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Re: Défi céleste du 20 février 2016
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Arrivé ici, sur L'ORée, il y a peu, et ne sachant rien ni des oréens ni de leurs passés, j'ai posté en premier mon poème/prose préféré (eh oui, si, si, j'en ai).

Le hasard !!! Je ne connaissais pas Bacchus, ce patriarche moustachu, ni d'ève... Et puis d'abord...

Aimait-il le Clos Reginu ?

Etions-nous cousins éloignés ? En effet je descends généalogiquement et logiquement de Vincente ALCALA IMPERIAL et de Maria CECILIA mariés vers 1700, catalans-sardes originaires de la Sardaigne (voisine de la Corse, donc) à Alghero - où l'on parle et où l'on enseigne toujours ce jour le catalan !

Etait-il un Sage ?

S'asseyait-il sur une murette pour discuter avec d'autres compatriotes ?

Connaissait-il le Père Badi, Mado et Sampiero Corso, ou d'autres personnes leur ressemblant ?

Ripaillait-il parfois dehors sur une grande table de bois ?

Et participait-il aux "Chjamà e rispondi" avec ses amis du patelin ?

Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que oui...


Sur la Murette du Sage

Derrière la montagne, le soleil se couchant
Aux creux des vallons colore le maquis.
D’un reflet rose,
Sur un ciel bleu, tout embaumé.

Les carabes cuivrés, les abeilles,
Les oiseaux et les papillons s’activent encore.

Là-haut sur la colline
Dans les frondaisons de la forêt,
L’air s’emplit de l’écho du chant sonore des sittèles.

L’agitation du monde me semble si lointaine.

La grande bâtisse un peu délabrée,
Toujours pleine de charme, me fait de l’œil.
Les huisseries écaillées, les gros linteaux de granit,
Les murs de pierres sèches
Les interstices remplis de fleurs, gorgées de soleil.

Et les tuiles rouges du toit presque plat
Sommeillent encore.

Près de la maison, les murettes,
Les grands romarins bien taillés, les escaliers fleuris,
M’accueillent comme Ulysse, après un long voyage.

Chaleur de la pierre, odeurs offertes.

Le bon chien vient vers moi, il me reconnaît.
Tommy, fidèle. Oui, je suis bien Ulysse.
Le Père Badi avait raison.
En contrebas, le gargouillis du lavoir.
Un garçonnet et une fillette,
Jean Jean et Fanfan, courent autour.
Et chassent des papillons blancs,
Mais ceux–ci sont bien trop agiles.

Je suis un peu fatigué.
La poussière du chemin sans doute.

Sur le rebord de la fontaine,
Deux autres gamins sont plus sages.
Ils lisent, rient.
Je sais que ce livre est leur roman. Comment ?
Grâce au Mur où je suis assis,
Sans doute.

La Murette du Sage.

Mais dites, comme c’est bon, là !
Je bois sa douce chaleur.
Par tous les pores de ma peau.
La vieille Mado m’offre un verre de vin
Du Clos Réginu. Elle a toujours vécu ici,
Ça je le sais aussi.

Elle sourit.

Se rides me parlent. L'occhju è rottu !
Oui, ça je le savais aussi.

Son homme près d’elle est si prévenant.
Escogriffe, de velours, Nydåm le Grand,
Sampiero Corso, les oreilles poilues,
Les mains larges comme des bachiles,
Comme de grandes batulles.
Il l’entoure de sa tendresse.
Sa signatora.

Entre les romarins, sous la tonnelle de vignes
une grande table de bois.
Du lait de brebis, du miel, et aussi du jambon,
Des saucissons, une grosse miche,
Une fiasque de vin, du fromage, des fraises.

Et cette odeur tenace, envoûtante –
Qui ouvre grand mon appétit.
Odeur qui remonte des lentisques, des bruyères,
Des genêts, des lauriers thym, des cytises, des tamaris,
Des prunelliers, des arbousiers.

Et ces deux-là, attablés, sont amants, je le sais.
Pierre et Hélène, ils mangent du raisin.

Les papillons blancs ont les ailes tagués
De souffrances, de regrets,
De cœurs qui saignent, de chagrins.
Ils volent et bruissent près de la grande maison.
Dans tout le jardin.

Leurs écrits sont presque effacés,
Déjà.

Antønje et Petru lisent toujours,
Au fur et à mesure que les mots
De leur roman s’écrivent,
Se gravent, sur les pages.
Ils rient aux larmes. Best Seller.
Et ne s’en alarment.

Maria Helena et U Saviu s’échangent encore des grains de raisin.
Tendrement, comme des colombes.
Les cheveux de cuivre de la belle illuminent le couchant.
Quelle douceur, quel silence.

Juste le son d’une Chjamà e rispondi, un peu plus loin,
Qui nous parvient.
J’y reconnais mes ténors.
Ce n’était pas dans l’Odyssée, mais que m’importe.
Si sbaglia u préte à l'altare…

Ulysse, ou Vévé, je suis entouré
De centaines de papillons blancs,
Graciles, aux ailes maintenant immaculées.

Le sentier, mon chemin, ma route de la Consolation,
A traversé le miroir sans tain, sans un seul bris de glace.

Cela ne me laisse pas froid, bien au contraire.

Ici, au Pays de l’Amour,
J’ai le cœur, chaud, tout gonflé.



Postscriptum

Autre titre par moi parfois donné Nantu à a Muraglietta di u Saviu : sur la Murette du Sage

L'occhju è rottu : le mauvais œil est brisé, conjuré...

Bachile, batulles : grands battoirs de bois

Signatora: femme capable d'exorciser le mauvais Å“il

Chjamà e rispondi : "En Corse où il ne reste qu’une dizaine de poètes chanteurs pratiquant ces joutes, les soirées chjama e rispondi connaissent un nouvel engouement. La dernière a eu lieu dans la plaine de Peri à l’occasion de la fête de la figue. Une autre se déroulera cet hiver dans la vallée de la Gravona.

Imaginez. Vous partez de l’écorce qui flotte sur le ruisseau et vous en arrivez au taux de participation de l’Etat dans le tour de table de la recapitalisation de la SNCM. L’un d’entre vous plaide pour 25 %, l’autre pour 50. Celui qui souhaite que l’Etat reste majoritaire raille le partisan de la privatisation en l’accusant de vouloir placer ses copains dans l’affaire. L’autre lui rétorque qu’en tant que défenseur d’une Corse autonome, voire indépendante, il est bien ridicule de faire appel à Paris. Et ainsi de suite. Le tout en chanson et en rimes. Un troisième débatteur, puis un quatrième, voire un cinquième, se mettent de la partie, défendant l’un ou l’autre ou encore soutenant un point de vue encore différent. Tout cela au coin d’un comptoir, d’une table de bar. Rythmé éventuellement par une consommation croissante de vin, de pastis, de charcuterie et de fromage.

C’est un peu ça, le chjama e rispondi (littéralement : appel et réponse). in http://www.camperemu.com/viewtopic.php?f=14&t=8186

Certains noms évoqués ici dans mon poème sont vikings, norvégiens, ancêtres présumés de chevaliers normands, eux même ancêtres présumés de siciliens, sardes et autres corses actuels...

Si sbaglia u préte à l'altare : le prêtre, lui, se trompe bien aussi à l'autel...


Bonne lecture


et aussi in http://www.loree-des-reves.com/module ... /article.php?storyid=7473

Posté le : 21/02/2016 11:04
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Fabricando fit faber est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare qu'en poétisant dru on en devienne petit télégraphiste, voire même mannequin de haute couture...
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Posté le : 20/02/2016 18:57
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Sacha Guitry
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Le 21 février 1885 naît Sacha Guitry

à Saint-Pétersbourg Russie, dramaturge, acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste français, de son nom complet Alexandre Georges Pierre Guitry, mort le 24 juillet 1957 à Paris 7e, à 72 ans. De 1902 à 1957 Collabore avec Albert Willemetz, fils de Lucien Guitry il épouse successessivement Charlotte Lysès de 1907à 1918, Yvonne Printemps de 1919 à 1932, Jacqueline Delubac de 1935 à 1939, Geneviève de Séréville de 1939 à 1949 et enfin Lana Marconi de 1949 à 1957. Auteur dramatique prolifique, il a écrit 124 pièces de théâtre, dont beaucoup furent de grands succès. Il a également réalisé trente-six films dont dix-sept adaptations de ses pièces, jouant dans la quasi-totalité d'entre eux, notamment Le Roman d'un tricheur, Désiré, Mon père avait raison, Quadrille, Ils étaient neuf célibataires, Si Versailles m'était conté....

En bref

Comédien, dramaturge, journaliste, conférencier, caricaturiste, poète et cinéaste, Sacha Guitry a régné pendant plus de cinquante ans sur le monde des arts en mariant la contestation à l'absurde dans ses pièces de théâtre et ses films. Roi de la comédie, il a montré parfois une exquise sensibilité dans un registre plus grave. Aristocrate de l'anarchie, il a stigmatisé la bourgeoisie de son époque et raconté les faits historiques de la France par le petit bout de la lorgnette, dont il usait comme d'une loupe de précision plutôt que comme un miroir déformant.
Une jeunesse singulière. Alexandre (dit Sacha) Guitry est né le 21 février 1885 à Saint-Pétersbourg. Son enfance se passe sous le signe du divorce de ses parents et des voyages. Son père, le comédien Lucien Guitry, l'emmène à la cour du tsar de Russie où il joue régulièrement la comédie. L'enfant bénéficie aussi de la fréquentation d'écrivains tels qu'Alphonse Allais, Tristan Bernard, Alfred Jarry, Jules Renard. Leur compagnie lui permet d'être initié aux jeux de l'esprit.
Très mauvais élève, doté d'un sens peu commun de l'indiscipline, il est renvoyé d'école en école. Adolescent, il décide de suivre les traces de son père et devient comédien sous le pseudonyme de Jacques Lorcey. Mais ce sont ses pièces qui lui apportent la célébrité à vingt ans. Il y fait déjà preuve de beaucoup d'esprit et de virtuosité technique, libérant ainsi le vaudeville traditionnel des conventions de son époque et assurant la succession de Courteline et de Feydeau. Interprète de ses œuvres, il impose également son jeu d'acteur établi selon un mélange subtil de cadence mécanique et de décontraction. À vingt ans, Paris lui appartient déjà.
Le roi du théâtre. Les succès à la scène s'accumulent au fil des années. Infatigable, Sacha Guitry signera cent trente-neuf pièces au cours de son existence. Qu'elles soient courtes ou longues, qu'elles se présentent comme des comédies musicales ou comme des drames, des revues historiques ou des opéras-bouffes, elles s'assimilent généralement au théâtre de boulevard ; mais, derrière les apparences futiles de toutes ces histoires de cocus inconnus et célèbres, c'est une véritable modernité qui vient s'inscrire en force, même si le classicisme n'en est pas absent. D'ailleurs la Comédie-Française lui commande des pièces pour son répertoire.
Subtile, pétillante, acerbe, aigre ou douce, son écriture, qu'elle se mette au service de farces, de comédies ou de biographies sérieuses, abonde en jeux de langage au pessimisme ironique et nihiliste, qui restent néanmoins soumis à l'extrême rigueur des constructions dramatiques. Les réussites se succèdent : Nono 1905, Le Veilleur de nuit 1911, Faisons un rêve (1916), Debureau (1918), Mon père avait raison (1919), Pasteur 1919, Mozart 1925, avec une musique de Reynaldo Hahn, Désiré 1927, Le Nouveau Testament 1934. Guitry fait feu de tout bois et présente parfois ses pièces simultanément dans plusieurs théâtres de la capitale. Sa réussite lui vaut de nombreuses attaques. Ses ennemis lui reprochent d'être narcissique et le surnomment « Monsieur Moâ ». On le taxe de misogynie. On considère ses travaux comme superficiels. Écartelé entre la haine des uns et le mépris des autres, il conserve néanmoins l'amour du public qui fait un triomphe à ses pièces et se passionne pour ses mariages successifs (cinq en tout), sa verve intarissable et son sens acerbe de la répartie.
Les années noire. Patriote jusqu'à l'aveuglement, Sacha Guitry voue un culte absolu à la France et collectionne les objets, les œuvres et les écrits de tous ceux qui firent historiquement et culturellement la gloire de son pays.
Farouchement antiallemand pendant la Première Guerre mondiale, il interdit que ses pièces soient représentées de l'autre côté du Rhin après l'armistice. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il estime que la France doit rester une terre d'expression artistique et continue donc de travailler dans ce sens durant l'Occupation. Il fait rouvrir les théâtres, profite de l'admiration que lui témoignent les Allemands pour faire libérer des prisonniers de guerre ainsi que son ami Tristan Bernard, en partance pour un camp de concentration. Il n'en faut pas plus pour que ses contradicteurs l'accusent de collaboration avec l'ennemi. Incarcéré à la Libération, puis mis en examen de manière arbitraire, il bénéficie d'un non-lieu, mais devient amer et cynique. Il n'en reprend pas moins ses activités théâtrales après quatre années de silence forcé, retrouve son public et s'épuise à la tâche. Après Palsambleu (1953), il décide de ne plus monter sur les planches. Il meurt d'un cancer en 1957.
Guitry cinéaste. Là où Guitry reste un exceptionnel inventeur, c'est dans le septième art. Pourtant, il lui fut longtemps hostile, affirmant que le cinéma n'était bon que pour le documentaire, et réalisant d'ailleurs, en 1914, une suite de portraits filmés : Ceux de chez nous, qui nous restitue la présence d'André Antoine, Sarah Bernhardt, Edgar Degas, Anatole France, Lucien Guitry, Octave Mirbeau, Claude Monet, Auguste et Jean Renoir, Auguste Rodin, Edmond Rostand et Camille Saint-Saëns.
S'il écrit et interprète Un roman d'amour et d'aventures (1918) que réalisent René Hervil et Louis Mercanton, il faut attendre 1935 pour qu'il se décide à s'exprimer avec une caméra pour adapter ses propres pièces à l'écran ou créer des histoires originales. D'emblée, il s'oppose au « théâtre de conserve » qui gangrène le cinéma de l'entre-deux-guerres, et s'impose une économie de moyens qui transforme ses pièces filmées en documentaire sur le jeu et le texte. Il crée une distanciation par l'enregistrement frontal des actions et des génériques, désignant ainsi la mécanique cinématographique, casse les stéréotypes et s'impose comme l'un des grands cinéastes modernes de son époque.
Il adapte d'abord Pasteur 1935, puis tourne Bonne chance ! 1935 d'après un scénario original, qui lui permet de jouer d'une structure complexe en désignant la technique cinématographique pendant le cours du film et en la faisant analyser par les protagonistes. L'année suivante, il réalise une fiction commentée : Le Roman d'un tricheur, qui sert de modèle à Orson Welles pour Citizen Kane 1941.
À partir de là, Sacha Guitry se partage entre la scène et l'écran, passe de la transposition de ses pièces à l'élaboration de films originaux et surprenants, brise toutes les conventions du septième art et séduit ainsi un nouveau public.
De la superproduction historique Si Versailles m'était conté, 1954 à la farce noire (Assassins et voleurs, 1957), de la biographie (Le Diable boiteux, 1948) à la fiction documentaire sur l'Occupation Donne-moi tes yeux, 1943, Sacha Guitry a peut-être encore plus révolutionné le cinéma que le théâtre.
Longtemps sous-estimé dans ce domaine, s'il l'on fait l'exception du Roman d'un tricheur, aussitôt reconnu comme un chef-d'œuvre, il est réhabilité, juste avant sa mort, par les futurs cinéastes de la Nouvelle Vague, François Truffaut et Jean-Luc Godard, qui le considèrent comme un des auteurs les plus importants du cinéma français. Alain Resnais a toujours affirmé que le cinéaste Sacha Guitry avait eu une influence décisive sur lui, car il est le plus classique de nos modernes. Noël Simsolo

