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Comptage du temps, chronologie des calendriers
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Les premiers calendriers, entre Lune et Soleil

IIIe millénaire avant JC à 622
C'est aux Chaldéens, anciens habitants de l'Irak actuel, que l'on doit la première mesure du temps. L'unité principale, l'année, correspondait à peu près à la durée d'une rotation de la Terre autour du Soleil. Elle était divisée en autant de mois que de rotations de la Lune autour de la Terre.
Les Hébreux et les Grecs ont emprunté aux Chaldéens ce calendrier «lunaire» aligné sur le cycle de la Lune.
Ils l'ont corrigé quelque peu pour faire en sorte que l'année coïncide avec la durée d'une rotation de la Terre autour du Soleil.
Jules César a participé à cet effort mais c'est seulement avec le pape Grégoire XIII, sous la Renaissance, il y a environ 500 ans, que l'on y est arrivé.
Le calendrier grégorien s'est imposé dans le monde entier pour son caractère pratique sans cesser d'être en concurrence avec d'autres représentations du temps à caractère religieux

Le dictionnaire de l'Histoire calendrier, temps, ère chrétienne

Les Chaldéens, habiles astronomes de Mésopotamie, élaborent la première mesure du temps avec un calendrier «lunaire» aligné sur le cycle de la Lune et une semaine de sept jours six jours de travail, un jour de repos. Le calendrier «solaire» aligné sur le cycle du Soleil a été mis au point par les habiles jardiniers que furent les Égyptiens de l'époque pharaonique. Il comporte douze mois de trente jours avec un complément de cinq jours dits «épagomènes». Comme le calendrier grégorien, fondé sur le cycle solaire, la semaine est aujourd'hui d'application universelle.
En 532 de notre ère, au temps de l'empereur Justinien, un moine scythe réfugié à Rome, Denis le Petit, a situé l'année de la naissance du Christ 753 ans après la fondation légendaire de Rome. Deux siècles plus tard, sous Charlemagne, le moine anglo-saxon Bède le Vénérable a l'idée de compter les années à partir de «l'an de l'Incarnation de Notre Seigneur» et non plus de l'intronisation du souverain régnant.
L'année qui précède le moment précis où serait né le Christ devient ainsi une année bissextile de 366 jours qualifiée d'An 1 avant Jésus-Christ ou avant JC. Les Anglo-Saxons écrivent en abrégé BC Before Christ, avant le Christ. La période postérieure est par convention qualifiée d'«ère chrétienne». Elle débute avec l'An 1 après Jésus-Christ en abrégé après JC ; les Anglo-Saxons emploient l'expression AD, du latin Anno Domini qui signifie en l'an du Seigneur. Comme on peut le voir, il n'y a pas d'année zéro dans ce calendrier pour la simple et bonne raison que le zéro était encore inconnu en Occident du temps de Bède le Vénérable.
Les géologues et les préhistoriens, qui n'en sont pas à quelques centaines d'années près, notent les années à partir d'aujourd'hui. Par exemple : Lascaux, 18.000 BP de l'anglais Before Present, Avant le Présent.

Et l'on inventa l'ère chrétienne

532 à 726 Invention de l'ère chrétienne... et oubli de l'An zéro
Dans les temps anciens, on comptait généralement les années à partir de l'année d'intronisation du souverain régnant ce système prévaut encore dans l'empire du... Japon.
Les Romains préféraient toutefois les compter à partir de la fondation de Rome, selon l'expression latine AUC - ab urbe condita, ce qui signifie : depuis la fondation de la ville. Devenu chrétien, l'empire romain conserve cette tradition et ce sont des querelles de clercs qui vont y mettre fin..
Pour fixer la date de Pâques, principale fête chrétienne, qui célèbre la résurrection de Jésus-Christ trois jours après sa mort sur la croix, les premiers chrétiens s'en remettent à la tradition juive, fondée sur un calendrier lunaire. Mais cette solution finit par déplaire à l'Église, désireuse de prendre son autonomie par rapport au judaïsme.
- Denis le Petit date la naissance du Christ :
Désireux de mettre un terme aux «querelles pascales» qui agitent l'Église, quelques moines se mettent en quête d'une passerelle entre le calendrier lunaire des juifs et le calendrier solaire des Romains.
C'est ainsi qu'en 532 de notre ère, au temps de l'empereur Justinien, un moine scythe réfugié à Rome, Denis le Petit, situe l'année de la naissance du Christ 753 ans après la fondation de Rome, l'année de référence des anciens Romains...
NB : on pense aujourd'hui qu'il s'est trompé de 5 ans, le roi Hérode, contemporain de la naissance du Christ, étant mort en l'an 750 de la création de Rome ; le Christ serait donc né entre l'An 3 et l'An 6 avant l'ère chrétienne.
- Bède le Vénérable christianise le temps :
Le calendrier et les tables de Denis connaissent une obscure diffusion dans les îles britanniques où l'on voit apparaître les premiers actes datés de «l'an de l'Incarnation de Notre Seigneur».
Deux siècles plus tard, au temps de Charlemagne, un moine anglo-saxon resté dans la postérité sous le nom de Bède le Vénérable envisage de généraliser cette pratique à la manière des Romains qui comptaient à partir de la fondation de leur ville. À sa suite, on prend l'habitude de dater l'année en cours à partir de l'année de naissance présumée du Christ. C'est une façon de christianiser le temps.

Les coptes préfèrent les martyrs

L'Église copte d'Égypte, aujourd'hui encore, se distingue de ses consoeurs en datant les événements à partir, non de la naissance du Christ, mais de l'«ère des martyrs» qu'elle fait débuter en l'an 284 de la Nativité, au plus fort des persécutions. Bien entendu, ce calendrier n'est en usage que dans le domaine liturgique.
- Bède le Vénérable rapporte toutes les années à la Nativité :
Bède le Vénérable ne s'en tient pas là. Il a aussi l'idée d'un décompte négatif pour les années antérieures à la naissance du Christ. Ainsi écrit-il dans son Historia ecclesiastica gentis anglorum, publiée en 726 : «Dans la soixantième année avant l'Incarnation du Seigneur, Caius Julius Caesar fut le premier Romain à faire la guerre aux Britanniques».
L'année qui précède le moment précis où serait né le Christ devient ainsi une année bissextile de 366 jours qualifiée d'An 1 avant Jésus-Christ ou avant JC. Les Anglo-Saxons écrivent en abrégé BC Before Christ, avant le Christ.
La période postérieure à la naissance du Christ est par convention qualifiée d'«ère chrétienne». Elle débute avec l'An 1 après Jésus-Christ en abrégé après JC ; les Anglo-Saxons emploient l'expression AD, du latin Anno Domini qui signifie en l'an du Seigneur.
Selon ce nouveau calendrier, l'ère chrétienne est supposée commencer au moment précis où serait né le Christ il ne s'agit encore que d'une convention qui n'a rien à voir avec la commémoration par l'Église de la Nativité, le 25 décembre.
Les années sont découpées en mois selon le principe de Sosigène d'Alexandrie retenu par Jules César et qui sera modifié à l'initiative du pape Grégoire XIII pour donner le calendrier grégorien aujourd'hui en usage dans la vie courante sur toute la planète.

Bien-pensance moderne

Si personne dans le monde ne conteste aujourd'hui sérieusement le calendrier de Bède le Vénérable, des voix s'élèvent toutefois aux États-Unis, pays du «politiquement correct», pour dénoncer la référence au Christ et à une religion particulière.
C'est ainsi que la formule après JC - en anglais AD Anno Domini - est remplacée par EC de l'Ère Commune, en anglais CE Common Era. La formule avant JC - en anglais BC Before Christ - est quant à elle remplacée par AEC Avant l'Ère Commune, en anglais BCE Before Common Era.
Vers une nouvelle représentation du temps
Le calendrier de Bède le Vénérable substitue à la représentation cyclique du temps, qui se renouvelle à chaque intronisation d'un souverain, une représentation linéaire avec des années s'ajoutant les unes aux autres... Et corrélativement, à l'idée que rien ne change, il substitue l'idée d'un progrès indéfini de l'humanité.
La nouvelle datation entre très vite en faveur à la cour de Charlemagne et de ses successeurs où l'on prend l'habitude de dater les actes publics à partir de la naissance de Jésus-Christ. Le mot date lui-même vient du latin «data» employé à propos d'un acte donné ou délivré tel jour. De la même racine viennent les mot Datum allemand, data italien... L'espagnol fecha dérive quant à lui du latin «facta» fait tel jour (*).
Il va s'écouler de longues décennies avant que le mode de datation des chancelleries ne se diffuse dans la pratique quotidienne. C'est ainsi que les Européens ordinaires de l'An Mil n'ont encore aucune conscience de la durée qui s'est écoulée depuis la naissance du Christ d'où le caractère mythique de la «Grande Peur de l'An Mil»... Rien de tel aujourd'hui.
Le calendrier de Bède le Vénérable est pleinement entré dans les moeurs. À preuve le succès planétaire des festivités du 31 décembre 1999, qui ont marqué l'entrée dans le IIIe millénaire il n'empêche que celui-ci n'a vraiment débuté que le 1er janvier 2001 et non 2000. André Larané -

Oubli de l'An zéro

Selon le calendrier de Bède le Vénérable, le premier siècle de notre ère a commencé le 1er janvier de l'An 1 et fini le 31 décembre de l'An 100...
Les siècles suivants débutent le 1er janvier du millésime 1. Ainsi, le Xe siècle débute le 1er janvier 901. Le XIe siècle débute, de même que le IIe millénaire, le 1er janvier 1001. Quant au deuxième millénaire, il a débuté le 1er janvier de l'An 1001 et s'est terminé le 31 décembre de l'An 2000.
Soulignons que le 31 décembre de l'An 1 avant Jésus-Christ a été suivi du 1er janvier de l'An 1 après Jésus-Christ.Comme on peut le voir, il n'y a pas d'année zéro dans ce calendrier pour la simple et bonne raison que le zéro était encore inconnu en Occident du temps de Bède le Vénérable.
Cet oubli ne gêne en aucune façon les historiens. Mais il en va différemment des... astronomes qui ont besoin d'additionner et soustraire des périodes. Or, quiconque est passé par le collège sait bien que le zéro est indispensable à ces opérations, surtout quand interviennent des nombres négatifs.
C'est pourquoi les astronomes ont choisi de numéroter les années avant JC par 0, -1... en introduisant l'équivalence :
- An 0 de l'astronomie = An 1 avant JC de l'Histoire,
- An -1 de l'astronomie = An 2 avant JC,
Notons pour être complet que les géologues et les préhistoriens, qui n'en sont pas à quelques centaines d'années près, notent les années à partir d'aujourd'hui. Par exemple, Lascaux, 18.000 BP de l'anglais Before Present, Avant le Présent.
Avec l'aimable contribution de Philippe Filliatre, astrophysicien

