| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 219 220 221 (222) 223 224 225 ... 956 »


Re: Défi du 10 Octobre 2015
Plume d'Or
Inscrit:
18/02/2015 13:39
De Dijon
Messages: 2303
Niveau : 39; EXP : 1
HP : 190 / 950
MP : 767 / 26006
Hors Ligne
Chères Loréennes, chers Loréens,
Chère Athéna,

Je me suis permis quelques libertés.
Serge n'a-t-il pas dit que je suis un peu d'ailleurs. Alors je suis parti.

Toujours est-il mon aventure se passe bien dans un avion supersonique intergalactique. Il fallait au moins cela.
En vol pour ma nouvelle que j'ai appelé "le vol aérien délirant".


Nous sommes en 3572, la terre va être percutée par les restes de la lune qui a été détournée de son orbite. Une comète de plusieurs milliers de tonnes s’est écrasée sur notre satellite et l’a faite explosé en menus morceaux, vraiment menus, qui vont pleuvoir sur notre terre.
Il ne reste plus aucun espoir pour notre terre.
Depuis plusieurs générations, les femmes et les hommes s’étaient préparés à une telle destruction massive de notre planète. La compagnie aérienne « Decampe And Ouzt » avait mis au point, au cours du siècle précédent, un avion supersonique intergalactique. Aujourd’hui, la terre détient une flotte importante de plusieurs milliers de ces avions supersoniques, véritables arches de Noé capables, chacun, de transporter 1000 personnes.

En ce premier jour du printemps, notre gouvernement supraterrestre prend la décision de faire partir tous les avions, le 1er avril 3572, - et ce n’était pas un poisson d’avril-, avec comme destination la 124ème planète de la huitième galaxie, la première à droite après la galaxie du Sombréro, à moins que cela ne soit après celle du Tounesol. Toujours est-il, le gouvernement n’est pas très regardant. Il faut décamper au plus vite, ont validé tous les ministres, adhérant ainsi à la devise de la compagnie : « décampons au plus vite, on y verra plus clair par la suite ».

Je m’appelle Jacques François Le Ménestrel. Comme ne le laisse vraiment pas supposer mon nom, je suis pilote d’un avion supersonique intergalactique. Un ordre de mission m’a été confié de faire embarquer dans mon grand oiseau volant, pour un tiers des être vivants, pour un autre tiers des cyberhumains, femmes et hommes, et pour le dernier tiers quelques représentants des espèces animales les plus rares : le moucherolle royal d’Amazonie, la fourmi-panda, le nasique, le crabe de cocotier, le saïga, le casoar, la grenouille arlequin, et une trentaine d’autres espèces aux noms tout aussi mystérieux.
Mais pourquoi m’ont-ils choisi pour piloter cet avion qui allait faire voyager des êtres humains qui n’en étaient pas tout à fait et des animaux qui ressemblaient si peu aux autres animaux qui nous sont plus familiers ?

J’appréhendais vraiment ce voyage intergalactique.
Je mis dix jours pour rassembler tout le petit monde qui devait intégrer mon aéronef.
Le grand jour arriva.
L’équipage que me fut attribué était un équipage seulement composé de cyberhumains tirés à quatre épingles, tous des vénus et des apollons.

Alors que je commence les vérifications dans le cockpit de l’appareil, je vois arriver le responsable technique au sol qui me dit :

- J’ai besoin de changer quasiment les pneus antérieurs gauches et droits de l’appareil !
- Quasiment ou totalement ?

Je m’étonne intérieurement de ce discours hésitant, pas courant avec un responsable technique au sol. Mais lui aussi était un cyberhumain. Décidément, ils m’avaient tous été confiés.

- Totalement. On me fait signe qu’ils sont changés… Pour libérer un peu d’espace pour vos passagers, on a l’intention de soulager votre appareil de votre système de pilotage automatique.
- Pardon, mais vous rêvez mon ami. Allez voir si, à la suite de votre intention, il y a eu un passage à l’acte !

Le responsable technique descend de l’appareil puis, après quelques minutes, repasse la porte du cockpit :

- Soyez rassuré, vous aurez bien un pilote automatique.
- Je serai plus rassuré quand vous aurez terminé vos vérifications et quand j’aurai l’accord pour décoller. Dites voir, c’est quoi ce bruit qui nous vient de l’arrière de nos quatre moteurs supersoniques. On dirait des coups de marteau frappés sur le fuselage.

Le responsable technique prend son téléphone, donne quelques consignes inaudibles à mon oreille, raccroche et me dit alors avec le sourire :

- Nous avons confisqué le marteau du cyberhumain qui tapait à l’arrière des moteurs 3 et 4, sans que nous lui ayons donné la consigne de le faire.
- Ils mériteraient quelques réglages, vos cyberhumains. Dites moi, seulement pour me rassurer, vous avez des vrais humains au sol pour …
- Vous permettre de décoller. Oh oui, rassurez vous… Ca y est, c’est bon, vous allez pouvoir partir !

Pendant le temps des contrôles, l’équipage avait fait monté les femmes et les hommes, les cyberhumains dans la cabine, et tous les animaux surprenants dans le compartiment aménagé pour eux dans la soute de l’appareil.

La chef de cabine, cyberfemme très élégante, se met alors à donner les consignes de sécurité, avec originalité :

Mesdames, Messieurs, chères concitoyennes, chers concitoyens, je ne vais vous faire un discours politique mais seulement, avec mes copines, vous expliquer les règles de sécurité de la compagnie aérienne « Décampe et Ouzt ».
Tout d’abord, regardez bien mes copines. Les issus de secours signalés par un panneau exit sont situés à l’avant, au centre et à l’arrière de l’appareil. Un marquage lumineux au sol vous indiquera le cheminement vers ces issus. On ne vous conseille de les suivre tout de suite, vous pourriez vous faire mal.
Attachez vos ceintures les petits loups. Ne câlinez pas vos voisines les coquins ! Les ceintures s’attachent et se détachent de cette façon. Serrez-les bien autour de vos hanches comme une couche culotte.
En cas de dépressurisation de la cabine, des masques à oxygène tomberont automatiquement devant vous. Et faites vite, les filles et les garçons, car, quand un problème arrivera, vous n’aurez que quinze secondes, c’est moi qui vous le dit. Et surtout, ne vous inquiétez pas, on en a vu d’autres !
Allez, pour vous rassurer, quelques petits conseils : tirez sur un masque pour libérer l’oxygène. Placez le masque sur votre visage et respirez normalement. N’insistez pas si vous n’y arrivez pas. A la grâce de Dieu ou du reste !
En cas de nécessité, prenez le gilet de sauvetage sous votre siège ou sous l’accoudoir de votre siège, passez la tête dans l’encolure. Attachez et serrez les sangles. Gonflez votre gilet à l’extérieur de l’avion en tirant sur les poignées rouges. Et ne le faites pas comme des dératés. Et n’en profitez pas pour tripoter vos voisines et vos voisins. !
La notice que nous vous présentons contient les consignes de sécurités, veuillez consultez l’exemplaire placez devant vous. En vu du décollage, veuillez redressez votre siège et rangez votre tablette.
Et parce que vous n’avez pas été sages, nous allons recommencer les consignes de sécurité. Non, je plaisante !
Ah au fait, le pilote m’informe que de très nombreuses turbulences sont prévues pendant la traversée de la voie lactée, avant que d’atteindre la seconde galaxie. Nous vous invitons vous-mêmes à ne pas être turbulents, care cela n’arrangerait pas nos affaires, bien sûr !
Merci pour votre attention.

Je m’étonne auprès de la chef de cabine de ces consignes un peu loufoques mais la suite du voyage allait m’étonner davantage encore.
Pour le moment je m’attelle avec mon copilote au décollage de notre grand oiseau. Malgré un vent de travers qui donne un peu d’inertie à l’avion, nous décollons sans faille.
Dans un esprit seulement de prudence, juste après le décollage, je quitte mon siège, je laisse le copilote aux commandes de l’appareil, et je me précipite dans la cabine des passagers. Et là, j’ai la surprise de voir le groupe des cyberhôtesses de l’air en train de finir de préparer une scène de théâtre, après avoir débarrassé les premiers rangs de passagers.

A peine après avoir interpellé la chef de cabine, ne voilà-t-il pas qu’un cyberjazzman Richard Elliot et son orchestre hologramme s’installe sur la scène.

Et une hôtesse de l’air s’écrie :

- Allez c’est la fête, laissez vous aller pendant notre voyage intergalactique, fumez, fumez, fumez vos pipes et qu’elles soient chaudes. Et soyez sages les coquines et les coquins. Richard et son orchestre vont vous interpréter « Hot Pipes", le quatrième mouvement du jazz concerto pour orgue et orchestre. Whouais !

Il est trop tard pour que j’intervienne. L’orchestre commence à jouer. Je m’assois et je décide de les écouter, en me disant en moi-même qu’une première petite pause ne me fera pas de mal.

https://youtu.be/jMgWV_86VFc

A peine après la fin de l’interprétation de l’orchestre de Richard Elliot, un autre cyberhumain, ressemblant à s’y méprendre à Rod Stewart, commence la chanson « Da ya think I’m sexy ».
Tout cela devient ennuyeux car de nombreux passagers se mettent à danser dans les allées de l’appareil, ajoutant des turbulences latérales aux turbulences déjà nombreuses.
Alors que je demande à Rod Stewart de cesser son interprétation, et que je me dirige vers l’avant pour rejoindre la chef de cabine, Je vois venir à moi les Bee Gees qui me proposent de calmer les passagers en interprétant « Night fever ».
Les lumières de l’appareil s’éteignent et nos amis attaquent leur morceau. Et ne voilà-t-il pas qu’à nouveau des passagers se lèvent et se mettent à danser!

Je prends alors le micro de la chef de cabine et m’écrie :

- Que cela cesse immédiatement. Je demande le silence.

La chef de cabine me prend le micro et dit au passager :

- Nous approchons de la galaxie du Tournesol, que celles et ceux qui veulent en cueillir nous le disent afin que nous nous arrêtions si besoin. Nous en profiterons pour vous laisser faire vos petits besoins physiologiques, car, aux dernières nouvelles, les toilettes de l’appareil ne fonctionnent plus. Et que les petits malins n’en profitent pas pour y aller fumer ou y aller faire des petites gâteries à leurs femmes ou ….

Je saisis violemment le micro et dit ses mots :

- Pour faire face à la fatigue de quelques unes de nos hôtesses, n’y aurait-il parmi les passagers présents une ancienne chef de cabine ou une hôtesse de l’air qui pourrait venir nous aider pour animer l’équipe des cyberhôtesses et des cyberstewarts.

