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Jean-Pierre Claris de Florian
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Le 13 septembre 1794 meurt Jean-Pierre Claris de Florian

à 39 ans à sceaux, né à Sauve dans le Gard le 6 mars 1755, auteur dramatique, romancier, poète et fabuliste français. Petit-neveu de Voltaire, il servit longtemps le duc de Penthièvre. Il laissa des chansons, dont la célèbre Plaisir d'amour, des pastorales Galatée, 1783, d'après Cervantès, des romans historiques Numa Pompilius, 1786, des Fables 1792, des Nouvelles. Académie française, 1788.
Il écrivit d'abord des comédies sentimentales représentées en société le Bon Fils, 1785 ; la Bonne Mère, 1785. Auteur de chansons dont le célèbre Plaisir d'amour, de récits dans le genre pastoral Galatée, 1783 ou historique Numa Pompilius, 1786, Fables 1792, il donne à ses Nouvelles 1792 un rythme rapide et un style sobre. On lui doit aussi une traduction fortement abrégée de Don Quichote.

En Bref

Surtout connu pour ses Fables 1792 qui font de lui un disciple et un imitateur de La Fontaine, plus moralisateur et moins poète. En fait, son œuvre fut en son temps assez riche et variée, même s'il ne s'y trouve point de chef-d'œuvre de premier plan.
Né au château de Florian, dans les basses Cévennes, il a même été considéré comme un écrivain languedocien et comme le premier des félibres. Sa famille s'était distinguée dans les armes et il s'oriente lui-même vers cette profession. Mais il sait bientôt se faire apprécier pour sa sensibilité littéraire. Un de ses oncles, époux d'une nièce de Voltaire, le conduit à Ferney et il reçoit les encouragements de l'écrivain consacré. Surtout, il est protégé par le duc de Penthièvre, qui lui permet de se livrer à son goût pour la littérature, dans les châteaux d'Anet et de Sceaux ou à Paris.
Sa mère étant d'origine espagnole, il a le goût de cette langue, et ses premières œuvres, qui chantent l'amour pastoral, sont inspirées de Cervantès. C'est le cas de Galatée, qu'il publie en 1783 : l'ouvrage, parsemé de romances, obtint un grand succès. Sa pastorale Estelle et Némorin 1788, qui chante les innocentes mœurs cévenoles, fut moins bien reçue, sans doute parce que l'imminence des troubles politiques agitait les esprits de passions plus violentes ; Sainte-Beuve en a plaisanté l'excessive naïveté : Il faut lire Estelle à quatorze ans et demi ; à quinze ans, pour peu qu'on soit précoce, il est déjà trop tard. Florian a écrit aussi des pièces de théâtre : Les Deux Billets, Le Bon Ménage, Le Bon Père et La Bonne Mère, où l'auteur met en scène un personnage d'Arlequin à son image, naïf et doux. Numa Pompilius, roman chevaleresque paru en 1786, est une imitation un peu froide du Télémaque de Fénelon. Mais Gonzalve de Cordoue 1791, dans le même genre, paraît plus digne d'intérêt, d'autant qu'il comporte en introduction un Précis historique sur les Maures.
Florian entre à l'Académie française en 1788, à l'âge de trente-trois ans. Mais la Révolution lui porte un coup fatal. Il perd son protecteur, se trouve lui-même obligé de quitter Paris en 1793 et, quoique réfugié à Sceaux, il est arrêté et emprisonné. Relâché après le 9-Thermidor, mais brisé par l'épreuve, il meurt en 1794 laissant inachevées une traduction de Don Quichotte ainsi que d'autres œuvres. Denise Brahimi

Sa vie

Issu d'une famille noble et vouée à la carrière des armes, il naît à Sauve dans le Gard, et passe sa prime jeunesse au château de Florian, sur la commune de Logrian, près de Sauve, au pied des Basses-Cévennes. Sa mère, d'origine espagnole meurt lorsqu'il est enfant et il est élevé au château de Florian. Son oncle ayant épousé la nièce de Voltaire, c'est à dix ans, en juillet 1765 lors d'un séjour à Ferney, qu'il est présenté au célèbre écrivain, son grand-oncle par alliance, qui le surnomme Florianet et parle de lui dans sa correspondance comme étant son neveu par ricochets. Il s'installe ensuite chez ses oncle et tante qui prennent en charge son éducation dans le quartier du Marais, à Paris.
À treize ans, il devient page au service du duc de PenthièvreN 2 puis entre quelques années plus tard à l'école royale d'artillerie de Bapaume. À sa sortie, il sert quelque temps comme officier dans le régiment des dragons de Penthièvre. La vie de garnison ne lui convenant pas, il sollicite et obtient une réforme qui lui conserve son grade dans l'armée mais lui permet de suivre le duc de Penthièvre à Anet et Paris un petit appartement lui était réservé à l’hôtel de Toulouse et de s'adonner entièrement à la poésie. Le duc de Penthièvre, qui lui avait donné à sa cour le titre de gentilhomme ordinaire, resta sa vie durant son ami et son protecteur.
En 1779, une première comédie écrite sur le mode des comédies italiennes (Les Deux Billets, lui vaut le succès. L'année suivante il fait jouer Jeannot et Colin, pièce inspirée du conte de Voltaire. Le poème satirique, Voltaire et le serf du Mont-Jura 1782, lui vaut la reconnaissance de l'académie qui lui attribue un prix. Florian condamne, dans cette œuvre la servitude et préconise son abolition. La même année, il revient au théâtre et obtient un véritable triomphe avec Les Jumeaux de Bergame. En 1783, Florian publie un conte en vers inspiré d'une nouvelle de Miguel de Cervantes, Galatée. L’œuvre est précédée d'une préface qui retrace la vie de Cervantes. il s'inspire de la Bible pour écrire un poème narratif, Tobie, et une églogue, Ruth, récompensée par l'académie française en 1784. Avec le succès, vient l'ambition : Florian se lance dans un roman épique Numa Pompilius qui soit digne de concurrencer le Télémaque de Fénelon. Ce sera un échec.
Il est élu membre de l'Académie française en 1788. Contraint, en tant que noble, de quitter Paris lors de la Révolution française, il se réfugie à Sceaux. Il entreprend de traduire et d'adapter Don Quichotte de Cervantes. Malgré l'appui de son ami François-Antoine de Boissy d'Anglas, il est arrêté en 1794, l'épître dédicatoire de Numa Pompilius qu'il avait écrite à la reine huit ans plus tôt, le desservant devant le Comité de sûreté générale. Remis en liberté à la chute de Robespierre le 9 thermidor an II grâce à Boissy d'Anglas, il meurt subitement le 27 fructidor an II1, à l'âge de trente-neuf ans, probablement des suites de sa détention qui aggrava une tuberculose contractée plusieurs années auparavant.
Il est enterré à Sceaux, . Sa tombe et son buste, entouré de ceux de célèbres Félibres, se trouvent dans le jardin des Félibres. Chaque année, à la fin du printemps s'y déroulent les Fêtes félibréennes de Sceaux.

Héraldique

Blasonnement : D’or à l’aigle éployée de sable, au chef d’azur chargé d’un soleil du champ (à la ville française Florian avec l'aigle contemplant le soleil pour la différence.

Œuvre littéraire

En 1792, Florian publie un recueil de cent fables réparties en cinq livres, auxquelles s’ajouteront 12 fables publiées à titre posthume. Ce sera son principal titre de gloire et la raison de sa survie littéraire. Ses fables sont unanimement considérées comme les meilleures après celles de Jean de La Fontaine. Le critique Dussault 1769-1824 écrit dans ses Annales littéraires : Tous ceux qui ont fait des fables depuis La Fontaine ont l’air d’avoir bâti de petites huttes sur le modèle et au pied d’un édifice qui s’élève jusqu’aux cieux : la hutte de M. de Florian est construite avec plus d’élégance et de solidité que les autres, et les domine de quelques degrés. L'académicien André Theuriet 1833-1907 est sensiblement du même avis. À propos de ces fables, il pense qu'elles l'ont sauvé. Après La Fontaine, il est le seul fabuliste qui ait surnagé. Cependant il se hâte d'ajouter qu'il n'y a pas de comparaison à établir entre les deux.

Taine lui reproche de ne pas bien connaître les animaux qu'il met en scène et pose un jugement extrêmement sévère sur la sentimentalité douce qui règne dans son recueil :
Florian, en manchettes de dentelles, discret, gracieux, coquettement tendre, aimable comme le plus aimable des abbés de cour, proposait aux dames mignonnes et fardées, en façon de fables, de jolies énigmes, et leur arrangeait un bouquet de moralités fades; il peignait d'après l' Émile la tendresse conjugale, les leçons maternelles, le devoir des rois, l'éducation des princes.
Florian était certes conscient de ne pas pouvoir rivaliser avec le divin La Fontaine et, dans son avant-propos, il se justifie de s'être malgré tout essayé au genre des fables, car beaucoup de places infiniment au-dessous de la sienne La Fontaine sont encore très belles. Il s'intéresse surtout au jeu de l'allégorie, comme le montre la fable qu'il place en tête de son recueil. Au lieu d'oppositions tranchées et irréconciliables entre les personnages, il recherche les dénouements heureux et les compromis.

