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Re: Défi du 15 août 2015
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L’envie

– Elle m’énerve ! Elle m’énerve ! La voilà repartie pour Tahiti maintenant ! Après les Bahamas, New York, Le Cap Vert et je ne sais plus quoi, cela fait la cinquième fois qu’elle part en vacances dans la même année. C’est dingue ! Elle est pourtant assez bronzée. On dirait qu’elle est née en Afrique et pas en Belgique. Et nous, on épargne pendant une année pour partir en Bretagne et revenir avec un rhume et la peau blanche comme un camembert.
– Arrête avec ça. Laisse-la. Tu sais bien que nous n’avons pas le même train de vie !
– C’est clair ! Ils ont le TGV et nous un train à vapeur d’avant la guerre !
– Calme-toi. Ça ne sert à rien de s’énerver.
– Bien sûr ! Tu t’en fous. Tu ne demandes même pas une augmentation à ton patron. Tu pourrais ainsi me payer un bijou pour mon anniversaire au lieu de ma traditionnelle boîte de Leonidas. Tu te contentes de ton petit poste de comptable sous-payé. Et elle, son mari lui offre des bagues, des bracelets, des colliers en diamants. On dirait un arbre de Noël ! Et je ne te parle pas de sa chirurgie mammaire et autres liftings.
– C’est normal. Il est PDG d’une grosse boîte qui tourne bien. On ne peut pas rivaliser avec ces gens-là. Tu sais ce que disais ma grand-mère…
– Oui, tu me l’as rabâché des milliers de fois. « Faute de grives, on mange des merles ! ». Tu m’énerves avec tes dictons à la con.

Voilà, encore une prise de bec à cause de la voisine d’en-face. Je la jalouse depuis des années : sa vie tranquille sans avoir besoin de travailler, son aisance financière, ses vacances de rêve, sa décapotable rouge. Son mari est un bel étalon aux cheveux de geai et aux yeux verts émeraude. Le mien, Jacques, au physique moins avantageux, a beau tenter de m’apaiser, je trouve l’existence injuste. Moi aussi je veux des grives à chaque repas. J’en ai marre de bouffer mes merles noirs et déprimants. J’aurais aussi envie de laisser tomber mon boulot d’assistante sociale pour partir voyager autour du monde. Même si j’aime mon travail, ma vie manque de couleurs.

Un jour, qui je vois débarquer à ma permanence sociale : ma voisine. Evidemment, elle me reconnaît et rougit. Je l’invite à entrer dans le bureau en remarquant que pour une fois, elle ne porte aucun bijou. Ses seins rebondis semblent s’affaisser lorsqu’elle prend la parole.
– Je viens vous voir pour avoir de l’aide. Je me retrouve à la rue, sans un sou.
– Je ne comprends pas bien. Vous avez une villa et votre mari travaille.
– Non, la maison est à son nom et il m’a jetée à la rue. De toute façon, il veut vendre son entreprise, la maison car il compte refaire sa vie avec sa maîtresse à l’étranger. Je n’ai plus rien et je viens d’apprendre que j’ai un cancer de la peau.

Je suis à deux doigts de lâcher un commentaire ironique mais je m’abstiens en voyant la véritable détresse dans les yeux de mon interlocutrice. Si elle savait… que j’ai profité que mon mari fasse des heures supplémentaires au bureau pour mettre du beurre dans les épinards et m’enfiler une bague à mon doigt. Pendant que ma voisine était occupée à se brûler l’épiderme à la Martinique, j’en ai profité pour tenter une approche chez mon voisin. Ce dernier n’a pas manqué de remarquer mes formes généreuses, non siliconées car j’ai été élevée au lait de merle (ben oui, il y a bien du lait de poule !). Sa femme étant adepte du « livré à domicile », il a été séduit par mes petits plats « façon grand-mère », pas celle de Jacques qui bouffe des pâtés de merles ! C’est ainsi qu’on va s’expatrier à l’île Maurice où je vais enfin m’empiffrer de civets de grives et de grives au caviar !

Posté le : 16/08/2015 09:14
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9/8/14Ch.Cros,Chostakovitch,J.Lorain,PamélaTravers,DanielKeyes,HesseHerman,L.Nucéra,N-CharlesBochsa
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Posté le : 15/08/2015 21:25
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Re: Défi du 15 août 2015
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Chère Emma,

Ton texte est touchant. Tout ce qu'on souhaite à ce pauvre enfant, c'est de s'envoler avec les colombes et plus le corbeaux.

Merci.


Istenozot,

J'attends tes amis avec impatience, ils sont les bienvenus.

Bises

Couscous

Posté le : 15/08/2015 17:55
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Margaret Mitchell
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Le 16 août 1949 meurt Margaret Munnerlyn Mitchell

à 48 ans, à Atlanta États-Unis, née dans la même ville le 8 novembre 1900 à Atlanta États-Unis, écrivain américain et l'auteur du célèbre roman Autant en emporte le vent en 1936.

Bercée dès l'enfance par les récits de la guerre de Sécession, elle sut dramatiser la mythologie du Sud dans son roman Autant en emporte le vent 1936, qui, popularisé en 1939 par le film de V. Fleming, connut un succès mondial. À travers les destins croisés de Scarlett O'Hara, frivole mais courageuse et bravant les conventions d'un monde voué à disparaître, et de Rhett Butler, aventurier fidèle à ces règles, héroïque malgré lui, se dessine un tableau idéalisé du vieux Sud – les bons Noirs, comme la fidèle nounou Mamma, font l'objet d'une vision paternaliste, tandis que les Blancs abolitionnistes figurent le Mal absolu. Mais c'est aussi la dénonciation d'une guerre sanglante aux séquelles persistantes, qui jette une ombre à ce tableau.

Sa vie

Margaret Munnerlyn Mitchell, appelée par les siens Peggy Mitchell, est née à Atlanta, Géorgie, le 8 novembre 1900, dans une famille sudiste. Tout le long de son enfance, elle écrivit des nouvelles et des pièces de théâtre. En 1922 elle commença a écrire pour l'Atlanta Journal, où elle écrivit plus de 130 articles. En 1926, quand elle se cassa sa cheville, elle commença à écrire Autant en emporte le vent. Ce livre lui permit de gagner le Prix Pulitzer en 1937. Le livre fut traduit en 27 langues et plus de 30 millions de copies ont été vendues. Il fut longtemps considéré comme la seule et unique oeuvre de Margaret Mitchell, mais plus récemment, quelques textes de jeunesse furent publiés, dont un bref roman Lost Laysen, écrit avant ses 20 ans.
La jeune fille grandit dans une famille aisée, bercée par les récits des anciens confédérés sur la Guerre civile américaine. Fortement marquée par l'histoire de ses ancêtres, Margaret Mitchell s'en est inspirée pour l'écriture de son célèbre roman. Malgré le succès d'Autant en emporte le vent, elle n'a pas ecrit d'autres livres.

