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16/8/15M.Mitchell,V.Manfredini,A.Cohen,G.Clermont-Tonnerre,J.Laforgue,J.E.Laboureur,WilhemWundt,A.Ma
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Découvrir BACCHUS "  Marche ou crêve "

Texte à l'affiche : " Donne lui "  de Mafalda 

raisins004    transgrapes falling t  raisins004   transgrapes falling t

 Le   16     Aout     1678     meurt    Andrew    MARVELL                  Lire Ici



Le   16    Aout     1832     naît      Wilhem      
WUNDT

Lire ICI 


Le    16     Aout     1949    meurt   Margaret     
MITCHELL
LIre ICI


Le   16    Aout    1860     naît    Jules    
LAFORGUE

Lire ICI



                                                                                                                                



Aujourd'hui Dimanche 16 Aout 2015
 
LIRE , ÉCRIRE, DECOUVRIR


PAGES D'ACCUEIL PRÉCÉDENTES Dans la BIBLIOTHEQUE LIRE ICI 


*Les bons mots de Grenouille

*Vos défis avec notre fidèle Couscous



       
        BACCHUS   NOUS   A  QUITTÉ    
Ami poète, ami aimé, notre coeur pleure, ta famille de L'ORée te fera vivre encore et encore ... La beauté de ta plume et la beauté de ton âme resteront pour nous le phare de L'ORée des rêves. Merci ami; merci  d'être venu nous offrir ton talent d'écriture et de vie, merci pour ta tendre présence, nous la gardons comme un trésor.
 

   





Le  16   Aout   1895  naît   Albert   COHEN
Lire ICI


Le    16    AouT    1799  meurt    Vincenzo  
MANFREDINI

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Le   16   Aout   1877  naît  Jean-Émile  
LABOUREUR

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Le 16 Aout 1688 naît G.de 
CLERMONT-TONNERRE
Lire ici

*--Les bons mots de Grenouille--*
 

* CLIQUEZ ICI POUR LES LIRE.

                           *--ATELIER CONCOURS*--
        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous 
                   dans son nouveau défi
                                                                                                        
      
     




Posté le : 22/08/2015 11:42
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Re: Les expressions
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« Avoir un coeur d'artichaut »


Tomber facilement et souvent amoureux.


Le coeur désigne ici le centre du végétal, le fond d'artichaut duquel se détachent de nombreuses feuilles, une pour chaque personne présente, tout comme quelqu'un qui a un coeur d'artichaut donne un peu d'amour à chaque personne qui lui semble digne d'intérêt.

Cette expression qui date de la fin du XIXe siècle vient de la forme proverbiale "coeur d'artichaut, une feuille pour tout le monde"

.Ailleurs

Angleterre en To be fickle Être inconstant, changeant
Mexique es Tener corazón de alcachofa Avoir un coeur d'artichaut
Italie it È un farfallone C'est un gros papillon

Posté le : 22/08/2015 08:24
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Défi "harlequinade" du 22 août 2015
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Bonsoir chères Loréennes et chers Loréens,

Me revient l'honneur de vous proposer le défi de la semaine.

Soyez un clown, soyez fou.
Vous êtes le clown Arlequin. Vous avez le coeur léger et vous recherchez l'amour dans la ville qui est la plus belle à vos yeux.
Raconter avec humour et ingéniosité, comme vous l'impose votre personnage, votre rencontre avec cette ville et avec votre amour possible qui s'étonne de vous voir ainsi.


A vos plumes d'Arlequin bien sûr!

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 21/08/2015 22:40
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Re: Les bons mots de Grenouille
Plume d'Or
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LA DERNIERE ( ! ) PAGE ESTIVALE ...



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JEAN LOUIS FOURNIER

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Né a Arras en 1938 Jean- Louis Fournier est le fils de Paul Fournier, médecin et de Marie Thérèse Delcourt, rédactrice, J.L.Fournier a travaillé pour la télévision, il était le réalisateur de l'émission Italiques de Marc Gilbert entre 1971 et 1974. Complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède, ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986).Il est le créateur, entre autres, de La Noiraude et d'Antivol, l'oiseau qui avait le vertige.


En 2008, Jean-Louis Fournier publie le roman " Où on va, papa ?" dans lequel il décrit sa relation avec ses deux fils handicapés. Le livre, qui reçoit le prix Femina, suscite un certain nombre de controverses et une réponse - sur internet - de la mère des deux garçons;

Entre 1992 et 2014, Jean Louis Fournier a publié un ou deux livres par an: Je vais t'apprendre la politesse, p'tit con (essai)Il a jamais tué personne mon papa (récit) J'irai pas en enfer (récit) Mouchons nos morveux (essai) Veuf (récit) Le C.V. de Dieu Les mots des riches, les mots des pauvres (essai) Histoires pour distraire ma psy (recueil de nouvelles) Satané Dieu ! ….
Il a écrit et joué au Théâtre du Rond-Point deux pièces inspirées de ses écrits, Tout enfant abandonné sera détruit, donnée en novembre 2011 et Mon dernier cheveu noir donnée en novembre 2012.





La Servante du Seigneur (roman, Stock)

Suite à ce roman, sa fille a exigé et obtenu le droit de publier dans le même livre une réponse à son père. Un cas rarissime dans les annales de l’édition.
Deux versions circulent :
- La première, normale, où l'écrivain, avec son ton caractéristique, mélange d'humour, d'ironie et de dérision, évoque le décès de ses deux fils et l'attitude de sa fille qui, de jeune femme légère et ouverte d'esprit, serait devenue, suite de sa rencontre avec un homme dévot, une triste bigote. Sa fille serait sous la coupe d'une sorte de gourou qu'il nomme «Monseigneur». Selon l'auteur, elle aurait troqué son charme et sa drôlerie pour se muer en «dame grise, sérieuse comme un pape», «dogmatique» et «autoritaire»…
- La seconde version: A la fin du volume sont insérées cinq pages supplémentaires : la réponse de sa fille Marie.






SES CITATIONS :
===============



Mouchons nos morveux (2002) :

- " L'enfant est un cadeau de Dieu, il tombe du ciel. Comme les tuiles."


- " Les plus beaux arbres ne donnent pas forcément les plus beaux fruits. Regardez le chêne. Il donne des glands."


- " L'enfant est un placement à long terme sans intérêt dont on perd le capital au bout de trente années."


- " Le conseil de votre banquier :
Faites des économies, avortez "


- " Le bébé qui gazouille peut devenir, à quinze ans, l'adolescent qui zigouille."


- " Quand il est petit, il vous empêche de dormir parce qu'il pleure.
Quand il est grand, il vous empêche de dormir parce qu'il ne rentre pas.
Quand il est vieux, il vous empêche de dormir parce qu'il rentre toujours.
Il faut croire qu'il est venu sur terre pour gâcher vos nuits."


- " C'est pas long, une vie d'homme !
- Suffisamment pour faire pas mal de conneries."


- " N'attendez pas que vos enfants soient grands pour les abandonner, parce qu'à la longue, on s'attache."




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Les mots des riches, les mots des pauvres (2004)

-" En pauvre, Fauchon se dit ED."

-" En pauvre, invitation se dit convocation"

-" En pauvre, chambre d'amis se dit canapé convertible "

-" De toute façon, si Monsieur Riche était bête, il ne le saurait pas.
Quand un pauvre est con, il le sait. Tout le monde le lui dit.
Quand un riche est con, il ne le sait pas.
Personne n'ose le lui dire. "



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Ca m'agace (2012):

- " On dit bêtement heureux. C'est pas si bête d'être heureux. "

- " Les plus dangereux pour la jeunesse sont les vieux cons."

- " L'ingénieur qui a conçu la poubelle à roulettes a dû se poser la question suivante: comment faire le plus de bruit possible avec une poubelle?"


- " Un vrai humoriste ne rit pas, il fait rire. Le public, qui n'est pas aussi bête qu'il le pense, n'a plus besoin de rire si l'humoriste a ri avant lui. En riant, il commet une faute professionnelle "




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Où on va, papa ? (2008):

- " Quand on n'a pas eu de chance, il faut avoir le physique de l'emploi, prendre l'air malheureux, c'est une question de savoir-vivre "

- " De toute façon, on dit toujours «un beau bébé». Un bébé n'a pas le droit d'être laid, en tout cas, on n'a pas le droit de le dire."

- " L' humour, c'est comme les essuie glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer. "




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La Servante du Seigneur (2013) :

-" L'humour, c'est une parade, un baroud d'honneur devant la cruauté, la désolation, la difficulté de l’existence "

- " L'humour bleu ciel et rose bonbon, ça n'existe pas. L'humour c'est noir."


- " Peut-être qu'à la différence des piles, les sentiments s'usent quand on ne s'en sert pas."


- " Je n'aime pas qu'on se moque des curés, je préfère le faire moi-même."


- " Conclure que quelqu'un est heureux est toujours très risqué. On peut avoir tout pour être heureux sauf le bonheur"


- " Etre heureux ne devrait être conjugué qu'à la première personne du singulier et par le principal intéressé. Il n'y a que lui qui sait s'il est heureux ou pas."






Veuf (2011):

- "Je déteste l'imparfait de l'indicatif. Parfois, même, il m'arrive de ne plus aimer le présent"

- " Quand vous êtes malheureux, on dirait que la société souhaite que vous le restiez. Définitivement."


- " Pourquoi le bonheur, on le reconnaît seulementau bruit qu'il fait en partant "


- " Un bon souvenir, c'est comme une bonne bouteille , il ne faut pas le boire seul."


- " L’existence, ce n’est pas un grand lac de lait tiède dans lequel une humanité rose barbotte en échangeant des gentillesses, des confiseries et en chantant des cantiques. C’est plein de sang, de boue noire, de bruit et de fureur.
Je me méfie des gentillesses sucrées, ça fout le diabète."



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Le Petit Meaulnes (2003)

- " Les petits bonheurs de tous les jours, il n'en veut pas. Il lui faut le grand bonheur. Il n'a pas encore compris que le grand bonheur, c'est justement fait avec tous les petits bonheurs mis bout à bout "






Mon dernier cheveu noir (2006)

- " Vous savez comment on s'aperçoit qu'on est vieux? Quand, même bronzé, on reste moche."


-" Moins on a de souffle, plus on a de bougies à souffler. Soupire le centenaire "


-" Mon arrière-grand-père est mort, mon grand-père est mort, mon père est mort... Je crainsque ce soit héréditaire."


« En vieux français hip-hop se dit Parkinson. »


« Vous savez comment on appelle le curriculum vitae d’un vieux ? Des archives. »


« Avant, je brûlais ma vie à feu vif. Maintenant, je laisse mijoter, à feux doux. C’est plus long, mais c’est meilleur. »


-" On ne doit jamais avoir honte d'être heureux, mais plutôt être fier, c'est tellement difficile."


- " Dans la vie, il y a 2 periodes : la première on attend les catastrophes, la seconde, elles arrivent.


- " A l’église, les riches sont devant, les pauvres derrière.
A la guerre, c’est le contraire."


"Douter c'est vivre ;être bercé par la certitude, c'est mourir."


- " Devenir chat.
J'ai demandé à mon ami vétérinaire de me faire une piqûre. Pas la dernière piqûre, celle qu'on fait aux animaux quand ils souffrent ou quand ils sont trop vieux. Une piqûre pour devenir chat. J'en ai marre d'être un homme, c'est trop difficile.
Je suis jaloux quand je vois la vie de mon chat. D'abord il est beau, toujours beau, même quand il se réveille le matin. Le matin, il n'est pas obligé de se laver les dents, de choisir un vêtement. Il ne regarde pas le thermomètre avant de sortir, il s'habille pareil hiver comme été. Il n'a pas de chaussures à cirer, il n'a pas peur de faire des taches sur son costume. Il n'est jamais obligé d'être à l'heure, personne ne l'attend, on ne lui demande pas de faire quelque chose, il n'a pas à faire ses preuves. Il fait la sieste toute la journée, il essaie d'attraper les mouches, il joue avec des jolies chattes auxquelles il fait des chatteries et des chatons. Il n'est pas obligé de nourrir ses chatons, de leur payer des études.
Et surtout, il est insouciant. Il paraît qu'il ne pense jamais à la mort. Il ne sait même pas qu'il va mourir, le veinard."



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J'irai pas en enfer (2001)

- " Les malheurs, ça vient toujours du ciel. C'est peut-être pour ça qu'on les appelle des tuiles "

- " Le passé me semble parfait, le futur pas très sûr. Je préfère conjuguer l'irréel du présent "




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Le C.V. de Dieu :


- " Les guêpes c'est vous ? demande le directeur du personnel à Dieu.
-Pas du tout, répond Dieu.
-Qui est-ce alors ?
-Je ne sais pas, moi j'ai fait les abeilles, les guêpes, c'est des contrefaçons...
-Les abeille, elles piquent aussi !
- Oui, mais elles donnent du miel.
- c'est pas une excuse. Les betteraves sucrières, elles font du sucre aussi, mais elles ne piquent pas.
-Vous pourriez pas me lâcher un peu la ruche ?
-Je fais mon travail. "


- " Pourquoi, souvent, ce qui est bon est enfermé dans une coquille ou une carapace difficile à ouvrir? Là, c'est le consommateur qui parle.
- Ne comptez pas sur moi pour mettre les huîtres en berlingots et une fermeture éclair sur la queue des homards, ma devise c'est : Ad astra per aspera...
- Qu'est-ce que ça veut dire?
- C'est du latin. Ca veut dire: "Plus t'en chies, plus t'es heureux après."


- " Avec Beethoven, j'ai eu plus de difficultés, il ne voulait rien entendre....
."


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Histoires pour distraire ma psy :

- " Je ne sais pas si gourou, au pluriel, ça prend un x, mais ça prendrait bien ma main dans la gueule.



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A ma dernière cigarette :

- " A l’Assemblée nationale, un député communiste a demandé que, sur les vignettes « Fumer tue », soit ajoutée la mention « Avec la complicité de l’Etat »


- " Bientôt, dans les débits de tabac, on n'aura plus le droit de fumer. Bientôt, dans les bistrots, on n'aura plus le droit de boire..."



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MAIS QUI EST jOHN DOE ?
=======================


L’expression est employée dans les administrations anglo-saxonnes pour désigner une personne non identifiée: un blessé inconscient ou un mort n’ayant pas de papiers sur lui. Jane Doe pour une femme.

L’utilisation de John Doe a été retracée, dés 1768, en droit coutumier anglais, où John Doe désignait un plaignant inconnu, alors qu’un accusé anonyme était appelé Richard Rose.

Mais c’est aussi le nom de :
John Doe est un musicien américain, bassiste et principal compositeur du groupe punk X
John Doe est un des pseudonymes utilisés par l'écrivain français Régis Messac
John Doe est le pseudonyme du guitariste du groupe de Black Metal suédois Craft
John Doe est un groupe franco-américain de jazz électro d'ambiance funky, auteur de trois albums
John Doe est un groupe de rock psychédélique français





C' EST NOUVEAU :

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Pour réaliser des paniers de baskets (Dunk) dans nos toilettes !
Contient 3 mini balles, un panier, un tapis et un support de balles,
Le panier et le receveur de balles se fxent à l'aide de ventouses.

Il y a aussi le jeu de foot .....

Sans commentaire.





C’ EST FAUX !!! :
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LEGENDES URBAINES


Les chats pourraient voir dans le noir ….
Faux. Si le chat a une meilleure vue que l’homme dans l’obscurité, il ne peut pas voir dans le noir total.


Les chauves- souris se jettent dans les chevelure des humains …
Faux. Elles n’ont aucune raison de le faire et se guident très bien par ultra-sons.


Toucher un crapaud provoquerait une apparition de verrues sur la peau ….
Faux.


Les éléphants auraient peur des souris, car celles-ci rentreraient par la trompe pour leur dévorer le cerveau.
Faux


Ils existerait un endroit où tous les éléphants se rendent pour mourir: le cimetière des éléphants.
Faux. Les éléphants âgés perdent leurs dents, ils doivent rechercher des plantes moins coriaces que leur menu habituel. Les éléphants mourants se retrouvent donc général dans les mêmes zones, puisque la végétation leur est adaptée, d’où l’impression d’un regroupement en cimetière.


Donner des graines de riz aux oiseaux pourrait les tuer car ceux-ci se dilateraient à l’intérieur de leur corps, le faisant exploser.
Faux.


Toucher un oisillon l’imbiberait de l’odeur humaine et empêcherait sa mère de le reconnaître, donc de le nourrir.
Faux. La plupart des oiseaux ont un sens olfactif peu développé. IL est souvent déconseillé de toucher un oiseau, mort ou vivant, pour des raisons sanitaires.


Les lemmings se suicideraient volontairement en vue de lutter contre leur surpopulation.
Faux. Les disparitions massives ne sont dues qu’à des problèmes écologiques classiques.


Les poissons rouges n’auraient que cinq secondes de mémoire.
Faux. Des études ont prouvé le contraire. Un poisson rouge dans un bocal sera donc en proie aux maladies et au stress permanent.


Les moustiques sont attirés par la lumière, il faut donc éviter de laisser la lumière allumée l’été, lorsque les fenêtres sont ouvertes.
Faux. Les moustiques sont attirés par d’autre facteurs, comme le CO2, émis par la respiration, mais pas par la lumière; d’ailleurs leur vue est très peu performante.