Pour son inspiration, même s'il invente quelques sujets, il puise surtout dans le fonds commun des fables que constituent les ouvrages d'Ésope, de Pilpay, d'Iriarte, de Gay et des fabulistes allemands, tout en prenant soin d'éviter les sujets déjà traités par La Fontaine.
Les morales de certains de ses apologues sont encore citées couramment, comme Pour vivre heureux, vivons cachés Le Grillon, Chacun son métier, les vaches seront bien gardées Le Vacher et le Garde-chasse ou L'asile le plus sûr est le sein d'une mère La Mère, l'Enfant et les Sarigues. Quant aux expressions éclairer sa lanterne ou rira bien qui rira le dernier, elles sont tirées respectivement des fables Le Singe qui montre la lanterne magique et Les Deux Paysans et le Nuage.
Outre ses fables, il a écrit des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des contes en prose ou en vers, une traduction très libre du Don Quichotte de Cervantès et de nombreux poèmes dont la plupart ont été mis en musique plus de deux cents partitions. La romance la plus connue est Plaisir d’amour, qui figure dans la nouvelle Célestine, mise en musique par Jean Paul Égide Martini.

Bibliographie Fables

Jean-Pierre Claris de Florian, Fables de M. de Florian : de l’académie françoise, de celles de Madrid, Florence, etc., Paris, impr. de P. Didot l'aîné,‎ 1792, in-12°, 224 p.
Jean Pierre Claris de Forian, Fables, introduction et notes de Stéphane Labbe, l'école des loisirs,
Les Deux Billets 1779
Jeannot et Colin 1780
Les Jumeaux de Bergame, Le Bon Ménage 1782

Nouvelles

Bliombéris, Nouvelle françoise – Pierre, Nouvelle allemande – Célestine, Nouvelle espagnole – Sophronime, Nouvelle grecque – Sanche, Nouvelle portugaise – Bathmendi, Nouvelle persanne 1784.
Nouvelles nouvelles - 1792 - Selmours, Nouvelle angloise – Sélico, Nouvelle africaine – Claudine, Nouvelle savoyarde – Zulbar, Nouvelle indienne – Camiré, Nouvelle américaine – Valérie, Nouvelle italienne.
Rosalba, Nouvelle sicilienne (publiée à titre posthume en 1800;

Pastorales

Galatée imité de la Galatée de Cervantès, 1783
Numa Pompilius roman imité de Télémaque, 1786
Estelle et Némorin 1788
Gonzalve de Cordoue 1791 précédé d’une étude Précis historique
Ruth 1784 Œuvre couronnée par l'Académie française
Tobie 1788

Contes

Les Muses
Le Vizir
Inès de Castro

Autres genres

Voltaire et le Serf du Mont Jura 1782
Dialogue en vers entre Voltaire et un paysan, primé par l'Académie française. Le sujet est l’abolition de la servitude dans les domaines du roi.
Don Quichotte traduction libre ; publication posthume en 1798
Guillaume Tell ou la Suisse libre publication posthume en 1800.
Eliézer et Nephtali (publication posthume en 1803
Mémoires d'un jeune Espagnol


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Posté le : 13/09/2015 19:27
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Re: Défi du 12-09-2015
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Cher Jacques,
Une fable qui en fera réfléchir plus d'un... La prostate a bon dos, laissons la vivre.

Merci.

Bises.

Couscous

Posté le : 13/09/2015 18:53
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Re: Défi du 12-09-2015
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Emma,
Le final est tout bon. J'aimerais bien recevoir ce type de lettre mais pas d'un échappé de l'asile.

Merci
Bises

Couscous

Posté le : 13/09/2015 18:47
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Re: Défi du 12-09-2015
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Donald,

Cette Cruchette, elle est pas nette. Il est partout notre ami Dugomeau. Omlet, y a que toi pour la trouver celle là.

Merci mon canard.

Bises

Couscous

Posté le : 13/09/2015 18:44
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Bataille de Marignan
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Le 13 et 14 septembre 1515 eut lieu la bataille de Marignan

à 16 km au sud-est de Milan en Italie, l'issue fut la victoire franco-vénitienne décisive, les belligérants, étaient le royaume de France, la république de Venise, la Confédération suisse et le Duché de Milan. Les commandants étaient François Ier, Jacques de Trivulce, Bartolomeo d'Alviano, Louis II de la Trémoille, Charles III de Bourbon Matthieu Schiner, Maximilien Sforza, Marx Röist.Les forces en présence se composaient de 2 500 cavaliers, 35 000 fantassins, 200 cavaliers, 22 000 fantassins. Les pertes s'élèverent à 5 000 à 8 000 morts, 9 000 à 10 000 mortsLa bataille de Marignan, ou Marignano en Italie, aujourd’hui Melegnano, ville à 16 km au sud-est de Milan eut lieu les 13 et 14 septembre 1515 et opposa le roi de France François Ier et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan.
La bataille de Marignan est l’un des épisodes des guerres d'Italie commencées par Charles VIII en 1494 afin de contrôler le duché de Milan.
Première victoire du jeune roi François Ier, acquise dès la première année de son règne, elle fit environ 16 000 morts en seize heures de combat. Elle donnera lieu à une intense propagande développée par le pouvoir royal afin de justifier cette expédition.


L'histoire en bref

Dans sa conquête du Milanais, le roi François Ier affronte les Confédérés suisses, alliés du duc de Milan, Maximilien de Sforza, du pape Léon X, de l'empereur Maximilien de Habsbourg et du cardinal de Sion. Une fois les Alpes franchies au col de l'Argentière, l'armée française, combinant chevalerie, artillerie et infanterie, soit plus de 30 000 hommes, se heurte à 20 000 Suisses, organisés en véritables phalanges, les 13 et 14 septembre 1515, dans la plaine de Marignan, entrecoupée de rivières, de canaux et de fossés. Le rôle de l'artillerie française du sénéchal d'Armagnac y est décisif, tout comme celui de la cavalerie. La bataille s'interrompt à la tombée de la nuit dans une totale confusion et reprend dès l'aube du jour suivant. L'avantage revient peu à peu aux Français grâce à l'intervention de leurs alliés vénitiens conduits par Barthélemy d'Alviano. La défaite est cuisante pour les Suisses qui laissent 14 000 fantassins dans la plaine, taillés en pièces par la chevalerie française. Marignan marque le début de l'époque militaire moderne, où l'artillerie joue un rôle déterminant. Pascal LE Pau
13 septembre 1515 François 1er bat les Suisses à Marignan
Le 13 septembre 1515, le lendemain de ses 21 ans, le roi François 1er écrase les Suisses dans la plaine du Pô, à Marignan... comme ne l'ignore aucun écolier ou ancien écolier de France.
François 1er, dès son avènement, veut reprendre la conquête de l'Italie, entamée par ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII, à commencer par le duché de Milan, qu'il revendique comme étant l'héritage de son arrière-grand-mère Valentine Visconti.
À défaut d'un projet politique cohérent, le nouveau roi a le soutien de la noblesse française, jeune et fougueuse, avide de combats et de gloire, avec des chefs aussi prestigieux que le connétable de Bourbon, La Trémoille, La Palice (qui donnera naissance, bien malgré lui, aux lapalissades) et bien sûr le chevalier Bayard.
Vingt mille Suisses, alliés des Milanais, barrent aux Français l'accès de l'Italie. Ils tiennent les principaux cols alpins, à Suse et Pignerol. Ces milices paysannes sont la terreur des armées féodales. Elles ont coutume d'attaquer en masses compactes au son lugubre des trompes de berger.
François 1er et son armée remontent la vallée de la Durance. Ils «passent les monts» au mois d'août 1515, par le difficile col de L'Argentière (ou Larche), au sud des Alpes, et déboulent hardiment dans la plaine du Pô.
À Villafranca, Bayard surprend en plein déjeuner Prosper Colonna, bras droit du duc, et le capture. Là-dessus, les Français établissent leur camp à Marignan, à quelques kilomètres au sud de Milan, sur la route de Pavie.
Leur armée, la plus nombreuse, comporte une cavalerie commandée par des nobles volontaires et une infanterie de mercenaires gascons et basques. L'artillerie, à la pointe de la technique, prend de plus en plus d'importance. Les Vénitiens, alliés des Français, campent à proximité, à Lodi, sous le commandement de Bartolomeo d'Alviano. Face à eux 35.000 mercenaires suisses à Milan et Monza.
Une délégation suisse entame des négociations avec les Français et signe un projet de traité le 8 septembre. Mais avant que celui-ci ne soit signé, les soldats suisses de la garnison de Milan, sous la conduite du cardinal de Sion, Matthaüs Schiner, se précipitent au-devant des Français pour les attaques.
Le combat commence l'après-midi du 13 septembre. Dans un premier temps, un carré de 7.000 Suisses disperse la cavalerie et tente de s'emparer de l'artillerie française. Voyant cela, François 1er n'hésite pas à les charger à la tête de 200 hommes. Épuisés, les combattants luttent jusqu'à la nuit tombée et s'endorment sur place.
Le lendemain, l'arrivée inespérée des alliés vénitiens, appelés d'urgence, prend les Suisses à revers et les oblige à se réfugier à Milan. Elle transforme la bataille en un succès total... Mais 14.000 Suisses restent sur le carreau. En une vingtaine d'heures, la bataille de Marignan fait un total d'au moins 16.000 morts *. C'est encore plus qu'à Azincourt, un siècle plus tôt... Du jamais vu en Occident depuis la fin de l'Antiquité !
On peut voir dans la bataille de Marignan la préfiguration des hécatombes de l'ère moderne.
François 1er peut savourer une victoire chèrement acquise. Il s'est montré à la hauteur des enjeux, plongeant dans la mêlée, écoutant également les avis de ses capitaines les plus aguerris, Pierre Terrail, seigneur de Bayard, ou encore Jacques de Chabannes, seigneur
À la fin de la bataille, selon une légende postérieure, le jeune roi se fait sacrer chevalier par le glorieux seigneur Pierre Terrail de Bayard. Le rituel d' adoubement est désuet mais il plaît à ces jeunes gens qui cultivent le souvenir romanesque de leurs aïeux des temps féodaux.
Le retentissement de la bataille est immense dans l'opinion, en Italie et dans le reste de la chrétienté.
Il conduit le pape à signer la paix dès le 13 octobre 1515 et à reconnaître en François 1er le légitime duc de Milan, de Parme et de Plaisance ! Les deux signataires mettent en chantier un projet de concordat. Il sera conclu à Bologne le 18 août 1516.
Par le traité de Noyon, le même mois, Charles d'Espagne, petit-fils de l'empereur Maximilien de Habsbourg, obtient de conserver le royaume de Naples en échange d'un tribut à la France.
Le 29 novembre 1516, à Fribourg, les cantons suisses et la France concluent une «paix perpétuelle». Ces derniers se mettent même au service des rois de France jusqu'à la Révolution française. Enfin, par le traité de Cambrai, le 11 mars 1517, la France et les Habsbourg concluent une alliance défensive contre les Turcs.
Dix ans plus tard, la situation est complètement renversée. Après une défaite à Pavie, les Français doivent définitivement renoncer à l'Italie. Repliés sur leur pays, les jeunes nobles ne tardent pas à se déchirer dans les guerres de religion.

