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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Chère Arielleffe, Chères Loréennes et Loréens,
Iste revient avec sa contribution gastronomique. Je me suis sans doute un peu écarté du sujet mais j'espère qu'on me le pardonnera.
J'ai appelé ma contribution " le psycho un peu pâte qui aimait les croissants aux amandes".
Toutes et tous à vos croissants!
Il était une fois un homme de bonne pâte, Qui, je vous l’assure, n’était pas un psychopathe, Mais depuis sa tendre enfance un trouble l’altère, Qui fait monter en lui des colères sévères. Sa grand-mère maternelle aimait la cuisine Et le plongeait souvent dans une humeur chagrine, Quand elle ne voulait pas assouvir ses envies. Il aimait les croissants aux amandes à l’envie, Mais aurait tant aimé en changer la recette, Pour en appréhender de nouvelles facettes. Mamie, lui disait-il, pourquoi à ce blanc d’œuf, Ne pas lui apporter une touche de neuf. Ajoute donc à la fine poudre d’amande, Au sucre vanillé, sans que je te le demande, Une autre confiture que celle d’abricots, Et sans que cela ne pèse sur tes écots, Je te propose la confiture de clémentine. C’est non lui dit-elle, d’une humeur palatine, Désireuse de lui faire respecter la recette Qu’un tel écart aurait rendu vraiment inquiète ! Il faisait souvent la demande après la messe, Espérant qu’elle soit séduite par sa promesse, Mais elle ne plia jamais devant sa demande, Et de ce désir il en fut mis à l’amande.
Un jour, sa grand-mère quitta leur équipage, Laissant ses désirs et ses émois en ravage. Il perpétua la recette des croissants Qu’il fit toujours avec un amour grandissant. Il ne fut pas le seul dans toute sa famille A cultiver ce met que tant d’amour fourmille. Et puis un beau jour, sans pouvoir se retenir, Alors que se présentait un bel avenir A ses deux enfants qu’il aimait d’un amour tendre, Il se décida, je vous l’assure, sans attendre, A remplacer l’abricot par la clémentine. Après l’avoir fait avec une humeur mutine, Il les offre aux siens heureux d’avoir honoré Le souvenir d’un être qu’il a tant aimé. Et ces nouveaux croissants furent vraiment appréciés Sans que la recette ancienne en fut dépréciée. A juste titre, Arielleffe, avec contenance Pourrait lui souffler vertement cette ordonnance : Mais où est ma Clothilde que vous deviez priser ? Eh bien, lui dit-il, je vous prie de m’excuser, Cet homme qui n’est autre que votre serviteur, Voulant honorer ce défi en orateur, A une femme dont je crois bien, la filleule Porte ce prénom si apprécié en Bourgogne. A Noël prochain, elle dégustera, pas seule, Ses croissants à la clémentine, sans vergogne. Très cher ami(e) lecteur, n’ayez pas l’âme inquiète, Je vous propose ce bon dessert pour votre assiette.
Ma recette des croissants aux amandes : 150 g de poudre d’amande. 150 g de sucre vanillé, Un blanc d’œuf. 3 cuillères à soupe de confiture d’abricots (ancienne recette) ou de mandarine, voire de clémentine (nouvelle recette). 3 cuillères à soupe de farine. Mélangez et pétrissez longuement. Le pétrissage est un rituel marocain et c’est un art aussi. Roulez des biscuits de 20 g en forme de croissants et inondez le sommet des croissants de jaune d’œuf. Faites cuire de préférence à 190 ° pendant 14 minutes. La recette originelle prévoit 225 ° pendant 8 à 9 minutes. SI vous retenez la première option, vous m’en direz des nouvelles : moelleux à l’intérieur et croquant uniformément à l’extérieur.
De belles pensées amicales et gastronomiques pour vous.
Jacques
Posté le : 01/12/2015 08:40
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Silvio Rodriguez Dominguez |
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Le 29 novembre 1946 naît Silvio Rodríguez Domínguez
à San Antonio de los Baños à Cuba, musicien, poète et compositeur-interprète chanteur guitariste cubain né en 1946. Il fait partie du mouvement musical dit de la nueva trova.
Sa vie
Silvio Rodríguez Domínguez, fils de Argelia et Dagoberto, est né le 29 novembre 1946 dans le village de San Antonio de los Baños à Cuba. À 5 ans, il déménage avec sa famille à La Havane. À 7 ans, il prend ses premiers cours de piano. À 10 ans, il voit ses parents divorcer, et sa mère le ramène avec sa sœur dans leur village natal. Il reviendra à la Havane en 1958, un mois avant le triomphe de la révolution cubaine. En 1960, il intègre l'Association des jeunes rebelles Asociación de Jóvenes Rebeldes AJR. En 1961, Silvio s'inscrit dans les milices. Il participe à des campagnes d'alphabétisation, puis devient dessinateur de bandes dessinées, et commence à jouer de la guitare. Il rencontre Vicente Feliú. Entre 1964 et 1967, durant son service militaire, il commence à composer des chansons. À partir de 1967, il commence à se produire à la télévision ou dans des spectacles, souvent en tant que "première partie". Il rencontre Pablo Milanés et Noel Nicola. À la mort du Che Guevara, Silvio Rodríguez compose les titres La Era Está Pariendo un Corazón et Fusil contra Fusil, qui sont inclus en 1968 dans le disque collectif Hasta la Victoria Siempre. Au début des années 1970, avec Pablo Milanés, il intègre le Grupo de Experimentación Sonora del ICAIC, et compose les musiques de films et documentaires cubains. En 1972, il effectue une tournée en Allemagne, avec Isabel Parra et Víctor Jara. Le 1er décembre de la même année, Silvio Rodríguez, Pablo Milanés et plusieurs autres chanteurs cubains (Noel Nicola, Eduardo Ramos, Augusto Blanca, Pedro Luis Ferrer en, Santiago Feliú es, Vicente Feliú es, Sara González es, Pancho Amat etc., s'unissent pour former la nueva trova et recherchent d'autres chanteurs sur l'île. Il enregistre en 1975 son premier disque 33 tours intitulé Días y Flores. En 1976, comme beaucoup d'autres artistes cubains, il s'enrôle dans les Brigades Internationales Cubaines pour participer à la Guerre d'indépendance de l'Angola. Il est intégré, avec Vicente Feliu, le magicien José Alvarez Ayra et le groupe Los Cañas dans une brigade dont la mission est d'apporter l'art dans les tranchées sic. Il compose alors Canción Para Mi Soldado, Pioneros et La Gaviota.