DEVOIRS DE VACANCES :
======================



1. Qui a dit « L’homme est un animal politique » ?

Machiavel
Kierkegaard
Montaigne
Aristote


2. Qui a dit « Le Sénat n'est qu'une maison de retraite pour privilégiés de la politique » ?

Noël Mamère
Daniel Cohn-Bendit
Jean-Marie Le Pen
Ségolène Royal


3. Qui a dit « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » ?

Casanova
Pascal
Sénèque
Hegel


4. Qui a dit « Vous n’avez pas le monopole du cœur » en 1974 ?

Jacques Chirac
Michel Rocard
François Mitterrand
Valéry Giscard d'Estaing


5. Qui a dit « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien » ?

Sartre
Tocqueville
Louis XVI
Socrate



6. Qui a dit « Ce qui compte ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes » ?

Franco
Bachar al-Assad
Pétain
Joseph Staline


7. Qui a dit « Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer » ?

Coluche
Voltaire
Verlaine
Napoléon



8. Qui a dit « Si vous voulez que votre femme écoute ce que vous dites, dites-le à une autre femme » ?

Sacha Guitry
Éric Zemmour
Guy Bedos
Anne Roumanoff



9. À qui doit-on cette célèbre phrase « I have a dream » ?

Malcolm X
Barack Obama
Nelson Mandela
Martin Luther King



10. Parmi ces philosophes, qui a dit « L’homme est un loup pour l’homme » ?

Marx
Hobbes
Rousseau
Pascal



11. Qui a dit « Il ne faut pas être plus royaliste que le roi » ?

François-René de Chateaubriand
Victor Hugo
Louis-Ferdinand Céline
Voltaire



12. Qui a dit « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse » ?

Guillaume Apollinaire
Rabelais
Alfred de Musset
Lévi-Strauss



13. Qui a dit « La meilleure façon d’obtenir tout ce qu’on veut de moi, c’est d’être gentil » ?

Nicolas Sarkozy
François Hollande
Dalaï-Lama
Barack Obama



14. Qui a dit « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » ?

Pierre Corneille
Molière
François Rabelais
Henry de Montherlant



15. Qui a dit « Je vous demande de vous arrêter » ?

Jean-Marie Le Pen
Édouard Balladur
De Gaulle
Valéry Giscard d‘Estaing



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ON REVISE LES CLASSIQUES :
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Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Apollinaire, (1912)

——————

Barbara de Jacques Prévert

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
É panouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert, Paroles

——-----

Tu es plus belle que le ciel et la mer de Blaise Cendrars

Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises

II y a l’air il y a le vent
Les montagnes l’eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre

Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends

Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler

Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t’en

Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l’œil
Je prends mon bain et je regarde

Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t’aime

Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924

---------

Oceano nox de Victor Hugo

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !

Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !

Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
Oh ! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !

On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
Mêle encor quelque temps vos noms d'ombre couverts
Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !

On demande : - Où sont-ils ? sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli.

Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

Victor Hugo






LA PHOTO :
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Place Massena Nice Nico Dietrich



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Posté le : 21/08/2015 22:02

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François Hotman
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Le 23 août 1524 naît à Paris François Hotman

mort à Bâle le 12 février 1590, jurisconsulte et un écrivain polémiste français connu pour son engagement dans le calvinisme.Juriste, il embrasse la religion réformée et enseigne à Lausanne 1549 puis à Strasbourg 1555. Il prend part aux luttes religieuses. Auteur de pamphlets contre le pape et contre le cardinal de Lorraine Épître envoyée au Tigre de France, on lui doit surtout deux ouvrages qui ont renouvelé l'étude du droit : l'Anti-Tribonian ou Discours sur l'étude des lois 1567 et Franco-Gallia 1573, critique, à la lumière de l'histoire, de l'absolutisme du pouvoir royal. L'ouvrage fut l'un des plus grands succès de librairie de son temps. Il publia pendant les guerres de Religion un ouvrage intitulé Franco-Gallia seu Tractatus isagogicus de regimine regum Galliae 1573, dans lequel il s'élevait contre l'absolutisme et se montrait partisan d'une monarchie tempérée.
Son frère Antoine vers 1525-1596, avocat général au parlement de Paris 1591, fut un ardent ligueur et soutint les droits du cardinal de Bourbon à la couronne de France.

Sa vie

Né d'un père catholique intransigeant, conseiller au Parlement de Paris, Hotman se convertit au protestantisme en 1547. Il s'installe en Suisse puis à Strasbourg où il enseigne et publie des ouvrages. Il soutient par ses écrits ses coreligionnaires opprimés en France et contribue à construire le discours de résistance à l'oppression, tel qu'il sera diffusé au moment de la conjuration d'Amboise en mars 1560. Sa famille en France était restée catholique. Son frère, Antoine Hotman, fut plus tard un soutien actif de la Ligue.
Tenant de la rénovation des études juridiques, dans la cadre de l'humanisme juridique, il intervient comme professeur de droit romain dans de nombreuses universités et son rôle lui ouvre les portes des cours de Prusse, de Hesse et d'Élisabeth d'Angleterre. Il se rend à Francfort avec Calvin et se voit confier par les chefs huguenots allemands des missions confidentielles en se faisant accréditer par Catherine de Médicis. Il est professeur de philologie à Lausanne, puis professeur de droit à Strasbourg en 1556. Il se met au service du roi Antoine de Navarre en 1560. Il est nommé professeur de droit à Valence par l'évêque Montluc, puis à Bourges en 1567.
Pendant les guerres de religion, il est chargé du recrutement en Suisse de troupes pro-huguenotes. En 1572, après l'annonce des massacres de la Saint-Barthélemy, il s'enfuit de Bourges où il vivait et s'installe à Genève. Il passe les dernières années de sa vie en exil en Suisse. Il meurt à Bâle en 1590.

Franco-Gallia

Son ouvrage le plus important, est Franco-Gallia La Gaule Française, composé en réaction au massacre de la Saint-Barthélemy et publié en latin en 1573 puis en français en 1574, eut un grand retentissement et inspira les générations futures. Sa théorie a été comparée avec celle du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau. Il y présente un idéal d'habileté politique protestante et propose un gouvernement représentatif et une monarchie élective. Il affirme que la couronne de France n'est pas héréditaire mais élective et que les gens ont le droit de déposer et de créer des rois.

Impact politique

C'est un livre élément de la fondation de la théorie en voie de développement de démocratie représentative. Il s'agit du premier programme politique des huguenots dans l'éventualité d'une accession au pouvoir. L'ouvrage est très célèbre à son époque. Les théories de Hotman ont influencé de dirigeants politiques tels que Fidel Castro, qui en 1953 justifia la légitimité de son mouvement dans son discours L'histoire m'absoudra en citant Hotman : Entre un gouvernement et ses sujets, il y a un lien, ou contrat, et les gens peuvent se soulever contre la tyrannie d'un gouvernement lorsque celui-ci viole ce pacte.

Contenu

Hotman considère qu'à l'origine surgissent un certain nombre de règles et que la souveraineté réside dans le peuple du royaume. Il se lance dans une démonstration et s'élève contre l'absolutisme en fait et en droit. Il propose un retour aux anciens us et coutumes de France et écrit : Sur le territoire, il y avait des hommes qui étaient merveilleusement sages et avisés. Il faut aussi revenir à leurs institution politiques qui étaient tempérées. Il rappelle que les carolingiens devaient leur couronne à l'élection. Puisque le Roi est élu, la source du pouvoir réside dans le peuple qui a délégué une partie de son pouvoir sans s'être dessaisi de cette souverainété.
Le peuple a "prêté" le pouvoir et il est impératif que le Roi consulte régulièrement les États Généraux qui assurent une continuité des plaids carolingiens en lesquels réside le principe de souveraineté. Le Roi doit donc les convoquer et les associer à la loi. Si le Roi ne le fait pas, il ne gouverne plus pour l'utilité générale, et il y a rupture du pacte social. La révolte des sujets est par conséquent légitime. On est face à la remise en cause de la théorie de l'origine divine du pouvoir en faveur de la souveraineté populaire.
Dès sa première parution, Franco-Gallia donna lieu à une polémique politique et entraîna plusieurs réponses et réfutations, notamment Ad Franc. Hotomani... Responsio 1575, attribué tantôt à Jean Papire Masson, tantôt à Antoine Matharel, et Contra Othomani Francogalliam Libellus de Pierre Turrel 1576.

Le Tigre 1560

On lui attribue la rédaction du violent pamphlet, l'Epître au Tigre de France, dirigé contre le cardinal Charles de Lorraine et les Guise, qui sont accusés de fausse piété et de licence. La conclusion du texte est un appel au bannissement: le tigre doit retourner à sa tanière.

Éditions


Francisci Hotomani Commentariorum in Orationes M T Ciceronis Volumen Primum (1554). Texte en latin et commentaires en grec de Hotman sur les discours de Cicéron.
Francogallia 1573. Deuxième édition : Libellus Statum verteris Rei publica Gallicae, tum deinde a Francis occupatam describens 1574. Traduction française : La Gaule française, Fayard, Paris, 1991.
Franc. Hotomani juriscons. De feudis commentatio tripertita: hoc est, Disputatio de jure feudali, Commentarius in usus feudorum, Dictionarium verborum feudalium Lyon 1573 Ouvrage sur le droit Féodal.
L'Anti-Tribonian 1603. Hotman attaque le ralliement de ses collègues à la théorie du droit romain. Traduction française : Antitribonian, ou, Discours d'un grand et renommé iurisconsulte de nostre temps sur l'estude des loix, Presses Universitaires de Saint-Étienne, 1998.
Observationes de jure connubiorum : hoc est, de sponsalibus et matrimoniis rite contrahendis ac dissolvendis, seu Repudijs & Divortijs tam veterum Romanorum quam hominum nostri seculi 1618.
Le Tigre de 1560, reproduit pour la première fois en fac-simile d'après l'unique exemplaire connu, édité par Ch. Read, Paris, Académie des bibliophiles, 1875 Slatkine reprint, 1970.



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Posté le : 21/08/2015 19:07

Edité par Loriane sur 22-08-2015 14:56:21
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Georges Cuvier
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Le 23 août 1769 naît Georges Cuvier

de son nom complet Jean Léopold Nicolas Frédéric Cuvier à Montbéliard il porte aussi les prénoms de Dagobert et de Chrétien selon les sources, mort le 13 mai 1832 à Paris, à 62 ans, est un anatomiste, zoologiste, français, promoteur de l'anatomie comparée et de la paléontologie au XIXe siècle. Champs Anatomie, paléontologie, il reçoit les distinctions : Membre de la Royal Society, Académie des sciences, son nom est sur la liste des soixante-douze noms de savants inscrits sur la tour Eiffel.
Toute science étant le fruit d'une longue gestation, on ne peut dire que Cuvier soit l'unique fondateur de l'anatomie comparée et de la paléontologie des Vertébrés. C'est pourtant à partir de ses travaux que ces deux domaines de l'histoire naturelle se sont affirmés comme des disciplines véritablement scientifiques.
L'apport de Cuvier présente encore un autre aspect, souvent passé sous silence : dans ses leçons sur l'histoire des sciences, il met, selon sa propre expression, « l'esprit humain en expérience.

En bref

Georges Cuvier, né en 1769 à Montbéliard, est un des grands naturalistes du début du XIXe siècle. Il commence ses travaux au Muséum national d'histoire naturelle de Paris en 1795. Sa carrière scientifique se double d'une carrière administrative qui lui fait occuper de hautes positions sou…
Ainsi le génie novateur de Cuvier a-t-il puissamment contribué au développement des sciences de la vie depuis le début du XIXe siècle.
Georges Cuvier est né en 1769 à Montbéliard, ville alors rattachée au duché de Wurtemberg, d'une famille originaire d'un village du Jura qui était venue s'y établir au moment de la Réforme.
La lecture d'un ouvrage de Buffon, trouvé par hasard dans la bibliothèque d'un de ses parents, éveille en lui le goût de l'histoire naturelle.
Georges Cuvier 1769-1832 a mené l'essentiel de sa carrière scientifique au Muséum d'histoire naturelle. Après avoir établi les fondements de la paléontologie des vertébrés, en appliquant les principes de l'anatomie comparée, il démontre l'existence d'extinctions d'espèces au cours du temps, qu'il explique par de grandes catastrophes à l'échelle du globe.
Crédits: Courtesy of the Musée National d'Histoire Naturelle, Paris Consulter
Après de brillantes études à l'Académie de Stuttgart, il quitta cette ville en 1788 et devint précepteur dans une famille de Normandie. Il passa ainsi les années de la Révolution dans la campagne du pays de Caux, en contact direct avec la nature, à peu près sans livres. On peut penser avec Flourens qu'au cours de cette période commencèrent à germer dans son esprit les deux projets qui allaient marquer toute son œuvre : comparer les espèces fossiles aux espèces vivantes et refondre la classification du règne animal, ce dont il eut l'idée en récoltant des Térébratules et en disséquant des Mollusques et autres animaux marins.
À cette époque, il entre en relation avec Tessier, médecin-chef de l'hôpital militaire de Fécamp, qui, frappé de l'étendue du savoir de Cuvier, en fait part à ses amis du jardin des Plantes. En 1795, Cuvier est nommé suppléant de Mertrud, alors chargé de l'enseignement de l'anatomie comparée ; en 1799, il succède à Daubenton à la chaire d'histoire naturelle du Collège de France ; enfin, en 1802, à la mort de Mertrud, il devient professeur au jardin des Plantes. Les honneurs et les charges n'allaient cesser d'arriver : en 1803, il était promu secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences pour les sciences physiques et naturelles ; en 1808, il entrait au conseil de l'Université ; en 1813, il devenait maître des requêtes. La Restauration lui octroya des distinctions nouvelles ; il fut conseiller d'État, chancelier de l'Instruction publique et, en 1831, pair de France. Fait sans doute unique, il appartenait à trois académies de l'Institut de France : l'Académie française, celle des sciences et celle des inscriptions, et il était membre de toutes les académies savantes du monde.
En dépit de ces tâches multiples, Cuvier put mener à bien une œuvre scientifique qui est un des monuments de l'histoire naturelle.
Jusqu'à Cuvier, l'anatomie comparée n'était qu'un recueil de faits particuliers concernant la structure des animaux. Cuvier en fit la science des lois de l'organisation animale. Certains organes ont sur l'ensemble du fonctionnement une influence prépondérante, d'où la loi de subordination : les organes d'un animal ne sont pas simplement juxtaposés, mais agissent les uns sur les autres et coopèrent à une action commune par une réaction réciproque. Autrement dit, certains traits d'organisation s'appellent nécessairement les uns les autres, tandis qu'il en est d'autres qui s'excluent par incompatibilité physiologique, d'où la loi des corrélations organiques. En se fondant sur leur organisation interne, Cuvier allait tenter d'établir les rapports des êtres vivants entre eux, et il publiera ainsi en 1817 Le Règne animal distribué d'après son organisation.
La loi de subordination des caractères permet d'établir une classification naturelle. Le système nerveux, qui est au fond tout l'animal, donne les embranchements ; les organes de la respiration et de la circulation donnent les classes ; des organes de plus en plus subordonnés donneront successivement les ordres, les familles, les tribus, les genres, les espèces. Cuvier devait développer surtout cette méthode dans son grand ouvrage sur l'Histoire naturelle des Poissons 1828-1831.

Sa vie

Né d'une modeste famille luthérienne de Montbéliard, il est le fils de Jean-Georges Cuvier 1715-1795 et de Clémentine Chatel 1736-1792 et le frère ainé de Frédéric Cuvier. Il épouse le 2 février 1804 Anne Marie Sophie Loquet du Trazail 1768-1849, veuve de l'ancien fermier général Duvaucel guillotiné en 1793, dont elle a eu une fille, Sophie Duvaucel 1789-1867, femme de lettres. Du mariage de Georges Cuvier et de Anne Marie Sophie Coquet du Trazail sont nés 4 enfants : trois enfants sont morts en bas âge et la quatrième, Clémentine Cuvier 1809-1827 est morte à l'âge de 18 ans.
À la naissance de Cuvier, le territoire de Montbéliard est rattaché au duché de Wurtemberg où l’école est obligatoire. C'est la lecture de Buffon lors de ses brillantes études qui orientera la vie de Georges Cuvier. Après avoir étudié au collège de Montbéliard, il s'inscrit en 1784 à l'Académie Caroline de Stuttgart en Allemagne qui forme les cadres pour le duché de Wurtemberg et où il est l'élève du botaniste Johann Simon von Kerner. C'est là qu'il acquiert la connaissance de la langue et de la littérature allemandes, reçoit des cours de sciences qui le passionnent mais aussi d'économie, de droit administratif ou de gestion forestière qui l'aideront dans ses fonctions futures d'administrateur.

Les premières activités scientifiques

En 1788, il reprend le poste de précepteur d'un coreligionnaire auprès de la famille du comte d'Héricy, famille noble protestante de Caen en Normandie tenant salon5. Sa fonction lui laissant du temps libre, il découvre les sciences naturelles en disséquant le chat ou le perroquet de la comtesse, les poissons et mollusques, en récoltant des fossiles et comparant des espèces vivantes. Il constitue à cette époque un important herbier. Il passe les années troubles de la Révolution française dans le pays de Caux en Normandie à Fiquainville où la famille d'Héricy s'est installée, ce qui ne l'empêche pas de devenir le secrétaire greffier de la commune révolutionnaire, où il continue de consacrer ses loisirs à l'étude de l'histoire naturelle. De ces travaux solitaires, il déduira par la suite la loi de corrélation des formes permettant la reconstitution d’un squelette à partir de quelques fragments. Très tôt, il a l’intuition de la nécessité d’une nouvelle classification du règne animal. Il soumet ses notes au curé Tessier qui les communique à Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, professeur du nouveau Muséum national d'histoire naturelle à Paris, qui remarque les qualités du jeune homme.

