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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
Plume d'Or
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Bonjour Isabelle,

Nous sommes très heureux de t'accueillir ici.
Je suis certain que ta tentative sera fructueuse.


Je te bénis pour nous avoir rejoint.
J'attends avec impatience que tu nous amen (oh la faute!) ton texte.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 26/09/2015 17:09
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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
Plume d'Or
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Cher Serge,

Qu'en ce jour Kjtiti soit béni
Car de son poème j'ai tant ri,
Non, Kjtiti ne sera pas excommunié,
Car par son humour il n'a en rien calmonié!
Comme toujours il nous a beaucoup donné
Et dans son sillage il sera difficile de s'abandonner
Mais je vais tenter, sa verve, d'assaissonner.

Merci très cher Serge.
A chaque fois que je te lis, je me dis comment faire aussi bien que toi. Je baisse un peu les bras!
Je vais m'atteler à la tâche.

Je partage l'avis de notre ami Donald. Quel départ Grand Dieu!
Tu es un Loréen papal!

J'ai été assez souvent proche des derniers. Il faut que je me hâte!

Amitiés de Dijon.

Jacques


Posté le : 26/09/2015 17:06
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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
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Je reviens parmi vous et je vais tenter de relever le défi :)

Posté le : 26/09/2015 16:53
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Re: Les expressions
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« Tirer ses grègues »


S'enfuir rapidement.


Voilà une expression ancienne, autrefois familière mais pratiquement plus utilisée de nos jours.
Tirer a ici le sens de 'aller vers, s'en aller', toujours utilisé en argot comme dans "se tirer (ailleurs)".

Les grègues, étaient au XVIe et XVIIe siècles des hauts-de-chausses ou culottes dites "à la grecque".
Ce nom vient du provençal "grega" qui signifiait "grecque".

Celui qui "tirait ses grègues" au sens propre, les relevait. Au sens figuré, il les retroussait pour pouvoir courir plus vite.

Et bien entendu, c'est encore notre ami Jean de la Fontaine qui utilise cette expression dans sa fable "Le coq et le renard"

Ailleurs

Angleterre en To pull up your skirts and run Relever ses jupes pour courir
Espagne es Poner pies en polvorosa Fuir si rapidement qu'on soulève la poussière
Argentine es Rajar a toda maquina. Partir en courrant.
Canada (Québec) fr Crisser son camp
Canada (Québec) fr Sacrer le camp
Italie it Darsela a gambe Se la donner a jambes
Italie (Sicile) it Filarisìlla Décamper, filer
Belgique (Flandre) / Pays-Bas nl het hazenpad kiezen choisir le chemin des lièvres
Pays-Bas nl Zijn biezen pakken Prendre se joncs
Pays-Bas nl Aan z'n kuierlatten trekken Tirer à ses guibolles
Belgique (Flandre) / Pays-Bas nl de benen nemen prendre les jambes
Belgique (Wallonie) wa Trossî ses guettes Trousser ses guêtres.

Posté le : 26/09/2015 09:37
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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
Plume d'Or
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Sacré kjtiti, tu as su magnifier cette blague avec ta verve et ton sens de la rime que j'apprécient tant chez toi.
Le défi est bel et bien lancé.
Donald

Posté le : 26/09/2015 07:37
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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
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Puisque le patron de François a dit: ''les premiers seront les derniers'' ayant occupé cette place de dernier, durant toute ma période scolaire, je m 'octroie, cher Isté, le droit d’être le premier à déposer un texte sur ton défi!!!



Pour habitude ayant,la chose est peu courante,
De passer le dimanche aux matines sonnantes,
Voir mon ami François, pas celui de Hollande,
Les hommes politiques, me foutent trop les glandes.

Je parle de celui, connu comme un loup blanc,
Logeant place St Pierre, tout prés du Vatican,
Un petit quatre pièces, simple, sans artifice,
Car son métier réclame le gout du sacrifice.

Nous nous étions connu, un soir à Buenos-Aires,
Nous avions communié, autour d’un ou deux verres,
Et avions pris l’Ostie..... spumante, un vrai délice,
Que Jorge Mario, buvait dans son calice….

Il a eu la passion du métier, c’est unique,
Alors que son papa féru de mécanique,
Pour à peine une obole, accordait les soupapes,
François avait juré, moi je serai le Pape !!!

Aussi, en ce dimanche, au balcon installé,
De son appartement, donnant, ce n’est pas laid,
Sur la place Saint Pierre, et d’où il bénissait,
Les pèlerins présents, et tout en bas massés.

François très gentiment, voulut qu’a ses cotés,
Je me tienne un instant, mais me suis rétracté,
J’étais venu sans bruit, sans personne alerter
Fatigué de mes fans, de ma notoriété.

Les louanges habituelles et certes justifiées,
Vantant mon intellect, par d’aucuns magnifié,
N’avaient pas en ce jour, lieu d’être célébrées,
Faire de l’ombre à François, ce n’était pas l’objet.

Alors que j’étais là venu incognito,
Rencontré mon poteau, le gars Bergoglio,
De la foule montât un cri, un chuchotis :
-‘’Mais qui donc est le gars à coté de Titi’’

Ainsi, ma discrétion ne fut pas suffisante,
Rejetant mon envie de réserve, prégnante
Ma charité Chrétienne fut bien mal acquittée :
François, ne m’ tient plus en odeur de sainteté…...!!!


Pour me faire pardonner de ce poème blasphématoire, j’irai, en fin de matinée me confesser auprès du père Antoine……………….. c’est le bistrot du coin de la rue !!!





Posté le : 26/09/2015 05:36
_________________

Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Les bons mots de Grenouille
Plume d'Or
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De Alsace
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ÉCLIPSE LUNAIRE :
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Une super - lune attendue le 28 septembre au petit matin ....



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Le satellite particulièrement près de la Terre sera teinté de rouge et disparaîtra pendant plusieurs heures.

En effet, il s'agira d'une "super-lune". L'astre dont l'orbite réalise une ellipse autour de la Terre se trouvera très près de nous (363 104 km pour être précis) et paraîtra plus grosse dans le ciel. Par ailleurs, l'alignement avec le soleil devrait donner à la lune une teinte écarlate particulière. Elle est alors surnommée "Lune de Sang". C'est la conjonction de ces deux phénomènes astronomiques qui rend l'événement exceptionnel. Ce type d'éclipse se produit rarement et la prochaine visible depuis la France aura lieu en 2033.

A travers toute la France, la première phase, appelée "éclipse pénombrale" débutera à 2h12. Elle deviendra partielle à 3h07 précisément. L'éclipse de lune totale aura lieu à 4h11 pour s'achever à 5h23. Nul besoin de lunettes spéciales.
Un événement exceptionnel et accessible à tous... pour peu que l'on soit éveillé !!!


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- Qui est plus utile, le soleil ou la lune ?
- La lune, bien entendu, elle brille quand il fait noir, alors que le soleil brille uniquement quand il fait clair.
Physicien et écrivain allemand [ Georg Christoph Lichtenberg ]


- Ne demandez jamais la lune. Elle pourrait vous être donnée. Et alors, qu'en feriez-vous ?
Ecrivain et journaliste français [ Jean Chalon ] Extrait de Journal d'Espagne


- Si tu es le préféré de la lune, que t'importent les étoiles ?
[ Sagesse marocaine ]


- Si je dois dormir par terre, je le ferai sans hésiter tant que je peux voir la Lune !
Couturier britannique [ John Galliano ] Extrait du magazine L'Express - 2 Janvier 2003


- Nuages : les descentes de lit de la lune.
Ecrivain français [ Jules Renard ] Extrait de son Journal 1893 - 1898


- La rêverie est le clair de lune de la pensée.
Ecrivain français [ Jules Renard ] Extrait de son Journal 1893 - 1898


- Le plaisir est rond comme la lune et en bout de course il se fait étoile filante.
Romancier québécois [ Marc Gendron ] Extrait de Le prince de ouaouarons


- Le soleil est le passé, la terre est le présent et la lune est le futur.
Ecrivain américain [ Paul Auster ] Extrait de Moon Palace


- La lune est le rêve du soleil.
Peintre, graveur et écrivain allemand [ Paul Klee ]





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LE DICO PUBLIÉ PAR NOTRE AMI MARCO :
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Amour :

Une histoire de centimètres ou pas ?

Autant en apporte et en emporte le vent.

Rien que le mot est le début de la passion.

La pomme en est le fruit.

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Argent :

Il vous permet d'oublier vos origines.

Selon la tête imprimée les avis changent.

Je te maudis, je te maudis, tu n'as pas d'odeur !

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Assemblée Nationale :

Dortoir squatté par les sans-abris.

Hibernation (perpétuelle) de la matière grise.

Vente des idées à la criée.

Ok ! C'est une Assemblée mais représente-t-elle vraiment la nation, le peuple,
Et puis une Assemblée de quoi ? De branleurs, Ouais !

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Avocat :

Est moins cher et meilleur dans les cagettes qu'aux barreaux.

Pool noir de la justice.

Travesti manquant d'élégance.

Demi-frère des croque-morts.

Fruit véreux !

-------------


Cercle :

Parfois agréable dans le vice.

Difficilement abordable surtout quand il est fermé.

Quand il est de jeu en vaut, parfois, la chandelle.

De famille ; celui-ci est important.

---------------


Cercueil :

Havre de paix .

Usine à gaz.

Austère à l'image de la vie.


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Chien :

Lui, maîtrise le va-et-vient de sa queue.

Lui, est fidèle.

À la moindre odeur saisit sa chance.

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Chômeurs :

Aussi courant que la vérole à l'époque du roi Soleil .

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Clitoris :

Provoque des séismes de plaisir.

Toujours près des lèvres.

Serait-ce le bouton d'une fleur ? Oui ! Mais cachée !

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Clochard :

Aime le plein air.

Clown vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Personne qui a refusé les contraintes et qui a préféré la liberté.

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Croix :

Voulant oublier une vieille histoire sordide, l'Homme la peinte en rouge.

Un homme l'a porté sur le chemin du lieu-dit : la bannière .

Abandon définitif.

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Dieu : C'est un illusionniste omnipotent.

Créateur sur le déclin depuis…. Qu'on a bouffé la pomme ! C'est dire… !