Le calendrier Julien, premier calendrier solaire

1er janvier 45 avant JC Naissance du calendrier julien
Le 1er janvier de l'an 708 de la fondation de Rome l'an 45 avant JC entre en vigueur à Rome un nouveau calendrier conçu sous l'égide de Jules César.
Ce calendrier a été employé sans modification pendant près de deux millénaires et c'est une version à peine modifiée en 1582 par le pape Grégoire XIII qui s'est aujourd'hui imposée sur toute la planète.Jean-François Zilberman

La lune défaite par le Soleil

Aux premiers temps de Rome, la mesure du temps se fondait sur les cycles de la lune celle-ci tourne autour de la Terre en 29 jours et demi environ.
Au début, l'année comportait 304 jours répartis en dix mois inégaux de 30 ou 31 jours Martius, Aprilis, Maius, Junius, Quintilis, Sextilis, September, October, November, December.
Il s'y est ajouté deux mois, Januarius et Februarius, de façon que l'année coïncide avec le cycle solaire et respecte le rythme des saisons. Pour les Romains, peuple de pasteurs et d'agriculteurs à l'esprit pratique, il était en effet essentiel que les travaux agricoles,labours, semailles, moissons... reviennent toujours aux mêmes dates
Plusieurs mois étaient dédiés aux dieux :
– le premier au dieu de la guerre, Mars ;
– le troisième à Maïa, une amante de Jupiter les chrétiens ont plus tard dédié ce mois mai à la Vierge Marie ;
– le quatrième juin à Junon, épouse de Jupiter à moins que ce ne fût à Junius Brutus, l'un des fondateurs de la République romaine ;
– le onzième janvier à Janus, un dieu à double face ;
– le dernier mois février était le mois des morts ; il était consacré à des purifications et réputé néfaste.
Jusqu'en 153 avant JC, l'année débutait donc le 1er mars, d'où les noms de septembre, octobre, novembre et décembre que portent encore les anciens mois de rang 7, 8, 9 et 10.
Trois jours importants rythmaient les mois : les Calendes 1er jour, les Nones le 5e ou le 7e et les Ides le 13e ou le 15e.
Il était habituel aux Romains de payer les intérêts de leurs dettes le premier jour de chaque mois. C'est ainsi que, de ce jour appelé Calendes, nous est venu le mot «calendrier». Ce mot a d'abord désigné le registre où étaient inscrits les comptes puis la mesure du temps elle-même.
Malgré les deux mois complémentaires de janvier et février, l'année calendaire dérivait par rapport au cycle solaire et les Pontifes, qui réglaient à Rome les affaires religieuses, devaient affiner le calendrier en ajoutant tous les deux ans quelques jours supplémentaires. Ils usaient de ce privilège en fonction de leurs intérêts, pour allonger ou raccourcir le mandat des consuls, ces derniers étant élus pour une année non renouvelable.

Jules César domestique le temps

En 46 avant JC, Jules César décide d'en finir avec les fantaisies pontificales. Il introduit un judicieux calendrier mis au point par l'astronome Sosigène d'Alexandrie.
Le maître de Rome impose une année de 365 jours divisée en 12 mois de longueur inégale. Il la fait aussi débuter le 1er janvier cette règle est tombée en désuétude à la fin de l'empire romain et n'allait s'imposer en Occident qu'au XVIe siècle seulement.
Pour réduire l'écart entre l'année calendaire et la rotation de la Terre autour du soleil, on convient d'ajouter un jour au calendrier une fois tous les quatre ans. Ce 366e jour est introduit après le 24 février. Comme les Romains nomment les jours ordinaires d'après le jour important qui les suit, il est désigné par l'expression : sexto ante calendas martii, sixième jour avant les calendes de mars. Le 366e jour est en conséquence appelé bis sexto ante... D'où le nom de bissextile qui est encore donné aux années correspondantes !
La mise en place du nouveau calendrier intervient donc le 1er janvier de l'an 708 AUC, ab urbe condita, en français : depuis la fondation de la ville, autrement dit 708 ans après la fondation de Rome selon le calcul des années en vogue à l'époque. Elle est précédée par une «année de confusion» de 445 jours en vue de réaligner une bonne fois pour toutes le début de l'année sur l'équinoxe de printemps.

Auguste ne vaut pas moins que Jules

Sur une proposition du Sénat de Rome, le cinquième mois de l'année Quintilis est renommé Julius le nom s'est transformé en juillet dans notre langue pour remercier Jules César d'avoir réformé le calendrier.
Plus tard, son successeur Auguste remet la réforme sur les rails. Il supprime les années bissextiles sur une période de 12 ans pour gommer un léger décalage entre le calendrier de son prédécesseur et le cycle solaire. Flatteur, le Sénat décide en conséquence de donner son nom au sixième mois de l'année Augustus, qui devient août en français... Mais dans le calendrier initial, ce mois avait 30 jours contre 31 pour Julius !
Afin de mettre César et Auguste sur un pied d'égalité, on enlève donc un jour à février pour le donner au mois d'août... et l'on attribue 30 jours au lieu de 31 aux mois de septembre (le septième mois dans l'ancien calendrier romain et de novembre, ainsi que 31 jours au lieu de 30 aux mois d'octobre et de décembre.
Le calendrier julien dominera l'Occident pendant 16 siècles jusqu'à la réforme du pape Grégoire XIII.

La réforme de Jules César

À Rome, l'année débutait en mars et comportait 355 jours et dix mois.
Les Romains payaient leurs dettes au début de chaque mois, ces jours étant appelés calendes ou calendae. D'où le mot calendrier qui désigne le registre où sont inscrits les comptes puis la mesure du temps elle-même.
En 46 avant JC, Jules César donne à l'année 365 jours et 12 mois. Il la fait débuter le 1er janvier et prévoit des années bissextiles. Ce nouveau calendrier est dit julien en référence à son promoteur. L'Église, au Moyen Âge, lui demeure fidèle tout en faisant remonter le décompte des années à la naissance du Christ ce décompte s'est aujourd'hui imposé à toute la planète.
Mais sous la Renaissance, les astronomes s'aperçoivent que l'année calendaire dépasse l'année solaire de... 11 minutes 14 secondes. Le cumul de cette avance quinze siècles après la réforme julienne se monte à une dizaine de jours avec pour conséquence de plus en plus de difficultés à fixer la date de Pâques !

15 octobre 1582 Naissance du calendrier grégorien

Le lendemain du jeudi 4 octobre 1582, les Romains se réveillèrent le vendredi... 15 octobre 1582. Cette nuit du 4 au 15 octobre 1582 avait été choisie par le pape Grégoire XIII pour l'entrée en application de sa réforme du calendrier julien, ainsi nommé d'après Jules César.

La réforme de Grégoire XIII

Grégoire XIII décide donc d'attribuer désormais 365 jours, et non 366, à trois sur quatre des années de passage d'un siècle à l'autre. Les années en 00 ne sont pas bissextiles sauf les divisibles par 400 : 1600, 2000, 2400...
Cette modeste réforme ramène à 25,9 secondes l'écart avec l'année solaire une broutille.
Par ailleurs, le pape décide de rattraper les dix jours de retard du calendrier julien entre le 4 et le 15 octobre 1582.
La réforme va s'étendre peu à peu à l'ensemble des pays. Le calendrier grégorien est aujourd'hui d'application universelle ou à peu près.

Calendrier révolutionnaire

24 novembre 1793 Naissance du calendrier révolutionnaire
Le 24 novembre 1793, à Paris, la Convention publie le calendrier républicain, aussi appelé « calendrier des Français ».
Les députés menacent de la guillotine quiconque s'exprimerait selon l'ancien calendrier, hérité de Jules César et modifié par le pape Grégoire XIII.
Ils veulent de cette façon déraciner les rites chrétiens, en particulier le repos dominical et les fêtes religieuses.
Le calendrier républicain est l'oeuvre du poète François Fabre d'Églantine, qui s'est rendu célèbre en composant l'immortel tube : Il pleut, il pleut, bergère... !
Les jours ne sont plus consacrés à des saints mais à des produits du terroir : châtaigne, tourbe, chien, radis, chèvre, abeille, sarcloir... ».
Les semaines sont portées à dix jours primidi, duodi, tridi... et prennent le nom de décades.
Quant aux mois, ils ont chacun 30 jours et reçoivent des noms évocateurs des saisons : vendémiaire, brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse, ventôse, germinal, floréal, prairial, messidor, thermidor, fructidor. Ils sont complétés par cinq ou six jours consacrés à des fêtes patriotiques, les sanculottides .

