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Re: défi du 5 juillet 2014
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Modeste contribution Tourangelle, non polémique, au défi de notre chère Couscous



Dans son berceau dés sa naissance
Il fit preuve de différences
Levant les bras, parlant sans cesse
En proférant moult promesses

Les médecins à son chevet
Restèrent cois, interloqués
Jamais on n’avait vu poupon
Parler avec un tel aplomb

Plus tard à l’école primaire
Ses leçons de belle manière
Il récitait en réclamant
À la fin des applaudissements

Quand la maîtresse lui posait
Une question peu compliquée
Quand il eut fourni sa réponse
La question devenait absconse

Il comprit vite et sans effort
Que travailler était un tort
Mais faire bosser autrui, c’est mieux
Moins fatiguant et plus juteux

Il prit les rênes d’une filiale
De l’entreprise familiale
Qui se trouva vite en faillite
Victime de gestion chaotique

Etape ultime, fort logique
Pour tous nos hommes politiques
Dont les desseins sont pathétiques
Ce sont des êtres atypiques

Poètes de l’Orée des rêves
I have un dream, je fais un rêve
Que les pays soient, je propose,
Régis par les rois de la prose

Posté le : 05/07/2014 13:44
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Les expressions
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« Couler de source »


Être la conséquence normale d'un fait.
Aller de soi.


Puis-je affirmer, sans risquer l'opprobre, que l'origine de cette expression coule de source, comme le fait l'eau propre d'un cours d'eau ?

En effet, nous avons ici une image de simple comparaison avec l'eau d'un ruisseau ou d'une rivière qui, quel que soit le point où on la regarde, a forcément sa source en amont.

Si, à l'origine, couler de source, se disait d'une eau vive venant d'une source, l'expression au figuré date de la fin du XVIIe siècle chez Madame de Sévigné, semble-t-il.

Posté le : 05/07/2014 10:32
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Re: défi du 5 juillet 2014
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Handicap

Dans une famille modeste, un enfant naquit. Il n’était pas aussi parfait que les autres nouveaux nés à la maternité, sauf aux yeux de sa mère qui le prénomma Gabriel.

Le petit grandit en sagesse. Mais la droiture de son comportement ne l’empêcha pas de voir son dos se courber au fur et à mesure de sa croissance.

À l’adolescence, il arborait deux proéminentes bosses au niveau des omoplates. Ce surpoids lui faisait voûter la colonne vertébrale et il marchait à la manière d’un homme âgé. Les autres enfants ne manquaient évidemment pas de se moquer de lui. Il lui était difficile de se faire des amis. Même ceux qui ne le traitaient pas de « monstre » ou « Quasimodo » ne lui adressaient pas plus la parole, de peur de devenir à leur tour sujets de railleries.

Grâce au soutien de ses parents et à sa persévérance, Gabriel fit des études et obtint un diplôme dans l’aéronautique. Depuis tout petit, il était passionné par toutes les machines volantes. Sa chambre débordait de modèles réduits et posters d’avions. Voler a toujours été un rêve pour l’homme, et dessiner des objets capables de le réaliser était la passion du jeune homme. Il décrocha un poste dans une grande entreprise.

Penché sur sa planche à dessins, Gabriel innovait, imaginait, s’évadant ainsi de la réalité. Il en oubliait les maux de dos qui devenaient de plus en plus terribles chaque jour. Il lutta jusqu’à ses dernière forces. Mais un jour, plié en deux par la douleur, il s’effondra.

À l’hôpital, il passa de nombreux examens. Le spécialiste n’avait jamais connu un tel cas dans toute sa carrière. Et pourtant celle-ci était déjà bien longue. Deux masses imposantes s’étaient développées dans le dos de son patient. Mais le chirurgien était bien incapable d’en déterminer la nature : du cartilage, de l’os, une tumeur ? L’opération s’imposait.

Le médecin commença à inciser lentement le dos de Gabriel, anesthésié quelques minutes plus tôt. Alors qu’il envisageait de retirer ce qu’il allait trouver, le chirurgien se ravisa lorsqu’il en découvrit la nature exacte. Après mûre réflexion et quelques appels à des confrères, il termina l’opération avec succès.

Au réveil, les premières paroles du jeune homme furent :
« Suis-je normal maintenant ?
- Vous ne le serez jamais mais je pense que vous considérerez votre handicap autrement maintenant. Levez-vous. »

La patient se leva doucement et suivit le médecin jusqu’à un grand miroir.

