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P.7/9/14 opérationHimmler,G.Braque,M.Pialat,Baudelaire,Jankélévitch,AlmaMalher,Caligula,I.Perlman
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Texte à l'affiche :

" MARTINE   " de  Couscous



Le 31  Août  1939  débute l'opération HIMMLER
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Le  31  Août  1867  meurt  Charles  
BAUDELAIRE

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Le  31  Août  1903  naît  Vladimir  
JANKELEVITCH
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Le  31  Août   79  naît  
CALIGULA-CESAR

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Aujourd'hui Dimanche 31 Aout 2014
 
LIRE , ECRIRE, DECOUVRIR

PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES Dans la BIBLIOTHEQUE 
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 Nouveau  vos rendez-vous hebdomaires :

*Bacchus sa tribune : quand sa lyre délire

*Emma "dos à dos" sa chronique d'jeuns
*Iktomi "chef-d'oeuvre, pas chef-d'oeuvre ?
*Les bons mots de la semaine par Grenouille

*La pensée de la semaine de Grenouille


 " Le poète jouit de cet incomparable privilège,  qu'il peut-être à sa guise lui-même et autrui  "

                                                                             Charles BAUDELAIRE




Le  31  Août  1963 meurt  Georges BRAQUE
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Le 31  Août  1925 naît  Maurice 
PIALAT

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Le  31  Août  1879  naît  Alma MAHLER
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Le  31  Août  1945 naît  Itzhak  
PERLMAN
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*Emma vous propose :

Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner 

            ---*ATELIER CONCOURS
*--

        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous 
                   dans son nouveau défi 

         Lucinda vous pose deux questions :
         *Pourquoi le mensonge ?
         *pourquoi avons-nous besoin des autres ?                                               
                                                            
   

      
     




Posté le : 07/09/2014 12:07
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Re: Les plus beaux sites abandonnés du monde
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La gare de Canfranc en Espagne





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La gare de Canfranc, Espagne
Cette gare était autrefois une halte internationale sur la ligne reliant la France à l'Espagne. Mais un accident a détruit en 1970 un pont qui en permettait l'accès. La station a alors été abandonnée.

Posté le : 07/09/2014 09:13
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Re: Les erreurs rigolottes du cinéma
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Une griffe spéciale




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Lors de leurs vigoureux ébats dans Basic Instinct, la vénéneuse Catherine Tramell (Sharon Stone) griffe violemment le dos de Nick (Michael Douglas). Pourtant, lorsqu'il rentre dans la salle de bains pour se rafraîchir, la griffure n'a pas seulement cicatrisé, elle a purement et simplement disparu. Qu'on se rassure quand même, quand Nick retourne dans le lit, la griffure réapparaît !

Posté le : 07/09/2014 08:43
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Re: Les erreurs rigolottes du cinéma
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Stormtrooper maladroit




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Comme le studio ne croyait pas trop au succès du premier volet de Star Wars, Un Nouvel Espoir, le budget était relativement serré... Au point qu'on peut y discerner certaines erreurs amusantes. L'une des plus connues se déroule au bout d'1h19 de film, quand les trois gardes de Dark Vador rentrent dans la salle où sont enfermés les robots C3-PO et R2-D2. Le garde au second plan sur la droite se cogne malencontreusement la tête contre le plafond.











Posté le : 07/09/2014 08:39
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Re: Les erreurs rigolottes du cinéma
Guest_
Bonjour,

En faisant le tour du forum, je suis tombée dans cette rubrique. Je vais essayer de revoir ces films et de les regarder minutieusement sous un autre angle .

Merci

Posté le : 07/09/2014 08:07
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François Billetdoux
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Le 7 Septembre 1927 à Paris naît François Billetdoux

auteur dramatique et romancier français. Il est l'un des initiateurs du nouveau théâtre ; ses œuvres décrivent le monde avec un humour féroce teinté de burlesque qui tourne parfois à l'humour noir.;Il meurt à Paris le 26 Novembre 1991

En bref

Élève de l'I.D.H.E.C., producteur de radio, comédien, romancier, Brouillon d'un bourgeois, 1961, il élabore un théâtre de l'insolite, de l'ironie et de l'incommunicabilité Tchin-Tchin, 1959 ; Va donc chez Törpe, 1961 ; Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu !, western métaphysique, 1964.
Il faut passer par les nuages 1964, satire de la bourgeoisie, évoque la recherche d'une chaleur intime, absente du monde, de même que ses tentatives audiovisuelles Pitchi Poi, 1967 ; Radio-Solitude en Cévennes, 1976 ou dramatiques la Nostalgie, camarade, 1974 ; Réveille-toi Philadelphie, 1988, sorte d'autobiographie spirituelle à l'humour métaphysique.

Sa vie

Né à Paris en 1927, François Billetdoux fut un élève de Charles Dullin et suivit les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques avant de travailler, à partir de 1946, à la Radiodiffusion française. Dans l'univers confus du théâtre de l'après-guerre, son œuvre bouscule les règles sans pour autant brouiller le jeu. Dès À la nuit, la nuit en 1955, créé au théâtre de l'Œuvre, cette surprise nous déséquilibre. On ne sait trop sur quel pied danser.
Tant de légèreté, et tant de mélancolie. Tant de bizarrerie au cœur de la vie. Et puis, brusquement, le voilà sombre, douloureux, les larmes aux yeux, tout à la peine immense et secrète des hommes. Et c'est Tchin-tchin en 1959, qui amorce l'ascension avec le sourire aigu, énigmatique, désespéré de Catherine Renn. Expérimentateur né, alchimiste du langage, et pesant toutes les ambiguïtés sur ses balances.
Au nihilisme de Beckett, à la noirceur complaisante d'Anouilh, Billetdoux oppose un humanisme désarmé, ironique, qu'une vague espérance éclaire. En vérité, il ne se désole pas : il s'étonne. Ces étonnements que l'humour, point grinçant, presque tendre, prolonge firent le triomphe de Va donc chez Törpe, au Studio des Champs-Élysées en 1961. Et les malentendus commencent.
Ils s'accentueront avec Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu ! 1964, au théâtre de l'Ambigu, et Il faut passer par les nuages, 1964, au Théâtre de France. Tout, ici, est affaire de musique intérieure, de rythme intime, allant parfois jusqu'à l'élaboration de paroles sans écriture, comme dans Rintru pa trou tar, hin, 1971. Billetdoux, en effet, est musicien, musicien avec des mots comme il aurait pu l'être avec des notes.
Mais ce n'était déjà plus l'époque, ce qui explique, sans doute, le succès mitigé de Ai-je dit que je suis bossu ? 1980. Il se tut longtemps, comme si quelque chose entre lui et le public s'était rompu.
Avec Réveille-toi Philadelphie, 1988, mis en scène par Lavelli au théâtre de la Colline, et la publication de son théâtre complet, le fil s'était renoué. Le charme doux amer, et qui est celui des âmes en peine, marque à tout jamais le théâtre de Billetdoux, nous disant en mineur que les hommes et les choses, les passions et les haines, les amours vaincues s'estompent dans le temps, ne laissant en chacun qu'un regret infini.

François Billetdoux Paris, 7 septembre 1927 - Paris, 26 novembre 1991 est un auteur dramatique et romancier français. Il est l'un des initiateurs du nouveau théâtre ; ses œuvres décrivent le monde avec un humour féroce teinté de burlesque qui tourne parfois à l'humour noir.

Cofondateur de la SCAM, il est le créateur du néologisme multimédia.

Il est le père de l'actrice Virginie Billetdoux et de l'écrivain Raphaële Billetdoux.

Théâtre

À la nuit la nuit 1955
Le comportement des époux Bredburry 1955
Tchin-Tchin 1959
Va donc chez Thorpe 1961
Comment va le monde, Môssieu Il tourne, Môssieu 1964
Il faut passer par les nuages 1966
Silence, l'arbre remue encore 1967
1969 : 7 + quoi ?, théâtre du Gymnase
Femmes Parallèles 1970 :
Rintru pa trou tar, hin 1971
Les Veuves 1972
La Nostalgie, camarade 1974
Ai-je dit que je suis bossu ?1980
Réveille-toi, Philadelphie 1988

Romans

L'Animal 1955
Royal garden blues 1957
Brouillon d'un bourgeois 1961

Comédien

1959 : Tchin-Tchin de François Billetdoux, mise en scène François Darbon, Poche Montparnasse
1961 : Va donc chez Thorpe de François Billetdoux, mise en scène Antoine Bourseiller, Studio des Champs-Élysées
1971 : Rintru pa trou tar hin ! de François Billetdoux, mise en scène Serge Peyrat, théâtre de la Ville

Metteur en scène

1955 : Au jour le jour de Jean Cosmos, théâtre de l'Œuvre
1955 : À la nuit la nuit de François Billetdoux, théâtre de l'Œuvre
1960 : Le Comportement des époux Bredburry de François Billetdoux, théâtre des Mathurins
1964 : Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu de François Billetdoux, théâtre de l'Ambigu

Remarque

Femmes parallèles est en fait composé de trois monologues Léonore, Anatolie et Julie Mad ; la pièce a été créée sous ce nom à la Comédie française le 2 novembre 1970. Ces trois textes sont réunis avec Bagage, Gnagna, Machin-tout-court, Pilaf et Ai-je dit que je suis bossu ? dans un recueil intitulé Monologues paru chez Actes Sud.

Fonds d'études

Les archives de François Billetdoux, notes préparatoires, versions successives des œuvres, repentirs, ont été données par son épouse au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France

Prix

1989 : Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française

Liens
http://youtu.be/t6AhzuHkz8Y Le comportement des époux Bredburry


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[img width=600]http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/auteurs/Billetdoux/photos-billetdoux/billetdoux(3).jpg[/img]

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Posté le : 06/09/2014 23:30

Edité par Loriane sur 07-09-2014 10:36:28
Edité par Loriane sur 07-09-2014 10:37:14
Edité par Loriane sur 07-09-2014 14:33:57
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Tristan Bernard
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Le 7 septembre 1866, à Besançon naît Tristan Bernard,

de son vrai nom Paul Bernard, romancier et auteur dramatique français. Il est célèbre pour ses mots d'esprit. Il aurait inventé le jeu des petits chevaux, il meurt à Paris le 7 décembre 1947, à l'âge de 81 ans, il est inhumé au cimetière de Passy,

En Bref

Bernard Paul, dit tristan est un Humoriste français, romancier et dramaturge. Avocat puis industriel, il fait ses débuts littéraires à la Revue blanche en 1891, il change alors son prénom, tout en prenant la direction du Vélodrome Buffalo. Après quelques collaborations, avec Pierre Veber et Jules Renard notamment, ce dilettante, sportif et bohème, s'impose comme romancier, Mémoires d'un jeune homme rangé, 1899 ; Amants et voleurs, 1905, comme chroniqueur humoriste, Contes de Pantruche et d'ailleurs, 1898, et surtout comme auteur dramatique, plus d'une centaine de pièces de 1895 à 1941, excellant dans tous les registres comiques, du vaudeville à la comédie de mœurs, les Pieds Nickelés, 1895 ; l'Anglais tel qu'on le parle, 1899 ; Triplepatte, 1905 ; Monsieur Codomat, 1907 ; les Jumeaux de Brighton, 1908 ; le Petit Café, 1911 ; le Sexe fort, 1917 ; Ce que l'on dit aux femmes, 1922.... Son humour et sa causticité font de lui l'une des incarnations de l'esprit parisien et boulevardier. Beaucoup de ses œuvres furent adaptées au cinéma dans l'entre-deux guerres.

Sa vie

Fils d'architecte, il quitte Besançon pour Paris à l'âge de quatorze ans et fait ses études au lycée Condorcet, puis à la faculté de Droit. Il entame une carrière d'avocat, pour se tourner ensuite vers les affaires et prendre la direction d'une usine d'aluminium à Creil.
Son goût pour le sport le conduit aussi à prendre la direction d'un vélodrome à Neuilly-sur-Seine.
En 1891, alors qu'il commence à collaborer à La Revue Blanche, il prend pour pseudonyme Tristan, le nom d'un cheval sur lequel il avait misé avec succès aux courses.
En 1894, il publie son premier roman, Vous m'en direz tant !, et l'année suivante sa première pièce, Les Pieds nickelés.
Proche de Léon Blum, Jules Renard, Marcel Pagnol, Lucien Guitry et de bien d'autres artistes, Tristan Bernard se fait connaître pour ses jeux de mots, ses romans et ses pièces, ainsi que pour ses mots croisés.
Il contribue en 1917 par quelques articles aux débuts du Canard enchaîné. Il préside les banquets pour les numéros-anniversaires du journal en 1931 et 1934.
Il a rajouté une strophe aux Stances à Marquise2 de Pierre Corneille, reprises en chanson par Georges Brassens :

" Peut-être que je serai vieille,
Répond Marquise, cependant
J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille,
Et je t'emmerde en attendant"

Ami de Jules Renard, d'Alphonse Allais, de Courteline, de Lucien et Sacha Guitry, Tristan Bernard fait partie de ces figures qui ont marqué la vie parisienne durant toute la première moitié du XXe siècle.
Plus que par son œuvre, qui a remporté cependant un grand succès en son temps, il est connu par ses bons mots.
On ne relit sans doute plus guère Tristan Bernard, mais il n'est pas un dictionnaire d'aphorismes ou de citations dans lequel il ne soit cité maintes fois.
Fils d'architecte, Tristan Bernard, de son vrai nom Paul Bernard, fait d'abord des études de droit.
Il passe sa licence puis dirige une fabrique d'objets en aluminium. Il s'aperçoit bien vite qu'il est plus attiré par les lettres et renonce à sa carrière commerciale. Il faut noter cependant que passionné de vélo, il devient directeur du vélodrome Buffalo à Paris.
Il publie ses premiers textes en 1894 dans la Revue blanche.
Puis, en collaboration avec d'autres auteurs, parmi lesquels Renard et Courteline, X, roman impromptu 1896. Romancier abondant, il publie notamment Mémoires d'un jeune homme rangé 1899 et Un mari pacifique 1901, récits bonhommes et ironiques, empreints d'une verve très boulevardière.
C'est du reste au théâtre que Tristan Bernard connaît de véritables triomphes.
Il écrit sans autre prétention que le succès public. Selon lui, le théâtre est régi par des lois, mais ces lois, nous ne les connaissons pas. Il ne faut donc chercher chez Tristan Bernard que ce qu'il nous donne : une peinture amusée de personnages frivoles ou légèrement veules.
Ainsi sa comédie la plus célèbre, Triplepatte 1906, qui est la peinture d'un indécis. Il faut citer aussi Les Pieds Nickelés 1894, L'anglais tel qu'on le parle 1899, Le Petit Café 1911, Les Petites Curieuses 1920 et Que le monde est petit 1930.

