la fin, ils entreprennent d'évoquer l'ensemble d'un destin : ainsi les grands romans balzaciens des dernières années : Le Mauvais Génie, Après la pluie, le beau temps et surtout La Fortune de Gaspard en 1871.
Écrivant pour moraliser, la divine comtesse prêche la morale de sa caste : respect de l'ordre établi qui est manifestement voulu par Dieu, patience pour les uns, générosité et bon vouloir pour les autres, antisémitisme et horreur des parvenus, respect pour l'argent, etc. Son sens de l'observation et ses dons de conteuse la sauvent toutefois des inconvénients du moralisme et aussi d'une morale dont les principes ont rapidement vieilli. Ses récits, qui ne correspondent guère aux orientations pédagogiques de notre temps, retrouvent toutes leurs vertus quand on les replace dans leur époque, ainsi dans les adaptations qu'a données Claude Santelli à la Télévision de L'Auberge de l'Ange Gardien et du Général Dourakine. Le public, jeune ou moins jeune, apprécie toujours le naturel de ses dialogues, qualité très rare dans la littérature pour la jeunesse ainsi que le don de faire vivre ses personnages. Autre donnée de base de son œuvre : une solide aversion pour les hommes. Les héros qui appartiennent au sexe fort sont en général faibles, lâches, veules ou franchement odieux. Les femmes au contraire portent la culotte et, le plus souvent généreuses ou saintes, elle sauvent la situation. Ce goût piquant de féminisme explique aussi le succès persistant de ses livres auprès des petites filles.
Quelques éditeurs pour enfants s'obstinent à offrir ses livres au jeune public dans leur version intégrale. Sur cet exemple, on mesure mieux à quelles absurdités peut mener dans la pratique l'application de certaines positions théoriques qui paraissent parfaitement respectables : ici le respect que mérite le texte original d'un artiste. Mme de Ségur s'adresse à un public enfantin qui, par définition, ne dispose pas encore d'esprit critique. Si l'on veut à toute force conserver à l'enfance cette œuvre, il faut au moins la débarrasser de ses couplets racistes, de ses professions de foi ultramontaines et conservatrices, de son sentiment aigu des distances sociales, parfaitement exprimé dans ce passage d'une lettre qu'elle écrit à l'une de ses filles : Chère petite, j'ai fini et je n'ai pas fini. C'est à dire qu'ayant lu à Gaston Jean qui grogne, nous avons trouvé, indépendamment des incorrections de langage, une réforme à faire sur le ton trop familier des domestiques et trop amical des maîtres. Ils sont trop camarades. C'est tout à revoir. Peu de pages à réécrire, mais une foule de mots, d'expressions à changer.
Jean-Jacques Pauvert a eu l'idée en 1972 de présenter La Fortune de Gaspard dans une collection de classiques pour adultes. Des sociologues, des historiens de la littérature, des psychanalystes ont commencé à explorer ces romans finalement encore mal décryptés ; ils y recherchent tour à tour le reflet d'une époque ou celui d'une histoire personnelle : une aristocrate russe fourvoyée dans une société en proie à la révolution industrielle. Perspectives fécondes et qui, semble-t-il, vont assurer une longue et nouvelle survie à cette œuvre palpitante de vie et de contradictions.

Sa vie

Elle est issue d’une grande famille noble dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d'Or et à la famille de Genghis Khan.
Son père est le comte Fédor Rostoptchine 1763-1826, qui a été lieutenant-général d'infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul Ier parrain de Sophie, puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est la comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple.
D'origine russe, élevée par une mère mystique et par un père fantasque et autoritaire le comte Rostopchine, qui se vante d'avoir incendié Moscou au moment où vont y entrer les troupes de Napoléon Ier,

Jeunesse en Russie

Elle passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha où travaillent 4 000 serfs, où Fédor Rostoptchine fait venir des agronomes écossais. Elle reçoit l'éducation des enfants de l'aristocratie russe, qui privilégie l'apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera une polyglotte, maîtrisant cinq langues.
C'est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents. Sa mère la maltraite et l'oblige à se convertir de l’orthodoxie au catholicisme à treize ans
En 1812, lors de l'invasion de la Russie par la Grande Armée, son père est gouverneur de Moscou. Il lance des pamphlets contre Napoléon, fait évacuer les pompes à incendie et libère des prisonniers avec la mission de mettre le feu chacun à un quartier. L'incendie de Moscou qui en résulte, qui fera dire à Sophie J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville, contraint Napoléon à une retraite désastreuse. La réussite de ce plan entraîne cependant l'hostilité de ceux qui ont perdu leur habitation, aristocrates comme commerçants, si bien que Fédor Rostoptchine est disgracié par le tsar et préfère s’exiler, seul avec simplement un domestique, en Pologne en 1814, puis en Allemagne, en Italie et, enfin, en France en 1817. Dans tous ces pays, il est accueilli en héros, sauveur de la monarchie.

Départ en France et mariage

Il fait venir sa famille à Paris et c'est là que Sophie est transplantée en France et épouse, ironie du sort un page de l'Empereur. Elle rencontre Eugène de Ségur, né en 1798 et mort en 1869, petit-fils du maréchal de Ségur, ambassadeur de France en Russie et neveu du général Philippe de Ségur, aide de camp de Napoléon qui avait failli mourir dans l'incendie de Moscou. Le mariage, arrangé par Sophie Swetchine, une Russe elle aussi convertie au catholicisme, a lieu le 14 juillet 1819. L'année suivante, ses parents repartent pour la Russie.
Ce mariage d'amour est d'abord heureux, mais elle est par la suite délaissée par un époux volage qui la trompe notamment avec leur bonne. Sophie est transplantée en France et épouse, ironie du sort un page de l'Empereur. Déçue par son mari, affaiblie par de nombreuses maternités, elle traîne une existence amère et maladive jusqu'au moment où son fils aîné, Gaston, devient prêtre et la convertit au catholicisme militant.La situation d'Eugène, désargenté et désœuvré, ne s'améliore qu'en 1830, lorsqu’il est nommé pair de France. Il ne rend visite à sa femme qu'en de rares occasions, dans le château des Nouettes offert par Fédor Rostoptchine à sa fille en 1822. Ils ont huit enfants, et Eugène aurait surnommé son épouse la mère Gigogne. Préférant son château aux mondanités parisiennes, elle reporte toute son affection sur ses enfants et, plus tard, ses petits-enfants.
Polyglotte, parlant cinq langues, Sophie Rostopchine présente souvent un comportement hystérique, partiellement hérité de sa mère, mais peut-être dû à une maladie vénérienne transmise par son mari volage avec des crises de nerfs et de longues périodes de mutisme, l’obligeant à correspondre avec son entourage à l’aide de sa célèbre ardoise.