« Tournez-vous et regardez …. »
Gabriel découvrit deux masses blanchâtres dans son dos. Il cria :
« Mais qu’avez-vous fait ?
- Rien. Je les ai juste libérées.
- Mais ce sont ….
- Oui. Mais elles doivent encore se développer. Pouvez-vous les contrôler ?»

Le jeune homme redressa le dos et se concentra. De manière un peu saccadée, il parvint à les ouvrir et découvrit ses ailes. Elles étaient encore petites et leurs plumes ensanglantées mais il parvint à leur insuffler un mouvement de va-et-vient. Il ne savait pas s’il devait être heureux ou pas. C’était une sensation étrange. Ces ailes incarnaient sa passion mais leur présence ne le rendait toujours pas normal.

Au fil des mois, ses appendices plumeux grandirent. Seul dans son appartement, Gabriel s’entraînait à les contrôler. Mais il lui devenait de plus en plus difficile de les cacher sous ses vêtements larges. Un jour, Eric, un collègue, remarqua quelques petites plumes autour de sa chaise et l’interpella :

« Tu as un pull fait en plumes de pigeons ou quoi ? »

Gêné, le jeune homme sourit timidement mais resta muet.
Lorsqu’elles atteignirent une taille équivalente à la largeur de son loft, il décida qu’il était temps de les tester. Il se rendit dans une clairière déserte et se planta en plein milieu. Gabriel se mit à battre des ailes de plus en plus rapidement. Il sentit qu’il s’élevait doucement dans les airs. Il n’avait jamais ressenti une telle joie, une telle sensation de liberté. A quelques mètres du sol, il tenta de prendre une direction mais il ne parvint qu’à chuter lourdement au sol. Il lui fallait apprendre. Et les seuls maîtres qui pouvaient l’aider étaient les oiseaux.

De retour chez lui, il rechercha tout ce qu’il put sur le vol, avec des ailes réelles et non artificielles. Il se passa en boucle les reportages animaliers filmant les oiseaux de chasse en plein vol. Il étudia l’anatomie des ailes. Il se devait d’en comprendre la mécanique afin de pouvoir exploiter tout le potentiel que la nature lui avait gracieusement octroyé.

Après avoir appréhendé la théorie, il fallait mettre le tout en pratique. Gabriel retourna dans la clairière. Torse nu, il frissonnait dans l’air frais du petit matin. Il commença par s’élever doucement dans les airs. Maladroitement, il se déplaça, perdit un peu de hauteur, remonta. Les débuts furent laborieux. Après plusieurs heures et quelques chutes sans gravité, Gabriel était trempé de sueur et à bout de souffle. Il ne pouvait demander conseil à personne, il devait être le premier humain capable de voler sans artifice.

C’est ainsi que, chaque week-end, il continua à s’entraîner jusqu’à maîtriser parfaitement sa trajectoire. Quelles sensations incroyables lorsqu’il descendait en piqué vers le lac tout proche. L’adrénaline se répandait dans ses veines. C’était extatique, comme toucher son rêve du doigt.

Un jour, Gabriel était occupé de travailler, le dos courbé au-dessus de sa planche à dessins lorsqu’Eric passa derrière lui. Le regard de ce dernier fut attiré par la présence d’une grande plume blanche à terre. En se penchant pour la ramasser, il remarqua alors que des plumes identiques dépassaient du pull de son collègue. Intrigué, il souleva ce dernier et s’écria : « Oh, mon Dieu ! »

Gabriel se leva d’un bond et rabaissa son tricot. Eric le regardait bizarrement :

« Tu peux m’expliquer ? »
Gabriel resta muet quelques instants, cherchant la parade idéale.
« Je vais … à une fête costumée directement après le boulot.
- Toi, invité à une fête ? Tu n’as aucun ami. Arrête de mentir veux-tu !
- Je … je t’assure !
- Tu mens aussi sur ton handicap ?
- Pas du tout !
- Alors prouve-le et déshabille-toi !
- Je n’ai rien à te prouver. J’ai été engagé pour mes compétences.
- Ce n’est pas ce qui se dit dans les couloirs. Enlève ton pull !
- Non !
- D’accord. Je reviens. »

Eric sort précipitamment de la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le chef de service et le directeur, tous deux affichant un air désapprobateur. Le chef prend la parole :
« Gabriel, Eric soutient que vous nous avez monté un bateau et que vous n’avez aucun handicap. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- Mais … croyez-moi. Je vous en conjure.
- Retirez votre pull et nous vous laisserons tranquille. »

Gabriel se sentit piégé comme un rat. Les trois hommes avaient le regard braqué sur lui. Lentement, il retira à regret son tricot extra large. Ses ailes, libérées de leur étreinte, se déployèrent légèrement. Là, les spectateurs, bouche bée, ouvrirent de grands yeux ronds.

