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Censure de l'encyclopédie
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Le 7 février 1752 : L'Encyclopédie est censurée

Le 7 février Un arrêté du conseil du roi Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie" ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers". L'œuvre collective dirigée par Denis Diderot et d'Alembert est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste". Le contenu politique et philosophique, plus que les parties techniques et scientifiques, est décrié. Les thèses développées par l'abbé de Prades, un des contributeurs de l'Encyclopédie, sont, selon les membres du conseil, "contaminées par l'esprit voltairien"
Un arrêté du conseil de Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie " ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.
Elle est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
7 février 1752 : L'Encyclopédie est censurée
Monseigneur de Beaumont, fait interdire l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie" ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers".
L'œuvre collective dirigée par Diderot et D'Alembert est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
Le contenu politique et philosophique, plus que les parties techniques et scientifiques, est décrié.
Les thèses développées par l'abbé de Prades, un des contributeurs de l'Encyclopédie, sont, selon les membres du conseil, "contaminées par l'esprit voltairien".
Les jésuites en voulaient d'abord à Diderot qui avait refusé leur collaboration à l'ouvrage, mais surtout ils ne lui pardonnaient pas de faire concurrence à un dictionnaire qu'ils venaient eux-mêmes de faire paraître. « Quels ennemis nous avons, soupirait Diderot, qu'ils sont constants ! Qu'ils sont méchants ! »
Denis DIDEROT
5 octobre 1713 - 31 juillet 1784
Jean le Rond D'Alembert


L'Encyclopédie


L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert.
L’Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIIIe siècle et la première encyclopédie française. Par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et éditorial considérable pour l’époque, mené par des encyclopédistes constitués en société de gens de lettres. Enfin, au-delà des savoirs qu’elle compile, le travail qu’elle représente et les finalités qu'elle vise, en font un symbole de l’œuvre des Lumières, une arme politique et, à ce titre, l’objet de nombreux rapports de force entre les éditeurs, les rédacteurs, le pouvoir séculier et ecclésiastique.

Siècle des Lumières et Révolution copernicienne.

La genèse et la publication de l'Encyclopédie se situent dans un contexte de renouvellement complet des connaissances. La représentation du monde communément admise au Moyen Âge était progressivement remise en cause par l'émergence au XVIe siècle du modèle héliocentrique de Copernic défendu au XVIIe siècle par Galilée à la suite de ses expérimentations avec sa fameuse lunette astronomique 1609. À la fin du XVIIe siècle, la théorie de la gravitation universelle de Newton fournit un formalisme mathématique en mesure d'expliquer le mouvement de la Terre et des planètes autour du Soleil Principia, 1687. La preuve optique du mouvement de la Terre fut définitivement apportée en 1728 par les travaux de James Bradley sur l'aberration de la lumière. Les théories de Newton furent diffusées dans les années 1720 - 1730 par Maupertuis hors d'Angleterre, puis par Voltaire en France.
La nouvelle science astronomique nécessitait, pour expliquer le mouvement de la Terre, des expérimentations et un formalisme mathématique qui étaient étrangers à la méthode scolastique encore en vigueur dans les universités, et qui pour cette raison était déjà critiquée par Descartes. L'astronomie avait besoin du secours des mathématiques et de la mécanique pour sa théorisation. À terme, la plupart des sciences étaient touchées par ce changement, que le philosophe des sciences Thomas Kuhn appela une révolution scientifique. Aucune compilation d'ensemble des connaissances d'une envergure suffisante pour rendre compte de ce changement de paradigme n'avait été effectuée depuis la publication au XIIe siècle des grandes « encyclopédies médiévales notamment le Speculum maius de Vincent de Beauvais.
Dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, d'Alembert expliqua les motivations de l'immense travail entrepris par l'équipe des encyclopédistes. Il critiqua sévèrement les abus de l'autorité spirituelle dans la condamnation de Galilée par l'Inquisition en 1633 en ces termes :
Un tribunal ... condamna un célèbre astronome pour avoir soutenu le mouvement de la terre, et le déclara hérétique .... C'est ainsi que l'abus de l'autorité spirituelle réunie à la temporelle forçait la raison au silence ; et peu s'en fallut qu'on ne défendit au genre humain de penser.
L'encyclopédie fournit une compilation des connaissances de l'époque dont la cohérence était obtenue par la riche documentation des articles d'astronomie, et les renvois vers des articles de différentes disciplines.

L’aventure éditoriale

Un projet de traduction 1728-1745
À l’origine, l’Encyclopédie ne devait être que la traduction en français de la Cyclopædia d’Ephraïm Chambers, dont la première édition date de 1728. La France ne possédait alors aucun ouvrage de ce genre, les métiers et les arts mécaniques étant tenus pour mineurs.
Savant renommé et membre de la Royal Societyn 1, Gottfried Sellius propose en janvier 1745 à l’éditeur parisien André Le Breton de traduire la Cyclopaedia. Jusqu'à sa mort pourtant, en 1740, Chambers avait refusé les offres alléchantes d'éditeurs français, sujets, comme beaucoup, à l'anglomanie. Sellius propose dans la foulée comme cotraducteur John Mills, un Anglais qui vivait en France.
En février 1745, Mills, aidé par Sellius, rend à Le Breton un rapport d'audit où il prévoit que la traduction nécessitera 4 volumes de textes 1 000 pages en tout, 1 volume de 120 planches et enfin un supplément contenant un lexique français avec des traductions en latin, allemand, italien et espagnol réservé à l'usage des voyageurs étrangers. Dans la foulée, Mills réclame à l'éditeur de figurer en nom propre sur le document appelé privilège, laquelle mention lui garantissait des droits de propriété sur ses textes. L'éditeur promet de le faire. Quelque temps plus tard, Mills découvrait que Le Breton n'avait pas effectué la demande : une querelle s'ensuivit, car la date d'expiration de la demande était dépassée. De peur de voir le projet et ses revenus lui échapper, Mills céda une part de ses droits à Le Breton. Satisfait, celui-ci accomplit les formalités d'usage et la demande de privilège est enregistrée pour 20 ans le 27 février 1745. Le 5 mars 1745, Le Breton Sellius et Mills signent le contrat de traduction qui les liera. Un prospectus de souscription est diffusé dans la foulée ; il contient déjà quelques articles traduits en français atmosphère, fable, sang, annonce le premier tome comme disponible à la vente en juin 1746 au prix total de 135 livres et les volumes suivants pour décembre 1748.
Les mois suivant, Mills se montre de plus en plus nerveux : avant de poursuivre le travail, il réclame une avance à Le Breton qui traîne des pieds. L'appel à souscription enregistrait un certain succès et fut clôt le 31 décembre 1745 à un niveau qui garantissait à Le Breton et à Mills de substantiels bénéfices. Sans doute décidé à se débarrasser de ce collaborateur trop encombrant, Le Breton argua que les traductions de Mills contenaient des contresens, des approximations et surtout une augmentation sensible du volume en termes de mots. Se pourrait-il que Mills ait eu recours aux éditions Chambers de 1741 ou de 1743, plus volumineuse que celle de 1728 ? Le document liant l'éditeur de Chambers et Le Breton reste imprécis sur ce point de l'édition de référence, toujours est-il que Le Breton se rend compte que l'audit de Sellius et Mills était en dessous des réalités économiques : la traduction du Chambers ne tiendra jamais en si peu de pages ! En janvier 1746, paniqué par le nombre croissant de pages à venir, Mills réclame de l'argent et cette fois menace d'un procès quand il se rend compte que Le Breton n'a pas du tout respecté l'accord de répartition. Malin, Le Breton fait alors annuler le document et en réclame un autre le 13 janvier à son nom et à celui de trois autres éditeurs, excluant de facto Mills. Dégoûté, se sentant escroqué, Mills en vient aux mains le 7 août et reçoit un violent coup de canne de la part de Le Breton. Un procès eut lieu, mais Le Breton fut acquitté en raison des circonstances.

1746-1750 : Un projet de plus grande ampleur

Le 18 octobre 1745, Le Breton décide de s'associer à trois autres éditeurs, Antoine-Claude Briasson, Michel-Antoine David et Laurent Durand, pour pouvoir faire face à l'augmentation des coûts d'édition. Le 21 janvier 1746, les quatre associés se voient renouveler le privilège d'édition pour 20 ans.
Diderot n'est pas inconnu des trois nouveaux associés de Le Breton : il était en train de cotraduire pour eux le Dictionnaire universel de médecine de Robert James dont le premier volume sort en 1746.
Après avoir renvoyé Mills, et s’étant mis en quête d’un rédacteur en chef réellement capable de gérer la traduction on parle déjà d'une adaptation, Le Breton engage le 27 juin 1746 l’abbé Gua de Malves qui souhaitait embarquer dans l'aventure, entre autres, le jeune Étienne Bonnot de Condillac, Jean le Rond d'Alembert et Denis Diderot, ces deux derniers ayant signé le contrat en tant que témoins. Un grand dîner, le soir même, réunit les éditeurs, Gua de Malves, Diderot et D'Alembert ; Le Breton régla la note de 44 livres et porta la somme sur le registre des comptes relatif à l'Encyclopédie.
Dans une lettre datée de mai-juin 1746, D'Alembert écrit au marquis d'Adhémar que, déjà, il traduit une colonne d'anglais par jour et qu'il est payé 3 louis par mois ». Le contrat stipule par ailleurs que Diderot a la possibilité de demander à refaire traduire tous les articles jugés inacceptables. Plus tard, dans son Discours préliminaire, il justifiera l'abandon d'une simple traduction d'abord parce que Chambers avait puisé dans des ouvrages français la plus grande partie des choses dont il a composé son Dictionnaire et aussi parce qu’il restoit beaucoup à y ajoûter.
Au bout de treize mois, le 3 août 1747, Gua de Malves est renvoyé en raison de ses méthodes trop rigides et Le Breton place Diderot et d’Alembert officiellement à la tête d’un projet de rédaction d’une encyclopédie originale le 16 octobre 1747. Diderot gardera cette charge pendant les 25 années suivantes et verra l’Encyclopédie achevée.
Sous leur impulsion, ce modeste projet prend rapidement une tout autre ampleur avec un désir de synthèse et de vulgarisation des connaissances de l’époque ; le Prospectus destiné à engager les souscripteurs, rédigé par Diderot, est publié à 800 exemplaires en novembre 1750.

1751 : parution du premier volume

Discours préliminaire de l'Encyclopédie.
Pour mener à bien leur projet, Diderot et D’Alembert, s’entourent d’une société de gens de lettres, visitent les ateliers, s’occupent de l’édition et d’une partie de la commercialisation.
Le premier volume paraît en 1751 et contient le Discours préliminaire rédigé par D’Alembert.

1752-1753 : première interdiction

En février 1752, les Jésuites font pression sur le Conseil d’État pour obtenir la condamnation et l'interruption de la publication de l'Encyclopédie - s'appuyant entre autres sur le scandale provoqué par la thèsen 3 présenté à la Sorbonne par l'abbé de Prades, collaborateur de l'Encyclopédie. Ils obtiennent gain de cause : le Conseil d'état interdit de vendre, d’acheter ou de détenir les deux premiers volumes parus. C'est par l'appui de Malesherbes, directeur de la librairie et chargé de la censure, mais défenseur du projet encyclopédique, que la publication peut reprendre en novembre 1753. D’Alembert, prudent, décide cependant de ne plus se consacrer qu’aux parties mathématiques.
La levée de cette interdiction ne met cependant pas fin aux oppositions à l'ouvrage même si elles se confondent parfois avec les attaques portées en général contre le Parti philosophique. Le récollet Hubert Hayer et l'avocat Jean Soret publient de 1757 à 1763 un périodique appelé La Religion vengée ou Réfutation des auteurs impies. Abraham Chaumeix suit en 1758, avec ses Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie et essai de réfutation de ce dictionnaire, en 8 volumes.

1756 : Les emprunts à La Description des Arts et métiers

Illustration de l’Encyclopédie pour laquelle Duhamel du Monceau a écrit l'article Corderie
Dès sa création, le roi demande à l’Académie de réaliser un appui au développement industriel et artisanal. En 1712, Réaumur est chargé d’un programme d'édition portant sur 250 arts, la Description des Arts et Métiers. Réaumur et l’Académie mettent au point les méthodes, élaborent le style des gravures et accumulent une immense documentation, mais le projet s’interrompt en 1725.
L’infidélité et la négligence de mes graveurs, dont plusieurs sont morts, ont donné la facilité à des gens peu délicats sur les procédés de rassembler des épreuves de ces planches, et on les a fait graver de nouveau pour les faire entrer dans le Dictionnaire encyclopédique. J’ai appris un peu tard que le fruit d’un travail de tant d’années m’avait été enlevé
— Réaumur, lettre à Samuel Forney, le 23 février 1756
Selon toute vraisemblance, Diderot et D'Alembert auraient fait reproduire des centaines de gravures dans leur Encyclopédie au point qu'un procès pour plagiat fut intenté par Pierre Patte contre Panckoucke qui, entre 1771 et 1783, les réimprimait au format in-4°, à Neuchâtel, en 19 volumes, avec des augmentations et annotations de J.-E. Bertrand. L'historien Maurice Tourneux conteste le plagiat et fait valoir que la maison d'édition Libraires associés avait racheté au moins les cuivres des planches en toute légalité, pour un montant équivalent à 250 000 F.
Par ailleurs, poursuivant l’œuvre de Réaumur, Henri Louis Duhamel du Monceau relançait en 1757 la Description des Arts et Métiers à laquelle Diderot empruntera des éléments notamment pour les articles Agriculture, Corderie, Pipe et Sucre.

1759 : révocation du privilège

Jusqu'en 1757, la publication des volumes 3 à 7 se poursuit, mais les opposants fulminent.
Après la tentative d’assassinat de Robert François Damiens contre Louis XV le 5 janvier 1757, le parti dévot saisit l’occasion de signaler le laxisme de la censure. Il pense que le but de l’Encyclopédie est d’ébranler le gouvernement et la religion ce qui est en partie vrai, puisqu'on trouve dans l'Encyclopédie des attaques évidentes contre l'Église et le gouvernement en place.

Planche d’anatomie.

Le pape Clément XIII condamne l’ouvrage, il le met à l'Index, le 5 mars 1759, et il enjoint aux catholiques, sous peine d'excommunication, de brûler les exemplaires en leur possession.
Le 8 mars 1759, à la suite des remous causés par la parution de De l’esprit de Claude-Adrien Helvétius, le privilège de l’Encyclopédie est révoqué.
D’Alembert abandonne définitivement le projet.

Lettre à D'Alembert.

Dans le même temps, les libraires doivent aussi faire face à une accusation de plagiat de planches dessinées par l'Académie des sciences et destinées à la Description des arts et métiers.
Dès septembre 1759, Malesherbes permet de contourner la suppression du privilège en obtenant la permission de publier des volumes de planches ; ils paraîtront à partir de 1762. La rédaction et la publication du texte se poursuivront clandestinement.

1762-1765 : achèvement du texte

En 1762, le vent politique change : l’expulsion des Jésuites sur un arrêt du Parlement fait souffler un vent de liberté. Les volumes 8 à 17 paraissent, sans privilège et sous une adresse étrangère. En 1764, Diderot découvre la censure exercée par Le Breton lui-même sur les textes de l’Encyclopédie. En 1765, Diderot achève le travail de rédaction et de supervision, avec une certaine amertume.

1765-1772 : fin de la publication
Les deux derniers volumes des planches paraissent sans difficulté en 1772.

1769-1778 : le procès de Luneau de Boisjermain

À partir de 1769, les libraires, Briasson en particulier, et Diderot, durent encore se défendre au procès intenté par un souscripteur mécontent, Pierre-Joseph Luneau de Boisjermain, qui se plaignait de l'augmentation du prix de l'ouvrage par rapport à ce qu'annonçait le Prospectus de novembre 1750. En effet, le projet initial avait été largement dépassé par la fougue des Encyclopédistes et était passé de 10 à 26 volumes. En conséquence, les libraires avaient fait passer le prix à 850 livres au lieu des 280 livres du prix de souscription original. En 1771, les associés durent remettre au juge les documents pertinents, qui restèrent en sa possession jusqu'à l'énoncé du jugement. La question fut tranchée en 1778, en faveur des libraires, trois ans après la mort de Briasson.

Après 1776 Supplément à l'Encyclopédie.

En 1776-1777, Charles-Joseph Panckoucke et Jean-Baptiste-René Robinet font paraître un Supplément en 4 volumes de textes et 1 de planches. Deux volumes de tables paraissent en 1780. Il est à noter que Diderot ne participe pas en tant que rédacteur d'articles à cette entreprise voir dans l'article Encyclopédistes la liste des contributeurs au Supplément.
Les 17 volumes initiaux, les 11 volumes de planches, le Supplément de 4 volumes, son volume de planches et les Tables de Mouchon en 2 volumes, constituent les 35 volumes de l'édition de base, dite de Paris, de l'Encyclopédie.

Réédition, adaptations, contrefaçons

Par ailleurs, l’édition originale fut rapidement suivie de rééditions, d’adaptations et d’éditions contrefaites.
Déjà en 1770, un éditeur suisse entreprend la publication d'une encyclopédie similaire, d'inspiration plus européenne et protestante : l'Encyclopédie dite d'Yverdon.
Une encyclopédie monumentale, issue de celle de Diderot et D’Alembert dont elle se veut une version améliorée et enrichie, paraît de 1782 à 1832 sous le nom d'Encyclopédie méthodique, dite Encyclopédie Panckoucke. Celle-ci comprend plus de 150 volumes de texte et plus de 50 volumes de planches.
Ainsi, si la première édition fut tirée à 4 225 exemplaires, on compte près de 24 000 exemplaires, toutes éditions confondues, vendus au moment de la Révolution française.
Dans sa forme "enrichie", l'Encyclopédie arriva en Angleterre en 1799, via Panckoucke qui vendit les droits.

L’aventure économique

Cet ouvrage, énorme pour l’époque, a occupé un millier d'ouvriers pendant vingt-quatre ans.