L'indulgence sans illusion de Tristan Bernard se trouve assez bien résumée par un de ses mots, qui force l'admiration, lorsqu'il a été arrêté pendant la dernière guerre en tant que juif.
Pendant l'Occupation, presque octogénaire, menacé en raison de ses origines juives, il est arrêté à Nice et déporté au camp de Drancy; à son départ pour le camp, il a pour sa femme cette phrase :
L'indulgence sans illusion de Tristan Bernard se trouve assez bien résumée par un de ses mots, qui force l'admiration, lorsqu'il a été arrêté pendant la dernière guerre en tant que juif:
"Jusqu'à présent nous vivions dans l'angoisse, désormais, nous vivrons dans l'espoir."
Il est libéré trois semaines plus tard grâce à l'intervention de Sacha Guitry et de l'actrice Arletty.
Il refuse une première fois sa libération, ne voulant pas laisser sa femme, Mamita ; ils sortent finalement tous les deux quelques jours après. Son petit-fils, François, déporté à Mauthausen, n'en revient pas ; Tristan Bernard ne se remettra jamais de cette disparition.

Tristan Bernard a trois fils. Le premier, Jean-Jacques, est un auteur dramatique, promoteur du théâtre du silence, Martine, qui témoigna également sur l'univers concentrationnaire :" Le Camp de la mort lente, Le Pain rouge".
Le deuxième, Raymond, est un grand réalisateur de cinéma, avec notamment Les Misérables, première version cinématographique en noir et blanc.
Le troisième, Étienne, est professeur de médecine, phtisiologue, et contribue à la diffusion du BCG.
Tristan Bernard est par ailleurs le beau-frère du dramaturge Pierre Veber et de Paul Strauss, sénateur de Paris.

Il est l'oncle du journaliste et scénariste Pierre-Gilles Veber et du scénariste Serge Veber, le grand-oncle du cinéaste Francis Veber et l'arrière-grand-oncle de l'écrivaine Sophie Audouin-Mamikonian.

Mots d'esprit

Caricature publiée dans Les Hommes du jour 1911.
À propos de l'invasion allemande pendant la Seconde Guerre mondiale :
En 1914, on disait on les aura, eh bien maintenant, on les a.
Comme c'est triste d'avoir si peu d'occupation dans un pays si occupé.
Tous les comptes sont bloqués, tous les Bloch, prononcer Bloc sont comptés.
À sa femme : Jusqu'à présent nous vivions dans l'angoisse, désormais, nous vivrons dans l'espoir.
À son départ pour le camp de déportation,
- De quoi avez-vous besoin M. Tristan Bernard ?
- D'un cache-nez.
La mort, c'est la fin d'un monologue.
Il vaut mieux ne pas réfléchir du tout que de ne pas réfléchir assez.
Tristan Bernard est également connu pour ses grilles de mots croisés, pleines d'esprit et de malice ; toutefois, contrairement à une idée reçue, ce n'est pas à lui que l'on doit cette définition en 8 lettres, Vide les baignoires et remplit les lavabos entracte, mais à Renée David.

Principales publications

Vous m'en direz tant !, avec Pierre Veber 1894;
X..., roman impromptu, avec George Auriol, Georges Courteline, Jules Renard, Pierre Veber 1895;
Contes de Pantruche et d'ailleurs 1897;
Sous toutes réserves 1898;
Mémoires d'un jeune homme rangé, roman 1899;
Un Mari pacifique, roman 1901;
Amants et voleurs 1905;
Citoyens, animaux, phénomènes 1905;
Deux Amateurs de femmes 1908;
Secrets d'État 1908;
Auteurs, acteurs, spectateurs 1909;
Le Roman d'un mois d'été 1909;
Les Veillées du chauffeur, contes, essais, récits de voyages 1909;
Nicolas Bergère, joies et déconvenues d'un jeune boxeur 1911;
Sur les Grands Chemins 1911;
Mathilde et ses mitaines, roman 1912;
Le Poil, organe en principe hebdomadaire des réserves de l'armée inactive, hebdomadaire 1915;
Souvenirs épars d'un ancien cavalier 1917;
Le Lion, cours texte dans l'hebdomadaire Le Canard Enchainé 1918;
Le Taxi fantôme 1919;
L'Enfant prodigue du Vésinet, roman 1921;
Le Jeu de massacre 1922;
Tableau de la boxe 1922;
Corinne et Corentin. Roman de mœurs et d'aventures à portée sociale intermittente 1923;
L'Affaire Larcier, roman 1924;
Féerie bourgeoise, roman 1924;
Autour du ring : tableau de la boxe 1925;
Mots-croisés, cinquante problèmes 1925;
Les Moyens du bord, roman 1927;
Le Voyage imprévu, roman 1928;
Hirondelles de plages, roman 1929;
Nouveau recueil de cinquante problèmes de mots croisés 1930;
Les Parents paresseux 1932;
Paris secret, roman 1933;
Aux abois, roman 1933;
Voyageons 1933;
Visites nocturnes, roman 1934;
Compagnon du Tour de France 1935;
Robins des bois, roman 1935;
60 années de lyrisme intermittent 1945, dont il offrit un exemplaire à Sacha Guitry avec cet envoi : "A mon vieil ami Sacha...qui m'a tiré - je ne l'oublierai jamais - des griffes allemandes. Tendrement". n°118 du catalogue de la vente de la bibliothèque Sacha Guitry, 25/03/1976 - arch.pers.;
Nouveaux mots croisés, avec la collaboration posthume de Jean de La Fontaine 1946
Vanille pistache, histoires choisies, illustration de Paul Georges Klein, avec un portrait de l'auteur par Henri de Toulouse-Lautrec, préface de Léon Blum 1947

Théâtre

Les Pieds nickelés, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Œuvre, 15 mars 1895;
Allez, messieurs ! pièce en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Odéon, 13 janvier 1897;
Le Fardeau de la liberté, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Œuvre, 15 mai 1897;
Franches Lippées, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre du Champ-de-Foire, 6 mars 1898;
Silvérie, ou les Fonds hollandais, pièce en un acte, en collaboration avec Alphonse Allais, Paris, Théâtre des Capucines, 19 mai 1898;
Le Seul Bandit du village, vaudeville en 1 acte, Paris, Théâtre des Capucines, 10 novembre 1898;
Une aimable lingère, ou Chaque âge a ses plaisirs, proverbe de château, Paris, Théâtre des Mathurins, 26 janvier 1899;
L'Anglais tel qu'on le parle, vaudeville en 1 acte, Paris, Comédie-Parisienne, 28 février 1899;
Octave ou les Projets d'un mari, comédie en 1 acte, Paris, Grand-Guignol, 6 novembre 1899;
La Mariée du Touring-Club, vaudeville en 4 actes, Paris, Théâtre de l'Athénée, 8 décembre 1899;
Un négociant de Besançon, comédie en un acte, Paris, Théâtre des Mathurins, 25 février 1900;
L'Affaire Mathieu, pièce en 3 actes, Paris, Théâtre du Palais-Royal, 24 octobre 1901;
Daisy, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre de la Renaissance, 13 mai 1902;
Les Coteaux du Médoc, comédie en un acte, Paris, Théâtre du Vaudeville, 2 décembre 1903;
Le Captif, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre des Mathurins, 9 février 1904;
Triplepatte, comédie en 5 actes, avec André Godfernaux, Paris, Théâtre de l'Athénée, 30 novembre 1905;
La Peau de l'ours, 1 acte, Paris, Théâtre de l'Athénée, 2 février 1907;
Sa Sœur, pièce en 3 actes, Paris, Théâtre de l'Athénée, 7 février 1907;
La Cabotine, pièce en 3 actes, avec Alfred Athys, Paris, Théâtre des Nouveautés, 2 octobre 1907;
Monsieur Codomat, comédie en trois actes, Paris, Théâtre Antoine, 17 octobre 1907;
Les Jumeaux de Brighton, pièce en 3 actes et 1 prologue, Paris, Théâtre Femina, 16 mars 1908;
Le Poulailler, comédie en trois actes, Paris, Théâtre Michel, 3 décembre 1908;
Le Danseur inconnu, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre de l'Athénée, 29 décembre 1909
Le Peintre exigeant, Paris, Comédie-Française, 21 février 1910;
Le Costaud des Épinettes, comédie en 3 actes, avec Alfred Athis [Natanson], Paris, Théâtre du Vaudeville, 14 avril 1910;
L'Incident du 7 avril, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Athénée, 20 mai 1911;
Le Petit Café, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre du Palais-Royal, 12 octobre 1911;
L'Accord parfait, comédie en 3 actes, avec Michel Corday, Paris, Théâtre Femina, 25 novembre 1911;
On naît esclave, pièce en 3 actes, avec Jean Schlumberger, Paris, Théâtre du Vaudeville, 4 avril 1912;
Les Phares Soubigou, comédie en 3 actes, Paris, Comédie Royale, 4 décembre 1912;
La Gloire ambulancière, comédie en 1 acte, Paris, Comédie des Champs-Élysées, 10 mai 1913;
Les Deux Canards, pièce en 3 actes, avec Alfred Athis, Paris, Théâtre du Palais-Royal, 3 décembre 1913;
Jeanne Doré, pièce en 5 actes et 7 tableaux, Paris, Théâtre Sarah-Bernhardt, 16 décembre 1913;
La Crise ministérielle, comédie en un acte, Paris, Comédie des Champs-Élysées, 5 mars 1914;
Du vin dans son eau, ou l'Impôt sur le revenu, comédie en 1 acte, Paris, Comédie des Champs-Élysées, 5 mars 1914;
Le Prince charmant, comédie en 3 actes, Paris, Comédie-Française, 12 juillet 1914;
L'École du piston, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre Antoine, juin 1916;
Le Sexe fort, pièce en trois actes, Paris, Théâtre du Gymnase, 12 avril 1917;
Les Petites Curieuses, pièce en 3 actes, Paris, Théâtre des Boulevards, 1920;
Cœur de lilas avec Charles-Henry Hirsch, mise en scène André Brulé, Théâtre de Paris, 5 mars 1921;
My Love... Mon Amour, comédie en 4 actes, Paris, Théâtre Marigny, 3 février 1922;
Ce que l'on dit aux femmes, Théâtre des Capucines Mai 1922;
Les Plaisirs du dimanche, comédie en 1 acte, Paris, Sporting Club, 31 mars 1925;
L'École des quinquagénaires, comédie en un acte, en vers, Paris, Comédie-Française, 18 avril 1925;
Un perdreau de l'année, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre Michel, 24 avril 1926
Jules, Juliette et Julien, ou l'École du sentiment, comédie en 3 actes et un prologue, Paris, Théâtre de l'Œuvre, 10 mai 1929;
L'École des charlatans, pièce en 4 actes, avec Albert Centurier, Paris, Théâtre de l'Odéon, 1er avril 1930;
Langevin père et fils, comédie en cinq actes, Paris, Théâtre des Nouveautés, 15 mai 1930
Un ami d'Argentine, pièce en 4 actes, avec Max Maurey, Paris, Théâtre de l'Athénée, 5 novembre 1930;
Le Sauvage, comédie en quatre actes, Paris, Théâtre Tristan-Bernard, 19 février 1931;
La Partie de bridge, pièce en un acte, Paris, Théâtre de la Michodière, 24 avril 1937;
La Petite Femme de Loth, pièce de théâtre;
Théâtre pièces réunies
Théâtre 8 volumes, 1908-1939;
Théâtre sans directeur 1930;
Sketches:

Le Narcotique. La Morale et le Hasard. Révélation. Expédition nocturne. La Maison du crime. Une opération magistrale. Le Triomphe de la science. Le Coup de Cyrano. Un mystère sans importance, Radio-Paris, 1930.

Hommages

Un buste de Paul Bernard dit Tristan Bernard, œuvre de Josette Hébert-Coëffin 1906 - 1973 est situé sur la Place Tristan-Bernard 17e arrondissement de Paris.

Liens

http://youtu.be/bibhJjpuvkw La discrète
http://youtu.be/x2XFqvReRLM Un jeune homme rangé
http://youtu.be/AosYCGlTuiE Au café de Flore
http://youtu.be/wz5zgE8fObk Sans tambour ni trompette


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Posté le : 06/09/2014 23:28

Edité par Loriane sur 07-09-2014 11:16:54
Edité par Loriane sur 07-09-2014 11:17:07
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Comte de Buffon
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Le 7 Septembre 1707 à Montbard naît Georges-Louis Leclerc, comte

de Buffon


naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe, écrivain et franc-maçon français Il fut membre de la Royal Society de l'Académie des sciences et de l'Académie Française, il doit sa renommée à l'institutions du jardin des plantes, ses études sur l'histoire naturelle, Études sur la formation de la Terre, Études sur la zoologie. Son nom est lié à la localité de Buffon, en Côte-d'Or, dont la seigneurie fut acquise par la famille Leclerc. Il meurt à 80 ans le 16 Avril 1788, à Paris
Participant à l'esprit des Lumières, parallèlement à l’Encyclopédie, il est à la fois académicien des sciences et académicien français. Ses théories ont influencé deux générations de naturalistes, en particulier Jean-Baptiste de Lamarck et Charles Darwin. Salué par ses contemporains, Buffon a été qualifié de Pline de Montbard, en référence au célèbre naturaliste romain du ier siècle, auteur d'une monumentale Histoire naturelle.

En bref

Buffon n'a pas pris une part active au combat philosophique du XVIIIe siècle, mais il y a joué son rôle, en donnant l'exemple d'une science débarrassée des influences religieuses, en affirmant l'unité de l'espèce humaine, en parsemant son œuvre de remarques inspirées de l'esprit philosophique.
C'est un écrivain dont le style noble et grave, précis et coloré, a assuré le succès. Il a donné la théorie de son art dans son célèbre Discours sur le style prononcé lors de sa réception à l'Académie française.
Par sa diversité, sa richesse, son originalité et l'influence qu'elle a exercée, l'œuvre de Buffon est d'une importance exceptionnelle. Sa monumentale Histoire naturelle a été, de son vivant mais aussi après sa mort, un puissant vecteur de diffusion des connaissances scientifiques.
Georges Louis Leclerc de Buffon naît à moins d'une lieue du fief dont il porte le nom. Issu d'une famille bourgeoise, anoblie par l'achat d'une charge, il est l'aîné de cinq enfants, et son père, conseiller au parlement de Bourgogne, l'envoie pour étudier le droit au collège des Jésuites de la capitale, c'est-à-dire de Dijon.
Du droit aux mathématiques et à la botanique
Enfant rêveur, c'est un élève studieux, mais non brillant. À l'université, il suit d'abord des cours de droit, pour satisfaire son père. En 1726, il obtient sa licence. À Angers en 1730, il est l'élève de Dalibard, qui éveille en lui le goût des mathématiques et de la physique : sans avoir jamais lu Newton, il découvre seul la formule du binôme du célèbre savant britannique. Néanmoins, il se rend vite compte qu'il ne possède pas les qualités nécessaires pour devenir un grand mathématicien et il se tourne vers les sciences naturelles.
Son père l'autorise alors à s'inscrire à la faculté de médecine, où l'on enseigne aussi la botanique et la zoologie. Mais il tue en duel un jeune Anglais, et doit fuir à Dijon où l'affaire ne s'est pas ébruitée ; il fait alors la connaissance du jeune et richissime duc de Kingston, qui parcourt l'Europe avec son gouverneur, Hinckmann, naturaliste passionné. Buffon se joint à eux, et ce sont huit mois de plaisirs, de voyages et de découverte de la nature, d'Italie en Provence, en Suisse et en Angleterre.