La carrière universitaire

Ses talents ayant été appréciés par Henri Alexandre Tessier, agronome, il est appelé à Paris en 1795 et se fait bientôt remarquer, soit par ses cours, soit par ses écrits notamment ses Mémoires sur les espèces d'éléphants vivants et fossiles. Son savoir d’autodidacte et l’originalité de ses méthodes le font admettre au Jardin des Plantes de Paris, où Jean-Claude Mertrud, puis Louis Jean-Marie Daubenton, recherchent sa collaboration et l’introduisent à l’Académie des sciences.
Il est nommé successivement professeur d'histoire naturelle aux écoles centrales du Panthéon à cette occasion, il publie ses cours sous forme du Traité élémentaire des animaux qui revoit l'ensemble de la classification des animaux et qui assure sa notoriété, suppléant de la chaire d'anatomie comparée au Muséum, professeur au Collège de France, membre de l'Académie des sciences où il est secrétaire perpétuel pour les sciences physiques en 1803. La même année, il se marie avec la veuve de l’ancien fermier général Duvaucel, guillotiné en l'an I. Aucun de leurs quatre enfants ne survécut, et leur mort lui fut très douloureuse. Il devient membre étranger de la Royal Society le 17 avril 1806.
Il devient inspecteur des études, co-conseiller et chancelier de l'Université 1808, et remplit plusieurs fois les fonctions de grand maître : il profite de cette position pour favoriser l'enseignement de l'histoire et des sciences. Nommé en 1814 conseiller d'État, puis président du comité de l'intérieur, il se signale dans cette nouvelle carrière par une haute capacité, mais il se montre trop complaisant envers le pouvoir et consent à se charger de soutenir à la tribune des mesures impopulaires. Critiqué car ambitieux, se faisant de nombreux adversaires car il n'hésite pas à remettre en cause les thèses de savants renommés comme Buffon ou Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, il n'hésite pas à aider financièrement des collègues dans le besoin.
Sous la Seconde Restauration, Georges Cuvier reçut le titre héréditaire de baron par lettres patentes du roi Charles X du 29 décembre 1829.
Il disparait le 13 mai 1832 des suites de paralysie à l’âge de soixante-deux ans à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise division 8.


L'anatomie comparée et la paléontologie

Cuvier est parmi les fondateurs de l'anatomie comparée moderne. Il énonce le principe de subordination des organes et de corrélation des formes. Ainsi proposera-t-il une classification du règne animal en quatre embranchements, articulés, vertébrés, mollusques, radiaires et cela, en structurant l'étude de l'anatomie comparée des animaux et en remettant en cause la chaîne des êtres. Le système nerveux, respiratoire et les organes, de plus en plus subordonnés indiquent successivement l'ordre, la famille, le genre et enfin l'espèce.
À la faveur de cette loi, il a pu créer pour ainsi dire un monde nouveau : ayant établi par de nombreuses observations qu'il a dû exister à la surface du globe des animaux et des végétaux qui ont disparu aujourd'hui, il est parvenu à reconstruire ces êtres dont il reste à peine quelques débris informes et à les classer méthodiquement.
Enfin, il a donné à la géologie de nouvelles bases, en fournissant les moyens de déterminer l'ancienneté des couches terrestres par la nature des débris qu'elles renferment. C'est lui, notamment, qui baptisa la période du jurassique de l'ère secondaire ou mésozoïque en référence aux couches sédimentaires dans le massif du Jura, qu'il connaissait bien.
Il pratique l’Actualisme ou l’Uniformitarisme terme employé par William Whewell en 1832 : Les chocs actuels sont les mêmes que ceux du passé, et il est en accord avec les idées fixistes se référant notamment à la Création divine et catastrophistes. Il n'évoque pas des extinctions de masse mais des extinctions majeures qu'il appelle révolutions du globe par des catastrophes de type inondations ou séismes, la terre étant ensuite repeuplée par une nouvelle création ou des migrations après ces catastrophes. Par prudence vis-à-vis des autorités religieuses, il exclut l'homme de cette histoire géologique.
Dans son ouvrage Recherches sur les ossemens fossiles de quadrupèdes 1812, qui en 1825 avait vu son discours préliminaire démembré et publié sous le titre Discours sur les révolutions de la surface du Globe, Cuvier défend l'idée que la disparition et l'apparition de plusieurs espèces en même temps sont le résultat de crises locales.
Cuvier est considéré comme le fondateur du premier paradigme dans la discipline scientifique de la paléontologie. Certains voient aussi en lui le fondateur d'un paradigme nouveau en sciences sociales, conduisant en droite ligne au positivisme d'Auguste Comte et à la sociologie classique[réf. nécessaire]. Alcide Dessalines d'Orbigny et Pierre-Joseph van Beneden furent de ses élèves.

L'opposition au transformisme

Partisan de la fixité des espèces, il s'opposa violemment au transformisme de Lamarck13. Chef de file du courant opposé au transformisme, il utilisa tous les pouvoirs que lui octroyait sa position de professeur au Muséum d'histoire naturelle et de secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences pour entraver la diffusion des idées transformistes. Il bloqua l'accès de leurs partisans vers les carrières académiques, interdit l'accès aux collections du Muséum et aux colonnes des revues scientifiques dont il avait le contrôle.
Ces mesures ne suffirent pas à décourager les naturalistes opposés à Cuvier. Tout en restant des amateurs- c'est-à-dire non reconnus par une institution officielle - ils poursuivirent avec succès leurs travaux, enrichirent leurs collections et publièrent leurs ouvrages. Ils possédaient leurs propres revues qui, hors du cercle parisien étaient bien connues. L'acharnement de Cuvier contre les théories transformistes est aussi attesté par la tentative d'entraver la publication des Annales des sciences de l'observation. François-Vincent Raspail témoigne des méthodes employées à cette occasion:
Cuvier et plus d'un de ses illustres collègues prirent part aux secrètes machinations, dans lesquelles l'éditeur fut forcé de tomber, afin de récupérer sa liberté menacée par une condamnation politique.
À la mort de Lamarck, Cuvier composa un éloge funèbre où il ne se priva pas de tourner en ridicule et de déformer les idées transformistes de Lamarck. Cet éloge, qualifié d'éreintement académique ne fut lu à l'Académie des sciences que le 26 novembre 1832. Il fut également traduit en anglais et il constitue fort probablement l'origine de l'idée erronée selon laquelle Lamarck attribuait la transformation des animaux à leur volonté et à leur désir.
Sur son lit de mort, Cuvier prit soin de désigner Pierre Flourens comme successeur au poste de secrétaire perpétuel à l'Académie des sciences. Jusqu'à sa démission en 1864, ce dernier y fut le défenseur le plus acharné de la doctrine de Cuvier dans le domaine des sciences zoologiques.

Les ossements fossiles

Mais l'application la plus originale, celle qui frappa davantage les esprits et qui constitue le plus grand titre de gloire de Cuvier, a trait aux ossements fossiles. Le 1er pluviôse an IV, il lut devant l'Institut national son mémoire sur les espèces d'Éléphants fossiles comparées aux espèces vivantes. En 1812, paraissait la première édition des Recherches sur les ossements fossiles où l'on rétablit les caractères de plusieurs animaux dont les révolutions du globe ont détruit les espèces, ouvrage qui n'était guère que la réunion des travaux antérieurs de l'auteur. Une deuxième édition, enrichie de faits nouveaux, était publiée de 1821 à 1824 ; une troisième, datant de 1825, ne différait de la précédente que par quelques développements ajoutés au célèbre discours préliminaire, souvent imprimé à part sous le titre : Discours sur les révolutions de la surface du globe et sur les changements qu'elles ont produits dans le règne animal. Il précisait ainsi le but qu'il se proposait d'atteindre : N'y aurait-il pas quelque gloire pour l'homme à savoir franchir les limites du temps et à retrouver, au moyen de quelques observations, l'histoire de ce monde et une succession d'événements qui ont précédé la naissance du genre humain ?
Crânes de bovidés figurés par Georges Cuvier dans ses Recherches sur les ossements fossiles 1812, permettant des comparaisons anatomiques entre diverses espèces actuelles ou disparues.

Ptérodactyle

Squelette de ptérodactyle provenant des calcaires lithographiques du Jurassique de Bavière, figuré par Cuvier dans ses Recherches sur les ossements fossiles (1812). Ce naturaliste fut le premier, en 1801, à reconnaître en cet animal un reptile volant disparu.
Découverte dans le Miocène du sud de l'Allemagne, la salamandre géante est identifiée comme telle par Georges Cuvier.
Crédits: Coll. Eric Buffetaut Consulter
Dès son premier mémoire sur les Éléphants fossiles, il émet l'idée d'une création d'animaux antérieurs à la création actuelle, création entièrement détruite et perdue. Cette hypothèse servira de point de départ à de brillantes recherches qui se poursuivront pendant trente années, malgré les plus grandes difficultés. Dans le cas des Mammifères, auxquels s'intéressait particulièrement Cuvier, il est infiniment rare de trouver un squelette fossile à peu près complet : « Des os isolés et jetés pêle-mêle, presque toujours brisés et réduits à des fragments, voilà tout ce que nos couches nous fournissent, et la seule ressource des naturalistes. »
Il fallait donc être capable de déterminer ou de reconstituer, à partir d'un fragment d'os, l'animal auquel il avait appartenu, art presque inconnu au moment où Cuvier commença ses recherches. L'anatomie comparée lui fournissait le principe nécessaire à cette détermination : le principe de corrélation des organes, selon lequel chaque partie d'un animal peut être donnée par chaque autre, et toutes par une seule. De la forme des dents, par exemple, on pourra conclure la forme des pieds, celle des mâchoires, celle des intestins. Cette déduction rigoureuse, sinon infaillible, a souvent permis à Cuvier de reconnaître un animal à partir d'un fragment d'os ou d'une dent. On connaît l'anecdote qu'il a lui-même rapportée à propos de la découverte d'un Didelphe dans le gypse de Montmartre ; l'examen des dents lui ayant montré la parfaite analogie de ce fossile avec les Sarigues, il ne doute point, avant d'avoir vu le bassin, que celui-ci portait des os marsupiaux. En présence de quelques amis, il fit creuser la pierre et mit au jour le bassin ; les os marsupiaux s'y pouvaient voir.
La sarigue de Montmartre, marsupial provenant du gypse éocène de Montmartre et identifié par Georges Cuvier.

La paléontologie

Un des buts essentiels d'une telle recherche fut, pour Cuvier, d'établir les rapports des espèces fossiles avec les différentes couches du globe. Se limitant aux Vertébrés quadrupèdes, il constate que les ovipares sont apparus bien avant les vivipares, et qu'ils étaient plus forts, plus variés dans les terrains anciens qu'à la surface actuelle du globe. Quatre populations différentes ont successivement recouvert la portion de la Terre qui nous est accessible. La première renfermait des Poissons et des Reptiles monstrueux ; il ne s'y trouvait que quelques petits Mammifères. La deuxième était surtout caractérisée par les Palaeotherium et les Anoplotherium, dont le gypse de Paris a livré les premiers restes ; les Mammifères terrestres commencent à dominer. La troisième comprenait les Mastodontes, les Mammouths, les Hippopotames, les Rhinocéros
Le Palaeotherium est un mammifère fossile, proche des ancêtres du cheval, dont Georges Cuvier parvint à reconstituer le squelette, puis l'aspect à l'état vivant, à partir d'ossements trouvés dans le gypse de Montmartre.
Mais on n'a point encore trouvé de restes humains fossiles. Cuvier passe en revue tous les ossements alors considérés comme tels et n'a aucune peine à établir son affirmation. Tout porte donc à croire que l'espèce humaine n'existait point dans les pays où se découvrent les os fossiles à l'époque des révolutions qui les ont enfouis. On peut ainsi définir une quatrième et dernière époque, qui est l'âge de l'homme et des espèces domestiques.

L'échelle des êtres et l'unité de plan du règne animal

Ses recherches sur les ossements fossiles devaient inévitablement amener Cuvier à prendre position sur le grand problème des rapports que les vivants soutiennent entre eux et sur les questions, fort discutées en son temps, de l'échelle des êtres et de l'unité de plan du règne animal.
La conception de l'échelle des êtres, c'est-à-dire la conception selon laquelle les êtres se rangent sur une ligne unique n'offrant ni interruptions ni hiatus, était encore très répandue au début du XIXe siècle. Cuvier souligne que la série animale ne forme pas une seule ligne, mais se résout en une multitude de lignes. En effet, les organes ne suivent pas tous le même ordre de modifications : tel est à son plus haut degré de perfectionnement dans une espèce et rudimentaire dans une autre. De sorte que, si l'on établit une série à partir des organes des sens, une autre en considérant la circulation, ou la respiration, aucune ne sera semblable.
La forme extrême donnée par É. Geoffroy Saint-Hilaire à la notion d'unité de plan du règne animal a été rejetée par Cuvier. Le plan correspond à la position relative des organes. Pour qu'il y ait unité de plan, il suffit que ceux-ci conservent, les uns par rapport aux autres, les mêmes positions. « Mais peut-on dire que le Vertébré, dont le système nerveux est placé sur le canal digestif, soit fait sur le même plan que le Mollusque, dont le canal digestif est placé sur le système nerveux ? » La position relative des organes est donc différente. En réalité, le plan, défini par cette position relative des organes, est toujours le même chez les Vertébrés, le même chez les Mollusques, le même chez les Articulés... Mais il se modifie quand on passe de l'un de ces groupes à l'autre.
Cuvier a été enfin amené, par ses recherches paléontologiques, à aborder le problème de la mutabilité des espèces. Il en a ainsi posé les données : Pourquoi les races actuelles ne seraient-elles pas des modifications de ces races anciennes que l'on trouve parmi les fossiles, modifications qui auraient été produites par les circonstances locales et le changement de climat, et portées à cette extrême différence par la longue succession des années ? » À quoi on peut répondre, déclarait-il, que, si les espèces avaient changé par degrés, on devrait trouver des traces de ces changements. Entre la faune à Palaeotherium et la faune à Mastodontes, entre la faune à Mastodontes et la faune actuelle, on devrait trouver des intermédiaires, « et jusqu'à présent cela n'est point arrivé. Et même si les espèces anciennes n'avaient pas été fixes, les révolutions nombreuses dont notre globe a été le théâtre ne leur auraient pas laissé le temps de se livrer à leurs variations.
Il n'en demeure pas moins que la vie a présenté, au cours des âges géologiques, des aspects différents et que des faunes variées se sont succédé à la surface du globe. Sur ce point, d'ailleurs, la pensée de Cuvier reste vague et obscure. Il n'admet point, contrairement à ce que l'on dit généralement, des créations nouvelles. Cette succession des faunes, qu'il a si bien mise en évidence, serait limitée à certains continents qui, à la suite des grandes révolutions du globe, auraient été repeuplés par migrations à partir d'une source d'emplacement inconnu, où auraient coexisté les espèces que nous appelons fossiles et les espèces encore vivantes. La faune actuelle ne serait qu'un résidu appauvri des faunes du passé.Jean Piveteau

Le racisme

Cuvier représentait la pensée scientifique dominante en France, en accord avec les préjugés racistes de l'époque, et son influence était grande.
Dans ce contexte, il a fait des recherches sur les Noirs africains qu'il tenait pour la plus dégradée des races humaines, dont les formes s'approchent le plus de la brute, et dont l'intelligence ne s'est élevée nulle part au point d'arriver à un gouvernement régulier. Peu après la mort de Saartjie Baartman, il entreprit de la disséquer19 au nom du progrès des connaissances humaines. Il réalisa un moulage complet du corps et préleva le squelette ainsi que le cerveau et les organes génitaux qui furent placés dans des bocaux de formol et exposés au Musée de l'Homme. En 1817, il exposa le résultat de son travail devant l'Académie de médecine. La publication de ses Observations sur le cadavre d'une femme connue à Paris et à Londres sous le nom de Vénus hottentote témoigne des théories racistes des scientifiques de l'époque21. Il fait notamment allusion à la classification des races humaines par le squelette de la tête, et à une loi cruelle qui semble avoir condamné à une éternelle infériorité les races à crâne déprimé et comprimé. Saartjie Baartman est plus décrite par des traits simiesques que par son appartenance à la race noire : Notre Boschimane a le museau plus saillant encore que le nègre, la face plus élargie que le calmouque, et les os du nez plus plats que l'un et que l'autre. À ce dernier égard, surtout, je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable aux singes que la sienne.

