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Louis VII le jeune
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Le 25 octobre 1131 est couronné Louis VII

dit Louis le Jeune, né en 1120, mort à 60 ans, le 18 Septembre 1180 à Paris, roi des Francs de 1137 à 1180. Il est le fils de Louis VI, dit Louis le Gros, roi des Francs, et d’Adélaïde de Savoie v. 1092-1154. Roi des Francs de la dynastie des Capétiens, du 1er août 1137 au 18 septembre 1180 soit pendant 43 ans 1 mois et 17 jours. Le couronnement à lieu le 25 octobre 1131, en la cathédrale de Reims. Le 25 décembre 1137, en la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges roi unique
Son prédécesseur est Louis VI son successeur seraPhilippe II. Il est le Duc d'Aquitaine du 8 août 1137 au 21 mars 1152 soit 14 ans 7 mois et 10 jours Couronnement le 8 août 1137, à Poitiers, son prédécesseur est Aliénor d'Aquitaine, son successeur est Henri II Plantagenêt. Marié à Aliénor d'Aquitaine de 1137 à 1157, à Constance de Castille de 1154 à 1160, à Adèle de Champagne de 1160 à 1180. Ses enfants sont Marie de France, Alix de France
Marguerite de France, Adèle de France, Philippe II, Agnès de France, son héritier est Philippe de France. Il réside au Château de Fontainebleau, Château de Vincennes, Palais de la Cité
1137 Louis VII le Jeune succède à Louis VI le Gros à la tête du royaume de France et épouse Aliénor d'Aquitaine.
1146 Bernard de Clairvaux prêche la deuxième croisade.
1147 L'empereur germanique Conrad III et le roi de France Louis VII participent à la deuxième croisade.
1147-1149 Organisée pour reprendre Édesse, la deuxième croisade échoue devant Damas ; le roi de France Louis VII et l'empereur germanique


En bref

Fils de Louis VI et d'Adélaïde de Savoie, Louis VII le Jeune a épousé, juste avant son accession au trône, l'héritière d'Aquitaine, Aliénor. Il a alors seize ans. Il commence par écarter sa mère de la cour et gouverne avec l'excellent conseiller de son père, l'abbé de Saint-Denis, Suger. Résidant le plus souvent à Paris, il poursuit la politique paternelle de soumission et de mise en valeur du domaine royal : il multiplie les concessions de privilèges aux communautés rurales, encourage les défrichements et favorise l'émancipation des serfs ; il prend appui sur les villes en accordant des chartes de bourgeoisie Étampes, Bourges. Hors du domaine, il soutient le mouvement communal Reims, Sens, Compiègne, Auxerre et surtout il soutient l'élection d'évêques dévoués au pouvoir royal.
C'est autour d'affaires d'élections épiscopales qu'éclatent les premières crises du règne : en 1138, le roi accorde son investiture pour l'évêché de Langres à un moine de Cluny et non au candidat de Bernard de Clairvaux et, surtout, en 1141, il veut imposer au siège de Bourges son propre candidat contre Pierre de La Châtre, élu du chapitre de la cité, soutenu par le pape Innocent II qui excommunie Louis VII. Pierre de La Châtre s'étant réfugié en Champagne, le roi envahit le comté et brûle Vitry 1142. Mais il doit finalement accepter l'élection de Pierre de La Châtre pour faire lever l'interdit qui pèse sur le royaume. Il se croise peu après Noël 1145 pour répondre à l'appel de Bernard de Clairvaux et, confiant son royaume à Suger, il gagne Antioche, échoue devant Damas et rentre en France 1147-1149. C'est pendant cette expédition que serait née la brouille entre le roi et son épouse, qui devait aboutir à un divorce aux funestes conséquences pour le royaume.
Aliénor se remarie aussitôt avec Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou et duc de Normandie, qui s'empare ainsi de l'Aquitaine, avant de devenir roi d'Angleterre en 1154. Dès lors, malgré une réconciliation passagère, les affrontements sont permanents. Ne pouvant affaiblir son adversaire, Louis VII soutient l'archevêque de Canterbury Thomas Beckett et les fils révoltés de Henri II, Henri et Richard 1173. Il faudra l'autorité du pape pour imposer à Henri II la conclusion du traité d'Ivry en 1177.
Outre l'appui des papes qu'il a soutenus contre l'empereur, Louis VII a trouvé contre le Plantagenêt l'alliance du comte de Flandre et du comte de Champagne, dont il épouse la fille, Adèle, mère de Philippe Auguste, en troisièmes noces 1160. Il meurt après quarante-trois ans de règne, ayant, comme ses prédécesseurs, associé son fils à la monarchie pour assurer la continuité dynastique. Michel Sot

Sa vie

Sixième souverain de la dynastie des Capétiens directs. Il épouse successivement Aliénor d'Aquitaine, Constance de Castille, et Adèle de Champagne. Son fils Philippe Auguste lui succéde
Il est sacré roi et couronné, à Reims, dès le 25 octobre 1131, par le pape Innocent II, après la mort accidentelle de son frère aîné Philippe de France 1116-1131 à ne pas confondre avec Philippe, son frère cadet du même prénom, à la suite d'une chute de cheval provoquée par un cochon errant, le 14 octobre 1131. Louis étant le second fils de Louis VI le gros, il n'était pas prédestiné à une carrière royale et son père lui réservait une carrière ecclésiastique, voire une carrière monastique comme son frère cadet Henri, d'où sa piété austère et rigoureuse. Son inexpérience et sa faible préparation à l'exercice du pouvoir expliquent probablement sa désastreuse politique malgré les réticences de Suger.
Après le décès de son père Louis VI le Gros, d'une dysenterie probablement consécutive à un excès de bonne chère, il est à nouveau couronné à Bourges, le 25 décembre 1137.
Avant de mourir, son père avait organisé son mariage avec Aliénor d'Aquitaine 1122-1204, fille de Guillaume X d'Aquitaine, duc d’Aquitaine et d’Aénor de Châtellerault. Le mariage eut lieu à Bordeaux, le 25 juillet 1137. Il est lui-même couronné duc d'Aquitaine, à Poitiers le 8 août 1137. Ce mariage fabuleux permit au domaine royal de presque tripler, car la jeune mariée apporte dans sa dot la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, le Limousin, l’Angoumois, la Saintonge et le Périgord, c’est-à-dire une partie du Midi et de l’Ouest de la France, l’équivalent de 19 départements actuels. Le caractère du roi, dévot, ascétique il aurait voulu être moine, naïf et maladroit, mou dans ses décisions, s’accorde mal avec le caractère d'Aliénor, fort et sensuel. Cependant les dix premières années semblent se passer sans réelle mésentente.
Louis VII écarte sa mère de la cour, mais garde les conseillers de son père dont l’abbé de Saint-Denis, Suger. Il poursuit également la politique de son père et continue de mettre en valeur le domaine royal ainsi que la rénovation et la transformation de la basilique Saint-Denis. Il fait de multiples concessions aux communautés rurales, encourage les défrichements et favorise l’émancipation des serfs. Il prend appui sur les villes en accordant des chartes de bourgeoisie Étampes, Bourges et en les encourageant hors de son domaine Reims, Sens, Compiègne, Auxerre. Il soutient enfin l’élection d’évêques dévoués au pouvoir royal.
En 1138, Louis VII s’oppose au comte Thibaud II de Champagne et au pape Innocent II au sujet de l’investiture pour l’évêché de Langres, pour lequel il avait imposé Guillaume de Sabran, un moine de Cluny au lieu d'un candidat de Bernard de Clairvaux5. Il s’oppose à nouveau au pape en tentant d’imposer son candidat au siège de Bourges en 1141 contre Pierre de La Châtre, soutenu par le pape Innocent II. Celui-ci finit par excommunier Louis VII et Pierre de La Châtre trouve refuge en Champagne. Innocent II lève ensuite cette excommunication. En décembre 1142, le roi envahit le comté et lors de son avancée incendie en janvier 1143 Vitry-en-Perthois et son église dans laquelle s’étaient réfugiés les habitants du village, qui y trouvèrent une mort affreuse.
En vue d'apaisement, il signe le traité de Vitry avec le comte Thibaud II à l’automne 1143, acceptant l’élection de Pierre de La Châtre pour faire lever l'interdit qui pèse sur le royaume. Le 22 avril 1144, il participe à la conférence de Saint-Denis pour régler définitivement le conflit entre le Saint-Siège et lui.

En conflit avec l'Église

Son règne débute par un grave conflit avec le Saint-Siège et avec le comte de Champagne, Thibaud IV. Le roi veut, en effet, imposer au siège archiépiscopal de Bourges un clerc de son entourage. Mais le chapitre de Bourges élit Pierre de La Châtre, à qui Louis VII refuse l'entrée de la ville 1141. Le pape Innocent II jette l'interdit sur les terres du roi, et Pierre se réfugie auprès du comte de Champagne. Le roi envahit la Champagne et brûle Vitry 1142. Il devra finalement l'évacuer et accepter la promotion de Pierre de La Châtre.
En 1147, Louis VII, laissant le gouvernement de son royaume à Suger, prend la tête de la deuxième croisade → les croisades, mais l'expédition échoue et le roi rentre en France en 1149.

La paix du roi

Dans l'administration de son domaine, il multiplie les communautés rurales sur le modèle de celle de Lorris en Gâtinais et s'efforce de se faire reconnaître comme le protecteur naturel du clergé. Il renforce son autorité, créant de nouvelles prévôtés, combattant la tendance à l'hérédité des offices royaux et achevant l'œuvre paternelle de soumission des seigneurs de l'Île-de-France.
Il intervient dans maintes affaires du royaume, particulièrement en Auvergne, en Bourgogne et en Languedoc, et fait peu à peu prévaloir l'idée d'une paix du roi ordonnance de 1155 redevenue plus efficace que la paix de Dieu et de l'Église.
De même, il entretient de bonnes relations avec le Saint-Siège et accueille Eugène III, puis Alexandre III, lorsqu'ils se réfugient en France. Il est, en outre, l'un des fermes soutiens du second contre Frédéric Barberousse.

La menace anglaise

La principale menace vient d'Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou et duc de Normandie, qui, en 1152, met la main sur l'Aquitaine en épousant la duchesse Aliénor, que Louis VII vient de répudier pour Constance de Castille. En 1154, Henri II et devient roi d'Angleterre : dès lors, le conflit sera permanent entre les deux monarques.
Le Capétien ne réussit pas à affaiblir son adversaire, mais il parvient, en soutenant Thomas Becket, puis en apportant son aide aux fils révoltés de son rival, à ne pas subir de graves échecs. Il trouve même contre le Plantagenêt l'alliance du comte de Flandre, Philippe d'Alsace, et du comte de Champagne, Henri, dont il épouse, en troisièmes noces, la sœur Adèle. Son action avait assuré le triomphe de l'idée de suzeraineté royale.
Pour en savoir plus, voir l'article Capétiens.

La deuxième croisade

Pour sceller le règlement du conflit, il accepte de prendre part à la deuxième croisade prêchée par saint Bernard de Clairvaux, et aux environs de Noël 1145, Louis VII annonce sa décision de partir pour porter secours aux États chrétiens de Palestine, menacés par les Turcs qui viennent d’envahir le comté d'Édesse où de nombreux chrétiens sont massacrés. Le pape Eugène III approuve cette croisade et autorise le Roi de France à prélever le décime, c'est-à-dire d'imposer les biens ecclésiastiques, normalement exclus de tout impôt, pour financer son expédition. Vers Pâques 1146, le roi prend la croix en même temps que de nombreux barons lors de l’assemblée de Vézelay.
Le 11 juin 1147, le roi Louis VII et Aliénor partent pour la deuxième croisade, à la tête de 300 chevaliers et d’une nombreuse armée, suivie peu à peu par des dizaines de milliers de pèlerins. Se mettant en marche à partir de Metz, ville impériale, ils passent par la vallée du Danube, où ils sont rejoints par l’armée de l’empereur Conrad III et prévoient de passer en Asie Mineure par Constantinople, où ils arrivent le 4 octobre 1147.
L’expédition est marquée par la discorde entre les clans français et allemand, l’inexpérience de Louis VII qui se montre velléitaire, et le soutien douteux des Byzantins qui nuisent plus aux chrétiens qu’ils ne les aident. Trompé par ceux-ci, Louis VII est battu par les Turcs en Asie Mineure et connaît plusieurs revers en Syrie. Il rejoint à grand peine Antioche en mars 1148, alors aux mains de Raymond de Poitiers, oncle d’Aliénor, qui reçoit les Croisés avec beaucoup d’égards.
Raymond espère que Louis VII va l’aider à combattre l’ennemi qui l’avait dépouillé de certains de ses territoires, mais le roi ne pense qu’à aller à Jérusalem. Aliénor tente en vain de convaincre son mari d’aider son oncle Raymond de Poitiers. Le roi préfère prendre conseil auprès du Templier eunuque Thierry de Galeran. Après coup, les chroniqueurs de l’époque se déchaînent et accusent la reine d’adultère : Guillaume de Tyr l’accuse même d’un inceste avec son propre oncle.
Forçant Aliénor à le suivre, Louis VII quitte Antioche et gagne Jérusalem où il accomplit le pèlerinage qu’il s’était imposé. En juin 1148, il tente de prendre Damas, devant laquelle son armée est repoussée. Le couple royal séjourne encore une année en Terre sainte avant de revenir séparément vers la France, par mer. Le roi fait d'abord escale en Calabre où il débarque le 29 juillet 1149. Il séjourne dans le royaume de Sicile où il attend trois semaines l'arrivée de la reine venant de Palerme6. À Potenza et durant trois jours, Louis VII fut l'hôte du roi normand Roger II de Sicile. Sur le chemin du retour, il eut à Tivoli une entrevue avec le pape Eugène III 9-10 octobre 1149.