Une femme me rejoint depuis la 63ème rangée et se présente à moi :

- Bonjour,
- Bonjour, vous avez exercé comme hôtesse?
- J’ai exercé longtemps comme hôtesse de l’air puis comme chef de cabine,
- Pourriez vous nous aider, pendant la fin de notre voyage, pour animer le cyber personnel. La technologie des cyberhumains n’est vraiment pas au point. J’ai toujours pensé qu’un être sans âme et sans conscience pouvait avoir des comportements décalés. Je crois que nous en avons eu un petit aperçu! Pouvez vous nous aider ?
- Avec plaisir.
- Soyez en vraiment remerciée.
- Vous pouvez compter sur moi.

Avec ma nouvelle chef de cabine, nous avons demandé aux Bee Gees de nous interpréter une chanson douce pour calmer tous les passagers de l’appareil supersonique : « how deep is your love ! ».

Le calme s’est alors installé parmi les passagers jusqu’à la fin de notre voyage.

Au moment de l’atterrissage, à la fin de son annonce, Madame Josselin se permet une petite touche d’humour qui m’enchante :

- Je vous souhaite un séjour très chaud sur la 124ème planète. Je parle de température, pour le reste je vous laisse toute votre liberté.

Quant à moi, je pense vraiment que l’uranium de cette planète allait peut être améliorer le fonctionnement des cyberhumains. Décidément rien ne remplace l’âme, la conscience humaine et l'intelligence pour conduire toutes nos actions!

FIN

De gros bisous supersoniques à vous toutes et à vous tous.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 11/10/2015 19:55
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 10 Octobre 2015
Plume d'Or
Inscrit:
10/07/2014 10:51
De vignes de la pettie fin
Messages: 421
Niveau : 19; EXP : 7
HP : 0 / 451
MP : 140 / 13171
Hors Ligne
Chère Delphine,

La plage, les cocotiers,....le rêve parait -il mais la Laponie c'est chouette aussi, on y fait parfois de belles découvertes, crois-moi!
Il fait froid, certes mais le chéri est là pour réchauffer, hi,hi....

Ton chéri aime te faire des surprises.en tous les cas..super!

Où sont les Loréens dans ton avion , snif ??,,,,

Merci d'avoir répondu à mon défi

Belle soirée
Athéna

Posté le : 11/10/2015 18:56
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 10 Octobre 2015
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35559
Hors Ligne
Destination de rêve

Ce soir, mon chéri, Paul, s’approche de moi. Je suis en pyjama, allongée dans le canapé, la main nonchalamment plongée dans le pot de pop corn et les yeux rivés sur un programme à forte valeur culturelle : « le juste prix ». Je vois ses yeux briller d’un éclat que je ne lui connaissais pas auparavant. Il me prend la main libre et sourit.

– Chou, prépare ta valise. Je t’emmène vers la destination dont tu as toujours rêvé. On part jeudi soir.
– Mais… je bosse vendredi.
– Je me suis arrangé avec ta chef. Elle a posé ton congé.
– Et où va-t-on ?
– Je ne te dis rien. À toi de deviner.

Là, je me vois déjà sur le sable fin d’une plage d’Honolulu avec des cocotiers d’un côté et une mer turquoise de l’autre. Depuis le temps que je lui en parle ! C’est Carine ma collègue qui va en crever de jalousie quand je vais lui envoyer un selfie où je serais en train de siroter un cocktail de fruits exotiques, le cou orné d’un collier de fleurs. L’an dernier, elle a affiché une grande photo d’elle avec un bel Hidalgo de Torremolinos qui lui apprend à jouer des castagnettes. Selon ses fanfaronnades, elle en jouait si bien qu’il lui a donné des cours particuliers… dans sa chambre du Club Med. Je ne pouvais pas trop rivaliser avec mon séjour en caravane au bord des lacs de l’Eau d’Heure.
Je saute au cou de celui qui va donner vie à mon rêve.

– Merci ! Tu sais combler une femme !

Je m’empresse d’aller remplir ma valise de maillots multicolores, de paréos, crème solaire, chapeau de paille et tongs.

Nous voici donc jeudi soir dans l’aéroport de Zaventem. Pour préserver le mystère, c’est Paul qui part enregistrer les bagages. Ensuite, il me bande les yeux et me donne des boules Quiès. Je ne peux même pas voir la tête des agents de l’embarquement. Dans l’avion, j’ai tout de même le droit de tomber le masque pour savoir ce que je mange. Malgré l’énervement, je finis par m’endormir.
Après un frugal petit déjeuner issu d’un emballage sous vide, l’avion amorce sa descente. Il fait sombre dehors et on ne distingue rien d’autre que des lumières clignotantes. Nous sortons par un tunnel relié à l’avion. Je m’étonne de la fraîcheur ressentie en rejoignant l’aéroport. Je suppose que c’est en raison de l’heure très matinale
. On récupère nos bagages avant de sortir du bâtiment. Là, je découvre une ville endormie… sous la neige ! Je savais que le climat était perturbé mais je ne savais pas qu’il y avait des flocons sous les tropiques. C’est là que Paul met fin définitivement à mes illusions en annonçant triomphalement :

– Bienvenue en Laponie, ma chérie !

Pendant quelques secondes, je reste muette, le temps que mon cerveau accepte l’idée que mon rêve vient de tomber à l’eau.

– Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’es pas heureuse ? Quand tu étais petite, tu m’as dit que tu rêvais d’aller dans le Pays du Père Noël.
– J’avais dix ans ! On était en primaire ! Depuis lors, je t’ai plus bassiné à rencontrer des vahinés que la Reine des Neiges !
– Tu n’aimes pas ma surprise ?
– Mais… je… Laisse tomber !
Un taxi nous amène jusqu’au « Dream Hoel ». Dans la chambre, j’ouvre ma valise, ce qui provoque l’hilarité de Paul.

– Si je comprends bien, va falloir qu’on t’habille un peu plus chaudement si tu ne veux pas te transformer en bonne femme de neige.

Une fois le soleil levé, nous nous rendons dans un centre commercial. Je m’achète un pantalon de ski, une doudoune en plumes d’oie et un polar. Nous y rencontrons un type déguisé en Père Noël. Paul insiste pour que je prenne la pose sur ses genoux avec le pull qu’il vient de m’offrir : il est rouge et vert arborant une grande tête de cerf. Si on ne rencontre pas un ours polaire, c’est pas avec ça que je vais la faire bisquer la Carine !

Posté le : 11/10/2015 17:22
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi de la semaine du 3 au 10 Octobre
Plume d'Or
Inscrit:
06/08/2013 20:30
De Le Havre
Messages: 805
Niveau : 25; EXP : 53
HP : 0 / 613
MP : 268 / 19540
Hors Ligne
Iztenozot, c'est vrai que ce serait vraiment sympa de tous se retrouver, nous avions le projet de le faire avec notre ami corse, qui a préféré se défiler en allant boire des coups avec les divinités. Il me parait difficile de tous nous réunir, mais au hasard de nos déplacements, des rencontres sont toujours possibles.

Nous partageons tous le plaisir de bien manger, je n'ose imaginer le banquet que nous pourrions organiser !
J'ai dégusté hier un joli vin de la Haute Vallée de l'Aude de 2012, élaboré par Jean-Louis Denois, un vrai délice.

Loriane, c'est vrai que notre frigo peut paraître bien triste, j'ai la chance d'avoir des petits producteurs locaux à proximité, ça change tout. Je vais m'attaquer au défi d'Athéna, j'ai hâte de vous lire tous.

Posté le : 11/10/2015 11:53
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi de la semaine du 3 au 10 Octobre
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Merci couscous d'être passée, je voudrais plus de temps pour participer à vos défis.
Oui tu as raison, ce que l'on fait pousser est tellement meilleur, tellement plus goûteux et nourrissant, et il est vrai que ce que l'on nous propose n'est ni très sain, ni très attirant.
Et j'ai un gros défaut : j'aime le gras !!
Ce n'est pas la mode mais hum ... c'est booon. !
Poutous.

Posté le : 10/10/2015 20:55
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi de la semaine du 3 au 10 Octobre
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35559
Hors Ligne
Loriane,

Je ne le connaissais pas celui-là et je suis très heureuse de le lire. Tu as bien raison, nous avons perdu le goût du vrai, du naturel. Depuis cette année, je l'ai redécouvert grâce au potager entretenu par mon chéri.

Merci d'avoir participé à nos défis.

Grosses bises

Couscous

Posté le : 10/10/2015 19:22
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


4/10/15A.Bartholdi,Rembrandt,F.Soliména,Cranachlejeune,JFMillet,E.Pottier,B.Buffet,LouisX
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne

  feuilles007

feuilles007 feuilles007 feuilles007 feuilles007feuilles007

Découvrir BACCHUS "  La gamberge "

Texte à l'affiche : "Sus aux défis Montjoie St Denis " de Istenozot 



Le  4  Octobre   1904    meurt   Auguste  BARTHOLDI    LIre Ici                                                


Le   4    Octobre   1814    naît   Jean-François    
MILLET

Lire ICI 


Le   4   Octobre     1816     naît     Eugène      
POTTIER
LIre ICI


Le   4   Octobre   1669   meurt
     REMBRANDT

Lire ICI



                                                                                                                                



Aujourd'hui Dimanche 4 Octobre 2015
 
LIRE , ÉCRIRE, DÉCOUVRIR


PAGES D'ACCUEIL PRÉCÉDENTES dans la BIBLIOTHEQUE LIRE ICI 


*Les bons mots de Grenouille

*Vos défis avec notre fidèle Couscous


       
   BACCHUS   NOUS   A  QUITTÉ


Ami poète, ami aimé, notre coeur pleure, ta famille de L'ORée te fera vivre encore et encore ... La beauté de ta plume et la beauté de ton âme resteront pour nous le phare de L'ORée des rêves. Merci ami; merci  d'être venu nous offrir ton talent d'écriture et de vie, merci pour ta tendre présence, nous la gardons comme un trésor.
 