Stendhal

Stendhal fréquente le salon des Cuvier lors de sa relation avec Sophie Duvancel, belle-fille de Cuvier, qu'il surnomme Melle Mamouth

Honoré de Balzac

Balzac, qui tout d'abord admirait Cuvier, s'est pourtant moqué de lui en le surnommant baron cerceau dans le conte satirique Guide-âne à l'usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs et en le traitant d'habile faiseur de nomenclatures Puis dans la querelle qui opposa Cuvier à Étienne Geoffroy Saint-Hilaire à partir de 1830 sur le sujet de l’unité de composition organique, il prit parti pour Saint-Hilaire. Ce serait une erreur de croire que la grande querelle qui, dans ces derniers temps, s'est émue entre Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, reposait sur une innovation scientifique ... La proclamation et le soutien de ce système, en harmonie d'ailleurs avec les idées que nous nous faisons de la puissance divine, sera l'éternel honneur de Geoffroy Saint-Hilaire, le vainqueur de Cuvier sur ce point de la haute science, et dont le triomphe a été salué par le dernier article qu'écrivit le grand Goethe
Malgré cela, en 1844, Balzac placera Cuvier au rang des hommes qui ont eu « une vie immense, au même titre que Napoléon et lui-même

Œuvres et publications

Buste de Georges Cuvier au Musée Cuvier de Montbéliard
Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux 1797-1798
Leçons d'anatomie comparée 5 volumes, 1800-1805, ouvrage capital qui obtint en 1810 un des prix décennaux. Textes en ligne.
Essais sur la géographie minéralogique des environs de Paris, avec une carte géognostique et des coupes de terrain, avec Alexandre Brongniart 1811
Le Règne animal distribué d'après son organisation, pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée 4 volumes, 1817. Textes en ligne.
Recherches sur les ossemens fossiles de quadrupèdes, où l'on rétablit les caractères de plusieurs espèces d'animaux que les révolutions du globe paraissent avoir détruites 4 volumes, 1812. Textes en ligne : volume 1, volume 2 disponible sur Gallica, volume 3 disponible sur Gallica, volume 4 disponible sur Gallica.
Mémoires pour servir à l'histoire et à l'anatomie des mollusques
Éloges historiques des membres de l'Académie royale des sciences, lus dans les séances de l'Institut royal de France par M. Cuvier 3 volumes, 1819-1827. Textes en ligne : Vol. 1, Vol. 2 et Vol. 3.
Théorie de la terre 1821.
Discours sur les révolutions de la surface du globe, et sur les changements qu'elles ont produits dans le règne animal. G. Dufour et éd. d'Ocagne Paris, 1825 [troisième édition française ; l'édition de 1840 est disponible sur Gallica ; réédition : Christian Bourgois Paris
Histoire des progrès des sciences naturelles depuis 1789 jusqu'à ce jour 5 volumes, 1826-1836
Histoire naturelle des poissons 11 volumes, 1828-1848, continuée par Achille Valenciennes.
Histoire des sciences naturelles depuis leur origine jusqu'à nos jours, chez tous les peuples connus, professée au Collège de France 5 volumes, 1841-1845, rédigée, annotée et publiée par Magdeleine de Saint-Agy. : Vol. 1, Vol. 2, Vol. 3, Vol. 4, et Vol. 5.
Discours sur les révolutions du globe avec des notes et un appendice d'après les travaux récents de MM. de Humboldt, Flourens, Lyell, Lindley, etc. rédigés par le Dr Hoefer, Firmin-Didot et Cie Paris, 1858. Texte en ligne disponible sur IRIS. Edition de 1879 disponible sur IRIS aussi.
L'histoire des sciences naturelles de Cuvier : vingt-quatre leçons de l'Antiquité à la Renaissance nouvelle édition de Theodore W. Pietsch, préface de Philippe Taquet], Paris: Publications scientifiques du Muséum national d'Histoire naturelle, 2012, 734 p. coll. Archives; 16.
Georges Cuvier a également collaboré au Dictionnaire des sciences naturelles 61 volumes, 1816-1845 et à la Biographie universelle 45 volumes, 1811-18??.

Distinctions et hommages

Une succession d’honneurs le conduisent de l’Académie française en 1818, à la pairie de France en 1831, en passant par le Conseil d'État et la chancellerie de l’Instruction publique, sans parler des distinctions académiques venant du monde entier.
Grand Officier de la Legion d'honneur le 9 septembre 1826.
Musée Cuvier de Montbéliard.
Fontaine Cuvier face au Jardin des Plantes de Paris.
Un collège devenu aujourd'hui un lycée porte son nom à Montbéliard.
Son nom est inscrit sur la Tour Eiffel liste des soixante-douze noms de savants inscrits sur la tour Eiffel.
Rue Cuvier dans le 5e arrondissement de Paris par décret royal le 8 novembre 1838, rue du Jardin des plantes de Paris, du Muséum national d'histoire naturelle, de la Ménagerie du Jardin des plantes, de l'Université Paris VI ou Université Pierre-et-Marie-Curie et de la Fontaine Cuvier.
En 1935, l'union astronomique internationale a donné le nom de Cuvier à un cratère lunaire.


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Posté le : 21/08/2015 18:35

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William Wallace
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Le 23 août 1305 à Londres meurt Sir William Wallace

à 35 ans chevalier écossais né en 1270 à Ellerslie, il est surnommé William Braveheart Wallace, Gardien de l'Écosse, il reste un héros pour tout le peuple écossais. Il mena son peuple contre l'occupation des Anglais sous le roi Édouard Ier d'Angleterre. Son rôle pendant les guerres d'indépendance de l'Écosse fut tellement décisif pour le sort de son pays que sa vie prit une dimension légendaire.

En retour

Héros de l'indépendance écossaise. En 1297, il prit la tête de la résistance aux Anglais et remporta la bataille de Stirling septembre. Nommé régent d'Écosse, il fut écrasé à Falkirk 1298 par le roi Édouard Ier d'Angleterre. Il fut capturé en 1305 et exécuté.
Second fils d'un chevalier écossais, William Wallace n'apparaît dans l'histoire qu'en mai 1297, après la déposition de John de Balliol et la confiscation de la monarchie écossaise par Édouard Ier d'Angleterre. Les attaques de Wallace contre l'occupant sont le signal d'un soulèvement populaire. Il prend la tête du mouvement et, avec l'aide d'Andrew de Moray, libère l'Écosse malgré l'abandon de Robert Bruce et de nombreux nobles un moment ralliés. Ayant écrasé l'armée envoyée par Édouard Ier au pont de Stirling en septembre 1297, il pénètre en Angleterre et ravage le nord du pays. Il est alors proclamé gardien du royaume d'Écosse, fonction qu'il exerce au nom de John de Balliol, retenu prisonnier à Londres. Mais une trêve étant intervenue entre la France et l'Angleterre, Édouard Ier tourne ses forces contre l'Écosse, où il entre à la tête de son armée ; Wallace, mal soutenu par l'aristocratie, est écrasé à Falkirk en juillet 1298 ; sa réputation militaire ruinée, il abandonne son titre de gardien. À partir de cette époque, on ne sait que peu de chose de sa vie. Il se rend en France, puis retourne en Écosse pour continuer la guérilla ; il est le seul des chefs écossais à qui le roi d'Angleterre n'ait jamais fait de proposition de reddition. Pris en 1305, il est exécuté à Londres ; ses membres sont envoyés en Écosse pour y être exposés à la foule. La vie de ce héros très populaire de l'indépendance nationale sera, au XVe siècle, le sujet du roman historique d'Henri le Ménestrel, The Actif and Deidis of the Illustere and Vailyeand Campioun Schir William Wallace Knicht of Ellerslie.
John de Balliol ou Bailleul 1250 env.-1314, roi d'Écosse, abdique en faveur d'Édouard Ier d'Angleterre, en 1296. Ce dernier était entré en Écosse avec son armée après que Balliol eut dénoncé l'hommage qu'il lui devait. Paul Benoît

Sa vie

Aux yeux du plus grand nombre, William Wallace semblait être une personne du peuple, contrastant avec son compagnon, Robert le Bruce Robert Ier d'Écosse, qui provenait de la haute noblesse, en fait, la famille de Wallace était de petite noblesse, descendante de Richard Wallace Richard le Gallois, un propriétaire terrien vassal d'un des premiers membres de la famille Stewart (qui plus tard deviendra la lignée royale des Stuart.
William Wallace est né à Ellerslie Ayrshire ou Elderslie Renfrewshire aux alentours de 1270, ce qui faisait de lui encore un jeune homme dans ses années de gloire en 1297 et 1305. Des documents contemporains suggèrent que Wallace était originaire de l'Ayrshire. Son père était de Riccarton, Ayrshire et sa mère de Loudoun, Ayrshire. De plus ses premières batailles se dérouleront en Ayrshire. Quelques sources d'information contemporaines à propos de la première partie de la vie de Wallace existent, et les historiens se reposent souvent sur les notes de Blind Harry, écrites aux alentours de 1470, environ deux siècles après la naissance de Wallace. Il est presque sûr qu'il soit né en Ayrshire, qu'il fut le fils de Sir Alan1 Wallace de Riccarton, et qu'il ait eu deux frères, Malcolm et John. Mais on ne dispose que de très vagues bribes d'informations sur William Wallace et son enfance, le plus souvent transmises de bouche à oreille, parfois écrites.
William Wallace reçut son éducation de son oncle Argheim, et de ce fait devint bien instruit selon les standards de l'époque, parlant le latin et le français. Blind Harry ne fait pas mention du fait que Wallace ait quitté le pays, ou qu'il ait eu une quelconque expérience militaire avant 1297. Un rapport fait état, en 1296, d'un voleur, un William le Waleys à Perth. Encore selon les documents de Blind Harry ; William Wallace serait tombé amoureux et se serait même marié à une certaine Marion Braidfute dont aucun document ne prouve qu'elle a réellement existé. Des historiens pensent qu'elle a été inventée et ajoutée à une nouvelle édition du texte de Blind Harry en 1570, mais d'autres historiens affirment que le manuscrit de Ramsay qui retranscrit les histoires de Blind Harry date de 1488 et contient bien le personnage de Marion Braidfute.

L'Écosse du temps de William Wallace

Au temps de la naissance de William Wallace, le roi Alexandre III d'Écosse régnait depuis 20 ans sur l'Écosse. Son règne avait été une période de paix et de stabilité économique, et il avait repoussé avec succès les demandes incessantes de suzeraineté du roi d'Angleterre. En 1286, Alexandre III meurt d'une chute de cheval; aucun de ses enfants ne lui avait survécu. Les lords écossais déclarèrent sa petite fille Margaret alors âgée de 3 ans, reine. À cause de son âge, ils mirent en place une régence, les Gardiens de l'Écosse, pour assurer l'administration de l'Écosse jusqu'à ce qu'elle soit en âge de gouverner. Le roi Édouard Ier mit à profit l'instabilité potentielle pour signer avec les lords le traité de Birgham, promettant de marier son fils Édouard à Margaret, sous réserve que l'Écosse demeure une nation indépendante. Mais Margaret tombe malade et meurt en 1290, à 8 ans sur le chemin de sa Norvège natale vers l'Écosse. Pas moins de treize prétendants au trône se manifestèrent presque immédiatement ce qui mène à la crise de succession écossaise.
John Balliol avait des droits certains sur le trône. Cependant, les Écossais voulaient un arbitre extérieur pour décider de la question, de façon à éviter les accusations de partialité. De façon tout à fait déraisonnable, ils en appelèrent au roi Édouard Ier pour décider. Au lieu d'arriver comme un arbitre indépendant, il vint à la frontière anglo-écossaise avec une grande armée, et annonça qu'il était venu en seigneur pour régler une dispute dans un État vassal, forçant tous les rois potentiels à lui rendre hommage. Après avoir entendu chaque serment, Édouard choisit Balliol en 1292 pour régner sur l'État vassal d'Écosse. En mars 1296, Balliol renie son serment et s'allie avec le royaume de France. Rapidement vaincu, le 7 juillet, il renonce au traité avec la France et le 8 juillet 1296 à Montrose il résigne son royaume au profit du roi d'Angleterre.

L'épopée de William Wallace 1297-1298

Statue de Wallace au château d'Edimbourg.
William Wallace apparaît dans l'histoire en assassinant le shérif anglais de Lanark pour venger la mort de sa bien aimée nommée Marion Braidfute selon la tradition. En raison de ce crime, il est mis hors la loi et se réfugie dans les bois où il est bientôt rejoint par une trentaine de compagnons avec lesquels il massacre la garnison anglaise de Lanark en mai 1297. C'est le signal de la rébellion. De grands seigneurs ne tardent pas à se joindre à lui, William Douglas, qui devient son lieutenant, Robert Wishart, évêque de Glasgow qui parvient à rallier James Stewart le Grand Sénéchal à la cause et bientôt Robert Bruce le Jeune rompant par là la réputation d'anglophilie de la famille Bruce. Et c'est avec une armée que Wallace met le siège devant Dundee au mois d'août 1297. Le comte de Surrey et Hugh Cressingham, trésorier, réagissent et placent leur troupe à Stirling coupant ainsi Wallace de ses arrières.
William Wallace rompt alors le siège et se dirige vers Stirling. Mais lorsqu'il arrive, les Anglais sont déjà solidement positionnés et plus nombreux – 6 350 fantassins et 350 cavaliers contre 6 000 fantassins dotés de lances et 180 cavaliers écossais. La situation semble désespérée pour les Écossais qui parviennent cependant à profiter de la maladresse d'un chevalier anglais qui souhaitait engager le combat prématurément. Suite à ce renversement de situation, les Anglais perdent 3 000 hommes dont plus de 100 chevaliers. La victoire écossaise est éclatante.
Quelques villes ne tardent pas à ouvrir leurs portes dont : Aberdeen, Dundee, Perth, Stirling, Édimbourg, Roxburgh, Berwick. Wallace dirige en octobre-novembre 1297 des campagnes qui le mènent jusque dans le Cumberland et le Northumberland, tout en faisant régner l'ordre dans les territoires sous son pouvoir. Il est proclamé avant mars 1298 « gardien du royaume d'Écosse. Édouard Ier doit intervenir en personne, abandonnant un temps le continent - où il appuyait les Flamands contre la France - pour reprendre le contrôle de l'Écosse. Il reprend Berwick en juillet 1298, puis Roxburgh. Il parvient à couper le chemin de Wallace à Falkirk. L'armée écossaise y est écrasée le 22 juillet 1298 - 2 000 morts. C'est la fin de l'épopée de Wallace.

Fin de vie

William Wallace doit abandonner son titre de gardien du royaume entre juillet et décembre 1298. Il passe quelque temps en France avec d'autres chevaliers écossais à l'automne 1299 ; en novembre 1300, le roi de France Philippe IV envoie même pour lui une lettre de recommandation au pape. William Wallace réapparaît en Écosse aux alentours de 1303-1304 où il reprend sa vie de hors-la-loi. Sa dernière action militaire est une escarmouche en septembre 1304 à l'extrémité des Ochil Hills entre Abernethy et Lindores. Il est capturé près de Glasgow le 3 août 1305 par les hommes de sir John Menteith, le gardien du château de Dumbarton qui, comme la plupart des nobles écossais, avait fait sa soumission au roi d'Angleterre.
William Wallace est transféré à Londres le 22 août 1305 et condamné à mort pour haute trahison envers son souverain, crimes et sacrilège. Le lundi 23 août 1305 il est emmené en procession sur un cheval jusqu'à Westminster Hall et exécuté Hanged, drawn and quartered à l'âge de 33 ans. William Wallace est mis à mort dans les conditions atroces réservées aux traîtres : traîné par des chevaux par les pieds sur plusieurs kilomètres de Westminster à la Tour de Londres et de là à Aldgate moitié pendu, éventré et le feu mis à ses entrailles. Il est finalement décapité, puis découpé en morceaux. Pour donner un exemple, Edouard Ier fait exposer les différentes parties du corps de William Wallace aux quatre coins du royaume d'Angleterre. Sa tête est placée sur le pont de Londres et les parties de son corps réparties entre Newcastle-upon-Tyne, Berwick-upon-Tweed, Stirling et Perth.
Mais au lieu de détruire l’esprit de liberté chez les Écossais, cette exécution va vivifier le sentiment nationaliste écossais, et d’autres hommes se sont dressés contre l’Angleterre, en particulier Robert Bruce. En 1314, les Écossais, sous le commandement de Robert Bruce, qui s'était rallié les nobles et proclamé roi d'Écosse, défait l'armée anglaise à la bataille de Bannockburn, et assurent, à la fin de la guerre, l'indépendance de l'Écosse en 1328.

Dans la culture populaire

Une tour en son honneur, nommée Monument William Wallace, a été construite en 1869 près de Stirling.

Cinéma

La vie de William Wallace a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1995 sous le nom de Braveheart et avec Mel Gibson. Même s'il ne respecte pas la réalité historique, il retrace bien la violence des combats ainsi que l'obstination écossaise. Le film fut un grand succès et remporta 5 Oscars. En effet, il relate et reprend la majorité des lieux et les principales figures historiques.

Jeux vidéo

La campagne-tutoriel de Age of Empires II reprend en partie l'épopée de William Wallace. A noter que la dernière mission de cette campagne est uchronique : une victoire du joueur signifie alors que les Ecossais l'emportent à Falkirk et que l'odyssée de William Wallace continue mentionné dans le résumé final de la campagne.
Le jeu de stratégie Medieval Total War' SEGA British Island Conquest met en scène le héros écossais, permettant de retracer sa campagne et celle de ses armées. Le second opus, Medieval 2: Total War, offre également dans son extension "Britannia" la possibilité de contrôler William Wallace en jouant la faction écossaise.
Est également sorti le jeu vidéo éponyme tiré du film en juillet 1999.

Musique

Le groupe de heavy metal Iron Maiden parle de William Wallace et de ses désirs de liberté dans la chanson The Clansman, parue en 1998 dans l'album Virtual XI. Un autre groupe de heavy metal, Grave Digger, lui a également rendu hommage sur un morceau simplement intitulé William Wallace, sorti en 1996 dans l'album Tunes of War. Le groupe de folk metal Skiltron y fait également référence dans l'album de 2006 The Clans Have United, et particulièrement avec le titre Stirling Bridge. Enfin, le groupe de Oi! breton, Killer Boots, lui dédicace une chanson éponyme, ainsi que Fraction Hexagone, dans leur titre ' Vivre libre, ou mourir'.




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Posté le : 21/08/2015 17:25

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Josef Hoëné-Wroński
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Le 23 août 1776 nait Josef Hoëné-Wroński

à Wolsztyn province de Poznań, mort à Neuilly-sur-Seine, à 76 ans, le 9 août 1853, philosophe, mathématicien et scientifique polonais de langue polonaise et française.
Officier de l'armée polonaise, puis de l'armée russe, il fit des études de philosophie et de mathématiques en Allemagne avant de s'établir en France, en 1801. Il est l'auteur d'une philosophie dont l'objet fondamental est l'union des contraires. Il est fortement opposé à Hegel. Il a écrit Introduction à la philosophie des mathématiques 1811, Métapolitique messianique … 1840. Il était persuadé d'avoir rencontré l'Absolu, disait avoir mis au point une méthode pour y accéder, qu'il essaya de faire connaître et de vendre.