Durant l'été 1978, il se rend pour la première fois aux États-Unis, où il joue avec Pete Seeger, puis au Danemark, en Norvège et en Suède, où le premier ministre Olof Palme l'invite à chanter durant une réunion de socialistes européens. En 1982 il enregistre le disque Unicornio, qui inclut la chanson Unicornio azul, la plus connue de Silvio Rodríguez. Le disque contient aussi une nouvelle version de « Canción Urgente para Nicaragua », un hommage à la révolution sandiniste de 1979, Por Quien Merece Amor une critique des États-Unis, et un chant à la solidarité internationaliste cubaine, La Maza avec des rythmes de chacarera argentine.
En 1983 il participe au disque de Luis Eduardo Aute (en) Entre amigos. Il donne une série de concerts en Argentine (1984), avec la participation d'artistes tels que León Gieco, Piero et Víctor Heredia. En 1985, il collabore au disque Querido Pablo, en hommage au chanteur Pablo Milanés. Après le retour de la démocratie au Chili, Silvio donne un concert au Stade National de Santiago, devant 80 000 spectateurs. Ce concert est enregistré sur un triple disque, et on y trouve des chansons inédites comme « Venga la Esperanza ou El Hombre Extraño » dédiée à Víctor Jara. Silvio collabore ensuite avec Carlos Alfonso et son groupe Síntesis, publiant le disque El hombre extraño, dont huit des titres sont arrangés par Carlos Alfonso. En 1992 il sort le disque Silvio, le premier d'une trilogie devenue ensuite une tétralogie, avec les disques Rodríguez 1994 et Domínguez 1996. Ces disques incluent des thèmes tels que Quien fuera, La guitarra del joven soldado, el swing La desilusión, Escaramujo, Flores nocturnas, Desnuda y con sombrilla, Ala de colibrí, Canción del trovador errante, Me quieren, interprétés essentiellement avec une guitare. Un autre disque, intitulé Descartes sortit par la suite pour compléter la série. En 1993 il enregistre avec Luis Eduardo Aute le disque Mano a mano. En 1999 il enregistre avec le guitariste Rey Guerra le disque Mariposas, avec la participation de sa compagne Niurka González (en) à la flûte. Il publie ensuite en 2002 un disque instrumental nommé Expedicion. En 2003, il publie le disque Cita con ángeles, dédié à sa fille Melva et à son neveu Diego. Le disque contient des chansons qui font référence au conflit entre les États-Unis et l'Irak. En 2006, il sort Érase que se era, un double album de chansons composées entre 1968 et 1970 et dont la plupart n'avaient pas été publiées jusque là. Le 23 février 2007 il reçoit le titre de doctor Honoris Causa de l'Université nationale majeure de San Marcos, du Pérou pour sa carrière artistique. Durant sa tournée en 2007 il décide d'annuler un concert dans la ville de Talca le 9 mars, affirmant de cette façon protester contre le prix trop élevé des entrées. Il se produira gratuitement à Talca le 2 décembre de la même année. En 2009, on lui refuse l'entrée sur le territoire des États-Unis, officiellement parce qu'il lui manque certains papiers. Silvio Rodríguez affirme que ce refus est dû en réalité à une décision politique des États-Unis, et n'y retourne qu'en 2010, pour une série de concerts à New York. En Août 2010 il se rend au Paraguay pour la première fois, invité par le président Fernando Lugo. Lee 20 septembre de la même année, il participe à la seconde édition du concert Paz sin fronteras organisé par le chanteur colombien Juanes avec d'autres artistes tels que Luis Eduardo Aute, Olga Tañón, Víctor Manuel, Danny Rivera et Miguel Bosé, entre autres. Il participe à Buenos Aires, à un concert de trois heures, où il interprète la chanson «Todavía cantamos» avec son auteur Víctor Heredia, en soutien aux Abuelas de Plaza de Mayo. Le 25 octobre 2014 il participe à un concert dans la ville dominicaine de Bani, avec la chanteuse Maridalia Hernández, à l'occasion du 250.º anniversaire de la fondation de la ville.