Prix de vente

Les conditions d’acquisition, énoncées à la dernière page du prospectus, sont les suivantes. Pour 10 volumes in-folio dont 2 de planches : 60 livres en acompte, 36 livres à la réception du premier volume prévue pour juin 1751, 24 livres à la livraison de chacun des suivants échelonnés de six mois en six mois, 40 livres à la réception du huitième volume et des deux tomes de planches. En tout, 372 livres.
Vu le prix élevé, on peut en déduire que le lecteur était issu de la bourgeoisie, de l’administration, de l’armée ou de l’Église.
La première édition in-folio revient finalement à un total de 980 livres, tandis que l'édition ultérieure in-quarto en coûtera 324 et l'in-octavo 2257. Pour mettre ces chiffres en perspective, il faut savoir que Diderot a gagné en moyenne 2 600 livres par an pendant ses 30 années de travail sur l'Encyclopédie et qu'un artisan spécialisé gagnait alors 15 livres par semaine, soit environ 750 livres par année.

Tirage

L'Encyclopédie fut tirée à 4 255 exemplaires - quantité très importante à une époque où un tirage courant ne dépassait pas les 1 500 exemplaires. De ce nombre, Robert Darnton estime qu'environ 2 000 exemplaires ont été diffusés en France et le reste à l'étranger.

Vente de l'ouvrage

Le prospectus de 1750 apporte un millier de souscriptions. L’interdiction temporaire des tomes 1 et 2 a attisé les curiosités sur l’ouvrage. On compte alors plus de 4 000 souscriptions. Suite aux remous causés par De l’esprit, à l’interdiction du privilège et l’interdiction papale, Le Breton est accessoirement condamné à rembourser les souscripteurs : aucun ne se présentera en ce sens. Il ne faut pas confondre les acheteurs et le lectorat. Comme les cabinets de lecture se multipliaient, il est probable qu’un public plus large y ait consulté l’ouvrage.

L’esprit encyclopédique

L’Encyclopédie est représentative d'un nouveau rapport au savoir. Elle marque la fin d'une culture basée sur l'érudition, telle qu'elle était conçue au siècle précédent, au profit d'une culture dynamique tournée vers l'activité des hommes et leurs entreprises. Elle permet à un plus grand nombre de personnes d'accéder au savoir.

Esprit philosophique

Frontispice de l’Encyclopédie détail : on y voit la Vérité rayonnante de lumière; à droite, la Raison et la Philosophie lui arrachent son voile (peint par Charles Nicolas Cochin et gravé par Benoît-Louis Prévost en 1772 Frontispice entier
Jules Michelet écrit : « l’Encyclopédie, livre puissant, quoi qu’on ait dit, qui fut bien plus qu’un livre, — la conspiration victorieuse de l’esprit humain.
En ce siècle des Lumières, l’évolution de la pensée est liée à l’évolution des mœurs. Les récits de voyages — celui de Bougainville, par exemple — incitent à la comparaison entre les différentes civilisations : la morale et les habitudes apparaissent relatives à un lieu et à un temps. Les bourgeois viennent désormais frapper aux portes de la noblesse, ils deviennent la noblesse de robe par opposition à la noblesse d’épée. Mais la logique du déterminisme héréditaire et du libre arbitre s’opposent. De nombreux bourgeois se sentent frustrés que la situation soit bloquée en particulier par rapport au Royaume-Uni.
De nouvelles valeurs s’imposent : la nature qui détermine le devenir de l’homme, le bonheur terrestre qui devient un but, le progrès par lequel chaque époque s’efforce de mieux réaliser le bonheur collectif. Le nouvel esprit philosophique qui se constitue est basé sur l’amour de la science, la tolérance. Il s’oppose à toutes les contraintes de la monarchie absolue et à la religion. L’essentiel est alors d’être utile à la collectivité en diffusant une pensée concrète où l’application pratique l’emporte sur la théorie, et l’actualité sur l’éternel.

Esprit scientifique

Cette évolution s’inspire de l’esprit scientifique. Les méthodes expérimentales, appliquées à des questions philosophiques, aboutissent à l'empirisme, selon lequel toute notre connaissance dérive, directement ou indirectement, de l’expérience par les sens. L’Encyclopédie marque aussi l’apparition des sciences humaines.
En outre, l’esprit scientifique se manifeste par son caractère encyclopédique. Le xviiie siècle ne se spécialise pas, il touche à tous les domaines : science, philosophie, arts, politique, religion, etc. Ainsi s’explique la production de dictionnaires et de sommes littéraires qui caractérisent ce siècle et dont l'Encyclopédie est l’ouvrage le plus représentatif. On peut citer : L’Esprit des lois de Montesquieu 31 livres, l'Histoire naturelle de Buffon 36 volumes, l'Essai sur les origines des connaissances humaines de Condillac, le Dictionnaire philosophique de Voltaire 614 articles. Fin du XVIIe siècle, Fontenelle, dans Entretiens sur la pluralité des mondes 1686, et Pierre Bayle, dans le Dictionnaire historique et critique 1697, vulgarisaient déjà cette pensée fondée sur les faits, l’expérience et la curiosité pour les innovations.

Esprit critique

Quant à l’esprit critique, il s’exerce principalement contre les institutions. À la monarchie absolue, on préfère le modèle anglais de gouvernement monarchie constitutionnelle. La critique historique des textes sacrés attaque les certitudes de la foi, le pouvoir du clergé et les religions révélées. Les philosophes s’orientent vers le déisme qui admet l’existence d’un dieu sans église. Ils critiquent également la persécution des Huguenots par la monarchie française voir l’article Réfugiés.
Le pendant positif de cette critique est l’esprit de réforme. Les encyclopédistes prennent parti pour le développement de l’instruction, l’utilité des belles-lettres, la lutte contre l’Inquisition et l’esclavage, la valorisation des arts mécaniques, l’égalité et le droit naturel, le développement économique qui apparaît comme source de richesse et de confort.
Pour défendre leurs idées, les auteurs ont oscillé entre le ton polémique (voir l’article Prêtres de D’Holbach et des techniques d’autocensure qui consistaient à déguiser ses idées en s’appuyant sur des exemples historiques précis. L’examen scientifique des sources leur permettait une remise en question des idées léguées par le passé. L’abondance des annotations historiques décourageait une censure à la recherche d’idées subversives. Certains encyclopédistes ont préféré faire passer des vues iconoclastes par des articles apparemment anodins. Ainsi, l’article consacré au capuchon est l’occasion de ridiculiser les moines.
Même si la quantité a parfois nui à la qualité, il faut souligner la singularité de cette aventure collective que fut l'Encyclopédie : pour la première fois, on y décrit à égalité avec les savoirs nobles tous les savoir-faire : la boulangerie, la coutellerie, la chaudronnerie, la maroquinerie. Cette importance accordée à l’expérience humaine est une des clefs de la pensée du siècle : la raison se tourne vers l’être humain qui en est désormais la fin.

Esprit bourgeois

Planche de l’Encyclopédie : Chambre obscure.
L'article Encyclopédiste met en avant le profil du collaborateur moyen de l'Encyclopédie : il appartient à la classe émergente du xviiie siècle, la bourgeoisie. En particulier, Diderot et D'Alembert sont bourgeois, les éditeurs sont bourgeois, le lecteur moyen est bourgeois. Il n'est donc pas surprenant de retrouver cette tendance dans l'Encyclopédie. Les dimensions pratique et concrète de l'Encyclopédie en témoignent.
le titre : dictionnaire des arts et métiers
les planches
le matérialisme tant reproché à certains auteurs
L’article Réfugiés en est un exemple parfait. Il valorise le travail, la richesse, et l’industrie, par opposition aux valeurs de la noblesse, à savoir, les faits d’armes, le refus du négoce et de l’agriculture.

La question de l'unité

Ces caractéristiques esprit bourgeois, scientifique et critique sont des impressions globales qui se dégagent quand on tente d'appréhender globalement la ligne éditoriale de l'Encyclopédie. Il ne faut cependant pas croire que cela ressortisse à une intention ou une stratégie délibérée et qu'une quelconque unité ait été recherchée par les directeurs ou les éditeurs.
Les dissensions entre Diderot et D'Alembert, ou avec les éditeurs, les renvois brisés voir ci-après et les articles contradictoires montrent à suffisance l'improvisation relative dans la conception générale du corpus.
Si l'Encyclopédie fut bien la machine de guerre des Lumières, ainsi qu'on l'a dit, Ce n'est pas une machine de guerre cohérente où s'est exprimé le rôle historique de la bourgeoisie capitaliste, seule classe assurée de ses buts et de ses moyens, comme on l'a tant de fois affirmé ; son public ... est moins animé par la cohésion sociale et idéologique que par la généralisation extrêmement étendue d'un besoin de connaissance.
Pour le public du XVIIIe siècle, toutefois, l'ouvrage représente un modèle de cohérence. Il montre que la connaissance est ordonnée et non chaotique, que le principe directeur est la raison opérant sur les données des sens et non la révélation parlant par l'intermédiaire de la tradition, enfin que les critères rationnels appliqués aux institutions contemporaines contribuent à démasquer l'absurdité et l'iniquité partout. Ce message imprègne le livre, y compris les articles techniques.

Les renvois

Pour échapper aux limitations du classement alphabétique, Diderot innove en utilisant quatre types de renvois :
des renvois classiques dits de mots, pour une définition qui se trouve dans un autre article ;
des renvois dits de choses, pour confirmer ou réfuter une idée contenue dans un article par un autre article;
des renvois dits de génie, qui peuvent conduire à l’invention de nouveaux arts, ou à de nouvelles vérités .
un quatrième type de renvois dits satiriques ou épigrammatiques, est une technique développée par les concepteurs pour contrer la censure. Ainsi, la critique des Cordeliers ne se trouve pas à l'article Cordeliers où les censeurs seraient susceptibles de la trouver, mais à l'article Capuchon auquel il renvoi. L'existence et la portée de ces renvois satiriques, en dépit des mots de Diderot, est remise en questio.
La réflexion de Diderot sur les renvois et l'usage qu'il en a fait pour lier entre eux près de 72 000 articles,lui a valu d'être considéré comme l'ancêtre de l'hypertexte.
La parution de cet ouvrage par volumes et selon l'ordre alphabétique fait que les articles sont souvent brouillons, un thème non abordé dans l'article dédié pouvant réapparaître dans une section d'un autre article, comme c'est le cas, par exemple, pour les travaux d'Isaac Newton qui se trouvent dans l'article sur Woolsthorpe, hameau où il est né. Le pic de célébrité de l'ouvrage fait que les tomes V à VIII correspondant aux quatre lettres E-F-G-H sont de loin plus développés, au-delà de la place utilisée dans un dictionnaire usuel.
La publication séparée, chronologiquement, des schémas par rapport au texte, pose d'autres problèmes de compréhension les planches de l'article coniques étant publiées près de 14 ans après le texte lui-même.
Certains textes sont copiés d'ouvrages antérieurs dont le contenu est ainsi éparpillé dans différents articles17 : tel est le cas des Elemens de physique de Pieter van Musschenbroek.

Les sources de l’Encyclopédie

L'Encyclopédie se compose de travaux originaux et de nombreux emprunts.

Les travaux originaux

L'Encyclopédie contient un certain nombre de travaux entièrement nouveaux, résultant de recherches originales. C'est particulièrement vrai dans le domaine des sciences et des techniques, au point de devenir par endroit, un lieu de polémique, les auteurs utilisant l'ouvrage pour exposer leur point de vue, ou se répondre d'un article à l'autre.
Comme les termes techniques avaient été longtemps ignorés des encyclopédies, et n'étaient apparus qu'avec le Dictionnaire Universel de Furetière 1690, il n'existait que peu d'ouvrages de référence sur lesquels pût se baser pour la description des arts et des métiers, à l'exception de la collection Description des arts et métiers encore en cours. Diderot se réserva donc, en plus de la coordination générale, cette part du travail, la plus complexe et la moins recherchée :
Diderot portait à un degré merveilleux les aptitudes de son rôle. Il n'avait pas seulement à son service une multitude d'idées originales, il possédait encore la puissance incroyablement rapide de s'assimiler ce qu'il tenait à savoir, et de l'apprendre d'aussi bonne foi que si sa vie entière en eût dépendu, ou que ses talents eussent dû s'y consommer sans fin. Qui ne sait, pour l'avoir lu souvent, comment il se rendit maître des arts mécaniques dont il s'était chargé d'être le démonstrateur, comment il s'en emparait pratiquement avant de les expliquer théoriquement? Afin de traiter en pleine autorité une si grande abondance de matières spéciales, il passait des journées entières au milieu des ateliers, il visitait les fabriques, il étudiait, et exerçait une foule de métiers. Plusieurs fois, il voulut se procurer les machines, les voir construire, mettre la main à la tâche, et se faire apprenti pour connaître, en ouvrier, le secret, de tant de manœuvres. Finalement, il n'ignorait plus aucun détail de l'art des tissus de toile, de soie, de coton, ou de la fabrication des velours ciselés, et les descriptions qu'il en donnait sortaient en droite ligne de ses expériences.
Les emprunts
À côté de travaux nouveaux, les collaborateurs ont aussi beaucoup emprunté à des ouvrages existants — allant de la citation en guise de référence, à l'article entier. Tantôt avoués, tantôt pas, ces emprunts sont progressivement identifiés par la recherche moderne. La liste des sources proposée ici est donc encore incomplète. Une question très pointue consiste aussi à déterminer avec précision l'édition de l'ouvrage concrètement utilisée.
la Cyclopaedia d'Ephraïm Chambers
le Lexicon-Technicum de John Harris
le New General English Dictionary de Thomas Dyche
la réédition par Fontenelle 1732 du Dictionnaire des termes des arts et des sciences de Thomas Corneille
le Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Brûlons & Louis-Philémon Savary 1723-1730
Elemens de physique de Pieter van Musschenbroek.
Pour les planches, sur le plan conceptuel :
Théâtre de machines de Jacob Leupold19, Leipzig, 1724.
La Description et perfection des arts et métiers 1704
Pour la Description des arts :
Le Novum Organum de Francis Bacon
La Description et perfection des arts et métiers 1704
Pour l'histoire des idées et de la philosophie :
Historia critica philosophiae 1744 de Jacob Brucker
Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle
Autres personnages de référence
Parmi les autorités citées comme référence dans l'Encyclopédie, sans en être des collaborateurs directs, on trouve les noms de Gottfried Wilhelm Leibniz et de l'abbé Claude Sallier, garde de la Bibliothèque royale.

Réception de l’Encyclopédie Enthousiasme du public

La publication de l'Encyclopédie a suscité dans le public un enthousiasme extraordinaire, qui s'est manifesté jusque dans les milieux des courtisans proches de Louis XV, comme en atteste une anecdote racontée par Voltaire en 1774 :
« Un domestique de Louis XV me contait qu’un jour, le roi, son maître, soupant à Trianon en petite compagnie, la conversation roula d’abord sur la chasse, et ensuite sur la poudre à tirer. Quelqu’un dit que la meilleure poudre se faisait avec des parties égales de salpêtre, de soufre et de charbon. Le duc de La Vallière, mieux instruit, soutint que, pour faire de bonne poudre à canon, il fallait une seule partie de soufre et une de charbon sur cinq parties de salpêtre bien filtré, bien évaporé, bien cristallisé.
Il est plaisant, dit M. le duc de Nivernais, que nous nous amusions tous les jours à tuer des perdrix dans le parc de Versailles, et quelquefois à tuer des hommes ou à nous faire tuer sur la frontière, sans savoir précisément avec quoi l’on tue.
Hélas ! nous en sommes réduits là sur toutes les choses de ce monde, répondit Mme de Pompadour ; je ne sais de quoi est composé le rouge que je mets sur mes joues, et on m’embarrasserait fort si on me demandait comment on fait les bas de soie dont je suis chaussée.
– C’est dommage, dit alors le duc de La Vallière, que Sa Majesté nous ait confisqué nos Dictionnaires encyclopédiques, qui nous ont coûté chacun cent pistoles ; nous y trouverions bientôt la décision de toutes nos questions.
Le roi justifia sa confiscation ; il avait été averti que les vingt et un volumes in-folio, qu’on trouvait sur la toilette de toutes les dames, étaient la chose du monde la plus dangereuse pour le royaume de France, et il avait voulu savoir par lui-même si la chose était vraie, avant de permettre qu’on lût ce livre. Il envoya, sur la fin du souper, chercher un exemplaire par trois garçons de sa chambre, qui apportèrent chacun sept volumes avec bien de la peine. On vit à l’article POUDRE que le duc de La Vallière avait raison ; et bientôt Mme de Pompadour apprit la différence entre l’ancien rouge d’Espagne, dont les dames de Madrid coloraient leurs joues, et le rouge des dames de Paris. Elle sut que les dames grecques et romaines étaient peintes avec de la pourpre qui sortait du murex, et que, par conséquent, notre écarlate était la pourpre des anciens ; qu’il entrait plus de safran dans le rouge d’Espagne et plus de cochenille dans celui de France. Elle vit comme on lui faisait ses bas au métier, et la machine de cette manœuvre la ravit d’étonnement.
– Ah ! le beau livre ! s’écria-t-elle. Sire, vous avez donc confisqué ce magasin de toutes les choses utiles, pour le posséder seul et pour être le seul savant de votre royaume.
Chacun se jetait sur les volumes, comme les filles de Lycomède sur les bijoux d’Ulysse ; chacun y trouvait à l’instant tout ce qu’il cherchait.
Quant à Diderot, il s'en remet à la postérité pour juger de son œuvre : Cet ouvrage produira sûrement avec le temps une révolution dans les esprits, et j’espère que les tyrans, les oppresseurs, les fanatiques et les intolérants n’y gagneront pas. Nous aurons servi l’humanité.
Mais de son vivant et durant la publication protecteurs et opposants s'affrontent, parfois vivement. L'Encyclopédie n'est pas qu'un ouvrage de références ; elle est aussi une tribune, un manifeste et sa publication est donc aussi un acte politique, qui heurte.

Opposants notoires Cacouac.