En bref

Né à Poznań, Wroński lutte pour l'indépendance de la Pologne dans l'armée de Kościuszko, devient officier supérieur de l'armée russe et étudie en Allemagne le droit, la philosophie, les mathématiques avant de s'établir définitivement en France, où une illumination survenue le 15 août 1803 lui permet de concevoir l'absolu. Bien qu'inventeur fécond — il est le premier à avoir l'idée des chenilles de tanks —, Wroński passe alternativement par des périodes d'aisance et de pauvreté. Sans beaucoup de succès, il écrit aux grands de ce monde, surtout aux hommes politiques, aux chefs religieux, pour les convaincre de l'intérêt de sa pensée.
Un épisode pittoresque de l'illuminisme contribue à jeter le discrédit sur cet homme, pourtant génial. En 1814, le banquier Arson veut lui acheter son secret de l'absolu ; mais, reconnaissant l'intérêt de l'enseignement reçu, il refuse de payer la totalité de la somme promise. Wroński commet la maladresse de rendre l'affaire publique. La rupture avec Arson s'aggrave par l'intervention des martinistes, c'est-à-dire des théosophes gravitant autour du capitaine Jean-Jacques Bernard et de sa Société de la morale chrétienne, dont les Opuscules théosophiques 1822 tentent de concilier martinisme et swedenborgisme. S'étonnera-t-on d'une semblable hostilité ? Wroński est un mathématicien théosophe plus qu'un théosophe mystique, un spéculatif soucieux de découvrir des voies nouvelles plus qu'un ésotériste désireux d'approfondir les données d'une tradition. Son Messianisme publié à partir de 1831 contient des jugements sévères à l'égard de Saint-Martin, de Fabre d'Olivet, de Goerres, de Friedrich Schlegel, des mesmériens et des sociétés secrètes qui, innocentes par elles-mêmes, ne servent pas moins de refuge aux ennemis du genre humain.
Le premier ouvrage de Wroński, Introduction à la philosophie des mathématiques 1811, était dédié à Alexandre Ier, de même que Le Sphinx 1818. Cette Introduction s'apparente à l'arithmosophie, de même que la Philosophie de l'infini 1814. Il y a aussi, chez Wroński, un aspect millénariste, car son séhélianisme, du mot hébreu signifiant raison prétend couronner le christianisme, transformant la religion révélée en une religion prouvée. Wroński construit presque tout son système autour de la négation du principe d'inertie. N'étant pas inerte, la matière ne s'oppose pas à l'esprit. Comme Schelling, il propose une synthèse du vitalisme leibnizien et de la théorie kantienne de la finalité interne. À la suite de Spinoza, il fait résider l'absolu dans l'esprit-corps, ou corps-esprit, mais, voulant réfuter le monisme spinoziste, il affirme que l'être, pour devenir vie, doit se faire triade en se changeant en 4 pour revenir à 1, sans que le passage du 1 au 3 signifie contradiction ou schizophrénie interne. Il s'agit là d'une philosophie du et, c'est-à-dire de la coexistence, tandis que la philosophie de Hegel proposerait plutôt une philosophie du ou, c'est-à-dire de l'opposition, de la séparation. Philippe d'Arcy Wroński, Paris, 1970, qui est son meilleur commentateur actuel, remarque que cette œuvre prend le contre-pied d'un dualisme cartésien qui n'a fait que se préciser au cours du XVIIIe siècle, esprit-matière, réactionnaires-libéraux, vrai-bien, tradition-révolution, ordre-liberté, raison-sentiment, pouvoir politique-autorité divine, si bien que Wroński salue surtout en Schelling le philosophe de l'identité primitive du savoir et de l'être qui constituent les deux éléments de la réalité. Toute philosophie fondée sur l'opposition du savoir et de l'être apparaît comme une philosophie de la damnation. Déjà la scolastique médiévale avait coupé la nature ou monde de l'homme de la surnature, alors qu'en réalité nous ne sommes point séparés de notre être. Wroński propose, au fond, une philosophie de la réconciliation. Cette logique des antagonismes permet d'accéder à un niveau supérieur de vie, de conscience, car seul l'antagonisme permet à la réflexion et à la connaissance d'avancer. Wroński réconcilie ainsi, pour lui-même, pensée et action ; il se tient politiquement au-dessus de la mêlée, sachant que le conflit, sous sa forme la plus négative, se nourrit précisément de la disparition d'un des deux termes. Wroński distingue, comme Fabre d'Olivet ou Hegel, trois puissances qui gouvernent l'histoire mais, contrairement au premier, il les conçoit sous forme chronologique : la providence époque du Créateur ; le destin, ou la fatalité ; l'homme, ou la raison. Enfin, l'idéal des sciences serait, selon lui, un panmathématisme unissant la connaissance de la loi de formation du système mathématique à la loi de formation de tout être vivant. P. d'Arcy a raison de remarquer que Spinoza avait eu l'intuition de ce vitalisme mathématique, mais que, comme Bergson ou Husserl, il ne sut pas en tirer les conséquences qui eussent été si profitables au progrès des sciences. Wroński, lui, n'a cessé de chercher les applications pratiques de ses théories ; malheureusement, il était seul. Est-ce lui qui inspira à Balzac le personnage et les idées de Wierzchownia dans La Recherche de l'absolu ? Il existe, en tout cas, une ressemblance entre les deux Polonais. Antoine Faivre.

Sa vie

Né Josef Hoëné à Wolsztyn en Pologne, Wronski est le fils de Antoni Hoene le nom de famille apparaît sous différentes formes : Höhne, Hoehne, Heyne, Hoëne ou encore Hoëné, architecte du dernier roi de Pologne et issu d'une famille d'origine tchèque installée en Pologne occidentale. Il fut probablement anobli et se fit appeler Antoni Hoene de Wronski. Josef participe à la guerre pour l'indépendance de son pays entre 1791 et 1794 et se distingue notamment lors du siège de Varsovie face aux Prussiens. Il est cependant fait prisonnier à la bataille de Maciejowice et emprisonné 4 années. Libéré en 1798, il démissionne de l'armée avec le grade de lieutenant-colonel puis rejoint l'Allemagne où il commence des études de droit, de philosophie et de mathématiques jusqu'en 1800, année où il s'engage dans la Légion polonaise à Marseille. Il commence alors son travail scientifique et universitaire et conçoit un important système philosophique. Il travaille notamment à l'observatoire de Marseille. Il se fait naturaliser français sous le Directoire. En 1810 il s'installe à Paris, se marie, et adopte le nom de Wronski. Il parlait un grand nombre de langues comme le polonais, le français, le latin, le grec, l'hébreu, l'arabe, l'araméen, mais pas l'anglais.

Œuvre intellectuelle

Son but était une Réforme du savoir humain comprenant aussi bien la théorie du mouvement spontané que l'art de gouverner. Comme il le dit dans Prolégomènes du Messianisme :
L'objet de cet ouvrage est de fonder péremptoirement la vérité sur la terre, de réaliser ainsi la philosophie absolue, d'accomplir la religion, de réformer les sciences, d'expliquer l'histoire, de découvrir le but suprême des États, de fixer les fins absolues de l'homme, de dévoiler les destinées des Nations .
Son premier mémoire sur les bases des mathématiques est édité à Paris en 1810 mais il lui vaut les comptes-rendus assez réservés de Lacroix, Lagrange et Laplace ; ces deux derniers jugeant "incompréhensible" la philosophie des mathématiques de Wronski.
Du coup, Wronski interrompt ses relations avec l'Institut de Paris et fait de l'Académie des sciences de Paris un ennemi né de la vérité pour finalement s'en prendre à l'illustre Lagrange dans sa Réfutation de la Théorie des fonctions analytiques de Lagrange 1812.

Œuvre industrielle

Il a dessiné, entre autres, des véhicules tout terrain pour concurrencer les chemins de fer mais ceux-ci n'ont jamais été fabriqués.
Wronski passe les années 1819 à 1822 à Londres. Il vient en Angleterre pour essayer d'obtenir une récompense du Bureau des longitudes mais ses instruments sont retenus par les Douanes à son entrée dans le pays. Il se retrouve dans une situation financière difficile mais, après que ses instruments lui sont rendus, il contacte le Bureau des Longitudes. Son travail sur les longitudes ne contient en fait que des généralités et n'impressionne guère.
N'ayant réussi ni à vendre ses spéculations industrielles ni à faire accepter ses idées à l'Académie des sciences, il est contraint à emprunter de l'argent pour publier ses idées philosophiques. Mais une faillite brusque de son banquier met un terme à l'impression de son travail pendant plus de 30 ans, excepté son Canon des logarithmes.

Œuvre scientifique

Concernant son travail scientifique, il essaye principalement d'appliquer la philosophie aux mathématiques, la philosophie venant selon lui avant les preuves mathématiques rigoureuses. Il critique l'utilisation des séries infinies par Lagrange et introduit sa propre idée du développement en série d'une fonction. Les coefficients de cette série sont des déterminants maintenant connus sous le nom de wronskiens appellation due à Muir, 1882. Il travailla beaucoup sur les déterminants et met au point une méthode permettant, pour tout polynôme, d'extraire le polynôme dont toutes les racines sont à l'intérieur du disque unité, méthode connue sous le nom de méthode de Wronski et basée sur les fonctions de Schur.
En 1812, il publie un travail prétendant prouver que toute équation algébrique a une solution par radicaux, résultat contredisant les travaux de Paolo Ruffini déjà publiés. Le travail de Wronski, bien que naturellement faux, a néanmoins eu d'importantes applications.
Son livre Introduction à un cours de mathématiques a été publié à Londres en 1821.
Wronski meurt en 1853 à Neuilly, près de Paris. Il est enterré au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine. Sa sépulture est surmontée de son buste sculpté par François Black.

Discussion

Mathématicien, technicien, philosophe, mystique, etc., ses travaux touchant aussi bien la politique, la religion et la philosophie que les sciences et l'industrie peuvent paraître effectivement confus.
Contrairement, par exemple, à ses contemporains Lagrange ou Laplace, Wronski n'avait visiblement pas de ligne directrice prédéterminée. Génie, plus proche du Romantisme voire de l'Illuminisme que de l'Académisme, il suivait visiblement l'inspiration du moment mais peut-être aussi, les modes du moment... Aujourd'hui, il pourrait être qualifié de: "touche à tout" et même de "marginal".
Pendant des années, les travaux de Wronski ont été considérés comme inutiles. Toutefois, un examen récent plus approfondi de son travail prouve que si une partie est fausse et s'il avait une très haute opinion de lui-même et de ses idées, il a tout de même fait preuve d'une grande perspicacité mathématique, et même d'un certain génie.

Divers

En août 1803 le 15?, il a la révélation de l’Absolu, et dès lors il ne cesse de travailler à une théorie générale du Messianisme, ou du Paraclétisme, fondée sur cette révélation. Tout au long de sa vie, il n’aura de cesse d’exposer ces idées dans de nombreux ouvrages philosophiques et politiques.
La date exacte de la révélation n’a jamais été précisée dans les écrits de Wronski. Mais il semble qu'il ait promis à l'un de ses disciples le banquier Pierre-Joseph Arson de : faire connaître l’objet de tous ses vœux et de toutes ses recherches ; et il avait fixé le 15 août 1814 comme étant l’anniversaire de cette grande découverte .
Certains de ses ouvrages appelaient à la formation d’une école, ou plutôt d’une Union Antinomienne qui servirait à la connaissance et l’application de l’Absolu dans la vie. Le maître eut des disciples plus ou moins fidèles, et ses écrits suscitèrent de l’intérêt chez les penseurs utopistes de l’époque. C’est d'ailleurs au titre d'"auteur utopiste" qu’il fut mentionné par Sainte-Beuve5 et Balzac.

Ouvrages

Liste des ouvrages de Wronski

Le Bombardier polonais, 1800 ouvrage perdu
Philosophie critique, fondée sur le premier principe du savoir humain, 1803
Introduction à la philosophie des mathématiques et technie de l’algorithmie, 1811
Résolution générale des équations de tous les degrés, 1812
Réfutation de la Théorie des fonctions analytiques de Lagrange, 1812
Philosophie de l’infini, 1814
Philosophie de la Technie algorithmique, section 1, 1815
Philosophie de la Technie algorithmique, section 2, 1816
Introduction au Sphinx, 1818
Le Sphinx ou la Nomothétique séhélienne 1, 1818
Le Sphinx ou la Nomothétique séhélienne 2, 1819
Critique de la Théorie des fonctions génératrices de Laplace, 1819
Introduction à un cours de mathématiques en anglais 1821
Canon des Logarithmes, où est donnée la solution de l’équation du cinquième degré, 1827
Problème fondamental de la politique moderne : Machines à vapeur, 1829
Prospectus du Messianisme, 1831
Prodrome du Messianisme; Révélation des destinées de l’humanité, 1831
Réflexions philosophiques sur un miroir parabolique, 1832
Loi téléologique du Hasard, comme base de la Réforme du Calcul des Probabilités, 1833
Nouveau système des machines à vapeur, contenant les nouvelles lois de la Physique, 1834-1835
Rails mobiles ou chemins de fer mouvants, 1837
Pétition aux deux Chambres législatives de France sur la barbarie des Chemins de fer et sur la réforme de la locomotion, 1838
Supplique au Roi des Français, 1838
Avis aux ingénieurs, et résultats des expériences, 1838
Métapolitique messianique ou philosophie absolue de la politique, 1840
Tableau de la Philosophie de l’Histoire, 1840
Tableau de la Philosophie de la politique, 1840
Secret politique de Napoléon, comme base de l’avenir moral du monde, 1840
Le faux Napoléonisme comme interprétation funeste des idées napoléoniennes, 1840
Prospectus historique sur la réforme scientifique de la locomotion, 1840
Théorie axiomatique des groupes de TD en Alsace-Lorraine, 1841
La véritable localisation d'Alesia, et autres informations sur la Pologne, 1841
Introduction à un mémoire sur la solution scientifique de la locomotion, 1842
Application nautique de la nouvelle théorie des marées, 1842
Caméralistique. Économie politique et finances, 1842
Le destin de la France, de l’Allemagne et de la Russie comme Prolégomènes du Messianisme, 1842-1843
Urgente réforme des Chemins de fer et de toute la locomotion terrestre, 1844
Adresse aux nations slaves, 1847
Messianisme ou Réforme absolue du savoir humain I Mathématiques, 1847
Performations phénoménologiques et criticisme ontologique, 1847
Réforme du savoir humain II Philosophie, 1848
Réforme du savoir humain III Résolution générale et définitive des équations de tous les degrés, 1848
Adresse aux nations civilisées sur leur sinistre désordre révolutionnaire, comme suite de la Réforme du savoir humain, 1848
Épître à S.A. le prince Czaroryski, sur les destinées de la Pologne et généralement sur la destinée des nations slaves, 1848
Supplément à cette Épître, pour servir d’avis aux deux classes scientifiques de l’Institut de France, 1848
Les Cent pages décisives, pour S.M. l’Empereur de Russie, avec leur Supplément séparé pour la dynastie de Napoléon, 1850
Épître à S.M. l’Empereur de Russie, offrant l’explication définitive de l’Univers, physique et moral
Épître secrète à S.A. le prince Louis-Napoléon, président de la République, 1851
Accomplissement de la Réforme de la Mécanique céleste, donnant les lois de la construction générale de l’Univers entier, 1851
Supplément à cette Epître, contenant la nouvelle science nautique des marées, 1851
Document historique secret sur la révélation des destinées du monde, 1851
Philosophie absolue de l’Histoire ou Genèse de l’humanité, 1852
Historiographie, 2 vol., 1852
Réforme scientifique de la Locomotion terrestre, 1852
Document scientifique, 1852
Véritable science nautique des marées, 1853
Publications posthumes
Propédeutique messianique, en deux parties, 1855, 1875
Développement progressif et but final de l’humanité, 1861
Apodictique messianique ou traité du Savoir-suprême, 1876
Développement de la Philosophie absolue, 1878
Sept manuscrits inédits, écrits de 1803 à 1806, 1879
Nomothétique messianique, ou Lois suprêmes du Monde, 1881


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Posté le : 21/08/2015 17:24

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La Pérouse
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Le 23 août 1741 naît Jean François de Galaup, comte de La Pérouse

au château du Gô dans la paroisse de Saint-Julien à deux lieues d'Albi, il a disparu en 1788, à 47 ans à Vanikoro, né au château du Gô, officier de marine et un explorateur français. Il est chef d'escadre des armées navales dans la marine royale française, entre 1756 et 1788, il participe aux conflits de la Guerre de Sept Ans, de la Guerre d'indépendance des États-Unis, il est commandement de L'Amazone, de L'Astrée, de la La Boussole. Ses faits d'armes est la bataille des Cardinaux, il Combat le 21 juillet 1781, il fait l'expédition de la baie d'Hudson, l'expédition de La Pérouse,
Il reçoit les distinctions de Chevalier de Saint-Louis, de l'Ordre de Cincinnatus. Il est Fait comte par Louis XVI. Parmi les Hommagesqui lui sont rendus il ya son nom donné à divers liex : Le détroit de La Pérouse, Une baie de l'île de Pâques, La Perouse, une banlieue de Sydney, Le piton de La Pérouse au centre de l'atoll de la Frégate française, Le lycée Lapérouse à Albi et Nouméa, Plusieurs stèles, statues et mémoriaux, Cinq navires de la Marine nationale française, Plusieurs timbres commémoratifs. Ses armes représentent " De gueules, à l'épervier essorant d'argent, tenant entre ses serres un rameau d'olivier d'or"

Navigateur français, manoir du Gô, près d'Albi, 1741-île de Vanikoro, dans le Pacifique, 1788.
Embarqué à quinze ans c'est lors de son entrée dans les Gardes de la marine qu'il ajoute à son nom celui de Lapérouse, Lapérouse est blessé, à dix-huit ans, dans un combat près de Belle-Île 1759. Il est emmené prisonnier en Grande-Bretagne. La paix revenue, il est promu enseigne de vaisseau en 1764. En 1782, il est chargé de ravager les établissements anglais de la baie d'Hudson.
Une importante expédition scientifiqe au lendemain du traité de Versailles 1783, Louis XVI rédige lui-même les instructions pour une entreprise qui doit parachever l'œuvre de James Cook : Lapérouse dirigera une expédition chargée de reconnaître les parties septentrionales des rivages américain et asiatique. Des astronomes et naturalistes, ainsi que des artistes peintres seront du voyage. Le 1er août 1785, les deux frégates de Lapérouse, la Boussole et l'Astrolabe, quittent la rade de Brest. Le cap Horn est franchi en février 1786.

