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Le dollar
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Histoire du Dollar
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Naissance du nom est du symbole $

Le mot dollar est une dérive phonétique du mot allemand thaler, on trouve le terme tolar en Slovénie. Le thaler était une monnaie d'argent qui, depuis son lieu de production initial à Saint-Joachim en Bohême, aujourd'hui République tchèque, où une mine fut découverte à la fin du XVe siècle, se répandit d'abord dans toute l'Europe centrale germanophone puis dans tout l'Occident, du fait du grand besoin de numéraire au xvie siècle, époque où les métaux précieux étaient devenus très rares en Europe.
Cette pièce d'argent, et ses nombreuses copies nationales, devint ainsi dès la fin du XVIe siècle, la monnaie d'échanges commerciaux par excellence.
C'est ce qui explique que lorsque l'Espagne colonisa l'actuel Mexique et une partie de l'Amérique du Sud et mis la main sur ses immenses richesses minières, au XVIIe siècle, elle continua de frapper cette monnaie universellement reconnue et appréciée.
La base du système monétaire espagnol étant le réal, depuis le XIV siècle, furent donc frappées des pièces d'1 real et d'énormes quantités de pièces à valeur plus élevée de 2, 4 et surtout de 8 reals, la très fameuse pièce de huit ou real de a ocho, ou plus tard peso de plata ou piastre. L’Espagne par le biais de ses colonies devint rapidement le monnayeur du monde, ancien et nouveau, aussi bien en monnaie d'argent, pièces de huit et sous-multiples qu'en monnaie d'or, escudo ou de deux pièces de huit, et surtout du doublon valant 2 escudos soit 4 pièces de 8. À la fin du XVIIe siècle, le stock de pièces en métal précieux fut multiplié par huit dans le monde et les monnaies hispaniques étaient massivement absorbées aux Indes, en Chine et en Afrique, avec le développement fulgurant du commerce lointain par les Compagnies des Indes orientales créées aussi bien par les Pays-Bas que par l'Angleterre ou la France.

