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Roger Peyrefitte
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Le 17 août 1907 à Castres naît Roger Peyrefitte écrivain français,

auteur de romans, essais, biographies, souvenirs, d'une anthologie de textes grecs et de biographies historiques. Il reçoit le prix Renaudot en 1945, ses Œuvres principales sont Les Amitiés particulières en 1944, Les Ambassades en 1953, Les Clés de saint Pierre en 1955, Trilogie sur Alexandre le Grand 1977 - 1981. Il meurt, à 93 ans, à Paris le 5 novembre 2000
Citant Albert Dauzat, il indique que son patronyme signifierait pierre fichée, symbole de solidité, de rectitude. Il est un cousin éloigné du ministre de l'Information gaulliste et académicien Alain Peyrefitte.

En Bref

Inaugurée par le scandale des Amitiés particulières 1945, histoire d'amour entre deux adolescents dans un collège catholique, sa carrière se poursuit sous le signe de l'homosexualité Notre amour, 1967, autobiographique ; l'Enfant de cœur, 1978, ou par des enquêtes prétendant donner les clés de milieux sociaux ou politiques : le monde de la diplomatie, qu'il connaît pour avoir été secrétaire d'ambassade à Athènes en 1937-1938, puis chargé de mission en 1943 par le gouvernement de Vichy les Ambassades, 1951, les francs-maçons les Fils de la lumière, 1961, le Vatican les Clés de Saint-Pierre, 1955 ; la Soutane rouge, 1983. Viendront ensuite, entre autres titres, les Juifs 1965, les Américains 1968, Des Français, 1970. La satire du moraliste reste peu convaincante, n'évitant pas la pure provocation ou le règlement de compte. Il a aussi publié des souvenirs de voyages en Méditerranée, comme l'Oracle 1948 ou Du Vésuve à l'Etna 1952.
Roger Peyrefitte, l'écrivain “sulfureux”, intime d'Amanda Lear et de Sylvie Vartan
Antoine Deléry vient de publier aux éditions H&O la première biographie de l'écrivain Roger Peyrefitte 1907-2000, auteur du roman culte "Les amitiés particuliè
Pourquoi parler de cette excellente biographie sur un site consacré à la musique ? Tout simplement parce que le grand amour de l'écrivain Roger Peyrefitte fut le jeune Alain-Philippe Malagnac 1951-2000, producteur du premier show à l'américaine de Sylvie Vartan au Palais des Congrès, en 1975. L'écrivain iconoclaste vouera une admiration à la chanteuse qu'il évoquera longuement dans son récit "L'enfant de cœur" (1978). Alain-Philippe Malagnac, qui deviendra le fils adoptif de l'homme de lettres, se mariera en 1979 à Las Vegas avec Amanda Lear, qui sera ainsi la belle-fille adorée de l'écrivain. Retour sur un destin, une époque et surtout sur un écrivain inclassable : "Roger Peyrefitte - Le sulfureux ".

Sa vie

Après ses études secondaires dans différents collèges religieux jésuites et lazaristes du Sud-Ouest, puis à la Faculté des lettres de Toulouse, il entra à l'École libre des sciences politiques, dont il sortit major en 1930. Nommé secrétaire d'ambassade à Athènes en 1933, il quitta ce poste en 1938 à la suite d'un incident avec le jeune protégé d'un amiral grec épisode romancé ensuite dans Les Ambassades. Revenu à Paris, il donne sa démission en octobre 1940 pour raisons personnelles selon ses écrits, à la suite d'une suspicion de détournement d'un adolescent.
Réintégré en mai 1943, grâce selon lui Propos Secrets, tome 1 à l'intervention de madame de Barante, noble auvergnate, auprès de l'Auvergnat Pierre Laval, il est nommé à Paris, et travaille sous les ordres du Bourbonnais et très pro-allemand Fernand de Brinon, ambassadeur de France à Paris du 3 novembre 1943 à 1945.
En février 1945, il sera contraint de se retirer de la carrière diplomatique, victime selon lui de la rancune tenace de sa collègue Suzy Borel, devenue Mme Georges Bidault, surnommée dans Propos Secrets tome 1 la hyène du Quai d'Orsay . Finalement réintégré par décision du Conseil d'État, juge administratif suprême - décision qui fut annulée, chose exceptionnelle, par le gouvernement - il ne percevra pas pour autant les quelque 50 millions de centimes de dommages et intérêts accordés par cette juridiction pour le préjudice professionnel subi ; la même année marque le début de son activité d'écrivain et d'historien, dont il vivra désormais.
Après cette courte carrière de diplomate, Roger Peyrefitte se consacra entièrement à l'écriture et fut pendant la seconde moitié du XXe siècle l'un des écrivains français les plus brillants et les plus controversés.
Sa vaste culture classique, son érudition, sa connaissance des sujets qu'il abordait de façon très documentée, son style concis et percutant, au vocabulaire très riche, son ironie mordante, son abondante production, firent de lui un écrivain français de premier plan, dans la lignée de Voltaire, auquel son style doit tant, frisant souvent le pastiche, d'Anatole France et de Marcel Aymé.
Son côté commère mondaine le rapproche également d'Horace de Viel-Castel, amateur d'art, collectionneur et conservateur du Musée des Souverains Louvre, vipérin mémorialiste de la Cour et de la Ville sous le Second Empire, ce qui lui valut l'éloquent surnom de Fiel-Castel. Viel-Castel est un des chroniqueurs de l'homosexualité sous le Second Empire.
Atteint de la maladie de Parkinson, il vit retiré dans son appartement de l'avenue du Maréchal-Maunoury de 1993 à sa mort en 20004. Il est inhumé au cimetière d'Alet-les-Bains dans l'Aude.

Les Amitiés particulières

Les Amitiés particulières est un premier roman paru en 1943 chez Jean Vigneau, qui apporta d'emblée la notoriété à Peyrefitte en obtenant le prix Renaudot pour l'année 1944 du fait de la guerre, le prix ne sera décerné qu'en 1945. L'auteur y suscitait le scandale en révélant des tendances amoureuses peu orthodoxes : le livre décrit une amitié particulière, une passion amoureuse entre deux garçons de quatorze et douze ans, au sein d'un internat catholique à l'atmosphère étouffante.
Si la sexualité y est évoquée avec discrétion, elle est néanmoins bien présente, en filigrane, derrière les sentiments exacerbés des garçons – et parfois, aussi, ceux des adultes. Comme lorsque le jeune Alexandre pose à son ami cette question :
Georges, sais-tu les choses qu'il ne faut pas savoir ?
On peut lire cette histoire émouvante comme l'affrontement tragique, au sein d'une communauté exclusivement masculine, de deux religions : celle du Christ et celle, païenne, du Garçon.
Chacun des personnages principaux est peu ou prou traversé par cette lutte entre l'amour mystique et l'amour garçonnier, entre le christianisme officiel et un amour interdit mais secrètement triomphant. C'est ce caractère quasi mythique, joint à l'érudition de l'auteur, au classicisme du style et à une composition rigoureuse, qui a fait des Amitiés particulières un livre très remarqué.
Vingt ans après sa publication, l'œuvre a été portée à l'écran dans un film de Jean Delannoy 1964, qui reçut un accueil triomphal à la Biennale de Venise. Sans avoir la densité et la profondeur du roman, cette adaptation est remarquablement servie par le jeune Didier Haudepin Alexandre, Michel Bouquet, le père de Trennes et Louis Seigner le père Lauzon.
C'est au cours du tournage en l'abbaye de Royaumont que Roger Peyrefitte tombe amoureux d'Alain-Philippe Malagnac, qui avait alors douze ans et demi. Leur liaison passionnée dura plusieurs années et fut le sujet, entre autres, des récits Notre amour et L'Enfant de cœur.
C'est pour financer les diverses affaires entreprises par Alain-Philippe Malagnac dans les années 1980, et combler les grands déficits qu'ils engendrèrent, que Peyrefitte livra aux enchères publiques ses importantes collections de monnaies, de livres rares et de sculptures antiques, dont une série de rares objets érotiques, ce qui inspira à Guy Hocquenghem ce titre dans Libération : Peyrefitte brade ses vieux godemichés.
Par la suite, Alain-Philippe Malagnac épousa Amanda Lear et trouva une mort tragique avec un jeune ami dans l'incendie de leur maison provençale, six semaines seulement après la mort de l'écrivain, à qui le liait peut-être un pacte de disparition commune.

Historien et auteur satirique

Le soufre est mon élément naturel. RP
En 1953, Les Clés de saint Pierre, où Peyrefitte brocardait le pape Pie XII, fit scandale. Par des allusions voilées, il y prêtait au Souverain Pontife des tendances homosexuelles – par exemple dans le passage où il montre Pie XII en train de se dépouiller de ses vêtements à la manière d'une jolie femme : comme il commence par appeler le pape Sa Sainteté, cela lui permet d'en parler ensuite en disant toujours Elle ; puis il termine par cette phrase, dans laquelle Pie XII retrouve le genre grammatical masculin : Sans doute voulait-il mettre un terme à ce déshabillage qui pouvait ne plus avoir de limites.
François Mauriac menaça de quitter L'Express si cet hebdomadaire continuait à faire de la publicité pour le livre. L'affrontement entre les deux écrivains devait encore s'exacerber au moment du tournage du film Les Amitiés particulières, ce tournage ayant fait l'objet d'un reportage à la télévision ; il s'ensuivit une féroce lettre ouverte publiée par Roger Peyrefitte en mai 1964 dans l'hebdomadaire Arts ; Peyrefitte n'hésita pas à accuser Mauriac d'être un homosexuel caché, ce qui est parfaitement établi aujourd'hui, et à le traiter de Tartuffe.
Les Clés de saint Pierre faisait de nombreuses révélations sur le petit monde du Vatican. Dans Propos secrets, Peyrefitte livre le nom de son informateur, Mgr Léon Gromier, chanoine de Saint-Pierre, Consulteur à la Sacrée Congrégation des Rites et Protonotaire apostolique. Tel que le décrit Peyrefitte, ce prélat éclairé semble avoir été un homme plutôt austère, profondément croyant et de mœurs irréprochables ; mais il était scandalisé par ce qu'il voyait, et il était de ceux qui pensent que faire éclater les scandales est le seul moyen de les faire disparaître. Il pourrait avoir servi de modèle au personnage de Mgr Belloro, qui est justement Préfet de la Sacrée Congrégation des Rites.
Les romans très documentés de Roger Peyrefitte sont fondés sur des faits réels, historiques ou d'actualité par exemple la trilogie sur Alexandre.
Mais la plupart de ses ouvrages constituent essentiellement des satires, même s'ils sont parfois en deçà de la réalité.
Certains de ces ouvrages s'adressent aux spécialistes, Chevaliers de Malte, les Juifs, et même si l'humour de Peyrefitte reste attrayant, certaines de ses œuvres s'avèrent parfois un peu difficiles pour le profane Les Fils de la Lumière.
Dans la plupart de ses œuvres portant sur des sujets contemporains, il n'eut de cesse de mettre au jour l'homosexualité ou la pédérastie de certaines personnalités qui, selon lui, dissimulaient leurs mœurs, comme Henry de Montherlant, dépeint à plusieurs reprises sous le pseudonyme transparent de Lionel de Beauséant, le secrétaire général des Nations unies, ou même le Pape Jean XXIII, que les familiers du Vatican appelaient Giovanna, écrit-il dans Propos secrets. De plus, Roger Peyrefitte ne manquait pas d'amuser le lecteur en dénonçant diverses turpitudes des personnes qu'il mettait en scène, ce qui le rendait redoutable à fréquenter. Bien que plus rarement, il fit aussi l'éloge de nombreuses personnalités, comme son amie la chanteuse Sylvie Vartan.