Le roi Louis VII part en croisade.

En définitive, la participation de Louis VII à cette deuxième croisade fut lourdement préjudiciable à l’avenir du royaume, car l’expédition se solda par un très lourd échec sur tous les plans. D'abord sur le plan financier, car cette expédition appauvrit considérablement le trésor royal ; sur le plan politique, car le roi ne s’est pas occupé directement du royaume pendant ses deux années d’absence, et par conséquent, a relâché son emprise sur les grands féodaux ; sur le plan militaire, car la croisade est une succession d’échecs militaires ; de plus, une partie de sa chevalerie et une grande armée ont été sacrifiées ; et sur les plans dynastiques, patrimoniaux, territoriaux et stratégiques car cette croisade provoque la rupture du roi avec Aliénor, lors de la séparation, Aliénor récupère les fiefs qu’elle avait apportés dans sa dot. Cette dernière va alors épouser le futur roi d’Angleterre, Henri Plantagenêt. Ce mariage apporte d’immenses territoires à la couronne d’Angleterre, permettant ainsi la présence sur le continent d’un redoutable concurrent au roi de France. Par ce mariage, le roi Henri II d'Angleterre règne sur un territoire qui s’étend de l’Écosse aux Pyrénées, comprenant l’Angleterre, l’Anjou, le Maine, la Normandie, l’Aquitaine et la Bretagne. Les successeurs de Louis batailleront sans relâche contre l'Angleterre pendant à peu près cent ans pour finalement récupérer une bonne partie des territoires perdus par Louis VII et faire la paix avec l'Angleterre pour un bon moment en 1259 lors du traité de Paris.

La séparation d'avec Aliénor

Dès le voyage de retour en France, en novembre 1149, Louis VII pense à se séparer d’Aliénor. Mais le pape Eugène III, lors d’un arrêt au Mont-Cassin, puis l’abbé Suger réussissent à les réconcilier, et en 1151, Alix de France 1150-1195, seconde fille du couple royal, vient au monde.
Cependant, après le décès de Suger, en 1151, le roi désirant toujours la séparation, le Second concile de Beaugency trouve finalement une faille, au motif que l’arrière-grand-mère d’Aliénor, Audéarde de Bourgogne, était la petite-fille de Robert le Pieux, arrière-arrière-grand-père de Louis VI cousinage au 9e degré civil, mais au 5e degré canonique, et de ce fait prononce l’annulation du mariage le 21 mars 1152. Aliénor reprend sa dot, et le 18 mai 1152, elle épouse en secondes noces le comte d’Anjou Henri II Plantagenêt, qui devient roi d’Angleterre en 1154. Il a 19 ans et elle, 30 ans.
Cette faute politique s'ajoute en tant qu'élément déclencheur dans la rivalité entre les rois de France et les rois d’Angleterre, qui a débuté sous le règne de Henri Ier de France, pour se terminer au milieu du xiiie siècle. Beaucoup d'historiens médiévistes considèrent que cette séparation est à l'origine d'une Première Guerre de Cent-Ans.

L'ascension des Plantagenêts

Geoffroy d'Anjou est alors un des principaux vassaux du Roi de France. Fin stratège, il se marie avec Mathilde, petite-fille de Guillaume le Conquérant ce qui lui permet, en plus de l'Anjou, de revendiquer la Normandie mais aussi le trône d'Angleterre si jamais Étienne venait à mourir sans descendance. Geoffroy, qui conquiert progressivement la Normandie, meurt finalement en 1151, laissant derrière lui trois fils. L'aîné, Henri, a l'intelligence de se marier avec Aliénor d'Aquitaine à la suite de son divorce avec le Roi de France, en 1152. Henri possède alors un domaine plus grand que celui du Roi de France, domaine qui s'agrandit avec la mort d'Étienne, qui le désigne comme son successeur à la couronne d'Angleterre en 1153 avec le traité de Wallingford. Henri est finalement couronné Roi d'Angleterre en 1154.
Louis VII va alors tout faire pour affaiblir son puissant vassal. Reprenant une stratégie qui avait fait merveille lors du règne de son grand-père Philippe Ier, il soutient les révoltes de Bretagne et du Poitou contre l’Angleterre, et celle des fils d’Henri II contre leur père. Il est aidé en cela :
par les manœuvres d’Henri II Plantagenêt qui pousse à la révolte ses grands vassaux,
par le soutien du clergé au roi de France, en raison de la piété de Louis VII et des liens historiques étroits entre l’épiscopat et la royauté capétienne,
et par la révolte des fils d’Henri II qui exigent des apanages et trouvent refuge et protection auprès de Louis VII, et qui sont appuyés par leur mère, Aliénor d'Aquitaine.

Principaux évènements de son règne

En 1158, Louis VII et Henri II Plantagenêt se réconcilient et se font la promesse d’un mariage entre Marguerite de France et Henri le Jeune. Apaisement de courte durée, dès mars 1159, Henri II s’en prend au comté de Toulouse, et durant l’été, Louis VII contraint le roi d’Angleterre à lever le siège de la ville de Toulouse. Lors de l'année 1163, Henri II rend hommage à Louis VII pour la Normandie au nom de son fils Henri le Jeune. Louis VII fait alliance avec les comtes de Flandre et de Champagne tandis que l'on pose la première pierre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, c'est le pape Alexandre III qui a cet honneur. Louis VII offre la somme de deux cents livres pour la construction dirigée par Maurice de Sully, évêque de Paris.
Il y a un affrontement entre Henri II Plantagenêt et Thomas Becket l’archevêque de Cantorbéry, soutenu par Louis VII. Finalement quatre chevaliers fidèles d’Henri II tuent l’archevêque.
Louis VII fait, entre temps, bâtir les fortifications de Villa franca devenue Villa nova regis Villeneuve-sur-Yonne qui devait servir de bastion avancé à plusieurs provinces, et devint une des huit résidences royales, à qui il donne les privilèges de Lorris pour qu'elle s'accroisse rapidement.
Le 21 août 1165, naît Philippe Auguste, unique héritier mâle de Louis VII. Le 30 septembre 1174, le traité de mariage d’Adèle avec Richard Cœur de Lion est signé.
En 1172 et 1173, Louis VII pousse Henri et Richard, les enfants d’Henri II Plantagenêt, à entrer en conflit avec leur père. Fin 1173, Louis VII et Henri II concluent à Caen une trêve provisoire et réaffirment vers le printemps 1174 l’intention de marier leurs enfants Adèle et Richard.
En 1177, le pape impose à Henri II la conclusion du traité d'Ivry, signé le 21 septembre, et par lequel les deux rois se jurent amitié ; traité suivi, le 22 juin 1180, par la signature d’un pacte de non-agression. Le traité de Gisors du 28 juin 1180 marqua la fin de cette série de guerres continuelles entre la France et l’Angleterre.
Le 1er novembre 1179, il fit sacrer son fils Philippe Auguste, et épuisé par la maladie, il lui abandonna le pouvoir l’année d’après.
En 1180 se conclut le mariage d’Agnès et d’Alexis II Comnène. Louis VII meurt finalement le 18 septembre 1180, d'une cachexie paralytique dans son palais royal de la Cité à Paris. Le lendemain, il est inhumé à l’abbaye royale Saint-Port de Barbeau qu’il a fondée près de Fontaine-le-Port, en bord de Seine entre Melun et Fontainebleau. Son fils Philippe Auguste lui succède. Ce dernier exerçait en fait le pouvoir depuis le 28 juin 1180, jour où son père lui abandonna le pouvoir.
À la suite de l'abandon de l'abbaye de Barbeau, Louis XVIII fait transporter le 30 juin 1817, les cendres de Louis VII à la basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France.

Bilan du règne

Bien qu’éduqué pour être clerc ou moine plutôt que roi, Louis VII a joué un rôle important dans l’histoire de France :
Il consolide le pouvoir royal dans les provinces qui étaient sous son influence et combat le pouvoir féodal.
Il s’entoure de conseillers de grande qualité et promulgue des ordonnances importantes pour la gestion du royaume comme celle de paix de 1155 :
« Moi, Louis, par la grâce de Dieu roi de France. Afin de réprimer la fièvre des méchants et d'arrêter les mains violentes des pillards, à la demande du clergé et avec l'accord du baronnage, nous décrétons la paix dans tout le royaume. Pour cette raison, l'année du Verbe incarné 1155, le 4 des ides de juin, nous avons réuni un concile à Soissons. Y furent présents les archevêques de Reims et de Sens ainsi que leurs suffragants, tout comme les barons, les comtes de Flandre, de Troyes et de Nevers, et d'autres très nombreux, et le duc de Bourgogne. Par leur volonté, nous prescrivons qu'à partir de la prochaine fête de Pâques, et pour dix ans, toutes les églises du royaume et l'ensemble de leurs possessions, tous les paysans, le gros et le petit bétail également, et, pour ce qui est de la sécurité des chemins, tous les marchands où qu'ils se trouvent et tous les hommes quels qu'ils soient — tant qu'ils seront prêts à venir en justice devant ceux qui doivent leur rendre justice —, aient absolument tous la paix et pleine sécurité. Nous avons dit en plein concile et devant tous, par le verbe royal, que nous observerions cette paix sans la briser et que, s'il s'en trouvait pour violer la paix prescrite, nous ferions justice d'eux selon notre pouvoir. Ont juré cette paix le duc de Bourgogne, le comte de Flandre, le comte Henri de Troyes, le comte de Nevers, le comte de Soissons et le reste du baronnage présent. Le clergé également, les archevêques et les évêques, les abbés ont promis, devant les reliques sacrées et au vu de tout le concile, d'observer cette paix, de leur côté, de toutes leurs forces ; et pour que justice soit faire des violences, ils ont promis de nous aider selon leur pouvoir et ils ont proclamé dans la stabilité de la parole consacrée. Pour que la chose soit entendue plus largement et qu'on n'en perde pas le souvenir, j'ai confié à la mémoire des lettres la stipulation de la chose faire et la teneur de la paix, et nous avons ordonné de les fortifier de l'autorité de notre sceau.
Le royaume de France s’enrichit sous son règne, l’agriculture se transforme et gagne en productivité, la population augmente, le commerce et l’industrie se développent, une véritable renaissance intellectuelle apparaît, et le territoire se couvre de châteaux forts construits en pierre.
Cependant, la deuxième croisade fut calamiteuse, et la séparation d’avec Aliénor d’Aquitaine est une erreur lourde, qui fournit à un vassal mineur le moyen de s’imposer, en plaçant le roi de France en infériorité territoriale pendant près d’un demi-siècle. Il fallut l’action de trois grands rois, Philippe Auguste, Louis VIII le Lion et Louis IX, pour redresser la situation et arriver à réduire les conséquences de cette lourde décision.
La monarchie, jusque-là itinérante, s’est fixée à Paris car la présence du roi dans tout son domaine n’est plus nécessaire. Un embryon d’administration centrale et locale s’est formé. Autour de lui, des familiers lui ont donné des conseils politiques, et vont former le Conseil du roi, les services centraux de la monarchie regroupent les chefs des services domestiques du palais. En province, des prévôts ont été chargés par le roi de collecter les revenus, de lever des contingents militaires et de rendre la justice. Comme son père, le roi va soutenir le mouvement d’émancipation des communes, va accorder des privilèges aux communautés rurales et émanciper des serfs.

Unions et descendance

Avec Aliénor d'Aquitaine :
Marie de France 1145 - 11 mars 1198, épouse en 1164 Henri Ier de Champagne, comte de Troyes, dit Le Libéral. Régente du Comté de Champagne de 1190 à 1197.
Alix de France, 1150 - 1195, elle épouse Thibaut V de Blois dit Le Bon 1129 - 1191, comte de Blois 1152 - 1191.
Avec Constance de Castille, v.1138 - 1160 fille de Alphonse VII de Castille.
Marguerite de France 1158 - 1197, épouse en 1172 le prince d’Angleterre Henri, duc de Normandie mort en 1183, et en 1185/1186, le roi de Hongrie Bela III.
Adèle de France 1160-1221 ou Alix, comtesse de Vexin 1160 - 1218 ou 1221, épouse en 1195, Guillaume III de Ponthieu ou de Montgomery.
Avec Adèle de Champagne ou Adèle de Blois :
Philippe Auguste 1165 - 1223, roi de France.
Agnès ou Anne de France 1171 - 1240, impératrice byzantine par son mariage avec Alexis II Comnène en 1180, empereur de Constantinople 1169-1183. Puis par un autre mariage en 1183 avec Andronic Ier Comnène, empereur de Constantinople 1183-1185. Vers 1204 elle épouse Théodore Branas, seigneur d’Andrinople.
D'une maîtresse au nom resté inconnu, il est le père de Philippe de France mort en 1161.