Les guerres d’Italie

Les guerres d’Italie sont une suite de conflits menés par les souverains français en Italie au cours du xvie siècle pour faire valoir leurs droits héréditaires sur le royaume de Naples, puis sur le duché de Milan. En effet, le royaume de Naples jusqu’en 1442 est aux mains de la maison d’Anjou, maison cadette des Capétiens. À cette date, l’Aragon avec le roi Alphonse V en prend le contrôle. La maison d’Anjou essaie alors sans relâche d’en reprendre possession. Son dernier représentant, René d’Anjou, meurt en 1480 : ses droits sur le royaume de Naples passent alors au royaume de France, sur lequel règne Louis XI, puis, à partir de 1483, Charles VIII. En 1486, certains barons du royaume de Naples, restés fidèles aux Angevins, se révoltent. Vaincus, ils se réfugient en France. Les monarques français vont alors essayer de faire valoir leurs droits pendant près de soixante ans.

Au tournant du XVIe siècle, les Suisses opèrent militairement à leur propre compte ou dans le service mercenaire dans une Italie du nord affaiblie et morcelée. En 1495, ils permirent au roi Charles VIII de triompher des Milanais et des Vénitiens à Fornoue. En 1499, les Suisses passèrent une alliance de dix ans avec le roi de France en vertu de laquelle celui-ci pourrait prendre 5 000 mercenaires à son service. Grâce à ces mercenaires, Louis XII conquit le duché de Milan et en expulsa son maître, Lodovico Sforza, dit le Maire.
Toutefois, comme le Roi de France ne s’acquittait pas de la solde promise, les Suisses mécontents changèrent de camp et les Français s’en allèrent, sans même livrer bataille, permettant le retour de Sforza. Louis XII revint avec 15 000 mercenaires suisses engagés au prix fort contre la volonté de la Diète de Zurich. Ainsi, des mercenaires suisses firent face à d’autres mercenaires suisses. Suite à une intervention de la Diète et des tractations entre les camps, le combat fratricide fut empêché, et Louis XII récupéra les territoires perdus.

Suite à un nouveau différend entre Louis XII et les cantons d’Uri, Schwyz et Unterwald portant sur Bellinzone que ces derniers revendiquaient, 14 000 Suisses marchèrent sur Arona où le roi de France renonça formellement à ses exigences par le traité de 1503.
Les territoires du Milanais aux mains du roi de France continuaient à susciter les convoitises. Lorsque l'alliance de dix ans entre le roi de France et les Suisses arriva à son terme 1509 et que celui-là montra son désintérêt vis-à-vis de ses anciens alliés, le pape Jules II par l'intermédiaire de l’évêque de Sion, Matthieu Schiner, convainquit les Suisses de rallier sa cause contre une forte solde et des pensions annuelles 1510. Fort de cette alliance, le pape ouvrit les hostilités contre le roi. En 1511, les Suisses marchèrent sur Milan que les Français abandonnèrent sans livrer bataille. En 1512, 24 000 Suisses sous les ordres du commandant en chef Ulrich von Hohensax, qui s'était particulièrement distingué lors de la guerre de Souabe, se rallièrent aux Vénitiens en Lombardie, également alliés au pape, et prirent une ville après l'autre aux Français qui tombaient entre leurs mains sans résistance, à l'exception de Pavie qui nécessita un siège de courte durée avant de capituler. Il ne fallut que quelques semaines pour chasser les Français d'Italie.
Avec l'appui des Suisses, Maximilien Sforza se fit remettre Milan 29 décembre 1512. En contrepartie, les Suisses obtinrent la vallée de la Maggia, de Locarno, Lugano, Mendrisio, Bormio, la Valteline, Chiavenna et Neuchâtel.
Dès le printemps 1513, Louis XII tenta de récupérer le Milanais. Une première tentative dirigée par La Trémoille se solda par un échec. Les troupes françaises manquèrent de prendre Novare défendue par les Suisses. Après une bataille qui coûta la vie à 1 500 Suisses et 6 000 Français, les troupes françaises prirent la fuite.
Alors que les campagnes d'Italie conféraient un énorme prestige à la Suisse, des tensions internes apparaissaient entre certaines grandes familles suisses qui continuaient à percevoir des rentes du roi de France pour le service étranger et le peuple qui n'en tirait que peu d'avantages.
Suite à une fausse nouvelle de défaite des Suisses à Novare, la Suisse envoya 30 000 hommes faire le Siège de Dijon, défendue par La Trémoille, qui fut forcé de négocier leur départ. Par le traité de Dijon du 14 septembre 1513, il promit une indemnité de guerre de 400 000 couronnes et 20 000 écus. Cependant, Louis XII refusa de reconnaître la dette, empêchant une conclusion de paix entre les deux pays.

Le lancement de la cinquième guerre d'Italie L'avènement de François Ier

Louis XII mourut le 1er janvier 1515 alors qu'il préparait une nouvelle campagne. Son successeur, François Ier, affirme ses prétentions sur le Milanais dès le début de son règne, en faisant valoir les droits de sa femme Claude, héritière des Orléans, et donc de Louis XII. Afin d'y parvenir, il obtient le soutien de Venise mais manque d'obtenir celui des Suisses, exigeant toujours les indemnités promises lors de la prise de Dijon avant toute régularisation des relations. Dans une ultime tentative de conciliation, le jeune roi français se déclara disposé à honorer la dette de Dijon à condition de récupérer le Milanais. Sous l'influence de Schiner et la prédominance des cantons anti-français, la proposition fut repoussée par les Suisses.
Devant l'échec de la diplomatie, François Ier rassemble une armée de 50 000 hommes. Pour financer ses dépenses militaires, le roi augmente l'impôt et fait des emprunts, car il lui faut acheter la neutralité d'Henri VIII d'Angleterre mais aussi celle de Charles de Gand, futur Charles Quint. Quatre cents kilos d'or 150 000 écus vont à la garnison suisse. En l'absence du roi, sa mère, Louise de Savoie assure la régence.

Les forces en présence

L'armée de François Ier est placée sous le haut commandement du Connétable Charles III de Bourbon, de la Trémoille, Jacques de Trivulce, Lautrec, Bayard et Robert III de La Marck de Bouillon7. Composée de nobles français, arquebusiers et arbalétriers gascons et navarrais, lansquenets allemands, et mercenaires des Pays-Bas la bande noire, l'armée française comprenait plus de 22 000 lansquenets allemands ; 2 500 cavaliers lourdement armés ; vingt compagnies de Navarrais, Basques et Gascons 10 000 hommes, aux ordres du général basco-navarrais Pedro Navarro ; 8 000 fantassins français et 3 200 sapeurs ou charpentiers ; une artillerie de 72 grosses pièces ; un important train des équipages, sous le commandement de Galiot de Genouillac, sénéchal d'Armagnac.
De mai à août, 32 000 Suisses avaient fait mouvement vers Suse, Pignerol et Saluces pour empêcher le passage des Alpes par les Français. Les Suisses étaient conduits par leurs meilleurs généraux Werner Steiner de Zug, Hugues de Hallwyl et l'avoyer de Watteville de Berne. Le commandant en chef des troupes suisses, Ulrich von Hohensax, qui les avait conduits à la victoire lors des précédentes campagnes d'Italie était retenu par la maladie.