Sa vie

Son père se nomme Benjamin Leclerc, président du grenier à sel de Montbard, et sa mère Anne-Christine Marlin. Ils sont mariés depuis un an lorsque Georges-Louis vient au monde. Il se prénomme Georges en l’honneur de son parrain et grand-oncle maternel Georges-Louis Blaisot, mort en 1714, collecteur des impôts du duc de Savoie, et Louis en l’honneur de son grand-père, Louis Leclerc, procureur du roi et juge prévôt. Son bisaïeul était médecin, son trisaïeul chirurgien.
La famille habite près de la porte de la Boucherie qui commande l’une des portes de Montbard, sur la route de Châtillon et de Dijon. La famille s’agrandit, naissent ainsi Jean-Marc en 1708, Jeanne en 1710, Anne-Madeleine en 1711 et Claude-Benjamin en 1712.
Son père, en 1717, bénéficiant de la fortune accumulée par Georges-Louis Blaisot héritée par sa femme et son fils, achète les propriétés de la seigneurie de Buffon, située à six kilomètres de Montbard, à Jean Bouhier, président du parlement de Bourgogne et lettré notoire. Cette véritable "savonnette à vilain" permet à la famille de s'anoblir. Benjamin Leclerc acquiert également une charge de commissaire général des maréchaussées qu’il revend trois ans plus tard pour une charge de conseiller au parlement de Dijon. La famille déménage alors à Dijon, à l'hôtel Quentin, acheté également la même année.
Après des études au collège des jésuites des godrans de Dijon, suivant encore les injonctions paternelles, Buffon étudie le droit et obtient sa licence en 1726. Préférant les sciences, et au grand mécontentement de sa famille, il part étudier les mathématiques et la botanique à Angers en 1728. Là, il se plonge un peu plus dans les mathématiques, lit Newton, suit des cours de médecine, mais, ayant tué en duel un jeune officier croate, il se voit contraint de quitter précipitamment l’université. Il se réfugie à Dijon ou à Nantes, où il rencontre le duc de Kingston, jeune aristocrate anglais qui parcourt l’Europe avec son précepteur allemand Nataniel Hickman, et avec lequel il se lie d’amitié. Il décide de les suivre dans leur périple, qui les mène à La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Béziers, Montpellier, puis en Italie, par Turin, Milan, Gênes, Florence, Rome, parfois ponctuées de brillantes théories mathématiques.

L’ambitieux à Paris

Son voyage est interrompu en 1731, au décès de sa mère, et il s’installe l’année suivante à Paris, soucieux de s’éloigner de son père, remarié à sa grande fureur à l'âge de cinquante ans avec une jeune fille de vingt deux : Antoinette Nadault. Le menaçant d'un procès, il obtient la libre disposition de sa fortune et récupère des terres que son père avait aliénées.
À vingt-cinq ans, il est décidé à réussir, commençant à signer Buffon. Il se loge au faubourg Saint-Germain, chez Gilles-François Boulduc, premier apothicaire du roi, professeur de chimie au Jardin royal des Plantes, membre de l’Académie des Sciences et de l'Académie de Stanislas. Ses premiers travaux portent sur les mathématiques, son domaine de prédilection, et il présente en 1733 un mémoire à l’Académie des Sciences, dont Maupertuis et Clairaut font un compte rendu élogieux. Ce mémoire Sur le jeu du franc-carreau introduit pour la première fois le calcul différentiel et le calcul intégral en probabilité.
C’est à cette époque qu’il correspond avec le mathématicien suisse Gabriel Cramer. Il lit plusieurs ouvrages de géométrie particulièrement ceux d’Isaac Newton, dont il traduira la Théorie des fluxions. Il fait la connaissance de Voltaire et d’autres intellectuels, et entre à l’Académie des Sciences, à l’âge de 26 ans. Protégé par de nombreux appuis, notamment Maurepas, Louis XV le nomme au poste d’adjoint dans la section mécanique.
Maurepas, Ministre de la Marine, demande en 1733 à l’Académie une étude sur les bois utilisables pour la construction de navires. Faute de moyens, les commissaires nommés initialement se récusent, mais Buffon, exploitant forestier à Montbard, est là. Il multiplie les expériences et rédige un compte rendu des plus complets, ce qui lui donne l’appui du duc de Condé en lui fournissant des échantillons de minéraux bourguignons et en le recevant fastueusement à Montbard. Maurepas lui propose la surintendance de toutes les forêts de son domaine, mais il refuse.
En 1735, il traduit un ouvrage du biologiste Stephen Hales Vegetable Staticks, qu’il annote abondamment, où il prend délibérément parti contre la science cartésienne, partisane des systèmes et théories raisonnées, purement intellectuelles, prenant parti pour l’observation et l’expérience, suivant en cela un courant de pensée de ce début du siècle.Anglophile, il correspond abondamment avec plusieurs savants, et séjourne à Londres en 1738, assez brièvement, mais se fera élire à la Royal Society en 1739.
En 1738, lors d’une séance, il montre à l’Académie son ouvrage Moyen facile d’augmenter la solidité, la force et la durée du bois rédigé à partir des expériences menées à Montbard, en particulier au Petit Fontenet qui conserve un parquet de chêne réalisé selon ses travaux. Mais Henri Louis Duhamel du Monceau, agronome éminent avec qui Maurepas souhaitait qu'il travaille en bonne intelligence, y voit un plagiat de son mémoire à venir : Diverses tentatives pour parvenir à augmenter la dureté ou l’intensité du bois. Il s’est fait un ennemi de taille. En mars 1739, il passe de la section de Mécanique, à celle de Botanique de l'académie des sciences.
Après une admirable campagne de relations publiques auprès de son prédécesseur mourant, Dufay, il devient intendant du Jardin du roi en 1739, supplantant une fois encore Duhamel du Monceau, qui obtiendra de Maurepas, comme lot de consolation, la responsabilité, où il excellera, de réformer la Marine. Enfin établi, Buffon partagera désormais son temps, jusqu’à la fin de sa vie, entre sa propriété de Montbard, vivant tranquillement et rédigeant son œuvre, et Paris, où il administre le Jardin des Plantes et entretient son image à la Cour.

Au Jardin des Plantes

De jardin d’apothicaire, il transforme le Jardin des Plantes en centre de recherche et en musée, faisant planter des arbres de toutes origines, qu’on lui fait parvenir du monde entier. Dès lors, il se consacre tout entier à l’histoire naturelle. Profitant des ressources que lui offre le grand établissement qu’il dirige et qu’il ne cesse d’enrichir, il entreprend de tracer le tableau de la nature entière. Excellent administrateur, propriétaire terrien et juriste de formation, il agrandira considérablement le parc, d’environ un tiers, à partir de 1771, vers l’ouest et la Seine, actuelle Ménagerie et vers le sud de part et d’autre de la Bièvre, clos Patouillet, actuel îlot Poliveau, en faisant exproprier, parfois sans ménagement, les propriétaires des lieux. Il fait forger, à Montbard, les éléments de l’un des premiers édifices métalliques au monde, la gloriette du Labyrinthe.

Buffon n’enseigne pas, et ne semble pas s’y intéresser il ne définit pas lui-même les programmes même s’il s’entoure de brillants pédagogues et d’excellents praticiens : Louis Guillaume Le Monnier, botaniste et futur premier médecin de Louis XVI, Antoine Laurent de Jussieu, biologiste, Pierre Joseph Macquer et Fourcroy en chimie, Jacques-Bénigne Winslow, Antoine Ferrein, Antoine Petit et Antoine Portal en anatomie. Buffon forme ainsi une cour de matière grise autour de lui, attirant des savants parmi les plus renommés, qui amènent avec eux toute leur famille.
Buffon gère en outre le Cabinet d’Histoire Naturelle du roi, dont il va faire la plus développée des collections d’Europe, un creuset scientifique, dont sortiront les galeries du Muséum actuel. Il l’agrandit entre 1740 et 1780, les travaux étant conduits par l’architecte Latouche. Il profite de toutes les occasions pour enrichir le cabinet, ouvert au public : dons, retours de grands voyageurs exotiques, tels que Bougainville, Pierre Sonnerat ou Joseph Dombey, acquisitions de pièces d’intérêt, il gère admirablement les crédits du Jardin, obtentions de collections de défunts ainsi celle de Réaumur, que Louis XV lui accorde, alors que Réaumur désirait la céder à l’Académie des Sciences. La renommée de Buffon et de son cabinet est telle qu’à la fin de sa vie les plus grands souverains, Frédéric II de Prusse, Catherine II, les rois de Danemark et de Pologne, lui font des dons prestigieux. Louis XV lui fait porter une caille blanche qu’il a tuée à la chasse. Et malgré les vives critiques sur l’organisation de la collection, elle remporte tous les mardis et jeudis un vif succès auprès des visiteurs, qui découvrent des curiosités dans un capharnaüm magique : de grands poissons naturalisés pendent au plafond, des reptiles séchés sont placés entre les pattes d’un immense zèbre.
Quand il monte à Paris, Buffon a ses entrées à la cour : Louis XV et Louis XVI l’ont toujours soutenu, la marquise de Pompadour l’appréciait énormément, on lui prête ces mots Vous êtes un joli garçon Monsieur de Buffon, on ne vous voit jamais ! » et elle lui envoya peu de temps avant sa mort ses animaux familiers pour enrichir le patrimoine de Montbard. Il bénéficie de nombreux soutiens politiques, tel celui d’Amelot de Chaillou, soutiens qui lui permettront d’être seul maître au Jardin du Roi pendant cinquante années. Mais Buffon n’est pas un courtisan : il se frotte à la politique avec précaution et ne rentre pas dans les intrigues de la Cour. Et s’il reste monarchiste toute sa vie, comme beaucoup à cette époque, il ne conçoit pas d’autres régimes possibles, il a toujours pris soin de mettre une certaine distance entre le pouvoir royal et lui.
Ses relations avec les savants de son époque sont bien plus difficiles et il s’oppose souvent à eux, par exemple avec Carl von Linné6, dont il conteste la méthode de classification, basée sur les fleurs. La méthode, de Buffon, pour le moins très personnelle, est plutôt de se fonder sur l'intérêt subjectif qu'ont les animaux pour l'homme. Dans son approche naturelle, le cheval vient en premier, suivi immédiatement, comme il se doit du chien. Et les insectes sont quasiment absents, car de peu d'importance. il écrit ainsi à Réaumur : Une mouche ne doit pas tenir dans la tête d'un naturaliste plus de place qu'elle n'en tient dans la nature. À l'inverse Linné est un scientifique méthodique, un classificateur, là où Buffon en vulgarisateur voit surtout l'intérêt que l'on peut tirer de la création. Dans le même esprit, il censurera toutes les descriptions anatomiques de Daubenton.
Il accueille avec scepticisme les travaux de Lazzaro Spallanzani ou de Charles Bonnet et d'Abraham Trembley, car pour Buffon, les variations entre espèces sont dues à des dégénérescences.
En 1744, il est nommé trésorier perpétuel de l’Académie des sciences, dont il profite allègrement des privilèges, mais ne tarde pas à prendre ses distances avec le cénacle scientifique parisien. On le taxe en effet d’individualisme et de hauteur. Quelqu’un dira de lui : M. de Buffon ne vient à Paris que pour toucher ses pensions et prendre les idées de ses confrères de l’Académie.
L’Histoire naturelle, son œuvre majeure, dont les premiers volumes paraissent en 1749, l’occupera toute sa vie. Placé par cet ouvrage au premier rang des écrivains de son siècle aussi bien que des savants, Buffon reçoit récompenses et honneurs en tout genre : il est élu membre de l’Académie française en 1753, où il prononce le fameux Discours sur le style. Il ne paraîtra que très rarement avec les Quarante, et plus jamais à partir de 1782, à l’élection de Condorcet, détesté rival de son ami Jean Sylvain Bailly 1736-1793. Il dira d’ailleurs de lui : Condorcet élu ! Mais Condorcet n’a jamais fait que des vers dans les ruelles de femmes ! on peut noter qu’ironiquement c’est Condorcet qui prononcera plus tard l’éloge funèbre de Buffon à l’Académie des sciences, dans un style faussement élogieux. Il fraie en outre avec les grands esprits de son temps, et notamment les philosophes des Lumières, avec qui il partage le scepticisme religieux, le matérialisme et l’amour de la raison contre le mysticisme. Mais il s’oppose à eux sur le plan social et politique : Buffon est un conservateur et un monarchiste. On lui prêtera d’ailleurs ce mot, vers la fin de sa vie, aux derniers temps de l’Ancien Régime : Je vois venir un mouvement terrible, et personne pour le diriger. Grand ami des encyclopédistes, Diderot le compare à Lucrèce et Platon auxquels il a promis de rédiger l’article Nature, qu’il ne fera jamais, il finit par se brouiller avec D'Alembert à propos de Bailly et Condorcet. À ses premiers temps au Jardin du Roi on a pu le voir dans les salons parisiens, chez Marie-Thérèse Geoffrin ou Louise d’Épinay, chez Julie de Lespinasse ou chez le baron d'Holbach, où il a pu converser avec Voltaire, Montesquieu, Fontenelle, Marivaux… Mais il est devenu petit à petit solitaire, a délaissé les salons, puis Paris, pour sa vie tranquille à Montbard.