Cinéma

1964 : Becket


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Posté le : 23/10/2015 17:37
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Pablo Picasso
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Le 25 octobre 1881 naît Pablo Ruiz Picasso

à Malaga, Espagne, peintre, dessinateur, graphiste, graveur, chorégraphe, céramiste, affichiste et sculpteur espagnol ayant passé l'essentiel de sa vie en France; il meurt le 8 avril 1973 à 91 ans à Mougins, France.
Artiste utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme le fondateur du cubisme avec Georges Braque et un compagnon d'art du surréalisme. Il est l'un des plus importants artistes du XXe siècle, tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques. Il a produit près de 50 000 œuvres dont 1 885 tableaux, 1 228 sculptures, 2 880 céramiques, 7 089 dessins, 342 tapisseries, 150 carnets de croquis et 30 000 estampes gravures, lithographies, etc.. Son nom de naissance est Pablo, Diego, José, Francisco de Paula, Juan Nepomuceno, María de los Remedios, Crispín Cipriano de la Santísima Trinidad Ruiz y Picasso
De nationalité espagnole. Il reçoit sa formation à l'académie royale des beaux-arts de San Fernando, il a pour maître José Ruiz y Blasco. il travaille à Paris. Il appartient au mouvement Cubisme, surréalisme. Il reçoit pour distinction le prix Lénine pour la paix en 1962. Ses Œuvres les plus réputées sont Les Demoiselles d'Avignon en 1907, Guernica en 1937. Il est aussi le fondateur du cubisme avec Georges Braque. Il est le père de la styliste Paloma Picasso

En bref

La personnalité de Picasso domine la vie artistique de la première moitié du XXe siècle. Aucun peintre, depuis Michel-Ange, n'a à ce point stupéfié, subjugué son époque, n'a à ce point déterminé et souvent devancé son évolution. Principal auteur de la révolution cubiste qui, autour de 1910, change complètement la face de l'art européen, Picasso a pris la tête du mouvement de retour à l'antique et de reflux vers la tradition qui caractérise les années 1920. Son exemple a été essentiel au développement du surréalisme, de la peinture du rêve et de l'inconscient, et il n'est pas une des inventions stylistiques de notre temps qui, jusqu'en 1950, ne se rattache plus ou moins à son influence. Pourtant, et bien qu'il ait constamment interrogé tout l'héritage du passé, surtout au niveau des arts primitifs, Picasso est un artiste solitaire et culturellement autonome. À l'époque de Guernica, pendant la guerre, à travers l'engagement politique qui suit la Libération, il a pu donner l'impression qu'il souhaitait exprimer les angoisses et les espérances de ses contemporains, être l'interprète “humaniste” d'une histoire, mais son œuvre “fanatiquement autobiographique” D. Kahnweiler n'est en fait que le miroir de lui-même. L'alternance entre la violence et la douceur, le charme sentimental et la provocation insurrectionnelle qui la caractérise trouve son origine aussi bien dans les péripéties de la vie du peintre que dans la profonde et mystérieuse ambiguïté de sa nature d'artiste. Par sa fécondité, la richesse de son iconographie, la diversité des techniques qu'elle utilise et parfois invente, cette œuvre, même si le temps n'en retient pas la totalité, est celle d'un créateur qu'on peut dire universel.
Pablo Ruiz Blasco, dit Pablo Picasso, est né en 1881 à Málaga Andalousie ; il a fait son éducation artistique à Barcelone, où les influences anarchistes se mêlent à celles de l'“art nouveau”, de l'esprit décadent, de l'expressionnisme nordique Edvard Munch, de la peinture française aussi, avec laquelle il entre directement en contact au cours des voyages qu'il fait à Paris entre 1900 et 1903. Ses premières œuvres, qui représentent des pierreuses, des danseuses de cabaret, des alcooliques, des prostituées misérables, le montrent très attentif aux leçons du postimpressionnisme Danseuse naine La Nana, 1901, museu Picasso, Barcelone, de Toulouse-Lautrec, de Gauguin Arlequin accoudé, 1901, The Metropolitan Museum of Art, New York, et c'est dans ce climat d'amertume, sinon de révolte sociale, de pitié pour les êtres pauvres et exilés, que baignent les tableaux de la “période bleue”, presque monochromes, très proches des œuvres du peintre catalan Isidro Nonell et nettement symbolistes d'inspiration : La Vie, 1903 The Cleveland Museum of Art, La Célestine, 1904 musée Picasso, Paris. Installé définitivement en avril 1904 à Paris, où il occupe, avec sa compagne Fernande Olivier, un atelier au “bateau-lavoir” à Montmartre et se lie bientôt d'amitié avec Apollinaire et Matisse – il connaissait Max Jacob depuis 1901 –, Picasso exécute jusqu'en 1906 une série de toiles encore très sentimentales, mais de tonalité plus claire et fleurie, d'inflexion parfois maniériste, que l'on groupe traditionnellement sous le titre de “période rose” et qui représentent des arlequins, des acrobates, des écuyères et toute la troupe des gens du voyage : La Femme à l'éventail, 1905 National Gallery of Art, Washington, L'Acteur, 1904-1905 The Metropolitan Museum of Art, New York, La Famille de saltimbanques Les Bateleurs, 1905 National Gallery of Art, Washington. C'est de cette époque également que datent ses premiers essais de graveur Le Repas frugal, 1904 et de sculpteur Le Fou, 1905, bronze, musée Picasso, Paris. À partir de 1906, les formes tendent à se stabiliser et à s'épaissir, les sujets à perdre leur caractère littéraire. Le visage de Gertrude Stein, 1906 The Metropolitan Museum of Art, portrait achevé après des vacances passées dans l'atmosphère rustique et sévère du petit village de Gosol, en Andorre espagnole, donne l'impression d'un masque, et les monumentales, presque monstrueuses, Deux Femmes nues, 1906 The Museum of Modern Art, New York, manifestant l'influence de l'art ibérique, peut-être déjà de la sculpture africaine, témoignent en tout cas d'une volonté “primitiviste” qui désormais sera présente dans toute l'œuvre de l'artiste.

Sa vie
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Pablo Picasso naît à 23 h 15 au 36 place de la Merced aujourd'hui no 15 à Malaga. Il est le premier enfant de José Ruiz y Blasco, alors professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite San Telmo, et de María Picasso López, une fille de vignerons. Son nom complet est Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso. Le nom de Picasso, qui n'est pas espagnol, serait selon certains auteurs d'origine italienne. Un de ses arrière-grands-pères est né à Sori dans la région de Gênes. En revanche, selon Robert Maillard, la famille ne serait pas originaire d'Italie. Pablo avait deux sœurs Maria de Los Dolorès, dite Lola, née en 1884 et Maria de la Concepción, dite Conchita, née en 1887, mais aucun frère.
En 1891, le musée provincial de Malaga, dont José Ruiz Blasco était le conservateur, ferme ses portes, ce qui oblige le père à trouver d'autres moyens de subsistance. La famille déménage à La Corogne et José Ruiz Blasco occupe un poste de professeur au lycée Da Guarda. La mort de sa sœur Conchita d'une diphtérie en janvier 1895 le traumatise et son vœu d'arrêter la peinture si sa sœur guérit n'étant pas exaucé, il se réfugie dans son art8. Son père est alors nommé professeur à La Llotja de Barcelone, en 1895.

Le peintre débutant

L'artiste ne signe plus ses toiles du nom de Ruiz Blasco mais de celui de Picasso à partir de 1901
Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance9, peint ses tout premiers tableaux à l'âge de huit ans, son préféré étant Le Petit Picador jaune 1889, sa première peinture à l'huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l'été 1895, Pablo découvre Madrid et Barcelone et passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise des marines du voyage. C'est durant l'hiver 1895, qu'il peint sa première grande toile académique : La Première Communion. L'année suivante, il entre à l'école des Beaux-Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvres Ruiz-Picasso avant d'opter pour P.R-Picasso puis définitivement pour Picasso en 1901 à cause de l'étrangeté du nom et du digraphe ss inusité en espagnol.
À Barcelone en 1896, il est reçu à l'École de la Llotja, où enseigne son père, ayant exécuté en un jour le sujet de l'examen pour lequel on laisse généralement un mois aux candidats. C'est en 1896 qu'il peint L'Enfant de chœur. Don José lui loue alors un atelier rue de la Plata qu'il partage avec son ami peintre Manuel Pallarès et où il peint Science et Charité 1896, l'une de ses plus importantes toiles d'enfance. Pour cette œuvre, son père a imaginé la composition qui représente une malade couchée sur un grabat, assistée d'un docteur Picasso réalisera le portrait de son père et d'une religieuse. Ce tableau reçoit à l'exposition des Beaux-Arts de Madrid une mention honorifique. Il est fortement influencé par le modernisme catalan à cette époque. Dès l'âge de quinze ans, Manuel Pallarès l'initie précocement aux bordels du barrio chino de Barcelone. C'est dans ces lieux qu'il réalise de nombreux feuillets, dessins et aquarelles érotiques dont le sujet subversif se retrouvera dans la sensualité de ses dessins ou tableaux ultérieurs.
En septembre 1897, Picasso part étudier à Madrid et réussit en octobre le concours d'entrée à l'académie royale de San Fernando. Cependant l'enseignement de l'institution ne lui plaît pas et il renonce à suivre les cours. En juin 1898, il retourne à Barcelone, puis part pour Horta de Sant Joan, le village de son ami Pallarès, situé près de la ville de Gandesa où il partage la vie des paysans. Plus tard, il dira Tout ce que je sais, je l'ai appris dans le village de Pallarès. En avril 1899, il est de nouveau de retour à Barcelone, où il s'installe au no 1, rue des Escudillers. Picasso fréquente alors le cabaret Els Quatre Gats, cabaret phare de la bohème, créé en référence au Chat Noir de Paris. Là, il rencontre notamment Miguel Utrillo, et se lie d'amitié avec le poète Jaime Sabartés, Carlos Casagemas, le peintre Opisso, le sculpteur Julio Gonzalez. Une exposition de ses peintures se tient dans le cabaret le 1er février 1900.
Picasso voit sa toile Les Derniers Moments représenter l'Espagne à l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Il part, avec Casagemas dont il est très proche, pour la capitale française où il s'installe dans l'atelier du peintre Nonell à Montmartre. Picasso s'y imprègne de l'atmosphère du Moulin de la Galette et rencontre le marchand Pedro Mañach ainsi que Berthe Weill qui lui achète trois scènes de tauromachie, les premières toiles qu'il vend à Paris. Réalisant des œuvres de commande, il vend également quelques pastels à des amateurs. Il rentre à Barcelone le 20 décembre, avec Casagemas que Picasso emmène avec lui jusqu'à Malaga pour le sortir de sa mélancolie. À la mi-janvier 1901, Picasso part pour Madrid. Le 17 février, Casagemas, après avoir tenté de tuer son amante Germaine qui était une danseuse volage du Moulin rouge, se suicide à Paris. Picasso, bouleversé par la mort de son ami peindra un tableau clé La Mort de Casegemas dont il dira qu'il a conditionné grandement son passage à la période bleue, empreinte de douleur, tristesse et faisant référence aux grands maîtres espagnols. En avril 1901, il retourne à Barcelone, puis, en mai, il repart à Paris et s'installe au 130 ter, boulevard de Clichy chez Pedro Mañach qui le loge pendant quelques mois dans son appartement personnel et lui offre un salaire. Il livre quelques dessins à des périodiques humoristiques parisiens qu'il signe sous le nom de Ruiz.

Période bleue

La période bleue correspond aux années 1901-1904 : ce nom vient du fait que le bleu est la teinte dominante de ses tableaux de cette époque, qui a débuté avec le suicide de son ami catalan Carlos Casagemas, ce qui explique qu'elle soit marquée par les thèmes mélancoliques de la mort, de la vieillesse, et de la pauvreté, mais ne l'empêche pas d'être satirique. Durant ces années, Picasso peint des pauvres, des mendiants, et des aveugles, sous forme de personnages souvent étirés et faméliques inspirés des tableaux du Greco que Picasso étudie à cette époque et qui l'influencent fortement. Le premier tableau de cette période fut la Mort de Casagemas, et les œuvres importantes sont : Dama en Éden Concert 1903, La Vida 1903, Las Dos hermanas 1904, La Celestina 1904. Il vit pendant ces années dans le dénuement. Bien que son père lui envoie des toiles et des tubes de peinture, par souci d'économie, il réalise plusieurs peintures sur le même tableau ou doit brûler une liasse de ses dessins pour se chauffer.
Entre le 25 juin et le 14 juillet 1901, Picasso et Iturrino font une exposition à la galerie d'Ambroise Vollard, à Paris. Picasso fait la connaissance du poète Max Jacob. Pendant l'hiver, il peint Autoportrait bleu Paris, Musée Picasso. Fin janvier 1902, il se rend à Barcelone. La galerie Berthe Weill, expose du 1er au 15 avril des œuvres de Lemaire et de Picasso. Il revient à Paris en octobre avec Sébastien Junyer. Et il montre pour la première fois ses toiles bleues du 15 novembre au 15 décembre dans une exposition de groupe chez Berthe Weill. En janvier 1903, Picasso est de nouveau à Barcelone. Au printemps, il commence la toile La Vie Cleveland Museum of Fine Arts.

Période rose 1904-1906

À partir de 1905, il s'installe à Paris, au Bateau-Lavoir, dans l'atelier laissé par Paco Durrio. Là, il rencontre sa première compagne : Fernande Olivier. C'est le début de la période rose. Comme précédemment, c'est l'utilisation des teintes rougées qui explique cette dénomination. Les thèmes abordés sont la joie et l'inquiétude existentielle. Il reste mélancolique et dominé par l'amour ; on y trouve aussi de nombreuses références au monde du zoo et du cirque. Il peint des masques, arlequins, dompteurs et clowns. Picasso privilégia pendant cette période le travail sur le trait, le dessin, plutôt que sur la couleur… C'est aussi l'époque des maternités roses. Picasso fait la connaissance de Guillaume Apollinaire et d'André Salmon.
Du 25 février au 6 mars 1905, Picasso expose à la galerie Serrurier, ses premières toiles roses. Au printemps, il peint Les Saltimbanques Washington, National Gallery. Pendant l'été, il fait un séjour à Schoorl en Hollande, et y peint les Trois Hollandaises Paris, Musée national d'art moderne, dépôt au Musée Picasso.
En automne, il rencontre Gertrude et Leo Stein. Ces deux mécènes lui achètent de très nombreuses toiles et apportent au peintre désargenté une plus grande aisance financière et une nouvelle stimulation intellectuelle. On commence à trouver dans ses toiles le thème de la mort. Notamment dans son tableau Arlequin dont il fait cadeau en 1919 au Museo de Arte Moderna de Barcelone. Gertrude Stein le présente à Matisse, pendant l'hiver 1906. Le galeriste Ambroise Vollard achète la plupart des toiles roses en mars. En mai, il part avec Fernande Olivier pour Barcelone, puis durant l'été à Gósol, village isolé de haute-Catalogne. Ce séjour aura un impact majeur dans l'œuvre de Picasso. C'est dans ce petit bourg de la province de Lérida qu'il conçoit Les Demoiselles d'Avignon, un tableau qui constitue un évènement capital dans les débuts du cubisme.
Le portrait de Gertrude Stein New-York, Metropolitan Museum of Art, commencé en hiver, est enfin achevé grâce à une peinture de Cézanne, Madame Cézanne à l'éventail que Gertrude Stein avait acquise au salon d'automne en 1904.

