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Re: Défi d'écriture du 22/02/2014
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3ème enfant d’une fratrie de 8 frères et sœurs, j’ai pour souvenir marquant, les dimanches ou mon père vêtu de ses plus beaux habits et , alors qu’il ne fumait pas , un cigare au lèvres, en partance en compagnie de mon oncle et de votre serviteur ,pour le match de rugby à l’US Tours ,dans le stade qui se situé à moins de 400m de la maison .Ses plus beaux habits étaient en l’occurrence un pardessus bleu marine avec une ceinture qu’il laissait pendre, et qu’il( il me l’a confié bien plus tard) avait acheté au sortir de la guerre avec sa prime de démobilisation. J’ai compris lors de cette révélation, les raisons pour laquelle il tenait plus que tout à ce pardessus qu’il a porté pendant très très longtemps.
J’étais alors âgé de 6 ou 7 ans et, compte tenu de ma taille, je me souviens que je mordais dans la main courante en ciment du stade qui m’arrivait à hauteur de la bouche ; curieux souvenir !!!!
Les plus grands joueurs de l’époque, dont les frères Prat Jean et Maurice, Robert Soro, Eugène Buzy, Roger Martine, Antoine Labazuy, tous internationaux ( et dont le nom ne parle plus qu’ a un tout petit nombre !!!) qui venaient jouer à Tours , cela suscité un engouement incroyable dans le landernau Tourangeau, au point que le stade Tonnelle paraissait bien petit pour accueillir tous ces fans de rugby.
Mon père qui tenait boutique rue Colbert y compris le dimanche, fermait son étal de boucherie vers 13h 15, et avait juste le temps de rentrer à la maison, faire sa toilette dans la cuisine à l’aide d’une bassine, (à l’époque pas de salle de bain, de baignoire ou de douche), puis d’enfiler son fameux pardessus bleu marine, porter un cigare à ses lèvres, qu’il n’allumait d’ailleurs pas !!!! , et en compagnie de mon Oncle boulanger (surnommé : Dédé la Boulange), moi courant derrière, direction le stade pour le match de 15 heures. J’ai toujours en tête la classe que dégageait à mes yeux mon Père et mon Oncle, et je pense que ce regard d’enfant que je portais sur eux n’était en rien surfait : ils étaient véritablement, magnifiques et superbes. Merveilleux souvenir d’une enfance heureuse passée hélas bien trop vite.
Aujourd’hui, lorsque j’évoque cette période avec mon père âgé de 93 ans, et qu’il me cite les noms de tous les joueurs adverses et Tourangeaux de l’époque, je redeviens l’espace d’un instant l’enfant de 5 ans que j’étais, et je passe ma langue sur mes dents de devant pour vérifier qu’elles ne portent pas les stigmates de la main courante en ciment, que j’ai encore mordu, le temps du récit de mon père….. !!!!

Posté le : 11/03/2014 19:17
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Défi d'écriture du 22/02/2014
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Bacchus : C'est vrai que c'est étonnant de constater que les souvenirs peuvent commencer très tôt. Je suis presque sûre d'avoir manquer d'étouffer dans mon landau que ma mère et ma grand-mère avaient mis trop près de la fenêtre. J'ai encore cette sensation de trop grande chaleur sur mes jambes et sous la capote de la poussette rabattue pour me "protéger" du soleil. Je pleurais et les deux femmes me disputaient.

Ton histoire est très jolie et très émouvante. J'ai beaucoup tardé à répondre à ton défi parce que j'étais un peu débordée, je suis désolée.

Posté le : 11/03/2014 16:32
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Re: Défi d'écriture du 22/02/2014
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C'est très joli cette histoire Grenouille, il faudrait lancer un avis de recherche on ne sait jamais.

Posté le : 11/03/2014 16:24
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Re: Défi d'écriture du 22/02/2014
Plume d'Or
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Mes premiers souvenirs

Mes premiers souvenirs sont ceux de ma mère devant la cuisinière en blouse verte. Elle m’explique que l’école c’est très bien, que je vais avoir des copains et des copines, que je vais pouvoir apprendre à lire et à écrire, que je pourrai lire tous les livres qui existent, comme mes cousines, et comme mon père. Elle me dit que je n’aurais plus besoin de personne pour me lire mes histoires préférées. D’ailleurs elle garde précieusement dans un placard des romans pour enfants que ma tante Annabelle m’a envoyé pour mon anniversaire. Ce sont des petits livres assez épais, écrits très petit. L’intérieur paraît tout noir, et il n’y a que quatre images colorées, réparties au fil des pages.