Le franchissement des Alpes

Au printemps 1515, François Ier ordonne la concentration des troupes à Grenoble, sous la supervision de Bayard, lieutenant général du Dauphiné. En mai 1515, les troupes françaises firent mouvement sur Gênes et occupèrent la ville. Alarmée par les évènements, la Diète suisse commença par envoyer 8 500 hommes vers Novare rejoindre Schiner, devenu cardinal, et fit occuper les cols des Alpes du Piémont où l'armée française était attendue.
Solidement établis à Suse, les Suisses tiennent la route habituelle du Mont-Cenis. L’armée française d'environ 63 000 personnes, y compris les chevaux et l’artillerie 60 canons de bronze avec l’aide technique de l’officier et ingénieur militaire Pedro Navarro qui utilise pour l'une des premières fois des explosifs pour élargir les chemins de montagne, franchit les Alpes par une route secondaire, contournant les troupes suisses au sud par le col de l'Argentière Colle della Maddalena en italien, un sentier à peine praticable par des chevriers ; trois mille sapeurs y ouvrirent à la fin juillet 1515 un chemin carrossable, où, du 4 au 9 août 1515, en cinq jours, passèrent environ 30 000 fantassins, 9 000 cavaliers, 72 gros canons et 300 pièces de petits calibres. Les Suisses se replièrent alors sur Milan. Après quelques combats d'arrière-garde en août 1515 à Villafranca Piemonte, Chivasso et sur la Doire Baltée ainsi que l'envoi d'un contingent de 15 000 hommes supplémentaires, les Suisses comptaient 45 000 hommes répartis entre Varèse, Monza et Domodossola, plus la garnison de Milan. Dans la plaine du Piémont, une partie de l’armée suisse prend peur et propose, le 8 septembre à Gallarate, de passer au service de la France.

Les négociations de Gallarate
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Une campagne efficace de propagande française, visant à dissuader les cantons suisses de poursuivre les hostilités, entraîne le mécontentement parmi les troupes suisses et les différends parmi les chefs, permettant en même temps une poussée sur toute la partie occidentale du Milanais par les Français. Une série de pourparlers furent engagés en septembre 1515 pourparlers de Gallarate, lors desquels François Ier offrit encore davantage de concessions aux Suisses pour qu'ils renoncent à leurs prétentions, aboutissant même au traité de Gallarate 9 septembre qui finalement ne fit que consacrer la dissension entre les Confédérés souffrant de l'absence d’un chef unique.
Les Français se mirent à négocier directement avec le pape derrière le dos des Confédérés. Le duc de Milan tardait à verser la solde et les vivres venaient à manquer. Après la signature de ce traité qui divisa encore un peu plus les Confédérés, les Bernois, Fribourgeois, Valaisans et Soleurois, peu enclins à se battre pour un commanditaire qui tardait à assumer ses obligations, rentrèrent en Suisse, ce qui représentait le départ de 10 000 Confédérés.

La bataille

Devant l'échec des négociations et la division des troupes suisses, François Ier fit mouvement en direction de Milan et établit son camp près de Marignan. Les Zurichois et les Lucernois, se sentant liés par le traité de Gallarate, reçurent l'ordre de leurs gouvernements respectifs d'accepter une paix honorable. Uri, Schwyz, Unterwald et Glaris refusèrent de battre en retraite. Ceux parmi les Suisses qui étaient restés à Milan se laissèrent entraîner au combat sur l'insistance du cardinal Schiner. Quelque 20 000 Suisses jusqu'à 30 000 selon P. de Vallière disposant de 8 canons et 1 000 arquebusiers devaient faire face à plus de 30 000 Français équipés de la plus belle artillerie de siège de l'époque. La plaine maraichère irriguée était ensoleillée.

L'affrontement du 13 septembre

Craignant le départ des dernières troupes des Confédérés sans livrer bataille contre les Français, le cardinal Schiner choisit de provoquer la bataille par la ruse devant Milan. Il envoya avec la complicité secrète de certains capitaines suisses dont Winkelried à ne pas confondre avec Arnold Winkelried, qui se sacrifia héroïquement, du moins selon certaines sources, lors de la bataille de Sempach en 1386, la garde ducale et des cavaliers pontificaux provoquer la cavalerie française. Le jeudi 13 septembre 1515, aussitôt le combat engagé, les cavaliers du pape revinrent appeler les troupes suisses à l'aide. Celles-ci, avec Schiner à leur tête, se mirent immédiatement en route et sortirent de la ville de Milan pour affronter l'ennemi. Une fois hors de la ville et constatant la tromperie, La Trémoille et de Fleuranges s'étant repliés après la légère escarmouche, de Winkelried soi-disant en grand danger se reposant en toute quiétude, après un moment de confusion, on décida néanmoins de poursuivre. Les hommes se jetèrent à genoux pour prier le Seigneur suivant l'usage de leurs pères et se mirent en marche.
Le combat s'engagea. Les Confédérés durent faire face au feu de l'artillerie française ainsi qu'aux cavaliers commandés par Bourbon, Guise et Gaillards qui les attaquaient par le flanc. Le premier choc avait complètement enfoncé la première ligne de l'armée française qui se reforme soutenue par la cavalerie, elle-même confrontée aux difficultés du terrain et aux piques suisses. François Ier, en personne à la tête de la cavalerie et des lansquenets allemands, ordonna une attaque généralisée contre les Suisses. Un combat furieux s'engagea pendant lequel tomba Jacques, fils aîné de Jean IV d'Amboise, François du Bourbon, le fils du général Trivulcese se fit capturer, et le chevalier sans peur Bayard évita de justesse la mort. Ce dernier se battit avec grande bravoure mais fut finalement contraint de ramper le long des fossés pour sortir du champ de bataille. Le corps à corps sanglant entre belligérants se poursuivit jusqu'en soirée et dans l'obscurité croissante. À la disparition de la lune vers 23 heures, la nuit noire ne permettant plus de distinguer amis et ennemis, tambours et trompettes sonnèrent le ralliement après six heures de luttes ininterrompues. Après quelques instants d'hésitations, contre l'avis de Schiner, les Confédérés décidèrent de tenir leur position, légèrement en leur faveur, plutôt que de retourner sur Milan, malgré le froid et la faim. Ainsi s'acheva la première journée de la bataille. Dans l'obscurité, la confusion sur le terrain était grande. On raconta que le roi de France avait passé la nuit appuyé contre une pièce de canon à 50 toises d'un bataillon suisse20(environ 90 mètres.

La victoire franco-vénitienne du 14 septembre

Au petit matin du 14, le combat reprit. L’artillerie française commandée par le sénéchal d’Armagnac fit des ravages, mais fut incapable de ne serait-ce que ralentir les Suisses, tandis que l’aile gauche de l’armée commandée par le duc d'Alençon fléchit face au gros de l'ennemi, les lansquenets encore faiblissent aussi. La victoire fut proche pour les Suisses mais soudain un cri à 8 heures du matin retentit : Marco ! Marco !. Ce furent les Vénitiens, menés par Bartolomeo d'Alviano, qui arrivèrent sur l’aile avec 3 000 cavaliers à la tête des fantassins et estradiots cavaliers légers originaires de Grèce ou d'Albanie, voire de Croatie et de Bosnie actuelles. Ils écrasèrent le gros des Suisses tandis que les lansquenets repartirent à l’assaut avec vigueur. À 11 heures, les Suisses, qui avaient subi des pertes énormes, battirent en retraite vers Milan.
Le soir, entre 9 000 et 10 000 Suisses gisent sans vie sur le champ de bataille, près de la moitié des contingents engagés. Tandis que le camp franco-vénitien compte 5 000 à 8 000 morts.
Plusieurs auteurs évoquent l'adoubement du roi par Bayard sur le champ de bataille de Marignan le 15 septembre 1515, soit Symphorien Champier 1525, le Loyal Serviteur 1527, mais peut-être 1524 et Aymar du Rivail v. 1530, ainsi que le maréchal de Florange v. 1526: Symphorien Champier, Les gestes ensemble la vie du preulx chevalier Bayard…, Lyon, novembre 1525 ; éd. Denis Crouzet, Paris, 1992, p. 195-196. La très joyeuse, plaisante et récréative histoire du gentil seigneur de Bayart…, Paris, septembre 1527 ; éd. Joseph Roman, Paris, 1878, p. 385-386. Aymar du Rivail, De Allobrogibus Libri IX, éd. Alfred de Terrebasse, Vienne, 1844, p. 561-562. Mémoires du maréchal de Florange, dit le Jeune Adventureux, éd. Robert Goubaux et Paul-André Lemoisne, Paris, 1913-1924, 2 vol., t. I, p. 190. Quelques auteurs ont considéré cette histoire comme un mythe, qui aurait été monté par demande royale, afin notamment de faire oublier que celui qui adouba François Ier lors de son sacre c'est-à-dire le connétable de Bourbon, artisan de la victoire de Marignan) se rangea en 1523 du côté de Charles Quint. Pire, le connétable aurait été l'organisateur de la future défaite de Pavie, et donc de l'emprisonnement de François Ier. La légende fut donc inventée pour faire oublier les liens "filiaux" qui liaient le roi et son traitreux sujet, tandis qu'elle aurait renforcée un lien inexistant au départ entre le souverain et le symbole du courage et de la vaillance, qui mourra en 1524. Le roi, toutefois, a fait ses premières armes avec Bayard lors de la campagne malheureuse de Navarre automne 1512, et il a tenu à le récompenser de sa bravoure dès janvier 1525 avec le don de la lieutenance générale du Dauphiné, charge fort prestigieuse. L'invention pourrait également être liée à la volonté du roi de France de se montrer le parfait exemple, chevaleresque entre tous, alors qu'il était prisonnier. Mais, le roi étant prisonnier à Madrid, il était incapable de monter une quelconque opération de propagande. Le maréchal de Florange qui rédige ses mémoires en captivité et totalement coupé du monde extérieur n'aurait pas été en mesure d'ailleurs de recevoir un tel message de la cour de France. Il n'en reste pas moins que l'épisode est étrange et, s'il n'a pas été inventé par les panégyristes de Bayard, relève probablement d'un "jeu chevaleresque" comme le roi les aimait tant.