Influences africaines

De 1907 à 1909, Picasso est sous influence de l'art africain, notamment de l'art congolais. Cette période est marquée au début par les deux figures du côté droit des Demoiselles d'Avignon qui ont été en partie inspirées par les masques africains que Picasso possédait.

Cubisme

De 1907 à 1914, il réalise avec Georges Braque des peintures qui seront appelées cubistes. Elles sont caractérisées par une recherche sur la géométrie et les formes représentées : tous les objets se retrouvent divisés et réduits en formes géométriques simples, souvent des carrés. Cela signifie en fait qu'un objet n'est pas représenté tel qu'il apparaît visiblement, mais par des codes correspondant à sa réalité connue. Le cubisme consiste aussi à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l'espace. Picasso décompose l'image en multiples facettes ou cubes, d'où le nom de cubisme et détruit les formes du réel pour plonger dans des figures parfois étranges comme une figure représentée sur une moitié de face, et sur l'autre de côté. Cette technique, initiée par Picasso et Braque, fit de nombreux émules tels que Juan Gris, Francis Picabia, Brancusi, les Delaunay, Albert Gleizes.
La réalisation des Demoiselles d'Avignon, l'œuvre fondatrice du cubisme commencée pendant l'hiver 1906-1907 et achevée début juillet 1907, et surtout les portraits notamment ceux d'Ambroise Vollard et de Daniel-Henry Kahnweiler des années 1910 ont été influencés notamment par les travaux des mathématiciens Henri Poincaré et Esprit Jouffret dont les idées et les schémas furent vulgarisées à Picasso, et à son entourage Montmartrais, par leur ami Maurice Princet. Dès lors peindre l'espace et le temps consiste à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l'espace.
Au début de l'été, Daniel-Henry Kahnweiler fait une première visite au Bateau-Lavoir. En octobre, a lieu une rétrospective Cézanne au Salon d'automne. Pendant l'hiver 1908, Picasso peint L'Amitié Leningrad, Ermitage, Nu debout Boston, Fine Arts Museum. Il séjourne à la Rue-des-Bois, village à 60 km au nord de Paris, durant l'été et en octobre, il propose la version définitive des Trois femmes Leningrad, Ermitage.
En mai 1909, Picasso va à Barcelone, et à Horta de Ebro avec Fernande Olivier. Là, il peint les Paysages New York, MoMA . À Paris, en septembre, il déménage au 11 boulevard de Clichy, et réalise des sculptures : Tête de Fernande Paris, Musée Picasso. En 1910, il fait les portraits d'Ambroise Vollard Moscou, Musée Pouchkine, de Wilhem Uhde Saint-Louis, collection Pulitzer et de Daniel-Henry Kahnweiler Chicago, Institut d'art. Picasso part pour Céret, village de Catalogne française, dans les Pyrénées-Orientales, en juillet 1911. Fernande Olivier et Braque le rejoignent en août. Le 5 septembre, il rentre à Paris. Picasso est absent de la salle cubiste au Salon d'automne qui commence le 1er octobre.
À l'automne, Eva Gouel entre dans sa vie, qu'il appelle Ma jolie dans plusieurs de ses toiles.
Les premiers collages et les premiers assemblages sont réalisés pendant l'hiver 1912, Nature morte à la chaise cannée Paris, Musée Picasso, Guitares en carton Paris, Musée Picasso. Le 18 mai, il part de Céret pour Avignon et le 25 juin s'installe à Sorgues. Il déménage 242 boulevard Raspail. Picasso et Daniel-Henry Kahnweiler signent le 18 décembre une lettre-contrat. Vers le 10 mars 1913, il retourne avec Eva Gouel, souffrante, à Céret où ils séjournent tout l'été. Le Verre d'absinthe est peint au printemps 1914. Après le départ pour Avignon, en juin, il fait un retour au portrait, en juillet. Éva meurt le 14 décembre 1915.
Trois formes de cubisme émergent : le précubisme, ou cubisme cézannien, le cubisme analytique et le cubisme synthétique.

Les Ballets russes

Pendant la Première Guerre mondiale, Picasso séjourne à Rome avec Jean Cocteau, à partir du 17 février 1916. Il s'installe Via Margutta, d'où il voit la villa Médicis. Outre de nombreux portraits dessinés, il peint L'Italienne, L'Arlequin et femme au collier. En mai, Cocteau présente Diaghilev à Picasso. Il travaille comme décorateur pour le ballet Parade de Léonide Massine et les Ballets russes de Serge de Diaghilev, sur une musique d’Erik Satie. Il rencontre Stravinski et la danseuse Olga Khokhlova qui devint sa femme. Dans une veine décorative, Picasso réalisa plusieurs portraits d’elle et de leur fils Paul en Pierrot en 1925.
Fin mars 1917, il voyage à Naples et à Pompéi et revient à Paris, fin avril. Le 18 mai, la première de Parade a lieu au Châtelet. Puis en juin, Picasso part pour Madrid avec la troupe de Diaghilev et Olga, et le 12 juillet, un banquet est offert en son honneur à Barcelone.
Du 23 janvier au 15 février 1918, Picasso expose avec Matisse chez Paul Guillaume. Il se marie avec Olga à l'église russe de Paris, le 12 juillet. Cocteau, Max Jacob et Apollinaire sont les témoins. Pendant un séjour à Biarritz, il peint Les Baigneuses Paris, musée Picasso.
En mai 1919, Picasso part pour Londres travailler au ballet Le Tricorne sur une musique de Manuel de Falla. Pendant l'été, il séjourne à Biarritz chez Mme Errazuriz puis s'installe avec Olga à Saint-Raphaël Côte d'Azur.
Son fils Paulo naît le 4 février 1921. Durant l'été, il s'installe avec Olga et Paulo à Fontainebleau. Il y peint les Femmes à la fontaine Paris, Musée Picasso et New York, Museum of Modern Art et Les Trois Musiciens New York, Museum of Modern Art et Philadelphie, Museum of Art. En juin 1922, lors d'un séjour à Dinard Bretagne, côte de la Manche, il peint Deux femmes courant sur la plage La Course Paris, Musée Picasso. Puis, en décembre, il réalise le décor pour L'Antigone de Cocteau, créée par Charles Dullin au théâtre de l'Atelier. En 1923, il fait un nouveau séjour estival sur la Côte d'Azur Cap d'Antibes et peint La Flûte de Pan Paris, Musée Picasso. Et c'est en 1924, en été, alors qu'il se trouve à la villa La Vigie à Juan-les-Pins Côte d'Azur, qu'il fait son Carnet de dessins abstraits et qu'il peint Paul en arlequin Paris, musée Picasso.
Pendant cette période des années 1920, dans un climat de reconnaissance mondaine, il peignit des tableaux marqués par un retour à la figuration et au classicisme : Trois Femmes à la fontaine 1921, et des œuvres inspirées par la mythologie comme les Flûtes de Pan 1923.

Surréalisme

L’année 1925 fut celle d’une rupture radicale dans la production du peintre. Il peignit des tableaux très violents montrant des créatures difformes, convulsives, prises dans les rets d’une rage hystérique : Femme dans un fauteuil 1926 et Baigneuse assise 1930. L’influence des poètes surréalistes fut indéniable dans cette volonté de dépeindre de l’intérieur l’enfer personnel. Cependant il adoptait une approche plus pragmatique que celle du « rêve calqué sur la toile » des surréalistes.
En juin-juillet 1925, il achève La Danse et peint Le Baiser. Le 14 novembre, il participe à la première exposition surréaliste de la Galerie Pierre. En 1926, il peint le Peintre et son Modèle, qui marque sa rencontre avec Marie-Thérèse Walter à la fin de cette année, alors qu'elle est encore mineure. Il réalise les Guitares à clous.
Il exécute le grand collage du Minotaure en janvier 1928. Picasso a besoin alors d'une aide technique, notamment pour la réalisation des maquettes du Monument pour Guillaume Apollinaire dont il a reçu commande en 1922. Quelques années auparavant il avait renoué son amitié avec le ferronnier et sculpteur catalan Julio González, rencontré à Barcelone du temps d'Els Quatre Gats, et vivant comme lui à Paris depuis 1900. Picasso s'adresse naturellement à lui, et ils entameront, de l'automne 1928 jusqu'en juillet 1932, une fructueuse collaboration technique autour des sculptures en fer forgé et soudé. C'est au printemps 1929 qu'il sculpte en fer soudé La Femme au jardin dans l'atelier de González, qui par la suite réalisera le bronze en 1932. C'est l'année aussi de ses dernières vacances à Dinard. Il peint le Grand nu au fauteuil rouge, et en février 1930, Crucifixion. À l'automne 1930, Marie-Thérèse déménage au 44, rue de la Boétie. Il achète le château de Boisgeloup, près de Gisors, 80 km au nord-ouest de Paris, en juin, et s'y installe jusqu'à la fin de 1932.
Il passe les vacances de l'été 1933 à Cannes avec Olga et Paulo.
Deux figures au bord de la mer est peint en janvier 1931, et en mars, Nature morte sur un guéridon. Cette année-là, voit également l'édition de deux livres majeurs : Les Métamorphoses d'Ovide Lausanne, Skira et Le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac Paris, Ambroise Vollard.
En 1932, Jeune fille devant le miroir est finie. Une rétrospective à la galerie Georges Petit, puis au Kunsthaus de Zurich, a lieu en juin. Picasso travaille à Boisgeloup aux têtes sculptées d'après Marie-Thérèse et à la série de dessins d'après La Crucifixion de Matthias Grünewald.
De juin à septembre 1934, il fait des séries de corridas, peintes, dessinées et gravées. En août, il voyage en Espagne avec Olga et Paulo, et se rend aux corridas de Burgos et de Madrid. Il visite le Musée d'Art catalan de Barcelone. Il réalise une série de sculptures à texture moulée : Femme au feuillage et Femme à l'orange. Au printemps 1935, la galerie Pierre expose des papiers collés. Minotauromachie est gravée. Il se sépare d'Olga en juin, et le 5 septembre, naît Maya Picasso, sa fille avec Marie-Thérèse Walter.
Le 25 mars 1936 voit le départ secret de Picasso avec Marie-Thérèse et Maya pour Juan-les-Pins. Il fait des gouaches et des dessins sur le thème du Minotaure. Cette même année, au début de la Guerre civile espagnole, il est nommé directeur du Musée du Prado à Madrid. Début août, Picasso part pour Mougins et Dora Maar l'y rejoint.

Guernica et pacifisme

À la suite du bombardement de Guernica, le 26 avril 1937 pendant la guerre civile espagnole, horrifié par ce crime, Picasso se lance dans la création d'une de ses œuvres les plus célèbres : Guernica et il dit : Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi. Elle symbolise toute l'horreur de la guerre et la colère ressentie par Picasso à la mort de nombreuses victimes innocentes, causée par le bombardement des avions nazis à la demande du général Franco. Guernica fut exposé dans le Pavillon espagnol de l'Exposition internationale à Paris en 1937.
Une anecdote veut qu'à Otto Abetz, ambassadeur du régime nazi à Paris, qui lui aurait demandé, sur le ton de la colère, lors d'une visite à son atelier devant une photo de la toile de Guernica : C'est vous qui avez fait cela ?, Picasso aurait répondu : Non… c'est vous. Dans une interview accordée à Simone Tery, publiée le 24 mars 1945 dans Les Lettres françaises, il revient sur l'anecdote en disant qu'elle est à peu près vraie et précise qu'en réalité il distribuait aux visiteurs allemands des années 1940 des photos reproduisant le tableau, en les narguant d'un Emportez-les. Souvenirs, souvenirs ! .En octobre-décembre 1937, Picasso peint La Femme qui pleure, puis en 1938, fait un grand collage, Les Femmes à leur toilette. En juillet 1938, il va à Mougins avec Dora Maar. Début juillet 1939, avec Dora Maar, il part chez Man Ray à Antibes, d'où le tableau Pêche de nuit à Antibes. De septembre 1939 au début de 1940, il est à Royan, où il réalise notamment Séquence de Femmes au chapeau.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pablo Picasso vit à Paris. Entre 1942 et 1943, il réalise l'assemblage, Tête de taureau, L'Aubade, L'Homme au mouton. Les archives sur le marchand d'art proche des nazis Hildebrand Gurlitt indiquent qu'il affirme avoir acheté une œuvre chez Picasso lui-même en 194249, éventuellement sous la contrainte.
L'immense notoriété de Picasso lui procure une relative protection, sans lui épargner les tracasseries. Son ami Max Jacob sera arrêté par la Gestapo d'Orléans le 24 février 1944 à Saint-Benoît-sur-Loire, puis meurt au camp de Drancy, malgré des interventions tardives pour le faire libérer, dont celles de Jean Cocteau. Ce dernier s'inquiète aussi pour Picasso, qui assiste publiquement à l'enterrement.
Entre-temps, Picasso rencontre Françoise Gilot en mai 1943, mais habite chez Marie-Thérèse Walter durant l'insurrection de Paris d'août 1944.