   



Le   4  Octobre   1657   naît    Francesco  
SOLIMÉNA
Lire ICI


Le   4  Octobre   1289   naît  
LOUIS X  LE HUTIN

LIRE ICI


Le  4  Octobre  1999  meurt  Bernard  
BUFFET

Lire ICI


Le 4 Oct. 1515  naît  LUCAS 
CRANACH le jeune
Lire iCI

* Les bons mots de Grenouille *
Cliquez ici pour les lire


                            ---*ATELIER CONCOURS*--
        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous 
                   dans son nouveau défi
                                                                                                               
      
     




Posté le : 10/10/2015 17:51
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Eléanor Roosevelt
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 11 Octobre 1884 naît Anna Eleanor Roosevelt

Éléonore est la version traduite de son prénom, est souvent aussi d'usage pour les francophones, née le 11 octobre 1884 et morte, à 78 ans le 7 novembre 1962, est l’épouse de Franklin Delano Roosevelt. Par cette union, elle devient la Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945. Elle a été la première à rendre ce rôle actif.Elle est la première présidente de la Commission présidentielle américaine sur le statut de la femme du 20 janvier 1961 au 7 novembre 1962. Le président de cette commission est John Kennedy et son successeur Esther Peterson.
Elle est déléguée des États-Unis auprès de l’Assemblée générale des Nations unies du 31 décembre 1946 au 31 décembre 1952, le président est Harry S. Truman. Elle est présidente de la Commission des droits de l'homme des Nations unies de 1946 à 1951 avec pour président Harry S. Truman, son successeur est Charles Malik
Représentante des États-Unis auprès de la Commission des droits de l'homme des Nations unie de 1947 à 1953 avec pour président Harry S. Truman son successeur est Mary Lord, 34e Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945. Sous le président Franklin Delano Roosevelt, son prédécesseur est Lou Henry Hoover, son successeur est Bess Truman. Elle pèse aussi sur la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Féministe engagée, elle s'oppose au racisme1 et défend le Mouvement américain pour les droits civiques.
Après le conflit, elle joue un rôle déterminant dans la création de l’Organisation des Nations unies ONU puis préside, pendant la présidence de Harry S. Truman, la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ses nombreux voyages dans le monde et sa diplomatie contribuent à l'adoption de cette déclaration par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948.


En bref

Épouse de Franklin Delano Roosevelt, Eleanor Roosevelt, Première Dame des États-Unis de 1933 à 1945, fut ensuite diplomate pour les Nations unies. Elle fut, en son temps, l'une des femmes les plus admirées et les plus puissantes au monde.
Née le 11 octobre 1884 à New York, Anna Eleanor Roosevelt est la nièce du président Theodore Roosevelt 1901-1908. Élevée dans une famille aisée, elle perd ses deux parents, Elliott Roosevelt et Anna Hall Roosevelt, avant l'âge de dix ans et est confiée avec son frère à des proches. À quinze ans, la jeune fille entre au pensionnat d'Allenswood, près de Londres. Elle apprend à y cultiver la curiosité intellectuelle mais aussi le goût des voyages et de l'excellence. C'est avec regret qu'elle rentre à New York à l'été de 1902 pour préparer ses débuts en société. Perpétuant la tradition familiale, elle consacre son temps à la communauté, donnant par exemple des cours dans un centre social de Manhattan.
Peu après son retour aux États-Unis, la jeune Eleanor est courtisée par son lointain cousin Franklin D. Roosevelt, qu'elle épouse le 17 mars 1905. Entre 1906 et 1916, elle lui donnera six enfants, dont un mourra en bas âge. Lorsque Franklin devient sénateur de l'État de New York en 1911, la famille déménage à Albany, où Eleanor Roosevelt apprend le métier d'épouse d'un personnage public. Quand son mari est nommé secrétaire adjoint à la Marine en 1913, elle le suit à Washington, continuant à remplir son rôle sans enthousiasme. Après l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale en 1917, elle reprend ses activités bénévoles auprès des soldats blessés et de la Croix-Rouge.
En 1918, elle découvre que son mari a une aventure avec une secrétaire. Soucieux de sa carrière politique, Franklin refuse le divorce qu'elle lui propose et accepte de ne plus voir sa maîtresse. Il continuera cependant à être attiré par d'autres femmes. En 1920, il postule sans succès à la vice-présidence pour le Parti démocrate. Nourrissant à cette époque un intérêt accru pour la politique, Eleanor Roosevelt désire œuvrer pour de grandes causes et soutenir la carrière de son mari, atteint de poliomyélite depuis 1921. Elle rejoint la Women's Trade Union League et adhère au Parti démocrate local. Membre de la commission des affaires législatives de la League of Women Voters, elle commence à étudier le Bulletin du Congrès et apprend à interpréter les relevés de vote et les débats. Lorsque Franklin Roosevelt devient gouverneur de l'État de New York en 1929, elle saisit cette occasion pour allier sa carrière naissante à ses devoirs d'épouse. Elle continue à enseigner dans l'école de jeunes filles Todhunter, à Manhattan.
Durant les douze années où elle assume la charge de First Lady, elle devient, par l'ampleur de ses activités et sa défense des causes libérales, une figure presque aussi controversée que celle de son époux. Eleanor Roosevelt instaure ainsi à la Maison-Blanche des conférences de presse réservées aux correspondantes féminines et oblige les services télégraphiques qui n'employaient pas de femmes à le faire. Par déférence pour l'infirmité du président, elle réalise pour lui de nombreux voyages d'où elle lui rapporte la situation du pays et de l'opinion publique. Critiquées par certains, ces excursions inhabituelles sont souvent accueillies chaleureusement par les intéressés. À partir de 1936, la Première Dame tient une rubrique quotidienne, intitulée My Day, dans un journal. Appréciée pour ses interventions lors de diverses réunions, elle défend plus particulièrement la condition des enfants, l'amélioration des logements et l'égalité des droits pour les femmes et les minorités raciales.
En 1939, lorsque l'organisation conservatrice Daughters of the American Revolution refuse à la cantatrice noire Marian Anderson de se produire au Constitution Hall, la First Lady rend sa carte de membre et fait organiser le concert devant le Lincoln Memorial. Près de 75 000 personnes assistent à cette représentation en plein air. De même, lorsque les organisateurs d'une réunion publique en Alabama insistent pour marquer la ségrégation raciale dans la salle, elle s'installe sur une chaise pliante qu'elle place dans l'allée centrale. Sa défense des droits des Noirs américains, des jeunes et des pauvres permettra à certains groupes autrefois privés de représentation d'entrer au gouvernement.
Après la mort de Franklin Roosevelt en 1945, le président Truman nomme Eleanor Roosevelt déléguée auprès des Nations unies. L'ancienne First Lady y dirige la Commission des droits de l'homme 1946-1951 et joue un rôle majeur dans la rédaction et l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme 1948. Durant les dix dernières années de sa vie, elle demeure un membre actif du Parti démocrate. En 1961, le président John F. Kennedy la nomme à la tête de la Commission sur le statut de la femme, charge qu'elle occupera encore peu de temps avant sa mort. Opposée au départ à l'Equal Rights Amendment, au motif que son adoption priverait les femmes de la précieuse protection légale pour laquelle elles se sont battues et dont elles ont toujours besoin, elle finit par approuver pleinement ce texte.
Voyageuse infatigable, elle fait plusieurs fois le tour du monde, visitant des dizaines de pays et rencontrant la plupart des grands chefs d'État. Eleanor Roosevelt continue à rédiger ouvrages (dont une autobiographie, Ma Vie) et articles quelques semaines encore avant sa mort, précipitée par une forme rare de tuberculose, le 7 novembre 1962, à New York. Betty Boyd_Caroli

Sa vie

Anna Eleanor Roosevelt est née à New York. Elle est le premier enfant de Elliott Roosevelt, wasp de Virginie et Anna Hall Roosevelt. Elle a deux frères, Elliott Roosevelt, Jr. 1889-1893 et Hall Roosevelt 1891-1941 ainsi qu'un demi-frère, Elliott Roosevelt Mann mort en 1941 né d'une relation extraconjugale de son père avec Katy Mann, une servante de la famille. Elle est la nièce du président des États-Unis Theodore Roosevelt. Manquant d'affection de la part de sa mère, elle se considère comme laide.
Élevée dans une famille aristocratique américaine aisée, à l'âge de 8 ans elle perd sa mère morte de diphtérie, son père alcoolique et drogué maintenu dans un sanatorium meurt deux ans plus tard, elle est alors confiée avec son frère à sa grand-mère maternelle, Marie Ludlow Hall 1843-1919 à Tivoli, New York. En 1898, elle entre au pensionnat d'Allenswood, école anglaise réputée près de Londres, dont la directrice Marie Souvestre lui apprend à cultiver la curiosité intellectuelle mais aussi le goût des voyages et des langues elle parle notamment couramment le français ainsi que de la cause féminine. De retour à New York en 1902, elle fait ses débuts dans la société new-yorkaise.

Mariage

Elle rencontre Franklin D. Roosevelt, avec qui sa famille partageait un ancêtre commun d'origine hollandaise, Nicholas Roosevelt 1658-1742, qui l'éblouit lorsqu'il la courtise. En novembre 1904, ils se fiancent malgré l'opposition de la mère de Franklin, Sara Delano Roosevelt. Le mariage très médiatique, de par la présence du président des États-Unis Theodore Roosevelt a lieu le 17 mars 1905. Les nouveaux mariés s'installent à New York dans une maison fournie par la mère de Franklin. Sa belle-mère se mêle de toutes les questions domestiques, Eleanor acceptant une position assez effacée en dépit des préceptes inculqués par Marie Souvestre, mais elle reprend progressivement de l'autorité. Quand son mari est élu membre du Sénat de l'État de New York, la famille déménage à Albany New York et elle échappe à l'emprise de Sara, à son grand soulagement.
Quand son mari est nommé secrétaire adjoint à la Marine en 1913, elle le suit à Washington, D.C., continuant à remplir son rôle de femme de personnage public. En 1919, elle découvre dans les poches de costume de son mari des lettres d'amour de sa secrétaire Lucy Mercer. Trompée, elle lui demande le divorce mais Franklin refuse pour préserver sa carrière politique. Désormais un nouveau contrat s'établit dans le couple : ils deviennent bien plutôt des partenaires politiques que des conjoints.
Elle a plusieurs amitiés suivies avec des femmes, la plus notable étant, alors qu'elle a 49 ans et que son mari entre à la Maison-Blanche, celle qu'elle entretient avec Lorena Hickok, journaliste, avec laquelle elle passe beaucoup de temps et échange plusieurs milliers de lettres, aux alentours de 3300 lettres entre 1933 et 1962, une partie ayant été brulée par Lorena Hickok pour préserver l'intimité d'Eleanor. Lorena Hickok en consacrant nombre d'articles à l'enfance malheureuse et aux déboires mondains de la First Lady contribue fortement à façonner l'image qui passera à la postérité d'Eleanor Roosevelt. C'est elle qui l'encourage à tenir des rubriques dans les journaux comme My Day. Cette importante correspondance est perçue par le patron du FBI J. Edgar Hoover, comme une possibilité de faire pression sur le président des États-Unis. La presse évoque également cette relation.