Les conséquences

Cette victoire apporte renommée au roi de France dès le début de son règne. Les conséquences diplomatiques sont nombreuses :
François Ier prend rapidement le contrôle de la Lombardie, qu'il conservera jusqu'au désastre de Pavie, en 1525. Le 13 octobre, il signe avec le pape Léon X, le traité de Viterbe. Le pape s'y engage à reconnaître l'autorité du roi de France sur le duché de Milan, et lui offre Parme et Plaisance, en échange de son soutien à Florence, contre Venise ;
il signe la paix perpétuelle de Fribourg le 29 novembre 1516 avec les cantons suisses qui restera en vigueur jusqu’à la fin de la monarchie en France en 1792 et l'invasion française de la Confédération. En échange de cet engagement de paix de la part des suisses, le roi de France octroya aux cantons suisses 700 000 écus d'or de dédommagements, une pension annuelle de 2000 francs pour chacun d'eux ainsi que divers privilèges commerciaux. De plus, les suisses purent garder une grande partie de leurs acquisitions territoriales de 1512. Seuls Luino et Domodossola échappèrent à la Confédération.
Les Suisses mettent leurs mercenaires au service du roi de France, par le traité de Genève le 7 novembre 1515 ;
le 13 août 1516, François Ier et le jeune roi des Espagnes Charles Ier, futur Charles Quint, signent le traité de Noyon qui confirme à François Ier la possession du Milanais, qui restitue la Navarre à Henri d’Albret et qui promet à Charles la main de la fille aînée du roi de France, Louise, alors âgée d’un an mais qui ne survivra pas à son troisième anniversaire. Dans la dot de la future mariée sont inclus les droits sur le royaume de Naples ;
les relations entre le roi de France, roi Très-Chrétien, et le pape, sont à redéfinir. L'accord du pape est indispensable pour l'acquisition durable des conquêtes, et la perception des décimes sur le clergé. En décembre 1515, la rencontre de Bologne permet d'engager les négociations. Antoine Duprat signe en son nom le concordat de Bologne le 18 août 1516. Ce concordat régira les relations entre le royaume de France et la Papauté jusqu’à la Révolution française. Désormais, le roi nomme les évêques, archevêques, qui sont par la suite confirmés par le pape.

Une bataille célèbre

La gloire du roi François

À l'aube du règne de François Ier, la bataille de Marignan, qui a duré deux jours, fait inhabituel pour cette époque, est devenue un symbole de la gloire du roi : dès la victoire, le récit de la bataille est publié et raconté sur la place publique ou lors des prêches à l'église. Elle sert aussi à justifier une croisade imaginée par Léon X et que devait conduire François Ier lors de leur entrevue en décembre 1515, le roi français abandonne la Pragmatique Sanction de Bourges, en échange le pape lui propose de mener une croisade héroïque. Dans le cadre de la préparation de cette croisade, est réécrit la geste de François Ier unique vainqueur à Marignan le jour symbolique de la Sainte-Croix, les alliés vénitiens disparaissant complètement du récit. Cette image du roi chevalier se renouvelle en 1519 lorsque François Ier prétend à l'élection impériale. Après la défaite française de Pavie en 1525, des textes de propagande soulignent que la bataille de Pavie est insignifiante par rapport à celle de Marignan Tout est perdu, fors l'honneur. À la fin de son règne, François Ier malade ne participe plus aux combats mais la propagande rappelle que sur les théâtres de bataille, François Ier est présent symboliquement tel le chef de guerre qu'il a été à Marignan.

La défaite des Suisses est un événement, car ceux-ci ont acquis, par leur discipline, une réputation d'invincibilité. Elle évoque un autre grand chef de l'Antiquité, Jules César.

Marignan et l'histoire militaire

Elle s'inscrit dans le début de la Renaissance. L'artillerie y a été utilisée de manière décisive.

Marignan et les Arts

Elle devient le thème de nombreuses compositions poétiques et de chansons, comme celles écrites par Clément Janequin, La Guerre La Bataille de Marignan, publiée à Paris en 1528.
Les artistes italiens, dont Léonard de Vinci, vont alors se diriger vers la France et contribuer à la diffusion de la Renaissance. Léonard de Vinci organisa d'ailleurs en mai 1518 un simulacre de la bataille de Marignan. De cette fête témoigne l'ambassadeur de Mantoue qui décrit une reconstitution spectaculaire où participèrent des milliers de figurants, autour d'un château de bois et de tissu attaqué par des canons chargés à blanc.
Beaucoup plus tard, en 1939, Jean Daetwyler, compositeur suisse d'origine bâloise mais Valaisan d'adoption, écrit une marche militaire pour orchestre à vent. Au départ, l'œuvre qui était une commande devait s'intituler : Marche du cinquantenaire de la Fédération des musiques du Valais central. Jean Daetwyler, trouvant ce titre peu engageant et surtout trop long, intitula finalement la marche : Marignan, en mémoire de l'engagement des Valaisans dans cette bataille aux côtés des Confédérés.

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Posté le : 13/09/2015 18:43

Edité par Loriane sur 18-09-2015 21:47:47
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Re: Arnold Schonberg
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Merci Loriane,
J'adore Schonberg, qui est de loin mon compositeur favori.
C'est un plaisir de lire un article aussi bien détaillé sur ce génie de la musique.
Merci
Donald

Posté le : 13/09/2015 18:38
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Happiness is a warm gun - 1968 - The Beatles
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Re: Défi du 12-09-2015
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Chère Emma,

Je ne savais pas du tout où cette poésie fort classique allait nous emmener, dans le cadre de ce défi atmosphérique. La chute m'a surpris, abruptement, et j'en rigole encore.

Bravo !

Donald

Posté le : 13/09/2015 18:25
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Re: Défi du 12-09-2015
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Cher Donald,

La parole, "les premiers seront les derniers" s'appliquerait-elle à moi?
En fait, je suis rassuré, je suis assez souvent le dernier.

M'assumant sans m'assommer, cher Donald, chères Loérennes, chers Loréens, et néanmoins cher(e)s ami(e)s, je vous propose ma réponse que j'ai appelé "l'homme malade et les deux docteurs" :

Un homme souffrant en silence tristement
Se résolut à voir deux docteurs bonnement.
Avant que la grande faucheuse ne l’agite,
Il alla, d’un brillant médecin, dans le gîte.

Eh, lui dit-il, peux-tu en très bon camarade,
Faire cesser dans mon bas ventre la mascarade
Qui m’empêche vraiment d’uriner à façon ?
Et ne voulant pas finir la vie comme un con,
Je veux pouvoir mûrir de rire mais pas de peur,
Et si je dois mourir. Pas à toute vapeur !
Nenni, lui dit l’Académie avec brio,
Ne t’offusque pas de ne plus aller au pot,
Je te ferai y retourner assurément,
Grâce à la chirurgie du laser sûrement.
Mon ami, c’est la prostate qui t’est mesquine,
Lui répondit-il, avec une humeur taquine.
Après avoir été touché en haut et en bas,
L’homme décida de ne pas baisser les bras.

Il alla voir, comme prévu, un second docteur.
La prostate le gênait bien dans ses ardeurs,
Mais pas au point de la griller sous un laser.
Devant le second, il fit part de sa colère.
Je le trouve bien empressé à tant vouloir
Me charcuter, lui dit-il, ému au point de choir.
La prostate, la prostate, elle a bon dos,
Qui me dit que ce diagnostic est à propos !
Ne vous enflammez pas ainsi à cette idée,
Lui dit le second. Laissez vous examiné.
Un diagnostic complet, je vais vous proposer !
C’est une folie chez vous à tout médicaliser,
Lui dit l’homme, devenu très embarrassé,
Devant ce nouveau médecin très empressé.
La prostate est chez vous tous une vraie obsession,
Ne la poussez pas ainsi à la démission !
Ne pensez vous pas qu’il y aurait autre chose.
C ‘est très exactement ce que je vous propose
Lui dit le représentant de l’Académie.

