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Re: Défi du 06/09
Plume d'Or
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Une bien étrange affaire


Le lieutenant de police Pierre Cruchot écoutait attentivement les dépositions des différents témoins ; la scène de crime était sécurisée et la hiérarchie policière allait lui demander un récapitulatif des faits. Il se félicita d’avoir procédé à un enregistrement vocal des premiers témoignages car, comme lui avait appris son instructeur à l’école de police, les détails se perdent peu de temps après les faits.

Il commença par le récit du barman.
« J’étais, comme chaque dimanche matin, à servir les habitués de neuf heures, ceux qui jouent au tiercé et tapent le carton en attendant les premières courses. Vous savez, dans notre village, on n’a pas beaucoup de distractions et en plus ils ont fermé la place du marché à cause des travaux. Il y avait Ernest, Robert et Lucien puis une cliente de la ville est venue acheter des cigarettes. Elle a tout vu elle aussi. Je crois que vous devriez l’interroger, elle en sait plein des choses sur la science et tout ça.
Bref, Lucien a été le premier : il a dit des trucs bizarres dans une langue que j’avais jamais entendue même que ça a fait marrer Ernest qui lui a répondu en anglais. Bon, moi j’étais pas tranquille parce que le Lucien il boit des fois en cachette et arrive imbibé dans mon bar alors je lui ai dit qu’il avait intérêt à arrêter ses conneries, c’était pas marrant, mais il a continué. Je suis allé m’occuper de la dame de la ville et c’est là que Robert s’est mis aussi à délirer. Ernest a gueulé un bon coup ; rien à faire les deux autres ont continué à parler dans leur langue bizarre. La dame m’a dit que c’était du latin, une langue qu’on parle qu’à l’église. Moi, je sais pas, j’y vais jamais à la messe. Je l’ai crue et j’ai commencé à flipper. Je suis revenu au bar et là, patatrac, Ernest s’est énervé et a collé une droite à Lucien . C’est parti gravement en couilles ; je suis sorti de derrière le zinc mais trop tard. Ernest était devenu tout rouge et a lancé des éclairs avec ses yeux sur Robert et Lucien. J’ai eu la peur de ma vie, je vous le jure. Ensuite, tout est flou. Ernest a disparu et j’ai vu la dame s’occuper de Robert et Lucien. Ils étaient étendus sur le sol, grillés comme des merguez. J’ai appelé la police et vous êtes arrivés avec les pompiers. Je ne me souviens de rien d’autre, à part de l’alcootest. »


Pierre Cruchot connaissait ce bar, de réputation, et savait qu’il n’y avait pas d’antécédents de la sorte, même pas une petite bagarre entre supporters de football. Rien. Le coin tranquille fréquenté par des vieux et des habitués. Même les jeunes ne venaient pas ici tellement ça sentait le renfermé.
Le récit du tenancier, Emile Lajoie plus connu sous le sobriquet de Mimile la Bouture pour des raisons encore mystérieuses, ne souffrait d’aucune incohérence ; pourtant, sa fin laissait planer le doute quant à sa réalité et il fallait lever les incertitudes et zones d’ombres avant de servir une théorie aux gradés.