Familles et ancêtres

Son père est Eugene Muse Mitchell, un riche avocat, et sa mère, Mary Isabel Stephens, dite Maybelle, une militante féministe suffragette.
La famille Mitchell est sudiste de longue date. Un ancêtre de Margaret Mitchell a quitté l’Écosse pour venir s'installer dans le Comté de Wilkes Géorgie, en 1777. Son grand-père paternel, Russell Crawford Mitchell, s'engage dans l'armée confédérée en juillet 1861 et est sévèrement blessé à la bataille de Sharpsburg. Après la guerre civile, il fait fortune en vendant du bois de construction à Atlanta. Il eut 12 enfants de deux épouses, dont l'ainé est le père de Margaret Mitchell.
Du côté de sa mère, ses grand-parents sont John Stephens, un propriétaire terrien, capitaine dans l'armée confédérée pendant la guerre, ayant investi après la guerre civile dans la construction du tramway d'Atlanta, et Annie Fitzgerald, elle même fille de Philip Fitzgerald, qui avait émigré d'Irlande et possédait une plantation dans le Comté de Clayton Géorgie. L'histoire de Scarlett O'Hara semble calquée en partie sur l'histoire de cette grand-mère.

Vie sentimentale et œuvre littéraire

En 1916, âgée d'à peine 16 ans, elle écrit un premier roman, Last Laysen, dont le manuscrit original, récemment retrouvé, est estimé à un montant compris entre 70 000 et 90 000 dollars. Il n'a jamais été publié.
En 1918, elle est bouleversée lorsqu'elle apprend que son fiancé, Clifford Henry, est mort pendant la Première Guerre mondiale. Peu de temps après, en janvier 1919, sa mère Maybelle s'éteint au cours d'une épidémie de grippe.
En 1922, devenue journaliste pour l'Atlanta Journal Magazine, Margaret Mitchell doit cependant composer avec une vie sentimentale tumultueuse, partagée entre deux hommes qu'elle aime et qu'elle finira par épouser à deux ans d'intervalle. Elle épouse en premières noces Red Upshaw, mais ils divorcent en 1924, et elle se remarie à John Marsh en 1925. Il semble que le personnage de Rhett Butler ait été inspiré par son premier mari qui la maltraitait et la brutalisait.[évasif] Elle n'a eu aucun enfant de ses deux mariages.
En 1926, elle quitte le journalisme, en raison de problèmes de santé, et s'ennuie chez elle, jusqu'à ce que son époux lui conseille d'écrire un livre pour s'occuper. En 1936, après dix années d'un travail laborieux, dont trois d'écriture, elle met un point final à l’œuvre qui la rendra célèbre dans le monde entier : Gone with the wind, traduite dans l'édition française par Autant en emporte le vent. Récompensée l'année suivante par le prix Pulitzer, l'œuvre est adaptée au cinéma en 1939 par Victor Fleming dans le film éponyme.
Le 11 août 1949, après avoir été percutée par un chauffeur de taxi qui conduisait sa voiture personnelle, elle tombe dans le coma. Elle décède cinq jours plus tard au Grady Memorial Hospital, dix ans après avoir connu le succès, en laissant derrière elle l'histoire de Scarlett O'Hara, une des plus belles histoires d'amour de la littérature, inachevée.

Adaptation cinématographique Autant en emporte le vent, film de Victor Fleming


1939 : Autant en emporte le vent réalisé par Victor Fleming, avec Vivien Leigh Scarlett O'Hara et Clark Gable Rhett Butler.

Publié en 1936, le gros roman de Margaret Mitchell, qui évoque la Georgie du Nord au temps de la guerre de Sécession, fut un succès mondial et intéressa vite le cinéma. Nous savons que ce film fut l'enfant chéri de son producteur David O. Selznick, qui contrôla tout, le choix des acteurs, le scénario, le style de l'image, et remplaça les deux réalisateurs initialement prévus, Sam Wood, puis George Cukor, jugés trop tendres et sans poigne, pour mettre à leur place l'autoritaire Victor Fleming 1883-1949, qui venait de venir à bout de la féerie Le Magicien d'Oz, The Wizard of Oz, 1939, Selznick voulait faire d'Autant en emporte le vent, Gone with the Wind le grand succès du parlant, en revenant sur un épisode central de l'histoire américaine, la seule guerre officielle menée sur le territoire des États-Unis. L'œuvre est d'ailleurs un des films hollywoodiens dont la genèse est la mieux connue, grâce aux innombrables notes de service dictées par le producteur et réunies en volume après sa mort. Bien qu'elle n'ait jamais été placée très haut par les cinéphiles, elle reste une œuvre puissante, qui trouve de nouveaux spectateurs à chaque génération, sur petits et grands écrans.

Mythologie du vieux Sud

Dans le Sud, près d'Atlanta, en 1861, les O'Hara sont de riches propriétaires d'une plantation de coton, Tara. Scarlett, l'une de leurs filles, est une jeune personne coquette et égoïste, qui est amoureuse, ou se croit amoureuse, du délicat Ashley. Un amour attisé par la jalousie, car le jeune homme est fiancé à la cousine de Scarlett, la douce et indulgente Melanie Hamilton. Scarlett est courtisée par un aventurier douteux, trafiquant et profiteur de guerre, mais en même temps généreux, viril et réellement épris d'elle : Rhett Butler. La guerre arrive, et le domaine de Tara souffre cruellement de la victoire nordiste. Scarlett, dont le père meurt, devient un tyran familial qui veut relever Tara de sa ruine. Prête à tout, elle épouse un mari riche et fragile, bientôt mort, puis finalement Rhett, mais, malgré leur ressemblance de tempérament, leur mariage est un échec. Après la mort de Melanie, Rhett, lassé, quitte Scarlett. Il reste à celle-ci le domaine que son père, Irlandais, lui disait être son bien le plus précieux.

Autant en emporte le vent, V. Fleming
Vivien Leigh 1913-1967 et Clark Gable 1901-1960, Scarlett O'Hara et Rhett Butler dans Autant en emporte le vent, une superproduction du cinéma hollywoodien, réalisée par Victor Fleming en 1939.