Jour de l'an premier

Chez les peuples usant d'un calendrier solaire, le début de l'année a toujours été fixé par pure convention. Ainsi, l'année romaine commençait avec le mois de mars les noms de nos quatre derniers mois de l'année, tout comme leurs abréviations anciennes, rappellent clairement qu'ils occupaient, dans ce premier calendrier romain, les positions sept septem, 7bre, huit octo, 8bre, neuf novem, 9bre et dix decem, 10bre. Jules César, sur les conseils de Sosigène d'Alexandrie, avança de trois mois cette date : l'an 709 de Rome — 45 des chronologistes, — 44 en notation algébrique des astronomes commença le 1er janvier, et c'est la date initiale de la réforme julienne, que Rome – et avec elle les nations soumises à sa domination – appliqua pendant 345 ans...
Mais, au fil des siècles, l'année n'a pas commencé partout au 1er janvier, et son début a varié au gré des Églises, des époques et des pays. Pour ne citer d'abord que la France, l'année commençait le 1er mars dans nombre de provinces aux VIe-VIIe siècles ; à Noël au temps de Charlemagne et en certains lieux, tel Soissons, jusqu'au XIIe s. ; le jour de Pâques sous les Capétiens, ce qui donnait des années de longueur très variable usage quasi général aux XIIe-XIIIe s., jusqu'au XVIe s. dans certaines provinces ; toutefois, en quelques régions, l'année commençait à date fixe, le 25 mars, jour de l'Annonciation. C'est ainsi qu'on peut lire, dans la Généalogie des rois de France 1506 de Bouchet : « Charles VIII alla à trépas au chasteau d'Amboise le samedi 7 avril 1497 avant Pasques le 15 avril cette année-là, à compter l'année à la feste de Pasques ainsi qu'on le fait à Paris, et en 1498 à commencer à l'Annonciation de Nostre-Dame ainsi qu'on le fait en Aquitaine. Ce n'est qu'en 1564 que, par édit de Charles IX, le début de l'année fut obligatoirement fixé en France au 1er janvier ; et les fausses étrennes et poissons d'avril sont un lointain souvenir des dates révolues.
La République ayant été proclamée le 22 septembre 1792, date qui se trouvait être le jour équinoxial d'automne, le calendrier républicain fixa le début de l'année au jour civil où tombe l'équinoxe d'automne au méridien de Paris.
En Russie, l'an commençait le 1er septembre ; à compter du règne de Pierre le Grand, il commença le 1er janvier. Quant à l'Angleterre, où l'an débutait le 25 mars, elle n'accepta le 1er janvier qu'avec la réforme grégorienne : l'année anglaise 1751 ne comporta que neuf mois et une semaine ! Pierre Deligny



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Posté le : 23/12/2015 20:42

Edité par Loriane sur 27-12-2015 22:26:01
Edité par Loriane sur 31-12-2015 17:31:51
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Jules Simon
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Le 27 décembre 1814 naît François-Jules Suisse dit Jules Simon

à Lorient Morbihan philosophe et homme d'État français du parti républicain, mort à 81 ans le 8 juin 1896 dans le 8e arrondissement de Paris.Il occupe la fonction de 29e président du Conseil des ministres français puis Ministre de l'intérieur, il est donc 41e chef du gouvernement du 12 décembre 1876 au 17 mai 1877

En bref

Ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, Jules Simon est élu député en 1848. Il refuse de prêter serment à Napoléon III. Opposant à l'Empire, il est élu au Corps législatif en 1863 ; le 4 septembre 1870, il devient membre du gouvernement de la Défense nationale ; ministre de Thiers, il démissionne en mai 1871 par opposition à la droite monarchiste. Sénateur inamovible à partir de 1875 et républicain modéré, il est appelé par Mac-Mahon à la succession de Dufaure à la présidence du Conseil en décembre 1875. Le clergé, par la voix de Mgr Dupanloup, fait preuve d'hostilité à son égard, à la suite de son action en faveur d'un enseignement primaire obligatoire. Mac-Mahon croit pouvoir, en lui confiant la présidence du Conseil, dissocier les républicains modérés des partisans de Gambetta. D'une vive intelligence, lui seul sait mettre en valeur les deux orientations possibles d'une même profession de foi : « Je suis, vous le savez, profondément républicain et profondément conservateur », dit-il, en se présentant tour à tour à la Chambre et au Sénat, après le choix de Mac-Mahon. Jules Simon entre dans l'histoire à l'occasion de la journée du 16 mai 1877. La Chambre vient d'abroger une loi confiant aux jurys le jugement des délits de presse au profit des instances correctionnelles. Le 16 mai, le président de la République écrit au chef du gouvernement pour lui rappeler l'orientation dualiste de la République. « Si je ne suis pas responsable, comme vous, devant le Parlement, j'ai une responsabilité devant la France. » Il est reproché, en fait, au gouvernement, de ne pas partager les orientations du président de la République qui « à lui seul, était un pouvoir public indépendant ». Jules Simon démissionne. Après l'avis conforme du Sénat et la dissolution de la Chambre, c'est une active campagne électorale qui confirmera, après le succès des républicains, la soumission de Mac-Mahon et l'irresponsabilité présidentielle face à la responsabilité solidaire et individuelle des ministres. Par la suite, cet anticlérical épris de liberté individuelle se signale par son opposition à Jules Ferry en 1880, partagée par le Sénat qui ne laissa pas passer l'article 7 par lequel le gouvernement voulait interdire l'enseignement aux congrégations non autorisées. Il est élu à l'Académie française en 1875 et il laisse des Souvenirs. Armel Marin

Sa vie

Jules Simon était le fils d'Alexandre Simon-Suisse, marchand de draps originaire de Loudrefing Moselle, Sa mère était catholique bretonne chouanne, et son père bleu et protestant. Protestant, il abjura pour épouser en secondes noces une bretonne catholique : Marguerite Vincent Fontaine. D'abord établi à Lorient, puis à Saint-Jean-Brévelay 1818 et enfin à Uzel. Il fit de bonnes études aux collèges de Lorient et de Vannes et fut répétiteur au lycée de Rennes. Il commença de bonne heure à collaborer à la Revue de Bretagne. Il entra à l'École normale supérieure en 1833 et devint professeur de philosophie à Caen 1836 puis à Versailles 1837. Agrégé puis docteur en philosophie, il supplée Victor Cousin dans sa chaire à la Sorbonne, où il fit un cours, très suivi, sur les philosophes grecs, notamment Platon et Aristote.
Il collabora à la Revue des deux Mondes, contribua à la fondation de la Liberté de penser 1847. Il avait déjà songé à la politique et, malgré une campagne électorale des plus actives, il avait échoué aux élections législatives à Lannion en 1847 contre la coalition des partis d'extrême droite et d'extrême gauche. Il prit sa revanche, et une revanche éclatante, le 23 avril 1848. Le département des Côtes-du-Nord l'envoya à la Constituante où il siégea parmi les modérés.
Député républicain à l'assemblée constituante de 1848, puis de 1863 à 1871 sous l' Empire, il publie des études sur la condition ouvrière.

Opposant au Second Empire

Le 7 décembre 1851, quelques jours seulement après le coup d'État du 2 décembre instaurant le Second Empire, Jules Simon se rendit à son cours de la Sorbonne et prononça l'allocution suivante, devenue célèbre :
« Messieurs, je vous fais ici un cours de morale. Je vous dois aujourd'hui non une leçon, mais un exemple. La France est convoquée demain dans ses comices pour blâmer ou approuver les événements qui viennent de se passer. N'y eût-il qu'un vote de blâme, je viens vous dire publiquement que ce sera le mien. »
Il fut révoqué le lendemain et privé, par suite, de sa conférence de l'École normale supérieure. Il se retira d'abord à Nantes où il employa ses loisirs à des recherches historiques. Pour marquer son opposition à l'Empire, il publia Le Devoir 1854 dont le retentissement fut énorme. Bientôt suivirent La Religion naturelle (1856), La Liberté de conscience 1857, La Liberté 1859, et une série de conférences sur des questions de socialisme ou de philosophie.

Membre du Gouvernement de la Défense nationale

Pendant la guerre de 1870, il devient ministre de l’Instruction publique du gouvernement provisoire au lendemain du 4 septembre 1870. « Il n'y a pas d'école neutre », disait-il, « parce qu'il n'y a pas d'instituteur qui n'ait une opinion religieuse ou philosophique ».

Carrière parlementaire et ministérielle sous la IIIe République

Jules Simon, qui savait être autoritaire sous des formes douces et aimables, mit de l'ordre dans l'Université et obligea à démissionner Francisque Bouillier et Octave Feuillet. Il déposa le projet d'enseignement primaire obligatoire et brusquement se retira le 17 avril 1873 à la suite d'un discours officiel où il attribuait à Thiers tout seul l'œuvre de la libération du territoire, discours qui souleva à l'Assemblée nationale d'assez vives polémiques.
Le 16 décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible et le même jour membre de l’Académie française.
Le 13 décembre 1876, il prenait la présidence du conseil et le portefeuille de l’Intérieur. Dans le discours annonçant son programme ministériel, qu’il prononça pour obtenir l’investiture de l'Assemblée, une phrase est devenue historique, celle où il se déclare « profondément républicain et résolument conservateur ».
Dans la période difficile que le pays traversait alors, Jules Simon représentait une politique de conciliation entre la droite et l’extrême gauche, très agitées par la question religieuse. Il créa par une circulaire de 1877 le livret de famille. Simon ne put maintenir longtemps la balance égale entre les partis et son ministère prit fin à la suite de la crise du 16 mai 1877.
Jules Simon, au Sénat, continua à s'occuper surtout des questions d’enseignement et combattit les décrets sur les congrégations. Sa dernière mission officielle, d’un grand éclat d’ailleurs, fut sa représentation de la France à la conférence internationale de Berlin sur le Travail du 15 mars 1890.
De 1889 à 1896, Jules Simon a été le premier président de l’Association Valentin Haüy, créée en 1889 par Maurice de La Sizeranne pour venir en aide aux aveugles. Il est le premier président de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance créée en 1887 UFSE. Il a également été président d'honneur de la Ligue nationale contre l'athéisme.
Jules Simon était marié à Louise, Marie, Émilie Boissonnet. Il est le père de l’écrivain et journaliste Gustave Simon et du dramaturge Charles Simon.

Les papiers personnels de Jules Simon sont conservés aux Archives nationales sous la cote 87AP.

Distinctions et hommages

Membre de l'Académie des sciences morales et politiques ;
Membre de l'Académie française ;
Le collège Jules-Simon de Vannes porte son nom. Un médaillon sculpté par Joseph Vallet orne la grille de l'établissement.
La statue de Denys Puech fut installée en 1903, place de la Madeleine, Paris, puis déplacée vers 1924 place du Guatemala, Paris.

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur en 1845.