Engagement au parti communiste

Après la Seconde Guerre mondiale, ses tableaux deviennent plus optimistes, plus gais, montrant, comme l'indique le titre d'un tableau de 1946, la Joie de vivre qu'il ressent alors. Picasso adhère, le 5 octobre 1944, au Parti communiste français PCF et publie un article dans l'Humanité le 29-30 octobre 1944 intitulé Pourquoi j'ai adhéré au parti communiste » dans lequel il explique que son engagement personnel date de la période de la Guerre d'Espagne, renforcé par la lutte des résistants communistes français durant la guerre qui vient de s'achever, et qu'il ne lui suffit plus de lutter avec ses peintures révolutionnaires mais de tout lui-même adhérant à l'idéal communiste de progrès et de bonheur de l'homme. S'il se sent proche des idéaux du parti, il n'en sera jamais un membre actif, gardant sa totale liberté d'expression et prenant position principalement à travers ses tableaux dénonçant notamment la Guerre de Corée en 1951 et prônant la Paix contre la Guerre dans de nombreuses œuvres. Picasso sera même en butte à de nombreux conflits avec les dirigeants du PCF, notamment quant à un portrait jugé peu respectueux de Joseph Staline, publié à la demande de Louis Aragon le 12 mars 1953 à la une des Lettres françaises.
Très opposé à la guerre, Picasso peint la célèbre Colombe de la paix 1949 à l'occasion de son adhésion au Conseil Mondial de la Paix. Il reçoit à ce titre un prix international de la paix en 1955. L'attrait pour les colombes chez le peintre remonte à son enfance, où son père utilisait des pigeons comme modèles que Picasso allait jusqu'à emporter avec lui à l'école.

Période de Vallauris

Le 7 octobre 1944 s'ouvre le Salon d'Automne et la rétrospective Picasso. Le Charnier New York, Museum of Modern Art est peint en avril-mai 1945 d'après le souvenir de la découverte en décembre 1944, du corps supplicié de son ami le jeune poète surréaliste Robert Rius. Picasso part avec Dora Maar pour le Cap d'Antibes, en juillet, et le 26 novembre Françoise revient vivre chez Picasso. En 1946, Picasso rejoint Françoise à Golfe-Juan, il rend visite à Henri Matisse à Nice. Puis en juillet, avec Françoise, il part pour Ménerbes Vaucluse. En août, il s'installe chez Louis Fort à Golfe-Juan, et débute le travail au château d'Antibes en octobre.
Le 15 mai 1947, naît son fils Claude. En juin, il part pour Golfe-Juan. Lorsque Picasso visite Vallauris à l'été 1946, il se rend chez Georges et Suzanne Ramié et modèle trois pièces de céramique. Lorsqu'il reviendra l'année suivante, il retrouve ses pièces et débute alors une période intense de production de céramique qu'on estime à près de 4 500 pièces. Il s'installera à Vallauris en 1948 avec Françoise Gilot. Le 25 août 1948, Picasso va au Congrès des Intellectuels pour la Paix à Wroclaw. Il revient à Vallauris à la mi-septembre. Il peint les deux versions de La Cuisine l'une est actuellement au Musée Picasso de Paris et l'autre au Museum of Modern Art de New York.
En février 1949, La Colombe est choisie par Aragon pour l'affiche du Congrès de la Paix qui ouvre à Paris le 20 avril. Le 19 avril 1949, naît Paloma. Le 6 août 1950, Laurent Casanova inaugure L'Homme au mouton à Vallauris. Picasso exécute La Chèvre, La Femme à la poussette, la Petite Fille sautant à la corde. Le 15 janvier 1951, il peint Massacre en Corée.
En 1952, il dessine La Guerre et la Paix pour la décoration de la chapelle de Vallauris, qui deviendra Musée Picasso, il écrit une seconde pièce de théâtre : Les Quatre Petites Filles.
L'affaire du Portrait de Staline dans Les Lettres françaises se déroule en mars 1953. Françoise Gilot part pour Paris avec les enfants.
Signature de Pablo Picasso en 1954, lors de la réalisation de sa série de cinquante Gemmaux.
Il fait les portraits de Sylvette David, en avril 1954. En juin, il rencontre Jacqueline Roque. C'est en décembre que débute la série des variations sur les Femmes d'Alger de Delacroix. Il s'installe en mai 1955, avec Jacqueline, à la villa La Californie à Cannes. En juin, a lieu une rétrospective au musée des arts décoratifs. Pendant l'été il travaille avec Henri-Georges Clouzot pour le film le Mystère Picasso. Il découvre le gemmail et décide de réaliser Femme dans un fauteuil d’osier ainsi qu'une cinquantaine d'œuvres qui seront présentées l'année suivante aux États-Unis au Metropolitan Museum et à l'Institut d'art de Chicago…
En 1956, Les Baigneurs, les sculptures en bois Stuttgart, Staatsgalerie sont coulées en bronze. Il peint L'Atelier de La Californie.
Au château de Vauvenargues, au pied de la montagne Sainte-Victoire, où résida Picasso de 1958 à 1961 et dans le parc duquel il est enterré.
Mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins où résida Picasso de 1961 à sa mort en 1973.
Le 17 août 1957, il commence le travail sur Les Ménines Barcelone, Musée Picasso. Le 29 mars 1958 a lieu la présentation de la décoration pour l'UNESCO : La Chute d'Icare. En septembre, Picasso achète le château de Vauvenargues dans lequel il emménage l'année suivante déclarant à son ami et marchand étonné Daniel-Henry Kahnweiler : J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne. Laquelle ? La vraie.
Il peint La Baie de Cannes entre le 19 avril et le 9 juin 1958 depuis La Californie, la villa qu'il a achetée en 1955 dans le quartier du même nom à Cannes où il réside avec Jacqueline jusqu'en 1961. Les premiers dessins d'après Le Déjeuner sur l'herbe de Manet sont faits le 10 août 1959.
Il se marie avec Jacqueline à Vallauris, le 2 mars 1961, et en juin, s'installe au mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins près de Cannes. Il travaille sur les tôles découpées et peintes, La Chaise, la Femme aux bras écartés, la Femme à l'enfant, les Footballeurs. En novembre 1962, il peint, l'Enlèvement des sabines dont une version se trouve au Musée national d'art moderne de Paris.
L'inauguration de la rétrospective au Grand Palais et au Petit Palais se déroule le 19 novembre 1966. Au printemps 1967, Picasso est expulsé de son atelier de la rue des Grands-Augustins. En janvier 1970, le musée Picasso de Barcelone reçoit la donation des œuvres conservées par sa famille. Une exposition se déroule au Palais des Papes d'Avignon de mai à octobre.

Dernières années

En avril 1971, la galerie Louise Leiris expose les 194 dessins réalisés entre le 15 décembre 1969 et le 12 janvier 1971. Nouvelle exposition à la galerie Louise Leiris, en janvier 1973, qui montre cette fois les 156 gravures réalisées entre fin 1970 et mars 1972.
Picasso meurt le 8 avril 1973 d'une embolie pulmonaire. Il est enterré deux jours plus tard dans le parc du château de Vauvenargues dans les Bouches-du-Rhône selon la décision de sa femme Jacqueline et de son fils Paulo après que la mairie de Mougins a refusé l'inhumation sur sa commune, voyant en lui un communiste milliardaire. L'enterrement a lieu dans une ambiance familiale délétère, Marie-Thérèse Walter, sa fille Maya ou Paloma ainsi que son fils Claude se voyant interdire l'accès au château. Selon le vœu de Picasso, la sculpture monumentale en bronze La femme au vase est scellée sur sa tombe dans le parc du château. Jacqueline Roque sera elle-même enterrée à ses côtés en 1986.
Une exposition de 201 toiles se tient au Palais des Papes d'Avignon, prévu de mai à septembre 1973, elle est finalement prolongée, selon les vœux de Jacqueline Picasso, jusqu'au début de l'année 1976, date à laquelle une partie des tableaux exposés sont dérobés entraînant la fermeture définitive de l'exposition.

Une révolution

Peintes en 1907, Les Demoiselles d'Avignon (he Museum of Modern Art, à la fois cézanniennes et négroïdes, marquent la rupture de Picasso avec toutes les traditions de l'art de peindre, et les débuts du cubisme. Épisode très bref de la peinture contemporaine (1908-1914), le cubisme est une aventure assez mystérieuse, et il est difficile de faire la part respective de Picasso et de Braque – puisqu'ils travaillèrent pendant quelques années en étroite collaboration – dans la genèse de ses audaces et de ses étapes. Il se présente d'abord comme une tentative pour simplifier les objets et les réduire à des solides géométriques, pour donner le sentiment de leur présence physique, “tactile” en les amenant vers le devant de la toile et en supprimant progressivement leur flottement dans la perspective traditionnelle, la lumière étant par ailleurs intégrée à la forme et l'espace densifié, traité comme une masse qui ne se répartit plus en pleins et en vides : ainsi dans la Nature morte aux pains de 1908-1909 Kunstmuseum, Bâle et l'Usine à Horta de Ebro, 1909 (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg). La couleur, limitée à quelques tons très neutres, est unifiée de manière à accentuer l'homogénéité du tableau ; l'objet, qu'il s'inspire d'une nature morte ou d'un visage, d'abord magnifié dans sa réalité sculpturale Femme assise, 1909-1910, Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, est ensuite disséqué, présenté sous tous ses angles, décomposé en facettes et en angles brisés, que l'espace, traité exactement de la même manière, a tendance à absorber : la forme tend à se dissoudre dans son contraire et à se cristalliser en quelques signes de plus en plus hermétiques, comme le montre l'évolution très rapide qui conduit Picasso en 1910 du Portrait de Vollard musée Pouchkine, Moscou à celui de Kahnweiler The Art Institute of Chicago. À partir de 1913, Picasso recompose l'objet non en volumes mais en plans qui en font la synthèse et sur lesquels un dessin très cursif résume l'esprit de la forme Violon et guitare, 1913, Philadelphia Museum of Art. Pour donner l'impression au moins d'une équivalence de la réalité, il introduit dans la toile des éléments bruts : tissus, toile cirée, chiffres, lettres de journal, étiquettes de bouteille, fragments de papier peint, et les “ papiers collés” sont conçus comme une sorte de transcription musicale d'un groupe d'objets associés pour des raisons formelles et poétiques Compotier avec fruits, violon et verre, 1912, Philadelphia Museum of Art. Investigation sans merci d'une réalité dont il veut, et voudra toujours, briser l'apparence compacte et inerte, le cubisme est aussi pour Picasso un moyen de commenter cette réalité de façon humoristique, d'écrire la comédie de l'objet, comédie dont on peut suivre les épisodes dans le Portrait de jeune fille de 1914 Musée national d'art moderne, Paris, l'Arlequin de 1915 The Museum of Modern Art, New York et Les Trois Musiciens (Philadelphia Museum of Art et The Museum of Modern Art, New York de 1921 qui sont la conclusion facétieuse du cubisme.

Souvenirs romains et thèmes freudiens

En 1917, Picasso, que la guerre a séparé de Braque et des peintres de Montmartre, part pour Rome, sur les instances de Jean Cocteau, et exécute les décors de Parade pour Serge de Diaghilev. Il collaborera souvent par la suite aux Ballets russes Le Tricorne, Pulcinella, s'éprendra du monde du théâtre et de la danse, ramènera d'Italie une curiosité durable pour la sculpture antique et le classicisme de la Renaissance. D'où un retour à la tradition, qu'explique en partie le climat artistique et social du Paris de l'après-guerre, et qui s'exprime chez Picasso sous la forme de dessins et portraits ingresques, puis de figures monumentales, souvent d'inspiration épique, qui renouvellent l'art du nu, célèbrent la fécondité des beautés rustiques il vient de se marier avec Olga Khokhlova et d'avoir un fils et les plaisirs de la vie balnéaire, évoquent en termes vigoureux le passé idyllique de la Méditerranée La Flûte de Pan, 1923, musée Picasso, Paris. Les années 1924-1925 voient alterner de délicieux arlequins Paul en Arlequin, 1924, musée Picasso, Paris avec de grandes natures mortes auxquelles la présence de bustes antiques parmi les débris de l'iconographie cubiste donne un accent curieusement œdipien. L'accalmie est de courte durée : en 1925, Picasso exécute La Danse Tate Gallery, Londres, toile frénétique et parcourue d'ombres funestes, qui inaugure la période la plus “barbare” de son œuvre. Qu'il ait ou non connu, à travers les surréalistes, les découvertes et les théories de Freud, il va pendant plus de dix ans et au milieu d'une production très variée peindre un ensemble de toiles qui fixent des images cruelles de cauchemars et d'obsessions érotiques, et qui évoquent avec autant de rancœur que de férocité la duplicité immémoriale des femmes (Femme assise, 1927, The Museum of Modern Art, New York), le caractère éventuellement grotesque de leur physique tel qu'on l'aperçoit sur les plages (les fusains de la période de Cannes, la Baigneuse au ballon, 1932, The Museum of Modern Art, New York), la rapacité inhumaine et castratrice de leurs désirs (Baigneuse assise au bord de la mer, 1930, The Museum of Modern Art, New York). Une nouvelle compagne, Marie-Thérèse Walter, une liaison sans histoire, inspire à Picasso en 1932 une série justement célèbre de portraits où le cauchemar devient sommeil paisible et comblé, où une sensualité pour une fois heureuse et reconnaissante s'exprime à travers la palette très vive et les courbes puissantes du Rêve, 1932 coll. Mrs. Victor W. Ganz, New York et de La Jeune Fille devant un miroir, 1932 The Museum of Modern Art, New York.
À partir de 1930, Picasso exécute dans l'atelier du château de Boisgeloup, en Normandie, un groupe de sculptures où l'on trouve, à côté de figures traitées en ronde bosse et très proches des Jeannette de Matisse, de curieuses constructions faites de métal découpé et d'éléments de rebut qui demeureront longtemps inédites et sont peut-être encore aujourd'hui les chefs-d'œuvre de “l'art de l'assemblage” La Femme au jardin, 1929-1930, musée Picasso, Paris. La gravure est avec la sculpture la grande affaire de ce début des années 1930 ; elle marque un nouveau retour à l'antique, exprimé à travers le style décoratif et les mythes de la Grèce archaïque, et l'imagination de Picasso s'y déploie avec une liberté sans pareille, qu'il évoque dans les eaux-fortes de la Suite Vollard le problème de la création artistique Le Repos du sculpteur, ou qu'il raconte les aventures du Minotaure, symbole de perversité et de culpabilité sexuelles Le Minotaure aveugle. Joint au thème de la corrida, souvent repris par la suite, celui du Minotaure inspire à Picasso en 1935 l'eau-forte de la Minotauromachie, la plus importante de ses gravures, celle qui résume le mieux sa cruelle et mystérieuse iconographie.