Des personnages forts

Le film présente des personnages énergiques dans des situations dures, avec une héroïne féminine comme en avaient joué Bette Davis et Joan Crawford. Super-production, Autant en emporte le vent est paradoxalement l'un des films les moins lénifiants du cinéma américain classique : les gentils, Melanie, Ashley sont au second plan, tandis qu'une garce et un trafiquant qui fréquente les mauvais lieux sont les héros. L'audace des situations, viol conjugal, adultère, prostitution étonne si l'on considère que le film a été réalisé dans une période où régnait le sourcilleux Code Hayes, qui réglementait tous les cas. Selznick a même dû lutter pour faire admettre dans les dialogues les jurons les plus anodins, dont la dernière réplique de Rhett à Scarlett quand il la quitte : Frankly, my dear, I don't give a damn, Franchement, ma chère, je m'en fous.
Star masculine des débuts du parlant, et « sex symbol depuis New York-Miami It Happened One Night, 1934, de Frank Capra Clark Gable avait déjà joué les mufles et les machistes séduisants, mais c'est en Rhett Butler, personnage taillé pour lui, qu'il trouva le rôle de sa vie. Pour Scarlett, après avoir envisagé un grand nombre de stars, Selznick engagea à la surprise générale une actrice de théâtre britannique, Vivien Leigh, qui remportera un des dix oscars attribués au film. Elle incarne avec flamme une femme frustrée et indomptée, tour à tour odieuse et pathétique, dont la taille mince fit rêver bien des générations. L'actrice ne retrouvera sur l'écran un rôle à sa mesure que dans la Blanche Dubois d'Un tramway nommé Désir, A Streetcar named Desire, 1951, d'Elia Kazan, autre rôle de femme insatisfaite.
Visuellement, le film se conforme à une grammaire académique et à une esthétique de carte postale historique assez impersonnelle, dont les couleurs chromo ont été choisies comme telles. De fait, cette esthétique ainsi que la direction d'acteurs du peu tendre Victor Fleming servirent le film, en mettant en valeur la rudesse des situations et des caractères.
Le film fut un titre de honte pour beaucoup de Noirs américains, non seulement par son approche sudiste de la guerre de Sécession, mais aussi pour avoir valu à Hattie McDaniel un oscar du meilleur second rôle dans le rôle de la nourrice de Scarlett. Une nounou forte en gueule, certes, mais esclave tout de même et contente de l'être, conforme à une image niaise des afro-américains. Ce n'était qu'un petit progrès par rapport à la vision raciste de l'autre film épique avec lequel Selznick avait voulu rivaliser, la Naissance d'une nation, The Birth of a Nation, 1915, de David Wark Griffith.
Si d'autres gros films, comme le Titanic de James Cameron en 1997, dépassèrent le succès de Gone with the Wind, cette œuvre reste unique en son genre, par sa vision des rapports amoureux, et par son dénouement amer qui sépare des personnages marqués. Michel Chion


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Posté le : 15/08/2015 17:31
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Jean-Emile Laboureur
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Le 16 août 1877 naît Jean-Émile Laboureur

à Nantes, mort à 65 ans à Kerfalher près de Pénestin, dans le Morbihan, le 16 juin 1943, est un peintre, dessinateur, graveur, aquafortiste, lithographe et illustrateur français, formé à l'académie Julian, il apour maître Auguste Lepère et pour élèves Marie Laurencin, André Dunoyer de Segonzac
Influencé par Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec, cubisme, il a lui-même influencé John Buckland Wright
Il a trouvé son expression la plus originale, influencée par la stylisation cubiste, dans l'emploi du burin (Petites Images de la guerre, 1916 ; le Balcon sur la mer, 1923. Il a illustré Larbaud, Colette, Maurois, P. J. Toulet et surtout Giraudoux.
Auteur de nombreuses gravures au burin, en planches individuelles ou pour des livres, il a illustré près de quatre-vingts livres, souvent d'auteurs contemporains comme André Maurois, Jean Giraudoux, Colette, André Gide, Paul-Jean Toulet, Maurice Maeterlinck ou François Mauriac.
Peintre de tableaux de genre, de paysages animés ou non, de natures mortes, il a réalisé aussi quelques fresques et des sculptures. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées nationaux et provinciaux.
Il a fondé ou présidé des associations d'artistes indépendants.


Sa vie

Émile Laboureur est issu d'une famille de la bourgeoisie locale de Nantes. Il est cousin du peintre Jules Grandjouan. Il part étudier à Paris en 1895. Il s'inscrit en faculté de droit, selon la volonté de son père, mais ne s'y plait pas et s'inscrit en lettres.
Laboureur fréquente plutôt l'Académie Julian. Il est initié à la gravure par Auguste Lepère, et débute au Salon de 1896. Ses premières œuvres sont des gravures sur bois d'un type primitif, à la manière de Paul Gauguin5. Il rencontre des artistes comme Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin ou Henri de Toulouse-Lautrec, lequel influence son art.
Laboureur part voyager en Europe et en Amérique du Nord. Il va d'abord en Allemagne où il visite les musées, puis aux États-Unis en 1904, où il adopte le prénom de Jean-Émile, puis de nouveau en Amérique du Nord où il séjourne et expose à plusieurs reprises de 1905 à 1909, aux États-Unis et au Canada. Il va aussi en Grande-Bretagne, en Italie, en Grèce et en Turquie en 1911.
Il expose à Paris à partir de 1911 et s'y fixe en 1912. Il utilise alors moins le bois gravé et préfère l'eau-forte. Son dessin se rapproche du cubisme vers 1912-1913. Son rôle est jugé considérable dans le grand mouvement de l'art moderne. Mobilisé en 1914, il continue cependant à créer, il compose trois suites de gravures sur le thème de la guerre, et s'inspire de son vécu pour d'autres œuvres ultérieures.
Laboureur expérimente la technique du burin pour l'illustration de L'Appartement des jeunes filles de Roger Allard en 1919. C'est le premier d'une longue série de soixante-six livres illustrés. Il collabore aussi à des revues comme la Gazette du Bon Ton, La Revue musicale. Dans son atelier parisien, Laboureur enseigne l'art de la gravure à des élèves comme Marie Laurencin et André Dunoyer de Segonzac.
Il illustre Suzanne et le Pacifique, de Jean Giraudoux, et des livres de Valery Larbaud, Colette, André Gide, Maeterlinck, Mauriac. En 1930, il compose de nombreuses gravures pour Les Contrerimes de Paul-Jean Toulet.
Selon Anne Lombardini, il atteint alors le sommet de son art. Pendant l'entre-deux-guerres, en moins de vingt ans, il aura illustré près de soixante-dix livres, sans compter les frontispices. Il continue par ailleurs de créer des planches individuelles et organise plusieurs expositions.
Il travaille essentiellement à Paris, mais passe chaque année plusieurs mois en Bretagne où il a acheté une maison. Il y dessine un paysage breton pour un timbre gravé par Jean Antonin Delzers et émis en 1935 pour une valeur faciale de 2 francs.
Jean-Émile Laboureur fonde en 1923 le groupe des Peintres-graveurs indépendants, et préside en 1929 le Comité de l'art français indépendant, créé par le peintre Victor Dupont. Membre de plusieurs sections de l'Exposition universelle de 1937, il contribue en 1938 à créer le Comité national de la gravure française.
En plus des livres illustrés et des gravures, il élabore plusieurs fresques, notamment à la Maison du travail en 1937 et travaille pour l'École nationale de la marine marchande de Paimpol avec Jean Frélaut et Pierre Dubreuil.
De 1928 à 1937, Laboureur écrit plusieurs ouvrages et articles sur la gravure et l'approche qu'il en a. Il établit aussi le catalogue de l'œuvre gravée de Marie Laurencin.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se retire, malade, dans sa maison de Pénestin où il meurt en 19432. Une rue de Nantes porte son nom.

