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Jules César 1
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Le 13 juillet 100 av. J-C naît Jules César, latin : Caius Iulius Caesar IV

à sa naissance, dit Imperator Caius Julius Caesar Divus après sa mort, général, homme politique, dictateur et écrivain romain, mort le 15 mars 44 av. J.-C. aux Ides de Mars.Il est fait Pater patria, Questeur, Édile Curule, Pontifex maximus, Préteur, Consul, Dictateur, il appartient à la dynastie de Julio-Claudiens de la république romaine, il sera suivi du second triumvirat. Il est le fils de Caius Julius Caesar III et de Aurelia Cotta, il est le Conjoint de Cossutia -85 à -84, Cornelia Cinna -84 à -68, Pompeia Sulla -68 à -63, Calpurnia Pisonis -59 à -44, il aura une liaison avec Servilia puis Cléopâtre VII et Euno,il a pour enfants Brutus avec Servilia Caepionis, Julia avec Cornelia Cinna, Ptolémée XV dit Césarion, avec Cléopâtre VII et Auguste par adoption

Son destin exceptionnel marqua le monde romain et l'histoire universelle : ambitieux et brillant, il s’appuya sur le courant réformateur et démagogue pour son ascension politique ; stratège et tacticien habile, il repoussa les frontières romaines jusqu’au Rhin et à l’océan Atlantique en conquérant la Gaule, puis utilisa ses légions pour s’emparer du pouvoir. Il se fit nommer dictateur à vie, et fut assassiné peu après par une conspiration de sénateurs.
Il fut divinisé et son fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine, acheva la réforme de la République romaine, qui laissa place au principat et à l’Empire romain.

En Bref

Jules César est sans doute le général romain le plus mythique. Homme de stratégie politique comme militaire, il gravit tous les échelons jusqu’à se faire proclamer dictateur à vie et conquérir un empire gigantesque jusqu’aux confins du monde connu de l’époque. Son opposition aux membres du Sénat connut son apogée lorsqu’il entra dans Rome avec son armée et mit en fuite Pompée. Elle lui vaudra également sa chute, il sera victime d’un complot organisé par quelques sénateurs dont son fils spirituel Brutus.
Caius Julius Caesar naît à Rome le 12 juillet de l’an 101 avant JC. Issu d’une famille patricienne, il prétend être un descendant d'Énée, le fils de Vénus. Le jeune César, qui appartient à la jeunesse dorée de Rome, est un élève brillant. Après une première victoire en Asie, il démarre sa carrière politique, étant successivement questeur, édile et préteur en 63 avant J.C. Il devient gouverneur de la Gaule cisalpine et transalpine alors qu’il est presque ruiné. Les jeux, qu’il a organisés pour se faire aimer du peuple romain, lui ont coûté une fortune. Plusieurs victoires militaires en Espagne lui permettent de devenir propréteur de ce pays et de renflouer ses caisses. Ses ambitions pour arriver à la tête de Rome le pousse à sceller un pacte secret avec Pompée et Crassus, le premier Triumvirat. Le calcul s’avère payant, Jules César devient Consul en 59 avant J.
Entre 58 à 52 avant J.C, César se lance dans une vaste campagne de conquêtes, appelée la guerre des Gaules. Il bat les Germains d'Arioviste, les Belges, les Usipètes et les Tenctères. Cependant, Jules César rencontre une assez forte résistance en Auvergne. Vercingétorix, à la tête des résistants, lui tient tête près d'Alésia Bourgogne en 51 avant J.C. Le Gaulois finira par s’incliner devant le général romain. Ces grandes victoires confèrent à Jules César une forte popularité auprès du peuple romain. César prendra soin de les raconter dans son remarquable ouvrage, La guerre des Gaules.
Mais pendant ce temps-là, à Rome, la situation politique se détériore. Crassus étant mort dans une expédition contre les Parthes en 53 avant J.C, le triumvirat n’est plus et Pompée en profite pour asseoir son autorité. Jules César refuse d’abandonner la ville aux mains de Pompée. Le vainqueur des Gaules, aimé du peuple, et Pompée, soutenu par les sénateurs, se livrent une guerre d’influence pour devenir le premier homme de Rome. César se présente aux élections consulaires, ce qui l’obligeait selon les règles en vigueur à revenir à Rome et à licencier son armée. Les consuls en fonction avaient l’interdiction de franchir le fleuve Rubicon et d’entrer dans Rome avec leurs troupes
Faisant fi des règles, Jules César, à la tête de son armée, marche vers Rome. Le 10 janvier 49, il franchit le Rubicon, et déclare : alea jacta est, le sort en est jeté !. Pompée prend la fuite. En 48 avant J.C, César rattrape Pompée en Grèce et défait ses armées à Pharsale. Jules César se fait nommer Consul puis dictateur par le Sénat. Il instaure un régime autoritaire à Rome. Loin de se reposer sur ses lauriers, César se rend en Egypte pour rétablir l’ordre entre le pharaon Ptolémée XIII et sa sœur-épouse Cléopâtre. Le général romain tombe sous le charme de la belle Cléopâtre. Les armées romaines écrasent les troupes du pharaon et César offre le trône d’Egypte à Cléopâtre.
César tient le monde méditerranéen sous sa coupe. Prenant les titres de grand pontife, consul annuel, dictateur et d'Imperator, César se couvre de gloire. Il devient un véritable objet d'un culte et apparaît même sur la monnaie romaine. Il prend également des mesures favorables aux plus faibles, amnistiant ses anciens adversaires, introduisant des Gaulois et des Espagnols au Sénat et donnant des terres aux vétérans et aux pauvres.
Mais un groupe de sénateurs, dont Cassius et Brutus font partie, fomentent un complot contre le dictateur. Le 15 mars 44 avant J.C, ils le poignardent en pleine séance du Sénat. Avant de rendre son dernier souffle, César découvre parmi ses assassins Brutus, qu’il aimait comme un fils. Il lance en grec: "Kai su teknon", qui sera traduit en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" "Toi aussi, mon fils". Son corps sera ramassé par des esclaves et incinéré, comme le veut la tradition, au Champs de Mars. Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste. Ce dernier gardera le nom de César en hommage à son célèbre père d’adoption. César donnera "kaiser " en allemand et " tsar " en russe.
D’une ambition sans bornes, Jules César s’est bâti un empire qui allait dominer la Méditerranée pendant plus de 500 ans. On ne peut que s’accorder sur son charisme et ses qualités de meneur d’hommes ainsi que saluer ses réalisations d’un point de vue administratif et littéraire. Le mois de sa naissance quintilius fut rebaptisé julius en son honneur, et est devenu notre mois de juillet.

Origine

César affirmait avoir pour ancêtre Iule ou Ascagne, fils d’Énée et de Créuse, amené en Italie par son père après la chute de Troie.
Ce fondateur d’Albe-la-Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille des Iulii qui, selon l’empereur Claude, se joignit ensuite aux patriciens de Rome. Par ce lignage, César revendiqua, lorsqu’il prononça l’éloge funèbre de sa tante Julia, une ascendance remontant à Vénus dont il célébrera les vertus génitrices Vénus Genitrix.
En réalité les Iulii historiquement connus furent une famille patricienne d'importance mineure, qui exerça quelques consulats mais ne faisait pas partie, au Ier siècle av. J.-C., de la cinquantaine de familles de la nobilitas qui fournissaient la plupart des consuls. Les Julii connurent des revers de fortune, et Jules César grandit dans une maison assez modeste du bas quartier de Subure, de mauvaise réputation.
Caius Julius César naît vers 100 av. J.-C., fils de Caius Julius Caesar III et d’Aurelia Cotta, également d’origine patricienne. Malgré les sources historiques, la date précise de cette naissance reste incertaine : le 12 juillet ou plus probablement le 13 juillet 100 av. J.-C.ou 102 av. J.-C.
Selon Tacite, en mêlant dévouement maternel et ferme discipline, sa mère Aurelia donne à Caius et ses deux sœurs Julia une éducation exemplaire.
Cicéron attribuera à cette éducation familiale et à des études assidues l’élégance du latin de César et la qualité de son éloquence.
Plutarque et Suétone souligneront aussi son art des relations en société tout au long de sa vie : amabilité et politesse envers ses hôtes, prodigalité sans retenue, savoir-vivre et bonne tenue dans les banquets Caton, qui pourtant le déteste, lui accorde qu’il est le seul ambitieux qui ne s’enivre pas, conversation brillante et cultivée. Ces qualités de séduction seront ses premiers atouts dans la vie publique romaine.
Son père, Caius Julius Caesar III, ne dépasse pas, dans sa carrière politique, le rang de préteur en 92 av. J.-C., et meurt subitement un matin en mettant ses chaussures ; César est alors âgé de quinze ans. Son oncle, Sextus Julius Caesar III, obtient le consulat en 91 av. J.-C. mais meurt au siège d’Asculum lors de la Guerre sociale.

Sa vie

La jeunesse de Jules César s’inscrit dans un contexte de violentes luttes politiques qui opposent les optimates aux populares. Les premiers maintiennent une ligne conservatrice et aristocratique qui place le sénat romain au cœur de la République. Les seconds veulent satisfaire les revendications sociales et accorder plus de place politique aux Italiens et aux provinciaux.
Jules César grandit ainsi au milieu de troubles sanglants première guerre civile : combats de rue à Rome en 88 av. J.-C. entre les partisans de Caius Marius, chef des populares, et ceux de Sylla, puis victoire des légions de Sylla sur les marianistes aux portes de Rome en 82 av. J.-C., suivie d’impitoyables chasses à l’homme contre les proscrits du camp adverse.
Ses relations familiales placent Jules César parmi les populares dans le jeu politique romain. Sa tante Julia fut l’épouse du consul Marius et lui-même épouse en 84 av. J.-C. Cornelie Cinna la fille de Cinna, successeur de Marius. Malgré ces alliances familiales, Jules César ne semble pas s’être joint aux marianistes les plus extrémistes lors de la guerre civile qu’ils menèrent contre Sylla. Il est possible que César ait suivi les modérés lorsqu’ils se rallient à Sylla.
En 84 av. J.-C. César est choisi ou est candidat au sacerdoce de flamen dialis premier prêtre de Jupiter à la suite du suicide de Lucius Cornelius Merula durant les proscriptions marianistes. Ce poste honorifique lui interdit toute activité guerrière, donc d'entreprendre le Cursus honorum.
Sylla exige que César divorce de Cornelie Cinna et rompe ainsi ses derniers liens avec les marianistes. César refuse, et doit se cacher, jusqu’à ce que de puissants protecteurs, dont son oncle Aurelius Cotta, fassent fléchir Sylla et cesser la traque.
Sylla lui a entre-temps bloqué sa nomination comme Flamen Dialis et les interdits qui l'accompagnaient, ainsi que la dot de sa femme et une partie de son héritage. Prudent, César quitte Rome. Il s’enrôle vers 80 av. J.-C. dans l’armée et rejoint avec le préteur Marcus Minucius Thermus le théâtre d’opérations militaires en Asie, où Lucullus assiège Mytilène, capitale de Lesbos qui s’était ralliée à Mithridate VI. César reçoit mission de demander au roi de Bithynie Nicomède IV le renfort de sa flotte. Suétone se fait l’écho d’une rumeur sur la réputation de César, rapportant qu’il aurait eu des relations sexuelles passives avec Nicomède, vice le plus méprisable aux yeux des Romains. Cette suspicion, qui peut être une lourde et classique plaisanterie entre soldats, plutôt qu’une réalité indémontrable, suivra César, depuis les commentaires insultants de ses adversaires jusqu’à son triomphe final.
Lors de la prise de Mytilène, César accomplit un exploit que les historiens ne précisent pas, mais qui lui vaut en récompense une couronne civique, la plus glorieuse décoration militaire, habituellement décernée pour avoir sauvé au combat la vie d’un concitoyen. César sert encore en Cilicie sous les ordres de Servilius Isauricus, puis est démobilisé.
À la mort de Sylla en 79 av. J.-C., César demeure quelque temps en Asie. Selon Plutarque, lors de son trajet sur la mer Égée, il est enlevé par des pirates de Cilicie qui le font prisonnier durant 38 jours sur l'île de Farmakonisi et réclament une rançon de vingt talents d'or. César déclare en valoir cinquante, et promet de revenir exécuter les pirates après sa libération, ce qu'il fait effectivement. Puis il perfectionne son éloquence auprès du célèbre rhéteur grec Molon de Rhodes.
De retour à Rome, il débute sa vie publique par un coup d’audace : il attaque en justice le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella qui vient d’achever son mandat en Macédoine, et l’accuse de concussion. Malgré l’éloquence de César et les nombreux témoins à charge qu’il cite, la cible a trop de poids politique : Dolabella est acquitté, probablement par solidarité de classe avec ses juges tous issus du Sénat. César tente une seconde et brillante attaque contre Gaius Antonius Hybrida, qui faillit réussir. Antonius dut recourir à l'intervention des tribuns de la plèbe pour échapper à une condamnation.

L’ascension de César

César développe activement ses relations, dépensant beaucoup en réceptions, et entame le parcours politique classique cursus honorum : tribun militaire, questeur en 69 av. J.-C. en Espagne, puis édile en 65 av. J.-C., il capte la faveur du peuple en rétablissant le pouvoir des tribuns de la plèbe et en relevant les statues de Marius. Chargé de l’organisation des jeux, il emprunte massivement pour en donner de spectaculaires, alignant selon Plutarque le nombre record de 320 paires de gladiateurs.
Parallèlement, César poursuit son activité judiciaire, pour des causes qui flattent le courant des populares.
En 64 av. J.-C., il intente des procès contre d’anciens partisans de Sylla, fait condamner Lucius Liscius et Lucius Bellienus, payés pour avoir ramené la tête de proscrits. Mais il échoue contre Catilina, les jurés se refusant à condamner un membre de la vieille famille des Cornelii. L’année suivante en 63 av. J.-C., avec l’aide du tribun de la plèbe Titus Labiénus, César tente un coup juridique extravagant en accusant de haute trahison le vieux sénateur syllanien Gaius Rabirius pour des faits anciens de trente-sept ans : le meurtre du tribun de la plèbe Saturninus. L’affaire est sans précédent depuis le légendaire procès d’Horace. Cicéron assure la défense de Rabirius Pro Rabirio, mais les deux juges désignés par le préteur ne sont autres que César lui-même et son cousin Sextus. Rabirius est condamné, mais fait appel au peuple romain, son jugement devant les comices est reporté puis l’affaire est finalement abandonnée.
César se fait élire en 63 av. J.-C. au titre de pontifex maximus grâce à une campagne financée par Crassus. Il dépense d’importantes sommes d’argent et contracte de nombreuses dettes, afin de remporter les suffrages des comices tributes, contre deux anciens consuls Servilius Isauricus et Q. Catulus, plus âgés et expérimentés que lui. Selon l’usage, César s’installe dans la demeure du pontife à la Regia, et exercera la fonction de grand Pontife jusqu’à sa mort.

La Conjuration de Catilina.

Désigné préteur urbain pour l’année suivante au moment de la conjuration de Catilina 63 av. J.-C, il ne fait rien pour la prévenir et est soupçonné de connivence34. Salluste, qui est un partisan de César, attribue ces soupçons à des manœuvres calomnieuses de Q. Catulus et C. Pison, adversaires politiques de César. Appien considère pour sa part que Cicéron n’ose pas mettre en cause César en raison de sa popularité. Lors du vote au Sénat sur le sort des complices de Catilina, César s’oppose à leur exécution immédiate qu'il considère illégale, et propose de répartir les conjurés à travers les prisons des municipes, mais son avis est mis en minorité après l'intervention de Caton.
Envoyé comme propréteur en Bétique Espagne en 60 av. J.-C., il ne peut partir qu’après avoir donné des cautions à ses créanciers. Son départ précipité de Rome est motivé par sa volonté d’échapper à une action judiciaire éventuellement engagée à la fin de sa charge. César mène son premier commandement par une offensive contre les peuples ibères encore insoumis. Après avoir pacifié la province, il revient à Rome afin d’y défiler en triomphe pour son succès militaire puis de briguer le consulat. Mais les préparatifs du triomphe lui imposent de stationner hors de Rome, tandis qu’il doit y être présent pour poser sa candidature dans les délais. Il demande une dérogation, que Caton fait traîner en palabres. César doit choisir, et renonce à son triomphe pour viser le consulat.

Triumvirat et Consulat

L’homme le plus en vue à cette date est Pompée, après sa victoire en Orient contre le roi Mithridate VI Eupator. Cette campagne a permis à Rome de s’étendre en Bithynie, au Pont et en Syrie. Pompée revient couvert de gloire avec ses légions mais conformément à la règle, il les licencie après avoir reçu le triomphe, en 61 av. J.-C.Au faîte de la gloire, Pompée demande des terres pour ses anciens soldats et la confirmation des avantages qu’il a promis pour les cités et princes d’Orient, mais le Sénat refuse. César exploite opportunément la déception de Pompée, le rapproche de Crassus, et forme avec eux le premier triumvirat. Cet accord secret scelle une alliance entre les trois hommes, chacun s’abstenant de réaliser des actions nuisibles à l’un des trois. César renforce peu après cette alliance en mariant sa fille Julia à Pompée.

Le premier triumvirat.

Grâce au financement de sa campagne électorale par Crassus, César est élu consul en 59 av. J.-C., en ralliant notamment à sa cause Lucius Lucceius un de ses éventuels compétiteurs. Durant son mandat, il ne laisse à son collègue le conservateur Marcus Calpurnius Bibulus qu’une ombre d’autorité. Bibulus et Caton multiplient les actions d’obstruction contre César, mais ils sont chassés du forum lors de la promulgation d’une loi agraire. À la suite de cet incident, Bibulus se retire chez lui jusqu’à la fin de son mandat, laissant le pouvoir à César qui l’exerce seul. L’historien romain Suétone rapporte quelques vers décrivant la situation politique :
"Ce que César a fait, qui d’entre nous l’ignore ? - Ce qu’a fait Bibulus, moi je le cherche encore."
César peut désormais légiférer comme un tribun, selon l’expression de Plutarque, satisfaire les revendications des populares, rendre des gages à Pompée et gagner de nouveaux soutiens auprès des chevaliers et des provinciaux : passant outre les protestations des sénateurs Lucullus et Caton, il fait ratifier les initiatives de Pompée qui avait réorganisé les principautés du Moyen-Orient sans demander l’avis du Sénat ; il promulgue plusieurs lois agraires : distribution aux vétérans de Pompée de parcelles des terres publiques l’ager publicus, faisant de Capoue une colonie romaine, achat de terres à des particuliers qui sont ensuite distribuées à 20 000 citoyens pauvres. La diminution d’un tiers du fermage dû par les publicains à l’État est une aubaine pour les chevaliers, affairistes et banquiers lex de publicanis.
Sa loi contre la concussion lex Iulia de repetundis permet enfin de sanctionner d’amendes les gouverneurs de province qui monnayent leurs interventions ou se livrent à des exactions financières. Enfin, il place le Sénat sous le contrôle de l’opinion publique, en faisant publier les comptes rendus de séance Actus senatus.
Cette activité politique va de pair avec une activité mondaine soutenue : Suétone prête à César entre autres maîtresses les épouses de Crassus et Pompée, et, ce qui paraît mieux attesté, Servilia la demi-sœur de Caton.
Plus officiellement, César épouse Calpurnia, fille de Calpurnius Pison, consul désigné pour l’année suivante, ce qui lui assure une future protection politique. César se fait un autre allié dans la personne de Clodius Pulcher, qui avait pourtant courtisé sa précédente épouse, en satisfaisant une requête qui lui tenait à cœur : troquer son rang de patricien pour celui de plébéien et postuler ainsi à l’élection de tribun de la plèbe.
César profite de sa popularité pour préparer l’étape suivante de sa carrière : normalement, le Sénat prolonge le mandat d’un consul par le proconsulat d’une province pour un an. César contourne cette règle avec l’aide du tribun de la plèbe Publius Vatinius : celui-ci fait voter par le peuple un plébiscite qui confie à César et pour cinq ans deux provinces, la Gaule cisalpine et l’Illyrie, avec le commandement de trois légions lex Vatinia. Pour sauver une apparence d’autorité, le Sénat lui accorde en plus la Gaule transalpine et une quatrième légion.
Suétone rapporte que César, se vantant devant le Sénat d’être enfin parvenu à ses objectifs, et promettant une victoire éclatante en Gaule, reçut un outrage d’un de ses nombreux adversaires qui s’écria Cela ne sera pas facile à une femme. César répliqua que cela n’avait pas empêché Sémiramis de régner sur l’Assyrie, et les Amazones de posséder jadis une grande partie de l’Asie.

Proconsul en Gaule Les campagnes militaires de Jules César en Gaule

Dès la fin de son consulat, César gagne rapidement la Gaule, tandis que le préteur Lucius Domitius Ahenobarbus et le tribun de la plèbe Antistius le citent en justice pour répondre à l’accusation d’illégalités commises pendant son mandat. En fin juriste, César fit objecter par les autres tribuns qu’il ne pouvait être cité en application de la loi Memmia, qui interdisait toute poursuite contre un citoyen absent de Rome pour le service de la République. Pour éviter toute autre mise en cause devant la justice, César s’appliquera durant son proconsulat à demeurer dans ses provinces. Il passe ainsi chaque hiver en Gaule cisalpine, où il reçoit partisans et solliciteurs et s’assure chaque année d’avoir parmi les élus à Rome des magistrats qui lui soient favorables. La gestion de ses affaires à Rome même est confiée à son secrétaire Lucius Cornelius Balbus, un chevalier d’origine espagnole, avec qui il échange par précaution des courriers chiffrés.
Dès le début de son proconsulat, César engage la conquête de la Gaule en profitant de la migration des Helvètes en mars 58 av. J.-C.. Cette expédition militaire est motivée par ses ambitions politiques, mais aussi par des intérêts économiques qui associent les Romains à certaines nations gauloises clientes de Rome Éduens, Arvernes, etc.

Guerre des Gaules.