Une vocation tardive d’écrivain

Le cas de la comtesse de Ségur montre qu’une vocation très tardive d’écrivain peut être particulièrement réussie : elle a en effet écrit son premier livre à plus de cinquante ans.
En effet à cinquante-cinq ans, elle découvre alors sa vocation d'écrivain et d'idéale grand'mère. C'est l'époque où Louis Hachette vient d'obtenir le monopole de vente des livres et des journaux dans les gares ; il charge son gendre, Émile Templier, de créer et de diriger une collection destinée à l'enfance : la Bibliothèque rose. Louis Veuillot, chef de file des ultramontains, s'entremet et les récits que la comtesse destinait seulement à ses petites-filles sont publiés en 1856. Le succès de ces Nouveaux Contes de fées, illustrés par Gustave Doré, est considérable et engage complètement la comtesse dans la nouvelle carrière qui s'ouvre à elle.
La comtesse de Ségur a commencé à se consacrer à la littérature en notant les contes qu’elle racontait à ses petits-enfants et en les regroupant pour former ce qui s’appelle aujourd’hui Les Nouveaux Contes de fées. On raconte que lors d’une réception, elle aurait lu quelques passages à son ami Louis Veuillot pour calmer l’atmosphère qui était devenue tendue. C’est ce dernier qui aurait fait publier l’œuvre chez Hachette.
D'autres historiens racontent qu'Eugène de Ségur, président de la Compagnie des Chemins de fer de l’Est, rencontrant Louis Hachette qui cherche alors de la littérature pour distraire les enfants, en vue d'une nouvelle collection de la Bibliothèque des Chemins de Fer, lui aurait alors parlé des dons de sa femme et la lui aurait présenté quelque temps plus tard.
Elle signe son premier contrat en octobre 1855 pour seulement 1 000 francs. Le succès des Nouveaux Contes de fées l’encourage à composer un ouvrage pour chacun de ses autres petits-enfants.
Eugène de Ségur accorde à Louis Hachette le monopole de la vente dans les gares de livres pour enfants. En 1860, Louis Hachette institue la collection de la Bibliothèque rose où sont désormais publiés les ouvrages de la comtesse de Ségur.
Par la suite, elle obtient que les droits d'auteur lui soient directement versés et discute plus fermement de ses droits d'auteur lorsque son mari lui coupe les fonds
.En seize ans, jusqu'à sa mort, elle écrit une vingtaine de romans pour enfants, trois copieux volumes d'instruction religieuse, sans oublier La Santé des enfants, un recueil de remèdes de bonne femme sur l'hygiène de l'enfant et sur l'alimentation du premier âge.

Fin de vie

En 1866, elle devient tertiaire franciscaine, sous le nom de sœur Marie-Françoise, mais continue à écrire. Son veuvage et l'effondrement consécutif des ventes de ses livres l’oblige à vendre Les Nouettes en 1872 et à se retirer à Paris, au 27, rue Casimir-Perier, à partir de 1873.

Elle meurt à cette adresse à soixante-quinze ans, entourée de ses enfants et petits-enfants.

Elle est inhumée à Pluneret dans lee Morbihan, près de son avant-dernière fille Henriette, épouse du sénateur Fresneau habitant le château de Kermadio. Au chevet de sa tombe, une croix en granit, où est inscrit : Dieu et mes enfants. Son cœur, embaumé, est déposé dans l'avant-chœur du couvent de la Visitation où était morte sa fille Sabine de Ségur, elle aussi entrée en religion.

Romans de la comtesse de Ségur

Présentation
Le thème récurrent des châtiments corporels, Un bon petit diable, Le Général Dourakine, Les Malheurs de Sophie, Les Petites Filles modèles…, qui fait peut-être écho à sa propre enfance malheureuse avec sa mère Catherine Protassova, marque une rupture avec les modèles antérieurs de la littérature enfantine, notamment le modèle des contes merveilleux des contes de Perrault ou des contes de Madame d'Aulnoy. Chez la comtesse de Ségur, la punition est d’autant plus crûment représentée, que le réalisme des descriptions est sans complaisance.
Plusieurs autres aspects de son œuvre décrivent des particularités qui ne concernent plus qu'une infime minorité des Français d’aujourd’hui : par exemple, le vouvoiement des parents, la présence et le statut des domestiques. D’autres sont obsolètes : les traitements médicaux tels que l’usage abusif des saignées, les cataplasmes saupoudrés de camphre,voir Les Petites Filles modèles, l’eau de gomme fraîche, l’eau salée contre la rage, et ainsi de suite. Le réalisme dans la représentation du quotidien et de ses détails valut à la comtesse de Ségur d’être appelée le Balzac des enfants par Marcelle Tinayre.
Ses œuvres présentent, par certains personnages, des caractéristiques caricaturales et stéréotypées des mœurs de divers peuples, tels que l’aristocratie française se les figurait : Écossais avares et sordides, Arabes méchants et sabreurs, Polonais buveurs et crasseux, Valaques et Tziganes voleurs et fourbes, Russes violents knoutant leurs femmes, serfs et bonnes, et ainsi de suite.
En 2010, 29 millions d'exemplaires de ses ouvrages ont été vendus.