L’homme de Montbard

À Montbard, Buffon habite la maison paternelle, qu’il agrandit pour en faire un hôtel spacieux et confortable, l'hôtel de Buffon. De même qu’à Paris, il agrandit son domaine par des annexions de droit seigneurial, prenant terres, ruines et château, au grand dam des mairies de Buffon et de Montbard qui entreront en procédure. Il est cependant un seigneur bon et généreux, n’hésitant pas à offrir bien des dons et des aides à sa commune. Certes il ne ménage pas ses créanciers, faisant valoir tous ses droits et privilèges de noble personne, faisant monter son patrimoine à plus de 1 000 hectares et son revenu à près de 80 000 livres par an, sans les recettes de son œuvre littéraire. Scrupuleux, il écrira : Depuis trente ans, j’ai mis un si grand ordre dans l’emploi de ma fortune et dans celui de mon temps, que j’ai toujours de l’argent en réserve et du temps à donner à mes amis.
Il se marie en 1752, à l’âge de 45 ans, à Marie-Françoise de Saint-Belin Malain, jeune femme de noblesse ruinée de 19 ans. Cette femme voue une grande affection à son mari qui l’a arrachée au couvent, même s’il n’est pas d’une extrême fidélité. Elle meurt en 1769 à la suite d’une mauvaise chute de cheval. Ils eurent une fille mort-née et un fils, Georges Louis Marie, surnommé le Buffonet par Rivarol, qui finira sur l’échafaud révolutionnaire en l'an 2 1794, sans postérité. En outre, Buffon abrite, entre 1770 et 1775, son père, veuf pour la seconde fois et avec qui les rapports sont toujours aussi difficiles, et il accueille régulièrement ses demi-frères et sœurs, Pierre, le chevalier de Buffon, et Antoinette, épouse de Benjamin Edme Nadault, conseiller au Parlement de Bourgogne. Buffon reçoit régulièrement familiers ou visiteurs, parmi lesquels Jean-Jacques Rousseau, Claude-Adrien Helvétius, Marie Jean Hérault de Séchelles, Georges Louis Daubenton, maire de Montbard, et Philippe Guéneau.
L’hôtel est gouverné par Marie Blesseau, paysanne ignare, qui fut probablement très proche du comte, à la tête d’une dizaine de domestiques[réf. nécessaire]. Buffon possède en outre un secrétaire particulier, d’abord Trécourt puis Humbert-Bazile, et un chapelain, le père Ignace Bougot, Buffon devenant peu à peu déiste. Buffon a un emploi du temps bien réglé : lever vers huit heures, réveillé par son domestique Joseph auquel Buffon avait promis un écu à chaque fois qu’il le ferait lever à l’heure, en général cinq heures du matin, écu gagné une seule fois, à coup de seau d’eau froide ; Buffon déclara : Je dois à Joseph trois ou quatre tomes de l’Histoire naturelle, travail et rédaction quatre ou cinq heures avec son secrétaire, déjeune de 14 à 16 heures le plantureux repas de son excellent cuisinier Guéneau, ce qui lui devra de furieuses crises de gravelle, sieste puis promenade, travail de nouveau à partir de 17 heures, en administration et gestion, pas de dîner, court passage au salon s’il y a des invités, puis coucher vers 22 heures.
Mais Buffon reste avant tout un scientifique naturaliste : qu’il soit à Paris ou à Montbard, où il se retire chaque année durant huit mois, c’est son Histoire Naturelle qui lui prend tout son temps. Trente-cinq tomes paraîtront avant sa mort.
À Montbard, il entretient des volières et élève en semi-liberté quelques animaux loup, renard, blaireau, qui lui fourniront de la documentation pour son étude et seront parfois de malheureux sujets d’expériences. La légende rapportée par des pamphlets le représentent myope, réglant minutieusement les heures de sa journée, dédaignant le laboratoire pour le cabinet et portant pour écrire un jabot et des manchettes de dentelles. Il affectionne une magnifique pépinière, sujet d’étude et prétexte à générosité, sur ordre royal un quota de fruits doit être distribué aux pauvres. En outre, il observe la nature et, sans le savoir, pose les bases de l’écologie : il note l’importance de certaines espèces dans la chaîne alimentaire, ou remarque le rôle des oiseaux dans la dispersion des graines d’arbres. En 1747, fasciné par le rapport entre la lumière et la chaleur, il prouvera au château de la Muette, en présence du roi, lors d’une véritable exhibition, la réalité des miroirs ardents d’Archimède devant un public composé de gens de qualité. En 1752, il vérifie les hypothèses de Benjamin Franklin sur la foudre et l’électricité en installant un paratonnerre sur la plus haute tour restant du château des Ducs de Bourgogne, la Tour de l'Aubépin. Il gère aussi une forge.
En 1768 Buffon transféra sa bibliothèque, autrefois dans la Tour Saint-Louis, sur la terrasse supérieure du parc créé par destruction du château Ducal, et créa un laboratoire de chimie au Petit Fontenet à une époque où il réorientait son activité intellectuelle, abandonnant quadrupèdes et oiseaux pour l'étude de la minéralogie, de la métallurgie construction de la Grande Forge à Buffon, rédaction des Époques de la Nature, de la chimie et des traitements des bois. Son activité permet de le considérer comme un des premiers créateurs avec Réaumur de la science des matériaux.
Il devient comte de Buffon en 1773. En 1776, Louis XVI commande une statue de lui au sculpteur Augustin Pajou, érigée à l’entrée du Muséum d’histoire naturelle avec l’inscription : Majestati Naturæ par ingenium un génie égal à la majesté de la Nature. Il meurt en 1788, d’une ultime crise de gravelle, quelques mois avant le début de la Révolution française.
Georges Louis Leclerc était devenu, comte de Buffon, seigneur de Montbard, marquis de Rougemont, vicomte de Quincy, seigneur de la Mairie, les Harens, les Berges et autres lieux, intendant du Cabinet d'histoire naturelle du Roi, membre de l'académie française, trésorier perpétuel de l'académie des sciences, membre des académies de Berlin, Londres, Saint-Pétersbourg, Florence, Bologne, Édimbourg et Philadelphie.
En 1865, Michel-Eugène Chevreul, qui avait une grande admiration pour Buffon, organise un hommage à ce dernier et inaugure une statue de bronze à Montbard, due au sculpteur Jacques-Edme Dumont, du célèbre naturaliste. Cette statue sera déplacée en 2007, elle se trouve désormais devant la gare, sur la place Henri Vincenot.

Son Å“uvre

Le premier ouvrage de Buffon fut une traduction de l'anglais.
C’est par des expériences fines, raisonnées et suivies, que l’on force la nature à découvrir son secret ; toutes les autres méthodes n’ont jamais réussi... Les recueils d’expériences et d’observations sont donc les seuls livres qui puissent augmenter nos connaissances.
— Préface de Buffon à sa traduction de la Statique des végétaux de Stephen Hales.
Buffon a traduit en outre la Théorie des fluxions de Isaac Newton et il a composé des mémoires. Dans son Discours sur le style, qu’il prononça pour sa réception à l’Académie française, il écrit : Le style est l’homme même.

L’Histoire naturelle

Buffon est surtout célèbre pour son œuvre majeure, l’Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roy, en 36 volumes parus de 1749 à 1789, plus huit autres après sa mort, grâce à Lacépède. Il y a inclus tout le savoir de l’époque dans le domaine des sciences naturelles. C’est dans cet ouvrage qu’il relève les ressemblances entre l’homme et le singe. L’attention que Buffon accorde à l’anatomie interne le place parmi les précurseurs de l’anatomie comparative. L’intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin de la nature, écrit-il dans les Quadrupèdes.
L’Histoire naturelle, qui devait embrasser tous les règnes de la nature, ne comprend que les minéraux et une partie des animaux quadrupèdes et oiseaux. Elle est accompagnée d’une Théorie de la Terre, de Discours en forme d’introduction, et de suppléments parmi lesquels se trouvent les Époques de la nature, un des plus beaux ouvrages de l’auteur.
Parmi ses collaborateurs, il faut citer, pour les quadrupèdes, Louis Jean-Marie Daubenton, qui se chargea de la partie des descriptions anatomiques, remplacé plus tard, pour les oiseaux, par Philippe Guéneau de Montbeillard, auquel s’adjoignent, à partir de 1767, Barthélemy Faujas de Saint-Fond, l’abbé Bexon et Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt.

Buffon attachait beaucoup d’importance aux illustrations, qui furent assurées par Jacques de Sève pour les quadrupèdes et François-Nicolas Martinet pour les oiseaux. Près de 2 000 planches parsèment en effet l’œuvre, représentant les animaux avec un fort souci esthétique et anatomique, dans des décors oniriques et mythologiques.
L’Histoire naturelle connut un succès immense, presque aussi important que l’Encyclopédie de Diderot, qui parut à la même époque. Les deux premiers volumes, la Théorie de la terre et l’Histoire naturelle de l’homme, connurent trois rééditions successives en six semaines. L'ouvrage fut traduit rapidement en anglais, puis en allemand 1750-1754, en néerlandais 1775, en espagnol 785-1791. On en fit quelques éditions abrégées à partir de 1799, plus nombreuses, pour les enfants, au XIXe siècle.
L’ouvrage connaît bien des détracteurs : on reproche à Buffon son style ampoulé et emphatique, qui n’est pas adapté à un traité scientifique, et surtout un trop grand anthropomorphisme. Parmi ses détracteurs, figurent : d'Alembert, Condillac, Condorcet, La Harpe, Réaumur, Voltaire. Voltaire faisait allusion à Buffon dans ce vers de la satire Les Deux Siècles : Dans un style ampoulé parlez-moi de physique.
Voltaire a pu répondre de l'Histoire naturelle ? — Pas si naturelle que cela !
Longtemps profondément respectueux l'un de l'autre, Voltaire et lui se sont finalement disputés sur la question des fossiles, indices restant de l'histoire de la formation de la Terre. Jusqu'à ce que Voltaire accepte de faire amende honorable et d'abandonner sa thèse car il ne voulait pas rester brouillé avec Monsieur de Buffon pour des coquilles

Encyclopédie découpée en 36 volumes :

trois volumes en 1749 : De la manière d’étudier l’histoire naturelle suivi de la Théorie de la Terre, Histoire générale des animaux et Histoire naturelle de l’homme ;
douze volumes sur les quadrupèdes de 1753 à 1767 ;
neuf volumes sur les oiseaux de 1770 à 1783 ;
cinq volumes sur les minéraux de 1783 à 1788, le dernier contient le Traité de l’aimant, dernier ouvrage publié du vivant de Buffon ;
sept volumes de suppléments de 1774 à 1789, dont les Époques de la nature à partir de 1778.
L’Histoire naturelle est imprimée d’abord à l’Imprimerie royale en 36 volumes 1749-1789. Buffon rachète ensuite – en 1764 – les droits de son œuvre. Elle est continuée par Lacépède, qui décrit les quadrupèdes ovipares, les serpents, les poissons, les cétacés en 8 volumes 1788-1804. On a depuis réimprimé bien des fois Buffon et ses Suites.

Rapport à l’Encyclopédie

Son Histoire naturelle est souvent comparée à l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, sur le principe de la diffusion du savoir lié à l’époque des Lumières, mais surtout en termes de notoriété et de nombre d’exemplaires imprimés.
Pourtant, les deux ouvrages très dissemblables sont loin d’être en concurrence, et Buffon avait d’abord accepté de participer à l’Encyclopédie. Il finit par se retirer du projet comme plusieurs autres personnages illustres de l’époque tels que Jean-Jacques Rousseau, qui, lui, avait néanmoins rédigé de nombreux articles.
Il devait participer aux articles de sciences, et en particulier ceux concernant l’histoire naturelle qui ont finalement été attribués à Daubenton, un grand précurseur de l’anatomie comparée. L’influence réciproque de ces deux scientifiques originaires de Montbard est grande, puisque, avant de se fâcher, ils travaillèrent ensemble, notamment pendant dix ans à la mise à jour de l’Histoire naturelle des animaux.

Les théories scientifiques de Buffon

Buffon est un penseur qui a embrassé tous les domaines de l’histoire naturelle. Tous ses écrits y sont rattachés, même le Discours sur le style dans les Suppléments. Ses théories, parfois erronées, sont fondées sur l’observation et l’expérience, souvent opposées aux idées générales de son temps. En outre, il étale ses réflexions sur près de cinquante ans, ce qui l’amène, de temps à autre, à se contredire lui-même, bien que sa ligne de pensée reste inchangée.
L’étude de l’histoire naturelle : pour Buffon, il ne s’agit ni de raisonner purement dans l’abstrait, ni d’accumuler les faits sans raisonner. Il faut accumuler observations et expériences, et en tirer des conclusions qui permettent de s’élever à quelque chose de plus grand et plus digne. Il est nécessaire, pour un naturaliste, non seulement d'être d'un esprit minutieux attachant de l’importance à chaque détail, mais aussi de pouvoir embrasser une vue d’ensemble. Il récuse en outre l’intervention de vues religieuses, il sépare la recherche de la croyance, bien qu’évoluant lui-même vers une foi plus profonde, des réflexions métaphysiques et des mathématiques, inaptes à traduire le concret, bien qu’il fût lui-même un mathématicien parmi les plus doués.
Histoire de la Terre : depuis Descartes, Buffon est le seul à évoquer la naissance de l’Univers et de la Terre. Ses observations sur des couches de calcaire de plusieurs kilomètres lui firent comprendre qu'elles étaient le résultat de la sédimentation du fond des mers: il recule alors l’âge de six mille ans établi par les textes bibliques pour la création de la Terre, à plus de cent mille ans. Il va même jusqu’à l'établir à trois millions d’années, avant de revenir à un âge moins élevé. Il distingue ensuite plusieurs périodes, selon une évolution linéaire contre le catastrophisme de Cuvier, considérant le temps comme grand ouvrier de la Nature : la planète est d’abord un globe en fusion, première période, qui en se refroidissant forme des rides, le relief, deuxième période, puis les eaux recouvrent la quasi-totalité des terres, troisième période, et dans cet océan primitif, se forment les premiers animaux, quatrième période, d'après les coquillages retrouvés dans les montagnes des Alpes ; les volcans fissurent ensuite l’écorce terrestre, où s’engloutissent les eaux, et la vie se développe ainsi sur les terres émergées, partant du nord vers le sud, cinquième période ; les continents se disloquent et deviennent tels qu’on les connaît aujourd’hui, sixième période ; et enfin, l’homme apparaît, septième période. Buffon connaît l’existence d’espèces disparues : les mammouths, les rhinocéros d’Europe. Et si sa cosmogonie comporte bien des erreurs, il reste un des fondateurs de la géologie moderne, et certaines de ses suppositions ont inspiré des modèles actuels, comme la dérive des continents.
L’homme : Buffon place l’homme au cœur du règne animal, et même s’il convient qu’il ne faut pas s’arrêter à l’aspect extérieur, l’homme ayant une âme douée de raison qui le place au sommet de la création, il affirme que l’homme est semblable aux animaux par sa physiologie. Par son érudition il fracasse bien des préjugés : il existe autant de variétés d’hommes noirs que d’hommes blancs il n’existe qu’une seule espèce humaine, et non plusieurs. Il imagine l'expérience consistant à envoyer au Danemark des familles du Sénégal sans leur permettre de se croiser avec les blancs ; selon lui, c'est par ce moyen qu'on pourrait savoir combien il faudrait de temps "pour réintégrer à cet égard la nature de l'homme" ; ce qui suggère clairement comme il l'écrit du reste que cette nature première est blanche. Il en conclut que les variétés humaines sont issues d’une souche initiale qui s’est adaptée, selon les milieux qu'elles habitent.
Les animaux : c’est la plus grande partie de son œuvre, face aux quelques livres sur les minéraux et sur les végétaux qu’il n’a pas eu le temps de rédiger. Certes, il n’a pas pu voir toutes les espèces dont il parle, mais il dispose de comptes rendus de zoologistes et de voyageurs. Il développe pour chaque animal une fiche détaillée : description générale, illustration, description anatomique. Il lie en outre les espèces entre elles et remarque le lien entre organes et fonction : les carnivores ont des griffes et des dents tranchantes, les herbivores des sabots et des dents plates… Il use régulièrement de l’anatomie comparée, comparant le sabot d’un cheval et la main humaine. Il établit une hiérarchie dans les caractères qui rapprochent les animaux : le système nerveux prime sur le tube digestif. Il rapproche les espèces de différents continents, qui ont varié différemment. Bref il adopte une nouvelle manière de voir et d’étudier la zoologie. Et si sa volonté de ne pas classer les animaux selon leurs différents critères biologiques, mais selon une suite logique qui part de l’homme, entraîne un anthropomorphisme ombrageux, il reste un des précurseurs du transformisme, avec sa théorie pessimiste de la dégénération, éloignée de l’évolution de Darwin : il pense que toutes les espèces actuelles sont issues du lot initial, et certaines ont ensuite dégénéré : par exemple le cheval serait devenu âne. La dégénération n’est pas exactement identique à la dégénérescence en ceci qu’elle est réversible : si on replaçait l’animal dégénéré dans un environnement favorable, il reprendrait, au fil de plusieurs générations, son aspect normal. La dégénération n’atteindrait donc pas l’essence même de l’être vivant en question.

