| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 444 445 446 (447) 448 449 450 ... 956 »


Re: Défi du 11/10/2014
Plume d'Or
Inscrit:
06/08/2013 20:30
De Le Havre
Messages: 805
Niveau : 25; EXP : 53
HP : 0 / 613
MP : 268 / 19535
Hors Ligne
Désolée les amis pour mon retard dans les défis, je n'ai pas encore eu le temps de m'y mettre, et je viens seulement de lire vos productions.
Je vois que Donald connaît ses classiques, et que certaines scènes à base de produits laitiers le font encore fantasmer ;)
Mes amis masculins, je vois que vous pensez que vos histoires se passeraient dans les années 65- 70, mauvaises nouvelles pour les filles, tout cela est encore bien d'actualité. Et c'est de la faute des femmes aussi bien que des hommes. Ma kiné me disait encore toute à l'heure qu'on lui avait offert un vin de femme !!! Traduction, un vin fruité et sucré... No comment. Couscous nous parle d'une femme chef, mais elle est forcément grincheuse. Donald nous explique que la liberté des femmes passe par la chirurgie esthétique. Donald regarde une photo de Candice Bergen aujourd'hui, et tu verras qu'elle n'est pas passée par le bistouri d'un chirurgien à la mode, et qu'elle est très jolie pour son âge.
J'ai bien aimé vos textes à tous les trois, et j'ai remarqué que nombreux sont les hommes qui rêveraient de vivre avec une personne du même sexe, mais qui aurait l'apparence d'une femme pour que l'honneur soit sauf. Kijtiti a donc bien formulé ce désir bien enfoui chez de nombreux machos. Il m'a fait beaucoup rire en tout cas.
Il va falloir que je me mette à écrire, et vous avez mis la barre très haute !!

Posté le : 21/10/2014 16:56
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 17 octobre 2014
Administrateur
Inscrit:
30/05/2013 12:47
Messages: 1622
Niveau : 34; EXP : 7
HP : 0 / 826
MP : 540 / 26786
Hors Ligne

Bien joué alexis, j'ai pour ma part passer un bon moment avec la foule de détails ésotériques, qui suppose que le narrateur a consommé de manière excessive, soit : de la bière frelatée de chez Coucous, du vin Corsé , tourné vinaigre, de chez Bacchus, ou le délicieux et incomparable vin de Touraine que la Bourgogne et le Bordelais nous envient ( un peu d’invraisemblable dans ton récit ne dépare pas !!)


Par ailleurs, si ton traineau avait circulé dans les couloirs aériens empruntés par Air France, il aurait eu peu de chance d’y rencontrer un avion de cette compagnie….., contrairement à ceux de la Malaisian Airlines.

Air France est en effet la compagnie la plus prude au monde:celle avec laquelle tu as du mal à t’envoyer en l’air………. !!!

En lisant tton récit, j’ai entendu en fond musical, un petit solo de Joey Santiago, est ce un hasard ???


Et tant pis pour Alice, d’autant que le pays des merveilles c’est sur l’Orée que tu l’as trouve !!!

Bravo à toi alexis et merci pour cette participation

Amitiés Tourangelles

Posté le : 21/10/2014 15:49
_________________

Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 17 octobre 2014
Administrateur
Inscrit:
30/05/2013 12:47
Messages: 1622
Niveau : 34; EXP : 7
HP : 0 / 826
MP : 540 / 26786
Hors Ligne
Ah Donaldo, quel bonheur ce roman policier ,pas vraiment policé, qui m'a fait d'avantage penser à Burma qu'a Poirot!!!

Tu devrais, si tu ne le fais déjà, écrire pour des séries télé, même si l'histoire que tu viens de nous est loin du conte de Noel habituel que l'on à raconte, à la veillée, aux enfants sages et innocents!!!

Je verrai désormais le père No ,d'un œil différent, tachant de voir si sous les habits rouges ne se dissimulait pas un de ces petits vieux, séquestré.

D'ailleurs compte tenu de mon grand âge, je vais éviter de sortir pendant cette période pour ne pas que la fourrière des ancêtres ne me ramasse !!i

Toujours un régal de te lire cher Donaldo, ton imagination n'a pas de limite et la qualité de l'écriture n'est pas en reste ,alors, ce n'est que du plaisir pour le lecteur !!