Sa vie

Alexandre dit Sacha1 Guitry est le fils du comédien Lucien Guitry 1860-1925 et de Renée Delmas 1858-1902, fille du journaliste René Delmas de Pont-Jest, qui s'est essayée elle aussi au théâtre. Il est le troisième d'une fratrie de quatre garçons. Deux mourront au berceau l'aîné en 1883, le benjamin en 1887. Le cadet, Jean, né en 1884 à Saint-Pétersbourg, deviendra comédien et journaliste avant de périr dans un accident d'automobile en 1920.
Comme ses deux aînés, Alexandre naît dans la capitale de l'Empire russe, où son père a signé un contrat de neuf ans avec le théâtre Michel pour la saison d'hiver. Il doit son prénom de baptême à son parrain le tsar Alexandre III qui appréciait le talent de Lucien Guitry.
Ses parents se séparent en 1885, Renée Delmas refusant les nombreuses liaisons de son mari, notamment avec Sarah Bernhardt. Le divorce est prononcé en février 1889 et Sacha est confié à sa mère, ce qui n'empêche pas Lucien d'enlever son fils en octobre 1889 pour le ramener à Saint-Pétersbourg où il le fait jouer devant le Tsar et la famille impériale à moins qu'il s'agisse d'une mise en scène concertée par les deux parents, l'enfant étant rendu après la saison de représentations.
Élève médiocre, il est expulsé de onze lycées différents comme il le rappelle dans son Discours de cent lignes, prononcé lors du banquet du cinquantenaire de Janson-de-Sailly en 1934. Il arrête ses études à 18 ans après avoir redoublé 10 fois sa 6e pour embrasser la carrière à laquelle il aspire : le théâtre.

Les débuts

Sur la recommandation de Francis de Croisset, Guitry soumet sa première pièce à Marguerite Deval, directrice du théâtre des Mathurins, qui l'accepte sous réserve qu'elle soit transformée en opérette5. Le Page est créé le 15 avril 1902 et totalise 35 représentations.
Mis devant le fait accompli, Lucien Guitry, qui dirige le théâtre de la Renaissance, lui fait faire ses débuts de comédien sous le pseudonyme de Lorcey dans L'Escalier de Maurice Donnay en 1904. Sacha fait à cette occasion la connaissance de Charlotte Lysès, jeune protégée de son père. La rivalité amoureuse entre les deux hommes, ainsi qu'une entrée ratée dans une pièce qu'il joue à la Renaissance, conduit l'année suivante à une brouille qui durera treize ans.
Sacha s'installe avec Charlotte Lysès et écrit pour elle sa troisième pièce, Le KWTZ, créée au théâtre des Capucines fin 1905. Mais c'est avec Nono huit mois plus tard au théâtre des Mathurins que Guitry remporte son premier grand succès6. Charlotte et Sacha se marient le 14 août 1907 à Honfleur.
Brillant comédien, Guitry va dès lors s'affirmer dans l'écriture. Faisant partie, comme Henri Bernstein, de la nouvelle génération de boulevardiers dans la lignée de Feydeau, Meilhac et Halévy ou Flers et Caillavet, il écrit lui-même ses propres pièces, parfois en moins de trois jours, et en assure la mise en scène et l'interprétation.
En 1907, l'échec de La Clef, écrite pour la comédienne Réjane, décourage un temps Guitry et c'est le soutien indéfectible de l'écrivain Octave Mirbeau qui lui donne le courage de continuer ; admiratif et reconnaissant, Sacha Guitry sollicite de lui une préface pour sa Petite Hollande en 1908 et, plus tard, lui consacre une pièce, Un sujet de roman, créée en 1924 par son père Lucien Guitry dans le rôle de Mirbeau Sarah Bernhardt doit être aussi de la création, dans le rôle d'Alice Regnault, mais la comédienne meurt avant la première.
Il écrit sur mesure pour sa deuxième épouse Yvonne Printemps plusieurs comédies musicales qui remportent un très grand succès Mozart, L'Amour masqué…et sept revues avec son ami Albert Willemetz. Il lance aussi Raimu dans Faisons un rêve en 1916.
Homme d'esprit à l'humour caustique, qui a la verve facile et le goût du bon mot, il fait les délices du public mais ne s'attire pas toujours la faveur des critiques. Guitry utilise déjà au théâtre la méthode qu'il utilisera plus tard au cinéma : s'approprier les règles, les codes d'un genre, les détourner et les plier à son propre style.

Du théâtre au cinéma

Avec le cinéma, les rapports de Guitry sont alors plutôt complexes. En 1912, il écrit J'estime que l'influence du cinématographe a été déplorable, ... qu'il a tenté de faire au théâtre une concurrence déloyale en truquant et en tronquant les œuvres dramatiques. Ce qui ne l'empêche pas de faire, en 1915, une première tentative en réalisant Ceux de chez nous, en réaction à un manifeste allemand exaltant la culture germanique. Il y filme, entre autres, des amis de son père, Auguste Rodin, Claude Monet, Anatole France, Auguste Renoir. Il note leurs paroles et les répète durant les diffusions publiques, inventant en quelque sorte, et avant l'heure, la voix off. Non mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale car malade et perclus de rhumatismes, son antigermanisme se poursuit après la guerre, refusant de représenter ses pièces en Allemagne après l'armistice de 1918.
Comme Jouvet, il reproche au cinéma de ne pas avoir la même puissance que le théâtre et ne s'y intéresse réellement qu'en 1935, sous l'influence de sa jeune épouse Jacqueline Delubac. Comprenant que le cinéma permet une plus grande pérennité que le théâtre en fixant les images sur la pellicule, il décide d'adapter à l'écran certaines de ses pièces. D'abord Pasteur, écrite pour son père Lucien Guitry et créée par ce dernier, pièce qui donne libre cours à sa passion pour l'histoire et les personnages historiques. Dans une scène, Louis Pasteur, joué par Sacha Guitry, déclare à ses confrères : Messieurs, je sais que je n'utilise pas le style conventionnel auquel vous êtes habitués, phrase qui semble destinée aux critiques qui le dénigrent depuis qu'il fait du théâtre. La même année, il réalise Bonne chance ! d'après un scénario original et confie le premier rôle féminin à Jacqueline Delubac. Le style de Guitry s'y affirme déjà nettement.
En 1936, il tourne à partir de la pièce qu'il a écrite Le Nouveau Testament. Puis, toujours en 1936, il réalise Le Roman d'un tricheur, son chef-d'œuvre pour beaucoup de spécialistes. Dans ce film, presque sans dialogues à l'exception de quelques scènes, Guitry met en scène l'unique roman qu'il a écrit, Mémoires d'un tricheur. Tout Guitry est contenu déjà dans ses quatre premiers films : jeu avec les procédés filmiques, reconstitution d'évènements ou biographie de personnages historiques, adaptations théâtrales. De 1935 à 1937, Guitry réalise dix films, dont au moins trois « chefs-d'œuvre.
Son nom est proposé pour l'Académie française mais Guitry refuse la condition qu'on lui impose : abandonner son activité de comédien. En 1939, il est élu à l'Académie Goncourt et réalise Ils étaient neuf célibataires. Guitry y traite du thème, déjà abordé par d'autres, du mariage blanc. Le film est cependant en prise presque directe avec l'actualité car l'histoire part d'un décret qui oblige les étrangers à quitter la France. Le lendemain de la première de son film, la guerre éclate.