Après de longues secondes de silence pesant, ce fut Gabriel qui prit la parole :
« Je peux me rhabiller ? »

Le directeur s’approcha et passa derrière le dessinateur. Doucement, il caressa les douces plumes de son employé.

« C’est incroyable ! Pourquoi les cachez-vous ?
- Difficile d’être … différent.
- Et vous pouvez voler ?
- Maintenant oui.
- Il faut exploiter ce don, mon ami ! »

Le directeur avait annoncé cela de façon solennelle. Très vite, Gabriel devint l’icône de l’entreprise. Il commença à apparaître dans des publicités. C’est ainsi que le monde entier découvrit l’homme-oiseau. Il fut sollicité par des chaînes de télé, des journaux nationaux pour des interviews, des reportages. Il devint même l’égérie d’une grande marque de parfum. Dès lors, il eut accès aux fêtes mondaines, il côtoya la jet set, ne sachant plus dénombrer ses amis. Il dut abandonner son emploi, trop pris par les mondanités. Sa vie changea en peu de temps, il était adulé par les femmes, jalousé par les hommes. Il ne pouvait se promener dans la rue sans qu’on l’interpelle pour un autographe, une photo ou une petite démonstration de vol.

Un jour, un producteur lui proposa même un rôle taillé sur mesure dans un film d’action. Il en était évidemment l’acteur vedette. En tournant une scène un peu périlleuse, Gabriel fit une mauvaise chute. Amené d’urgence à l’hôpital, on lui diagnostiqua plusieurs fractures au niveau des ailes. Il subit de lourdes opérations mais il fallut se rendre à l’évidence ; il ne pourrait plus jamais voler !

Le cœur déchiré, Gabriel dut se résoudre à se faire amputer de ses appendices exceptionnels. A l’issue de l’opération, il s’observa dans le miroir. Son dos était droit, sans bosse. De ses ailes, il ne restait que deux cicatrices longilignes le long de ses omoplates.

De retour chez lui, il s’acheta des T-shirts et des pulls adaptés à sa nouvelle morphologie. Rapidement, les médias se détournèrent de lui. Il finit par reprendre son ancien poste.
Lorsqu’il se promenait dans la rue, il était enfin devenu un homme parmi les autres. Il avait connu le regard de pitié, de dégoût ou les moqueries lorsqu’il était bossu. Puis il avait affronté celui de l’envie, de l’admiration lorsqu’il était l’homme-oiseau. Enfin, il pouvait avoir une vie normale.

Un jour, il croisa la route de Michèle et ce fut le coup de foudre. Le couple s’installa rapidement et Michèle tomba enceinte. Gabriel était heureux.

A la maternité, il était aux côtés de son épouse pour accueillir leur enfant qu’ils choisirent de prénommer Ange. Le gynécologue déposa le nouveau né dans les mains du papa, comblé. Ce dernier tenait son petit contre son torse, lorsqu’il remarqua deux petites bosses au niveau des omoplates du nourrisson.


Posté le : 05/07/2014 07:07
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défi du 5 juillet 2014
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Chers Loriens,

Je vous propose de vous inspirer du sujet suivant : "Un être singulier".

En espérant que ce thème vous inspire.

Au plaisir de vous lire les amis

Couscous

Posté le : 05/07/2014 07:06
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Re: Les bons mots de Grenouille
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L'humour est la forme la plus saine de la lucidité. Jacques Brel



LE DROIT A LA PARESSE , LE DROIT DE NE RIEN FAIRE ….
==================================================



Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous.
La paresse n'est pourtant plus guère à la mode en ces temps de " travailler plus pour gagner plus ". Pourtant, c'est une véritable manière de concevoir la vie. Un art subtil, riche en nuances et variétés …...