Sources d’inspiration

La comtesse de Ségur a donné à plusieurs de ses personnages des noms appartenant à des personnes de son entourage, exprimant ainsi son adage : N'écris que ce que tu as vu. Voici quelques exemples :
Sophie : son propre prénom. C'est un personnage espiègle, avide d'expériences allant à l'encontre des directives des adultes, marcher dans de la chaux vive ; se raser les sourcils ; utiliser un fer à friser chaud sur les cheveux de sa poupée et sur ses propres cheveux ; libérer un bouvreuil qui se fera dévorer.... Les histoires traitant de la vie de Sophie à partir du voyage en Amérique sont beaucoup plus douloureuses pour elle, perte de sa mère puis de son père, remarié à une mégère tyrannique adepte des sévices corporels, retour en France où Sophie est désabusée, à la fois très craintive et courageuse. La Comtesse a mis beaucoup de ses propres souvenirs d'enfance dans son personnage.
Camille et Madeleine : les prénoms de deux de ses petites-filles, Camille et Madeleine de Malaret.
Paul : celui de son gendre, le père des petites filles modèles, le baron Paul de Malaret.
Élisabeth Chéneau correspond à Élisabeth Fresneau, une autre de ses petites-filles.
Jacques de Traypi : Jacques de Pitray, un des petits-fils de la Comtesse.
C’est la cécité contractée par son fils aîné Louis-Gaston de Ségur, ecclésiastique, qui lui inspire l’aveugle Juliette dans Un bon petit diable.
Les noms ou prénoms des personnages permettent de savoir rapidement quel sera le comportement qu’adopteront ces derniers :
noms propres ou nobles pour les gentils : de Réan dans Les Malheurs de Sophie, Bonard dans Le Mauvais Génie, d’Orvillet dans Diloy le chemineau, de Fleurville et de Rosebourg dans Les Petites Filles modèles et Les Vacances etc.
noms ridicules pour les personnages sans-éducation ou tangents : Tourne-boule dans Les Vacances, Innocent et Simplicie ainsi que Courte-miche dans Les Deux Nigauds, Dourakine, personnage inspiré par son père dans L'Auberge de l'Ange gardien et Le Général Dourakine en russe : дурак, dourak signifie imbécile etc.
noms à connotations négatives pour les méchants : le groupe Gredinet, Fourbillon, Gueusard et Renardot dans Le Mauvais Génie, MacMiche dans Un bon petit diable, Fichini dans Les Petites Filles modèles, etc.

Leçons de morale

Les romans de la comtesse de Ségur, fortement moralisateurs, ont été influencés par la relecture et les corrections faites par son fils aîné, le prélat Louis-Gaston de Ségur. Le juste et l’injuste s’opposent pour bien faire comprendre ce qu’est le droit chemin et combien il est dans l’intérêt de tous d’être courageux, doux et sans mauvaises intentions.
Dans les romans de la comtesse de Ségur, l’éducation est un facteur déterminant dans l’évolution de l’individu. Les mauvaises influences et un environnement répressif peuvent pousser les enfants à être méchants. Trop de laxisme et d’indulgence les rendent égoïstes et vicieux.
Les romans opposent des exemples de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire. Les titres expriment d’ailleurs cette dualité : par exemple, Jean qui grogne et Jean qui rit. L’auteur oppose souvent un personnage exemplaire à un enfant qui se cherche : les petites filles exemplaires que sont Camille et Madeleine à la malheureuse Sophie dans Les Petites Filles modèles, Blaise à Jules dans Pauvre Blaise et Juliette à Charles dans Un bon petit diable.
Dans certains cas, le jeune héros commet des fautes qui résultent d’une éducation répressive et brutale, la violence et l’injustice que vit Charles avec Mac’Miche, ou Sophie, dans Les Petites Filles modèles qui se fait maltraiter par sa marâtre, Mme Fichini. Dans d’autres cas, ce sont les parents qui gâtent et ne punissent jamais leurs enfants, ou qui prennent systématiquement leur défense, quel que soit leur comportement, comme les parents de Jules dans Pauvre Blaise ou de Gisèle dans Quel amour d’enfant !
Chez les enfants, rien n’est joué définitivement. Charles, Un bon petit Diable et Sophie, Les Petites Filles modèles, une fois soustraits à la brutalité de leur environnement, pourront s’appuyer sur les modèles de leur entourage pour s’améliorer de même que Félicie dans Diloy le chemineau qui peut, elle, compter sur sa cousine Gertrude, qui est au dire de tous la douceur incarnée.
En revanche il est parfois trop tard pour certains, qui deviennent alors ces adultes méchants et puérils qui feront à leur tour le malheur de leurs enfants, les parents de Christine dans François le bossu. Mme Fichini, dans Les Vacances et les Petites Filles modèles, bat Sophie sans pitié, mais, même en présence d'adultes, se ridiculise par un excès de coquetterie, par sa gourmandise et par tous les défauts dont elle aurait dû se débarrasser étant enfant.
Plus que de simples romans à influence autobiographique, les ouvrages de la Comtesse de Ségur ont fortement influencé une nouvelle idée de la pédagogie.

Éditions

Les romans de la comtesse de Ségur ont d'abord été publiés illustrée chez Hachette entre 1857 et 1872, dans la Bibliothèque rose à partir de 1860.
La dernière grande édition est celle de 1990, dans la collection Bouquins chez Robert Laffont.

Œuvres didactiques

1855 : La Santé des enfants, un livre de pédiatrie de conseils médicaux, édité à compte d’auteur, réédité dès 1857
1857 : Livre de messe des petits enfants, chez Douniol éd., réédité en 2012 par St JUDE éd.
1865 : Évangile d'une grand'mère
1867 : Les Actes des apôtres du nom d’un chapitre de la Bible : Actes des Apôtres, ouvrage présenté par l'auteur comme faisant suite à Évangile d'une grand'mère.
1869 : Bible d’une grand-mère

Romans

François le bossu : Vous voudrez bien m'embrasser ?
Tous les livres suivants ont été publiés chez Hachette, avec dans certains cas, prépublication dans les colonnes de la Semaine des enfants, indiquée par le sigle : LSDE :
1856 : Les Nouveaux Contes de fées décembre : recueil de contes dont Histoire de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon , Le Bon Petit Henri, La Petite Souris grise et Ourson.
1858 : Les Malheurs de Sophie.
1858 : Les Petites Filles modèles 12 octobre. Ce livre est présenté par l'auteur comme la suite des Malheurs de Sophie.
1859 : Les Vacances. Ce livre est également présenté par l'auteur comme la suite des Malheurs de Sophie.
1860 : Mémoires d'un âne (LSDE, à partir du 17 décembre 1859)
1861 : Pauvre Blaise (LSDE, à partir du 13 juillet 1861)
1862 : La Sœur de Gribouille (LSDE, à partir du 22 mars 1862)
1862 : Les Bons Enfants (LSDE, à partir du 13 août 1862)
1863 : Les Deux Nigauds (LSDE, à partir du 4 octobre 1862).
1863 : L'Auberge de l'Ange gardien (LSDE, à partir du 8 avril 1863).
1863 : Le Général Dourakine (LSDE, à partir du 14 novembre 1863).
1864 : François le bossu (LSDE, à partir du 4 mai 1864)
1865 : Un bon petit diable (LSDE, à partir du 14 décembre 1864).
1866 : Comédies et proverbes : recueil de nouvelles dont Les Caprices de Gizelle, Le Dîner de Mademoiselle Justine, On ne prend pas les mouches avec du vinaigre, Le Forçat, ou à tout péché miséricorde et Le Petit De Crac.
1865 : Jean qui grogne et Jean qui rit
1866 : La Fortune de Gaspard, un roman avec des accents balzaciens, contrairement aux autres romans de la comtesse de Ségur
1867 : Quel amour d’enfant !
1867 : Le Mauvais Génie
1868 : Le Chemineau, ultérieurement retitré Diloy le chemineau, 11 avril
1871 : Après la pluie, le beau temps