Discographie
Te doy una canción Silvio Rodríguez / le chant du monde LDX 74732 1975 Días y flores 1975 Al final de este viaje… 1968/1970 1978 Mujeres 1979 Rabo de Nube 1980 Unicornio 1982 Tríptico Volumen Uno 1984 Tríptico Volumen Dos 1984 Tríptico Volumen Tres 1984 Causas y Azares 1986 Oh Melancolía 1988 Silvio Rodríguez en Chile 1990 Silvio 1992 Mano a mano Silvio Rodríguez y Luis Eduardo Aute 1993 Rodríguez 1994 Domínguez 1996 Descartes 1998 Mariposas 1999 Expedición 2002 Cita con Ángeles 2003 Érase que se era 2006 Segunda cita 2010
Participations
Canción protesta. Casa de las Américas EP 1968 Vietnam canta a Cuba / Cuba canta a Vietnam 1969 26 de julio: los nuevos héroes 1969 Hasta la victoria siempre, Che Querido 1969 Canción protesta: Protest song of Latin America 1970 3 Festival des politischen liedes 1972 La canción, un arma de la Revolución 1974 Cuba canta a la República Dominicana Silvio Rodríguez - Noel Nicola 1974 Jornada de solidaridad con la lucha del pueblo de Chile 1974 1975 año internacional de la mujer 1975 Forjador del futuro - Brigadas Técnicas Juveniles 1976 Cuba 1976 Su nombre es pueblo 1976 El canto de un pueblo 1977 Música cubana 1978 Canciones XI festival 1978 XX aniversario de la cinematografía cubana 1979 Para cantarle al hombre: Raúl Sendic Silvio Rodríguez - Ricardo Benelli 1980 Vuelo espacial conjunto 1980 20 Aniversario del MININT 1981 En vivo Silvio Rodríguez - Pablo Milanés 1982 Abril en Managua 1983 Silvio Rodríguez y Pablo Milanés en vivo en Argentina 1984 Tercer festival de la Nueva Canción Latinoamericana 1984 Festival de la Nueva Trova 1984 En vivo, vol I 1985 Festival de la Nueva Trova 1984 En vivo, vol II 1985 Festival de la Nueva Trova 1984 En vivo, vol III 1985 15 Festival des politischen liedes 1985 Montevideo, 1º de marzo de 1985 Vol 1. En Uruguay Silvio Rodríguez - Pablo Milanés 1985 Montevideo, 1º de marzo de 1985 Vol 2. En Uruguay Silvio Rodríguez - Pablo Milanés 1985 Árboles con Roy Brown 1987 El hombre extraño Síntesis 1989 Canciones al Che Vol 2 1992 Mano a Mano Silvio Rodríguez et Luis Eduardo Aute 1993 Temas del cine cubano 1993 Todas las voces todas 1996 Cantarte Comandante 1997 Antología de la Nueva Trova Vol. 1 1998 Tributo a Víctor Jara 1998 Carta de provincia Lázaro García 1999 Vamos todos a cantar 1999 ¡Mira que eres canalla, Aute! 2000 Festival des politischen Liedes - die Achtziger 2000 Definitivamente jueves 2001 Canción para Vieques 2001 Un perro llamado dolor BSO 2001 Canciones compartidas José María Vitier 2001 Un secreto a voces Alejandro Filio 2001 Canciones del Buen Amor José María Vitier 2002 A guitarra limpia. Antología 1 2002 Me gusta así 2002 Del agua que bebimos 2003 Canciones con Santa Fe 2003 Cuba le canta a Serrat 2005 Yo protesto: Homenaje a Roy Brown 2005 37 Canciones de Noel Nicola 2007
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Posté le : 29/11/2015 19:21
Edité par Loriane sur 03-12-2015 04:45:44
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Petit supplément
Clothilde est une jeune femme ambitieuse. Elle a toujours brillé le long de ses études en pâtisserie. Elle travaille maintenant dans une petite entreprise familiale. Son plus grand plaisir est de créer de nouveaux délices. Mais son patron est un adepte des grands classiques et rechigne à mettre ses créations en vitrines. Pour parvenir à une reconnaissance de ses pairs, elle s’inscrit à des concours. Mais la meilleure place qu’elle parvient à atteindre est la cinquième. Alors, elle s’interroge et se remet en question. Pourquoi cette infortune ? Après avoir imploré le Ciel, c’est avec surprise qu’elle voit le diable se présenter à sa porte.
– Pourquoi est-ce toi qui me proposes ton aide ? Parce que la gourmandise est un péché capital et que j’incite mes congénères au vice ? – Disons que les ambitions sont liées à un ego surdimensionné et c’est de mon ressort. L’Autre préfère les altruistes et les vrais malheureux. Bon, voyons ce que je peux te proposer. Que désires-tu ? – La reconnaissance absolue en tant que meilleure pâtissière. – Tu veux passer à la télé ? – Non ! Je veux surpasser les maîtres en la matière. Je souhaite que l’on me cite comme exemple, qu’un gâteau porte mon nom et que des générations le dégustent en me louant. – Je comprends. C’est tout à fait dans mes cordes mais mon aide n’est pas bénévole contrairement à la concurrence. – Quel est ton prix ? Tu veux que je crée des satanistes et des rôts de diablotins à l’instar des religieuses et des pets de nonnes ? – Non, mon prix est plus élevé. Tu devrais d’ailleurs le connaître car c’est mon seul mode de recrutement. – Dans les histoires de mon enfance, tu exiges l’âme. – Rien n’a changé. Lorsque ton heure sera venue, je viendrai cueillir ton âme comme un fruit mûr en été. Signes-tu mon pacte ? – Qu’est-ce qui m’attend dans ton enfer ? – Je peux te promettre de ne jamais avoir froid. – Ça tombe bien… je suis frileuse. Marché conclu ! Je suppose que je signe avec mon sang… – Depuis les découvertes sur l’ADN, on accepte aussi de la bave ou une larme.
Après avoir éternué en bas d’un contrat, la vie de Clothilde prit un nouveau tournant. Toutes ses préparations devinrent des œuvres d’art au goût délicieux. Très vite, elle lança sa propre affaire. Dans sa vitrine, les gâteaux en faisaient baver plus d’un. Sa renommée grandit au fil des ans. Au crépuscule de sa vie, le diable revint chercher son dû.
– Me voici ! – Je t’attendais. Notre dernière conversation m’a beaucoup fait réfléchir. Mon erreur était de pâtisser en ne pensant qu’à mon futur succès. J’en oubliais le plaisir des autres. Mais ce soir, je n’ai plus rien à te donner. – Comment ça ! – Va voir la petite pancarte posée dans ma vitrine. Tu comprendras…
Le Démon eut besoin de ses lunettes de lecture pour décrypter les termes en petits caractères de la carte posée dans un coin derrière les gâteaux : « Pâtisseries avec petit supplément d’âme ». Il retourna voir la mourante.
– Tu m’as trompé et dupé. – Mon second prénom est Mélanie et comme disait ma grand-mère : A malin, malin et demi ! – Tu ne l’emporteras pas au paradis ! – Peut-être que si finalement.
Sur ce, le Diable, furieux de se voir ainsi lésé, disparut en fumée.