Sous l'Occupation

L'armistice survient alors que Sacha Guitry est en traitement à Dax. Il est forcé d'y prolonger son séjour, dans l'attente de deux sauf-conduits pour Paris. L'un lui est destiné, l'autre est remis au philosophe Henri Bergson, souhaitant comme le dramaturge retourner à Paris. C'est à Dax, qu'un officier allemand Biegel les reconnaissant, lui et Bergson, leur adresse un laisser-passer et un bon pour 100 litres d'essence renouvelable en chemin, ordonnant aux officiers qui les croiseraient de réagir eu égard à ce que représentent les deux grands hommes pour la culture française. C'est également cet officier qui dit à Guitry : Nous arrivons au bon moment, où la culture française décline et où nous venons la sauver. C'est cette phrase, dit Sacha Guitry, qui restera gravée de 1940 à 1944 et l'encouragera à défendre la culture française : Ils auront la France mais n'auront pas la Culture française.
Revenu à Paris, Guitry entend y maintenir l'art et l'esprit français face à l'occupant allemand en poursuivant ses activités d'auteur, d'acteur et de cinéaste. Il reprend notamment Pasteur, pièce qui glorifie la France en la personne de Louis Pasteur, et qui comporte des répliques clairement anti-allemandes. Pendant quatre ans, à l'écart de toute pensée politique, il continue sa vie d'homme de théâtre et de cinéma. Dominique Desanti évoque une réussite maintenue à travers l'horreur de l'Occupation, comme si de préserver les succès et le luxe de Guitry était nécessaire à la survie de la France. Il joue de son influence pour obtenir la libération de personnalités, notamment de l'écrivain Tristan Bernard et de son épouse. Il réalise également Le Destin fabuleux de Désirée Clary, film centré autour de la célèbre fiancée de Napoléon et qui oppose la figure de l'Empereur aux visées de l'impérialisme allemand, et Donne-moi tes yeux, réflexion originale sur le regard masculin .
Guitry dans son bureau de l'avenue Élisée-Reclus en 1942, par Léon Gard coll. André Bernard.
Son album 1429-1942 : De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain, catalogue des gloires françaises, historiques et artistiques conçu en 1942 et publié en 1944, est selon ce qu'il écrit en 1947 un véritable monument à la gloire de la France... Un cri de foi, d'amour et d'espérance, et l'on ne saurait lui attribuer sans mentir une signification politique ... Je n'en connais pas qui soit plus beau. Je n'en connais pas qui montre mieux le vrai visage de la France – et son ardente volonté de se suffire à elle-même – et de rester, seule, chez elle. L'avoir réalisé sous l’œil de l'Occupant, cela représente un tour de force inégalé. Reproduisant dans cet album le fac-simile de la célèbre lettre ouverte d'Émile Zola en faveur d'Alfred Dreyfus, J'accuse…!, publiée dans L'Aurore le 13 janvier 1898, Guitry écrit : N'était-ce pas audacieux, provoquant même ? De même qu avoir fait reproduire un poème de Porto-Riche, une pensée de Bergson, avoir nommé Sarah Bernhardt et Pissarro, avoir cité Dukas, Rachel et Marcel Schwob.
Lors d'un gala à l'Opéra de Paris le 23 juin 1944, Guitry présente De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain, accompagné d'un film de présentation, sans lier le débarquement à ce que le titre de son livre peut avoir de provocateur, comme l'écrit Dominique Desanti. Ce gala est l'occasion d'une vente aux enchères d'un des exemplaires, dont la recette, de 400 000 francs, est entièrement reversée à l'Union des arts. Geneviève Guitry, son épouse durant cette période, écrit Ce fut alors une période de manœuvres qu'il pensait habiles et qui nous effrayaient, car Sacha ne comprenait rien à la politique. Il avait un fond d'ingénuité, une confiance quelquefois excessive, qui l'amenaient à porter des jugements téméraires sur les gens qui gravitaient autour de lui. Dans cette période, il ne fut pas bon psychologue, ni suffisamment objectif. Philippe Arnaud estime que Guitry, on le sait, s'est trompé sur Pétain, et sur la nature de la Seconde Guerre mondiale. De cet aveuglement, Donne-moi tes yeux donne la métaphore facile.
Le 23 août 1944, lors de la Libération de Paris, quelques heures après avoir parlé au téléphone avec Arletty, il est arrêté par des FFI du Comité parisien de Libération, qui lui reprochent son attitude à l'égard de l'occupant allemand. Il est incarcéré 60 jours sans inculpation, passant deux mois au dépôt, au Vél d'Hiv, puis à Drancy, avant que ses avocats, Paul Delzons et Georges Chresteil ne le fassent transférer à Fresnes dirigé par des militaires et non les FFI. Il n'en est pas moins dénoncé dans la presse par des écrivains comme Pierre Descaves ou certains journalistes du Figaro, dirigé alors par Pierre Brisson, ennemi déclaré de Guitry. Ses détracteurs oublient qu'il s'est toujours opposé à ce que ses pièces soient jouées en Allemagne.
Le juge d'instruction l'inculpe pour intelligence avec l'ennemi, et Guitry commente : Je crois, en effet, n'en avoir pas manqué. Ne sachant que lui reprocher, le juge fait paraître dans les journaux, à deux reprises, des annonces demandant qu'on lui communique les accusations contre Guitry. Il n'obtient aucune réponse probante et classe le dossier. Guitry est libéré le 24 octobre 1945 et obtient en 1947 un non-lieu tardif il dira plus tard qu'il aurait préféré un procès. Il fera référence à cette expérience : dans le générique de La Poison 1951 lorsqu'il déclare à Pauline Carton que le décor de la cellule a été réalisé à partir de ses souvenirs, on sent poindre l'amertume dans sa voix. Tentant de prendre la chose avec humour, il déclare : « La Libération ? Je peux dire que j'en ai été le premier prévenu. Il publie en 1947 et 1949 les souvenirs de cette période sous forme de deux récits : Quatre ans d'occupations un pluriel significatif pour la période 1940 à août 1944 et 60 jours de prison pour les deux mois pénibles et humiliants qui suivirent. Il commente, en filigrane, son comportement dans Le Diable boiteux, biographie de Talleyrand qui poursuivit son travail avec toujours comme seul but de servir la grandeur de la France.

L'Après-guerre

Pour Guitry, les années 1950 vont être une synthèse des deux décennies écoulées. Il rédige le scénario d'Adhémar ou le Jouet de la fatalité mais, malade, il en confie la réalisation à Fernandel, qui a déjà réalisé un film. Devant le résultat, Guitry s'estime trahi et intente un procès à Fernandel, procès qu'il perd. Ce film annonce la suite de l'œuvre du cinéaste : le ton est plus mélancolique (Le Comédien, Deburau, Le Trésor de Cantenac, parfois caustique Je l'ai été trois fois, La Poison, La Vie d'un honnête homme, mais toujours comique Toâ, Aux deux colombes, Tu m'as sauvé la vie.
Ses amis le soutiennent et la reconnaissance vient avec la commande de grosses productions historiques : Si Versailles m'était conté, Napoléon, Si Paris nous était conté. Mots d'esprits et distribution prestigieuse font l'attrait de ces fresques. Il n'oublie cependant pas son arrestation et réalise le très caustique Assassins et Voleurs interprété par le duo Jean Poiret-Michel Serrault Darry Cowl y fait ses débuts dans une scène humoristique et pratiquement improvisée. Les trois font la paire est le dernier film qu'il réalise avec l'aide de l'acteur-producteur-réalisateur Clément Duhour, car la maladie l'a beaucoup affaibli. Film-somme sur le cinéma de Guitry où l'on retrouve tout ce qui fait l'essence. Son testament artistique est le scénario de La Vie à deux qu'il rédige et où il refond plusieurs de ses pièces ; c'est Clément Duhour qui le réalisera après la mort du cinéaste, avec une pléiade de vedettes venues rendre hommage au maître.
Sacha Guitry repose au cimetière de Montmartre, à Paris, auprès de son père Lucien Guitry 1860-1925, son frère Jean(1884-1920 et sa dernière épouse Lana Marconi 1917-1990.

Sacha Guitry et les acteurs

Sacha Guitry tient le rôle principal de presque tous ses films. Mais il sait parfois s'effacer comme dans le film à sketch Ils étaient neuf célibataires, réunissant de grands noms au générique : Saturnin Fabre, Elvire Popesco, Gaston Dubosc. Ami fidèle de Pauline Carton, il la fait jouer dans tous ses films, lui inventant parfois des rôles. Il confie à Michel Simon les rôles principaux de La Poison et de La Vie d'un honnête homme, ainsi que celui de son dernier film Les trois font la paire que Simon n'aime pas mais qu'il accepte de jouer par amitié pour Guitry, alors mourant.
Guitry sait aussi détecter les nouveaux talents : Jacqueline Delubac, Louis de Funès, Darry Cowl, Michel Serrault, entre autres, ont été lancés par Guitry. Raimu, reconnaissant envers celui qui lui a confié son premier grand rôle, accepte de jouer gratuitement dans Les Perles de la couronne, et Guitry écrit sur mesure pour Fernandel le scénario d'Adhémar ou le Jouet de la fatalité. Il sollicite aussi à plusieurs reprises Gaby Morlay pour ses pièces de théâtre et deux de ses films. Parmi les acteurs dirigés par Guitry, on peut également citer Erich von Stroheim, Orson Welles, Jean Cocteau, Jean Gabin, Gérard Philipe, Jean Marais, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Pierre Larquey, Jean-Louis Barrault, Arletty, Édith Piaf, Robert Lamoureux, Yves Montand, Jean-Pierre Aumont, Luis Mariano, Jacques Varennes, Suzanne Dantès, Brigitte Bardot…
Tout au long de son œuvre, Guitry se fait le chantre du comédien, de son père en particulier. Il lui dédie deux pièces Mon père avait raison (919 et Le Comédien 1921, toutes deux adaptées au cinéma. Pour lui, Lucien Guitry et Sarah Bernhardt sont les deux plus grands acteurs du monde et il ne manque pas de le rappeler dans les nombreux articles qu'il signe. Du reste, certains de ses films semblent être conçus pour les acteurs : Les Perles de la couronne, Ils étaient neuf célibataires, Le Trésor de Cantenac, ou encore sa trilogie historique.

Sacha Guitry et la critique

Avec la critique, Sacha Guitry a toujours entretenu des relations conflictuelles, et ce dès ses débuts au théâtre. Guitry invente un style qui lui est propre, basé sur des dialogues incisifs et percutants, souvent déclamés par lui. Son statut de comédien-auteur-metteur en scène, son apparente facilité et le succès constant qu'il obtient pendant plus de vingt ans le rendent insupportable aux yeux des critiques. Du reste, Guitry se venge tout au long de son œuvre et ne cesse de railler cette profession qui n'a jamais voulu faire l'effort de le comprendre. On reproche à ses films de n'être que du théâtre filmé. Mais Guitry, comme Marcel Pagnol, autre auteur dramatique de théâtre et de cinéma, impose son style, se construit un univers à part entière. Souvent, les critiques reprochent à Guitry de dévoiler les dessous du tournage. Le cinéaste, en montrant son style, appose sa griffe et empêche quiconque de le copier. Le summum est atteint avec Ils étaient neuf célibataires : à la fin du film, Guitry mélange réalité et fiction en faisant croire à l’amant sérieux d’Elvire Popesco que tous deux sont en train de tourner un film. La réalité va plus vite que la fiction. Et le film se fait descendre par la critique, malgré des réactions positives.
Parmi les critiques les plus virulentes, on retrouve régulièrement l'accusation de prétention et de mégalomanie. Lorsque Guitry met en scène Si Versailles m'était conté, racontant la vie du château de Versailles de sa naissance à nos jours, on lui reproche d'être passé à côté de son sujet et d'avoir réalisé une visite au musée Grévin. Orson Welles, qui apparaît dans Si Versailles m'était conté et Napoléon, considère, lui, Guitry comme son maître. Du reste, il existe plusieurs points communs entre les deux artistes : tous deux hommes de théâtre, de radio, férus de littérature, ayant le même sens de l'humour.
Une autre hypothèse peut être envisagée pour expliquer ses rapports tendus avec la critique : la virtuosité et l'évidente facilité avec laquelle Guitry s'approprie les codes du cinéma. Lorsqu'il réalise Le Destin fabuleux de Désirée Clary, il place le générique en plein milieu du film et s'offre le luxe de changer plusieurs interprètes. Du cinéma, Guitry a déclaré : C’est une lanterne magique. L'ironie et la grâce ne devraient pas en être exclues. Une autre anecdote résume le personnage : lors du tournage de Napoléon, un technicien, en visionnant les rushes, fait remarquer à Guitry que l'on voit une caméra dans le champ. Le cinéaste lui répond : Mon ami, le public se doute bien que nous avons utilisé des caméras pour réaliser ce film. Désinvolture, élégance, finesse et humour alliés à une solide maîtrise technique ont de quoi attirer les médisances et les jalousies. Il est réhabilité par la Nouvelle Vague et en particulier par François Truffaut, qui voit en lui un « auteur complet, comme Charlie Chaplin.