Les Jésuites, qui sont la cible des attaques des encyclopédistes, auxquels ils répondent par le Journal de Trévoux, jusqu'à ce que leur ordre soit banni de France en 1763.
Christophe de Beaumont, archevêque de Paris
Omer Joly de Fleury, président à mortier du Parlement de Paris
Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, poète en guerre avec Voltaire
Élie Fréron, journaliste qui s'attaqua aussi à Voltaire
Jacob-Nicolas Moreau, historien et écrivain, farouche partisan de l'Ancien Régime
Palissot, écrivain adversaire des philosophes
Clément XIII, qui met l'ouvrage à l'index le 5 mars 1759 et enjoint aux catholiques, sous peine d'excommunication, de brûler les exemplaires en leur possession.
Les éditions subséquentes
Le succès de cette publication suscite très vite projets concurrents, copies pirates et réimpressions diverses :
Encyclopédie in-folio de Lucques 1758, sous la direction d'Ottaviano Diodati, tirée à 1 500 exemplaires.
Encyclopédie in-folio de Livourne 1771-1775, sous la direction de Giuseppe Aubert, tirée à 1 500 exemplaires.
Encyclopédie in-folio de Genève 1771-1773, sous la direction de Panckoucke, tirée à 4 000 exemplaires.
Encyclopédie in-quarto de Genève et de Neuchâtel, également sous la direction de Panckoucke, tirée d'abord à 4 000 exemplaires, suivie de deux autres tirages de 2 000 exemplaires. Cette édition est connue sous le sigle STN Société typographique de Neuchâtel.
Encyclopédie in-octavo de Berne et Lausanne 1778, similaire à l'édition Pellet de Genève, dont le tirage total est évalué entre 5 500 et 6 000 exemplaires.
Encyclopédie d'Yverdon 1770-1780, publiée conjointement par la Société typographique de Berne et le libraire Pierre Gosse de La Haye, sous la direction de Fortuné-Barthélémy de Félice, qui transforme l'esprit de l'ouvrage original.
Encyclopédie méthodique, projet mis en œuvre par Charles-Joseph Panckoucke en 1782, mais qui n'aboutira que 50 ans plus tard, avec 210 volumes.
Robert Darnton estime à 24 000 exemplaires le nombre total d'exemplaires de l' Encyclopédie imprimés avant 1789

Principaux contributeurs

Collaborateurs de l'Encyclopédie 1751-1772.
Diderot signe des articles sur une grande variété de sujets, principalement de littérature et d'esthétique, mais aussi en archéologie, médecine, chirurgie, herboristerie, cuisine, théorie des couleurs, mythologie, mode, etc. Il manifeste un goût certain pour les religions éloignées du christianisme, les hérésies obscures, les secrets et les mystères, les croyances populaires et le merveilleux. Il a donné aussi des centaines d'articles sur la géographie.
D'Alembert a fourni les grands textes d'introduction Discours préliminaire, Avertissement et quelque 1 600 articles.
Le contributeur le plus prolifique est Louis de Jaucourt, aussi appelé chevalier de Jaucourt, qui a fourni un total de 17 395 articles, soit 28% du volume de texte.
Le baron d'Holbach a produit 425 articles signés et un grand nombre d'articles non signés sur la politique et la religion.
À ces noms s'ajoutent les contributions de quelque 160 collaborateurs provenant de milieux divers. Leur qualité est inégale, de l'aveu même de Diderot :
Parmi quelques hommes excellents, il y en eut de faibles, de médiocres & de tout à fait mauvais. De là cette bigarrure dans l’ouvrage où l’on trouve une ébauche d’écolier, à côté d’un morceau de maître ; une sottise voisine d’une chose sublime, une page écrite avec force, pûreté, chaleur, jugement, raison, élégance au verso d’une page pauvre, mesquine, plate & misérable. » Denis Diderot
Controverse entre Diderot et Rousseau au sujet de l'article Droit naturel
Diderot a publié en 1755 l'article Droit naturel de l'Encyclopédie. À partir de 1757, les relations entre Diderot et Rousseau se détériorent, entre autres sur la question de la valeur de l'homme dans la société. Diderot en effet comprend mal le principe de solitude exprimé par Rousseau et écrit dans Le Fils naturel, que l'homme de bien est dans la société, et qu'il n'y a que le méchant qui soit seul. Rousseau, qui attribue à Diderot les indiscrétions sur sa liaison avec Louise d'Épinay, se sent attaqué.
Dans la version de 1760 du Contrat social, dite « Manuscrit de Genève », il introduit un chapitre intitulé « La Société générale du genre humain », dans laquelle on trouve une réfutation de l'article « Droit naturel » écrit par Diderot. Voulant éviter toute polémique, Rousseau supprime le chapitre dans la version définitive du Contrat social publiée en 1762.
Jean-Pierre Marcos a effectué une analyse de cette controverse.

L’Encyclopédie en chiffres

Extrait de la Table de Mouchon : la page Entendement.
Imprimé à 4 255 exemplaires, l'ouvrage de base compte 17 volumes de texte, 11 volumes d’illustrations et 71 818 articles. Sa rédaction s'est étalée sur 15 ans et sa publication sur 21 ans.
Le Supplément 1776-1777 compte 4 volumes d’articles et un volume d’illustrations.
L'ensemble totalise 74 000 articles, 18 000 pages de texte et 21 700 000 mots.
Le pasteur genevois Pierre Mouchon a produit une Table analytique et raisonnée des matières contenues dans les XXXIII volumes in-folio du Dictionnaire des sciences, des arts et des métiers32 en deux volumes 944 p., Paris et Amsterdam, 1780. Cette Table dite de Mouchon compte 75 000 entrées, 44 000 articles principaux, 28 000 articles secondaires et 2 500 illustrations.

Détail de la publication
Légende :

T = volume de texte
P = volume de planches
S = volume du supplément
B = volume de tables
Les liens externes conduisent vers la version numérisée dans Gallica.

Détails des volumes de l'Encyclopédie
Tome Date de parution Contenu
T 01 1751-06 A – Azymites
T 02 1752-01 (daté 1751) B – Cézimbra
T 03 1753-10 Cha – Consécration
T 04 1754-10 Conseil – Dizier, Saint
T 05 1755-11 Do – Esymnete
T 06 1756-10 Et – Fne
T 07 1757-11 Foang – Gythium
T 08 1765-12 H – Itzehoa
T 09 1765-12 Ju – Mamira
T 10 1765-12 Mammelle – Myva
T 11 1765-12 N – Parkinsone
T 12 1765-12 Parlement – Polytric
T 13 1765-12 Pomacies – Reggio
T 14 1765-12 Reggio – Semyda
T 15 1765-12 Sen – Tchupriki
T 16 1765-12 Teanum – Vénerie
T 17 1765-12 Vénérien – Zzuéné
P01 1762
P 02 et P 02b 1763
P 03 1765
P 04 1767
P 05 1768
P 06 1769
P 07 1771
P 08 1771
P 09 1772
P 10 1772
S 01 1776 A – Blom-Krabbe
S 02
S 03
S 04 1777 Naalol – Zygie
16 novembre 1717 - 29 octobre 1783
Mais, avant même la parution du premier volume, le succès commercial de l'Encyclopédie fut immense, puisque, dès le début du lancement, on recueillit 4300 souscriptions. Et bientôt, l'Encyclopédie se trouva dans toutes les bibliothèques, depuis celles des châteaux jusqu'à celles des petits curés de campagne.
Devant un tel succès, le Parlement et le Haut Clergé s'inquiétèrent.
Le roi Louis XV fit d'abord confisquer quelques exemplaires, puis accepta de condamner totalement l'ouvrage.
C'était en réalité un geste purement officiel car l'Encyclopédie avait des partisans très haut placés : Mme de Pompadour et le Lieutenant de Police lui-même protégeaient sa parution clandestine et le chef de la censure, à la veille d'une saisie, offrait à Diderot de cacher les épreuves dans son propre bureau.



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Posté le : 06/02/2016 22:56

Edité par Loriane sur 07-02-2016 14:49:09
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Gustave Flaubert
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Le 7 Février 1857 Flaubert est acquitté par le tribunal de Paris

devant lequel il paraissait pour répondre de l'accusation d'avoir commis, par son oeuvre, des délits d'outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs.

Jugement rendu lors du procès de monsieur Gustave Flaubert Le 7 Fèvrier 1857


Informations

Le tribunal a consacré une partie de l'audience de la huitaine dernière aux débats d'une poursuite exercée contre MM. Léon Laurent-Pichat et Auguste-Alexis Pillet, le premier gérant, le second imprimeur du recueil pértodique La Revue de Paris, et M. Gustave Flaubert, homme de lettres, tous trois prévenus : 1° Laurent-Pichat, d'avoir, en 1856, en publiant dans les n° des 1er et 15 décembre de la Revue de Paris des fragments d'un roman intitulé Madame Bovary et, notamment, divers fragments contenus dans les pages 73, 77, 78, 272, 273, commis les délits d'outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs ; 2° Pillet et Flaubert d'avoir, Pillet en imprimant pour qu'ils fussent publiés, Flaubert en écrivant et remettant à Laurent-Pichat pour être publiés, les fragments du roman intitulé Madame Bovary, sus-désignés, aidé et assisté, avec connaissance, Laurent-Pichat dans les faits qui ont préparé, facilité et consommé les délits sus-mentionnés, et de s'être ainsi rendus complices de ces délits prévus par les articles 1er et 8 de la loi du 17 mal 1819, et 59 et 60 du Code pénal.

M. Pinard, substitut, a soutenu la prévention.

Le tribunal, après avoir entendu la défense présentée par Me Sénard pour M. Flaubert, Me Desmarest pour M. Pichat et Me Faverie pour l'imprimeur, a remis à l'audience de ce jour 7 février le prononcé du jugement, qui a été rendu en ces termes :
" Attendu que Laurent-Pichat, Gustave Flaubert et Pillet sont inculpés d'avoir commis les délits d'outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs ; le premier, comme auteur, en publiant dans le recueil périodique intitulé La Revue de Paris, dont il est directeur gérant, et dans les numéros des 1er et 15 octobre, 1er et 15 novembre, 1er et 15 décembre 1856, un roman intitulé Madame Bovary, Gustave Flaubert et Pillet, comme complices, l'un en fournissant le manuscrit, et l'autre en imprimant ledit roman ;
" Attendu que les passages particulièrement signalés du roman dont il s'agit, lequel renferme prés de 300 pages, sont contenus, aux termes de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, dans les pages 73,77 et 78 (n° du 1er décembre), et 271, 272 et 273 (n° du 15 décembre 1856) ;
" Attendu que les passages incriminés, envisagés abstractivement et isolément présentent effectivement soit des expressions, soit des images, soit des tableaux que le bon goût réprouve et qui sont de nature à porter atteinte à de légitimes et honorables susceptibilités ;
" Attendu que les mêmes observations peuvent s'appliquer justement à d'autres passages non définis par l'ordonnance de renvoi et qui, au premier abord, semblent présenter l'exposition de théories qui ne seraient pas moins contraires aux bonnes moeurs, aux institutions, qui sont la base de la société, qu'au respect dû aux cérémonies les plus augustes du culte ;
"Attendu qu'à ces divers titres l'ouvrage déféré au tribunal mérite un blâme sévère, car la mission de la littérature doit être d'orner et de récréer l'esprit en élevant l'intelligence et en épurant les moeurs plus encore que d'imprimer le dégoût du vice en offrant le tableau des désordres qui peuvent exister dans la société ;
" Attendu que les prévenus, et en particulier Gustave Flaubert, repoussent énergiquement l'inculpation dirigée contre eux, en articulant que le roman soumis au jugement du tribunal a un but éminemment moral ; que l'auteur a eu principalement en vue d'exposer les dangers qui résultent d'une éducation non appropriée au milieu dans lequel on doit vivre, et que, poursuivant cette idée, il a montré la femme, personnage principal de son roman, aspirant vers un monde et une société pour lesquels elle n'était pas faite, malheureuse de la condition modeste dans laquelle le sort l'aurait placée, oubliant d'abord ses devoirs de mère, manquant ensuite à ses devoirs d'épouse, introduisant successivement dans sa maison l'adultère et la ruine, et finissant misérablement par le suicide, aprés avoir passé par tous les degrés de la dégradation la plus complète et être descendue jusqu'au vol ;
" Attendu que cette donnée, morale sans doute dans son principe, aurait dû être complétée dans ses développements par une ceraine sévérité de langage et par une réserve contenue, en ce qui touche particulièrement l'exposition des tableaux et des situations que le plan de l'auteur lui faisait placer sous les yeux du public ;
" Attendu qu'il n'est pas permis, sous prétexte de peinture de caractère ou de couleur locale, de reproduire dans leurs écarts les faits, dits et gestes des personnages qu'un écrivain s'est donné mission de peindre ; qu'un pareil système, appliqué aux oeuvres de l'esprit aussi bien qu'aux productions des beaux-arts, conduirait à un réalisme qui serait la négation du beau et du bon et qui, enfantant des oeuvres également offensantes pour les regards et pour l'esprit, commettrait de continuels outrages à la morale publique et aux bonnes moeurs ;
" Attendu qu'il y a des limites que la littérature, même la plus légère, ne doit pas dépasser, et dont Gustave Flaubert et co-inculpés paraissent ne s'être pas suffisamment rendu conapte ;
" Mais attendu que l'ouvrage dont Flaubert est l'auteur est une oeuvre qui parait avoir été longuement et sérieusement travaillée, au point de vue littéraire et de l'étude des caractères que les passages relevés par l'ordonnance de renvoi, quelque répréhensibles qu'ils soient, sont peu nombreux si on les compare à l'étendue de l'ouvrage ; que ces passages, soit dans les idées qu'ils exposent, soit dans les situations qu'ils représentent, rentrent dans l'ensemble des caractères que l'auteur a voulu peindre, tout en les exagérant et en les imprégnant d'un réalisme vulgaire et souvent choquant ;
" Attendu que Gustave Flaubert proteste de son respect pour les bonnes moeurs et tout ce qui se rattache à la morale religieuse ; qu'il n'apparaît pas que son livre ait été, comme certaines oeuvres, écrit dans le but unique de donner une satisfaction aux passions sensuelles, à l`esprit de licence et de débauche, ou de ridiculiser des choses qui doivent être entourées du respect de tous ;
" Qu'il a eu le tort seulement de perdre parfois de vue les règles que tout écrivain qui se respecte ne doit jamais franchir, et d'oublier que la littérature, comme l'art, pour accomplir le bien qu'elle est appelée à produire, ne doit pas seulement être chaste et pure dans sa forme et dans son expression ;
" Dans ces circontances, attendu qu'il n'est pas suffisamment établi que Pichat, Gustave Flaubert et Pillet se soient rendus coupables des délits qui leur sont imputés ;
" Le tribunal les acquitte de la prévention portée contre eux et les renvoie sans dépens. "

Gustave Flaubert


Gustave Flaubert est un écrivain, romancier français du mouvement réalisme il écrit des Romans, des contes, ses Œuvres principales sont Madame Bovary en 1857, Salammbô en 1862, L'Éducation sentimentale en 1869, Trois contes en 1877 né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à 58 ans à Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880.Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary 1857, Salammbô 1862, L'Éducation sentimentale 1869, ou le recueil de nouvelles Trois contes 1877.

Sa vie

Né dans une famille de la petite bourgeoisie catholique et d'ancêtres protestants2, Gustave Flaubert est le deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert 1784-1846, chirurgien-chef très occupé à l'Hôtel-Dieu de Rouen, et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot 1793-1872, fille d’un médecin de Pont-L'Évêque.
Il naît le 12 décembre 1821 après une sœur et deux frères décédés en bas âge4, et sera délaissé en faveur de son frère aîné, brillant élève admiré par la famille prénommé Achille comme son père à qui il succèdera d'ailleurs comme chirurgien-chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen. Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen aujourd'hui musée Flaubert et d'histoire de la médecine, mais adoucie par sa complicité avec sa sœur cadette, Caroline, née trois ans après lui.
Adolescent aux exaltations romantiques, il est déjà attiré par l'écriture au cours d'une scolarité vécue sans enthousiasme comme interne au Collège royal, puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832. Il y rencontre Ernest Chevalier avec qui il fonde en 1834 Art et Progrès, un journal manuscrit où il fait paraître son premier texte public7. Il est renvoyé en décembre 1839 pour indiscipline et passe seul le baccalauréat en 1840. Après avoir réussi l'examen, ses parents lui financent un voyage dans les Pyrénées et en Corse8, que Flaubert relatera dans l'ouvrage de jeunesse publié de manière posthume sous le nom de Voyage dans les Pyrénées et en Corse ou dans certaines éditions des Mémoires d'un fou.
Le premier événement notable dans sa jeunesse est sa rencontre à Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836, d'Élisa Schlésinger qu'il aimera d'une passion durable et sans retour. Il transposera d'ailleurs cette passion muette, avec la charge émotionnelle qu'elle a développée chez lui, dans son roman L'Éducation sentimentale, en particulier dans la page célèbre de l'apparition de Madame Arnoux au regard du jeune Frédéric et dans leur dernière rencontre poignante.