Il créa la femme pas pour notre plaisir, mais parce qu'il est homophobe – Il
Avait peur que l'on devienne tous Pédés ! –.

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Divorcé : Retour à ses premiers amours… la masturbation !

Ah ! Enfin libre, seul, peinard, maître de moi-même, fais ce que j'veux, na !
Heureux, quoi ! Avec mon Doudououou "ouin ouin" !

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Église :

Lieu de rencontre des moutons.

Si avare qu'elle distribue du pain sans levain.

Riche grâce à la tonte des ovins.

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Élu :

Forte tendance à l'amnésie.

Mis sur le podium par ses futures victimes.

Confond très souvent biens publics et compte personnel.

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Enfant :

Spermatozoïde et ovule ayant pris des proportions déraisonnables.

Persiste et signe les erreurs de ses géniteurs.

Stoppe les préliminaires enflammés du Dimanche matin .

Criants de vérité.

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Étalons :

Une fois à la retraite sont de grands baiseurs pas comme l'humain.

Une référence dans tous les domaines.

Quand on évite de rencontrer quelqu'un, on le lui tourne !


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Femme :

Sous ses jupes ont eu lieu les plus belles et les plus dramatiques
Histoires de ce monde.

Être fragile qui ne peut se passer de l'homme ! Qu'ouïs- je ? Sale mec !

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Fesses :

Avis partagés.

Accueillantes quand elles ont le feu .

Tranches de vie.

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Guerre :

Boucherie non contrôlée par les services d'hygiènes.

Meurtres perpétués par les assoiffés de Pouvoir et d'Argent.

Est déclarée pour, soi-disant, sauver les futures générations de…
Enfin pour des tas de raisons que l'on ne connait pas encore !

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L’ADAGIO D'ALBINONI OU L'HISTOIRE D'UNE IMPOSTURE :
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On l' ignore souvent , mais cet air célébrissime en sol mineur n’a pas été composé par Albinoni mais par Remo Giazotto, un musicologue du XXe siècle spécialiste du compositeur italien!

Albinoni étant mort en 1751 alors que l’adagio éponyme fut écrit en 1945… c’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette œuvre n’est pas tombée dans le domaine public, contrairement à l’ensemble du répertoire du compositeur vénitien. Mais dans ce cas, comment s’explique cette imposture?

Retour aux sources:

Tomaso Albinoni naît le 8 juin 1671 dans une république de Venise . Son père, un riche fabricant de papier, a en tête pour son fils aîné un destin tout tracé: il lui succédera à la tête de l’entreprise familiale quand le moment sera venu. Pour l’heure, le jeune Tomaso baigne dans l’insouciance et se passionne très tôt pour la musique. Un violon flambant neuf entre les mains, il fait très vite des merveilles! À peine âgé d’une vingtaine d’années, il se révèle déjà en violoniste accompli et se met à composer. Mais se lancer corps et âme dans une carrière de musicien à l’issue incertaine n’est pas chose si facile quand on est censé hériter d’une entreprise familiale bien encombrante! Pour l’heure, pas question de se fâcher avec son père et Tomaso met de côté ses portées musicales pour se consacrer aux arcanes de la fabrication de papier.

Mais on n’échappe pas à son destin aussi facilement!

En 1709, drame familial: son père meurt. Albinoni est maintenant confronté à l’heure du choix: la fabrication de papier ou la musique. C’est à cette dernière qu’il décide de consacrer le restant de ses jours et il cède à ses frères cadets la tâche de gérer l’entreprise familiale. Il a 38 ans. Et le bougre ne fait pas les choses à moitié! Saisi d’une véritable fièvre créatrice, il compose pas moins de 80 opéras qui seront joués (et applaudis!) dans toute l’Italie d’abord, puis dans toute l’Europe! Mais on a beau fouiller dans sa discographie, on ne trouve pas la moinre trace d’un certain « adagio d’Albinoni »…

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Devenu très populaire dans le Saint Empire romain germanique, pas moins de 70 partitions originales seront stockées dans la bibliothèque de Dresde où elles reposent pendant près de deux siècles. Seul « petit » problème, la ville se fait bombarder par les Alliés en février 1945. Outre les dizaines de milliers de victimes (entre 25.000 et 300.000 morts selon les sources), les 3900 tonnes de bombes larguées sur la ville réduisent en cendres la fameuse bibliothèque de la ville… et les exemplaires uniques des partitions d’Albinoni par la même occasion.
Remo Giazotto, considéré par ses pairs comme le plus grand spécialiste d’Albinoni, se rue vers les cendres de la bibliothèque de Dresde aussitôt que la guerre est finie. Au milieu des gravats, il parvient à retrouver la salle des archives. Hélas, Plus rien n’est récupérable au milieu de la boue, des cendres et des pierres calcinées. Mais point question d’admettre cet échec! Revenu chez lui, il racontera à qui veut l’entendre qu’à force de fouiller les ruines de la bibliothèque de Dresde, il a retrouvé un trésor inestimable: un fragment d’une partition pour violon écrite par Albinoni en personne.
Sur la base de ces quelques notes qu’il aurait retrouvé, il s’empresse de composer un adagio, l’adagio en sol mineur pour cordes et orgue.

Preuve de son amour suprême pour le compositeur (ou simple campagne marketing pour faire parler de lui ? ) il renomme son œuvre en Adagio d’Albinoni.

L’air est si envoûtant, la mélodie si parfaite, que le morceau fait le tour du monde, révélant au monde entier un obscur compositeur vénitien dont plus personne ne se rappelait, un certain Tomaso Albinoni.

Mission réussie pour Remo Giazotto qui meurt en 1998 dans l’anonymat le plus complet, en ayant toujours refusé de montrer à quiconque le fameux fragment de partition qu’il aurait retrouvé…

Giazotto étant mort en 1998, l'Adagio d'Albinoni n'entrera dans le domaine public qu'en 2068 pour les pays de l'Union européenne et en 2048 pour ceux hors union. L'œuvre n'étant pas dans le domaine public, son téléchargement est illégal et a été supprimé de l'International Music Score Library Project.

Au fait, c’est quoi, un adagio?

Un adagio (provenant de l’italien ad agio, c’est à dire à l’aise) qualifie une œuvre musicale au tempo lent, compris entre 56 et 76 pulsations par minute.



www.youtube.com/watch?v=XMbvcp480Y4

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LE MYSTERE KALACHI :
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Depuis 2010 au Kazakhstan, dans la ville de Kalachi les habitants s’endorment de deux à six jours sans que personnes ne puissent l'expliquer. Dans cette communauté de 600 âmes, les hypothèses vont bon train. De nombreux spécialistes se sont penchés sur ce phénomène qui s’est aggravé depuis mars 2013,

Des batteries de tests bactériologiques et viraux, des études du sol, de l'eau, de l'air, de sang et de tissus, tout comme des ponctions lombaires sont-ils parvenus à éclaircir le mystère de ces phases de narcolepsie.

La mésaventure est arrivée à Alexey Gom, un homme de 30 ans en visite chez sa belle-mère. Lui ne réside pas dans le village quotidiennement. Et pourtant il raconte "Le matin, j'ai allumé mon ordinateur portable, ouvert des documents que je voulais lire, et c'est tout. C'est comme si quelqu'un avait appuyé sur l'interrupteur pour m'éteindre. Je me suis réveillé à l'hôpital, ma femme et ma belle-mère à mon chevet. On n'a rien trouvé d'anormal dans mes examens. J'ai dormi plus de trente heures. »

De plus, les personnes âgées et les jeunes enfants victimes de l’épidémie sont sujets à des hallucinations.
Il y a quelques mois, ce sont huit enfants qui se sont endormis alors qu'ils jouaient dans une cour de récréation.

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La ville de Krasnogorsk qui jouxte Kalachi a été mise en cause. Cette zone au temps de l'Union soviétique était secrète placée sous l'autorité de Moscou. On y extrayait du minerai d'uranium. En 1991 la mine a cessé d'être d'exploiter. L'évaporation de gaz proche du radon contenu dans la mine a un temps été suspecté. Mais cette cause ne tient pas.


Le docteur Pierre Philip, spécialiste du sommeil au CHU Pellegrin à Bordeaux s'est aussi penché sur ces pertes de connaissance.Le spécialiste girondin penche plus sur un facteur toxique plus que neurologique.

Juillet 2015:
Les niveaux de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures " associés " seraient responsables de ce phénomène a annoncé lors d’un point presse à Astana le vice premier ministre Berdibek Saparbayev, mais ....... des experts interrogés par le magazine Wired, ne se disent toujours pas convaincus à 100 % par les explications d’Astana !!

Le village de Kalachi est actuellement en cours d’évacuation sur ordre des autorités. À ce jour, 68 des 223 familles ont déjà été relogées, et les habitants restants devraient être pris en charge avant la fin de l’année.

Pour beaucoup de scientifiques, le mystère demeure ….



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LE DICO DE LÉO CAMPION:
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ACTUALITÉS :
Ce qui vieillit le plus vite.


BAISEMAIN :
Il faut un commencement à tout.


BALAI :
Véhicule aérien à l'usage des soriciéres


CANARD:
Fausse nouvelle aquatique et palmipède qu' on trempe dans l'eau de vie.


CERVEAU:
Organe génital de l'obsédé sexuel.


DIVAN :
Circonstance engageante.


JUSTIFICATIONS :
Ça ne prouve rien.
" Ne donnez jamais d' explications à quiconque. Vos véritables amis s'en passent et vos ennemis n' y croient pas " ( Dag Hammarskoeld )


LÉZARD:
Iguanodon de poche.


POÉSIE:
Sport que pratiquent les poètes.


POLITIQUE:
L' art de promettre, de ne rien tenir et de réussir quand même.
" Il y a deux sortes de bergers: ceux qui s'intéressent à la laine et ceux qui s'intéressent aux gigots, mais aucun ne s'intéresse aux moutons" ( Jean-Paul Sartre)

" Il englobait dans le même mépris souverain, la politique, les politiciens,les généraux,les curés, les ministres, les présidents,les rois, les dictateurs, les conquêtes et les défaites, les candidats et leurs partis ( Irwin Shaw )


TUYAU:
Série de trous mis bout à bout.