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Un Pillar dollar de 1757

Cette pièce d'argent de huit réaux dont le revers arborait un graphisme caractéristique : deux colonnes couronnées encadrant deux planisphères, représentant l'Ancien et le Nouveau Monde, surmontées d'une couronne royale. Elle faisait partie d'une grande lignée de monnaie
Les deux colonnes figuraient les anciennes colonnes d'Hercule qui, dans l'Antiquité, symbolisaient le passage de mare nostrum vers l'inconnu atlantique. Chacune des colonnes est entourée d'une banderole en forme de S où on lit PLUS sur l'une et ULTRA sur l'autre Au-delà pour montrer qu'eux, les Espagnols, avaient pu franchir ces colonnes du nec plus ultra, ou rien au-delà , et avaient conquis le nouveau monde. Pour l'Espagne, première puissance coloniale et du monde d'alors, ces deux colonnes ouvraient sur l'empire espagnol qui s'étendait sur les deux mondes, les deux planisphères.
C'est ce graphisme caractéristique qui va frapper les esprits, non seulement en Europe, dans l'Empire ottoman, et l'Asie, mais bientôt l'Amérique, hispanique d'abord, anglo-saxonne ensuite, puisqu'il constituait la signature, en quelque sorte, des monnaies les plus répandues pour les échanges commerciaux à-travers le monde. Les colonnes et leur banderole en S, étaient le graphisme constant, caractéristique et marquant dans l'esprit des commerçants à-travers le temps et le monde de la pièce de huit, de la piastre, l'effigie de l'avers changeant, au contraire, avec le monarque espagnol régnant. Ceci est tellement vrai que ce graphisme perdura sur certaines pièces espagnoles jusqu'à nos jours.
C'est ce graphisme caractéristique de l'avers des piastres qui va être à l'origine du symbole actuel du dollar américain, qui joue dans notre monde contemporain le rôle que joua la pièce espagnole, du XVIe au XVIIe siècle.
Le symbole du dollar américain, qui se représentait avec deux barres verticales jusqu'à une époque très récente est une notation iconique de la pièce de huit où on retrouve, simplifiées et stylisées pour être facilement écrites à la plume, les deux colonnes d'Hercule (devenues les deux barres du $ et le bandeau d'entourage de chaque colonne, en forme de S. Le symbole du dollar américain dérive directement du revers de la pièce de huit reals et ces deux piliers sont tellement essentiels à ce symbole que les pièces de huit fabriquées aux Amériques furent souvent désignées par le terme « Pillar dollars, les colonnes d'Hercule étant ainsi décrites outre-Atlantique : crowned pillar of Hercules. Lorsque les colonnes d'Hercule s'ouvraient sur les vagues de l'océan, comme sur certaines pièces frappées à Potosi, ces dollars étaient alors nommés pillar waves. D'ailleurs, le successeur mexicain de la pièce de huit n'utilise qu'une colonne, le S banderole de cette colonne n'étant donc barré qu'une fois pour désigner le peso.
Cette dérive graphique entre le revers de la pièce de huit espagnole et le symbole du dollar américain est l'équivalent graphique de la dérive phonétique entre thaler et dollar. Elle est surtout du même ordre que la dérive graphique que nous avons observée à notre époque contemporaine entre le mot anglais at et l'arobase utilisé sur Internet. L'arobase n'est en effet qu'une dérive graphique simple du raccourci graphique at utilisé autrefois, du temps de l'écriture à la plume sur de nombreux courriers britanniques pour indiquer un destinataire où la lettre t avait une propension à s'enrouler autour du a. Dans l'arobase moderne, le a subsiste intact mais le t en l'entourant n'est plus reconnaissable. Un autre exemple de raccourci graphique de ce type peut être donné par le esperluette qui remplace le mot et.
Il existe d'autres explications à l'usage du S doublement barré comme symbole de la monnaie des États-Unis :
Pour certains numismates : la pièce espagnole de 8 réaux, piece of eight a eu cours légal aux États-Unis jusqu'en 1857. Le signe $ serait la représentation du 8. Nous ferons simplement remarquer qu'il n'est pas plus difficile de dessiner, de graver ou d'imprimer un 8 qu'un S, et, surtout, que le $ est toujours, actuellement, le sigle du peso mexicain et d'autres monnaies d'Amérique latine.
D'après une autre hypothèse, le symbole $ viendrait de l'abréviation US pour United States, les deux lettres étant superposées. Le U a fini par être remplacé par deux barres pour des raisons de contraintes typographiques. Cette explication souffre la même critique quant à l'adoption du sigle $ par le Mexique pour sa monnaie nationale, le Peso.
Le premier dollar nord-américain a été imprimé en 1690 par la colonie du Massachusetts, mais son aspect était très différent de celui d'aujourd'hui et aurait inspiré les assignats révolutionnaires. Quand les États-Unis acquirent leur indépendance, ils prirent pour monnaie le dollar. Depuis, leur puissance économique et financière a contribué à la propagation du nom dans d'autres régions du monde.


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Relief de l'hôtel de ville de Séville portant la devise de Charles Quint « Plus Ultra » associée aux colonnes d'Hercule.


A savoir


Au Canada, dans les régions francophones, le dollar est appelé populairement piastre qui se dit piasse. La piastre était une unité monétaire qui avait cours au Canada avant l'arrivée des Britanniques.


Le dollar est le nom de la monnaie de plusieurs pays, dont :

Australie : dollar australien (AUD) ;
Bélize : dollar bélizien (BZD)
Canada : dollar canadien (CAD) ;
certains États des Caraïbes : dollar des Caraïbes orientales ;
États-Unis : dollar américain (USD) ;
Équateur : dollar américain (USD) ;
Guyana : dollar guyanien (GYD) ;
Kiribati : dollar des Kiribati (KID) ;
Salvador : dollar américain (USD)
Fidji : dollar des Fidji (FJD) ;
Hong Kong : dollar de Hong Kong (HKD) ;
Namibie : dollar namibien (NAD) ;
Nouvelle-Zélande : dollar néo-zélandais (NZD) ;
Singapour : dollar singapourien (SGD) ;
Suriname : dollar de Surinam (SRD) ;
Taïwan : nouveau dollar de Taïwan (TWD) ;
Zimbabwe : dollar du Zimbabwe (ZWD)

Posté le : 08/03/2014 13:17
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8 Mars journée des femmes Pourquoi ?
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Plus un homme a un comportement de brute bestiale plus on dit de lui que c'est " un vrai

homme"






Plus un homme a comportement tendre et humain plus on dit de lui que c'est une " vraie

femme "

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Posté le : 08/03/2014 11:54
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Re: Sur la route.
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Sur la route