Alexandre le Grand

Roger Peyrefitte a entrepris la biographie d'Alexandre III de Macédoine, La jeunesse d'Alexandre ; Les conquêtes d'Alexandre ; Alexandre le Grand, qui est, à n'en pas douter, l'œuvre de sa vie. Ce livre raconte, non sans humour, la vie fabuleuse du grand conquérant, non pas à la manière de toutes les biographies historiques précédentes rédigées sur le même sujet, mais en y mêlant des connaissances sociales, géographiques, et surtout mythologiques ; c'est que l'auteur avait pensé intituler initialement cette œuvre Alexandre ou le génie du Paganisme.
Au fil des pages, l'auteur a souhaité démontrer que l'amour était le fil conducteur de la vie d'Alexandre. De ce travail immense, foisonnant, Roger Peyrefitte a consacré une séance en Sorbonne, ayant en outre reçu le Prix de l'Acropole.

L'amour des garçons

Peyrefitte s'est toujours, comme André Gide, proclamé pédéraste plutôt qu'homosexuel : J'aime les agneaux, disait-il, pas les moutons.
Plus encore que Paul Verlaine, Gide et Jean Cocteau, et au contraire d'Henry de Montherlant dont il fut longtemps un ami, il conçoit sa carrière littéraire comme un engagement littéraire et assidu en faveur de l'amour des garçons. En 1954, il est une des rares personnalités littéraires, avec Jean Cocteau, à soutenir activement le lancement critiqué par Jouhandeau de la revue homosexuelle Arcadie dirigée par André Baudry.
Ce long combat pour la liberté amoureuse ne l'empêche d'ailleurs pas de manifester en diverses occasions de la sympathie pour la tradition catholique.

Peyrefitte et le show-biz

Sa rencontre avec le grand amour de sa vie, Alain-Philippe Malagnac, a lieu en 1964. Le garçon alors âgé de douze ans et demi est figurant sur le tournage du film "Les amitiés particulières" tiré du roman de Peyrefitte. Ils tombent mutuellement en admiration l'un de l'autre, cet épisode a été relaté par Peyrefitte dans son roman "Notre amour", en 1967. Bien que l'écart d'âge entre les deux amoureux soit impressionnant voire choquant, ce livre est un hymne, une déclaration enflammée, défiant la morale, plus touchant au bout du compte que dérangeant. Mais sous sa plume, cet amour entre un adolescent et un homme déjà âgé atteint une valeur universelle : notre amour est d'abord une magnifique histoire d'amour souligne Antoine Deléry.
En 1971, Roger Peyrefitte publie "La coloquinte", retraçant son idylle avec une femme car Peyrefitte aima aussi les femmes. Ce livre inspirera un texte de chanson au jeune auteur et chanteur Guy Bonnardot 1951-1990. Magali Noël chantera ce titre. C'est à cette occasion qu'Alain-Philippe Malagnac et Guy Bonnardot font connaissance. Les deux jeunes hommes s'aimeront sous l’œil approbateur du vieil écrivain. Grâce à Guy Bonnardot, Alain-Philippe Malagnac se trouve projeté dans le milieu du show-business qui le fascine et se met à fréquenter Sheila, Ringo, Claude Carrère, Claude François, Johnny Hallyday et… Sylvie Vartan. Une vraie complicité naît entre l'interprète de "La Maritza" et Alain-Philippe Malagnac qui décide de se lancer dans la production du premier grand show de Sylvie Vartan au Palais des Congrès en 1975. Sylvie voit grand. Le spectacle est mis en scène par Walter Painter, chorégraphe des shows d'Elvis Presley. Il réunit seize danseurs et vingt-cinq musiciens, pour lesquels la chanteuse a commandé cent cinquante uniformes. Elle-même doit changer douze fois de tenue. La première représentation, le 4 octobre, est saluée par une presse unanime … Ce triomphe place Alain-Philippe sous les projecteurs. La presse du cœur, brodant sur les relations tumultueuses de la chanteuse avec Johnny, n'hésite pas à le présenter comme son fiancé » écrit Antoine Deléry.
Sans expérience, mal conseillé, Alain-Philippe a vu fondre les millions comme neige au soleil. Formidable succès public, le show de Sylvie Vartan s'est soldé par un désastre financier dont le jeune producteur ne s'est jamais remis » poursuit Antoine Deléry. Le tout s'achèvera par une tentative de suicide d'Alain-Philippe Malagnac. Roger Peyrefitte, garant de tout ce qui concerne Alain-Philippe Malagnac et de surcroit père adoptif du jeune homme d'à peine 24 ans, devra éponger pour le restant de ses jours les dettes de son protégé. Le récit de ces déboires se trouve très précisément relaté dans "L'enfant de cœur" qui paraîtra en 1978 et dans lequel Peyrefitte dresse malgré tout un très joli portrait de la chanteuse, allant même jusqu'à chroniquer à sa manière le double 33 tours de l'enregistrement public du spectacle dans ce livre qui mérite largement sa place au chevet de tout fan de la chanteuse ! A l'occasion d'une interview pour Pure Charts en novembre 2010, l'interprète de "La drôle de fin" se souviendra de l'élégance de l'écrivain.

En 1978, "Paris Match" propose à Roger Peyrefitte de couvrir le show d'Amanda Lear au Palace. Peyrefitte ne connaît pas la reine du disco mais ses jeunes amis ont dansé tout l'été sur son tube : "Follow Me". Ils le pressent d'accepter. Roger Peyrefitte fera un clin d’œil à la Muse de Dali et a son hit dans son roman californien : "Roy" 1979. Commencée dans la voiture, l'interview se poursuit dans le réduit servant de loge à la chanteuse. Amanda Lear charme l'écrivain par son naturel … Après le spectacle, Peyrefitte revient la saluer avec Alain-Philippe, qu'il présente comme son fils adoptif. Séduite par le jeune homme, elle le revoit le lendemain … Quelques semaines plus tard, elle l'invitera à l'accompagner dans une tournée au Brésil et aux Etats-Unis nous informe Antoine Deléry.

Amanda Lear se confiera à ce sujet à nos confrères de Pure People. Je suis tombée amoureuse d'Alain-Philippe Malagnac, ce qui a bouleversé ma vie. Fabrice Emaer m'avait appelée pour que j'inaugure Le Palace. La peinture n'était pas sèche, il n'y avait pas de loge, mais c'était un événement, et "Paris Match" avait demandé à Roger Peyrefitte de m'interviewer. Le voilà qui débarque avec son fils adoptif, Alain-Philippe Malagnac - puisqu'à l'époque, lorsqu'on avait un petit ami, on l'adoptait. Et j'en tombe folle amoureuse ! D'ailleurs, je tombe souvent amoureuse de garçons homosexuels ... Dali faisait la gueule. Roger Peyrefitte était ravi, il est devenu mon beau-père et, dès lors, je l'ai reçu tous les étés à la maison. Concernant la relation entre Roger Peyrefitte et Alain-Philippe, c'était de la pédophilie. Alain-Philippe était un petit giton. Il a croisé Josée Dayan au café de Flore, qui s'occupait du casting pour "Les amitiés particulières", l'adaptation du livre de Roger Peyrefitte. Il leur fallait de beaux petits mecs habillés en enfants de chœur. Et Peyrefitte, qui était sur le tournage et avait presque 60 ans, a ressenti un coup de foudre pour Alain-Philippe, qui en avait 14, et l'emmena à Capri, le grand tralala. Sa famille n'a rien dit ? Un jeune garçon avec un vieux monsieur, on se disait qu'il l'éduquait, on ne voyait pas cela sur le plan sexuel. Quand Alain-Philippe m'a raconté, j'étais choquée.
Roger Peyrefitte est décédé en 2000, à 93 ans, atteint de la maladie de Parkinson. Alain-Philippe Malagnac est mort dans l'incendie de la maison en Provence qu'il partageait avec son épouse Amanda Lear retenue en Italie le jour du drame, quelques jours à peine après l'écrivain. Un double drame pour l'animatrice, comédienne, peintre et chanteuse qui montrera une grande classe et beaucoup de dignité face à cette lourde épreuve. Dans "Notre amour", Roger Peyrefitte parle d'un pacte d'amour passé entre Astolphe, nom donné à Malagnac dans le livre et lui. Ils se promettaient de ne jamais se quitter et que la mort de l'un entraînerait celle de l'autre… Ce fut le cas.
A travers sa biographie intitulée "Roger Peyrefitte - Le sulfureux -", Antoine Deléry dresse le portrait haut en couleurs d'un amoureux de la beauté, libre-penseur, irrévérencieux, élégant, drôle et provocateur. C'est aussi l'occasion de revenir sur presque un siècle d'histoire de l'homosexualité, avec ses combats, ses victoires, l'avant “Marais”… Roger Peyrefitte est incontestablement un homme qui a fait avancer la cause des gays et dont l’œuvre éclectique mérite largement d'être réhabilitée aujourd'hui. Retrouvez dans cette biographie la vie et l’œuvre d'un avant-gardiste tiré à quatre épingles et qui sur son chemin croisa aussi, entre autres, deux icônes : la furtive Sylvie et la fidèle Amanda. Bravo à Antoine Deléry pour cet ouvrage passionné et passionnant !

Il meurt à 93 ans, muni des sacrements de l'Église.

Accueil critique

André Gide fait un accueil laudatif aux Amitiés particulières, dont il déclare « Je ne sais pas si vous aurez demain le prix Goncourt, mais je puis vous dire que, dans cent ans, on lira encore les Amitiés particulières, et Peyrefitte connaît, dans l'après-guerre, une notoriété littéraire aux arrières-goûts de scandale.
Mais ses commérages, impliquant nombre de ses contemporains et insinuant l'homosexualité de plusieurs d'entre eux, ne lui attirent pas que des sympathies.
Pour Philippe Lançon, il y avait chez Peyrefitte un goût hâbleur, pervers, non dépourvu de vulgarité, pour la provocation publicitaire. Pris à parti par Peyrefitte, François Mauriac le qualifie d'assassin de lettres voué à l'oubli, et Pierre Brisson, directeur du Figaro exaspéré par ces dénonciations, commente alors en reprenant la phrase de Saint-Simon il est arrivé à un tel point d'abjection qu'on avait honte de l'insulter.

Bertrand Poirot-Delpech, devenu depuis Académicien, écrit dans Le Monde du 8 juillet 1977 : Dénoncer les hypocrisies relève, pour les minorités sexuelles, de la légitime défense. Du moins est-ce de bonne guerre, après ce qu'elles ont subi et qu'elles subissent encore.

Autre

Il a été grand maître de l'ordre pseudo-chevaleresque d'Alexandre pour le Mérite.

Œuvres

Ses œuvres ont été publiées dans de nombreuses langues, en particulier en italien, en anglais, et aussi en grec à la fin des années 1970, sous la forme de feuilleton dans un journal à grand tirage d'Athènes, Ta Nea, sous le nom de Rozé Perfit.