Rôle et portée de son œuvre

Surtout depuis son discours d’académicien, on s’accorde universellement à regarder les écrits de Buffon comme un modèle de style ; on reconnaît aussi qu’il a fidèlement décrit les mœurs et les traits caractéristiques des animaux, qu’il a fait faire à l’histoire naturelle des progrès, tant par son point de vue novateur que par la multitude de ses recherches, et qu’il a rendu d’immenses services en rassemblant une foule de matériaux épars, et en propageant en France le goût pour l’étude de la nature.
Buffon est un des premiers vulgarisateurs scientifiques et un vrai patron d’entreprise éditoriale à succès. Il écrit pour les femmes, ne veut jamais déplaire, préfère souvent le style et l’anecdote à la contribution scientifique solide : son entrain ? Son modèle ? Peut-être les discussions à bâtons rompus qu’il avait en se promenant dans ses forêts à Montbard, avec Jean Nadault, fin connaisseur de la nature et de ses histoires. Un grand amateur de Buffon, Sainte-Beuve, est sensible à cet art de la mise en scène : Où étiez-vous, disait Dieu à Job, lorsque je jetais les fondements de la terre ? M. de Buffon semble nous dire sans s’émouvoir : J’étais là !.
Herault de Séchelles rapporte que Buffon lui aurait confié qu'il n'y avait que cinq vrais génies : Newton, Bacon, Leibniz, Montesquieu et… lui-même!
Grand admirateur de Buffon, Honoré de Balzac le cite comme un des plus beaux génies en histoire naturelle. Et il se réclame de lui pour illustrer le système scientifique qu'il a appliqué dans La Comédie humaine, à savoir la sociologie conçue sur le modèle de la zoologie : Si Buffon a fait un magnifique ouvrage en essayant de représenter dans un livre l’ensemble de la zoologie, n’y avait-il pas une œuvre de ce genre à faire pour la société?
Mais, malgré son retentissement, et le rôle qu’elle joue dans la diffusion des connaissances scientifiques, l’œuvre souffre de plusieurs lacunes. Tout d’abord, Buffon n’est pas un systématicien, ce qui le conduit à présenter les groupes de façon rudimentaire. Il s’attarde notamment sur les espèces les plus connues, et ne mentionne guère les autres qu’au passage. On lui reproche d’avoir dédaigné, ou même proscrit, les classifications scientifiques, sans lesquelles il n’y a pourtant ni ordre ni clarté. Il n’est pas un observateur très fiable, ce qui le conduit à de nombreuses erreurs comme de confondre l’engoulevent et l'hirondelle de nuit, ou prétendre que les martinets sont eux aussi, de véritables hirondelles, et à bien des égards, plus hirondelles que les hirondelles elles-mêmes. Buffon et ses collaborateurs copient les œuvres de leurs prédécesseurs, d’Aristote à Pline, de Belon à Gessner. Certes, des informations nouvelles, venant souvent de correspondants lointains, leur fournissent des observations souvent inédites. Enfin, les auteurs privilégient des formulations propres à attirer un public de néophytes. Toujours afin de plaire, les espèces peu chéries sont ignorées et les sujets les plus propres à plaire sont préférés, comme les amours chez les oiseaux, dont le public était toujours friand.
On lui reproche aussi d’avoir avancé des hypothèses personnelles hasardeuses, et vite nébuleuses, notamment dans ses Époques de la nature : c’est ainsi qu’il suppose que la Terre a été détachée du Soleil par le choc d’une comète, qu’il explique la génération des êtres vivants par la superposition de molécules organiques et de moules intérieurs ; qu’il attribue aux animaux un sens intérieur matériel, hypothèse plus inintelligible encore que le mécanisme auquel Descartes avait recouru. Ceci faillit lui attirer une censure que le P. Legrand contribua à lui éviter, en contrepartie d'une rétraction de l'auteur.
En définitive, sa principale qualité a été de rendre populaire l’étude scientifique, un peu comme l’a fait, à la même époque, le Spectacle de la nature de l’abbé Pluche. Georges Cuvier, pour ne citer que lui, se passionnera pour l’histoire naturelle suite à la lecture de Buffon.
Son Histoire naturelle fut aussi une source d’inspiration pour les peintres de la manufacture de Sèvres, donnant naissance à des services de porcelaine dits Buffon. Le nom des différentes espèces, fidèlement reproduites, est inscrit au revers de chaque pièce. Plusieurs services Buffon furent produits sous le règne de Louis XVI, le premier fut destiné au comte d'Artois, en 1782.
Encensé au XVIIIe siècle, les naturalistes du XIXe siècle critiquent fortement ses lacunes scientifiques. Il est progressivement réhabilité comme scientifique depuis le bicentenaire de sa mort et l'ouvrage de son biographe principal Jacques Roger, Buffon : un philosophe au Jardin du Roi en 1989.

Buffon et l'Église

Pour ses théories sur la formation de l'univers et sur l'évolution de la Terre et du vivant, Buffon a failli être condamné mais, protestant de sa foi intacte, la Sorbonne finit par abandonner les poursuites en avril 1781, en contrepartie d’une vague promesse de contrition.
Prudent, ayant trop à perdre pour un homme toujours si bien en cour, Buffon préfère se rétracter plutôt que de solliciter l'appui de ses protecteurs dans un conflit qui aurait pu tourner en sa défaveur, dans lequel ses protecteurs auraient pu l’abandonner. Il s'inspira plutôt de sa formule, paraphrasant Ovide, puis Montaigne : la spécificité de l’homme est qu'il marche la tête haute levée vers le ciel.
Même Voltaire qui le respectait hautement ne partageait pas toutes ses opinions scientifiques sur ces sujets et avait fini par se chamailler avec lui. Condorcet eut à tourner l'éloge de Buffon, il le fit de façon telle que sans se déshonorer aux yeux des gens instruits, il réussisse à ne pas trop déplaire aux admirateurs.

L’aiguille de Buffon

L’aiguille de Buffon est une expérience de probabilité, qui permet de déterminer expérimentalement la valeur du nombre π, en lançant une aiguille sur un parquet : on dispose d’un réseau de lignes parallèles, séparées par une distance prise pour unité de longueur, et d’une aiguille dont la longueur est k < 1 ; si on laisse tomber l’aiguille sur le réseau, la probabilité qu’elle chevauche une ligne est 2k/π ; en répétant l’expérience un grand nombre de fois, le rapport entre le nombre de fois où l’aiguille chevauche une ligne et le nombre total de lancers se rapproche de ce quotient, et on peut en tirer une approximation de π. La méthode de Monte-Carlo est une généralisation de la méthode de l'aiguille de Buffon à n’importe quel procédé aléatoire.

Liste des Å“uvres

Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roy, comprenant :
De la manière d’étudier l’histoire naturelle, suivi de la Théorie de la Terre, 1749 ;
Histoire générale des animaux, 1749 ;
Histoire naturelle de l’homme, 1749 ;
Les quadrupèdes, 1753-1767 ;
Histoire naturelle des oiseaux, 1770-1783 ;
Histoire naturelle des minéraux, 1783-1788, contenant le Traité de l’aimant et de ses usages ;
Les suppléments, 1774-1789, dont les Époques de la nature, à partir de 1778.
Discours sur le style, discours prononcé à l'Académie française le jour de sa réception, le 25 août 1753
Mémoires de mathématique et de physique, tirés des registres de l’Académie royale des sciences :
De la cause de l’excentricité des couches ligneuses qu’on aperçoit quand on coupe horizontalement le Tronc d’un Arbre ; de l’inégalité d’épaisseur, & du différent nombre de ces couches, tant dans le bois formé que dans l’aubier, 1737
Des différents effets que produisent sur les Végétaux, les grandes gelées d’Hiver & les petites gelées du Printemp, 1737.
Moyen facile d’augmenter la solidité, la force et la durée du bois, 1738
Mémoire sur la conservation et le rétablissement des forests, 1739.
Expériences sur la force du bois, 1740
Expériences sur la force du bois, 1741.
Dissertation sur les couleurs accidentelles, 1743
Mémoire sur la culture des forests, 1745
Réflexions sur la loi de l’attraction, 1745
Addition au mémoire qui a pour titre : Réflexions sur la Loi de l’Attraction, 1745.
Seconde Addition au Mémoire qui a pour titre : Réflexions sur la Loi de l’Attraction, 1745
Invention des miroirs ardens, pour brusler à une grande distance, 1747
Découverte de la liqueur séminale dans les femelles vivipares et du réservoir qui la contient, 1748
Nouvelle invention de miroirs ardens, 1748.

Traductions

Stephan Hales, La Statique des végétaux, 1735
Isaac Newton, La Méthode des fluxions et des suites infinies, 1740
La méthode du cerveau de Bourbong Gilles

Buffon industriel Forges de Buffon.Entrée des forges

Parallèlement à son œuvre scientifique, Buffon construit, en bordure du canal de Bourgogne, à quelques kilomètres de Montbard, des forges qui subsistent, et sont encore visitées aujourd'hui. Après avoir effectué de nombreuses expériences dans la forge d’Aisy-sur-Armançon et au Petit Fontenet, il édifie sur ses terres, entre 1768 et 1772, ses propres forges, conseillé par des maîtres de forge parmi les plus réputés. Elles lui permettent de mettre en valeur les ressources en bois et en minerais de ses terres.
Ce site peut être considéré comme une des premières usines intégrées: les lieux sont aménagés pour optimiser les étapes de la fabrication. Par ailleurs, des ouvriers sont logés sur le site, et ont accès à un potager, à une boulangerie et à une chapelle. L’accès au haut-fourneau se fait par un escalier monumental, qui permettait aux invités de marque d’admirer les coulées de métal en fusion.
Animées par l’Armançon, des roues à aubes apportent la force hydraulique nécessaire aux machines, comme les soufflets, les marteaux, le bocard et le patouillet. C’est dans ces forges qu’il aurait souhaité fabriquer les nouvelles grilles du Jardin des Plantes, alors qu'il en est l'intendant. Son expérience en sylviculture et en métallurgie l'aident dans la rédaction des Suppléments de l’Histoire naturelle.
La forge produisait des ferronneries et des rampes d’escaliers, et elle était avant tout son laboratoire, où il étudiait, pour la Marine, l’amélioration des canons, et, pour lui-même, les effets de la chaleur obscure, les phénomènes de refroidissement, et, les résultats de ses recherches alimenteront son œuvre scientifique, notamment au sujet de la création et de l'âge de la terre.
Accaparé par son travail personnel, il en confie la gestion à Chesneau de Lauberdières, en 1777 : celui-ci pille alors les forêts environnantes et s'enfuit avec les finances, en 1785. Buffon doit alors reprendre la forge, bien mal en point, et elle sera finalement vendue, en 1791.
Toujours à court d’argent pour financer ses projets industriels et scientifiques, il a de nombreux démêlés avec ses bailleurs de fonds, en particulier avec la famille Baboin, soyeux de Lyon, qui lui intentent un procès pour obtenir le remboursement de leurs créances. Il se plaint à ce sujet de son banquier dans une lettre du 15 juillet 1781. Il se venge d'eux dans la rédaction de l'Histoire naturelle, en jouant sur la ressemblance du mot de vieux français babine avec le nom de ses adversaires, et donne au singe cynocéphale le nom de babouin qu’on lui connaît encore aujourd’hui. Il fait d’ailleurs dans son ouvrage une description abominable de cet animal.

Lien
http://dai.ly/xv27g7 Qui est Buffon ?


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Posté le : 06/09/2014 23:26

Edité par Loriane sur 07-09-2014 11:34:17
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Philidor François André Dunican
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Le 7 septembre 1726, Dreux naît François-André Danican Philidor

surnommé le Grand, compositeur et joueur d'échecs français qui mena de front ces deux activités toute sa vie. Il est le fils d'un second lit d'André I dit l'Aîné et le frère d'Anne, tous deux musiciens.Il meurt le 31 Aout 1795 à Londres

En bref

François-André Philidor, fils d'André l'Aîné, est le plus illustre de la dynastie. Il mourut à Londres dans l'émigration. Élève de Campra, il fit entendre ses premières œuvres à Versailles. Il écrivit beaucoup pour le théâtre : dix opéras-comiques, dont Blaise le savetier 1759, Sancho Pança 1762, Le Bûcheron 1763, Le Maréchal-Ferrant (1761), Le Sorcier 1764, Tom Jones 1765, Le Diable à quatre 1756, Le Soldat magicien 1760 Le Jardinier et son seigneur 1761, Ernelinde, princesse de Norvège 1767, modifiée en Sandomir, prince de Danemark 1769, La Nouvelle École des femmes 1770, Persée 1780, L'Amitié au village 1785, La Belle Esclave 1787, Le Mari comme il les faudrait tous, ou la Nouvelle École des maris 1788. Il collabora avec Rousseau aux Muses galantes et au Devin de village. Son œuvre théâtrale suit l'évolution de l'opéra-comique tout au long du XVIIIe siècle. Elle est, tour à tour, vaudevillesque, bourgeoise, fantastique, philosophique. Les qualités de l'orchestration manifestent le talent du compositeur, ainsi que celles de l'écriture vocale, tant pour les solistes que pour les chœurs. Dans sa musique religieuse, on peut retenir, à côté de ses motets, un Requiem 1766 et un Te Deum 1786. C'est en Angleterre que furent créés le Carmen saeculare 1779, sorte d'oratorio profane, et les Odes anglaises. Dans sa musique, Philidor sait user d'effets dramatiques puissants et sûrs. Il connaît parfaitement la technique de l'écriture harmonique et contrapuntique, bien mieux en tout cas que ses rivaux Monsigny ou Duni. Dans Le Jardinier et son seigneur apparaît une touche de satire sociale ce qui est nouveau pour le temps au milieu des idylles imaginaires de la vie pastorale. Son chef-d'œuvre est certainement la comédie lyrique Tom Jones. Philidor sut lui donner le ton qui convenait grâce à une vigueur, une sensibilité, une vivacité et un pittoresque qui ont rarement été atteints dans tout l'opéra-comique du XVIIIe siècle, D. J. Grout ; on en retiendra notamment le septuor du deuxième acte, et l'air Ô toi qui ne peux m'entendre du troisième acte. Enfin, Philidor fut l'un des grands joueurs d'échecs de l'histoire de ce jeu. Il publia une Analyse du jeu d'échecs 1748, et l'on a donné son nom à une ouverture classique, appelée la défense Philidor. Diderot réserve une place de choix à cet étonnant personnage dans son spirituel Neveu de Rameau.

Sa vie

François-André Danican est issu d'une dynastie de musiciens célèbres au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, qui portèrent tous le surnom de Philidor. Le plus ancien d'entre-eux, Michel, hautboïste virtuose, avait enthousiasmé Louis XIII, lui rappelant le talent de l'Italien Filidori

À dix ans, il est page à la chapelle royale de Versailles où il est l'élève de Campra. Il compose son premier motet à l'âge de douze ans. À quatorze ans, il donne des leçons de musique à Paris et exerce le métier de copiste. Il rencontre Rameau pour lequel il a une grande admiration.
Mais ce dernier lui reproche de dévoyer la musique française avec des formes italiennes. De son côté, Jean-Jacques Rousseau apprécie sa collaboration pour parachever les Muses galantes. À dix-huit ans, il a des démêlés avec la police pour des propos audacieux sur la liberté d'expression. Il est même incarcéré pendant deux semaines.