Ouf ! C’est vendredi ! Cela rime avec fin de semaine et week-end de repos. Ce dernier est amplement mérité. Je viens de passer une semaine de folie. Agent immobilier, ce n’est pas un métier de tout repos, vous savez ! Il faut démarcher, estimer, vanter, visiter mais aussi charmer, négocier … mentir. Un immeuble n’est jamais vétuste mais il possède « un certain cachet », s’il n’est équipé d’aucun confort moderne, il sera « rustique ». On m’a un jour demandé de vendre une maison qui était réputée hantée. Je suis parvenue à convaincre une vieille célibataire excentrique en arguant qu’elle ne se sentirait jamais seule. Je suis rarement à cours d’argument.

Il est vingt-deux heures et je viens de conclure l’affaire du siècle. Des vendeurs aux abois, désespérés de ne pas vendre leur vieille bicoque depuis de nombreux mois, ont fini par la brader, en soupirant bruyamment et la larme à l’œil. J’étais leur dernier espoir, les autres agents ayant jeté l’éponge. Il m’a fallu ensuite trouver un candidat acheteur assez naïf. J’ai fait passer la bâtisse pour un trésor inestimable, digne du patrimoine mondial, à un poil de la reconnaissance par l’UNESCO. L’acquéreur n’y a vu que du feu. En faisant croire qu’il n’était pas le seul sur le coup, je vais même empocher un beau dessous de table. Comment pensez-vous que j’ai pu m’acheter la belle décapotable rouge dans laquelle je roule actuellement sur cette route sinueuse ?

Au loin, je crois apercevoir une silhouette féminine. Je ralentis et vois une jeune fille faire de l’autostop. Elle doit avoir seize ou dix-sept ans, tout au plus. C’est dangereux, elle pourrait se faire agresser par n’importe quel fou qui passe par ici. Allez, c’est une bonne journée qui s’achève et je n’ai pas rempli mon quota de B. A. Je m’arrête sur le bas-côté boueux de la route et l’auto-stoppeuse s’approche de la porte passager que je lui ouvre.

« Bonsoir, où allez-vous ?
- Au village un peu plus loin.
- Montez.
- Merci. »

La jeune fille s’assied délicatement et sans bruit. C’est comme si elle avait un nuage sous les fesses. Elle porte un pull de couleur claire, capuche sur la tête. Je n’ai pu découvrir de son visage qu’un regard couleur noisette et des cheveux sombres qui dépassent. Ses mains sont enfoncées profondément dans la poche kangourou de son sweat. Le silence est pesant dans l’habitacle. J’allume la radio, tentant de capter une station potable. Mis à part Bouse FM, La ferme on air et des craquements, il n’y a rien. Je réduis donc le poste au silence. Je tente alors de communiquer avec ma passagère, très silencieuse.

« Je m’appelle Lucie et vous ?
- Blanche.
- Vous habitez la région ?
- Oui. »

Pas très loquace, la petite ! On arrive à un pont qui surplombe la voie ferrée. Je m’y engage et, arrivée au milieu, mon auto-stoppeuse sort de son mutisme et se met à hurler : « Attention ! ». Un véhicule arrive à toute allure face à moi. Juste le temps de me déporter à l’extrême droite du pont et il passe en trombe à quelques centimètres de mon rétroviseur gauche. Je crie : « Espèce de chauffard ! Tu as eu ton permis dans un paquet de Bonux ? » à l’adresse du chauffeur de cette bagnole dont je ne vois plus que les deux phares rouges s’éloigner rapidement. Je me retourne vers ma passagère : « On l’a échappée belle ! Merci de m’avoir …. »

Et là, je me fige car le siège à mes côtés est vide. Un coup d’œil au verrou de la porte : il est toujours fermé de l’intérieur. Je m’extrais de la voiture, cherchant du regard la jeune auto-stoppeuse sur le pont mais rien … aucune âme qui vive … du moins jusque là où mes yeux fatigués peuvent distinguer quelque chose dans la pénombre ambiante. Sans conviction, je crie « Blanche ! » à plusieurs reprises. Mais ma voix ne reçoit en réponse que l’écho sur l’arc métallique du pont.