Œuvres principales

Les Amitiés particulières, roman, Jean Vigneau, 1943
Mademoiselle de Murville, roman, Jean Vigneau, 1947
Le Prince des Neiges : drame en trois actes, Jean Vigneau, 1947
L'Oracle, roman, Jean Vigneau, 1948 éd. définitive en 1974
Les Amours singulières, roman, Jean Vigneau, 1949
La Mort d'une mère, Éd. Flammarion, 1950
Les Ambassades, roman, Éd. Flammarion, 1951
Du Vésuve à l'Etna, récit, Éd. Flammarion, 1952
La Fin des ambassades, roman, Éd. Flammarion, 1953
Les Amours de Lucien de Samosate traduit du grec, Éd. Flammarion, 1954
Les Clés de saint Pierre, roman, Éd. Flammarion, 1955
Jeunes proies, Éd. Flammarion, 1956
Chevaliers de Malte, Éd. Flammarion, 1957
L'Exilé de Capri, Éd. Flammarion, 1959 que, Éd. Flammarion, 1960
Les Fils de la Lumière, Éd. Flammarion, 1961
La Nature du prince, Éd. Flammarion, 1963
Les Secrets des conclaves, Éd. Flammarion, 1964
Les Juifs, Éd. Flammarion, 1965
Notre amour, Éd. Flammarion, 1967
Les Américains, roman, Éd. Flammarion, 1968
Des Français, roman, Éd. Flammarion, 1970
La Coloquinte, roman, Éd. Flammarion, 1971
Manouche, récit, Éd. Flammarion, 1972
L'Enfant Amour, essai, Éd. Flammarion, 1972
Un Musée de l'amour, illustré de photographies de Marianne Haas, Éd. du Rocher, 1972
La Muse garçonnière, textes traduits du grec, Éd. Flammarion, 1973
Tableaux de chasse, ou La vie extraordinaire de Fernand Legros, Éd. Albin Michel, 1976
Propos secrets tome 1, Éd. Albin Michel, 1977.
Trilogie sur Alexandre le Grand, Éd. Albin Michel :
I. - La Jeunesse d'Alexandre, 1977
II. - Les Conquêtes d'Alexandre, 1979
III. - Alexandre le Grand, 1981
L'Enfant de cœur, Éd. Albin Michel, 1978
Roy, Éd. Albin Michel, 1979
Propos secrets 2, Éd. Albin Michel, 1980.
L'Illustre écrivain, Éd. Albin Michel, 1982
Correspondance Henry de Montherlant–Roger Peyrefitte , présentation et notes de R. Peyrefitte et Pierre Sipriot, Éd. Robert Laffont
La Soutane rouge, Éd. du Mercure de France, 1983
Voltaire, sa jeunesse et son temps, Éd. Albin Michel, 1985
L'Innominato : nouveaux propos secrets, Éd. Albin Michel, 1989
Réflexion sur De Gaulle, Paris, Éd. Régionales, 1991
Voltaire et Frédéric II, Éd. Albin Michel, 1992
Le Dernier des Sivry, Éd. du Rocher, Monaco, 1993
Retours en Sicile, Éd. du Rocher, Monaco, 1996

Œuvres secondaires

Les Œuvres libres / Roger Peyrefitte, etc. Éd. Arthème Fayard, 1951
« Le petit Arabe », in Arcadie, no 1, Paris, janvier 1954
« Les Clés de saint Pierre », in Arcadie, no 16, Paris, avril 1955
« Message de vœux », in Arcadie, no 25, Paris, janvier 1956
« Les Clés de saint Pierre, chapitre inédit, in Arcadie, no 25, Paris, janvier 1956 republié dans le no 130, octobre 1964
« Amour en Arcadie », in Arcadie, no 37, Paris, janvier 1957
« Les jeunes gens de Pompéi, in Arcadie, no 49, Paris, janvier 1958
« La Rome des papes », in Paese Sera, 1958
« Allocution prononcée au banquet du cinquième anniversaire, in Arcadie, no 61, Paris, janvier 1959
« L'enfant, poème de Gabriel d'Annunzio, présentation et traduction par Roger Peyrefitte, in Arcadie, no 64, Paris, avril 1959
« Pietro Fortini, in Arcadie, no 86, Paris, février 1961
« La confession d'un Arcadien sous la Renaissance italienne, in Arcadie, no 111, Paris, mars 1963
« Lettre ouverte à M. François Mauriac, Prix Nobel, membre de l'Académie française », in Arts, Paris, 1er mai 1964
« Arcadie et Les Amitiés particulières. Allocution de Roger Peyrefitte, in Arcadie, no 133, Paris, janvier 1965
Préface de Paris bleu-tendre, Jacques-Louis Delpal, avec la collaboration de Georges Debot, Paris, Éd. du Mont-Cenis, 1973, coll. Ultra-guide
Préface du catalogue de vente publique Collections Roger Peyrefitte, Paris, Jean Vinchon, avril 1974
« Roger Peyrefitte », interview par Jacques Chancel 8 mai 1970, in Radioscopie vol. 1, Paris, J'Ai Lu, 1975
« Peyrefitte descend Malraux », in Sortir, novembre 1976
Texte de présentation de La Grèce, notre mère, Yves Brayer, Paris, Éd. Michèle Trinckvel, 1982
Texte de présentation de Paris, raconté par Louis Doucet, photographié par Rosine Mazin, Paris, Sun, 1985
Les Trois roses, in La Nouvelle Revue Française, Paris, Gallimard
Quelques images pour la jeunesse d’Alexandre, textes de Roger Peyrefitte, dessins de Gilbert Garnon. Éditions La Vue, 1982, tirage 3000 ex.

Théâtre

1947 : Le Prince des Neiges, pièce en III actes, mise en scène Jean Vernier au Théâtre Hébertot
1960 : Les Ambassades, mise en scène André Barsacq au Théâtre des Bouffes-Parisiens
1960 : Le spectateur nocturne, pièce en IV actes

Roger Peyrefitte, mort d'un perfide

L'auteur des Amitiés particulières avait 93 ans.
On ignorait que l'écrivain Roger Peyrefitte fût encore vivant. Depuis hier, il est mort. Il était âgé de 93 ans. On trouve officiellement ses livres en librairie, 32 disponibles, mais en réalité, ils ne figurent plus sur les catalogues des ouvrages de poche disponibles. Le meilleur placard où le trouver est sans doute l'une de ces bibliothèques familiales constituées dans les années 50-60, époque pudibonde où le goût immodéré et narcissique que Peyrefitte avait du scandale lui donna une place brûlante, entre Hervé Bazin et Gilbert Cesbron.
Il ne faut pas confondre Roger avec Alain, mort l'an dernier, académicien et ancien ministre, de dix-huit ans son cadet, dont il était un lointain parent. Il y avait chez Peyrefitte l'aîné un goût hâbleur, pervers, non dépourvu de vulgarité, pour la provocation publicitaire. Il l'enrobait dans une écriture très classique, comme parodiée des auteurs du XVIIIe siècle qu'il aimait.

Simili-balzacien. Né en 1907 à Castres d'agriculteurs enrichis et devenus commerçants, il est élevé chez les Frères lazaristes. Elève assez brillant dans les humanités, il est viré de la classe de philosophie pour indiscipline. Dans le dictionnaire de Jérôme Garcin, il écrit de lui-même en jeune homme: «Il s'était rendu compte, dès ce temps-là, qu'il n'y avait que deux choses qui comptaient: l'argent et un nom, quand on ne l'avait pas de naissance.» Son itinéraire simili-balzacien se fait d'abord dans la diplomatie. Il entre au Quai d'Orsay en 1930, «le plus jeune de sa promotion, mais aussi le dernier».

Nommé secrétaire d'ambassade à Athènes, il y découvre la Grèce antique (il publiera, à la fin de sa vie, un Alexandre le Grand en trois tomes) et son homosexualité. Elle fera l'objet de son premier grand succès à scandale, en 1944: les Amitiés particulières. Il fréquente alors Henry de Montherlant, et leur correspondance sera publiée. Pendant la guerre, il démissionne, puis est réintégré en 1943. Son attitude? Laissons parler la pudeur du dictionnaire Robert: «Après une carrière diplomatique à laquelle mit fin la Libération, il fit ses débuts avec un roman.» Les Amitiés particulières racontent l'homosexualité dans un collège religieux. Ce bon livre marque l'époque. Gide lui aurait alors dit: «Je ne sais pas si vous aurez demain le prix Goncourt, mais je puis vous dire que, dans cent ans, on lira encore les Amitiés particulières.» Peyrefitte, dans sa notice biographique, conclut fièrement: «On les lit déjà depuis près de cinquante ans.»

Dans l'après-guerre, l'écrivain multiplie les réussites: les Ambassades (1951), la Fin des ambassades (1953), les Clefs de Saint-Pierre (1955), Manouche (1972). Mais il multiplie aussi les scandales, prostituant son talent, qui va s'amenuisant, à son goût pour la notoriété sale. Ce que l'on appellerait de nos jours l'outing devient son sport favori: soit la dénonciation par insinuation (des homosexuels), soit la liste (par exemple des juifs). En 1964, François Mauriac se scandalise d'une adaptation cinématographique des Amitiés particulières. Peyrefitte réplique, dans l'hebdomadaire Art, que Mauriac a été, dans sa jeunesse, «protégé» par de «nobles vieillards». Il insinue que ses relations avec Jean Cocteau furent elles aussi particulières. L'ayant sali sur le plan intime, il le calomnie ensuite politiquement. L'article provoque de vives réactions. Sollers dénonce «ce porc qui se roule dans son ordure». Pierre Brisson, directeur du Figaro, rappelle la phrase de Saint-Simon: «Il était tombé à un tel point d'abjection qu'on avait honte de l'insulter.» François Mauriac, blessé, décide de vouer à l'«oubli» cet «assassin de lettres».

Du bruit. Un an plus tard, Peyrefitte publie les Juifs, inventaire sociologique, folklorique et scandaleux des «Juifs». Un jeune chroniqueur de l'époque, Bernard Frank, le lit et y trouve son nom à la page 183, et arrête là. Et voilà ce qu'il en écrit: «Aussi, de lire mon nom qui m'avait semblé quelconque, dans ce musée de l'ennui et de la sottise où je m'étais laissé lâchement entraîner par un gardien à l'hilarité gâteuse, comme s'il avait été frappé d'hémiplégie alors qu'il aurait été en train de réparer une niche, ce fut comme si je retrouvais mon teckel disparu et qu'il jappât de joie à ma vue.» Puis il conclut: «En pariant sur la bêtise des gens, Peyrefitte a de bonnes chances de ne pas s'être trompé. La seule chose qui me console, c'est que ce n'est pas gai d'être antisémite [...] Je ne pense même pas que M. Peyrefitte soit ce que l'on appelle un antisémite viscéral. C'est une folle échevelée. Je me permets de le nommer ainsi, sachant qu'il ne s'en cache pas et qu'il n'aime pas que les autres s'en cachent et que, s'ils s'en cachaient, il s'arrangerait pour que cela soit su. Il prend pour du courage le bruit qu'il fait.»

Les années passent et il continue. Un jour, à Apostrophes, il souille, face à un Jean d'Ormesson exaspéré de mépris, la mémoire de Roger Caillois. Mais le scandale porte en lui son épuisement et, peu à peu, Roger Peyrefitte disparaît du paysage mental, tel un animateur oublié. Son dernier livre, le Dernier des Sivry, a paru en 1993. Paix aux cendres qu'il a tant jetées
Philippe Lançon

Liens

http://youtu.be/wDC0D0XoEHw Les amitiés particulières
http://youtu.be/NR276XiMAr8 Le petit rapporteur avec R. Peyrefitte
http://youtu.be/fVzSK3w6kOs?list=PL19746EBE144A032B 9 vidéos
http://youtu.be/qYoSWypN400 Bain de minuit chez Ardisson
http://youtu.be/B8QWEcc7Jlc Mariage homosexuel en 1982
http://youtu.be/Ia04ZDlv9NA, Avec Amanda Lear



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Posté le : 16/08/2014 17:17
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Les maisons UFO
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Ces maisons ont été construites pour un centre de vacances de l'armée américaine en 1978. Mais l'entrepreneur a fait faillite deux ans plus tard. Depuis, on cherche toujours de nouveaux investisseurs!
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Les bâtiments sont restés debout jusqu'à leur démolition en 2008. Depuis, les photos de cette ville fantôme continuent de hanter les mémoires.