Vie privée

Malgré sa posture de misogyne, Sacha Guitry a été marié cinq fois, et uniquement avec des actrices encore que les deux dernières ne le soient devenues qu'à son contact:
Charlotte Lysès 1877-1956, qu'il épouse le 14 août 1907 à Honfleur, au grand dam de Lucien Guitry, ex-amant de Charlotte. Elle crée 19 pièces de son mari et reprend Nono en 1910. Le couple avait fait du manoir des Zoaques à Yainville nommé ainsi d'après le titre de l'un des premiers succès de Guitry, Chez les Zoaques leur résidence d'été de 1913 à 1916. Séparé en avril 1917, le couple divorce le 17 juillet 1918.
Yvonne Printemps 1894-1977, qu'il épouse à Paris le 10 avril 1919, avec comme témoins Sarah Bernhardt, Georges Feydeau, Lucien Guitry avec lequel il vient juste de se réconcilier et Tristan Bernard. Yvonne Printemps crée 34 pièces de Sacha Guitry, en reprend 6 autres et joue dans un de ses films, Un roman d'amour et d'aventures 1918. Si on prête de nombreuses liaisons à Printemps Jacques-Henri Lartigue, Maurice Escande, etc., c'est pour Pierre Fresnay qu'elle quitte Guitry le 15 juillet 1932 Fresnay quittant de son côté la comédienne Berthe Bovy. Le divorce entre Sacha et Yvonne est prononcé le 7 novembre 1934.
Jacqueline Delubac 1907-1997, de 22 ans sa cadette, épousée le 21 février 1935 à Paris. Son ami Robert Trébor lui avait présenté Jacqueline, en 1931, pour sa future pièce Villa à vendre. Guitry annonce leur mariage en déclarant : J'ai le double de son âge, il est donc juste qu'elle soit ma moitié, rajeunissant légèrement la mariée pour justifier le mot dès lors, celle-ci prétendra être née en 1910 et non en 1907. Elle joue dans 23 pièces de son mari, dont 10 créations et 13 reprises à Paris et en tournée, et 11 de ses films. Séparés le 15 décembre 1938, ils divorcent le 5 avril 1939.
Geneviève de Séréville 1914-1963, épousée le 4 juillet 1939 à Fontenay-le-Fleury. Geneviève crée 5 pièces de son mari, en reprend 4 autres, et joue dans 5 de ses films. Le couple se sépare en avril 1944 et leur divorce est prononcé le 25 juillet 1949. Elle est la seule de ses cinq épouses à porter le nom de Guitry.
Guitry épouse enfin Lana Marconi 1917-1990 le 25 novembre 1949 à Paris avec Alex Madis comme témoin. Elle crée 7 pièces de son mari, en reprend 2 autres et joue dans 13 de ses films.
On lui connaît parallèlement de nombreuses liaisons avec des comédiennes et artistes, parmi lesquelles la danseuse de la Belle Époque Jane Avril, la comédienne Arletty, qui refusa de l'épouser J'allais pas épouser Sacha Guitry, il s'était épousé lui-même !, les actrices Simone Paris qui consacre un chapitre de ses mémoires, Paris sur l'oreiller, au récit détaillé de leur romance, Mona Goya et Yvette Lebon, etc.
Si bien des répliques de ses pièces ont forgé sa réputation de misogyne, Guitry a souvent évoqué son amour pour les femmes La vie sans femme me paraît impossible ; je n'ai jamais été seul, la solitude c'est être loin des femmes. Ses épouses, qui lui ont adressé par ailleurs pas mal de reproches, évoquent également ce besoin de séduction. Dans Faut-il épouser Sacha Guitry ?, Jacqueline Delubac écrit : À la femme, il refuse la logique de l'esprit, pas celle du sexe ! Traduction : il ne suffit pas que la femme dispose, il faut qu'elle propose. C'est le caprice de Sacha de tout attendre du caprice des femmes ; et plus loin : Sacha, tu es un diable électrique ! Tu connais les escaliers cachotiers du cœur ! Les drôles de coin !. Geneviève de Séréville, dans Sacha Guitry mon mari, évoque les causeries de Sacha sur l'amour et les femmes et avance une hypothèse : Parler des femmes et de l'amour n'est-il pas devenu, pour lui, une sorte de jonglerie dans laquelle son cœur ne joue aucun rôle, mais seulement son aisance dans l'ironie, son goût excessif du paradoxe.
Dominique Desanti, dans la biographie qu'elle a consacrée à Sacha Guitry, remarque à propos de N'écoutez pas, mesdames !, pièce tissée de railleries contre les femmes : Sous les répliques spirituelles court l'angoisse de l'homme vieillissant face à une femme trop jeune qui lui échappe… ce qu'il trouve à la fois insupportable et naturel.
Selon Francis Huster, on dit souvent que Guitry est misogyne ; c'est n'importe quoi. Dans ses pièces, c'est l'homme qui trompe, pas la femme. Il était fou des femmes. Elles n'ont malheureusement jamais été folles de lui. Peut-être parce qu'il n'a jamais su les entendre, même s'il savait leur parler. Guitry, lui, se justifie en disant : Tout ce mal que je pense et que je dis des femmes, je le pense et je le dis, je ne le pense et je ne le dis que des personnes qui me plaisent ou qui m'ont plu. Ce n'est d'ailleurs pas tant avec les femmes qu'il a un problème, qu'avec le mariage : Le mariage, c'est résoudre à deux les problèmes que l'on n'aurait pas eus tout seul. La séduction a certainement pour lui plus de charme que le quotidien à deux. Il écrit cependant : Il faut courtiser sa femme comme si jamais on ne l'avait eue… il faut se la prendre à soi-même.

Œuvre Théâtre

Le Page, opéra-bouffe en un acte et en vers, musique de Ludo Ratz théâtre des Mathurins, 1902
Yves le fou, pastorale tragique » en un acte Pont-Aven, 1903
Le KWTZ, « drame passionnel » en un acte théâtre des Capucines, 1905
Nono, comédie en trois actes théâtre des Mathurins, 1905
Le Cocu qui faillit tout gâter, comédie en un acte et en vers théâtre Antoine, 1905
Un étrange point d'honneur, comédie en un acte et deux tableaux Tréteau-Royal, 4 rue de Caumartin, 1906
Chez les Zoaques, comédie en trois actes théâtre Antoine, 1906
Les Nuées, comédie en quatre actes d'après Aristophane théâtre des Arts, 1906
L'Escalier de service ou Dolly, comédie en deux actes casino de Monte-Carlo, 1907
La Clef, comédie en quatre actes théâtre Réjane, 1907
La Partie de dominos, comédie en deux actes Tréteau-Royal, 1907
Petite Hollande, comédie en trois actes théâtre de l'Odéon, 1908
Le Scandale de Monte-Carlo, comédie en trois actes théâtre du Gymnase, 1908
Le Mufle, comédie en deux actes théâtre Antoine, 1908
Après, revue en un acte (théâtre Michel, 1908
Tell père, Tell fils, opéra-bouffe en un acte, musique de Tiarko Richepin théâtre Mévisto, 1909
La 33e ou Pour épater ta mère, comédie en un acte casino de Trouville, 1909
C'te pucelle d'Adèle, comédie en un acte et deux tableaux concert de la Gaîté-Rochechouart, 1909
Tout est sauvé, fors l'honneur, comédie en un acte théâtre de Moscou, 1910
Le Veilleur de nuit, comédie en trois actes théâtre Michel, 1911
Mésaventure amoureuse ou l'Argent, comédie en un acte théâtre Femina, 1911
Un beau mariage, comédie en trois actes théâtre de la Renaissance, 1911
Un type dans le genre de Napoléon, comédie en un acte Automobile Club de France, 1911
Jean III ou l'Irrésistible Vocation du fils Mondoucet, comédie en trois actes Comédie-Royale, 1912
Pas complet, comédie-bouffe en deux actes théâtre Marigny, 1912
La Prise de Berg-Op-Zoom, comédie en quatre actes théâtre du Vaudeville, 1912
On passe dans trois jours, comédie en un acte 1913
La Pèlerine écossaise, comédie en trois actes théâtre des Bouffes-Parisiens, 1914
Deux couverts, comédie en un acte Comédie-Française, 1914
La Jalousie, comédie en trois actes théâtre des Bouffes-Parisiens, 1915
Il faut l'avoir !, revue en deux actes et un prologue théâtre du Palais-Royal, 1915
Une vilaine femme brune, comédie en un acte théâtre des Variétés, 1915
Faisons un rêve, comédie en quatre actes théâtre des Bouffes-Parisiens, 1916
Jean de La Fontaine, comédie en quatre actes théâtre des Bouffes-Parisiens, 1916
Un soir quand on est seul, comédie en un acte et en vers libres théâtre des Bouffes-Parisiens, 1917
Chez la reine Isabeau, comédie en un acte théâtre des Bouffes-Parisiens, 1917
L'Illusionniste, comédie en trois actes théâtre des Bouffes-Parisiens, 1917
Deburau, comédie en quatre actes et un prologue théâtre du Vaudeville, 1918
La Revue de Paris, revue en quatre actes théâtre du Vaudeville, 1918
Pasteur, pièce en cinq actes théâtre du Vaudeville, 1919
Le Mari, la Femme et l'Amant, comédie en trois actes théâtre du Vaudeville, 1919
Mon père avait raison, comédie en trois actes théâtre de la Porte-Saint-Martin, 1919
Béranger, comédie en trois actes et un prologue théâtre de la Porte-Saint-Martin, 1920
Je t'aime, comédie en cinq actes théâtre Édouard VII, 1920
Comment on écrit l'histoire, comédie en deux actes théâtre Sarah-Bernhardt, 1920
Le Comédien, comédie en quatre actes théâtre Édouard VII, 1921
Le Grand Duc, comédie en trois actes théâtre Édouard VII, 1921
Jacqueline, pièce en trois actes d'après Henri Duvernois théâtre Édouard VII, 1921
Chez Jean de La Fontaine, comédie en un acte et en vers Opéra de Paris, 1922
Une petite main qui se place, comédie en trois actes et un épilogue théâtre Édouard VII, 1922
Le Blanc et le Noir, comédie en quatre actes théâtre des Variétés, 1922
Un sujet de roman, pièce en quatre actes théâtre Édouard VII, 1923
L'Amour masqué, comédie musicale en trois actes, musique d'André Messager théâtre Édouard VII, 1923
Un phénomène, « parade » en un acte et en vers théâtre de l'Alhambra, 1923
Le Lion et la poule, comédie en trois actes théâtre Édouard VII, 1923
L'Accroche-cœur, comédie en trois actes théâtre de l'Étoile, 1923
Revue de Printemps, fantaisie-revue en trois actes et dix-neuf tableaux théâtre de l'Étoile, 1924
Une étoile nouvelle, comédie en trois actes théâtre Édouard VII, 1924
On ne joue pas pour s'amuser, comédie en cinq actes théâtre Édouard VII, 1925
Mozart, comédie musicale en trois actes, musique de Reynaldo Hahn théâtre Édouard VII, 1925
Vive la République !, revue en deux actes et vingt tableaux théâtre Marigny, 1926
À vol d'oiseau, revue en deux actes, cinq parties et trois cents tableaux33 théâtre Édouard VII, 1926
Était-ce un rêve ? ou Une comédie nouvelle, comédie en deux actes 1926
Désiré, comédie en trois actes théâtre Édouard VII, 1927
Un miracle, comédie en quatre actes théâtre des Variétés, 1927
Mariette ou Comment on écrit l'histoire, comédie musicale en quatre actes, musique d'Oscar Straus théâtre Édouard VII, 1928
Charles Lindbergh, féerie en trois actes et dix-huit tableaux théâtre du Châtelet, 1928
Histoires de France, pièce en quatorze tableaux, dessins, croquis et caricatures théâtre Pigalle, 1929
La Troisième Chambre, comédie en quatre actes d'Albert Willemetz théâtre de la Madeleine, 1929
Chez George Washington, à Mount Vernon, à-propos en un acte, musique de Henri Büsser théâtre des Champs-Élysées, 1930
Et vive le théâtre, revue en deux actes et quinze tableau théâtre de la Madeleine, 1930
Deauville sous Napoléon III, à-propos en un acte théâtre Pigalle, 1930
Frans Hals ou l'Admiration, comédie en trois actes théâtre de la Madeleine, 1931
Sa dernière volonté ou l'Optique du théâtre, comédie en deux actes théâtre de la Madeleine, 1931
Une revue (Exposition de Noirs) ou La Revue coloniale, revue en un acte théâtre de la Madeleine, 1931
Un chagrin ou Chagrin d'amour, prétexte musical en un acte 1931
Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, pièce en deux actes théâtre de la Madeleine, 1931
Villa à vendre, comédie en un acte théâtre de la Madeleine, 1931
La SADMP, opéra-bouffe en un acte, musique de Louis Beydts théâtre de la Madeleine, 1931
Tout commence par des chansons, à-propos en un acte et en vers libres Moulin de la chanson, 1931
Mon double et ma moitié, comédie en trois actes théâtre de la Madeleine, 1931
Les Desseins de la providence, comédie en deux actes théâtre de la Madeleine, 1932
Le Voyage de Tchong-Li, « légende » en trois tableaux théâtre de la Madeleine, 1932
Françoise, pièce en trois actes théâtre de la Madeleine, 1932
La Nuit d'avril, à-propos en un acte et en vers théâtre de la Madeleine, 1932
Châteaux en Espagne, comédie en quatre actes théâtre des Variétés, 1933
Adam et Ève, pièce en deux tableaux Comédie-Française, 1933
Ô mon bel inconnu, comédie musicale en trois actes, musique de Reynaldo Hahn théâtre des Bouffes-Parisiens, 1933
Maîtresses de rois, fantaisie en cinq tableaux40 Casino de Paris, 1933
Un tour au paradis, comédie en quatre actes théâtre de la Michodière, 1933
Le Renard et la Grenouille, comédie en un acte théâtre de la Michodière, 1933
Florestan Ier, prince de Monaco, opérette en trois actes et six tableaux33, musique de Werner R. Heymann théâtre des Variétés, 1933
L’École des philosophes, à-propos en un acte Palais des beaux-arts de Bruxelles, 1933
Son père et lui, pièce en quatre tableaux Opéra de Lyon, 1934
Le Nouveau Testament, comédie en quatre actes théâtre de la Madeleine, 1934
Mon ami Pierrot, « légende musicale » en un acte et deux tableaux, musique de Sam Barlow Opéra-Comique, 1935
Quand jouons-nous la comédie ?, comédie en trois actes, un prologue et un épilogue théâtre de la Madeleine, 1935
La Fin du monde, comédie en cinq actes théâtre de la Madeleine, 1935
Le Saut périlleux, drame en un acte New York43, 1936
Geneviève, comédie en cinq actes théâtre de la Madeleine, 1936
Le Mot de Cambronne, comédie en un acte et en vers théâtre de la Madeleine, 1936
Crions-le sur les toits, revue publicitaire en deux actes et quinze tableaux, musique d'Arthur Honegger, Adolphe Borchard et Guy Lafarge théâtre des Champs-Élysées, 1937
Quadrille, comédie en six actes théâtre de la Madeleine, 1937
Dieu sauve le Roy, à-propos en un acte palais de l’Élysée, 1938
Un monde fou, comédie en quatre actes théâtre de la Madeleine, 1938
You're Telling Me ou Honni soit qui mal y pense, à-propos « franco-anglais » en un acte47 Londres, 1939
Une paire de gifles, comédie en un acte 1939
Une lettre bien tapée, comédie en un acte 1939
Fausse Alerte, à-propos en un acte 1939
Florence, comédie en trois actes et un prologue théâtre de la Madeleine, 1939
L’École du mensonge, comédie en un acte ABC de Genève, 1940
Cigales et Fourmis, à-propos en un acte Cercle interallié, 1940
Le Bien-Aimé, comédie en trois actes « mais en plusieurs tableaux » théâtre de la Madeleine, 1940
Mon auguste grand-père ou La Preuve par sept, comédie en cinq actes 1941
Vive l'Empereur ! ou le Soir d'Austerlitz, comédie en cinq actes théâtre de la Madeleine, 1941
N'écoutez pas, mesdames !, comédie en trois actes théâtre de la Madeleine, 1942
Courteline au travail, à-propos en un acte Comédie-Française, 1943
Je sais que tu es dans la salle, à-propos en un acte Comédie-Française, 1943
Dix mots d'anglais, comédie « en plusieurs actes » 1946
Talleyrand ou le Diable boiteux, pièce en trois actes et neuf tableaux théâtre Édouard VII, 1948
Aux deux colombes, comédie en trois actes théâtre des Variétés, 1948
Toâ, comédie en quatre actes théâtre du Gymnase, 1949
Tu m'as sauvé la vie, comédie en quatre actes théâtre des Variétés, 1949
Beaumarchais, comédie en deux actes et dix-neuf tableaux 1950
Constance 1950
Une folie théâtre des Variétés, 1951
Palsambleu, comédie en quatre actes théâtre des Variétés, 1953
Madame Bergeret, pièce en un acte et deux tableaux 1960, posth.
Source : Sacha Guitry, Å’uvres 2 vol., Omnibus, 1996.