Formation

Dispensé de service militaire grâce au tirage au sort qui lui est favorable cela se pratiquait ainsi à l'époque, Flaubert entreprend sans conviction, en 1841, des études de Droit à Paris, ses parents souhaitant qu'il devienne avocat. Il y mène une vie de bohème agitée, consacrée à l'écriture. Il y rencontre des personnalités dans les mondes des arts, comme le sculpteur James Pradier, et de la littérature, comme l'écrivain Maxime Du Camp qui deviendra son grand ami, le poète et auteur dramatique Victor Hugo. Il abandonne le droit, qu'il abhorre, en janvier 1844 après une première grave crise d'épilepsie. Il revient à Rouen, avant de s'installer en juin 1844 à Croisset, au bord de la Seine, à quelques kilomètres en aval de Rouen. Il y rédige quelques nouvelles et une première version de L'Éducation sentimentale. En début 1846 meurent à peu de semaines d'intervalle, son père, puis sa jeune sœur deux mois après son accouchement — Gustave prendra la charge de sa nièce, Caroline. Son père laisse en héritage une fortune évaluée à 500 000 francs : il peut désormais vivre de ses rentes et se consacrer entièrement à l'écriture. C'est également, au printemps de cette année que commence sa liaison houleuse et intermittente sur une dizaine d'années avec la poétesse Louise Colet. Jusqu'à leur rupture — sa dernière lettre à Louise Colet est datée du 6 mars 1855 —, il entretient avec elle une correspondance considérable dans laquelle il développe son point de vue sur le travail de l'écrivain, les subtilités de la langue française et ses vues sur les rapports entre hommes et femmes. Gustave Flaubert au physique de plus en plus massif est cependant un jeune homme sportif : il pratique la natation, l'escrime, l'équitation, la chasse…
Il se rend à Paris avec son ami Louis-Hyacinthe Bouilhet pour assister à la Révolution de 1848. Il lui porte un regard très critique que l'on retrouve dans L'Éducation sentimentale. Poursuivant ses tentatives littéraires, il reprend entre mai 1848 et septembre 1849 la première version commencée en 1847 de La Tentation de saint Antoine inspirée par un tableau qu'il a vu à Gênes en 1843 au cours du voyage de noces de sa sœur que la famille accompagnait. Puis Gustave Flaubert organise, avec Maxime du Camp un long voyage en Orient qui se réalise entre 1849 et 1852. Dans son carnet de voyage, il fait le pari de tout dire, depuis la descente éblouissante du Nil jusqu'à sa fréquentation des bordels. Ce voyage qui le conduit en Égypte et à Jérusalem en passant, au retour, par Constantinople et l'Italie, nourrira ses écrits ultérieurs de ses observations, de ses expériences et de ses impressions, par exemple dans Hérodias.

Les premiers romans

Le 19 septembre 1851, Flaubert, encouragé par ses amis Louis Bouilhet et Maxime Du Camp commence la rédaction de Madame Bovary, en s'inspirant d'un fait divers normand Delphine Delamare. Il achèvera son roman réaliste et psychologique en mai 1856 après 56 mois de travail. Il fréquente épisodiquement les salons parisiens les plus influents du Second Empire, comme celui de Madame de Loynes dont il est très amoureux ; il y rencontre entre autres George Sand. À la fin de l'année 1856, Madame Bovary paraît dans La Revue de Paris puis, après avoir rencontré l'éditeur Michel Lévy15, le roman sort en librairie en avril 1857 et fait l’objet d’un procès retentissant pour atteinte aux bonnes mœurs : Flaubert est acquitté grâce à ses liens avec la société du Second Empire et avec l'impératrice, ainsi qu'à l'habileté de son avocat, tandis que Baudelaire, poursuivi par le même tribunal, pour les mêmes raisons, après publication de son recueil Les Fleurs du mal dans la même année 1857, est condamné16. À partir de la parution de Madame Bovary Flaubert poursuit une correspondance avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, femme de lettres vivant à Angers, et dévouée aux pauvres. Flaubert se partage dès 1855 entre Croisset et Paris où il fréquente les milieux littéraires et côtoie les frères Goncourt, Sainte-Beuve, Baudelaire, Théophile Gautier puis, à partir de 1863, Tourgueniev et la Princesse Mathilde.
Le 1er septembre 1857, Flaubert entame la rédaction de Salammbô, roman historique qui évoque la Guerre des Mercenaires à Carthage, conflit s'étant déroulé entre les première et seconde guerres puniques. Pour cela, il voyage au cours des mois d'avril et juin 1858 en Tunisie afin de se documenter et de voir Carthage. Le roman paraît après une longue maturation en 1862.
Deux ans plus tard, le 1er septembre 1864, Flaubert entreprend la version définitive de L'Éducation sentimentale, roman de formation marqué par l'échec et l'ironie avec des éléments autobiographiques comme la première passion amoureuse ou les débordements des révolutionnaires de 1848. Le roman est publié en novembre 1869 : mal accueilli par la critique il ne s'en vend que quelques centaines d'exemplaires.
Flaubert continue sa vie mondaine : il rencontre l'empereur, reçoit la Légion d'honneur en 1866 et resserre ses liens avec George Sand qui le reçoit à Nohant. En juillet 1869, il est très affecté par la mort de son ami Louis Bouilhet. Rien ne permet d'affirmer qu'il ait été l'amant de la mère de Guy de Maupassant, sœur de son ami d'enfance, Alfred Le Poittevin, bien que dans son livre, La Vie érotique de Flaubert, publié en 1984 par Jean-Jacques Pauvert, Jacques-Louis Douchin l'affirmât. Quoi qu'il en soit, Flaubert sera très proche du jeune Maupassant qui le considèrera comme un père spirituel.

Les dernières années

Durant l'hiver 1870-1871, les Prussiens occupant une partie de la France dont la Normandie et Croisset, Flaubert se réfugie avec sa mère chez sa nièce, Caroline, à Rouen ; sa mère meurt le 6 avril 1872. À cette époque, il a des difficultés financières liées à la faillite de son neveu par alliance : il vend ses fermes et quitte par économie son appartement parisien alors que sa santé devient délicate. Il achève et publie toutefois le 1er avril 1874 la troisième version de La Tentation de saint Antoine, juste après l'échec de sa pièce de théâtre Le Candidat en mars 1874. Sa production littéraire continue avec les Trois contes, volume qui comporte trois nouvelles : Un cœur simple, centré sur la figure de Félicité inspirée par Julie, nourrice puis domestique qui servira la famille Flaubert, puis Gustave seul jusqu'à la mort de ce dernier, - La Légende de saint Julien l'Hospitalier, conte hagiographique des temps médiévaux écrit en cinq mois en 1875, et Hérodias autour de la figure de saint Jean Baptiste, écrit dans l'hiver 1875-1876. La publication du volume le 24 avril 1877 est bien accueillie par la critique.
De 1877 à 1880, il poursuit la rédaction de Bouvard et Pécuchet, qu'il avait entamée en 1872-1874 : l'œuvre satirique pour laquelle il réunissait une documentation immense restera inachevée, elle sera publiée en l'état dans l'année 1881, un an après sa mort.
Ses dernières années sont assombries par la disparition de ses amis, les difficultés financières et par des problèmes de santé. Il meurt subitement le 8 mai 1880, à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse d'Émile Zola, d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt, de Théodore de Banville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.
La Bibliothèque historique de la ville de Paris possède le manuscrit de l'Éducation sentimentale ainsi que 36 carnets de notes de voyages et de lectures écrites de la main de l'écrivain. Ce fonds a été légué par sa nièce en 1931.

Les quatre piliers de l'œuvre flaubertienne

Flaubert est le contemporain de Charles Baudelaire et il occupe, comme le poète des Fleurs du mal une position charnière dans la littérature du XIXe siècle. À la fois contesté pour des raisons morales et admiré de son temps pour sa force littéraire, il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands romanciers de son siècle avec en particulier Madame Bovary, roman qui fonde le bovarysme, puis L'Éducation sentimentale ; il se place entre le roman psychologique Stendhal, et le mouvement naturaliste Zola – Maupassant, ces derniers considérant Flaubert comme leur maître. Fortement marqué par l'œuvre d’Honoré de Balzac dont il reprendra les thèmes sous une forme très personnelle L'Éducation sentimentale est une autre version du Lys dans la vallée, Madame Bovary s'inspire de La Femme de trente ans, il s'inscrit dans sa lignée du roman réaliste. Il est aussi très préoccupé d'esthétisme, d'où son long travail d'élaboration pour chaque œuvre il teste ses textes en les soumettant à la fameuse épreuve du gueuloir, qui consiste à les lire à pleine voix. Mais il est tellement obsédé par l'exemple d’Honoré de Balzac, son père littéraire, que l'on retrouvera dans ses notes cette injonction : s'éloigner du Lys dans la vallée, se méfier du Lys dans la vallée.
On a également souvent souligné la volonté de Flaubert de s'opposer à l'esthétique du roman-feuilleton, en écrivant un roman de la lenteur.
Enfin, son regard ironique et pessimiste sur l'humanité fait de lui un grand moraliste. Son Dictionnaire des idées reçues donne un aperçu de ce talent.
Sa correspondance avec Louise Colet, George Sand, Maxime Du Camp et d'autres a été publiée en cinq volumes dans la Bibliothèque de la Pléiade.

Madame Bovary

Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant 5 ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant. En février 1857, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs. Défendu par l’avocat Jules Sénard, malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères, mais est finalement acquitté notamment grâce à ses soutiens dans le milieu artistique et politique, la notoriété de sa famille et la plaidoirie de son avocat. Le roman connaîtra un important succès en librairie.
Honoré de Balzac avait déjà abordé le même sujet dans La Femme de trente ans en 1831 sous forme de nouvelle-roman qui parut en 1842 dans l’édition Furne de La Comédie humaine, sans toutefois faire scandale.
Le récit débute ainsi. Après avoir suivi ses études dans un lycée de province, Charles Bovary s'établit comme officier de santé et se marie à une riche veuve. À la mort de celle-ci, Charles épouse une jeune femme, Emma Rouault, élevée dans un couvent, vivant à la ferme avec son père un riche fermier, patient du jeune médecin. Emma se laisse séduire par Charles et se marie avec lui. Fascinée par ses lectures romantiques d'adolescence, elle rêve d’une nouvelle vie, méprisant son mari, délaissant son rôle maternel et elle fait la rencontre d'amants méprisables qui vont faire basculer sa famille.

Salammbô

Salammbô vient après Madame Bovary. Flaubert en commence les premières rédactions en septembre 1857. Quelques mois plus tôt, après avoir gagné le procès qui avait été intenté contre Madame Bovary, il avait fait part dans sa correspondance lettre à Mlle Leroyer de Chantepie de son désir de s’extirper littérairement du monde contemporain, et de travailler à un roman dont l’action se situe trois siècles avant Jésus-Christ. En avril-juin 1858, il séjourne à Tunis pour s’imprégner du cadre de son histoire. Si l’intrigue est une fiction, il se nourrit des textes de Polybe, Appien, Pline, Xénophon, Plutarque, et Hippocrate pour peindre le monde antique et bâtir la couleur locale. Dès sa parution en 1862, le roman connaît un succès immédiat, en dépit de quelques critiques réservées Charles-Augustin Sainte-Beuve, mais avec d’appréciables encouragements Victor Hugo, Jules Michelet, Hector Berlioz.
Le roman débute par le paragraphe intitulé « Le Festin ». Les mercenaires fêtent à Carthage la fin de la guerre dans les jardins d’Hamilcar, leur général. Échauffés par son absence et par le souvenir des injustices qu’ils ont subies de la part de Carthage, ils ravagent sa propriété ; Salammbô, sa fille, descend alors du palais pour les calmer. Mathô et Narr’havas, tous deux chefs dans le camp des mercenaires, en tombent amoureux. Spendius, un esclave libéré lors du saccage, se met au service de Mathô et lui conseille de prendre Carthage afin d’obtenir Salammbô.

L’Éducation sentimentale

Le roman, rédigé à partir de septembre 1864 et achevé le 16 mai 1869 au matin, comporte de nombreux éléments autobiographiques tels la rencontre de Madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger. Il a pour personnage principal Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, celui-ci connaîtra l’amitié indéfectible et la force de la bêtise, l’art, la politique, les révolutions d’un monde qui hésite entre la monarchie, la république et l’empire. Plusieurs femmes Rosanette, Mme Dambreuse traversent son existence, mais aucune ne peut se comparer à Marie Arnoux, épouse d’un riche marchand d’art, dont il est éperdument amoureux. C’est au contact de cette passion inactive et des contingences du monde qu’il fera son éducation sentimentale, qui se résumera pour l’essentiel à brûler, peu à peu, ses illusions.

Bouvard et Pécuchet

Le projet de ce roman remonte à 1872, puisque l'auteur affirme son intention comique dans un courrier à George Sand. Dès cette époque, il songe à écrire une vaste raillerie sur la vanité de ses contemporains. Entre l'idée et la rédaction interrompue par sa mort, il a le temps de collecter une impressionnante documentation : on avance le chiffre de mille cinq cents livres. Lors de l'écriture, Flaubert avait songé au sous-titre : encyclopédie de la bêtise humaine et c'est effectivement en raison du catalogue qu’il nous en propose que le roman est célèbre. Le comique vient de la frénésie des deux compères, à tout savoir, tout expérimenter, et surtout leur incapacité à comprendre correctement. Le roman est inachevé et ne constitue que la première partie du plan. L'accueil fut réservé, mais certains le considèrent comme un chef-d'œuvre.
Par une chaude journée d'été, à Paris, deux hommes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc et font connaissance. Ils découvrent que, non seulement ils exercent le même métier copiste, mais en plus qu'ils ont les mêmes centres d'intérêts. S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne. Un héritage fort opportun va leur permettre de changer de vie. Ils reprennent une ferme dans le Calvados, non loin de Caen et se lancent dans l'agriculture. Leur inaptitude ne va engendrer que des désastres. Ils vont s'intéresser à la médecine, la chimie, la géologie, la politique avec les mêmes difficultés. Lassés par tant d'échecs, ils retournent à leur métier de copiste.
Critiquant les idées reçues, Flaubert montre que contrairement à ce que pense Hegel, l'Histoire n'a pas de fin, elle est un éternel recommencement. Les deux compères, qui étaient copistes au début du roman, retournent à leur état.

Œuvres

Gustave Flaubert
Un parfum à sentir, 1836
Rêve d'enfer, 1836
Mémoires d'un fou, 1838
Smarh, 1839
Madame Bovary, 1857 et 1930 éd. suivie des actes du procès
Salammbô, 1862 et 1874 éd. définitive
L'Éducation sentimentale, 1869
Le Candidat vaudeville, 1874
La Tentation de saint Antoine, 1874 et 1903 éd. définitive
Trois contes : Un cœur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier, Hérodias, 1877
Le Château des cœurs théâtre, 1880
Bouvard et Pécuchet inachevé, 1881
Par les champs et les grèves Voyage en Bretagne, 1886
Mémoires d'un fou, 1901
À bord de la Cange, 1904
Œuvres de jeunesse inédites, 1910
Dictionnaire des idées reçues, 1913
Premières œuvres, 4 vol., 1914-1920
Novembre, 1928 mais 1842
Souvenirs, notes et pensées intimes 1838-1841, 1965
Album, annoté par Jean Bruneau et Jean A. Ducourneau, 1972
Bibliomanie et autres textes 1836-1839, 1982

Lettres

Lettre à la municipalité de Rouen, 1872
Lettres à George Sand, 1884
Correspondance, 4 vol., 1887-1893
Lettres à sa nièce Caroline, 1906
Lettres inédites à Georges Charpentier, 1911
Lettres inédites à la princesse Mathilde, 1927
Correspondance, 9 vol. 1926-1933 et Supplément, 4 vol. 1954
Lettres inédites à Tourgueneff, 1946
Lettres inédites à Raoul Duval, 1950
Lettres d'Orient, 1990
Lettres à Louise Colet, 2003
Correspondance, présentée, établie et annotée par Jean Bruneau, 6 vol. : tome I (1830-1851), 1973 ; t. II (1851-1858), 1980 ; t. III (1859-1868), 1991 ; t. IV 1869-1875, 1998 ; t. V 1875-1880, 2007 ; Index, 2007 (éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade). Édition en ligne-Université de Rouen

Recueils

Œuvres complètes, 8 vol., 1884 éd. Quantin
Œuvres, 10 vol., 1874-1885 éd. Lemerre
Œuvres complètes, 13 vol., 1926-33 éd. Conard
Œuvres complètes illustrées, 10 vol., 1921-25
Œuvres, 2 vol. 1936, établies et annotées par Albert Thibaudet et René Dumesnil éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade
Œuvres complètes, 1940-1957 éd. Les Belles Lettres
Œuvres complètes, 2 vol. 1964 éd. Seuil
Œuvres complètes, 18 vol., 1965, annotées par Maurice Nadeau
Œuvres complètes, 16 vol., 1975 éd. Études littéraires françaises
Œuvres complètes, 16 vol., 1971-1975, annotées par Maurice Bardèche
Œuvres complètes, annotées par Claudine Gothot-Mersch et Guy Sagnes, 5 vol. : tome I, Œuvres de jeunesse, 2001 ; t. II, Œuvres complètes (1845-1851), 2013 ; t.III, Œuvres complètes 1851-1862, 2013 ; t. IV-V, en préparation (éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade

Postérité

Numismatique
Gustave Flaubert figure sur une pièce de 10 € en argent édité en 2012 par la Monnaie de Paris pour représenter sa région natale, la Haute-Normandie.

Cérémonies du centenaire

Centenaire de la naissance de Gustave Flaubert : cérémonies du 12 décembre 1921 ; Discours de M. Edmond Haraucourt, Paul Bourget et Albert Mockel


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Posté le : 06/02/2016 21:18

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Le    31    Janvier    1923     naît     Norman      MAILER

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Le   31   Janvier   1799    naît   Rodolphe  TOPFFER

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Posté le : 06/02/2016 20:08
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Jacques Chastenet de Castaing
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Le 7 février 1978 à Paris 9e meurt Jacques Chastenet de Castaing

journaliste, diplomate, historien français né le 20 avril 1893 à Paris 8e. Il est membre de l'Académie française à partir de 1956 Son père est Guillaume Chastenet de Castaing

LE TEMPS . Journal qui n'est plus guère connu aujourd'hui que comme l'antécédent du Monde. Le titre en était apparu en 1829, mais c'est en 1861 qu'il renaît pour devenir, après avoir été modérément oppositionnel sous l'Empire, l'organe le plus influent sous la IIIe République, prenant la place jusqu'alors tenue par le Journal des débats. Parmi ses directeurs, du fondateur Auguste Nefftzer à Jacques Chastenet (d'ailleurs historien de la IIIe République), c'est Adrien Hébrard qui, à la fin du XIXe siècle, lui imposa le plus sa marque : son conseil aux rédacteurs (à peu près tous pigistes) — « Messieurs, faites emmerdant » — est demeuré célèbre. Expression d'une recherche presque maniérée de l'austérité, mais aussi réaction salutaire contre la vulgarité ou la facilité des nouveaux grands de la presse quotidienne (Le Petit Parisien, Le Journal) et le sensationnalisme agressif et diffamatoire du Matin, dont le maître, Bunau-Varilla, affirmait sérieusement : « Mon fauteuil vaut deux trônes. » La réputation d'exactitude, dans l'information contribuera à l'autorité du journal, dont les positions seront généralement nuancées mais qui, non sans débats, s'affirme dreyfusard, puis, après l'affaire des Fiches, hostile au combisme. Les années passant, il apparaît, surtout après la Première Guerre mondiale, comme un organe officieux de la diplomatie française (André Tardieu sera chef du service étranger) et, dans les années 1930, comme celui de la grande industrie (Comité des forges). En 1938, il approuve les accords de Munich. Retranché en zone sud après l'armistice de 1940, avec moins de prudence que son confrère et concurrent Le Figaro, il attend pour se saborder la fin de novembre 1942 ; aussi figurera-t-il, malgré maintes interventions, au nombre des journaux interdits à la Libération. Ce n'en sont pas moins des collaborateurs du Temps qui fournissent au Monde ses premiers cadres. Pierre Albin Martel

Sa vie

Fils du député puis sénateur de la Gironde Guillaume Chastenet de Castaing, Jacques Chastenet, après des études secondaires au lycée Condorcet, étudie à la Sorbonne licencié ès lettres, en histoire , à la Faculté de droit et à l'École libre des sciences politiques, d'où il sort second de la section finances publiques. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il sert comme officier d'artillerie et termine la guerre avec la Croix de guerre et la Légion d'honneur. Il termine ensuite ses études: il est docteur en droit. Il réussit aussi le concours des affaires étrangères; il est reçu premier.