Merci et amitiés de Touraine

Posté le : 21/10/2014 15:14
_________________

Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 17 octobre 2014
Semi pro
Inscrit:
16/04/2014 23:11
De France, enfin, je crois
Messages: 135
Niveau : 10; EXP : 66
HP : 0 / 241
MP : 45 / 7208
Hors Ligne
C'est dingue comme ce défi à susciter tant d'inspiration, bien joué kjtiti ! Entre le bouquin de géométrie pour Donald, Magic Bob, PN et Exem, le livreur Zalando, je ne sais plus où donné de la tête. Je n'ai jamais été très doué pour les textes humoristiques mais j'ai essayé de me dépatouiller...


J’avais eu beau rouler ma bosse sur tous les dromadaires du pôle Nord, jamais je n’avais autant pataugé dans la neige, les pieds embourbés de glace, le cerveau givré jusqu’au coude. La dernière fois, me semble-t-il, que j’avais, je le crois bien, mis les pieds, il parait, par ici, mon esprit avait fini halluciné aux champignons nordiques, déboussolé par le Sud, soleil couchant à l’Ouest, à l’Ouest d’Eden. Le froid ne m’avait, il faut l’avouer, jamais réussi, aussi loin puis-je me souvenir de mes chimères les plus réelles.

Les Carrrrriiiibbbbbbooouuuus, si bien nommés par nos amis lutins (http://www.youtube.com/watch?v=x6m-pwWCDKU), hurlaient tels des loups en rut je ne sais quelle ode à la pleine lune, chevauchaient fièrement le ciel étoilé à la recherche d’une cheminé, d’un petit feu, d’un grand âtre pour se déglacer le rosbif et se réchauffer les bois. Les flocons avaient par milliers engraissés leur épais pelage mais mes maigres veines, aussi ivres fussent-elles, n’avaient pas supporté les terribles alizés tropicaux de ces douces contrées.

Je ne savais plus trop vers quel pôle j’allais et les ours bipolaires devaient me prendre pour plus schizophrènes qu’une bande de pingouins à Wall-Street. Pffffiou, la prochaine fois, le patriarche irait se faire enguirlander, j’avais les boules et par ce temps ça sentait plus le sapin qu’autre chose. Faut dire que c’te cargaison n’était pas toute légère : vodka pour Papa, cigarettes pour m’man et de quoi occuper le marmot jusqu’à Noël prochain ; tout ça pesait un troupeau de phoques morts et le traineau allait finir en petit bois si je me délestais pas d’ce chargement au plus vite.

Je balançais donc les paquets, pluie de papier argenté au pied des sapins, et je reprenais un peu d’altitude vers le septième ciel ; je vis alors une belle silhouette se dessiner entre deux cumulus neigeux, voluptueuses courbes féminines. Malheureusement, pas le temps de m’arrêter, je repiquais à fond vers la terre ferme, triple looping et double vrille pour impressionner les juges, évitait de peu un chauffard de Malaisian Airlines, tournait à droite après la corne de l’Afrique et me garait entre la lune et la Picardie.

Je regardais au fond de mon traineau, restait désormais un unique paquet bien emballé adressé à la petite Alice. Je crois bien que j’avais fini par tourner en rond, là, avec mes pensées, et que jamais je ne trouverais le pays des merveilles. Saint Klaus allait me taper sur les doigts et Alice n’aurait jamais son lapin blanc mais qu’importe, il était trop tard et j’avais trop bu pour un autre tour du monde…

Posté le : 21/10/2014 11:16
_________________
Le soleil n'est qu'une étoile du matin.
H.D Thoreau
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 04/10/2014
Plume d'Or
Inscrit:
06/08/2013 20:30
De Le Havre
Messages: 805
Niveau : 25; EXP : 53
HP : 0 / 613
MP : 268 / 19535
Hors Ligne
Il me reste des champignons, j'organise une hallucinogène party, je vous invite ! Peut-être que les Petits Gris seront de la partie.

Posté le : 21/10/2014 09:16
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57675
Hors Ligne
« Avoir les boules »


Être très énervé.
En avoir assez.
Avoir peur.


Cette expression a une petite soeur, presque aussi employée "avoir les glandes".
A l'origine, ces boules ou ces glandes désignaient sans conteste les coucougnettes ou, dans un langage plus châtié, les gonades mâles ou testicules. Mais la gestuelle qui accompagne parfois l'expression, les deux mains tenant des boules imaginaires et placées sous la gorge, laisse un doute sur les boules dont il s'agit, des ganglions ? des amygdales hypertrophiées ?, à moins que la colère soit telle qu'elles soient vraiment très remontées, bien loin du scrotum.