Posté le : 29/11/2015 18:36
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Mon Donald,
Ton personnage est la soeur jumelle de la Clothilde d'Arielle. Ces femmes savent y faire autant avec leurs charmes qu'avec leurs ustensiles de cuisine pour arriver à leurs fins. Et en terme de pâtisserie, la "faim" justifie les moyens.
Merci.
Couscous
Posté le : 29/11/2015 10:50
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Posté le : 29/11/2015 10:43
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Ah Donald, on s retrouve sur le terrain de la folie et des psychopathes en tous genres. J ai bien aimé ma Clothilde en veuve noire. La voir mariée? Impossible, t'as tout à fait raison.
Posté le : 29/11/2015 10:41
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Arielle,
Tu sais que je suis une grande fan de ta Clothilde. Elle reste incorrigible et si délicieusement vicieuse.
Merci pour ce défi qui en inspire plus d'un.
Bises
Couscous
Posté le : 29/11/2015 10:36
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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Coucou,
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer l'histoire des croissants aux amandes ? C'est une tradition française ?
J'adore le massepain, le goût s'en approche-t-il ? Vous avez piqué ma curiosité et ma gourmandise.... moi aussi je veux goûter à ces croissants.
Merci Athéna, tu m'as donné l'eau à la bouche.
Couscous
Posté le : 29/11/2015 10:34
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Re: Défi de la semaine du 28 Novembre au 4 Décembre |
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De vignes de la pettie fin
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Chère Arielleffe
Oui certains Oréens sont amoureux de ces jolis petits croissants....et pour cause...mais chut!!!!!! Bon dimanche et bonne période de l'Avent!
Belle et lamineuse journée!!!!!
Athéna
Posté le : 29/11/2015 10:11
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Gaétano Donizetti |
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Le 29 novembre 1797 naît Domenico Gaetano Maria Donizetti
à Bergame en Lombardie dans la République cisalpine, compositeur italien de musique classique et d'opéras, mort à 50 ans le 8 avril 1848 dans la même ville dans le Royaume lombardo-vénitien de l'empire d'Autriche Bien que son répertoire de compositeur très prolifique comprenne un grand nombre de genres, dont de la musique religieuse, des pièces pour quatuor à cordes et œuvres orchestrales, il est surtout célèbre pour ses opéras.Lieux d'activité Naples, Paris, Vienne Héritier de Rossini, rival de Bellini, précurseur de Verdi, Donizetti fait partie avec eux des principaux compositeurs italiens du XIXe siècle. Il marque la naissance de la musique romantique italienne illustrée par son opéra : Lucia di Lammermoor, chef-d'œuvre du belcanto dont le succès ne s'est jamais démenti.Il exerc e sont activité à Naples, Paris, Vienne, de 1816 à 1845. Ses maîtres sont Simon Mayr, Stanislao Mattei. Ses Œuvres principales sont : L'elisir d'amore 1832, Lucia di Lammermoor 1835, La Fille du régiment 1840, La Favorite 1840, Don Pasquale 1843
En bref Les destinées douloureuses de Gaetano Donizetti et de son quasi-contemporain Vincenzo Bellini – le premier a sombré dans la folie, le second est mort très jeune dans des circonstances demeurées mystérieuses – ne doivent pas cacher l'essentiel : un savoir-faire exemplaire qui assure à l'œuvre de l'un et de l'autre une stabilité et une cohérence que n'ont eues ni celle de Rossini ni celle, plus ouverte sur l'avenir, de Verdi. Domenico Gaetano Maria Donizetti naît à Bergame (alors en république Cisalpine) le 29 novembre 1797. Ses quelque soixante-dix ouvrages lyriques, composés en moins de trois décennies, ne doivent pas éclipser une production qui a touché à tous les genres et à toutes les formes : il laisse notamment un important corpus de musique sacrée, des cantates, de la musique de chambre, des pièces pour orchestre... Ses premiers ouvrages représentés (parmi lesquels Enrico di Borgogna, 1818 ; La Zingara, 1822 ; L'Ajo nell'imbarazzo, 1824 ; L'Esule di Roma, 1828 ; Elisabetta al castello di Kenilworth, 1829) reflètent encore l'influence de Rossini. Anna Bolena (1830), qui témoigne pour la première fois de son originalité créatrice, lui vaut son premier triomphe ; cet ouvrage, ses deux grands opéras bouffes – L'Elisir d'amore (1832) et Don Pasquale (1843) – et Lucia di Lammermoor (1833) constituent ses quatre incontestables chefs-d'œuvre. Après avoir vécu à Naples – où il est directeur musical des théâtres royaux de 1828 à 1838 –, Donizetti se fixe en octobre 1838 à Paris. De ses cinq opéras sur des livrets français se détachent La Fille du régiment et La Favorite, présentés respectivement à l'Opéra-Comique et à l'Opéra en 1840. Le Kärntnertortheater de Vienne entend Linda di Chamounix en 1842 et Maria di Rohan en 1843. Mais, atteint d'une paralysie générale et de troubles mentaux qui nécessitent en 1846 son internement à l'hôpital psychiatrique d'Ivry, près de Paris (il est depuis longtemps syphilitique), Donizetti est ramené à l'automne de l'année suivante dans sa ville natale, où il meurt, le 8 avril 1848. La gloire de Donizetti, comme le mépris qui s'ensuivit, ne reposa longtemps que sur la connaissance restreinte de son œuvre. Vers 1930, mais surtout depuis 1955, la redécouverte d'un romantisme européen fondé sur d'autres valeurs que celles de la culture germanique a permis de rendre à Donizetti sa véritable place dans l'évolution de l'opéra. Sans doute l'abondance d'une production qui comprend plus de soixante-dix œuvres lyriques, de la musique sacrée, instrumentale, etc., a-t-elle nui à l'homogénéité de son œuvre, dont les pages essentielles suffisent néanmoins à mesurer la qualité d'un talent confinant au génie véritable. Sa formation extrêmement poussée, sa connaissance de Haydn, Mozart et Gluck lui permirent de se démarquer peu à peu et de laisser libre cours à sa personnalité véritable. Des livrets plus soignés, la bonne perception de situations tragiques (où l'influence de Bellini se fit longtemps sentir, Lucia de Lammermoor devant tout aux Puritains, qui la précédèrent de peu), et le conflit romantique de l'amour impossible lui inspirèrent un langage plus fort et un traitement plus énergique de la voix chantée qui jetait un pont entre l'inspiration aristocratique de Bellini et la veine sanguine et populaire de Verdi. Nous trouvons en effet chez Donizetti à la fois les effusions pathétiques de Lucie, de Maria di Rohan, d'Elisabetta dans Roberto Devereux, de Pauline dans les Martyrs et d'autre part les élans si profondément humains de cette même Elisabetta, d'Anna Bolena, ceux d'Edgardo dans Lucie et de Fernand dans la Favorite. En même temps se profilent tous les aspects du baryton naissant, tour à tour noble et amoureux (Dom Sébastien, la Favorite), ou d'une « méchanceté » dont les éclats eussent été parfaitement impensables avant 1830 (Lucia de Lammermoor). Enfin, dernier grand auteur comique de l'histoire de l'opéra italien, Donizetti parvint à renouveler le genre avec Il Campanello ou Betly et à écrire, avec l'Élixir d'amour, un chef-d'œuvre du genre semi-seria où un pathétique sincère voisine avec les meilleures inventions d'un comique purement musical.