Diplomate, hommes d'affaires, journaliste et directeur de journal

Il entre ensuite dans la carrière diplomatique, durant quelques années, comme secrétaire d'ambassade. En 1921, il est secrétaire général de la Haute Commission militaire alliée des territoires rhénans.
Il abandonne ensuite la "carrière" pour les affaires et le journalisme. Il se spécialise dans la politique étrangère: il est rédacteur diplomatique à l'Opinion 1924-30 puis à la Revue politique et parlementaire de 1930 à 1931.
En même temps, il se met au service des industriels du charbon: il est sous-directeur du Groupement des houillères du Nord et du Pas-de-Calais puis directeur de 1924 à 1930 de l'Union des mines, une filiale financière du Comité central des houillères de France. Et aussi administrateur de diverses sociétés liées à l'Union des mines.
C'est à ce double titre qu'il est choisi en 1931 par les propriétaires du quotidien Le Temps, – Henri de Peyerimhoff de Fontenelle, du Comité central des houillères de France, et François de Wendel, du Comité des forges, – pour devenir codirecteur de ce journal influent, aux côtés d'Émile Mireaux ; ce que d'aucuns, à l'époque, voient comme une mainmise du patronat houiller et sidérurgique sur le quotidien.
Le 28 novembre 1942, en réponse à l'invasion allemande de la zone Sud, les deux codirecteurs "sabordèrent" le journal.

Historien académique et engagé après la guerre

Il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1947 et à l’Académie française en novembre 1956.
Il joue encore un rôle politique après guerre en étant notamment conseiller de l’Union française entre 1952 et 1958, désigné par le groupe des indépendants droite . Il collabore à plusieurs périodiques, Écrits de Paris, l'hebdomadaire anticommuniste Exil et liberté, Paris-Presse - il propose en 1953 un retrait partiel de l'Indochine et que les soldats français y soient remplacés par l'armée américaine - et aussi La Revue des deux mondes, fief de la droite académique.
Membre du comité supérieur du Centre des hautes études américaines, il cosigne en 1954 et en 1962 les appels à l'union atlantique avec les États-Unis lancés par le Mouvement pour l'union atlantique. Il est aussi membre du Conseil français du Mouvement européen, vice-président puis président d'honneur de la Ligue européenne pour la coopération économique et président du Comité France-Amérique en 1967-6810.
En octobre 1960, il signe un manifeste d'intellectuels partisans de l'Algérie française et hostiles au Manifeste des 1211. Il est ensuite membre du comité de patronage de l'Union française pour l'amnistie.
Attaché à sa région d'origine, il possédait une propriété de famille près de Libourne Gironde, sur la commune de Saillans. Il fut nommé président d'honneur de la Société historique et archéologique de Libourne en 1957.
Son épouse est décédée en 1987.

Œuvres

1918 Du Sénat constitué en Cour de Justice
1941 William Pitt Fayard
1943 Godoy, Prince de la Paix Fayard
1945 Vingt ans d’histoire diplomatique, 1919-1939 (Le Milieu du monde
1945 Wellington Fayard
1946 Le Parlement d’Angleterre Fayard
1946 Les Grandes heures de Guyenne Colbert
1947 Le Siècle de Victori Julliard
1949 La France de M. Fallières Fayard
1952 Histoire de la IIIe République, Tome I. L’Enfance de la Troisième 1870--1879 Hachette
1953 Elisabeth Ire Fayard
1954 Histoire de la IIIe République, Tome II. La République des Républicains 1879-1893 Hachette
1955 Histoire de la IIIe République, Tome III. La République triomphante 1893-1906 Hachette
1956 Winston Churchill
1957 Histoire de la IIIe République, Tome IV. Jours inquiets et jours sanglants 1906-1918 Hachette
1958 Quand le bœuf montait sur le toit
1960 Histoire de la IIIe République, Tome V. Les Années d’illusion 1918-*1931 Hachette
1961 La vie quotidienne en Angleterre au début du Règne de Victoria, 1837-1851 Hachette
1962 Histoire de la IIIe République, Tome VI. Déclin de la Troisième 1931-1938 Hachette
1963 Histoire de la IIIe République, Tome VII. Le drame final 1938-1940 Hachette
1964 La guerre de 1914-1918 Hachette
1965 L’Angleterre d’aujourd’hui Calmann-Lévy
1966 La vie quotidienne en Espagne au temps de Goya
1967 Histoire de l’Espagne
1967 En avant vers l’Ouest. La conquête des États-Unis par les Américains
1968 Léon Gambetta
1970 De Pétain à de Gaulle Fayard
1970 Cent ans de République, 9 vol. Tallandier
1974 Quatre fois vingt ans Plon

Distinctions et décorations

Grand officier de la Légion d'honneur
Grand-Croix de l'ordre national du Mérite
Croix de guerre 1914-1918
Commandeur des Palmes académiques
Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique

Liens externes et sources

Notice biographique de l'Académie française
Réception de J. Chastenet à l'Académie: discours de Léon Bérard
Discours prononcé pour la mort de J. Chastenet par le duc de Castries à l'Académie
Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat



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Posté le : 06/02/2016 20:02

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Le 7 février 1560 meurt Baccio Bandinelli, Bartolomeo Bandinelli

ou Bandelli ou encore Bartolomeo Brandini, à Florence né dans cette même ville le 17 octobre 1493, éminent sculpteur et peintre italien de la Renaissance.Il est le fils de Michelangelo de Brandini, il est fait chevalier de l'ordre de l'Éperon d'or. Ses Œuvres les plus réputées sont Portrait de Michel-Ange, Hercule et Cacus

Sa vie

Membre de l'école de Rustici où il connut Léonard de Vinci, il échoue dans la peinture et étudie les ouvrages de Donatello et de Verrocchio. Se croyant l'égal de Michel-Ange, il lui voue une haine éternelle et les disciples de Michel-Ange ont ainsi rabaissé ses mérites en ne voyant dans son travail que fausse grandeur, exagération, enflure de style et mauvais goût.

Sculpteur italien né le 12 novembre 1493 à Florence, mort le 7 février 1560 à Florence.
Bartolomeo Brandini suit une formation d'orfèvre auprès de son père, Michele di Viviano de Brandini, qui bénéficie du mécénat des Médicis. Attiré par la sculpture, il travaille dans l'atelier de Giovanni Francesco Rustici et devient l'un des principaux artistes de la cour du grand-duc de Toscane, Côme Ier de Médicis. Il fonde une académie d'artistes au Vatican (1531) et une autre à Florence (vers 1550). Il prend le surnom de Baccio Bandinelli en 1530. Dans les Vies de Giorgio Vasari et dans l'autobiographie de Benvenuto Cellini, il est décrit comme un artiste jaloux, malveillant et dénué de talent.
Les œuvres qui subsistent de ce sculpteur maniériste, émule de Michel-Ange, prouvent qu'il était plus doué que ne le prétendent ses contemporains. Sa copie du groupe du Laocoon (Offices, Florence), son Hercule et Cacus (1534, place de la Seigneurie) et ses reliefs pour la clôture de chœur de la cathédrale de Florence expliquent l'engouement que connaît sa sculpture, austère et plutôt aride, à la cour des Médicis dans le second quart du XVIe siècle. Bandinelli sera par la suite supplanté par les sculpteurs Benvenuto Cellini et Bartolomeo Ammannati. Vers la fin de sa vie, il sculpte avec son fils Clemente son propre tombeau (1554, église Santissima Annunziata, Florence), remarqué pour son groupe de la Lamentation sur le Christ mort.

Œuvres

Hercule et Cacus à Florence.
Attiré par la sculpture monumentale et les effets grandioses, Baccio Bandinelli cherche à rivaliser avec l'art de Michel-Ange, mais sans en montrer le même génie. Il a cependant exécuté des œuvres remarquables :
le Saint Pierre de la cathédrale de Florence ;
Hercule et Cacus, groupe colossal devant le Palazzo Vecchio ;
Orphée (1519), marbre, palais des Médicis, Florence
Adam et Ève, 1551, marbre, Bargello, Florence ;
les tombeaux des papes Léon X et Clément VII ;
une copie très estimée du fameux Laocoon.
Peinture
Le Portrait de Michel-Ange, 1522, bois, 49 × 36 cm, au Musée du Louvre, lui est attribué.
Mort en 1560, il ne n'a pas fait aboutir son projet de la fontaine de Neptune de la Piazza della Signoria que Bartolomeo Ammannati a réalisé plus tard.



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Laura Elisabeth Ingalls Wilder
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Le 7 février 1867 naît Laura Elisabeth Ingalls Wilder

née à Pepin dans le Wisconsin, morte à Mansfield dans le Missouri le 10 février 1957, à 90 ans, écrivain américaine, auteur de la série de romans pour enfants La Petite Maison dans la prairie, inspirée par sa propre enfance au sein d'une famille de pionniers américains à la fin du XIXe siècle. Cette succession de livres a été popularisée par la série américaine La Petite Maison dans la prairie, dans laquelle l'actrice Melissa Gilbert jouait le rôle de Laura.

Sa vie

Fille de Charles et de Caroline Ingalls, Laura Elizabeth Ingalls naquit le 7 février 1867 près de Pepin, dans le Wisconsin. Elle est la deuxième de leurs cinq enfants : Mary, Laura, Carrie, Freddy et Grace. Bien qu’étant une élève intelligente et brillante, son éducation fut sporadique étant donné que sa famille déménagea de nombreuses fois à travers le Midwest et vivait souvent dans des endroits isolés où il n’y avait pas encore d’école.

En 1868, les Ingalls quittèrent Pepin pour s’installer à Chariton County dans le Missouri. Un an plus tard, ils s’installèrent à Independence, dans le Kansas, où Laura apprit à écrire. En 1871, ils retournèrent à Pepin, où Laura et sa sœur Mary furent inscrites à la Barry Corner School. Au bout de trois ans, ils quittèrent définitivement la ville et partirent pour Walnut Grove, dans le Minnesota. Ils habitèrent d’abord dans une maison creusée dans la berge d’un ruisseau, jusqu’à ce qu’ils eussent fini de construire leur maison. Ils quittèrent brièvement la ville, de 1876 à 1877, pour vivre à Burr Oak, dans l’Iowa, où Charles travailla dans un hôtel puis dans un moulin, puis ils déménagèrent dans le Dakota où ils passèrent leurs hivers en ville, à De Smet. Laura commença alors à travailler comme couturière pour aider financièrement sa famille.
Charles avait trouvé un travail dans une compagnie de chemin de fer. Suivit un hiver très difficile, où l’on mourait presque de faim. Laura fréquentait plus régulièrement l’école, où elle aimait particulièrement l’anglais, l’histoire et la poésie. Elle devint institutrice à l’âge de seize ans et fut engagée à la Bouchie School.
Après trois ans de fiançailles, Laura épousa le frère de son ancienne institutrice, le fermier Almanzo Wilder, le 25 août 1885. Elle dut arrêter son métier, car à son époque, les femmes mariées n’étaient pas autorisées à enseigner. Leur fille, Rose, naquit le 5 décembre 1886. La petite Rose fut suivie d’un fils, mort rapidement après sa naissance, en août 1889. Cet événement tragique fut le premier d’une série, puisque Almanzo, atteint de la diphtérie, resta partiellement paralysé aux jambes et eut besoin d’une canne jusqu’à la fin de ses jours. Puis leur maison et leur grange furent détruites par le feu. Et enfin, plusieurs années de sécheresse les laissèrent endettés.
Atteints par la maladie et par conséquent incapables de gagner leur vie, les Wilder restèrent une année chez les parents d’Almanzo à Spring Valley, dans le Minnesota, où ils purent se reposer. En 1891, ils s’installèrent brièvement à Westville dans le comté de Holmes Floride, où vivait le cousin de Laura. Le climat de Floride devait améliorer la santé d’Almanzo, mais Laura, qui avait l’habitude de vivre dans les plaines sèches, ne supportait pas la chaleur et l’humidité méridionale, et les Wilder retournèrent donc en 1892 à De Smet, où ils louèrent une petite maison.
En 1894, ils se fixèrent définitivement à Mansfield, dans le Missouri. Ils y achetèrent une parcelle de terre où ils construisirent une maison, qu’ils appelèrent la Rocky Ridge Farm, où Laura et Almanzo finirent leur existence. Ils y élevèrent de la volaille et y cultivèrent des fruits.
Laura commença à écrire des articles pour le Missouri Ruralist, ainsi que pour d’autres magazines. Sa fille, Rose, l’encouragea alors à écrire ses mémoires. Elle rédigea ainsi son autobiographie en 1930 et l’intitula Pioneer Girl2. Elle ne trouva pas d’éditeur, le récit était trouvé trop dur. Elle la réécrivit donc en partie et la publia sous le titre de La Petite Maison dans les grands bois3. Le livre rencontra un succès immédiat, ce qui encouragea Laura à écrire la suite de ses aventures et de celles de sa famille. Il en résulta la série télévisée La Petite Maison dans la prairie diffusée à partir de 1974.
Almanzo mourut le 23 octobre 1949 à Mansfield, à l'âge de 92 ans. Laura s’éteignit pendant son sommeil le 10 février 1957 à la Rocky Ridge Farm. Elle avait alors 90 ans et trois jours.

Bibliographie

Melissa Gilbert enfant jouant le rôle de Laura Ingalls.
1932 : La Petite Maison dans les grands bois Little House in the Big Woods
1933 : Un enfant de la terre Farmer Boy
1935 : La Petite Maison dans la prairie Little House on the Prairie
1937 : Au bord du ruisseau On the Banks of Plum Creek
1939 : Sur les rives du lac By the Shores of Silver Lake
1940 : Un hiver sans fin The Long Winter
1941 : La Petite Ville dans la prairie Little Town on the Prairie
1943 : Ces Heureuses Années These Happy Golden Years
1962 : On the Way Home posthume, non traduit en français
1971 : Les Jeunes Mariés The First Four Years posthume
1974 : West From Home posthume, non traduit en français

Filmographie

1974-1983 : La Petite Maison dans la prairie Little House on the Prairie de Michael Landon
2000-2002 : La Véritable Histoire de Laura Ingalls (Beyond the Prairie : The True Story of Laura Ingalls Wilder) de Marcus Cole
2005 : La Petite Maison dans la prairie Little House on the Prairie de David L. Cunningham



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Posté le : 06/02/2016 19:07

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Domenico Cimarosa
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Le 7 Février 1792 succès de l'opéra " le mariage secret "

à Vienne, oeuvre du compositeur Domenico Cimarosa, qui connaît un triomphe avec cet opéra-bouffe, Le Mariage secret.
Domenico Cimarosa est un compositeur italien, né le 17 décembre 1749 à Aversa royaume de Naples, et mort le 11 janvier 1801 à 51 ans,à Venise.il reçoit sa formation au Conservatoire de Santa Maria di Loreto. l matrimonio segreto Le Mariage secret est un dramma giocoso de Domenico Cimarosa sur un livret de Giovanni Bertati1, basé sur la comédie The clandestine Marriage de George Colman1 et David Garrick.
L’œuvre est mise en scène pour la première fois le 7 février 1792 au Burgtheater de Vienne. Le succès auprès du public viennois est immédiat et retentissant, à un point tel qu’il se passe un fait qui ne s’était jamais produit dans l'histoire de la musique jusqu’alors et qui ne se répétera plus après : le bis de l’œuvre entière. En fait, l’empereur Léopold II roi qui, paradoxalement, ne montrait aucun intérêt pour la musique aime tellement l’œuvre qu'il décide de la faire rejouer immédiatement.
Ce ne fut pas seulement un triomphe momentané et local : de fait, l’œuvre, qui est applaudie partout 110 représentations en 5 mois à Naples en 1793 et à toutes les époques, reste à ce jour au programme des grandes salles du monde entier et est toujours considérée comme vivante, pleine de fraîcheur, et l'opéra bouffe par excellence.