Échaudé, il accompagne une troupe de musiciens avec Francesco Geminiani et Lanza en Hollande, puis se rend à Londres 1745 où il se lie avec le comte de Brühl, ministre de Saxe à Londres, qui deviendra avec Diderot, son ami le plus fidèle.
Haendel se montre plus favorable à sa musique que Rameau. C'est à Londres qu'il est initié franc-maçon, il sera membre de la Société Olympique à Paris en 1786.
Rentré en France en 1754, il ne peut pas obtenir le poste vacant à la Chapelle de Versailles. Il épouse en 1760 Angelica Richer, fille d'un musicien, qui lui donnera sept enfants.
Ses œuvres sacrées, teintées d'italianisme, sont fraîchement accueillies par le public français. Il se résout à diriger sa carrière vers les voies de la musique dramatique et devient l'un des créateurs de l'opéra-comique français.
Il y fait preuve de réelles qualités musicales : écriture orchestrale soignée, souvent descriptive ; écriture vocale aisée et témoignant d'une verve légère, parodique, pouvant s'élever jusqu'à une expression déjà dramatique ; les chœurs sont abondants dans une écriture audacieuse. Ses nombreux opéras-comiques montrent de l'inventivité, et le premier d'entre-eux, Blaise le Savetier, créé à l'Opéra-Comique de la Foire le 9 mars 1759, est un éclatant succès.
L'opéra Ernelinde est son chef-d'œuvre et lui permet d'obtenir une pension de Louis XV.
Il composa également de la musique de chambre, un oratorio, Carmen seculare et un Te Deum, qui fut exécuté lors des funérailles de Rameau.
Son nom figure sur la façade ouest de l'Opéra Garnier à Paris.

Le champion d'échecs Carrière

Aujourd'hui, son nom reste davantage associé au jeu d'échecs. Très jeune, il fréquente le Café de la Régence où il rencontre Jean-Jacques Rousseau. Dans Le Neveu de Rameau, Denis Diderot donne une description de ce café : Paris est l'endroit du monde, et le café de la Régence est l'endroit de Paris où l'on joue le mieux à ce jeu ; c'est chez Rey que font assaut Legal le profond, Philidor le subtil, le solide Mayot. Philidor montre une grande maîtrise dans la pratique, démonstration de jeu en aveugle et se montre très en avance sur la théorisation du jeu. Il surclasse rapidement le Sire de Legal, meilleur joueur du Café de la Régence.
À Londres, il dispute un match en 1747 contre le Syrien Stamma fixé à Londres depuis 1742. Il le bat 8 à 2 et il est dès lors considéré comme le plus fort joueur du monde.
Il retourne à Londres 1771-1773 où il fréquente le St. James Chess Club, gagnant sa vie en faisant des parties d'exhibitions.
Vivant des pensions du roi et partisan d'une monarchie constitutionnelle, il s'exile en Angleterre en 1792.
Il est inscrit sur la liste des suspects et, malgré les efforts de sa femme et de son fils aîné, restés en France, un passeport pour rentrer lui est refusé après Thermidor.

Il meurt à son domicile londonien et est inhumé à St. James de Picadilly.


L'analyse du jeu des Échecs L'édition originale de L'Analyse

Philidor publie L'Analyze des Echecs en 1749, à l'âge de 22 ans, un des premiers traités d'échecs en langue française et un classique du genre. L'ouvrage sera édité une centaine de fois et traduit rapidement dans de nombreuses langues : anglais Analysis of the Game of Chess, 1790, allemand, espagnol Análisis del juego de ajedrez, 1827, russe, yiddish, etc. Cet ouvrage est le seul témoignage des conceptions échiquéennes de Philidor, les parties qu'il a joué à l'apogée de sa carrière n'ont pas été conservées et il n'a jamais rencontré d'adversaires de son niveau, il pouvait battre les plus fort joueurs de son temps avec un handicap d'un pion et du trait.
Le terme d'Analyse marque d'entrée la rupture avec les conceptions antérieures. Alors que le jeu reposait essentiellement sur des qualités d'intuition et d'imagination, Philidor l'élève au statut de science et constitue un système rationnel dont il fournit le premier les lois essentielles. Il insiste sur l'importance des pions, et notamment des chaînes de pions. Richard Réti qualifie Philidor de grand philosophe des échecs, trop en avance sur son temps pour être compris.

La défense Philidor.

On lui doit la fameuse maxime « Les pions sont l'âme des échecs » et la position de Philidor, très importante pour la fin de partie Tour et pion contre Tour.
Son analyse de la fin de partie Tour et Fou contre Tour fait encore autorité. Dans son ouvrage L'Analyse du Jeu des échecs, il étudie l'ouverture qui porte son nom la défense Philidor : 1. e4 e5 2. Cf3 d6

Philidor et la théorie des ouvertures

Articles détaillés : Défense Philidor et Ouverture échecs.
L'Analyse des échecs n'est pas un livre étudiant les ouvertures. Contrairement à ses prédécesseurs italiens et à ses contemporains de l'École de Modène, qui cherchaient à obtenir un gain rapide en comptant sur une erreur de l'adversaire dans les complexité de la partie italienne et du gambit du roi, Philidor cherche à établir des règles générales sur la conduite d'une partie d'échecs :

"Je reviens à Don Pietro Carrera qui, selon toute apparence, a servi de modèle au Calabrois et à d'autres Auteurs; Cependant ni lui, ni aucun d'eux ne nous ont donnés, malgré leur grande Prolixité que des instructions imparfaites, et insuffisantes pour former un bon joueur. Ils se sont uniquement appliqués à ne nous donner que des ouvertures de jeux, et ensuite ils nous abandonnent au soin d'en étudier les fins; de sorte que le joueur reste a peu près aussi embarrassé que s'il eut été contraint de commencer la Partie sans instruction. Cunningham et Bertin nous donnent des Gambits qu'ils font perdre ou gagner en faisant mal jouer l'adversaire. Il n'est pas douteux qu'ils n'aient trouvé leur compte dans une méthode si facile et si peu laborieuse, mais aussi, quelle utilité un Amateur peut-il tirer d'une instruction semblable?
J'ai connu des Joueurs d'Echecs qui savaient tout le Calabrois et d'autres auteurs par cœur, et qui après avoir joué les 4 ou 5 premiers coups, ne savaient plus où donner de la tête; mais j'ose dire hardiment que celui qui saura mettre en usage les règles que je donne ici, ne sera jamais dans le même cas."
Cependant Philidor expose dans son livre des parties complètes. Les ouvertures de ces parties sont choisies pour illustrer ses conceptions stratégiques. Dans le Jeu ouvert il préfère à la sortie du Cavalier du Roi le début du fou, car en général on doit éviter de sortir les pièces devant les pions. Après 1. e4 e5 2. Cf3, au lieu de 2... Cc6 qui était considéré comme le meilleur coup depuis Damiano, il préconise 2... d6, la défense Philidor, qui est selon lui la réfutation de 2. Cf3 :

"en jouant le Cavalier du Roi au second Coup, c'est tellement mal joué, que l'on ne peut éviter de perdre l'attaque et de la donner à son Adversaire".
L'idée de Philidor était d'attaquer ensuite le pion e4 en jouant 3... f5, quel que soit le troisième coup des Blancs. Mais seule la variante 1. e4 e5 2. Cf3 d6 3. d4 f5 porte aujourd'hui le nom de gambit Philidor, et elle est réfutée, alors que contre les autres coups blancs, 3... f5 reste jouable.
Dans L'analyse des échecs, sont aussi présentées d'autres ouvertures, plusieurs variantes du gambit du roi, dont une défense moderne 3... d5 que Philidor considère comme fausse, une défense sicilienne et un gambit dame, qu'il dit avoir le premier étudié sérieusement :

" je me flatte d'en avoir trouvé la véritable défense ".
Cependant les variantes données dans L'analyse ne sont plus jouées au haut niveau, elles ont été la plupart du temps réfutées par les progrès de la théorie des ouvertures dès l'époque de la Pléiade berlinoise.

Dans le début du Fou, les coups 1. e4 e5 2. Fc4 Fc5 3. c3 caractérisent la variante Philidor, 1. e4 e5 2. Fc4 c6 la contre-attaque Philidor. Dans le gambit du roi, le gambit Philidor s'obtient après les coups 1. e4 e5 2. f4 exf4 3. Cf3 g5 4. Fc4 Fg7 5. h4 h6 ou 3... h6 4. Fc4 g5 5. h4 Fg7.

Les études de finales. Position de Philidor et Étude d'échecs
La position de Philidor peu importe qui a le trait.

Dans son Analyse du Jeu des échecs, Philidor fait l'étude de plusieurs positions de finales. L'une de ces positions, une finale de tour et pion contre tour est appelée position de Philidor. Les finales de tours étant les plus fréquentes aux échecs, la position de Philidor est avec la position de Lucena une notion fondamentale de la maîtrise des fins de parties.
Philidor expose ce qui est toujours considéré comme la technique la plus simple pour annuler une finale de tour et pion contre tour.
Le défenseur place son roi sur la case de promotion du pion et sa tour sur la sixième rangée pour empêcher le roi de son adversaire de passer devant son pion. Pour tenter de progresser, celui-ci est forcé d'avancer son pion sur la sixième rangée. Le défenseur place alors sa tour sur la première rangée et obtient l'annulation de la partie par des échecs successifs sur le roi de son adversaire.
Une autre position étudiée par Philidor est une finale tour et fou contre tour, et est également parfois qualifiée de position de Philidor.
Ce type de finale est théoriquement nulle, cependant, malgré les progrès des techniques défensives,La grande complexité de la lutte et le fait que le défenseur ne peut se permettre une imprécision ... font qu'elle se termine souvent par un gain dans la pratique des tournois. La position étudiée par Philidor est gagnante, son analyse montre la profondeur de la compréhension du jeu par son auteur. Xavier Tartakover parle à ce sujet de beauté universellement reconnue de l'analyse .
La Position de Philidor est le titre d'un roman policier de René-Victor Pilhes

Les conceptions stratégiques de Philidor Stratégie échiquéenne. Exemple de partie

Sheldon - Philidor, Londres, 1790 Philidor joue à l'aveugle

1. e4 e5 2. Fc4 c6 3. Cf3 d5 4. exd5 cxd5 5. Fb3 Cc6 6. d4 e4 7. Ce5 Fe6 8. 0-0 f6 9. Cxc6 bxc6 10. f3 f5 11. Fe3 (11. fxe4 fxe4 12. Dh5+ est meilleur selon Vukovic, cité par Juraj Nikolac dans L'héritage de Philidor, éd. Olibris, où cette partie est commentée) Cf6 12. Cbd2 Fd6 13. c4 0-0 14. Fa4 Dc7 15. f4 Cg4 16. De2 Cxe3 17. Dxe3 c5 18. Cb3 dxc4 19. Cxc5 Fxc5 20. dxc5 Tac8 21. c6 Tfd8 22. Tfd1 Td3 23. Txd3 cxd3 24. Fb3 Fxb3 25. axb3 Db6 26. Rf2 Dxe3+ 27. Rxe3 Txc6 28. Txa7 Td6 29. Rd2 e3+ 30. Rxe3 d2 31. Ta1 d1=D 0 - 1.

Philidor les Danican dits les . XVIIe-XVIIIe s.

Dynastie de musiciens français depuis Louis XIII jusqu'à la Révolution, dont certains furent illustres. Après Michel Danican, hautboïste sous Louis XIII lequel l'aurait comparé à un artiste italien du nom de Filidori, d'où le pseudonyme adopté), une douzaine de compositeurs ou d'instrumentistes virtuoses portent ce nom. Jean 1620 env.-1679, hautboïste et fifre de la Grande Écurie, est aussi virtuose sur le cromorne, la trompette marine et la timbale. André 1647 env.-1730, ou Philidor l'Aîné, fit partie de la Grande Écurie, de la Chapelle et de la Chambre du roi ; ses fonctions de bibliothécaire musical près le roi à Versailles 1684 furent importantes. De ses compositions, on peut signaler seulement les onze opéras-ballets, ses Pièces à deux basses de viole, basse de violon et basson 1700 et sa Suite de danses pour les violons et les hautbois 1699. Après Alexandre, frère du précédent, qui appartint à la musique du roi basse de cromorne, trompette marine, Jacques le Cadet 1657-1708, son frère, occupa les mêmes fonctions à la Grande Écurie ; il entra aussi à la Chapelle et à la Chambre. Anne, fils d'André l'Aîné 1681-1728, fut flûtiste Grande Écurie, Chapelle, Chambre, et surintendant du prince de Conti ; il dirigea les concerts de la duchesse du Maine. C'est lui qui fonda le célèbre Concert spirituel des Tuileries 1725, première association permanente de concerts publics, qu'il dirigea pendant deux ans et dont l'activité artistique se poursuivit jusqu'à la Révolution. Il a laissé notamment un Premier Livre pour la flûte traversière, flûte à bec, violon et basse 1712, des pastorales, des motets, un Te Deum et une messe. Pierre 1681-1731, fils de Jacques le Cadet, fut violoniste et flûtiste à la Chambre du roi. Il écrivit une pastorale, exécutée à Versailles 1697, trois recueils de Suites à deux flûtes traversières 1717, 1718 et Six Suites de trios pour flûte 1718. Michel 1683-apr. 1722, frère d'Anne, fut percussionniste timbalier des gardes du corps et tambour de la Chambre ; il devint le gendre de Delalande. Jacques 1686-1709, lui aussi fils de Jacques le Cadet, fut musicien de la Grande Écurie et timbalier du duc d'Orléans, qu'il suivit en Espagne. François, son frère 1695-1726, fit partie de la Chapelle basse de cromorne, trompette marine, de la Chambre hautboïste et de la Grande Écurie, basse de viole ; il laissa plusieurs pièces pour la flûte traversière, 1716-1718. Nicolas 1699-1769, son frère, fut violiste à la Chambre et hautboïste à la Grande Écurie. Il joua aussi du serpent à la Chapelle.