Filmographie Cinéma

Note : Tous les films sauf mention en tant que réalisateur, scénariste, dialoguiste et acteur.
1914 : Oscar rencontre Mlle Mamageot film de famille de 3 min 50
1915 : Ceux de chez nous, documentaire
1922 : Une petite main qui se place
1934 : Dîner de gala aux ambassadeurs court métrage
1935 : Pasteur
1935 : Bonne chance !
1936 : Le Nouveau Testament
1936 : Le Roman d'un tricheur
1936 : Mon père avait raison
1936 : Faisons un rêve
1937 : Le Mot de Cambronne moyen métrage
1937 : Désiré
1937 : Les Perles de la Couronne
1937 : Quadrille
1938 : Remontons les Champs-Élysées
1939 : Ils étaient neuf célibataires
1941 : Le Destin fabuleux de Désirée Clary
1942 : La Loi du 21 juin 1907
1943 : Donne-moi tes yeux
1943 : La Malibran
1944 : De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain adaptation du livre éponyme
1947 : Le Comédien
1948 : Le Diable boiteux
1949 : Aux deux colombes
1949 : Toâ
1950 : Tu m'as sauvé la vie
1950 : Le Trésor de Cantenac
1951 : Deburau
1951 : La Poison
1952 : Je l'ai été trois fois
1953 : La Vie d'un honnête homme
1953 : Si Versailles m'était conté...
1955 : Napoléon
1955 : Si Paris nous était conté
1957 : Assassins et Voleurs
1957 : Les trois font la paire
En tant que scénariste
La Voyante 1924 de Leon Abrams64,65 sur une idée de Guitry
Le Blanc et le Noir 1931 de Robert Florey et Marc Allégret d'après sa pièce
L'Accroche-cœur 1938 de Pierre Caron d'après sa pièce
Adhémar ou le Jouet de la fatalité 195 de Fernandel
Autres participations
Sacha Guitry apparaît en tant qu'acteur au générique de deux films muets : Un roman d'amour et d'aventures 1917, dont il a également écrit le scénario, Une petite main qui se place 1922, épilogue filmé de sa pièce. Si l'on s'en réfère à la filmographie établie par Claude Gauteur et André Bernard dans Sacha Guitry, le Cinéma et moi rééd. 1984, il apparaît aussi aux côtés de sa future épouse Geneviève de Séréville dans La Huitième Femme de Barbe-Bleue 1938 d'Ernst Lubitsch. Néanmoins, dans la copie de la version américaine sous-titrée, le couple n'apparaît pas à l'image.

Télévision

1935 : Poste Parisien : Premier spectacle de télévision de Maurice Diamant-Berger (court-métrage)
1951 : Le Musée de Sacha Guitry de Stéphane Prince court-métrage

Écrits

1910 : La Correspondance de Paul Roulier-Davenel, recueillie par Sacha Guitry et illustrée par lui, Dorbon aîné
réédition éd. Bernard de Fallois, janvier 2009
1913 : Jusqu'à nouvel ordre..., éd. Maurice de Brunoff, Paris
1930 : Lucien Guitry raconté par son fils, éd. Raoul Solar
1931 : La Maison de Loti, éd. Paillart
1935 : Mémoires d'un tricheur, éd. Gallimard NRF
1940 : Si j'ai bonne mémoire, collection Nouvelle Bibliothèque Plon, éd. Plon,
1944 : De MCDXXIX à MCMXLII, c’est-à-dire de Jeanne d’Arc à Philippe Pétain, c’est-à-dire 500 ans de l’histoire de la France. éd. Sant’Andréa et Lafuma, rééd. par Raoul Solar en 1951
1946 : Elles et toi, réflexions illustrées par l'auteur, fac-simile du manuscrit original, Raoul Solar
réédition 1947 avec des gravures originales de Jacques Boullaire, éd. les Amis du livre moderne ; réédition 1951 chez Raoul Solar, avec un frontispice non signé de Suzanne Ballivet
1947 : Quatre ans d'occupations, éditions de l'Élan
1947 : Toutes réflexions faites, éditions de l'Élan
1949 : 60 jours de prison, fac-similé du manuscrit original, illustré par des dessins de l'auteur, éditions de l'Élan
1958 : Théâtre je t'adore, éd. Hachette
1958 : L'Esprit, éd. Le Livre contemporain
1977 : Le Cinéma et moi, textes réunis par Claude Gauteur et André Bernard, éditions Ramsay ; réédition 1990
1979 : Le Petit Carnet rouge et autres souvenirs inédits, éd. Perrin
1993 : Cinquante ans d'occupations, recueil de textes préfacé par Alain Decaux, éditions Presses de la Cité, collection Omnibus.

Citations

« Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage ! »
« Il y a des gens sur qui on peut compter. Ce sont généralement des gens dont on n'a pas besoin. »
« On n'est pas infaillible parce qu'on est sincère. »
« On parle beaucoup trop aux enfants du passé et pas assez de l'avenir – c'est-à-dire trop des autres et pas assez d'eux-mêmes. »
« Le jour où l’on vous traitera de parvenu, tenez pour certain le fait que vous serez arrivé. »
« Être riche, ce n'est pas avoir de l'argent, c'est en dépenser. »

Divers

Malgré le vif soutien de Tristan Bernard et de nombreuses personnalités de la Résistance, Sacha Guitry est soupçonné de collaboration à la Libération, arrêté Ils m'emmenèrent menotté à la mairie. J'ai cru qu'on allait me marier de force ! et incarcéré pendant 60 jours. Un non-lieu complet est prononcé. Il n'y avait donc pas lieu ! », commenta ironiquement Sacha Guitry, qui déclara par ailleurs : La Libération ? Je peux dire que j'en ai été le premier prévenu. C'est Alain Decaux qui évite le pillage de sa maison car il est à l'époque mobilisé et, admirant Guitry, il demande à surveiller sa maison. En souvenir de ce geste, Lana Guitry lui offre l'émeraude que Sacha portait et qui est désormais sertie sur la poignée de son épée d'académicien.
Le divorce par consentement mutuel n'étant pas reconnu à une époque, des lettres d'injures mutuelles étaient exigées de la part des deux parties pour en obtenir le prononcé. Dans les divorces concernant Sacha Guitry, notamment celui soldant son mariage avec Yvonne Printemps, on reconnaît nettement sa patte d'humoriste dans les lettres fournies par les « deux » parties.
Collectionneur avisé, il possédait dans son hôtel particulier du Champ de Mars, 18 avenue Élisée-Reclus une splendide collection d'œuvres d'art peintures, sculptures, lettres autographes...) dont il souhaitait faire, à sa mort, un musée. Malheureusement, les œuvres furent peu à peu dispersées à sa mort et son projet ne vit jamais le jour. Malgré les protestations de ses nombreux amis, l'hôtel fut démoli en 1963.
À l'occasion de son jubilé (sa première pièce ayant été jouée le 16 avril 1902 au théâtre des Mathurins, l'éditeur Raoul Solar réalisa gracieusement en 1952 un ouvrage intitulé simplement 18 avenue Élisée-Reclus, commenté par Sacha lui-même. Il peut être considéré comme le catalogue de l'exposition de ses collections, exposition faite au bénéfice des œuvres charitables de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques SACD.
Organisée les 17 et 18 novembre 2011 à l'hôtel Drouot à Paris, la dispersion de la collection d'André Bernard, cofondateur de l'Association des amis de Guitry, a été, avec plus de huit cents lots de tableaux, dessins, livres, autographes, photographies et objets divers, la vente la plus importante consacrée à Sacha Guitry depuis la disparition de l'artiste.
Éric-Emmanuel Schmitt a écrit une pièce en hommage à Sacha Guitry, The Guitrys, une comédie créée en 2012 au théâtre Rive Gauche avec Claire Keim Yvonne Printemps et Martin Lamotte Sacha Guitry.
Dans le téléfilm Arletty, une passion coupable 2015 d'Arnaud Sélignac, il est joué par Michel Fau.

Adaptations de son Å“uvre

Double Chance Lucky Partners, film américain réalisé par Lewis Milestone, avec Ginger Rogers sorti en 1940. Il s'agit d'une adaptation du film de Sacha Guitry, Bonne Chance 1935.
La Vie à deux 1958 de Clément Duhour, adapté de cinq pièces de Sacha Guitry Désiré, L'Illusionniste, Une paire de gifles, Le Blanc et le Noir et Françoise reliées entre elles par un scénario-prétexte
On ne sait quelle fut la part exacte de Guitry dans l'écriture des séquences de liaison. Elles sont plus probablement le fait de son secrétaire Stéphane Prince, lequel se cacherait derrière le mystérieux Jean Martin crédité par le générique comme coscénariste. Les affiches du film présentent La Vie à deux comme le dernier film de Sacha Guitry... lequel mourut près d'un an avant le début du tournage.
Au voleur ! (1960) de Ralph Habib, d'après un scénario original inédit, remanié et adapté par Jean-Bernard Luc.
Beaumarchais, l'insolent (1995), d'Édouard Molinaro, adapté de la pièce Beaumarchais et du scénario Franklin et Beaumarchais tous deux inédits
Désiré (1996), de Bernard Murat, d'après la pièce et le film éponymes
Quadrille (1997), de Valérie Lemercier, d'après la pièce et le film éponymes
Le Comédien (1996) de Christian de Chalonge, d'après la pièce et le film éponymes
Un crime au paradis (2000) de Jean Becker, remake du film La Poison dont l'action a été librement transposée du début des années 1950 à l'aube des années 1980.