Guernica et Dora Maar

En 1937, Picasso, que la guerre civile espagnole a éveillé aux problèmes politiques, grave Sueño y mentira de Franco Songe et mensonge de Franco et peint pour le pavillon républicain de l'Exposition internationale l'immense toile de Guernica Centro de arte Reina Sofia, Madrid, qui évoque le bombardement par l'aviation allemande d'une petite ville du Pays basque. Seul tableau historique peint au XXe siècle, Guernica rassemble en une grande image d'épopée funèbre quelques-uns des thèmes des périodes précédentes le Minotaure, la corrida, la statue antique brisée et marque le début de la période la plus violente, la plus sombre et tragique de la production du peintre. La Femme qui pleure, 1937 Tate Gallery, Londres, qui est un écho de Guernica, introduit dans son œuvre un personnage qui aura une importance considérable dans sa vie et l'évolution de son art : Dora Maar, une jeune photographe yougoslave, qui sera pendant près de dix ans sa compagne. À travers les nombreux portraits qu'il nous a laissés d'elle, Picasso n'a pas seulement raconté les péripéties d'une liaison sans doute fortagitée, il a aussi exprimé, même si c'est parfois d'une façon tragi-comique, l'angoisse et la douleur de l'époque : ainsi dans le Portrait de femme coll. part., Suisse) de 1942 ou la Femme dans un fauteuil, 1941-1942 (Kunstmuseum de Bâle). Tous les tableaux peints autour de 1940 évoquent d'ailleurs plus ou moins l'atmosphère de la guerre, qu'il s'agisse de la Pêche de nuit à Antibes, 1939 (The Museum of Modern Art, New York, vaste nocturne exécuté à la veille de l'ouverture des hostilités, de la Femme se coiffant, 1940 The Museum of Modern Art, New York, dont le corps monstrueux est emprisonné dans une sorte de cellule, ou des toiles, natures mortes et figures, qui évoquent les petites misères quotidiennes et les obsessions alimentaires des années de l'Occupation (Le Plant de tomates, 1944, ancienne collection Rosengart, Lucerne ; le Buffet du Catalan, 1943, Staatsgalerie, Stuttgart ; la Femme à l'artichaut, Museum Ludwig, Cologne). Deux chefs-d'œuvre résument cette période : la Nature morte au crâne de bœuf, 1942 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf, une des œuvres les plus espagnoles et tragiques de Picasso, exécutée une semaine après la mort de son ami le sculpteur Julio González, et L'Homme au mouton, 1943 musée Picasso, Paris, sculpture monumentale qui se dresse dans une autre version sur la place de Vallauris comme un symbole de souffrance, de pitié et de solidarité dans l'épreuve.

La Méditerranée et le journal du peintre

Inscrit au Parti communiste français en 1944, Picasso exécute quelques œuvres qui évoquent les tensions politiques de l'après-guerre et les espérances de l'intelligentsia progressiste : Le Charnier, 1945 The Museum of Modern Art, New York, Massacre en Corée, 1951 (musée Picasso, Paris), les deux panneaux La Guerre et la Paix, 1952, aujourd'hui réunis dans le Temple de la Paix à Vallauris, la célèbre Colombe de la paix dont l'affiche, reproduite à des milliers d'exemplaires, a fait le tour du monde. Mais le retour à la paix signifie le retour à la joie, à l'inspiration sensuelle et païenne qui se manifeste surtout dans les grands panneaux et les dessins exécutés à Antibes en 1946 (musée Picasso d'Antibes), d'autant plus qu'une nouvelle compagne fait à nouveau de lui un homme heureux et un père comblé La Femme-Fleur, 1946, coll. part. ; Maternité à l'orange, 1951, succession de l'artiste). Cette période arcadienne et méditerranéenne (Picasso s'installe définitivement dans le Midi vers 1948) s'achève en 1953 au moment de sa rupture avec Françoise Gilot, qu'il évoque dans une série de dessins et de gouaches qui sont un peu sa confession esthétique et sentimentale, les premières pages d'un journal intime qu'il ne cessera désormais d'enrichir. En 1954, Picasso rencontre Jacqueline Roque qui deviendra son épouse après la mort d'Olga Khokhlova et qui lui inspirera les plus beaux portraits qu'il ait réalisés depuis l'époque de Dora Maar. Il peint encore des nus d'une étonnante puissance monumentale Deux Femmes sur la plage, 1956, Musée national d'art moderne, Paris), s'intéresse de plus en plus aux thèmes espagnols, comme le montrent la série des tauromachies et la suite goyesque des vingt-huit aquatintes de la Tauromaquia o arte de torear 1959. Mais sa production est à cette époque trop abondante et diverse pour que l'on puisse en démontrer tous les sujets et les modes. Il n'est pas un genre qu'il n'ait, autour de 1950, abordé : la lithographie il en a exécuté des centaines, dont, en 1947, l'étonnante suite de David et Bethsabée, inspirée d'un tableau de Cranach, la gravure, la gravure sur linoléum, l'affiche, la sculpture avec La Chèvre, 1950 musée Picasso, Paris et la Guenon et son petit, 1951 musée Picasso, Paris, la céramique, enfin, redécouverte chez les potiers de Vallauris et qui représente l'aspect le plus populaire, le plus aimablement décoratif et spirituel de son œuvre. Parmi les tableaux, une place spéciale doit être réservée aux Ateliers peints à Cannes en 1956 L'Atelier de la Californie, musée Picasso, Paris et aux variations sur des œuvres célèbres qui représentent l'aspect le plus énigmatique de la production de ces dernières années : Les Femmes d'Alger, 1955 coll. Mrs. Victor W. Ganz, New York, Les Ménines d'après Velázquez, 1957 museu Picasso, Barcelone, Le Déjeuner sur l'herbe d'après Manet, 1960 musée Picasso, Paris. Picasso vécut à Mougins dans une retraite à peu près complète, mais ses dernières expositions (celle des eaux-fortes érotiques de 1968, en particulier montrent qu'il n'avait rien perdu de sa vitalité, de sa fécondité d'invention, de son ardeur à interroger le mystère de l'œuvre d'art. André Fermigier. Hélène Secke

Descendance et héritage Picasso a eu quatre enfants :

Paulo Picasso 4 février 1921 - 5 juin 1975, avec Olga Khokhlova
Maya Widmaier-Picasso (née le 5 septembre 1935, avec Marie-Thérèse Walter
Claude Picasso né le 15 mai 1947, avec Françoise Gilot
Paloma Picasso née le 19 avril 1949, avec Françoise Gilot
Mort sans avoir laissé de testament, les héritiers légaux de Picasso sont son fils Paulo et Jacqueline Roque, les trois autres enfants étant nés hors mariage mais ces derniers gagnent en 1974 leur procès en reconnaissance de droit à l'héritage. La mort prématurée de Paulo provoque une querelle autour de cet héritage lucratif, héritage du siècle » évalué en 1977, après quatre années d'inventaire dans les onze propriétés de Picasso par le commissaire-priseur Maurice Rheims, à 1,4 milliard de francs, soit l'équivalent de 40 milliards d'euros valeur 2014, sans compter les droits patrimoniaux62. La dation permet aux héritiers de l'artiste de régler leurs énormes droits de succession en cédant des œuvres à l'État qui sont regroupées principalement dans le Musée Picasso dont la collection de 5 000 œuvres 232 tableaux, 158 sculptures, 88 céramiques, 1 500 dessins et papiers collés, 1600 gravures représente la plus importante collection publique du peintre au monde. Selon Olivier Widmaier Picasso, son patrimoine est aujourd'hui estimé à dix milliards d'euros.
Depuis 1995, c'est la société Picasso Administration » qui gère les droits des héritiers liés à l'œuvre, au nom et à l'image du peintre. Cette société est gérée et fondée par Claude Picasso qui a été désigné le 24 mars 1989 par le Tribunal de grande instance de Paris pour régler l'indivision de la succession de son père. Cette société est aussi amenée à donner son expertise pour authentifier les œuvres du peintre, comme dans l'affaire des 271 Picasso de Pierre Le Guennec.

Liste des œuvres de Picasso.
Picasso et la corrida

La tauromachie est un thème important dans toute l'œuvre de Picasso, depuis ses débuts d'enfant peintre jusqu'à la fin de sa vie. Tout jeune, il va avec son père dans les arènes de Malaga et c'est ensuite en France, à Arles, à Nîmes et dans tout le sud qu'il continue à suivre les ferias. Cette passion de son enfance ne l'a jamais quitté. Il avouait que s'il avait eu à choisir, il aurait été picador et non torero. Fervent aficionado, il entraîne dans son sillage tout un monde d'intellectuels. Dès 1910, il initie Georges Braque et Max Jacob à l'art de la corrida.
Sa première peinture de corrida connue date de 1889 et s'intitule Petit picador jaune. Cheval éventré de 1917 est une première approche de ce qui deviendra plus tard le cheval de Guernica. Le thème du Minotaure, inspiré du taureau et des légendes grecques, revient dans une série d'œuvres à forte connotation sexuelle couramment rassemblées sous le titre Minotauromachie, tel Le Minotaure et la Jeune Fille 1934-36. C'est dans ce style de la Minotauromachie qu'il illustre en 1930 les Métamorphoses d'Ovide. En 1933, il réalise la couverture du no 1 de la revue surréaliste le Minotaure fondée par Georges Bataille et éditée par Albert Skira le 25 mai 1933.
Dès 1930, Picasso a déjà entraîné dans les arènes Robert Desnos, Francis Picabia, Jean Cocteau, Paul Éluard ou René Char. En septembre 1933, il peint à Boisgeloup La Mort du toréro ; plus tard, en pleine période abstraite, il livre une Nature morte à l'épée de matador 1943. Après la guerre, il va aux arènes avec George Bataille et Michel Leiris et à Vallauris, en 1948, fait organiser des corridas qui attirent des célébrités.
Mais sa contribution la plus importante à l'art de la tauromachie est son livre Toros y toreros, publié en 1953 avec un texte de son ami le torero Luis Miguel Dominguin.
Enfin, la corrida est également très présente dans son important travail céramique.

Écriture et livres illustrés

En 1931, il participe à l'édition de deux livres majeurs accompagnés d'estampes : Les Métamorphoses d'Ovide, avec 30 gravures à l'eau-forte et Le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac, avec 13 gravures à l'eau forte. Au total, Picasso illustrera plus de 150 ouvrages durant sa vie parmi lesquels des chefs-d'œuvre du XXe siècle : Le Chant des morts de Pierre Reverdy avec 125 lithographies, la Célestine de Fernando de Rojas, avec 66 eaux-fortes et aquatintes. Vingt poèmes de Luis de Góngora avec 41 eaux-fortes et aquatintes, L'Histoire naturelle de Buffon avec 31 gravures à l'aquatinte, la Tauromaquia 1959 avec 27 gravures à l'eau-forte et aquatinte et aussi Toros y toreros 1961 avec un texte sur la corrida de Luis Miguel Dominguin, et une étude de Georges Boudaille. Une édition de luxe tirée à 150 exemplaires comporte une suite de 15 dessins sur papier Arches et une lithographie.
En 1935, il se consacre intensément à l'écriture de poèmes, en écrivant près de 400 sur une courte période. Durant la Seconde Guerre mondiale, Picasso écrit en 1941 une pièce de théâtre de style surréaliste, Le Désir attrapé par la queue, dont il donnera une lecture le 19 mars 1944 chez Michel Leiris avec ses amis Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Louise Leiris, Pierre Reverdy entre autres. La pièce sera finalement créée en juillet 1967. Il a écrit également deux autres œuvres littéraires Les Quatre Petites Filles et L'Enterrement du comte d'Orgaz.

Une cote exceptionnelle

Selon Guillaume Cerutti, président de Sotheby's France, « au mépris de la loi selon laquelle ce qui est rare est cher, il est celui qui atteint les prix les plus élevés. Il est l'artiste universel par excellence : il est recherché comme un trophée, un nom familier, comme un artiste immense, par les collectionneurs du monde entier.
La collection du musée Picasso de Paris a été estimée à environ 10 milliards d'euros en 2013, selon sa présidente, Anne Baldassari.
En 1999 chez Sotheby's à New York, un portrait de Dora Maar provenant de la collection d'Eleanore et Daniel Saidenberg, intitulé Femme assise dans un jardin, une huile sur toile datée de 1938, s'est vendue pour 49 502 500 $ soit une somme supérieure à 45,8 millions d'euros, ce fut à l'époque la deuxième enchère jamais atteinte pour une œuvre .
Depuis, Dora Maar au chat 1941 s'est vendue 95 216 000 $ le 3 mai 2006 chez Sotheby's, acquise par un acheteur russe l'estimation n'en donnait pas plus de 70 millions, sans toutefois détrôner le Garçon à la pipe 1905, provenant de la Greentree Foundation et auparavant des collections de Monsieur et Madame John Hay Whitney, vendu 104 168 000 $ deux ans plus tôt, le 5 mai chez Sotheby's77 ce qui constitua le premier tableau dans l'histoire dépassant la barre symbolique des 100 millions de dollars. En 2007 aux enchères, la Femme à la mandoline s'est vendue pour 27 millions d'euros, le Mousquetaire et nu assis a été vendu pour 9,954 millions d'euros en juin 2007 et la Tête d'Arlequin, a atteint 15,16 millions de $78.
Le 3 mai 2010, Nu au plateau de sculpteur 1932 est devenu l'œuvre d'art la plus chère jamais vendue aux enchères en étant adjugée chez Christie's à New York pour 106,5 millions de $79,80.
Des croquis de l'artiste sur papier sont en revanche nettement moins chers. Le dessin Buste de femme au corsage blanc 1957 a été vendu pour 40 000 euros en 2007. L'estimation était de 30 000 euros.
Le 11 mai 2015, Les Femmes d'Alger version O, toile peinte en 1955, vendu 179,36 millions de dollars, devient la toile la plus chère du monde.

