| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 152 153 154 (155) 156 157 158 ... 956 »


Re: Défi du 12 mars 2016
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35550
Hors Ligne
Mon Donald,

Je reconnais bien là ta patte : des américains qui veulent tout envahir. Mais ils n'auront pas Guérande.... ni Mouscron.

Merci pour ta participation car je sais que tu es très occupé.

Bises

Couscous

Posté le : 17/03/2016 07:49
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Bruno Bettelheim
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 13 mars 1990 meurt Bruno Bettelheim

à Silver Spring dans le Maryland, né le 28 août 1903 à Vienne, pédagogue et psychologue écrivain, professeur d'université et psychiatre américain d'origine autrichienne il travaille à l'université de Chigago ou il es. Il reçoit sa formation à l' université de Vienne
Il s'est rendu célèbre par la publication de livres de vulgarisation où il explique les théories pédagogiques et psychothérapiques, mises en œuvre à son École d'orthogénie de l'Université de Chicago qu'il a dirigée pendant trente ans. Son statut de psychanalyste est sujet à controverse. Il est décrit par certains comme psychanalyste autodidacte. Il est membre de l' académie américaine des arts et des sciences, national book award.

En bref

Psychanalyste américain d'origine autrichienne, Bruno Bettelheim fit des études de psychologie et de psychiatrie à l'université de Vienne, sa ville natale. Il acquit ensuite une solide formation psychanalytique. D'origine juive, il est déporté, en 1938, à Dachau puis à Buchenwald, expérience qui allait inspirer son étude ultérieure intitulée Individual and Mass Behavior in Extreme Situations (1943 ; Comportement individuel et comportement de masse dans les situations extrêmes), étude que rendit célèbre le général Dwight Eisenhower en la donnant à lire à tous ses officiers. On y trouve déjà les thèses qui seront développées dans The Informed Heart (1960 ; Le Cœur conscient, Paris, 1977) et dans Survival (1979), et qui analysent la dégradation de l'homme et les moyens de survie dans les camps de concentration nazis.
Émigré aux États-Unis en 1939, Bettelheim devient en 1944 professeur de psychologie de l'éducation (puis, en 1963, professeur de psychiatrie) à l'université de Chicago. C'est en 1944 aussi qu'il prend la direction de l'institut Sonia-Shankman, qu'il réforme, en 1947, en s'inspirant de la psychanalyse freudienne et qui, sous le nom de Chicago Orthogenic School (École orthogénique de Chicago), le rendra célèbre. En 1973, sa collaboratrice la plus proche, Jaqui Sanders, le remplace à la tête de cette institution psychiatrique. Bettelheim, qui en a totalement repensé le fonctionnement, a voulu en faire un lieu où le malade mental réapprend à vivre et dont il peut sortir sans difficulté de réadaptation. Ce centre « orthogénique », décrit dans A Home for the Heart (1974 ; Un lieu où renaître, Paris, 1975), accueille des enfants autistes dont Bettelheim a montré qu'il était possible de les guérir. Celui-ci, dans son ouvrage The Empty Fortress (1967 ; La Forteresse vide, Paris, 1969), a remis en question les idées qui prévalaient au sujet de l'autisme infantile et exposé ses propres théories sur la constitution et la naissance du « soi ».
L'École orthogénique offre aux enfants autistes un « milieu thérapeutique total », dont l'environnement, le cadre de vie et la solidarité qui unit soignants et patients constituent l'esprit et le « ciment ». Elle s'est donné une triple fonction : le traitement des enfants psychotiques ; la formation du personnel soignant et enseignant ; la recherche. Elle assume la première de ces tâches en s'occupant de l'enfant à la fois sur le plan affectif et sur le plan intellectuel. On ne peut, en effet, redonner à l'enfant une vie affective normale sans lui fournir les outils nécessaires à son bien-être socio-économique. Le traitement lui-même repose sur un principe essentiel, qui consiste à procurer à l'enfant un environnement à tout instant favorable, aucun détail même matériel n'étant laissé au hasard. Les pensionnaires y sont répartis en six groupes de huit (trois de garçons, trois de filles), en fonction de l'âge, de la nature des symptômes et des affinités. La vie quotidienne de l'institution se rapproche le plus possible de celle que l'enfant aurait dans une famille idéale et n'est soumise à aucune règle disciplinaire, le personnel devant respecter tout ce que fait l'enfant. Les seules interventions visent à protéger celui-ci, à le rassurer, et les seules interdictions posées sont celles dont on pense qu'elles auront un effet thérapeutique. Bettelheim a banni de son institution tout pouvoir hiérarchisé, car, dit-il, « le pouvoir corrompt ». Il estime que l'École fonctionne parce que le thérapeute est aussi engagé que le patient dans cette aventure communautaire : son grand principe est qu'à travers la guérison du patient quelque chose en chacun se transforme.
Dans son ouvrage intitulé Truants from Life (1955 ; Évadés de la vie, Paris, 1973) et composé de quatre monographies thérapeutiques d'enfants ayant séjourné quatre ou cinq ans à l'École orthogénique, Bettelheim montre « comment et pourquoi les personnalités de ces enfants sont développées avec succès au cours des années qu'ils ont vécues à l'école ».
La théorie et les perspectives thérapeutiques de Bettelheim se réfèrent à Freud, à Aichorn et surtout à Erikson (notamment au principe de la « sécurité fondamentale »). Dans Symbolic Wounds (1954 ; Les Blessures symboliques, Paris, 1969), l'auteur analyse la signification des rites d'initiation en se reportant aux grandes explications anthropologiques et psychanalytiques, en particulier à celles de Freud dans Totem et Tabou. Utilisant de manière éclectique les notions de la psychanalyse classique, il sait exposer son expérience et ses réflexions avec une aisance remarquable, sans exclure à l'occasion une note d'humour critique. Il écrit ainsi dans The Children of the Dream (1969 ; Les Enfants du rêve, Paris, 1971), livre consacré aux méthodes d'éducation des kibboutz israéliens : « Il est bien connu que les malades en traitement avec un analyste freudien ont tendance à faire des rêves freudiens, alors que ceux qui sont soignés par des analystes qui pratiquent la méthode de Jung font des rêves de type jungien. » La manière dont Bettelheim envisage le développement de la personnalité permet de le rattacher au courant, si vivace aux États-Unis, de la « psychologie du Moi ». Dans Dialogues with Mothers (1962 ; Dialogues avec les mères, Paris, 1973), il attire l'attention des mères de famille sur tous les menus faits qui, sans que l'on s'en doute, marquent la vie d'un enfant et décident de son destin. Sa Psychanalyse des contes de fées (Paris, 1976 ; The Uses of Enchantement, 1976 étudie le sens et l'importance des contes dans l'éducation, notamment pour la libération des émotions chez l'enfant. Une série d'émissions télévisées consacrées par Daniel Karlin, en 1974, à Bettelheim, et publiées sous le titre Un autre regard sur la folie 1975, a contribué à faire connaître le grand thérapeute au public français. Pamela Tytell