En bref

Navigateur et chef d'escadre français. Entré dans la marine en 1756, Lapérouse prend part à la guerre de Sept Ans, puis à celle de l'Indépendance américaine au cours de laquelle il s'illustre notamment en 1782 quand il attaque par surprise et détruit les établissements anglais de la baie d'Hudson. La paix rétablie, il propose d'organiser un grand voyage dans le Pacifique, prolongeant ceux de Bougainville et de Cook. Louis XVI participe en personne à la mise au point des instructions lui donnant pour mission de reconnaître les atterrages du nord du Pacifique, de poursuivre l'exploration de l'Océanie et d'étudier les possibilités d'ouvrir la Chine et le Japon au commerce des pelleteries. Au terme de préparatifs minutieux, il dispose de deux bâtiments neufs, la Boussole et l'Astrolabe, aménagés spécialement pour recevoir un important état-major scientifique avec ses livres, collections et instruments. Le corps des officiers se recommande par son haut niveau de connaissances, à l'exemple de Fleuriot de Langle, le savant directeur de l'Académie de marine, qui reçoit le commandement de l'Astrolabe. En cette fin du siècle des Lumières, la navigation cesse d'être une estime pour devenir une science.
Lapérouse quitte Brest le 1er août 1785, explore les côtes nord-ouest de l'Amérique entre l'Alaska et la Californie, fait escale à Macao pour se renseigner sur les possibilités commerciales du marché chinois, puis mène une remarquable campagne hydrographique le long des côtes du Japon, de la Corée et de Sakhaline avant de relâcher à Petropavlovsk où il débarque l'interprète Jean-Baptiste de Lesseps, porteur de son compte rendu de mission. Mettant le cap au sud, il traverse la Micronésie, atteint les îles Samoa où de Langle est massacré par les indigènes 11 déc. 1787 et mouille à Botany Bay en même temps que l'escadre britannique transportant le premier contingent de convicts destinés à peupler l'Australie. Il repart en mars 1788 et disparaît. Plusieurs expéditions partent en vain à sa recherche Marchand, d'Entrecasteaux, Dupetit-Thouars. Ce n'est qu'en 1827 que le capitaine anglais Peter Dillon retrouvera les traces du double naufrage sur les récifs de l'île de Vanikoro Nouvelles-Hébrides, renseignements confirmés et complétés, l'année suivante, par Dumont d'Urville. À la fin du XVIIIe siècle parut une relation de l'expédition, Voyage autour du monde, d'après le journal de bord de Lapérouse. Jean-Marcel Champion.
L'île de Pâques est atteinte le 9 avril, puis, après une longue traversée vers le nord, Lapérouse fait de la découverte à l'envers : il s'agit surtout, en effet, de détruire certains mythes cartographiques hérités des anciens navigateurs espagnols ; plusieurs terres, qui figuraient sur les cartes vers le tropique du Cancer entre les Sandwich Hawaii et la côte américaine, sont rayées des cartes. Après des trocs fructueux aux îles Sandwich, c'est le départ pour la côte de l'Alaska, que l'on aperçoit vers le mont Saint-Élie. Les travaux de Lapérouse permettent de comprendre la complexité du littoral, bordé d'archipels montagneux. Depuis la Californie, une nouvelle traversée de l'océan est entreprise le 24 septembre. La position des Mariannes est rectifiée en décembre. Après des escales à Macao et aux Philippines, la partie la plus profitable de l'expédition commence, entre la Corée et le Japon ; ces régions ont bien été décrites par les jésuites, mais leur cartographie est celle de terriens : tout est à faire pour l'hydrographie marine, ce à quoi s'emploie Lapérouse d'avril à août 1787. Il franchit le détroit auquel son nom est donné, entre Sakhaline et Hokkaido, puis gagne le Kamtchatka. L'expédition repart en octobre pour le sud. Les dernières nouvelles des voyageurs seront envoyées d'Australie : en février 1788, Lapérouse annonce qu'il se propose de gagner, pendant l'été, les îles Tonga, puis les parages de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Guinée.
Une mystérieuse disparition peu à peu élucidée
Le mystère entourant la disparition de Lapérouse et de ses compagnons 220 hommes est vivement ressenti par l'opinion. L'expédition de Bruni d'Entrecasteaux 1791-1793 ne trouve rien. Peu à peu, cependant, vont s'accumuler les indices d'un naufrage, auquel ont survécu des membres de l'expédition qui ont réussi à gagner la terre. En 1827, le navigateur britannique Peter Dillon localise avec certitude le lieu du naufrage de l'un des bateaux, au large de l'île de Vanikoro, dépendance des îles Salomon, dans le Pacifique Sud, et rapporte en France les premiers objets récupérés de l'expédition. Le 26 février 1828, Dumont d'Urville repère à son tour l'une des épaves qui sera identifiée plus tard comme étant celle del'Astrolabe, dans une fausse passe de la barrière corallienne, et collecte quelques vestiges, mais doit écourter sa mission en raison de l'état sanitaire désastreux d'une grande partie de son équipage. Il faudra attendre ensuite plus d'un siècle pour que d'autres expéditions, réalisées par la Marine nationale ou par des particuliers, permettent de recueillir de nouveaux vestiges dans les fonds sous-marins, tout en poursuivant les recherches à terre. De 1962 à 1964, les recherches menées notamment par le Néo-Zélandais Reece Discombe et l'amiral Brossard aboutissent à la localisation de la seconde épave, celle de la Boussole, sur le site de La Faille. De 1981 à 2008, l'association néo-calédonienne Salomon, créée et présidée par Alain Conan, réalise huit expéditions de plus en plus importantes à Vanikoro. Entre autres résultats, celle de 1999 permet la découverte, à terre, des vestiges du camp où vécurent les membres rescapés de l'expédition de Lapérouse ; celle de 2003, la découverte du squelette presque complet d'un individu européen non identifié, âgé d'environ 32 ans, ayant participé à l'expédition ; enfin, celle de 2005, l'identification formelle de l'épave de la Boussole, grâce à la découverte dans celle-ci d'un sextant répertorié dans l'inventaire du matériel embarqué à bord du navire.

Sa vie

Né dans une famille noble originaire d'Albi, La Pérouse s'engage dans la Marine royale au début de la Guerre de Sept Ans. Il connaît son baptême du feu pendant ce conflit en Amérique du Nord et aux Antilles, sous les ordres du chevalier de Ternay, son mentor. Il est présent au siège de Louisbourg en 1758 et à la bataille des Cardinaux l'année suivante. Blessé au cours de ce combat, il est fait prisonnier en Angleterre avant d'être échangé. À la signature de la paix de Paris, il est affecté à différentes missions d'escortes, notamment à destination de l'Isle de France où il passe cinq ans et rencontre sa future femme.
Rentré en France avant le début de la guerre d'indépendance des États-Unis, il est promu lieutenant de vaisseau et décoré de la croix de Saint-Louis. Lors de la reprise des hostilités, il participe aux combats contre les Britanniques aux Antilles - il est à la prise de la Grenade et aux combats de Saint-Christophe et des Saintes - et il est chargé de conduire une expédition contre les établissements britanniques en baie d'Hudson, où il démontre sa valeur maritime et militaire en capturant deux forts britanniques.
Capitaine de vaisseau à la fin de la guerre, il est choisi par le marquis de Castries, ministre de la Marine et par Louis XVI pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique. Cette expédition maritime autour du monde, qu'il commandait, disparaît corps et biens à Vanikoro îles Santa Cruz en 1788, trois ans après son départ de Brest.
Une expédition de secours commandée par le vice-amiral d'Entrecasteaux est envoyée dans les années qui suivent le naufrage 1791-1794, sans succès. Le mystère de la disparition de La Pérouse n'est percé qu’en 1826 par Peter Dillon et par Jules-Sébastien-César Dumont d’Urville en 1828, qui retrouvèrent l’épave de L’Astrolabe. Enfin, Reece Discombe identifie celle de La Boussole en 1964.
Jean-François de Galaup naît le 22 ou le 23 août 1741 en Albigeois au manoir du Gô, à deux lieues d'Albi, et il est baptisé le 3 octobre 1741 dans la paroisse de Saint-Julien.
Il est issu d'une famille albigeoise dont la noblesse remonte à 1558. La famille de Galaup s'enrichit et est anoblie à la période faste de la culture et de la commercialisation du pastel. Les de Galaup, à l’origine seigneurs de Brens et d’Orban, non loin d’Albi, vont exercer des charges juridiques et administratives et occuper souvent les fonctions de consuls de la ville d'Albi. La famille possédait un manoir sur les terres du Gô, dans un méandre du Tarn en amont d'Albi, acquis en 1613 par Claude de Galaup, ainsi qu'une terre sur le territoire de l’actuelle commune de Puygouzon : la ferme de Lapeyrouse, La pierreuse.

Naissance

Son père, Victor-Joseph de Galaup 1709-1784 est député aux États particuliers d'Albigeois. Il est le fils de Jean-Antoine de Galaup né en 1677 et de Claire de Metgé. La famille de Galaup est alliée au Taffanel de la Jonquière.
Sa mère est Marguerite de Rességuier, née en 1717 à Sauveterre-de-Rouergue et morte à Albi, le 14 juin 1788, est la fille de Jean-Jacques Rességuier, seigneur du Pouget 1662-1725, ancien commandant du second bataillon de Condé, et de Françoise de Moly 1677-1764. La famille de Rességuier est alliée aux famille de Dalmas, Izarn, Guigard de Motarnal, Genton, Azémar, Flottes et Garrigues de Lagarde.
Le couple se marie le 4 octobre 1740, à Sauveterre-de-Rouergue. Jean-François est l'aîné de onze enfants. L'un de ses frères, Jacques Antoine Victor de Galaup 1749 - Quiberon, 16 juillet 1795, émigré, participe à l'expédition de Quiberon où il trouve la mort lors des premiers combats. Ne survivront à l’âge adulte que le fils aîné Jean-François, sa sœur Jacquette née un an après lui, et une sœur, Victoire, de 18 ans plus jeune.
La Pérouse navigua sur de nombreux vaisseaux en tant qu’enseigne avant d’être attaché, en 1757, au service du chevalier Charles-Henri-Louis d’Arsac de Ternay sous les ordres duquel il participa, à bord du Zéphir, à deux campagnes au Canada au cours de la guerre de Sept Ans. Le chevalier de Ternay éprouva rapidement de l’amitié pour cet enseigne et le prit sous sa protection. Aussi, lorsqu’il fut nommé gouverneur de l’île de France, actuellement l’île Maurice en 1772, La Pérouse, alors âgé de trente et un ans, l’y accompagna. C’est ainsi qu’il séjourna cinq années à l’Ile Maurice ancienne Ile de France de 1772 à 1777. Le futur illustre navigateur avait acheté, avec son ami le lieutenant de vaisseau Charles Mengaud de La Hague, une propriété de 156 arpents à Eau Coulée, donnant sur la Rivière du Mesnil, non loin de l’actuelle ville de Curepipe sur les hauts plateaux de l’île. C’est au cours de ce long séjour à l'île Maurice qu’il fit la connaissance de la famille Broudou qui, elle, habitait Rivière-la-Chaux près de l’actuelle ville de Mahébourg dans le sud. La Pérouse rencontra et fréquenta assidûment Éléonore Broudou 1755-1807, une des filles d’Abraham Broudou et de Françoise Cailliard et en tomba éperdument amoureux. Mais sa famille envisageait pour lui un autre mariage avec mademoiselle de Vésian, issue de la vieille noblesse d’Albi. Malgré ses trente-six ans, La Pérouse se plia aux exigences de son père et c’est la mort dans l’âme qu’il quitta l’Ile de France en 1777. Éléonore rejoignit sa mère à Nantes deux semaines plus tard et, au désespoir, s’attendait à prendre le voile tandis que La Pérouse s’engageait dans la guerre d’Indépendance américaine aux côtés du vice-amiral Charles Henri d’Estaing et rejoignait son escadre aux Antilles. Mais l’amour triompha. Les deux amoureux finirent par se marier à Paris, en 1783, en l’église Sainte-Marguerite. La Pérouse était alors âgé de quarante-deux ans et Éléonore en avait vingt-huit. Le couple ignorait alors que leur bonheur ne durerait que deux ans. On raconte que le ministre de la Marine, Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, avait finalement donné son accord à cette union à la condition que La Pérouse accepte de prendre la direction d’une expédition scientifique d’envergure autour du monde.
Jean-François de La Pérouse épouse donc en 1783 Louise Éléonore Broudou 1755-1807, sœur de Frédéric Broudou qui prend part également à l'expédition funeste. Le couple n'a pas de postérité.

Jeunesse

La Pérouse passe sa jeunesse entre Albi et le Gô, avec probablement quelques séjours chez sa grand-mère à Sauveterre-de-Rouergue. Il parle occitan et français. Ses études secondaires au collège des Jésuites d'Albi, jusqu'à l’âge de 15 ans, sont dispensées en latin. Il y fait la rencontre d'autres nobles de la ville, futurs officiers de la Marine, tels que le marquis de Rochegude, né la même année que lui, et Charles Jean-Baptiste Mengaud de la Hage 1741-1779, dont les parents, originaires du Gers, habitaient Toulouse. Mengaud de la Hage deviendra l'un des meilleurs amis de La Pérouse. Il meurt noyé en mars 1779, alors que son navire La Charmante heurte un écueil et coule au large de la Chaussée de Sein.

Guerre de Sept Ans 1756-1763

Il entre dans la compagnie des Gardes de la Marine de Brest à quinze ans, le 19 novembre 1756, ayant ajouté au sien le nom de La Pérouse, celui d'une terre reçue de son père. Il est encouragé par l'un de ses parents, le marquis Clément de Taffanel de La Jonquière. Pendant ses études à Brest, il est engagé dès l'âge de 17 ans dans les conflits maritimes de la guerre de Sept Ans avec la Grande-Bretagne au large de l'Amérique du Nord, notamment à Terre-Neuve et sur le Saint-Laurent avec son cousin Clément puis avec le chevalier de Ternay, qui deviendra son véritable tuteur, ainsi qu'aux Antilles.
Jean-François de Galaup embarque en mars 1757 sur Le Célèbre dans l’escadre commandée par le comte Dubois de La Motte et envoyée au secours de Louisbourg, sur l'île Royale. Il échappe à l’effroyable épidémie qui ravage les vaisseaux et la ville de Brest où il revient le 12 novembre 1757. Le 22 février 1758, il embarque sur la frégate La Zéphyr dans l’escadre envoyée à Louisbourg aux ordres du comte Du Chaffault de Besné. Le 15 août, La Pérouse passe sur Le Cerf puis, le 16 mai 1759, sur le vaisseau Le Formidable dans l’escadre que le comte de Conflans prépare péniblement à Brest pour protéger un éventuel débarquement en Angleterre. Le 20 novembre, cette escadre de vingt-et-un vaisseaux se heurte, à l’entrée de la baie de Quiberon, aux vingt-trois bâtiments britanniques commandés par l'amiral Hawke. Le Formidable, dans l’arrière-garde, doit supporter tout le poids de l’attaque ennemie et offre une belle résistance ; La Pérouse reçoit deux blessures et, fait prisonnier, il est presque aussitôt échangé.
En mai 1762, La Pérouse embarque sur Le Robuste, dans la division commandée par le chevalier de Ternay, qui alla détruire les pêcheries britanniques de Terre-Neuve. En septembre 1763, Bidé de Chézac prend avec lui quelques Gardes de la Marine, dont La Pérouse, pour conduire de Lorient à Brest le vaisseau neuf Les Six Corps9.

Retour à la paix et missions dans l'océan Indien 1764-1778

La Pérouse est promu enseigne de vaisseau le 1er octobre 1764 et, de 1765 à 1769, il est affecté au transport maritime en France. En 1771, il fait campagne à Saint-Domingue actuelle île d’Haïti à bord de la frégate La Belle-Poule.
Au début de l’année suivante, il part pour l’Isle de France en compagnie de son protecteur Arsac de Ternay qui venait d’en être nommé commandant général. De là, il entreprend, en avril 1773, une longue expédition dans les mers de l'Inde. Il retourne à l’Isle de France en mars 1774 et regagne la France en mai 1777 après cinq ans d'éloignement. Promu lieutenant de vaisseau le 4 avril 1777, il est créé chevalier de Saint-Louis le mois suivant pour avoir sauvé Mahé des Indiens. Il est initié à la franc-maçonnerie dans la loge de Brest « l'Heureuse rencontre.
Chargé de deux voyages aux Indes orientales comme commandant de La Seine, il rencontre à l'Isle de France sa future épouse, Éléonore Broudou, fille d'un armateur nantais, devenu administrateur de la marine.
Les quatorze ans de paix de 1764 à 1778 lui permettent de consolider son expérience de la navigation en Atlantique et dans l'océan Indien, en qualité d'abord de simple officier, puis de commandant de plusieurs bâtiments du roi.