Vie publique

Quand Franklin contracte la poliomyélite en août 192110, elle le soigne avec un grand dévouement et devient ses yeux, ses oreilles et ses jambes, bien que timide, elle fait des apparitions publiques en son nom, sous les conseils de Louis McHenry Howe, le poussant à poursuivre sa carrière politique contre l'avis de sa belle-mère possessive qui souhaite voir son fils devenir gentleman farmer dans la propriété familiale : doublure de son mari, elle contribue à l'ascension de son mari au poste de gouverneur de New York en 1928 puis à la présidence des États-Unis en 1933. Elle devient la Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945, ayant notamment une influence sur la politique intérieure de son époux, programmes sociaux du New Deal, amélioration du sort des femmes, droits civiques de la population noire, etc., faisant des conférences de presse, tenant des rubriques dans les journaux puis produisant des émissions de radio6. Grâce au talent d'Eleanor, le couple présidentiel gagne en popularité en se servant du nouveau pouvoir que représentent les médias.
« Ministre sans portefeuille » qui donne son avis sur tout, elle provoque dès 1940 des inquiètudes concernant l'étendue de son pouvoir et commence à devenir la cible de la presse et des humoristes.
À compter de 1933, elle est favorable au rétablissement des relations diplomatiques avec l'Union soviétique et nourrit l'espérance de pouvoir s'entretenir directement avec Staline8. Elle introduit à la Maison Blanche un jeune militant syndicaliste, Joseph Lash, membre des Jeunesses communistes qui milite, sans grand succès d'ailleurs, pour une intervention américaine en faveur des républicains espagnols lors de la guerre d'Espagne. Averti par les services secrets, Franklin Roosevelt fait affecter Lash dans le Pacifique sud. Des archives de Moscou, dont le degré de véracité ou d'intégralité est difficile à estimer eu égard aux conditions dans lesquelles elles sont rendues publiques, évoquent l'amitié entre Eleanor et Lash, notant que celle-ci est « facile à influencer et à mener quand on sait la prendre ».

Elle est favorable à la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale et n’hésite pas à rendre visite aux troupes sur le front. Elle soutient la création d'une escadrille de chasse composée de pilotes noirs qui se battent en Italie et escortent les bombardiers sur l'Allemagne, escadrille Tuskegee Airmen; elle est également à l'origine du corps féminin de pilote de l'armée de l'air américaine, le Women Airforce Service Pilots, qui permettra à de nombreuses femmes de devenir pilotes.
Le cinquième des six collèges de l’université de Californie à San Diego a été nommé le Eleanor Roosevelt College.
Elle entretint une célèbre polémique avec le cardinal Francis Spellman en raison de ses idées, jugées anti-catholiques par ses opposants, au nombre desquels comptait la machine démocrate de Tammany Hall à New York, largement dominée par des Américains d'origine irlandaise et de religion catholique, également adversaires politiques de son mari.
À la mort de son mari, elle utilise son charisme et son talent diplomatique pour contribuer à la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle lit celle-ci à la tribune de l'Organisation des Nations unies et reçoit à titre posthume le prix des droits de l'homme des Nations unies en 1968.

Vie privée

Le couple a eu six enfants, dont l'un meurt en bas âge :
Anna Eleanor, Jr. 3 mai 1906 - 1er décembre 1975 : journaliste, responsable des relations publiques.
James (23 décembre 1907 - 13 août 1991 : homme d'affaires, membre du Congrès.
Franklin Delano, Jr. 18 mars 1909 - 1er novembre 1909).
Elliott (23 septembre 1910 - 27 octobre 1990 : homme d'affaires, maire.
Franklin Delano, Jr. 17 août 1914 - 17 août 1988 : homme d'affaires, membre du Congrès, agriculteur.
John Aspinwall 13 mars 1916 - 27 avril 1981 : commerçant, courtier en valeurs mobilières.
Eleanor Roosevelt est donnée par certains auteurs comme bisexuelle, et ferait partie de ces personnalités célèbres dont la bisexualité aurait été volontairement ignorée ou effacée. Elle a parfois été présentée comme une lesbienne. La découverte de ses relations avec des femmes causa une crise familiale similaire à celle résultant de la révélation de l'infidélité de son mari avec sa secrétaire. Plus qu'une question d'ignorance il a surtout fallu attendre la mort de Lorena Hickok pour accéder à des lettres qui montrent par bien des aspects une relation passionnée: "... je me souviens le plus clairement de vos yeux et de cette sorte de sourire taquin qu'on peut y lire, et du contacte contre mes lèvres de cette douce petite tache au coin nord-est de votre bouche" écrit Lorena dans une lettre à Eleanor. Les auteurs divergent toutefois à ce sujet, et rien ne prouve que la relation avec Lorena Hickok ait été de nature sexuelle, tout comme rien ne démontre que se développa en une liaison l'attachement qu'elle eut à compter de 1929 pour Earl Miller, un policier désigné pour être son garde du corps.

Citations

« Tu dois accepter tout ce qui arrive, et la seule chose importante est d'y faire face avec courage et avec le meilleur que tu as à offrir. »
« You have to accept whatever comes, and the only important thing is that you meet it with courage and with the best that you have to give. »
« L'avenir appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves. »
« The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams. »
« Les grands esprits discutent des idées. Les esprits moyens discutent des événements. Les petits esprits discutent des gens. »
« Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people »
« Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement. »
« No one can make you feel inferior without your consent. »
« Fais ce que ton cœur te dit de faire – de toutes les façons, on te critiquera. Tu seras damné si tu le fais, et damné si tu ne le fais pas. »
« Do what you feel in your heart to be right — for you’ll be criticized anyway. You'll be damned if you do, and damned if you don’t. »
« La paix mondiale ne peut être le travail d'un seul homme, d'un seul parti, ou d'une seule nation. Cette paix doit reposer sur la volonté commune du monde entier »
« The structure of the world peace cannot be the work of one man, or one party or one nation. It must be a peace which rests on the cooperative effort of the whole world.

Hommage

Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.

Filmographie

The Eleanor Roosevelt Story, documentaire de 90 minutes ayant remporté l'Oscar du meilleur film documentaire en 1965

Dans la fiction

1975 : elle est mentionnée dans le film policier de Dick Richard Adieu ma jolie, comme symbole, en juin 1941, des premiers combats politiques contre la ségrégation raciale.
2000 : Dans le film 60 secondes chrono de Dominic Sena, avec e.a. Nicolas Cage, la voiture 46, la mythique Mustang Shelby de 1967 est dénommée Eleanor.
2013 : dans le film américain Week-end royal (=rôle interprété par Olivia Williams

Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l


Posté le : 10/10/2015 17:45
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Grégory Potemkine
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 11 octobre 1739 naît Grigori Aleksandrovitch Potemkine

ou Potiomkine, Григорий Александрович Потёмкин, à Tchijovo et mort à 52 ans, le 16 octobre 1791 durant un voyage de Iaşi à Nikolaïev, est un militaire et homme de gouvernement russe du XVIIIe siècle. Beau et intelligent, il devint l'amant et le favori de Catherine II jusqu'à sa mort. Il est l'un des colonisateurs des steppes sous-peuplées du sud de l'Ukraine, qui deviennent russes avec le traité de Küçük Kaynarca 1774 et du sud du Don.
Il a le grade de Feld-maréchal, il participe au conflits de la Guerre russo-turque de 1768-1774, et de la Guerre russo-turque de 1787-1792Il devientommandement Président du conseil militaire. Il reçoit pour distinctions l'ordre de Saint-André, l'ordre de Saint-Vladimir, l'ordre de Saint-Alexandre Nevski, l'ordre de Saint-Georges 1er, 2e et 3e degrés, l'ordre de l'Aigle blanc, l'ordre de Sainte-Anne, l'ordre de Saint-Stanislas, l'ordre de l'Aigle noir, l'ordre du Séraphin, l'ordre de l'éléphant. En hommage on nomme un Cuirassé de son nom" Potemkine ". Il fonde les villes de Kherson, Nikolaïev, Sébastopol et Iekaterinoslav qui étaient regroupées dans les territoires de la Nouvelle Russie.

En bref

Militaire, Grigori Potemkine est remarqué par l'impératrice Catherine II, dont il devient le favori, et fait une carrière exceptionnellement rapide. Il s'illustre pendant la guerre contre la Turquie en 1774, puis, après la signature du traité de paix, est nommé gouverneur général des provinces nouvellement annexées qui vont de la mer Noire à l'Ukraine. Il y révèle tout son génie d'organisateur. Il fait venir des immigrants pour peupler et coloniser la campagne ukrainienne et fonde des villes comme Ekaterinoslav, des forteresses comme Kherson, ainsi que plusieurs ports et places fortifiées le long des côtes. Profitant des discordes dynastiques dans le khānat de Crimée, il annexe cette presqu'île à la Russie 1783. Il y construit la ville de Sébastopol où sera basée la flotte de la mer Noire.
Maréchal et ministre de la Guerre en 1784, il prépare en 1787 le voyage de l'impératrice dans les régions nouvellement organisées. Catherine II était accompagnée dans ce voyage triomphal par l'empereur Joseph II d'Autriche, le roi de Pologne, le prince de Ligne et le comte de Ségur, ambassadeur de France. Les voyageurs sont non seulement surpris par l'organisation de la vie en Nouvelle-Russie, mais par la vue d'une flotte de quarante vaisseaux nouvellement construite. Le cortège impérial est acclamé tout au long du trajet par la population accourue de loin. La légende selon laquelle Potemkine aurait construit le long de la route des villages factices pour faire valoir les résultats de son administration a été inventée par Helbig. Elle est infirmée par tous les participants du voyage, le prince de Ligne en tête.
Les derniers faits d'armes de Potemkine se rapportent à la seconde guerre contre la Turquie 1787-1791. Il forme, avec le prince Bezborodko, le projet de restaurer l'Empire byzantin et de placer sur le trône impérial le petit-fils de Catherine II, Constantin 1779-1831. Nommé commandant en chef de l'armée, il subit des revers et encourt une semi-disgrâce. Excédé par les intrigues de ses adversaires et surtout du nouveau et dernier favori, le comte Zoubov, homme inapte et plein d'orgueil, il essaie en vain de regagner la faveur impériale et entreprend un dernier voyage en Nouvelle-Russie, mais il meurt en route le 5 octobre. Malgré la défaveur finale, Potemkine fut de tous les favoris de Catherine II celui qui contribua le plus à la gloire de son règne. Pierre Kovalewsky

Sa vie

Grigori Aleksandrovitch Potemkine naît dans le village de Tchijovo, près de Smolensk dans une famille de petits officiers. Après des études inachevées à l’université de Moscou, il s'engage dans la Garde à cheval. Il participe au coup d'État de 1762 qui détrône Pierre III et couronne Catherine II. Il reçoit le grade de second lieutenant des Gardes. Catherine demandait des adjoints dignes de confiance et appréciait l'énergie de Potemkine et ses capacités d'organisation. Les anecdotes biographiques récentes comme celle de son implication dans le meurtre de Pierre III, sont obscures et souvent apocryphes.