Sa vie

Bruno Bettelheim effectua son parcours universitaire en philosophie à Vienne Autriche, où est conservée sa thèse de doctorat. Il s'intéressa ensuite à la psychanalyse, se forma auprès des psychanalystes de l'École de Vienne et fut lui-même analysé par Richard Sterba disciple direct de Sigmund Freud. Son père étant mort prématurément de la syphilis, il lui succéda à la tête de son commerce de bois.
Bettelheim fut l'un des derniers juifs à passer un doctorat à l'université de Vienne en esthétique, une des branches de la philosophie avant l'Anschluss de mars 1938. Arrêté par les nazis en mai, il fut déporté dans les camps de concentration de Dachau puis, après les accords de Munich, de Buchenwald. Libéré en mai 1939, il émigra aux États-Unis. Son expérience des camps de concentration sera une des clés de ses théories psychanalytiques, il écrira sur les phénomènes psychologiques à l'œuvre, selon lui, au sein des camps de détention, entre les prisonniers et leurs tortionnaires et publie en 1943 Comportement individuel et comportement de masse dans les situations extrêmes dont la lecture fut rendue obligatoire par le général Eisenhower à tout officier des états-major américain en Allemagne. Cette étude fut complétée plus tard pour en faire un livre : Le Cœur Conscient.
Il enseigna à l'Université de Chicago, dirigea une école consacrée aux enfants émotionnellement perturbés dont certains étaient psychotiques ou autistes.
Bettelheim fut aux États-Unis l'un des plus éminents et ardents défenseurs du livre Eichmann à Jérusalem de la philosophe Hannah Arendt.
Ayant perdu sa femme et redoutant la dégradation de sa santé, il se suicida le 13 mars 1990 en enfermant sa tête dans un sac en plastique; il avait 86 ans.
Peu après, une polémique se développa sur sa réelle compétence de psychanalyste. Il reste toutefois le fondateur de deux concepts majeurs, auxquels il est couramment fait référence : celui de « forteresse vide » pour désigner ces remparts que dressent autour d’eux les jeunes autistes pour se protéger de leur sentiment de néant, et le concept de situation extrême, pour désigner la sensation de mort imminente qui déclenche chez l’individu des comportements de défense à la mesure de l'angoisse ressentie.

Aperçu de ses idées

Bruno Bettelheim considère que l'angoisse est l'élément central de la psychose de l'enfant. Il détecte dans les troubles comportementaux des enfants de l'École orthogénique des carences affectives et l'angoisse de la mort. Sa thérapie se fonde sur la construction d'un environnement rassurant, matériel et affectif, préalable nécessaire à toute démarche thérapeutique. D'un point de vue purement pédagogique, Bettelheim rejoint en cela des idées développées par A. S. Neill à l'École de Summerhill. Il insiste sur l'idée que, quels que soient les symptômes manifestés par les patients, ils sont la meilleure réponse que ceux-ci aient trouvée à leur angoisse.
Il expose ses recherches dans de nombreux ouvrages dont plusieurs connurent un grand retentissement dont La Forteresse vide, qui aborde les problèmes de l'autisme encore peu connus à l'époque, et Psychanalyse des contes de fées dans lequel il montre comment ces textes transmis de génération en génération répondent de façon précise aux angoisses du jeune enfant. Le Roi et la Reine sont une image inconsciente des « bons » parents, comme la marâtre, la sorcière, l'ogre, font partie des fantasmes de l'enfant qui voit en ses parents, parfois non plus les bonnes images, mais celle de parents méchants et frustrants.
En 1974, une suite d’émissions télévisés est réalisée par Daniel Karlin. Elle est publiée en 1975 sous le titre de Un autre regard sur la folie et servira à le faire connaitre en France6.