GALILÉEN:
Hérésiarque qui, quand il avait trop bu, prétendait que la terre tournait ( 1564-1642 )


YACHT :
Car naval.


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LE MOT FIN :
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Henri Duvernois, auteur de théâtre un peu publié ne parvient jamais à imposer son nom au firmament de l'art dramatique. Il ne manquait pourtant pas d'une certaine ironie.
- " Je suis allé voir votre pièce hier, lui dit un ami de passage. "
- " Ah ! répond tristement Duvernois, c'était vous ? "

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On peut reprocher ce mot d'un constat de Marcel Achard.
A une admiratrice enthousiaste qui lui confiait :
- " Cher Maître, je ne rate jamais une de vos pièces ! "
- " Moi si, hélas, chère madame, " rétorqua l' académicien en souriant


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Les acteurs suscitent souvent une admiration spontanée pour leur mémoire.
A tort parfois ...

Le plus renommé de ces amnésiques, Jules Berry, était capable d'interpréter une pièce pendant une année entière sans avoir réussi à apprendre son rôle par cœur.

Un soir, il pénètre haletant dans le bureau du directeur :
- " Dėsolé, lui dit il, je ne pourrai pas jouer aujourd'hui. "
- " Pour quelle raison ? Vous êtes souffrant ? " s 'inquiète le directeur
- " Non, c'est pire, je viens d' apprendre que le souffleur a la grippe ... "

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- " Est-ce que la représentation à bien marché ?" demande-t-on au même Jules Berry après l'une de ses prestations.

- " Pas mal, répond-il: le souffleur a eu six rappels.

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LES ARTISTES :
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Ces arabesques colorées sont le fruit du talent de Dietmar Voorwold, un artiste germanique passionné par la nature. Ici, aucun artifice industriel, toutes les oeuvres de Dietmar sont réalisées à l’aide de matériaux naturels tels que le sol lui-même, des cailloux ou des feuilles.



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ÇA NE SERT A RIEN DE LE SAVOIR :
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quoique ....



L'ananas est un fruit pluriel, de même que la marguerite est un ensemble de fleurs, l'ananas, à l'instar de la framboise, n'est pas constitué d'un seul fruit mais de plusieurs, soudés les uns aux autres, autour d un axe, en l'occurrence fibreux et charnu.
Chaque fruit à la forme d ' un écusson, qu'on distingue très bien extérieurement.

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Le gruyère n'a pas de trous. C'est son cousin Suisse, l' emmental, qui en abrite un nombre important. Ils se développent durant la première phase de maturation de quatre semaines, en cave, dite " chaude " à une température de 20 °. Le lait caillé fermente et transforme le résidu de sucre en gaz carbonique. Pris au piège, le CO forme les vacuoles que l'on découvre à la coupe.

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Le moyen de locomotion le plus répandu aux États Unis est ..... L'ascenseur !


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Les vomitoires du latin vomitorium sont les passages souterrains, voutés, creusés sous les gradins des amphithéâtres afin de faciliter la sortie des spectateurs.
Ce dispositif servait aussi à canaliser sur les gradins les différentes classes sociales.

De nos jours, ce nom défini de larges passages servant à l’évacuation rapide du public dans certains édifices.


——————


Du temps de Rome, il existait différents catégories de gladiateurs :
- Les dimanchères : une épée dans chaque main
- Les équerres : à cheval avec une javeline
- Les essédaires : qui combattent sur un char
- Les laquénaires : munis d’un lacet pour étrangler l’adversaire
- Les mirmillons : avec une épée recourbée et un bouclier ovale
- Les rétiaires : avec un filet et un trident


L’origine des affrontements des gladiateurs est attribuée aux Étrusques qui organisaient des cérémonies funéraires (les ludi) où l'on se battait à mort en mémoire d’un défunt. Ces affrontements constituaient une sorte de sacrifice du sang, offert aux morts devant leurs tombes, pour leur permettre de survivre dans l'au-delà. De la pratique des ludi Étrusques, on dérive lentement vers les munera romains, des cérémonies que devaient financer les édiles d’une communauté et qui impliquaient des combats de gladiateurs. Les Romains transformèrent ces combats en un véritable spectacle, dont le prétexte était toujours le culte des ancêtres (une brève cérémonie continuait de précéder le combat ), mais qui devint bientôt pour eux une distraction très appréciée.

——————


Le premier animal envoyé dans l’espace fut une mouche à fruits.
En juillet 1946 - ou février 1947 suivant les sources - ces mouches ont été catapultées à une hauteur de 100 kms à bord d’une fusée américaine V2 avec une petite provision de grains de maïs. Cette mouche réagit aux anesthésiques et s’endort chaque soir. Les mouches ont été retrouvées vivantes.





ON REVISE NOS CLASSIQUES :
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François FABIÉ (1846-1928)

Savoir vieillir



Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire,
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.

Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour.
À chaque cheveu blanc se séparer d'un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour.

Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeûnes,
Et nourrir son esprit d'un solide savoir ;
Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes
Comme on aima les fleurs, comme on aima l'espoir.

Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
Tandis qu'ils vogueront sur les flots hasardeux,
Craindre d'être importun, sans devenir sauvage,
Se laisser ignorer tout en restant près d'eux.

Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
Prier et faire un peu de bien autour de soi,
Sans négliger son corps, parer surtout son âme,
Chauffant l'un aux tisons, l'autre à l'antique foi,

Puis un jour s'en aller, sans trop causer d'alarmes,
Discrètement mourir, un peu comme on s'endort,
Pour que les tout petits ne versent pas de larmes
Et qu'ils ne sachent pas ce que c'est que la mort.
/size]



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Marcel PROUST (1871-1922)

Petit pastiche de Mme de Noailles


Mon coeur sage, fuyez l'odeur des térébinthes,
Voici que le matin frise comme un jet d'eau.
L'air est un écran d'or où des ailes sont peintes ;
Pourquoi partiriez-vous pour Nice ou pour Yeddo ?

Quel besoin avez-vous de la luisante Asie
Des monts de verre bleu qu'Hokusaï dessinait
Quand vous sentez si fort la belle frénésie
D'une averse dorant les toits du Vésinet !

Ah ! partir pour le Pecq, dont le nom semble étrange,
Voir avant de mourir le Mont Valérien
Quand le soigneux couchant se dispose et s'effrange
Entre la Grande Roue et le Puits artésien.




-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-




Guy de MAUPASSANT (1850-1893)

Promenade à seize ans



La terre souriait au ciel bleu. L'herbe verte
De gouttes de rosée était encor couverte.
Tout chantait par le monde ainsi que dans mon coeur.
Caché dans un buisson, quelque merle moqueur
Sifflait. Me raillait-il ? Moi, je n'y songeais guère.
Nos parents querellaient, car ils étaient en guerre
Du matin jusqu'au soir, je ne sais plus pourquoi.
Elle cueillait des fleurs, et marchait près de moi.
Je gravis une pente et m'assis sur la mousse
A ses pieds. Devant nous une colline rousse
Fuyait sous le soleil jusques à l'horizon.
Elle dit : "Voyez donc ce mont, et ce gazon
Jauni, cette ravine au voyageur rebelle !"
Pour moi je ne vis rien, sinon qu'elle était belle.
Alors elle chanta. Combien j'aimais sa voix !
Il fallut revenir et traverser le bois.
Un jeune orme tombé barrait toute la route ;
J'accourus ; je le tins en l'air comme une voûte
Et, le front couronné du dôme verdoyant,
La belle enfant passa sous l'arbre en souriant.
Émus de nous sentir côte à côte, et timides,
Nous regardions nos pieds et les herbes humides.
Les champs autour de nous étaient silencieux.
Parfois, sans me parler, elle levait les yeux ;
Alors il me semblait (je me trompe peut-être)
Que dans nos jeunes coeurs nos regards faisaient naître
Beaucoup d'autres pensers, et qu'ils causaient tout bas
Bien mieux que nous, disant ce que nous n'osions pas.


-:-:-:-:-:-:-:-:-:-




Stéphane MALLARME (1842-1898)

Angoisse


Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête
En qui vont les péchés d'un peuple, ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l'incurable ennui que verse mon baiser :

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
Planant sous les rideaux inconnus du remords,
Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,
Toi qui sur le néant en sais plus que les morts.

Car le Vice, rongeant ma native noblesse
M'a comme toi marqué de sa stérilité,
Mais tandis que ton sein de pierre est habité

Par un coeur que la dent d'aucun crime ne blesse,
Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.





LES PHOTOS :
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LA GUADELOUPE

Nico Dietrich




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Posté le : 26/09/2015 00:31
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Défi de la semaine (26 septembre 2015)
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Chères Loréennes, chers Loréens,

Me revient l'honneur de vous proposer le défi de la semaine.
Je réponds avec bonheur à la demande de notre chère Delphine. Ah quel bonheur!

Ce défi est sous le signe des i. Hi hi!

Le voici :

Quittons notre pays mes ami(e)s
Et prenez un verre de Chianti.
Sans être par lui abruti,
Vous décidez d’ourdir du rififi
Au Vatican où vous créez la chienlit.
Faites que par votre narration, je sois asservi
Sous réserve qu’à l’humour vous soyez assujetti !
Et que vos mots donnent lieu à un charivari !


Que puis-je vous souhaitez d'autres que bon appétit : un appétit pour une nouvelle ou un poème?

Recevez toutes et tous mon amitiés loréenne, mon amitié, tout simplement.