Après quelques mois d’examens et d’accalmie,
Notre homme revient chez le second, sans ardeur,
Tant désireux d’être sorti de sa candeur.
Alors Docteur, lui dit-il, quel est le destin
De ma prostate ? Qui en fera un festin,
Le laser, où les coups violents du bistouri ?
Mon cher ami, ne soit pas pris par les soucis,
Arrête de faire en ton esprit ces calculs
Et fais chasser ceux qui sont en toi, sans recul !
Je souris à cette belle idée, me dit-il,
Car le tout premier médecin que tu as vu
Devra lyser tes calculs ainsi apparus.
Ne te fais aucun souci, ne sois pas ému,
Vraiment, Il ne touchera pas à ta prostate.
Et disons nous avec humour : prosit, prostat !

Après mes humeurs physiologiques et médicales, je vous souhaite un bon début de semaine.

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 13/09/2015 18:24
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Re: Défi du 12-09-2015
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Subtiles suggestions

Matthieu, la quarantaine bien sonnée, est ce que l’on appelle un vieux jeune homme. Il a croisé la route de Nathalie sur un site de rencontre. Ce ne fut pas le coup de foudre du siècle mais les deux célibataires se sont plu et des liens se sont peu à peu tissés.
Mais notre Roméo des temps modernes est resté très proche de sa maman, entretenant avec elle une relation fusionnelle. Il ne sait pas comment lui annoncer qu’il a enfin trouvé l’âme sœur, celle qui a su prendre la place libre dans son cœur d’homme. Il craint sa réaction après toutes ses mises en garde sur les femmes qui n’en veulent qu’au portefeuille ou qui sont volages. Son adage préféré est « Mieux vaut être seul que mal accompagné ». À force de l’entendre, Matthieu s’était fait une raison ; ce qui n’était pas pour déplaire à sa maman. Il redoutait maintenant qu’elle ne se fâche et qu’elle refuse sa relation.
Après mûre réflexion, il décide de tenter de lui faire comprendre par un biais détourné. Ainsi, dans le linge qu’il lui donne à laver chaque semaine, il glisse une fois une culotte en dentelles, une autre fois un T-shirt rose à paillettes. Plus tard, une jupe plissée se mêla à ses pantalons. Le jour où elle lui rendit la manne avec le soutien-gorge violet, elle n’y tint plus :

– Mon chéri, je pense qu’il faut qu’on parle…
– Oui. Qu’y a-t-il, Maman ?
– J’ai bien remarqué des changements dans ton comportement.
– Ah bon, lesquels ?
– Tu es plus joyeux, tu fais attention à ton poids, tu vas plus souvent chez le coiffeur.
– Oui, je me sens mieux dans ma peau.
– Je comprends que tu n’oses pas m’en parler directement.
– J’avoue avoir eu peur de ta réaction.
– C’est vrai que c’est un bouleversement.
– Un grand changement dans ma vie d’homme ! Il fallait que cela arrive un jour.
– Mais je ne pensais pas que cela arriverait à toi !
– Tu vois que si ! Il était temps… j’ai quarante ans tout de même !
– Je sais. La crise de la quarantaine. J’en ai longuement parlé avec ma copine Jeanine. Elle me dit qu’il faut accepter. Alors ne t’inquiète pas ! J’ai compris !
– Oh, je suis soulagé ! Et en plus tu prends cela avec philosophie.
– Je t’accepte tel que tu es ou plutôt tel que tu es devenu.
– Comment ça « devenu » ?
– Ben oui, avec ces vêtements féminins que tu m’as donnés à laver, j’ai compris que tu tentais de faire ton « coming out » comme on dit.
– Euh…
– Ah, tu croyais ta vieille mère « has been », pas dans « le move » ! Ça t’en bouche un coin !
– Je suis sans voix.
– Et tu as quelqu’un dans ta nouvelle vie ?
– Oui…
– Comment s’appelle-t-il ?
– Nathalie…



∞



Depuis plus de vingt ans, Matthieu travaille comme comptable au service financier de la marque de prêt-à-porter Chamaille. Il n’a jamais reçu d’augmentation salariale, à part l’indexation périodique. Pourtant, c’est lui qui établit les tableaux comparatifs entre les diverses succursales, qui veille à la santé financière de la boîte, qui n’hésite pas à tirer la sonnette d’alarme lorsque les ventes chutent. Il est un élément indispensable au bon fonctionnement de l’entreprise. Peut-être suffirait-il juste qu’il sollicite le patron pour obtenir une augmentation. Son collègue, lui, a osé et bien lui en a pris car il est ressorti avec des chèques vacances et un joli supplément de salaire.
Mais notre Matthieu est un grand timide. Lui vient l’idée d’employer une méthode subtile pour exprimer la nécessité de lui octroyer un peu plus de revenus. Après une longue cogitation et quelques fouilles dans le grenier familial, il se lance.
Il commence par ressortir le vieux costume en laine de son père, bouffé par plusieurs générations de mites. La veste arbore dans le dos et aux manches plusieurs trous. Chaque fois que le grand patron passe, Matthieu se poste non loin de lui. Il voit les regards intrigués mais vite fuyants. Ensuite, il sort de vieilles paires de chaussures dont il découpe le bout, à l’exception de la semelle, laissant apparaître ses orteils. En réunion, il ne cesse de remuer les pieds jusqu’à attirer l’attention du boss. Il décide aussi de ne plus se raser. Très vite, il arbore une barbe touffue et sombre. Ensuite, il adopte les pantalons trop courts de sa jeunesse qui donnent l’impression qu’il vient de sortir d’une inondation. Il troque ses T-shirts contre les chemises de flanelle de son grand-père bûcheron canadien dont les boutons manquant sont remplacés par d’autres de toutes formes et de toutes couleurs.
Un jour, il est convoqué chez le patron. Le cœur battant et plein d’espoir, il arrive dans le grand bureau ovale où, à l’instar d’un autre sur le continent américain, se prennent de grandes décisions.

– Asseyez-vous, Matthieu. Comment allez-vous ?
– Oh… les temps sont durs.
– Je comprends. Je vois bien que vous avez changé.
– Par la force des choses.
– Il arrive dans une carrière qu’on ne se sente pas toujours valorisé. On se dit que c’est mieux pour d’autres.
– Oui, c’est tout à fait juste.
– Je vous ai compris !

Les yeux de Matthieu se mettent à briller de joie.

– Vraiment ?!
– Oui. Je constate que vous n’êtes plus bien dans le secteur financier et que vous cherchez à lancer de nouvelles idées créatives. Alors je vous transfère dès aujourd’hui au département créatif. Vous devrez recommencer au bas de l’échelle avec le SMIG mais je suis persuadé que vous gravirez rapidement les échelons. Bonne chance !

Posté le : 13/09/2015 17:34
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César Borgia
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Le 13 septembre 1475 naît à Rome César Borgia

en valencien et en Catalan, César de Borja Llançol, dit le Valentinois Il Valentino, est un seigneur italien de la Renaissance, mort, à 31 ans, le 12 mars 1507 à Viana, en Navarre, Espagne. Il succède à son frère Giovanni Borgia Juan Borgia en tant que Duc de Gandie.
Il fait allégeance aux États pontificaux sous le Grade de Capitaine général de l'Église, Commandement de l'armée papale, il fut Pair de France, Chevalier de l'ordre de Saint-Michel, Prince de Romagne, d'Andria et de Venafro, Duc de Gandie, de Romagne et de Valentinois, Comte de Diois, Seigneur d'Issoudun, de Piombino, Camerino et Urbino, Gonfalonier de la Sainte Eglise, Capitaine général de L'Eglise universelle, condottière et cardinal.
Cardinal de l’Église catholique Créé cardinal en 1493 par le pape Alexandre VI sous le titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Marcello, Évêque et cardinal général de l’Église catholique romaine. Fonctions épiscopales Évêque de Pampelune, Archevêque de Valence
Il doit sa notoriété en grande partie à Machiavel qui le cite fréquemment dans Le Prince.