J’ai très envie d’apprendre à déchiffrer ces histoires de grandes filles. Sur une des couvertures, une hôtesse de l’air blonde sourit. Moi aussi plus tard j’aimerais bien avoir ce joli visage et ce corps beau et mince.

Pour l’instant je suis petite, je viens d’avoir trois ans et l’école me fait un peu peur. Nous sommes allées en reconnaissance avec ma mère pour repérer un peu les lieux. Souvent en allant et en revenant du marché, nous passons devant cette petite cour sombre et humide. Au fond il y a des lavabos très sales, je me demande à quoi ça peut servir dans une école et comment on fait pour vous apprendre à lire.

Comment on peut avoir des copains et des copines quand on ne connaît personne. Plusieurs fois, j’avais vu des enfants jouer dehors. Ils étaient très grands et courraient partout en criant très fort. Il y avait beaucoup de garçons, et je ne connaissais aucun garçon dans mon entourage, j’étais toujours seule avec ma mère et ses amies.

- Maman, je n’ai pas besoin de me faire des copines à l’école, je veux avoir une petite sœur, comme ça je pourrai jouer avec elle tout le temps même à la maison.

- Mais si tu sais lire ce sera encore mieux, et puis à ton âge on doit aller à l’école, on ne peut pas rester à jouer à la maison comme un bébé.

- Mais moi je m’ennuie, j’aimerais jouer avec une petite sœur. Quand est-ce que j’aurai une petite sœur ?

- Oh, tu me fatigues. Zut ! La tarte est en train de brûler ! Maudit four, c’est de ta faute aussi, me faire faire des gâteaux maintenant … Et moi je fais tes quatre volontés !

Elle avait du mal à se baisser pour prendre le gâteau, et ce dernier semblait trop lourd pour elle. Elle disait toujours en riant qu’elle était petite mais que tout ce qui était petit était gentil. Elle se moquait souvent des femmes grandes, elle les traitait de « grand cheval ». Pourtant, là, elle semblait trop petite pour faire de la pâtisserie. Et toutes les mères doivent savoir faire des gâteaux !

Quelques jours plus tard, le jour de la rentrée des classes est arrivé, au grand soulagement de ma mère qui en avait marre de m’avoir dans ses jambes, et qui semblait toujours fatiguée. Elle criait souvent après moi et paraissait énervée.

J’étais habillée de neuf des pieds à la tête. Nous étions allées chez Parunis, un grand magasin où de belles dames très bien habillées vous demandaient d’une voix mielleuse :

- Que désirez-vous ?

Ma mère faisait très attention au prix et à la taille des vêtements, il fallait du beau, mais rien d’extravagant, un vêtement devait être utile, pratique, solide et bon marché.

Comme je l’avais craint, la cour était pleine de ces enfants braillards que j’avais déjà vus. Ma mère discutait avec d’autres femmes qui laissaient, elles aussi leurs enfants à l’école.

- J’espère qu’elle ne va pas trop pleurer. Elle pleure la vôtre ?

Ma mère me regardait du coin de l’œil, je ne devais pas avoir l’air très rassurée. Mais pour qui me prenait-on ? Je n’étais pas comme tous ces gosses sales et moches. Je ne pleurais pas, pour tranquilliser ma mère mais aussi pour qu’elle soit fière de moi. Je partis directement au fond de la cour. Il y avait un banc près des lavabos. Je m’assis là en attendant de voir ce qui allait se passer. C’était très bizarre, il me semblait que nous étions là depuis une éternité, mais rien ne se passait. Tous les enfants étaient dans la cour, et les mères devant la grille à attendre. Je me demandais comment on pouvait bien apprendre à lire dans de telles conditions !

Un garçon assez laid vint s’assoir à côté de moi. Il me souriait, peut-être voulait-il me parler. Mais je n’allais certainement pas adresser la parole à un enfant que je ne connaissais pas, surtout si c’était un garçon. Il me regardait avec un air niais et se tripotait quelque chose qui sortait de son pantalon. Je le regardais, et je me rendis compte qu’il s’agissait de sa « cocotte » comme disait ma mère. Elle m’avait expliqué que les garçons avaient une cocotte pour faire pipi mais pas les filles. C’était ça la différence entre nous. Pour ma part je voyais beaucoup d’autres différences : ils avaient les cheveux courts, portaient des pantalons, avaient des grosses voix et bousculaient tout le monde en criant. Souvent ils avaient les genoux et les vêtements sales.
J’étais outrée par le comportement de cet individu. Comment osait-il se montrer comme ça ? Il me dit :

- Tu me montres ta zézette ? Regarde la mienne. »
Quel imbécile ! En plus il ne savait même pas que ça s’appelait une cocotte et pas une zézette. Il ignorait aussi que les filles n’en avaient pas. Sans lui répondre, je m’éloignais et m’assis un peu plus loin sur le banc en jetant un coup d’œil vers ma mère. Cet endroit avait l’air quand même dangereux. Elle avait vu que quelque chose se passait et me faisait des signes. Beaucoup d’enfants s’accrochaient aux grilles pour rejoindre leur maman. Je n’allais pas les imiter, il fallait être courageuse, je devais affronter ce fou furieux obsédé par sa cocotte.