Amant de Catherine II

En 1774, ses relations prennent un caractère plus intime. Succédant à Grigori Orlov, Potemkine devient le favori de l'impératrice, son aînée de dix ans, il reçoit de nombreuses récompenses ainsi que d'importants postes, notamment sa nomination au poste de Président du conseil militaire 1774-1791. Durant les dix-sept années qui suivent, il est le personnage le plus puissant de Russie. Potemkine trouvait du plaisir dans le luxe ostentatoire et la richesse personnelle. Comme Catherine, il tombe dans la tentation de l'absolutisme, cependant, dans de nombreuses actions il est guidé par l'esprit des Lumières. Il se montre tolérant à l'égard des différentes religions, et protège les minorités. En tant que commandant en chef de l'armée russe nommé en 1784, il prône un concept plus humain de la discipline, exigeant que les officiers prennent soin des soldats d'une manière paternelle.
En 1776, à la requête de Catherine, l'empereur Joseph II élève Potemkine au rang de prince du Saint-Empire romain germanique. En 1775, il est remplacé dans les bonnes grâces de Catherine par Zavadovsky ; mais les relations entre Catherine et son ancien amant continuent à être amicales, et son influence n'a jamais été remplacée par celle d'aucun de ses autres amants. De très nombreux faits attestent de la gigantesque et extraordinaire influence de Potemkine durant les dix années suivantes. Les plus importants documents d'État sont passés entre ses mains.

Controverse

Potemkine reste un personnage controversé et donne lieu à des opinions à propos opposées à son sujet. Le pamphlet German, publié en 1794, affiche l'opinion de ceux qui l'ont considéré comme un diable génial de Catherine et de la Russie. Mais il y en avait beaucoup, et l'impératrice elle-même, qui le considéraient comme un homme multiple et un commandant de génie, un administrateur doué, mais exigeant. Il fut indubitablement le plus extraordinaire de tous les amants de Catherine.
Immoralité, extravagance et total mépris de la vie humaine étaient ses points faibles, mais il était loyal, généreux et magnanime. Presque toutes les anecdotes du diplomate de Saxe Georg von Helbig à son sujet, dans la biographie pour le journal Minerva, et abondamment utilisées par les biographes suivants, sont fausses.

Mort

Malade depuis quelque temps, Grigori Potemkine demanda à être transporté à Nikolaïev ; il décéda au cours de ce voyage le 5 octobre 1791. Grigori Potemkine fut d'abord inhumé en la cathédrale de Kherson. Mais après son accession au trône impérial, Paul Ier de Russie fit disperser les restes de celui qui fut pendant des années l'amant de sa mère, Catherine II de Russie.

Postérité

Son nom est surtout connu de nos jours pour la légende de mises en scène de façades de villages prospères sur une réalité misérable (villages Potemkine), ainsi que pour le cuirassé qui portait son nom durant la Révolution russe, duquel fut tiré le célèbre film Le Cuirassé Potemkine.


Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Posté le : 10/10/2015 16:39
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Ulrich Zwingli 1
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 11 octobre 1531 meurt Ulrich Zwingli

à Kappel am Albis dans le canton de Zurich, à 47 ans, pasteur, hommes de lettres de langue allemande, théologien et réformateur protestant suisse, né à Wildhaus dans le canton de Saint-Gall le 1er janvier 1484.Exègue et prédicateur son Œuvre principale est " La foi retrouvée "
Très présent dans la société, il est un des principaux artisans des différentes tentatives de convertir, y compris militairement, la Suisse à la Réforme protestante. En 1523, il parvient à faire adopter la Réforme par le canton de Zurich, premier canton à le faire. Il est, depuis Zurich, à l'origine des Églises réformées de Suisse alémaniques. Il est l'une des références historiques du protestantisme libéral.
Après un ministère à Glaris et à Einsiedeln, où il combattit la mariolâtrie, Zwingli fut appelé comme prédicateur à Zurich. Logicien rigoureux, il alla plus loin que Luther en ce sens que, selon lui, ce qui n'était pas enseigné dans la Bible devait être aboli : la Cène représentait un mémorial, sans présence réelle du Christ, et les images, qu'il considérait comme des idoles, devaient être enlevées des églises. Enfin, l'ancienne liturgie devait être remplacée.

En bref

Zwingli est un personnage complexe et multidimensionnel. Humaniste et autodidacte, penseur religieux et réformateur, patriote et figure nationale suisse – certains ajoutent prophète biblique –, il est tout cela en une personne, dont la vie et l'action sont conditionnées par l'histoire suisse durant le premier tiers du XVIe siècle. On ne saurait détacher ni abstraire tel ou tel aspect de sa personnalité sans fausser l'ensemble. Aussi convient-il dans toute étude, même partielle, de tenir toujours présentes à l'esprit ces différentes coordonnées
Huldrych Ulrich Zwingli naquit à Wildhaus dans le Toggenburg, au pied du mont Santis Suisse orientale. Il était le troisième fils de l'ammann principal notable du district. Le Toggenburg dépendait de l'abbé de Saint-Gall, mais était lié par traité avec Schwyz, l'un des cantons primitifs de la Confédération – ce qui explique la conscience patriotique suisse de Zwingli. Celui-ci fréquenta d'abord l'école primaire de Weesen Walensee, puis la Trivialschule de Bâle et celle de Berne, dirigée par H. Wölflin Lupulus. Inscrit à l'université de Vienne en 1498 puis en 1500, il passa en 1502 à celle de Bâle où il fut formé dans l'esprit de la via antiqua ; il y devint bachelier ès arts en 1504 et maître en 1506 de Glarus après un semestre d'étude de théologie, il fut ordonné prêtre à Constance par l'évêque Hugo von Hohenlandenberg sept. 1506. Son séjour à Glarus 1506-1516 fut interrompu par deux voyages en Italie du Nord Novare, 1513 ; Marignan, 1515, où il accompagna les troupes suisses comme aumônier Feldprediger. D'abord partisan de l'alliance papale, il obtint du Saint-Siège une pension annuelle de cinquante florins, à laquelle il renonça en 1520. La défaite sanglante de Marignan lui ouvrit les yeux sur les méfaits du mercenariat et du régime des pensions. Ses premiers écrits sont des poèmes de portée politique : Allégorie du bœuf 1510, Le Labyrinthe 1516. En même temps, il se plongeait dans l'étude des scolastiques et des Pères, puis, sous l'influence d' Érasme, il se mit à étudier le grec 1513 et copia les épîtres de saint Paul en grec, d'après l'édition du Nouveau Testament Bâle, mars 1516, pour les mémoriser suivant le conseil que donne Érasme dans l'Enchiridion. Zwingli se rattache au cercle des humanistes bâlois admirateurs d'Érasme, dont Glarean était le centre. À partir de 1514, on peut parler d'un « humanisme suisse W. Näf, L. von Muralt, K. Maeder ; celui-ci n'eut qu'une existence éphémère, mais Zwingli retira de sa visite à Érasme à Bâle, au printemps 1516 une impression durable. Déjà dans un poème de 1510 Expostulatio Iesu cum homine, Érasme insinuait qu'il était vain de chercher un bien quelconque en dehors du Christ, alors que celui-ci était la source de tout bien, sauveur, consolateur et trésor de l'âme ; Zwingli en eut connaissance vers 1514-1515 Corpus Reformatorum, II, et dès ce temps il concentra ses pensées sur le Christ solus Christus, par opposition aux créatures et aux formes accessoires de la religion. Première appréhension mystique, qui avec le temps ne cessa de s'amplifier. La lecture des ouvrages du maître l'initia à la philosophia Christi et à ce qu'on appelait alors la « nouvelle théologie Écriture et Pères ; il fit sien le double idéal d'Érasme du Christus renascens renaissance des belles-lettres et du christianisme puisé à ses sources et du pacifisme. Ce dernier trait se conjuguait avec sa propre campagne pour la neutralité de la Confédération dans les luttes politiques que se livraient les grandes puissances. L'attitude de Zwingli indisposa la majorité de ses paroissiens de Glarus, qui militaient pour l'alliance française. Du 26 novembre 1516 à la fin de 1518, il se retira à Einsiedeln, où il devint curé Leutpriester, tout en faisant administrer provisoirement la cure de Glarus par son vicaire. S'il tenta à Einsiedeln de rénover la prédication par le recours aux textes de l'Écriture et des Pères, il resta dans la ligne traditionnelle ; il fit même alors le pèlerinage d'Aix-la-Chapelle. Son état d'âme du moment nous est révélé par la lettre qu'il écrivit au chanoine H. Utinger 5 déc. 1518 ; C.R., VII. À Érasme il demandait de le rendre meilleur et de l'aider dans le combat spirituel qu'il menait contre la chair. Le succès de sa prédication et son opposition à l'alliance française le désignèrent aux suffrages du chapitre de Zurich, qui l'élut le 11 décembre 1518 comme curé de la cathédrale. Il arriva à Zurich le 1er janvier 1519.
On date d'ordinaire de l'arrivée de Zwingli à Zurich l'adoption de la Réforme en cette ville. En fait, cet événement n'eut lieu que trois années plus tard. En 1519, Zwingli se déclara contre le renouvellement de l'alliance française, question alors à l'ordre du jour ; seul des cantons suisses, Zurich y renonça effectivement en 1521 et se trouva de ce chef isolé. Il se détacha également de l'alliance avec le pape et les Habsbourg, sous l'influence de Zwingli, dont on cite les paroles à l'adresse du cardinal Schinner, légat papal : Retournez son chapeau rouge, il en tombe des ducats et des couronnes ; pressez-le, il ruisselle du sang de vos fils, frères, pères ou amis. » L'entrée en scène de Luther dispute de Leipzig, juin 1519 provoqua des remous en Allemagne méridionale et en Suisse. Zwingli lut nombre d'ouvrages de Luther et fit entrer dans sa synthèse en formation une partie des thèses luthériennes tout en leur donnant un accent propre égation du libre arbitre, rôle de la foi dans la justification, sens plus aigu du péché : C.R., I. D'une manière plus décisive, il fit à l'occasion d'une grave maladie la peste l'expérience du Tout de Dieu et du néant de la créature, qu'il a chantée ensuite dans le Pestlied 1520. Faisant écho à une parole de saint Paul Rom., IX, 20, il écrit : Je suis ton vase, façonne-moi ou brise-moi à ton gré ; jouet ou plutôt instrument entre les mains de Dieu, Zwingli acquiert alors une conscience plus vive de sa mission.
À la différence de Luther, il associait intimement à ses problèmes personnels le salut de son peuple Zurich et la Confédération, avec les implications morales, sociales et politiques que cela comportait. Cette mystique de l'action sous la mouvance de l'Esprit, désormais intégré à la lettre de l'Écriture le sola scriptura au sens zwinglien ne s'entend pas autrement, ouvre une phase nouvelle de sa carrière. On discute sur le point de savoir à quelle époque précise Zwingli passa de l'attitude de réformiste au sens érasmien à celle du reformatorisch au sens luthérien. La question suppose une définition de ces termes, sur lesquels les historiens ne sont pas d'accord. Un fait paraît certain, c'est que ce passage fut ressenti par Zwingli non comme une rupture, mais comme un approfondissement ; déjà Érasme lui avait révélé le Christ comme source de tout bien, la doctrine de Luther entendue comme Christusmystik A. Adam s'en rapprochait. Mais ce qui est proprement reformatorisch chez Zwingli, c'est l'opposition radicale entre Dieu et la créature, opposition qui l'amena à éliminer de la doctrine et du culte tout ce qu'il considérait comme adventice inventions humaines dans les dogmes ; pratiques accessoires de piété.
Les années 1522 et 1523 marquent le tournant. Zwingli entra d'abord en conflit avec l'autorité diocésaine sur des points de discipline : abstinence avr. 1522, célibat ecclésiastique juill. 1522. Il soumit le litige à l'arbitrage du Conseil, qui convoqua une dispute 29 janv. 1523. Il proposa soixante-sept thèses Schlussreden, sur quoi le Conseil confirma sa décision de l'année précédente juill. 1522, qui autorisait la prédication sur la seule base de l'Écriture. C'était donner un blanc-seing à Zwingli. La messe comme sacrifice et le culte des saints furent l'objet d'une dispute subséquente 26-29 oct. 1523. Cependant, la crainte de complications politiques obligea d'abord à surseoir abrogation des images en juin 1524, de la messe le Jeudi saint, en 1525. En même temps, les couvents furent supprimés, tandis que le chapitre cathédral était réorganisé 29 sept. 1523. Si césure il y a, elle se place en 1522, quand Zwingli renonça au mandat qu'il tenait de l'évêque pour se mettre à la disposition du magistrat Conseil, qui le confirma dans ses fonctions de Leutpriester. Zwingli passa alors d'une obédience à l'autre. Il cessa, de ce chef, de célébrer la messe, encore qu'il ait affirmé avoir cru à la présence réelle jusqu'en 1523. Les deux disputes de 1523, où l'on peut voir, avec B. Moeller, l'acte de naissance de la nouvelle communauté zurichoise, hâtèrent l'évolution. Notons que Zwingli se maria clandestinement en avril 1524 avec la veuve Anna Reinhard, avec qui il vivait maritalement depuis 1522.
Durant ces années cruciales 1522 et 1523, Zwingli s'appuya de plus en plus sur le Conseil, et notamment le Grand Conseil représentant les corporations, où il comptait le plus de partisans ; le Petit Conseil était plus réactionnaire. De l'enquête minutieuse de W. Jacob il ressort que la Réforme à Zurich recruta ses adeptes dans toutes les couches de la population. Cependant, comme le remarque N. Birnbaum, les partisans de Zwingli viennent principalement de l'élite artisanale et mercantile dans les branches de la production affectées par les changements économiques et techniques récents. La campagne fut plus lente à se rallier et, d'après O. Vasella, la juridiction épiscopale s'y maintint plus longtemps qu'on ne l'a cru. Le clivage se produisit plutôt dans les rangs des partisans de Zwingli appartenant à l'élite intellectuelle C. Grebel, F. Mantz, qui optèrent pour un christianisme communautaire indépendant du pouvoir civil. Ce fut l'origine du mouvement ana baptiste en Suisse et en Allemagne méridionale communauté de Zollikon étudiée par F. Blanke. S'il y avait dans l'enseignement de Zwingli des amorces dans ce sens, on ne peut cependant parler à ce sujet de revirement dans sa pensée avec R. Walton contre J. H. Yoder. Faute de venir à bout du mouvement par des colloques avec les leaders, Zwingli appela contre eux la répression du pouvoir civil exécution de Mantz, 1527.
En même temps que la Réforme zurichoise prenait sa physionomie particulière Volkskirche bénéficiant de l'appui du pouvoir séculier, Zwingli achevait de dessiner les grandes lignes de sa théologie Commentarius de vera et falsa religione, mars 1525. En matière de culte, il réagit contre certains excès de la dévotion populaire (notamment en ce qui concerne le culte des saints et vise à instaurer un culte plus dépouillé, plus spirituel, à l'image du Dieu-Esprit et en vertu du principe que le sensible ne peut agir sur la partie spirituelle de l'être humain. De ce point de vue, l'épuration du culte devait conduire à l'élimination d'une bonne part de ce qu'on entend communément par catholicisme . Mais, même en matière de musique et d'art religieux, Zwingli n'est pas aussi radical qu'on le présente d'ordinaire. Des études de C. Garside, H. Reimann, M. Jenny et O. Söhngen il ressort que ses attitudes négatives sur la musique religieuse datent de 1523 et qu'elles visent la psalmodie traditionnelle en latin et non le chant choral de la communauté évangélique. Plus hardies furent ses initiatives dans le domaine de la discipline : l'institution du tribunal matrimonial, où W. Köhler a vu le prélude du consistoire de Calvin à Genève, transférait au Conseil une part de la juridiction épiscopale, concernant notamment les mariages, la surveillance des pasteurs, l'assistance au culte, et même finalement l'excommunication des délinquants. Alors qu'ailleurs, à Bâle et à Strasbourg, l' Église se réservait le pouvoir d'excommunication et tendait à se distinguer du magistrat, on constate à Zurich l'évolution inverse. L'Église s'intègre de plus en plus à la cité corporative et se coule dans ses cadres ; de ce chef, elle perd son autonomie. Cette absorption a pour contrepartie le rôle de leader spirituel dévolu aux Pfarrer et à Zwingli lui-même. Leur tâche est d'éclairer les pouvoirs publics sur les démarches à faire dans l'intérêt général, ce qui suppose à la base un idéal religieux commun : la volonté de Dieu révélée dans l'Écriture admise comme règle de vie sociale aussi bien qu'ecclésiale. C'est en ce sens seulement qu'on peut parler de théocratie à Zurich R. Walton. L'élément pneumatique disparu, les Pfarrer devinrent des fonctionnaires du culte, et l'Église confondue avec l'État chrétien donna naissance au Staatskirchentum Église d'État ; ainsi à Berne après 1550. Mais, par là, la réforme zwinglienne n'a fait qu'accélérer un processus dont les débuts sont bien antérieurs : devant la carence de l'autorité épiscopale, le Conseil de Zurich s'était habitué à traiter même des affaires religieuses. En lui reconnaissant un jus in sacra, ce qu'en Allemagne les Luthériens étaient enclins à lui refuser, Zwingli ne faisait guère que renforcer sa compétence en ce domaine. Son action n'est donc pas aussi révolutionnaire qu'on la représente d'ordinaire.