En bref

Sans doute le plus grand représentant italien de l'opéra bouffe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Cimarosa naît à Aversa près de Naples, reçoit à Santa Maria di Loreto de Naples un enseignement musical très complet il y compose quelques œuvres religieuses d'intérêt inégal, et débute au théâtre en 1772 avec Les Extravagances du comte (Le Stravaganze del conte, sorte de comédie musicale, et Les Sortilèges de Merlin et de Zoroastre Le Magie di Merlina e Zoroastro, intermède burlesque. À partir de 1780 environ, il est reconnu partout comme le rival de Paisiello, et ses œuvres sont représentées dans toute l'Italie (Rome, Vérone, Venise, Milan, Florence, Turin). Son plus grand succès a été jusqu'ici L'Italienne à Londres L'Italiana in Londra, Rome, 1779. Durant les années suivantes, les œuvres bouffes, toujours majoritaires, alternent avec quelques opéras sérieux, dont Le Festin de pierre Il Convito di pietra, 1781, sur le thème (simplement esquissé il est vrai) de Don Juan. Invité en 1787 à la cour de Russie, que Paisiello a quittée trois ans plus tôt, il s'y rend en un voyage de six mois qui fait figure de tournée triomphale (Livourne, Parme, Vienne, Varsovie), et prend à son arrivée la succession momentanée de Giuseppe Sarti. Il fait représenter à Saint-Pétersbourg des œuvres précédemment écrites et en compose de nouvelles, dont deux opéras sérieux, Cleopatra (1789) et La Vierge du Soleil (La Vergine del Sole, 1789) et un Requiem pour les funérailles de l'épouse de l'ambassadeur de Naples. Ayant quitté la Russie, il arrive à Vienne à la fin de 1791, au moment de la mort de Mozart. Son ancien protecteur, le grand-duc de Toscane, devenu l'année précédente l'empereur Léopold II, lui commande un opéra bouffe : ce sera Le Mariage secret (Il Matrimonio segreto, Vienne, 7 février 1792), son ouvrage le plus célèbre, celui auquel son nom restera associé à l'exclusion de tout autre ou presque (à Naples en 1793, il sera donné cent dix fois en cinq mois). De retour à Naples, il compose encore quelques-unes de ses partitions les meilleures, dont Les Ruses féminines (Le Astuzie femminili, 1794). Ayant accepté, durant l'éphémère République parthénopéenne 1799, d'écrire et de diriger un Hymne républicain au cours d'une cérémonie organisée par les Français, il est emprisonné au retour des Bourbons. Gracié, mais ayant jugé plus prudent de s'expatrier, il meurt à Venise, non pas empoisonné comme le veut la légende, mais d'une tumeur au bas-ventre.
Sa production instrumentale est des plus réduites : un concerto pour deux flûtes, quelques pièces et trente-deux sonates (en un seul mouvement) pour clavecin. Quant à ses opéras, ils se comptent par dizaines. Rares, bien sûr, sont les connaisseurs qui ont pu les découvrir tous. Mais ce qu'on en connaît permet d'affirmer qu'il s'agit bien là de ce que l'opéra bouffe italien du temps eut à offrir de meilleur (du moins si l'on s'en tient aux compositeurs de la péninsule). Une phrase de Stendhal, qui l'idolâtrait et qui ne se lassa pas d'en parler, définit assez bien sa situation : « En musique, il y a deux routes pour arriver au plaisir : le style de Haydn et le style de Cimarosa, la sublime harmonie ou la mélodie délicieuse » Journal de Paris, 1826). En fait, Cimarosa fut bien plus qu'un mélodiste délicieux. Doué d'un sens inné du théâtre, il sut également quoique d'une façon typiquement italienne donner vie à l'orchestre, et surtout, tendant en cela la main à Mozart, se révéla remarquable constructeur d'ensembles vocaux, non seulement dans ses finales d'actes mais en d'autres endroits en cours d'action. Il Matrimonio Segreto, qu'on le veuille ou non, est un chef-d'œuvre : Léopold II eut beau méconnaître Mozart, on ne saurait lui reprocher d'avoir fait rejouer le jour même cet ouvrage lors de sa création à Vienne. De la renommée de son auteur témoigne aussi le fait que, de tous les compositeurs dont Joseph Haydn dirigea des opéras à Esterhaza de 1780 à 1790, celui qui fut représenté par le plus grand nombre de partitions différentes treize eut nom Domenico Cimarosa. Marc Vignal

Sa vie

Ses parents sont pauvres le père est maçon et la mère fait des ménages, mais ils veulent lui donner la meilleure instruction possible. Lorsqu'ils s'installent à Naples ils l'envoient dans une école religieuse dépendant du monastère San Severo dei Patri Conventuali. Il y a là un organiste, le père Polcano, qui, frappé par les dons musicaux et l'intelligence du jeune garçon, prend à cœur de lui apprendre les bases de la musique ainsi que la littérature italienne, ancienne et moderne. Grâce à lui, Cimarosa est admis comme élève au conservatoire de Santa Maria di Loreto, où il reste onze années, étudiant particulièrement l'œuvre des grands compositeurs italiens. Il apprend le chant, le violon et les instruments à clavier. Grâce au castrat Giuseppe Aprile qui s'est pris d'amitié pour lui, il étudie les œuvres de Pergolese, Piccini et Sacchini.
À 23 ans, Cimarosa commence sa carrière de compositeur avec un opéra-bouffe intitulé Le Stravaganze del Conte dont la première représentation a lieu en 1772 au Teatro dei Fiorentini de Naples. Cette œuvre est suivie la même année par Le Pazzie di Stelladaura e di Zoroastro, une farce marquée par l'humour et la fantaisie qui rencontre le succès. La renommée du jeune compositeur commence à se répandre dans toute l'Italie. On l'invite à Rome pour qu'il y produise un opéra pour la saison théâtrale de cette année-là. Ce fut une autre œuvre comique L'Italiana in Londra.
Pendant les treize années suivantes, aucun fait marquant n'est à noter dans la vie et la carrière de Cimarosa, sinon qu'il écrit de nombreux opéras pour les différentes scènes italiennes, résidant à Rome, Naples ou là où l'appelle son travail. De 1784 à 1787, Cimarosa vit à Florence et se consacre entièrement à composer pour l'opéra de cette ville.
Les œuvres de cette période sont nombreuses, principalement des opéras, comiques ou seria, des cantates, et d'autres compositions sacrées parmi lesquelles un très beau Requiem Missa pro Defunctis, l'opéra seria Caio Mario, des oratorios bibliques Assalone, La Giuditta et Il Sacrificio d'Abramo, ainsi que Il Convito di Pietra et La Ballerina amante, opéra comique créé à Venise et plus de 80 sonates pour clavecin dont 32 seront publiées pour la première fois à Paris par F. Boghen4 en 1926 ; elles obtiendront un grand succès.
Au cours du voyage en Italie, Goethe assiste à une représentation de L'Impresario in Angustie5, petit chef-d'œuvre d'opéra bouffe en un acte qui met en scène un directeur d'opéra aux prises avec les caprices de ses divas. De retour en Allemagne l'illustre écrivain traduit le livret et fait jouer l'œuvre en 1791 au théâtre de Weimar dont il est devenu directeur. Entre temps, la renommée de Cimarosa s'est répandue dans toute l'Europe et plusieurs souverains désirent l'attirer à leur cour. Vers 1788, Cimarosa se rend à Saint-Pétersbourg à l'invitation de Catherine II. Il y restera quatre ans, obtenant la nationalité autrichienne et russe et composant énormément. On estime à 70 le nombre d'opéras qu'il aurait composés dont les noms de certains sont perdus. En 1792, Cimarosa quitte Saint-Pétersbourg pour Vienne à la demande de Leopold II. C'est devant l'empereur et toute la Cour qu'il produit son chef d'œuvre, Il matrimonio segreto6, sur un livret de Giovanni Bertati, pétillant d'humour et de finesse, qui prend rang parmi les compositions les plus achevées de la musique vocale profane. Fait unique dans l'histoire de l'opéra, l'œuvre sera bissée intégralement le soir même de la première à la demande de l'empereur. En 1793, Cimarosa retourne à Naples, où Il Matrimonio segreto et ses autres opéras sont acclamés par une foule de connaisseurs enthousiastes. Il faudra attendre Rossini pour retrouver un tel succès. Parmi les compositions du dernier séjour napolitain de Cimarosa on doit mentionner le charmant opéra Le Astuzie femminili. Cette période de sa vie est assombrie par les intrigues d'envieux dont son vieux rival Paisiello. Républicain convaincu, partisan de l'unité italienne, Cimarosa salue la proclamation de l'éphémère République parthénopéenne par les troupes françaises (1799) et compose un hymne patriotique pour une cérémonie durant laquelle on brûle symboliquement le drapeau des Bourbons. Lors de la restauration de la monarchie, il s'empresse de composer un hymne dédié au roi Ferdinand IV ce qui n'empêche pas le cardinal Ruffo de le faire emprisonner durant quatre mois. Grâce à l'intercession d'admirateurs influents, sa sentence est commuée en bannissement, et il quitte Naples avec l'intention de retourner à Saint-Pétersbourg. Mais sa santé est déclinante et il meurt à Venise d'une inflammation des intestins le 11 janvier 1801. Une plaque sur la façade du Palais Duodo, Campo Sant'Angelo, commémore son décès. La popularité de Cimarosa, sa réputation d'opposant politique et la nature du mal qui l'a emporté firent naître une rumeur tenace d'empoisonnement. Une enquête officielle menée par le docteur Piccioli, médecin personnel du pape, viendra bientôt la démentir. Un demi-siècle avant Verdi, Cimarosa fut le plus engagé politiquement des musiciens italiens. Son dernier opéra, Artemizia, restera inachevé.
Une remarquable faculté d'invention mélodique, la maîtrise de la forme, une utilisation parfaite et sans excès de l'instrument vocal soutenu par une orchestration sans faille, font de Cimarosa le plus parfait exemple du musicien classique de qualité. Il fut aussi un des premiers compositeurs d'opéra à attacher beaucoup d'importance à la qualité de l'intrigue et du livret. Entre les Noces de Figaro de Mozart et le Barbier de Séville de Rossini, Le Mariage secret, chef-d'œuvre de Domenico Cimarosa, occupe une place privilégiée.

Le mariage secret Intrigue

Paolino et Carolina, en proie à un coup de foudre, se sont mariés en secret depuis deux mois et, partagés entre l'anxiété et le subterfuge, s’adorent sans pouvoir s’appartenir, ce qui accroît leur tendresse et leur ardeur. Paolino veut persuader son épouse secrète à fuir, mais elle hésite, torturée par mille douleurs. Autour des deux amants, gravite une petite foule de personnages typiques de la comédie du dix-huitième siècle : Geronimo, le père de Carolina, sourd, marchand cupide et riche (il est le patron de Paolino) ; le comte Robinson, riche prétendant anglais ; Elisetta, sœur aînée de Carolina, au tempérament espiègle, ambitieuse, acerbe et maligne (et destinée par son père à épouser le comte Robinson) ; la tante Fidalma, riche veuve qui a investi son capital dans les entreprises de son frère Geronimo, également prise d’une passion dévorante pour le jeune Paolino.
L’intrigue s'embrouille agréablement : le comte Robinson, qui, selon les plans de Paolino doit se marier avec Elisetta, tombe amoureux de Carolina dès qu’il la voit et l'autre ne veux pas le savoir. Geronimo proteste, mais Robinson lui propose de renoncer à la moitié de la dot s’il lui donne la main de Carolina au lieu de celle d’Elisetta. La colère d’Elisetta et les déclarations d'amour de Fidalma à Paolino compliquent les choses encore plus, et en conséquence, ils décident alors de s’enfuir. Mais la fuite ne réussit pas, car tout est découvert, mais heureusement, tout s'arrange dans une fin heureuse.

Œuvres principales

Concerto pour hautbois et orchestre il s'agit en réalité d'un arrangement écrit par l'australien Arthur Benjamin en 1942, à partir de sonates pour clavecin de Cimarosa.
Le stravaganze del conte 1772 Naples Le magie di Merlina e Zoroastro; Le pazzie di Stelladaura e Zoroastro
La finta parigina 1773 Naples
I sdegni per amore 1776 Naples
I matrimoni in ballo 1776 Naples
La frascatana nobile 1776 Naples La finta frascatana
I tre amanti 1777 Rome [Le gare degl'amanti
Il fanatico per gli antichi romani 1777 Naples
L'Armida immaginaria 1777 Naples
Gli amanti comici, o sia La famiglia in scompiglio 1778 Naples) [Il matrimonio in commedia; La famiglia stravagante, ovvero Gli amanti comici
Il ritorno di Don Calandrino 1778 Rome Armidoro e Laurina
Le stravaganze d'amore 1778 Naples
Il matrimonio per industria 1778? Naples?
La contessina 1778 Bologne G. Astaritta, F.L. Gassmann
Il matrimonio per raggiro 1778/9? Rome La donna bizzarra
L'italiana in Londra 1779 Rome La virtù premiata
L'infedeltà fedele 1779 Naples
Le donne rivali 1780 Rome et al.
Cajo Mario 1780 Rome
I finti nobili 1780 Naples
Il falegname 1780 Naples L'artista
L'avviso ai maritati 1780? Naples
Il capriccio drammatico 1781? Turin
Il pittor parigino 1781 Rome Le brame deluse
Alessandro nell'Indie 1781 Rome
L'amante combattuto dalle donne di Punto 1781 Naples La biondolina; La giardiniera fortunata
Giunio Bruto 1781 Vérone
Giannina e Bernardone 1781 Venise Il villano geloso
Il convito carn.1782 Venise Der Schmaus
L'amor costante 1782 Rome Giulietta ed Armidoro
L'eroe cinese 13.8.1782 Naples
La ballerina amante 1782 Naples L'amante ridicolo
La Circe 1783 Milan
I due baroni di Rocca Azzurra 1783 Rome Dve nevesty; I due baroni; La sposa in contrasto; Il barone deluso
La villana riconosciuta 1783 Naples La villanella rapita
Oreste 13.8.1783 Naples
Chi dell'altrui si veste presto si spoglia 1783 Naples Nina e Martuffo
Il vecchio burlato 1783 Venise
I matrimoni impensati 1784 Rome La bella greca
L'apparenza inganna, o sia La villeggiatura 1784 Naples
La vanità delusa1784 Florence Il mercato di Malmantile
L'Olimpiade 10.7.1784 Vicense
I due supposti conti, ossia Lo sposo senza moglie 1784 Milan Lo sposo ridicolo
Artaserse 26.12.1784 Turin
Il barone burlato 1784 Naples rev. Il pittor parigino + F. Cipolla
Li finti conti 1785 Turin
I fratelli papamosche 1785 Turin
Le statue parlanti 1785 Correggio
Il marito disperato 1785 Naples Il marito geloso; Die bestrafte Eifersucht
La donna sempre al suo peggior s'appiglia 1785 Naples
Il credulo 1786 Naples La baronessa stramba; Il credulo deluso
Le trame deluse 1786 Naples L'amor contrastato; Li raggiri scoperti
L'impresario in angustie 1786 Naples Die theatralischen Abenteuer Ce petit chef-d'œuvre forme un triptyque avec les deux précédents.
La baronessa stramba 1786 Naples rev. I matrimoni in ballo Il credulo
Gli amanti alla prova 1786 Naples
L'impostore punito 1786/7 Turin
Missa pro defunctis Requiem, 1787.
Volodimiro 1787 Turin
Il fanatico burlato 1787 Naples La burla felice; Der adelsüchtige Bürger
La felicità inaspettata 3.1788 Saint-Pétersbourg
La vergine del sole 1788 Saint-Pétersbourg
La scuffiara 1788
La Cleopatra 8.10.1789 Saint-Pétersbourg Cleopatra e Marc'Antonio
Il matrimonio segreto 7 février 1792 Vienne
Sophie et Dorval rev. Il matrimonio segreto
Il matrimonio per susurro
La calamità dei cuori 1792/3 Vienne
Contrattempi 1793 Bonn
Amor rende sagace 1.4.1793 Vienne
I traci amanti 19.6.1793 Naples Il padre alla moda, ossia Lo Sbarco di Mustanzir Bassà; Gli turchi amanti; Les amants turcs
Le astuzie femminili 26 août 1794 Naples
La pupilla astuta 1794 Naples
La serva innamorata 1794 Naples
Penelope 1795 Naples
Le nozze in garbuglio 1795 Messine
L'impegno superato 1795 Naples
La finta ammalata 1796 Lisbonne
I nemici generosi 1796 Rome Il duello per complimento
Gli Orazi ed i Curiazi 1797 Venise
La morte di Assalonne ? Florence, Oratorio) rev. Gli Orazi ed i Curiazi
Achille all'assedio di Troja 1797 Rome
L'imprudente fortunato 1797 Rome
Artemisia regina di Caria 1797 Naples
Attilio Regolo 1797 Reggio
Le nozze di Lauretta 1797? Turin
L'apprensivo raggirato 1798 Naples
Il secreto 1798 Turin
Semiramide 1799 Naples
Il conte di bell'amore
L'arte contro l'arte carn.1800 Alexandrie
Artemisia carn.1801 Venise
Il nuovo podestà spr.1802 Bologne
Tito Vespasiano 1821 Lisbonne
La discordia fortunata
L'ajo nell'imbarazzo
Le donne vendicate
Il cavalier del dente
La Molinara
88 sonates pour le clavecin
Overture from the opera "The Secret Marriage" transcription pour clavecin Orgue ou Piano, Vienne, Cappi XIX sec. Capua, Esarmonia 2010
Sinfonia in si maggiore per 2 oboi, 2 corni e archi
Sinfonia in re maggiore attribuita anche a Josef Mysliveček
Concerto per clavicembalo o fortepiano in si bemolle maggiore
Concerto per 2 flauti e orchestra in sol maggiore (1793)
Sestetto in sol maggiore per fortepiano, fagotto, 2 violini, viola e violoncello
Sestetto in fa maggiore per fortepiano organizzato, arpa, fagotto, violino, viola da gamba e violoncello
6 quartetti (re maggiore, sol maggiore, do maggiore, fa maggiore, do maggiore, la minore) per flauto, violino, viola e violoncello

Commentaires

Dans sa vie de Rossini, Stendhal écrit : « En 1801, Cimarosa mourut des suites des traitements barbares que lui avait infligés la Reine Caroline. »
« Ci-gît Errico Beyle, milanais, a vécu, écrit, aimé. Cette âme adorait Cimarosa, Mozart, Shakespeare. » Épitaphe désirée par Stendhal
« Je me souviens que le premier microsillon que j'ai écouté était le concerto pour hautbois et orchestre de Cimarosa. » Georges Perec, Je me souviens,



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Alexandro Jodorowsky
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Le 7 février 1929 naît Alejandro ou Alexandro Jodorowsky

dit Jodo à Tocopilla Chili, réalisateur, romancier, poète, scénariste de bande dessinée, acteur, auteur d’une poignée de films ésotériques, surréalistes et provocateurs ; il est également auteur de performances Panique groupe actionniste qu’il crée avec Roland Topor et Fernando Arrabal, mime, romancier, essayiste, poète et prolifique scénariste de bande dessinée, chilien et français.