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Posté le : 20/02/2016 18:24
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Charles Marie Widor
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Le 21 février 1844 naît Charles-Marie Widor

à Lyon, mort à 93 ans, à Paris le 12 mars 1937, organiste, professeur et compositeur français.Critique musical, titulaire de l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice de 1870 à 1934. Il a pour maîtres Fétis, Lemmens, il reçoit son enseignement au Conservatoire de Paris; il a pour élèves Louis Vierne, Albert Schweitzer, Charles Tournemire, Marcel Dupré, Arthur Honegger, Edgar Varèse, Darius MilhaU. Il est fait Son chevalier de la Légion d’honneur
Ses Œuvres principales les plus réputées sont 10 symphonies pour orgue

En bref

Lyonnais d'origine, mais d'ascendance hongroise, petit-fils d'un facteur d'orgues alsacien, Charles Marie Widor est l'un des représentants éminents de l'école romantique post-franckiste. Pour l'instrument de Cavaillé-Coll, il écrivit, ainsi qu'Alexandre Guilmant, des symphonies, les premières du genre. Tout jeune, il fut organiste de l'église Saint-François (Lyon) ; il partit à Bruxelles suivre les cours de François-Joseph Fétis et de Jacques Nicolas Lemmens, lequel se prétendait le dépositaire de la véritable tradition de Jean-Sébastien Bach (à travers Adolph Hesse et Johann Nikolaus Forkel) ; quelle que soit la linéarité de pareille succession, l'aboutissement esthétique, tant chez le maître belge que chez l'organiste français, manifeste, pour le moins, une profonde méconnaissance de ce que furent l'orgue baroque et le style d'interprétation des œuvres écrites pour lui. À vingt-quatre ans, Widor succède à Louis Lefébure-Wély aux cinq claviers de Saint-Sulpice (Paris), où il demeurera, pendant soixante-quatre ans, jusqu'à sa mort. Il fut professeur au Conservatoire de Paris orgue, 1890-1896, après César Franck ; contrepoint et fugue, 1896-1904, après Théodore Dubois ; composition, à partir de 1905.
Son œuvre pour orchestre, pour la scène, sa musique de chambre et ses mélodies furent longtemps méconnues, même si son ballet La Korrigane 1880 eut quelque succès. Avec sa Messe pour double chœur et deux orgues, il met en honneur un style triomphant qui aura ses émules (Louis Vierne notamment). Il aime les grandes masses sonores à l'orgue, tout autant que les effets nostalgiques de boîte expressive. Ses dix symphonies, écrites de 1876 à 1900, valent surtout par leur architecture solide (cf. les grands allegros bithématiques, fort bien construits). C'est là qu'il inaugure les effets de staccato continu à l'orgue (quelque peu alourdi par les machines Barker !), ainsi dans le finale de la Deuxième Symphonie ou dans la toccata de la Cinquième, où il manifeste un sens profond du rythme. Mais il demeure le protagoniste du legato absolu, de l'art décoratif de Lemmens, de la facture Cavaillé-Coll, ce qui l'éloigne irrémédiablement de l'art de Bach, qu'il prétend continuer. Les deux dernières symphonies sont certainement les plus réussies : la Neuvième, dite Gothique (1895) et qui s'inspire du thème grégorien Puer natus est (Noël), la Dixième, dite Romane et qui prend pour motif conducteur l'Haec Dies du graduel de Pâques.
L'écriture widorienne ne maintient certes pas la pureté franckiste, elle verserait même parfois dans un certain académisme et favoriserait l'extériorité virtuose. Widor, en tout état de cause, a voulu préconiser un style d'orgue résolument neuf : « L'orgue moderne, dit-il, est essentiellement symphonique ; à l'instrument nouveau, il faut une langue nouvelle, un autre idéal que celui de la polyphonie scolastique. » On a loué sa simplicité, sa largeur d'esprit, sa distinction ; mais ses lacunes, dues partiellement à l'état rudimentaire des connaissances musicologiques de l'époque, n'expliquent pas, par exemple, le mépris qu'il affichait de l'orgue ancien français, qu'il connaissait fort mal (voir sa préface aux Maîtres français de l'orgue, recueil publié par F. Raugel. Un seul exemple : si l'on avait écouté ses conseils, qui ne furent pas suivis faute d'argent, l'un des chefs-d'œuvre de la facture du XVIIIe siècle français, l'orgue de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, aurait disparu. Parmi ses élèves, citons Henri Libert, Charles Tournemire, Louis Vierne et Marcel Dupré. Pierre-Paul Lacas

Sa vie

D’abord élève de son père Charles-François 1811-1899, organiste à Saint-François de Sales Lyon, il le remplace sur le banc de l’orgue paroissial à 11 ans, avant de poursuivre ses études à Bruxelles avec Fétis théorie, composition et Jacques-Nicolas Lemmens orgue.
En 1860, il revient à Lyon, où il est organiste de Saint-François. Vers 1865, il s'installe à Paris et assiste Saint-Saëns à la Madeleine à partir de 1868. En 1870, il est nommé, à 26 ans seulement, suppléant de Lefébure-Wély à l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice. Il ne fut jamais officiellement titularisé à ce poste qu’il tint pendant 64 ans.
Il est nommé professeur d’orgue au Conservatoire de Paris de 1890 à 1896, succédant à César Franck. Il reprend ensuite la classe de composition musicale, contrepoint et fugue de Théodore Dubois lorsque celui-ci est nommé directeur de l'établissement. Il compte parmi ses élèves les organistes Louis Vierne, Albert Schweitzer, Charles Tournemire et Marcel Dupré, ainsi que Arthur Honegger, Edgar Varèse et Darius Milhaud. Widor réforme en profondeur l'enseignement de l'orgue en préconisant notamment le raisonnement et le rationalisme dans son exécution pas clair, de même que la connaissance des grandes œuvres de Bach.
À partir de 1880, il a publié sous le pseudonyme d'Aulétès des critiques musicales dans le journal L'Estafette.
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1892. Élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1910, il en est nommé secrétaire perpétuel le 18 juillet 1914. Il épouse, à l’âge de 76 ans, Mathilde de Montesquiou-Fézensac, âgée de 36 ans, le 26 avril 1920.
En 1921, il fonde, avec Francis-Louis Casadesus, le Conservatoire américain de Fontainebleau qu’il dirige jusqu’en 1934.
Comme virtuose de l’orgue, Widor s'est produit dans 23 pays. Il a fait de nombreuses tournées en Europe France, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Italie, Suisse et Pologne, sans oublier l’Angleterre et la Russie. Il est souvent invité à inaugurer des instruments de Cavaillé-Coll comme ceux de Notre-Dame de Paris, Saint-Germain-des Prés, Saint-Ouen de Rouen, du Palais du Trocadéro et le nouvel orgue de sa paroisse natale, Saint-François de Lyon.
Il joue en public jusqu'à l'âge de 90 ans et démissionne de son poste à Saint-Sulpice le 31 décembre 193. Marcel Dupré, son élève et assistant, lui succède.

Composition

Auteur d'œuvres de musique de chambre, dont des quintettes avec piano, des trios et des sonates pour violon, il rencontre un certain succès avec un opéra, Les Pêcheurs de Saint-Jean, en 1905. Il est toutefois plus connu pour ses compositions de musique orchestrale, notamment son poème symphonique la Nuit de Walpurgis, sa Fantaisie pour piano et orchestre, ses deux Concertos pour piano, son Concerto pour violoncelle, et, surtout, ses dix symphonies pour orgue.
La musique d'orgue de Widor est conçue pour les grandes orgues symphoniques Aristide Cavaillé-Coll que l'on trouve dans plusieurs des principales églises de Paris (Notre-Dame de Paris, La Madeleine, Notre-Dame-de-Lorette, Saint-Vincent-de-Paul, Saint Sulpice etc. Certains mouvements de ses symphonies, notamment cette fameuse Toccata qui termine la Symphonie nº 5 opus 42, la Marche pontificale de la Symphonie nº 1, ou encore l'Allegro ouvrant la Symphonie nº 6, sont d'une grande virtuosité.
Widor est résolument le premier symphoniste de la littérature pour orgue. Il connaissait la musique allemande, mais son goût est bien plus dans une tradition française de la suite, et pour l'art qui ne s'annonce pas. Il appelait ses grandes œuvres Symphonies, mot qui les lie à la tradition symphonique allemande, mais les symphonies de Widor sont bien autres que des symphonies classiques en quatre mouvements. Les huit premières symphonies pour orgue de Widor ressemblent plus aux suites françaises qu'aux symphonies de Beethoven. Elles sont composées de cinq ou six mouvements caractéristiques, tels que Prélude, Marche, Menuet, Pastorale, Toccata. Les deux dernières symphonies, Gothique (pour Noël) et Romane pour Pâques, sont remarquables pour leur usage du grégorien dans un contexte qui résume tout l'art de leur compositeur.
On continue toujours à jouer ses compositions, dont sa célèbre Toccata, mouvement final de sa 5e Symphonie pour orgue. Sa musique a été à l'honneur lors du mariage d'Élisabeth II, reine d'Angleterre en 1947.
Widor est par ailleurs l'auteur d'un traité d'orchestration. Il l'a conçu comme un complément au traité d'orchestration de Berlioz, rendu nécessaire selon lui par les progrès des instruments depuis la rédaction de ce dernier ouvrage alors universellement adopté par les compositeurs de musique symphonique.

Å’uvres instrumentales

Pièces orchestrales
Symphonie nº 1 op. 16 1870, Durand
Concerto pour piano et orchestre nº 1 op. 39 1876, Hamelle
Concerto pour violoncelle et orchestre op. 41 1882, Hamelle
Symphonie pour orgue et orchestre op. 42 1882, A-R Editions
Chant séculaire pour soprano solo, chœur et orchestre op. 49
Symphonie nº 2 op. 54 1886, Heugel
Maître Ambros pour orchestre op. 56 Hamelle
La nuit de Walpurgis - poème symphonique op. 60 pour chœur et orchestre 1887, Hamelle
Fantaisie pour piano et orchestre op. 62 1889, Durand
Conte d’Avril pour orchestre op. 64 Heugel
Symphonie nº 3 pour orgue et orchestre op. 69 1894, Schott
Choral et Variations pour harpe et orchestre op. 74 1900, Leduc
Concerto pour piano et orchestre nº 2 op. 77 1906, Heugel
Sinfonia sacra pour orgue et orchestre op. 81 1908, Otto Junne
Symphonie antique pour solistes, chœur, orgue et orchestre op. 83 (1911, Heugel
La Korrigane pour orchestre WoO 1882, Heugel
Ouverture espagnole pour orchestre WoO 1897, Heugel

Orgue solo

Symphonie pour orgue nº 5, op. 42 Nr. 1 1887, 5. Toccata
Symphonie pour orgue nº 1 op. 13 nº 1 1872, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 2 op. 13 nº 2 1872, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 3 op. 13 nº 3 1872, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 4 op. 13 nº 4 1872, Hamelle
Marche Américaine (transcription par Marcel Dupré : no. 11 des 12 Feuillets d’Album op. 31, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 5 op. 42 nº 1 1887, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 6 op. 42 nº 2 1887, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 7 op. 42 nº 3 1887, Hamelle
Symphonie pour orgue nº 8 op. 42 nº 4 1887, Hamelle
Marche Nuptiale op. 64 1892 transcription de Conte d'avril, Schott
Symphonie pour orgue nº 9 « Gothique » op. 70 1895, Schott
Symphonie pour orgue nº 10 « Romane » op. 73 1900, Hamelle
Bach's Memento 1925, Hamelle
Suite Latine op. 86 1927, Durand
Trois Nouvelles Pièces op. 87 1934, Durand