Tout en menant ses campagnes, César maintient ses relations avec la classe politique romaine : Quintus, frère de Cicéron, commande une légion en Belgique ; Publius et Marcus, les fils de Crassus, interviennent en Belgique puis en Aquitaine ; Lucius Munatius Plancus et Marc Antoine seront à Alésia.
À Rome, les conservateurs réagissent à la guerre que mène César : son affrontement contre le germain Arioviste, qui a la qualité d’ami du peuple romain, accordée lors du consulat de César, scandalise Caton, qui proclame qu’il faut compenser cette trahison de la parole romaine en livrant César aux Germains. Ultérieurement, César se justifiera longuement dans ses Commentaires en détaillant ses négociations préliminaires avec l’agressif Arioviste, lui faisant même dire que s’il tuait, César, il ferait une chose agréable à beaucoup de chefs politiques de Rome, ainsi qu’il Arioviste l’avait appris par les messages de ceux dont cette mort lui vaudrait l’amitié.
En 56 av. J.-C., Lucius Domitius Ahenobarbus, candidat au consulat soutenu par Caton et par Cicéron, met à son programme la destitution et le remplacement de César. Toujours obligé de se cantonner en Gaule, César réunit à Lucques Crassus, Pompée et tous les sénateurs qui les soutiennent. Ils renouvellent tous trois leur accord et définissent un partage des provinces. Ahenobarbus et Caton sont agressés en plein forum et empêchés de faire campagne. Pompée et Crassus profitent de l’appui de César pour remporter les élections et être élus pour un second consulat en 55 av. J.-C. Cicéron a des obligations envers Pompée, que celui-ci lui rappelle vertement par l’intermédiaire de son frère Quintus. Cicéron s’incline et soutient la prorogation du gouvernement de César pour cinq nouvelles années
À l’issue de leur consulat en 54 av. J.-C., chacun reçoit le gouvernement d’une province : Crassus part en Asie chercher une gloire militaire qui égale celles de Pompée et de César, l’Espagne et l’Afrique sont attribuées à Pompée, qui préfère rester à Rome, centre du pouvoir, et envoie ses légats gouverner. Sur les quatre légions qui lui sont attribuées, Pompée en prête deux à César, qui a besoin de renforts.
Pendant son second mandat, en 55 av. J.-C., César traverse la Manche et réalise une première incursion en Bretagne l’actuelle Grande-Bretagne, terre inconnue et quasi mythique pour les Romains de l’époque. Ultérieurement, il réalise un autre exploit par une démonstration militaire au-delà du Rhin. Mais à partir de l’hiver av. J.-C., la situation en Gaule se détériore, et des révoltes se multiplient.
En 53 av. J.-C., la défaite et la mort de Crassus et de son fils Publius à la bataille de Carrhes contre les Parthes, et la mort de Julia, fille de César et épouse de Pompée, et de l’enfant qu’elle avait eu de Pompée défont les liens du triumvirat. César propose à Pompée la main de sa petite-nièce Octavie, et demande en mariage la fille de Pompée, mais ces offres d’alliances matrimoniales n’aboutissent pas.
Le début de l’année 52 av. J.-C. est difficile pour César : la révolte en Gaule se généralise sous l’impulsion de l’Arverne Vercingétorix. À Rome, les désordres sont tels que Pompée est nommé consul unique, avec l’assentiment de Caton et des conservateurs. Pompée épouse Cornélie, la jeune veuve de Publius Crassus et la fille du conservateur Metellus Scipion, qu’il prend au milieu de l’année comme collègue au consulat. Pompée est désormais le défenseur du clan des conservateurs.
En 52 av. J.-C., Jules César remporte une victoire décisive au siège d’Alésia, où il reçoit la reddition de Vercingétorix. En 51 av. J.-C., après avoir étouffé les derniers foyers de révolte, César affirme la souveraineté de Rome sur les territoires de la Gaule situés à l’ouest du Rhin.
Selon Velleius Paterculus, en neuf campagnes, on n’en trouverait à peine une où César n’aurait pas mérité le triomphe, et il massacra plus de quatre cent mille ennemis et en fit prisonniers un plus grand nombre encore. Pour Plutarque, la conquête de la Gaule fut l’une des plus grandes victoires de Rome et place son commandant César au rang des plus illustres généraux romains, tels les Fabius, les Métellus, les Scipions.
"En moins de dix ans qu’a duré sa guerre dans les Gaules, il a pris d’assaut plus de huit cents villes, il a soumis trois cents nations différentes, et combattu, en plusieurs batailles rangées, contre trois millions d’ennemis, dont il en a tué un million, et fait autant de prisonniers."
Tandis qu’il termine son mandat de proconsul, César prépare son retour à Rome par la conquête de l’opinion romaine : il répond aux critiques sur sa conduite de la guerre par la publication de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, sobre compte-rendu où il se présente à son avantage, puis en 51 av. J.-C., il annonce la construction d’un magnifique et nouveau forum, financé par le butin des Gaules, sur lequel est érigé le temple dédié à Vénus Genitrix dont il est censé descendre. L’objectif du César est maintenant de se présenter aux élections de 50 av. J.-C. pour un second consulat en 49 av. J.-C., conformément à la loi qui impose un intervalle de dix ans entre chaque consulat. Pour éviter l’attaque en justice que lui a jurée Caton et qui l’empêcherait de faire campagne, il lui faut conserver son mandat de proconsul en Gaule, et être candidat malgré son absence de Rome.

Le bras de fer politique

À Rome, les conservateurs vont tout faire pour empêcher le projet de candidature de César. En 50 av. J.-C., César mène sa politique à distance depuis la Gaule cisalpine : il fait élire Marc Antoine tribun de la plèbe pour l’année suivante. Soldant les dettes du tribun de la plèbe Curion, il le fait lâcher Pompée et passer de son côté. Enfin, il neutralise un des consuls, Lucius Aemilius Paullus, en lui versant des fonds nécessaires à la réfection de la basilique Aemilia sur le forum. En revanche son lieutenant Servius Sulpicius Galba, candidat au consulat pour 49 est battu, et les consuls élus Lucius Cornelius Lentulus Crus et Caius Claudius Marcellus lui sont farouchement hostiles. Les conservateurs s’activent eux aussi, et prennent des contacts avec Labiénus, le meilleur lieutenant de César.
À la fin de l’année 50 av. J.-C., les premières passes d’armes restent dans la voie légale et se déroulent au Sénat. Le tribun Curion propose que Pompée et César licencient simultanément leurs troupes, les consuls s’y opposent. Le Sénat décide que Pompée et César envoient chacun une légion pour préparer la guerre contre les Parthes. Pompée choisit la Ire légion, qu’il avait prêtée à César, César renvoie la XVe, et doit se dessaisir ainsi de deux légions, il en conserve néanmoins neuf, dont une l’accompagne en Gaule cisalpine tandis que les autres hivernent en Gaule. Pompée envoie ces deux légions prendre leurs quartiers d’hiver en Italie du sud. En chemin, leurs officiers se livrent à un intense travail de désinformation, affirmant que César était devenu odieux et détesté par ses soldats, et induisent Pompée à le sous-estimer.
Toujours par l’intermédiaire de Curion et Marc Antoine, désormais tribun, César tente une nouvelle proposition : il accepte de ne conserver que deux légions et le gouvernement de la Gaule cisalpine et de l’Illyrie, pourvu qu’on accepte sa candidature au consulat. Malgré la recherche d’un compromis par Cicéron, Caton refuse qu’un simple citoyen impose ses conditions à l’État, le nouveau consul Lentulus s’emporte et fait expulser du Sénat Curion et Marc Antoine. L'historien Velleius Paterculus accusera Curion d'être responsable de cette rupture, tandis que Appien présentera Marc Antoine comme l'initiateur de la dispute. Selon Plutarque, C’était donner à César le plus spécieux de tous les prétextes : s’en prendre aux tribuns de la plèbe, les représentants sacro-saints du peuple ! Le Sénat décrète que César doit abandonner son poste de gouverneur et revenir à Rome en simple particulier.

La guerre civile

César peut se présenter comme la victime de l’acharnement des conservateurs et comme le défenseur des tribuns de la plèbe. Prenant l’initiative de l’illégalité, il décide en janvier 49 av. J.-C. de pénétrer en armes en Italie, et franchit le Rubicon, rivière marquant la frontière entre l’Italie et la Gaule cisalpine. Plutarque et Suétone mettent en scène ce tournant historique et attribuent à César la citation Alea jacta c'est à dire "Le sort en est jeté.", signifiant qu’il tentait la destinée. Pour César, il n’y a plus que deux issues : la mort et le déshonneur ou la victoire et le pouvoir. Il mise sur l’audace et la rapidité de ses déplacements militaires et sur l’expérience et la fidélité de ses légions, et se démarque des atrocités de la précédente guerre civile par sa politique de clémence, n’exerçant ni proscriptions ni représailles.

Alea jacta est.

César progresse rapidement vers Rome sans rencontrer de résistance, et ajoute à ses forces les trois légions que Pompée avait commencé à lever. Pompée récupère des troupes à Capoue, et se replie sur Brindisi d’où il écrit à tous les gouverneurs de provinces de mobiliser contre César. Les consuls, Caton, Bibulus et même les sénateurs modérés comme Cicéron fuient en hâte, rejoignent Pompée à Brindisi et s’embarquent pour Dyrrachium en Épire.
Sans flotte, César ne peut les poursuivre. Pendant les quelques jours qu’il passe à Rome, il rassure les sénateurs restés sur place, offre au peuple une distribution de blé, promet un don de 75 deniers à chaque citoyen et accorde la citoyenneté romaine aux habitants de la Gaule cisalpine. Reconnaissant, le peuple le fera désigner dictateur pendant son absence. Assuré du soutien de l’Italie, il confie la gestion de Rome à Lépide, envoie Curion s’emparer de la Sicile et de la Sardaigne, garantissant le ravitaillement de Rome en blé, libère l’ex-roi juif Aristobule II afin de l’envoyer en Syrie avec deux légions et empêcher Pompée de mobiliser des troupes. Mais les partisans de Pompée empoisonnent Aristobule. César va lui-même en Hispanie soumettre les légats de Pompée. Quand l’année 49 av. J.-C. se termine, César est maître de l’Italie, des Gaules et des Espagnes, mais ses lieutenants ont subi des revers : Curion s’est fait tuer en Afrique, Gaius Antonius a été fait prisonnier en Illyrie, et son meilleur lieutenant Titus Labienus a rejoint le camp de Pompée, qui a levé une armée sur les provinces d’Orient et les royaumes alliés de Rome. La flotte pompéienne contrôle l’Adriatique, prête à débarquer en Italie.
L’année suivante en janvier 48 av. J.-C., César est élu consul ; poursuivant sa stratégie fondée sur l’initiative et la rapidité de mouvement, il prend un risque considérable en traversant l’Adriatique pendant l’hiver et surprend Pompée en Épire. Mis en difficulté lors du siège de Dyrrachium où il a enfermé Pompée pendant quatre mois, César doit se replier, attirant Pompée en Thessalie. En août 48 av. J.-C., poussé par son entourage, Pompée accepte la bataille rangée. Malgré l’avantage du nombre, il est battu à Pharsale. Cicéron et Brutus se rendent à César, qui les accueille chaleureusement. Caton et Labienus fuient en Afrique, Pompée se réfugie en Asie, puis à Chypre, d’où il gagne l’Égypte, pensant trouver de l’aide chez le jeune pharaon dont il avait autrefois protégé le père.

Bataille de Dyrrachium en 48 av. J.-C. et Bataille de Pharsale.

César parvient à Alexandrie début octobre 48 où il trouve, horrifié, le corps de Pompée, assassiné sur l’ordre du jeune Ptolémée XIII. César passe l’hiver 48/47 à Alexandrie, et la guerre s’engage alors entre Ptolémée et César. Ce dernier n’a qu’un faible effectif et doit mener un combat difficile ; lors d’un engagement dans l’île de Pharos, il est même obligé de fuir à la nage. Il sort vainqueur de l’affrontement en mars 47, et détrône le jeune souverain au profit de Cléopâtre VII et du plus jeune de ses frères.
D’Égypte, César se rend en Asie en juillet – août 47 av. J.-C., afin de réprimer Pharnace II, fils de l’ancien roi du Pont Mithridate, qui a profité de la guerre civile pour reconquérir des territoires et réaffirmer son autorité. Le cinquième jour de son arrivée, en quatre heures de combat et en une seule bataille à la Bataille de Zéla, César écrase et détrône Pharnace. À cette occasion, il écrivit au Sénat ces mots célèbres : " Veni, vidi, vici " pour exprimer la facilité avec laquelle il était venu à bout de son adversaire.
De retour en Italie, César doit faire face à l’insubordination des soldats cantonnés en Campanie. Il les reçoit à Rome, et parvient à les ramener à l’ordre sous la menace de les licencier.
Puis, César passe en Afrique fin 47 av. J.-C., où il passe l’hiver. Il détruit à la bataille de Thapsus l’armée républicaine que commandent Metellus Scipion et Caton d'Utique et leur allié le roi numide Juba Ier février 46 av. J.-C. ; Metellus Scipion et Juba meurent dans la bataille, Caton se suicide à Utique pour éviter d’être capturé, Titus Labienus se réfugie en Espagne. L’annexion de la Numidie s’ajoute aux conquêtes de César.

La Bataille de Thapsus.Le triomphe

Lorsque César revient à Rome, la paix est revenue, l’Italie n’a pas connu les atrocités des précédentes guerres civiles. Tous les écrivains loueront la clémence de César, qui a accueilli sans restriction les pompéiens qui se rendaient et n’a exercé aucune proscription contre la classe politique.
César peut annoncer au peuple que l’annexion des Gaules et de la Numidie et le protectorat sur l’Égypte vont permettre d’obtenir du blé et de l’huile en abondance et définitivement résoudre les problèmes de ravitaillement de Rome.
En août et septembre 46, César célèbre par un quadruple triomphe ses victoires sur les Gaules, le Pont, l’Égypte et la Numidie. La durée et le faste des cérémonies, l’énormité du butin éclipsent tous les triomphes précédents.
À chaque cérémonie, César vêtu de pourpre parcourt en char la Voie Sacrée, suivi du butin, des captifs, des soldats qui ont toute liberté pour scander les plaisanteries les plus osées sur son compte. Pour monter au Capitole offrir un sacrifice au temple de Jupiter Capitolin, le char de César passe entre deux rangées d’éléphants qui tiennent des flambeaux.
César offre au peuple des représentations théâtrales, des courses, des joutes d’athlètes, des spectacles de chasse et de gladiateurs, des reconstitutions de combat terrestre et nautique, cette dernière est la première naumachie montrée à Rome. Des banquets publics réunissent près de 200 000 convives. La vente du butin rapporte plus de 600 millions de sesterces88, et l’argent est distribué à flot : les 75 deniers que César avait promis sont donnés à chaque citoyen, avec 25 deniers de plus pour compenser le retard, les légionnaires reçoivent 24 000 sesterces chacun, et des lots de terre. Les loyers de moins de 1000 sesterces à Rome et moins de 500 sesterces en Italie sont annulés.
La plupart des revendications des populares sont maintenant satisfaites, et César entreprend les réformes nécessaires à l'administration du monde romain. Il fait procéder à un recensement, et ajuste à la baisse le nombre d’allocataires des distributions de blé. Il compense cette mesure en installant 80 000 citoyens pauvres et des soldats démobilisés dans de nouvelles colonies dans les provinces, dont Carthage et Corinthe qu’il fait reconstruire.

Le pouvoir absolu

Arrivée de César en Hispanie Espagne et la bataille de Munda.
La paix ne dure que quelques mois. En 46 av. J.-C., les dernières forces du parti pompéien s’insurgent en Espagne, menées par Pompée le Jeune, fils de Pompée, et Titus Labienus. Consul pour la quatrième fois, César arrive à marches forcées en Espagne en décembre 46 av. J.-C.. Cette guerre est longue et sans merci, avec des exécutions de part et d’autre. César achève en avril 45 av. J.-C. ses derniers adversaires à Munda, dans la bataille la plus acharnée des guerres civiles. Retardé par une maladie, son jeune neveu Octave le rejoint en Espagne malgré les dangers du trajet, geste que César apprécie hautement. Dans le dernier testament qu’il rédige, il déclare adopter Octave et le désigne comme héritier principal avec comme autre héritier Quintus Pedius, son autre neveu qui a combattu à ses côtés en Espagne.

Bataille de Munda.

Revenu à Rome en octobre 45 av. J.-C., César y célèbre son cinquième triomphe. César commet là une erreur politique que Plutarque soulignera3 : la règle veut qu’un triomphe honore une victoire sur un peuple ennemi de Rome, ce qui n’est pas le cas dans cette guerre civile. Ni Pompée vainqueur de Sertorius, ni Sylla vainqueur des marianistes n’avaient célébré de triomphe. De plus, César accorde deux autres triomphes, à Fabius et son neveu Quintus Pedius. Là encore, c’est une entorse aux usages qui réservent le triomphe au général doté de l’imperium et non à ses lieutenants.
César, nommé dictateur pour dix ans, est désormais le centre du pouvoir ; il reconstitue les effectifs du Sénat, en radie quelques sénateurs responsables de concussion dans leur province, et y inscrit des Gaulois cisalpins et des Espagnols, une première qui marque le début de la promotion des provinciaux. Il nomme lui-même les magistrats, sauf les tribuns de la plèbe et les édiles plébéiens, encore élus, et désigne des consuls pour quelques jours de charge seulement. Obtenir un titre, un avantage ou une faveur dépend de son approbation. Ainsi, Cicéron par des discours emplis d’adulation où il qualifie la clémence de César de divine fait gracier plusieurs de ses amis.
Cicéron propose de décerner à César des honneurs, les autres sénateurs suivent en une surenchère de plus en plus excessive. Ainsi César reçoit le nom de Liberator et le titre d’Imperator transmissible à ses descendants, quoiqu’il n’ait plus d’enfant. Il réforme le calendrier, on renomme le mois de Quintilis de son nom de famille. Pompée avait eu l’honneur de porter les emblèmes du triomphe, robe pourpre et couronne de lauriers, lorsqu'on célébrait des jeux à Rome. César reçoit le même honneur, mais par décret du sénat à titre permanent, la couronne lui permettant notamment de cacher sa calvitie qu'il supportait mal car source de nombreuses railleries; il peut siéger sur un siège plaqué d’or. Certains privilèges accordés par les sénateurs vont jusqu’à l’extravagance, comme l’autorisation d’avoir commerce avec toutes les femmes qu’il voudra. Pour l’historien Dion Cassius, les sénateurs agissent par excès de flatterie, ou par raillerie. Plus préoccupant, selon Plutarque, c’est pour certains une manœuvre destinée à déconsidérer César et le rendre odieux, et se préparer plus de prétextes de l’attaquer un jour.

Le complot

En nommant lui-même les magistrats supérieurs, César arrête le cycle corrupteur des campagnes électorales ruineuses financées par l’extorsion financière sur les provinces, et soulage enfin la charge de celles-ci ; mais ceci réduit les profits des brasseurs d’argent que sont les publicains et remplace la compétition politique par un arbitraire et une flagornerie indigne qui suscitent des oppositions : pour l’année 44 av. J.-C., César désigne Marc Antoine comme consul et Marcus Junius Brutus et Cassius comme préteurs. Selon Plutarque, la déception de Cassius qui espérait le consulat est une des raisons qui l’amènent à comploter. Tous les historiens romains le présentent comme l’instigateur principal du complot contre César. Cassius regroupe peu à peu une coterie d’opposants, d’anciens pompéiens graciés par César, mais également, notent les historiens modernes, des césariens qui ont servi lors de la guerre des Gaules. Ces derniers redoutent vraisemblablement l’expédition militaire que prépare César contre les Parthes qui serait suivie d’un retour par la Scythie et la Germanie.
Les comploteurs cherchent en Marcus Junius Brutus le chef symbolique idéal : il porte le nom mythique de Brutus qui chassa Tarquin le Superbe, le dernier roi qui régna sur Rome en tyran. Neveu et admirateur de Caton, Brutus, souvent tenu pour stoïcien mais en réalité bien plus proche de l'Académie pouvait de surcroît trouver dans ses convictions philosophiques des raisons d'agir contre un tyran. Il a épousé Porcia, fille de Caton et veuve de Bibulus, et par conséquent il est l’héritier moral des derniers républicains. Toutefois, César l’a comblé de faveurs et l’a nommé préteur urbain. Les comploteurs mènent donc une approche psychologique : ils parsèment chaque jour le tribunal que préside Brutus de messages anonymes qui invoquent le Brutus chasseur de roi : Brutus, tu dors, tu n’es pas le vrai Brutus !. Ensuite, Cassius convainc Brutus d’agir contre César. Présenter Brutus comme l’inspirateur du complot contre César permet de fédérer d’autres opposants.

Les rumeurs de complot parviennent à César, qui ne s’en soucie pas, répondant qu’il est au courant, ou même en plaisante : quand on l'informe que Brutus complote, César rétorque en se pinçant Il attendra bien la fin de cette carcasse !.
Le 14 février 44 av. J.-C., le Sénat confère à César la dictature perpétuelle. Son pouvoir est désormais sans limite, même l’intercessio des tribuns ne peut s’exercer sur son imperium. Tout espoir d’une abdication comme celle de Sylla et d’un retour à la République d’avant la guerre disparaît. César prend alors des décisions surprenantes : il décrète une amnistie générale, et licencie sa garde personnelle.
Autre inconséquence aux yeux des historiens romains, César néglige les présages : avertissements des devins, mise en garde pour la période allant jusqu’aux Ides de Mars, cauchemar de son épouse Calpurnia la veille des ides. Tout au plus, apprenant les signes néfastes observés sur les victimes offertes en préliminaire de la réunion au sénat, César se résout à ne prendre aucune décision importante ce jour-là.

La mort de César Assassinat de Jules César.

" Métellus lui découvrit le haut de l’épaule ; c’était le signal. Casca le frappa le premier de son épée "Plutarque
"Il s’était défendu, dit-on, contre les autres, et traînait son corps de côté et d’autre en poussant de grands cris. Mais quand il vit Brutus venir sur lui l’épée nue à la main, il se couvrit la tête de sa robe " Plutarque
Les conjurés ont prévu leur attentat aux Ides de Mars 15 mars de l’an 44 av. J.-C., au début de la réunion du Sénat dans la Curia Pompeia sur le Champ de Mars. Seul César est visé, Marc Antoine qui accompagne César est attiré à l’écart par des faux solliciteurs, tandis que César est entouré par le groupe des conjurés. Métellus s’assure que César ne porte aucune protection, et tous l’assaillent : il tombe percé de 23 coups de poignard. Le coup ultime vient de Brutus. Les derniers mots de César auraient été pour ce dernier, en grec, et non en latin comme on l'affirma à l'époque moderne Toi aussi, mon fils.
Pas moins de onze auteurs antiques ont rapporté l’attentat, avec plus ou moins de détails. Si le fait est bien connu, l’analyse de ses causes est délicate. Officiellement, les conjurés ont éliminé César pour l’empêcher de devenir roi et pour sauver la République. L’accusation d’aspirer à la royauté était le procès d’intention quasi rituel des conservateurs romains pour éliminer tout homme politique trop favorable aux revendications populaires. Les écrivains romains ont relevé comme autant d’indices ce qui peut étayer cette suspicion :
Des rumeurs circulent disant que César recevrait le titre de roi pour son expédition en Orient, car selon la prophétie des Livres sibyllins, seul un roi pouvait vaincre les Parthes.
De retour d’Albe, César est salué du nom de roi par ses partisans, ce qui agite la foule. Il rétorque qu’il ne s’appelle pas Roi mais César, et il poursuit son chemin mécontent.
Lorsque les sénateurs viennent à la tribune du forum lui annoncer les nouveaux honneurs qu’ils lui ont votés, il ne se lève pas, manquant au respect dû au Sénat.
Le 15 février de la fête des Lupercales, Marc Antoine propose à César le diadème royal, que celui-ci repousse sous les acclamations de la foule. Marc Antoine insiste, et le refus de César est de nouveau applaudi. César fit porter ce diadème au temple de Jupiter Capitolin.
Un matin on trouve des statues de César couronnées du bandeau royal. Deux tribuns de la plèbe interviennent, les enlèvent et arrêtent des césariens qui avaient salué César du nom de roi. César réagit en destituant ces tribuns.
Plutarque affirme que César voulait détruire la République et devenir roi. Parmi les historiens modernes, Jérôme Carcopino suit cet avis, et Joël Schmidt voit dans cette liste autant de gestes voulus par César pour sonder l’opinion romaine sur l’idée de le couronner roi. D’autres historiens modernes sont plus circonspects dans l’interprétation des éléments cités par Plutarque et Suétone : pour Marcel Le Glay, il est difficile de séparer la réalité et la rumeur, et si César n’a pas voulu lui-même la royauté, certains dans son entourage l’ont voulu, et les Romains l’ont cru ou ont feint de le croire. Christol et Nony rappellent que César sut toujours donner le change sur ses intentions réelles et considèrent que ce problème n’est pas soluble. Plus encore, Ronald Syme estime que ce problème n’a pas à être posé. César fut tué pour ce qu’il était, non pour ce qu’il aurait pu devenir. En revêtant la dictature à vie, il semblait écarter tout espoir de retour à un gouvernement normal et constitutionnel. Le présent était insupportable, l’avenir bouché.
Mais Suétone complique les analyses sur la fin de César en ouvrant une autre piste : César aurait eu la mort qu’il souhaitait. Là encore, Suétone produit ses indices :
selon certains de ses parents, il n’aurait pas tenu à vivre davantage, et aurait préféré succomber aux complots plutôt que d’être toujours sur ses gardes
lors d’un banquet chez Lépide, à la question philosophique sur le genre de fin que l’on préférait, César avait répondu soudaine et inattendue
le licenciement de sa garde personnelle, un mois avant, qui l’exposait sans protection
l’indifférence aux avertissements sur les complots, et aux prédictions défavorables
Des historiens modernes ont développé cette thèse, justifiant l’attitude de César par sa perception d’une maladie qui le diminuait. Néanmoins, les préférences pour une mort brève et imprévue sont après tout banales, et selon Régis Martin, la croyance de César en sa chance protectrice Fortuna et sa certitude que sa perte provoquerait la guerre civile peuvent aussi expliquer sa conduite.