Le temps était bien long. Tout à coup, une grande dame avec un chignon nous appela, elle ressemblait à une vendeuse, en plus sévère. Elle dit plusieurs noms, dont le mien. Elle nous dit qu’elle s’appelait Madame Tortier, Qu’elle était notre maîtresse et que nous étions la classe des « petits ». De quoi parlait-elle ? Nous n’étions pas petits puisque nous étions à l’école !

L’imbécile de toute à l’heure n’était pas dans notre groupe, il devait donc être grand. Pour qu’on le garde à l’école, il fallait qu’apprendre à lire et à écrire ne fut pas si difficile ! Je me sentis donc rassurée.
FB arielleffe

Posté le : 11/03/2014 16:21
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Re: Les expressions
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« Se lever du pied gauche »


Être de mauvaise humeur dès le réveil
Mal commencer une journée.


Tout homme normal est droitier, c'est bien connu. Il est donc très maladroit, ou très gauche de ses membres gauches.
Par conséquent, tout homme normal se lève de son lit en commençant par poser son pied droit par terre ; c'est d'une totale évidence, n'est-ce pas ?

Si, par malheur, il vient à poser d'abord son pied gauche à celui du lit, c'est que, par métaphore, la journée démarre très mal, ce qui, on le conçoit bien, peut mettre de fort mauvaise humeur.

Même si c'est un tantinet capillotracté, il ne faut pas chercher plus loin l'origine de cette expression.

Cela dit, on ne peut oublier quand même que 'gauche' se disait avant 'senestre', mot qui a la même origine que 'sinistre'. Alors on ne peut s'empêcher de faire un lien, même s'il est ténu.

Mais il n'y a pas que les humains qui soient concernés : dès le XVIIe siècle, on disait d'un cheval qui levait le pied gauche avant en premier, qu'il galopait sur le mauvais pied.
Est-ce que, pour autant, le canasson était de mauvaise humeur ? L'histoire ne le dit pas.

Il semble que cette expression ait changé de sens assez récemment, puisque le dictionnaire de l'Académie Française de 1932 indique que "partir du pied gauche", c'est "partir du bon pied, s'engager comme il convient dans une affaire".

Posté le : 11/03/2014 12:52
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Re: Humaniste pour toujours
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Bienvenue à toi,
Tu nous donnes ton poids, je ne donnerai pas le mien, non pas par coquetterie mais parce que je ne le connais pas, en effet je me suis fâché avec les balances et je sens que je vais bientôt me fâcher avec les miroirs si ils continuent comme ça.
Au plaisir de te lire ...

Posté le : 11/03/2014 09:45
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Re: Sur la route.
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La Dame blanche l'a protégée, mais elle fait peur quand même...

Posté le : 11/03/2014 09:40
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Poema Falado
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C'est un poème qui parle de l'esclavage au Brésil, il a été écrit par un jeune homme qui est mort à l'âge de 23 ans, en 1871, le nom du poème est "navire négrier ",
est la plus belle chose que j'ai lu dans la ma vie.
Mis pour Paulo

Posté le : 10/03/2014 23:42
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Re: Qui je suis? je ne sais pas.
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je vous remercie il est vrai que j'essaie de ne pas perdre mon cœur d'enfant du moins je prie pour, j’espère aussi être un ermite, j'ai une philosophie, et un but, mettre fin à l'engrenage qui guide l'homme "vengeance, haine, vengeance, haine, vengeance, haine, vengeance, haine" c'est très prétentieux.. mais mon audace et autre que de rendre feuille blanche.Merci pour tout en tout cas! :D

Posté le : 10/03/2014 21:54
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Re: Humaniste pour toujours
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En voilà une belle description détaillée de ta personne !

Bienvenu ici sur l'Orée où le partage est primordial et où les valeurs que tu chéris sont respectées aussi.

Au plaisir de te lire

Couscous

Posté le : 10/03/2014 19:47
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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