Autisme

Psychanalysé par le praticien viennois Richard Sterba, Bruno Bettelheim se pose à la fois comme un fidèle des idées freudiennes et comme un éducateur. Il professe que, sans fondement organique démontré, l'autisme peut être réceptif à la psychothérapie. De son expérience des camps, il a acquis la conviction que sans une pédagogie centrée sur un milieu voué à l'écoute de l'enfant, ses angoisses et ses besoins, aucun enfant perturbé ne peut trouver les bases sur lesquelles construire une personnalité harmonieuse. Les camps de concentration ayant été pensés pour anéantir le moi, un environnement stable, lisible et positif pourrait à l'inverse créer les conditions favorables à son édification.
Bruno Bettelheim reprend le terme et le concept de mère réfrigérateur, refrigerator mother de Leo Kanner, créateur de la notion moderne d'autisme. Alors que Kanner défendait l'idée d'une cause innée de l'autisme, revenant à une approche plus médicale, Bettelheim reprend l’expression pour orienter les thérapeutes vers l'idée d'une cause acquise et relative aux parents.
Dans La Forteresse vide, Bettelheim cite à ce sujet Anna Freud pour dire : Heureusement, les psychanalystes commencent à dénoncer le spectre de la mère rejetante. Il ajoute que toutes les mères, et pas seulement les mères d'enfants autistes, ont des intentions destructrices à côté de leurs intentions aimantes... ainsi que tous les pères. Ce n'est pas l'attitude maternelle qui produit l'autisme, mais la réaction spontanée de l'enfant à cette attitude. Paradoxalement Bettelheim écrit :
Tout au long de ce livre, je soutiens que le facteur qui précipite l'enfant dans l'autisme infantile est le désir de ses parents qu'il n'existe pas.
Le positionnement thérapeutique de Bettelheim est né dans l'enfer des camps de concentration et d'extermination. Il a développé un sens aigu de l'impact des circonstances extérieures sur la réalité mentale des individus. Contrairement aux positions psychanalytiques antérieures, il met en avant le fait que ce n'est pas seulement le passé et l’inconscient qui jouent un rôle, comme le disent les théories freudiennes, mais également les expériences du présent. Le contexte jouant un rôle fondamental, il veut considérer que l'opération inverse doit être possible: la ré-humanisation par l'environnement. C'est ce qu'il mettra en place à travers l'école orthogénique. Certains ont tiré la comparaison et affirment que Bettelheim compare les mères d'enfants autistes à des nazis. Il faut noter que la définition actuelle de l'autisme et sa définition officielle dans le DSM remonte aux années 80, il avait alors cessé d'exercer depuis 10 ans. Lorsqu'il emploie le mot "autisme", il fait donc référence aux définitions antérieures qui catégorisaient l'autisme comme une schizophrénie infantile. La terminologie employée par Bettelheim doit donc être contextualisée.
Les théories de Bettelheim concernant l'autisme sont aujourd'hui contestées, y compris par certains psychanalystes. Ainsi, la psychanalyste Marie-Christine Laznik avance : « Bettelheim était complètement à côté de la plaque. Les mères n'ont rien à voir avec l'origine de l'autisme.

Controverses Maltraitance et escroquerie

Dès sa mort, les théories de Bettelheim, sa personnalité même sont remises en question. Pour le psychanalyste Kenneth Colby, Bettelheim était « un vrai salaud, un des pires individus que la psychanalyse ait jamais produit.
Darnton, dans le Newsweek du 10 septembre 1990, l'appelle Beno Brutalheim, et Alan Dundes dans celui du 18 février 1991, le surnomme Borrowheim l’emprunteur.
Dans l'article du Washington Post du 26 août 1990, d’anciens patients et de membres de son personnel dénoncent sa brutalité et les mauvais traitements qu'il leur infligeait. Les entretiens de deux anciens patients et du frère d'un autre patient décrivent un tyran aux idées rigides, incapable d'autocritique, maltraitant ses patients. Plusieurs associations de parents d'enfants perturbés s’appuient sur ces témoignages pour promouvoir d'autres méthodes thérapeutiques.
En 1998, Richard Pollak, frère d'un autiste soigné par Bettelheim, l'accuse d'être un escroc manipulateur, mythomane et despotique, disposant de puissants soutiens financiers et médiatiques pour réduire ses détracteurs au silence. Nina Sutton, biographe de Bettelheim, relativise ces accusations et donne des éléments de compréhension concernant l'attitude de Richard Pollak.