Chronologie

1502 : S'inscrit à l'université de Bâle, où il obtient le grade de maître ès arts.
1506 : Achève ses études de théologie et est ordonné prêtre à Constance.
1506-1516 : Curé de la ville de Glaris. Ses sermons anti-mercenariat ne plaisent pas à la communauté rurale.
1516-1518 : Chapelain de l'abbaye territoriale d'Einsiedeln Notre-Dame des Ermites.
1512 : Comme aumônier militaire des Suisses à la solde du pape, il participe aux batailles de Novare 1513 et de Marignan 1515.
1513 : Apprend le grec ancien.
1516 : Rencontre Érasme et l'imprimeur Johann Froben à Bâle.
Fin 1518 : Appelé comme prédicateur de la collégiale de Zurich.
1er janvier 1519 : Zwingli prêche pour la première fois à la Grossmünster de Zürich. Marqué par l'épidémie de peste qui décime plus du tiers des habitants de la ville cette année-là2, il approfondit sa foi et devient peu à peu un authentique réformateur.
1519 : Devient curé de Zurich.
1520 : Renonce volontairement à sa pension papale.
16 mai 1522 : Par la publication de Vermahnung an die zu Schwyz, dass sie sich vor fremden Herren hutend, Zwingli commence à se faire connaitre en dehors de Zurich.
1523 : Passe définitivement à la Réforme avec la rédaction des 67 thèses (les Schlussreden) qu'il rédige pour participer à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 janvier. Dès lors Zwingli va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée.
1524 : Épouse la veuve Anna Reinhart. Ils auront quatre enfants : Regula, Guillaume, Ulrich et Anna.
Septembre 1525 : Zurich abolit la messe (Berne l'interdira en 1528, Bâle et Glaris en feront de même en 1529.
Mars 1526 : Le premier culte réformé est célébré. Les moines se dépouillent de leurs habits religieux, la lecture du texte sacré se substitue au chant et les reliques sont abandonnées.
Mai Zwingli est excommunié suite à la dispute de Baden (canton d'Argovie.
1529 : Colloque de Marbourg. Sous la présidence du landgrave Philippe Ier de Hesse, Zwingli y rencontre Martin Luther pour faire le point de leurs accords et désaccords sur la doctrine eucharistique.
En juin, première bataille de Kappel. La Réforme, grâce à la Ligue évangélique réunissant les cantons de Berne, Saint-Gall, Bâle et Zurich, et sous l'action de Zwingli, s'étend aux bailliages communs alliance combourgeoise après la première paix de Kappel.
Octobre 1531 : Les cantons catholiques attaquent les Zurichois et les battent à la 2e bataille de Kappel. Zwingli - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille le 11 octobre 1531 alors qu'il assiste blessés et mourants.

Sa vie

Ulrich Zwingli naît le 1er janvier 1484 à Wildhaus dans le Toggenbourg canton de Saint-Gall. Il a neuf frères et sœurs. Son père est un simple paysan, amman ou magistrat de sa paroisse qui, connaissant toute l'importance de l'instruction, ne négligea rien pour lui en assurer les avantages. Zwingli en puisa les éléments à Bâle et à Berne. Les dominicains, augurant favorablement de ses débuts, cherchèrent à l'attirer dans leur ordre : mais son père, voulant l'y soustraire, l'envoya se perfectionner à l'université de Vienne en Autriche au semestre d'hiver 1498. Cependant le jeune Zwingli n'y apprit qu'un peu d'astronomie, de physique et de philosophie. Zwingli est exclu de l'université. Deux ans plus tard, on le retrouve à Bâle, où le professeur Thomas Wyttenbach l'encourage à se consacrer à des études de théologie.
De retour dans sa patrie, après une absence de deux ans, il revint une seconde fois à Bâle, où il fut bientôt nommé régent. À peine âgé de dix-huit ans, il se livra avec toute l'ardeur d'un jeune homme aux devoirs de sa place ; et il acquit une connaissance plus profonde des langues qu'il était obligé d'apprendre à ses élèves. Il avait une inclination prononcée pour Horace, Salluste, Pline le Jeune, Sénèque, Aristote, Platon et Démosthène, dont la lecture l'occupait nuit et jour, et qui contribuèrent si puissamment à enrichir ses idées et à polir son style. Il ne négligea pas néanmoins l'étude des sciences nécessaires à l'état auquel il se destinait. Il eut pour professeur de théologie Thomas Wyttenbach, dont l'enseignement, sans avoir rien d'extraordinaire, s'élevait cependant au-dessus des préjugés de ses contemporains. D'autres historiens font l'éloge de la méthode qu'il employait dans l'enseignement, et de la confiance qu'il inspirait à ses disciples.