Sa vie
Issu d'une famille pauvre de Bergame, fils d'un employé, Gaetano Donizetti se voue à la carrière musicale malgré un père qui le destine au barreau. Par chance, il y avait à Bergame un important compositeur de la génération antérieure : Simon Mayr, maître de chapelle de la basilique. Grâce aux subventions de l'Institut Pieux de la Misericordia Maggiore, ce dernier avait institué des Leçons charitables de musique auxquelles Donizetti est admis en avril 1806. Il est alors âgé de 8 ans. Il étudie pendant neuf ans sous la direction de Mayr, qui obtient, en octobre 1815, de pouvoir l'envoyer au Lycée Philharmonique de Bologne étudier le contrepoint et la fugue sous la direction du meilleur professeur de l'époque, le père Stanislao Mattei, également le maître de Rossini de sept ans l'aîné de Donizetti. Tout en composant, sous la direction de Mattei, des pièces religieuses d'un style strict, Donizetti donne à Bologne, en septembre 1816, son premier opéra, Le Pygmalion, qui ne sera représenté qu'en 1960. De retour dans sa ville natale, il occupe un poste à l'église de Santa Maria Maggiore. Sa carrière de compositeur d'opéras débute officiellement le 14 novembre 1818 avec la création au Teatro San Luca de Venise d’Enrico di Borgogna. Le jeune compositeur connaît son premier succès avec son ouvrage suivant, Zoraide di Granata, composé avec l'aide de Mayr et représenté le 28 janvier 1822 au Teatro Argentina de Rome. À cette occasion, Donizetti fait montre de l'extrême rapidité qui le caractérisera puisqu'il doit réécrire une bonne partie de la partition quelques jours avant la première, à la suite du décès de l'une des principales interprètes. À Rome, il fait la connaissance de Jacopo Ferretti et de la famille Vasselli. Ferretti lui donne le livret d'un opéra-bouffe, L'ajo nell'imbarazzo, qui est représenté avec un très grand succès au Teatro Valle le 4 février 1824 et est considéré comme le premier petit chef-d'œuvre de Donizetti dans le genre comique. De 1818 à 1828, Donizetti compose 19 opéras dont plusieurs remportent un réel succès : Elvira, Alfredo le Grande, Olivo e Pasquale, Alahor in Granata, Chiara e Serafino, etc. Mais c'est à Naples, où il s'installe à la suite de son mariage avec Virginia Vasselli à Rome le 1er juin 1828, qu'il obtint son premier vrai triomphe avec L'esule di Roma 1828. Aidé par une créativité et une force de travail peu communes, il commence alors à enchaîner les succès.
Gaetano Donizetti
vers 1830 Le 26 décembre 1830, il triomphe au Teatro Carcano de Milan avec Anna Bolena dont la première réunit une distribution prestigieuse, avec notamment Giuditta Pasta et Giovanni Battista Rubini. L'opéra ne tarde pas à être repris à Paris première œuvre du compositeur créée dans cette ville, en septembre 1831, à Londres, à Madrid, à Dresde et même à La Havane. Il triomphe de nouveau le 12 mai 1832 avec L'elisir d'amore, représenté au Teatro della Canobbiana de Milan. Ces succès lui valent d'être nommé, le 28 juin 1834, maître de chapelle et professeur de composition au Real Collegio conservatoire de Naples puis, en 1836, maître de contrepoint au même conservatoire. En 1835, à l'invitation de Rossini, Donizetti se rend à Paris où il fait jouer au Théâtre des Italiens Marin Faliero 12 mars. En avril, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par le roi Louis-Philippe. De retour à Naples, il remporte un triomphe mémorable au Teatro San Carlo avec Lucia di Lammermoor, son ouvrage le plus célèbre, composé en seulement six semaines. La mort de sa femme, le 30 juillet 1837, le plonge dans une profonde dépression. Le 29 octobre, il fait cependant représenter un nouveau chef-d'œuvre, Roberto Devereux, toujours au San Carlo. L'année suivante, l'interdiction de Poliuto par la censure napolitaine et le dépit de n'avoir pas obtenu d'être nommé officiellement directeur du conservatoire après la mort de Zingarelli, alors qu'il occupait déjà cette fonction par intérim, le convainquent de quitter Naples et de s'installer à Paris. Par ailleurs, depuis la mort de sa femme, plus rien ne le retient dans cette ville. Collaborant avec Eugène Scribe et d'autres librettistes comme Alphonse Royer, Gustave Vaëz ou encore Vernoy de Saint-Georges, il crée une série d'opéras dont certains sont devenus des classiques du répertoire lyrique mondial : Les Martyrs ou Poliuto 1840, tiré du Polyeucte de Corneille, qui eut peu de représentations La Fille du régiment 1840 La Favorite 1840 Rita ou le Mari battu composé en 1841 mais seulement créé, de façon posthume, en 1860 Don Pasquale 1843 Dom Sébastien, roi de Portugal 1843, grand opéra composé en deux mois. De 1842 à 1846, Donizetti ne cesse de voyager, principalement entre Paris, les grandes villes italiennes Naples, Rome, Bologne, Milan, Venise et Vienne où il est nommé maître de chapelle de la cour en 1842. C'est là qu'il commence à ressentir les atteintes de la syphilis, qui vont l'obliger à cesser de travailler dès 1845. Sous l'effet des atteintes nerveuses de la maladie, il perd en effet la parole, ne peut plus marcher et sombre peu à peu dans la folie, lui qui n'avait cessé de la mettre en scène au théâtre. Alarmés par son état, les amis et la famille de Donizetti envoient son neveu, Andrea, fils de Giuseppe Donizetti à Paris. Donizetti est interné en 1846 à l'asile d'aliénés d'Ivry-sur-Seine. En 1847, il est transféré à Paris dans une maison près des Champs Elysées. Andrea Donizetti n'obtient qu'en septembre 1847 l'autorisation des autorités parisiennes préfet Gabriel Delessert, d'être transféré dans sa ville natale, Bergame, où il meurt en 1848. Donizetti avait un frère beaucoup plus âgé que lui, Giuseppe Donizetti, né en 1788, qui fut longtemps directeur de musique militaire du sultan à Constantinople, où il mourut en 1856. Il fit mieux connaitre la musique occidentale dans l'Empire ottoman et y popularisa ses marches, pièces pour piano et lieder.