Son origine n'est pas réellement connue, mais elle est très récente.
Elle semble avoir été popularisée dans les cours des écoles à la fin du XXe siècle où sa concision et sa force ont rendu son adoption rapide.

Duneton indique qu'elle était déjà employée par les détenus de la prison de Fresnes dès 1965 où elle signifiait "avoir le cafard". Mais là encore, la genèse de cette expression n'est pas connue.

Il paraît que chez nos amis canadiens, ces choses-là s'appellent aussi les 'gosses'.

Les boules sont souvent liées à la colère, puisque "mettre les boules", c'est énerver quelqu'un, et "se mettre en boule", c'est se mettre en colère.


Posté le : 21/10/2014 09:08
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 04/10/2014
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35550
Hors Ligne
Kjtiti,

Tu nous fais un mix de deux défis pour un résultat assez sympathique. A part que je ne sais pas où est le paradis éphémère... au pôle Nord ? Pour moi, grand frileuse, ce serait un enfer.
Te voilà Père Noël pour le plus grand plaisir des petits et des grands !

Merci.

Couscous

Posté le : 21/10/2014 07:38
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 04/10/2014
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35550
Hors Ligne
Tu nous as trompés avec tes champignons. Ils sont inoffensifs pour finir ! Et ces extraterrestres, t'ont-ils appris quelques chose d'inédit à part punir les méchants.... mais ça c'est une autre histoire !

Mieux vaut tard que jamais...

Merci pour ta participation au défi de Donald !

Tu as encore un peu d'artichauts pour moi ?

Couscous


Posté le : 21/10/2014 07:35
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 17 octobre 2014
Plume d'Or
Inscrit:
14/03/2014 18:40
De Paris
Messages: 1111
Niveau : 29; EXP : 25
HP : 0 / 706
MP : 370 / 21252
Hors Ligne
Bon, j'avais une autre idée mais je ne savais pas encore comment la développer.
On verra ce que ça donne.
Raymond Chandler m'a un peu aidé, je l'avoue.


Un vieux peut en cacher un autre


L'ouragan Delphine souleva des dossiers, renversa des piles de journaux et illumina l'atmosphère enfumée.
— Don, tu fais vraiment chier ! Je t'ai posé ce télégramme il y a au moins deux jours et tu l'as déjà perdu ? Je ne suis pas Mary Poppins. Il est temps de grandir, mon canard, tu ne peux pas vivre éternellement dans un bordel pareil.

Vous voyez le topo ? Il fallait vraiment bien l'aimer cette petite brune pour la laisser s'immiscer à ce point dans mes fondamentaux. Mon dada, c'était la théorie du chaos appliquée à la vie quotidienne. Les trucs bien rangés, chaque chose à sa place et tout le tremblement, c'était bon pour les caves, les mous du bulbe et les fonctionnaires du Trésor. Je n'y pouvais rien, mon cerveau fonctionnait mieux dans le désordre, loin des certitudes logiques et des théorèmes à deux cents.
Aller expliquer ça à Delphine tenait du chemin de croix. Venue de sa Belgique natale, mon associée croyait dur en la méthode, en la rigueur scientifique et toutes les conneries de son Hercule Poirot national. Je lui avais pourtant dit mille fois : ici, dans la Cité des Anges, son gras du bide gominé ne tiendrait pas cinq secondes avec ses raisonnements compliqués et son goût de la mise en scène, surtout en face des condés locaux plus habitués à mitrailler d'abord et à discuter avec les survivants.

Ce matin là, l'ineffable Delphine avait pris fait et cause pour les artisans besogneux. L'élu du jour était un pauvre vieux, livreur de cadeaux, empêtré dans une sombre histoire de vingt-cinq décembre, de lutins et de rennes. Il m'avait envoyé un message, par télégramme le pauvre pour dire à quel point il était largué, et il me demandait de l'aider à dépêtrer son affaire. J'avais du poser le bout de papier sur un coin du bureau, entre le journal des courses et ma note de frais.
— Inutile de passer en DEFCON 3, ma cocotte, on va le retrouver ton parchemin. J'appelle Benjamin Gates, il me doit un service.
— Don, combien de fois t'ai-je dit de ne pas m'appeler ta cocotte. On n'a pas élevé les cochons ensemble, je crois.
Ah, ces Européennes ! Formalistes jusqu'au bout des ongles, elles vous font tout un plat d'un petit sobriquet affectueux et passent à côté de l'essentiel. Delphine ne faisait pas exception à la règle et elle était capable de raser Moscou pour un jeu de mots sur sa robe à fleurs.
— La dernière fois que j'ai vu un cochon, il m'a rapporté cinq mille dollars le cliché et sa femme m'en parle encore.
— Arrête de te vanter, Don. On ne parle pas de maris volages, de cocus à lunettes ou d'adolescents fugueurs mais du Père Noël. Ce nom ne t'évoque rien ?