La guerre d'indépendance américaine 1778-1783

Lors de la reprise des hostilités en 1778, La Pérouse reçoit le commandement de la frégate L’Amazone qui, incorporée dans la division de La Motte-Piquet, part le 1er mai 1779 pour les Indes Orientales, escortant un convoi vers la Martinique. Ralliant le pavillon du vice-amiral, le comte d'Estaing, La Pérouse participe à la prise de la Grenade et au violent combat contre l’escadre de John Byron les 4, 5 et 6 juillet. Par la suite, à bord de L’Amazone, il est placé en surveillance devant Charleston en Caroline du Sud.

Combats dans les Antilles et en Amérique du Nord

La bataille des Saintes, 12 avril 1782. Promu capitaine de vaisseau le 4 avril 1780, La Pérouse reçoit le 18 décembre suivant le commandement de la frégate L'Astrée. Dès cette époque, une expédition est prévue contre les établissements britanniques de la baie d’Hudson mais divers contretemps provoquent son ajournement. Patrouillant dans les parages de l’île du Cap-Breton, sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre, avec L’Astrée et L’Hermione, commandée par Latouche-Tréville. La Pérouse livre, le 21 juillet 1781, un brillant combat à un convoi britannique composé d'une frégate et de cinq petits bâtiments. Il s’empare de la frégate HMS Ariel et d'un bâtiment, les autres parvenant à fuir.

Combat du 21 juillet 1781.

Il escorte ensuite un convoi vers les Antilles décembre 1781, participa à l’attaque de Saint-Christophe février 1782, aux combats des 9 et 12 avril au large des îles des Saintes contre l’escadre de l’amiral Rodney.

L'expédition de la Baie d'Hudson 1782

La flotte française est vaincue, mais La Pérouse parvient sans encombre au Cap-Français Cap-Haïtien, Haïti où, le 14 mai, il prend le commandement du vaisseau Le Sceptre et appareille, le 31 du même mois, avec les frégates L'Astrée et L'Engageante pour la baie d'Hudson. Il emmène avec lui 250 soldats, 40 artilleurs, quatre pièces de canon et deux mortiers. Malgré une navigation extrêmement difficile, il parvint, à la mi-juillet, dans le détroit d’Hudson et, le 8 août, en vue de l’entrée de la rivière Churchill Manitoba. Le lendemain, il débarque ses troupes et somme l’agent principal Samuel Hearne de se rendre, ce que ce dernier fait aussitôt. Le Fort Prince of Wales est détruit partiellement, les cartes et plans de la Marine britannique, les stocks de vivres et de fourrures sont saisis. Le 24 août, il attaque avec succès York Factory Manitoba. Pressé par le mauvais temps, La Pérouse repart aussitôt après avoir exécuté fidèlement sa mission, sans perdre un homme et tout en traitant ses prisonniers avec la plus grande humanité. Il permet notamment à Samuel Hearne de retourner en Angleterre en échange de la libération de prisonniers français et de la publication de la cartographie britannique qu'il lui a redonnée. Cette expédition lui valut une pension de 800 livres.
Cette expédition resta assez obscure à l'époque, mais elle développa les talents de La Pérouse, et le fait connaître comme un officier capable de diriger une campagne de découvertes. Il venait de parcourir des parages peu connus, et il avait eu à surmonter, dans un espace très restreint, la plupart des dangers que la navigation peut offrir dans toute l'étendue du globe. Cette renommée lui vaudrait le commandement de l'expédition de 1786 autour du monde.
Nommé capitaine de vaisseau à 39 ans pour sa brillante conduite pendant la guerre, il épouse Éléonore Broudou en 1783, malgré quelques objections paternelles, et l'installe à Albi dans une maison achetée rue de l'École Mage13. À cette occasion, La Pérouse est forcé de demander à son père son émancipation par manumission, comme au Moyen Âge, car le droit d'Ancien Régime en fait toujours un mineur incapable de se marier et d'acheter des biens immobiliers14, malgré son âge mûr et sa situation.

L’Expédition autour du monde 1785

Après le traité de Paris, il est choisi par Charles Pierre Claret de Fleurieu alors directeur des ports et arsenaux, chargé de l'organisation de l'expédition, et confirmé par le marquis de Castries, ministre de la Marine et par Louis XVI, en raison de sa grande expérience et de ses qualités humaines, pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique15. En juillet 1785, peu avant son départ, La Pérouse est promu brigadier des armées navales.
La Boussole et L'Astrolabe, les deux frégates de l’expédition préparée principalement par Charles Pierre Claret de Fleurieu avec le concours de l’Académie des sciences, partent de Brest le 1er août 1785, franchissent facilement le cap Horn et arrivent à la baie de Concepción Chili le 23 février 1786. Le 9 avril, La Pérouse fait escale à l’île de Pâques, et, en mai, aux îles Sandwich Hawaii où il découvre l’île Maui négligée par James Cook. Le 23 juin, les frégates arrivent en vue du mont Saint-Élie sur la frontière de l’Alaska et du Canada. La Pérouse descend ensuite le long de la côte ouest de l’Amérique en multipliant les reconnaissances hydrographiques. Le 14 septembre, il arrive à Monterey Californie où Esteban José Martínez lui vient en aide pour diriger les deux frégates dans le port. Traversant le Pacifique d’est en ouest, il entre à Macao, Chine, le 3 janvier 1787, puis, le 26 février, dans la baie de Manille avant de remonter vers le nord. Premier navigateur européen à pénétrer dans les parages situés entre la Chine et le Japon, La Pérouse découvre le détroit entre Yeso ancien nom de l'île d'Hokkaidō, au Japon et Sakhaline Russie qui porte son nom, avant de faire escale, le 7 septembre, dans la baie d’Avacha Tar’ya sur la côte de la péninsule Kamtchatka. C'est là qu'il reçoit une commission de chef d'escadre, arrivée de France. L’interprète Jean-Baptiste-Barthélemy de Lesseps débarque, avec les rapports et les cartes établis par son chef, pour regagner la France par la Sibérie.

Trajet de La Pérouse en 1787 le long des côtes asiatiques

La Pérouse se dirige alors vers le Pacifique central, débarque le 9 décembre à Maouna Tutuila, îles Samoa, continue sa route vers les îles des Amis îles Tonga, puis arrive le 26 janvier 1788 à Botany Bay, en Australie. Il en repart vers le 15 mars en direction du nord-est. Prises dans un cyclone, les frégates se brisent aux alentours de l’archipel des Îles Santa Cruz au milieu de juin 1788.


Trajet emprunté par l'expédition de La Pérouse jusqu'à Botany Bay

Recherche des traces de l'expédition

L'Expédition d'Entrecasteaux 1791-1794 et rumeurs à la fin du XVIIIe siècle
La Recherche et L'Espérance, par François Roux. Les deux navires de l'expédition envoyée à la recherche de La Pérouse
Une expédition part à sa recherche en septembre 1791. Dirigée par l'amiral d'Entrecasteaux, elle part de Brest le 28 septembre avec deux frégates La Recherche et L'Espérance. Elle atteint l'île des Pins le 16 juin 1792 ; puis le 19 mai 1793, l'expédition découvrit une île nouvelle que d'Entrecasteaux baptisa l'île de La Recherche. Or c'est sur cette île également appelée Vanikoro que les survivants de l'expédition La Pérouse et peut-être La Pérouse lui-même avaient trouvé refuge. L'expédition poursuit sa route vers Surabaya sans jamais l'atteindre.
Plusieurs rumeurs couraient à l'époque. Une des déclarations les plus retentissantes est celle du Britannique George Bowen, capitaine du navire Albemarle, devant les autorités de Morlaix, en 1793. Cet officier prétend avoir vu, dans la nuit du 30 décembre 1791, sur la côte de la Nouvelle-Géorgie, des débris de vaisseau, des filets de main-d'œuvre européenne. Les contradictions de cette déclaration ne permettent pas d'en faire la base d'une tentative sérieuse. Toutefois, malgré le peu de succès des recherches, on avait toujours gardé l'espoir de retrouver une partie de son équipage, ou au moins un indice de leur destin. Divers bruits de cette nature se succédèrent presque d'année en année, mais ils parurent trop peu fondés pour mériter de fixer l'attention.

XIXe siècle
l'expédition Dumont d'Urville et découverte Peter Dillon

Enfin, vers la fin de 1825, un officier britannique affirme savoir d'un capitaine américain, que celui-ci, après avoir découvert un groupe d'îles bien peuplées et entourées de récifs, en avait rencontré les habitants, et vu entre leurs mains une croix de Saint-Louis et des médailles comme celles que la Pérouse avait emmenées. Ces indices pouvaient faire croire que les bâtiments de la Pérouse avaient péri sur ces îles. Mais la position de ces îles restait inconnue. Quoique l'espoir de le retrouver fût presque évanoui, et que le rapport du capitaine américain omît ce renseignement capital, on voulut lancer une nouvelle expédition.
Dumont d'Urville, alors capitaine de frégate, en est vivement frappé. Il prend la tête d'une nouvelle entreprise de circumnavigation qui part de Toulon le 25 avril. Quatre mois après, le 15 août, un vaisseau de la compagnie anglaise des Indes orientales, expédié spécialement à la recherche des traces de La Pérouse, mouille dans la rade de Tonga-Tabou.
En 1828, Dumont d'Urville reconnaît après l'explorateur britannique Peter Dillon, dans l'île de Vanikoro le lieu probable du naufrage et de la mort de Jean-François de La Pérouse. Il retire du corail des ancres, des pierriers ayant appartenu à L'Astrolabe mais toujours pas de trace de La Boussole.

Peter Dillon.


Entre temps, le capitaine marchand Peter Dillon découvre en 1826-1827 les restes du naufrage à Vanikoro, Îles Santa Cruz Îles Salomon, au nord du Vanuatu. Ce dernier découvre la cloche de L'Astrolabe et des pierriers de bronze qui avaient été conservés par les habitants. Quant à La Boussole pas la moindre trace. Il apprend sur l'île de Vanikoro comment deux grands navires s'étaient échoués par une nuit de grande tempête : l'un aurait coulé, l'autre se serait échoué et les survivants auraient pu s'installer sur un point de Vanikoro, nommé Paiou. Cinq ou six mois après, une partie des survivants seraient repartis à bord d'un petit bateau fabriqué avec les débris du grand. L'autre partie resta à Vanikoro, se mêla aux affrontements des indigènes. Le dernier des survivants serait mort peu avant la venue de Peter Dillon.
Dans les années qui suivirent, deux autres explorateurs français passent par Vanikoro : Legoarant de Tromelin retrouve les ancres et les canons qui sont déposés, depuis 1884, au pied du monument dressé en l'honneur de La Pérouse par la ville d'Albi.

Années 1960-2000 : exploration des épaves

En juin 1962, un plongeur néo-zélandais fixé à Port Vila accompagne Pierre Anthonioz dans son expédition. Reece Discombe prospecte le récif de part et d'autre du gisement de L'Astrolabe et repère rapidement, par 15 mètres de fond, des formes d'ancres et de canons pris dans le corail. Il remonte un plomb de sonde qu'il pense être de La Boussole.
En février 1964, Reece Discombe revient sur les lieux et il remonte des pierriers, une poulie de bronze. En mars, avec l'amiral de Brossard de la Marine Nationale, il retrouve beaucoup d'objets dont une partie est exposée au musée d'Albi, dont une cloche attribuée à La Boussole.
Depuis le début des années 1980, des plongeurs de l'association Salomon organisent des campagnes de fouilles et d'archéologie sous-marine sur les lieux du naufrage, permettant de remonter un grand nombre d'objets ayant appartenu aux membres de l'Expédition de La Pérouse.

Jugement par ses contemporains et les historiens

Extrait des Mémoires d'outre-tombe. François-René de Chateaubriand doit être reçu par le comte d'Hector en préalable à son entrée aux gardes de la marine.
Lorsque le comte de Boisteilleul me conduisait chez M. Hector, j'entendais les jeunes et les vieux marins raconter leurs campagnes, et causer des pays qu'ils avaient parcourus : l'un arrivait de l'Inde, l'autre de l'Amérique ; celui-là devait appareiller pour faire le tour du monde, celui-ci allait rejoindre la station de la Méditerranée, visiter les côtes de la Grèce. Mon oncle me montra La Pérouse dans la foule, nouveau Cook dont la mort est le secret des tempêtes. J'écoutais tout, je regardais tout, sans dire une parole ; mais la nuit suivante, plus de sommeil : je la passais à livrer en imagination des combats, ou à découvrir des terres inconnues… »
L'historien et spécialiste de la Marine Étienne Taillemite dit de lui :
Lapérouse représente le type le plus accompli du marin du XVIIIe siècle. Excellent navigateur, brillant combattant, chef très humain, esprit ouvert à toutes les sciences de son temps, il sut toujours habilement combiner prudence et audace, expérience et théorie. Aussi habile qu’infatigable, aussi aimable que ferme, il savait se faire aimer de tous.

Honneurs et postérité Citation

Les dernières paroles de Louis XVI avant de quitter sa prison le jour de son exécution auraient été, selon certains chroniqueurs :
A-t-on des nouvelles de monsieur de La Pérouse ?

Lieux nommés d'après La Pérouse

Jean-François Galaup de La Pérouse a laissé son nom :
au détroit entre les îles de Hokkaido et de Sakhaline,
à une baie de l'île de Pâques,
à une localité de la banlieue de Sydney près de l'endroit où il aborda en 1788 voir La Perouse,
à un îlot nommé piton de La Pérouse au centre de l'atoll de la Frégate française French Frigate Shoals dans l'archipel d'Hawaï,
à la pointe du sud de l'île de Maui archipel d'Hawaï appelée La Pérouse Bay.
à des lycées à Albi lycée Lapérouse, Nouméa et San Francisco.
à un cratère lunaire, La Pérouse, attribué par l'Union astronomique internationale en 1935.
à une rue du 16e arrondissement de Paris : la rue La Pérouse.
à une rue de Nantes : rue La Pérouse.
à une rue de Reims dans le quartier des Chatillons ; la Rue La Pérouse.
à une place de Bompas Pyrénées orientales.
à une rue de Rochefort en Charente-maritime berceau de l'Hermione: rue La Pérouse.
à un lycée de Brest renommé Lapérouse-Kerichen en 2014
Une école maternelle La Pérouse à Reims

Statues, stèles, mémoriaux

En 1825 à l'initiative de Hyacinthe de Bougainville, commandant La Thétis, une colonne a été élevée à Botany Bay (Australie).
En 1843 un monument a été érigé, à l'initiative de la France, après autorisation du Tsar, à Petropavlosk (Russie). Détruit en 1854, il a été restauré en 1882 aux frais du savant polonais Dybowski.
En 1853, la ville d'Albi, patrie du navigateur, lui a élevé une statue de bronze œuvre du sculpteur Raggi.
En 1887 aux Samoa un mémorial a été élevé par la Marine Nationale à la mémoire du capitaine de vaisseau de Langle tué en septembre 1787.
En 1947 une plaque a été apposée près de l'église de San Carlos de Borromeo à Carmel USA.
En 1952 une plaque du souvenir faisant mention de la prise du fort Prince of Wales Canada a été apposée par Historical Sites and Monuments Board of Canada.
En 1985 dépôt d'une plaque du souvenir sur l'île du Cénotaphe à Lituya Bay Alaska-USA. Disparue depuis.
En 1997 un monument est érigé à Ternei Russie à l'initiative des autorités de la ville qui porte le nom emprunté à un toponyme donné par Lapérouse quand il aborda sur les côtes de la Manche de Tartarie : Ternay.
Le 30 mai 1994, une plaque commémorative est inaugurée par The friends of La Pérouse, en souvenir de l'arrivée le 30 mai 1786 de l'Amiral Jean-François Galaup, comte de La Pérouse, au lieu-dit Keone'O'Iu, ou La Pérouse Bay, à Maui archipel des Îles Hawaï.
Le 5 mai 2006 était inauguré à Tomari-Penzenskoi Ile Sakhaline-Russie une stèle à Lapérouse grâce à l'action de Jacques Bodin et des autorités locales.
Le 27 octobre 2007 a été érigé au cap Soya Hokkaïdo-Japon un monument commémorant le passage de Lapérouse dans le détroit qui porte son nom. Ce monument a été élevé grâce aux initiatives de MM. Jacques Bodin et Shunzo Tagami avec les aides de la municipalité de Wakkanaï et de l'association Lapérouse d'Albi.
Le 29 juin 2011 est inaugurée une stèle sous laquelle repose l'inconnu de Vanikoro à la mémoire de l'expédition La Pérouse. Elle est située dans la cour d'honneur de la préfecture maritime de Brest18.
En 2013 un monument est érigé grâce aux autorités locales en Baie de Kastri Russie en un lieu nommé par Lapérouse en l'honneur du ministre de la Marine de Castries les Russes ignoraient que l'on prononce "Castres".

Navires

Cinq navires de la Marine nationale française ont aussi porté son nom.
La Pérouse : croiseur de 1re classe, mis sur cale à Brest en 1875, lancé en 1877. Il fait naufrage à Madagascar le 31 juillet 1898.
Un bâtiment hydrographique, mis sur cale à Penhoët en 1938, saisi sur cale par les Allemands en juin 1940 qui le rebaptisèrent SG4 Merkur. Il est récupéré en 1945 à Saint-Nazaire. En 1946, il prend le nom de La Pérouse. Désigné comme aviso de 1re classe F 750, il est cependant principalement déployé en océan Indien, basé à Diego Suarez, et effectua des missions hydrographiques aux Terres australes et antarctiques françaises TAAF
Un bâtiment hydrographique du type éponyme.
Un navire porte-conteneur de 13800 EVP, le CMA CGM Laperouse, de la compagnie française CMA CGM
À Anvers en Belgique, un bateau restaurant porte son nom.

Philatélie

De nombreux timbres commémoratifs ont été dessinés en mémoire de l'expédition de La Pérouse, certains ayant été diffusé en 1988 à l'occasion du bicentenaire de la disparition du navigateur et de son équipage.