Un nouveau lyrisme
La dizaine d'opéras qu'a laissés Bellini témoigne d'une continuité qui, à beaucoup d'égards, donne l'impression d'un même opéra perpétuellement recommencé. Plus variée, plus inégale, plus abondante aussi, la production de Donizetti se coule aisément dans un moule éprouvé : après une ouverture – ou sinfonia –, une introduzione mettant en place le chœur, comme dans la tragédie antique, avec l'entrée retardée de la prima donna et la succession des numéros. Un tel art repose sur la juxtaposition plus que sur le renouvellement constant dans le développement. Une belle invention mélodique peut être exposée de manière brève, presque fugitive. Les scènes s'organisent en plusieurs mouvements enchaînés (la confrontation suivant le sextuor, à l'acte II de Maria Stuarda). Cette juxtaposition, qui incite le musicien à jeter comme à pleines poignées ses inventions mélodiques, explique les reprises de motifs à l'intérieur d'un même opéra, ou même d'un opéra à l'autre. Dans Linda di Chamounix (1842), Donizetti fait chanter de nouveau, à la fin de l'ouvrage, le duo de Linda et de Carlo tel qu'ils l'avaient chanté au premier acte ; et, par un puissant effet dramatique, c'est à ce moment-là que la raison revient à la jeune fille. Le bel canto, chez Donizetti comme chez Bellini, est l'expression pure des passions. Ce serait abaisser l'art de Donizetti, et tout aussi bien celui de Bellini, que de le réduire à ce mélodrame qui fut en vogue à Paris au début du XIXe siècle. Leur œuvre n'est attardée ni dramatiquement ni musicalement. Elle est dominée par la hantise de la démence, qui fut bien, dans le cas de Donizetti, une hantise personnelle. Ici, le sommeil de la raison n'engendre pas de monstres, comme dans les Caprichos de Goya. Il crée un état de latence d'où resurgira, éclatante, une lumière finale. C'est la longue, l'immense scène de la folie, à l'acte III de Lucia, « grand morceau de bravoure pour soprano », écrit Gustave Kobbé, « qui a le mérite de s'incorporer parfaitement à l'action ». Il n'y manque ni la reprise (celle du duo d'amour du premier acte entre Edgardo et Lucia), ni l'effet pathétique des larmes du désespoir, ni le jeu de la flûte qui s'enroule à la voix, ni la strette finale, renouvelant l'effet de cabalette.
Lucia di Lammermoor
Dramma tragico en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d'après le roman de Walter Scott The Bride of Lammermoor (1819), Lucia di Lammermoor est créé triomphalement au Teatro San Carlo de Naples le 26 septembre 1835. Beaucoup plus que Bellini, Donizetti (qui avait assisté à la première des Puritains et qui admirait cet ouvrage) est soucieux, sinon de pittoresque, du moins de ce que François-René Tranchefort a appelé des « ambiances appropriées ». Ainsi le chœur des chasseurs au premier acte, l'atmosphère d'orage au début du deuxième, au troisième le duel entre Enrico Ashton, le frère de Lucia, et l'homme qu'elle aime, Edgardo. Mais jamais l'ambiance n'est traitée pour elle-même, et c'est l'erreur de certains metteurs en scène que de le laisser croire. Lucia di Lammermoor est d'abord un terrible drame de la rivalité amoureuse qui oppose Edgardo et celui à qui la jeune fille refuse d'être mariée d'autorité, l'ennemi juré d'Edgardo, Lord Arturo Bucklaw. La tension est telle et devient si insupportable qu'en pleine fête nuptiale – si c'en est une –, on annonce que Lord Arturo a été poignardé par Lucia. Comme tant d'autres héroïnes du second bel canto, celle-ci sombre dans la folie et, dans un long et sublime délire, qui nous vaut le plus bel air de la partition, imagine l'autre scène, celle de son mariage avec Edgardo. Paul Scudo, qui considère que Lucia di Lammermoor est indiscutablement le chef-d'œuvre de Donizetti, a loué l'atmosphère de l'introduction où se dessine le caractère vigoureux de Enrico Ashton, le sextuor dans le finale du premier acte où « chaque mot est un sanglot de douleur qui vous remue jusqu'au fond de l'âme », l'air final d'Edgardo expirant au pied du château de sa bien-aimée. Le célèbre ténor Napoleone Moriani, rapporte-t-il, « a fait courir toute l'Italie avec ce morceau [...] : on aurait dit, en l'écoutant, une mélodie de Platon chantée par une âme chrétienne ». C'est au théâtre de Rouen, et alors que l'œuvre est donnée en version française, que madame Bovary assiste à une représentation de Lucie de Lammermoor. Edgardo n'y est que Lagardy, « cabotin diplomate » doué d'un « bel organe », d'un « imperturbable aplomb » – une « admirable nature de charlatan, où il y avait du coiffeur et du toréador ». La magie opère pourtant sur Emma, du moins pendant quelque temps, car la scène de la folie ne l'intéresse pas. Au fond, elle n'a eu d'yeux que pour l'amant idéal, mais vulgaire, dont son existence lui a fourni et lui fournira encore des approximations diversement trompeuses. Flaubert, en 1857, jugeait peut-être que l'heure de Lucia était passée...