Picasso, un peintre de musées Les musées Picasso

Musée Picasso Paris à l'hôtel Salé
Musée Picasso Barcelone
Musée Picasso Horta de Sant Joan
Collection Rosengart Lucerne de
Musée Picasso Malaga
Musée Picasso Münster
Musée Picasso Paris
Musée Picasso Vallauris
Musée Picasso Antibes

Anecdote

Une compagnie d'assurance suisse avait acheté deux tableaux de Picasso pour diversifier ses placements et servir de garantie pour les risques assurés. À la suite d'une catastrophe aérienne, elle dut acquitter de lourds remboursements. Elle décida alors de se séparer des deux tableaux, confiés en dépôt au musée des Beaux-arts de Bâle. Plusieurs citoyens bâlois demandèrent alors une votation, sorte de référendum local, pour que les Picasso soient achetés par le canton de Bâle, votation couronnée de succès. Les tableaux restèrent donc au musée. Informé de cette démarche, Picasso offrit trois tableaux et une esquisse au musée; la ville le gratifia alors du titre de citoyen d'honneur.
Le poète belge Louis-Philippe Kammans cite cette histoire dans son poème Autour d'un musée consacré au musée des Beaux-arts :

… Et le peuple bâlois dans un référendum
Dimanche a décidé de donner huit millions
Pour deux beaux Picasso qui valent cette somme
Et qu'ils iront chérir les dimanches en rond…


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Posté le : 23/10/2015 17:21
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Johann Strauss fils
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Le 25 octobre 1825, à Vienne naît Johann Strauss II

dit Johann Strauss fils Johann Strauss Sohn ou Johann Strauss le jeune, compositeur, violoniste et chef d'orchestre autrichien surnommé "le roi de la Valse. Il meurt à 73 ans le 3 juin 1899, à Vienne en Autriche-hongrie.chef d'orchestre
Son père, Johann Strauss dit Johann Strauss père, et ses frères Josef et Eduard sont également compositeurs, mais Johann II est le plus célèbre de la famille. Surnommé le roi de la valse, il est l'auteur entre autres du Beau Danube bleu. Plusieurs de ses polkas et marches sont également très connues, de même que son opérette Die Fledermaus La Chauve-souris.


En bref

Le père et le fils, tous les deux prénommés Johann, et dont, pour cette raison, on confond souvent les œuvres, d'autant qu'ils ont été successivement, à leur époque, des « rois de la valse viennoise ».
Strauss Johann père, compositeur autrichien Vienne 1804–1849. De milieu modeste et violoniste de formation, il fonde avec son ami Lanner un quatuor qui joue dans les brasseries. Ce quatuor s'agrandit bientôt jusqu'à devenir un petit orchestre de bals, de brasseries, de concerts-promenades. Johann Strauss fonda ensuite son propre orchestre, diffusant ses propres valses. C'est à cette occasion qu'il parfait ses connaissances dans les techniques d'écriture. Il devient le roi de la valse, voyage énormément, est invité dans les cours. En 1846, il atteint la consécration officielle avec sa nomination comme directeur des bals de la cour d'Autriche à Schönbrunn. Affaibli depuis longtemps par la maladie il avait eu une crise de méningite en 1839, il meurt de la scarlatine à Vienne en 1849, et ses obsèques sont l'occasion de grandes manifestations publiques. Son œuvre, parmi laquelle la célèbre Marche de Radetzky, est souvent attribuée à son fils. Elle comprend évidemment des valses environ 150, mais aussi 14 polkas, 28 galops, 35 quadrilles, 19 marches, donc exclusivement des œuvres de danse et de divertissement.
Strauss Johann fils, compositeur autrichien (Vienne 1825 – id. 1899). Son père s'opposa à ce qu'il suive comme lui la carrière musicale, bien qu'il lui eût offert des cours de piano. Il dut donc étudier pour devenir employé de banque. Après le divorce de ses parents, il monte, contre leur gré, son propre orchestre de musique légère, au casino Dommayer, devenant ainsi concurrent de Johann Strauss père qui essaie de le contrer. Mais peu avant la mort de ce dernier, il se réconcilie avec lui. Il se voit nommé, en 1848, chef de la musique municipale de Vienne, lors de la révolution qui avait mis son père dans une légère disgrâce. Quand ce dernier meurt en 1849, le fils fusionne les deux orchestres et entreprend de nombreuses tournées en Europe. La fatigue l'oblige, en 1853, à confier la baguette de cet orchestre à son frère Joseph, ingénieur, et à ne plus diriger que pendant l'été. En 1862, il épouse la cantatrice Jetty Treffz. Elle mourra en 1877, et il épousera successivement Angelika Dietrich en 1878, et Adèle Deutsch en 1889. Il est nommé en 1863 directeur des bals de la cour. Il délaisse alors complètement, pour raisons de santé, la direction de son orchestre, le confiant à ses frères Joseph 1827-1870 et Edouard 1835-1916, et se consacre à la composition de musique légère. Ce serait Offenbach qui l'aurait incité à s'attaquer à la composition d'œuvres plus ambitieuses, comme des opérettes. Mais sa troisième opérette, la Chauve-Souris, ne s'impose pas tout de suite. Fêté à son tour comme roi de la valse viennoise, ami de Brahms et estimé de nombreux compositeurs, il meurt en 1899 d'une pneumonie et on lui fait des funérailles nationales, en l'enterrant aux côtés de Brahms et de Schubert.
Parmi ses 15 opérettes, les plus connues sont Die Fledermaus la Chauve-Souris 1874, sur un livret original de Haffner et Genée ; Cagliostro 1875 ; Une nuit à Venise 1883 ; Der Zigeuner Baron le Baron tzigane 1885, livret de von Schnitzer ; Wiener Blut Sang viennois 1899 d'après sa célèbre valse, sur un livret de Léon et Stein. Il s'attaqua même à l'opéra avec Ritter Pasman 1892, sur un livret de Docsy. Mais ses œuvres les plus populaires sont ses valses viennoises. 170 environ sont cataloguées, certaines admirables et grandioses, dont An der schönen blauen Donau le Beau Danube bleu 1867 ; Künstlerleben Vie d'artiste 1867 ; Wein, Weib und Gesang Du vin, des femmes, et des chansons 1869 ; Wiener Blut Sang viennois 1873 ; Frühlingstimme Voix du printemps 1883 ; Kaiser Walzer Valse de l'Empereur 1889. On lui doit aussi environ 80 quadrilles, 140 polkas, 45 marches, 32 mazurkas, etc.
Ses œuvres sont considérées comme la quintessence de la musique viennoise, et ont marqué de manière ineffaçable toute la musique : de Mahler à Ravel, en passant par Berg, beaucoup de musiciens « sérieux » lui ont rendu hommage.

Sa vie

Fils aîné du compositeur Johann Strauss et de Maria Anna Streim, il a cinq frères et sœurs : Josef né en 1827, Anne née en 1829, Thérèse née en 1831, Ferdinand né en 1834 mais qui ne vécut que 10 mois et Eduard né en 1835.
À peine âgé de six ans lorsqu'il compose sa première valse, Johann Strauss fils doit faire preuve de caractère — son père voulait qu'il devienne employé de banque — pour parvenir à ses fins. Obligé de poursuivre des études non musicales, Johann fils, encouragé par sa mère, suit son inclination musicale et prend en secret des cours de piano avec Vencelas Plachy et des cours de violon avec Franz Amon, le 1er violon de l'orchestre de son père.
Il entame des études musicales sérieuses lorsque son père quitte le foyer familial en 1842 pour vivre avec sa maîtresse, Émilie Trambusch, avec laquelle il entretient une liaison depuis 1834 et dont il aura huit enfants. Maria Anna demande le divorce en 1844 et permet à Johann fils de poursuivre activement une carrière musicale..
Il poursuit l'étude du violon avec Anton Kohlmann1 et étudie la théorie et la composition avec Joseph Drechsler. Il obtient une Musiklicenz permis officiel de donner des concerts publics bien qu'il n'ait pas encore atteint la majorité. En septembre 1844, il forme un orchestre de 24 musiciens avec lequel il fait ses débuts au casino de Dommayer à Hietzing et présente un programme qui comporte six de ses compositions ainsi que des nouvelles valses de son père. La prestation remporte un tel succès — les Valses, op. 1 sont bissées à 19 reprises — qu'il est aussitôt considéré comme le grand rival de son père.
En 1846, Johann Strauss père est nommé directeur des bals de la Cour d'Autriche au château de Schönbrunn, tandis qu'en 1848, Johann fils est nommé chef de la musique municipale de Vienne. Il se réconciliera cependant avec son père, peu de temps avant la mort de ce dernier en 1849.
Johann fils réunit alors les deux orchestres et poursuit sa brillante carrière, accédant au poste de Hofballmusikdirektor directeur de la musique de bal de la Cour. Avec ses musiciens, il visite Paris, Berlin, Londres, Saint-Pétersbourg et les États-Unis, obtenant partout d'énormes succès.
Strauss épouse la cantatrice Henrietta Treffz le 27 août 1862 et abandonne la baguette de chef d'orchestre à ses frères cadets Josef et Eduard, eux-mêmes auteurs de valses et de polkas. Henrietta incite son mari à se lancer dans le répertoire lyrique. Après deux premiers essais en 1871 Indigo und die 40 Räuber et 1873 Der Karneval in Rom, Strauss compose en 1874 ce qui est considéré aujourd'hui comme son chef-d'œuvre : Die Fledermaus La Chauve-Souris.
Henrietta meurt le 8 avril 1878 à 59 ans. Strauss épouse six semaines plus tard l'actrice Angelika Dittrich mais des dissensions, tant sur le plan privé que professionnel, naissent rapidement et le couple finit par divorcer. L’Église catholique refusant l'annulation du mariage, Strauss se convertit au protestantisme et devient citoyen du duché de Saxe-Cobourg et Gotha en janvier 1887. Il épouse Adele Deutsch en août de la même année. Celle-ci va se montrer d'un soutien précieux dans la composition de ses dernières œuvres majeures comme l'opérette Waldmeister et la Kaiserwalzer Valse de l'Empereur.

Œuvres

Le Roi de la valse vient au monde
Stadtpark, Vienne
L'apogée de Johann fils se conjugue avec celui de l'empereur François-Joseph et du rayonnement de Vienne sur la vie culturelle de toute l'Europe du xixe siècle, au même titre que Paris.
Ses valses font le tour du monde. Sang viennois, la Valse de l'Empereur, Le Beau Danube bleu, Aimer, boire et chanter, Histoires de la forêt viennoise, sont autant de succès qui restent associées pour les Viennois à la joie de vivre.
Après 1860, suivant les conseils de Jacques Offenbach qui lui avait dit : Vous devriez écrire des opérettes, M. Strauss, il commence à faire mûrir son projet d'écrire des opérettes, et finira après de nombreuses hésitations à se lancer dans cette carrière avec La Chauve-Souris en 1874, Une nuit à Venise en 1883 et Le Baron tzigane en 1885.
Sa dernière œuvre est un ballet Cendrillon composé en 1889.
Johann Strauss fils est resté une référence de la musique légère classique. Même l'avant-garde ne renie pas son héritage : Alban Berg, Arnold Schoenberg ou Anton Webern transcriront ses valses pour quatuor à cordes. Richard Wagner voyait en lui le cerveau le plus musical qui fut jamais.

Principales œuvres Liste des œuvres de Johann Strauss II.

Valses et polkas non exhaustif

Le beau danube bleu
1854 : Napoleon-Marsch Marche de Napoléon, marche
1858 : Tritsch-Tratsch-Polka, polka rapide
1861 : Perpetuum mobile Mouvement perpétuel
1867 : Künstlerleben Vie d'artiste, valse
1867 : An der schönen blauen Donau (Le Beau Danube bleu, valse
1868 : Geschichten aus dem Wienerwald Histoires de la forêt viennoise, valse
1869 : Wein, Weib und Gesang Aimer, boire et chanter, valse
1873 : Wiener Blut Sang viennois, valse
1880 : Rosen aus dem Süden Roses du Sud, valse
1883 : Frühlingsstimmen Voix du printemps, valse
1889 : Kaiserwalzer Valse de l'Empereur, valse
Rathausball-Tänze op.438 Danse du bal de l'Hôtel de Ville, valse
Vaterländischer Marsch Marche du pays natal, marche en collaboration avec son frère Josef
1871 : Indigo und die 40 Räuber
1873 : Der Karneval in Rom Le Carnaval à Rome
1874 : Die Fledermaus La Chauve-Souris
1875 : Cagliostro in Wien Cagliostro à Vienne
1877 : Prinz Methusalem Mathusalem
1878 : Colin-maillard
1880 : Das Spitzentuch der Königin Le Mouchoir de la reine
1881 : Der lustige Krieg La Guerre des femmes
1883 : Eine Nacht in Venedig Une nuit à Venise
1885 : Der Zigeunerbaron Le Baron tzigane
1887 : Simplicius
1895 : Waldmeister
1897 : Die Göttin der Vernunft La Déesse Raison
1899 : Wiener Blut Sang viennois

Opéra

1892 : Ritter Pasmán Le Cavalier Pasman

Citations

« Il n'est pas dans mes intentions de me mesurer avec insolence au génie de mon père.
« Je suis certain que mon père dans la tombe se réconciliera avec moi si je sais prouver que je ne suis pas indigne de ma profession d'artiste.
« C'est étrange mais votre musique reste aussi jeune que vous. Après tant d'années, elle n'a pas pris une ride. François-Joseph Ier d'Autriche

Les Strauss


Le nom de Strauss, ou plutôt des Strauss Johann, le père ; Johann, Josef et Eduard, les fils, restera à jamais attaché à ce que l'on appelle la « musique viennoise » et plus précisément à cette danse à trois temps, la valse, qui obsédait tant le héros d'une des plus célèbres nouvelles de Thomas Mann, Tonio Kröger. Plus encore que d'une famille, il s'agit avec les Strauss d'une véritable dynastie qui régna, cinquante ans durant, sur toutes les cours et dans tous les cœurs d'Europe.