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Les maisons UFO de San Zhi ont été dessinées par Matti Suuronen, un architecte danois qui, porté par l’optimisme de la fin des années 60, imagine des bungalows de vacances légers, lumineux, composés de matériaux bon marché, prêts à poser aux quatre coins du globe. Trente ans plus tard, ces modules aux allures de soucoupe volante n’ont sans doute pas résisté à la valse des démolisseuses, dépêchées par le gouvernement de Taïwan en janvier 2009.
Dommage pour ces maisons de vacances en béton, en plastique, et en couleur, situées sur la côte septentrionale, au Nord de la ville de Taïpei. Ce complexe hôtelier, destiné à accueillir les officiers de l’armée américaine en poste en Asie du Sud-Est, n’aura connu que fantômes et photographes.
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La construction commence en 1978. Deux ans plus tard, la société Hung Kuo, propriétaire des terrains et maître d’œuvre, connaît des difficultés financières. Le projet est abandonné. Les ennuis d’argent n’expliquent pas tout. De nombreux accidents de la route, mortels, se produisent à proximité du chantier.
La rumeur interprète. On se demande si ces accidents ne sont pas la conséquence d’un aménagement hâtif des lieux. Pour élargir la voie qui mène aux habitations, il a fallu sacrifier la sculpture d’un dragon chinois. Et pour ne pas arranger les choses, le site choisi accueillerait des dépouilles de soldats hollandais.
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Un article du Taïpei Times évoque 20.000 squelettes découverts au début des travaux. L’endroit aurait encore été le théâtre de plusieurs meurtres. Des fantômes auraient été régulièrement aperçus à proximité des bâtiments. Architecture futuriste datée, atmosphère mystérieuse, et vue imprenable sur la Mer de Chine orientale, les photographes se sont bousculés sur le site des maisons UFO.
L’endroit aurait même été le décor d’un film. Interrogé par le Taïpei Times à l’occasion de l’annonce de la démolition des bâtiments, Monsieur Lin, l’un des concepteurs du projet, alors dirigeant de l’entreprise de design qui sous-traite, tranche : « Il est traditionnel dans tous les métiers de la construction d’apaiser les esprits présents sur le site, avant de commencer à travailler. Cela n’a rien à voir avec des histoires de fantôme.” Cliquez pour afficher l

Le projet, repris par un fabricant de bière locale et l’entreprise Hung Kuo, a failli redémarrer en 1989. Les associés ne se sont pas entendus. Il y a un an, le Gouvernement de Taïwan, qui n’est pas propriétaire du site, a quand même décidé la destruction du village de vacances. Un autre site touristique, ses hôtels et ses plages, y est programmé. Sur l’image satellite, on jurerait pourtant que les maisons UFO de San Zhi sont encore là. Peut-être une cité balnéaire fantôme...

Posté le : 16/08/2014 15:26
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Re: Les plus beaux sites abandonnés du monde
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Les maisons de Shan Zhi



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Les maisons extraterrestres de San Zhi, Taiwan
Ces maisons, dont la construction a débuté en 1978, étaient destinées aux officiers militaires américains. Mais tout a été abandonné par manque de moyens.

Posté le : 16/08/2014 15:18
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Re: Les expressions
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« Recevoir une avoinée »


Recevoir une correction.
Se faire battre, frapper.


C'est parce que l'avoine est normalement une céréale dont les graines servent, entre autres, à l'alimentation des chevaux, qu'en 1866 est apparue l'expression "l'avoine de cocher" désignant le coup de fouet que le cocher donne à ses chevaux pour les stimuler et les faire avancer comme pourrait le faire une promesse d'avoine.

Du coup, par extension et à partir de 1883, l'avoine est devenue en argot "une volée de coups".
De là en a découlé le verbe 'avoiner' pour "flanquer une correction à quelqu'un" et notre expression recevoir une avoinée ou "recevoir une avoine".

Posté le : 16/08/2014 12:32

Edité par Loriane sur 18-08-2014 10:43:59
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Re: Défi d'écriture du 16 août
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Manneken Pis

Ce samedi, Lucie et Ludivine décident de visiter Bruxelles. Elles flânent dans la Rue Neuve en évitant d’entrer dans les magasins dont les articles sont hors budget. Elles traversent la Grand-Place, non sans en admirer l’hôtel de ville mitraillé par les flashs des touristes du mode entier. Lucie souhaite trouver le Manneken-Pis, célèbre statuette représentant un enfant nu surplombant une fontaine alimentée par l’eau sortant de son pénis. Il lui suffit de suivre le flux de personnes aux yeux bridés pour découvrir ce symbole de la culture belge. Elle s’étonne de la taille de la statue, proportionnellement inverse à sa renommée. Ludivine pose devant la fontaine. Lucie s’apprête à prendre le cliché lorsque soudain, une main lui arrache l’appareil. Comme elle a chaussé ses talons, elle se retrouve incapable de courser le voleur qui s’éloigne rapidement. Elle a juste le temps d’apercevoir des baskets vert fluo et un survêtement sombre. Dépitée, elle est la proie des regards désolés de la part des touristes qui l’entourent. Ceux-ci ne tardent pas à ranger leur matériel coûteux dans leur sac afin de ne pas passer dans le camp des victimes à leur tour.

Les deux amies se rendent au poste de police le plus proche. Après une interminable attente, elles sont invitées à suivre une femme rachitique jusqu’à un minuscule bureau où un policier à l’allure imposante termine sa conversation téléphonique. Il prend la parole avec un accent bruxellois très prononcé :

« C’est pour quoi ?
– Un vol.
– Ce n’est pas une agence de voyage ici ! »

Lucie est quelque peu déstabilisée par cette réflexion incongrue, émise sur un ton plutôt cassant.

« On m’a volé mon appareil photo.
– Y avait-il des photos compromettantes ?
– euh… pour le Manneken-Pis, oui !

Lucie arbore fièrement un sourire, ravie d’avoir pu offrir une parade à la question-piège du policier. Ce dernier éclate d’un rire gras avant de rapprocher son clavier de son ventre proéminent.

« Montrez-moi votre carte d’identité, Madame.
– Euh… mademoiselle. Je ne suis pas mariée.
– Vous êtes donc libre… mais moi, je ne le suis pas. Je suis désolé de ne pouvoir vous aider.
– Et pour mon appareil ?
– Pour ça ? Je vais prendre votre déposition. Vous avez la facture ?
– Je ne me promène jamais avec !
– Avez-vous souscrit une assurance vol ?
– Non.
– Alors, la plainte ne sert pas à grand-chose. Avez-vous eu le temps de prendre une photo du voleur ? »

Lucie ouvre de grands yeux en guise de réponse et lance un regard désabusé à Ludivine qui éclate de rire. Lucie ne peut s’empêcher de l’imiter. L’agent prend finalement la déposition de Lucie et lui explique qu’il y a de fortes chances que son bien soit vendu à la sauvette ou dans un magasin d’occasion ou encore exporté vers les pays de l’Est. Bref, notre apprentie touriste doit se résigner à ne plus le revoir et solliciter sa famille ou ses amis pour lui en financer un nouveau pour Noël ou son anniversaire.

Lucie passe la nuit chez Ludivine, dont le mari est parti en week-end avec des potes. Elles passent la soirée à regarder un vieux film romantique qui parvient à leur arracher quelques larmes de crocodiles.

Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner, elles décident d’aller faire un tour au marché aux puces mensuel du quartier. Elles flânent pendant une heure dans les ruelles jonchées de bricoles en tous genres, contemplant les divers étals se réduisant souvent à une couverture posée à même le sol. Soudain, le regard de Lucie s’arrête sur des baskets identiques à celles du voleur de la veille. Elles sont chaussées par un jeune garçon en habits de sport noirs. Sur la vieille nappe à fleurs à ses pieds, Lucie remarque deux appareils photo identiques au sien. Si elle aborde le sujet, il risque de s’enfuir. Elle décide de la jouer plus stratégique et d’aller quérir l’aide d’un des agents qui patrouillent au coin de la rue. Elle lui raconte sa mésaventure de la veille et ses soupçons concernant le vendeur. A la vue de l’uniforme qui s’approche, le jeune garçon devient livide et commence à remballer nerveusement sa marchandise. Il est stoppé à temps et prié de s’expliquer sur la provenance des appareils. Il évoque un vague héritage de la cousine germaine du côté de sa grand-mère. Le policier s’empare des appareils-photos et les présente à Lucie. Rien ne peut les différencier. La jeune femme propose de les allumer. Ainsi, si les photos n’ont pas été effacées, elle trouvera la preuve de la culpabilité du voleur suspect. Le premier contient des images de l’hôtel de ville, du Manneken-Pis mais Ludivine n’y figure pas. Il semble que ce voleur ait une prédilection pour les fans du petit garçon nudiste ! Le second appareil révèle d’autres clichés. Les premiers sont Lucie en tenue légère. Désirant s’inscrire sur un site de rencontre, elle avait utilisé le retardateur pour poser devant l’objectif en nuisette. Elle a rapidement changé d’avis et poster une photo plus traditionnelle. Elle regrette de ne pas les avoir effacées car elle se retrouve bien bête devant le regard concupiscent de l’agent. Histoire de noyer le poisson, elle lance :

« Vous voyez bien que c’est mon appareil ! »

Le policier sort de son trouble passager et attrape le bras du voleur en déclarant :

« Tu viens. On s’expliquera au poste. Suivez-moi, mesdemoiselles. »

Après une courte confrontation, le garçon se confond en excuses, arguant un manque cruel de « flouze » pour acheter sa « beu ». Lucie ressort avec son précieux appareil dans son sac.
« Bon, je n’ai toujours pas de photo correcte de notre ami Manneken. On retourne lui faire un petit coucou ? »

Sur place, Ludivine prend la pose. Lucie observe longuement autour d’elle. Pas de personnes suspectes qui la guettent, baskets dans les starting blocks. Tout semble calme. Elle règle l’objectif et Ludivine se retrouve enfin immortalisée. Sur le petit écran, elles vérifient la photo. C’est drôle, on pourrait presque déceler un petit sourire moqueur au bord des lèvres de la statuette.

Posté le : 16/08/2014 10:58
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Défi d'écriture du 16 août
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Chers amis,

Je vous propose cette semaine de choisir un monument historique relativement célèbre et de le placer au coeur de votre poème, nouvelle ou toute autre forme de texte.

Le choix est large et vous permet de nous faire voyager par les mots.

Au plaisir de découvrir vos productions...

Couscous

Posté le : 15/08/2014 20:54
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Charles 1er dernier empereur d'Autriche
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Le 17 août 1887 à Persenbeug en Autriche-Hongrie naît

Charles François Joseph de Habsbourg-Lorraine



(Karl Franz Josef von Habsburg-Lothringen) – Funchal Madère, il meurt, à 34 ans, le 1er avril 1922 à Funchal madère, au Portugal.a été, sous le nom de Charles Ier, le dernier empereur d'Autriche du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918 soit 1 an 11 mois et 21 jours, il est le dernier roi apostolique de Hongrie sous le nom de Charles IV . Károly et le dernier roi de Bohême, sous le nom de Charles III, du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918.Empereur d'Autriche 22 novembre 1916 – 12 novembre 1918, son prédécesseur est François-Joseph Ier, son Successeur dans la République d'Autriche est Karl Seitz, il est Roi de Hongrie, Couronné le 30 décembre 1916 à Budapest
Il est le fils aîné de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine et de Marie-Josèphe de Saxe.
L'Église catholique l'a déclaré bienheureux en 2004, il est fêté le 21 octobre. Le procès de béatification de son épouse Zita est en cours.