Citations

« Le peuple qui a les meilleures écoles est le premier peuple. S'il ne l'est pas aujourd'hui, il le sera demain. »

« Je suis profondément républicain et résolument conservateur. »

Å’uvres

Couverture de Le Devoir.
Étude sur la théodicée de Platon et d'Aristote 1840
Histoire critique de l'école d'Alexandrie 1844-1845
tome deuxième En ligne sur archive.org
La Mort de Socrate 1853
Le Devoir 1854
La Religion naturelle 1856
La Liberté de conscience 1857 ; La Liberté de conscience sur Google Livres
La Liberté 1859
L'Ouvrière 1861 E
L'École 1864
Le Travail 1866
L'Ouvrier de huit ans 1867
La Politique radicale 1868
La Peine de mort Bordeaux, 1869 édité par les éditions MARPON et E FLAMMARION 1870, 186 pages dédicacé à V H
La Famille Paris, 1869
Le Libre Échange 1870
La Liberté politique 1871
Le Gouvernement de Thiers 1871, 2 vol. in-8
La Réforme de l'enseignement secondaire 1874
Souvenirs du 4 Septembre 1874
Dieu, Patrie, Liberté 1883
Une Académie sous le Directoire 1884
Thiers, Guizot, Rémusat 1885
Nos Hommes d'État 1887
Victor Cousin 1887.
Souviens-toi du 2 décembre 1889
La Femme au xxe siècle 1891
L'Affaire Nayl
Premières années, publié par Gustave et Charles Simon, Paris, Éditions Flammarion, 1901 ; En ligne sur archive.org


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Posté le : 23/12/2015 20:32

Edité par Loriane sur 27-12-2015 20:55:35
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Re: Défi du 19 décembre 2015
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Cher Istenozot,

Quelle belle idée d'intégrer le Père Noël dans la nativité. En fait, c'était lui et deux lutins les fameux rois mages. L'Histoire déforme tout !

Ne serais-tu pas toi-même un lutin du Père Noël ? Je me le demande...


Un grand merci pour ce joli conte de Noël.

Bises

Couscous

Posté le : 23/12/2015 19:47
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Naissance de l'union latine
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23 décembre 1865 Naissance de l'Union latine


Le 23 décembre 1865, la Belgique de Léopold II, la France de Napoléon III, l'Italie de Victor-Emmanuel II et la Suisse signent une convention monétaire à l'initiative de l'Empereur des Français. C'est la naissance de la première union monétaire de l'Histoire : l'Union latine.

Le principe en est simple : les monnaies de référence de chaque pays de l'Union ont le même poids d'or fin tout en gardant leur nom (franc français, franc suisse, lire...) et leur symbole national. Ces monnaies et leurs subdivisions principales peuvent de la sorte circuler indifféremment dans tous les pays de la convention: il devient possible de payer à Bruxelles ou Paris ses achats avec des lires ou des francs suisses !

La convention exclut de son champ les pièces dites « de billon », dont la valeur faciale est inférieure à 20 centimes, ainsi que le papier-monnaie dont la circulation est encore confidentielle.

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Un avatar de la Révolution

Le précurseur de l'Union latine est Napoléon 1er, qui a imposé dans les pays soumis à la France une référence monétaire commune : le Napoléon, une pièce de 5,801 grammes d'or fin, d'une valeur de 20 francs.

Dans une lettre à son frère Louis, roi de Hollande (et père du futur Napoléon III), en 1806, il écrit : « Mon frère, si vous faites frapper de la monnaie, je désire que vous adoptiez les mêmes divisions de valeur que dans les monnaies de France et que vos pièces portent, d'un côté, votre effigie et, de l'autre, les armes de votre royaume. De cette manière, il y aura dans toute l'Europe uniformité de la monnaie, ce qui sera d'un grand avantage pour le commerce ».

Après Waterloo et l'effondrement de l'Empire napoléonien, la référence au Napoléon est provisoirement abandonnée. Mais la Belgique, en prenant son indépendance, en1830, y revient d'elle-même dans le souci d'asseoir sa monnaie sur une base solide. L'Italie fait de même en procédant à son unification. Enfin, la Suisse, en 1851, introduit à son tour une pièce de 20 francs suisses ayant les mêmes caractéristiques que ses consoeurs (5,801 grammes d'or fin).

La convention de 1865 entérine ces évolutions. Elle laisse à ses signataires le droit de se retirer de l'Union à leur guise. Dans les faits, de nombreux pays la rejoignent, à commencer par la Grèce, le 8 octobre 1868.

Au total, 26 pays adhèrent à l'Union latine, de l'Argentine à la Finlande (à l'exception notable de l'Angleterre et de l'Allemagne) ! Les États-Unis eux-mêmes envisagent de la rejoindre.

La convention admet, à côté de pièces en or, des monnaies divisionnaires en argent. Mais ce bimétallisme est mis à rude épreuve suite à l'enchérissement de l'argent par rapport à l'or. Cet enchérissement de l'argent est la conséquence de l'arrivée en Europe de grandes quantités d'or, du fait de la découverte d'importants gisements aurifères en Californie, Sibérie, Australie et Afrique du Sud.

Une Union européenne avant la lettre

L'Union latine a fonctionné néanmoins de manière très satisfaisante pendant plusieurs décennies, illustrant le très haut niveau d'intégration atteint par l'Europe à la fin du XIXe siècle...

Ce fut l'une des périodes où les Européens ont au plus haut point le sentiment d'appartenir à une communauté de civilisation, unie par des valeurs et des croyances identiques. Ce sentiment s'est déjà rencontré au XIIIe siècle (le temps des cathédrales) et au début de la Renaissance. On l'a connu aussi à l'époque de Jean Monnet et de la construction européenne...

La Grande Guerre (1914-1918) va porter le coup de grâce à l'Union latine et celle-ci s'éteint pour de bon le 1er janvier 1927.

Joseph Savès

Posté le : 22/12/2015 16:37
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Une histoire aux poils
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Beauté Poils et barbe, que d'histoires !


Il suffit de se promener dans les rues pour le remarquer : le poil est de retour ! Ce nouveau béguin n'est qu'une étape de plus dans une histoire longue et particulièrement touffue.

Avant l'arrivée, au pied du sapin, du barbu préféré des enfants, penchons-nous de près sur cet accessoire de séduction masculine.
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La barbe à laquelle il ne faut pas s’accrocher…

Bien sûr, c’est celle du père Noël ! Il l’aurait héritée de saint Nicolas qui, en tant qu’évêque du IIIe siècle, avait une fort belle toison certainement blanche, symbole de sagesse et de bonté. N’avait-il d’ailleurs pas ressuscité des enfants ? Il devint logiquement le protecteur des plus jeunes et acquit une immense popularité dans les pays germaniques qui le fêtent toujours le 6 décembre.
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Arrivé dans le Nouveau Monde dans les bagages des migrants hollandais du XIXe siècle, il est renommé Santa-Claus (déformation du néerlandais Sinter-Klaas) et apparaît sous diverses apparences, vieil homme ou lutin.
C’est en 1931 qu’il prend son aspect définitif de grand-père bienveillant grâce au talent de Haddon Sundblom. Celui-ci, jusque-là connu pour ses dessins de pin-up, est à la recherche d’un personnage attachant pour faire la publicité de Coca-Cola. Il va s’inspirer des représentations déjà existantes d’un vieux barbu débonnaire, en lui associant les couleurs symboliques de la marque. Cette création géniale va nourrir de façon incroyable la légende du père Noël, qui va certainement continuer longtemps à envahir pacifiquement nos mois de décembre.

Nos ancêtres velus
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Rhinocéros, mammouth... tous ont été qualifiés de velus par les spécialistes admiratifs de leur toison impressionnante.
Et l'homme de cette époque ?...
Paradoxalement, celui-ci n'a pratiquement plus un poil sur le dos. Si son ancêtre Homo erectus, il y a 2,5 millions d'années, était protégé par une fourrure particulièrement dense, ce n'est plus le cas pour Homo sapiens.

Ce « singe nu » (Desmond Morris) aurait perdu la plus grande partie de sa toison en s'exposant à la fournaise de la savane, pour aider la peau à respirer !

Ce dépouillement lui aurait aussi permis de chasser les parasites, nombreux dans les régions tropicales... et d'attirer et séduire les femelles.

Le processus se serait poursuivi lors de son émigration sous des cieux plus septentrionaux, où sa peau aurait eu besoin de mieux capter les rayons ultraviolets...

Ou est-ce l’effet dévastateur du frottement des premiers vêtements sur les poils ? Cette hypothèse évolutionniste semble bien improbable : pourquoi en effet les cinq millions petits follicules qui continuent à protéger nos zones érogènes et crâniennes auraient-ils dans ce cas échappé à l'hécatombe ?

Dis-moi combien tu as de poils...

Le poil a alimenté nombre de thèses plus ou moins racistes lorsque les explorateurs et les scientifiques se sont aperçus que les groupes humains étaient plus ou moins velus.
La découverte de l'Amérique et de ses habitants imberbes, en particulier, les a plongés dans une grande perplexité. Voici l'explication de Georges Buffon, au XVIIIe s. : « Le Sauvage est faible et petit par les organes de la génération ; il n'a ni poils, ni barbe, ni nulle ardeur pour sa femelle […]. » Le faible peuplement de l'Amérique serait donc dû à l'absence de poils, révélateur d'une vigueur sexuelle défaillante...
Un siècle plus tard, Charles Darwin avance l'hypothèse d'un retour à un stade inférieur : « [ …] il ne faut pas supposer que les races les plus velues, telles que celle des Européens, ont conservé leur condition primordiale d’une façon plus complète que les races nues, tels que les Kalmouks ou les Américains. Il est plus probable que la pilosité des premiers soit due à un retour partiel […]. Nous avons vu que les idiots sont souvent très velus et qu’ils ont tendance à faire retour, pour d’autres caractères, à un type animal inférieur » (La Filiation de l’Homme et la sélection liée au sexe, 1877).
Aujourd’hui on met en avant un mélange de génétique et de climat pour expliquer les différences de pilosité à travers le monde. Plus d’harmonie aurait-il bouleversé le cours de l’Histoire ? On peut se le demander quand on sait, comme l’explique Montaigne, que les habitants du Nouveau Monde ont été terrifiés « de voir arriver aussi inopinément des gens barbus, différents d'eux par le langage, la religion, par l'aspect extérieur et le comportement » (Essais, 1580). Si Colomb avait eu un rasoir, la face du monde en aurait peut-être été changée !
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Barbes, bouclettes et balayettes

Une chose est sûre : dès l'arrivée des premières civilisations, le poil commence à en voir de toutes les couleurs. Il rappelle en effet l'animal en nous, qu'il faut apprivoiser à force de tresses et de coups de rasoirs.
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À Babylone, le roi se doit lors de son couronnement d'être pur, c'est-à-dire parfaitement imberbe : le mot « rasé » est d'ailleurs utilisé pour indiquer sa consécration en tant que souverain. Cet exemple rappelle la phobie du poil dans le monde sacerdotal, toujours d'actualité dans certaines religions, notamment dans l'Asie bouddhiste.