Johann Strauss père 1804-1849

Johann Strauss père est né le 14 mars 1804 à Vienne et mort dans la même ville, le 25 septembre 1849. Il a contribué, plus que tout autre, avec son collègue et ami Josef Lanner, à donner ses lettres de noblesse à une danse nouvelle, la valse. Fils d'aubergiste, autodidacte, il apprend le violon et l'alto ; il s'engage à quinze ans dans l'orchestre de danse de Lanner dont il se séparera en 1825 pour fonder sa propre formation. Pendant plusieurs années, il se fait entendre dans une célèbre brasserie où nombre de visiteurs étrangers, dont le jeune Chopin et le jeune Wagner, sont fascinés par la nouveauté de la valse viennoise. Il compose lui-même et il s'efforce, tout comme Lanner, de briser la tyrannie de la mesure à 3/4, variant ses longueurs de phrases et utilisant une orchestration brillante, la syncope et les variations rythmiques. Avec son orchestre de vingt-huit musiciens, il se rend à Berlin en 1834, à Paris en 1837 où il joue devant le roi Louis-Philippe et suscite l'admiration de Berlioz, à Londres enfin, en 1838. À son retour à Vienne, il s'aperçoit avec un grand déplaisir que son fils aîné, Johann, pour lequel il a envisagé une carrière commerciale, s'apprête à suivre ses traces. Nommé directeur des Bals de la cour, puis chef de la musique du 1er Régiment de la garde civile de Vienne, il compose en cette qualité sa fameuse Marche de Radetzky pour célébrer la victoire du général sur les insurgés italiens en 1848. Cette œuvre lui vaut de violentes attaques des milieux républicains. Il meurt l'année suivante de la fièvre scarlatine. Ses funérailles furent grandioses et suivies par la foule immense des Viennois. Il a composé cent cinquante valses dont Loreley-Rheinklänge (Échos de la Loreley) reste sans doute la plus connue, vingt-huit galops, quatorze polkas, dix-neuf marches, trente-cinq quadrilles mais un grand nombre de ses œuvres sont souvent attribuées, par erreur, à son fils aîné.

Johann Strauss fils 1825-1899.

Celui-là, dit Johann Strauss fils, surnommé le roi de la valse, naquit le 25 octobre 1825 et mourut le 3 juin 1899 à Vienne. À six ans, il improvise sa première valse, mais son père n'est pas content car il souhaite pour son fils un autre avenir que celui de musicien. C'est pourquoi il devient employé de banque, non sans avoir fait de sérieuses études secondaires et musicales violon et composition. À dix-neuf ans, il forme un ensemble de quinze musiciens, dont le succès est tel qu'il devient alors le dangereux concurrent de son père. À la mort de ce dernier, il réunit les deux orchestres et entreprend des tournées qui le conduisent à travers l'Europe et même aux États-Unis. Engagé en Russie durant les mois d'été, et pour plusieurs saisons à partir de 1854, il confie, pendant ses absences, son orchestre à ses frères Josef et Eduard.
Entre ses mains la valse viennoise poursuit son évolution avec l'apparition de vastes introductions et de vastes codas, de thèmes plus contrastés, de phrases plus développées. En 1863, il est nommé directeur des Bals de la cour. C'est alors l'époque de ses grandes valses : Le Beau Danube bleu (1867) et Histoires de la forêt viennoise 1868. Il abandonne petit à petit son orchestre à ses deux frères, pour se consacrer à l'opérette. Après quelques tentatives, il donne son premier chef-d'œuvre dans ce domaine : La Chauve-Souris 1874 ; le deuxième sera Le Baron tzigane 1885. En 1888, il écrit, pour le quarantième anniversaire de l'accession au trône de François-Joseph, sa valse au très grand style : La Valse de l'Empereur. Son essai à la musique sérieuse se traduit par un opéra-comique en 1892, Le Chevalier Pasman. Sa dernière œuvre est un ballet : Cendrillon. Admiré de Brahms, de Mahler, de Wagner et de Liszt, il meurt d'une pneumonie après avoir composé près de deux cents valses, environ cent quarante polkas, quarante-cinq marches et soixante-dix quadrilles.

Josef Strauss 1827-1870

Architecte et ingénieur réputé, Josef est le personnage le plus énigmatique de la dynastie. Appelé à prendre la direction de l'orchestre familial, il ne se sent pas compétent, mais, avec les encouragements de Johann et devant la nécessité de nourrir la famille, le timide Josef commence à regrets à suivre des cours de direction d'orchestre, de composition et de violon. Peu de temps après, il paraît en public : c'est aussitôt l'enthousiasme pour ce nouveau Strauss, qui ressemble tant à Liszt. La mélancolie qui émane de sa personne fascine. Il connaît un grand succès, comme chef mais aussi comme compositeur. En dix-sept ans, il a composé plus de trois cents pièces, parmi lesquelles les merveilleuses valses : Hirondelles d'Autriche et Écho des sphères. Ses valses, extrêmement belles, expriment une grande mélancolie. Ses polkas sont pures et pleines d'esprit. Sa vie, hélas, fut courte : il mourut d'une commotion cérébrale à quarante-trois ans.

Eduard Strauss 1835-1916

Le cadet des frères Strauss naît à Vienne le 15 mars 1835. Il fait de solides études et désire se consacrer à la carrière diplomatique, mais, au contact de ses deux frères et de leur musique de divertissement, il devient également compositeur. Johann lui confie la direction de son orchestre, et il débute le 8 avril 1862. Son charme et son imperturbable élégance sur le podium le font très vite surnommer par les Viennois « le bel Edi ». Il est le prototype du véritable enfant de Vienne, chaleureux et aimable. Il présente ses propres œuvres parmi celles de ses frères, mais il est moins talentueux que Johann et Josef. Lorsqu'il dissout l'orchestre Strauss, en 1901, il a écrit environ trois cents œuvres, dont les plus nombreuses sont des polkas. En 1907, dans un gigantesque autodafé, il brûle toutes les œuvres de Johann non éditées et restées à l'état de manuscrits. Les souvenirs qu'il écrivit durant sa retraite constituent une source importante d'informations, à la fois sur lui-même et sur les autres membres de la famille. Comme son père et son frère Johann, il fut nommé directeur des Bals de la cour. Il fit plusieurs tournées à travers l'Allemagne et l'Amérique. Il se retira de la vie publique dès 1901 et mourut le 28 décembre 1916. Adolf Sibert




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Posté le : 23/10/2015 16:48
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Défi du 24 octobre
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Bonjour à tous chers l'ORéens, comme annoncé hier, dans un piètre poème, pour des rasons d'emploi du temps, gustativement chargé !!!!!! ,je vous adresse, dés aujourd'hui, le sujet du défi de la semaine:

A l’approche de la Toussaint ; je vous propose de sourire devant un sujet qui d’habitude ne fait rire personne. Seuls les poètes, en effet, sont de nature à prendre du recul et à plaisanter sur la camarde.

Aussi, puisqu'elle est inéluctable, mais que pour autant, rien ne presse, choisissons d’en rire, pendant qu’il en est encore temps !!!! en lui adressant un message, ou en parlant d'elle sous forme de pied de nez .

Pour le plaisir et pour inspiration, laissez-moi-vous conter l’anecdote du Duc de Charost qui, dans la charrette qui le conduisait à l’échafaud, lisait un livre savant, Indifférent aux cris de la foule et au sort qui lui était réservé.
Au moment ou les bourreaux allaient se saisir de lui, il les regarda sans haine, déjà ailleurs, puis il y corna soigneusement la page de son livre ……....

A vos plumes et faites comme moi : si un jour il vous est donné la possibilité de choisir le jour de votre mort, choisissez………….. le lendemain…….

Posté le : 23/10/2015 04:49
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Re: Comment écrire un roman ?
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J'ai aussi pris ma plume il y a 2 ans après plusieurs courts écrits ...le livre est fini, envoyé et ...

Bon, juste pour dire que l'on m'a conseillé de lire le livre de Stefen KING "ECRITURE mémoires d'un

métier" en livre de poche

Posté le : 22/10/2015 19:46
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Re: Défi du 17 octobre 2015
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Un monstre digne de ce nom ne peut pas impunément accepter une telle flatteuse envolée, ou alors il perdra à jamais son statut de monstre, amoureusement entretenue!!

Chère Delphine, cher Isté, il ne sera pas dit que le monstre restera sans réponse devant de telles inepties:

Mais quel est donc ce monstre arrivant de Touraine
Qui dépose ses mots et conte ses fredaines,
Pour avoir en retour de moult compliments,
Cet homme, cet escroc, mérite châtiment.

Couscous lui à promis sévices et tortures,
Le bougre se réjouit, il réclame et adjure,
Notre Belge adorée de faire exécution,
De la promesse donnée à ce triste bouffon.

Amoral, corrompu, dépravé, licencieux,
Usé par la chopine, et abus de vin vieux,
Il tente par artifices au travers de bons mots,
De changer de statut, se prenant pour Hugo !!

Pour plaire aux ménagères sévissant sur l’ORée,
Dont je tairai les âges, sans d’ailleurs ignorer,
La jeunesse d’esprit, de chaque l’ORéenne,
Qui œuvre sur le site, en occultant leur peine,
Ce soudard de Titi, flatte, enjolive, arrose
De feintes apologies, ces reines de la prose,
Proposant, et en vers!!!, recettes de cuisine,
Mais sans rien en connaitre, c’est juste pour la frime !!!
Avec explication, en rappelant que l’ail,
Doit être coupé fin, inutile détail,
Que pour les viandes rouges sous forme de roti,
IL faut un four bien chaud, foi de KJtiti,
Et compter 10 minutes par livre, de cuisson
Pour qu’il reste saignant, et plaire à l’unisson.
Pour les viandes plus blanches, baisser un peu le four
Afin que le poulet soit cuit avec amour,
Surtout n’oubliez pas, le plat, de déglacer,
Avec un Vouvray blanc, pour les sucs, décoller.

On n’en a rien à foutr’ de tes cours de cuisine !!
Titi, tu nous les casses, nous fatigues, nous bassines,
Vivement que couscous mette à exécution,
Son plan et que ta gueule soit fermée pour de bon !!!

Voila, ce vil écrit que voulez vous transmettre,
Ce couillon de Touraine, qui s’il est très honnête,
Refusera ces fleurs, mais comme il est hâbleur,
Il prendra ces bouquets pour poser sur son cœur,
En pensant: il faudra qu’un jour, tout de même
Je dise aux l’ORéens, oh !! Combien je vous aime……….


Posté le : 19/10/2015 11:50
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Titi
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Re: Défi du 17 octobre 2015
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Cher Iste,

Tu as bien croqué notre monstre national, notre Titi inimitable, notre Gargantua déluré.

Je pense qu'il se reconnaîtra.

Merci

Couscous

Posté le : 19/10/2015 08:15
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Re: Défi du 17 octobre 2015
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Chère Delphine,

Allez un deuxième tour monstrueux!

Dans une région étonnante nommée Touraine
Vit un grand monstre qui nous chante des fredaines,
Toutes teintées d’une grande valeur humaine,
Et empruntes d’une fantaisie si certaine.

Notre bon monstre, notre ogre, notre tarasque,
N’en fit pas de nous imposer ses vraies frasques.
Il nous mijote des plats en tant que gourmet.
Quel supplice ! Viennent à notre nez les fumets
Que ses vers auréolent de tant de saveurs
Qu’ignore le palais de votre serviteur.

Pour plus vous prémunir contre ce Gargantua,
Sachez le, et mettez le dans votre agenda !
Des gourmets de Touraine, il dirige l’armada,
Il est le fils de Bacchus, l’Apollon des vers,
Et toutes les nymphes sont dans son univers.
Ses mots s’envolent dans notre beau ciel d’azur.
Ils s’y posent avec une élégance sûre.

De l’humour, il est un très grand ambassadeur.
Des jeux avec les mots, il est un ripailleur.
Est-il vraiment d’ailleurs, mais non il est d’ici.
Il est un monstre de l’Orée. C’est Kjtiti !

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 18/10/2015 23:22
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Texte à corriger Temp
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En attente de correction des fautes



Ce fut un passée si vaste
Un temp qui s' en alla
Ce temp je le voulais, je le desiré.
Mon âme était assécher ,ce temp
Qui courait , il courait , comme un
Fou qui crié a l'assasin , je ne put
L'attraper , ce temp était gris ,
Ce vaste mirage vert etait tomber
Sur le toit , un bon matin , le jardin
Etait renverser de rose c'etait le
Temp encore qui etait passée par
Là .

Maloris

Posté le : 18/10/2015 20:52
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L'amour
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Posté le : 18/10/2015 17:47
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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