Musique de chambre

Quintette avec piano op. 7 1890, Hamelle
Sérénade op. 10 1883, Hamelle - Piano, Flûte, Violon, Violoncelle et Harmonium
Sérénade op. 10 - Violon, Violoncelle and Piano Hamelle
Sérénade op. 10 - Violon et Piano arr. Bordes Hamelle
Sérénade op. 10 - Violoncelle et Piano arr. Delsart Hamelle
Sérénade op. 10 - Violon, Violoncelle et Piano Hamelle
Valse op. 11 nº 1 - Violon et Piano Hamelle
Valse impromptu op. 15 nº 16 - Violon et Piano Hamelle
Trio pour Piano, Violon et Violoncelle, op. 19 1875, Hamelle
Suite op. 21 nº 1-3 - Piano et Violon Hamelle
3 Pièces op. 21 - Violoncelle et Piano Hamelle
Valse op. 26 nº 6 - Piano et Violon Hamelle
Suite op. 34 - Flûte et Piano 1898 Heugel
Toccata op. 42 nº 1 (transcription du 5e mouvement de la Symphonie pour orgue No. 5 Hamelle
Sonate op. 50 - Violon et Piano Hamelle
Soirs d'Alsace - 4 Duos op. 52 - Violon, Violoncelle et Piano 1908 Hamelle
Cavatine op. 57 - Violon et Piano
Quatuor pour Violon, Alto, Violoncelle et Piano, op. 66 1891, Durand
Quintette pour 2 Violons, Alto, Violoncelle et Piano, op. 68 1896, Durand
Introduction et Rondo op. 72 - Clarinette et Piano 1898, Leduc
Suite op. 76 - Violon et Piano Hamelle
Sonate op. 79 - Violon et Piano Heugel
Sonate op. 80 - Violoncelle et Piano Heugel
Salvum fac populum tuum op. 84 - 3 Trompettes, 3 Trombones, Percussions et Orgue Heugel
Humoresque - Violon, Violoncelle et Piano
4 Pièces - Violon, Violoncelle et Piano 1890
6 Duos - Piano et Harmonium 1891, Pérégally & Parvy Fils
Sérénade - Piano et Harmonium 1905, Schott
4 Duos - Violon, Violoncelle et Piano 1908
3 Pièces - Hautbois et Piano 1891
Suite - Violoncelle et Piano 1912
Suite Florentine - Flûte ou Violon et Piano 1920
Piano solo
Airs de ballet op. 4 Hamelle
Scherzo Brillant op. 5
Sérénade op. 6
La prière op. 7
L'orientale, scherzo op. 8
Caprice op. 9
Sérénade op. 10 Hamelle
3 Valses op. 11 Hamelle
Impromptu op. 12 Hamelle
6 Morceaux de Salon op. 15 1872, Hamelle
Prélude, andante et final op. 17
Scènes de Bal op. 20
6 Valses caractéristiques op. 26 1877, Hamelle
12 Feuillets d’Album op. 31 1877, Hamelle
Conte d'Automne op. 42 nº 1 1904, Hamelle transcription du second mouvement de la Symphonie pour orgue No. 5
Toccata op. 42 nº 1 transc. du 5emouvement de la Symphonie pour orgue No. 5 Hamelle
Dans les bois op. 44
Romance op. 46
Suite polonaise op. 51 1885, Hamelle
Suite op. 58 1887
Carnaval op. 61
Suite Écossaise op.78 1905
Variations de concert sur un thème original 1867
La Corricolo Fantaisie Italienne 1877, Durand
Scherzo-Valse 1878, Durand
Fileuse 1909
Deux pianos
Sérénade op. 10 arrangement de Frène Hamelle
Symphonie nº 1 op. 16 Durand
Marche américaine op. 31 nº 11 1890, Hamelle
Concerto pour piano nº 1 op. 39 1876, Hamelle
Toccata op. 42 nº 1 arr. Isidor Philipp transcription du 5e mouvement de la Symphonie pour orgue nº 5 Schirmer
Symphonie nº 2 op. 54 Durand
Fantaisie op. 62 Durand
Conte d'Avril op. 64 Schott

Å’uvres vocales

Musique sacrée
O Salutaris op. 8 Hamelle - contralto ou baryton et orgue
Tantum ergo op. 18 nº 1 Hamelle - chœur d'hommes, chœur mixte et orgue
Regina cœli op. 18 nº 2 Hamelle - chœur d'hommes, chœur mixte et orgue
Quam dilecta tabernacula tua op. 23 nº 1 1876, Hamelle - chœurs et orgue
Tu es Petrus op. 23 nº 2 1876, Hamelle - chœurs et orgue
Surrexit a mortuis Sacerdos et pontifex op. 23 nº 3 1876, Hamelle - chœurs et deux orgues
Ave Maria op. 24 Hamelle - mezzo-soprano, harpe et orgue
Messe op. 36 1890, Hamelle- chœurs et orgue
Ave Maria op. 59 - voix et orgue
O salutaris op. 63 - voix, violon ou violoncelle et orgue
Ecce Joanna, Alleluia! Schola Cantorum - chœur mixte et orgue
Psaume 112 1879 - chœurs, orgue et orchestre

Musique profane

6 Mélodies op. 14 1872, Hamelle - voix et piano
6 Mélodies op. 22 1875, Hamelle - voix et piano
3 Chants op. 25 Hamelle - chœur mixte
3 Mélodies op. 28 - voix et piano
2 Duos op. 30 - soprano, contralto et piano
3 Mélodies italiennes op. 32 Hamelle - voix et piano
3 Mélodies italiennes op. 35 Hamelle - voix et piano
6 Mélodies op. 37 Hamelle - voix et piano
2 Duos op. 40 Hamelle - soprano, contralto et piano
6 Mélodies op. 43 Hamelle - voix et piano
6 Mélodies op. 47 Hamelle - voix et piano
6 Mélodies op. 53 - voix et piano
Soirs d’été op. 63 1889, Durand - voix et piano
Mon bras pressait Hamelle - soprano et piano
Contemplation Hamelle - mezzo-soprano et piano

Musique de théâtre

Conte d’Avril op. 64 1885 : musique de scène
Maître Ambros : drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux de François Coppée & Auguste Dorchain réduction pour piano publiée chez Heugel, 1886
Jeanne d'Arc. Légende mimée en 4 tableaux : I, Domrémy, II, La Délivrance d'Orléans, III, Le Bûcher, IV, L'Apothéose, Chant militaire. Poésie d'Auguste Dorchain. Musique de Ch. M. Widor. Paris, Hippodrome, 25 juin 1890 éd. Paris, Hamelle, s. d.
Les pêcheurs de Saint-Jean, opéra 1904, Heugel Nerto WoO 1924, Heugel

Discographie

L'œuvre intégrale pour orgue, par Ben van Oosten aux orgues Cavaillé-Coll de St-Ouen de Rouen, St-Sernin de Toulouse, St-François-de-Sales de Lyon et Sta. María d'Azkoitia Espagne.
Les 10 symphonies pour orgue, par Pierre Pincemaille sur dix orgues Cavaillé-Coll.
3e, 6e et 10e symphonies pour orgue, par Marc Dubugnon aux Grandes Orgues de l'Église réformée Saint-Martin de Vevey, les trois symphonies sur YouTube
6e et 5e symphonies pour orgue, par Olivier Latry aux Grandes Orgues de Notre-Dame de Paris.
Suite pour flûte et piano Op.34 - Emmanuel Pahud et Éric Le Sage.

Liens externes

Orgues et organistes Le grand orgue de Saint-Sulpice à Paris.
Musica et Memoria Orgues et Organistes, Charles Marie-Widor et l’improvisation par Olivier Geoffroy.
Images de Jeanne d'Arc sur la scène musicale entre 1870 et 1914. Modulations autour de la Mère de la Patrie. Par Julie Deramond, auteur d'une thèse intitulée Jeanne d’Arc en accords parfaits. Musiques johanniques en France entre 1800 et 1939 Université de Toulouse Le Mirail, 2009.

Partitions libres

Partitions libres de Charles-Marie Widor sur l'International Music Score Library Project
e-Partitions La Toccata de la 5e Symphonie pour orgue, et autres pièces d'orgue.
WIMA Partition de la Toccata de la 5e Symphonie pour orgue, et autres.



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Arthur Bazin
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Le 21 février 1849 naît Charles Arthur Bazin

à Compiègne Oise, mort à Colombes Hauts-de-Seine le 25 août 1913, écrivain français du XIXe siècle, qui a produit de nombreux ouvrages sur l’histoire de Compiègne.

Sa vie

Son père Charles Antoine Remy Bazin, 1816-1866 était receveur des Hospices et du bureau de Bienfaisance de la ville de Compiègne. Il avait épousé Eugénie Loire 1827-1900, originaire de Chevrières Oise. Ils demeuraient 2, rue Mounier actuelle rue du Dahomey et Arthur fut baptisé dans l’église Saint-Jacques, toute voisine.
Il fit ses classes primaires au pensionnat Saint-Jacques, sous la houlette de Mr Henri Billard. En octobre 1849, il entrait au collège de Compiègne, dont le principal était Monsieur Louis Emile Victor Paradis 1802-1867. En quatrième, il obtient sept prix et plusieurs accessits. En rhétorique, il composait des pièces de vers français, et rédigeait d’amusantes analyses littéraires qui faisaient la joie de son professeur.
La mort inattendue de son père, le 1er décembre 1866, lui fit interrompre ses études. Avant de mourir, Monsieur Bazin père, qui était lié de vieille amitié avec Eugène Floquet, ancien notaire et présentement maire de Compiègne, lui demanda de prendre ses deux fils sous sa protection et de le remplacer auprès d’eux. Il promit et tint aussitôt sa promesse.

Le service de l’Intendance militaire

A la conscription de 1869, il fut tiré au sort, mais se fit aussitôt remplacer par un homme qu’il avait acheté pour faire le service à sa place. Mais, le 15 août 1870, il était incorporé comme engagé volontaire, et il fut affecté au service de l’Intendance successivement à Vincennes puis à Dijon. Au début de 1871, il était en garnison à Alençon, sous les ordres du comte de Saint-Exupéry, sous-intendant de réserve, qui donna l’ordre d’évacuation pour se replier sur Flers Orne. Il a été finalement licencié des troupes d’intendance le 19 mars 18712 et revint à Compiègne.

Le percepteur de Carlepont

Au cours de ces campagnes, il avait surtout appris la comptabilité, activité importante des intendants. Eugène Floquet, lui fit faire des stages dans les services municipaux de Compiègne et il eut bientôt les compétences nécessaires pour acquérir un office de percepteur. Sa première place fut à Carlepont Oise. Au cours de ses activités, il fit la connaissance de maître Flahaux, notaire à Blérancourt Aisne. Celui-ci le présenta à un ancien percepteur retraité, Armand Thibouville, qui avait deux filles à marier.
Le contrat fut bientôt prêt et Arthur Bazin épousa Armande Camille Alphonsine Thibouville, le 14 avril 1880 à Trosly-Loire Aisne.
Une petite fille est née le 12 janvier 1883 à Carlepont, qu’ils prénommèrent Armande, comme sa mère.
En 1884, Arthur Bazin fut nommé percepteur à Guiscard Oise.

L’héritage

Armande Thibouville était la petite-nièce et la filleule de Louis Auguste Armand Baudouin 1811-1887, riche notaire de Nouvion-et-Catillon Aisne qui avait su habilement profiter de l’essor des sucreries. Son parrain était veuf et sans héritiers, et par testament il léguait à sa filleule, la moitié de tous ses biens.
Le 14 août 1887, jour du décès de son grand-oncle, pour Armande, c’était un trésor qui lui tombait du ciel. Aussitôt, elle fit l’acquisition d’une maison cossue 11 rue Hurtebise à Compiègne Oise et d’un immeuble de rapport sur la place du Palais, 24 rue d’Ulm. Elle se mit à vivre une vie bourgeoise dans la bonne société compiégnoise de la belle époque.