Paresse : habitude prise de se reposer avant la fatigue."Jules Renard

"La vraie paresse, c'est de se lever à 6 heures du matin pour avoir plus longtemps à ne rien faire."
Tristan Bernard


"Rien n'est plus fatigant que la paresse."
Rivarol
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" Paresse: Suspension d'activité totalement injustifiée chez un inférieur". Ambrose Bierce


" Gourmandise, paresse, luxure : ce sont les trois vertus cardinales, les vertus de la Fête. Le Paradis sur terre".Jean-Louis Bory


" Je me suis aperçu que, si le"travail bien fait est source de joies puissantes, la paresse
savourée en gourmet, est une passion".François Cavanna


"Se croire sexy, c'est entretenir la paresse intellectuelle : on n'a pas besoin de fournir de gros efforts pour intéresser les autres. " Emmanuelle Seigner


" Sans la paresse qui dissuade de pousser la méchanceté trop loin et la concurrence à son paroxysme, notre société ne serait pas vivable."
Philippe Bouvard
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" Que la paresse soit un des péchés capitaux nous fait douter des six autres."
Robert Sabatier


" C'est par faiblesse que l'on hait un ennemi, et que l'on songe à s'en venger ; et c'est par paresse que l'on s'apaise, et qu'on ne se venge pas."Jean de La Bruyère


" L'effet des richesses d'un pays, c'est de mettre de l'ambition dans tous les coeurs. L'effet de la pauvreté est d'y faire naître le désespoir. La première s'irrite par le travail ; l'autre se console par la paresse." Montesquieu


# Pour nous punir de notre paresse, il y a, outre nos insuccès, les succès des autres." Jules Renard


# De ce que les hommes médiocres sont souvent travailleurs et les intelligents souvent paresseux, on n'en peut pas conclure que le travail n'est pas pour l'esprit une meilleure discipline que la paresse" .Marcel Proust


"Ne rien faire est le plus grand plaisir de ma vie, et la seule chose que je fais avec sérieux."
Citation de Henri Salvado

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"Trop souvent, pour n'être pas à rien faire, on s'amuse à faire des riens."
Citation de Goswin de Stassart


"Mieux vaut ne rien faire que de s'occuper mal à propos."
Citation de Baltasar Gracian


"La noblesse se conserve par l'oisiveté ; ne rien faire, c'est vivre noblement."
Citation de Victor Hugo


"Il n'y a rien au monde qui vaille mieux qu'un bon somme."
Citation de Pierre-Jules Stahl


"Ne rien faire, c'est un métier très difficile, il y a très peu de gens qui sauraient bien le faire."
Citation de Christian Bobin


"C'est terriblement épuisant de ne rien faire ! mais je veux bien m'épuiser."
Citation de Oscar Wilde


"À chacun son luxe, moi, c'est la paresse."
Citation de Pascal Garnier
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"Méfiez-vous des paresseux qui ont des passions, ils y pensent tout le temps qu'ils se reposent."
Citation de Boris Vian


"Fainéant : Collègue paresseux qui se refuse à faire mon travail."
Citation de Académie Alphonse Allais


"Quand je me lève le matin, je retourne tout de suite au lit :
Je suis le plus à mon aise, le soir, quand j'éteins la lumière et tire l'édredon sur ma tête."
Citation de Soren Kierkegaard


"Un paresseux doit travailler beaucoup pour, à ses instants libres, jouir de sa paresse."
Citation de Boris Vian


"La semaine du travailleur a sept jours, la semaine du paresseux a sept demains."
Citation de Jules Renard ;


"L'homme est naturellement paresseux ; il ne vit que pour dormir et végéter."
Citation de Jean-Jacques Rousseau


"Qui est naturellement paresseux se met avec ardeur à ne rien faire."
Citation de Alphonse Karr


"Ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux... avec délices !"
Citation de Beaumarchais ;


"L'être humain est le cousin génétique du singe et le cousin sympathique du paresseux."
Citation de Paul Carvel

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"Qui ne travaille jamais peut connaître les peines de la paresse, mais non ses plaisirs."
Citation de Samuel Johnson

"La paresse est peu recommandable, surtout chez un travailleur."
Citation de Erik Satie


"Qui dort tombe."
Citation de Citation japonaise


"La fidélité en amour n'est que la paresse du désir."
Citation de Henri de Régnier ;


"L'homme est fait pour un instant de labeur, et pour une éternelle paresse."
Citation de Marcel Jouhandeau


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"La richesse fait travailler les autres, la paresse laisse travailler les autres."
Citation de Romain Guilleaumes


"Quand la paresse rend malheureux, elle a la même valeur que le travail."
Citation de Jules Renard



"Je choisirai un homme paresseux pour faire un travail difficile parce qu'il trouvera un moyen facile de le faire ." Bill Gates fondateur de Microsoft