Jacques

Posté le : 25/09/2015 23:09
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Le prince youssoupov
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Le 27 septembre 1967 à Paris meurt Félix Ioussoupov

prince Russe, de son nom complet Félix Felixovitch Ioussoupov, translittération récente ou Félix Youssoupoff orthographe traditionnelle en français ou Youssoupov orthographe moderne en russe Феликс Феликсович Юсупов, prince Ioussoupov et comte Soumakorov-Elston russe : Князь Юсупов и Граф Сумакоров-Эльстон, né le 11 mars 1887 à Saint-Pétersbourg, prince russe, au prédicat d’altesse sérénissime.
Il est particulièrement célèbre comme maître d’œuvre de la conjuration qui conduisit à l’assassinat de Raspoutine, le favori du couple impérial, le 16 décembre 1916, peu de temps avant la Révolution de Février. Le prince et la princesse Félix Youssoupov. Epoux d'Irina de Russie, nièce du tsar Nicolas II, Félix Youssoupov est devenu une figure de légende par le rôle qu'il joua dans l'élimination de Raspoutine. Les premiers temps de l'émigration se passent dans une relative aisance grâce à la vente de bijoux et de deux toiles de Rembrandt que Félix avait réussi à emporter, enroulées autour de la taille. Créant tour à tour une organisation de secours aux réfugiés, participant à l'ouverture d'un restaurant et d'un cabaret russes, lançant une maison de couture et de parfum qui connût une certaine notoriété, à la prospérité du moment se succèdent des fins de mois difficiles. Adepte de l'adage propre à certains aristocrates ruinés par les circonstances de la vie - ne pas avoir d'argent est déjà fort désagréable, mais si en plus il faut se priver - pratiquant une vie mondaine très cosmopolite, tenant maison et table ouverte à la russe, jamais le prince Youssoupov ne refusera d'aider ceux qui venaient lui demander du secours.

En bref

Félix Felixovitch Youssoupoff ou Félix Ioussoupoff ou encore Félix Youssoupov, prince Youssoupoff et comte Soumakoroff-Elston, né en 1887 et mort en 1967, était un prince russe, au prédicat d'Altesse Sérénissime admis comme l'équivalent du russe сиятельство.
Il est particulièrement célèbre comme maître-d'oeuvre de la conjuration qui conduisit à l'assassinat de Grigori Raspoutine, le favori du couple impérial, le 30 décembre 1916, peu de temps avant la révolution russe de février.
Plus riche que le tsar. Fils cadet de la princesse Zénaïde Youssoupoff et du comte Félix Soumarokoff-Elston, il reçoit en 1894, par oukase spéciale du Tsar Alexandre III le droit de prendre les noms, titres et armes de la prestigieuse famille Youssoupoff dont sa mère était la dernière descendante.
La famille Youssoupoff, d'origine arabe et tartare descendait en ligne directe de ‘Ali et des Khans Nogai et fut russifiée au XVIIème siècle. Par son père, Félix Soumarokoff-Elston, Prince Youssoupoff, il est l'arrière-petit-fils du roi Fréderic-Guillaume IV de Prusse. La mort de son frère aîné, Nicolas, lors d'un duel en 1908 fait de lui l'héritier de la plus grosse fortune de Russie et l'homme le plus riche d'Europe.
Sa mère, la princesse Zénaïde, était en effet réputée être plus riche que le tsar lui-même. En 1917, sa fortune était estimée à 600 millions de dollars de l'époque près de 100 milliards de dollars actuels!et était composée de plusieurs millions d'hectares de terres – une des propriétés Youssoupoff, sur la Caspienne, s'étendait sur près de 250 kilomètres de long – de participations dans plus de 3000 sociétés, de quartiers entiers de Moscou et Saint-Pétersbourg et d'une superbe collection d'œuvres d'art.
La famille résidait le plus souvent dans son palais du 94, quai de la Moïka à Saint-Pétersbourg mais également dans son domaine moscovite d'Arkhangelskoye, ou aux villas de Koreiz et de Kokoze en Crimée ainsi que dans l'immense domaine de Rakitnoïe, en Ukraine.
Cette fortune provenait des terres des Khans Nogai, conservées par leurs descendants mais également des dons reçus des Tsars en récompense des services rendus par les Youssoupoff. Le grand-père de Félix, le prince Nicolas Borisovitch Youssoupoff sera également, au milieu du XIXe siecle, un des premiers membres de la haute noblesse russe à investir une partie importante de sa fortune dans l'industrialisation de la Russie. Certaines propriétés Youssoupoff, comme Rakitnoïe, devinrent ainsi de véritables centres industriels, employant plusieurs dizaines de milliers de personnes
Une personnalité complexe. Après une jeunesse dorée, Félix Youssoupoff épousa la grande-duchesse Irina Alexandrovna, nièce de Nicolas II. De cette union naquit la princesse Irina Felixovna Youssoupova dite Baby, morte en 1983, épouse du comte Nicolas Cheremeteff. Le couple Youssoupoff, a priori si dissemblable, résistera à toutes les épreuves. Doté d'une grande intelligence et de goûts artistiques très sûrs, le prince Félix Youssoupoff causait scandale durant sa jeunesse par sa vie dissolue. Sa beauté et son aspect androgyne lui donnent la possibilité de se travestir en femme. Lors d'une soirée pétersbourgeoise, grimé en chanteuse légère, il sera reconnu grâce aux fastueux bijoux empruntés à l'écrin de sa mère… Il s'amusera également à errer dans Saint-Pétersbourg déguisé en mendiant.
Bisexuel assumé, il sera d'ailleurs lié avec le grand-duc Dimitri Pavlovitch, cousin germain de Nicolas II.
Il multipliera également les liaisons féminines. Ces comportements ne l'empêchent pas d'être un proche de la grande duchesse Elisabeth, sœur de la tsarine et veuve du grand duc Serge. Cette dernière, devenue religieuse après l'assassinat de son mari en 1905, sera la directrice spirituelle et la confidente du jeune Félix, passablement bouleversé par la mort de son frère. En 1909, il part continuer ses études en Angleterre. Le prince Félix Youssoupoff est en 1913 diplômé d'Oxford où il fonda le cercle des étudiants russes. Raspoutine et Félix Youssoupoff : De retour en Russie, l'ascendance qu'exerce Raspoutine sur la famille impériale le fait souffrir et le plonge dans une profonde tristesse. Le staretz envoûte la tsarine et met en péril le trône de Russie.
Une autre hypothèse, évoquée notamment par Vladimir Volkoff, expliquerait le résolution du jeune Félix par son appartenance aux services secrets anglais. Ceux-ci, effrayés par l'influence du très germanophile Raspoutine, poussèrent le prince Youssoupoff à le supprimer en s'appuyant sur ses relations et sa quasi immunité juridique.
En tuant Raspoutine, Félix Youssoupoff exercera sans doute une vengeance. Son père, le général Youssoupoff, gouverneur-général de Moscou, avait été spectaculairement limogé en 1915 pour avoir critiqué le régime impérial. Sa mère, la princesse Zenaïde, avait également été déclarée indésirable à la Cour après avoir demandé à la Tsarine de renvoyer Raspoutine.
L'organisation du complot. En 1916, il entendit une conversation concernant "Grichka" diminutif de Gregori Raspoutine. Cette conversation eut lieu entre des monarchistes russes parmi lesquels se trouvait Vladimir Pourichkevitch. Sa décision fut prise : il faut, par tous les moyens, empêcher le staretz de nuire à la sainte Russie. Pour cela, Félix commence, malgré sa répulsion pour Raspoutine, à se lier avec lui prétextant une quelconque maladie qui nécessite des séances d'hypnotisme. Puis il cherche des complices qui pourront lui venir en aide pour mener à bien son entreprise. Dans le même temps, il imagine un plan pour attirer Raspoutine chez lui au palais de la Moïka à Saint-Pétersbourg, afin de l'assassiner.
Félix Youssoupoff informe certaines personnes sur ses intentions à l'égard du staretz. Un groupe d'hommes excédés par la vie scandaleuse et le danger que fait courir "Grichka" au trône de Russie se rapproche du prince. Il s'agit du député de droite Vladimir Pourichkevitch, du grand-duc Dimitri Pavlovitch, du chevalier garde Soukhotine et du docteur de Lazovert qui fournira le cyanure.
L'assassinat accompli, le prince Youssoupoff et ses complices seront incapables de garder le silence. La Tsarine réclamera l'exécution immédiate de Youssoupoff et de Dimitri Pavlovitch. Mais les autorités pétersbourgeoises refusèrent d'arrêter les responsables d'un acte soutenu par la population. Félix sera finalement assigné à résidence dans son domaine de Rakitnoïe oblast de Koursk par Nicolas II de Russie après avoir été entendu par le président du Conseil.
"En exil". En 1919, Il fut contraint de quitter la Russie à bord d'un dreadnough de la marine de guerre britannique envoyé à Yalta (Crimée) par le roi d'Angleterre pour sauver ses cousins russes, membres de la famille impériale. Sa présence d'esprit et son sens de la négociation lui permettront de sauver une partie de sa belle-famille.
Installé dans un premier temps à Londres, le prince Youssoupoff fut une des chevilles ouvrières de la Croix-Rouge russe.
En 1920, il s'établit avec sa femme à Paris où il crée en 1924 la maison de couture Irfé, installée rue Duphot. Son épouse lui sert de mannequin pour présenter les différents modèles de ses collections. Ami de Kessel, Cocteau ou du comte Boniface de Castellane, il resta, jusqu'à sa mort et malgré son refus de tout engagement politique, une des grandes figures de l'émigration russe et de la société mondaine parisienne.
La fortune colossale des Youssoupoff avait été confisquée par les Soviets dès 1917. Les avoirs placés à l'étranger avaient été rapatriés dès 1914 pour des motifs patriotiques. Mais les Youssoupoff réussirent à sauver nombre d'objets précieux au premier rang desquels on trouve deux Rembrandt, vendus au début des années-20 et la perle Pelegrina, vendue en 1953. Leurs ventes leur assureront de solides moyens de subsistances.
Le prince Youssoupoff intenta par ailleurs un procès au département du Finistère et entra, en 1956, en possession du château de Kériolet, ancienne propriété de son arrière grand-mère, la princesse Zénaïde Narichkine-Youssoupoff. La charité du prince Youssoupoff, bien que discrète était importante. Ainsi, il se rendait au chevet des malades dépourvus de famille et il aida financièrement le grand-duc Théodore Alexandrovitch qui vivait dans la pauvreté. Anti-communiste viscéral et résolument anti-nazi, il donna également d'importantes sommes d'argent à des mouvements de résistance.
Le prince Félix Youssoupoff est l'auteur de plusieurs ouvrages.

Famille Ioussoupov.