Å’uvres

1728 gravures, dont 74 séries de gravures ou dessins pour livres illustrés.

Ouvrages illustrés

Jean Giraudoux, Promenade avec Gabrielle, NRF, 1919
Évariste Parny, Chansons madécasses, trente bois, NRF, 1920
Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, Bloch, 1921
André Maurois, Les Silences du colonel Bramble2, 1926-1929
Remy de Gourmont, Un cœur virginal, gravures en couleur, Pour les Cent bibliophiles, 1937
Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleur, volume 1, NRF, 1946
Colette, L'envers du Music Hall, trente gravures sur cuivre en taille-douce, Au sans pareil, 1926
Les Avantures satyriques de Florinde, habitant de la Basse Région de la Lune, publiées d'après l'exemplaire de 1625 et décorées d'eaux-fortes par J.-E. Laboureur, Paris, impr. Jacoub et Cie, 1928

Collections publiques

Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques : plusieurs dessins
Paris, musée d'Orsay : dessin
Paris, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes : collection la plus considérable de son œuvre
Nantes, musée des beaux-arts : peintures, dont Le Café du commerce, dessins, nombreuses estampes
Blérancourt, musée national de la coopération franco-américaine : plusieurs dessins
Granville, musée d'art moderne Richard Anacréon : dessin
Gravelines, musée du dessin et de l'estampe originale
Ecomusée de Saint-Nazaire : plusieurs dessins, estampes, croquis concernant le passage des troupes américaines à Saint-Nazaire entre 1917 et 1919

Principales expositions

Galerie André Groult, mars 1914.
Galerie Marcel Guiot, Paris, 1926 œuvre gravée et 1931 dessins et aquarelles
Rétrospective, Bibliothèque nationale, Paris, 1954.
Laboureur et J. Villon, Excelsior, Anvers, 1955.
Musée des beaux-arts de Nantes, décembre 1966-janvier 1967.
Galerie Marcel Lecomte, Paris, 1974.
Alliance française, New York, 1977.
Gravures, Château-musée de Nemours, septembre-octobre 1977.
Musée des beaux-arts de Pont-Aven, mars-juin 1993.
Médiathèque-espace Jacques Demy, Nantes, 1996.
Bois gravés, Quimperlé, été 1999.
Galerie Antoine Laurentin, Paris, 2002.
Galerie Bruno Jansem, Paris, 2011.
Jean Émile Laboureur : images de la Grande Guerre, château des ducs de Bretagne, Nantes, janvier - avril 2015.



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Posté le : 15/08/2015 17:05
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Andrew Marvell
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Le 16 août 1678 meurt Andrew Marvell

à Londres né le 31 mars 1621 à Winestead-in-Holderness près de Kingston-upon-Hull, Yorkshire de l'Est, poète métaphysique et un homme politique anglais
Associé fréquemment à John Donne ou George Herbert, il fut le premier assistant de John Milton, et rédigea un éloquent poème en préface à la seconde édition du Paradis perdu.
Ami de Lovelace et panégyriste de Cromwell, puritain aux accents cavaliers dans sa poésie profane, émule de Donne, épris d'élégance classique, auteur d'inspiration pastorale et métaphysique, précieuse et satirique, Marvell révèle et dissimule, sous la transparence moirée de son style, les contours et les contrastes d'une personnalité ambiguë.
Sa poésie lyrique est le reflet juste et brillant d'une culture éclectique, l'expression parfaite d'une société qui, dans un cercle restreint, en un moment privilégié, sut allier la force à la grâce, l'outrance à la sobriété, l'aisance désinvolte à la considération passionnée des fins dernières de l'homme.


En bref

Plusieurs livres de ce Juif ottoman, naturalisé suisse, haut fonctionnaire international à la SDN, puis à l'ONU, raillent l'univers clos des fonctionnaires internationaux, leur carriérisme et leur jalousie, les Valeureux, 1969. Mais les valeureux, ce sont aussi ces Juifs qui, comme les personnages de Cohen, la famille Solal, les cinq compatriotes de Solal, ou Mangeclous, combattent avec courage et humour les injustices sociales et bravent la fatalité. À l'instar des personnages, récurrents, l'essentiel de cette œuvre, solidement ancrée dans le réel, s'organise autour de quelques sujets développés d'un livre à l'autre – amour d'un sacré qui se perd, fascination de la mort, Éros solaire volontiers destructeur – que l'écriture, par définition interminable, soutenue par une verve comique et une franche truculence, met constamment en échec. Fin observateur des cultures et des systèmes de valeurs, Cohen essaie de réconcilier l'Orient et l'Occident. De Solal 1930 à Ô vous, frères humains 1972, son œuvre affiche une unité indéniable. Il est également connu pour ses récits autobiographiques d'une grande justesse de ton Livre de ma mère, 1954 ; Carnets, 1978.
Belle du Seigneur 1968 a consacré la gloire de Cohen. Effusion lyrique et critique sociale ajoutent, dans cette histoire d'amour absolu, une nouvelle touche au portrait de Solal, héros protéiforme et favori de l'auteur qui dévoile, au sein du roman, les antagonismes opposant Orient et Occident, non seulement géographiquement, mais par rapport aux valeurs qui régissent les sociétés, une tradition qui a ses racines dans la morale et parfois dans le sacerdoce. Les considérations purement théologiques passent cependant au second rang, comme le montre une langue débridée, burlesque à souhait, sans signes de ponctuation, parodiant la litanie, souvent jubilatoire, mais où l'exultation sait éviter, dans son ironie contrôlée, l'écueil de l'exaltation ou du pathétique