Funérailles et testament

César désigna dans son testament trois héritiers, les petits-fils de ses sœurs, à savoir Octave, Lucius Pinarius Scarpus et Quintus Pedius.
Il légua les trois quarts de son héritage au premier et le quart restant aux deux autres. Dans la dernière clause de son testament, César adopta Octave, le futur empereur Auguste, et lui donna son nom. Enfin, il légua au peuple romain ses jardins près du Tibre et trois cents sesterces par tête.
Le 20 mars, un bûcher fut dressé sur le champ de Mars, près de la tombe de sa fille Julia, et l’on imagine évidemment l’effet dramatique de cette proximité. Le corps du César, couché sur un lit d’ivoire tendu de pourpre et d’or, fut d’abord déposé dans une chapelle dorée, édifiée sur le forum, devant la tribune aux harangues.
À sa tête, sa toge ensanglantée était exposée sur un trophée. Comme le corps reposait, face vers le ciel, et ne pouvait être vu, on éleva au-dessus de lui une effigie de cire grandeur nature, afin que la foule pût contempler les vingt-trois blessures, trente-cinq selon d’autres auteurs qui lui avaient été sauvagement infligées au corps et au visage. Pour souligner l’ignominie de ce crime, Marc Antoine fit lire, en guise d’oraison funèbre, la liste des honneurs qui avaient été dévolus à César, ainsi que le serment qu’avaient prêté les sénateurs de défendre sa vie. On chanta des vers parmi lesquels revenaient, pour susciter la compassion, une citation empruntée au Jugement des Armes de Pacuvius : "Fallait-il les sauver pour qu’ils devinssent mes meurtriers ?" compte tenu de la mansuétude dont César avait obstinément fait preuve à l’égard de Brutus, c’était particulièrement bien choisi.
Chavirée par l’habile et pathétique mise en scène, la foule en colère entassa autour du lit funèbre le bois arraché aux boutiques avoisinantes et tout ce qui lui tombait sous la main pour construire un bûcher d’apothéose, comme elle l’avait fait quelques années plus tôt pour les funérailles de Clodius. Les vétérans de ses légions y jetèrent leurs armes et certaines femmes les bijoux qu’elles portaient. Les Juifs, qui n’oubliaient pas que César leur avait permis de relever les murs de Jérusalem abattus par Pompée, se réunirent plusieurs nuits de suite autour de son tombeau pour le pleurer.
On raconte que lorsque Caius Matius organisa des jeux funéraires en juillet -44 à l’occasion de l’anniversaire de sa naissance, la comète de César se mit à briller dans le ciel, apparition également attestée par les astronomes chinois et l’Etna entra en éruption, faisant de sa mort un bouleversement cosmique. À l’emplacement où il fut incinéré, son petit-neveu et fils adoptif, le futur Auguste, fit ériger un temple. De nos jours, on vient parfois de fort loin pour y déposer quelques fleurs, un poème, une bougie et perpétuer le souvenir de celui qui voulut être le premier dans Rome… La plaque commémorative apposée par la ville à l’intention des visiteurs, emprunte à Appien son récit de l’événement :
" …et on le ramena sur le Forum, là où se trouvait l’ancien palais des rois de Rome ; les plébéiens rassemblèrent tous les objets de bois et tous les bancs dont regorgeait le Forum, et toutes sortes d’autres choses analogues, puis par-dessus mirent les ornements très abondants de la procession, plusieurs rapportèrent encore de chez eux quantité de couronnes et de décorations militaires : ensuite ils allumèrent le bûcher et passèrent la nuit en foule auprès de lui ; c’est là qu’un premier autel fut érigé, et que maintenant se trouve le temple de César, qui, juge-t-on, mérite d’être honoré comme un dieu… "

rite funéraire de la religion romaine.

Le complot n’atteignit cependant pas ses objectifs, car le consul Marc Antoine avait été épargné, à la demande de Brutus, et Lépide, qui stationnait avec des troupes à proximité de Rome, tandis qu'Octave, qui se trouvait en Épire, était hors d’atteinte. En revanche, l’attentat contre César guida les prétendants à sa succession sur la conduite à tenir : ils firent symboliquement rayer la dictature des magistratures romaines, et la remplacèrent par un triumvirat quinquennal. La politique de clémence avait prouvé son danger suicidaire, les triumvirs commencèrent une vague de proscriptions sanglantes, suivie par 14 ans de guerre civile, contre les assassins de César, contre Sextus Pompée, puis entre triumvirs. Octave finit par l’emporter en 31 av. J.-C., et devint Auguste, maître unique et absolu de l’Empire. Il confirma et continua les réformes entamées par César, organisant un Empire pacifié, stabilisé et géré avec plus d’équité. Comme Auguste et la plupart des empereurs à sa suite, Jules César fut divinisé après sa mort.

Jules César écrivain

Édition de 1783 des Commentaires sur la Guerre des Gaules
César n’était pas seulement un grand général et un homme d’État, il excellait également dans l’art oratoire et dans l’écriture. Des divers écrits qu’il avait composés, il ne reste que ses Commentaires Commentarii rerum gestarum :
De Bello Gallico, Commentaires sur la Guerre des Gaules, relatant la campagne de César en Gaule.
De Bello ciuile, Commentaires sur la Guerre civile, relatant la guerre civile contre Pompée.
Ces œuvres constituent le modèle du genre des mémoires historiques, même si leur objectivité est discutée par les historiens. En effet, ces ouvrages servent la propagande politique de César, et par conséquent leur exactitude peut être mise en doute.
On y joint généralement, les ouvrages suivants même s'ils ont probablement été rédigés par Aulus Hirtius :
De Bello Alexandrino, Sur la guerre d’Alexandrie, relatant la campagne de César à Alexandrie.
De Bello Africo, Sur la guerre d’Afrique, relatant la campagne de César en Afrique du Nord.
De Bello Hispaniensis, Sur la guerre d’Hispanie, relatant la campagne de César dans la péninsule Ibérique.
César écrivit aussi en -45 l’Anticato, réplique au panégyrique que Cicéron prononça en faveur de Caton d'Utique, le dernier républicain. Cet ouvrage, aujourd’hui perdu, est connu par les citations de Cicéron ad Atticum, Tacite Annales, Suétone Caesar, Plutarque Caesar, Appien, Juvénal et Dion Cassius.
Enfin, et plus curieusement, il rédigea un traité de grammaire De analogia, en deux livres, dans lequel il expose des théories grammaticales argumentées sur l’analogie d’où le titre de l’ouvrage, ainsi qu'un poème intitulé le Voyage.
César semble également avoir écrit plusieurs essais dans sa jeunesse, Éloge d'Hercule, une tragédie d'Œdipe, un Recueil de mots remarquables, mais Auguste interdit leurs publications après la mort du dictateur. Selon l'historien Pierre Grimal, ces trois œuvres perdues ont probablement été écrites en grec.

L’héritage de César Les réformes politiques

Jules César devenu dictateur reprend certaines réformes administratives entreprises une génération plus tôt par le précédent dictateur Sylla. De nouveau, il faut adapter les institutions à l’extension de la puissance romaine qui résulte des conquêtes en Orient et en Gaule, et offrir des charges à ses partisans :
nouvelle augmentation du nombre de magistrats : les questeurs passent de 20 à 40, les préteurs de 8 à 16, les édiles sont désormais 6. Les consuls sont toujours deux, mais la nomination de consuls suffects en complément des deux consuls éponymes permet de disposer de plus de candidats pour les fonctions proconsulaires.
César procède à la nomination directe de la moitié des magistrats, et recommande les candidats aux élections pour l’autre moitié.
reconstitution des effectifs du Sénat ; les pertes de la guerre civile sont compensées par l’incorporation massive de nouveaux membres, dont des provinciaux gaulois ou espagnols, faisant passer à 800 ou 900 l’effectif fixé par Sylla à 600 sénateurs.
Pour l’administration des provinces, César veut éviter les mandats de cinq ans que Pompée et lui-même avaient pratiqué ; il limite la durée des charges de gouverneur à un an pour un propréteur et deux ans pour un proconsul. L’organisation des municipes italiens est précisée par une loi-cadre, dont une copie nous est parvenue, les Tables d’Héraclée.
Ces réformes seront conservées par Auguste, elles lui permettront de disposer d’une nombreuse élite, nécessaire à l’administration d’un Empire.

Les réalisations architecturales

L’activité de bâtisseur de César se manifeste plusieurs fois dans sa carrière politique. À chaque fois, ses réalisations, toujours spectaculaires, sont destinées à renforcer son prestige et sa popularité.
À la fin de la guerre des Gaules en 51 av. J.-C., César entame sa campagne électorale pour une future candidature au consulat. Pompée avait construit le premier théâtre romain en pierre à Rome et une nouvelle curie quelques années auparavant. César lance à son tour un projet de bâtiment public prestigieux : un nouveau forum, au nord de l’ancien, ouvrant son côté est sur l’Argilète. Il est financé par le butin des Gaules, et commence par l’achat des terrains, pour une somme de cent millions de sesterces selon Suétone. Ce Forum Julium suit un plan similaire à celui du forum de Pompéi qui date de la même période : une longue esplanade rectangulaire fermée par une enceinte bordée de portiques, au fond de laquelle s’élève le temple de Vénus. Selon Appien, la dédicace de ce temple aurait fait suite au vœu de César d’élever un temple à Vénus Victorieuse s’il était vainqueur à Pharsale. Devant ce temple, il se fit représenter par une statue équestre.
Ce nouveau forum crée ainsi une architecture originale en combinant l’agora hellénistique et le temple romain sur podium, formule qu’adopteront tous les forums impériaux ultérieurs.
Maître sans partage de Rome à partir de 46 av. J.-C., César a désormais tous les moyens de sa politique. Il commence par des aménagements de circonstance pour les jeux célébrant son triomphe : agrandissement des extrémités du cirque, construction d’un stade pour les lutteurs sur le champ de Mars, creusement d’un bassin au bord du Tibre pour une naumachie.
Les travaux entrepris sur le vieux forum voient la reconstruction de la curia Hostilia, incendiée en 52 av. J.-C. par les partisans de Clodius Pulcher. D’autres projets plus ambitieux sont envisagés : la construction de la plus grande basilique de Rome sur l’emplacement de la vieille basilique Sempronia, l’édification d’un temple de Mars, et d’un second théâtre en pierre. Tous ces chantiers seront suspendus pendant les guerres civiles. Octave devenu Auguste les mènera à leur terme en achevant la grande basilique Julia et le théâtre de Marcellus, et en dédiant un temple de Mars vengeur.

La réorganisation de Rome

Pour décongestionner une Rome surpeuplée, César en repousse les limites administratives et élargit le périmètre sacré du pomœrium à un mille romain soit 1,5 km des anciennes murailles de la ville. Cette mesure fut à peine suffisante, car Auguste agrandit encore ce périmètre une génération plus tard en créant les 14 régions de Rome.
Toujours pour la gestion de Rome, César fait recenser la population urbaine, selon une méthode inédite et originale : les citoyens ne sont plus convoqués par tribus pour défiler devant les services de recensement. Le recensement est organisé quartier par quartier, et ce sont les propriétaires des immeubles de location qui doivent déclarer leurs locataires. La méthode dut être efficace, car Auguste la reprendra. Sans préciser les résultats de ce dénombrement, Suétone dit qu’il permit de ramener de 320 000 à 150 000 le nombre de bénéficiaires de distributions gratuites de blé instaurées par Clodius Pulcher en 58 av. J.-C..
Un ultime projet de loi de César destiné à améliorer quelque peu la circulation dans une agglomération aux rues étroites et encombrées interdit la circulation de jour à tout véhicule à roue, à l’exception des chars de procession lors des cérémonies et des charrettes d’entrepreneurs, nécessaires aux chantiers urbains. Cette loi fut votée après la mort de César, et resta en vigueur plusieurs siècles, démontrant sa nécessité. Depuis César, la nuit romaine fut réservée au transit des marchandises, au grand dam des dormeurs, et suscitant les récriminations de Martial et Juvénal.

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Posté le : 13/07/2014 00:07
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Les monnaies

Les guerres civiles menées par César lui imposent de forts besoins financiers, pour entretenir de plus en plus de légions, qui se déplacent d’un secteur à l’autre de l’Empire. Il se dote donc à partir de 49 av. J. C. d’un atelier monétaire qui suit ses déplacements sur les théâtres d’opération, et frappe les espèces monétaires dont il a un besoin croissant. Cette pratique n’est pas nouvelle, le Sénat romain l’avait autorisée pour les grands corps expéditionnaires de Lucullus ou de Pompée en Orient, mais César se l’arroge en s’emparant de la réserve d’or de la République. De surcroît, César apporte deux grandes innovations, qui servent sa politique, que ses successeurs Octave et Marc Antoine pérenniseront, et qui s’institutionnaliseront sous l’Empire romain :
la frappe de monnaie en or ;
la figuration de son portrait sur les monnaies.
Rome n’avait émis de monnaies en or que temporairement, essentiellement aux moments les plus difficiles de la Deuxième Guerre punique et en puisant dans les réserves de métal précieux thésaurisées par le Sénat. L’émission d’aureus renoue donc avec l’idée de puiser dans les réserves pour sauver la République.
De plus, la forte valeur de cette monnaie un aureus pour 25 deniers d’argent ou 100 sesterces facilite les importantes gratifications aux soldats de César et contribue à leur prestige.
Les motifs qui apparaissent sur les monnaies émises par César participent à sa propagande : outre son nom ou son portrait, une première sous la République, figurent principalement les motifs suivants :
Vénus, de profil ou en pied, que César présente comme son ancêtre, est le thème le plus fréquent ;
des accessoires du culte, qui rappellent sa piété et ses qualités d’augure et de pontifex maximus ;
des Victoires, des enseignes militaires, et des trophées de victoire contre les Gaulois.
Articles connexes : Ærarium, Monnaie romaine et économie romaine.

Le calendrier Calendrier julien.

Les fonctions de Pontifex maximus exercées par César comportaient la fixation du début de chaque année. César la met à profit pour réformer le calendrier romain, pour que la durée moyenne de l’année soit exactement de 365,25 jours, la meilleure approximation connue à l’époque en Occident. Il donne ainsi son nom de famille au calendrier julien. L’historien romain Suétone précise cette modification du calendrier effectuée par César :
" Il régla l’année sur le cours du soleil, et la composa de trois cent soixante-cinq jours, en supprimant le mois intercalaire, et en augmentant d’un jour chaque quatrième année. Pour que ce nouvel ordre de choses pût commencer avec les calendes de janvier de l’année suivante, il ajouta deux autres mois supplémentaires, entre novembre et décembre, à celle où se fit cette réforme ; et elle fut ainsi de quinze mois, avec l’ancien mois intercalaire, qui, selon l’usage, s’était présenté cette année-là."

Le titre de Caesar.

Le nom de César, pris par Octave comme fils adoptif de J. César, devint par la suite un titre que portèrent tous les empereurs et les princes romains, quoique étrangers à la famille des Césars. Il fut ensuite attribué aux héritiers présomptifs de l’empire, usage qui devint une règle à partir de Dioclétien. Depuis cette époque les empereurs prirent le titre d’Auguste et s’adjoignirent avec le titre de César un prince qui devait leur succéder. Le nom de César a donné le mot Kaiser en allemand, ainsi que le mot Tsar ou Czar en russe et en bulgare.

Étymologie du nom César

Pline l’Ancien a avancé que le surnom de Caesar pourrait venir du fait qu’un des ascendants de César soit né par césarienne caesar, aris : enfant né par incision. En revanche et quoi qu’en dise Pline l’Ancien, la naissance de César lui-même par césarienne est invraisemblable, car sa mère vécut encore une vingtaine d’années après sa naissance.
Une tradition populaire postule que c’est à la suite d’un exploit accompli pendant la Première Guerre punique par un représentant de la gens Julia, qui avait vaincu au cours d’un combat un éléphant de l’armée carthaginoise, en lui tranchant les jarrets, qu’on l’aurait honoré du surnom de Caesor, trancheur. Puis le terme punique késar, éléphant, donna caesar, et le sobriquet devint héréditaire. La découverte de monnaies émises au début de la guerre civile, représentant un éléphant piétinant un serpent ou un carnyx au-dessus du nom Caesar.
Enfin, une dernière hypothèse émise par Sextus Pompeius Festus considère que le premier César de la gens Julia aurait été surnommé ainsi à cause d’une abondante chevelure, en latin caesaries.
L’auteur latin Spartianus dans son ouvrage Vie d’Aelius, fait une synthèse des différentes origines possibles du nom César :
"Les conjectures auxquelles a donné lieu le nom de César, le seul titre qu’ait porté le prince dont j’écris la vie, me paraissant devoir y être rapportées, je dirai que, suivant l’opinion des plus doctes et plus savants auteurs, ce mot vient de ce que le premier qui fut ainsi nommé avait tué dans un combat un éléphant, animal appelé Caesa dans la langue des Maures ; ou de ce qu’il fallut, pour lui donner le jour, faire à sa mère, qui était morte avant de le mettre au monde, l’opération appelée césarienne ; ou de ce qu’il naquit avec de longs cheveux ; ou enfin de ce que ses yeux étaient d’un bleu céleste et d’une vivacité extraordinaire. Mais il faut proclamer heureuse la nécessité, quelle qu’elle fût, de créer un nom devenu si fameux, et qui durera l’éternité du monde."

La famille de César Arbre généalogique des Julio-Claudiens

Ses parents
Caius Julius Caesar III et Aurelia Cotta.
Le père de Jules César, Caius Julius Caesar III, né vers 135 av. J.-C. et mort en 85 av. J.-C., est le fils de Caius Julius Caesar II. Issu d’une famille patricienne comptant plusieurs consuls Sextus Julius Caesar II et Sextus Julius Caesar III il exerce au cours de sa vie les fonctions de questeur 99 av. J.-C. ou 98 av. J.-C., préteur 92 av. J.-C. puis gouverneur d’Asie 91 av. J.-C.. Il meurt brusquement de cause naturelle à Pisae en 85 av. J.-C.20.
Sa mère Aurelia Cotta, née en 120 av. J.-C. et morte en 54 av. J.-C. ou 53 av. J.-C, est issue d’une famille patricienne et consulaire, ses trois frères furent consuls. Pour Tacite et Plutarque148, elle incarne la matrone romaine, exemplaire par l’éducation et le dévouement qu’elle porte à ses enfants et à sa famille et en particulier à son fils. Devenue veuve en 85 av. J.-C., elle ne se remarie pas et continue d’habiter avec ce dernier.

Ses sœurs

À l’exception de César, Caius Julius Caesar III et Aurelia Cotta ont eu deux autres enfants, deux filles, Julia Caesaris Maior l’ancienne et Julia Caesaris Minor la jeune.
Les informations concernant Julia Caesaris « Maior » sont peu nombreuses. Suétone confirme l’existence de cette dernière car elle aurait selon lui participé à l’accusation de Clodius Pulcher poursuivi pour sacrilège et adultère. Elle avait au moins un fils, car différents auteurs mentionnent la part réservée à cet enfant dans le testament de César.
Julia Caesaris Minor naît en 101 av. J.-C. et meurt en 51 av. J.-C. Elle épouse Marcus Atius Balbus, originaire d’Aricie et est la mère de Atia Balba Caesonia et la grand-mère d’Octave, qui sera adopté par César et deviendra l’empereur Auguste.

Ses épouses

Cossutia, Cornelie Cinna, Pompeia Sulla et Calpurnia Pisonis.
Selon Suétone, Cossutia fut la première femme de César, dont il divorça pour épouser Cornelia, la mère de sa fille Julia pour des motifs politiques : "et quoiqu’on l’eût fiancé, dès son enfance, à Cossutia, d’une simple famille équestre, mais fort riche, il la répudia, pour épouser Cornélie, fille de Cinna, lequel avait été quatre fois consul dimissa Cossutia quae familia equestri sed admorum dives praetextato desponsata furat… ".
L’examen des rares sources et la compilation des études sur le sujet mènent à dégager l’hypothèse suivante. César, venant juste de revêtir la toge virile, a épousé Cossutia, issue d’une riche famille de l’ordre équestre, entre juillet 85 av. J.-C. et juillet 84 av. J.-C. sans doute à l’instigation de ses parents et pour des raisons financières, la famille n’étant pas spécialement riche et en divorça l’année suivante, sous le consulat de Lucius Cornelius Cinna, dont il épousa la fille, Cornelia un choix plus personnel traduisant une orientation politique qui ne s’est jamais démentie par la suite, César, bien qu’encore très jeune étant devenu le chef de famille à la mort de son père.
Plutarque, quant à lui, n’apporte pas une solution satisfaisante, car le récit qu’il fait de la vie de César comporte certaines incohérences :
" Au retour de sa questure, il épousa en troisièmes noces Pompeia ; il avait de Cornélia, sa première femme, une fille, qui par la suite fut mariée au grand Pompée." Le passage comporte une contradiction que Napoléon III avait déjà relevée en son temps. Enfin, si Pompeia Sylla est la troisième femme de César, et Cornélia sa première, Plutarque ne mentionne pas l’identité de sa seconde épouse. Il semble plus vraisemblable que Cornélia fut la seconde épouse de César et Cossutia sa première.
En 68 av. J.-C., après avoir exercé les fonctions de questeur en Hispanie, César épouse Pompeia Sylla, car sa deuxième femme Cornélia était morte l’année précédente154.
Cinq ans plus tard, en 63 av. J.-C., César est élu pontifex maximus et décide de divorcer à la suite de relations supposées entre sa femme et un jeune patricien, Clodius Pulcher.
Enfin, en 59 av. J.-C., il épouse Calpurnia Pisonis avec laquelle il restera lié jusqu’à sa mort en 44 av. J.-C..

Ses enfants Julia fille de Jules César, Ptolémée XV et Auguste.

Cornelia Cinna lui donne son unique enfant légitime, une fille prénommée Julia, qui naît en 83 av. J.-C. ou 82 av. J.-C. et épouse Pompée en 60 av. J.-C.. Elle meurt en 54 av. J.-C..
Au cours de son séjour en Égypte, César entretient des relations avec Cléopâtre VII qui accouchera plus tard (vers 47 av. J.-C., ou plus probablement vers 44 av. J.-C. d’un enfant, Ptolémée XV dit Césarion. Cependant, la paternité de César envers cet enfant est discutée par les historiens et semble déjà être l’objet d’une polémique peu de temps après la mort du dictateur. Césarion est assassiné très jeune 15 ou 17 ans par Octavien futur Auguste, le fils adoptif de César et premier empereur romain.
En 46 av. J.-C., César, sans descendance légitime, adopte son petit-neveu Octave par testament qui, selon l’usage romain en cas d’adoption, est désormais appelé Caius Julius Caesar Octavianus Octavien. Il deviendra plus tard Auguste, premier empereur de Rome.
Enfin, César est peut-être le père de Brutus, qu’il aurait eu avec Servilia Caepionis en 85 av. J.-C.. En effet, Plutarque dans son œuvre, Vie de Brutus, rapporte la bienveillance de César envers celui-ci et la croyance qu’il avait acquise d’être le père naturel, l’enfant étant né durant la période où il fréquentait Servilia Caepioni.