Mensonges

Des éléments de la biographie de Bruno Bettelheim et de ses résultats ont été contestés15 par Richard Pollak, journaliste, frère d'un ancien patient de l’École orthogénique.
Psychanalyse des contes de fées a été dénoncé par l'anthropologue Alan Dundes comme un plagiat de A Psychiatric Study of Myths and Fairy Tales: their origin, meaning, and usefulness 1974 de Julius Heuscher. Psychanalyse des contes de fées est de ton comme de contenu très similaire au premier, cependant Julius E. Heuscher affirme qu’il ne croit pas au plagiat délibéré mais plutôt au concours de circonstances. Alan Dundes, lui-même auteur de livres sur le sujet des mythes, reproche à Bettelheim de ne pas citer les auteurs auxquels il emprunte éventuellement thèmes ou idées.

Ouvrages

Ouvrages traduits en français entre parenthèses la date d'édition en anglais.
Expérience et éducation, Armand Colin éd., Paris 1968 1965
La Forteresse vide, NRF Gallimard éd., Paris, 1969 1967
L'Amour ne suffit pas, Fleurus éd., Paris 1970 1950
Les Enfants du rêve, Robert Laffont éd., Paris, 1971 1969
Les Évadés de la vie, Fleurus éd., Paris 1971 1955
Les Blessures symboliques, NRF Galimard éd., Paris 1971 1954
Le Cœur conscient, Robert Laffont éd., Paris, 1972 1960
Dialogue avec les mères, Robert Laffont éd., Paris, 1973 1962
Jeunesse à l'abandon, Privat éd., Paris 1973 1965
Un lieu où renaître, Robert Laffont éd., Paris, 1975 1974
Enfance et société, Delachaux et Niestlé éd., Paris 1976 1950
Psychanalyse des contes de fées, Robert Laffont éd., Paris, 1976 1976 rééd 1999
Survivre, Robert Laffont éd., Paris, 1979, rééd 1999:
La Lecture et l'enfant, Robert Laffont éd., Paris, 1983 1982
Freud et l'âme humaine, Robert Laffont éd., Paris, 1984 1983
Pour être des parents acceptables, Robert Laffont éd., Paris, 1988 1987
Le Poids d'une vie, Robert Laffont éd., Paris, 1991 1990

Bibliographie

Geneviève Jurgensen, La Folie des autres, Robert Laffont éd., Paris, 1974. Témoignage de la seule éducatrice française ayant travaillé à l'École orthogénique avec Bruno Bettelheim
Stephen Eliot, La Métamorphose : Mes treize années chez Bruno Bettelheim, Bayard éd., Paris 2002.
Nina Sutton, Bruno Bettelheim, une vie, coll. Pluriel, Hachette Littératures, Paris 1996. Biographie
Rudolf Ekstein 1994 : Mein Freund Bruno 1903–1990. Wie ich mich an ihn erinnere. In : Kaufhold, Roland 1994: Annäherung an Bruno Bettelheim. Mainz Grünewald: 87–94.
Ernst Federn 1994, Bruno Bettelheim und das Überleben im Konzentrationslager. In: Kaufhold, Roland 1999: Ernst Federn: Versuche zur Psychologie des Terrors. Gießen (Psychosozial-Verlag: 105–108.
David James Fisher, Psychoanalytische Kulturkritik und die Seele des Menschen. Essays über Bruno Bettelheim coauteur : Roland Kaufhold, Gießen Psychosozial-Verlag
Roland Kaufhold, Annäherung an Bruno Bettelheim. Mainz, 1994 Grünewald
Roland Kaufhold, Bettelheim, Ekstein, Federn: Impulse für die psychoanalytisch-pädagogische Bewegung. Gießen, 2001 Psychosozial-Verlag.
Richard Pollak, Bruno Bettelheim ou la fabrication d'un mythe livre polémique, Les empêcheurs de penser en rond / Autisme France Diffusion, trad. Agnès Fonbonne,

Paris 2003. Biographie

David James Fisher : Le suicide d'un survivant
David James Fisher et Bruno Bettelheim : L'ultime conversation,
François Gantheret : L'accusation.
David James Fisher : Le suicide d'un survivant in Nouvelle Revue de Psychanalyse, no 43, 1991



Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Posté le : 13/03/2016 18:20
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 12 mars 2016
Plume d'Or
Inscrit:
14/03/2014 18:40
De Paris
Messages: 1111
Niveau : 29; EXP : 25
HP : 0 / 706
MP : 370 / 21257
Hors Ligne
« Les vers, moi je les garde pour pêcher le saumon ! » rétorqua le banquier au poète venu négocier ses agios.

Guérande


Arthur gara son bolide sur le parking en bas de la citadelle. Jamais la ville de Guérande ne lui avait semblé aussi belle, en ce radieux mois de septembre. « Quel dommage ! » se dit-il, avant de descendre.