Sa vie

Andrew Marvell naquit à Winestead Yorkshire d'un père facétieux et pourtant calviniste, élu prédicateur par les négociants de Hull, il est le quatrième enfant d'Andrew Marvell et d'Anne Pease. Son père est pasteur, il enseignera notamment à la Holy Trinity Church et dirigera un collège de Chartreux. En 1633, après l'obtention d'une bourse d'étude, Andrew quitte le lycée de Hull pour le Trinity Collège à Cambridge il en sortira Bachelier ès Arts cinq ans plus tard. En 1637, il contribue, en grec et en latin à un collectif en l'honneur de la naissance de la princesse Anne. Entre 1642 et 1646 il écrit le "Dialogue entre Thyrsis et Dorinda", mis en musique par W. Lawes, le compositeur de Charles 1er. Durant la guerre civile, Marvell voyage: Hollande, France, Italie, Espagne.
En 1650 il se rapproche d’Oliver Cromwell - écrivant une "Ode Horatienne sur le Retour d'Irlande de Cromwell". Marvell devient précepteur de Mary, 12 ans la fille du général Thomas Fairfax chef des armées parlementaires à qui il dédiera "Upon the Hill and Grove at Bill-Borow" . En 1653, s'il échoue au poste de Vice-Secrétaire au Latin au conseil d’État, malgré la recommandation de Milton, il devient précepteur du protégé et gendre envisagé de Cromwell: William Dutton. C'est vraisemblablement durant cette période qu'il écrit la majorité de son œuvre lyrique, qui - pour des raisons inconnues - ne sera jamais publiée de son vivant.
Son habileté politique lui permit cependant d’éviter toute punition au retour de la monarchie et à l’avènement de la Restauration anglaise. Il parvint même à convaincre Charles II d'Angleterre de ne pas exécuter John Milton, malgré la virulence anti-monarchique des écrits de ce dernier et ses activités révolutionnaires.
De 1659 à sa mort, Marvell resta un membre respecté de la Chambre des communes, répondant aux lettres de ses administrés et effectuant deux missions diplomatiques à l’étranger, l’une aux Provinces-Unies et l’autre en Russie. Il est également l’auteur anonyme de quelques écrits satiriques, qui critiquent la monarchie, défendent les dissidents puritains et dénoncent la censure. On le qualifiait parfois d’ Aristide britannique, en raison de son incorruptible intégrité dans la vie et de sa pauvreté à sa mort.

Au service de la patrie

Dès 1633, boursier à Trinity College, qui tenait alors à Cambridge le juste milieu entre le puritanisme et le ritualisme, il entend prêcher Whichcote, théologien rationaliste et platonisant, mais son père doit l'arracher à la séduction des jésuites. Quand la guerre civile éclate, loin de prendre parti, il voyage sur le continent. Sa verve satirique s'exerce aux dépens d'un émigré catholique rencontré à Rome, Richard Flecknoe, et plus tard prendra pour cible la Hollande The Character of Holland. D'Espagne, il garde l'image du toril. À son retour en Angleterre sa sympathie semble acquise aux Cavaliers. Il salue en R. Lovelace son noble ami, raille la démocratie dans son élégie sur lord Hastings, et témoigne encore de sentiments royalistes dans La Mort de Tom May Tom May's Death, à la fin de 1650. Cependant, L'Ode horatienne An Horatian Ode composée quelques mois plus tôt rend hommage à la fois au roi martyr et au héros triomphant, Cromwell. Peu après, il entre au service de lord Fairfax, chef des armées parlementaires. Précepteur de sa fille Mary, dont la grâce enfantine est évoquée dans ses poèmes, il écrit des œuvres d'inspiration pastorale dans le manoir de Nun Appleton où ce grand seigneur humaniste s'est retiré. La retraite ne satisferait-elle pas le chantre de la solitude ? Il cherche un emploi dans l'administration cromwellienne. Il l'obtient en 1657, sur la recommandation de Milton qu'il assiste dans ses fonctions de secrétaire d'État. Ses concitoyens de Hull l'élisent au Parlement en 1659. Ils l'y renvoient à la Restauration. Parlementaire et diplomate, le panégyriste du Protecteur ne connaît pas la disgrâce sous Charles II : il protège à son tour Milton. Le comte de Carlisle l'emmène en Moscovie. À Londres, il fréquente le Rota Club, apprécie les vins, se mêle aux petits-maîtres. Cependant les défaites de l'Angleterre, l'indignité des gouvernants, l'intolérance envers les Dissidents suscitent l'indignation du patriote et du puritain. Sa virulence satirique éclate, en vers dans Dernières Instructions à un peintre, The Last Instructions to a Painter, 1667-1774, en prose dans La Répétition mise en prose The Rehearsal Transpros'd, 1672-1673 et M. Smirke ou le Théologien à la mode, Mr. Smirke, or The Divine in Mode, 1676, pamphlets dont les titres font écho à des comédies de Buckingham et d'Etherege. Sa dernière œuvre de combat, Relation des progrès du papisme An Account of the Growth of Popery, inquiète le gouvernement en 1677. Il meurt l'année d'après, et ses Poèmes variés, Miscellaneous Poems ne seront publiés qu'en 1681 par une veuve fictive : il ne s'était point marié.