"Il ne faut pas croire que la paresse est inféconde. On y vit intensément, comme un lièvre qui écoute. On y nage comme dans l'eau mais on y sent le frôlement des herbes du remords.
Il y a dans la paresse un état d'inquiétude qui n'est pas vulgaire et auquel l'esprit doit peut-être ses plus fines trouvailles." Jules Renard


"Travailler, d'accord, encore faut -il avoir le temps ! " Jacques Dutronc


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LE DROIT A LA PARESSE - REFUTATION DU " DROIT AU TRAVAIL " DE PAUL LAFARGUE (1848 ):

Un texte très célèbre, au succès jamais démenti, d'un «disciple» de Karl Marx. L'entame du texte est des plus explicite: Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Ce texte est beaucoup plus qu'un pamphlet superbement écrit. Il contient une compréhension essentielle de la transformation nécessaire et actuelle de nos sociétés à travers la nature même du travail productif.]

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POEMES SUR LA PARESSE:
=======================


LE PARESSEUX de Saint Amant

"Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.
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Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.

Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,

Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers."


LA CHANSON DE JULIETTE:
==============================

LA PARESSE:

Je dédie cette aubade en forme de berceuse
Aux ramiers, aux oisifs, aux clampins, aux cossards
Aux rêveurs, aux passifs, aux lambins, aux ronfleuses
Aux testeurs de hamacs, aux cancres, aux flemmards
Aux poilus de la main fatigués de naissance
Aux planeurs, à la sieste, aux repos du guerrier
Aux lève-tard, aux couche-tôt, au monde du silence
Aux membres inactifs, à la mouche tsé-tsé
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Adepte du berceau dès ma plus tendre enfance
J'aimais passionnément la Belle au Bois Dormant
Et encore aujourd'hui j'ai le coeur qui balance
Entre Marie Tudor et les rois fainéants
Mais qui donc le premier a inventé la bulle ?
Mais qui donc l'a coincée, le Diable ou le Bon Dieu ?
Qui prétend de concile en conciliabule
Que l'éternel repos est l'avenir du pieux ?
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Je voudrais devenir député ou ministre
Il paraît qu'à la Chambre, on baille à qui mieux-mieux !
Les débats sont rasants, les discours sont sinistres
Et c'est dans ces métiers que l'on vit le plus vieux
A moins que mes refrains ne mènent à la gloire
Ce serait le summum et je serais ravie
D'être le Roi Sommeil mais je n'ose pas croire
Que je pourrais un jour détrôner Moustaki

Lorsque j'ai composé cet air soporifique
J'ai pris le plus grand soin et le plus grand plaisir
A coucher doucement sur le papier musique
Une pause parfois et souvent des soupirs

Pour finir ma chanson voilà que j'ai la flemme
Par malheur mes amis si vous ne dormez pas
Si le coeur vous en dit achevez-la vous-même
Sans faire trop de bruit en fredonnant tout bas :

Moins fort ! Encore moins fort...

Sortie en 2004 Album : Le festin de Juliette


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LE CHIEN LE PLUS PARESSEUX DU MONDE :
======================================


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" Je veux mon canapé …. "




ELLES SONT ARRIVEES LES PERLES DU BAC 2014 …
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Epreuve de philosophie:
----------------------------------

« Victor Hugo et toute sa compagnie créole de poètes là, ils m'ont pris la tête truc de fou. »

« Pour être heureux, on doit parfois tout donner : par exemple ici, pour avoir le bonheur de passer 4 heures ici, je n'ai pas hésité à affronter les grèves de la SNCF. Comme référence, je pourrais citer la CGT ou le patron de la SNCF, mais dans une copie de philosophie ça ferait un peu tache. Alors passons cet intermède léger. »

« Comme disait l'autre, je pense donc je suis ! »

« "Il en faut peu pour être heureux", comme le chantaient les sept nains de Blanche-Neige. »

« Pour vivre dans la joie et l'allée graisse, il faut faire des sacrifices. »


Epreuve d’histoire-géographie:
-------------------------------------------

« Les chinois étaient comme les nazis : ils ont juste génocidé moins de gens. »

« Un monde multipolaire est un monde où il fait très froid. »

« L'Europe politique, c'est comme l'hiver dans Game Of Thrones : on t'en parle mais on la voit jamais arriver. »

« L'Europe est devenue géographiquement étendue, avec notamment six fusées horaires. »

« On peut presque comparer la Chine à la France, sauf au niveau de la taille, de sa puissance financière, du nombre d'habitants et de la langue. »