La famille Ioussoupov était d'origine tatare. Elle descendait du khan de la horde Nogaï Youssouf-Mourza, mort en 1556.
Le comte Félix Felixovitch Soumarokov-Elston et la princesse Zénaïde
Le prince Félix Felixovitch Ioussoupov est le fils du comte Felix Felixovitch Soumarokov-Elston 1856-1928 et de la princesse Zénaïde Nikolaïevna Ioussoupova 1861-1939.
Ainsi par sa mère, le prince Félix Ioussoupov descend du khan de la Horde Nogaï Youssouf-Mourza, du prince Potemkine et des comtes Louvradoux de Ribeaupierre et, par son père, le prince Félix Ioussoupov descend de deux des plus anciennes familles de la noblesse russe, les Soumarokov et les Tiesenhausen, et serait l'arrière-petit-fils du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV.

La fortune des Ioussoupov : plus riches que le tsar

La mère du prince Félix Felixovitch, la princesse Zénaïde, était réputée être plus riche que le tsar lui-même. En 1917, sa fortune était estimée à 600 millions de dollars de l’époque, près de 11 milliards de dollars actuels et était composée de plusieurs millions d’hectares de terres — une des propriétés Ioussoupov, sur la Caspienne, s’étendait sur près de 250 kilomètres de long, de participations dans plus de 3 000 sociétés, de quartiers entiers de Moscou et Saint-Pétersbourg et d’une superbe collection d’œuvres d'art. La famille résidait le plus souvent dans son palais du 94 quai de la Moïka à Saint-Pétersbourg mais également dans son domaine moscovite d’Arkhangelskoïe, ses villas de Koreiz et de Kokoze en Crimée, ou encore dans l’immense domaine de Rakitnoïe, en Ukraine. En outre, au cours des siècles, la famille amassa des mines de charbon et de fer, des industries diverses, des gisements pétrolifères, des moulins à farine…
Cette fortune provenait des terres des khans de la horde Nogaï, conservées par leurs descendants mais également des dons reçus des tsars en récompense des services rendus par les Ioussoupov. L'arrière-grand-père de Félix, le prince Nicolas Borisovitch Ioussoupov, était également, au milieu du XIXe siècle, un des premiers membres de la haute noblesse russe à investir une partie importante de sa fortune dans l’industrialisation de la Russie. Certaines propriétés Ioussoupov, comme Rakitnoïe, devinrent ainsi de véritables centres industriels, employant plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Jeunesse et études

Le prince Félix Felixovitch Ioussoupov était le fils cadet de la princesse Ioussoupova et du comte Felix Felixovitch Soumarokov-Elston.
La princesse Zénaïde Nikolaïevna Ioussoupov apporta à ses deux fils toute son affection maternelle, les gâtant outre mesure. Les liens unissant la princesse Zénaïde Nikolaïevna Ioussoupova à son fils Félix furent très forts. Entre la mère et le fils existait une similitude de caractère, de goût et une ressemblance physique. La beauté de la princesse subjugua le prince Félix : Ma mère était charmante. Avec une taille svelte et mince, élégante, avec des cheveux très foncé, un teint basané et ses yeux bleus qui brillaient comme des étoiles, elle n'était pas seulement intelligente, elle était instruite, artiste, pleine de charme, d'une grande bonté de cœur, rien ne peut résister à ses charmes.
Quant au comte Félix Felixovitch Soumarokov-Elston, il fut un père distant. En cette fin du XIXe siècle, les familles de l'aristocratie russe tentaient d'éloigner leurs enfants du luxe et de la magnificence des palais. En revanche, les deux enfants de la princesse Ioussoupov vécurent dans la splendeur et le luxe des palais de la famille, leur mère craignant de se séparer d'eux. Nikolaï et Félix devinrent des enfants capricieux à qui l'on ne pouvait rien refuser. Cette éducation laxiste donna de mauvais résultats, les deux jeunes garçons manquant de discipline et de maintien. Seul leur père, souvent absent, possédait un ascendant sur eux. Les jeunes garçons livrés à eux-mêmes dans ces immenses palais imposaient leurs lois aux domestiques, précepteurs, professeurs. Connaissant à l'avance la réaction de la princesse, aucun n'osait contredire les jeunes garçons. Malgré leur jeune âge, les deux enfants comprirent très vite l'ascendant que leur permettait leur position et devinrent tyranniques avec le personnel.
Le prince Nikolaï Felixovitch, frère aîné de Félix, fut un jeune homme suffisant à l'orgueil incommensurable. Dès son plus jeune âge, il vécut une vie dissolue. En 1908, le prince Nikolaï Felixovitch Ioussoupov s'éprit de Maria Manteuffel, une femme mariée. Six mois avant son 26e anniversaire, le jeune prince fut tué en duel par le comte Arvid Manteuffel, le mari jaloux 1908. Cette mort prématurée fit écho à la malédiction qui planait sur la maison princière des Ioussoupov : le fils aîné de cette richissime famille ne devait pas atteindre ses 26 ans. Selon la croyance, cette punition infligée aux Ioussoupov avait pour origine la conversion de leurs ascendants musulmans à l'orthodoxie russe. La mort de son frère aîné fait de Félix l’héritier de la plus grosse fortune de Russie et l’homme le plus riche d’Europe.
Après des études à l'école secondaire Gourevitch à Moscou dont il sortit diplômé, de 1909 à 1912, le prince Félix Felixovitch effectua de nombreux voyages en Europe. Dans le même temps 1910, il dirigea l'Automobile Club installé dans le bâtiment de la Compagnie d'assurances russe et étudia à l'University College d'Oxford où il fonda l'Oxford University Russian Society et dont il sortit diplômé. De 1915 à 1916, afin de se préparer aux examens d'officier, il entra au corps spécial des pages.

Une personnalité complexe

En Russie, on disait du prince Félix Felixovitch Ioussoupov qu'il était le plus bel homme de tout l'Empire. Ces paroles, tenues par l'aristocratie saint-pétersbourgeoise, n'étaient pas des paroles exagérées. Comme sa mère, la princesse Zinaïda, le prince était d'une grande beauté, son visage aux traits fins de type asiatique, ses yeux d'un bleu foncé attirait les compliments des membres de la famille et ravissait sa mère.
Ce prince élégant, raffiné, doté d’une grande intelligence, amateur d'art, au goût très sûr, vouant un véritable culte à la beauté, mena une double vie. Cette personnalité angoissée et émotive éprouva pour Oscar Wilde une véritable fascination : comme le célèbre écrivain, il afficha son homosexualité. Félix éprouva également une attirance pour les sciences occultes.
Le jeune Félix Felixovitch Ioussoupov mena une vie extravagante, scandalisant son entourage par sa vie dissolue. Dans son autobiographie, il expliqua avoir passé beaucoup de temps avec les tziganes. Sa beauté et son aspect androgyne, sa taille souple lui donnent la possibilité de se travestir en femme. Il aimait revêtir les robes et les bijoux de sa mère ; ainsi paré, il se rendait dans différents restaurants et autres célèbres endroits de Saint-Pétersbourg captant l'intérêt des officiers de la garde impériale, ces derniers se méprenant sur sa véritable identité lui faisaient une cour empressée. Il semblerait que son frère aîné et sa jeune maîtresse Polia l'avaient incité à se travestir. Selon d'autres sources, la princesse Zénaïde espérait une fille, mais ce fut un garçon, elle lui donna le prénom de Félix mais l'habilla en fille jusqu'à l'âge de cinq ans, ce qui, pour certains expliquerait les tendances du jeune homme pour les travestissements. Il s’amuse également à errer dans Saint-Pétersbourg déguisé en mendiant. Il consomme volontiers de l'opium. Après son union avec la grande-duchesse Irina Alexandrovna de Russie, il continue à avoir des aventures homosexuelles12. Il a une préférence pour les hommes virils.
Un soir, le jeune prince revêtit l'une des plus belles robes de sa mère, se para de bijoux et de précieuses fourrures pour se rendre dans l'un des endroits les plus en vue de Saint-Pétersbourg. Au cours de la soirée, le collier de perles se rompit, celles-ci se répandirent sur le sol. Sans attendre, les amis du prince se mirent à leur recherche, beaucoup furent retrouvées mais d'autres échappèrent aux regards des convives ; elles furent ramassées par le propriétaire des lieux. Ce dernier connaissant le prince travesti les rapporta à ses parents. Son attirance pour le travestissement fut découverte. Son père entra dans une grande colère et lui ordonna d'abandonner ses déguisements féminins et de se conduire en homme. Pendant quelque temps, le prince abandonna ses habitudes de travesti, mais très vite il retourna à ses penchants.
Plus tard, le grand-duc Dimitri Pavlovitch de Russie, l'un des complices dans l'assassinat de Raspoutine, fut vraisemblablement l’amant du prince Félix Ioussoupov.
Ces comportements ne l’empêchèrent pas d’être un proche de la grande-duchesse Élisabeth, sœur de la tsarine et veuve du grand duc-Serge. La grande-duchesse, devenue religieuse après l’assassinat de son mari en 1905, sera la directrice spirituelle et la confidente du jeune Félix, passablement bouleversé par la mort de son frère. Il rendit également visite à l'impératrice Alexandra dans son boudoir mauve, cette dernière l'avait pris sous sa protection. Incorrigible, en l'absence de l'impératrice, le prince critiqua les tenues vestimentaires et le goût d'Alexandra Fiodorovna pour la décoration de ses appartements.

Son mariage avec Irène

Après une jeunesse dorée, Félix Youssoupoff se fiance à la villa Youssoupoff, près de Yalta avec la nièce de Nicolas II, la princesse Irène, jeune fille d'une rare beauté. Le 22 février 1914, le mariage est célébré avec le consentement de l'empereur à l'église du palais Anitchkov. Des mains du tsar, le couple reçoit en cadeau de mariage un sac contenant vingt-neuf diamants. De cette union naît la princesse Irène Félixovna, future épouse du comte Nicolas Dmitrievitch Cheremetiev, et décédée en 1983. Le couple Youssoupov était d'une grande beauté. Pourtant si dissemblable de caractère, le ménage résista à toutes les épreuves. Uni à une des plus belles princesses de l'Empire, ce prince si futile resta jusqu'au terme de sa vie un époux respectueux, éprouvant des sentiments très forts pour son épouse.

Le complot contre Raspoutine son assassinat.