Puritanisme et lyrisme

Les satires de Marvell n'ont d'intérêt que pour l'histoire politique et littéraire. Ses éloges de Cromwell lancent des gerbes d'hyperboles, mais leur force oratoire se pénètre d'émotion vraie dans l'évocation vécue de la mort. Le lyrisme sobre et dense de l'Ode horatienne élève le thème politique au diapason de la plus haute poésie. Dans l'œuvre lyrique – d'inspiration amoureuse, pastorale ou religieuse – chatoient les nuances d'une sensibilité à la fois frivole et grave, ironique et passionnée. Une fantaisie baroque ou précieuse se joue à travers la réflexion philosophique, et l'urbanité s'allie à l'austérité jusqu'en ce Dialogue entre l'âme résolue et le plaisir créé qui reprend sur des pensers puritains les cadences, le ton, le style des poètes cavaliers.
Certains critiques, à force d'érudition et de subtilité, découvrent dans ces poèmes de multiples significations, y font entrer le platonisme, l'hermétisme, le cartésianisme. C'est faire violence à des chefs-d'œuvre délicats. La poésie de Marvell, pour n'être point philosophique, n'en est pas moins riche en résonances morales, intellectuelles, religieuses. Ce puritain pénétré de culture latine est citoyen de trois mondes : le biblique, l'ancien et le moderne. Le conceit introduit la pensée sérieuse au cœur même du divertissement pastoral. La description idyllique du manoir de Fairfax, Appleton House, devient une libre méditation, ingénieuse et variée, qui touche à l'histoire, ancienne ou contemporaine, ecclésiastique et civile, à l'Écriture et à la foi chrétienne, à la philosophie morale et naturelle. Ici, et en d'autres poèmes – le Jardin et la Nymphe pleurant la mort de son faon –, l'enrichissement du thème par les allusions, les images et les échos donne à une poésie élégante et artificielle la densité d'expérience, la multiplicité de perspectives qui distinguent la poésie métaphysique.
Marvell, comme John Donne, se met volontiers « en situation », présente un moment d'expérience qui tire de sa singularité dans le temps et l'espace toute son intensité. Mais il n'a pas l'intuition d'une éternité qui serait la profondeur du présent : le temps est senti comme un écoulement. S'efforçant de l'accélérer, À sa prude maîtresse ou de l'alentir, Le Jardin, il se donne l'impression d'en maîtriser le cours ou l'illusion de le suspendre. De même, si son imagination se joue sur fond de monde, comme dans La Définition de l'amour, c'est à la manière des précieux : l'univers est un décor qui rehausse le paradoxe d'une impossible passion. Cependant, ce poète eut une intuition originale de la présence intérieure du monde en l'esprit – l'esprit qui n'a pas seulement la faculté de réfléchir et de créer, mais aussi d'anéantir : Ne laissant subsister de la Création / Qu'une verte Pensée au sein d'une ombre verte. Donne s'apparaît à lui-même comme un cœur mis à nu et qui pense ; Marvell aime à saisir son existence au moment où son esprit, miroir d'un monde contemplé, devient l'objet même de sa contemplation.
Chez ce puritain platonisant se découvre une sensibilité aux valeurs esthétiques qui n'est point si singulière puisqu'on la rencontre chez Edmund Spenser et chez le jeune Milton. Le désir d'une pureté idéale n'abolit pas l'exigence d'une satisfaction sensuelle. Ce poète a deux faces. L'une est l'épicurisme, le naturisme, toujours discret mais toujours présent dans l'évocation profane du Jardin, mais aussi dans l'évocation biblique des Bermudes, ces îles fortunées où abordèrent, comme en la terre promise, de pieux émigrants. L'autre face est l'orgueilleux moralisme stoïcien, qui domine dans le Dialogue entre l'âme résolue et le plaisir créé ; l'intransigeant idéalisme néo-platonicien qui s'affirme dans les vers Sur une goutte de rosée. Chrétien, Marvell le fut sans doute, mais de ce christianisme individualiste et superbe que fit naître la Renaissance.

La tradition classique transmise par la Renaissance gouverne aussi l'art du poète, le choix des genres, l'ode, la pastorale, le tableau, des formes raffinées et non plus tourmentées, des cadences harmonieuses et non plus irrégulières. C'est là ce qui le distingue de Donne et de ses émules : il ne leur emprunte qu'une apparence de dialectique, l'image érudite et la fureur du bel esprit, wit. Robert Ellrodt

Parmi ses poèmes les plus célèbres, on compte To His Coy Mistress À Sa Timide Maîtresse, The Garden Le Jardin et On a drop of dew D'une goutte de rosée.

Bibliographie

Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat
Å’uvres de Marvell
Hugh MacDonald, The Poems of Andrew Marvell Printed from the Unique Copy in the British Museum with Some Other Poems by Him. Routledge and Kegan Paul Ltd, Londres, 1952, 206 p.
Andrew Marvell, Poems. Notes de Dennis Davison, The Camelot Press Ltd, Londres, 1964-1968, 64 p.
Andrew Marvell, Poèmes choisis en anglais, en latin et en grec. Traduction et notes de Jean-Pierre Mouchon, éditions Ophrys, Gap, 1989, 67 p.
Andrew Marvell, Les Yeux et les Larmes et autres poèmes. Choix, traduction de l'anglais et présentation par Gérard Gacon. Coll. Orphée, éditions La Différence, 1994, 128 p.
Études et biographies

Poésie

To His Coy Mistress

Had we but world enough, and time,
This coyness, Lady, were no crime.
We would sit down, and think which way
To walk, and pass our long love's day.
Thou by the Indian Ganges' side
Shouldst rubies find : I by the tide
Of Humber would complain. I would
Love you ten years before the flood :
And you should, if you please, refuse
Till the conversion of the Jews.
My vegetable love should grow
Vaster than empires, and more slow.
An hundred years should go to praise
Thine eyes, and on thy forehead gaze.
Two hundred to adore each breast :
But thirty thousand to the rest.
An age at least to every part,
And the last age should show your heart :
For, Lady, you deserve this state ;
Nor would I love at lower rate.
But at my back I always hear
Time's winged chariot hurrying near :
And yonder all before us lie
Desarts of vast eternity.
Thy beauty shall no more be found ;
Nor, in thy marble vault, shall sound
My echoing song : then worms shall try
That long-preserved virginity :
And your quaint honour turn to dust ;
And into ashes all my lust.
The grave's a fine & private place,
But none, I think, do there embrace.
Now, therefore, while the youthful glue
Sit on thy skin like morning dew,
And while thy willing soul transpires
At every pore with instant fires,
Now let us sport us while we may ;
And now, like amorous birds of prey,
Rather at once our time devour,
Than languish in his slow-chapped power.
Let us roll all our strength, and all
Our sweetness, up into one ball :
And tear our pleasures with rough strife,
Thorough the iron gates of life .
Thus, though we cannot make our sun
Stand still, yet we will make him run.
Andrew MARVELL 1621-1678