La vie amoureuse de César

César entretint des relations particulières avec Servilia Caepionis, la mère de Brutus, dont la passion pour lui était publiquement connue à Rome et qu'il semblait lui-même tout spécialement apprécier. Ainsi, Suétone rapporte les divers présents et avantages qu’il offrit à sa bien-aimée, dont une perle d’une valeur de six millions de sesterces.
César eut des relations amoureuses avec Eunoé, femme de Bogud, roi de Maurétanie. C'est cependant sa liaison avec Cléopâtre VII qui est restée la plus célèbre. Suétone rapporte comment il remonta le Nil avec la reine égyptienne et la fit venir à Rome où il la combla d’honneurs et de présents. C’était aussi pour lui un bon moyen de tenir sous contrôle l’Égypte, où trois légions étaient présentes, et dont la place dans l’approvisionnement en céréales de l’Italie commençait à devenir prépondérante. Toujours est-il que Cléopâtre est présente à Rome au moment de l’assassinat de son amant et qu’elle rentre rapidement dans son pays après le meurtre.

Réputation amoureuse Sexualité dans la Rome antique.

Suétone fait état d’une rumeur selon laquelle César, au début de sa carrière, se serait laissé aller avec Nicomède, roi de Bithynie, à des relations sexuelles où il aurait tenu le rôle passif : l'histoire le suivit sa vie durant. Reprise par Cicéron, Caius Memmius et d'autres de ses adversaires politiques, elle lui valut de Bibulus, son collègue au consulat, le surnom de reine de Bithynie. Lors de son triomphe à Rome, après les campagnes en Gaule, ses soldats chantaient encore : César a soumis les Gaules, Nicomède a soumis César. Lui-même, selon Dion Cassius, rejetait l'accusation, jusqu'à la nier sous serment.
Deux poèmes de Catulle laissent entendre que César et Mamurra, son ingénieur, auraient été amants ; toutefois leur auteur, nous dit Suétone, s'en est par la suite excusé. Quant à l'allégation, émise par Marc Antoine, selon laquelle Octave aurait obtenu d'être adopté par César au prix de faveurs sexuelles, elle relève pour le même Suétone de la catégorie des bruits infâmes les plus facilement démentis.
César s'est aussi vu attribuer des conquêtes féminines nombreuses, particulièrement dans les rangs de la haute société romaine : à Servilia Caepionis, Suétone ajoute Postumia, femme de Servius Sulpicius, Lollia, femme d’Aulus Gabinius, et Tertulla, femme de Marcus Crassus ; il évoque également des soupçons concernant Mucia, la femme de Pompée, et Tertia, la propre fille de Servilia. Ce penchant de César pour les amours illicites est lui aussi chanté en vers par ses soldats lors de ses entrées triomphales rappelant que la calvitie dont il souffrait était un symbole de virilité :

" Citoyens, surveillez vos femmes : nous amenons un adultère chauve.
Tu as forniqué en Gaule avec l’or emprunté à Rome. "

Le mot qui le proclame mari de toutes les femmes et femme de tous les maris, que Suétone attribue à Curion l'Ancien, rassemble les deux imputations de sodomite et d' adultère. Comme le relèvent Florence Dupont et Thierry Éloi, si cette formule, lue avec le regard d'aujourd'hui, explique pour une bonne part la présence de César dans des recensions de bisexuels célèbres, elle n'avait pas le même sens pour ses contemporains, dont les conceptions reposaient sur d'autres catégories. La société romaine ne réprouvait pas qu'un citoyen ait des partenaires sexuels des deux sexes ; en revanche, elle faisait d'un comportement sexuel passif le signe d'une soumission ou d'une infériorité indignes de son statut : une infamie qui, dans le cas de César, était contrebalancée, selon Eva Cantarella, par la réputation de virilité tirée de ses conquêtes, tant féminines que militaires. Cependant les deux allégations symétriques renvoient au fond à la dénonciation d'une même hypersexualité, incontrôlée et dégradante ; Florence Dupont et Thierry Éloi y lisent un lieu commun, un topos des discours sur les tyrans, qui vise plus particulièrement, à propos de César, son aspiration supposée à la royauté.

L’état de santé de César

Selon l’historien grec Plutarque, la santé de César était fragile, ce dernier étant en effet sujet à de fréquents maux de tête et à des attaques d’épilepsie.
Cette faiblesse de César et son mauvais état de santé semblent également être attestés par Suétone. Toutefois, Suétone souligne aussi l’endurance de César à la marche ou à la nage lors de ses campagnes.
D’autres auteurs font état, quant à eux, de malaises survenus à la toute fin de sa vie.
Néanmoins, César n’aurait pas pu commander aussi efficacement ses troupes en Gaule s’il avait été en mauvaise santé. Quelle que soit la maladie l’affectant, il ne semble l’avoir éprouvée que tardivement. Les attestations de son épilepsie datent seulement des dernières années de sa vie, à Thapsus et peut-être à Munda. S’il en avait été autrement, Cicéron, qui ne le portait pas dans son cœur, ne se serait sûrement pas privé de l’attaquer sur le sujet, comme il l’a fait à propos d’une prétendue aventure avec le roi Nicomède IV de Bithynie.
De plus, le diagnostic des maladies n’obéissait pas aux mêmes critères qu’aujourd’hui et des symptômes ressemblant à ceux décrits très imprécisément par Plutarque et Suétone peuvent être dus à de nombreuses autres causes, hypoglycémie, malaise vagal, coup sur la tête, tumeur, etc.. Certaines de ces affections peuvent également s’accompagner d’une altération du comportement et il semble que cela ait été le cas pendant les derniers mois que César passa à Rome avant d’être assassiné. La lecture de ces documents, qui n’ont pas été rédigés par des contemporains, ne permet pas de trancher de manière définitive.
Il est également fort probable qu’un filtrage des sources de l’époque ait été opéré par Auguste, censurant tout ce qui ne s’inscrivait pas dans le cadre de sa propagande, y compris et surtout les œuvres de César autres que les Commentaires. César est mort entre 56 et 58 ans, ce qui constitue un âge honorable et une longue durée de vie pour l’époque. La vie tumultueuse qu’il a menée, aura sûrement laissé des traces, étant donné qu’il ne se ménageait pas.
Selon la tradition, Jules César était gaucher, mais cette affirmation est démentie par Pierre-Michel Bertrand.

Oeuvres inspirées par la vie de César Moyen Âge

César, roi de carreaux, vestige de la série des Neuf Preux
Jules César fait partie des personnages historiques les plus saillants de la culture mondiale. Sa popularité ne cesse de croître dès le XIIe siècle avec la diffusion du motif des Neuf Preux, neuf grandes figures historiques ou mythiques qui incarnent l'idéal du roi chevalier. De cette tradition subsiste encore aujourd'hui le roi de carreaux de nos jeux de cartes.
Les Faits des Romains, au début du XIIIe siècle, est la première biographie en français entièrement consacrée à César, qui s’inspire des œuvres de César lui-même, Lucain, Suétone et Salluste ; ce texte historique fait aussi appel à des procédés empruntés au roman ou à la chanson de geste, et aura une grande influence sur l’image de César au Moyen Âge.

De la Renaissance à l'âge moderne

César inspira à William Shakespeare, l’une de ses tragédies, Jules César, sans doute vers 1599, publiée pour la première fois dans l'in-folio de 1623.
La Mort de César, tragédie en trois actes, écrite par Voltaire en 1731, publiée en 1736 et représentée le 29 août 1743 par le Théâtre-Français. L’œuvre sur Gallica
Jules César en Égypte, opéra de Haendel, a été créé à Londres en 1736 au théâtre Haymarket.
De nombreuses sculptures le figurent, dont :
Jules César, sculpture en pied réalisée en marbre en 1713 par Nicolas Coustou et François Girardon, dans la cour Puget au musée du Louvre.
Jules César, de Ambrogio Parigi, exposée au jardin des Tuileries.
César et Cléopâtre, pièce de théâtre créée en 1898 par George Bernard Shaw

Œuvres modernes

Jules César au faîte du pouvoir est, à partir de 1959, un personnage récurrent de la bande dessinée Astérix, créant une vision humoristique mais non ridicule qui sera une constante dans la représentation française grand public de César.
Au cinéma, il eut droit à des péplums burlesques de réalisation française :
en 1982, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ où il est interprété par Michel Serrault
Astérix et Obélix contre César, en 1999, où il est interprété par Gottfried John, et ses suites : Mission Cléopâtre en 2002 Alain Chabat, Astérix aux Jeux Olympiques en 2008 Alain Delon et Au service de sa Majesté en 2012, Fabrice Luchini.
Inversement, les réalisateurs anglo-saxons le figurent de façon plus dramatique, notamment dans les nombreuses versions cinématographiques de Cléopâtre :
en 1917 dans Cléopâtre de J. Gordon Edwards, avec Fritz Leiber dans le rôle de César.
en 1945, César et Cléopâtre, film britannique réalisé par Gabriel Pascal, où Claude Rains joue le rôle de César.
en 1953, Jules César, film américain réalisé par Joseph L. Mankiewicz, d’après la pièce de William Shakespeare, avec Louis Calhern dans le rôle-titre.
en 1960 dans Spartacus, film américain réalisé par Stanley Kubrick et partiellment par Anthony Mann, avec John Gavin dans le rôle de César. Dans la realité, César n'a exercé de commandement militaire que plus tard, étant trop jeune à cette époque.
en 1963 dans Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz, avec Rex Harrison dans le rôle de César.
en 1997, 1998, 1999 et 2001 dans la série télévisée Xena, la guerrière, avec Karl Urban dans le rôle de César.
en 2002, Jules César Julius Caius passe au petit écran, réalisé par Uli Edel. Son rôle est interprété par Jeremy Sisto.
en 2005, la série télévisée Rome, coproduite par HBO et la BBC, retrace de façon assez correcte historiquement, bien que simplifiée son parcours en tant que dictateur, son rôle est interprété par Ciarán Hinds.
en 2013, dans la série télévisée Spartacus : La Guerre des damnés, avec Todd Lasance dans le rôle de César. Le rôle de César dans la série est une invention dramatique, car il n'y a aucune trace historique de sa participation, s'il en exista, dans la guerre contre Spartacus.
D’innombrables historiens ont entrepris des biographies de Jules César, on peut citer Jérôme Carcopino, Joël Schmidt, Robert Étienne et Max Gallo parmi les contemporains. Sa vie a été reprise de façon plus romancée par des auteurs tels que Colleen McCullough et Conn Iggulden.
Dernièrement des auteurs ont adapté le livre de Jules César en bande dessinée :
La guerre des Gaules, tome 1, Caius Julius Caesar, de Tarek et Vincent Pompetti, Tartamudo, 2012.

Citations

Plusieurs phrases attribuées à Jules César sont passées à la postérité :
Les hommes croient en ce qu’ils désirent.
J’aimerais mieux être le premier dans un village que le second à Rome 188.
La femme de César ne doit pas être soupçonnée
Alea jacta est. Le sort en est jeté
Veni, vidi, vici Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu
Tu quoque mi fili Toi aussi mon fils
Portraits
Sur près de deux cents portraits représentant César, seuls vingt à vingt-cinq sont antiques et seulement trois sont considérés comme une représentation de son vivant : les pièces de monnaie à son effigie sept types de pièces montrant son portrait vu de profil, le portrait du musée archéologique de Turin découvert à Tusculum et un portrait du musée d’Arles découvert en 2007 dans le Rhône, dont l'identification à César ne fait toutefois pas l'unanimité. Les caractéristiques de ces deux derniers portraits, fortement individualisés, les situent entre 50 et 44 av. J.-C. dans les dernières années de vie du dictateur. On distingue dans les deux cas un cou allongé, marqué de plusieurs plis, la pomme d’Adam saillante, de petits yeux enfoncés dans les orbites, des arcades sourcilières étirées, la disposition décalée des oreilles, les rides de vieillesse et d’expression, la fossette supra-thyroïdienne qui constitue une marque individuelle relativement rare, la calvitie avancée avec deux grandes plages dégarnies et masquée par une mèche de cheveux ramenée en avant par vagues successives, des déformations pathologiques, clinocéphalie — aplatissement du sommet du crâne — et hypertrophie bitemporale un peu plus marquée à gauche, signe de plagiocéphalie probablement liées à un traumatisme à la naissance, enfin la même organisation des boucles de cheveux sur les tempes. Le dessin de profil est identique dans les deux représentations.

Parmi les autres portraits antiques de César, deux sont devenus des représentations canoniques célèbres à l’époque augustéenne, quand se mettent en place la propagande et l’image officielle du défunt : celui du musée Chiaramonti au Vatican et celui du Camposanto de Pise. Dans les deux cas, le visage est allongé, anguleux, les joues sont creuses, les lèvres serrées, la frange horizontale qui efface tout souvenir de la calvitie, ce qui fait penser à une œuvre de propagande augustéenne.

Liens
http://youtu.be/ChbtM4mwS7c Jules César et la guerre des Gaules
http://youtu.be/dpk46ZFnyUE Jules césar conquérant de la Gaule film entier
http://youtu.be/tvC86IYRhdw Les bâtisseurs d'empire 1
http://youtu.be/esn2EQ_hkIQ Les bâtisseurs d'empire 2
http://youtu.be/VujTD6Fb-gw La légion romaine
http://youtu.be/1aFRo_CpDgA Assassinat de Jules César et conséquences
http://youtu.be/e0gbafNBjx4 L'histoire de Cléopâtre reine d'Egypte
http://youtu.be/KL8EERi7Jy0 L'Egypte le dernier de pharaons Cléopâtre
http://youtu.be/RjB7sMmI-h4 La mort de Cléopâtre
http://youtu.be/k-HBXcqFp6I Jules César opéra de Haendel


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Posté le : 13/07/2014 00:05

Edité par Loriane sur 13-07-2014 12:09:30
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François Furet
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Le 12 juillet 1997 à Figeac dans le Lot, à 70 ans, meurt François Furet.

Historien français, né le 27 mars 1927 à Paris, Il est notamment connu pour ses ouvrages sur la Révolution française. Il étudie à l'université de Paris et obtient les titres de président de l'EHESS, membre de l'Académie française, il étudie l'histoire de la Révolution française, ces travaux sont exposés dans "La Révolution française avec Denis Richet en 1965 ", "Penser la Révolution française" en 1978, "Le Passé d'une illusion" en 1995
S'il est difficile de brosser le portrait de François Furet, un homme qui a dénié toute vertu explicative aux biographies, il est néanmoins possible d'établir quelques jalons dans une vie, réussie dans le domaine professionnel comme dans la sphère de l'opinion publique, et une œuvre représentative de toute une génération d'historiens, consacrées l'une et l'autre par son élection à l'Académie française, le 21 mars 1997, au fauteuil de Michel Debré.

Sa vie

François Furet est né à Paris le 27 mars 1927, dans un milieu bourgeois ; son père, banquier, lié aux grandes familles catholiques du Choletais, publie en 1950 un livre sur l'histoire de Cholet, digne de l'école des Annales. Après des études au lycée Janson-de-Sailly et des activités dans la Résistance, puis des ennuis de santé, atteint de tuberculose, il dut cesser ses études en 1950. Jusqu'en 1954, il passa plusieurs mois en sanatorium dans les Alpes, puis en convalescence au centre de post cure de la Fondation de France, rue Quatrefages à Paris. François Furet obtient l'agrégation d'histoire en 1954.

Un militant politique

Furet fut, très tôt, un militant politique, membre du Parti communiste. En 1947, il publia dans la Nouvelle critique, avec Annie Kriegel et d'autres, un article dénonçant Ernest Labrousse comme le complice de Léon Blum, plat valet des Américains, sous le pseudonyme de Jacques Blot.
Sous son impulsion très énergique, Quatrefages devint le centre d'une cellule des étudiants communistes recrutant tout ce que le Quartier latin produisit de plus brillant dans le genre, depuis les normaliens tels Emmanuel Le Roy Ladurie jusqu'aux étudiants étrangers, tel le docteur Vinh, futur ministre de la Santé de la République socialiste du Viêt Nam.
En 1959, il quitta le PC, puis participa à la fondation du PSU en 1960. Il fut aussi en parallèle journaliste à France-Observateur, le futur Nouvel Observateur.

Carrière universitaire

Brillamment reçu à l'agrégation d'histoire en 1954, François Furet est ensuite nommé professeur de lycée à Compiègne où il enseigne jusqu'en 1955, avant d'être muté à Fontainebleau.Se détournant de l'enseignement, il est attaché de recherches au C.N.R.S. dès 1956, entre à la VIe section de l'École pratique des hautes études par la suite École des hautes études en sciences sociales, comme sous-directeur d'études en 1961, puis est directeur d'études en 1966 et préside cet organisme de 1977 à 1985. Ayant créé l'institut Raymond-Aron, dans la mouvance de l'école, il le dirige jusqu'en 1992. Parallèlement, il intervient dans des universités étrangères, avant d'être professeur permanent à l'université de Chicago à partir de 1982.
Cette réussite professionnelle se double d'une implication durable dans la vie publique française. Militant communiste jusqu'en 1956, il participe à l'élaboration des réformes de l'enseignement supérieur engagées par Edgar Faure après 1968, tient régulièrement des rubriques dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur. Cet intérêt pour les interventions au plus haut niveau se poursuit dans la création de la Fondation Saint-Simon en 1982, lieu de rencontre où des universitaires, des hommes politiques et des responsables économiques envisagent les problèmes de notre époque dans une optique libérale.

Penser la Révolution française

Spécialiste du XVIIIe siècle, Furet a marqué, par son ouvrage La Révolution française publié en 1965, un tournant de la recherche historique sur cette période.
Après plusieurs décennies où la Convention et le Comité de salut public mobilisent la plupart des recherches universitaires, ce livre se place résolument dans une perspective plus large, dépassant le cap de Thermidor, habituellement considéré par les historiens qui l'ont précédé, Aulard, Mathiez, Lefebvre, Soboul, comme le terme des événements de la Grande Révolution.

Ce choix de rééquilibrer l'analyse de la période révolutionnaire en y intégrant la Convention thermidorienne et le Directoire n'est pas anodin. Furet prend à contrepied les théories admises par les historiens marxistes. Pour ces derniers, Soboul et Lefebvre principalement, la Révolution française est d'abord une expression de la révolte des masses populaires, à l'exemple du mouvement jacobin soutenu par l'avant-garde des sans-culottes qui disparaît après le 9-Thermidor.
À l'inverse, non sans susciter des polémiques dans le monde universitaire français, François Furet défend l'idée d'une révolution des élites qui aurait dérapé en 1793. La confiscation violente du pouvoir par les masses durant la Terreur aurait perturbé le cours pacifique d'une modernisation sociale menée par le haut à partir de 1787.
Il approfondira ces réflexions dans son ouvrage, Penser la Révolution française, publié en 1978, notamment en redécouvrant les travaux d'Augustin Cochin que l'historiographie avait largement oublié après sa mort en 1916, non sans revenir sur la thèse du dérapage, relevant les prémices de la Terreur dès 1789 et percevant une possible consonance de la Terreur avec la Révolution tout entière.
Dans sa synthèse La Révolution, 1770-1880, envisageant le temps long, il montre les continuités entre l'Ancien Régime et la Révolution, dont le long processus ne prend fin qu'avec l'arrivée au pouvoir des républicains opportunistes, qui séparent la démocratie de la révolution et refusent de sacrifier la liberté individuelle aux nécessités historiques.

Le Passé d'une Illusion

Fondateur, avec d'autres, de la fondation Saint-Simon, Furet a aussi présidé l'Institut Raymond-Aron, autant d'activités qui lui ont permis d'élargir son champ de recherches et de réflexions. La variété et le volume de ses travaux lui ont valu d'obtenir de nombreux prix : le prix Alexis de Tocqueville en 1991, le prix européen des Sciences sociales et le prix Hannah Arendt de la pensée politique en 1996.
En 1995, François Furet publia Le Passé d'une illusion dont le titre est une allusion à l'ouvrage de Sigmund Freud, L'Avenir d'une illusion. Cet ouvrage analyse sans concession le courant communiste du XXe siècle, en croisant deux niveaux, son propre cheminement militant et sa connaissance approfondie de la Révolution française. Cet ouvrage reçut simultanément, le prix du livre politique, le prix Chateaubriand et le Grand Prix Gobert de l'Académie française.

Élu à l'Académie française, le 20 mars 1997, au fauteuil où il succède à Michel Debré mort le 2 août 1996, il décéda peu après à Figeac à la suite d'une chute survenue lors d'un match de tennis. Sa disparition l'empêcha d'être officiellement reçu à l'Académie française où il fut remplacé un an plus tard par René Rémond. C'est ce dernier qui prononça l'éloge de ses deux prédécesseurs.

Son œuvre est l'écho de cette double orientation. Commencée dans le domaine de l'histoire sociale et économique, sous la tutelle d'Ernest Labrousse, elle s'infléchit vers l'histoire culturelle. Le tournant est attesté par la publication, au milieu des années 1960, d'un livre présentant la Révolution française à un large public, rédigé avec Denis Richet.
Contestant les leçons de l'école marxisante liée à Albert Soboul, cet ouvrage insiste sur les dérapages précoces de l'évolution politique conduisant vers la Terreur. Considéré comme un intrus dans un domaine spécifique, François Furet tire des années de débats passionnés qui suivent le recueil d'articles Penser la Révolution française, qui donne la clé de son œuvre.
Il y dénonce les a priori du catéchisme révolutionnaire délivré depuis la Sorbonne qui le qualifie de révisionniste, il instaure une nouvelle historiographie, citant Tocqueville et Cochin, récuse l'idée de la rupture révolutionnaire et estime que la Révolution est terminée, puisque notre société n'est plus orientée par les luttes héritées du XVIIIe siècle.

Dans une nouvelle série de livres publiés entre 1986 et 1991, il approfondit son analyse des apports de l'historiographie et de la progressive élaboration des concepts marxistes. La Révolution française est ainsi pensée par lui dans sa dimension culturelle et politique, puisque c'est là que s'est opéré, entre 1787 et 1789, le basculement des principes du gouvernement et des références politiques. Il estime que ce qui se produit par la suite relève d'une deuxième révolution, liée à l'action des sociétés de pensée et à l'influence des philosophes utopistes.
Ceux-ci enracinent un discours commémoratif, libèrent la violence, dont le paroxysme est atteint pendant la Terreur, et entraînent le pays dans une politique d'essence totalitaire.
L'enfermement quasi originel des révolutionnaires dans un système de langage et de pensée les conduit à des surenchères idéologiques, les coupe du réel et les incite à faire le bonheur des hommes malgré eux.
Ainsi, pour lui, 1793 serait dans 1789 comme le ver dans le fruit, et contiendrait 1917. Cela le conduit à dire qu'il faut rompre avec le jeu historiographique du XIXe siècle, déjà clos par la IIIe République, qui a mené la Révolution à son port, et récuser l'historiographie ultérieure absorbée par sa rencontre avec la Révolution bolchevique, annoncée par 1793. Michelet, Quinet auraient ainsi contribué à créer autant qu'à transmettre une tradition républicaine inspirée par une vision légendaire et militante de la Révolution française, léguant des idées reçues sur les catégories, les datations, etc. que les recherches du XXe siècle n'auraient pas remises en cause mais introduites dans une exégèse sans recul.

Cette double dénonciation, d'une historiographie illusionniste qui ne reconnaît pas les principes politiques qui l'animent et d'une tradition aveugle sur ses présupposés, permet de comprendre le dernier ensemble des ouvrages publiés par François Furet. Celui-ci poursuit l'histoire de l'héritage révolutionnaire et dénonce la séduction que les approches révolutionnaires et marxisantes ont opérée sur les intellectuels ; Le Passé d'une illusion est en cela une des conclusions essentielles de cette quête. Son œuvre n'a donc jamais cessé d'être polémique et profondément ancrée dans les débats des trente dernières années.
Elle a épousé et illustré les grandes évolutions de l'opinion, accompagnant la faillite du système totalitaire soviétique et des illusions du progrès, jusque dans la récusation des analyses socio-économiques. Elle critique les pratiques empiriques des historiens, asservies à l'historiographie commémoratrice. Elle réaffirme le primat du récit et de la synthèse interprétative, au moment où la communauté intellectuelle s'interroge sur les fondements de ses connaissances.