Il se dirigea vers la grande porte, croisant les touristes allemands et néerlandais, puis marcha vers sa destination : le domicile de Yohann le Plouezennec, maire républicain de la cité guérandaise. Arrivé devant la vieille bâtisse, il activa le carillon d’entrée et attendit patiemment l’ouverture de la porte. Cinq minutes plus tard, une vieille femme lui ouvrit et fit signe d’entrer, sans un mot ni un sourire. « Eh bien, les affaires commencent bien ! » pensa Arthur, pas spécialement enchanté de traiter ce type de transaction, lourde de conséquences et de dégâts collatéraux en général.

Il suivit la vieille femme jusqu’à un salon où se tenaient une virulente conversation entre un gros bonhomme en costume italien, une grande femme blonde en tailleur noir et un homme à la mine fatigué, apparemment vêtu de ses habits du dimanche. A la vue d’Arthur, ce dernier afficha un semblant de sourire, comme si la pluie s’arrêtait enfin de tomber dans une matinée trop chargée de nuages.
— Arthur, je suis content de vous voir.
— Moi aussi, Yohann.
— Permettez moi de vous présenter Marjolaine van Hakken, représentante de la firme Torsten & Van Gaal, ainsi que Ronald Mac Guffin, négociateur chez Reagan & Kinley. Messieurs, je vous présente mon avocat, maître Arthur Voulon de la Bisse.

Arthur serra la main de ces futurs adversaires, voyant en eux des requins de l’immobilier, des spécialistes de l’achat et revente de monuments historiques. Il connaissait Marjolaine van Hakken de réputation, surtout depuis son coup mémorable, la vente du château de Vaux-le-Vicomte à des milliardaires russes, pour une somme supposée confidentielle mais qui avait quand même enflammé les débats à l’Assemblée Nationale. Ronald Mac Guffin représentait la nouvelle tendance sur le marché, l’approche « Quick and Dirty » comme aimaient à la résumer ses concurrents. Adepte du blitzkrieg, il ne dégainait jamais en dessous des cinq cent millions de dollars, considérant les vieilles pierres comme une matière première et non des siècles d’Histoire. Autant Marjolaine van Hakken faisait des efforts pour paraître cultivée, pour donner un peu de chaleur à des transactions financières, autant Ronald Mac Guffin crachait sur le passé avec la morgue d’un garçon-vacher au marché d’Abilene. Voir ces deux facettes d’une même pièce, ici à Guérande, bijou de l’Ouest de la France, ne présageait rien de bon.

Arthur regarda Yohann le Plouezennec, avec le sentiment d’assister à un événement par trop darwinien, la fin annoncée d’une espèce incapable de s’adapter à son nouvel environnement.
— Arthur, expliquez lui qu’on ne peut transformer la vieille ville de Guérande de la sorte !
— Yohann, calmez-vous. Nous allons d’abord étudier les propositions de nos deux finalistes.

A ces mots, Ronald Mac Guffin lâcha un ricanement sordide, en guise de oui diplomatique. Marjolaine van Hakken plissa de la bouche puis émit un son guttural, signe d’acceptation. « Que la fête commence ! » se dit Arthur, en référence à un grand film français sur la décadence de ses élites, au temps où les pierres signifiaient quelque chose.
— Honneur aux dames, commença Arthur. Quel est votre projet, madame van Hakken ?
— Il est simple, rationnel et générateur de profits pour tous ses acteurs. Mes acheteurs souhaitent transformer la ville fortifiée en parc d’attractions, à l’instar de ce que nous avons déjà réalisé à Vaux-le-Vicomte et Valençay.

Ces deux références raisonnaient encore dans l’opinion publique française. Pour éponger leur déficit abyssal, les deux régions concernées par ces ventes avaient succombé aux sirènes de la privatisation, cédant deux magnifiques châteaux à des investisseurs moscovites, pour plus d’un milliard de dollars l’ensemble. Dans les deux cas, les élites locales avaient cru à la bonne affaire, se débarrassant ainsi de nids à poussière et de pièges budgétaires. Depuis, Vaux-le Vicomte voyait débarquer des millions de touristes venus jouer à la Révolution Française, dans un déluge d’effets spéciaux. La population locale était devenue le premier fournisseur de main d’œuvre, entre les figurants, les domestiques en tous genres et les vendeurs de cacahouètes grillées. Comparé à Vaux-le-Vicomte, Disneyland ressemblait à un paradis social. Quant à Valençay, promis à un traitement similaire, il frôlait la faillite, à cause d’une propriétaire au comportement de tsarine.