En bref

Fils naturel du futur pape Alexandre VI, né vers 1476, probablement à Rome, mort le 12 mai 1507, près de Viana Espagne, César Borgia a élargi le pouvoir politique de la papauté et a tenté d'établir sa propre principauté dans le centre de l'Italie. Sa politique inspira le Prince de Machiavel.
César Borgia est le fils du cardinal Rodrigo Borgia, alors vice-chancelier de l'Église, et de Vannozza Catanei. Éduqué pour faire carrière dans les ordres, il est nommé protonotaire apostolique et chanoine de la cathédrale de Valence dès l'âge de sept ans, les Borgia sont originaires d'Espagne.
Les premiers précepteurs de César Borgia reconnaissent en lui un élève exceptionnellement brillant. En 1489, il entre à l'université de Pérouse pour étudier le droit. Il suit ensuite les cours du juriste Filippo Decio à l'université de Pise, où il obtient un diplôme de droit canon et civil. Nommé évêque de Pampelune en 1491, il est fait archevêque de Valence en 1492 après l'élection de son père au Saint-Siège. Cet événement change la destinée de César Borgia, qui obtient en outre le titre de cardinal en 1493. S'il est désormais l'un des principaux conseillers de son père, il est clair qu'il n'a pas de réelle vocation religieuse. Il est en effet plus réputé à la cour pontificale pour sa vie de débauche que pour la stricte observance de ses charges ecclésiastiques.
À la mort de son frère aîné Pier Luigi en 1488, le titre de duc de Gandie échappe à César Borgia et revient à son cadet Giovanni. C'est ce dernier qui est chargé de commander l'armée pontificale en 1496 pour les premières campagnes d'Alexandre contre la rébellion des Orsini. Lorsque Giovanni est mystérieusement assassiné en 1497, César est suspecté de complicité. Son caractère guerrier et son engagement politique répondent alors parfaitement au profil de lieutenant séculier que cherche son père. César renonce ainsi à la dignité de cardinal en 1498. Il épouse alors Charlotte d'Albret, sœur du roi de Navarre. Parallèlement, il reçoit de Louis XII, roi de France, le titre de duc de Valentinois.
Grâce à ce mariage, César et son père obtiennent l'aide des Français dans leur projet de reprendre le contrôle des États pontificaux et de fonder un royaume permanent en Italie pour César. Fort de cet appui, César, capitaine général de l'Église, se lance en 1499 dans une occupation systématique des villes de Romagne et des Marches aux mains de feudataires du Saint-Siège. La campagne de 1499 est marquée par la conquête d'Imola et de Forli. Celle de 1500-1501 ramène dans le giron de César les villes de Rimini, Pesaro et Faenza. Urbino, Camerino et Senigallia tombent en 1502. C'est lors de cette dernière campagne que Machiavel, ambassadeur florentin auprès de César Borgia, observe directement les méthodes de l'homme qui inspirera son œuvre.
Les activités d'Alexandre et de César, bien que peu différentes de celles des papes précédents du XVe siècle, suscitent l'opposition des États pontificaux et d'autres États italiens. La guerre de propagande acharnée menée contre les Borgia a des répercussions durables. César est décrit comme un monstre de luxure et de cruauté qui exerce une influence surnaturelle sur son père après avoir assassiné son frère Giovanni, le favori du pape. Il semble néanmoins que père et fils travaillent de concert : Alexandre est un fin politicien, tandis que César est un homme d'action impitoyable. Ambitieux et arrogant, ce dernier est déterminé à devenir prince avant que la mort de son père le prive du soutien politique et financier de la papauté.
La troisième campagne de Romagne 1502-1503 illustre au mieux les méthodes de César. Il lance une marche éclair sur Urbino qui, surprise, se rend sans un seul coup de feu. Il se lance alors vers Camerino, qui tombe aussi rapidement. Ses capitaines, craignant son pouvoir, se retournent alors contre lui, à Magione. César, privé de l'essentiel de ses troupes, est forcé de battre en retraite en Romagne. Utilisant les fonds du Saint-Siège, il reconstitue cependant son armée tout en luttant sur le front diplomatique pour briser la conspiration. Une fois cet objectif atteint, il convie, au motif de réconciliation, certains conspirateurs à Senigallia et les fait exécuter décembre 1502.
Doté d'une armée puissante et dévouée, César semble alors à l'apogée de sa carrière. Il prévoit probablement d'attaquer la Toscane, pour fonder l'État indépendant dont il rêve, lorsque son père meurt le 18 août 1503. Son farouche ennemi, Giuliano della Rovere, est alors élu pape Jules II. Il lui retire son titre de duc de Romagne et de capitaine général de l'Église et lui demande de libérer les villes de Romagne. César est arrêté. Il répond favorablement à la proposition pontificale pour gagner du temps et s'enfuit à Naples, où il est rattrapé par Gonzalve de Cordoue, vice-roi d'Espagne. Ce dernier refuse de se liguer avec lui contre le pape. César est alors emprisonné en Espagne, dans le château de Chinchilla près de Valence, puis à Medina del Campo, dont il s'échappe en 1506. Dans l'impossibilité de rentrer en Italie, il se met au service de son beau-frère, le roi de Navarre, et est tué en 1507 dans une échauffourée avec des rebelles navarrais près de Viana. Michael Edward Mallett

Sa vie

César est le fils de Roderic Llançol i de Borja, issu d'une famille espagnole et futur cardinal Rodrigo Borgia puis pape Alexandre VI, et de sa maîtresse Vannozza Cattanei. Il est aussi le frère de Giovanni Borgia 1474-1497, duc de Gandie, de Lucrèce Borgia, de Gioffre Jofré, prince de Squillace, et le demi-frère de Pedro Luis de Borja Pere Lluis de Borja et de Girolama de Borja, nés de mères inconnues.
La famille Borgia Borja en Catalan est originaire du royaume de Valence et voit son influence augmenter au XVe siècle, quand le grand-oncle paternel de Cesare devient pape sous le nom de Calixte III en 1455, puis Roderic Rodrigo en espagnol sous le nom d'Alexandre VI en 1492.
Bien que les précédents papes aient eu parfois des maîtresses, son père est le premier à reconnaître publiquement ses enfants, ce qui vaudra à César d'être souvent appelé « le neveu du pape », par pudeur, tout comme ses frères et sœurs.
Comme pratiquement tous les aspects de sa vie, la date de naissance de César Borgia est sujette à débat. En général on admet qu'il est né à Rome en 1475.

Jeunesse

Décrit comme un enfant gracieux, il grandit vite et devient un homme beau et ambitieux, comme son père. Ce dernier, dans sa volonté de développer l'influence de sa famille en Italie, a de grandes ambitions pour ses fils. Alors que les affaires temporelles reviennent à son frère Giovanni, nommé capitaine général de l'Église et fait duc de Gandie, César suit une carrière dans l'Église afin de succéder à son père. Sacré protonotaire de la papauté à 7 ans, il est fait évêque de Pampelune à 15 ans, et nommé par son père, fraîchement élu pape, cardinal de Valence en Espagne à 17 ans, même si ses goûts le portent plutôt vers la corrida, les chevaux et l'exercice des armes. À cette époque, il étudie le droit à Pérouse et à Pise.
En 1497, on retrouve le corps poignardé de son frère Giovanni dans le Tibre. César est soupçonné du crime, qu'il aurait commis soit pour des raisons politiques, soit par jalousie : Sancha d'Aragon, fille du roi de Naples et épouse de Gioffre, aurait été la maîtresse de César comme de Giovanni. Rien n'est alors prouvé, mais César a désormais la voie libre : le 17 août 1498, il devient le premier cardinal de l'histoire à abandonner sa fonction.
À cette époque, Louis XII, roi de France cherche à faire annuler son mariage afin d'épouser Anne de Bretagne et ainsi annexer son duché au royaume de France. Alexandre VI annule le mariage, en échange de quoi César devient duc de Valentinois, ce qui lui vaudra son surnom Il Valentino. Il se voit aussi accorder la main de Charlotte d'Albret, dame de Châlus et sœur de Jean III, roi de Navarre. Leur mariage a lieu le 12 mai 1499.

Ascension


Alexandre VI s'allie avec Louis XII qui poursuit les guerres d'Italie, espérant en tirer profit, notamment obtenir le trône de Naples4. En 1498, il est honoré par Louis XII du titre de gouverneur du Lyonnais.
En 1499, le roi entre en Italie, et après que Gian Giacomo Trivulzio a chassé le duc de Milan Ludovico Sforza, César chevauche à ses côtés à son entrée dans la ville.
Les Borgia, père et fils, passent alors à l'action : ils débarrassent les États pontificaux de leurs dirigeants censés être sous l'autorité du pape mais qui en réalité se considéraient indépendants depuis plusieurs générations. Ainsi en Romagne et dans les Marches.
César est nommé gonfalonier de l'armée papale dite « Armée des clefs », du nom de l'emblème héraldique de la papauté qui comprend des mercenaires italiens, et des régiments suisses envoyés par le roi de France environ 4 000 fantassins et 300 cavaliers. La seule qui parvient à lui tenir tête dans sa campagne est Caterina Sforza, mais le 9 mars 1499 elle est vaincue, ce qui permet à César d'ajouter Imola et Forlì à ses possessions.
En 1500, Alexandre VI nomme douze nouveaux cardinaux, ce qui lui donne assez d'argent pour permettre à César d'engager les condottieri Vitellozzo Vitelli, Gian Paolo Baglioni, les frères Orsini Giulio et Paolo et Oliverotto da Fermo qui poursuivent sa campagne en Romagne. Giovanni Sforza, premier mari de sa sœur Lucrèce, perd Pesaro et Pandolfaccio Malatesta perd Rimini la même année.
En 1501, Faenza se rend, son jeune seigneur Astorre III Manfredi est envoyé au Château Saint-Ange, à Rome. On retrouve son corps dans le Tibre, peu de temps après. En mai de cette année César prend le titre de duc de Romagne, et ajoute Castel Bolognese à son domaine. Alors que ses condottieri assiègent Piombino, qui tombe en 1502, César se bat à Naples et à Capoue avec les Français. Le 24 juin 1501, la ville, défendue par Prospero et Fabrizio Colonna, tombe, entraînant le début du conflit du roi de France avec Ferdinand II d'Aragon pour le contrôle de Naples.
En juin 1502, il retourne dans les Marches et capture Urbino et Camerino. Florence, craignant sa puissance, lui envoie deux émissaires : Machiavel et le cardinal Soderini pour connaître ses intentions, mais c'est surtout Louis XII qui va s’opposer à ses velléités d’attaquer la ville. Son ambition se porte alors sur Bologne. Mais ses condottieri complotent contre lui Congiura di Magione : avec leur aide, Guidobaldo da Montefeltro et Giovanni Maria da Varano poussent Camerino et Fossombrone à la révolte. César l'apprend et organise une réconciliation au château de Sinigaglia le 31 décembre 1502. Vitellozzo Vitelli, les frères Orsini et Oliverotto da Fermo viennent sans leurs troupes. Au milieu du banquet, César les fait arrêter puis étrangler. Paolo Giovio qualifie cet acte de « merveilleuse tromperie ». Après cela César Borgia est au sommet de sa puissance :
« Certains voudraient faire de César le roi de l'Italie, d'autres le voudraient faire empereur, parce qu'il réussit de telle façon que nul n'aurait le courage de lui refuser quoi que ce soit », écrira le Vénitien Priuli.
César Borgia fut mécène de Léonard de Vinci durant dix mois. Durant cette période, celui-ci réalisa des travaux de cartographie, en particulier de la ville d'Imola.