Sacré roi de la Révolution en 1989, tant sa place dans les médias a été considérable, alors qu'il ne jouait officiellement aucun rôle dans l'organisation du bicentenaire, François Furet aura incarné brièvement la réconciliation improbable entre la recherche et l'Académie sur le sujet historique qui les avait le plus opposées depuis le début de ce siècle.

Hommage posthume

Un collège d'Antony Hauts-de-Seine porte son nom depuis 2003.
Les amphithéâtres de l'École des hautes études en sciences sociales à Paris et de l'Institut d'études politiques de Lille portent son nom.

Distinctions

Prix Alexis de Tocqueville
Grand Prix Gobert
Prix Chateaubriand

Liens

http://youtu.be/_8n6eqNaUZw François furet ou la révolution Ina
http://youtu.be/5qMfbQU4hF0?list=PL904A1A9627696830 F.Furet 14 vidéos
http://youtu.be/PXDER6dhCQk Le livre noir de la révolution française 1
http://youtu.be/0fGzCf8ukvE Le livre noir de la révolution française 2
http://youtu.be/QWw3__pcmrc Le livre noir de la révolution française 3
http://youtu.be/DF9mRhZfD90 Livre noir de la révolution française 4


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[img width=600]http://www.fcomte.iufm.fr/recherche/publications/ouvrage_ffuret_ps_cm/Statius_Maillard%20(coll)_Fran%E7ois%20Furet.JPG[/img]

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Posté le : 13/07/2014 00:02
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Première coupe du monde 1930
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Le 13 Juillet 1930 est ouverte la première édition de la coupe de monde

de football

de la Fédération internationale de football association FIFA. Elle se déroule en Uruguay du 13 au 30 juillet 1930 et voit la victoire de l'Uruguay en finale contre l'Argentine. Elle réunit 13 participants, 18 rencontres, et une affluence de 549 090 spectateurs. cette première coupe fut remportée par l'Uruguay, les finalistes furent Argention et les états-unis, il y eut 70 buts, le meilleur buteur était Guillermo Stabile avec 8 buts.

Sous l'impulsion de son président, le Français Jules Rimet, la FIFA décide de l'organisation d'une Coupe du monde le 28 mai 1928.
Elle choisit l'Uruguay comme pays organisateur le 18 mai 1929 pour fêter le centenaire de l'indépendance du pays, mais aussi car le pays accepte de payer les frais de participation des équipes et de construire un nouveau stade, le stade Centenario, dans un contexte économique difficile lié au krach de 1929.
Toutes les équipes affiliées à la FIFA sont invitées à participer à la compétition mais seulement treize d'entre elles acceptent l'invitation, neuf du continent américain et quatre du continent européen. Peu d'équipes européennes acceptent de participer à cause de la durée du voyage en bateau, qui est de deux semaines.
Les deux premiers matchs de la Coupe du monde se disputent simultanément et voient les victoires de la France sur le Mexique par quatre buts à un et des États-Unis sur la Belgique par trois buts à zéro. Le premier but de la compétition est marqué par le Français Lucien Laurent. Les deux grands favoris du tournoi, l'Uruguay et l'Argentine, se qualifient aisément pour la finale. Les Argentins mènent par deux buts à un à la mi-temps, mais les Uruguayens parviennent à renverser le match en seconde mi-temps en marquant trois buts, pour finalement s'imposer par quatre buts à deux devant près de 70 000 spectateurs.

Cette Coupe du monde est considérée comme une grande réussite sportive, avec des matchs de très bon niveau, mais aussi comme un succès populaire, avec plus de 500 000 spectateurs cumulés sur les dix-huit rencontres de la compétition.
La Coupe du monde est créée en 1928 sous l'impulsion du président de la FIFA, Jules Rimet.
Lors de la fondation de la Fédération internationale de football association FIFA en 1904, celle-ci déclare qu'elle est la seule à avoir le droit d'organiser un championnat international. Cependant, cette idée ne prend forme que dans les années 1920, notamment grâce au tournoi de football aux Jeux olympiques où ce sport prend une dimension internationale.
En effet, en 1920, l'Égypte est la première équipe non-européenne à disputer la compétition, et l'édition de 1924 voit la participation des deux premières équipes américaines, les États-Unis et l'Uruguay. À cette occasion, 50 000 spectateurs assistent à la victoire de l'Uruguay en finale contre la Suisse.

Cependant, le football est évincé des Jeux olympiques de 1932 à cause d'un désaccord entre la FIFA et le Comité international olympique CIO sur le statut des joueurs. Le CIO souhaite que seuls les joueurs amateurs prennent part au tournoi, alors que la FIFA veut autoriser la participation des joueurs professionnels, de nombreux pays européens disposant alors de championnats professionnels. Sous l'impulsion du président de la FIFA, le français Jules Rimet, qui souhaite s'affranchir de l'idéal olympique, l'idée d'une Coupe du monde se concrétise.
Le 26 mai 1928, le jour du début du tournoi olympique, la FIFA vote lors du congrès d'Amsterdam l'organisation d'une nouvelle épreuve ouverte à tous ses pays membres, autorisée aux professionnels, et dont la première édition est prévue pour 1930. Le vote est validé par vingt-cinq voix pour, cinq voix contre les pays scandinaves et une abstention l'Allemagne.

Désignation du pays organisateur

Dans un premier temps, l'Italie, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède, la Hongrie et l'Uruguay se portent candidats pour organiser cette Coupe du monde5. Cependant, seul l'Uruguay est prêt à payer le voyage et l'hôtel aux équipes participantes et à pouvoir garantir la construction d'un nouveau stade dans le contexte économique incertain de l'entre-deux-guerres. Avant même le vote de la FIFA, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède et la Hongrie se retirent pour soutenir la candidature italienne.
Puis, notamment à la suite du soutien du délégué argentin Adrián Béccar Varela pour la candidature uruguayenne, l'Italie se retire pour mener au choix de l'Uruguay, désormais seul candidat.
Soutenue par le fait que l'Uruguay est double tenant du titre du tournoi olympique, 1924 et 1928 et que le pays fêtera le centenaire de son indépendance en 1930, la FIFA confirme le 18 mai 1929 lors du congrès de Barcelone que le pays sera le premier à accueillir la Coupe du monde de football.

Ville retenue et stades

Tous les matches de la Coupe du monde 1930 se jouent à Montevideo, la capitale de l'Uruguay. Trois stades sont utilisés : le Stade Centenario, l'Estadio Pocitos et l'Estadio Parque Central. Le Stade Centenario est construit pour le tournoi et la célébration du centenaire de l'indépendance de l'Uruguay.
Il est le stade principal du tournoi, désigné par Jules Rimet comme un temple du football. Le stade accueille dix des dix-huit matches dont les deux demi-finales et la finale. Cependant, des retards dans le calendrier à cause de la saison des pluies font que le stade n'est pas prêt cinq jours avant le début de la compétitiong. Les premiers matchs sont joués dans des stades plus petits, utilisés alors par les clubs de football de Montevideo, l'Estadio Pocitos, enceinte du Club Atlético Peñarol et l'Estadio Gran Parque Central, stade du Club Nacional de Football.

Détails des stades retenus pour la Coupe du monde

Stade Centenario
Estadio Gran Parque Central
Estadio Pocitos
Montevideo
Stade Centenario Estadio Gran Parque Central Estadio Pocitos
34° 53′ 40.38″ S 56° 09′ 10.08″ O 34° 54′ 04″ S 56° 09′ 32″ O 34° 54′ 18.378″ S 56° 09′ 22.428″ O
Capacité : 90 000 Capacité : 15 000 Capacité : 5 000

Équipes de la Coupe du monde de football 1930.

États-Unis Mexique Paraguay Uruguay Argentine Brésil Pérou Bolivie Chili Belgique France Roumanie Yougoslavie

Équipes invitées à la Coupe du monde 1930 :

Amérique du Nord et centrale 2: États-Unis et Mexique
Amérique du Sud 7 : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay, Pérou et Uruguay pays organisateur.
Europe 4 : Belgique, France, Roumanie et Yougoslavie.
Dans l'histoire de la Coupe du monde de football, cette première édition est la seule qui ne prévoit pas de phase qualificative, toutes les équipes affiliées à la FIFA étant invitées à prendre part à la compétition, avec le 28 février 1930 comme date limite d'inscription. Le nombre de places est alors limité à seize équipes. Cependant, tous les pays affiliés à la FIFA ne souhaitent pas participer, notamment les sélections européennes, pour différentes raisons. Devant le peu de motivation des équipes européennes, la date limite d'inscription est repoussée à fin mai.
La compétition se déroulant en Uruguay, l'Amérique du Sud est naturellement le continent le plus représenté avec sept équipes : l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Paraguay, le Pérou et l'Uruguay. Deux nations nord-américaines acceptent de plus l'invitation : les États-Unis et le Mexique.

Avec le krach de 1929, c'est dans un contexte de crise financière que se déroule la compétition. Fortement touchées par la crise, les équipes européennes hésitent à faire le trajet en bateau à cause de son coût et de sa durée d'environ deux semaines. Deux mois avant le début de la compétition, aucun pays européen n'est encore inscrit. Poussées par Jules Rimet, quatre nations, la France, la Belgique, la Yougoslavie et la Roumanie, décident finalement de participer à la compétition. Les équipes venues d'Europe sont donc peu nombreuses, une situation unique pour une phase finale mondiale. Plusieurs nations européennes majeures sont absentes. L'Italie, qui ne répond pas à l'invitation de la FIFA, l'Angleterre, qui ne souhaite pas intégrer la fédération, ou encore l'Espagne, qui décline l'invitation, les clubs n'ayant pas voulu céder leurs joueurs et l’entraîneur José María Mateos marquant sa désapprobation à participer, alors que la sélection reste sur plusieurs succès majeurs en matchs amicaux.
Plaque commémorant le départ de l'équipe de France de Villefranche-sur-Mer le 21 juin 1930.
Les Belges, les Français et les Roumains font le voyage vers l'Uruguay ensemble à bord du SS Conte Verde, tandis que les Yougoslaves font la traversée de l'océan Atlantique à bord du MS Florida. Le SS Conte Verde appareille en juin 1930 de Gênes, en Italie, avec à son bord l'équipe roumaine, choisie personnellement par le roi Carol II en raison de soucis de gestion et de la réticence de certains joueurs à faire un si long voyage. Cependant, une compagnie pétrolière britannique qui emploie plusieurs joueurs leur refuse le congé de trois mois nécessaire pour participer au tournoi en prévenant que les absences seront sanctionnées par des licenciements. Le roi s'occupe lui-même du problème en appelant la compagnie et en la menaçant de fermeture, ce qui aura pour effet de la faire revenir sur sa décision. Le bateau fait escale le 21 juin à Villefranche-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, où l'équipe de France embarque. Les Belges montent ensuite sur le SS Conte Verde à Barcelone le lendemain, avant que le bateau ne fasse des escales à Lisbonne, à Madère, aux îles Canaries puis à Rio de Janeiro, où la sélection brésilienne prend place sur le bateau le 29 juin. Ces équipes sont accompagnées entre autres de Jules Rimet, qui voyage avec sa fille et le trophée en or de la compétition, et des trois arbitres européens invités à arbitrer les matchs. Le voyage s'effectue dans une atmosphère bon enfant, seuls quelques joueurs se plaignant de ne pas pouvoir se préparer normalement en raison du manque d'espace sur le pont et dans la salle de gymnastique. Le SS Conte Verde, accueilli par plus de 10 000 Uruguayens, arrive à Montevideo le 4 juillet tandis que les Yougoslaves, ayant fait le voyage à bord d'un bateau à vapeur un peu plus lent, n'arrivent que quelques jours après.
Sur ses terres, l'Uruguay part favori de la compétition en compagnie de l'Argentine et du Brésil. Le statut uruguayen est justifié par le fait que la Celeste joue à domicile et qu'elle est double championne olympique en titre, à la suite de ses succès en 1924 et 1928. Cette dernière victoire, remportée en finale contre le rival argentin, justifie le statut de favori de l'Argentine. Les autres équipes américaines apparaissent moins performantes, tandis que les quatre équipes européennes, qui ont en plus effectué un voyage fatigant, sont jugées nettement moins fortes que les trois favoris de la compétition.

Joueurs

Clubs ayant au moins cinq joueurs représentés
Joueurs Clubs
9Alianza Lima
Universitario de Deportes
8Colo-Colo
Club Nacional
BSK Belgrade
7CF Atlante
5Oruro Royal
Fluminense FC
RC France
Club América
Club Libertad
Club Olimpia
CA Peñarol
Il n'y a pas de règles concernant le nombre de joueurs autorisés par sélection, chaque équipe comptant cependant entre quinze et vingt-cinq joueurs. Parmi les joueurs sélectionnés dont la date de naissance est connue, le plus jeune joueur est le Brésilien Carvalho Leite, âgé de 18 ans et 1 mois au début de la compétition. Il dispute le match de son équipe contre la Bolivie au poste d'avant-centre. Le plus vieux joueur est le Belge Jean De Bie, âgé de 38 ans et 1 mois au début du tournoi. Il ne dispute cependant aucun match, le plus vieux joueur prenant part à une rencontre étant le défenseur chilien Ulises Poirier, âgé de 33 ans et 5 mois lors du match du premier tour Chili-Mexique. Un doute persiste cependant avec le défenseur mexicain Rafael Garza Gutiérrez, âgé selon certaines sources de 33 ans et 7 mois, mais de seulement 26 ans et 4 mois selon la FIFA qui semble le confondre avec son frère Francisco.
La quasi-totalité des joueurs jouent alors dans un club de leur pays, seuls trois Yougoslaves faisant partie d'un club français. L'attaquant Branislav Sekulić évolue au SO Montpellier, tandis que Ljubiša Stefanović et Ivan Bek jouent au FC Sète. Bek sera plus tard naturalisé français et connaîtra cinq sélections avec l'équipe de France sous le nom d'Yvan Beck. D'autre part, la sélection yougoslave ne compte que des joueurs serbes car les joueurs croates refusent de participer en représailles à la Fédération de Yougoslavie de football, qui a déménagé son siège le 16 mars de Zagreb à Belgrade. À la suite de leur match contre le Brésil, les Yougoslaves sont surnommés par la presse uruguayenne Iciaciosi et l'équipe Icici, à cause de la fin de leurs noms de famille.
La plupart des équipes sont composées de joueurs venant de seulement quelques clubs du pays. Ainsi, presque tous les Péruviens jouent dans les deux grands clubs de Lima, l'Alianza Lima et l'Universitario de Deportes ; huit Chiliens évoluent au Colo-Colo, le club le plus populaire du pays ; huit Yougoslaves jouent au BSK Belgrade, le meilleur club du pays pendant les années 1930. L'Uruguay est représenté majoritairement par les deux grands clubs de Montevideo, le Club Nacional et le CA Peñarol, qui se partagent alors les titres de champion d'Uruguay ; le Mexique l'est par le CF Atlante et le Club América ; la sélection du Paraguay accueille surtout des joueurs du Club Olimpia et du Club Libertad, tout juste champion du Paraguay. Trois autres clubs envoient au moins cinq joueurs au tournoi : le club bolivien de l'Oruro Royal, le club brésilien du Fluminense FC et le RC France, tout juste finaliste de la Coupe de France.
L'Uruguay, l'un des favoris de la compétition, se présente avec six joueurs doubles champions olympiques en titre : José Nasazzi, José Andrade, Pedro Cea, Pedro Petrone, Héctor Scarone et Santos Urdinarán. D'autre part, l'équipe des États-Unis est partiellement composée de joueurs britanniques récemment émigrés et naturalisés : cinq Écossais, Jimmy Gallagher, Alexander Wood, Andy Auld, Jim Brown et Bartholomew McGhee, et un Anglais, George Moorhouse.

Arbitres

Onze arbitres officient lors de cette première édition de la Coupe du monde. Ils sont de sept nationalités différentes, la nation la plus représentée étant l'Uruguay avec quatre arbitres : Ricardo Vallarino, Anibal Tejada, Francisco Matteucci et Domingo Lombardi. Il y a quatre autres arbitres sud-américains : l'Argentin José Bartolomé Macías, le Brésilien Gilberto de Almeida Rêgo, le Bolivien Ulises Saucedo et le Chilien Alberto Warnken. Les trois autres arbitres sont européens : deux Belges, Henry Christophe et John Langenus, ce dernier étant désigné pour arbitrer une demi-finale et la finale, et le Français Thomas Balvay. Quatre autres arbitres prennent part à l'événement en tant qu'arbitres de touche : le Roumain Costel Rădulescu, le Mexicain Gaspar Vallejo et les Uruguayens Gualberto Alonso et Martin Aphesteguy.
Le Belge John Langenus arbitre quatre matches, dont une demi-finale et la finale.
Afin de s'accorder sur les décisions arbitrales et d'éliminer les différences de décision qu'il pourrait y avoir entre arbitres de nationalités différentes, ceux-ci sont invités avant le début de la compétition à une réunion pour remédier à cet éventuel problème. L'accent est porté sur le hors-jeu, le coup franc et le penalty, dont il est rappelé la nécessité de l'appliquer avec sévérité. La consigne est particulièrement bien suivie par le Bolivien Ulises Saucedo, qui en siffle cinq lors du match Argentine-Mexique.

Liste des arbitres de la compétition

Arbitre Matchs
Thomas Balvay 1
Henry Christophe 1
John Langenus 4 (D, F)
Domingo Lombardi 1
José Bartolomé Macías 2
Francisco Matteucci 1
Gilberto de Almeida Rêgo 3 (D)
Ulises Saucedo 1
Anibal Tejada 2
Ricardo Vallarino 1
Alberto Warnken 1
Légende : D indique que l'arbitre a arbitré une demi-finale et F la finale
Compétition

Format et tirage au sort

À l'origine, les organisateurs souhaitent que la compétition se tienne sous forme de matchs à élimination directe, mais le nombre des équipes engagées, treize, les pousse à mettre en place un premier tour par groupe. Les équipes sont réparties en trois groupes de trois sélections et un groupe de quatre sélections, disputés en tournoi toutes rondes. Le vainqueur de chaque groupe se qualifie alors pour la phase finale, jouée en matchs à élimination directe. En phase de groupe, deux points sont attribués pour une victoire, un point pour un match nul et aucun pour une défaite. En cas d'égalité de points entre les premières équipes, il est prévu qu'elle soient départagées par un match d'appui, mais le cas ne se présente pas. Lors de la phase finale, si deux équipes sont à égalité à la fin du temps réglementaire, elles sont départagées lors d'une prolongation. Cependant, ce cas de figure ne se présente pas non plus. De plus, les remplacements en cours de match ne sont pas autorisés.
Le tirage au sort est prévu une fois que toutes les équipes sont arrivées en Uruguay. Il a lieu le 7 juillet 1930, moins d'une semaine avant le début de la compétition. Pour la formation des groupes, le comité organisateur prend en compte deux éléments : s'assurer de conserver une compétition intéressante en phase finale et donner à chaque équipe la possibilité de disputer de bons matchs. Pour cela, des têtes de série sont choisies. La discussion est laborieuse, mais trois équipes, jugées capables d'atteindre la finale, finissent par être désignées tête de série : l'Uruguay, le Brésil et l'Argentine. La quatrième place a du mal à être attribuée entre les États-Unis et le Paraguay. Il est finalement décidé de les placer dans le même groupe, les États-Unis jouant le rôle de tête de série. Les quatre équipes européennes sont ensuite placées dans un chapeau, puis le reste des équipes dans un autre.

Chapeaux
Têtes de série Équipes européennes Autres équipes
Argentine
Brésil
Uruguay
États-Unis

Belgique
France
Roumanie
Yougoslavie

Bolivie
Chili
Mexique
Paraguay
Pérou

Le tirage au sort désigne les quatre groupes indiqués ci-dessous. La compétition commence le 13 juillet à quinze heures par deux matchs d'ouverture joués simultanément, France-Mexique dans le groupe 1 et États-Unis-Belgique dans le groupe 4. Le premier tour se clôture le 22 juillet par le dernier match du groupe 1, Argentine-Chili. Les demi-finales ont lieu les 26 et 27 juillet, puis la finale le 30 juillet.

Tirage au sort

Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
Argentine
France
Mexique
Chili

Brésil
Yougoslavie
Bolivie

Uruguay
Roumanie
Pérou

États-Unis
Belgique
Paraguay

Premier tour Groupe 1

"Quand j'ai marqué ce but, j'ai eu une joie simple, celle d'un buteur normal avec ses coéquipiers. On a dû tout juste s'embrasser ou se taper dans la main avant de reprendre le jeu. Sur le coup, je ne me suis même pas posé la question de savoir si c'était le premier but du Mondial. Je n'ai pas réalisé. "
— Lucien Laurent à propos de son but.
Le groupe 1 est composé de l'Argentine, du Chili, de la France et du Mexique. Le 13 juillet 1930 à quinze heures, sous quelques flocons de neige, la France et le Mexique s'affrontent pour l'un des deux matchs d'ouverture de la compétition. La rencontre, disputée à l'Estadio Pocitos, est arbitrée par l'Uruguayen Domingo Lombardi. À la 19e minute de jeu, le Français Lucien Laurent devient le premier buteur de l’histoire de la Coupe du monde en reprenant de volée un centre d'Ernest Libérati, qui en devient le premier passeur décisif. Un peu avant la demi-heure de jeu, le gardien français Alexis Thépot se blesse et doit céder sa place au joueur de champ Augustin Chantrelo. Réduite à dix, la France ajoute tout de même peu avant la mi-temps deux buts, par Marcel Langiller et André Maschinot, portant l'écart à trois buts. Juan Carreño réduit l'écart à la 70e minute, avant que les Français n'ajoutent un quatrième but par Maschinot, qui réalise un doublé, scellant la victoire de la France sur le Mexique.
Le Chili bat la France un but à zéro sur un but de Guillermo Subiabre.
Deux jours plus tard, la France est opposée à l'Argentine. Le gardien Thépot retrouve sa place dans les buts et réalise de nombreux arrêts, ne s'inclinant qu'à dix minutes de la fin sur un coup franc de Luis Monti, consécutif à une faute de Capelle sur Evaristo. Alors que les Français attaquent pour égaliser, l'arbitre brésilien Gilberto de Almeida Rêgo siffle la fin du match six minutes avant la fin du temps réglementaire, provoquant la colère des joueurs français et des spectateurs. Après le retrait des deux équipes, le terrain est envahi par les spectateurs indignés, la police montée devant intervenir pour les faire évacuer. L'un des arbitres de touche finit par convaincre l'arbitre de son erreur, et celui-ci rappelle les joueurs, alors que ceux-ci sont dans le vestiaire, certains étant même déjà sous la douche. Le score ne change pas, mais les Français sortent sous l'ovation des spectateurs uruguayens. Les Argentins protestent auprès de l'organisation à la suite de cet incident, et menacent même de se retirer de la compétition.
Le Chili fait ensuite son entrée dans la compétition. Le 16 juillet, les Chiliens battent et éliminent les Mexicains sur le score de trois buts à zérof 3. Trois jours plus tard, ils se défont de la France un but à zéro sur une réalisation de Guillermo Subiabre. La France est éliminée.
Lors du cinquième match, l'Argentine s'impose par six buts à trois face au Mexique, qui subit sa troisième défaite, grâce notamment à un triplé de Guillermo Stábile. Pour ce match, les Argentins sont pourtant privés de leur capitaine Manuel Ferreira, retourné au pays pour passer un examen universitaire1. L'Argentine et le Chili se retrouvent alors en tête du groupe avant le dernier match, avec deux victoires chacun, le vainqueur de leur confrontation se qualifiant donc pour les demi-finales. Devant les 41 000 spectateurs du stade Centenario, les Argentins mènent déjà deux buts à un au bout d'un quart d'heure de jeu. En seconde mi-temps, Mario Evaristo ajoute un troisième but pour l'Argentine, permettant à son équipe d'assurer la première place du classement.