Assez perplexe, je me rassieds derrière le volant en réfléchissant aux hypothèses plausibles. Peut-être a-t-elle eu tellement peur qu’elle s’est jetée hors du véhicule … mais comment a-t-elle refermé derrière elle ? Ou alors ai-je somnolé et rêvé tout en continuant à conduire et c’est cette voiture folle qui m’a sortie de ma torpeur. Ou encore suis-je tout simplement dans mon lit, sous ma couette, et que tout ceci est tout simplement sorti de mon imagination ? Brusquement, je m’assène une gifle. Me mirant dans le rétroviseur intérieur, je vois ma joue se colorer de rose. Mais je suis toujours sur ce pont ferroviaire. Il faut vraiment que je regagne mes pénates.

Trente minutes plus tard, je m’allonge dans mon lit avec un sourire béat aux lèvres. Très vite, mon cerveau s’embrume, ma vision devient floue et je glisse lentement et avec délectation dans un sommeil que je souhaite réparateur.


Après une affreuse nuit de cauchemars plus angoissants les uns que les autres, me laissant une impression de mal-être et des sueurs froides qui trempent mon pyjama orné de nounours tétant leur pouce, je finis par me hisser péniblement hors du lit. La douche chaude m’apporte un peu de réconfort et surtout un regain de vitalité. Un bon café fort et je suis presque réveillée. Je sors de mon porte-documents le compromis de vente de la maison de Monsieur et Madame Chamel et je découvre également un journal. Je ne me souviens pas avoir acheté le canard hier. Mais comme je ne sais plus ce que je fais parfois …

À la recherche d’un passe-temps peu énergivore, je décide de lire cette feuille de chou qui arbore en première page la photo d’un pont qui surplombe les rails avec un gros titre : « Drame familial ». L’image à la une nous envoie vers un article en page sept. On y parle de la fille de Monsieur et Madame C., prénommée Blanche. Là, mon cœur tressaille légèrement, laissant un vide de quelques secondes dans ma tête. Suite à une rupture amoureuse douloureuse, elle s’est rendue sur un pont et a sauté au-dessus du parapet à l’arrivée d’un train, atterrissant sur les voies de chemin de fer avant de se faire déchiqueter par le monstre de métal, provoquant un traumatisme psychologique chez le conducteur de la locomotive, des dégâts au train (sûrement pas aussi impressionnants que ceux sur le corps de l’adolescente) et perturbant le trafic ferroviaire pendant plusieurs heures. Déjà que la SNCB n’est pas la championne de la ponctualité ! Elle avait enfin une bonne raison cette fois.

Mais tout ceci a un coût, qui a été dûment réclamé auprès des pauvres parents éplorés et désormais endettés, qui ont dû mettre leur immeuble en vente pour couvrir les frais. L’article est illustré par une photo de leur habitation … mais c’est celle que je viens de vendre hier !

Je recherche une date sur le papier bon marché qui me laisse les doigts gris d’encre : 13 janvier 2013. Nous sommes le 8 mars 2014. Il ne date pas d’hier ! Comment aurais-je pu me le procurer ? Il y a une part de mystère qui me titille et me laisse dans un flou artistique générant une certaine angoisse, celle de l’inconnu, de l’insaisissable.

Je reprends pied dans la réalité et j’appelle le couple Chamel pour leur annoncer que j’ai un compromis tout chaud pour eux. C’est Madame qui décroche et annonce d’une voix cassée et faiblarde :

« Allo, oui.
- Bonjour, c’est Lucie. Ça y est ! On a un contrat signé pour le prix que vous avez consenti. »

À l’autre bout du fil, j’entends des sanglots étouffés et des bruissements de téléphone qui change de main, ce qui est confirmé car la voix de Mr Chamel résonne dans le combiné :
« Allo. Bonjour … euh … on ne trouvera pas d’acheteur pour un meilleur prix, je suppose. »

Je lui réponds avec aplomb car il ne peut pas voir que mes joues s’empourprent.

« Non, je suis désolée. C’est le maximum que vous obtiendrez. Votre maison est vétuste et mal située.
- Nous savons.
- Je passe tout à l’heure vous faire signer les papiers. »

Il est quatre heures lorsque j’actionne la petite cloche de cuivre suspendue à droite de la porte. La maîtresse de maison vient m’ouvrir et m’invite à pénétrer dans la salle à manger. Lors de mes premières visites, je n’avais jamais prêté attention aux photos de famille qui trônent sur l’énorme buffet. Mon regard s’arrête sur celle d’une jeune fille au regard noisette et cheveux bruns et brillants. Mon cœur s’emballe. J’interroge mon hôte :

« C’est votre fille ?
- Oui, ma petite Blanche. »

Et elle fond en larmes.