A Sa Prude Maîtresse

Si le monde & le temps ne couraient à l'abîme,
Chère, être prude alors n'y serait point un crime.
Nous irions nous asseoir à rêver tout le jour
Aux chemins infinis où conduit notre amour.
En Inde, où tu serais, le Gange, sur sa rive,
T'offrirait des rubis ; et moi, longeant l'eau vive
De mon havre natal, je me lamenterais.
Je t'aimerais dix ans ; le Déluge viendrait ;
Tu te refuserais, fidèle à ton caprice,
En attendant (qui sait) que Juifs se convertissent.
Mon amour paresseux s'élèverait plus grand,
Plus vaste qu'un empire, et toujours mollement.
Il me faudrait cent ans pour que je complimente
Tes yeux et que ton front, par mon regard, je vante.
Il m'en faudrait deux cents pour adorer un sein.
Trente mille ans le reste ? Et alors ? Ce n'est rien.
Chaque partie aurait une ère tout entière,
Pour qu'apparaisse enfin ton coeur, à la dernière.
Vous méritez, Madame, infiniment de soins,
Et je ne voudrais point accepter d'aimer moins.
Mais dans mon dos, j'entends sans cesse
Le char ailé du Temps qui presse :
Devant nous gît inexploré
L'ample désert d'Éternité
Où ta beauté sera perdue
Et ma chanson inentendue ;
En ton marbre, les vers fraieront
L'indomptable hymen ; ils rendront
Ton triste honneur simple poussière,
Cendres mon désir éphémère.
La tombe est un fort bel enclos :
Nul one n'y baille un baiser chaud.
Ce jour d'hui, la tendre rosée
Dessus ton visage est posée,
Dont chaque pore dans l'instant
Au feu de ton âme consent.
Il est encore temps qu'on s'amuse :
Viens, musarde, et comme les buses
En rut, avalons notre temps
Glouton, qui ronge indifférent !
Roulons en boule nos présences
Dans la douceur de la puissance !

Car le combat des corps aux déchirants plaisirs
Enfoncera pour nous les grilles de la vie,
Et puisque le soleil n'aura jamais envie
De rester immobile, on le fera courir.

Traduit de Andrew MARVELL"
par Louis LANOIX
Institut d'Anglais Charles V



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Posté le : 15/08/2015 16:57
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Re: Défi du 15 août 2015
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petit poème depuis mon portable, j'espère que ce sera pas trop plein de fautes, car j'y vois pas grand chose (sur le portable) :

l'enfant, l'oiseau et la bouteille

il disait : faute de grives, on mangera des merles
car la vraie vie n'est pas une voie lactée de perles
il disait qu'un seul 'tiens' vaut bien 'deux tu l'auras'
et tu verras qu'un 'rien' est plus qu'on n' te donnera

il disait des conneries, le verre à moitié plein
l'autre moitié du verre il l'avait dans les reins
on l'avait sur les bras souvent à moitié saoul
et quand c'était comme ça, fallait tendre l'autre joue

on aurait préféré qu'il se serre la ceinture
ça nous aurait laissé moins de coups et blessures
puis entre deux enfers la gorge était trop sèche
on aurait bien vécu que d'amour et d'eau fraiche

moi j'étais dans la lune avec l'ami Pierrot
et j'en avais bien marre, la vie de bouts d'chandelles
un jour, je serai grand et puis j'aurai des ailes
et je mettrai les voiles, léger comme un oiseau

Posté le : 15/08/2015 16:27
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Re: Défi du 15 août 2015
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Bonjour chère Delphine,

Ah ah, le défi nouveau est arrivé.
Allez, c'est parti, je te propose un équivalent belge que tu connais sans doute : "si on ne sais pas aller à Knokke, on va à Blankenberghe".
Chaque culture, chaque pays a son "faute de grives, on mange des merles"

Philisophe, philosophe, je crois que je vais en toucher un mot à Sénèque à moins que cela ne soit à La Fontaine. Ou aux deux peut être! Tiens aux deux! Je vais sans doute revenir avec Sénèque et La Fontaine.

Bises et amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 15/08/2015 15:46
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Wilhem Wundt
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Le 16 août 1832 naît Wilhelm Maximilian Wundt

à Neckarau, aujourd'hui quartier de la ville de Mannheim, mort le 31 août 1920 à Grossbothen près de Leipzig, physiologiste de formation, est un psychologue et philosophe allemand.
Il est le fondateur, en 1879 du premier laboratoire de psychologie expérimentale, à Leipzig où viendront se former de nombreux étudiants européens et nord-américains aux méthodes de la psychologie expérimentale.
Il a effectué des travaux sur la perception. Il s'intéressa aussi à la mesure de la complexité des processus psychologiques par la méthode « des temps de réaction ». Il est le premier à utiliser la méthode expérimentale de l'introspection. Il est l'un des premiers, sinon le premier, à avoir créé un laboratoire de psychologie expérimentale, dans les années 1876-1877. Il a écrit Éléments de psychologie physiologique.

En bref

Né près de Mannheim, fils de pasteur, Wundt fait des études de médecine puis apprend la physiologie auprès du célèbre Johannes Müller à Berlin. Il enseigne successivement à Heidelberg, à Zurich et à Leipzig, où il obtient en 1875 une chaire de philosophie et où il fonde, en 1879, le premier laboratoire de psychologie expérimentale qui ait une existence officielle ; ce laboratoire a joué un rôle important dans le développement de la jeune psychologie expérimentale, tous les grands représentants de la première génération d'expérimentalistes y ayant séjourné, à peu d'exceptions près.
Wundt a commencé par des travaux sur la perception, en raison sans doute de sa formation de physiologiste, mais aussi des recherches menées par ailleurs dans ce domaine par Weber et Fechner. Il s'intéressa aussi à la mesure de la complexité des processus psychologiques par la méthode des temps de réaction : il s'empara d'un problème qui préoccupait les astronomes, celui de l'équation personnelle, c'est-à-dire de l'étude des différences inter- et intra-individuelles dans la mesure du moment du passage des étoiles à l'aide de la lunette astronomique, et lui consacra une étude expérimentale approfondie.
Du fait de l'influence qu'il a exercée, par l'intermédiaire de son laboratoire plus sans doute que par son œuvre, Wundt peut être légitimement considéré comme le véritable fondateur de la psychologie expérimentale. Pour lui, cependant, l'expérimentation n'a de sens que si elle est appuyée sur l'introspection : la psychologie a pour objet l'expérience immédiate ; et la méthode adoptée est l'introspection, qui procède à une analyse des processus de conscience en leurs éléments. Elle fournit à l'expérimentation ses objets, les éléments qui sont les composantes de ces processus. L'expérimentateur a pour but de mesurer la durée des différentes phases de ces processus et d'étudier les conditions externes qui influent sur leur fonctionnement.
Cette méthode analytique ne convient pas pour l'analyse des processus supérieurs, dont l'étude ne relève pas du laboratoire et qui exigent le recours à la méthode historique et à une analyse comparative du développement de la pensée humaine. L'énorme ouvrage de Wundt, Völkerpsychologie, dont la parution a commencé en 1910, fait pendant à sa Physiologische Psychologie, dont la première édition remonte à 1873.
Wundt a eu également une importante activité philosophique marquée par la publication de trois ouvrages : Logik, Ethik, System der Philosophie. Mais cette partie de son œuvre n'a pas eu de postérité. Jean-François Richard