Classement et résultats

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff Résultats (▼ dom., ► ext.)
1 Argentine 6 3 3 0 0 10 4 +6 Argentine 3-1 1-0 6-3
2 Chili 4 3 2 0 1 5 3 +2 Chili 1-0 3-0
3 France 2 3 1 0 2 4 3 +1 France 4-1
4 Mexique 0 3 0 0 3 4 13 -9 Mexique

Détails des matchs

13 juillet 1930 France 4 – 1 Mexique
15 juillet 1930 Argentine 1 – 0 Franc
16 juillet 1930 Chili 3 – 0 Mexique
19 juillet 1930 Chili 1 – 0 France
19 juillet 1930 Argentine 6 – 3 Mexique
22 juillet 1930 Argentine 3 – 1 Chili

Groupe 2

Action de jeu de Yougoslavie-Brésil, avec de gauche à droite Jakšić, Mihajlović et Teóphilo.
Le groupe 2 est composé de la Yougoslavie, du Brésil et de la Bolivie. Le Brésil, tête de série, est favori tandis que la Bolivie se présente au tournoi en n'ayant encore jamais gagné de rencontre internationale.
Le 14 juillet, la Yougoslavie, sans doute la meilleure équipe européenne présente, est opposée au Brésil. Bien organisés, les Yougoslaves créent la surprise en menant deux buts à zéro à la mi-temps sur des buts de Aleksandar Tirnanić et Ivan Bek. Les Brésiliens réduisent l'écart à l'heure de jeu par Preguinho, mais les Yougoslaves tiennent la victoire.
Trois jours plus tard, la Yougoslavie a l'opportunité d'assurer la première place du groupe contre la Bolivie. Pour l'occasion, les Boliviens rendent hommage aux organisateurs de la compétition en se présentant avec une lettre sur leur maillot, celles-ci formant la phrase Viva Uruguay une fois que l'équipe est alignéei 2,29. La Bolivie tient en première mi-temps, mais la Yougoslavie inscrit quatre buts en seconde mi-temps, validant son billet pour les demi-finales.
Dans un match sans enjeu, le Brésil rencontre la Bolivie le 20 juillet, l'entraîneur brésilien opérant six changements par rapport à leur première rencontre. Il sauve l'honneur en s'imposant par quatre buts à zéro comme les Yougoslaves trois jours plus tôt, grâce à des doublés de Preguinho et Moderato. C'est lors de ce match que joue le plus jeune joueur de la compétition, le Brésilien Carvalho Leite, âgé de 18 ans et 1 mois.

Classement et résultats

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff Résultats (▼ dom., ► ext.)
1 Yougoslavie 4 2 2 0 0 6 1 +5 Yougoslavie 2-1 4-0
2 Brésil 2 2 1 0 1 5 2 +3 Brésil 4-0
3 Bolivie 0 2 0 0 2 0 8 -8 Bolivie

Détails des matchs

14 juillet 1930 Yougoslavie 2 – 1 Brésil
17 juillet 1930 Yougoslavie 4 – 0 Bolivie
20 juillet 1930 Brésil 4 – 0 Bolivie

Groupe 3

Dans un des matchs avec la plus faible affluence de l'histoire de la Coupe du monde, le gardien roumain Lăpușneanu récupère un ballon devant l'attaquant péruvien Lores.
Le pays organisateur, l'Uruguay, est dans le groupe 3 avec la Roumanie et le Pérou. Le premier match du groupe oppose la Roumanie au Pérou à l'Estadio Pocitos. L'affluence officielle n'est que de 2 549 spectateurs, même s'il est généralement admis que celle-ci ne dépassait même pas les 300 spectateurs, soit la plus petite affluence de l'histoire de la Coupe du monde. Le match est marqué par le but le plus rapide du tournoi, inscrit par le Roumain Adalbert Deșu au bout de 50 secondes de jeu30 et par la première expulsion de l'histoire de la Coupe du monde - la seule de la compétition - lorsque le Péruvien Plácido Galindo est sorti peu avant l'heure de jeu par l'arbitre Alberto Warnken pour un tacle dangereux sur le milieu László Raffinsky. Il ne reçoit cependant pas de carton rouge, ceux-ci n'existant pas encore à l'époque. Alors que les deux équipes sont à égalité avec un but partout, la Roumanie profite de cet avantage numérique en marquant deux buts en fin de rencontre par Ștefan Barbu et Constantin Stanciu pour remporter le match trois buts à un.
L'Uruguay ne fait son entrée dans le tournoi que le 18 juillet contre le Pérou, cinq jours après les matchs d'ouverture, à cause du retard de construction du Stade Centenario que la Céleste doit inaugurer. Le match est précédé d'une cérémonie marquant le centenaire de la première constitution de l'Uruguay, ratifiée le 18 juillet 1830, un peu plus d'un mois avant l'indépendance officielle du pays. Les quatre semaines précédant la rencontre, les Uruguayens se préparent dans un camp d'entraînement sous une discipline stricte. Le gardien Andrés Mazali est même exclu du groupe car il a enfreint un couvre-feu pour rendre visite à sa femme. Sur le terrain, l'Uruguay remporte le match par un but à zéro sur un but d'Héctor Castro, la performance étant jugée mauvaise par la presse uruguayenne mais louée au Pérou.
Avec chacun une victoire, le vainqueur du dernier match, Uruguay-Roumanie, se qualifie pour les demi-finales. Avec quatre changements par rapport à l'équipe qui a péniblement battu le Pérou trois jours plus tôt, la Céleste remporte cette fois facilement le match quatre buts à zéro, avec des réalisations de Pablo Dorado, Héctor Scarone, Peregrino Anselmo et Pedro Cea, terminant ainsi première du groupe.

Classement et résultats

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff Résultats (▼ dom., ► ext.)
1 Uruguay 4 2 2 0 0 5 0 +5 Uruguay 4-0 1-0
2 Roumanie 2 2 1 0 1 3 5 -2 Roumanie 3-1
3 Pérou 0 2 0 0 2 1 4 -3 Pérou

Détails des matchs

14 juillet 1930 Roumanie 3 – 1 Pérou
18 juillet 1930 Uruguay 1 – 0 Pérou
21 juillet 1930 Uruguay 4 – 0 Roumanie

Groupe 4

Pour l'un des deux matchs d'ouverture de la compétition, les États-Unis battent la Belgique 3-0.
Le groupe 4 regroupe les États-Unis, la Belgique et le Paraguay. Avec plusieurs joueurs connaissant leur première sélection du côté des États-Unis, les Américains et les Belges sont opposés le 13 juillet à quinze heures pour l'un des deux matchs d'ouverture de la compétition. Grâce à un doublé de Bartholomew McGhee, le premier de l'histoire de la Coupe du monde, les États-Unis mènent deux buts à zéro à la mi-temps, avant d'ajouter un troisième but en seconde mi-temps. La facilité de la victoire est inattendue, le journal uruguayen Imparcial affirmant même que « le large score de la victoire américaine a vraiment surpris les experts. De leur côté, les Belges déplorent l'état du terrain et les décisions de l'arbitre José Bartolomé Macías, arguant que le deuxième but est hors-jeu.
Quatre jours plus tard, les États-Unis sont opposés au Paraguay avec l'occasion de se qualifier en cas de victoire. Par des conditions venteuses, l'attaquant américain Bertram Patenaude inscrit les trois buts de son équipe, mais aussi le premier triplé de l'histoire de la Coupe du monde lors de ce match, permettant à son équipe de se qualifié.
Le troisième et dernier match du groupe est sans enjeu. Le capitaine et ailier gauche Luis Vargas Peña marque le seul but du match qui voit la victoire du Paraguay sur la Belgique, qui rejoint la Bolivie au sein des équipes n'ayant pas marqué de but lors du tournoi.

Classement et résultats

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff Résultats (▼ dom., ► ext.)
1 États-Unis 4 2 2 0 0 6 0 +6 États-Unis 3-0 3-0
2 Paraguay 2 2 1 0 1 1 3 -2 Paraguay 1-0
3 Belgique 0 2 0 0 2 0 4 -4 Belgique
Détails des matchs[modifier | modifier le code]
13 juillet 1930 États-Unis 3 – 0 Belgique
17 juillet 1930 États-Unis 3 – 0 Paraguay
20 juillet 1930 Paraguay 1 – 0 Belgique

Phase finale

Demi-finales Finale
26 juillet 1930, 14 h 45 au Stade Centenario 30 juillet 1930, 15 h 30 au Stade Centenario
Argentine 6
États-Unis 1
Argentine 2
27 juillet 1930, 14 h 45 au Stade Centenario
Uruguay 4
Uruguay 6
Yougoslavie 1

Demi-finales

Les quatre vainqueurs de groupe sont qualifiés pour les demi-finales. Les affiches des demi-finales ne sont pas prévues avant la compétition, un tirage au sort étant effectué le 22 juillet8. Le vainqueur du groupe 1, l'Argentine, est opposé au vainqueur du groupe 4, les États-Unis, et le vainqueur du groupe 2, la Yougoslavie, est opposé au vainqueur du groupe 3, l'Uruguay. Seule la Yougoslavie est parvenue à se qualifier sans être tête de série de son groupe. Les deux demi-finales se terminent sur le score identique de six buts à un.
L'Uruguayen Pedro Cea égalise lors de la deuxième demi-finale Uruguay-Yougoslavie.
La première demi-finale, Argentine-États-Unis, se tient le 26 juillet en début d'après-midi au Stade Centenario devant plus de 70 000 spectateurs, sur un terrain détrempé. Les États-Unis, avec six joueurs sur le terrain nés au Royaume-Uni, connaissent un coup dur au bout de dix minutes de jeu, leur milieu Raphael Tracey se cassant la jambe à cause du jeu dur d'un Argentin. Il poursuit tout de même le match, mais ne revient pas sur le terrain pour la seconde mi-temps. Luis Monti ouvre la marque pour l'Argentine à la 20e minute de jeu, les deux équipes se séparant sur ce score à la mi-temps. Les Argentins dominent la seconde mi-temps et ajoutent cinq buts, un de Alejandro Scopelli et deux doublés de Guillermo Stábile et Carlos Peucelle, pour porter le score à six buts à zéro. L'Américain Jim Brown réduit l'écart en fin de rencontre ; l'Argentine remporte le match six buts à unf 16.
Le lendemain, dans le même stade et à la même heure, 80 000 spectateurs assistent à la rencontre entre l'Uruguay et la Yougoslavie. Đorđe Vujadinović ouvre rapidement le score pour la Yougoslavie au bout de seulement quatre minutes de jeu. L'Uruguay reprend l'avantage peu après en marquant trois fois entre la 19e et la 23e, par Pedro Cea et par un doublé de Peregrino Anselmo. Le but du 2-1 est contesté, un policier uruguayen ayant renvoyé la balle à Anselmo alors que celle-ci venait de sortir du terrain. À la stupéfaction générale, l'arbitre brésilien Gilberto Rêgo accorde le but. Puis, peu avant la demi-heure de jeu, la Yougoslavie marque un but qui est refusé pour une position de hors-jeu controversée. En seconde mi-temps, l'Uruguay marque trois nouveaux buts, par Santos Iriarte et par Pedro Cea à deux reprises, qui conclut un triplé. Plus rien n'est marqué lors des vingt dernières minutes et l'Uruguay se qualifie pour la finale.

Détails des matchs

26 juillet 1930 Argentine 6 – 1 États-Unis
27 juillet 1930 Uruguay 6 – 1 Yougoslavie

Petite finale

La troisième place du tournoi, attribuée dès 1934 lors d’une petite finale entre les deux perdants des demi-finales, fait l'objet de débats pour cette Coupe du monde. Les récits divergent quant à savoir si un match pour la troisième place était initialement prévu. La seule source qui mentionne la tenue d'un tel match est un bulletin officiel de la FIFA datant de 1984 qui évoque une victoire de la Yougoslavie sur les États-Unis par trois buts à un. Un livre sorti en 2009 mentionne quant à lui que la Yougoslavie aurait refusé de jouer une petite finale, excédée par la mauvaise qualité de l'arbitrage lors de sa demi-finale contre l'Uruguay.
En 2010, le fils de Kosta Hadži, chef de la délégation yougoslave lors de cette Coupe du monde et à l'époque vice-président de la Fédération de Yougoslavie de football, annonce que la Yougoslavie a été récompensée d'une médaille de bronze gardée dans la famille de Hadži depuis quatre-vingts ans. Selon lui, la Yougoslavie aurait reçu cette médaille pour avoir perdu en demi-finale contre le futur vainqueur de la compétition, l'Uruguay. La médaille n'a cependant pas été authentifiée, d'autant plus que les descendants de Tom Florie, capitaine des États-Unis, et du Yougoslave Blagoje Marjanović, possèdent eux aussi une médaille de bronze au nom de la Coupe du monde 1930.
D'autre part, en 1986, la FIFA publie un classement rétrospectif de toutes les Coupes du monde en se basant sur le nombre de points marqués et sur la différence de buts des équipes lorsque celles-ci avaient atteint le même tour. Les États-Unis ayant encaissé un but de moins que la Yougoslavie, la FIFA classe officiellement les États-Unis en troisième position. Malgré le flou concernant cette troisième place, ce classement officiel est toujours celui publié par la FIFA.

Finale de la Coupe du monde de football de 1930

Environ 30 000 supporteurs argentins traversent le río de la Plata pour la finale.
La finale de la Coupe du monde se déroule dans le Stade Centenario le 30 juillet 1930 à 15 h 30 entre les deux favoris de la compétition, l'Uruguay et l'Argentine. Les deux pays entretiennent alors une grande rivalité sportive, s'étant déjà affronté une centaine de fois. L'Association uruguayenne de football met 10 000 places à disposition des Argentins. La veille du match, une ambiance folle règne sur les quais du port de Buenos Aires, où des dizaines de milliers de supporteurs argentins veulent embarquer à bord des six paquebots affrétés pour effectuer la traversée du río de la Plata. Au milieu des pétards et des cris victoria o muerte, la victoire ou la mort, ils sont plus de 30 000 à effectuer le voyage avec les navires affrétés, mais aussi avec d'autres embarcations, le nombre de paquebots se révélant vite insuffisant, sans compter les nombreux supporteurs restés à quai. À leur arrivée, le port de Montevideo est tellement débordé que beaucoup d'entre eux restent un certain temps à quai, manquant le coup d'envoi.
Les portes du stade sont ouvertes à huit heures, plus de cinq heures avant le coup d'envoig 3, les spectateurs étant fouillés pour éviter l'introduction d'armes à feu dans l'enceinte. À midi, le stade est plein. Il y a officiellement 68 346 spectateurs selon la FIFA, bien que plusieurs sources évaluent ce chiffre à beaucoup plus, de 90 000o 2 à 93 00036. La rencontre est particulièrement suivie par les médias, 400 journalistes, pour la plupart sud-américains, assistant au match.

Ballons utilisés pour la finale

Ballon de l'Argentine, utilisé en première mi-temps.
Ballon de l'Uruguay, utilisé en seconde mi-temps.

Le Belge John Langenus accepte d'arbitrer la finale quelques heures avant le coup d'envoi après avoir exigé des mesures de protection pour sa sécurité personnelle, en cas de débordements de supporteurs suite à d'éventuelles décisions arbitrales contestées. L'une de ses requêtes est qu'un bateau soit prêt à partir une heure après la fin du match, dans le cas où il devrait quitter rapidement le pays. De plus, un différend cocasse oppose les deux équipes avant le coup d'envoi. Chacune d'entre elles veut jouer le match avec son propre ballon. Les deux équipes n'arrivant pas à tomber d'accord, John Langenus entre sur le terrain avec un ballon sous chaque bras et les départage à pile ou face. Le ballon argentin gagne et est utilisé pour la première mi-temps, le ballon uruguayen l'étant pour la seconde période
Le onze uruguayen avant de disputer la finale. Debout : Gestido, Nasazzi, Ballestero, Mascheroni, Andrade et Fernández. Accroupis : Dorado, Scarone, Castro, Cea et Iriarte.
L'Argentine effectue deux changements par rapport à sa demi-finale. Francisco Varallo, bien que légèrement blessé à la jambe, retrouve sa place en attaque aux dépens d'Alejandro Scopelli et Rodolfo Orlandini cède sa place au milieu à Pedro Suárez. L'Uruguay effectue un seul changement par rapport à son match précédent, au poste d'avant-centre, Héctor Castro prenant la place de Peregrino Anselmo, malade.
Malgré le tirage au sort du ballon favorable aux Argentins, l'Uruguay ouvre le score dès la 12e minute de jeu par l'ailier droit Pablo Dorado, d'un tir à ras de terre de la droite qui rentre après avoir frappé le poteau. Bien organisés, les Argentins égalisent huit minutes plus tard par leur ailier droit Carlos Peucelle, qui marque après avoir éliminé son défenseur à la suite d'une passe de Manuel Ferreira. L'Argentine continue sur sa lancée et prend l'avantage par son avant-centre Guillermo Stábile à la 37e minute de jeu, malgré les protestations du capitaine uruguayen José Nasazzi, qui réclame un hors-jeug. Les deux équipes se séparent alors à la mi-temps sur ce score de deux buts à un pour l'Argentine. Dès le début de la seconde mi-temps, l'Uruguay se rue à l'attaqueo. Le milieu argentin Luis Monti manque une occasion de porter le score à trois buts à uni puis son coéquipier Francisco Varallo frappe sur la barre transversale, aggravant sa blessure sur le coup. Les Uruguayens en profitent, attaquent en nombre et parviennent à égaliser peu avant l'heure de jeu par Pedro. Dix minutes plus tard, à la 68e minute de jeu, l'attaquant uruguayen Héctor Scarone adresse une passe à l'ailier gauche Santos Iriarte, qui envoie le ballon dans les filets d'une frappe fulgurante, sous les cris et les encouragements des supporteurs uruguayens, dont leur équipe reprend l'avantage. L'Argentine essaye alors d'égaliser ; Guillermo Stábile envoie un tir sur la barre transversale, puis, sur l'action suivante, l'avant-centre uruguayen Héctor Castro ajoute un nouveau but de la tête dans les dernières minutes de jeu, scellant le résultat du matchg.
À la fin de la rencontre, Jules Rimet remet le trophée portant son nom au président de l'Association uruguayenne de football, Raúl Jude, puis les joueurs entament un tour d'honneur avec le trophée pour célébrer leur victoire dans cette première Coupe du monde. Les rues de Montevideo sont alors envahies par des dizaines de milliers de supporteurs qui célèbrent la victoire de leur pays, le lendemain, le 31 juillet étant même proclamé fête nationale. En marge du match, des accidents sont à déplorer à Buenos Aires, où une centaine de supporteurs argentins déçus se rejoignent devant l'ambassade d'Uruguay pour y jeter des pierres, obligeant les policiers à faire usage de leurs revolvers pour rétablir l'ordreg.

Détail du match

30 juillet 1930
15 h 30
Historique des rencontres Uruguay 4 – 2
(1 - 2) Argentine Stade Centenario (Montevideo)
Spectateurs : 68 346
photos du match
Arbitrage : John Langenus
Dorado 12e
Cea 57e
Iriarte 68e
Castro 90e
Rapport
20e Peucelle
37e Stábile
Joueurs :
G Enrique Ballestero
D Ernesto Mascheroni
D José Nasazzi
M José Andrade
M Lorenzo Fernández
M Pelegrín Gestido
A Pablo Dorado
A Héctor Scarone
A Héctor Castro
A José Cea
A Santos Iriarte

Entraîneur :
Alberto Suppici
Adjoint technique :
Pedro Arispe

Joueurs :
G Juan Botasso
D José Della Torre
D Fernando Paternoster
M Juan Evaristo
M Luis Monti
M Pedro Suárez
A Carlos Peucelle
A Francisco Varallo
A Guillermo Stábile
A Manuel Ferreira
A Mario Evaristo

Entraîneur :
Francisco Olazar
Adjoint technique :
Juan José Tramutola

Bilan de la compétition

Malgré le faible nombre d'équipes participantes et les incertitudes liées à l'organisation d'une première édition, cette Coupe du monde est considérée comme une grande réussite sportive, avec des matchs de très bon niveau. Parmi les trois favoris de la compétition, l'Uruguay et l'Argentine tiennent leur rang en atteignant la finale. Seul le Brésil déçoit, éliminé au premier tour. Pourtant loin d'être favoris, les pays européens sont remarqués, grâce notamment à la qualification de la Yougoslavie pour les demi-finales et aux bons matchs de la France, dont leur défaite épique contre l'Argentine au premier tour. Cette Coupe du monde est aussi un succès populaire, avec plus de 500 000 spectateurs cumulés, et un succès financier, avec 233 000 pesos de recette, soit l'équivalent de 255 107 dollars.

Classement des équipes

À l'origine, les équipes ayant participé à cette Coupe du monde n'étaient pas classées. Cependant, en 1986, la FIFA établit rétroactivement un classement final de chaque Coupe du monde, basé sur la progression lors de la compétition, le nombre de matchs gagnés, la différence de buts puis enfin sur le nombre de buts marqués. Les États-Unis, battus en demi-finale par la future vice-championne, l’Argentine, sont classés troisièmes au détriment de la Yougoslavie, quatrième, pour avoir encaissé un but en moins sur l’ensemble de la compétition. Parmi les équipes éliminées au premier tour, le Chili termine cinquième grâce à ses deux victoires ; le Brésil, la France, la Roumanie et le Paraguay suivent avec une victoire ; le Pérou, la Belgique, la Bolivie et le Mexique ferment le classement avec aucune victoire.

Classement final des équipes

Place Sélection Stade
Uruguay Vainqueur
Argentine Finale
États-Unis Demi-finale
4 Yougoslavie
5 Chili Premier tour
6 Brésil
7 France
8 Roumanie
9 Paraguay
10 Pérou
11 Belgique
12 Bolivie
13 Mexique

L'après Coupe du monde

Après le mondial, les équipes des États-Unis, de la France et de la Yougoslavie restent en Amérique du Sud pour disputer des matchs amicaux. Le Brésil reçoit successivement entre le 1er et le 17 août la France, la Yougoslavie et les États-Unis, et s'impose dans les trois rencontres. La Yougoslavie dispute de plus un match le 3 août à Buenos Aires contre l'Argentine, et s'incline trois buts à un.
Quatre ans plus tard, seules huit des treize équipes de ce mondial s'inscrivent pour les qualifications à la Coupe du monde de 1934. Six de ces équipes parviennent à se qualifier, l'Argentine, la Belgique, le Brésil, les États-Unis, la France et la Roumanie. L'Uruguay ne s'inscrit pas et ne participe donc pas à la Coupe du monde de 1934, devenant la première et l'unique équipe à ne pas défendre son titre. Pourtant en vue lors de la première Coupe du monde, aucune équipe américaine ne parvient à se qualifier pour les quarts de finale de la compétition. Cependant, récemment naturalisé italien, l'ancien argentin Luis Monti participera à sa deuxième finale consécutive.
Le dernier vainqueur survivant est le défenseur Ernesto Mascheroni, mort le 3 juillet 1984 à l'âge de 76 ans. Néanmoins, à cette date, de nombreux participants à cette Coupe du monde sont encore en vie. Le dernier survivant est l'Argentin Francisco Varallo, décédé le 30 août 2010 à l'âge de 100 ans. Titulaire lors de quatre matchs, dont la finale, il a inscrit un but contre le Mexique, et a donc connu les dix-neuf premières éditions de la Coupe du monde. En 2005, Varallo affirme lors d'un entretien avec la FIFA à propos de la finale : Nous n'avons pas eu assez de culot. Je peux vous l'avouer : je n'ai toujours pas digéré cette défaite.

Statistiques générales

Soixante-dix buts sont marqués au cours des dix-huit matchs, soit une moyenne de 3,9 buts par rencontre. L'Argentine a la meilleure attaque avec dix-huit buts marqués, mais c'est L'Uruguay qui présente la meilleure moyenne, avec 3,8 buts par match contre 3,6 buts pour l'Argentine. De même, le Brésil à la meilleure défense avec deux buts encaissés en deux matchs, mais l'Uruguay à une meilleure moyenne avec 0,75 but encaissé par match. La Belgique et la Bolivie sont les deux seules équipes à ne pas avoir inscrit de but.