Centenaire de la mort de La Pérouse

Le centenaire de la mort de La Pérouse est célébré le 20 avril 1888 en séance solennelle dans le grand amphithéâtre à La Sorbonne, par la société de géographie, sous la présidence de Ferdinand de Lesseps, de l'Institut ; le contre-amiral vicomte Fleuriot de Langle et Norbert de Barthès de Lapérouse, commissaire de la Marine en retraite et petit-neveu de l'illustre navigateur, étaient membres du Comité d'organisation. Ce dernier avait réuni pour l'occasion une importante collection d'objets lettres, portraits, ouvrages, etc. en tout 173 articles dont plus de cent provenaient de sa collection personnelle.

Expositions

Deux expositions lui ont été consacrées au Musée national de la Marine à Paris. La première intitulée La généreuse et tragique expédition de La Pérouse a eu lieu du 13 juin 1985 au 23 septembre 1985. La seconde Le mystère Lapérouse, enquête dans le Pacifique sud a eu lieu quant à elle du 19 mars 2008 au 20 octobre 2008.

Œuvres sur de La Pérouse

Jean-François de La Pérouse, Voyage autour du monde sur l’Astrolabe et la Boussole, Paris, La Découverte,‎ 2005, poche Voyage Round the World; Performed in the Years 1785, 1786, 1787, and 1788, by the Boussole and Astrolabe chapitres VI à XII - Volume 2 chapitre XVI
Carte D'Une Partie Du Grand Océan à l'E et S.E. de la Nouvelle Guinée pour l'intelligence du Voyage de la Frégate Espagnole la Princesa commandée par D. Francisco Antonio Maurelle en 1781 Paris 1789
Carte du Grand Océan ou Mer du Sud dressée pour la relation du voyage de decouvertes faites par les frégates françaises la Boussole et l'Astrolabe dans les années 1785, 86, 87 et 88

Iconographie Sources et bibliographie

Des journaux de navigation de Jean-François de La Pérouse sont conservés aux Archives nationales sous la cote 489AP. Ils sont consultables sous forme de microfilms.
Jean-François de La Pérouse, dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition,‎ 1843-1865 détail de l’édition
Bruno de Dinechin, Duhamel du Monceau : un savant exemplaire au siècle des Lumières, Luxembourg, Connaissance et mémoires européennes,‎ 1999, 442 p.
Œuvres anciennes sur La Pérouse
Jean-Baptiste de Lesseps oncle de Ferdinand de Lesseps, qui avait fait une partie de la campagne de La Pérouse, s'en était séparé au Kamtchatka et était revenu en France par terre, avec tous les journaux et cartes qui ont été publiés. Son récit de voyage entre le port de St-Pierre et St-Paul et Okhotsk puis Saint-Pétersbourg est imprimé en 1790.




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Posté le : 21/08/2015 17:22

Edité par Loriane sur 22-08-2015 14:02:43
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Pierre Poivre
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Le 23 août 1719 à Lyon naît Pierre Poivre,

né le 23 août 1719, mort le 6 janvier 1786 au château de la Freta, à Saint-Romain-au-Mont-d'Or, est un horticulteur, botaniste, agronome, missionnaire et administrateur colonial français du xviiie siècle. Après des études en théologie à Paris, Pierre Poivre part, à l'âge de 21 ans, en mission d'évangélisation en Extrême-Orient. Là-bas, il découvre les épices et les profits qu'en tirent les Hollandais. De retour en France, il persuade la Compagnie française des Indes orientales de l'intérêt d'introduire ces épices sur l'Isle de France, ce qu'il parvient à faire en important clandestinement des plants de muscadiers. Fils de soyeux, il étudie d’abord dans un collège catholique de Lyon, puis envisage de devenir prêtre missionnaire et est envoyé au séminaire des Missions étrangères, à Paris. En 1741, il s’embarque pour la Chine et la Cochinchine, afin d’aller découvrir ces pays et en apprendre la langue. Alors qu’il regagne la France, en 1745, le bateau à bord duquel il se trouve est attaqué par les Britanniques. Il échappe de peu à la mort ; un boulet lui arrache le bras droit, ce qui l’oblige à renoncer à devenir missionnaire. Déposé comme prisonnier à Batavia (actuelle Jakarta), il se documente sur la culture des épices, qu’il souhaite introduire dans les colonies françaises pour briser le monopole des Hollandais sur la vente de ces denrées.En 1766, il est nommé Intendant des Isles de France et de Bourbon et participe au développement économique de l'île par ses introductions d'espèces végétales nouvelles. Il rentre en France en 1772 et meurt en 1786. Il fut résident du Royaume de France, en Isle de France, de la Chine, de la Cochinchine. Son activité principale fut Intendant des îles de France et de Bourbon mais il fut aussi horticulteur, botaniste, agronome, missionnaire, il se marie à Françoise Robin

En bref

Il naît à Lyon dans une famille bourgeoise de commerçants, fait des études au collège Saint-Joseph de cette même ville. Elève brillant, il est envoyé à Paris au séminaire des Missions Etrangères. Il se destine à l'évangélisation de l'Extrême-Orient et s'embarque en 1741 pour la Chine mais son goût de l'aventure éteint vite sa vocation religieuse.Canton, Macao, Batavia, il voyage, se documente, observe les moeurs des hommes, s'intéresse à tout ce qui touche au commerce et à l'agriculture. Il apprend un peu de chinois, connaît la prison, il en sort pour se faire l'ami du vice-roi à Canton.
Sur la route du retour vers le France en 1745, un navire anglais capture le bateau sur lequel il a embarqué, un boulet lui emporte le bras droit, il échappe de peu à la mort. Il ne pourra plus être prêtre missionnaire. Déposé prisonnier à Batavia, il comprend que la richesse de la Compagnie des Indes néerlandaises tient au monopôle de la culture de la girofle et de la noix de muscade que les Hollandais défendent jalousement. Le grand projet est né, il faut donner à la France ces épices qui se vendent à prix d'or.
Libéré, il gagne Pondichéry en 1746, fait la connaissance de Mahé de Labourdonnais et regagne avec lui l'île de France île Maurice. Il trouve que les Mascareignes seraient un terrain idéal pour y développer la culture des épices. Il rentre en France pour exposer ses vues à la Compagnie des Indes. Les choses traînent en longueur à son goût, mais il repart avec un projet de commerce avec la Cochinchine et la mission secrète de voler les épices aux Hollandais.
Après bien des péripéties, il rentre triomphant à l'île de France île Maurice le 2 décembre 1753 avec cinq muscadiers et quelques girofliers qu'il essaie d'acclimater au jardin de Mont-Plaisir, le future jardin des Pamplemousses, les laissant aux soins de Fusée Aublet, botaniste officiel.
De retour à lyon en 1756, il est célèbre, et est membre de plusieurs académies des sciences.
En 1766, le ministre de la Marine, le Duc de Pralin, le propose comme Intendant des îles de France et de Bourbon île de la Réunion que le roi vient de racheter à la compagnie des Indes en déconfiture.Sur le point de se marier, Poivre hésite mais finalement accepte, le voyage lui servira de voyage de noces.......
Il prend ses fonctions le 14 Juillet 1767 à Port Louis, île Maurice comme Commissaire Ordonnateur et Intendant Général. Il cumule ainsi les pouvoir administratifs judiciaires et financiers. En six ans il va faire des Mascareignes une colonie enviée et organisée. De caractère difficile, il ne s'entendra pas toujours avec ses collaborateurs ou ses supérieurs mais il est à l'origine du véritable développement de ces îles.
Il a introduit l'imprimerie, il y a acclimaté les épices; girofle, muscade, poivre, cannelle, quatre-épices, et des dizaine d'espèces végétales dans ce qui sera le plus grand et l'un des plus beau jardins botaniques du monde, le Jardin de Pamplemousses, son ancienne propriété de Mont-Plaisir.
Il a favorisé la culture des arbres fruitiers qu'il a introduits ou réintroduits: fruit à pain, letchi, manguier, badamier, mangoustan, cacaoyer, longanier.
Il est à l'origine du développement et du peuplement des Séchelles.
Il est l'auteur des premières lois de protection de la nature et pour cela il est reconnu de nos jours comme un des fondateurs de l'écologie.
Il a assaini le climat moral des Mascareignes et s'est soucié de l'amélioration du sort des esclaves, persuadé de l'ignominie morale et de l'inutilité économique de l'esclavage.
De retour à Lyon en 1772 avec sa femme et ses deux filles, nées à l'île de France, il passe les dernières années de sa vie dans sa région natale et meurt à Lyon le 6 Janvier 1786.

Sa vie

Pierre Poivre descend d'une famille de commerçants modestes, son père Hilaire Poivre 1671-1739 est négociant en soieries à Lyon, et sa mère est Marie Pompallier (v.1699-1770. Le couple se marie le 3 novembre 1718, à l'église Saint-Nizier, à Lyon. Pierre Poivre naît est le 23 août 1719 à Lyon. Il est fils ainé du couple, son frère cadet, Jean Poivre 1673-1740 reprendra le négoce paternel et deviendra maitre et marchand-passementier.
Il entre chez les frères missionnaires de Saint-Joseph à la Croix-Rousse. Le jeune Pierre réussit très bien ses études et il est rapidement envoyé à Paris. Là-bas il travaille pour le séminaire des Missions étrangères de Paris. Il déclare vouloir œuvrer pour l'évangélisation de l'Extrême-Orient.

Missionnaire en Extrême-Orient

En 1741, à l'âge de 21 ans, il s'embarque pour la Chine pour participer à son évangélisation. Pendant deux ans, Pierre Poivre séjourne à Guangzhou Canton où après un séjour en prison, il devient un protégé du vice-roi qui l'autorise à visiter l'intérieur du pays. Il passe à Macao avant de s'installer à Fai-Fo en Cochinchine. Rapidement, Pierre Poivre oublie l'objectif de son voyage et se passionne pour le commerce et l'agriculture. Face à son manque de conviction, ses supérieurs le renvoient en France.

Détention à Batavia et découverte des épices

Mais son goût de l'aventure est le plus fort. Il rejoint l'Asie à bord d'un navire de la Compagnie française des Indes orientales. Le navire est attaqué par les Britanniques et un boulet de canon lui emporte la main droite. Il est soigné sur le vaisseau britannique mais il doit être amputé du bras. Il est débarqué à Batavia, de nos jours Djakarta qui est alors un centre important de l'exploitation des épices notamment les noix de muscade et des clous de girofle qui, par leur rareté, représentent une richesse fabuleuse jalousement gardée par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui en a le monopole. Il se met alors en tête d'acclimater ces espèces à l'Isle de France, aujourd'hui île Maurice. Après sa libération, en 1746, il se rend à Pondichéry, où il fait la connaissance de La Bourdonnais.
Il rentre alors en France pour défendre son idée auprès de la Compagnie française des Indes orientales. Après de nombreuses péripéties, il est chargé de s'occuper du développement des épices pour le commerce. Mais à la suite d'un naufrage, il embarque sur un navire néerlandais qui est attaqué par un navire malouin. Celui-ci est lui aussi attaqué par un navire Britannique. Poivre est alors enfermé à Guernesey. Il arrive en France en 1748 pour repartir l'année suivante alors chargé d'une mission par le ministre de la Marine, il aborde à Tourane pour être accueilli par la cour de Hué en 1749, mais ne parvient pas à obtenir l'autorisation de fonder un comptoir1 .
De retour sur l'Isle de France en 1753, il y trouve le terrain idéal pour la culture des épices. Il parvient à se procurer clandestinement des plants de muscadiers et de girofliers qu'il confie à Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet 1720-1778, directeur du jardin d'essai de l'Isle de France, puis repart en 1754 vers les îles Moluques mais ne parvient pas à les atteindre et rejoint le Timor où il réussit à se procurer des muscadiers. À son retour à l'île de France, aujourd'hui île Maurice, en 1755, avec 3 000 noix de muscade et des plants d'épices et fruits divers, il découvre ses premières plantations de muscadiers mortes. Quand les nouveaux plants meurent à leur tour, une enquête révèle que Fusée-Aublet, qui prétendait que le muscadier ne pouvait pas être naturalisé à l'Ile de France, avait lui-même tué volontairement les jeunes plantes en les arrosant à l'eau bouillante.
Poivre persuade le botaniste Philibert Commerson d'explorer l'Isle de France. Il forme également son neveu, Pierre Sonnerat, lequel devient l'assistant de Commerson.

Retour en France et reconnaissance 1757 - 1767

Poivre décide alors de rentrer en France. En 1755-1756, il revient à Lyon. Déjà correspondant de l'Académie des sciences auprès d'Antoine de Jussieu, il est reçu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, aux séances desquelles il participe assidument. Cette institution, ouverte à toutes les idées nouvelles, est alors un intense foyer d’activité intellectuelle. Presque toutes les grandes questions philosophiques ou sociales qui agitaient le siècle y trouvaient un écho et y éveillaient parfois des controverses passionnées. Pour sa part, Pierre Poivre intervenait le plus souvent sur les questions relatives au commerce international et, particulièrement maritime, qui contribue à l’adoucissement des mœurs et à une meilleure connaissance des droits de l’humanité. La France à l’époque disposait de cinq comptoirs dans les Indes : Pondichéry, Karikal, Mazupilam, Chandernagor au Bengale et Mahé sur la côte de Malabar.
Il publie à cette époque le récit de ses trois expéditions aux Moluques et à Timor sous le titre Les Voyages d'un philosophe qui ont du succès.
Il épouse Françoise Robin. En 1766 la Compagnie de Indes, en faillite, cède ses colonies à la couronne. Le 3 octobre 1766, quelques jours après son mariage, le ministre de la Marine le duc de Praslin, nomme Pierre Poivre à l’intendance des îles de France et de BourbonNote 2 puis, en décembre 1766, Louis XV voulant lui donner un témoignage encore plus grand de son estime, lui confère des lettres de noblesse.

Intendant des Isles de France et de Bourbon 1767 -1772

Le navire Le Dauphin sur lequel il s'embarque le 8 mars 1767 arrive à Port-Louis, à l'Isle de France le 17 juillet, avec sa toute jeune femme, Françoise. Bernardin de Saint-Pierre, de passage dans l'île en tombe amoureux et pensera à elle en écrivant Paul et Virginie.
À sa nomination, Pierre Poivre est chargé de mettre en place les premières structures de l'administration royale qui dorénavant vont remplacer celles de la Compagnie des Indes.
En six ans, Pierre Poivre impulse un véritable développement économique dans l'archipel des Mascareignes où il organise des plantations. Il crée dans sa propriété de Mon Plaisir, l'un des plus beaux jardins botaniques : le jardin de Pamplemousses où il acclimate des plantes des contrées lointaines. Il envoie une nouvelle expédition vers les Moluques qui rapporte alors suffisamment de muscadiers et de girofliers pour mener à bien une acclimatation. Une dernière expédition permettra de varier encore les plants. Poivre ordonne que les plantations ne soient pas limitées à l'île de France. Elles seront disséminées aux Seychelles, sur l'île Bourbon et même en Guyane française.
Sur l'île Bourbon, il introduit entre autres le giroflier, le letchi, l’anis étoilé, l’avocatier du Brésil. À l'île de France, il rapporte d'Europe l'imprimerie, et réussit à acclimater le giroflier, la muscade, le poivre, la cannelle... C'est lui qui brise le monopole du commerce des épices tenu par les Hollandais. Si Pierre Poivre s'est beaucoup intéressé à la culture des épices, il a également porté son attention sur les arbres fruitiers tels que le manguier, le mangoustan, le cacaoyer,...
Enfin, il s'est préoccupé du sort des esclaves, convaincu de l'inutilité économique de l'esclavage. Il dénonce également l'immoralité de cette condition.

Retour en France et mort

Plaque indiquant que son inhumation a eu lieu dans la Basilique Saint-Martin d'Ainay
Il quitte l'Isle de France en 1772, en compagnie de sa femme et de ses deux enfants, pour rejoindre sa propriété de la Fréta près de Lyon où il meurt en 1786. Il est inhumé dans la Basilique Saint-Martin d'Ainay le 8 janvier 1786.
Son œuvre aurait périclité, son successeur ayant négligé les plantations, si Jean-Nicolas Céré, nommé en 1775 directeur du Jardin du roi, n'avait opposé la plus ferme résistance à ceux qui en méconnaissaient l'utilité.

Mariage et descendance

Il épouse Françoise Robin 1749-1841, le 5 septembre 1766, à Pommiers. De cette union naissent trois enfants :
Marie-Pierre Poivre
Françoise Julienne Ile-de-France Poivre 1770-1845, épouse Jean-Xavier Bureau de Pusy 1750-1806
Sarah Poivre 1773-1814

Postérité

Un buste sculpté représentant Pierre Poivre âgé d'une trentaine d'années est érigé à l'entrée du Jardin botanique de Pamplemousses à l'Ile Maurice. Un autre sculpté Pierre Poivre âgé d'une cinquantaine d'années est érigé à l'entrée du Jardin botanique de Victoria, Mahé, Seychelles, au-dessus d'une plaque explicative rappelant qu'il fut à l'origine du premier établissement des Seychelles et qu'il fit introduire des plantes à épices plus particulièrement le cannelier aux Seychelles en 1772. Une plaque commémorative a été dévoilée au Château de la Freta à Saint-Romain-au-Mont-d'or en 1994 par l'Association Pierre Poivre de Lyon, présidée par l'écrivain Khal Torabully et Madame Vernazobres. Une allée Poivre a été inaugurée dans les Dombes en juin 2007. Un petit archipel des Seychelles a été nommé les îles Poivre.
En France, une sculpture de 1836, par Jean-François Legendre-Héral, le représentant est conservée au Musée des beaux-arts de Lyon.
Le thé de la gamme du jardin de thé mauricien Bois-Chéri a été récemment placé sous son patronage


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Posté le : 21/08/2015 17:20

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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