Principales Å“uvres
Opéras

Le Diable à quatre 1756
Blaise le savetier 1759
L'Huître et les Plaideurs 1759
Le Quiproquo ou le volage fixé 1759
Le Soldat Magicien 1760 Louis Anseaume
Le Jardinier et son seigneur 1761
Le Maréchal-Ferrant 1761
Sancho Pança dans son île 1762
Le Bûcheron ou les trois souhaits 1763
Le Sorcier 1764 paroles Antoine-Alexandre-Henri Poinsinet
Tom Jones 1765, basé sur le roman de Henry Fielding
Ernelinde, princesse de Norvège 1767, révisé en 1769 sous le titre de Sandomar, prince de Danemark
Le Jardinier de Sidon 1768
L'Amant déguisé ou le jardinier supposé 1769
La Nouvelle École des femmes 1770
Le Puits d'amour 1779
L'Amitié au village 1785
Thémistocle 1786
La Belle Esclave 1788
Bélisaire 1796, opéra posthume

Autres Å“uvres musicales importantes

1754 : Lauda Jerusalem motet écrit en 1754
1769 : L'Amant déguisé, ou le Jardinier supposé, comédie en 1 acte mêlée d'ariettes, représentée pour la première fois par les Comédiens italiens ordinaires du Roi le 2 septembre 1769.
Carmen saeculare tiré des odes d'Horace

Livres

Analyse du jeu des échecs 1749, rééd. 1803, 1988, rééd. fac-simile 1988 par les éditions Neumann et Jean-Jacques Pauvert

Liens

http://youtu.be/cvP4ragVcto Quatuor
http://youtu.be/_WgLmT2e8aM March du régiment de la calotte
http://youtu.be/jDR7Ie1Lcow Pavane pour la petite guaire
http://youtu.be/OHzPduZ-hxE Sancho Pança opéra bouffon
http://youtu.be/mpnFU3Bzy3A marche de triomphe



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Posté le : 06/09/2014 23:23

Edité par Loriane sur 07-09-2014 10:58:07
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Baudoin roi de Belgique
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Le 7 septembre 1930 naît Boudewijn en néerlandais, Balduin, Baudoin

Albert, Charles, Léopold, Axel, Marie, Gustave de la maison de Belgique,


au Château du Stuyvenberg, à Laeken en Belgique - Il meurt le 31 juillet 1993, à 62 ans, à Motril en Espagne, cinquième roi des Belges, du 17 juillet 1951 jusqu’à sa mort, soit 42 ans et 14 jours il a eu pour premier ministre , Premier ministre, Joseph Pholien, Jean Van Houtte, Achiel van Acker, Gaston Eyskens, Theo Lefèvre, Pierre Harmel, Paul Vanden Boeynants, Edmond Leburton, Leo Tindemans, Wilfried Martens, Mark Eyskens, Jean-Luc Dehaene, son prédécesseur est Léopold III, et son successeur est Albert II. Second enfant et premier fils de Léopold III et de la reine Astrid, il est le conjoint de fabiola de Mora y Aragón, il porte le titre de comte de Hainaut alors que son père est encore duc de Brabant puis devient duc de Brabant à l'avènement de Léopold III au trône de Belgique. Il est le frère aîné et prédécesseur du roi Albert II et le frère cadet de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte.
Son avènement au trône se produit dans une période de crise politique et son long règne est marqué par bien d’autres dont l’une, au moins, a été le résultat de l’expression publique de sa foi catholique.

En Bref

Fils aîné de Léopold III et d'Astrid de Suède, Baudouin est né à Bruxelles, le 7 septembre 1930. Deux grandes épreuves ont marqué son enfance : la mort accidentelle de sa mère en 1935 et la captivité dans la forteresse d'Hirschstein-sur-Elbe où les Allemands ont déporté son père en juin 1944. Après la libération de la famille royale par la VIIe armée américaine, le prince héritier poursuit ses études en Suisse. Le 22 juillet 1950, le Parlement ayant mis fin à l'impossibilité de régner de son père, il rentre en Belgique en compagnie de celui-ci. Mais des émeutes éclatent et, dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1950, Léopold III cède ses pouvoirs à son fils aîné qui reçoit le titre de prince royal. Moins d'un an plus tard, le 16 juillet 1951, a lieu l'abdication de Léopold III, suivie de la prestation de serment de Baudouin Ier, roi des Belges.
Trois affrontements majeurs jalonnent les vingt-cinq premières années du règne de Baudouin Ier. Le premier, assez traditionnel dans l'histoire de la Belgique, prend un caractère aigu à partir de 1954. Il met aux prises les partisans de l'école laïque, réclamant pour l'État le monopole de l'enseignement, et les défenseurs de l'enseignement libre, rejetant l'ingérence de l'État tout en réclamant les subsides nécessaires à son existence. Dans cette question scolaire qui divise les Belges jusqu'aux élections de 1958, le roi se garde de toute intervention publique. Au demeurant, le conflit s'apaise, le 6 novembre 1958, lorsque les représentants des trois partis nationaux signent le Pacte scolaire qui comporte des concessions dont le prix sera payé par le budget de l'État.
Le second affrontement suit de très près le premier. Le roi s'y trouve engagé, à la fois par conviction et par devoir constitutionnel. Le 4 janvier 1959, Léopoldville connaît des troubles graves et maladroitement réprimés. Ni en Belgique ni au Congo, l'opinion publique belge n'est consciente du proche achèvement de l'ère coloniale. Par contre, le roi, le Premier ministre Eyskens et le ministre Van Hemelrijck réagissent avec lucidité. Le 13 janvier, Baudouin Ier promet, dans une allocution radiodiffusée, de conduire, sans atermoiements funestes mais sans précipitation inconsidérée, les populations congolaises à l'indépendance, dans la prospérité et la paix. Le même jour, devant les deux Chambres, est lue la déclaration gouvernementale exprimant une résolution identique.
Mais les atermoiements funestes ne tardent pas. Ils provoquent l'impatience des milieux nationalistes congolais et la démission du ministre Van Hemelrijck. Auguste De Schryver lui succède et obtient du roi qu'il effectue un rapide voyage au Congo. Le souverain constate ainsi que sa popularité est restée ce qu'elle était en 1955, lors de son premier voyage, mais que le contrôle de la situation échappe de plus en plus aux autorités. Dès lors, les événements se précipitent : table ronde en janvier 1960, au cours de laquelle « le trousseau de clefs est remis aux Congolais ; proclamation de l'indépendance, le 30 juin suivant ; discours insolent de Patrice Lumumba en présence du roi ; mutineries de la force publique, le 4 juillet ; intempestive sécession du Katanga ; intervention des forces de l'O.N.U.
Le fameux pari congolais est perdu. Le roi, cependant, ne se résigne pas ; il n'accepte aucune humiliation, mais ne s'encombre d'aucun ressentiment. Le 15 décembre 1960, il a épousé doña Fabiola de Mora y Aragón. C'est en compagnie de la reine qu'il accueille le président Mobutu, en 1969 et qu'il se rend en visite officielle au Zaïre, en juin 1970, dix ans après le discours mortifiant de Lumumba. La réconciliation belgo-zaïroise est, en grande partie, son œuvre.
Le troisième affrontement a pour objet les rapports entre Flamands, Wallons et Bruxellois. Le 24 décembre 1963, sont votées des lois concernant la fixation de la frontière linguistique, le régime linguistique dans l'enseignement et le bilinguisme à Bruxelles. Assurer dans le cadre d'institutions rénovées une collaboration loyale entre Flamands et Wallons, déclare le roi, répondre aux désirs légitimes d'autonomie et de décentralisation dans divers domaines de la vie publique, tout cela est réalisable.
Ce n'est qu'à la fin de 1970 que le gouvernement, social-chrétien et socialiste, dirigé par Gaston Eyskens, réussit à faire voter une réforme constitutionnelle qui divise la Belgique en quatre régions : la région de langue française, la région de langue néerlandaise, la région bilingue de Bruxelles-Capitale et la région de langue allemande, et prévoit deux conseils culturels pouvant voter des décrets, des conseils économiques et des sociétés de développement régional, cinq grandes agglomérations et des fédérations de communes ainsi que des conseils régionaux.

Sa vie

Son enfance est marquée par la mort accidentelle de sa mère, alors qu'il n'a que cinq ans, puis par la Seconde Guerre mondiale, vécue d'abord dans un bref exode. Celui-ci commence à La Panne et se poursuit en France, puis, lors de la défaite française, en Espagne car le roi Léopold III a voulu le soustraire, avec son frère Albert et sa sœur Joséphine-Charlotte, à l'invasion allemande de la Belgique en les évacuant sous la houlette de personnes de confiance, mais sans Juffrouw Mademoiselle, la gouvernante à laquelle Baudouin s’est particulièrement attaché. Rapatriés à Bruxelles, les enfants royaux y passent quatre ans durant lesquels la deuxième épouse du roi, Lilian Baels, dite la princesse de Réthy, s’occupe affectueusement d’eux et veille à leur ménager une vie plus conforme à celle des enfants de la bourgeois que celle que leurs père, grand-père et grands oncles avaient connue. Baudouin, qu’elle appelle familièrement Baud, étudie soit au château de Laeken, soit au château de Ciergnon.
Juste après le Débarquement, la famille royale, qui s’est agrandie avec la naissance d’Alexandre de Belgique, est emmenée par les nazis en Allemagne dans la forteresse de Hirschstein, puis en Autriche, à Strobl, où elle est libérée le 7 mai 1945 par les troupes américaines.
Commence alors la question royale. La famille royale s'installe en Suisse, à Pregny, jusqu'en juillet 1950, attendant que les Belges et leurs hommes politiques se mettent d'accord pour décider si le roi Léopold devait quitter la Belgique après la défaite du 28 mai 1940 ou s'il avait eu raison de rester au pays au nom de son statut monarchique pour s'y dresser comme un rempart contre l'éventuelle division du pays que les Allemands pouvaient sans doute vouloir comme ils l'avaient fait en 1914-1918. Baudouin fréquente un collège de Genève; il accompagne son père et sa belle-mère dans un grand voyage aux États-Unis en 1948.

L’avènement au trône Question royale.

Le jeune roi Baudouin


En Belgique, le frère de Léopold III, Charles de Belgique, est nommé Régent du royaume jusqu’en 1950.
Cette année-là, après la consultation populaire de 1950 qui donne des résultats fort différents en Flandre et en Wallonie, devant la violence opposant léopoldistes et anti-léopoldistes et suite à la fusillade de Grâce-Berleur, le roi, rentré au pays avec ses deux fils aînés, fait nommer Baudouin, le 11 août 1950, Prince royal, ce qui correspond à une délégation de pouvoirs.
Le prince prête serment de respecter la Constitution et les lois du peuple belge devant les Chambres réunies. C’est lors de cette cérémonie que fuse le cri Vive la République ! attribué à Julien Lahaut qui est assassiné sept jours plus tard.
À la suite de l'abdication de son père le 16 juillet 1951, Baudouin devient le cinquième roi des Belges, le 17 juillet 1951, à presque 21 ans, et en une période où fait rage la deuxième guerre scolaire.
Pendant plus de 10 ans, le jeune roi subit la forte influence politique de son père et de sa belle-mère, allant jusqu’à refuser de serrer la main de ceux qui, comme Hubert Pierlot, s’étaient opposés à Léopold III pendant la guerre.
Un an après son mariage, Baudouin choisit de s’éloigner ; il ne rencontrera plus son père et sa belle-mère qu’en de rares occasions, notamment après le décès de la reine Élisabeth.

Famille

La reine accompagnant le roi lors d’un voyage en Allemagne, 1971.
La naissance de Marie-Christine en 1951 et Marie-Esméralda en 1956 étend la fratrie de Baudouin. Son frère Albert se marie avec la ravissante Paola Ruffo di Calabria en 1959 et ils ont leur premier enfant en avril 1960.
Le roi Baudouin apparait en public comme un jeune homme réservé, triste et solitaire, sans aventure amoureuse connue ; la rumeur lui attribue l’intention d’entrer dans les ordres. Au fil des années, le célibat d’un roi qui vit toujours au domicile paternel devient une affaire d’état. Le cardinal Suenens a raconté que Baudouin en parla avec une religieuse irlandaise, Veronica O’Brien et que celle-ci, se mettant en recherche d’une possible épouse, trouva une aristocrate espagnole qui accepta de rencontrer le roi. Les rencontres sont tenues secrètes, ce qui explique l’étonnement des Belges lorsqu’ils apprennent par la voix du premier ministre Gaston Eyskens, en 161 mots prononcés à la radio le 16 septembre 1960 à 12 h 20 et suivi d’un extrait de la Brabançonne7, les fiançailles de Baudouin. Les premières photo du couple, lors de la présentation de la jeune femme au château de Ciergnon, montrent des fiancés manifestement amoureux et complices.
Le 15 décembre 1960, Baudouin épouse doña Fabiola de Mora y Aragón qui devient ainsi la reine Fabiola. Le mariage est célébré en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles et est retransmis à la télévision, une première pour un mariage royal en Belgique.
Léopold et Lilian s’installent en janvier 1961 au Château d'Argenteuil avec leurs enfants et la famille royale se divise ; Fabiola et sa belle-mère s’entendent mal, Baudouin et son père se brouillent pour des histoires de meubles emportés ou non de Laeken à Argenteuil.
En juin 1961, l'annonce que Baudouin et Fabiola attendent un enfant est faite à la presse, lors d'un voyage du couple à Rome, par le pape Jean XXIII - ce qui soulève une polémique dans les journaux belges de gauche ; trois semaines plus tard, il est annoncé par la cour que l'heureux évènement ne se produira pas. En février 1962, la reine est à nouveau enceinte mais accouche d'un enfant mort-né. Une intervention chirurgicale et deux autres fausses couches ne laissent plus d'espoir de voir naitre un héritier. Aucun héritier ne naît donc de cette union.
Le roi Baudouin investit alors beaucoup dans la formation de son neveu, le prince Philippe, qu’il considère comme son successeur, bien que l’héritier normal du trône soit le prince Albert.
Sur le plan officiel, la famille royale devient celle de Baudouin et des autres enfants de la reine Astrid, Lilian et ses enfants n’en faisant plus partie puisque l’arrêté royal du 2 décembre 1991 stipule que les Princes et Princesses issus de la descendance en ligne directe de S.A.R. le Prince Albert de Belgique seront qualifiés Princes et Princesses de Belgique dans les actes publics et privés qui les concernent.

Décès

En 1991, les médecins affirment que Baudouin souffre de la maladie de Barlow, « avec présence de calcifications à la valve mitrale et le roi se fait opérer à cœur ouvert à l’hôpital Broussais.
Deux ans plus tard, le 31 juillet 1993, le roi meurt d'un arrêt cardiaque lors de vacances dans sa villa de Motril, en Espagne. La princesse Lilian est avertie téléphoniquement, le soir même3, du décès de Baudouin par son beau-fils Albert. Lilian, vu l’éloignement qui existe depuis de longues années entre elle et le roi, persuadée que sa présence tout comme son absence aux funérailles vont être critiquées, décide de ne pas assister à la cérémonie mais de se faire représenter par le prince Alexandre et la princesse Marie-Esméralda.
La dépouille du roi est ramenée par avion à la Base aérienne de Melsbroek dans la nuit du 1 au 2 août puis transférée au château de Laeken puis, avec un arrêt à la Colonne du Congrès devant la tombe du Soldat inconnu, jusqu’au Palais royal de Bruxelles où les autorités puis la population peuvent lui rendre hommage, plusieurs jours durant. L’émotion est grande et les gens campent jour et nuit, les files d’attente pouvant durer 10 heures. En raison des fortes chaleurs, les services de secours doivent intervenir à de nombreuses reprises.

Les funérailles se déroulent le 7 août 1993 en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles lors d’une messe de gloire et d'espérance demandée par son épouse, qui y assiste habillée de blanc, couleur de la résurrection et couleur de deuil des reines catholiques. La cérémonie est transmise en direct sur un écran géant installé sur la Grand-Place de Bruxelles et par de nombreuses télévisions du monde. Elle rassemble un grand nombre de chefs d'État du monde entier : de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni à l'empereur Akihito du Japon, en passant par le président français François Mitterrand.
Un second office est célébré pour la famille en l’église Notre-Dame de Laeken avant que le corps ne soit descendu dans la crypte royale pour reposer près des précédents rois et reines belges.
Le deuil national prend fin le 9 août 1993, après la prestation de serment constitutionnel par Albert II. Pendant quelques semaines, les Belges se sont trouvés réunis par la disparition d'un homme représentant symbolique de la conscience et de l'identité collectives de la Belgique. En décembre 2005, il est élu au 2e rang du plus Grand Belge de tous les temps par le public de la RTB.