Débuts comme curé de la ville de Glaris 1506-1512

En 1506, il prit le degré de maître des arts, et fut promu à la cure de Glaris. Ce bénéfice lui convenait assez, parce qu'il le rapprochait de ses parents, et parce qu'il était honorable d'être à vingt-deux ans pasteur d'un chef-lieu de canton. L'évêque de Constance lui conféra les ordres sans difficulté, et souscrivit à son installation.
Dès ce moment Zwingli crut devoir recommencer ses études théologiques sur un nouveau plan qu'il s'était formé. Après avoir relu les auteurs classiques de l'ancienne Grèce, pour se rendre leur langue familière, et pour en approfondir toutes les beautés, il se livra à l'étude du Nouveau Testament, et à la recherche des textes qui servent de fondement aux dogmes catholiques. Il suivit la méthode qui consiste à interpréter un passage obscur par un passage analogue plus clair, un mot inusité par des mots plus connus, ayant égard au lieu, au temps ; à l'intention de l'écrivain et à une foule d'autres circonstances qui modifient et changent souvent la signification des mots : II se mit ensuite à lire les Pères de l'Église, pour savoir de quelle manière ils avaient entendu les endroits qui lui semblaient obscurs. Ce n'était pas assez pour lui de connaître le sentiment des anciens théologiens ; il voulut aussi consulter les modernes, même les écrivains qui avaient été frappés d'anathème, comme John Wyclif et Jean Huss.
Il paraît cependant qu'il se borna d'abord à gémir en secret sur les abus qui déshonoraient le clergé, et qu'il ne se pressa pas de les attaquer de front : le moment favorable n'était pas encore venu, mais il s'avançait à grands pas : gardant sur les articles de foi qui lui déplaisaient le silence le plus absolu, il ne les approuvait ni ne les condamnait.

Expérience de la guerre comme aumônier militaire 1512-1515

En 1512, lorsque 20 000 Suisses marchèrent à la voix de Jules II, pour secourir l'Italie contre les armes de Louis XII, Zwingli accompagna le contingent de Glaris, en qualité d'aumônier. Le fameux Matthieu Schiner, cardinal évêque de Sion, légat a latere, le chargea de distribuer à ses compatriotes les gratifications du pape.
Après la bataille de Novare, où il avait été présent, Zwingli retourna dans sa paroisse reprendre ses fonctions pastorales, qu'il quitta de nouveau en 1515 pour marcher avec les Suisses au secours du duc de Milan, attaqué par François Ier, et il fut témoin de la bataille de Marignan, aussi fatale à sa patrie que la victoire de Novare lui avait été glorieuse. Zwingli avait prévu ce désastre, et il s'était efforcé de le prévenir dans un discours qu'il adressa aux Suisses à Monza, près de Milan. Zwingli interpréta la défaite de Marignan comme une punition divine envers les mercenaires suisses, engagés par des princes étrangers et menant la guerre par appât du gain.
Le manque d'harmonie entre les chefs dit son historien à l'insubordination des soldats et leur penchant à suivre tour à tour des impulsions opposées, lui faisaient craindre pour eux quelque grand revers dont il aurait désiré de les préserver par ses conseils. Il approuva le refus qu'ils avaient fait d'accéder au traité offert par le roi de France, avant de connaitre la volonté de leurs gouvernements, Il donna de grands éloges à leur courage, les conjurant de ne pas se livrer à une sécurité doublement dangereuse, au moment où ils étaient en présence d'un ennemi supérieur en nombre. Il pria les chefs de renoncer à leurs rivalités ; il exhorta les soldats à n'écouter que la vois de leurs officiers, et à ne pas compromettre par une déci marche imprudente leur propre vie et la gloire de leur pays.
Le désastre de Marignan fortifia Zwingli dans son aversion pour toute guerre qui n'est point entreprise dans le dessein de défendre la patrie. Peu de temps après son retour de Milan il fut nommé à la cure d'Einsiedeln, autrement Notre-Dame des Ermites, L'austérité de ses principes et la publication de la Fable du bœuf et de quelques autres animaux, contre l'usage barbare des Suisses de se mettre à la solde de l'étranger lui avaient fait des ennemis à Glaris.

Chapelain de l'abbaye d'Einsiedeln 1516-1519

Ne pouvant plus y rester sans éprouver des désagréments, il prit possession d'Einsiedeln en 1516. Cette abbaye était alors sous la direction de Théobald, baron de Geroldseck, qui en était administrateur, à cause de l'extrême vieillesse de l'abbé Conrad de Rechberg quoique ce religieux eût plutôt reçu l'éducation d'un soldat que celle d'un moine, il aimait les sciences et la régularité, et il voulait qu'elles fussent en honneur dans son abbaye ; il y appela Zwingli.
Celui-ci accepta volontiers un poste qui le mettait en relation directe avec les hommes les plus éclairés de la Suisse. Tout son temps fut employé à l'étude ou à l'accomplissement de ses devoirs. Il débuta dans la carrière de la réformation en conseillant à l'administrateur d'effacer l'inscription placée au-dessus de la principale porte de l'abbaye : Ici l'on obtient rémission plénière de tous les péchés, et de faire enterrer les reliques, objets de la dévotion superstitieuse des pèlerins. Il introduisit ensuite quelques changements dans la discipline d'un couvent de femmes qui était sous sa direction.
Bientôt il écrivit à Hugues de Landenberg, évêque de Constance, pour l'engager à supprimer dans son diocèse une foule de pratiques puériles et ridicules, qui pouvaient entraîner des maux sans remède. Il développa les mêmes idées dans un entretien avec le cardinal de Sion, et lui fit sentir la nécessité d'une réforme générale. La chose n'était pas difficile.
Jusque-là Zwingli ne s'était guère communiqué qu'à ses amis ou à des hommes dont il connaissait la droiture. Le jour où il devait commencer la prédication de ce qu'il appelle le pur Évangile ne tarda pas à luire. Ce fut le jour même où l'on célébrait la fête de la consécration de l'église d'Einsiedeln par les anges. Au milieu d'une nombreuse assemblée que la solennité avait attirée, il monta en chaire, et prononça le discours d'usage tous les sept ans. Après un exorde plein de chaleur et d'onction, qui avait disposé les auditeurs à une attention soutenue, il passa aux motifs qui les réunissaient dans cette église, déplora leur aveuglement sur les moyens qu'ils employaient pour plaire à Dieu
Ce discours produisit un effet étonnant : quelques auditeurs furent scandalisés d'une pareille doctrine, tandis que le plus grand nombre donna les marques les moins équivoques de son assentiment. On dit même que quelques pèlerins remportèrent leurs offrandes, ne croyant pas devoir contribuer au luxe qui était étalé dans l'abbaye de Notre-Dame des Ermites. Ces circonstances excitèrent l'animosité des moines contre celui qui diminuait ainsi leurs revenus.
Cependant, il ne paraît pas que les supérieurs aient été irrités de sa conduite, puisque le pape Léon X lui fit remettre, vers la même époque, par le nonce Pucci, un bref apostolique dans lequel Zwingli était revêtu du titre de chapelain du Saint-Siège, et gratifié d'une pension. Le sermon du réformateur fut prononcé dans le courant de suivant ses historiens, d'où il suit qu'il devança Luther d'un an dans ses prédications, et que quand bien même la prédication des indulgences n'aurait point occasionné l'explosion, elle eût éclaté infailliblement d'elle-même à la première occasion qui se serait présentée.

Curé de Zurich 1519–1525

Le chapitre de Zurich le nomma curé de cette ville, à la sollicitation de ses partisans. Il s'y rendit vers la fin de l'année, et peu de jours après son arrivée, il parut devant le chapitre, déclara qu'il abandonnerait, dans ses discours, l'ordre des leçons dominicales, qui avait été suivi depuis Charlemagne, et qu'il expliquerait sans interruption tous les livres du Nouveau Testament.
Il promit aussi de n'avoir en vue que la gloire de Dieu, l'instruction et l'édification des fidèles Cette déclaration fut approuvée par la majorité du chapitre. La minorité la regarda comme une innovation dangereuse. Zwingli répondit aux objections qu'il revenait à l'usage de l'Église primitive, qu'on avait observé jusqu'à Charlemagne ; qu'il se servirait de la méthode employée par les Pères de l'Église dans leurs homélies, et qu'avec l'assistance divine, il espérait prêcher de manière qu'aucun partisan de la vérité évangélique n'aurait lieu de se plaindre. On put voir, dès son premier sermon, prononcé le jour de la Circoncision, 1519, qu'il serait fidèle à son plan. Il en fut comme de tout ce qu'il avait fait jusqu'alors : les uns s'en édifièrent, les autres s'en scandalisèrent. S'il se fût contenté d'attaquer les abus, qui oserait le blâmer maintenant ? Mais il mit beaucoup d'aigreur dans ses attaques ; et, en outre, il s'éleva contre des pratiques vénérables, avec une amertume sans excuse. Il jugeait sévèrement : il fut jugé de même.
Les esprits s'animèrent ; et il en naquit des tempêtes. Du reste, il se fit remarquer par une conduite très régulière. Il fit chasser de la ville par les magistrats toutes les filles publiques. Vers ce temps-là, Léon X envoya le cordelier Bernard Samson dans les treize cantons, pour y prêcher les indulgences, dont le produit était destiné à l'achèvement de la magnifique basilique de St-Pierre. Ce religieux éhonté ne craignit pas d'user de toutes sortes de supercheries pour tromper ses auditeurs. Il porta l'insolence à un point inconcevable. Quand il paraissait en public, il faisait crier à haute voix : Laissez approcher d'abord les riches, qui peuvent acheter le pardon de leurs péchés ; après les avoir satisfaits, on écoutera les prières du pauvre. Tant d'excès indignèrent les plus patients.
L'évêque de Constance défendit aux curés de son diocèse de le recevoir dans leurs paroisses. Presque tous obéirent ; mais aucun ne mit autant d'ardeur dans son obéissance que le curé de Zurich. Il avait prévenu les désirs du prélat : il les avait même dépassés. En 1520, Zwingli renonça à la pension qu'il recevait du St-Siège, et obtint du conseil de Zurich qu'on prêcherait purement l'Évangile dans le canton. L'ambition de Charles Quint et de François Ier, qui se disputaient la couronne impériale, fournit à Zwingli l'occasion de développer de nouveau ses talents. Les deux compétiteurs s'efforcèrent d'intéresser la confédération helvétique en leur faveur.
Zwingli était d'avis de garder la plus stricte neutralité ; et il s'en expliqua ouvertement. Lorsque les deux rivaux se furent déclaré la guerre, Zwingli, qui penchait pour la France, détourna le canton de Zurich de se joindre aux autres cantons ; ce qui lui attira la haine des personnages les plus marquants de la confédération, et lui enleva plusieurs partisans dans sa propre paroisse. Bientôt il engagea le conseil de Zurich à refuser au pape un secours de troupes que le saint-père demandait pour attaquer le Milanais ; et ce ne fut qu'après la promesse formelle d'employer ailleurs les Suisses que Léon X put obtenir trois mille Zurichois. La sagesse des avis de Zwingli fut manifestée par l’événement. Cependant son aversion pour une nouvelle alliance avec François Ier lui fit le plus grand tort dans l'esprit de beaucoup de personnes, qui ne furent pas fâchées de pouvoir confondre dans la même haine ses principes politiques et ses opinions religieuses.