Une nouvelle expression des passions
L'art de Bellini mélodiste est bien connu. Il a su, aussi, conjuguer l'instrument et la voix dans des moments lyriques exceptionnels où le temps semble comme suspendu dans le « gel » ou dans l'extase : que l'on songe, bien sûr, à « Casta diva », la longue invocation de Norma à la lune. Donizetti n'est pas en reste, même si, dans la conduite de l'orchestre, il lui arrive de sombrer dans la pompe et dans la vulgarité. Grand mélodiste lui aussi, il porte à un point extrême de perfection le second bel canto quand il ménage ces moments extatiques qui permettent au chanteur d'atteindre au sommet de son art : l'air d'Essex, « Come uno spirito angelico », au troisième acte de Roberto Devereux (1837), la vision « Al dolce guidami » dans Anna Bolena (1830) ou la magnifique scène de Parisina d'Este (1833), opéra oublié dont Montserrat Caballé a su révéler les immenses beautés. Paul Scudo, critique parfois dur, mais le plus souvent lucide, notait à la mort de Donizetti, en 1848 (« Donizetti et l'école italienne depuis Rossini »), que le caractère de l'école italienne s'était modifié depuis que Rossini n'écrivait plus. « L'influence de la littérature étrangère », faisait-il observer, et celle « des nouvelles théories sur l'art dramatique, ont excité les compositeurs du pays de Cimarosa à rechercher l'expression violente de la passion, à délaisser la peinture des sentiments aimables et délicats pour celle des sombres emportements de l'âme ». Le second bel canto n'évoluait pas pour autant vers un Sturm und Drang à l'italienne. Mais, remarquait encore Scudo, « une sorte de mysticisme s'est emparé de l'imagination sereine des Italiens ». Leurs mélodies sont devenues plus sobres, d'un accent plus intime et plus tendre, sans dommage pour la force dramatique, parfois durcie, il est vrai, exagérée même, moins pour complaire au public que par un phénomène de compensation. Pierre Brunel
Œuvre
Gaetano Donizetti vers 1835 En trente ans de carrière, Donizetti est l'auteur de 71 opéras, 13 symphonies, 18 quatuors, 3 quintettes, 28 cantates, 115 autres compositions religieuses, sans compter un nombre important d'autres pièces de musique de chambre, d'oratorios et pièces de salon, ce qui en fait un des compositeurs les plus prolifiques du XIXe siècle.
Opéras 1816–1819
Il Pigmalione composé en 1816 ; créé le 13 octobre 1960 au Teatro Donizetti, Bergamo Enrico di Borgogna (créé le 14 novembre 1818 au Teatro San Luca à Venise Una follia créé le 17 décembre 1818 au Teatro San Luca à Venise – partition perdue –
1820–1824
Le nozze in villa (créé vers 1821 au Teatro Vecchio à Mantoue Il falegname di Livonia, ossia Pietro il grande créé le 26 décembre 1819 au Teatro San Samuele à Venise Zoraida di Granata créé le 28 janvier 1822 au Teatro Argentina à Rome, puis dans une version révisée le 7 janvier 1824 au Teatro Argentina à Rome) La zingara créé le 12 mai 1822 au Teatro Nuovo à Naples La lettera anonima créé le 29 juin 1822 au Teatro del Fondo à Naples Chiara e Serafina ossia I pirati créé le 26 octobre 1822 au Teatro alla Scala à Milan Alfredo il grande créé le 2 juillet 1823 au Teatro San Carlo à Naples Il fortunato inganno créé le 3 septembre 1823 au Teatro Nuovo à Naples L'ajo nell'imbarazzo créé le 4 février 1824 Teatro Valle à Rome Emilia di Liverpool créé le 28 juillet 1824 au Teatro Nuovo à Naples
1825–1829
Alahor in Granata créé le 7 janvier 1826 au Teatro Carolino à Palerme Don Gregorio version révisée de L'ajo nell'imbarazzo créée le 11 juin 1826 au Teatro Nuovo à Naples Elvida créé le 6 juillet 1826 au Teatro San Carlo à Naples Gabriella di Vergy composé en 1826 et révisé en 1838 mais non représenté ; créé dans une version posthume entièrement révisée sous le titre Gabriella le 29 novembre 1869 au Teatro San Carlo à Naples Olivo e Pasquale créé le 7 janvier 1827 au Teatro Valle à Rome, puis dans une version révisée le 1er septembre 1827 au Teatro Nuovo à Naples Otto mesi in due ore, ossia Gli esiliati in Siberia créé le 13 mai 1827 au Teatro Nuovo à Naples, puis dans une version révisée en 1833 à Livourne Il borgomastro di Saardam créé le 19 août 1827 au Teatro del Fondo à Naples Le convenienze teatrali créé le 21 novembre 1827 au Teatro Nuovo à Naples L'esule di Roma, ossia Il proscritto (créé le 1er janvier 1828 au Teatro San Carlo à Naples L'eremitaggio de Liwerpool version révisée de Emilia di Liverpool, créée le 8 mars 1828 au Teatro Nuovo à Naples Alina, regina di Golconda créé le 12 mai 1828 au Teatro Carlo-Felice à Gênes, puis dans une version révisée le 10 octobre 1829 au Teatro Valle à Rome) Gianni di Calais créé le 2 août 1828 au Teatro del Fondo à Naples Il paria créé le 12 janvier 1829 au Teatro San Carlo à Naples Il giovedì grasso, ossia il nuovo Pourceaugnac créé le 26 février 1829 au Teatro del Fondo à Naples Elisabetta al castello di Kenilworth créé le 6 juillet 1829 au Teatro San Carlo à Naples