Dépliant anti-monarchiste représentant Raspoutine, Nicolas II de Russie et son épouse Alexandra Fiodorovna, avant 1916 - avant l'assassinat du starets
De retour en Russie, Félix Ioussoupov souffre de l’ascendant qu’exerce Raspoutine sur la famille impériale et plonge dans une profonde tristesse. Le starets envoûte la tsarine et met en péril le trône de Russie.
En tuant Raspoutine, Félix Felixovitch Ioussoupov exerça sans doute une vengeance. Son père, le général Ioussoupov, gouverneur-général de Moscou, avait été spectaculairement limogé en 1915 pour avoir critiqué le régime impérial. Sa mère, la princesse Zenaïde, avait également été déclarée indésirable à la cour après avoir demandé à la tsarine de renvoyer Raspoutine.
Auparavant, ce prince émotif et superficiel montra un total désintérêt pour la politique ou l'Empire. Selon certaines thèses, Raspoutine menaçait de révéler à l'impératrice certains scandales impliquant le prince et son ami, le grand-duc Dmitri Pavlovitch de Russie. Dans ses Mémoires, le prince révéla ses sentiments profonds pour le cousin de Nicolas II, mais à aucun moment il ne révéla avec exactitude la nature de ses sentiments pour le grand-duc. Selon certains témoignages, la nature de ces sentiments furent volontairement dissimulés.
Avec le grand-duc Dimitri Pavlovitch, le député Vladimir Pourichkevitch, le lieutenant Sergueï Soukhotine et le Docteur Stanislas Lazovert le prince Ioussoupov organisa et perpétra l’assassinat de Raspoutine dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916.

Sanctions

L’assassinat accompli, le prince Ioussoupov et ses complices furent incapables de garder le silence. L'enquête sur l'assassinat de Raspoutine fut dirigée par le major-général Popel. Le docteur Stanislas Lazovert et le jeune officier du régiment Preobrajenski, Sergueï Mikhaïlovitch Soukhotine, avaient déjà quitté Saint-Pétersbourg, le prince Ioussoupov fut arrêté dans la gare alors qu'il allait prendre le train pour s'enfuir en Crimée. Seuls le prince Félix Felixovitch Ioussoupov, le grand-duc Dmitri Pavlovitch de Russie et Vladimir Mitrofanovitch Pourichkevitch subirent un interrogatoire. L’impératrice réclama l'exécution immédiate du prince et du grand-duc Dimitri, mais les autorités pétersbourgeoises refusèrent d’arrêter les responsables d’un acte soutenu par la population. Nicolas II ordonna l'exil pour les trois hommes16. Au cours de l'interrogatoire mené par le Président du Conseil, Alexandre Fiodorovitch Trepov, le prince nia toute implication dans le complot. Félix Felixovitch fut finalement assigné à résidence dans son domaine de Rakitnoïe, oblast de Koursk par Nicolas II10. Quant au grand-duc Dmitri Pavlovitch, de par sa haute naissance, il dépendait de la justice de l'empereur qui l'envoya sur le front en Perse où il servit à l'état-major des armées impériales18. En raison de sa fonction de député de la Douma mais surtout grâce à sa place de leader du parti de la droite monarchiste, Vladimir Mitrofanovitch Pourichkevitch bénéficiait d'un tel prestige que l'empereur n'osa pas le sanctionner et qu'il ne fut pas inquiété. Sur ordre du tsar, il quitta la capitale de l'Empire russe.

Une relation ambiguë

Dans son journal, le grand-duc Nikolaï Mikhaïlovitch de Russie évoqua une vraisemblable non neutre relation intime avec Raspoutine.
" Félix Ioussoupov me narra toute l'histoire, son affection, sa relation homosexuelle avec Raspoutine. Le starets se prit d'affection pour lui. Peu après, le prince lui fit entièrement confiance. Ils se sont vus presque chaque jour et parlèrent de tout. Raspoutine l'initia à ses projets. Une chose incroyable se produisit, Raspoutine était épris et avait une passion charnelle pour Félix. Je suis convaincu qu'il y avait des manifestations physiques de cette amitié sous forme de baisers, d'attouchements de part et d'autre et peut-être quelque chose de plus cynique. Le sadisme de Raspoutine laisse un doute. Je comprenais peu les perversités sexuelles de Félix. Bien avant son mariage, des rumeurs circulèrent sur sa lascivité."

La Révolution russe

Assigné à résidence dans son domaine de Rakitnoïe, le prince trouva la vie monotone ; sa principale occupation fut les promenades en traîneau. Mais de la capitale, des signes alarmants vinrent troubler la quiétude du prince et de la princesse Ioussoupov. Les mauvaises nouvelles se succédèrent, Georgi Ievgenievitch Lvov devint le chef du gouvernement provisoire, puis le 3 mars 1917, Nicolas II abdiqua.
La Révolution russe resta pour le prince un souvenir douloureux.
En mars 1917, lors de son séjour au palais de la Moïka à Saint-Pétersbourg, des personnalités illustres rendirent visite au prince, des officiers, des politiciens, des popes. L'amiral Alexandre Koltchak, le grand-duc Nikolaï Mikhaïlovitch de Russie, ce dernier lui tint ces propos : Le trône de la Russie n'est ni héréditaire, ni électif : il est usurpateur. Profitez de la situation ; vous détenez tous les atouts, la Russie ne peut pas continuer sans un monarque, et les Romanov sont discrédités, les gens ne veulent pas les voir revenir. Ces propos laissèrent le prince dans un grand état d'abattement : lui, l'un des assassins de Raspoutine, il était sollicité pour s'approprier indûment du trône de la Russie impériale.
Au printemps 1917, le prince Félix Felixovitch Ioussoupov, accompagné de son épouse et de sa fille, quittèrent Saint-Pétersbourg pour la Crimée.
En mai 1917, désireux de visiter son hôpital installé dans sa maison rue de Litenaïa et passer dans son palais de la Moïka, le prince, accompagné du grand-duc Fiodor Alexandrovitch de Russie, se rendit à Saint-Pétersbourg.
En quittant le palais de la Moïka, le prince Ioussoupov décrocha deux tableaux de Rembrandt, aujourd'hui exposés au National Gallery of Art à Washington et un de Floris Claesz van Dijck après les avoir ôtés de leur cadres, il les enroula, ils récupéra également des bijoux, les produits de leur vente contribuèrent au soutien financier de la famille en exil. À Saint-Pétersbourg, le couple princier et le grand-duc Fiodor Alexandrovitch de Russie prirent le train en partance pour la Crimée. Ce fut un voyage éprouvant. Le prince écrivit dans ses Mémoires : Une foule de soldats, déserteurs, ont assiégé le train. Rempli les couloirs, montèrent sur le toit. Tous étaient ivres et beaucoup tombèrent du train en chemin. Après ce voyage fastidieux, le prince et le grand-duc arrivèrent à Aï-Todor, près de Yalta.
Lors du séjour du prince Ioussoupov à Saint-Pétersbourg, un matin, des bolcheviks surgirent dans la villa Aï-Todor, les différents membres de la famille Romanov, le prince et son épouse furent retenus prisonniers par 25 soldats armés. En août 1917, le prince fut informé du transfert de Nicolas II de Russie et de sa famille dans la ville de Tobolsk en Sibérie occidentale.
À l'automne de la même année, afin de cacher les biens les plus précieux de la famille Ioussoupov, le prince se rendit à Saint-Pétersbourg. Les serviteurs restés fidèles au prince l'aidèrent dans cette tâche. Sur la demande de Maria Fiodorovna, Félix Felixovitch se rendit au palais Anitchkov afin de prendre un portrait d'Alexandre III, un bien précieux pour la veuve de l'empereur, mais les bijoux de l'impératrice douairière avaient déjà été saisis par le gouvernement provisoire et transférés à Moscou. Puis, le prince ramassa tous les bijoux de la famille, et, aidé de Grigori, l'un des serviteurs de Félix Felixovitch, les deux hommes prirent la route de Moscou. Arrivés à destination, tout en ordonnant au serviteur de ne jamais révéler la cachette aux Bolcheviks, même sous la torture, les deux hommes dissimulèrent les joyaux sous un escalier. Malheureusement, huit ans plus tard, au cours de travaux de rénovation, les ouvriers découvrirent les bijoux.
Un jour, un détachement de soldats est venu occuper ma maison. Je la leur ai montrée et j'ai essayé de leur faire comprendre qu'elle était plus appropriée à être un musée qu'une caserne. Ils partirent sans insister, mais évidemment avec la volonté de revenir. Quelques jours plus tard, en quittant ma chambre je suis tombé sur les corps de certains soldats endormis, complètement armés, et sur le sol de marbre. Un officier est venu vers moi et m'a dit qu'il avait été commandé pour garder ma maison. Je n'ai pas du tout aimé cela ; cela signifiait que les bolcheviks me considéraient comme un sympathisant, ce qui était un compliment que je n'appréciais pas le moins du monde, j'ai décidé de partir immédiatement pour la Crimée…
La veille de son départ pour Aï-Todor, il rencontra la grande-duchesse Elizaveta Fiodorovna. Le lendemain, 7 novembre 1917, les Bolcheviks prirent le pouvoir. À Saint-Pétersbourg, le prince Félix Felixovitch Ioussoupov fut le témoin de crimes commis par les Bolcheviks. Le 3 mars 1918, le traité de Brest-Litovsk fut signé, le prince, son épouse et les membres de la famille impériale présents dans la Villa Aï-Todor furent libérés par les Allemands.

L'exil Le départ

Le 11 avril 1919, Il est contraint de quitter la Russie à bord d’un cuirassé de la Royal Navy, le HMS Marlborough envoyé à Yalta Crimée par le roi d’Angleterre pour sauver ses cousins russes, membres de la famille impériale. Sa présence d’esprit et son sens de la négociation lui permettent de sauver une partie de sa belle-famille. Debout sur le pont, le prince voit disparaître à jamais sa terre natale. À bord du navire, tous pensent au jour de leur retour en Russie.
Passant le Bosphore, le cuirassé croisa d'autres navires transportant des émigrés russes ayant également embarqué en Crimée. La présence de l'impératrice Dagmar de Danemark à bord du HMS Malborough était connue de tous, les émigrés russes entonnèrent l'hymne Dieu sauve le tsar.
Lors de leur escale à Constantinople, le prince et son épouse visitèrent la cathédrale Sainte-Sophie. Sur l'îles des Princes, le grand-duc Nikolaï Nikolaïevitch de Russie et les membres de sa famille quittèrent le cuirassé pour embarquer sur le Lord Nelson et prirent la direction de Malte puis Gênes. Quant au prince et sa famille, ils débarquèrent à Malte.
Après un bref séjour dans la villa d'été du gouverneur à San Antonio, le 9 mai 1919, le prince, son épouse et sa fille embarquèrent à bord d'un ferry à Syracuse ; quelques plus jours plus tard, le couple arriva à Rome.
En Italie, faute de visas pour la famille, le prince soudoya des fonctionnaires avec un collier de diamants appartenant à la grande-duchesse Irina. Ils séjournèrent quelques jours à l'hôtel de Vendôme à Paris, puis la famille Ioussoupov s'installa à l'hôtel Ritz à Londres.