Le jeune lieutenant de police s’attaqua à la déposition de la cliente venue acheter des cigarettes, une certaine Amélie Fleurot, résidente à Plouezennec-le-Haut, la ville d’à côté. La dame Fleurot, pharmacienne de son état, se trouvait sur les lieux par hasard, alors qu’elle se rendait à un déjeuner à Plouezennec-sur-Bozon.
« Je roulais tranquillement en direction de Plouezennec-sur-Bozon, en passant par Plouezennec-le-Bas comme me l’indiquait mon GPS, quand je me suis rendue compte que je n’avais plus de cigarettes. Je sais, cela va vous paraître bizarre, une pharmacienne qui fume mais les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés, comme dit le proverbe, et j’avoue cette addiction, modeste mais réelle. J’ai donc décidé de m’arrêter en chemin pour m’acheter un paquet de blondes et ce bar-tabac m’a paru l’endroit idéal. Quand je suis rentrée dans le troquet, il n’y avait que le barman et trois petits vieux, tous déjà bien attaqués par l’alcool.
Je m’y connais en alcoolisme et la Bretagne est bien la région la plus touchée par ce fléau national ; je ne vous raconte pas le nombre de personnes qui viennent soigner leur cirrhose du foie avec de l’herboristerie ou acheter des médicaments contre la gueule de bois. J’ai bien entendu l’un des petits vieux commencer à déblatérer tout haut en latin ; il était même assez agressif à l’encontre de l’un des autres pépés alcooliques et je me suis demandée si ce n’était pas un ancien curé viré de l’église catholique pour abus de vin de messe. Vous savez, de nos jours, même chez les religieux, on en voit des vertes et des pas mures. Je m’égare ? Non, je vais arriver au fait, rassurez-vous monsieur l’inspecteur. Ah, vous êtes lieutenant ? Comme dans l’armée ? Oui, j’y viens, ne soyez pas impatient. Il faut savoir parler aux femmes : la psychologie c’est important dans votre métier, non ? Je disais qu’un des petits vieux débitait du latin et énervait les deux autres ; eh bien ça n’a pas raté, le deuxième papy s’est mis à délirer à son tour et tout est parti en sucette en deux temps trois mouvements. Le barman n’a pas pu les retenir et il y a eu une bagarre. Je ne pourrais pas vous dire qui a commencé mais ensuite c’est devenu étrange : celui qui ne parlait pas latin a vu rouge et il a carbonisé les deux autres je ne sais pas comment. Le barman est tombé dans les pommes et je n’ai pas vu le dernier pépé sortir du bar ; tout ce que je peux dire c’est qu’il y avait deux cadavres roussis par terre et que ce n’était pas l’œuvre du Saint-Esprit. C’est quand même malheureux, de nos jours, de voir des papys d’entretuer le dimanche matin, parce qu’ils ont trop bu de chouchène. »


Pierre Cruchot jugea qu’il n’en savait pas assez pour élaborer un semblant d’explication aux pontes de la police ; il lui fallait enrichir sa vision de l’affaire avec la vision plus pointue des spécialistes de la police scientifique. Il consulta le fichier des analyses médico-légales en premier. Le docteur Aymeric Voulon de la Bisse avait dûment rempli son rapport, fidèle à ses habitudes de premier de la classe. Pierre Cruchot se dit qu’il y aurait certainement de la matière pour étayer une thèse criminelle malgré des circonstances obscures voire surnaturelles.

Le médecin légiste n’avait pas versé dans le sentimentalisme, dans la droite lignée de sa fonction.
« Les deux corps, ceux de Robert Le Az et de Lucien Bonneau, sont entièrement calcinés. Un tel degré de brûlure n’est, dans les connaissances actuelles de la science médicale, pas possible sans l’usage d’une arme sophistiquée, de type militaire, telle que le lance-flammes. L’étude approfondie des principaux organes montre que la mort a été immédiate et provoquée par la combustion.
L’élément inexplicable tient à la position des corps : dans les deux cas, au lieu d’une torsion musculaire provoquée habituellement par la douleur, l’autopsie tend à prouver que les victimes n’ont pas souffert, comme si leur cerveau avait court-circuité les liaisons nerveuses avec le reste du corps, dans un réflexe de survie. »

Le reste n’avait pas d’intérêt pour le policier ; il ne constituait que le détail, par organe, du constat synthétisé plus haut par le praticien.

Le lieutenant de police, par acquis de conscience, rapprocha ces informations avec le premier rapport des équipes scientifiques dépêchées sur place, lors de la constatation du décès des deux clients. Rien ne donnait l’impression que le dénommé Ernest La Bruyère avait été en possession d’un quelconque lance-flammes et d’ailleurs il ne restait nulle trace de son passage dans le bar. Si les deux témoins n’en avaient pas attesté la présence, personne n’aurait été en mesure de le désigner comme l’agresseur de Robert Le Az et de Lucien Bonneau. De surcroit, Ernest La Bruyère n’était pas connu des services de police ou de la gendarmerie ; il payait ses impôts dans les temps et occupait un poste administratif au sein d’une école catholique. Quant à Robert Le Az et Lucien Bonneau, ils étaient tous les deux retraités ; le premier avait passé plus de quarante années en tant que cuisinier dans différents restaurants de seconde zone et le second venait juste de vendre son commerce de maroquinerie. Ils avaient quelques contraventions à leur actif, pour excès de vitesse ou conduite sous l’emprise de l’alcool mais rien de bien méchant au regard des coutumes locales.