En Bref

Petit-neveu de l'empereur François-Joseph Ier, Charles Ier est le dernier Habsbourg à régner. Devenu archiduc héritier par suite de l'assassinat de son oncle François-Ferdinand en 1914, il monte sur le trône en pleine guerre mondiale en 1916. Armé de beaucoup de bonne volonté, il n'a pas les qualités nécessaires pour sortir la monarchie autrichienne de la situation inextricable où l'avait mise François-Joseph en déclarant la guerre. Charles Ie prend contact avec les puissances de l'Entente afin de conclure une paix séparée, sans avoir mis son allié allemand au courant. Clemenceau rompt les négociations, mais il est fort douteux que l'Allemagne aurait accepté cette trahison sans réagir. Charles Ier, à l'automne 1918, promulgue les réformes qui, cinquante ans plus tôt, auraient pu résoudre la question des nationalités en accordant l'autonomie à chaque groupe ethno-linguistique et en transformant la monarchie en une fédération danubienne. C'est trop tard ; quelques jours plus tard, Tchèques et Slaves du Sud constituent des gouvernements provisoires, tandis que Hongrois et Allemands d'Autriche forment des États autonomes à caractère républicain. Grâce à un armistice maladroitement négocié, la seule force de cohésion de la monarchie, son armée, se voit trahie ; des milliers de soldats sont faits prisonniers par les Italiens, tandis que les autres regagnent leurs foyers dans le plus grand désordre. C'est la dissolution de l'Autriche-Hongrie et le souverain, isolé à Schönbrunn, se retire le 12 novembre 1918 sans pourtant pour autant abdiquer formellement. En février 1919 il quitte le territoire autrichien, mais après le triomphe de la contre-révolution en Hongrie, il tente par deux fois de rentrer dans ce royaume sans roi en mars et en octobre 1921. Les deux fois il se heurte à l'opposition du régent Horthy et surtout des puissances membres de la Petite-Entente. Il meurt de tuberculose en exil, à Funchal, dans l'île de Madère, le 1er avril 1922.

Sa vie

L'archiduc François-Ferdinand Petit-neveu de l'empereur François-Joseph, il est à sa naissance cinquième dans l'ordre de succession au trône et a donc peu de chances de ceindre un jour la couronne.
Les morts de l'archiduc héritier Rodolphe en janvier 1889 sans descendance mâle puis de son grand-père l'archiduc Charles-Louis, frère cadet de l'empereur, en 1896 le rapprochent du trône mais surtout, en 1900, le mariage morganatique de son oncle, l'archiduc héritier François-Ferdinand dont les enfants seront non dynastes, puis la mort prématurée de son père l'archiduc Othon en 1906 fait de lui, à l'âge de 19 ans, l'héritier à terme de la double-monarchie.
Il devient selon la tradition familiale officier dans l'armée austro-hongroise.
L'archiduc Charles et l'archiduchesse Zita, le jour de leur mariage 21 octobre 1911
Le 21 octobre 1911, il épouse la princesse Zita de Bourbon-Parme 1892-1989 fille de Robert Ier, duc de Parme, dont le procès de béatification a été ouvert le 10 décembre 2009.
Il bénéficie de l'affection sincère du vieil empereur François-Joseph accablé par les deuils. Il est également très proche de sa mère et de la troisième épouse de son grand-père l'archiduchesse Marie-Thérèse de Bragance.
Il entretient de bonnes relations tant avec son grand-oncle l'Empereur qu'avec son oncle l'archiduc héritier, entre lesquels les relations sont souvent tendues. Il devient l'héritier du trône le 28 juin 1914 après l'assassinat de son oncle l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. Il prend la succession de son grand-oncle à la mort de celui-ci le 22 novembre 1916.

Empereur et roi

Son couronnement comme roi de Hongrie a lieu à Budapest dès le 30 décembre 1916. Il n'a jamais été couronné empereur d'Autriche, ni roi de Bohème.
Dès son avènement le 22 novembre 1916, il restreint le train de vie de la cour et, sous l'influence de l'impératrice, engage des réformes sociales ce qui lui vaut la haine - et les calomnies - des nantis création du premier ministère des affaires sociales au monde.
Mais son principal objectif est de trouver les voies de la paix avec les Alliés et notamment la France. Il entame alors une négociation secrète, par l'intermédiaire de ses beaux-frères, les princes Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, avec le gouvernement français, sous les auspices de Jules Cambon, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, d'Aristide Briand, président du Conseil et du président de la République Raymond Poincaré.
Le 24 janvier 1917, les deux princes sont à Paris où ils ne rencontrent que Jules Cambon, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
À l'issue de cette entrevue, les deux frères rédigent ce qu'ils estimaient avoir ressenti comme étant le seuil en deçà duquel le gouvernement français n'entamerait aucune négociation.

Durant la guerre, l'empereur va tout faire pour épargner des vies et quelques-uns de ses officiers seront en désaccord avec cette politique. Ainsi, Charles ordonne de ne pas affecter aux postes dangereux les personnes dont la famille compte déjà deux morts ou les hommes qui sont pères de familles de plus de six enfants. L'Empereur fera tout son possible pour éviter les opérations coûteuses en vie et non nécessaires.
Il interdira également de bombarder des villes non stratégiques.

Le prince Sixte

Sur la base de cette note rédigée par les princes Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, l'Empereur Charles fait une proposition, par une apostille manuscrite, ajoutée à une note officielle franchement négative du gouvernement austro-hongrois. Selon cette apostille manuscrite, l'empereur Charles, émet les propositions suivantes :
il s'appliquera à faire admettre par son allié, l'Empire allemand, que les droits légitimes de la France sur l'Alsace-Lorraine soient rétablis dans leur totalité ;
il s'appliquera auprès de son allié, l'Empire Allemand, à ce que la Belgique soit rétablie dans sa souveraineté intégrale, y compris dans ses colonies ;
la monarchie austro-hongroise doit être maintenue dans le respect du statu quo de ses frontières ;
la discussion avec la Russie sur le problème de Constantinople n'est pas d'actualité, en raison de la révolution qui vient d'éclater à Petrograd.
On ne peut dire que ces propositions répondent aux attentes du gouvernement français car elles ne correspondent en fait qu'à une vue du prince Sixte de Bourbon-Parme. Ces propositions sont en particulier nettement en retrait par rapport à la note formulée quelques jours auparavant par le gouvernement français 10 janvier 1917 à l'intention du Président des États-Unis Wilson.
Les négociations commencées sous les auspices d'Aristide Briand, continuent avec Alexandre Ribot, nouveau président du Conseil, à la suite du renversement du Cabinet Briand.
Ribot ne croit pas à la sincérité des propositions de l'Empereur et pense que des engagements qui ne prennent que la forme d'apostilles manuscrites ne peuvent être pris au sérieux. En outre, désireux de respecter les propositions françaises de paix telles qu'elles avaient été formulées le 10 janvier 1917 - en particulier les engagements des Alliés envers l'Italie, que le point trois de la contre-proposition ne pouvait pas satisfaire - il fait en définitive répondre qu'il est hostile à la poursuite des entretiens hors d'une concertation préalable avec l'Italie.
Les dirigeants britanniques, sollicités également par les princes de Bourbon-Parme, répondent qu'ils comprennent l'attitude française ainsi que l'intransigeance italienne.

Le comte Czernin contribue à faire échouer la négociation

Cette négociation se termine par un scandale énorme au printemps 1918, suite aux rodomontades du comte Ottokar Czernin, ministre des affaires étrangères de l'Autriche-Hongrie, devant le conseil municipal de Vienne : le comte Czernin affirme devant cette assemblée que le président du conseil français Georges Clemenceau, s'est résigné à faire à l'Autriche-Hongrie des offres de négociations suite aux succès des offensives allemandes.
Face à cette déclaration, le sang du Tigre ne fait qu'un tour : Le Comte Czernin a menti, tonne-t-il, et, à l'appui de cette colère, il fait publier copie de la lettre autographe secrète du 24 mars 1917 où l'Empereur annonçait que
" si l'Allemagne refusait d'entrer dans la voie de la raison, il se verrait contraint d'abandonner son alliance pour faire une paix séparée avec l'Entente."
Cette déclaration met l'Empereur Charles dans une position intenable face à son allié allemand qui l'accuse de trahison, alors que Charles avait pris la précaution d'informer l'empereur Guillaume II qu'il avait engagé des pourparlers de paix, sans toutefois en révéler le contenu exact. L'état-major allemand met en place un plan d'invasion de l'Autriche et d'internement de son souverain. Il ne peut toutefois le mettre à exécution.
Ayant à faire face au problème des nationalités et en réponse aux propositions du président américain Wilson, notamment au quatorzième point sur le " Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes", Charles propose, en octobre 1918, la fédéralisation de l'Empire.
La résistance du gouvernement hongrois, présidé par le comte Istvan Tisza, à toute modification constitutionnelle du compromis imposée par la fédéralisation ne permet pas de réaliser ce programme en temps utile. Dans la proclamation
" À mes peuples " en octobre 1918, Charles l'impose, la Hongrie proclame ipso facto la fin de l'Autriche-Hongrie, en faisant sécession.

Derniers jours de l'Empire d'Autriche et du Royaume de Hongrie

Charles signe sa renonciation au trône plus précisément sa renonciation à la participation au gouvernement autrichien dans le salon chinois bleu du château de Schönbrunn, à midi le 11 novembre 1918, le même jour que l'armistice et fin de la Première Guerre mondiale, scellant ainsi la fin des plus de 600 ans de règne des Habsbourg sur l'Autriche.
Le 12 novembre 1918, la République est proclamée en Autriche après que Charles a accepté de soumettre au vote du Parlement autrichien la forme de l'État, sous la pression, et l’assurance des Chrétiens-sociaux qu'ils voteraient en faveur de la Monarchie5. Ils votèrent contre, de sorte que c'est bien une majorité des représentants du peuple autrichien qui, ce jour-là, permit l'instauration de la République.
Les royaumes et principautés slaves ont proclamé dès la fin octobre leur indépendance.
L'Empereur Charles refuse d'abdiquer, renonçant au pouvoir mais pas à son titre. Il se contente de signer un retrait momentané des affaires publiques le 12 novembre 1918, trois jours après l'empereur Allemand Guillaume II qui a trouvé refuge aux Pays-Bas.
Retiré tout d'abord, dès le 12 novembre 1918, au château d'Eckartsau, en Basse-Autriche, l'empereur Charles, suite aux pressions effectuées par le nouveau chancelier, Karl Renner, qui veut obtenir son abdication en due forme, est contraint de quitter son pays et de demander asile à la Suisse où demeure la mère de l'impératrice, la duchesse douairière de Parme Antonia de Bragance.
Il quitte ainsi l'Autriche en train avec sa famille le 23 mars 1919 sous la protection d'officiers britanniques.
Le long exil de la famille impériale commence par la Suisse tandis que les républiques qui ont succédé à la double-monarchie confisquent les biens de l'ex-famille impériale.
La Hongrie connait une révolution socialiste dirigée par le bolchevik Béla Kun 21 mars-1er août 1919.
Pendant ce temps, le démembrement de l'Autriche-Hongrie est officialisé par le Traité de Saint-Germain le 10 septembre 1919 et le Traité de Trianon le 4 juin 1920.
Sur la demande du pape Benoît XV qui redoute l'expansion du bolchevisme soviétique, l'ex-empereur et roi tente de remonter sur le trône de Hongrie en mars et en octobre 1921.
Le Régent Horthy, ancien officier de marine et proche du défunt empereur François-Joseph, refuse de lui remettre le pouvoir, prétextant que le retour d'un Habsbourg-Lorraine sur un trône ne serait jamais accepté par les Alliés et la Petite Entente qui avait menacé d'envahir la Hongrie.
Ne désirant pas être à l'origine d'une nouvelle guerre civile, Charles, forcé de se rendre, se constitue prisonnier. Remis à l'Angleterre, Charles et Zita, sur décision de la Conférence des Ambassadeurs, sont exilés sur l'île de Madère où le Portugal accepte de les accueillir.
Il arrive dans l'île le 19 novembre 1921 à bord d'un croiseur anglais et s'installe à Funchal dans la maison de vacances Quinta do Monte du banquier Rocha Machado.
Ayant contracté une bronchite le 9 mars, Charles est affaibli par les épreuves et le climat montagnard de cette île. Il meurt le 1er avril 1922 d'une pneumonie, dans la pauvreté8, veillé par l'impératrice enceinte de son huitième enfant, à l'âge de 34 ans et 7 mois quelques semaines après le pape Benoît XV.
Charles est enterré dans l'église Nossa Senhora do Monte sur les hauteurs de Funchal. Son cercueil est déposé dans une alcôve en dessous d'un grand crucifix. Son fils aîné, Othon Otto, âgé de dix ans, devient alors le chef de la maison de Habsbourg-Lorraine.