Pour les nobles, la barbe fait office de carte de visite : bichonnée pendant des heures, elle est disposée en de multiples boucles sur une grande partie du visage et peut descendre au milieu de la poitrine dans de savants entrelacs.

Les Assyriens vont suivre cette mode en portant une attention toute particulière à la moustache, qu'ils n'hésitent pas à collectionner comme trophée de guerre.

Mais pas de pitié pour les vaincus : ils doivent balayer le sol avec leur barbe, en signe de total respect. On ne plaisante pas en effet avec la portée symbolique des poils du visage : ne sont-ils pas symboles de virilité et de puissance ?

Les poils entrent en religion

C'est clair : « Tu ne couperas pas les coins de ta barbe » (Lévitique, 19, 27). Les Hébreux en effet la chérissaient au point de lui confier leur honneur. C'est pourquoi le roi David, dont les émissaires avaient eu la barbe coupée à moitié par le roi des Ammonites qui craignait qu'ils ne soient des espions, refusa de les recevoir tant que leurs poils n'auraient pas repoussé. On ne plaisante pas avec le protocole !
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Difficile de savoir précisément quelle était la mode de l’époque faute de représentation iconographique de l’Homme, interdite par les textes. On sait par contre à quoi ressemble Dieu ! L’Homme n’a-t-il pas été formé à son image ? Barbu, donc… tout comme sera représenté le Christ.
Cela n’a pourtant pas toujours été le cas : à l’origine, on le trouve très souvent imberbe sous les traits du Bon Pasteur.
Mais alors, pourquoi cette barbe qui nous est si familière ? Il semble qu’elle soit apparue à Byzance après la crise iconoclaste qui avait vu disparaître pendant plus de 100 ans (723-843) les images divines.
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Pour représenter de nouveau Jésus, les peintres se seraient simplement inspiré du modèle parfait du croyant : le moine.
Par opposition aux eunuques et aux jeunes hommes glabres, considérés comme attirants, les religieux avaient choisi de laisser disparaître leur visage sous une énorme barbe.
Un peu plus loin à la même époque, en terres d’islam, le prophète Mahomet l’aurait lui aussi adoptée, encourageant dans un hadith (communication orale) ses fidèles à faire de même.
Notons que, même si le culte des reliques est interdit dans le monde musulman, on conserve au palais de Topkapi à Istanbul des poils qui seraient issus de la barbe du Prophète. Aujourd’hui la barbe est pour beaucoup d’Occidentaux perçue comme un des premiers signes de radicalisation et d’appartenance à l’islam radical, au point d’avoir donné naissance au surnom de « barbus » pour désigner les extrémistes musulmans.
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Honni soit le poil

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L'Égypte, célèbre pour son raffinement, ne pouvait que faire la guerre aux poils.

Priorité est donnée aux peaux parfaitement nettes, que ce soit celle des prêtres bien sûr, mais aussi de tout un chacun. Pas trace d'un reflet de moustache sur les représentations !

Pourtant les anciens Égyptiens avaient bien compris la charge symbolique de la barbe puisqu'ils en imposaient le port à leurs pharaons comme ci-contre l'immortel Toutânkhamon, mais il ne s'agissait que de postiches !

Même Hatshepsout ne put prévaloir de sa féminité pour y échapper !
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De l'autre côté de la Méditerranée, en Grèce, le poil retrouve un peu de son lustre sous la forme de belles barbes bien viriles qui vont agrémenter les joues des dieux et des héros comme Ulysse.

Ne dit-on pas que les guerriers de Sparte coupaient la moitié de la moustache de leurs hommes accusés de lâcheté ?

Les philosophes ne sont pas en reste : « Plus le menton est broussailleux, plus la sagesse est grande » aurait pu dire Socrate, surnommé « le maître poilu ».

Par contre, si l'on accepte la représentation de quelques toisons pubiennes masculines, pas question de détailler le moindre duvet intime chez la femme ! Vous ne trouverez également pas de jambes velues, à l'exception des belles gambettes des satyres : à l'exemple des gymnastes, tous multiplient les séances d'épilation par application de noix brûlantes ou arrachage avec de la résine. Il faut souffrir pour être beau !

Je te tiens par la barbichette !
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Il suffit d'une bataille pour voir le poil disparaître des joues des Hellènes...

Alexandre le Grand, lui-même glabre et néanmoins rusé, se rendit compte un jour que l'ennemi n'hésitait pas à s'accrocher aux barbes de ses soldats pour mieux les immobiliser.

Qu'à cela ne tienne : il ordonna à toute la troupe de passer chez le barbier avant le choc de la plaine de Gaugamèles (ou Arbèles) contre Darius. Victoire !

Rome ne suivit pourtant pas l'exemple, allant jusqu'à faire du premier coup de rasoir une cérémonie solennelle marquant l'entrée dans l'âge adulte.

Ce n'est qu'après 49 ans que l'on redécouvrait le feu de la lame, pour paraître plus jeune !

Par la suite, les habitudes ne cessèrent de varier : les intellectuels ou ceux qui voulaient passer comme tels continuèrent à chérir la pilosité même au point que Plutarque dut rappeler que « la barbe ne fait pas le philosophe ».

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Pour les nobles, si chaque grande demeure devait avoir son tonsor à domicile, il ne fallait tout de même pas devenir phanérophobique, comme l'apprit César à ses dépens : « Il portait le soin de lui-même jusqu'à la gêne : on lui reprocha de se faire arracher les poils après qu'on l'avait rasé » (Suétone, Vie des douze Césars, 121 ap. J.-C.).

Il faut attendre l'empereur Hadrien, au IIe siècle, pour voir réapparaître de belles barbes dans un but de dissimulation : l'empereur souhaitait recouvrir en effet d'un voile efficace les cicatrices ou taches qui le défiguraient. Ses descendants suivirent son exemple, comme Julien l'Apostat (331-363) surnommé Capella (la chèvre) lors de son séjour dans l'imberbe Antioche. Pour se venger, celui qui voulait ressembler aux philosophes antiques rédigea une satire intitulée Misopogon (L'Ennemi de la barbe). Comme quoi les affaires de poils peuvent occuper au plus haut sommet de l'État !

Autoportrait d'un empereur poilu

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« Et d'abord commençons par le visage. La nature, j'en conviens, ne me l'avait donné ni trop beau, ni agréable, ni séduisant, et moi, par une humeur sauvage et quinteuse, j'y ai ajouté cette énorme barbe, pour punir, ce semble, la nature de ne m'avoir pas fait plus beau. J'y laisse courir les poux, comme des bêtes dans une forêt : je n'ai pas la liberté de manger avidement ni de boire la bouche bien ouverte : il faut, voyez-vous, que je prenne garde d'avaler, à mon insu, des poils avec mon pain. Quant à recevoir ou à donner des baisers, point de nouvelles : car une telle barbe joint à d'autres inconvénients celui de ne pouvoir, en appliquant une partie nette sur une partie lisse, cueillir d'une lèvre collée à une autre lèvre cette suavité dont parle un des poètes inspirés de Pan et de Calliope, un chantre de Daphnis. Vous dites qu'il en faudrait faire des cordes : j'y consens de bon cœur, si toutefois vous pouvez l'arracher et si sa rudesse ne donne pas trop de mal à vos mains tendres et délicates. Que personne de vous ne se figure que je suis chagriné de vos brocards : j'y prête moi-même le flanc, avec mon menton de bouc, lorsque je pourrais, ce me semble, l'avoir doux et poli comme les jolis garçons et comme toutes les femmes à qui la nature a fait don de l'amabilité. [...] Mais pour moi ce n'est pas assez de cette longue barbe, ma tête aussi n'est pas bien ajustée : il est rare que je me fasse couper les cheveux ou rogner les ongles, et mes doigts sont presque toujours noircis d'encre. Voulez-vous entrer dans les secrets ? J'ai la poitrine poilue et velue, comme les lions, rois des animaux, et je ne l'ai jamais rendue lisse, soit bizarrerie, soit petitesse d'esprit. II en est de même du reste de mon corps ; rien n'en est délicat et doux. Je vous dirais bien s'il s'y trouvait quelque verrue, comme en avait Cimon ; mais c'en est assez ; parlons d'autre chose » Julien, Misopogon, .

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(...)


Posté le : 22/12/2015 16:30
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Re: Les bons mots de Grenouille
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NOËL
*******



Noël c'est comme un gâteau ou une belle chanson
On peut varier à l'infini les proportions
mais pour qu'il soit sublime
il faut toujours que les 4 éléments soit réunis :

le FEU de l'amour bien sûr,
étincelle de tendresse et de gentillesse;

il faut de la générosité de la TERRE-mère,
la sécurité des racines et des traditions;

la légèreté de l'AIR
comme les bulles dans le champagne,
se change en éclat de rire;

l'EAU, enfin,
c'est l'imagination, la tolérance.