Correspondance

Couverture des Lettres d'une Grand'mère.
La correspondance de la comtesse de Ségur a fait l’objet d’éditions fragmentaires :
Lettres au vicomte et à la vicomtesse de Pitray, gendre et fille de la comtesse, publiées en 1891 chez Hachette.
Lettres d’une grand’mère à son petit-fils Jacques de Pitray, en 1898
Lettres de la comtesse de Ségur à son éditeur 1855 à 1872, en 1990 dans le volume 1 des Œuvres chez Robert Laffont
Correspondance avec des correspondants divers, en 1993 aux éditions Scala, avec une préface de Michel Tournier,

Rééditions

En 1990

les Éditions Robert Laffont ont réuni en trois volumes d'Œuvres, publiées dans la collection Bouquins, une grande partie des œuvres de la comtesse de Ségur,édition établie et annotée par Claudine Beaussant :

Nouveaux contes de fées
Les Petites Filles modèles
Les Malheurs de Sophie
Les Vacances
Mémoires d’un âne
La Cabane enchantée
Pauvre Blaise
La Sœur de Gribouille
Les Bons Enfants
Les Deux Nigauds
L’Auberge de l’Ange gardien
Le Général Dourakine
François le bossu
Comédies et Proverbes
Un bon petit diable
Jean qui grogne et Jean qui rit
La Fortune de Gaspard
Quel amour d’enfant !
Le Mauvais Génie
Diloy le chemineau
Après la pluie le beau temps
La Santé des enfants
suppléments : suppléments : suppléments :
Préface, de Jacques Laurent de l’Académie française,
Chronologie, étable par Claudine Beaussant,
Lettres de la comtesse de Ségur à son éditeur (1855 à 1872), présentées par Claudine Beaussant,
Notes, Dictionnaire, Répertoire des principaux personnages des œuvres et Bibliographie, par Claudine Beaussant,
32 pages de hors-texte réunissant 73 illustrations ;
Notes, établies par Claudine Beaussant,
16 pages de hors-texte réunissant 30 illustrations
Notes, établies par Claudine Beaussant.
16 pages de hors-texte, réunissant 32 illustrations.

En 1997

les éditions Dominique Martin Morin ont réédité, sous le titre « la Bible d’une grand-mère », les trois ouvrages L’Évangile d’une grand-mère (1865), les Actes des Apôtres 1867 et la Bible d’une grand-mère 1868

En 2012

artiellement le Livre de messe des petits enfants publié en 1858. L'édition de 1858 était précédé de 12 prières et suivi des évangiles des fêtes majeures qui ne sont pas reproduits dans la réédition de 2012.

Postérité

Adaptations cinématographiques et télévisuelles
Cinéma
1946 : Les Malheurs de Sophie, film de Jacqueline Audry avec Madeleine Rousset, Marguerite Moreno et Michel Auclair
1952 : Les Petites Filles modèles, court métrage d'Éric Rohmer
1971 : Les Petites Filles modèles, film de Jean-Claude Roy avec Marie-Georges Pascal, Michèle Girardon et François Guérin
1980 : Les Malheurs de Sophie, film de Jean-Claude Brialy avec Paprika Bommenel, Sandra Gula, Carine Richard et Annie Savarin
1983 : Un bon petit diable, film de Jean-Claude Brialy avec Paul Courtois, Alice Sapritch et Bernadette Lafont
1993 : La Fortune de Gaspard, film de Gérard Blain avec Vincent de Bouard, Gamil Ratib, Anne Kreis et Jean-Paul Wenzel
Télévision
1962 : L'Auberge de l'Ange gardien, téléfilm de Marcel Cravenne Le Théâtre de la jeunesse avec Hervé Sand et Jacques Dufilho
1963 : Le Général Dourakine, téléfilm d'Yves-André Hubert Le Théâtre de la jeunesse avec Michel Galabru et Claude Winter
1964 : La Sœur de Gribouille, téléfilm d'Yves-André Hubert Le Théâtre de la jeunesse avec Dominique Maurin et René Dary
1966 : Les Deux Nigauds, téléfilm de René Lucot Le Théâtre de la jeunesse avec Denise Gence et Monique Tarbès
1998 : Les Malheurs de Sophie, série de dessins animés de Bernard Deyriés

Hommages

Rue de la Comtesse de Ségur : à Ronchin (Nord), à Brest, à Lagord (Charente-Maritime), Pierrelatte (Drôme), Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), Cuers (Var)
Allée de la Comtesse de Ségur : à Paris (8ème)
École maternelle Comtesse de Ségur : à Versailles
La rose Comtesse de Ségur (obtenteur Meilland)

Musée

Musée de la Comtesse de Ségur à Aube Orne

Liens

http://youtu.be/NQqyARpV0ZU le Grand Lucé chez la comtesse de Ségur
http://www.youtube.com/watch?v=avO6kH ... bxroXntLwAULqgtxMpVOUhOQw Cadichon
http://youtu.be/F-agZ1v8-1g Les malheurs de Sophie
http://youtu.be/EsMFsRRtxW0 La comtesse de Ségur INA


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Posté le : 08/02/2014 15:08
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Re: Les belgicismes
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MP : 1072 / 35628
Hors Ligne
Lettre R (1)

rabistoquer: rafistoler
rac (tomber en) : tomber en panne
raccuser, racuspoter: cafarder
raccusette : un cafardeur
racagnac: clé à cliquet
rachalander: réassortir
racrapoté: recroquevillé
radadaï: fichu, ou sur la pente
raie: ligne (cheveux)
ramassette: pelle à poussières
ramelink : raclée