Arthur joua la carte de l’attente. Il ne pouvait pas ignorer la très infime possibilité d’une meilleure proposition de Ronald Mac Guffin.
— Je vois, répondit-il avec une apparente conviction, fruit de nombreuses années à fréquenter les cercles politiques et les raouts de l’aristocratie européenne. Quel est le projet de Reagan & Kinley ?
— Ne jouez pas la chochotte avec moi, Voulon de la Bisse, attaqua Ronald Mac Guffin. Vous avez certainement étudié le dossier avant de venir ici en chaise à porteurs.
— Je ne serais pas un professionnel sinon. Cependant, je préfère la version originale, pas celle des analystes cachés derrière les chiffres et les ratios de rentabilité attendue.
— Vous n’allez pas être déçu, avoua l’Américain. Mon client est un acteur majeur du secteur technologique. Il veut construire son siège européen proche de l’Océan Atlantique. Il est en train de négocier l’achat du port de Saint-Nazaire pour héberger ses infrastructures informatiques. Guérande semble idéal pour son image de marque et sa capacité d’hébergement.
— Vous achetez toute la ville, en fait ?
— Mon client doit loger douze mille personnes, de l’ingénieur informaticien au développeur de base. C’est la moitié de la population locale, sans compter les habitants de la zone fortifiée. Pour relancer une économie basée sur les danses folkloriques et les babioles bretonnes, il n’existe pas de meilleur scénario. Je le sais, vous le savez, et surtout vos politiques le savent.

En effet, Arthur était arrivé à la même conclusion. Reagan & Kinley avait déjà réalisé une opération similaire dans une ville située le long du Rhône, transformant des vestiges gallo-romains en Cinecitta pour des traders de matières premières, à la demande d’un conglomérat obscur. Le fleuve avait été détourné, moyennant un pourboire de trente millions de dollars aux élites en charge du transport fluvial, juste pour desservir la nouvelle capitale européenne du trading. Les vieilles pierres avaient été annexées par des vendeurs de cailloux malodorants.

Arthur regarda Yohann le Plouezennec, prépara son meilleur argumentaire et démarra les négociations avec la grande Batave et le grassouillet Texan, pour le meilleur de la région et le pire du patrimoine, à coups de montants à neuf chiffres et d’indicateurs économiques. Il slaloma entre les restes de conscience républicaine du maire de Guérande, les impératifs d’une bonne gestion des élus locaux et ses propres intérêts réduits à une commission maximale. La citée fortifiée échappa à la mainmise d’un quelconque potentat de l’Est, ne devint pas un autre parc d’attractions pour touristes abreuvés de jeux télévisés et surtout retrouva des perspectives de budget équilibré. Reagan & Kinley, fidèles à leur réputation, lâchèrent un milliard de dollars pour acheter la ville, sa cité médiévale et ses marais salants.



Posté le : 13/03/2016 18:10
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Karl Münchinger
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 13 mars 1990 meurt Karl Münchinger

à 75 ans, né le 29 mai 1915, chef d'orchestre de musique classique allemand. Il aida à repopulariser le désormais célébrissime Canon de Pachelbel avec un enregistrement de l'Orchestre de chambre de Stuttgart en 1960, Jean-François Paillard produisit également un enregistrement rival très populaire. Il était de plus réputé pour rendre leur cachet baroque aux interprétations d'œuvres de Jean-Sébastien Bach, qu'il adorait : vigueur modérée, ornementation judicieuse, rythme vif, quoique sans instruments d'époque.