Pierre Cruchot savait désormais quelle version servir à sa hiérarchie ; il ne comptait pas transformer ce faits divers en cas non élucidé ou en affaire mystérieuse propre à déchainer les phantasmes de la presse. Sa carrière était planifiée depuis longtemps ; son père et son grand-père venaient de cette noble institution appelée police nationale et il connaissait depuis son enfance les erreurs à ne pas faire dans un parcours destiné aux sommets. Il inspira une bonne goulée d’air et se lança dans la rédaction de son rapport.

Sa version fut acceptée par les plus hautes instances de la pyramide policière, moyennant quelques retouches ça et là, essentiellement pour la forme et dans un souci de ses supérieurs de montrer à leur subordonné qu’ils maîtrisaient le sujet. Le service de presse prit le relais et dicta à son journaliste favori, un dénommé Gaston Bafouille, l’article à venir en troisième page de la feuille de chou locale.
Doté d’un énorme poil dans la main, Gaston Bafouille reprit à la lettre, modulo les classiques fautes d’orthographe, la dictée de ses commanditaires et pondit quelques lignes pour la postérité.
« Le dix septembre deux mille quatorze, à dix heures du matin, dans le bar appelé ‘La bombarde’ et tenu par monsieur Emile Lajoie, sis avenue du Général de Gaulle à Plouezennec-le-Bas dans le Morbihan, sont décédés deux clients suite à une trop grande absorption d’alcool. Les victimes, messieurs Robert Le Az et Lucien Bonneau, étaient des habitués de l’établissement. Selon les témoignages recueillis par la police, ils avaient forcé sur les boissons fortes et la situation a dégénéré en conflit verbal puis en bagarre. Agés respectivement de soixante-douze ans et soixante-huit ans, Robert Le Az et Lucien Bonneau ont été frappés d’une crise cardiaque foudroyante amplifiée par leur taux élevé d’alcoolémie et plus certainement par leur mauvais état de santé, révélés lors de l’autopsie.
Encore un drame lié à la consommation excessive d’alcool, fléau de notre belle région. »

Posté le : 09/09/2014 20:48
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Re: Défi du 06/09
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Oolala, vous avez mis la barre haut; Alexis, tu as varié les vues et les styles. On reconnait bien ta plume et cela ne fait que souligner ta facilité à te mettre dans différents costumes.
Bon, je vais vous envoyer ma version, plus terre-à-terre. Vous l'excuserez mais je reviens de vacances en milieu presque rural alors j'ai oublié la sophistication.

Posté le : 09/09/2014 20:46
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Re: Les expressions
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« Siffler une bouteille / un verre »


Boire entièrement une bouteille / un verre


Dès le XVe siècle, le verbe 'siffler' signifiait déjà "avaler" ou "boire d'un trait" et, au XVIIe siècle, l'expression "siffler la linotte" s'employait pour un débauché qui buvait plus que de raison.

Ce sens-là du verbe vient probablement de la forme que prennent les lèvres lorsqu'on boit, très proche de celle nécessaire pour produire un sifflement.

Posté le : 09/09/2014 11:49
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Re: parution de mon premier essai
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Laure,
Tu peux faire une publicité pour un ouvrage publié mais s'il te plaît, pas de lien vers un autre site.
Tu sais que tu peux publier sur L'ORée des rêves, nous te lirons avec plaisir.
Merci

Posté le : 09/09/2014 11:45
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Re: Défi du 06/09
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Voici mon texte, il est court mais je n'ai pas eu beaucoup de temps, j'ai cependant essayé de faire varier les points de vue et les styles aussi, j'espère que cela vous plaira.

I.

Peinture écaillée, humide ; la fenêtre claque et le vent siffle dans nos oreilles. Un mouton poussiéreux s’effondre au sol, délicatement, sans bruit, et la cigarette passe d’une main à l’autre, odeur âcre qui emplit leurs narines, remplit leurs poumons.
Défigurée, tête taillée à même le soleil ; quelques rais dardent sur son visage, l’illumine, la sublime. Elle relâche une amère bouffée ; la fumée opaque dissimule son visage sous un épais manteau blanchâtre et seul son regard bleuté, grisé, blessé, perce la couche nuageuse. Une flèche en son cœur, transpercé.

II.