Buteurs

Guillermo Stábile termine meilleur buteur de la compétition avec huit buts.
L'attaquant argentin Guillermo Stábile termine meilleur buteur de la compétition, avec huit buts marqués en quatre matches disputés. Il devance l'Uruguayen Pedro Cea, auteur de cinq buts, dont quatre en demi-finale et en finale, puis l'Américain Bertram Patenaude et le Chilien Guillermo Subiabre, chacun réalisateur de quatre buts. Trente-six joueurs inscrivent au moins un but dans le tournoi, l'Argentine étant le pays qui connaît le plus de buteurs différents, à savoir sept.

Meilleurs buteurs de la compétition

Place Joueur Sélection Buts Matches
1 Guillermo Stábile Argentine 8 4
2 Pedro Cea Uruguay 5 4
3 Bertram Patenaude États-Unis 4 3
Guillermo Subiabre Chili 4 3
5 Peregrino Anselmo Uruguay 3 2
Yvan Beck Yougoslavie 3 3
Carlos Peucelle Argentine 3 4
Preguinho Brésil 3 2
2 buts
Luis Monti
Adolfo Zumelzú
Moderato
André Maschinot
Manuel Rosas
Héctor Castro
Pablo Dorado
Santos Iriarte
Bartholomew McGhee
1 but
Mario Evaristo
Alejandro Scopelli
Francisco Varallo
Carlos Vidal
Marcel Langiller
Lucien Laurent
Juan Carreño
Roberto Gayón
Luis Vargas Peña
Luis Souza Ferreira
Ștefan Barbu
Adalbert Deșu
Constantin Stanciu
Jim Brown
Héctor Scarone
Blagoje Marjanović
Branislav Sekulić
Aleksandar Tirnanić
Đorđe Vujadinović

Affluences

Cette Coupe du monde est un succès populaire, avec 549 090 spectateurs cumulés, soit une moyenne de 30 505 spectateurs par match selon les affluences officielles de la FIFA. L'affluence la plus importante est celle de la demi-finale Uruguay-Yougoslavie, avec 79 867 spectateurs. Les cinq meilleures affluences sont celles de la finale, des demi-finales et des deux matchs de groupe de l'Uruguay. Parmi les plus faibles affluences se trouvent trois matchs de pays européens, deux de la France et un de la Roumanie, dont l'un des deux matchs d'ouverture, France-Mexique, qui n'attire que 4 444 spectateurs. Le match avec la plus faible affluence officielle, Chili-France, avec 2 000 spectateurs, est aussi le match de l'histoire de la Coupe du monde avec la plus faible affluence officielle.
Cependant, ces chiffres officiels sont parfois probablement loin de la véritable affluence. Par exemple, pour la finale Uruguay-Argentine, des estimations vont de 90 000o 2 à 93 00036 spectateurs, soit beaucoup plus que les 68 346 spectateurs officiels. À l'inverse, certaines affluences seraient gonflées, comme le match de groupe Roumanie-Pérou, crédité de 2 549 spectateurs, alors qu'elle ne dépassait probablement même pas les 300 spectateur.

Classement des affluences

Place Match Tour Affluence
1 Uruguay - Yougoslavie Demi-finale 79 867
2 Argentine - États-Unis Demi-finale 72 886
3 Uruguay - Roumanie 1er tour 70 022
4 Uruguay - Argentine Finale 68 346
5 Uruguay - Pérou 1er tour 57 735
6 Argentine - Mexique 1er tour 42 100
7 Argentine - Chili 1er tour 41 459
8 Brésil - Bolivie 1er tour 25 466
9 Yougoslavie - Brésil 1er tour 24 059
10 Argentine - France 1er tour 23 409
11 États-Unis - Belgique 1er tour 18 346
12 Yougoslavie - Bolivie 1er tour 18 306
13 États-Unis - Paraguay 1er tour 18 306
14 Paraguay - Belgique 1er tour 12 000
15 Chili - Mexique 1er tour 9 249
16 France - Mexique 1er tour 4 444
17 Roumanie - Pérou 1er tour 2 549
18 Chili - France 1er tour 2 000
Premières

Lucien Laurent inscrit le premier but du mondial sur une passe décisive d'Ernest Libérati.
De nombreux premiers événements liés à l'histoire de la Coupe du monde se sont naturellement déroulés durant cette édition. Le premier but est marqué par le Français Lucien Laurent et la première passe décisive est délivrée par son coéquipier Ernest Libérati, à la 19e minute du match France-Mexique le 13 juillet. Le même jour, l'Américain Bartholomew McGhee inscrit le premier doublé du mondial contre la Belgique, tandis que Jimmy Douglas devient le premier gardien de but à conserver son but inviolé.

Le cas du premier triplé a longtemps été attribué à l'Argentin Guillermo Stábile, auteur de trois buts contre le Mexique le 19 juillet. Cependant, deux jours plus tôt, lors de la victoire des États-Unis contre le Paraguay trois buts à zéro, Bertram Patenaude est crédité de deux buts, le troisième étant donné à un Paraguayen contre son camp. Pourtant, en 1992, le milieu américain Arnie Oliver soutient au Soccer History Symposium que son coéquipier a marqué les trois buts, corroborant les interviews des milieux Billy Gonsalves et Jim Brown, qui affirmaient également que leur coéquipier avait inscrit un triplé. Certains journaux de l'époque abondent également dans ce sens. Ainsi, le journal argentin La Prensa accorde les trois buts à Patenaude, en publiant même des schémas pour expliquer comment les buts ont été marqués, tout comme le journal brésilien O Estadio do Sao Paulo. Il semblerait que la confusion vienne du fait que le troisième but est inscrit sur une frappe du joueur américain, déviée par un joueur paraguayen. Finalement, le 10 novembre 2006, plus de 76 ans après les faits et grâce au travail d'historiens du sport, la FIFA a officiellement attribué le premier triplé de la Coupe du monde à Patenaude.

D'autre part, le premier joueur expulsé est le capitaine péruvien Plácido Galindo, sorti par l'arbitre lors du match Roumanie-Pérou. Toutefois, il ne reçoit pas de carton rouge, ceux-ci n'existant pas encore à l'époque. Par conséquent, aucun joueur ne reçoit non plus de carton jaune lors de ce mondial.

Liens

http://youtu.be/w3G5iibzxfM coupe du monde 1930 film muet
http://youtu.be/qDELQtQXaSA Finale coupe du monde 1930
http://youtu.be/FdDcsgbpVWw Photo officielle de la première coupe du monde
http://youtu.be/h3MuyOlClGA Interview du premier buteur de la coupe du monde ( 1930)
http://youtu.be/UjIyZi8wOzU 1930


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Posté le : 12/07/2014 23:47
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Tom Simpson
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Hors Ligne
Pour tous ceux qui comme moi sont amoureux du tour de France :

Le 13 juillet 1967 sur les pentes du mont Ventoux, en France, 29 ans

meurt Thomas Simpson dit Tom Simpson

coureur cycliste britannique anglais, né le 30 novembre 1937 à Haswell comté de Durham.Il intégre une équipe amateur en 1954,, il est en équipe junior de 1956 à 1958 puis amateur et en équipe professionnelle en 1959. De 1961 à 1967 il intègre successivement les équipes 1963-1964, 1965-1967, Saint-Raphael-R Geminiani-Dunlop, Saint-Raphael-Gitane-Dunlop, Gitane-Leroux-Dunlop-R Geminiani, Peugeot-BP-Englebert, Peugeot-BP-Michelin. Ses Principales victoires :1 championnat, Champion du monde sur route 1965, 4 classiques, Tour des Flandres 1961, Milan-San Remo 1964, Tour de Lombardie 1965, Bordeaux-Paris 1963, 2 étapes dans les grands tours : Tour d'Espagne 1967 2 étapes, Courses à étapes: Paris-Nice 1967.

Vainqueur du Tour des Flandres en 1961, de Bordeaux-Paris en 1963, de Milan-San Remo en 1964 et du Tour de Lombardie en 1965, le coureur cycliste britannique Tom Simpson devient champion du monde sur route en 1965, devant l'Allemand Rudi Altig. Le 13 juillet 1967, lors du Tour de France, sur les pentes du mont Ventoux, il s'écroule sur la chaussée surchauffée, et décède à 17 h 30. L'autopsie révélera que l'Anglais avait absorbé des amphétamines. Ce jour-là, le dopage a tué un sportif, et chacun commence à prendre conscience que la lutte contre ce fléau devient une priorité.

Sa vie

Né à Haswell, dans le comté de Durham, Simpson était le benjamin des six enfants de Tom Simpson senior, un mineur, et de sa femme Alice.
Après la Seconde Guerre mondiale, la famille de Simpson s’installa dans le Nord du Nottinghamshire, à Harworth, un autre village minier, où Simpson grandit et où s’éveilla son intérêt pour le cyclisme.
Il fréquenta l'école du village et plus tard le Worksop Technical College, avant de devenir en 1954 apprenti dessinateur dans une entreprise technologique de Retford.
En tant que cycliste, il fut d'abord membre du Club cycliste de Harworth et des environs, puis de la Scala de Rotherham et, avant d’avoir vingt ans, il gagnait déjà des épreuves locales.
On lui conseilla alors d'essayer le cyclisme sur piste et il se rendit régulièrement au Stade Fallowfield de Manchester pour participer à des compétitions, remportant des médailles aux épreuves nationales de poursuite individuelle sur 4000 m.
Alors qu’il n’avait que 19 ans, il fit partie de l'équipe britannique de poursuite par équipe qui remporta une médaille de bronze aux Jeux de Melbourne en 1956. Deux ans plus tard, en 1958, il gagnait une médaille d'argent en poursuite individuelle à Cardiff, aux jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth.
En avril 1959, Simpson déménagea dans le port de pêche breton de Saint-Brieuc, il est entraîné au COB par Robert Le Roux, ce dernier fût également l’entraîneur de Bernard Hinault avant de passer professionnel.
Simpson espéra gagner assez de courses d’amateurs locales pour être remarqué par l'équipe cycliste professionnelle Saint-Raphaël. Cette installation à l'étranger permit aussi à Simpson d’éviter de faire son service national. C’est à Saint-Brieuc qu'il rencontra sa future femme, Hélène Sherburn, qu’il épousa le 3 janvier 1960, avec qui il a eu ses deux filles : Jane et Joann.

Carrière professionnelle

Il est le premier champion anglais de dimension internationale dans le sport cycliste. Il est sacré champion du monde en 1965 à Lasarte-Oria, au Pays basque espagnol. Il est également le premier Britannique à porter le maillot jaune dans le Tour de France. Il a à son palmarès quatre grandes classiques dont Milan-San Remo, à la suite duquel il fut anobli par la reine Élisabeth II, en 1964.
La totalité du paragraphe est tirée de l'article Les sujets de sa majesté, paru dans le quotidien L'Équipe du vendredi 20 juillet 2012.
Il est introduit en 2009 au British Cycling Hall of Fame. Son neveu Matthew Gilmore fut aussi professionnel dans les années 90-2000 et plusieurs fois médaillés lors des grands championnats sur piste pour le compte de la Belgique.

Tour de France

Plus à l'aise dans les courses d'un jour ou les courses à étapes d'une semaine type Paris-Nice, Tom Simpson ne réussit jamais complètement dans le Tour de France qu'il disputa à 7 reprises. Il termina à la 29e place de son premier Tour, effectué au sein de l'équipe de Grande-Bretagne en 1960, 9e de la 1re étape clm à Bruxelles, 3e de la 2e étape à Malo-les-bains et de la 15e à Gap. Sélectionné à nouveau en 1961 au sein de l'équipe britannique, il abandonna sur chute dès la 3e étape.
Sélectionné en 1962 au sein de l'équipe Gitane-Leroux, il s'empara du maillot jaune à l'issue de la 12e étape à Saint-Gaudens.
Il le perdit le lendemain lors de la montée contre-la-montre de Superbagnères, puis termina le Tour à la 6e place. Absent en 1963, il participa à nouveau au Tour en 1964 comme leader au sein de l'équipe Peugeot, finissant à la 14e place, après avoir terminé 2e derrière Jacques Anquetil lors de la 9e étape, à Monaco.
Toujours sociétaire de l'équipe Peugeot-BP, il abandonna lors de la 20e étape en 1965 6e à Saint-Brieuc, 9e au Ventoux et de la 17e étape en 1966. Porteur du maillot arc-en-ciel en 1966, il s'illustra en terminant deux fois second lors de deux étapes consécutives, la 12e à Revel derrière Rudi Altig et la 13e à Sète derrière Georges Vandenberghe, en terminant à la 5e place du contre-la-monte de Vals-les-Bains, puis en s'échappant dans le Galibier lors de la 16e étape. Une chute sévère dans la descente du Galibier provoqua son abandon le lendemain. Leader de l'équipe britannique dans le Tour 1967, il avait terminé 7e à Roubaix 4e étape, 5e au Ballon d'Alsace 8e étape, 4e à Divonne-les-bains 9e étape et 7e à Marseille 12e étape.
Il était 7e au classement général, le 13 juillet au matin, au départ de la 13e étape Marseille-Carpentras, par le mont Ventoux qui lui fut tragique.

Mort sur le Ventoux

Tom Simpson trouve la mort sur les pentes du mont Ventoux lors de la 13e étape Marseille-Carpentras surnommée l'"étape de la soif" du Tour de France 1967.
La fatigue, la chaleur étouffante 35 °C, l'effort, la privation d'eau le ravitaillement en course sera autorisé dans les années suivantes, la prise d'amphétamines Tonédron dont on retrouva plusieurs tubes dans les poches du maillot, qui repousse le besoin de repos, mais ne l'annule pas et, l'acceptation du cognac des spectateurs sont les facteurs qui ont provoqué le dépassement des capacités thermorégulatrices du corps, provoquant un malaise et l'évanouissement du champion.
Il gît quarante minutes à même la caillasse après être sorti de la route avant de mourir dans l'hélicoptère pour Avignon.
Selon le rapport d'autopsie, le décès ... est dû à un collapsus cardiaque imputable à un syndrome d'épuisement dans l'installation duquel ont pu jouer certaines conditions atmosphériques défavorables, chaleur, anoxémie, humidité de l'air, un surmenage intense, l'usage de médicaments du type de ceux découverts sur la victime qui sont des substances dangereuses.
À cet égard, les experts toxicologues confirment qu'il a été décelé dans le sang, les urines, le contenu gastrique et les viscères du défunt, une certaine quantité d'amphétamine et de méthylamphétamine, substances qui entrent dans la composition des produits pharmaceutiques retrouvés dans les vêtements de Simpson ....
Les mêmes experts précisent que la dose d'amphétamine absorbée par Simpson n'a pu, à elle seule, déterminer sa mort ; qu'elle a pu, par contre, l'entraîner à dépasser la limite de ses forces et, par là-même, favoriser l'apparition de certains troubles liés à son épuisement.

Dans l'étape du lendemain, à Sète, le peloton laissa la victoire à son coéquipier et ami Barry Hoban, qui épousa Mme Simpson quelques années plus tard.

Un an avant cet épisode dramatique du mont Ventoux, les coureurs du Tour de France avaient manifesté contre les premiers contrôles anti-dopage. Simpson avait d'ailleurs été un des rares coureurs à avouer la pratique dans le peloton en 1965.
La mort de Simpson a l'effet d'un électrochoc et déclenche la guerre contre le dopage. À partir de 1968, des contrôles antidopage sont effectués à l'arrivée de chaque étape. À partir de cette édition également, le ravitaillement en course est autorisé.

Palmarès

Professionnel en 1959, il fut vainqueur de 53 courses et étapes.

1959
1 étape de l'Essor Breton
4e étape et 2e tronçon de la 5e étape du Tour de l'Ouest
4e du championnat du monde sur route
1960
Tour du Sud-Est
Course de côte du Mont Faron
Polymultipliée Bretonne
7e de la Flèche wallonne
9e de Paris-Roubaix
1961
Tour des Flandres
2e étape du GP d'Eibar
5e de Paris-Nice
9e du championnat du monde sur route
1962
2e de Paris-Nice
3e du Critérium des As
5e du Tour des Flandres
6e du Tour de France
6e de Gand-Wevelgem
1963
Bordeaux-Paris
1re étape du Tour du Var
Man'x Trophy
Roue d'Or avec Rolf Wolfshohl
Grand Prix du Parisien contre la montre par équipes
2e de Paris-Tours
2e de Paris-Bruxelles
2e de Gand-Wevelgem
2e du Critérium des As
3e du Tour des Flandres
8e du championnat du monde sur route
8e de Paris-Roubaix
10e du Tour de Lombardie
10e de la Flèche wallonne
1964
Milan-San Remo
5e étape du Circuit Provençal
GP Corona
2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne
3e du Trophée Baracchi avec Rudi Altig
4e du championnat du monde sur route
10e de Paris-Roubaix
1965
Champion du monde sur route
Tour de Lombardie
Six jours de Bruxelles avec Peter Post
3e de Bordeaux-Paris
3e de la Flèche wallonne
3e du Grand Prix du Midi libre
6e de Paris-Roubaix
10e de Liège-Bastogne-Liège
1966
2e du Grand Prix du canton d'Argovie
1967
Paris-Nice
5e et 16e étapes du Tour d'Espagne
Man'x Trophy
5e étape du Tour de Sardaigne

Liens

http://youtu.be/94JXL1atq2Q La tragique fin de Tom Simpson Ina
http://youtu.be/4BstxVPorI4 Hommage à Tom Simpson
http://youtu.be/0DjDBmB-mY8 Mémorial Tom Simpson au Mont Ventoux
http://youtu.be/2G2aG0Ca_1E Adieu Tom
http://youtu.be/oAPWNs0LDyo Tom Simpson 1 BBC
http://youtu.be/_DIUkzWjdTg Tom Simpson 2
http://youtu.be/H3QxpHmGkYE Tom Simpson 3
http://youtu.be/w0XZgI7sp5s Tom Simpson 4
http://youtu.be/-4JuR9VjTNE Tom Simpson 5
http://youtu.be/m21PA7cNfWcTom Simpson 6


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Posté le : 12/07/2014 23:23
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On va danser !!!
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Nouveau défi pour ce début de vacances, c"est le 14 Juillet lundi, "on va danser" ! A vos plumes !

Posté le : 12/07/2014 21:08
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Re: Les expressions
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« A gogo »


Abondamment, à profusion.


Cette expression date du XVe siècle.
gogo est une duplication plaisante à l'oreille de 'go', issu de 'gogue' qui voulait dire "réjouissance, liesse".

Furetière écrivait : "A gogo se dit des choses plaisantes et agréables qu'on a en abondance. Les gens riches vivent à gogo. Il a de l'argent à gogo..."
C'est de 'gogue' que viennent les mots 'goguenard' et 'goguette' encore employés de nos jours.

Bien sûr, il ne faut pas confondre l'ancien 'gogue' avec nos 'gogues' modernes qui, en argot, désignent les toilettes .

Posté le : 12/07/2014 11:39
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Re: Les bons mots de Grenouille
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L'humour est une disposition d'esprit qui fait qu'on exprime avec gravité des choses frivoles et avec légèreté des choses sérieuses. Alfred Capus


LE 14 JUILLET C'EST LA FÊTE DE L A FRANCE !
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CITATIONS CHOISIES :
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« La grande trouvaille de l’armée, c’est qu’elle est la seule à avoir compris que la compétence ne se lit pas sur le visage. Elle a donc inventé les grades. »
Alphonse Allais


« Les traditions ? C’est comme ça qu’on appelle les manies dès qu’il s’agit de fêtes militaires ou religieuses.
Michel Audiard


« Vous autres, militaires, vous avez bien de la chance : quand vous gagnez les guerres, vous avez la gloire ; quand vous les perdez, vous avez le pouvoir ; et si vous trahissez, il vous reste l’honneur. »
Abel Bonnard


« La guerre donne de l’avancement à ceux qui ne reculent pas. »
Philippe Bouvard
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« Si l’Administration militaire faisait correctement son travail, il n’y aurait pas de Soldat inconnu... »
François Cavanna


« La stratégie consiste à continuer de tirer pour faire croire à l’ennemi qu’on a encore des munitions. »
Michel Chrestien


« La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires. »
« Pendant sa carrière militaire, il a souvent eut des couilles au cul… - Mais il faut bien avouer que ce n’était pas toujours les siennes !… »
« On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. »
« Il suffit d’ajouter « militaire » à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n’est pas la justice, la musique militaire n’est pas la musique. »
Clémenceau


« Un général ne se rend jamais, même à l’évidence. »
« Nous avons tous un épiderme sensible aux tziganes et aux marches militaires. »
Jean Cocteau



« Les défilés d’anciens combattants, c’est de la publicité pour la guerre. »
« Un pays neutre, c’est un pays qui ne vend pas d’armes à un pays en guerre... sauf s’il paie comptant. »
« La guerre de 14-18 avait fait un civil tué pour dix militaires. La guerre de 39-40, un civil pour un militaire. Le Viêt Nam, cent civils pour un militaire. Pour la prochaine, les militaires seront les seuls survivants. Engagez-vous ! »
Coluche

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« J’aimerais mieux être général à l’armée qu’alarmé en général. »
Jean Commerson


« Service militaire: Période pendant laquelle on mange mal mais qui nourrit la conversation pour la vie. »
Pierre Daninos


« Je préfère glisser ma peau sous des draps pour le plaisir des sens que de la risquer sous les drapeaux pour le prix de l’essence. »
Raymond Devos


« La différence entre la chasse et la guerre, c’est qu’à la chasse on ne fait pas de prisonniers. »
Philippe Geluck


« L’homme se tient debout sur ses pattes de derrière pour recevoir moins de pluie et pouvoir accrocher des médailles sur sa poitrine. »
Jean Giraudoux


« En matière de tactique, il y a toujours deux solutions : la bonne… et celle de l’Ecole de Guerre. »
Général Paul Vanuxem
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« Le propre du militaire est le sale du civil. »
« Militaire : variété d’homme amoindri par le procédé de « l’uniforme » qui est une préparation à l’uniformité totale du cercueil.
Boris Vian

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LA PETITE HISTOIRE DE L' HISTOIRE :
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Le "14 juillet " correspond à la fête de la Fédération de 1790 et non à la prise de la Bastille de 1789,
c'est la fête de la commémoration de la prise de la Bastille. Elle se veut être la réconciliation et l'unité de tous les français et le roi de France. Si en 1789, Louis XVI est encore aimé et respecté, son image se dégradera rapidement par la suite - dès 1791 - notamment par la multiplication des vetos qu'il met à l'Assemblée législative.
Il est guillotiné le 21 janvier 1793 place de la Révolution.
Ce n'est que le 6 juillet 1880 que le " 14 juillet " devint officiellement jour de la fête nationale française...



Sous la révolution, les balles manquaient pour alimenter les fusils des fantassins. C'est ainsi qu'en premier lieu, on prit le plomb sur les toits des églises et comme cela était insuffisant, tous les cercueils royaux de Dagobert à Louis XV furent délestés de ce matériau en octobre 1793…


Sous l'ancien Régime, le tutoiement était considéré comme une grossière impertinence.
Après la Révolution les moeurs changent et la Convention rend obligatoire le tutoiement à partir de novembre 1793 dans le civil et dans les administrations, marquant un lien de fraternité universelle.
Mais cette mode ne durera qu'un an, jusque la chute de Robespierre….




La Légion d’honneur, " hochet " de la République : ( citation de Napoléon Bonaparte )
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L’ordre national de la Légion d’honneur est la plus haute décoration honorifique française. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte sur le modèle de l’Ordre de Saint-Louis. Elle récompense les mérites éminents rendus à la Nation.
Napoléon 1er, tout à fait cynique, avait déclaré : « Vous me reprochez de vouloir donner des hochets. Mais c’est avec des hochets qu’on mène les hommes. »

Le président de la République est le grand maître de l’Ordre de la Légion d’honneur. Il est de notoriété publique que tous les présidents ont distribué le fameux ruban à leurs petits amis en récompense "des mérites éminents" rendus au copinage....