L'exil en Angleterre puis en France

Installé dans un premier temps à Londres, le prince Ioussoupov est une des chevilles ouvrières de la Croix-Rouge russe. En 1920, il s’établit avec sa femme à Paris où il crée en 1924 la maison de couture Irfé, Ir pour Irina - Fé pour Félix installée rue Duphot. Son épouse lui sert de mannequin pour présenter les différents modèles de ses collections. Ami de Kessel, Cocteau ou du comte Boniface de Castellane, il reste, jusqu’à sa mort et malgré son refus de tout engagement politique, une des grandes figures de l’émigration russe et de la société mondaine parisienne. Il aimait passer ses vacances à Biarritz.
La fortune colossale des Ioussoupov est confisquée par les Soviets dès 1917. Les avoirs placés à l’étranger ont été rapatriés dès 1914 pour des motifs patriotiques. Mais les Ioussoupov réussissent à sauver nombre d’objets précieux au premier rang desquels on trouve deux Rembrandt, vendus au début des années 1920 et la perle Pelegrina, vendue en 1953. Leurs ventes leur assurent de solides moyens de subsistance. Le prince Ioussoupov, avide, intente par ailleurs un procès au département du Finistère et entre en 1956 en possession du château de Kériolet, ancienne propriété de son arrière-grand-mère, la princesse Zénaïde Narichkine-Ioussoupov, expertisée à 400 millions de francs de l’époque, anciens francs. Aussitôt, ce château néogothique est fermé à la visite du public, c’était auparavant un musée, selon les volontés de la princesse Narichkine, ses collections disparates dispersées et le château vendu au plus offrant. La charité du prince Ioussoupov, bien que discrète, est importante. Ainsi, il se rend au chevet des malades dépourvus de famille et il aide financièrement le grand-duc Théodore Alexandrovitch qui vit dans la pauvreté. Anti-communiste viscéral et résolument anti-nazi, il donne également d'importantes sommes d'argent à des mouvements de résistance.
Le prince Félix Felixovitch Ioussoupov est l’auteur de plusieurs ouvrages. En 1927, il publie un opuscule intitulé La Fin de Raspoutine, éclaircissant les circonstances du meurtre du gourou de la tsarine. Cet ouvrage lui vaut un procès de la part de Maria Raspoutine, fille de la victime. Dans les années 1950, le prince publie ses mémoires, en deux volumes, sous les titres Avant l’exil 1887-1919 et Après l’exil 1919-. Ces différents ouvrages rencontrent un succès certain et sont encore régulièrement réédités.
L’assassinat de Raspoutine hante le prince Ioussoupov jusqu’à sa mort : il est en proie à des cauchemars tenaces et peint des tableaux inquiétants représentant des monstres mi-homme, mi-animal. Ne pouvant plus supporter ces tableaux représentant des figures hideuses, sa fille les vendra à la mort de ses parents.
Le prince et la princesse Ioussoupov ont vécu en exil en France de 1920 à leur mort en 1967 et 1970. Leurs adresses à Paris et en région parisienne étaient les suivantes :
1920-1939 : 37, rue Gutenberg puis 19, rue de La Tourelle à Boulogne-sur-Seine.
1939-1940 : ils louèrent une maison à Sarcelles, rue Victor-Hugo.
1940-1943 : ils habitèrent successivement rue Agar et 65, rue La Fontaine, 16e arrondissement de Paris, quartier d'Auteuil.
de 1943 jusqu'à leurs morts : 38, rue Pierre-Guérin, 16e arrondissement de Paris, quartier d'Auteuil, dans une maison achetée à Madame Bottin, propriétaire du dictionnaire du même nom.
Décès du prince Félix Felixovitch Ioussoupov
Le prince mourut le 27 septembre 1967 à Paris, quelques mois après son interview par l'historien Alain Decaux.
Il est inhumé au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, à Sainte-Geneviève-des-Bois, Essonne, Île-de-France, où il repose en compagnie de son épouse la princesse Irina Alexandrovna, de sa mère et du comte et de la comtesse Cheremetiev. À noter la simplicité de la tombe du prince, une simple croix orthodoxe surmonte un carré de terre orné de quelques fleurs entouré d'un carré de ciment.
Le rapatriement des dépouilles des Ioussoupov au mausolée d’Arkhangelskoïe est régulièrement évoqué.

Les Ioussoupov aujourd’hui

En 2004, Xenia Sfiris, petite-fille et unique héritière de Félix Felixovitch Ioussoupov, a demandé à la Fédération de Russie de lui restituer une partie de la fortune familiale, arguant du fait que la propriété était maintenant un droit constitutionnel en Russie et que les bases juridiques des nationalisations de 1917 étaient inexistantes. Elle conclut sa lettre au président Poutine en faisant part de son incompréhension du fait que lors de ses visites à Saint-Pétersbourg, elle soit contrainte de descendre à l’hôtel au lieu de résider dans l’un des palais familiaux. Ces démarches n’ont abouti qu’à un refus des autorités russes.
Xenia Sfiris reste néanmoins très liée à la Russie. Un Ukase spécial de Vladimir Poutine lui a rendu la nationalité russe en 2000. L’héritière des Ioussoupov préside par ailleurs l’association française des amis du théâtre Mariinsky.
En 2008, grâce à Olga Sorokina directrice et styliste, aidée par la princesse Ksenia Nikolaïevna Cheremeteva, née Sfiris, la maison de couture IRFE connaît une nouvelle vie. Le 25 mars 2009, cette maison de couture créée en 1924 par son grand-père et sa grand-mère présenta sa première collection au palais de Tokyo, de nombreux journalistes assistèrent au défilé de mode. La confection de ces vêtements rappelle un autre temps les collections lancées par le prince et la princesse Ioussoupov entre 1924 et 1929. Jusqu'à nos jours, la princesse garda précieusement la composition des parfums héritée de la famille Ioussoupov. Ksenia Nikolaïevna Cheremeteva profita de cet évènement pour annoncer le lancement d'une nouvelle ligne de parfums. Après avoir ouvert un magasin à Paris, IRFE projette également d'ouvrir des maisons de couture à Moscou en 2010 ensuite à Milan puis dans d'autres villes dans le monde. La Maison de couture IRFE projette également de lancer une ligne de bijoux et de montres copiés sur les bijoux détenus par la famille Ioussoupov, Cheremetev et sur les prestigieux joyaux de la Maison Romanov.
Depuis la mort de Félix Felixovitch Ioussoupov, personne n'a été autorisé à relever le titre de prince Ioussoupov, même si sa petite-fille s’intitule souvent ainsi.

Le palais de la Moïka aujourd'hui

De nos jours, le palais de la Moïka est ouvert au public. Dans la pièce du sous-sol où fut perpétré l'assassinat de Raspoutine, la scène est reproduite à l'aide de mannequins de cire, dont un représente le prince Ioussoupov offrant des gâteaux à la crème rose au starets. Dans une autre pièce, une scène représente les complices du prince.
Depuis la mort de Félix Félixovitch, personne n'a été autorisé à relever le titre de prince Youssoupoff même si sa petite-fille s’intitule souvent comme tel.
1920 à leurs morts en 1967 et 1970. Leurs adresses à Paris et en région parisienne étaient les suivantes: Raspoutine hantera le prince Youssoupoff jusqu'à sa mort ; il était en proie à des cauchemars tenaces et peignait des tableaux inquiétants représentants des monstres mi-homme, mi-animal. Ne pouvant plus supporter ces tableaux représentant des figures hideuses, sa fille les vendra à la mort de ses parents.1927, il publie un opuscule intitulé "J'ai tué Raspoutine" éclaircissant les circonstances du meurtre du gourou de la Tsarine. Cet ouvrage lui vaudra un procès de la part de Maria Raspoutine, fille de la victime. Dans les années 1950, le prince publiera ses mémoires, en deux volumes, sous les titres "Avant l'exil" 1887-1919 et "Après l'exil" 1919-. Ces différents ouvrages rencontrèrent un succès certain et sont encore régulièrement réédités.

L'héritage du prince Félix Felixovitch Ioussoupov

Les différents objets papiers personnels, sculptures, peintures et photos de famille ayant appartenu au prince Félix Felixovitch Ioussoupov sont aujourd'hui la propriété de Victor Contreras, un sculpteur mexicain, qui fut dans les années 1960 étudiant en art et vécut pendant cinq ans auprès de la famille Ioussoupov. Victor Contreras, aujourd'hui propriétaire d'une maison située au sud de Mexico, désire faire un musée où il exposera les objets ayant appartenu au prince.

Publications

Félix Youssoupov, La Fin de Raspoutine, Plon
Félix Youssoupov, Mémoires, 1953 ; édition révisée par Félix Bonafé, 1990, Paris, V & O éditions
www.rummuseum.ru
Voir sur yusupov.ucoz.net
www.spartacus.schoolnet.co.uk

Filmographie

1967 : J'ai tué Raspoutine de Robert Hossein et Alain Decaux, récit de la vie de Raspoutine et du complot. Le rôle du prince Ioussoupov est interprété par Peter McEnery.
1996 : Raspoutine de Uli Edel, met l'accent sur la relation entre Raspoutine et la tsarine Alexandre. Le prince Ioussoupov est joué par James Frain.
2011 : Raspoutine de Josée Dayan, couvre d'une façon assez fidèles les évènements survenus dans la vie de Raspoutine. Le prince Ioussoupov tient un rôle majeur dans la seconde partie du film et est interprété par Filipp Yankovsky.