Béatification

Charles Ier a été béatifié à Rome, le 3 octobre 2004, par le pape Jean-Paul II. Les raisons de cette béatification tiennent à la fois aux tentatives que Charles fit pour trouver les voies de la paix en 1917, tant par la médiation de ses beaux-frères les princes Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, que par son soutien apporté à la médiation du pape Benoît XV, et à ses vertus chrétiennes.
Il avait en effet placé sa vie sous le signe de l'Eucharistie et s'était engagé à suivre les enseignements du Christ dans sa vie privée et publique. Il sut également suivre l'enseignement social de l'Église et les premières mesures prises par lui, en tant que souverain, furent de supprimer le train de vie de la cour d'Autriche afin de pouvoir aider les pauvres sur ces économies, et d'adopter les réformes sociales nécessaires.
Il créa, sous l'influence de l'impératrice Zita, le premier ministère des affaires sociales au monde. Il fut en son temps appelé par l'Arbeiter Zeitung Le Journal des Travailleurs, l'Empereur du peuple, ce qui entraîna les moqueries de l'aristocratie.
Le processus de la béatification de l'empereur Charles a été entrepris dès 1923 un an après sa mort et le procès de béatification a été officiellement ouvert en 1949. Les pièces, documents et témoignages représentent plusieurs dizaines de milliers de pages. Le miracle reconnu lors du procès de béatification serait survenu en Amérique du Sud, à Curitiba, dans l’État brésilien du Paranà guérison soudaine d'un ulcère variqueux douloureux entraînant une incapacité de marcher d'une religieuse missionnaire, des Filles de la Charité de saint Vincent de Paul, originaire de Pologne. À l’unanimité, tant de la part des médecins que de celle des théologiens qui ont examiné son cas à Rome, cette guérison a été déclarée scientifiquement inexplicable.

Canonisation

Le 31 janvier 2008, un tribunal ecclésiastique reconnaît miraculeuse une guérison attribuée à l'intercession du bienheureux Charles d'Autriche, réalisée en Floride, aux États-Unis.
Aujourd'hui, le procès en canonisation de Charles d'Autriche est à l'étude et une relique du bienheureux souverain a été déposée en décembre 2013 en la basilique Saint-Epvre de Nancy.

Descendance

L'empereur et sa femme ont eu huit enfants :
Otto 1912-2011, archiduc d'Autriche, épouse en 1951 la princesse Régina de Saxe-Meiningen 1925-2010, dont postérité ;
Adélaïde 1914-1971 ;
Robert d'Autriche-Este 1915-1996, épouse la princesse Marguerite de Savoie-Aoste 1930-, dont postérité Lorenz d'Autriche-Este ;
Félix 1916-2011, épouse en 1952 la princesse Anne-Eugénie d'Arenberg 1925-1997, dont postérité ;
Charles-Louis 1918-2007, épouse en 1950 la princesse Yolande de Ligne 1923-, dont postérité ;
Rodolphe 1919-2010, épouse la comtesse Xénia Czernichev-Bézobrazoff 1929-1968, dont postérité.
En 1971, il se remarie à la princesse Anne Gabrielle de Wrede 1940-, dont postérité ;
Charlotte 1921-1989, épouse Georges de Mecklembourg 1899-1962, sans postérité ;
Élisabeth, née posthume 21 mai 1922-1993, épouse le prince Heinrich de Liechtenstein 1916-1991, dont postérité.
Parmi les nombreux petits-enfants de Charles et Zita se trouve l'archiduc Carl-Christian, qui a épousé en 1982 la princesse Marie-Astrid de Luxembourg fille du couple grand-ducal et l'archiduc Lorenz, qui a épousé en 1984 la princesse Astrid de Belgique et a été titré en 1995 prince de Belgique par son beau-père le roi Albert II ses cinq enfants font partie de l'ordre de succession au trône belge.

Ascendance Ancêtres de Charles Ier d'Autriche

Citations

Jeune officier, il répliqua à un de ses supérieurs : «Au-dessus du règlement, il y a les lois de l'humanité
Ainsi que le rappelait le cardinal José Saraiva Martins en avril 2004 lors de la promulgation du décret reconnaissant un miracle dû à son intercession le jour de leur mariage, le jeune archiduc de 23 ans dit à son épouse : Maintenant nous devons nous conduire l'un l'autre au ciel .
Parlant à son épouse Zita la veille de son couronnement 1916 il dit en parlant du peuple et en faisant allusion à l'entrée du Christ à Jérusalem (Rameaux) :
Aujourd'hui ils m'acclament mais bientôt ils crieront et réclameront ma tête .
Il avait également dit à son fils Otto, lors de graves troubles révolutionnaires en Autriche : Renoncez à tout s'il le faut, mais ne renoncez jamais à la Lorraine . Fidèlement, durant leur long exil, l'archiduc et sa mère l'impératrice Zita portèrent le titre de duc et duchesse de Bar.
Dans une de ses lettres au pape Benoît XV 28 février 1919, il dit Dans les épreuves que la Divine Providence m'a envoyées, j'ai conservé le sentiment d'avoir toujours fait mon devoir et de n'avoir voulu en toute chose que le bonheur de mes sujets, de même que la plus grande gloire de Dieu et le triomphe de notre Sainte Mère l'Eglise .
Jean-Paul II aura ces mots à l'égard de l'Empereur :
" Il était un homme d'une intégrité morale certaine et d'une foi solide, qui a toujours cherché le mieux pour ses peuples, et dans ses actes de gouvernement s'est conformé à la doctrine sociale de l'Église. Il a entretenu les idéaux de justice et de paix avec un appel constant à la sainteté. Il était un chrétien, un père, un mari, un monarque exemplaire."

Liens

http://youtu.be/4QnV_d3dII4 Charles 1
http://youtu.be/YTO31dkDQv8?list=PLLV ... 31-hWFzH_CNLbhdVoclkW6V53 Charles 1 d'Autriche
http://youtu.be/9IrBP_g4sjk Entretien avec le fils de Charles 1
http://youtu.be/bIDuKIc-u3c Zita princesse servante
http://youtu.be/3wFVw4gmAnI?list=PLrZ ... Ue9_NrQwpaeaDgSegnYX5_yNU Cérémonies commémoratives

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Posté le : 15/08/2014 18:34

Edité par Loriane sur 16-08-2014 19:58:34
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Le 15 Août, fête de l'assomption
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Signification de la fête religieuse de l'assomption le 15 Aout


Le mot 'Assomption' provient du verbe latin ‘assumere’, qui signifie" prendre , enlever". L’Assomption de la Bienheureuse Vierge-Marie est une fête liturgique qui, dans l’Église catholique, se célèbre le 15 août. Dans le calendrier anglican la fête de l’Assomption a disparu en 1549 mais le 15 août est resté la fête principale de la Vierge Marie, sans référence à son Assomption. La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie, au Ve siècle.

Premières croyances

Depuis la nuit des temps, depuis que les hommes ont quitté les arbres pour se dressser debout dans la savane (env 250 000 ans) la divinité qui donnait sens à leur existence, la croyance qui les rassurait était la déesse-mère. Puis vers 4000 ans avant JC, au passage à la sédentarisation, les hommes ont cassés les statues de la déesse, on en trouve des quantités enfouies en terre, tête en bas, et sont alors nés sous l'impulsion des guerriers, les religions monothéistes essentiellement masculines. Malgré tout, en dépit de ce bouleversement la déesse-mère, comme une constante inneffaçable, apparaît dans chaque culture, dans chaque croyance elle perdure avec de simples variantes locales, de lieu, de langue ... mais le mythe de la vierge qui enfante dans une grotte, une étable, appartient à notre histoire humaine. Le mythe n'aest pas une fable, un conte, il apparaît comme l'expression d'une pensée symbolique, en relation avec la totalité du psychisme humain, l'histoire, et les préoccupations communes des hommes: "tout l'humain est engagé dans le mythe" dit Gaston Bachelard. La question du mythe constitue l'un des problèmes les plus complexes de l'anthropologie, en raison de ce "chaos théorique". écrit Claude Lévi-Strauss
Certains prétendent que chaque société exprime, dans ses mythes, des sentiments fondamentaux tels que l'amour, la haine ou la vengeance, qui sont communs à l'humanité tout entière. Pour d'autres, les mythes constituent des tentatives d'explication de phénomènes difficilement compréhensibles, astronomiques, météorologiques, etc. Quelle que soit la situation réelle, une dialectique qui gagne à tous coups trouvera le moyen d'atteindre à la signification.

L'Assomption de Marie
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est un dogme de l'Église catholique romaine qui traduit la fin de la vie sur terre de celle qui a porté en son sein Jésus, le Fils de Dieu. Célébré chaque année le 15 Août, l'Assomption célèbre l’élévation de Marie au ciel.

Origine et signification religieuse de l'Assomption de Marie

Jésus ayant souffert la mort pour racheter le monde, Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre son divin Fils et mourir. Mais, sa mort ne fut pas comme celle réservée à tous les autres humains car, vint pour elle l’heure de sa récompense, pour avoir acceptée d’être la mère du Sauveur, et pour avoir été fidèle à la parole de Dieu. Ainsi, La Vierge Marie ne connut aucune douleur, ni même la corruption du tombeau, la mort et fut enlevée au ciel avec son corps, elle ne monta pas comme son Fils au ciel. L’intérêt de l’Assomption de Marie pour les chrétiens, est la victoire de la vie sur la mort. Celle-ci est toutefois rendue possible et garantie grâce à la foi manifestée en la résurrection du Christ.

Autres fêtes de la Vierge Marie

1er janvier : Sainte Marie, Mère de Dieu
25 mars : Fête de l'Annonciation
31 mai : Visitation de la Vierge Marie
8 septembre : Nativité de la Vierge Marie
8 décembre : Immaculée Conception de la Vierge Marie

Proclamation du dogme

Le 1er novembre 1950, l'Assomption au ciel de la Vierge Marie fait l'objet d'un dogme catholique proclamé par le pape Pie XII dans la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Ce document déclare que l'Assomption est un dogme divinement révélé. Il en précise la signification et le contenu dans ces termes : L'Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, une fois achevé le cours de sa vie terrestre a été assumée élevée corps et âme à la gloire céleste.Dès 1946, Pie XII avait demandé par lettre à l'épiscopat du monde entier s'il était souhaitable de procéder à la définition de ce dogme. La réponse ayant été affirmative, presque à l'unanimité, le pape se dispensa de réunir un concile et annonça qu'il confirmait de lui-même l'enseignement unanime du magistère ordinaire de l'Église et la croyance unanime du peuple chrétien .