Un long règne

Bien que la Belgique soit une monarchie parlementaire où le roi ne peut exprimer publiquement d'opinion qu'avec l'accord du gouvernement, le roi Baudouin a eu une influence certaine sur les gouvernements qui se sont succédé pendant ses quarante-deux années de règne. La constitution donne en effet au roi le pouvoir de refuser de valider une loi, ce qui explique que le pouvoir qu'il détient n'est pas symbolique comme celui d'autres monarques. D'autant plus que c'est le roi qui nomme et révoque les ministres. Et même s'il lui faut l'approbation du parlement, cela lui permet de jouer un rôle majeur après chaque élection et lors des crises ministérielles.
En acquérant pendant ses quarante-deux ans de règne une expérience supérieure à celle de bien des ministres des gouvernements de compromis qui se succèdent pendant ce temps, Baudouin constitue une sorte de pierre angulaire pour l’État belge ; cela lui permet d’avoir de l’ascendant sur ses ministres, voire de leur savonner royalement les oreilles.
S’il défend toujours l'unité de la Belgique10, il ne peut cependant empêcher les querelles linguistiques et la création d'une frontière linguistique, de trois régions, et de trois communautés. C'est sous son règne que, de réforme de l'État en réforme de l'État, la Belgique devient un État fédéral.
Sur le plan international, le règne est marqué par la création de la CECA en 1951 et de la Communauté économique européenne en 1957, de l'Exposition universelle de Bruxelles en 1958 et par l'indépendance du Congo belge. Au delà des apparences de réserve qu'exige son statut, le roi Baudouin est très soucieux d'entente entre les hommes et les peuples. Ses nombreuses visites officielles à l'étranger, ainsi que les nombreux visiteurs officiels qu'il reçoit durant son règne sont l'occasion pour lui de révéler une hauteur de vue et un talent politique que beaucoup de ses interlocuteurs découvrent avec étonnement et dont ils témoigneront à l'annonce de sa mort.

Le Congo belge

En 1955, accueilli chaleureusement par des populations indigènes, Baudouin effectue une tournée triomphale au Congo belge, visitant toutes les régions d'une colonie qui est alors à son apogée et où se manifestent des velléités d'autonomie. En 1959, quatre ans après ce voyage qui n’apporte pas de changement fondamental dans la politique belgo-congolaise, il doit annoncer l'intention du Gouvernement d'accorder l'indépendance au Congo. Le 30 juin 1960, le monarque assiste à la transmission des pouvoirs à Léopoldville et prononce un discours, lors des festivités du 30 juin 1960, qui est ressenti internationalement comme ignorant les atrocités coloniales et glorifiant l'œuvre coloniale belge. Le Premier ministre Patrice Lumumba, qui sera assassiné plus tard probablement avec l'aide des services secrets belges et américains, réplique par un discours très critique vis-à-vis de la colonisation, discours qui sera qualifié d'insultant ou venimeux tant en Belgique qu'à l'étranger.
Dans un échange de lettre entre le chef du cabinet du roi et le major Guy Weber, alors chef de l'armée sécessionniste katangaise, Weber annonce que Mobutu et Tshombé neutraliseraient complètement Lumumba, si possible physiquement. Recevant la lettre le 26 octobre, le roi rédige un projet de réponse à Tshombé avec la mention, Monsieur le Président, renforçant sa légitimité. Il se dit très sensible ... aux sentiments d'attachement que vous continuez à éprouver pour la Belgique et sa dynastie. Le brouillon de la lettre comporte, faisant référence à Lumumba, la mention de la politique haineuse d'un seul homme. La lettre envoyée se conclut par l'accord de "plausible deniability" du Roi : C'est ce qui me permet de vous dire ici combien j'apprécie les efforts que vous poursuivez inlassablement en vue d'une politique d'entente entre les divers leaders de l'ancien Congo, telle que vous l'avez définie à plusieurs reprises. Certains ont vu dans l’attitude du roi Baudouin, dans cette affaire d’assassinat politique, une non-assistance à personne en danger, peu compatible avec le respect de la vie qu’il manifeste comme croyant catholique18 et qui va l’amener à provoquer une crise politique belge.

L’impossibilité de régner

Baudouin est connu pour être un homme profondément croyant, catholique. Il n’apprécie pas l’évolution de la société qui amène, dès 1971 et en vain, une proposition de loi sur l’avortement. La proposition de loi Lallemand-Michielsen, qui se base notamment sur le livre Abortus pro/contra de l’expert en science éthique Hugo Van den Enden nl, rencontre ensuite une forte opposition et des pressions de diverses personnalités politiques, comme en a témoigné Roger Lallemand, et du roi.t, catholique.
En 1990, celui-ci refuse donc, par scrupule de conscience personnelle, de sanctionner cette loi qui propose la dépénalisation conditionnelle de l'avortement. Le 30 mars, Baudouin écrit au premier ministre Wilfried Martens : Ces derniers mois, j’ai pu dire à de nombreux responsables politiques ma grande préoccupation concernant le projet de loi relatif à l’interruption de grossesse. ... Ce projet de loi soulève en moi un grave problème de conscience. ... Vous comprendrez donc pourquoi je ne veux pas être associé à cette loi. En signant ce projet de loi et en marquant en ma qualité de troisième branche du pouvoir législatif, mon accord avec ce projet, j’estime que j’assumerais inévitablement une certaine coresponsabilité. Cela, je ne puis le faire pour les motifs exprimés ci-dessus. .... Le Souverain invite dès lors le gouvernement et le Parlement à trouver une solution juridique qui concilie le droit du Roi de ne pas être forcé d’agir contre sa conscience et la nécessité du bon fonctionnement de la démocratie parlementaire.
Sur la base de l'article 93 de la Constitution, une parade juridique est trouvée : le Conseil des ministres constate que le roi est « dans l'impossibilité de régner ce qui permet aux ministres réunis en conseil de sanctionner la loi le 3 avril 1990. Le 5 avril suivant, le roi est rétabli dans ses fonctions après un vote des Chambres réunies constatant que l'impossibilité de régner a pris fin. Certains Belges, dont Guy Verhofstadt considèrent cette astuce comme inconstitutionnelle puisque la Constitution n'envisage que les cas de maladie ou d'éloignement physique du roi, que la Constitution ne donne les pouvoirs du Roi aux ministres qu'en cas de décès de celui-ci, qu’en cas d'impossibilité de régner, c'est aux Chambres réunies de pourvoir à la tutelle et la régence.
L’attitude du roi, qui a donc posé un sérieux problème institutionnel, a cependant pour conséquence une augmentation de sa popularité telle qu’il est proclamé homme de l’année par les médias.

La dimension morale

Au cours de son règne, le roi Baudouin a dénoncé le racisme et la xénophobie dans ses discours, et n'a jamais reçu en audience aucun représentant de l'extrême-droite Front national et Vlaams Blok. À la fin de sa vie, il s'était investi dans la lutte contre la traite des êtres humains et une prostituée lui a rendu un vibrant hommage lors de ses funérailles. N'oubliant pas le Congo, le souverain lance en 1991, un appel au calme face aux troubles ethniques, les incidents de Lubumbashi qui secouent l'ancienne colonie.
Au cours de ses contacts avec les hommes politiques belges et étrangers, ainsi que lors de ses entrevues avec des chefs d'états étrangers, comme à l'occasion de rencontres avec des personnes privés, scientifiques et artistes, le roi Baudouin manifestera un tact et des capacités morales et intellectuelles qui expliquent les éloges à sa mémoire qui s'élevèrent lors de son décès.
Ses allocutions à la nation, annuelles puis deux fois par an, retransmises à la radio et à la télévision sont empreintes de paternalisme et expriment une éthique quelque peu datée, légèrement apocalyptique, basée sur les valeurs familiales traditionnelles et une morale conservatrice, opposée à l’individualisme, au matérialisme et à l’appât du gain. Cela le conduit à affirmer la nécessité de lutter contre la crise, le chômage, la décadence, le racisme, la pauvreté, l’exploitation sexuelle. Pour le personnaliste qu’il était, tous ces excès étaient la conséquence de lacunes individuelles et de décadence morale, et bien moins des rapports de force politiques ou des structures économiques.
Sa constance dans l’expression de ses valeurs est appréciée de bien des gens — comme la simplicité de sa vie au quotidien, semblable à celle de la petite bourgeoisie, telle qu’elle transparait dans les photos de presse. Scrutant l’album de photos du Roi Baudouin on s’aperçoit qu’au fil du temps, il s’est construit simultanément un visage et un personnage. Son principal transmetteur de signe était son visage.
Baudouin a réussi, au fil des ans, à faire reconnaitre des « valeurs éthiques d’humanisme et de professionnalisme. Son décès inattendu a choqué une grande partie de la population, suscitant des réactions de type émotionnel beaucoup plus vives et intenses qu’on aurait pu le prévoir, tant en Belgique qu’à l’étranger. Les hommages qui lui ont été rendus ont été adressés à la réputation qui lui était faite et le rituel funéraire a reçu une, importance inaccoutumée, cristallisant les sentiments de don du roi et de contre-don des Belges et rappelant la mort d’un héros antique. L’idée qui émerge ici, c’est l’exceptionnelle réussite dans la mort d’un roi contemporain. Sa mort ne fut pas ressentie comme une fatalité inhérente au corps, elle a suscité au sein de la population une transcendance ou plutôt une sublimation.
On relève cependant un soutien du roi, voire des liens d'amitié, pour des personnalités dont l'action politique ou morale a été décriée. Ainsi a-t-il été proche de Mobutu Sese Seko, il fut le parrain d'une de ses filles et a passé des vacances chez lui et l'a-t-il soutenu, bien que les méthodes du régime qui incluaient la corruption, le non-respect des droits de l'homme et le détournement d'argent public fussent connues, jusqu'en 1988 lorsque Mobutu compara Léopold II de Belgique à Hitler, établissant ainsi une étrange liaison entre un dictateur sans foi ni loi et un roi très chrétien. Il était proche aussi de Juvénal Habyarimana qui participa à des groupes de prières du Renouveau charismatique organisés au palais de Bruxelles et le soutint notamment en 1990, en demandant par écrit au gouvernement belge l’envoi, de soldats belges pour aider Habyarimana menacé par le Front patriotique rwandais. Il manifesta de la complaisance pour le régime de Francisco Franc aux funérailles duquel il fut empêché d’assister par l’intervention du gouvernement belge. Il accueillit officiellement Jean-Paul II en Belgique en des termes qui s’adressaient au représentant de sa religion plutôt qu’au chef d’état, suscitant la critique du milieu laïque belge.

Fondation Roi-Baudouin

En 1976, lors des célébrations des 25 ans de son règne, le roi Baudouin exprime le souhait de voir une fondation contribuant à l'amélioration des conditions de vie de la population : la Fondation Roi-Baudouin est donc créée à l'aide des fonds récoltés à cette occasion. Fondation d'utilité publique indépendante et pluraliste, elle a pour objet d'améliorer les conditions de vie de la population sur les plans économique, social, culturel et scientifique. Elle soutient l'engagement de tous les acteurs de la société afin de générer des changements durables qui contribuent à davantage de justice, de démocratie et de développement. Elle combine la réflexion de fond, la mise sur pied d'initiatives propres et l'aide financière en faveur de projets de tiers. Elle agit tant à court qu'à long terme.
Tous les deux ans, la Fondation Roi-Baudouin remet le Prix international Roi Baudouin pour le développement, d'une valeur de 150 000 euros afin d'appuyer et faire connaître des projets ayant apporté une contribution majeure au développement des pays du Sud ou à la solidarité entre pays industrialisés et ceux en développement. Anciens lauréats : Dr Walter Plawright développement d'un vaccin contre la peste bovine, Paulo Freire, alphabétisation au Brésil, la Grameen Bank du Bangladesh micro-crédit, Aids Support Organisation, lutte contre le sida en Ouganda, Mouvement des Paysans Sans Terre au Brésil, la commission des droits de l'homme au Pakistan, etc.
La Fondation Roi-Baudouin gère de nombreux fonds d'entreprise et fonds nominatifs, comme le Fonds Reine-Fabiola pour la santé mentale, le Fonds Prince-Albert, le Fonds Prince-Philippe et le Fonds Princesse-Mathilde.

Fondation Astrida

La Fondation Astrida est une fondation ayant le statut juridique belge de "Fondation Publique" créée par le testament du 15 mars 1992 du Roi Baudouin, avant qu'il bénéficie de chirurgie cardiaque un an avant son décès et dont l'objet est de "soutenir financièrement ses neveux et nièces et leurs conjoints descendants du Roi Albert II et de sa sœur Joséphine Charlotte et les neveux et nièces de la Reine Fabiola, de générations en générations, dans les domaines religieux, artistiques, scientifiques et pédagogiques".
La fondation pourra aussi aider les neveux et nièces dans leur ‘établissement dans la vie’ sans toutefois soutenir des activités lucratives, quelles qu’elles soient. Cette fondation pourra leur venir en aide en cas de maladie, d’infirmité ou toute autre situation à caractère philanthropique.
Par ailleurs l'objet de la fondation, tel que modifié en 2006, dit que "le Conseil d'Administration veillera dans la mesure de son budget annuel à accorder une aide similaire à toute personne physique ou morale et en particulier ... à celles qui appartiennent au tiers ou au quart-monde". La fondation est notamment devenue propriétaire du domaine royal d’Opgrimbie.
En 2013, la Reine Fabiola transfère un montant de 2,5 millions d'euros à la fondation Astrida.

Citations

Maurice Béjart : "C'est un être très humain. Il n'y a pas tellement d'êtres humains à un aussi haut niveau. Il y a des robots, des machines, des gens pleins de désirs... Mais de véritables êtres humains, on en trouve peu. Dans le milieu des dirigeants et des personnes haut-placées que mon métier m'a amené à fréquenter, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui a gardé tant de fraîcheur, d'humanité et de profondeur. C'est un être très rare et la Belgique a beaucoup de chance d'avoir un Roi comme celui-là."
Jacques Delors : "Une personnalité remarquable, très soucieuse des autres, attentif à la misère et à tout ce qui peut dégrader l'homme."
Konstantínos Karamanlís : "Un homme aux vertus humaines et royales."
Helmut Kohl : "Un grand homme d'État européen qui a contribué de façon significative à la réconciliation entre les peuples après la seconde guerre mondiale."

Titulature

7 septembre 1930 : Son Altesse royale le prince Baudouin de Belgique, comte de Hainaut, prince de Belgique (naissance)
10 février 1934 : Son Altesse royale le duc de Brabant
Prince de Belgique
10 août 1950 : Son Altesse royale le prince royal, duc de Brabant, prince de Belgique
17 juillet 1951 : Sa Majesté le roi des Belges

Distinctions

Grand-Collier de l'Ordre de l'Infant Dom Henrique Portugal (1982)
Diverses autres décorations décernées lors de visites officielles à l'étranger.

Liens
http://youtu.be/j7fK4j1C9TA Baudoin Le roi triste 1
http://youtu.be/S0_DnDAWb4Y Un Cobourg au congo 2
http://youtu.be/Aaad88A3t2Q Dans l'incapacité de régner
http://youtu.be/3ALXBEF_u2o Le coeur du roi 4
http://youtu.be/c-v0L4UTfZs L'adieu au roi


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Posté le : 06/09/2014 23:21

Edité par Loriane sur 07-09-2014 10:12:15
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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