Mais le plus important parmi ces éléments c'est nous...
le 5e élément

(Auteur inconnu)








CITATIONS :

-*-*-*-*-*-*-*-



- " C'est drôle, si un type vous dit qu'il croit au Père Noël vous le prenez pour un fou, alors que s'il dit croire en Dieu tout le monde trouve ça normal..." Axl Cendres


- " Aussi, si les gens ne faisaient pas toute une histoire avec Noël, il y aurait moins de tragédies. Ils sont déçus, les gens, forcément. Et ça fait des drames."
Fred Vargas


- " Le plus grand mensonge des parents à leurs enfants ne porte pas sur l’existence du père Noël mais sur la promesse tacite que ses cadeaux les rendront heureux. Laurent Gounelle



-" Un Noël sans neige, c'est pas un vrai Noël. .. - L'année dernière y' avait de la neige, t'arrêtais pas de gueuler ! - Oui, mais j'avais pas mes bons pneus."Brèves de comptoir



[size=medium] [b]- " C'est drôle, si un type vous dit qu'il croit au Père Noël vous le prenez pour un fou, alors que s'il dit croire en Dieu tout le monde trouve ça normal..." Axl Cendres


- " Aussi, si les gens ne faisaient pas toute une histoire avec Noël, il y aurait moins de tragédies. Ils sont déçus, les gens, forcément. Et ça fait des drames."
Fred Vargas

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- " Le plus grand mensonge des parents à leurs enfants ne porte pas sur l’existence du père Noël mais sur la promesse tacite que ses cadeaux les rendront heureux. Laurent Gounelle


-" Un Noël sans neige, c'est pas un vrai Noël. .. - L'année dernière y' avait de la neige, t'arrêtais pas de gueuler ! - Oui, mais j'avais pas mes bons pneus."Brèves de comptoir



- " Ce n'est pas seulement pour duper nos enfants que nous les entretenons dans la croyance du Père Noël : leur ferveur nous réchauffe, nous aide à nous tromper nous-mêmes et à croire, puisqu'ils y croient, qu'un monde de générosité sans contrepartie n'est pas absolument incompatible avec la réalité." Claude Lévi-Strauss



- " Vers onze heures du matin, les rues s'emplirent de réveillonneurs bouffis qui, encore bourrés de charcutailles jusqu'à l'arrière-glotte, allaient faire la queue à la charcuterie pour se regradoubler l'intérieur. Noël est le seul jour de l'année où les hommes se conduisent comme les oies du Périgord, mais sans se forcer. "Desproges


-" Le Noël est plus beau aux champs qu'à la ville." Le Roux de Lincy



- " L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote." Desproges

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-" Moi, ce qui m’énerve, ce sont toutes les nouvelles fêtes que la pub a inventées pour pousser les gens à consommer : j’en ai ras le bol de voir ma famille tomber dans le panneau, fêter Noël, à la rigueur – même si le Père Noël reste l’invention d’une chaîne de distrib’ américaine – mais la fête des Mères du maréchal Pétain, la fête des Pères, la fête des Grand-Mères [d’une marque] éponyme, Halloween, la Saint-Patrick, la Saint-Valentin, le nouvel an russe, le nouvel an chinois, la journée [Trucmuche], les réunions [Machinchose], c’est n’importe quoi ! Bientôt le calendrier sera rempli de marques : les saints seront remplacés par 365 logos !." Fredéric Beigbeder


- " A noël certains vivent de dindes alors que d'autres vivent d'un don" Marc Escayrol


- « Noël est une conspiration pour bien faire sentir aux célibataires qu'ils sont seuls. » Armistead Maupin



La plus grande surprise du matin de Noël c'est de lire : "piles non fournies" sur l’emballage.Anonyme



-« J'ai compris que le Père Noël n'existait pas quand j'avais 5 ans. Je suis entrée dans un grand magasin et il m'a demandé un autographe. « Shirley Temple

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- « La période des fêtes, c'est comme la bûche de Noël : il faut savoir la savourer avant de la finir sans s'en rendre compte. » Hanluo Taihan


-« Celui qui a inventé la Noël, c'est un mec qui devait tenir un magasin.J.M. Gourio



- « Quand on va dans un bureau de poste et qu'on voit comment les employés des P.T.T. manipulent les colis, on comprend mieux pourquoi le père Noël tient à apporter ses cadeaux lui-même.M.L.Aston



- « C'est la LUCIDITE, la fautive, elle met les poètes en lambeaux, elle qui vous apprend un jour que le père Noël n'existe pas. Elle qui vous bouffe l’enfance. » P.Perret



- « L'agréable, dans les cadeaux d'argent qu'on reçoit pour Noël, c'est qu'ils sont si faciles à échanger. » Benjamin Winston



-« Plus on grandit, moins on croit au père noël, mais on attend toujours avec impatience les cadeaux !! « citation d'inernaute


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ORIGINE DE LA BÜCHE DE NÖEL :

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*


La coutume d'allumer une bûche à Noël, dans l'âtre, remonte à très longtemps et existait dans toute l'Europe.

On dit que le feu produit par la bûche est un hommage au soleil. Ce geste cérémoniel serait dérivé de diverses célébrations païennes associées au solstice d'hiver.

À l'origine, il s'agissait d'une bûche qui devait brûler du 24 décembre jusqu'au Nouvel An. Allumée dans la pièce à vivre, elle apporte chaleur et lumière à la veillée. On devait choisir une très grosse bûche de bois dur ou une vielle souche et provenant de préférence d'un arbre fruitier.

La bûche devait être coupée avant le lever du soleil. La bûche était souvent décorée de rubans. On la portait ensuite dans la grande pièce familiale avec un grand cérémonial.

En France la coutume dit qu'on doit placer dans l'âtre autant de bûches qu'il y a d'habitants dans la maison. Le chef de famille bénissait la bûche avec de l'eau et du sel et parfois avec du vin.

Il fallait s'occuper des bûches avec les mains; aucun instrument ne pouvant s'approcher du feu. Si le feu faisait beaucoup d'étincelles, on disait que la moisson de l'été suivant serait bonne. Si la lumière faisait projeter des silhouettes sur le mur, on disait qu'un membre de la famille allait mourir au cours de l'année.

Les cendres de la bûche étaient précieusement conservées contre les orages, pour guérir certaines maladies et pour fertiliser les terres.

C'est pour continuer à célébrer ce rituel, que la bûche de Noël a vu le jour sous la forme d'un délicieux dessert qui aurait été inventé par un pâtissier en 1945
.

Sur le net.



LES BÛCHES 2015 :

************************



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La bûche 2015 de chez Fauchon



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La Bûche de chez Lenôtre



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de chez Le Fouquet's par Gaëtan Fiard



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Westin Paris-Vendôme



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Relais Desserts Aurélien Trottier Angers



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Bûche Thoumieux Chef pâtissier Ludovic Chaussard




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Relais Dessert Frédéric Cassel Fontenainebleau






La bûche de Noël.
Recueil : Chansons et poésies
(1862)


Noël ! la bûche est allumée !
Et je suis seul, chez moi, la nuit.
Causons avec le feu, sans bruit,
Porte fermée.
Il peut trouver longs mes discours ;
Moi, j'estime les siens trop courts.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Ô bûche de Noël, es-tu
Le rameau d'un cèdre abattu
Dans l'Idumée ?
Mais non ; je sais bien qu'autrefois
Tu fus un chêne dans les bois.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Parle-moi de nos jours heureux :
Tu descends des coteaux ombreux,
Tout embaumée,
Apportant dans notre cité
Les parfums du dernier été.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
As-tu vu des amants s'asseoir
En attendant l'heure du soir
Accoutumée ?
Chut ! on entend un bruit de pas...
Non : c'est un cerf qui fuit là-bas.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Viendrais-tu pas de la forêt
Où, sans se perdre, s'égarait
Ma bien-aimée ?
Les vieux chênes reverdiront,
La mousse au pied, la feuille au front.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Mais toi, tes destins vont finir :
Allez, bonheur et souvenir,
Cendre et fumée.
Adieu, ma bûche de Noël :
Tout rentre en terre ou monte au ciel.
Noël ! la bûche est consumée !
Gustave Nadaud.





LA CRECHE DE SABLE DE CAVALAIRE :

*************************************************



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Pour la première fois dans le sud de la France , une œuvre de 100 m² est réalisée face à l’ hôtel de ville , par l’artiste mondialement connue Irina Sokolova.

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NOËL C'EST :

*****************



Noël 2015 en 10 chiffres !

- Depuis le 18 novembre, le père Noël reçoit en moyenne 31 500 lettres et 3 500 e-mails par jour.

- Près de 135 tonnes de foie gras sont achetées chaque jour au cours du mois de décembre.

- Cette année, environ 43 % des personnes qui installent un sapin chez elles ont opté pour un arbre artificiel, contre 26 % pour un vrai.

- 37% des Français comptent offrir une carte-cadeau. Le chèque-cadeau ferait même partie des meilleurs présents attendus par les
Français.

- Le film le plus retransmis pour Noël à la télévision française depuis 1957 est le dessin animé Astérix le Gaulois, avec 15 diffusions.

- Nous prévoyons de gâter 7 proches en moyenne.

- 48 % des Français fêteront le réveillon seulement avec leur famille très proche (parents et enfants) et 31% incluront les grands-parents.

- Seulement 1 invité sur 3 aide à nettoyer après le réveillon !

- 32% des Français qui achètent au moins un cadeau à Noël ne prévoient pas d’investir pour leur partenaire !

- Cette année, près d’un Français sur deux s’attend à prendre quelques kilos durant les fêtes. Parmi eux, 66% estiment cette prise de poids à 1 ou 2 kilos.


Sources : Serengo





UN PEU DE RETARD ...

Un tambour, une boîte de craies, une autre de crayons de couleur, des petits soldats et des pantoufles… Demain, c’est tout cela que le Père Noël apportera à David Haylock, un Britannique de 78 ans. Des cadeaux qu’il lui avait demandés, à l’âge de 6 ans environ, dans une lettre qui n’est jamais parvenue à son destinataire. Elle a été retrouvée cette année par des ouvriers qui inspectaient la cheminée de la maison de son enfance. Début décembre, ceux-ci se sont cotisés pour lui offrir les modestes présents convoités. David Haylock les en a remercié, mais a décidé d’attendre le jour de Noël pour ouvrir ses paquets.

Comment sa missive a-t-elle survécu autant de temps ? Incompréhensible. « Je me suis accroupi avec ma mère devant le foyer et j’ai levé ma lettre vers l’entrée du conduit pour qu’elle soit aspirée par la force du tirage », se souvient l’intéressé. Soixante-douze ans plus tard, le Père Noël a enfin entendu son message.




******************




RESULTAT DU CONCOURS NATIONAL GEOGRAPHIC 2015 :
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=



Le concours organisé par National Geographic rassemble chaque année de nombreuses personnes autour d’un même projet : nous éblouir grâce à une simple photographie. Les internautes ont été nombreux à partager leurs photos de voyage pour témoigner de la beauté de notre planète.

Quelques lauréats:



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Des plongeurs nagent aux côtés d’une baleine et de son baleineau, prés de l’île de Roca Partida, au large de la côte ouest du Mexique.



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Des habitants du village de Karo dans la vallée de Omo, Ethiopie par S. Ram
« Ce village est connu pour son art du body-painting, qui consiste à dessiner diverses formes et motifs sur la peau en utilisant un coton-tige comme pinceau.



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Pendant l’ardah, une course traditionnelle de chameaux, à Oman. Ahmed Al Toqi



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Un surfeur vue du dessus près de la célèbre plage de Praia Mole à Florianopolis, Brésil par Chris Schmid. Le cliché a été pris avec l’aide d’un drone.