Histoire de la date de l'Assomption de Marie

Au 6ème siècle, un empereur byzantin imposa en Orient, le 15 Août comme la fête de la Dormition, mort sans souffrance et montée au ciel avec le corps de la Vierge Marie pour la commémoration d’une église inaugurée et dédiée à la Vierge, le Sépulcre de Marie. Le pape Théodore l’impose en Occident parmi les fêtes obligatoires au 7ème siècle. Ensuite, le roi Louis XIII de France, donna une grande importance à cette fête en demandant à tous ses sujets d’effectuer une procession dans caque paroisse tous les 15 août afin d'avoir un héritier, un fils. L'engouement pour cette fête prit beaucoup d'ampleur car le vœu du roi fut exaucé l’année d’après. Depuis 1950, sous l’impulsion de Pie XII, le 15 août devint officiellement la fête maritale proclamant la croyance de l’Assomption de Marie. Actuellement, l'Assomption de Marie est célébrée tous les 15 août par les catholiques du monde entier.

Le Dogme vu par les théologiens

Les théologiens admettent pourtant que ce dogme n'a pas de base directe et formelle dans l'Écriture. Les textes qu'on pourrait invoquer, dans la Genèse, le Cantique des cantiques, l'Apocalypse, l'Évangile de Matthieu ou dans la Ire Épître aux Corinthiens ont tous un autre sens. La tradition des Pères ou des Docteurs est elle-même incertaine : les uns sont pour l'Assomption corporelle de Marie, d'autres sont contre, les autres — les plus nombreux — n'en disent rien.

Tout est issu, semble-t-il, de récits apocryphes Ve s., puis d'une fête de la Dormition, Orient, VIe s. ; Rome, VIIe s., qui célébrait la mort de Marie et qui, aux VIIIe et IXe siècles, se mit à célébrer son Assomption, c'est-à-dire son entrée au ciel, à l'instant même de sa mort et dans l'intégrité de sa personne, âme et corps unis, on notera qu'il n'est pas parlé de résurrection, car l'Assomption coïncide avec la mort elle-même ; on notera aussi qu'il s'agit d'assomption, non d'ascension, car assomption est un terme passif : Marie ne s'élève pas au ciel d'elle-même ; elle y est élevée, assumée.
L'idée d'un tel dogme a jailli du sentiment chrétien : la mère du Sauveur, la Pleine de grâce, l'Immaculée, n'avait pu connaître la pourriture du tombeau. Mais ce sont des raisonnements théologiques qui ont fortifié cette vue. Exemption du péché, maternité divine, virginité perpétuelle, participation hors de pair à l'œuvre rédemptrice, c'était là un ensemble d'attributs exceptionnels, privilégiés, avec lesquels un sort commun, une condition commune semblaient peu compatibles, le dogme atteste une certaine volonté de cohérence sur des points précis : si la mort, comme destruction ou décomposition, est le salaire du péché, Marie, qui échappe au péché, doit échapper aux conséquences de la mort physique ; si l'Homme-Dieu confère l'immortalité, il la confère par priorité à celle dont il est la chair de la chair, etc..
Isolée du reste de la dogmatique chrétienne, cette croyance apparaît toute mythique. Réintégrée dans la masse des données, elle prend un rang subalterne, mais prescrit par l'ordre total. En outre, elle manifeste ce qu'est, en religion, un travail de piété, une élaboration de représentations secondaires : l'intuition est d'abord affective, à base de respect et d'amour, indifférente aux catégories du réel ; puis elle se raisonne, elle se change en déduction du détail ; et parfois il faut vingt siècles pour que l'autorité sanctionne comme officielle une mise au point qui laisse voir sa double origine : mi-scolaire et mi-populaire.

Texte du Voeu de louis XIII

Consécration de La France au Coeur Immaculé de Marie
" A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, et nous avertissons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l'Assomption, il fasse faire, commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles cérémonies que celles qui s'observent aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris. Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses entendant qu'à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d'avertir tous les peuples d'avoir une dévotion particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu'il jouisse longtemps d'une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir."

Croyances et apparitions maritales

Il faut noter que les appartions divines sur terre, sont à plus de 90% des appartions maritales
Et donc nous constatons que le culte catholique de "la vierge" en tant que mère de Dieu est bien antérieur à l’avènement du christianisme. La quasi-totalité des enseignements et structures de l’Eglise catholique trouvent leur origine dans le paganisme.

Ainsi en est-il du culte voué à Marie qui constitue une part essentielle de la foi catholique. Ainsi, pour ceux qui ne le sauraient pas, le culte que l’on voue à la mère de Dieu, selon le dogme promulgué par Pie XII, avance même que Marie aurait été accueillie dans les Cieux en chair et en os. Or, en réfléchissant à la façon dont ce culte est né et à la personnalité de ses précurseurs, on découvrira des choses fort intéressantes. Jésus de Nazareth quant à lui n’a jamais parlé de Sa mère comme étant la mère de Dieu. Sa mère dans la chair, Marie, était une personne simple, modeste et soumise à la volonté de Dieu. Alors, comment expliquer ce passage du statut de simple femme à celui de mère de Dieu ? En creusant la question, on découvrira que le culte de la mère de Dieu trouve ses racines profondes dans l’antiquité païenne, et cela bien avant l’ère chrétienne.
Pour illustrer ce propos, rappelons que les déesses Isis, en Egypte, et Artemis, en Grèce, faisaient l’objet de la même adoration que celle que l’on voue à Marie aujourd’hui encore dans l’Eglise catholique. Toutes deux étaient même souvent qualifiées de reines des cieux, ou d’étoiles de mer, expressions que l’on retrouve communément dans des chants entonnés lors de pèlerinage en l’honneur de la vierge Marie. En Egypte comme en Grèce, ces déesses étaient souvent qualifiées de grandes mères des dieux. Dans ces conditions, ce n’est sans doute pas un hasard si le dogme faisant de Marie la Mère de Dieu, et non celle Jésus, fut ratifié en 431 après J-C, lors du concile d’Ephèse, cette ville étant alors un grand centre de culte voué à l’adoration de la déesse Diane considérée comme la Mère de Dieu. Il est donc clair que cette croyance, issue du paganisme, s’est infiltrée dans l’Eglise.

Il est intéressant également de se rappeler que Diane était la déesse de la chasse. Déesse de la chasse et mère de Dieu, voilà qui est pour le moins insolite.
On a donc transformé la mère de Jésus en un objet de culte païen et parfois de façon assez incroyable. Ainsi en est-il du culte à la vierge noire tel qu’il était par exemple pratiqué jusqu’au 20ème siècle à Altötting, lieu de pèlerinage situé en Bavière, dans le sud de l’Allemagne. La vierge noire d’Altötting était sensée posséder des pouvoirs de guérison ce qui lui conférait une grande popularité. Chaque année, les pèlerins affluaient en masse pour racler quelques éclats de cette statue en terre cuite qu’ils recueillaient précieusement avant de les réduire en poudre pour mieux les ingérer lors d’un repas. Cette coutume qui consiste à racler de petits morceaux de statue de la vierge est d’ailleurs décrite dans un ouvrage consacré aux remèdes médicaux d’inspiration religieuse. La vierge noire à racler de Altötting est l’une des plus célèbres, de même que ses copies reproduites à Einsiedeln, en Suisse, également très prisées des fidèles. Au cours des différentes étapes qui jalonnaient le pèlerinage, il était possible d’acheter de petites répliques de cette statue. On attribuait à ces dernières des vertus miraculeuses et curatives car la terre et le mortier qui servaient à les fabriquer provenaient d’une chapelle sainte et contenaient des particules de reliques pieuses. Bien entendu, le miracle ne pouvait s’opérer qu’avec les statuettes vendues au cloître même ou provenant de celui-ci ! Récapitulons : des fragments de reliques, donc de cadavres, étaient mélangés à la terre qui servait à fabriquer les statuettes de la vierge. On raclait ensuite les statues avant d’ajouter les résidus ainsi obtenus à son repas. En quelque sorte, ce sont donc ses aïeuls que l’on consommait ainsi et on pourrait considérer cela comme une forme de cannibalisme. Cette coutume relevant du paganisme, on a peine à croire qu’elle ait pu survivre avec la bénédiction de l’Eglise catholique. Le cloître en question, lui, a fait de bonnes affaires jusqu’au 20ème siècle ! Cet exemple nous permet de réaliser à quel point le paganisme s’insinue jusqu’au cœur même de l’Eglise catholique sans que nous n’en ayons conscience.

De telles pratiques n’ont évidemment rien à voir avec la religion et encore moins avec le christianisme, c’est-à-dire avec les enseignements du Nazaréen. Des dignitaires ecclésiastiques chercheront bien sûr à les expliquer voire à les excuser en prétendant qu’il s’agit là de croyances populaires ayant quelque peu dévié pour finalement s’apparenter à de la superstition. Mais, en vérité, il n’en est rien. De fait, à la base de ce culte à Marie on trouve le dogme édicté par l’Eglise qui en fait la Mère de Dieu. L’Eglise catholique la vénère en tant que vierge entourée d’une couronne d’étoiles en forme de demi-lune, ce qui est très proche de certaines représentations figurant la déesse égyptienne Isis.
La figure de Marie que l’Eglise catholique a récupérée pour l’élever au rang de Mère de Dieu, se situe donc dans la filiation directe des déesses égyptiennes, telles Isis, et d’autres icônes de la mythologie païenne comme Diane, Artémis ou encore Astarté, divinité phénicienne de la fertilité. Comme cela a déjà été dit plus haut, le dogme par lequel Marie a été élevée au statut de Mère de Dieu - faisant d’elle quasiment la déesse d’un culte de mystère - a été édicté à Ephèse, ville qui depuis des siècles entretenait un tel culte envers Diane. D’ailleurs, lors de la tenue du concile, une foule fanatique déambulait dans les rues d’Ephèse pour exiger que l’ancien culte de Diane, la Mère de Dieu, soit intégré au sein de l’enseignement catholique, ce qui était précisément en train de se passer.
Marie est donc femme et mère au-dessus de toutes les autres femmes et mères. Il est intéressant ici de faire le rapprochement avec le célibat des prêtres que l’on pourrait interpréter ainsi : le prêtre catholique n’a pas droit au mariage car il s’unirait alors à une simple femme. Or, celle qui lui est destinée est la femme au-dessus de toutes les femmes et la mère au-dessus de toutes les mères.
Ne faut-il pas y voir la racine psychologique profonde du célibat pratiqué dans l’Eglise catholique ? L’archétype de la Grande Mère s’est emparé du subconscient des hommes bien des millénaires avant que le christianisme ne voit le jour. Dès cette époque, le culte de la Grande Mère était l’apanage de prêtres à qui il était interdit de se marier. Ceux-ci, qui se considéraient comme les enfants de la Grande Mère, portaient des vêtements féminins.
Ici, il est intéressant de se demander pourquoi l’Eglise a éprouvé le besoin de reprendre à son compte le culte païen de la déesse mère ? C’est peut-être qu’après avoir fait de Dieu un être cruel, arbitraire et sanguinaire, qui punit Ses enfants et les envoie souffrir les feux de la damnation éternelle, il lui fallait compenser cette vision plutôt noire par une image réconfortante aux yeux des fidèles afin qu’ils ne restent pas dans la peur d’un dieu punissant et vengeur.