1830–1834
Page de garde de la partition de L'elisir d'amore I pazzi per progetto créé le 6 février 1830 au Teatro San Carlo à Naples Il diluvio universale créé le 28 février 1830 au Teatro San Carlo à Naples, puis dans une version révisée le 17 janvier 1834 au Teatro Carlo Felice à Gênes) Imelda de' Lambertazzi créé le 5 septembre 1830 au Teatro San Carlo à Naples Anna Bolena créé le 26 décembre 1830 au Teatro Carcano de Milan Le convenienze ed inconvenienze teatrali ou Viva la mamma version remaniée de Le convenienze teatrali créée le 20 avril 1831 au Teatro Canobbiana à Milan Gianni di Parigi composé en 1831 ; créé le 10 septembre 1839 au Teatro alla Scala à Milan Francesca di Foix créé le 30 mai 1831 au Teatro San Carlo à Naples La romanzesca e l'uomo nero créé le 18 juin 1831 au Teatro del Fando à Naples – livret perdu – Fausta créé le 12 janvier 1832 au Teatro San Carlo à Naples Ugo, conte di Parigi créé le 13 mars 1832 au Teatro alla Scala à Milan L'elisir d'amore créé le 12 mai 1832 au Teatro Canobbiana à Milan Sancia di Castiglia créé le 4 novembre 1832 au Teatro San Carlo à Naples Il furioso all'isola di San Domingo créé le 2 janvier 1833 au Teatro Valle à Rome Parisina (créé le 17 mars 1833 au Teatro della Pergola à Florence Torquato Tasso créé le 9 septembre 1833 au Teatro Valle à Rome Lucrezia Borgia créé le 26 décembre 1833 au Teatro alla Scala à Milan, puis dans une version révisée le 11 janvier 1840 au Teatro alla Scala à Milan) Rosmonda d'Inghilterra créé le 27 février 1834 au Teatro della Pergola à Florence Buondelmonte version censurée de Maria Stuarda créée le 18 octobre 1834 au Teatro San Carlo à Naples Gemma di Vergy5 créé le 26 décembre 1834 au Teatro alla Scala à Milan
1835–1839
Marino Faliero créé le 12 mars 1835 au Théâtre-Italien à Paris Lucia di Lammermoor créé le 26 septembre 1835 au Teatro San Carlo à Naples Maria Stuarda version originale créée le 30 décembre 1835 au Teatro alla Scala à Milan Belisario créé le 4 février 1836 au Teatro La Fenice à Venise Il campanello di notte créé le 1er juin 1836 au Teatro Nuovo à Naples Betly, ossia la capanna svizzera créé le 21 août 1836 au Teatro Nuovo à Naples, puis dans une version révisée le 29 septembre 1837 au Teatro del Fondo à Naples L'assedio di Calais créé le 19 novembre 1836 au Teatro San Carlo à Naples Pia de' Tolomei créé le 18 février 1837 au Teatro Apollo à Venise, puis dans des versions révisées le 31 juillet 1837 à Sinigaglia et le 30 septembre 1838 au Teatro San Carlo à Naples Roberto Devereux créé le 28 octobre 1837 au Teatro San Carlo à Naples Maria de Rudenz créé le 30 janvier 1838 au Teatro La Fenice à Venise Poliuto composé en 1838 mais interdit par la censure napolitaine; créé en version française sous le titre Les Martyrs le 10 avril 1840 à l'Opéra de Paris ; création de la version italienne le 30 novembre 1848 au Teatro San Carlo à Naples Lucie de Lammermoor version révisée en français de Lucia di Lammermoor créée le 6 août 1839 au Théâtre de la Renaissance à Paris Le Duc d'Albe (composé en 1839 mais non représenté ; créé dans une version italienne posthume sous le titre Il duca d'Alba le 22 mars 1882 au Teatro Apollo à Rome La Fille du régiment créé le 11 février 1840 à l'Opéra-Comique à Paris L'Ange de Nisida composé en 1839 mais non représenté
1840–1845
La Rinegata version censurée de Lucrezia Borgia créée le 31 octobre 1840 au Théâtre-Italien de Paris La Favorite version révisée L'Ange de Nisida créée le 2 décembre 1840 à l'Opéra de Paris Adelia créé le 11 février 1841 au Teatro Apollo à Rome Rita ou le Mari battu décembre 1841 au Teatro alla Scala à Milan Linda di Chamounix créé le 19 mai 1842 au Kärntnertortheater à Vienne, puis dans une version révisée le 17 novembre 1842 au Théâtre-Italien de Paris Leonora di Guzman version italienne censurée de La Favorite créée à Padoue en 1842, puis dans une version révisée sous le titre Elda ossia La favorita le 16 août 1843 au Teatro alla Scala à Milan Don Pasquale créé le 3 janvier 1843 au Théâtre-Italien à Paris Maria di Rohan créé le 5 juin 1843 au Kärntnertortheater à Vienne Dom Sébastien, roi de Portugal créé le 13 novembre 1843 à l'Opéra de Paris, puis dans une version révisée le 6 février 1845 au Kärntnertortheater à Vienne Caterina Cornaro, ossìa La Regina di Cipro créé le 18 janvier 1844 au Teatro San Carlo à Naples, puis dans une version révisée en février 1845 à Parme
Hommages
Une rue de Paris porte son nom.
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Posté le : 28/11/2015 21:42
Edité par Loriane sur 29-11-2015 19:01:29
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