Sa vie

Alejandro Jodorowsky est né le 7 février 1929 d'une famille juive originaire de Iekaterinoslav actuellement Dnipropetrovsk, d'Elisavetgrad actuellement Kirovohrad ainsi que d'autres villes ukrainiennes de l'Empire russe, réfugiée au Chili pour fuir les pogroms.
À l'âge de quatre ans, le premier mot qu'il a lu est œil. À partir de cet âge-là, il sait parfaitement lire et à 9 ans, il a fini de lire toute la bibliothèque municipale, surtout les romans d'aventures. À 19 ans, il découvre Franz Kafka et Fiodor Dostoïevski.
Il crée ensuite un théâtre de marionnettes et fait le clown dans un cirque.
Son père voulait qu'il devienne médecin mais en 1953, il quitte le Chili pour Paris, et travaille avec le mime Marceau pour lequel il écrit Le fabricant de masques. Il met ensuite en scène Maurice Chevalier.
En 1962, il crée le groupe Panique avec Roland Topor et Fernando Arrabal, en réaction au mouvement surréaliste.
En 1965, il fonde au Mexique le théâtre d’avant-garde de Mexico. Il y tourne trois films, Fando et Lis, El Topo et La Montagne sacrée, ce dernier inspiré du Mont Analogue de René Daumal.
À partir des années 1980, il anime dans divers lieux de Paris comme une université, un bar ou un dojo une réunion ouverte hebdomadaire, intitulée « Le Cabaret mystique », où il témoigne — dans l’esprit d’une agora ouverte à ses auditeurs — de thèmes touchant à l’éveil intérieur comme la pratique du zen qu’il étudia avec Ejo Takata), les arts martiaux, la tradition chilienne, l’héritage spirituel de l’humanité, le massage, la sagesse des blagues, la psychanalyse, Carlos Castaneda…
Les univers qu’il développe sont en général des univers de science-fiction, voire des mondes fantastiques. Ses histoires se caractérisent par la présence de nombreuses métaphores et symboles, auxquels il mêle souvent une description sociale ; on pense par exemple aux révoltes contre la dictature dans L'Incal, la reconstitution de la colonisation du Mexique par les conquistadores des crapauds dans La Montagne sacrée ou encore la description des bas-fonds d’une grande ville et des religions populaires dans Santa sangre.
Son parcours singulier est retracé dans deux ouvrages autobiographiques, Le Théâtre de la guérison et La Danse de la réalité Albin Michel.
Il est le père de cinq enfants, Brontis, acteur El Topo, La danse de la réalité, Teo, Cristobal psicoshaman et acteur Santa Sangre et personnage principal dans le film documentaire Quantum Men sur psicoshamanism, et musicien Adan Jodorowsky le plus jeune, connu sous le nom de scène de Adanowsk. Il a aussi une fille, Eugenia.

Études et travaux sur le tarot

Jodorowsky est également connu dans sa pratique du tarot divinatoire, pour lequel il a une approche plus jungienne, psychologique ou « psycho magique » qu’occultiste ou ésotériste.
Son travail autour du Tarot dit de Marseille englobe de nombreuses conférences depuis les années 1980, et plusieurs ouvrages parmi lesquels on peut notamment citer La Voie du Tarot, en coécriture avec Marianne Costa. En outre il a créé – avec Philippe Tourrasse, dit Philippe Camoin descendant de Jean-Baptiste Camoin, qui avait en partie hérité par mariage et en partie racheté la fabrique des héritiers du célèbre cartier Nicolas Conver– une version modifiée et modernisée du tarot de Nicolas Conver à la fin des années 1990. La Voie du Tarot de Jodorowsky, éditions Albin Michel et la notice du Tarot de Marseille Jodorowsky-Camoin, éditions Camoin et Cie5, précisent quelques détails sur la création de ce jeu de tarot : entièrement redessiné informatiquement sur la base d'un tarot de Nicolas Conver pour modèle, avec des ajouts de détails provenant de divers autres jeux de tarots dit de Marseille, de Besançon et autres, ainsi que l'ajout de couleurs modernisées, ce jeu de tarot viserait – aux dires des auteurs – à « reconstituer le tarot tel qu'il était à son origine », mais cette affirmation ne cadre pas du tout avec l'état actuel des connaissances historiques sur les tarots. En effet, le modèle de Conver est une version assez tardive du motif dit de Marseille, les nouvelles couleurs utilisées par Jodorowsky et Camoin ne sont pas retrouvées sur les tarots anciens, des détails inédits ou issus de divers jeux ont été introduits, etc.

Cinéma

La carrière cinématographique de Jodorowsky commença en 1957, avec La Cravate, un court-métrage muet adapté d'une nouvelle, où Raymond Devos apparait. Il réalisa ensuite Fando et Lis en 1967, adaptant cette fois une pièce de théâtre de Fernando Arrabal, autre membre du mouvement Panique. Jodorowsky avait lui-même joué dans la pièce de théâtre au Mexique. Ce premier film, une adaptation très personnelle, levait le voile sur l'univers complexe du chilien. Fando et Lis projeté au festival du film d'Acapulco en 1968 provoqua une émeute où Alejandro Jodorowsky faillit être lynché. Ce premier accueil annoncait une carrière atypique.
La dimension « mystique » grandissante de son œuvre lui apporta une certaine renommée. Ainsi, El Topo en 1970, sorte de western métaphysique, puis La Montagne sacrée en 1973 — très librement inspirée du Mont Analogue de René Daumal — allaient devenir des « films culte ». L'aura mystique unique d'El Topo attirait tous les soirs à minuit des spectateurs fervents, l'appellation de «Midnight movie» fut même créée pour El Topo. Le bouche à oreille fonctionna tellement bien que des stars comme John Lennon ou Andy Warhol vinrent voir le film à l'Elgin Theater. Allen Klein, le manager des Beatles en 1970, fut d'ailleurs le producteur de La Montagne Sacrée. Le film fut projeté au festival de Cannes en 1973 mais hors de la compétition officielle car aucun pays n'était attribué au film. Le tournage de La Montagne Sacrée au Mexique connut d'ailleurs les pires difficultés avec le gouvernement mexicain, qui demanda à Jodorowsky de ne pas mettre en scène une représentation quelconque de l'État ou de l'Église. Cette censure obligea Jodorowsky à fuir le Mexique pour les États-Unis.
En 1975, Jodorowsky commença à travailler l'adaptation du roman Dune de Frank Herbert. Le projet comportait la participation d’Orson Welles, les décors de Mœbius et d'H.R. Giger, et des musiques de Pink Floyd, Tangerine Dream et Magma. Salvador Dalí avait accepté de jouer le rôle de l’empereur Padisha Shaddam IV. Malheureusement le projet tourna court quand les producteurs lâchèrent Jodorowsky. Quelques années plus tard, David Lynch tourna son propre Dune sans lien avec le projet de Jodorowsky6.
Après Tusk 1978 et l’échec de l’adaptation de Dune, Jodorowsky s’éloigna du cinéma, réservant sa créativité pour la bande dessinée. Plus tard Santa Sangre 1989 et Le Voleur d'arc en ciel 1992, avec Peter O'Toole et Omar Sharif) lui permirent de renouer avec le cinéma et une nouvelle reconnaissance.
Au début des années 2000, Jodorowsky, qui n’avait pas tourné depuis près de dix ans, tenta de donner une suite à El Topo : Les Fils d'El Topo The Sons of El Topo. À la suite de problèmes juridiques avec le producteur Allen Klein, le projet fut renommé AbelCain. Le réalisateur a affirmé plusieurs fois son intention de mener le projet à terme, mais on ignore si ce sera effectif. Dans la même période, Jodorowsky commença un autre projet, Triptyque Tryptych, encore inabouti.
Un film coproduit par David Lynch, King Shot, était annoncé pour 2010. Marilyn Manson, Asia Argento et Nick Nolte étaient pressentis, mais, par manque de financement, le projet avorta .
Alejandro Jodorowsky et l'écrivain espagnol Diego Moldes, Paris, 2008
En 2012, Jodorowsky fit un appel à dons par internet afin de produire un film autobiographique. La danza de la realidad, tourné dans son village natal, Tocopilla, sortit en septembre 2013, dans les circuits classiques de diffusion.

Théâtre

Le théâtre fut pour Alejandro Jodorowsky une véritable école, tout comme la pantomime et les marionnettes. Longtemps acteur avant d'être réalisateur, il interprèta le rôle principal de son second film El Topo et le rôle du maître alchimiste dans La Montagne Sacrée.
Après avoir vécu à Paris, Jodorowsky vécut dans les années 1960 au Mexique, où il réalisa la majeure partie de ses films. Il y développa notamment le théâtre d'avant-garde de Mexico avec son ami Fernando Arrabal, complice du mouvement Panique dont il adapta la pièce Fando et Lis à l'écran, y créant des pièces de Samuel Beckett ou d'Eugène Ionesco.
En 2001, Jodorowsky revint au théâtre, à la fois acteur, auteur et metteur en scène de son Opéra panique. En 2008 il écrivit L’École des ventriloques pour la Compagnie Point Zéro le spectacle est créé à Bruxelles en 2008 dans une mise en scène de Jean-Michel d'Hoop, et en 2009, pour son fils Brontis, Le Gorille, monologue inspiré de Communication à une académie de Franz Kafka, dont il assura la mise en scène création à Bruxelles en mai 2009.

Bande dessinée

Jodorowsky fit une première incursion dans la bande dessinée en 1966 avec Anibal 5, une saga illustrée par Moro. Mais c'est surtout dans les années 1980 que Jodorowsky travailla des scénarios de bande dessinée, principalement la série L'Incal, dessinée par Mœbius rencontré en 1975, avec lequel il travailla sur l’ébauche avortée de Dune. Associé au dessinateur Juan Giménez, il produisit La Caste des Méta-Barons, vaste saga du même monde que L’Incal, il y donne libre cours à ses théories sur l’importance de la lignée, le rôle de la paternité et de l’union entre deux amants. Une autre série, Les Technopères, en collaboration avec le dessinateur Zoran Janjetov (avec lequel il a déjà collaboré sur la série Avant l'Incal), reprend et développe ses mythes personnels. Il scénarise également la série Juan Solo, sorte de thriller où un jeune homme vit un parcours initiatique à travers la violence et l’immoralité dans une ville corrompue d’Amérique du Sud. Jodorowsky et Mœbius se retrouvèrent en 2000 pour réaliser Après l'Incal, qui aurait dû constituer le début de l’histoire de la troisième série dans la chronologie de L’Incal, mais qui reste inachevé avec un seul album Le Nouveau Rêve. Finalement, c'est en 2008 que Jodorowsky créa la dernière partie du triptyque de L'Incal, avec le premier tome de la série Final Incal dessinée par José Ladrönn. Il a été également le scénariste de la série du Lama Blanc dessiné par George Bess, racontant le parcours extraordinaire d'un enfant blanc, réincarnation du Grand Lama.
Il a aussi collaboré avec François Boucq sur les séries Face de Lune et Bouncer ainsi qu’avec Arno, Covial et Marco Nizzoli sur deux séries – Les Aventures d'Alef-Thau et Le Monde d'Alef-Thau – dont le personnage principal, né enfant-tronc sans bras ni jambes, acquerra, au fur et à mesure des épisodes, une intégrité physique et spirituelle. De la collaboration avec le dessinateur Silvio Cadelo sont nés les deux volumes de la « saga d’Alandor », Le Dieu jaloux et l’Ange carnivore, combinant univers de fantasy baroque et quête spirituelle.

Œuvres littéraires Bandes dessinées Séries

Alandor
Aliot
Anibal Cinq
Après l'Incal
Avant l'Incal
Les Aventures d'Alef-Thau
Borgia
Bouncer
Castaka
La Caste des Méta-Baron
Le Cœur couronné
Diosamante
Face de lune
Final Incal
L'Incal
Juan Solo
Le Lama blanc
Megalex
Méta-Baron
Le Monde d’Alef-Thau
Ogregod
Le Pape terrible
Pietrolino
Sang royal
Showman Killer
Les Technopères
Le Lama Blanc
Scénario : Alejandro Jodorowsky scénario& George Bess dessinateur - Dessin : Les Humanoïdes Associés 10/03/2010
Les Armes du Méta-Baron, Les Humanoïdes Associés, 2008
Scénario : Alejandro Jodorowsky - Dessin : Travis Charest et Zoran Janjetov
Astéroïde hurlant, Les Humanoïdes Associés, 2006
Scénario : Alejandro Jodorowsky - Dessin et couleurs : collectif
Griffes d’ange, Les Humanoïdes Associés, 1994
Scénario : Alejandro Jodorowsky - Dessin : Mœbius
Le Trésor de l’ombre, Les Humanoïdes Associés, 1999
Scénario : Alejandro Jodorowsky - Dessin : François Boucq
La vérité est au fond des rêves, Les Humanoïdes Associés, 1993
Scénario : Alejandro Jodorowsky - Dessin : Jean-Jacques Chaubin
Les Yeux du chat, Les Humanoïdes Associés, 1978
Scénario : Alejandro Jodorowsky - Dessin : Mœbius

Dramaturgie

Opéra Panique, Métailié Suites, 42, Paris, 2001. Pièce contemporaine illustrant l’humour noir du mouvement Panique.
L'École des ventriloques. Farce anarchiste et conte philosophique, écrit pour acteurs et marionnettes, pantins ou mannequins. Avant même la parution du texte en français éd. Maëlstrom, Bookleg, la pièce fut jouée en 2008 à Bruxelles au théâtre de la Balsamine bande annonce par la compagnie Point Zéro, dans une mise en scène de Jean-Michel d'Hoop, avec Natacha Belova à la création des costumes et marionnettes.
Les Trois Vieilles, créé au Festival de Spa en 2009, mise en scène de Jean-Michel d'Hoop, avec Natacha Belova à la création des costumes et marionnettes.
De nombreux textes pour le théâtre dont Jodorowsky est l’auteur n’ont été à ce jour ni traduits ni édités en français.

Fables

Les Araignées sans mémoire, Les Humanoïdes Associés, coll.La Bibliothèque Humanoïde, Paris, 1980; rééd. Albin Michel, 2010
Contes paniques, Le Relié, Gordes, 2006

Romans

Le Paradis des perroquets, Flammarion Barroco, Paris, 1984
Enquête sur un chemin de terre, Acropole, Paris,
L’Arbre du dieu pendu, Métailié Bibliothèque hispano-américaine,
L’Enfant du Jeudi noir, Métailié Bibliothèque hispano-américaine, 2000
Albina et les hommes-chiens, Métailié Suites, 40, Paris,

Poésie

L’Échelle des anges, Le Relié, Gordes, 2001 ; rééd. Albin Michel, coll. Espaces libres, 2005
De ce dont on ne peut parler, Maelström, Bruxelles, 2002
Dire ne suffit pas, Le Veilleur, Paris
Les Pierres du chemin, Maelström, Bruxelles, Le Veilleur, Paris, 2004
Solo de amor, Maelström, Bruxelles, 2007. Texte bilingue espagnol-français, traduction de Marianne Costa, David Giannoni et Laurence Tissot. Toutes les traductions de textes déjà publiés sont révisés

Théâtre

Théâtre sans fin, théâtre complet, Albin Michel, 2015

Essais

La Sagesse des blagues, Éditions Vivez Soleil, Développement personnel, Genève, 1994
La Sagesse des contes, Vivez Soleil Développement personnel, Genève, 1997 ; réed. Albin Michel, coll. « Espaces libres », 2007
Le Doigt et la Lune, Albin Michel Espaces libres, 72, Paris, 1997
Un Évangile pour guérir, Le Relié, Gordes,
Le Dieu intérieur, Le Relié, Gordes, 2003
Cabaret mystique, Albin Michel,
Manuel de psychomagie, Albin Michel,

Autobiographie

La Tricherie sacrée entretiens avec Gilles Farcet, Dervy-Livres À mots ouverts, Paris, 1989. réédition augmentée Dervy, Paris, 2004
Le Théâtre de la guérison entretiens avec Gilles Farcet, Albin Michel, Paris, , réimp. 2001
La Danse de la réalité, Albin Michel, Paris, , réimp. 2004
Mu, le maître et les magiciennes, Éditions Albin Michel, , réed. 2008
De la cage au grand écran entretiens avec Jean-Paul Coillard, Éditions K-ïnite, 2009

Sur le tarot

La Voie du tarot, en coécriture avec Marianne Costa Albin Michel, Paris, 2004
Le Chant du tarot, Le Relié, Gordes,
Symbolique du tarot, Emeria, 2001, Gencod : 3760051680107 cédérom

Filmographie Réalisateur Courts métrages

1957 : La Cravate
1965 : Teatro sin fin

Longs métrages

1968 : Fando et Lis Fando y Lis
1970 : El Topo
1973 : La Montagne sacrée La Montaña sagrada
1980 : Tusk
1989 : Santa Sangre
1990 : Le Voleur d'arc-en-ciel The Rainbow Thief
2013 : La danza de la realidad

Acteur

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1957 : La Cravate de Alejandro Jodorowsky
1970 : El Topo de Alejandro Jodorowsky : El Topo
1973 : La Montagne sacrée de Alejandro Jodorowsky : L'alchimiste
2003 : Pas si grave de Bernard Rapp : Pablo
2006 : Musikanten de Franco Battiato : Ludwig van Beethoven
2012 : The Island de Kamen Kalev : Jodo
2013 : La danza de la realidad de Alejandro Jodorowsky : lui-même

Discographie

1987 : Mariana Montalvo : Canta a Jodorowsky textes
2006 : Adanowsky : Étoile éternelle textes de deux chansons sur le disque de son fils Adan

Prix et distinctions

1989 : Prix Harvey de la meilleure édition américaine d'une œuvre étrangère pour L'Incal(avec Mœbius.
1996 : Alph-Art du scénario au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême pour Juan Solo : Fils de flingue.
1998 : Prix Micheluzzi du meilleur volume réédition pour L'Incal lumière avec Mœbius.
2000 : Prix Micheluzzi de la meilleure bande dessinée pour La Caste des Méta-Barons avec Juan Giménez.
2001 : Prix Haxtur de la meilleure histoire longue pour La Cœur couronné avec Mœbius ; et de l'« auteur que nous aimons », pour l'ensemble de son œuvre
2003 : Éléphant d’Or du meilleur album de l’année et Prix du public pour Bouncer T, La Pitié des bourreaux Les Humanoïdes Associés.
2011 : Titre de « grand rectum » de l' Université de Foulosophie.
2013 : Prix Micheluzzi de la meilleure série étrangère pour Bouncer avec François Boucq.
2013 : L'astéroïde (261690) Jodorowsky est nommé en son honneur.