« J’ai lu un article sur ce qui s’est passé. Vous vendez pour payer les frais ? «

Elle renifle bruyamment et frotte sans ménagement ses yeux rougis avec un mouchoir blanc qu’elle tache de rimmel.
« Oui. Le problème est que le produit de la vente est insuffisant pour solder notre prêt hypothécaire, les frais d’avocat car nous avons tenté de nous défendre mais en vain, les frais d’autopsie …

Là, je me demande bien la raison d’une autopsie dans ce cas. La jeune fille aurait-elle pu mourir d’autre chose que d’avoir été déchiquetée par un train ? Peut-être ont-ils dû reconstituer la morte, comme on le ferait avec un puzzle. Mais un vingt ou trente pièces, même un enfant de dix ans peut le faire …

… les frais de l’enterrement …

Evidemment, s’ils facturent un cercueil par morceau !

… et surtout tout ce que la SNCB nous réclame !

Ce couple leur permettra peut-être d’éviter la faillite.
Mon mari a fait le calcul, regardez vous-même ! »

Elle me tend une feuille de papier quadrillé avec plein de chiffres écrits en minuscule. Là, le comptable de service fait son entrée en pull jacquard à col en V. Il me salue d’un signe de tête et attend mon verdict sur son calcul.

« Il vous manque en effet quelques milliers d’euros pour tout payer.
- Enfin, nous vous sommes reconnaissants d’avoir enfin su trouver un acheteur. Vous êtes plus efficace que tous vos confrères. Un grand merci ! »

Un malaise m’envahit et la photo de Blanche semble me fixer avec un air mauvais.

Quelques mois plus tard, lorsque Monsieur et Madame Chamel iront chez leur notaire toucher le chèque de la vente de leur maison, il leur sera remis une enveloppe avec pour seule inscription « De la part d’une amie de Blanche ». À l’intérieur, ils trouveront la somme qui manque pour payer toutes leurs dettes.

Posté le : 08/03/2014 09:20
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Sur la route.
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Nouveau sujet pour la semaine qui vient. Comme John Kerouac, partons "sur la route". J'espère que ce thème vous inspirera !

Posté le : 07/03/2014 11:31
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Re: Les expressions
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« En mettre plein la vue »

Impressionner, épater, éblouir.


Cette expression vient du XVIIe siècle mais avec un sens initialement différent.
A cette époque, "donner dans la vue à quelqu'un" était lié à un tissu, une étoffe, dont le brillant, synonyme de qualité et chéreté attirait le regard et impressionnait.
Cette notion d'attirance s'est un moment prolongée avec un glissement du sens vers l'équivalent de "exercer une grande séduction", ce qui brille séduit.

L'apparition du 'plein' vient d'autres locutions comme "mettre en plein" qui voulait dire "atteindre le milieu d'une cible".
Autrement dit, comme c'est la vue qui permet un premier jugement, même inexact, celui qui cherche à en mettre plein la vue veut briller et vise métaphoriquement les yeux de la personne qu'il veut fortement impressionner.

Cette expression est maintenant considérée comme familière, ce qu'elle n'était pas à ses débuts, peut-être suite à la comparaison avec d'autres locutions familières comme "en avoir plein le dos".
Mais encore plus familier, il y a aussi "en foutre plein la vue".

Posté le : 06/03/2014 14:38

Edité par Loriane sur 11-03-2014 12:53:36
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Re: Défi du 1/03/2014 :"Belle-maman"
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Je sais que ce groupe existe, par contre ces belle-mère là avaient l'air très gentilles, et elles semblaient martyrisées par leurs enfants ou leurs "beaux enfants".
Coucous, ton texte est très drôle en tous cas.

Posté le : 06/03/2014 10:30
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Re: Les expressions
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« Un de ces quatre »

Un de ces jours, bientôt.

"Quatre'" est un nombre souvent utilisé dans les expressions, sans qu'on en connaisse vraiment la raison.
Certains évoquent le fait que l'homme normalement constitué à quatre membres, ou bien qu'il y a quatre saisons ou quatre points cardinaux.
Mais, en usage dans de nombreuses locutions, ce chiffre est en fait très imprécis.
Il peut s'agir qu'une quantité faible, "ça vaut quatre sous", "c'est à quatre pas" ou plus importante : "lui dire ses quatre vérités", "se mettre en quatre", "couper les cheveux en quatre".
Elle peut aussi évoquer des choses autres, "entre quatre planches", alors qu'il en faut au minimum six pour faire un cercueil, "tiré à quatre épingles", "aux quatre coins du monde"....