« Pourquoi m'étais-je associé avec une ancienne assistante sociale ? » me disait quelques fois mon cortex cérébral. La réponse tenait plus de la physique quantique, de la théorie des cordes et de l'acide lysergique que de la bonne logique paysanne que me rabâchaient mes parents, le soir avant de dormir quand ils me racontaient les exploits de l'Oncle Sam.

Au moment où j'allais peut-être percer ce mystère, j'entendis un cri de victoire.
— Je l'ai ! Je savais bien, rien ni personne ne me résiste, pas même ton foutoir légendaire.
— Bravo, ma poulette. Tu es sélectionnée pour le Prix Nobel de Ménage.
— Tu peux rire, Don. N'empêche que maintenant, tu n'as plus aucune excuse pour ne pas traiter cette affaire et aider ce pauvre Père Noël. Et illico !

Il existait un principe de base dans mon métier : ne pas contrarier les fous. Je l'appliquai, une fois n'était pas coutume, avec la tornade Delphine redevenue simple tempête tropicale.
A la lecture du message, il m'apparut évident que ledit Père Noël n'était probablement qu'un sous-traitant d'une firme multinationale, un de ces petits vieux ruinés par les actifs toxiques des banques new-yorkaises et condamné à travailler pour des nèfles au service des pires négriers. Je décidai de lui passer un coup de fil, histoire de me marrer trente secondes.
— Société XMAS ! C'est à quel sujet, dit une voix féminine, un peu revêche et fleurant bon la Normandie.
— Bonjour mon chou, je voudrais parler à Noël. Dites lui que c'est Don, il comprendra.
— Je ne suis pas votre chou, Don ! De plus, Noël est indisponible en ce moment. Vous pouvez m'expliquer votre affaire vu que je suis son associée à parts égales.
— C'est quoi votre blase, ma belle ? A votre accent, je suppose des origines françaises, entre le camembert et le calvados. J'ai raison ?
— Je me prénomme Arielle et oui, je suis française, du Havre exactement. Vous avez fait fort, Sherlock, pour déduire tout ça en quelques mots.
— C'est un métier chéri. Beaucoup en rêvent mais peu atteignent ce niveau de déduction.
— Halte là, joli cœur. Inutile de me servir vos salades, j'ai déjà un aspirateur.
— Revenons à nos moutons, Arielle. Votre associé a besoin d'un détective privé, ma pomme en l'occurrence, pour le sortir de la panade du vingt-cinq décembre.
— Je vois. Il est encore dans son délire paranoïaque.
— Lequel ?
— Il voit des Chinois partout.
— Rien d'anormal à Los-Angeles.
— C'est ce que je n'arrête pas de lui dire. Au premier Coréen affublé d'un sac-à-dos, il s'imagine un complot international visant à lui faire une concurrence déloyale.
— En résumé, il travaille du chapeau, le vieux.
— Carrément.

Le monde de l'investigation privée n'avait pas beaucoup de règles mais elles étaient primordiales pour survivre dans une profession gangrenée par les gagne-petits, les anciens flics et les fans de séries télévisées. La première consistait à toujours recouper une information par un fait.
— Arielle, je passe dans une heure.
— Inutile Don. Je vous l'ai dit, il devient maboul.
— Comprenez moi, Arielle, j'ai aussi une associée et c'est un véritable pitbull. Elle tient à ce que je règle l'affaire avec un service de qualité.
— Don, dites lui ce que je vous ai raconté.
— On voit que vous ne la connaissez pas. Un vélociraptor en jupon. Si je ne vérifie pas mes sources, elle va me déchiqueter jusqu'au dernier lambeau de chair.
— Je vous raccommoderai, Don.
— Plus tard, Arielle. La science n'est pas assez avancée. En plus, je vous connais à peine. Je n'ai pas l'air comme ça mais je ne suis pas un gars facile.
— Vous ne me croyez pas, Don ?
— Au contraire, Arielle. Votre douce voix et votre accent m'ont convaincu. Seulement, je n'ai pas le choix sinon autant me faire seppuku sur le champ avec mon presse-papier.