Petit panthéon de ceux qui ont refusé " le hochet ":
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- Jean-François Ducis, écrivain et poète français (1733 - 1816) qui préférait « porter des haillons que des chaînes. »

- La Fayette né Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de la Fayette, général et homme politique français et américain (1757 - 1834)

- Jean Victor Marie Moreau, général français de la révolution (1763 - 1813). Il se moquait de l’institution de la Légion d’honneur : « Eh bien ! Je vais demander la croix de commandeur de l’ordre pour mon cuisinier, car il a un mérite supérieur dans l’art de la cuisine. »

- Curé d’Ars né Jean-Marie Baptiste Vianney (1786 - 1859). Il la refusa au motif que la croix ne rapporterait pas d’argent pour les pauvres.

- Émile Maximilien Paul Littré, lexicographe et philosophe français (1801 - 1881)

- Hector Berlioz, compositeur et écrivain français (1803 - 1869) auquel l’État désargenté voulait payer une messe de Requiem avec le ruban rouge au lieu de verser les 3 000 francs promis, s’écria : « Je me fous de votre croix. Donnez-moi mon argent ! »

- George Sand née Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, écrivain française (1804 - 1876), écrivit au ministre qui lui proposait la croix : « Ne faites pas cela cher ami, je ne veux pas avoir l’air d’une vieille cantinière ! »

- Gérard de Nerval né Gérard Labrunie, poète français (1808 - 1855)

- Honoré Daumier, peintre, sculpteur, caricaturiste et lithographe français, (1808 - 1879), déclara : « Je prie le gouvernement de me laisser tranquille ! »

- Gustave Courbet, peintre français (1819 - 1877)

- Nadar né Gaspard-Félix Tournachon, caricaturiste, aérostier [1] et photographe français (1820 - 1910)

- Claude Monet, peintre français (1840 - 1926)

- Guy de Maupassant, écrivain français (1850 - 1893)

- Pierre Curie, physicien autodidacte français (1859 - 1906), à qui l’on proposait la croix, rétorqua simplement : « Je n’en vois pas la nécessité. »

- Marie Curie, née Maria Skłodowska, physicienne polonaise naturalisée française (1867 - 1934)

- Joseph Maurice Ravel, compositeur français (1875 - 1937), refuse immédiatement cette distinction, sans donner de justification.

- Georges Bernanos, écrivain français (1888 - 1948) la refusa à quatre reprises.

- Antoine Pinay, homme politique français (1891 - 1994)

- Louis Aragon, poète, romancier, journaliste et essayiste français (1897 - 1982) refuse la croix. Jacques Prévert, feignant la sévérité, lui dit : « C’est très bien de la refuser ; mais encore faudrait-il ne pas l’avoir méritée ».

- Marcel Aymé, écrivain et dramaturge français (1902 - 1967), termine un article par ces mots : « … pour ne plus me trouver dans le cas d’avoir à refuser d’aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu’ils voulussent bien, leur légion d’honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens. »

- Jean-Paul Charles Aymard Sartre, philosophe et écrivain français (1905 - 1980)

- Simone-Lucie-Ernestine-Marie Bertrand de Beauvoir, philosophe, romancière et essayiste française (1908 - 1986)

- Albert Camus, écrivain, dramaturge et philosophe français (1913 - 1960)

- Aimé Fernand David Césaire, poète et homme politique martiniquais (1913 - 2008)

- Bernard Clavel, écrivain français (1923 - 2010). Il a préféré rester « dans le clan de ceux qui l’ont refusée. »

- Jean Victor Arthur Guillou, organiste, pianiste, compositeur français (né en 1930). Refuse la Légion d’honneur et la considére que comme un « accessoire honorifique ».

- Jean-Luc Godard, cinéaste franco-suisse (né en 1930), a refusé l’ordre du Mérite : « Je n’ai aucun mérite et je n’ai d’ordre à recevoir de personne. »

- Edmond Maire, syndicaliste français (né en 1931) refusa la croix en déclarant « Ce n’est pas à l’État de décider ce qui est honorable ou pas. »

- Geneviève de Fontenay, née Geneviève Suzanne Marie-Thérèse Mulmann, ex-présidente du Comité Miss France et présidente actuelle de l’élection Miss Nationale (née en 1932) : « C’est vraiment désacraliser le ruban que de le distribuer à n’importe qui… comme des médailles en chocolat. »

- Claudia Cardinale, née Claude Joséphine Rose Cardin, actrice italienne (née en 1938)

- Jacques Bouveresse, philosophe français (né en 1940). Fait chevalier de la Légion d’Honneur sans être consulté il réclame immédiatement l’annulation de cette distinction.

- Jacques Bohringer, acteur chanteur, auteur français et sénégalais ( né en 1942 ) Je l’ai refusée, parce que je ne vois pas pourquoi on me donne la Légion d’Honneur. C’est du pipeau ça. La Légion d’Honneur, c’est pour Pasteur, c’est pour les femmes biologistes qui sauvent les vies, c’est pour les hommes qui ont défendu la démocratie, la liberté… Il y a déjà ce qu’il faut au ministère de la Culture pour récompenser les artistes, la légion d’Honneur c’est un truc républicain très très fort. Tant mieux si ça leur fait du bien aux artistes qui l’ont eu, j’ai vu des mecs de 45 ans la porter, des artistes qui n’avaient jamais rien branlé d’autre, moi ce n’est pas mon problème. »

- Catherine Deneuve, née Catherine Dorléac, actrice française (née en 1943)

- Michèle Audin, mathématicienne française (né en 1954), fille du mathématicien Maurice Audin, mort sous la torture en 1957 en Algérie, après avoir été arrêté par les parachutistes du général Massu. Le 1er janvier 2009, elle a refusé la Légion d’honneur, en raison du refus du président de la République, Nicolas Sarkozy, de répondre à une lettre de sa mère à propos de la disparition de son père : « A ce jour, vous n’avez pas donné suite à cette demande. Vous n’avez d’ailleurs même pas répondu à cette lettre.
Cette distinction décernée par vous est incompatible avec cette non-réponse de votre part.
Vous me voyez donc au regret de vous informer que je ne souhaite pas recevoir cette décoration. »

- Mylène Farmer, née Mylène Gautier , auteur-compositeur-interprète française (née en 1961 au Québec)



CITATIONS SUR LA REVOLUTION:
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-""Le scénario des révolutions se répète : des prophètes les rêvent,des apôtres les font, des fripons les défont. Du vent, du sang, un gang.
Maurice Chapelan

- " Le meilleur résultat que puisse obtenir une révolution, c'est un changement de bourgeoisie.
Grégoire (2007)

- " La révolution, c'est toujours la même chose, on choisit de couper la tête à un roi qui n'en avait pas.
Henri Jeanson

- "Le secret est par essence contre-révolutionnaire. Par conséquent, le régime nouveau se donne pour première ambition de permettre et de mériter la transparence des affaires publiques.
Le Droit de savoir (2013)
Citations de Hervé Edwy Plenel, dit Edwy Plenel

- "A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.
1984 (1949)
Eric Blair, dit George Orwell



L’histoire des refrains régimentaires :
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Chaque bataillon a un refrain qui lui est propre. Ceux-ci sont complètement différents entre eux, aussi bien au niveau du ton que du texte. En effet, à l’heure des combats d’infanterie sans moyen de transmissions, le clairon sonnait son refrain au cor. De ce fait, les généraux supervisant les combats connaissaient la position de leurs troupes. Chaque nouveau chasseur doit connaître les 32 refrains conservés pour passer son baptême. La tradition veut que chaque jour du mois corresponde à numéro de refrain chasseur. C’est la raison pour laquelle il y a les 31 refrains des 31 premiers bataillons mais il a aussi été conservé celui du 40ème bataillon qui était stationné à Madagascar.
Il est de coutume de sonner chaque matin le refrain du jour avant l’appel de la compagnie.

En adaptant des paroles aux sonneries, le troupier aime à vanter le corps auquel il appartient et à rire de ses propres misères. Il lui plait également d’exercer sa verve aux dépens des corps voisins ou en grivoiserie. Les refrains des bataillons n’échappent pas à cette coutume. Il en est qui ont un caractère historique parce qu’ils rappellent un chef devenu célèbre ou qu’ils se rapportent à un fait mémorable mais c’est l’exception et trouver l’origine des autres serait une entreprise difficile. Pour un bon nombre, il y a de multiples versions, puis la fantaisie des improvisations n’a pas encore cessée de s’exercer.


Allez ! un peu de courage, on les lit tous ….

REFRAINS DES BATAILLONS DE CHASSEURS MECANISES ET ALPINS :
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1er bataillon de chasseurs :
Si l'Septième de ligne a des couill's au cul,
Le premier Chasseur les lui a foutues !

2 ème bataillon :
Le Commandant a mal aux dents, mes enfants
Le Commandant a mal aux dents, mes enfants !

3 ème bataillon :
V'la l'3ème, v'la l'3ème qui rapplique au galop !
V'la l'3ème, v'la l'3ème qui rapplique sac au dos !
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4 éme Bataillon :
Quatrième Bataillon, Commandant Clinchant,
Toujours en avant

5 éme bataillon:
Cinquième Bataillon, ventre à terre
Commandé par Certain Canrobert, en avant !

6 éme bataillon :
Le Sixième est là !
Il est un peu là !

7 ème bataillon :
Bataillon, bataillon, bataillon de fer !
Bataillon, bataillon, bataillon d'acier

8 ème bataillon :
T'as beau courir, tu n'me rattrap'ras pas !
T'as beau courir, tu n'me rattrap'ras pas !

9 ème bataillon
Marie, j'ai vu ton cul tout nu !
Cochon, pourquoi l'regardes-tu ?
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10 éme
Dixième Bataillon, Commandant Mac Mahon,
N'a pas peur du canon, nom de nom !

11 éme
Onzième Bataillon de Chasseurs Alpins,
Onzième Bataillon d'lapins

12 ème
Ah, c'qu'il est beau, c'qu'il est beau l'douzième,
Ah, c'qu'il est beau, c'qu'il est beau, c'con là !

13 ème
Sans pain, sans fricot,
Au treizième on n'boit que de l'eau

14 ème
La peau d'mes roulettes pour une casquette,
La peau de mes rouleaux pour un shako ! ( chapeau )

15 ème
Je fum'rais bien un'pipe,
Mais je n'ai pas d'tabac
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16 ème
Seizième Bataillon de Chasseurs à pied,
Seizième Bataillon d'acier

17 ème
Cré nom d'un chien, nous voilà bien partis !
Cré nom d'un chien, nous voilà bien !

18 ème
Encore un Biffin d'enfilé, rompez !
Encore un Biffin d'enfilé !

19 ème
Trou du cul, trou du cul plein d'poils sales
Trou du cul, trou du cul poilu !

20 ème
Vingtième Bataillon, Commandant Cambriels,
Les Chasseurs aux pieds ont des ailes !

21 ème
En voulez vous des kilomètres, en voilà !
En voulez vous des kilomètres, en voilà !

22 ème
Encore un Biffin, d'tombé dans la merde,
Encore un Biffin d'emmerdé !
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23 ème
V'la l'vingt-troizième, nom de Dieu !
Ca va barder !!

24 ème
Tout au long du bois j'ai baisé Jeannette,
Tout le long du bois j'l'ai baisé trois fois ! ( baisé : embrassé )

25 ème
Pas plus con qu'un autre, nom de Dieu !
Mais toujours autant !

26 ème
Tu m'emmerdes et tu m'fais chier,
Tu m'dis ça, c'est pour blaguer !

27 ème
Si vous avez des couilles,
Il faudra le montrer !

28 ème
Saut' Putten, t'auras d'la saucisse ! ( Putten nom d'un chef de corps )
Saut' Putten, t'auras du boudin !

29 ème
C'est le Vingt neuvième qui n'a pas de pain,
Qui crève de faim, qui march' quand même
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30 ème
Il était un p'tit homme,
Tout habillé de bleu, sacrebleu !

31 ème
Trente et unième, l'dernier v'nu,
Pas l'plus mal foutu !

32 ème bataillon
Si j'avais du pinard, j'en boirais bien une goutte,
Si j'avais du pinard, j'en boirais bien un quart !

40 ème bataillon
Créé en 1895, l’éphémère quarante fut dissous six mois après, mis son comportement à Madagascar valut à son refrain de figurer immédiatement à la série des trente.
« Où sont-ils ? Ils sont passés par ici ! »
ou : « N’y-a pas quinine au bataillon ! » ou " Trou du cul... de la reine des Hovas"




Les règles de la guerre :

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. Si l'ennemi est en vue, tu l'es aussi.

• Cédez le passage au feu ennemi.

• N'essayez pas d'avoir l'air extraordinaire: ça attire les balles.

• La route facile est toujours minée.

• Essayez de paraître sans importance, ils sont peut-être à court de balles.

• Les professionnels sont prévisibles, c'est les amateurs qui sont dangereux.

• L'ennemi n'attaquera seulement qu'en deux occasions:
• Quand vous êtes prêt.
• Quand vous n'êtes pas prêt.
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• Le travail d'équipe est essentiel; ça donne la chance à l'ennemi de choisir sa cible.

• Si votre attaque se déroule sans problème, vous venez de marcher dans une embuscade.

• Ne tirez pas le premier, ça irrite les gens autour de vous.

• La seule chose plus précise que le feu ennemi est le feu allié.

• Quand la goupille n'est plus là, Mme Grenade n'est plus notre amie.

• Si c'est stupide et ça marche, ce n'est pas stupide.

• En cas de doute, finissez votre chargeur.

• Ne partagez jamais un trou avec quelqu'un de plus brave que vous.

• Tout ce que vous faites peut vous faire tuer, incluant rien.

• Une médaille de Bravoure ne prouve seulement que vous avez été assez intelligent pour penser à un plan, assez stupide pour l'essayer et assez chanceux pour survivre.

• Ne soyez jamais le premier, ne soyez jamais le dernier et ne vous portez volontaire à rien.

• Les mèches de 5 secondes ne durent que seulement 3 secondes.

• Il est généralement déconseillé de s'éjecter au dessus de la région que vous venez tout juste de bombarder.

• Si tu vois courir, tire.

• Si tu vois tirer, cours.



VOUS AVEZ DIT " BIZARRE " ?
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- Les femmes clignent des yeux 2 fois plus souvent que les hommes.

- Il est physiquement impossible de se lécher le coude.

- La librairie principale de l'université d'Indiana s'enfonce d'un pouce chaque année, car lorsque elle a été construite, les ingénieurs ont oublié de prendre en compte le poids des livres qui occuperaient l'édifice.

- Un escargot peut dormir durant 3 ans.

- Vos yeux sont de la même grosseur qu'à votre naissance, mais votre nez et vos oreilles ne cessent jamais d'augmenter.

- Affolant ! La chaise électrique a été inventée par un dentiste.

- Tous les ours polaires sont gauchers (j'aimerais rencontrer celui qui a conduit ce test.).

- Dans l'Égypte ancienne les prêtres s'arrachaient tous les poils du corps, y compris les sourcils et les cils.

- L'œil d'une autruche est plus gros que son cerveau.

- Un crocodile ne peut pas sortir la langue. (Ce doit être la même personne qui a conduit le test sur les ours polaires... Je me demande si elle est encore en vie !).

- Le briquet a été inventé avant les allumettes.




COMMUNES FRANCAISES AYANT LE NOM D'UNE CELEBRITE ( ou l'inverse …. )
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Allègre Haute-Loire
Antony Hauts-de-Seine
Auriol Bouches-du-Rhône
Bach Lot
Balzac Charente
Barby Ardennes
Bart Doubs
Bergerac Dordogne
Besson Allier
Bourville Seine-Maritime
Carlat Cantal
Casanova Haute-Corse
Cassel Nord
Chirac Charente
Cissé Vienne
Claviers Var
Courtemanche Somme
Descartes Indre-et-Loire
Dieudonné Oise
Dions Gard
Foreste Aisne
Grusse Jura
Guitry Eure
Jolivet Meurthe-et-Moselle
La londe Seine-Maritime
Laborde Hautes-Pyrénées
Lacombe Aude
Lalanne Gers
Laroque Hérault
Laurie Cantal
Lavoine Allier
Le pompidou Lozère
Lée Pyrénées-Atlantiques
Mirabeau Alpes-de-Haute-Provence
Molières Dordogne
Montaigut Puy-de-Dôme
Montmirail Marne
Munchhausen Bas-Rhin
Néron Eure-et-Loir
Noé Yonne
Palmas Aveyron
Passy Haute-Savoie
Péré Hautes-Pyrénées
Pindères Lot-et-Garonne
Pradelles Nord
Richelieu Indre-et-Loire
Sarcos Gers
Schmittviller Moselle
Villars Dordogne
Villeret Aube
Villeroy Seine-et-Marne
Willems Nord
Woerth Bas-Rhin

Liste non exhaustive



ILS ONT DE LA REPARTIE :
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Un certain révérend Edward Everette Hale, aumônier au Sénat américain, à qui l'on demande s'il a prié pour les sénateurs :
« Non. Je regarde les sénateurs et je prie pour le pays. »
__________

Le comique Owns Heckler durant un One Man Show :Churchill était un merveilleux orateur, toutefois, il ne se faisait aucune illusion sur la faveur que lui accordaient les foules. Un de ses amis lui demanda un jour :
- « Cela ne vous émerveille-t-il pas, lorsque vous prononcez un discours, de voir que dix mille personnes viennent vous écouter ? »
- « Franchement non, répondit-il, ils seraient dix fois plus nombreux pour me voir pendu. »
___________

- « La première fois que j'ai eu une relation sexuelle... »
- « Hier ?! » lança une fille du publique qui fit rire tout le monde.
Owns qui dû attendre la fin des éclats de rire : « Ravi que tu t'en souviennes ! »

___________

Au roi Louis XVI qui dit à Rivarol : – On raconte que vous faites des mots d'esprit sur tout. Faites-en un à mon sujet, ce dernier répond : – O Sire, le roi n'est pas un sujet.
___________

Voltaire sur son lit de mort, lorsque le prêtre est venu lui donner les derniers sacrements :
Le prêtre : « Renoncez-vous à Satan et à ses oeuvres ? »
Voltaire : « Oh non, mon brave, ce n'est pas le moment de se faire un ennemi. »



DOUBLE VISION :
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LA PHOTO :
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Bonne semaine à tous …
Grenouille

Posté le : 12/07/2014 06:32

Edité par Grenouille sur 12-07-2014 20:19:56
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Re: Les expressions
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« La critique est aisée, mais l'art est difficile »


Il est très facile de critiquer ce que font les autres, autrement plus difficile de réaliser quelque chose.


Cette locution proverbiale a été imaginée en 1732 par Philippe Néricault, auteur et comédien dont le nom de scène était Destouches

En tant qu'auteur, il n'a pas laissé de souvenir réellement impérissable sauf pour trois de ses citations, toujours très utilisées à notre époque.
On a en effet retenu de lui, en plus de notre expression, "les absents ont toujours tort" et "chassez le naturel, il revient au galop".

La version originale de l'expression était : "la critique est aisée et l'art est difficile".
Le sens de l'expression est très simple à comprendre, la "critique" étant ici le jugement défavorable, tandis que l' "art" n'est pas seulement lié à la création d'oeuvres artistiques, car il désigne, d'une manière générale, la façon de faire quelque chose.

Citation astucieusement reprise dans le récent film "Camping", de Franck Dubosc, sous la forme "Chassez le naturiste, il revient au bungalow".

Posté le : 11/07/2014 10:12
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Les amours de l'orchidée Marteau
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Le mariage de l'orchidée Marteau

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Aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire d’amour entre une guêpe et une orchidée sauvage qu’on appelle Orchidée Marteau. Manipulation d’un insecte par une plante pour la sauvegarde d’une espèce.

La scène se déroule en Australie, dans une région chaude et sèche où les incendies naturels sont fréquents, tellement fréquents que la vie s’y est adaptée: les sauterelles sont noires, les araignées couleur de cendre, les arbres se couvrent de plusieurs écorces pour se protéger, les fruits résistent au feu, les plantes vivent en grande partie sous la terre, suivies par de nombreux insectes, dont la guêpe thynnidée. La femelle a perdu ses ailes parce qu’il est impossible de travailler sous terre avec d’aussi encombrants appendices. Elle pond ses œufs sur les racines d’un buisson parasité par des larves de scarabées dont se nourrissent ses propres larves. Voici résolu une partie de son problème. Reste celui de la fécondation. Pour qu’elle ait lieu, la guêpe femelle grimpe au sommet d’une haute fleur et émet sa phéromone. Le mâle, qui lui n’a pas perdu ses ailes, patrouille depuis déjà trois semaines, car un décalage existe dans la venue au monde des deux sexes. Son état de privation le rend extrêmement sensible. Dès qu’il perçoit le signal odorant, il remonte la piste. Une fois en vue de l’objet de son désir, il descend en piqué, agrippe la femelle, et l’emporte dans les airs pour la féconder en plein vol. De temps en temps, il fait halte sur une fleur pour s’alimenter, et donner à la femelle l’unique repas de sa vie: il mange le pollen, le digère partiellement, et le restitue à la femelle. Ce travail accompli, le mâle, enamouré, après avoir fécondé sa femelle la dépose sur le sol, au pied d'un buisson celui justement dont les racines sont parasitées par les larves d’un scarabée et la femelle retournera ainsi y pondre ses oeufs. Le cycle de vie de la guêpe est bouclé, et nous pouvons passer au second protagoniste de cette folle histoire.
Mais d'autre part, l’orchidée marteau, comme presque toutes les orchidées, a des problèmes de fécondation.
Pour le résoudre, elle se sert de la petite thynnidée, profitant des trois semaines durant lesquelles le mâle est seul. La technique qu’emploie le mâle pour féconder la femelle est si spéciale que l’orchidée a du inventer un dispositif encore plus spécial. Pour commencer, elle a fabriqué un leurre de la guêpe femelle: tête brillante, corps rond et poilu, jusqu’à l’odeur qui est analogue à la phéromone synthétisée pour attirer le mâle. Mais si l’orchidée s’était contentée de disposer ce leurre comme précédemment dans la corolle, elle n’aurait rien gagné puisque cette guêpe atterrit pour re décoller aussitôt avec sa dulcinée. Au lieu de cela, elle l’a placé au bout d’un bras, long d’environ 6 cm, articulé sur une charnière élastique. Voici donc notre guêpe mâle qui pique sur le leurre et l’agrippe. Croyant tenir une femelle, il bat des ailes pour redécoller. Mais à cause du bras articulée, il se met à décrire un arc de cercle, et vient cogner une sorte d’enclume. La charnière élastique fait revenir le tout en arrière. Le mâle recommence, s’obstine, et vient à nouveau frapper l’enclume. Au bout d’un moment, sans doute lassé, il finit par lâcher prise et s’envole pour de bon.
S’il est déçu, l’orchidée elle a de quoi être satisfaite. En effet, l’enclume contient des sacs de pollen et un stigmate, c’est-à-dire un organe femelle. En se cognant dessus, l’insecte a accroché les sacs sur son dos. Et s’il en avait déjà provenant d’une autre orchidée marteau, il les a déposés sur le stigmate, fécondant ainsi la fleur.
Il faut remarquer que la réalisation du marteau et de l’enclume sont proprement extraordinaires. L’orchidée ne s’est pas contentée d’imiter à la perfection la guêpe femelle, c’est-à-dire à la perfection pour le regard de la guêpe mâle. Elle a aussi ‘calculé’ avec une grande précision tous les éléments du dispositif. En particulier, le marteau se bloque à une courte distance de l’enclume correspondant à l’épaisseur du thorax de l’insecte, car il doit juste frapper l’organe sexuel de la fleur, non être assommé. Non contente d’avoir inventé tout ça une première fois, l’orchidée a aussi trouvé le moyen de l’intégrer dans son génome pour le transmettre à sa descendance.

Posté le : 10/07/2014 14:56
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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