Bibliographie et documentaires sur Alejandro Jodorowsk

Livres

Cobb, Ben (2007). Anarchy and Alchemy: The Films of Alejandro Jodorowsky (Persistence of Vision 6), ed. Louise Brealey, pref. de Alan Jones, introduction de Stephen Barber. London, 2007 / New York, 2007, Creation Books.(ISBN 1-84068-145-4)
Coillard, Jean-Paul (2009), De la cage au grand écran. Entretiens avec Alejandro Jodorowsky, Paris. K-Inite éditions. (ISBN 2-915551-09-X)
Chignoli, Andrea (2009), Zoom back, Camera! El cine de Alejandro Jodorowsky, Santiago de Chile, Uqbar Editores.
Domínguez Aragonés, Edmundo (1980). Tres extraordinarios: Luis Spota, Alejandro Jodorowsky, Emilio “Indio” Fernández; Mexicali, Meexico DF, Juan Pablos Editor. p. 109-146.
González, Házael (2011), Alejandro Jodorowsky: Danzando con la realidad, Palma de Mallorca, Dolmen Editorial.
Larouche, Michel (1985). Alexandre Jodorowsky, cinéaste panique, Paris, ça cinéma, Albatros. (ISBN 2-7606-0661-9)
Moldes, Diego (2012). Alejandro Jodorowsky, Col. Signo e Imagen / Cineastas, Ediciones Cátedra, Madrid. Prol. de A. Jodorowsky. (ISBN 978-84-376-3041-0)
Monteleone, Massimo (1993). La Talpa e la Fenice. Il cinema di Alejandro Jodorowsky, Bologna, Granata Press.

Documentaires consacrés à Jodorowsky

1994 : La Constellation Jodorowsky de Louis Mouchet (TV)
2005 : Midnight Movies de Stuart Samuels
2013 : Jodorowsky's Dune de Frank Pavich




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Posté le : 06/02/2016 14:25

Edité par Loriane sur 07-02-2016 18:29:15
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Alban Nikolai Herbst
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Le 7 février 1955 naît à Refrath, Alban Nikolai Herbst,

pseudonyme de Alexander Michael von Ribbentrop, Refrath est un quartier de Bergisch Gladbach, écrivain allemand, qui est également librettiste, critique et producteur de pièces radiophoniques.
Alexander Michael von Ribbentrop est un descendant de Friedrich von Ribbentrop, 1768-1841. Fils d’une mère puéricultrice et d’un père représentant, il passe sa jeunesse à Traunstein, Brunswick et Brême, où il achève son apprentissage de commis d’avocat et d’étude notariale. Après son service civil, il fréquente les cours du soir du lycée de Brême et il entreprend à Francfort-sur-le-Main des études de philosophie, d’histoire et de sciences sociales. C’est sous son pseudonyme actuel qu’ont paru, dès 1981, ses premières œuvres.
De 1987 à 1992, après avoir obtenu une licence d’agent de change, il est chargé de traiter directement avec les bourses américaines à partir de Francfort. En parallèle, il publie une revue littéraire Dschungelblätter feuilles de la jungle. Après la parution de son roman de mille pages Wolpertinger oder Das Blau, il abandonne ses activités d’agent de change et se consacre depuis entièrement à son œuvre. Il habite à Berlin depuis 1994.

Œuvres

Alban Nikolai Herbst, que Wilhelm Kühlmann considère comme « une des figures de proue de l’écriture postmoderne » et dont la poétique est qualifiée par Ralf Schnell de « paradoxe d’une esthétique numérique sous forme romanesque », tandis que Heinz-Peter Preusser parle de son côté d’une « forme postmoderne qui s’est révélée à elle-même », a commencé à écrire des textes dans la tradition réaliste prenant pour objet la vie quotidienne des petits bourgeois de la République fédérale. Mais il a alors développé son écriture sous la forme de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre et de pièces radiophoniques qui, en décrivant des situations apocalyptiques et un mélange constant de rêve et de réalité, comptent parmi les exemples les plus remarquables de la nouvelle littérature fantastique en langue allemande.

Dans le même temps, son œuvre s’est emparée toujours davantage des nouveaux médias, auxquels il imprime sa marque poétique, lui donnant directement un aspect de medium d’actions fictives. Ce faisant, l’invention romanesque, les événements quotidiens réels et les nouvelles politiques de notre temps se recoupent étroitement ; réalité et fiction ne se différencient plus : « Les frontières d’une telle littérature sont poreuses(…) non seulement entre elles, mais aussi vers l’extérieur ; elles s’ouvrent aux nouvelles techniques, aux autres arts, aux textes d’autre nature, à la réalité ».
Avec ce développement déjà engagé dans les romans et récits de ses débuts, il décide d’étendre son utilisation d’Internet. Mais désormais à l’intérieur de ses textes ce sont des personnages actifs qui s’installent en temps réel et ces avatars ne peuvent plus être différenciés de personnes existantes : le roman se déploie dans l’instant de son invention et les lecteurs le vivent comme un événement réel.
C’est pourquoi Schnell et Reber, chacun de leur côté utilisent le concept d’autopoïesis lorsqu’ils veulent caractériser la poétique de l’auteur. Reber évoque une « structure en palimpseste » qui dans une métamorphose rhizomatique des ouvrages, progresse les uns dans les autres et demeure inséparable du monde réel. Ce constat laisse supposer une critique des médias, en particulier lorsqu’on étudie les essais politiques de l’auteur depuis le 11 septembre 2001. Mais il se peut aussi, comme le suggère Schnell, que ce phénomène traduise une prise en main poétique et résolument positive des nouveaux médias : « L’esthétique littéraire la plus élaborée de l’époque de la numérisation ». Ce mode d’écriture, qui mêle les réalités, a parfois suscité des critiques affirmant qu’il pratiquait l’accumulation d’histoires et qu’il n’était au fond rien d’autre qu’un colporteur moderne de ragots.

De manière générale, les œuvres de Herbst font l’objet de jugements fortement contrastés et il se différencie en cela de tous les autres écrivains allemands ; on le considère tantôt comme un charlatan, comme un immense bavard impénitent », tantôt comme « le grand réaliste magique de langue allemande » et comme la pointe avancée de l’avant-garde. L’auteur lui-même, qui, à partir de 2001, dans son essai « Le Tremblement dans l’Espace de la Langue », s’est tourné aussi vers la poétique, répond aux reproches qui lui sont faits que, par principe, il est impossible de s’en tenir à la pure description. À ses yeux un réalisme « appuyé sur les faits » n’a aucun sens et il affirme qu’il s’agit bel et bien d’une idéologie en soi.
Partant de ses premiers travaux en prose et de ses essais théoriques plus avancés qu’il a publiés essentiellement dans des revues littéraires comme Schreibheft, Horen, Kritische Ausgabe, etc., l’auteur a développé le concept de « réalisme cybernétique pour la dynamique duquel il revendique une poétique des possibilités ». C’est ainsi que Reber en vient à comparer sa poétique avec les Métamorphoses d’Ovide. Il est vrai que les dernières productions de l’auteur ont une poétique proche de l’Antiquité, usage de l’hexamètre par exemple, qu’il expérimente régulièrement dans ses publications et les variantes qu’il propose sur son site littéraire sponsorisé par Twoday l’hébergeur de son blog : Die Dschungel, Anderswelt.
Son mélange radical de réalité et de fiction a connu des suites judiciaires. En 2003, une ancienne compagne a intenté une action provisoire contre la parution de son roman Meere. Elle voyait, en effet, dans cette œuvre un roman à clefs dont le contenu représentait pour elle une atteinte aux droits de sa personne. Cette affaire judiciaire suivait de peu un cas similaire, celui du roman Esra de Maxim Biller et tous deux débouchèrent sur une interdiction des ouvrages.
Cependant, contrairement à l’affaire Biller, le procès contre « Meere » fut réglé, en mars 2007, par un accord juridique, si bien que le texte dans son entier parut en première impression, en avril 2007, dans une version légèrement modifiée dans la revue viennoise Volltext et fut ainsi redécouvert - ce qui, à lui seul, dans sa totalité, constitua un événement qui depuis les romans tournants de Rowohlt ne s’était jamais reproduit. Le retour apparent dans un réalisme autobiographique tel qu’on découvre dans Meere se révèle, en fait, comme un nouveau pas très concerté de l’esthétique des mélanges de l’auteur qui en vient même à transformer des procédures judiciaires objectives en phénomènes littéraires.
À côté de son travail de conteur et de théoricien, l’auteur s’attache également à produire des pièces radiophoniques. Mais sa manière de procéder n’est guère différente : il fait en sorte de réunir étroitement des impressions subjectives et des compte rendus objectifs. Ses centres d’intérêt vont aussi bien à des phénomènes liés à la grande ville qu’à d’autre écrivains qu’il présente toujours comme ses ancêtres, sortes de devanciers littéraires, ainsi qu’il l’a fait par exemple avec Wolf von Niebelschütz, José Lezama Lima et Louis Aragon, mais également à des inconnus dont l’auteur affirme qu’ils ont été oubliés comme le poète et compositeur Carl Johannes Verbeen.
Qu’il s’agisse de personnes réelles ou prétendues telles, ces auteurs sont présentés comme des personnages littéraires sortis de l’imagination d’Alban Nikolai Herbst. Mais dans le même temps, l’histoire de leur vie réelle ou imaginaire est décrite avec force détails et dans le cas de Verbeen la recherche de l’auteur est illustrée à l’aide d’extraits en tons authentiques. La structure des pièces radiophoniques ressemble plutôt à des compositions musicales qu’à des documents. Cette façon de procéder apparaît également de manière évidente dans ses romans. Lorsqu’il s’attache directement à la musique, l’auteur le fait en tant que librettiste, entre autres pour Caspar Johannes Walter et Robert HP Platz. Sa conception de la musique est influencée par Karlheinz Stockhausen. Il s’ensuit qu’Alban Nikolai Herbst ne cesse de se manifester comme critique d’opéra et de musique dans la presse ainsi que dans la rubrique des compte rendus de Opernnetz, du moins jusqu’à sa rupture avec cet organe en 2007.
Une bonne introduction à l’œuvre de Alban Nikolai Herbst est le numéro 231 de Panoramas du monde-autre publié, en 2008, dans la revue de littérature et d’art die horen, qui présente surtout une vision globale des romans du monde-autre de notre auteur : Thetis. Anderswelt, Buenos Aires. Anderswelt, et Argo. Anderswelt ». Son volume de nouvelles paru en 2005 : Die Niedertracht der Musik constitue une introduction directe à son œuvre. Ces 13 nouvelles, qui ont été écrites entre 1972 et 2004, traversent toutes les phases de sa création depuis le réalisme des débuts la nouvelle inaugurale : Roses Triumph jusqu’au « réalisme cybernétique » qui se reflète dans ses œuvres plus tardives.

Blog Die Dschungel. Anderswelt La Jungle. Un monde-autre.

Depuis le printemps 2004, l’auteur rédige – le siège de publication se situe dans le forum de littérature de la Mousonturm à Francfort-sur-le-Main – un blog littéraire sous le titre : Die Dschungel. Anderswelt, dans lequel il ne se contente pas de proposer des textes sur son travail présent, mais où il expérimente aussi une réflexion littéraire et esthétique de la vie quotidienne, livrant son expérience pratique du développement de son travail et proposant des fragments théoriques.
Son esthétique des mélanges l’amène à nommer sans cesse « roman » son blog littéraire. On retrouve ici le côtoiement d’influences réciproques entre réalité et fiction. Il y publie, à des fins d’expérimentation, récits et essais ainsi que des événements quotidiens, leur donnant une expression vive et des plus expressives, qu’il reprend dans le même temps dans un chapitre qui est constamment élargi : « Kleine Theorie des Literarischen Bloggens ».
De plus et dans le même temps, l’auteur étend son blog littéraire comme une scène sans limites où la critique littéraire, artistique et musicale se retrouve et dans lequel il glisse ses notes de travail et des mentions personnelles ainsi que récemment des contributions originales d’autres participants, qui viennent le rejoindre et génèrent de leur côté des personnages fictifs. Ce blog littéraire est très étroitement lié aux romans parus sous la forme de livres dans la mesure où les titres des ouvrages portent dans leur titre la mention : Anderswelt : Thetis. Anderswelt, Buenos Aires. Anderswelt, et le blog mentionne également le même terme : Die Dschungel. Anderswelt.

Participations, distinctions

Alban Nikolai Herbst a appartenu, de 1976 à 1985, à l’Association des écrivains allemands ; il est membre du PEN club de la République fédérale.
Parmi les bourses obtenues on citera :
en 1981, bourse de Basse-Saxe pour les jeunes auteurs ;
en 1995, le prix Grimmelshausen et le prix de Rome de la villa Massimo, qui est octroyé sous la forme d’un séjour d’un an ;
en 1999, le prix de la littérature fantastique de la Ville de Wetzlar ;
en 2000, il a été écrivain en résidence à l’université Keiō de Tokyo ;
en 2006, on lui a octroyé pour son œuvre un séjour d’un an à la villa Concordia (Maison internationale des artistes de la villa Concordia, à Bamberg.
À la suite de Louis Begley 2006, il a été appelé à occuper le poste de professeur de poétique de l’université Ruprecht Karl de Heidelberg.

Bibliographie

Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat
Il y a encore peu des versions françaises de ses œuvres; toutes les traductions et articles critiques ont été effectués par Raymond Prunier

Œuvres traduites en français

Le Roman de Manhattan, Paris 2002 (original: In New York, Francfort-sur-le-Main 2000
Dem Nahsten Orient. Liebesgedichte / Très proche Orient, Francfort-sur-le-Main 2007 version bilingue de seize poèmes d’amour de l’auteur

Œuvres en allemand

Marlboro, Hanovre 1981
Die Verwirrung des Gemüts, Munich 1983
Die blutige Trauer des Buchhalters Michael Dolfinger, Göttingen et al. 1986
Joachim Zilts Verirrungen, Saint-Gall 1986
Die Orgelpfeiffen von Flandern, Francfort-sur-le-Main 1993 l’action de cette longue nouvelle se déroule à Paris
Wolpertinger oder Das Blau, Francfort-sur-le-Main 1993
Eine sizilianische Reise, Francfort-sur-le-Main 1995
Undine, Francfort-sur-le-Main 1995 première le 6 juin 2010, Weberei Gütersloh
Der Arndt-Komplex, Reinbek près Hambourg 1997
Wer bin ich? Notizen zu Paulus Böhmer, Francfort-sur-le-Main 1998 (avec Wolf Singer, Jehuda Amichai, Werner Söllner et Gerd-Peter Eigner
Inzest oder Die Entstehung der Welt, Essen 2002 Schreibheft N°58, avec Barbara Bongartz
Die Illusion ist das Fleisch auf den Dingen, Berlin 2003. Ce sont des pièces radiophoniques auteurs français : Céline et Aragon.
Meere, Hambourg 2003. „Letzte, vervollständigte Ausgabe 2007“ Verlagsmitteilung im Titel: Francfort-sur-le-Main 2008
Die Dschungel. Anderswelt, blog littéraire, depuis 2004
Die Niedertracht der Musik, Cologne 2005. Série de treize nouvelles dont deux ont paru en France. La nouvelle titre : Misère de la Musique, in Rémanences, Bédarieux, 2007 ; et le Gräfenberg Club, in « L’Atelier du Roman » N°56, Flammarion 2008
Anderswelt. Roman-Trilogie:
Thetis. Anderswelt, Reinbek près Hambourg 1998
Buenos Aires. Anderswelt, Berlin 2001
Argo. Anderswelt, in statu nascendi, que des extraits sur Internet
Aeolia. Gesang/Stromboli. Gedichtzyklus, avec le peintre Harald R. Gratz, Bielefeld 2008 (livre d'art, limité, pas d'ISBN)
Kybernetischer Realismus. Heidelberger Vorlesungen, Heidelberg 2008
Der Engel Ordnungen, Gedichte, Francfort-sur-le-Main 2008
Selzers Singen. Phantastische Geschichten und solche von fremder Moral, Kulturmaschinen Verlag, Berlin 2010

Éditions

Dschungelblätter. Zeitschrift für die deutschsprachige Kulturintelligenz, Göttingen 1985-1989
Ein literarischer Gang an die Börse, Francfort-sur-le-Main 2000 avec Sabi




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Posté le : 06/02/2016 13:58

Edité par Loriane sur 07-02-2016 18:55:54
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Défi du 6 février 2016
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Hors Ligne
Bonjour à toutes et à tous, chères Loréennes et chers Loréens,
On est samedi et voilà le nouveau défi de cette semaine :

César penché à la fenêtre :

— Té, Marius le Vieux-Port est encore bouché ! Et vé, par uneee grosseee sardineeeu, con !

Combien de fois des histoires étranges vous furent racontées, des légendes urbaines sans doute, en minces frontières parfois entre la réalité et l'imagination - voire la douce mythomanie (littéraire bien sûr)...

Frontières si minces qu'on ne savait... que penser !

Oui, souvenez-vous...

Et peut-être en avez-vous raconté aussi, des histoires... non ? Bon !

Mais là, il va falloir le dire ici en poème, en haïku, en prose, en texte ou en nouvelle, pour notre grand plaisir.

Et lisant, on se dira : non, c'est inventé... mais, à moins que... quoique...

Bien amicalement, et à bientôt.

Amitiés du Kreiz Breizh.

Cavalier

Posté le : 06/02/2016 08:02
_________________
Fabricando fit faber est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare qu'en poétisant dru on en devienne petit télégraphiste, voire même mannequin de haute couture...
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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