Chute

Bien que général et homme d'État de talent, son empire s'effondre très rapidement. Le 10 août 1503, César et son père assistent à un banquet chez Adriano Castelli, cardinal tout juste nommé. De nombreux invités ressentent de violentes douleurs, Alexandre VI meurt huit jours plus tard. Avant que sa mort ne soit révélée publiquement, César, malade lui aussi, envoie Don Michelotto piller les caisses papales, prévoyant de conquérir la Toscane mais sa mauvaise condition l'empêche de faire pression sur le Conclave pour désigner un pape à sa solde.
Le nouveau pape est Pie III, considéré comme neutre entre le parti des Borgia César étant resté à Rome pour influer sur l'élection et celui du cardinal Giuliano della Rovere, ennemi farouche de ces derniers. Mais il meurt à peine un mois après son élection et, cette fois, della Rovere est élu. Il prend le nom de Jules II, et fait tout pour affaiblir César. Alors que celui-ci se rend en Romagne pour mater une révolte, il est capturé par Gian Paolo Baglioni, près de Pérouse, et emprisonné. Jules II va alors démembrer son domaine, soit en le rattachant aux États pontificaux Imola, soit en rétablissant dans leurs droits ceux que César a chassés du pouvoir Rimini et Faenza.
En 1504, César est livré au roi d'Espagne, contre qui il a lutté avec Louis XII, et est emprisonné à la forteresse de Medina del Campo. Il parvient à s'évader et entre au service de son beau-frère Jean III de Navarre. Il meurt au cours du siège de Viana le 10 mars 1507, tombant dans une embuscade à l'âge de 31 ans.
Sa devise est restée célèbre :
« Aut Caesar aut nihil » « Ou César, ou rien »,
qui joue sur l'ambiguïté de son prénom et du titre porté par les empereurs romains.

Mariages et descendance

Le 12 mai 1499 César Borgia épouse Charlotte d'Albret 1480-1514, dame de Châlus et sœur de Jean III de Navarre. De cette union nait une fille, Louise Borgia, dite Louise de Valentinois 1500-1553, qui épouse, le 7 avril 1517, Louis II de la Trémoille mort en 1524, en secondes noces, le 3 février 1530, Philippe de Bourbon 1499-1557, baron de Busset.
Outre Louise, César Borgia eut au moins onze enfants, tous illégitimes, dont Girolamo Borgia, qui épouse Isabella, comtesse de Carpi et Camilla Borgia 1502-1573, abbesse de San Bernardino de Ferrare5.

César Borgia et Machiavel

Sa vie d'aventurier sans scrupule, d'habile diplomate, d'excellent administrateur de la Romagne, a inspiré Machiavel dans son portrait du « Prince »
On considère généralement que César Borgia servit de modèle au Prince de Machiavel. Il le présente comme le modèle du tyran : outre ses crimes politiques, dont il se fait un jeu, on l'accuse d'avoir fait assassiner son frère aîné, Giovanni Borgia 1474-1497, dont il est jaloux, et d'entretenir un commerce incestueux avec sa sœur, Lucrèce.
Machiavel reste auprès de César d'octobre 1502 à janvier 1503, en tant que secrétaire de la seconde chancellerie envoyé par Florence, période pendant laquelle il écrit souvent à ses supérieurs, correspondance qui a survécu jusqu'à nos jours.
Le chapitre VII « Des principautés nouvelles qui s'acquièrent par les forces et la fortune d'autrui » revient en effet sur sa conquête de la Romagne et le piège de Sinigaglia. César y est présenté comme un modèle pour tout homme d'État :
« je ne saurais proposer à un prince nouveau de meilleurs préceptes que l'exemple de ses actions », sa chute n'étant pas de sa responsabilité mais due « seulement à une extraordinaire malignité de la fortune ».
Cet éloge est sujet à controverse. En effet, certains universitaires voient dans le Borgia de Machiavel le précurseur des crimes commis au XXe siècle au nom de l'État. D'autres, dont Macaulay et lord Acton expliquent que l'admiration pour la violence et le manque de parole ne sont qu'un effet de la criminalité et de la corruption généralisées à cette époque8.

Sources bibliographiques

Marcel Brion, Les Borgia, Tallandier, Paris, 2011,
Ivan Cloulas,
Les Borgia, Fayard, 1987
César Borgia : Fils de pape, prince et aventurier, Tallandier, Paris, 2005. 287 p., [8] p. de pl.
Marion Johnson, Les Borgia
Nicolas Machiavel, Le Prince
Rafael Sabatini, La Vie de César Borgia
Antonio Spinosa, La Saga des Borgia, Mondadori,‎ 1999
Paul Rival, César Borgia, Grasset, Paris, 1931

César Borgia vu par…La littérature

Alexandre Dumas, Les Borgia, roman appartenant aux volumes III et IV des Crimes célèbres, 1839
Le sang doré des Borgia, Françoise Sagan, Jacques Quoirez, 1977
Le sang des Borgia, the Family par Mario Puzo l'auteur du Parrain, 2001
Manuel Vázquez Montalbán, Ou César ou rien, une biographie largement romancée de César Borgia
Les Borgia, le roman d'une famille, par Klabund, Max Milo Editions, 2011
Assassin's Creed, Brotherhood d'Oliver Bowden, 2011

Les séries TV

The Borgias est un feuilleton télévisé canadien créé par Neil Jordan avec François Arnaud dans le rôle de César Borgia, Holliday Grainger dans celui de sa sœur Lucrèce Borgia et Jeremy Irons dans celui de son père Rodrigo Borgia.
Les Borgia ou le sang doré est un feuilleton télévisé français de 1977 avec Jean-Claude Bouillon dans le rôle de Cesar Borgia, Maureen Kerwin dans celui de sa sœur Lucrèce Borgia et Julien Guiomar dans celui du pape Alexandre VI.
Borgia, série télévisée produite par Atlantique Productions et Lagardère Entertainment, a été diffusée sur Canal + en octobre 2011. César Borgia est interprété par Mark Ryder.

Les mangas et la BD

César Borgia est le personnage principal du manga Cantarella, de You Higuri (2001). Ce manga retrace l'histoire de César et de la famille Borgia, bien que, malgré son côté historique et précis, l'auteur a pris plusieurs libertés dans son adaptation. Dans le manga, César n'est pas totalement humain : il aurait été vendu aux démons par son père, ce dernier espérant devenir Pape grâce à cela. Mais, paradoxalement, dans cette œuvre César apparaît comme un personnage attachant, malgré son côté froid et calculateur.
Un autre manga centré sur César Borgia intitulé Cesare de Fuyumi Soryo se veut quant à lui plus fidèle historiquement. L'auteur a même fait appel à un spécialiste de la Renaissance Italienne9.
Borgia, Jodorowsky, Manara
Dans Kakan no madonna de Chio Saito, Césare Borgia y tient le rôle du principal méchant, amoureux de sa sœur puis de la protagoniste.

Les jeux vidéo

César Borgia est présent dans le jeu vidéo Assassin's Creed: Brotherhood, dont il est le principal antagoniste. L'image du personnage est proche de celle dépeinte par Machiavel également présent dans le jeu : tyrannique, hautain, jaloux des aventures de sa sœur, Lucrèce Borgia, avec qui il entretient des rapports proches de l'inceste. Il y serait également responsable de la mort de son père, à qui il aurait fait avaler de force une pomme empoisonnée après l'avoir lui-même croquée. Le héros du jeu tuera César en 1507 à Viana, sur les murailles de la ville assiégée.

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Posté le : 13/09/2015 16:52
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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