La bâtisse semble s’effondrer sur nos corps amorphes, peinture décrépie, ternie, et les murs tremblent, valdingués par les bourrasques. La rafale de trop et un amas de cendre s’écrase près de moi, vulgaire pantin léthargique. Vision d’horreur.
Le soleil éclatant. Vision de bonheur. L’herbe atterrit entre ses doigts si fins et elle fourre la sèche au creux de ses lèvres rosâtres. Magnifiquement magnifique. Un jour, qui sait, à moi ; un jour, peut-être, sera mienne. Je suis troublé, perturbé, altéré et sa face angélique dissimulée derrière le brouillard me toise, me perfore de son œil azuré. Magnifiquement magnifique.

III.

Mes yeux divaguent sur les cloisons nues, livides, bourlinguées au gré des sylphides et la brise caresse une mèche sur mon front. Une boule laineuse chute et tombe silencieusement à ses pieds tandis qu’il me tend la douce blonde.
Un nuage balayé et l’astre pointe par la lucarne, un halo lumineux se forme autour de ma tête et je me sens un souffle chaud parcourir ma gorge asséchée. L’amertume parcoure suavement mes bronches ; je la retiens, l’enferme au creux de ma bouche puis j’ouvre mes lèvres ; la brume laiteuse se forme devant mes yeux et j’essaye de fixer sa silhouette au travers, cet homme si nostalgique, si triste et pourtant…

IV.

C’est l’histoire d’un coup de foudre. La scène est banale, une maisonnette abandonnée, une poussière, une cigarette, un rayon de soleil, un regard. Un regard. Un simple regard mais quel regard !

Posté le : 08/09/2014 20:00
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Le soleil n'est qu'une étoile du matin.
H.D Thoreau
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Re: Les expressions
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« Faire la pluie et le beau temps »


Avoir tous les pouvoirs, être tout puissant.
Décider de tout.



Notez que la toute puissance que suppose cette expression ne s'applique pas obligatoirement à l'univers tout entier ou même à notre planète ; elle peut parfaitement être restreinte à un tout petit domaine comme dans le cas d'un contremaître dans son atelier, ou à l'humain qui porte la culotte dans son ménage, par exemple.

Cette expression qui date de 1732 fait une possible référence aux dieux mythologiques qui avaient le pouvoir de maîtriser les éléments et, selon leur bon vouloir, de rendre le ciel éclatant ou très menaçant au-dessus des simples mortels.

Mais, croyance évoquée par Voltaire dans "Réflexion pour les sots", on ne peut oublier aussi qu'à Paris, Sainte-Geneviève était supposée avoir le pouvoir d'interrompre les pluies torrentielles ou les sécheresses les plus graves.

Par extension, celui qui, dans son service ou l'espace dans lequel il a des responsabilités importantes, prend toutes les décisions, oriente toutes les carrières, punit ou récompense ses collaborateurs, donc celui qui y a tous les pouvoirs ou presque, est aussi celui qui y fait la pluie et le beau temps.

Posté le : 08/09/2014 16:44
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parution de mon premier essai
Guest_
Bonjour à tous, mon premier essai porte sur le thème de l'auto-fiction et j'ai eu le bonheur de me faire récemment publier. Je vous d'ailleurs à un faire un tour et me partager vos remarques et autres commentaires, ça m'aidera toujours à m'améliorer pour la suite! :)

Posté le : 08/09/2014 09:42

Edité par Loriane sur 09-09-2014 11:43:35
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Re: Buddy Holly
Guest_
merci pour cette belle découverte..je me suis empressée de voir quelques titres en ligne et je dois avouer que c'est pas mal, enfin si on aime le rockabilly! :)

Posté le : 08/09/2014 09:38
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Re: Défi du 30/08/2014
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Tu as raison Donald, il faut que j'écrive la version hot...

Posté le : 07/09/2014 19:14
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Re: Les expressions
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« Par la bande »


Par des moyens indirects, de biais, allusivement.


Voilà une expression dont l'explication sera courte et qui n'a strictement aucun secret pour les joueurs de billard.
En effet, les pratiquants de ce jeu savent que les bordures intérieures et rembourrées du plateau s'appellent les bandes et que, bien souvent, il est nécessaire, pour taper correctement une boule, de l'attaquer indirectement, après avoir fait rebondir la boule lancée sur au moins une des bandes du plateau.

Cela a suffit pour que, au figuré et depuis le milieu du XXe siècle, "prendre quelque chose ou quelqu'un par la bande", soit l'opposé de le prendre de front.

Posté le : 07/09/2014 17:11
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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