Deux adolescentes discutent :

« Mon frère, il est relou !
- Pourquoi ?
- Quand on me dit de ranger et nettoyer ma chambre, je fourre tout dans le placard et je cache les cochonneries sous mon lit. Mon petit frère m’a vue et a été raccuser aux vieux. Evidemment, il a eu droit à une caresse qui lui nique la raie dans les cheveux et moi aux grands discours.
- Qu’est-ce que t’as fait ?
- Ben, j’m’y suis collée. J’voulais pas me récolter une ramelink. J’ai pris l’aspiro pour choper les miettes et les minous racrapotés dans les coins. Mais il était déjà radadaï depuis un petit temps. Evidemment, il a fallu qu’il tombe en rac !
- Pas de bol !
- J’ai essayé de le rabistoquer en lui ouvrant le bide avec un racagnac. Clette ! J’ai dû finir à la ramassette.
- T’étais vénère ?
- C’est clair ! Il a pas intérêt à venir me demander quelque chose, la racusette !
- Viens, on va se détendre. Ils ont rachalandé le rayon maquillage du Kruidvat.
- Cool ! »

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Posté le : 08/02/2014 14:55
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Alban Maria Johannès Berg
Administrateur
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Le 9 février 1885 à Vienne Autriche-Hongrie naît Alban Maria Johannes Berg

compositeur autrichien, mort à 50 ans dans la même ville le 24 décembre 1935. Il a pour maïtre Arnold Schönberg et pour éléves Theodor W. Adorno, Joseph Rufer, Hans Erich Apostel, Joseph Polnauer, Friedrich Cerha, Willi Reich, fils de Conrad Berg, pour mère Johanna Berg, il a deux frères,et une soeur: Charli qui est pianiste, Herman, et Smaragda, il épouse en première noces Hélène Nahowsky.
Ses oeuvres principales sont Sieben frühe Lieder 1905-1908, Wozzeck en 1925, Lulu, 1929-1935, Concerto à la mémoire d'un ange en 1935.


Élève de Schönberg de 1904 à 1910, il appartient, avec ce dernier et Webern, à l'école de Vienne. Il se lia d'amitié avec G. Mahler, qui l'influença. Il commença à appliquer la technique sérielle dans Kammerkonzert 1925, mais c'est surtout Wozzeck en 1925 qui l'imposa. En 1933, dans un climat politique et artistique qui se dégradait, il travailla à la composition de Lulu, qu'il n'eut pas le temps de terminer, tout en entreprenant le Concerto à la mémoire d'un ange en 1935. Berg rejette tout système exclusif et utilise la technique sérielle sans en être esclave. Il exploite également la mélodie de timbres Klangfarbenmelodie et reste constamment soucieux de la forme recherchée, équilibrée, souvent symétrique. Il aime employer des éléments rythmiques quasi cycliques. Conservant une expression romantique dans une langue rigoureuse, Alban Berg sera, pour le public, le plus accessible des dodécaphonistes.
Par ce qu'elles nous enseignent d'essentiel au niveau de la dialectique musicale, les œuvres maîtresses d'Alban Berg – Wozzeck, la Suite lyrique, le Concerto de chambre et, dans une certaine mesure, Lulu – s'inscrivent aujourd'hui de manière toute naturelle dans l'évolution esthétique de la musique depuis la fin du XIXe siècle. Il n'en fut pas toujours de même, et Berg, considéré comme un musicien du cœur , fut souvent opposé à Webern, regardé comme un musicien de l'esprit. Longtemps, l'idée d'un pont romantiquement jeté entre un passé wagnérien et un avenir dont on craignait le pire s'incarna dans l'auteur du Concerto pour violon À la mémoire d'un ange , dont l'harmonisation sérielle d'un choral de Bach rassura un public désemparé par certains défis de la Suite lyrique ou du Concerto de chambre. Le rapprochement de ces deux périodes de l'art bergien marque bien, du reste, la contradiction profonde que le compositeur assumera, non sans courage, dans la dernière partie de son œuvre.

Sa vie

Né dans une famille catholique, il fut, comme son aîné de deux ans Anton Webern, l'élève d'Arnold Schönberg. Sous l'influence de ce dernier, il abandonne les fonctions tonales classiques en 1909 et adopte la technique des douze sons : dodécaphonisme en 1926. Berg a vécu l'essentiel de sa vie à Vienne où, grâce à son indépendance financière, il a consacré sa vie à la musique.
C'est en 1900, année qui marque la mort de son père qu'il compose de façon autodidacte ses quinze premiers Lieder.
En 1908 il reviendra horrifié par le caractère mondain d'un pèlerinage à Bayreuth, comme ses amis Arnold Schönberg et Anton Webern.
Il se marie à Hélène Nahowsky le 3 mai 1911 son beau-père lui donnant sa fille contre une conversion au protestantisme.
C'est la même année qu'il envisage le SchönbergBuch .
Fait un Almanach en 1912 avec Vassily Kandinsky qui regroupe Kandinsky, Franz Marc, August Macke.
C'est en 1910 qu'il créé une association de littérature et de musique qui s'intégrera par la suite à la société Verein für Kunst und Kultur, société pour l'art et la culture . Il fait partie, avec Arnold Schönberg et Anton Webern, de la Seconde école de Vienne.