Sa vie

K'Wilhelm Wundt étudia la médecine à l'université de Heidelberg et à l'Université de Tübingen avant de s'installer à Berlin en 1855 pour y travailler sous la direction de Johannes Müller.
C'est à cette occasion qu'il rencontra également Emil Du Bois-Reymond.
Il devint en 1857 assistant de Hermann von Helmholtz, puis fut nommé titulaire de la chaire d'anthropologie et de psychologie médicale à la Faculté de médecine de Heidelberg.
En 1865, il a écrit un livre sur la physiologie humaine.
En 1874, il devient un professeur de «philosophie inductive» à Zurich. En 1875, il est retourné à Leipzig. Il accepta en 1874 un poste de professeur de philosophie inductive à Zurich puis, un an plus tard, un poste de philosophie à l'Université de Leipzig, ville où il fonda son Institut de psychologie expérimentale en 1879.
Le rayonnement de ses travaux à travers le monde contribua à établir la psychologie comme science empirique.
Ses travaux s'étendirent à d'autres domaines liés à une psychologie de la culture comme l'art, le langage, les mythes, les mœurs, etc. Wundt est demeuré, dans le cours de ces travaux, assez proche d'une approche philosophique en psychologie, et il a entretenu un échange constant avec les intellectuels de Leipzig comme l'historien Karl Lamprecht.
Il a également été en contact avec les principaux représentants du Monisme, notamment Ernst Haeckel 1834-1919 et Wilhelm Ostwald 1853-1932.
Parmi les personnes qui l'ont assisté à Leipzig ou ont collaboré avec lui, on trouve notamment Bechterew, Boas, Émile Durkheim, Bronislaw Malinowski, G.H. Mead ou Sapir.
La principale source philosophique de Wundt se trouve chez Leibniz, dans la doctrine de l'aperception qui lui inspire sa thèse fondamentale, l'actualité du psychique.
Wundt fut fait citoyen d'honneur de la ville de Leipzig en 1902, et de la ville de Mannheim en 1907. En 1914, il fut l'un des signataires du Manifeste des 93. Il eut pour fils le philosophe allemand Max Wundt 1879-1963.

Å’uvre

Wundt fit, aux côtés de Helmholtz, des cours sur La psychologie depuis le point de vue des sciences de la nature, Psychologie vom naturwissenschaftlichen Standpunkt. Il publia également cinq traités sur la théorie de la perception, parus en 1862 sous le titre de Contributions à la théorie de la perception sensorielle, Beiträge zur Theorie der Sinneswahrnehmung, qui préparent sa théorie du parallélisme psychophysique.

En 1867, sa pensée connut un renouveau avec la publication de son traité de physique cellulaire À propos de la physique de la cellule dans sa relation avec les principes généraux des sciences naturelles, Über die Physik der Zelle in ihrer Beziehung zu den allgemeinen Prinzipien der Naturforschung.
Wundt y rompt avec le courant naïvement matérialiste en considérant que l'interprétation qu'il faut donner à la notion de matière n'est pas tranchée.
Il adopte en cela une position intermédiaire et parfois indécise entre matérialisme et idéalisme.
Quant à la théorie de la connaissance, la position de Wundt rejette là encore une approche trop naïvement matérialiste et s'efforce plutôt de réintroduire certains présupposés idéalistes comme celui de l'autonomie du psychique : si le psychique est bien régi par des lois, celles-ci sont fondamentalement différentes de celles qui gouvernent la nature matérielle, et prennent plutôt la forme de processus associatifs ou aperceptifs.
Son principe du parallélisme psychophysique doit en ce sens être contrasté avec les approches réductionnistes de la vie mentale, courant qui entend quant à lui ramener le psychique à un ensemble de processus nerveux et cérébraux matériels.

Du point de vue méthodologique, les innovations de Wundt se marquent principalement à l'introduction de la méthode expérimentale, ainsi qu'à l'utilisation de statistiques qui devint par la suite un procédé fondamental pour la psychologie.

Principaux ouvrages

Die Lehre von der Muskelbewegung, 1858
Lehrbuch der Physiologie des Menschen, 1865
Die physikalischen Axiome und ihre Beziehung zum Causalprincip, 1866
Handbuch der medicinischen Physik, 1867
Beiträge zur Theorie der Sinneswahrnehmung, 1862
Vorlesungen über die Menschen- und Thierseele, 1863/1864
Grundzüge der physiologischen Psychologie, 1874 texte en ligne
Untersuchungen zur Mechanik der Nerven und Nervencentren, 1876
Logik, 1880 à 1883, 3 Volumes
Essays, 1885
Ethik, 1886
System der Philosophie, 1889
Hypnotisme et suggestion, 1892 (trad. 1893, Félix Alcan) texte en ligne
Grundriß der Psychologie, 1896
Völkerpsychologie, 10 Volumes, 1900 bis 1920
Kleine Schriften, 3 Volumes, 1910
Einleitung in die Psychologie, 1911
Probleme der Völkerpsychologie, 1911
Elemente der Völkerpsychologie, 1912
Reden und Aufsätze, 1913
Sinnliche und übersinnliche Welt, 1914
Ãœber den wahrhaftigen Krieg, 1914
Die Nationen und ihre Philosophie, 1915
Erlebtes und Erkanntes, 1920




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Posté le : 15/08/2015 15:09
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Re: Défi du 15 août 2015
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bien trouvé, couscous ! Voilà qui équilibre avec le défi consumériste de donaldo la semaine dernière!
Bien que je ne vois pas trop ce que les merles ont de moins que les grives...

Hi hi hi !

Posté le : 15/08/2015 10:18
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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