Le Film

J'ai tué Raspoutine
Film historique de Robert Hossein, avec Gert Fröbe, Peter Mac Enery, Geraldine Chaplin, Robert Hossein.
Pays : France
Date de sortie : 1967
Son : couleurs
Durée : 1 h 30
Résumé

Les souvenirs du prince Félix Youssoupov, en exil à Paris après avoir échappé à la révolution d'Octobre. C'est lui qui fut l'instigateur et le principal exécutant du meurtre du fameux Raspoutine.

Raspoutine GIrigori Efimovitch Novykh 1872-1916


Paysan sibérien, surnommé Raspoutine le Dépravé à cause de sa vie dissolue, il n'était ni moine, ni pratiquant de l'Église orthodoxe, mais appartenait très probablement à l'une des sectes chrétiennes fort nombreuses en Russie. Il fut recommandé à l'impératrice parce qu'il avait le pouvoir d'arrêter les hémorragies et pouvait soulager le grand-duc héritier, atteint d'hémophilie ; il ne put cependant jamais le guérir. Il mène une vie débauchée et s'entoure de gens sans aveu et d'aventuriers qui désirent profiter de son crédit.
Dès 1912, toute la Russie bien pensante est dressée contre Raspoutine, mais celui-ci, usant de chantage à l'amour maternel, impose sa volonté à l'impératrice et, par elle, à l'empereur.
Le rôle politique de Raspoutine a été beaucoup exagéré, mais certaines nominations de hauts fonctionnaires sont dues à son influence. Quand, au mois de décembre 1916, le grand-duc Dimitri Pavlovitch, cousin du tsar, le prince Youssoupov et le député d'extrême droite Pourichkevitch organisent l'assassinat de Raspoutine, cet acte et surtout la manière dont il est perpétré desservent la dynastie. Raspoutine est empoisonné pendant un dîner avec les conjurés et, comme il n'arrive pas à mourir, il est achevé à coups de revolver.
Raspoutine ne manquait pas de clairvoyance et répétait souvent qu'une guerre mènerait la Russie vers une révolution, d'où peut-être les rumeurs l'accusant d'être à la solde de l'Allemagne. Pierre Kovalewsky


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Posté le : 25/09/2015 21:09
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Edouard Corbière
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Le 27 septembre 1875 meurt Jean Antoine René Édouard Corbière

à Morlaix, né à Brest Finistère le 1er avril 1793, marin, armateur, journaliste et écrivain français, considéré comme le père du roman maritime en France.

En bref

" On m'a manqué ma vie ", écrit celui qui dès l'adolescence fut voué par la maladie rhumatisme aigu, peut-être tuberculose à l'infirmité, à la difformité, à la mort précoce. Pires, la vie rognée par l'insomnie, et surtout, brusquement brisés, les rêves si vastes de naviguer, de dominer. Quelques mois en Italie, quelques séjours à Paris, une passion éphémère et mauvaise, des farces de rapin à Roscoff, cette résidence obligée pour son climat si doux : pitre et bourreau de soi-même, Corbière est rivé au dérisoire. Je suis là mais comme une rature..., écrit-il face au père puissant, Édouard 1793-1875, brillant auteur du Négrier, navigateur et notable, qui jamais, dit-on, ne lira la grande œuvre de Tristan, à lui dédiée, jamais n'entendra ce rire jaune des Amours jaunes 1873, son unique recueil. Celui-ci fut publié à compte d'auteur chez les frères Gladys en août 1873. Les Amours jaunes, de la couleur d'un rire glacé et grinçant, témoignent d'une œuvre de rupture, que seul Verlaine révélera dix ans après leur parution. Tout pouvait sembler rature et chaos dans les six parties de cette œuvre, où les thèmes de la mer, de la Bretagne ou de l'amour n'étaient pas l'essentiel : la désarticulation de la versification érigée en système, le lexique bariolé où l'archaïsme jouxte le néologisme et où triomphe un cosmopolitisme grotesque, la syntaxe brisée, et tout un langage presque prosaïque avec sa prédilection pour l'argot maritime, la complainte populaire ou l'exclamation triviale. Et pourtant, réduite à une quintessence osseuse, cette poésie qui condamne le chant, qui cultive l'absurde et l'humour railleur annonce aussi bien Laforgue, pour son goût du blasphème désespéré et cynique, que Joyce, T. S. Eliot, Céline et Queneau pour son recours au style oral, ou que les surréalistes, qui lui reconnurent d'ailleurs leur dette, pour ses vertus provocatrices. Sa dissonance même, Ses vers faux furent les plus vrais, qui la voue à l'imperfection, fonde, dans un nihilisme sans pathétique, sa modernité.

Sa vie

La famille Corbière est originaire du Haut-Languedoc le hameau de Valès, aujourd'hui sur la commune du Bez, à l'est de Castres, dans le Tarn. À la naissance d'Édouard, son père est capitaine d'infanterie de Marine. Sa mère, Jeanne-Renée Dubois, est née à Morlaix en 1768. Édouard est le troisième de quatre enfants.
Orphelin de père en 1802, le jeune Édouard n'a alors d'autre choix que d'entrer dans la Marine pour subvenir aux besoins de sa famille. Mousse en 1804, novice en 1806, aspirant dès 1807, Édouard Corbière connaît la dure expérience d'un ponton britannique, celui de Tiverton Devon en 1811-1812. Il est écarté de la Marine à la Restauration en raison de ses opinions libérales.

Les voyages

Devenu pamphlétaire, il connaît quelques déboires avec la justice royale, d'abord à Brest en 1819, à cause de ses écrits dans La Guêpe, puis à Rouen en 1823, dans La Nacelle, qui le poussent à reprendre la mer, cette fois au commerce. Pendant cinq ans, il navigue surtout entre Le Havre et la Martinique, comme capitaine au long cours, sur un vieux trois-mâts de prise britannique, la Nina, ce qui lui vaudra de la part de ses critiques littéraires des accusations de s'être livré à la traite négrière.

Les débuts littéraires

Ayant définitivement posé sac à terre au Havre, en 1828, il est aussitôt sollicité par Stanislas Faure, gérant du Journal du Havre, pour en devenir le rédacteur en chef, poste qu'il occupe jusqu'en 1839. Il demeure dans l'équipe du journal jusqu'en 1843. Sous son impulsion, ce quotidien, qui n’était qu’une maigre feuille d’annonces , devient un organe d'information commercial et maritime de première importance.
Entre-temps, il rédige plus de dix romans à succès dont le plus connu, Le Négrier 1832, lui confère une célébrité nationale. Il devient le maître français, aujourd'hui oublié, du roman d'aventure.
En 1839 a lieu la création de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère, qui assure la liaison entre Le Havre et Morlaix. Édouard Corbière en est l’un des administrateurs, puis le directeur, jusqu'à sa mort.

Les dernières années

En 1844, son mariage avec Marie-Angélique-Aspasie Puyo, fille cadette de son ami Joachim Puyo, négociant, entraîne son installation définitive à Morlaix. Il y lance des régates en 1851, puis propose, sans succès, l'ouverture d'une souscription nationale. Il souhaite en effet que la France aligne un yacht lors d'une régate autour de l'île de Wight, animée par le Royal Yacht Squadron. Le 22 août 1851, le schooner America remporte le trophée historique qui, depuis, porte le nom de coupe de l'America .

Corbière est aussi membre du conseil municipal de Morlaix en 1855 et 1860. Entré à la Chambre de commerce en 1848, il en est le vice-président de 1866 à 1868, puis le président de 1868 à mars 1875.
Il meurt le 27 septembre 1875. Quelques mois plus tôt, la disparition de son fils aîné, Édouard-Joachim, plus connu sous le nom de Tristan Corbière, l'a profondément affecté. La mort d'Édouard Corbière est ressentie comme un véritable deuil public tant au Havre qu’à Morlaix. Le Morlaix, de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère, ainsi que tous les autres navires du port finistérien, mettent leurs pavillons en berne dès l'annonce du décès. Lors des obsèques, le cercueil est porté par des marins du Morlaix. En 1880, Le Havre honore sa mémoire en donnant son nom à une petite rue du centre ville. Plus tard, un hommage similaire est rendu par la ville de Brest. Morlaix et Roscoff font de même en 1905 et 1911. En 1906, le conseil d'administration de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère décide de baptiser son cinquième et dernier vapeur Édouard Corbière. L'armement fondé par Édouard Corbière en 1839 disparaît en 1921, à défaut d'avoir été intégralement remboursé par l'État pour la perte de son dernier vapeur, torpillé en Méditerranée en 1917.

Publications

À la Liberté publique, dithyrambe, 1819
Le Dix-Neuvième Siècle, satire politique, 1819
La Marotte des Ultra, ou Recueil des chansons patriotiques, 1819
Trois Jours d'une mission à Brest, 1819
La Lanterne magique, pièce curieuse représentant la Chambre des Députés de 1819, 1819
Les Philippiques françaises, poème, 1820
Notre Âge, satire, 1821
Élégies brésiliennes, suivies de Poésies diverses, et d'une Notice sur la traite des noirs, 1823
Brésiliennes, 1825
Corbière à Corbière. Épître à Son Excellence le comte de Corbière, 1827
Poésies de Tibulle, traduites en vers français, 1829
Les Pilotes de l'Iroise, roman maritime, 1832
Contes de bord, 1833 Texte en ligne
La Mer et les marins, scènes maritimes, 1833
Le Prisonnier de guerre, roman maritime, 1834
Le Négrier, aventures de mer, 4 vol., 1834
Scènes de mer, 2 vol., 1835
Le Banian, roman maritime, 2 vol., 1836
Les Folles-brises, 2 vol., 1838
Les Trois Pirates, 2 vol., 1838
Tribord et bâbord, roman maritime, 2 vol., 1840
Pelaio, roman maritime, 2 vol., 1843
Les Îlots de Martin Vaz, roman maritime, 2 vol., 1843
Cric-Crac, roman maritime, 2 vol., 1846
Pétition maritime à l'Assemblée nationale, 1848
Questions soumises à l'enquête sur la marine marchande, 1851



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Posté le : 25/09/2015 21:00
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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