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Les chutes de Goðafoss, Islande par Ed Graham.
Cette magnifique cascade fait près de 12 mètres de hauteur et 30 mètres de large.




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Des rhinocéros blancs en voie d’extinction par Stefane Berube




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Une grotte de glace au Glacier Vatnajokull, Islande par Shane Wheel







ON REVISE NOS CLASSIQUES :

****************************************


La nuit de Noêl

L'air est glacé, mais la nuit est sereine,
Les astres clairs nagent en un ciel pur ;
J'entends gémir les eaux de la fontaine ;
Le firmament étale son azur.

L'airain battu d'un coup triste et sonore
Seul a troublé le repos de la nuit.
Il est une heure, et moi je veille encore ;
Je veille seul, et le repos me fuit.

Oh ! que de fois le silence nocturne
Prêta son calme à mes songes divers !
Oh ! que de fois ma lampe taciturne
M'a vu rêver, lire, tracer des vers !


Nuit de Noël, derniers jours de l'année,
Oh ! que de jeux, de paix et de plaisirs
Vous rappelez à mon âme fanée !
Et tout a fui sous de nouveaux désirs !


Comme d'un rêve aussi doux que rapide,
Il me souvient de ce bonheur passé.
Bonheur d'enfance, imprévoyant, avide,
Que la raison a si vite effacé...


Il me souvient de ces cadeaux magiques
À mon réveil offerts dès le matin,
Et du foyer, et des plombs fantastiques,
Dont les contours présageaient le destin.


Me disaient-ils que je serais poète,
Victime, hélas ! des désirs de mon coeur ?
Que le chagrin ferait courber ma tête,
Et que jamais je n'en serais vainqueur ?...


Déjà la cloche a répété quatre heures ;
Je veille encor, je veille pour chanter.
Un bruit soudain ébranle nos demeures ;
Quelle douceur je trouve à l'écouter !


Quels sons divins, quelle auguste harmonie
L'airain du temple exhale dans les airs !
Comme l'espoir, mon âme rajeunie
Entend vibrer les célestes concerts.


Nuit de Noël, nuit de paix et de joie,
C'est dans ton sein qu'un Sauveur nous est né.
Le coeur soumis qui marche dans ta voie,
Humble et joyeux, n'est pas abandonné.


Ô mon Sauveur, viens éclairer ma route !
Viens me couvrir des ailes de la foi !
Ouvre mon âme et dissipe mon doute ;
Viens, je t'attends et je me livre à toi.

Jacques-Imbert GALLOIX (1808-1828)





ILS ONT DIT :
-=-=-=-=-=-=-



Les répliques cinglantes :
--------------------------------


Jules Renard ( 1864-1910 )

- « X. a mal aux pieds « lui dit un ami
- « Dame, à force d’écrire ! « commenta- t -il

———

Alfred Capus ( 1857-1922 )

Dans un salon , deux dames l’interroge :
- « Cher maître, nous avons fait un pari… quel âge avez-vous ? «
- « Cela dépend de vos intentions, mesdames… «


———

Alfred Jarry (1873- 1907 )

Doué pour le tir, un jour, Jarry, monté sur le toit de sa maison s’amusait à faire des cartons sur les pommiers d’une voisine…
Effrayée, la pauvre femme s’écria :
-« Arrêtez, misérable, vous allez tuer mes enfants ! «
- « Je vous en ferai d’autres « rétorqua l’affreux jojo

———

Marguerite Moreno ( 1871-1948 )

Marguerite Moréno, sociétaire de la Comédie -Française ne savait plus très bien son texte;
agacé, Mounet-Sully qui jouait aussi dans cette tragédie de Racine, lui « remonta les bretelles « et termina par ces mots :
- « Et puis d’abord, mademoiselle, vous n’aimez pas Racine ! «
Sans se démonter, la fautive répondit :
- « Mais je vous défend de vous occuper de ma vie privée !


———

Anatole France ( 1844- 1924 )

Une jeune femme qui rendait visite à Annatole France devenu âgé, lui dit :
- « Oh ! Cher maître, comme vous avez bonne mine ! «
Toujours lucide et délicat France lui répondit :
- « Mais oui ! j’ai bonne mine, mais si j’avais vingt ans, vous de me le diriez pas … «
------





LA PHOTO :
-=-=-=-=-=-=-



ARTISTES ET CHOCOLAT :


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Posté le : 22/12/2015 00:03

Edité par Grenouille sur 23-12-2015 09:58:38
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 10:00:13
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 10:05:17
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 10:36:14
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 10:51:00
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 10:52:18
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 15:24:07
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 15:25:04
Edité par Grenouille sur 23-12-2015 18:28:05
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Re: Défi du 19 décembre 2015
Plume d'Or
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Chère Delphine,
Chères Loréennes et chers Loréens,

Voici ma modeste contribution au défi de la semaine.

Je l'ai appelé "le Père Noël y est allé" :

Au cours de cette soirée du 24 décembre, en Laponie, le père Noël était plus fatigué qu’à son habitude. Oh, Il ne s’en plaignait pas car il avait dû préparer, avec toutes ses fées et ses lutins, les cadeaux pour encore plus d’enfants que les années précédentes.
La nuit était glaciale ce soir et le ciel était éclairé de mille étoiles qui semblaient si bien danser au milieu de leurs constellations.
Le Père Noël était nostalgique car l’étoile du berger était plus lumineuse, et cela lui rappelait un autre soir, il y a longtemps, si longtemps se disait-il en lui-même.

C’est alors qu’un lutin timide, au petit nez mutin et humide, s’approche de lui et lui dit :
- Père Noël, pourquoi sembles tu si triste ce soir ? Tu te devrais te réjouir. Nous allons distribuer les cadeaux à tous les enfants du monde. Et moi, je suis très heureux car tu m’as promis que je serai parmi les lutins qui t’accompagneront cette année.

- Rassures-toi, je te l’ai promis. Tu feras bien partie de notre escapade céleste. Je ne suis pas triste Harold. Je suis nostalgique. Revenaient en moi quelques souvenirs merveilleux d’un lieu lointain où j’ai fait une belle rencontre lors d’une nuit de Noël. Oublions cela et préparons nous, cher Harold.
- C’est la première fois que vous m’appelez ainsi, lui répond le lutin, avec un aplomb courageux qu’il ne se connaissait pas.
- C’est la nuit de Noël, cher Harold, la nuit au cours de laquelle toutes les relations deviennent lumineuses. Et elle le devient encore plus entre nous deux, mon Harold ! Laissons les sentiments ! Allons nous préparer !

Harold, et ses amis lutins Cachou, Bosco, Mika, Cabotin et Frisquet allèrent préparer l’attelage de douze reines qui allaient tirer le traîneau du Père Noël dans les cieux du monde.
Nos amis lutins s’affairaient ainsi dans la salle d’apparat au rez-de-chaussée du palais d’or et d’argent de leur père où se trouvait leur prochain moyen de transport. Dans l’après midi, les fées avaient installé tous les cadeaux sous le contrôle du maître des lieux, des plus petits au plus gros, dans tous les espaces libres du traîneau.

Les yeux des lutins scintillaient de bonheur devant les décorations extérieures de l’attelage. Des guirlandes lumineuses rouges, or et blanches courraient de chaque côté et donnaient à l’ensemble une grandeur auréolée.

Le Père approcha des lutins et leur dit :

- Suffit les rêveurs ! Grimpez tous sur le traîneau. Il nous faut partir maintenant.

La porte du salon d’apparat s’ouvrit sur la nature blanche de la Laponie :

- Harold, tu n’aurais oublié quelque chose, lui dit le Père Noël.
- Qu’aurais-je donc oublié ?
- Eh bien, d’identifier notre premier lieu de destination ! Fais donc agir ta magie!

Se trouvant une nouvelle aisance, Harold lui dit alors :

- Père Noël, j’aimerais que nous allions d’abord dans le lieu qui vous offrait un brin de nostalgie.
- Tu veux donc vraiment y aller, dans ce lieu !
- Oui, je le veux. Et je suis sûr que tous mes amis lutins veulent y aller aussi.
- Tu en es vraiment sûr. Tu leur a demandé.
- Non, mais j’en suis certain. Alors où es-ce ?
- Eh bien, c’est à Bethléem que nous allons commencer notre distribution de cadeaux.
- Mais où est donc Bethléem ?
- En Palestine. Et c’est loin. Il faut donc nous dépêcher.

Le traîneau s’envola dans le ciel de Laponie et partit vers le sud, passant les obstacles des montagnes et volant au dessus des toits. On entendait dans la nuit, de villes en villes, les clameurs des enfants mais aussi des parents qui voyaient passer le traîneau dans la nuit claire.

Alors qu’il survolait le midi de la France, Harold, qui était assis à la droite du Père Noël, lui dit :

- Cher Père Noël peux-tu nous raconter l’histoire que tu as vécue et qui t’a inspiré ta nostalgie.?

Oh oui, reprirent en chœur Cachou, Bosco, Mika, Cabotin et Frisquet.

- Tu n’as plus le choix, lui dit alors Harold.
- Vous voulez donc l’entendre!
- Oui, oui, oui, oui, oui…, reprirent-ils tous !
- Et bien la voici donc. C’était il y 2015 ans, le soir de Noël ! Nous avions désiré, comme aujourd’hui, commencer la distribution des cadeaux dans la ville de Bethléem. Alors que nous approchions de Bethléem, après avoir survolé la ville de Sepphoris, aujourd’hui disparue, ne voilà-t-il pas que notre traîneau se désolidarise de son attelage, et nous chutons à même le sol. Nous fûmes sonnés par cette chute ! Après quelques minutes d’étourdissement, passent devant nous un jeune homme et sa jeune femme enceinte qui allaient à Bethléem se faire recenser. Nous voyant dans l’embarras, le jeune homme s’arrêta et nous proposa son aide. S’étant présenté comme charpentier, je peux vous assurer qu’il maîtrisait son art car il répara miraculeusement notre traîneau. Je le remerciai en lui demandant si je pouvais lui être d’une aide favorable dans les heures qui suivent. Il me répondit que non et qu’un couple de cousins les attendaient, ainsi qu’une sage-femme, qui allait accoucher son épouse. Il nous quitta avec le sourire en nous faisant part de l’originalité de ses cousins qui avaient aménagé une grotte en lieu d’habitation. Il eût préféré, nous dit-il, que sa femme accouche dans une vraie maison, mais il avait promis à ses cousins que son premier né naîtrait chez eux. Il faisait une nuit splendide. L’étoile du berger brillait de mille feux comme si elle voulait nous faire vibrer de bonheur dans cette belle nuit.