En bref

Le chef d'orchestre allemand Karl Münchinger était considéré comme le principal artisan du renouveau de l'interprétation de la musique de Jean-Sébastien Bach après la Seconde Guerre mondiale. Né à Stuttgart le 29 mai 1915, il fait ses études à la Musikhochschule de sa ville natale, où il travaille notamment la direction d'orchestre avec Carl Leonhardt. Il étudie également la composition et songe un moment a s'orienter dans cette voie. Organiste et chef de chœur à l'église Saint-Martin de Stuttgart (1937-1941), il découvre la musique de Jean-Sébastien Bach. Il travaille avec Hermann Abendroth au conservatoire de Leipzig. Il suit également les cours de Clemens Krauss à Salzbourg. Wilhelm Furtwängler l'aide à obtenir ses premiers engagements, notamment à la tête de l'Orchestre symphonique de Hanovre (1941-1943). Dès la fin de la guerre, il fonde l'Orchestre de chambre de Stuttgart, qui donne son premier concert le 18 septembre 1945. Münchinger reprend le modèle des formations dont disposaient Bach et les compositeurs baroques et présente les œuvres du cantor sous un jour alors inconnu. Sa première apparition à Paris, en 1949, est une révélation. En 1951, son premier enregistrement des Concertos brandebourgeois (il les gravera à trois reprises) le rend célèbre dans le monde entier. Les tournées se succèdent et le modèle fait école en Allemagne, en France et en Italie, où de nombreux orchestres de chambre voient alors le jour (l'Orchestre de chambre de la Sarre de Karl Ristenpart, l'Orchestre Pro Arte de Munich de Kurt Redel, l'Orchestre de chambre Jean-François Paillard, I Virtuosi di Roma, I Musici, English Chamber Orchestra, The Academy of Saint Martin in the Fields...). Il reçoit le titre de professeur en 1954. À partir de 1957, il commence à élargir son répertoire à la musique classique (Haydn et Mozart). En 1966, il fonde un nouvel orchestre, la Philharmonie classique de Stuttgart, ensemble de quarante-cinq musiciens avec lequel il se consacre à la musique de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Il mène également une carrière de chef invité à la tête de grandes formations symphoniques internationales (Orchestre philharmonique de Vienne, Société des concerts du Conservatoire, puis Orchestre de Paris, Orchestre de la Suisse romande). À partir du début des années 1970, il établit avec l'Orchestre radio-symphonique de Stuttgart une collaboration assez régulière qui débouchera sur l'enregistrement d'une intégrale inachevée des symphonies de Beethoven (1983-1985). Mais cet aspect de sa carrière restera de moindre importance, la véritable personnalité de Münchinger s'épanouissant davantage à la tête de formations restreintes que de grands ensembles.
En 1979, il fonde le festival de Colmar, qu'il anime chaque été avec son orchestre de chambre. En 1987, déjà atteint de cécité, il renonce à la direction de l'Orchestre de chambre de Stuttgart, avec lequel il avait donné plus de cinq mille concerts et dirigé plus de deux cent cinquante partitions différentes. De ses rares incursions dans le domaine de la musique contemporaine, on retiendra des créations d'œuvres de Jean Rivier (Concerto breve pour piano et cordes, 1954) et de Hermann Reutter (Sinfonie, 1960). Mais il dirigeait volontiers certains « classiques » du XXe siècle comme Benjamin Britten Paul Hindemith, Frank Martin ou Lennox Berkeley. Il meurt dans sa ville natale le 12 mars 1990.
La véritable révolution amenée par Münchinger tient moins dans l'effectif choisi que dans la démarche d'interprétation. Avant lui, Adolf Busch et Edwin Fischer avaient déjà fondé des orchestres de chambre avec lesquels ils se consacraient au répertoire baroque. Mais la permanence d'un travail d'équipe, l'abandon des conceptions héritées de la tradition symphonique au profit d'une recherche en profondeur, du culte du détail et de la perfection étaient autant de nouveautés que les instrumentistes et les auditeurs de la fin des années 1940 allaient recevoir comme un choc. Le bicentenaire de la mort de Bach, en 1950, et l'avènement du microsillon joueront un rôle déterminant dans la propagation de ces conceptions. La rigueur de Münchinger était tempérée par une souplesse naturelle, un sens du rebond rythmique et une dynamique des lignes mélodiques qui n'ont cessé d'évoluer au fil des années. Il était surtout particulièrement attentif à l'équilibre des nuances et à l'accentuation. L'arrivée en force des baroqueux, au milieu des années 1970, l'avait relégué dans un semi-oubli. Pourtant, ces ensembles n'auraient certainement pas existé sans le pas essentiel que Münchinger avait fait franchir à l'interprétation de la musique baroque trente ans plus tôt. Ennemi de toute approche le rendant esclave de la recherche musicologique, il laissait d'abord parler la musique et sut s'entourer de solistes dont la démarche correspondait à la sienne : Reinhold Barchet, qui fut son violon solo pendant de nombreuses années, Christian Ferras, Wilhelm Kempff, Pierre Fournier, Jean-Pierre Rampal et Maurice André (ou Adolf Scherbaum) – qui faisaient régulièrement partie de son équipe pour les Concertos brandebourgeois –, le claveciniste George Malcolm, Peter Pears qui fut, sous sa direction, un étonnant évangéliste des passions de Bach. Alain Pâris

Sa vie

Né à Stuttgart, Münchinger étudia à la Hochschule für Musik de sa ville d'origine. À ses débuts, il était chef invité en plus de vivre des fonctions d'organiste et de chef de chœur. En 1941, il devint le chef principal de l'Orchestre symphonique de Hanovre, un poste qu'il occupa deux ans. Il ne cumula pas d'autres fonctions de chef d'orchestre avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dès la fin de la guerre, il fonda l'Orchestre de chambre de Stuttgart, dans lequel il mit sur pied un ensemble de tournées qui fit ses débuts à Paris en 1949 et joignit l'Amérique à San Francisco en 1953. Sous sa direction, l'orchestre produisit, dans les années 1950 et 1960 et sous étiquette Decca, de nombreux enregistrements, essentiellement des œuvres de Bach trois enregistrements des concertos brandebourgeois, les suites pour orchestre, la Passion selon saint Matthieu, la Passion selon saint Jean, l'Offrande musicale, l'Oratorio de Noël.... Sa performance la plus remarquable et la plus célèbre dans d'autres répertoires que celui de Bach – hormis le Canon de Pachelbel – fut son interprétation de La Création, de Joseph Haydn.
En 1977, l'Orchestre de chambre de Stuttgart devient le premier ensemble allemand à visiter la République populaire de Chine. Münchinger prend sa retraite en 1988, deux ans avant sa mort.

L'orchestre en 1968

L'approche stylistique de Münchinger et de son orchestre était plutôt semblable à celle de ses contemporains un peu plus jeunes Raymond Leppard, Neville Marriner, Claudio Scimone, Jean-François Paillard, bien que présentant une solidité tonale plus accentuée pour ne pas mentionner une rigueur de fer durant les pratiques et les prestations. Avec la montée en popularité des instruments du xviiie siècle, ses interprétations perdirent la faveur de la critique à compter des années 1970 ; elles furent souvent qualifiées de dépassées. Il reste toutefois considéré comme ayant produit des enregistrements d'un rare haut niveau.