Le langage

Se posant en transgression, au sens littéral d'aller au-delà, la méditation tonale de Wozzeck, acte III, interlude en ré mineur était une audace ; la réconciliation sérielle avec un monde tonal, nostalgiquement retrouvé, témoigne, dans le Concerto « À la mémoire d'un ange », d'une angoisse créatrice profonde, devenue aujourd'hui, pour certains, une erreur de langage.
Car c'est bien du langage et de son articulation dont il faut parler en premier lieu, si l'on cherche à définir la profonde influence de Berg sur la musique et le spectacle. Et, probablement, au sens qu'il conférait à la notion de structure, c'est-à-dire à celui d'une relation de connaissance, de communication, d'efficacité entre le monde et lui. Rapport nouveau, parce que organiquement musical, entre signifiant et signifié : prémonition étonnante de la valeur structurante du symbole, définie par l'école psychanalytique moderne.
Berg élabore également une dialectique subtile entre structures fixes et structures plus libres, entre forme obligée et forme immédiate sécrétée par le matériau mis en œuvre, dialectique que l'on retrouvera dans l'opposition du concerté à l'aléatoire.
De plus, en organisant un espace-temps sonore dans lequel l'inconscient de l'auditeur se trouve naturellement sollicité à travers tout un réseau de mémoires et de prémonitions, l'auteur de Wozzeck construit un présent musical en lequel l'œuvre se trouve, chaque instant, dans sa totalité. C'est le cas, particulièrement, pour Wozzeck, le Concerto de chambre et, par certains points, Lulu.
Enfin, et ce n'est pas le moins important, le mathématicien-poète comme certains l'ont nommé résolut, en son temps, l'absurde et byzantin conflit forme-fond, quand il écrivit notamment : ... c'est un postulat qu'il faut admettre au préalable : pour quiconque possède le don de penser musicalement, comprendre le langage jusqu'en ses moindres détails équivaut à comprendre l'œuvre elle-même. »
On peut penser que ce postulat est bien celui que posent implicitement les véritables artistes d'aujourd'hui et à propos de disciplines autrement signifiantes que la musique : le cinéma et la littérature, par exemple.

Œuvres

De 1907 à 1911, Alban Berg compose, en autodidacte, environ quatre-vingts lieder dont il fait interdire une grande partie. Seulement sept sont choisis pour être orchestrés et arrangés en cycles en 1928. Et quelques œuvres pour piano à quatre mains sous l'influence du romantisme germanique. Il a alors parmi ses idoles Gustav Mahler et Richard Wagner.
En 1904, âgé de 19 ans, il devient élève d'Arnold Schoenberg, il semble alors qu'il ne puisse exprimer son talent autrement que par la voix. Mais sous l'enseignement de ce maître révolutionnaire de la musique moderne, Berg est transformé. Cette période charnière de sa vie débute par les Sieben frühe Lieder1 composés entre 1905 et 1908 dans lequel il s'est imprégné des techniques nouvelles initiées par son maître. La Sonate, op.1 1908, pour piano, n'est pas encore atonale. C'est en 1910, avec son troisième opus, le Quatuor à cordes no 1, qu'il se sépare du piano et de la voix et adopte un atonalisme franc.
C'est avec l'opéra que l'œuvre de Berg atteint son apogée, en particulier avec Wozzeck, achevé en 1922 et créé en 1925. Le sujet de cet opéra, qu'il tire de la pièce de Georg Büchner, est très marqué par la psychologie et développe un aspect social assez typique de l'expressionnisme. Il y mélange tradition, avec parfois l'utilisation de la musique tonale et des influences romantiques, et modernisme, avec l'atonalité et de nombreuses techniques développées par Schönberg tel que le Sprechgesang et même l'utilisation d'une série, sans être encore vraiment développée au sens dodécaphonique.
C'est avec l'œuvre qui suit, le Kammerkonzert Concerto de chambre, achevée en 1925, qu'il débute sa période dodécaphonique qui durera jusqu'à la fin de sa vie. Il compose alors des œuvres marquantes telles que la Suite lyrique pour quatuor à cordes, 1926, et le Concerto « à la mémoire d'un ange », pour violon et orchestre, en 1935. Dans ce dernier, il réintroduit des accords tonals au sein du langage dodécaphonique, ce qui lui permet de renouer avec le passé en citant un choral de Jean-Sébastien Bach, Es ist Genug (cantate BWV 60), et une chanson populaire.
Sa dernière œuvre, Lulu, est le premier opéra dodécaphonique de l'histoire de la musique. L'opéra ne sera achevé qu'en 1979 par Friedrich Cerha en raison de la mort du compositeur d'une septicémie en 1935. Comme dans son précédent opéra, le sujet traite des préoccupations psychologiques et sociales.

Analyse de 'évolution de l'œuvre

Si l'on considère maintenant l'œuvre d'Alban Berg dans son ensemble, on est tenté d'en comparer l'évolution à celle d'un opéra en trois actes. Le nombre 3, du reste, devait toujours conserver pour Berg une valeur quasi magique, non dénuée, toutefois, d'un certain humour. On pourrait aussi figurer ce parcours sous la forme d'une arche dont Wozzeck, la Suite lyrique et le Concerto de chambre seraient la clé de voûte.
Mais, contrairement à ce que l'on peut constater dans ces trois œuvres, il apparaît que le dernier acte du drame bergien ne constitue, par rapport aux deux premiers, ni une synthèse, ni une ascèse. Du schème A-B-A', le compositeur semble n'avoir retenu que le retour en arrière, marque de la contradiction déchirante qui opposa pour lui, toujours davantage, le monde tonal au monde sériel. De la retombée de l'arche bergienne, le troisième acte de Lulu ne serait-il pas l'image ?

Préparation

1900-1914 : Ier acte, les œuvres de préparation, d'initiation ; le travail avec Schönberg, dont il faut retenir la Sonate pour piano, opus 1, composée en 1907 et 1908, créée le 24 avril 1911, en même temps que le Quatuor à cordes opus 3, qui conclut leur relation de maître à élève, et dans laquelle les rapports sonores multiples, infiniment plus étroits que ceux envisagés par les formes du passé, laissent prévoir l'économie structurelle à venir. Le Quatuor opus 3 annonce déjà la Suite lyrique, pour quatuor à cordes, qui sera écrite quinze ans plus tard 1925-1926. Le matériau harmonique de Traumgekrönt, une des Sept Mélodies de jeunesse 1905-1908, orchestrées par Berg en 1928 alors qu'il entreprenait l'écriture de Lulu, sera repris dans l'un des motifs de l'opéra. Des liaisons profondes sous-tendent ainsi l'ensemble de l'œuvre, comme les diverses scènes des deux opéras. Il en est de même pour les Altenberglieder opus 4 cinq lieder avec orchestre sur des textes de cartes postales du poète autrichien Peter Altenberg, 1912 et, surtout, les trois Pièces pour orchestre, opus 6, par rapport à Wozzeck. Des mélodies pour chant et piano et les Quatre Pièces pour clarinette et piano, opus 5, font partie également de ce premier acte, celui de la découverte, qui devait aboutir aux faîtes de la production d'Alban Berg.