Croyance obligatoire

Ne pas croire à l’enfantement immaculé de Dieu par la vierge Marie voue à la damnation éternelle.
Les fidèles de l’église en sont-ils conscients ?
Celui qui n’admet pas le culte voué à Marie et donc refuse de la vénérer comme Mère de Dieu, mais qui, en revanche, la reconnaît et la respecte comme étant la mère de Jésus par la chair, est-il déjà voué à la damnation éternelle ?
La réponse ne fait aucun doute ainsi qu’on peut le lire dans un document officiel de l’Eglise ainsi rédigé :
Si quelqu’un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, Mère de Dieu la sainte, toujours vierge et immaculée Marie, puisque c’est en un sens propre et véritable Dieu Verbe lui-même, engendré de Dieu le Père avant tous les siècles, qu’elle a, dans les derniers temps, conçu du Saint-Esprit sans semence et enfanté sans corruption, sa virginité demeurant inaltérable aussi après l’enfantement, qu’il soit condamné.
Ce passage soulève la question suivante : Les protestants qui rejettent le culte à Marie sont-ils eux aussi voués à la damnation éternelle et donc perdus ? Et dans ce cas, pourquoi s’ingénier alors à faire des avances au Saint-Siège ?
A un moment où l’on parle tant d’œcuménisme, la question ne mérite-t’elle pas d’être posée ? On pourrait également se demander si les protestants ne se comportent pas en aveugles spirituels pour se laisser ainsi duper par les paroles douceureuses de l’Eglise catholique et quelles sont leurs réactions aux propos du Cardinal Meissner de Cologne qui affirme : Il n’y aura jamais d’œcuménicité avec les protestants.

Des vierges bien fécondes


Tonantzin la mexicaine
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Statue anthropomorphe de Tonatzin (Churubusco, Museo Nacional de las Intervenciones


Tonantzin dans la mythologie aztèque est la représentation1 de une déesse mère, comme Tlaltecuhtli, elle est souvent représentée sous la forme d'un crapaud avalant un couteau sacrificiel en pierre.
D'autres titres et attributs semblent lui être liés : "déesse de la nourriture", "Grand-mère vénérée", "Serpent", en tant que déesse aztèque de la Terre. Elle apporta aussi le maïs "Mère du maïs". Elle est aussi appelée Chicomexochitl ou Chalchiuhcihuatl, ce qui veut dire "Sept Fleurs" ou "Femme à la Pierre précieuse", et invoquée lors de la fête de Xochilhuitl.
Dans le Mexique moderne, la basilique de Guadalupe est construite à l'emplacement de l'ancienne pyramide de Tonantzin. Des anthropologues pensent que "Notre-Dame de Guadalupe" est une christianisation de Tonantzin. En art et en littérature, Tonantzin est l'héroïne tragique de la bande dessinée Palomar de Gilbert Hernandez, qui gagne sa vie en vendant des limaces grillées babosas dans son village d'Amérique centrale. Elle est explicitement nommée d'après la déesse.

Krishna

Les similitudes entre la figure chrétienne et le Messie indien sont particulièrement nombreuses: Krishna fut engendré de la Vierge Devaki ("une qui est divine"). Il est appelé le Dieu-berger. Il est la deuxième personne de la trinité divine. Il fut persécuté par un tyran qui aurait commandé la mise à mort de milliers d'enfants en bas âge. Il fit des miracles et des merveilles. D'après certaines traditions il mourut attaché à un arbre. Il est monté aux cieux.

Mithra

L'histoire de Mithra, le "Dieu-Soleil" de Perse, précède le mythe chrétien d'au moins 600 ans. Mithra a les caractéristiques suivantes en commun avec le Christ: Mithra est né dans une grotte d'une vierge un 25 décembre. Il était considéré comme un grand sage et un maître qui voyageait beaucoup. Il était appelé "le bon berger". Il était considéré comme "la voie, la vérité et la lumière". Il était encore appelé "le rédempteur", "le sauveur", "le Messie". Il était associé au taureau. Son jour sacré était le dimanche, le "jour du Seigneur," des centaines d'années avant l'émergence du mythe du Christ. Il était particulièrement célébré autour de la période de l'année qui deviendra les fêtes de Pâques. Il avait 12 compagnons ou disciples. Il accomplissait des miracles. Il fut enterré dans un tombeau. Après trois jours il se leva. Sa résurrection était célébrée chaque année. Les paroles de la Cène sont empruntées à celle des sectateurs de Mithra.

Prométhée

On a affirmé que le Dieu Grec Prométhée venait d’'Egypte, mais son drame se situa en fait dans les montagnes du Caucase. Prométhée partage avec le Christ de nombreux points communs. Prométhée descendit du ciel comme un Dieu pour s’incarner en homme afin de sauver l’humanité. Il fut crucifié, souffrit et fut ressuscité. Il fut appelé le Verbe ou le Mot. Cinq siècles avant l’ère chrétienne, le célèbre poète Grec Eschyle écrivit Le Bond de Prométhée,

Pachamama

La Pachamama Terre-Mère, étroitement liée à la fertilité dans la cosmogonie andine, est la déesse-terre dans certaines cultures présentes essentiellement dans l'espace correspondant à l'ancien empire inca. La figure de Pachamama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quechua. Elle constitue une déesse majeure de la culture pré-inca Tiwanaku en Bolivie.
Pachamama ne serait pas complète sans son illustre apprentie et amie Pichimimi.
La culture inca ne distingue pas l'espace et le temps ; l'espace-temps est appelé pacha , en quechua et en aymara. Le nom de Pachamama est intimement associé à ce concept. Les Incas réalisaient en l'honneur de Pachamama, des sacrifices de vigognes.
Avec l'arrivée des Espagnols, l'imposition du Christianisme et l'influence du métissage, la Pachamama a commencé à régresser et à être remplacée par l'image de la Vierge Marie.
Actuellement la tradition de l'offrande se maintient et se pratique toujours, principalement dans les communautés quechuas et aymaras, à travers une offrande appelée Challa ou Pago. La Terre-Mère est considérée comme un être vivant. Elle est à la base de tout : être vivants, végétaux, minéraux, textile, technologie, etc. Il convient donc de lui faire des cadeaux pour s'attirer ses bonnes grâces. Ainsi, on creuse un trou dans le sol, pour y déposer de la nourriture, de la bière et des feuilles de coca, à l'attention de Pachamama ou la Vierge Marie selon ses croyances.

Nu Wa
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Nü Wa créa l’homme et répara le ciel
Depuis la mort de PAN GU, une déesse sans homme qui s’appella Nu wa s’occupa du monde. Un jour, elle se sentit solitaire, donc Nu wa créa l’homme par le sol et l’eau. Avec l’homme passionné, le monde fut plein de vitalité. A le voir, Nu wa fit satisfaite et dormit ! Le temps passa vite, la déesse s’éveilla et trouva un grand problème car l’homme était mort de vieillesse. Elle se sentit triste et décida qu’il fallait se marier et faire enfanter les gens.
Grace à cette gentille déesse , l’homme vécut bien sur la terre.
Mais une catastrophe terrible arriva ! Deux personne firent un combat acharné pour être empereur, dont les noms sont GONGGONG et ZHUANXU (extrait du livre sacré)
Nuwa en chinois simplifié : 女娲 ; chinois traditionnel : 女媧 ; pinyin : nǚwā, aussi transcrit Nügua est un personnage de la mythologie chinoise dont l’origine remonte à l’antiquité. Déesse créatrice, elle a façonné les premiers hommes avec de la glaise, leur a donné le pouvoir de procréer, a réparé le ciel brisé. On lui prête souvent un corps de serpent. Elle forme un couple avec son frère Fuxi. À partir des Tang, ils sont présentés comme les inventeurs des rites du mariage, dont elle est la patronne. Elle est également donneuse d’enfants.
Dans le Shiji qui relate l'histoire de la Chine depuis l’antiquité, Sima Qian des Han occidentaux ne mentionne pas Nuwa, qu’il remplace par un homme nommé Feng Lixi. Dans son complément du Shiji, Sima Zhen des Tang la fera réapparaitre, lui conservant avec son frère Fuxi le nom de famille Feng.
Le Traité des coutumes de Ying Shao Han inclus dans l’Encyclopédie impériale Taiping yulan des Song enrichit le mythe de la création : ayant fabriqué la première centaine d’humains, Nuwa, fatiguée, réfléchit à une solution plus efficace. Elle prit une corde, la trempa dans la boue et fouetta l’air ; les gouttes de boue se transformèrent en autant de personnes. Les premières, façonnées à la main, constituèrent la noblesse, et les autres le peuple.
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Posté le : 15/08/2014 17:14
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Re: Les expressions
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« Qu'à cela ne tienne ! »


Peu importe !
Que cela ne soit pas un obstacle !


C'est depuis le début du XIIIe siècle que le verbe 'tenir' est utilisé dans la locution 'tenir à' pour indiquer un rapport de dépendance, d'effet à cause.
Quelques exemples ? En voici : "Il a tenu à peu de chose qu'il ne fût maître de l'Angleterre" Alexandre Duval - Édouard en Écosse ou bien "Il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu" Molière, Dom Juan, Acte II scène 2.

Dans notre expression, le 'cela' désigne une difficulté, un obstacle qui a été cité juste avant dans la conversation et qui est ici considéré comme une broutille.
Celui qui la prononce tient le raisonnement selon lequel la difficulté est si petite qu'elle sera très vite résolue ou contournée. Autrement dit, elle importe peu, ce qui explique le premier sens indiqué.

Cette forme impersonnelle est apparue à la fin du XVIIe siècle. À son début on disait plutôt "à cela ne tienne".

Posté le : 15/08/2014 14:02

Edité par Loriane sur 18-08-2014 10:44:35
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Texte supprimé (lettre à Bacchus)
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Lettre à Bacchus de Istenozot

Texte supprimé.

Ce texte ne peut rester sur le site, Je le supprime, car il n'est, ni de la poésie, ni une nouvelle, ni un essai ... ni une manifestation littéraire, il est la manifestation d'un mécontentement et d'un désir de se raconter, et doit faire l'objet d'une communication en messagerie privée, il est personnel, d' ordre privé.
L'ORée des rêves est un site de littérature et n'a pas vocation à recevoir des confessions intimes, ici chacun s'exprime au travers de son écriture, sa poésie, mais aussi au travers de sa pudeur et de sa réserve, en respectant la neutralité de chacun.
L'écriture est parfois de la fiction pure, elle est aussi très souvent autobiographique, tout le monde le sait, mais cela est acceptable qu'au second degré, en évocation fine, c'est l'art de la suggestion.
D'autre part, cet écrit ressort d'un règlement de compte personnel, et les problèmes de personne, par respect de tous et de soi-même, ne s'exposent pas en public.
L'ambiance amicale de L'ORée des rêves doit absolument être préservée, et ne doit en aucun cas souffrir des ressentiments d'une personne à l'égard d'une autre. "On ne se dispute pas en public "
L'ORée des rêves est, et restera un havre de beauté, de paix et de relations amicales.
D'autre part les digressions et les positions fermes sur la religion, les croyances sont interdites sur le site.
Ta vision de Jeanne d'Arc est plus dogmatique que près d'une esprit historique et ne respecte donc pas la liberté de penser de chacun.
Je t'invite à échanger en personne avec Bacchus, qui par son poème, faisait l'éloge de la modération et de la simplicité, ce qui reste malgré tout des qualités sociales bien nécessaires.

Posté le : 15/08/2014 06:39

Edité par Loriane sur 16-08-2014 15:44:30
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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