Ici, l'expression est un raccourci, une ellipse, diront certains de "un de ces quatre matins", au sens de "un des quelques matins qui vont venir". Elle désigne bien une quantité faible et une durée courte, mais qui reste indéterminée, ce qui explique son imprécision et son équivalence avec "bientôt".

Posté le : 05/03/2014 10:39

Edité par Loriane sur 11-03-2014 12:53:57
Edité par Loriane sur 11-03-2014 12:54:15
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Re: Défi du 1/03/2014 :"Belle-maman"
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M. A.

« Bonjour, mesdames, bienvenues aux M. A., les Marâtres Anonymes. Nous sommes ici pour nous soutenir, échanger. Nous souhaitons toutes ne plus être affublées de ce nom qui nous colle à la peau et donne une mauvaise image de nous. Commençons. Vous, là … avec le chat sur les genoux. »

L’animal émet un feulement menaçant en fixant l’auditrice avec un regard sombre. Il est sur les genoux d’une femme aux cheveux grisonnants, montés en chignon volumineux. Elle a de petits yeux et sa bouche n’est qu’un fin trait sous un nez droit.
« Chut, Lucifer. Reste calme. Bonjour à toutes. Je m’appelle Lady Trémaire et je suis gentille depuis un mois. »

L’assistance se met à applaudir avec en enthousiasme mou.

« Merci. Ce ne fut pas facile. À mon second mariage, j’ai hérité d’une belle-fille désormais célèbre, Cendrillon. Déjà, je ne sais pas où son père et sa défunte mère ont dégoté cet affreux prénom. Pas sûre qu’ils l’aimaient tant que cela la petite. Bref, j’avais déjà deux magnifiques filles, dévouées et gentilles. Nous nous sommes donc installées dans la demeure de mon nouvel époux. Mais ce dernier n’a pas survécu longtemps, fatigué par les caprices incessants de sa chère enfant : (en prenant une voix nasillarde) Je veux un nouveau pigeon messager car le mien n’est pas assez rapide, je veux un carrosse 4 chevaux, je veux faire une grande fête avec mes copines Aurore, Ariel, Blanche-Neige et ses 7 potes. Il lui cédait tout ! Après son enterrement, j’ai dû reprendre les rênes de l’éducation de cette jeune fille, pour son bien. Tout d’abord, j’ai voulu lui apprendre à vivre dans des conditions précaires, comme une étudiante universitaire dans un kot de cinq mètres carrés. Ensuite, j’ai revu son emploi du temps. Pour se préparer à devenir une bonne épouse, je lui ai délégué les tâches ménagères que j’aimais tant effectuer moi-même. Mon sacrifice a été perçu comme de la maltraitance et de la cruauté. Je ne l’ai pourtant pas empêchée d’aller au bal du Roi. Mais de là à voler les affaires de ses sœurs. Quel culot ! Lorsque le prince est tombé amoureux d’elle et qu’il a trouvé sa godasse, je l’ai enfermée dans sa chambre afin de lui éviter la honte d’avoir à reconnaître qu’elle avait les pieds de la taille d’un enfant de six ans et possédait de si horribles escarpins. Et cela a aussi été mal interprété, juste parce que je porte l’étiquette « Belle-mère ».
- Bien. Merci pour votre témoignage. Qui veut prendre la parole ? »

Une femme affreusement défigurée lève la main.

« Bonjour, je m’appelle Irène. Je voudrais aussi remettre l’église au milieu du village. Vous me connaissez plutôt sous le nom de « Reine-sorcière », belle-mère de Blanche-Neige. »

Toutes, en cœur : « Bienvenue Irène.