La négociation avait été serrée. La Française cachait bien son jeu, évitant de me montrer ses cartes, bluffant à l'occasion et passant du chaud au froid en un clin d’œil. Après avoir raccroché, je pris mon imperméable, mon arme de service et quelques petites babioles utiles dans ce type d'affaire.
Il me fallut dix minutes pour arriver sur place et garer ma voiture à l'abri des regards indiscrets. J'avais scanné le coin avec Google Map et je savais où se trouvait la porte dérobée, celle utilisée par les fournisseurs occultes et les amants secrets. Je décidai de passer par ce chemin, histoire de voir si la chanson d'Arielle reflétait bien la partition initiale.
— Que faites-vous là, monsieur, dit une voix chevrotante.
Je me retournai. Un petit vieux me regardait, l'air tout froissé, comme si je débarquais de la planète Mars.
— Je viens voir un de mes amis.
— Comment s'appelle-t-il ? Je peux vous aider à le trouver.
— Noël.
J'en avais vu des vertes et des pas mûres dans ma chienne de vie mais ce qui avait suivi rentrerait définitivement dans les annales. D'abord, le vieillard me reluqua encore plus bizarrement puis il se mit à rire. Sa bouche édentée ne s'arrêtait pas de hoqueter et ses yeux pleuraient à chaudes larmes.
— J'ai dit un truc drôle ? J'ai un bouton sur le nez ?
Pépé Machin-chose s'arrêta un instant puis remit en marche la machine à rigoler.
— Stop !
Mon autorité naturelle avait fait office de catalyseur. J'avais désormais toute l'attention du rieur.
— Qu'est-ce qui vous fait rire, l'ancêtre ?
— Tout le monde s'appelle Noël, ici.
— Comment ça ? Vous êtes combien dans cet entrepôt ?
— Une centaine.
— Que des Noël ?
— Oui.
— C'est un critère d'embauche ?
— Non, c'est un nouveau nom dès notre entrée ici.
— Et vous c'était quoi votre ancien nom ?
— Leonid.
— Vous venez d'où, Léo ?
— De Novossibirsk, en Russie.

Vous avez compris ? La société XMAS, sous les ordres de la soi-disant associée Arielle, qui en fait s'appelait Clothilde, enlevait partout dans le monde des petits vieux et les séquestrait dans cet entrepôt, pour conditionner des cadeaux et accomplir pleins d'autres choses ignobles. En regardant vite fait autour de moi, j'avais compris que les pépés fabriquaient aussi des chaussures de sport pour une grande marque américaine, produisaient des placebos pour des entreprises pharmaceutiques et tout un tas de saloperies à destination du Tiers-Monde.

J'appelai Delphine, afin qu'elle prévienne les services de police et de l'immigration puis je fis le tour du propriétaire, dans le but de retrouver mon client, l'émetteur du télégramme. Arrivé dans l'atelier principal, en face de ces dizaines de petits vieux occupés à coudre des baskets, à repasser des maillots et à empaqueter des poupées en plastique, je lançai ma question à un dollar toutes taxes comprises.
— Quel est le schnock parmi vous dont j'ai reçu le télégramme pourri ?
Un petit rabougri leva le doigt. Il ressemblait au nain Oui-Oui, en version troisième age.
— C'est moi, monsieur. J'ai bien fait, non ?
— Je veux, mon neveu. C'est quoi votre blase, pépé ?
— Hector Patate, monsieur.
— Vous êtes français ?
— Non, monsieur. Je suis belge et je viens de Mouscron dans la province du Hainaut.

Posté le : 20/10/2014 20:46

Edité par Donaldo75 sur 21-10-2014 15:45:58
Edité par Donaldo75 sur 21-10-2014 15:52:53
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 17 octobre 2014
Plume d'Or
Inscrit:
14/03/2014 18:40
De Paris
Messages: 1111
Niveau : 29; EXP : 25
HP : 0 / 706
MP : 370 / 21252
Hors Ligne
Eh bien,
Ce défi a inspiré les forces vives de l'Orée des Rêves.
EXEM, tu as carrément fait le tour des popotes.
Kjtiti nous a en plus livré une version supplémentaire.
Qui a dit que Noël n'était plus comme avant ?
Bravo à toutes et à tous.
Bises.
Donald
PS: Mon petit doigt me dit que ce n'est pas fini.

Posté le : 20/10/2014 20:40
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 444 445 446 (447) 448 449 450 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
83 Personne(s) en ligne (60 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 83

Plus ...