Epreuve de français:
------------------------------

« Cette rencontre va être décisive, car sans vouloir vous spoiler la fin du roman, Fabrice ne va pas rester dans cette prison. »

« Depuis la fenêtre de la salle d'examen, je vois des oiseaux et des nuages dans le ciel. Mais je vois surtout ma maison. Et ça me rend nostalgique rien que de penser que j'y étais encore ce matin. »

« Comment s’exprime le sentiment amoureux dans les trois textes du corpus ? De façon très impénétrable. »

« Victor Hugo est un écrivain et un poète du XIXe siècle. On lui doit notamment Notre Dame de Paris ou encore Les Minables. »

« L'utilisation du conditionnel "doit" semble montrer que Fabrice est incertain. »




DIALOGUE :
=============


- Un soir, une petite fille parlait à sa grand-mère de diverses choses
entre autres du "taxage" à l'école, de la drogue et des ordinateurs.

-- La grand-mère répondit :

Bien... attends une minute...

Moi je suis née avant :

- la télévision

- le vaccin contre la polio
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- les mets congelés

- les lentilles de contact

- les frisbees et la pilule anticonceptionnel.

-- Il n'y avait pas de :

- radar

- de cartes de crédit

- de laser

- de crayons "ball-point".
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Les hommes n'avaient pas encore inventé :

-les bas culottes

-les appareils d'air climatisé

-les lave-vaisselle

-on faisait sécher les vêtements dehors à l'air frais

-et aucun homme n'était jamais allé sur la lune.

-Quand je me suis marié avec ton grand-père,
c'était pour vivre avec lui toute ma vie.

-Chaque famille avait un papa et une maman

-Jusqu'à l'âge de 25 ans, j'appelais
"Monsieur" tout homme plus vieux que moi

-Et même après 25 ans, j'appelais toujours "Monsieur" tout homme
qui avait un titre ou une profession même les policiers...

-On ne parlait jamais d'homosexuels ou de transsexuels

-On n'avait pas d'agence pour se trouver un amoureux

-Les garderies, on n'avait pas besoin de ça

-Les thérapies de groupe, jamais entendu parler de ça !

-Le sida... on ne connaissait pas !

-Nos vies étaient modelées sur les 10 commandements,
le bon jugement et le bon sens.

-On nous avait appris très jeune la différence entre le bien et le mal
et nous étions responsables de nos actes

-Servir notre pays était un honneur ;
vivre dans notre pays était un privilège.

-On fréquentait nos oncles, nos cousins et cousines

-Du time-sharing était du temps que les familles passaient avec leur enfants
pas... des achats de condominiums en Floride

-On n'avait pas de radio FM, tape recorder, CD, dactylo électronique,
yogourt ou des gars qui portaient des boucles d'oreille et des
filles avec des bijoux sur la langue ou dans le nombril

-On écoutait des romans feuilleton à la radio
et la musique de nos chanteurs préférés

-Je n'ai jamais vu des filles tombées sans connaissance
pour un chanteur ou un acteur

-Made in Japan, c'était pour nous "rien de beau et durable"

-Pizza ??? McDonald ??? Café instant ??? inconnu !

-Nous avions des magasins
où on achetait des bonbons à l'unité

-Un cornet de crème glacée, un téléphone d'une boîte publique
et une liqueur coûtait l'équivalent de 10 centimes d'euros

-Et avec le même 10 centimes d'euros
on pouvait poster 2 lettres ou cartes postales.

Dans mon temps...

...l'herbe, c'était du gazon

...coke, une liqueur douce
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...pot, un vase quelconque

...chip, une petite pièce de bois

...hardware, c'était le nom anglais de la quincaillerie du coin

...et software, ce mot n'existait pas !

Et nous avons été la dernière génération à croire
qu'il fallait un homme pour faire un bébé à une femme.

Pas surprenant que la jeune génération nous traite
de "vieux et confus " n'est-ce pas ?

Tu crois que je suis une vieille femme ?

Quel âge crois-tu que j'ai ?

Tu vas être surprise ! Car je n'ai que 58 ans !


Étonnant !!!

Auteur inconnu





DOUBLE VISION :
==============


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LA PHOTO DE LA SEMAINE :
========================



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BONNE SEMAINE !

Posté le : 05/07/2014 06:09

Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:12:15
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:18:37
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:20:21
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:38:50
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:43:54
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:46:08
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 01:49:12
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 02:13:26
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 02:15:06
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 02:16:25
Edité par Grenouille sur 06-07-2014 02:20:28
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Re: Défi d'écriture du 28 Juin-
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Donald, je vois que tu es comme moi et que tu n'as pu t'empêcher d'être inspiré par ce sujet d'amours illicites.