- Merci de m’accueillir parmi vous. Cette petite était si pâle car elle restait tout le temps enfermée dans sa chambre, occupée à fignoler son profil sur jesuisuneprincesse.com. Il fallait qu’elle prenne un peu l’air alors je l’ai envoyée avec le chasseur comme garde du corps. Jamais je n’ai demandé à ce qu’il la tue ! Cet homme fume des champignons hallucinogènes lorsqu’il part en forêt et il s’invente des missions. Pourquoi lui aurais-je réclamé le cœur de cette godiche … euh pardon, cette adorable jeune fille. Lorsque j’ai appris qu’elle avait été recueillie par ces sept bonshommes. je me suis demandée ce qu’ils lui faisaient subir et je suis partie à sa recherche. Entretemps, j’avais subi une opération de chirurgie esthétique qui avait totalement raté et les gens m’ont surnommée « la sorcière ». Je suis toujours en procès contre ce chirurgien de pacotille ! Mais c’est une autre histoire.

- Mais vous lui avez donné une pomme empoisonnée tout de même.

- Non, je craignais qu’elle ne soit pas nourrie et je lui apportais des pommes. Elle était en effet affamée et s’est jetée sur la première venue en croquant un énorme morceau qui est allé se coincer dans sa gorge. Facile après de m’accuser d’empoissonnement. C’est moi la victime dans cette affaire car les nains m’ont poursuivie et ont failli me tuer. Regardez dans quel état je me trouve maintenant pendant que Mademoiselle coule des jours heureux avec son Prince qu’elle trouvé grâce à moi ! Il ne l’aurait jamais embrassée si elle avait continué à se terrer dans la maisonnette des nains !

- Merci Irène. Votre témoignage est édifiant. Nous sommes qualifiées de méchantes, des femmes à moitié folles, qui s’acharnent contre un être considéré comme innocent. Alors qu’il n’en est rien ! Arrêtons de croire que les enfants, dès qu’ils sont orphelins, sont gentils. Ils nous considèrent toujours comme des intruses, des voleuses de pères, celles qui ne peuvent aimer que leur propre progéniture. »

Une dame brune au visage fermé et dur lève la main et la parole lui est donnée.

« Bonjour, je m’appelle Paule. Ce sont mes propres enfants qui m’ont promue, enfin si je puis m’exprimer ainsi, au rang de marâtre, ce qui me vaut la joie d’être parmi vous aujourd’hui. Ils n’ont pas trouvé mieux que de me donner un surnom très évocateur, celui de « Folcoche », une contraction des mots « folle » et « cochonne », cela vous donne une bonne idée de la considération qu’ils me portent. Qu’ai-je fait pour mériter une telle humiliation ? J’ai mis en place la meilleure éducation, celle qui ne récompense que l’enfant qui le mérite par son comportement exemplaire. Il ne sert à rien de les gâter, on ne crée que des chiffes molles et des bons à rien. Ils n’ont pourtant manqué de rien, même s’ils vous diront le contraire. Les enfants ne se rendent jamais compte des sacrifices que leurs parents font pour eux. C’est injuste de devoir se justifier. Quelle ingratitude ! »

La dame cache son visage dans ses mains ridées et sanglote amèrement.

« Mes amies, je vous propose de se revoir dans un mois. L’objectif que je vous fixe, et qui vous permettra d’effacer peu à peu cette mauvaise image de vous, c’est de sourire. Regardez les héroïnes, les fées, princesses diverses et variées, mères auréolées d’amour … elles sourient toutes à en perdre les dents. Même si le soir, vos joues sont douloureuses et semblent figées dans cette expression qui vous est inhabituelle, tenez bon. Vous verrez que vous finirez un jour par obtenir une nouvelle étiquette, celle de « belle-maman » dans le bon sens du terme, celle qui est belle et bonne, la maman aimante et non la mère qu’on impose et qui est subie. Vive les M. A. ! Qu’un jour, notre association n’ait plus la nécessité d’exister ! »

Posté le : 05/03/2014 06:32
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Re: Qui je suis ?
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Bonjour AhmedAmila et bienvenue sur l'Orée,

Heureuse d'en savoir un peu plus, mais pas assez, sur toi

Ici, on aime partager, lire, écrire, se lancer des défis.

à toi de découvrir tout cela.

Au plaisir

Couscous

Posté le : 05/03/2014 06:31
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Re: Qui je suis ?
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Ose,
ose, écris, nous partageons, L'ORée est fait pour ça.
Bienvenue et régale toi en écrivant et en lisant.
Et n'oublie pas d'aller faire un tour sur les forums, il y a beaucoup de choses à découvrir ou partager.
C'est en écrivant que l'on devient "écrivain"

Posté le : 05/03/2014 00:22
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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