L’histoire de Compiègne

Le beau-père d’Arthur Bazin, Armand Thibouville lui avait donné le goût de l’histoire et en particulier de la période du premier Empire qui le passionnait. Le gendre se mit à fréquenter la bibliothèque et les archives de la Ville, et commença d’entasser des notes dans son bureau de la rue Hurtebise, enfumé par sa pipe.
Il s’inscrivit à la Société Historique de Compiègne, dès 1891. Ami d’Alexandre Sorel, président de la Société, il eut accès, après le décès de celui-ci 28 août 1901, à ses notes sur l’histoire des maisons anciennes de Compiègne, dont il allait faire la publication en les complétant par ses recherches personnelles.
Il écrivit dans son bureau 23 livres d’histoire, allant de Jeanne d’Arc à la période actuelle : quelques biographies : Marc-Antoine Hersan, les Abbesses de Royallieu, Oudart de Sabinet, Pierre-Lucien Pannelier, Jacques Delaporte, des monographies sur les corporations de Compiègne : boulangers, pâtissiers, bouchers, poissonniers, taverniers, bonnetiers, des chroniques de la vie municipale de Compiègne sous les règnes de Louis XI, Charles VIII, Louis XII, François Ier et des études sur les maisons anciennes de Compiègne. Beaucoup de ses livres parurent d’abord dans le Bulletin de la Société Historique de Compiègne. Comme dans la plupart des écrits historiques de son temps, Arthur Bazin ne cite pas toujours ses sources et reproduit quelquefois des erreurs qui avaient cours parmi ses confrères. Pour deux ouvrages, il écrivit en collaboration avec d’autres membres de la Société Historique de Compiègne : Eugène Mauprivez et Fernand Meuraine. Il écrivait de temps en temps des petits articles dans La Dépêche de l’Oise, sous le pseudonyme de O. de Rieux.
Sa production lui valut la distinction d’officier d’Académie en avril 1901.
Ses derniers écrits datent de 1907.

Le départ pour Paris

Sa fille Armande épousait le 19 décembre 1905 à Compiègne, le docteur Georges Raisonnier, et partit habiter Paris avec son mari. Ils eurent bientôt deux garçons. Arthur Bazin pour rester en contact avec ses enfants vint s’installer en 1907 auprès d’eux au 125 rue Lamarck à Paris 18e.
Lorsque son gendre fit l’acquisition d’un pavillon avec jardin à Colombes 1910, il déménagea encore pour s’installer enfin au 28 rue Humblot aujourd’hui rue des Vallées à Colombes.
Comme son père, Arthur Bazin était diabétique et la maladie le rendit aveugle. Il est mort le 25 août 1913 à Colombes Hauts-de-Seine à l’âge de 64 ans.
Il fut inhumé à Compiègne dans le caveau de famille.


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Posté le : 20/02/2016 18:11
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Léo Delibes
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Le 21 février 1836 naît Clément Philibert Léo Delibes

connu comme Léo Delibes, à Saint-Germain-du-Val aujourd’hui agglomération de La Flèche sur Sarthe, compositeur français mort à 54 ans à Paris Ier le 16 janvier 1891 au 220, rue de Rivoli. Il reçoit sa formation au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Son frère est Michel Delibes.Ses Œuvres principales sont Lakmé, Copélia, Duo des Fleurs, La Source, Les Filles De Cadix, etc.

Sa vie

Léo Delibes est le fils d'un père postier — mort prématurément — et d'une mère musicienne amateur talentueuse. Il réside chez sa belle-mère Mademoiselle Denain à Clichy dans les Hauts-de-Seine. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Adolphe Adam et obtint un premier prix de solfège en 1850. En 1866, lors de la création du ballet La Source, composé en collaboration avec un spécialiste du genre, Léon Minkus, les pages écrites par Delibes attirèrent l'attention des musiciens et des ballettomanes. Plus tard, on confia à Léo Delibes seul, la composition d'un nouveau ballet, Coppélia, ou la fille aux yeux d'émail.
Créé à l’Opéra de Paris en 1870, ce fut un triomphe. Basé sur une histoire de l’écrivain allemand Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, il conte la destinée du vieux Dr Coppelius et de sa poupée Coppélia. En 1874, il mit en musique un texte posthume d'Alfred de Musset intitulé Nous venions de voir le taureau, sous le nom Les Filles de Cadix. En 1876, il publia Sylvia ou la Nymphe de Diane, ballet dont l’action se déroule en Grèce. Grand amateur de danse, Tchaïkovski admirait ces deux ballets. En 1882, Delibes écrivit un pastiche d’airs et de danses anciens pour Le Roi s’amuse de Victor Hugo, qui avait fourni plus tôt le sujet du Rigoletto de Verdi.

Son célèbre opéra Lakmé, qui narre l’amour impossible d’un officier britannique et de la fille d’un prêtre de Brahma dans l’Inde du XIXe siècle, confirma sa gloire. La Scène et légende de la fille du paria, dit Air des clochettes est un morceau de bravoure pour les sopranos coloratures.
Son duo Lakmé/Gérald D’où viens-tu ? Que veux-tu ? est également fameux, ainsi que le Duo des fleurs de l'acte I entre Lakmé et sa servante Mallika.
En 1884, Delibes est élu membre de l’Académie des beaux-arts.

Delibes reste dans les mémoires comme un maître de la tradition musicale française, légère et mélodieuse, comme il le proclamait lui-même : « Pour ma part, je suis reconnaissant à Wagner des émotions très vives qu’il m’a fait ressentir, des enthousiasmes qu’il a soulevés en moi. Mais si, comme auditeur, j’ai voué au maître allemand une profonde admiration, je me refuse, comme producteur, à l’imiter. »
Delibes mourut en laissant un opéra inachevé, Kassya, qui sera orchestré par Jules Massenet.
En 1957, l'une de ses mélodies, Les Filles de Cadix, sous le nom The Maids of Cadiz, fut interprétée par Miles Davis et orchestrée par Gil Evans pour l'album Miles Ahead.
Le compositeur français Léo Delibes fut le premier à écrire de la musique de grande qualité pour le ballet. Son travail symphonique innovant en la matière inspira des compositeurs mieux reconnus, et son influence transparaît dans l’œuvre de Tchaïkovski et d’autres compositeurs qui écrivirent pour la danse. Sa musique, légère, gracieuse, élégante et parfois teintée d’exotisme, reflète bien l’esprit du second Empire.
Clément Philibert Léo Delibes naît le 21 février 1836, à Saint-Germain-du-Val La Flèche, dans la Sarthe.
Il étudie au Conservatoire de Paris auprès d’Adolphe Adam, compositeur d’opéras-comiques et de ballets. Recruté au Théâtre-Lyrique comme pianiste accompagnateur en 1853, il occupe le poste de deuxième chef de chœur à l’Opéra de Paris à partir de 1864. Nommé professeur de composition au Conservatoire en 1881, il devient membre de l’Institut trois ans plus tard.
Parmi ses premières œuvres produites figurent des opérettes, des pastiches et des farces pour lesquelles il s’associe à Jacques Offenbach et à d’autres compositeurs d’opéras-comiques. Delibes collabore également avec Léon Minkus pour le ballet La Source (1866), dont le succès lui vaut des commandes pour deux ballets de plus grande ampleur : Coppélia, ou la Fille aux yeux d’émail (1870), d’après L’Homme au sable, un conte d’E.T.A. Hoffmann, et Sylvia, ou la Nymphe de Diane 1876, tiré d’un thème mythologique. Parallèlement, Delibes affine son écriture lyrique.
Après l’opéra-comique Le roi l’a dit 1873, il signe deux opéras, Jean de Nivelle 1880 et Lakmé 1883, son chef-d’œuvre, d’après une nouvelle de Pierre Loti. Célèbre pour son Air des clochettes pour soprano colorature et son « Duo des fleurs », Lakmé comporte des scènes orientales illustrées par une musique qui innove par son exotisme. Delibes compose également des pièces sacrées – il sera organiste d’église de 1853 à 1871. Certaines de ses mélodies, comme Les Filles de Cadix, évoquent le style de Georges Bizet. Léo Delibes meurt le 16 janvier 1891, à Paris.

Å’uvres principales

Article détaillé : Liste des œuvres de Léo Delibes.
Fichiers audio
Interprété par Maria Michailova soprano et Antonina Panina mezzo-soprano vers 1915
Bonjour, Suzon

Ballets :

La Source 1866, avec Léon Minkus
Coppélia ou La Fille aux yeux d'émail 1870 dans le premier acte duquel figure la célèbre mazurka
Sylvia ou la Nymphe de Diane 1876 dans le dernière acte duquel figurent les célèbres pizzicati

Opéras :

Monsieur de Bonne-Étoile 1860
La Cour du roi Pétaud 1869 dont le nom est tiré d'une expression française
Le Roi l’a dit 1873
Jean de Nivelle 1880
Lakmé 1883
Kassya 1893, posthume
Opérette :
Deux sous de charbon 1856
Deux vieilles gardes 1859
L'Omelette à la Follembuche 1859
Le Serpent à plumes 1864
L'Écossais de Chatou 1869
Mélodies :
Les Filles de Cadix
Églogue
Bonjour, Suzon !
Messe Brève chorale



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Posté le : 20/02/2016 18:08
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Re: Défi céleste du 20 février 2016
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Cher Cavalier,

Je crois que je vais devoir améliorer le prototype du modem, ne serais-ce que pour faire une réponse à ce défi.
Je le consulte pour identifier la nature de ma réponse.
J'espère que les "ondes radiogravitationnelles" de Bacchus vont fonctionner.

Merci à toi pour cette réponse très originale et si drôle.

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 20/02/2016 17:46
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Re: Défi céleste du 20 février 2016
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Le syndrome de l’écrivain, ou le Défi perdu puis retrouvé de L'ORée des Rêves

Du Big Bang aux textes postés et commentés, en passant par la lettre perdue de Bacchus. Un sacré détour par le futur…

Ouf ! Il était temps… et il est des coïncidences ! Comme ici dernièrement, la rencontre d’une invention révolutionnaire et du Défi perdu de L'ORée des Rêves. Un juste à temps bien venu, mais qui n’exclut pourtant pas sa part de mystère, bien au contraire…

Un modem ADSL à démonter le temps
Après dix années de recherche active, les laboratoires de la startup Bell’ et trop la Bête de la Silicon Valley étaient enfin prêts. Prêts pour lancer les derniers tests de leur prototype : le modem temporel. Un modem à démonter le temps, capable de naviguer sur le Net dans les années 2025. Un exploit. Du jamais vu.
Au même instant, le week-end dernier, à des kilomètres de là, notre ami Istenozot était en train de mettre la dernière main au Défi Céleste du 20 février 2016. La lettre de Bacchus dans l'autre main, enfin sur un autre onglet de son PC...

Alors que brusquement le contenu de la lettre de Bacchus reçue d'une jolie fenêtre de l’espace-temps, et prévue pour un postage imminent était portée disparue dudit PC. Mince. Quelle poisse…

Une réactivité hors pair
L’histoire aurait pu en rester là si Isté, le bien nommé, n’eût contacté dare-dare, par mon entremise bénévole, tous les hauts responsables de chez Bell’ et trop la Bête pour se porter candidat au test du modem à démonter le temps.
Le prototype du modem sitôt branché, Isté put naviguer sur le Web des années 2025. Il ne perdit pas son temps à rechercher tous les numéros du Loto jusqu'à la fin de l’année 2016. Non. Il consulta les archives 2016 du site de L'Orée pour récupérer le Défi fameux. Celui-là même avec lequel vous travaillerez dru les mains tendues cette semaine.

Une question qui taraude
Il ne perdit pas non plus son temps à noter les résultats des tiercés et quartés des neuf prochaines années. Non. Il rendit le modem magique. Et le message retrouvé fut posté vendredi soir, dernier, à 20H55, en catastrophe. Il était temps. La table pourra être préparée !
Une question pourtant le taraude. Jour et nuit. Notre ami Istenozot. Une question bien connue sous le nom si doux du Paradoxe de l’Écrivain :

" Mais qui donc est réellement le rédacteur de ce Défi fameux sorti ex nihilo du futur ????? "

Posté le : 20/02/2016 16:55
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Fabricando fit faber est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare qu'en poétisant dru on en devienne petit télégraphiste, voire même mannequin de haute couture...
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Re: Défi céleste du 20 février 2016
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Chère Delphine,

Lucky Luke n'a qu'à bien se tenir, si lui tires plus vite que son ombre, toi, tu écris plus vite que ta plume.
Que de douceur, que de spontanéité, que d'émotions dans ton texte!
J'étais parti sur une une idée du même genre. Je vais devoir réajuster le tir. Eh, moi, je ne suis pas Lucky Luke, je ne suis qu'Isté!

Et que j'ai aimé ta conclusion, l'idée d'un banquet annuel des affidés de l'Orée. Quelle belle idée!
Qu'il est bon de lire des textes comme celui-là. On est revigoré, on est fortifié!

Merci à toi.
Je te souhaite un magnifique week end et je te couvre de baisers amicaux. Après un tel texte, je ne peux pas faire moins, chère Delphine.
Demain à midi, je boirai en l'honneur de ton texte et de la muse qui l'a inspiré.

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 20/02/2016 16:49
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Re: Défi céleste du 20 février 2016
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brochette jolie d'amis de plume
Dieu du vin, dieu divin
j'ai aimé ce texte, couscous




Posté le : 20/02/2016 16:10
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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