Ton texte m'a fait découvrir un milieu que je ne connaissais pas avec des personnages auxquels tu insuffles une réelle existence. "Faute de grives, on mange des merles", c'est la morale qu'il faut en tirer. Calvin s'en remettra !

Merci Donald

PS : j'espère que vous serez aussi productifs pour le défi de demain...

Posté le : 04/07/2014 16:16
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Re: Les expressions
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« Revenons à nos moutons ! »


Revenons à notre sujet, à ce dont il est question !


Cette expression, qui se prononce en général après une digression, nous vient de 1464.
Si, pour les moutons de Panurge, il faut se référer à Rabelais, pour ces moutons-ci on reste dans la littérature ancienne, mais c'est cette fois vers une comédie de la fin du Moyen-Âge qu'il faut se retourner,"la farce de Maître Pathelin".

Dans cette histoire, on assiste à un procès dans lequel Maître Pathelin est un avocat douteux qui a réussi à extorquer des marchandises à un drapier, Guillaume Joceaulme. Or, dans ce procès, on juge un berger qui a dérobé des moutons à ce même drapier.
Etonné de voir Pathelin dans ces lieux, Joceaulme s'embrouille et entremêle les deux histoires. Le juge ne comprenant pas pourquoi il est question de draps, dit alors au plaignant : "Revenons à nos moutons !".

"De par le diable, vous bavez !
Eh ! Ne savez-vous revenir
Au sujet, sans entretenir
La cour de telle baveries ?
Sus, revenons à ces moutons !
Qu’en fut-il ? "


Ce Pathelin-là n'a bien sûr rien à voir avec le 'patelin', lieu perdu dans lequel vous habitez.


Posté le : 04/07/2014 10:16
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Re: Défi d'écriture du 28 Juin-
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Profiter du moment quel qu'il soit ou "cueille le jour" ; c'est l'assurance d'en savoir un peu plus long sur nos réelles envies et sur le personnage que nous sommes.

Donald

J'ai adoré la finesse de ton récit qui a été illuminé par ces rencontres amoureuses au parfum illicite.

Si bien écrit, que je me suis vite retrouvé au cœur de l'action ; il y a longtemps que je n'étais pas allé en boite.

Bravo

Marco

Posté le : 04/07/2014 10:13
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Re: Défi d'écriture du 28 Juin-
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Ce défi m'a tellement passionné que j'en ai écrit une seconde histoire.

Le jardin mythique


Les lumières brillaient de mille feux sur la piste de danse ; la magie du disco opérait et les corps ondulaient en harmonie, célébration de l’amour et de la fraternité. Calvin regardait les danseurs changer de partenaire sur une chanson de Sylvester ; il aurait aimé participer mais ses pensées allaient vers le grand absent, celui pour lequel il était venu dans cette boite.

Un clone de David Bowie s’approcha de sa table et l’invita à danser ; Calvin l’évinça en douceur même s’il savait pertinemment qu’il reviendrait probablement à la charge. C’était son karma et il devait composer avec ; les garçons et les filles qui fréquentaient ce haut lieu des nuits londoniennes imaginaient qu’un grand métis au corps d’athlète ne pensait qu’à consommer de la cocaïne et s’envoyer en l’air avec une pléiade d’éphèbes, de nymphes et d’androgynes.
Sa montre marquait dix heures quand il passa à l’action au lieu d’attendre passivement ; il se dirigea vers la cabine téléphonique située à côté des toilettes. Ce fut à peine s’il remarqua le manège des dealers dans le petit réduit attenant et il entendit encore moins les soupirs suggestifs d’un couple en train d’apprendre à mieux se connaître. Il sortit une pièce de cinq pence et l’enfonça dans la fente du téléphone puis composa le numéro de Steve.
— Qui c’est ?
Calvin ne reconnut pas la voix féminine et il fut surpris ; normalement Steve habitait seul et il ne lui avait jamais parlé d’une quelconque copine.
— C’est Calvin, un ami de Steve, répondit-il.
— Steve n’est pas là, répliqua la femme.
— A qui ai-je l’honneur de parler, demanda Calvin, et quand doit-il revenir ?
— Je suis sa sœur, Annie, et je ne sais pas quand il pointera son nez à la maison. Il est parti depuis un bon moment ; essayez le 100 Club, cette discothèque du centre-ville où il passe ses fins de semaine.
— J’y suis justement et j’avais rendez-vous avec lui.
— Il vous a certainement posé un lapin. Allez vous saouler ou trouvez vous un joli cœur en lot de consolation ; c’est le seul conseil que je peux vous donner. Salut !
Sur ces paroles pleines de bon sens, la dénommée Annie raccrocha.