Sommets

1917-1926 : IIe acte. Trois œuvres magistrales : Wozzeck, le Concerto de chambre, la Suite lyrique, de matériel sonore très différencié grand orchestre et voix, orchestre de chambre, quatuor à cordes, organisent l'acte central et constituent, sans nul doute, une des séquences les plus fondamentales de l'histoire de la musique.
Wozzeck d'abord, opéra en trois actes, d'après Büchner, composé de 1917 à 1922. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que Berg posait l'équation du rapport musique, parole et scène dans les termes : a2 + b2 = c2 ; ajoutant que, dans un tel cas, si la musique n'occupait pas toujours la place de l'hypoténuse, une telle relation constituait pour lui, tant dans la composition que dans la représentation, l'idéale section d'or...

Son

On vérifie en effet, dans Wozzeck, une adéquation totale entre la nécessité dramatique et la vie profonde de la musique. Le geste est partie du discours musical, l'acte et la musique se confondent. Le sujet de l'opéra, après un important travail du musicien sur le texte de Büchner n'est ici qu'un programme , une fonction, qui commandent un ensemble d'opérations destinées à faire entrer en symbiose la totalité des composants : musique, texte, action scénique. Métabolisme de l'œuvre, le contenu apparemment expressionniste, pour certains devient forme : l'œuvre est rituelle.
Aujourd'hui, cet aspect de Wozzeck se découvre comme essentiel. Il en est beaucoup d'autres : relativité du temps esthétique aux niveaux toujours enchevêtrés du passé, du présent et du futur musical, processus de contamination des séquences les unes par les autres, utilisation des procédés de collages, qui laissent le spectateur stupéfait quand il constate que quarante ans ont dû s'écouler avant que le cinéma et le roman moderne ne prétendent à une telle imagination des structures.

C'est ensuite le Concerto de chambre pour piano, violon et treize instruments à vent, 1923-1925. Trois mouvements, trois familles instrumentales, trois thèmes réunissant les noms des trois amis, Schönberg, Webern et Berg lui-même, tissent un réseau sonore d'une invention exemplaire au travers d'une structure générale dite de miroir.
Enfin, la Suite lyrique, pour quatuor à cordes 1925-1926 : micro-opéra sans paroles, œuvre d'achèvement. Au niveau strictement sériel, on remarque troisième mouvement, Allegro misterioso une manipulation des diverses formes de la série, programmée par les interpolations à l'intérieur d'un sous-groupe de quatre sons appartenant à l'ensemble-série. Cette écriture structure ainsi le maniement sériel par une notion générale d'ensemble, infiniment plus riche et plus adaptée que celle de transposition, issue du langage tonal. Micro-opéra, opéra latent, disait Adorno, mais aussi extraordinaire histoire de l'amour voué par Berg à Hanna Fuchs, au travers d'un cryptogramme révélé en 1977, après la mort de la veuve du compositeur, par le musicologue américain George Perle. Le secret du chiffre est bâti sur quatre lettres, les initiales H.F.A.B. : si, fa, la, si bémol et deux nombres, 10 : somme des âges des enfants d'Hanna, et 23 : nombre fétiche d'Alban.
Le programme de l'œuvre se renforce encore de citations musicales d'Alexander von Zemlisky, Symphonie lyrique, dans le quatrième mouvement et de Richard Wagner Tristan dans le sixième mouvement, l'amour dans la mort. Comme celles de Wozzeck, les dernières mesures de l'œuvre participent d'un temps qui s'effiloche, oscille, puis se fige.

Le retour vers la tonalité

1929-1935 : IIIe acte. Paradoxalement, les trois œuvres à venir dont l'air de concert Der Wein, 1929 sont une quête de cette tonalité que l'auteur de la Suite lyrique tenait tant à concilier avec les exigences sérielles.
Ainsi, ce troisième et dernier acte de l'opéra bergien comporte également l'opéra Lulu et le Concerto pour violon et orchestre À la mémoire d'un ange. C'est à la fin de cette œuvre que l'harmonisation d'un choral de Bach – Es ist genug – par la série de base déclenche chez l'auditeur averti de la modernité inouïe des œuvres de la période précédente une angoisse profonde.
Mais la pièce maîtresse, enfin révélée dans son intégralité le 24 février 1979 au Palais-Garnier, à Paris, sous la direction de Pierre Boulez et dans une mise en scène de Patrice Chéreau, c'est Lulu.
Il aura fallu attendre près d'un demi-siècle pour que la mort d'Helene Berg, en 1976, lève le dernier obstacle à l'achèvement de l'ouvrage. Le travail de restitution du IIIe acte effectué avec la plus haute compétence par le chef d'orchestre et compositeur Friedrich Cerha a révélé un chef-d'œuvre dramatique, dont le prodigieux équilibre structurel était jusqu'alors occulté par une véritable mutilation, abusivement maintenue au nom du respect de l'auteur. Comme dans Wozzeck, mais plus précisément encore, ce sont les formes musicales classiques qui rhétorisent le drame. Berg s'empare des deux drames de Frank Wedekind L'Esprit de la Terre et La Boîte de Pandore, en extrait l'essentiel et les réunit en un seul geste dramatique, Lulu. Là où il n'y avait que du théâtre surgit un mythe. Si, musicalement, on peut préférer la rigueur de Wozzeck, le compositeur se livre dans Lulu aux plus subtils jeux formels, qu'il s'agisse de la série génératrice, déclinée en autant de dérivées que de personnages, ou encore de la relation entre le texte musical et le comportement des personnages.
On peut déplorer, malheureusement, que peu de mises en scène éclairent cette relation, lui préférant les excentricités à la mode, aujourd'hui, dans bien des maisons d'opéra ! Plus encore que dans Wozzeck, l'intuition cinématographique que Berg avait de la dramaturgie musicale oriente l'architecture de l'œuvre. Puissante forme en arche dont la clé de voûte est justement un film, que le compositeur a minutieusement découpé, mais que sa mort brutale ne lui aura pas permis de réaliser.