Après cette péripétie qui nous fit perdre quelques minutes précieuses, nous repartîmes.

- Et vous n’avez plus revu ce couple charmant. Et comment s’appelaient-ils ? Vous n’avez pas cherché à le savoir, Père Noël, lui dit Harold.
- Mais mon histoire n’est pas finie car nous les avons revus une heure plus tard.
- Comment cela, vous les avez revu une heure plus tard.
- Et bien oui, car c’est dans leur maison, ou plutôt dans leur grotte, que nous sommes allés déposer le premier cadeau. En fait, nous en avions déposé deux, car depuis un enfant était né. La jeune femme avait accouché d’un charmant petit garçon.
- Et alors, racontes nous la suite, crièrent en chœur tous les lutins.
- Nous arrivâmes à la grotte avec mes deux cousins.
- Comment cela avec vos deux cousins, lui dit Harold ?
- Ce Noël là, je n’étais pas venu seul. Mon premier cousin Nicolas du Groenland et mon second cousin Santa Klaus de Lorraine m’avaient accompagné et nous suivaient dans deux autres traîneaux. Lorsque nous arrivâmes devant la grotte, le jeune homme que j’avais rencontré nous fit signe d’entrer et nous invita à fêter l’heureux événement avec eux, au milieu des membres de sa famille. Cet homme était un homme bon ; et tout autant l’était son épouse qui voulut que nous partagions le pain avec eux. Quelques bergers des environs s’étaient joints à nous. Parce que leurs chambres d’amis étaient toutes occupées, l’enfant avait été mis dans une mangeoire, appelée crèche dans leur pays, au milieu de la paille dans laquelle était maintenu au chaud ce beau bambin. Devant un tel bonheur, nous avions complété les deux cadeaux d’encens et de myrrhe, pour les remercier de l’amour et de la bienveillance dont ils avaient fait preuve à notre égard.
- Ne me dites pas Père Noël que vous les avez quitté sans savoir qui ils étaient.
- Ils s’appelaient Joseph et Marie. Et Ils avaient appelé leur enfant Jésus. Au moment de partir, nous avions salué la beauté de cet enfant et nous lui avions promis un bel avenir. Nous ne pensions pas si bien dire !
- Cher Père Noël, es-tu bien sûr qu’il faille que nous commencions par Bethléem.
- C’est toi qui me l’a demandé, je crois.
- Oui, mais…
- Mais quoi !
- Père Noël, le Jésus en question est le Jésus des Chrétiens.
- Oui, tu as bien deviné.
- Alors par prudence Père Noël, peut être faudrait-il commencer par une autre destination.
- Nazareth, peut être, répondit avec humour le Père Noël !

Joyeux Noël à toutes et à tous.
Amitiés.

Jacques

Posté le : 20/12/2015 23:11
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Re: Défi du 19 décembre 2015
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Nativité 2.0

Juste avant que mes yeux ne se ferment, sur mes rétines se fixe l’image du Père Noël qui orne la fenêtre de notre chambre. Mon épouse adore décorer toute la maison aux couleurs de Noël. Nous sommes le vingt-quatre décembre et mon estomac peine à digérer les huitres et la bûche au café de ma belle-mère.


Un froid glacial me parcourt l’échine et me tire d’un rêve aux relents de cauchemar. Je suis en chien de fusil, au bord d’une route de terre éclairée par la pleine lune. Je me lève d’un bond et observe les alentours, le cœur battant et le cerveau en ébullition. Mais où suis-je ? Je retire mon portable de la poche de mon pantalon de pyjama (oui, je dors avec mon téléphone, on ne sait jamais !). J’effleure l’écran dont la lumière artificielle me rassure et demande :

– Siri® !
– Que puis-je faire pour vous ?
– Dis-moi où je suis.
– Vous vous trouvez dans le village de Bethléem, en Israël.
– Comment suis-je arrivé ici ?
– Je ne possède pas les données nécessaires pour vous répondre.
– Quel jour sommes-nous ?
– Nous sommes le vingt-quatre décembre zéro.
– Zéro quoi ?
– An zéro.
– C’est impossible !
– Impossible n’est pas Apple®.

Me voilà transporté plus de deux mille ans en arrière, la nuit de la nativité. Je dois devenir dingue à force d’écouter des confessions tordues toute la journée (je ne suis pas prêtre protestant mais psy). Que faire ? Il fait froid et il me faut trouver un abri. Je vois une lumière blafarde émaner d’une cabane au bout de la route. Je marche en sa direction et frappe à la porte. Un homme à la longue barbe vient m’ouvrir.

– Vous êtes docteur ?
– Si on veut.
– Entrez vite ! Ma femme doit accoucher.
– Vous ne vous prénommeriez pas Joseph ?
– Si.

Il me pousse jusqu’à une jeune femme, allongée sur la paille, qui halète en émettant de petits gémissements tout en tenant son ventre rond, au bord de l’explosion. Je me tourne vers Joseph :

– Désolé mais je ne suis pas gynéco.
– Et moi je suis charpentier. Regardez mes mains, elles sont pleines d’échardes.
– Et les miennes pleines de morve de mes patients !

La femme parturiente se met à hurler.

– Bon, je devrais me débrouiller, avec tous les épisodes de Baby Boom que j’ai regardés avec ma femme !

J’encourage les efforts de Marie, Vierge de son état (bien que cela vienne en contradiction avec sa grossesse mais vous connaissez l’histoire des voies du Seigneur !). Finalement, un bébé fraie son chemin entre les jambes de sa mère. Je m’adresse à Joseph :

– Donnez un morceau de votre robe. C’est votre enfant, tout de même !
– Justement à ce propos…
– Pas le temps pour une séance et je suis hors de prix.

J’emmitoufle le nouveau-né dans le bout d’étoffe et le dépose dans les bras de Marie.

– Voici Jésus, ton enfant.
– Comment connaissez-vous son prénom ?
– J’ai lu la Bible.
– C’est quoi la Bible ?
– Une très longue histoire !

Pendant toute la nuit, je vois défiler des bergers et même les fameux rois mages. Je les observe remettre leurs présents solennellement au bébé qui dort tranquillement.

– De l’encens, de la myrrhe et de l’or. C’est sympa, les mecs. Mais il aurait mieux valu investir dans des couches, du lait et des grenouillères.
– Qui es-tu, étranger en guenilles ?
– Ce ne sont pas des guenilles, c’est un pyjama.
– Une mode d’une autre contrée ?
– Et d’un autre temps. C’est trop long à expliquer. Je suis désolé mais je tombe de fatigue. Un accouchement, c’est difficile, vous savez.

Je me retire dans le fond de l’étable, juste à côté du bœuf et de l’âne qui me regardent comme un chien dans un jeu de quilles. Mes paupières se ferment instantanément.


Ce sont les cris de ma fille qui me tirent de mon sommeil.

– Papa, papa ! Le Père Noël est passé !

La vision encore trouble, je descends jusqu’au sapin. Ma petite Marie se rue avec empressement sur son cadeau. Mon regard tombe sur la crèche posée sur un guéridon. Un détail m’intrigue et j’en fais part à mon épouse qui vient de nous rejoindre dans le salon :

– C’est qui ce personnage en pyjama à côté de l’âne ?
– Mais c’est le mendiant, voyons ! On dirait que tu n’as jamais vu une crèche de ta vie.
– Celui qui a accouché Marie !
– N’importe quoi ! Il était trop bête pour cela.
– Il a tout de même fait trois ans d’études.
– Qu’est-ce que tu racontes ?
– Laisse tomber. Tu es sûre que les huitres étaient fraîches hier soir ?


Posté le : 20/12/2015 12:39
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Re: Défi du 19 décembre 2015
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Donald,

Ton texte amène à réflexion. En effet, comment l'humanité, dans ces conditions, va-t-elle évoluer ? Je suis persuadée qu'elle tombera dans les mêmes travers. Une petite pensée pour ce pauvre XXX sacrifié à la bonne cause.

Merci mon canard

Couscous

Posté le : 20/12/2015 12:39
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13/12/15HenryIV,H.Heine,H.Monfreid,F.Hebbel,V.Kandinsky,M.deL'Hospital,Sully,Donatello
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terreDécouvrir BACCHUS "  Honorons les saints "

Texte à l'affiche : "  Comment te dire adieu  " de Couscous

13 Décembre Sainte LUCIE : FÊTE DE LA LUMIÉRE


 lune 16lune 09  comete 9lune 09lune 16

Le  13   Décembre  1553   naît   Maximilien  duc  de  SULLY                 Lire Ici



Le   13   Décembre  1578  meurt   Michel  de   
L'HOSPITAL

Lire ICI 
  
Le   13    Décembre   1944    meurt     Vassili    
KANDINSKY

 LIre ICI


 Le   13   Décembre   1974   meurt    Henri   de   MONFREID

Lire ICI

                                                                                                                                



Aujourd'hui Dimanche 13 Décembre 2015
 
LIRE , ÉCRIRE, DECOUVRIR

PAGES D'ACCUEIL PRÉCÉDENTES Dans la BIBLIOTHEQUE LIRE ICI 
 
 
*Les bons mots de Grenouille sont de retour

*Vos défis avec notre fidèle Couscous


       
        BACCHUS   NOUS   A  QUITTÉ    

Ami poète, ami aimé, notre coeur pleure, ta famille de L'ORée te fera vivre encore et encore ... La beauté de ta plume et la beauté de ton âme resteront pour nous le phare de L'ORée des rêves. Merci ami; merci  d'être venu nous offrir ton talent d'écriture et de vie, merci pour ta tendre présence, nous la gardons comme un trésor.
 

 



                
Le   13    Décembre    1553     naît    HENRI   IV

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Le    13    Décembre    1466    meurt     
DONATELLO

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Le 13   Décembre  1863  meurt   Friedrich   
HEINE

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Le   13    Décembre  1797  naît   Heinrich   
HEINE
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* Les bons mots de Grenouille *
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                            ---*ATELIER CONCOURS*--
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                   dans son nouveau défi
                                                                                                               
      
     




Posté le : 20/12/2015 12:27
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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