Calvin se sentit trahi ; non seulement Steve ne lui avait jamais parlé de sa sœur et encore moins du fait qu’ils habitaient ensemble mais en plus cette dernière laissait entendre qu’il était coutumier des rendez-vous à un penny. « Pourquoi suis-je ici dans cette boite où je ne vais jamais, à attendre un gars que je connais depuis une semaine, à peine ? » se demanda-t-il dans un moment de lucidité.
Il se rappela leur rencontre, dans un magasin de vêtements du quartier jamaïcain ; Calvin recherchait une chemise pour son cousin et il hésitait entre un modèle bariolé du genre africain et une version psychédélique des tenues de Sly Stone. Steve avait fait son entrée telle la star d’un film des années trente ; grand, fin, blond aux yeux bleus, habillé d’un costume bleu clair, il personnifiait la beauté classique. En quelques mots, il avait persuadé Calvin de choisir la première option puis l’avait invité à boire un café chez Moe sur High Street Kensington ; la boisson chaude avait laissé place à des cocktails sucrés puis ils étaient partis dîner dans un restaurant français de Covent Garden. Pendant leurs déplacements en métro, Calvin avait remarqué à quel point ils attiraient tous les deux l’attention ; les passants se retournaient sur leur chemin, certains les regardaient même avec envie ou admiration. Steve s’en était rendu compte et il l’avait taquiné sur le sujet ; « Regarde comme nous sommes bien assortis, le sprinter américain et la gravure de mode » lui avait-il lancé alors qu’ils regardaient une vitrine de luxe. Calvin avait rougi et Steve lui avait caressé la joue en le traitant de « petit puritain ».
Le plus étonnant était que Calvin ne s’était jamais senti mal à l’aise ; il avait aimé le geste attentionné de Steve et il se surprenait même à espérer d’autres manifestations de ce genre. Le repas s’était déroulé comme dans un rêve ; les serveurs ne l’avaient pas regardé en homme noir mais en être humain et il avait goûté à des mets dont il ignorait l’existence la veille. Steve lui avait raconté de merveilleuses histoires à propos d’un jardin mythique où vivaient de jeunes gens, tous beaux, tous intelligents, sous la protection d’un mécène esthète et anonyme. Calvin avait raconté son enfance heureuse à Bromley, avec ses huit frères et sœurs, dans une famille d’origine nigériane dont le père était la fierté parce qu’il avait participé aux Jeux Olympiques de Montréal pour le Royaume-Uni en tant que décathlonien. « C’est pour ça que tu as un aussi beau corps » lui avait répondu Steve en lui prenant la main ; Calvin avait adoré ce moment même s’il n’avait pu garder longtemps la position à cause de vieux réflexes conservateurs.
La suite était plus floue dans ses souvenirs mais restait magique ; ils étaient allés dans une fête organisée par un des amis de Steve, dans le quartier de Camden, où ils avaient bu des breuvages colorés. Ils avaient dansé ensemble, avec d’autres aussi, de belles filles aux longs cheveux fleuris et de beaux garçons aux tenues raffinées, sur une musique céleste qu’il n’avait jamais entendu auparavant ; puis Steve l’avait entraîné dans une chambre à l’étage où ils avaient passé la nuit.

Calvin reprit ses esprits et se dirigea vers la piste de danse ; il regarda une dernière fois si Steve était enfin arrivé et constata une fois de plus son absence. Le clone de David Bowie le regardait sans vergogne ; Calvin le détailla calmement et jugea qu’il valait nettement mieux que l’original. Il lui adressa son plus beau sourire et laissa le bel androgyne exécuter sa parade amoureuse ; « Après tout, maintenant que je suis coincé ici, autant s’amuser. » se dit-il.
Calvin savait désormais qui il était, grâce à Steve et son jardin mythique où il n’irait jamais.

Posté le : 04/07/2014 09:02
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Re: Défi d'écriture du 28 Juin-
Plume d'Or
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Ben alors ! Quelle bonne surprise que vous ayez aimé ce texte. Merci. Vous etes tous rès gentils.

Posté le : 04/07/2014 03:24
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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