Pulsion de l'éros, pulsion de mort, Lulu est l'œuvre sur la femme. Sa mort rejoindra, musicalement, une autre femme : la Marie de Wozzeck.
Wozzeck et Lulu se posent incontestablement comme les manifestations les plus abouties de la forme d'opéra, et indiquent déjà les nouvelles voies du spectacle audiovisuel, dont un certain et récent cinéma constitue le relais. Par ailleurs, l'action de cette musique – aux structures fortement concertées – sur notre inconscient perceptif établit une nouvelle forme de communication. Enfin, le rapport constant et hautement élaboré entre la construction de l'œuvre et son propos poétique la place à nos yeux au centre de l'art moderne le plus évident et le plus actuel.
S'il est une forme qui domine toute l'œuvre d'Alban Berg, c'est bien la forme « en arche ». On la trouve présente, sous différents aspects, dans presque toutes les structures qu'il met en œuvre. De la forme en arche à la symétrie et de la symétrie à l'effet miroir, on voit se dessiner le parcours obsessionnel du compositeur comme constante de sa création.

Alban Berg fut certainement le plus inventif des trois compositeurs de l'École de Vienne sur le plan des dispositifs structurels.

Liste chronologique

Les quatre-vingts lieder composés avant qu'il ne suive les leçons de Schoenberg ainsi que les transcriptions de ses œuvres ou de celle d'autres compositeurs sont exclus de cette liste. Cependant, celle-ci demeure exhaustive dans ce cadre.
Les dates indiquées sont celles de l'écriture et non de la création.
1905-1908 : Sieben frühe Lieder pour mezzo-soprano et piano ;
1908 : Sonate pour piano, op. 1 ;
1910 : Quatre lieder pour baryton et piano, op. 2, d'après les textes de Christian Friedrich Hebbel et Mombert ;
1909-1910 : Quatuor à cordes, op. 3, dédié à Hélène Nahowsky ;
1912 : Altenberg Lieder pour soprano et orchestre, op. 4, d'après des textes de Peter Altenberg ;
1913 : Quatre pièces pour clarinette et piano, op. 5 ;
1915 : Trois pièces pour orchestre, op. 6 ;
1917-1922 : Wozzeck, op. 7 (opéra) ;
1923-1925 : Kammerkonzert (« Concerto de chambre »), pour piano, violon et treize instruments à vent2 ;
1926 : Suite lyrique, pour quatuor à cordes ;
1929 : Der Wein, suite de lieder pour mezzo-soprano et orchestre d'après des textes de Stefan George et Charles Baudelaire ;
1935 : Concerto à la mémoire d'un ange pour violon et orchestre ;
1929-1935 : Lulu (opéra inachevé).
Liste chronologique des transcriptions[modifier | modifier le code]
1911 - Arnold Schönberg : op 5, op 10, symphonie de chambre et quelques Gurre Lieder, transcrites pour piano.
1921 - Johann Strauss II : Wein, Weib, Gesang (en français, Aimer, boire et chanter), op. 333, transcrit par Alban Berg pour quatuor à cordes et piano ;
1928 - Trois pièces de la Suite lyrique, transcrites pour orchestre à cordes ;
1928 - Sieben frühe Lieder, transcrits pour mezzo-soprano et orchestre ;
1934 - Lulu Suite, fragments symphoniques de son opéra Lulu, pour soprano et orchestre ;
1935 - Adagio du Kammerkonzert transcrit pour violon, clarinette et piano.
Alban Berg a corrigé l'orchestration qu'Ernst Křenek a faite de la Symphonie no 10 de Gustav Mahler, qu'il n'avait pu lui même achever.

Bibliographie

Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat
Theodor W. Adorno, Alban Berg, le maître de la transition infime, Gallimard, 1989.
Pierre Jean Jouve et Michel Fano, Wozzeck d'Alban Berg, Plon, 1953 ; 10/18, 1964 ; Christian Bourgois, 1999.
Daniel Banda, L'Attente vaine, Wozzeck et Lulu, Actes Sud, 1992.
Dominique Jameux, Berg, Solfèges, Plon, 1980.
Caroline Delume et Ann-Dominique Merlet, La musique du XXE Siècle, Alban Berg, Mnemosis, Fuseau, 2001.

Anecdotes

-La transcription de la valse de Johann Strauss Aimer, boire et chanter, fut destinée à un concert en 1921 visant à redresser la situation financière de l’Association pour les exécutions musicales privées créée trois ans plus tôt par Arnold Schönberg, qui mit également la main à la pâte en réalisant la transcription de la valse Roses du Sud du même compositeur.
-Dans le film allemand Pingpong (2006) de Matthias Luthardt, une sonate de Berg est au cœur d'une relation mère-fils difficile. La mère, ex-pianiste, harcèle son fils --Dans la perspective d'une audition où son fils doit jouer ce morceau.

Liens

http://youtu.be/U0ZBvDmS2jo Concerto pour violon
http://youtu.be/QfdP4II20Cg lulu opéra
http://youtu.be/PdE4oIV93DU Lulu suites
http://youtu.be/6uBMpgUKn8U Alban Berg sonate
http://youtu.be/CvYClyyPGUk 3 pièces orchestrales
http://youtu.be/RF9urI6Z6Bk Alban Berg : Lyric Suite - Karajan*
http://youtu.be/oCHEwV0BnJM Biographie en Anglais


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Posté le : 08/02/2014 13:56
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Bonjour à tous,

Vous n'êtes pas sans savoir qu'une célèbre fête se profile au bout de cette semaine, le 14 ... vous ne voyez pas ? La fameuse Saint Valentin !

C'est pourquoi, je vous propose d'écrire une lettre adressée à votre bienaimé(e) pour cette belle occasion MAIS, afin que l'affaire se corse (certains se reconnaîtront), je vous demande de ne pas utiliser les mots suivants :

Amour et tous ses dérivés tels que aimer, amoureux/se
coeur
toujours
vie
cadeau
offrir


à vos plumes !

Couscous

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Posté le : 08/02/2014 12:37
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Re: Défit thème du 1 er février
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Bonjour Arieleffe,

J'ai donc encore des progrès en faire en écriture !! ton commentaire montre que je n'ai pas fait ressortir suffisament d'humour et d'auto- dérision pour que le lecteur ( toi, en l'occurence) comprenne que ces vacances nous laissent un bon souvenir. Chacun sa façon de voir la vie. Rassure toi, les amis à qui j'avais envoyé ce texte en rentrant de vacances et nous connaissant, eux, ont bien ri de nos mésaventures espagnoles racontées de cette façon ! même avec cette femme que tu trouves insupportable ( moi ) pas question de divorce ! Au contraire, nous en rions encore, avec famille et amis autour d'une table avec tapas et huile d'olive !

Posté le : 08/02/2014 11:33
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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