Premiers conflits avec Rome 1522-1524

Le 14 mai 1522, Zwingli adressa une allocution très éloquente aux habitants de Schwyz, que la défaite de la Bicoque, commune à tous les cantons, excepté celui de Zurich, avait portés à réfléchir sur la position fâcheuse dans laquelle ils se trouvaient engagés et sur les moyens d'en sortir
Quoique cette allocution soit plus conforme aux règles de la morale qu'à celles de la politique, les habitants du canton de Schwyz l'accueillirent favorablement. Ils chargèrent le secrétaire d'État d'exprimer leur reconnaissance à Zwingli ; et peu de temps après ils firent une loi dans leur assemblée générale pour abolir toute alliance et tout subside durant vingt-cinq ans.

Sur le carême

Pendant le carême de cette même année 1522, quelques personnes attachées à la nouvelle doctrine avaient enfreint publiquement l'abstinence et le jeûne ; le magistrat les fit mettre en prison, et refusa de les écouter. Zwingli entreprit de les justifier, dans un Traité sur l'observation du carême, qu'il terminait en priant les hommes versés dans l'intelligence des Écritures de le réfuter, s'ils croyaient qu'il avait fait violence au sens de l'Évangile. Cet ouvrage fut comme un manifeste de la part de Zwingli. Il jeta l'alarme parmi les ecclésiastiques et tous ceux qui étaient dévoués à l'Église catholique. L'évêque de Constance, pressé par ses propres craintes, et par de nombreuses sollicitations, adressa un mandement à ses diocésains, pour les prémunir contre la séduction. Il écrivit en même temps au conseil de Zurich, qui ne répondit pas de manière à le satisfaire ; et au chapitre de la même ville, qui permit à Zwingli de se défendre par un traité publié le 22 août dans lequel il établissait : que l'Évangile seul est une autorité irrécusable, à laquelle il faut recourir pour terminer les incertitudes, et décider toutes les disputes, et que les décisions de l'Église ne peuvent être obligatoires qu'autant qu'elles sont fondées sur l'Évangile.
Pendant que Zwingli composait ce traité, la diète de Baden ordonna l'arrestation d'un curé de village qui avait prêché la nouvelle doctrine, et le fit transférer dans les prisons de l'évêché de Constance. Le réformateur n'eut pas de peine à voir que les gouvernements des cantons s'opposaient à la propagation de ses opinions. Dans le dessein de les gagner, il leur adressa, en son nom et en celui de neuf de ses amis, un précis de sa doctrine et une prière expresse de laisser libre la prédication de l'Évangile.

Sur le célibat des prêtres

Zwingli finissait par demander aux cantons de tolérer le mariage des prêtres, et s'élevait fortement contre les inconvénients du célibat. Il adressa une requête à l'évêque de Constance pour l'engager à se mettre à la tête de la Réforme, et à permettre qu'on démolît avec prudence et précaution ce qui avait été bâti avec témérité. Cette levée de boucliers souleva contre lui les prêtres et les moines, qui le décrièrent et le traitèrent en chaire de luthérien, injure la plus forte que l'on connût alors. Le scandale était à son comble. L'évêque de Constance crut bien faire en interdisant toute espèce de dispute jusqu'à ce qu'un concile général eût prononcé sur les points controversés. Mais il ne fut obéi ni des uns ni des autres ; et les discussions continuèrent avec autant de violence et d'acharnement qu'auparavant.

Disputes de Zurich 1523-1524

Zwingli s'imagina qu'il n'y avait pas de meilleur moyen pour y mettre un terme que de se présenter, dans les premiers jours de 1523, devant le grand conseil et de solliciter un colloque public, où il pût rendre compte de sa doctrine en présence des députés de l'évêque de Constance. Il promit de se rétracter si on lui prouvait qu'il était dans l'erreur ; mais il demanda la protection spéciale du gouvernement, dans le cas où il prouverait que ses adversaires avaient tort. Le grand conseil fit droit à sa demande et adressa, peu de jours après, une circulaire à tous les ecclésiastiques du canton, pour les convoquer dans la maison de ville le lendemain de la fête de Saint-Charlemagne 29 janvier, afin que chacun eût la liberté de désigner publiquement les opinions qu'il regardait comme hérétiques et pût les combattre l'Évangile à la main. Il se réservait le droit de prononcer définitivement sur ce qui serait dit de part et d'autre et de procéder contre quiconque refuserait de se soumettre à sa décision. Aussitôt que cet acte fut devenu public, Zwingli fit paraître soixante-sept articles qui devaient être soumis au colloque : il y en avait de très raisonnables.

Première Dispute janvier 1523

Au jour fixé 29 janvier 1523, le colloque ouvrit ses séances. L'évêque de Constance y était représenté par Jean Faber, son grand vicaire, et par d'autres théologiens ; le clergé du canton avait à sa tête Zwingli et ses amis. Il y avait en tout près de six cents personnes. Le bourgmestre de Zurich exposa le but de la convocation et exhorta les assistants à manifester leurs sentiments sans crainte. Le chevalier d'Anweil, intendant de l'évêque, Faber et Zwingli prirent successivement la parole. Celui-ci demanda instamment qu'on le convainquît d'hérésie, s'il en était coupable, en se servant toutefois de la seule autorité de l'Écriture. Le grand vicaire éluda la question, mais insensiblement et par son indiscrétion la dispute s'entama. Zwingli, qui s'exprimait avec beaucoup d'éloquence et de facilité, le poussa vivement; Faber s'aperçut qu'on l'écoutait avec défaveur et refusa de poursuivre. Alors la séance fut levée, et le conseil ordonna que Zwingli, n'ayant été ni convaincu d'hérésie ni réfuté, continuerait à prêcher l'Évangile comme il l'avait fait, que les pasteurs de Zurich et de son territoire se borneraient à appuyer leur prédication sur l'Écriture sainte, et que des deux côtés on eût à s'abstenir de toute injure personnelle. Cette décision de l'autorité civile en matière de religion irrita les catholiques qui jetèrent les hauts cris ; mais elle assura le triomphe de la réforme qui, dès ce moment, ne cessa de se fortifier de jour en jour par les écrits et les discours de Zwingli.

Deuxième Dispute septembre 1523

Vers la même époque, le pape Adrien VI lui adressa un bref très flatteur, pour l'engager à maintenir les privilèges du Saint-Siège. Il publia le procès-verbal de la conférence et la défense des soixante-sept articles sous le titre de Areheielèsgli. Cependant rien n'était changé dans le culte, et les offices se faisaient comme par le passé, lorsqu'il parut un écrit très véhément intitulé Jugement de Dieu sur les images. Les têtes ardentes en furent exaltées, et un cordonnier nommé Klaus Hottinger, accompagné de quelques fanatiques, renversa un crucifix élevé à la porte de la ville. Cet homme fut arrêté ; on voulait le punir, mais les avis furent partagés sur la culpabilité. Zwingli lui-même, tout en convenant qu'Hottinger méritait châtiment pour avoir agi sans l'autorisation du magistrat, déclarait formellement que la défense d'adorer les images ne regardait pas moins les chrétiens que les Israélites. Dans cette perplexité, le grand conseil convoqua un nouveau colloque pour examiner si le culte des images était autorisé par l’Évangile et s'il fallait conserver ou abolir la messe. Le 28 octobre 1523, plus de neuf cents personnes des cantons de Schaffhouse, de Saint-Gall et de Zurich se trouvaient réunies dans cette dernière ville ; les autres cantons n'avaient pas voulu s'y rendre. Le colloque dura deux ou trois jours. Zwingli parut avoir entraîné la majorité de l'assemblée ; mais il ne réussit pas à persuader le grand conseil, qui ne prit aucune détermination, par la crainte peut-être de choquer les autres cantons et les évêques qui avaient refusé d'envoyer des députés au colloque.

Troisième Dispute janvier 1524 et progrès de la Réforme à Zurich 1524-1525

En janvier 1524, il se tint une troisième conférence, qui fut un nouveau triomphe pour le réformateur. L'abolition de la messe en fut le résultat, et désormais le sénat et le peuple de Zurich montrèrent la plus grande déférence aux avis de Zwingli. Ce fait, consigné dans le Musée des protestants célèbres, ne se trouve pas dans la Vie de Zwingli, par Hess. Cet historien dit seulement que l'évêque de Constance ayant envoyé au sénat de Zurich une Apologie de la messe et du culte des images, le réformateur y répondit avec tant de solidité que le gouvernement permit d'enlever des églises les statues et les tableaux, que l'on remplaça par des inscriptions tirées des livres saints. Quant à la messe, elle ne fut définitivement supprimée qu'en 1525, le jour de Pâques, où l'on célébra la cène. Il avait été question du célibat ecclésiastique dans la conférence d'octobre 1523 ; Zwingli s'était attaché à prouver qu'il n'a aucun fondement dans le Nouveau Testament : c'était tout pour lui. Le gouvernement de Zurich ne se prononça pas d'une manière expresse sur ce point délicat : il se borna à là simple tolérance du mariage des prêtres.
Zwingli en profita, et le 2 avril 1524, il épousa Anne Reinhart, veuve d'un magistrat, de laquelle il eut quatre enfants : : Regula, Guillaume, Ulrich, et Anna. Dans le même temps, il s'occupa de réformer le chapitre de Zurich, l'abbaye de Fraumûnster et les religieux mendiants. Les revenus des communautés supprimées furent employés à la dotation des professeurs de l'université, qu'il organisa avec autant de talent que de sagesse. Nommé recteur du gymnase en 1525, il appela auprès de lui les hommes les plus distingués dans la nouvelle réforme, les Pellican, les Gollinus, et leur confia l'enseignement du grec et de l'hébreu. Les autres chaires furent à peu près aussi bien remplies.

Controverse avec les Anabaptistes et les Luthériens 1525–1529

Tout allait suivant ses désirs, sans secousses et sans effusion de sang ; il jouissait d'une grande considération quand les divisions intestines de la réforme vinrent troubler son repos et lui mettre les armes à la main contre ceux mêmes qui, à son exemple, avaient secoué le joug de l'autorité.

Lire la suite -> http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=9954#forumpost9954

Posté le : 10/10/2015 16:23
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 219 220 221 (222) 223 224 225 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
90 Personne(s) en ligne (74 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 90

Plus ...