Premier directeur artistique du Festival International de Colmar

En 1979, il choisit Colmar en France et fonde le Festival international de musique de Colmar pour « devenir un des hauts lieux de dialogue permanent entre la musique française et allemande ». Conçus sous le signe de la convivialité et de l’hospitalité, ces concerts réunissant des musiciens allemands et français affichent alors l’ambition de rassembler les hommes au cœur de l’Europe : « Pourquoi voulais-je tant faire un festival de musique à Colmar ? Cette réponse se révèle à vous quand, assis dans la Chapelle, vous contemplez le Retable d'Issenheim au son d’une musique de Bach... Ce lieu de perpétuelle rencontre entre l’histoire et l’avenir, prédispose à renoncer à tout narcissisme ! »

L’histoire du Festival de Colmar dont Karl Münchinger fut le fondateur avec son orchestre en « résidence », c’est avant tout l’histoire d’amour d’un grand maître pour une ville alsacienne : « Le Festival à Colmar n’est pas un événement mondain qui sacrifie au vedettariat, il s’adresse aux amoureux de la musique qui viennent vivre une sorte d’aventure spirituelle... ».

Il restera directeur artistique du festival jusqu'en 1989.

En 2012, l’hommage du Festival international de musique de Colmar et de Vladimir Spivakov, son actuel directeur artistique, à Karl Münchinger s’impose à la fois comme un devoir de mémoire et une volonté de rendre justice à un immense chef d’orchestre, passé d’une véritable adoration dans les années 1970, on comparait encore son rôle dans la vie musicale allemande à celui de Herbert von Karajan à la tête de l'Orchestre philharmonique de Berlin ! à un relatif oubli dans les années 1990.

Bibliographie


(en) Holmes, John L. (1982). Conductors on Record. London: Gollancz. ISBN 0-575-02781-9.
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Karl Münchinger » (voir la liste des auteurs).



Cliquez pour afficher l



Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l

Posté le : 13/03/2016 17:40
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Théodore de Banville
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 13 mars 1891 meurt à 67 ans Théodore de Banville

de son nom complet Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banvilleà 67 ans, à Paris 6ème né le 14 mars 1823 à Moulins Allier, poète, dramaturge et critique dramatique, journaliste français, auteur de langue française du mouvement Romantisme, symbolisme, Parnasse. Ses Œuvres principales sont Odes funambulesques en 1857, Les Exilés en 1867. Célèbre, donc pour ses Odes funambulesques et les Exilés, il est surnommé le poète du bonheur.
Ami de Victor Hugo, de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier, il est considéré dès son vivant comme l’un des plus éminents poètes de son époque. Il a notamment découvert le talent naissant d’Arthur Rimbaud.
Théodore de Banville unit dans son œuvre le romantisme et le parnasse, dont il fut l’un des précurseurs. Il professait un amour exclusif de la beauté et la limpidité universelle de l’acte poétique, s’opposant à la fois à la poésie réaliste et à la dégénérescence du romantisme, contre lesquels il affirmait sa foi en la pureté de la création artistique.

En bref

Venu à Paris dans son enfance, Théodore de Banville se passionne très jeune pour le spectacle et pour la poésie. Avant vingt ans, il publie son premier recueil de vers ; il y manifeste déjà un talent sûr qui relève d'une conception de la poésie dont il ne se départira jamais.
S'opposant vigoureusement à la nouvelle poésie réaliste, il professe un amour exclusif de la beauté : Les Cariatides (1842) ainsi que Les Stalactites (1846) sont l'expression de cet art. Selon lui, la poésie est d'abord affaire de langage, l'émotion et le sentiment ne pouvant naître que du travail sur le style, les mots, les mètres et les rimes. Il veut obtenir une forme parfaite et se compare volontiers au sculpteur qui lentement découvre, après bien des hésitations, le geste, le mouvement qui, de surcroît, se trouvera être l'expression d'un sentiment. Il refuse le lyrisme facile et larmoyant d'un bas romantisme effusif et emphatique ; comme nombre de romantiques entre 1850 et 1870 (Gautier en premier lieu, mais aussi bientôt le Hugo des Chansons des rues et des bois), il met l'accent sur les exigences de la technique pour réagir contre ce qu'on peut considérer comme une trahison de l'originalité romantique : le débordement flou des épanchements individuels, qui engendre une nouvelle convention poétique, le vague à l'âme tournant au poncif. Aux brumes nordiques il préfère la netteté grecque et se désigne comme un précurseur du Parnasse, tant par ses thèmes que par sa foi en la pureté formelle de l'acte poétique.
Il fréquente les milieux littéraires les plus anticonformistes et se lie d'une solide amitié avec Baudelaire, avec lequel il partage le mépris d'une certaine poésie officielle et commerciale. Ses Odelettes et ses Odes funambulesques (1857) lui apportent la consécration et marquent une évolution vers plus de souplesse et de charme. Il devient une figure très importante du monde littéraire, à la fois critique dramatique, du Pouvoir (1850) puis du National (1869), et membre le plus écouté de la Revue fantaisiste (1861), où se retrouvent les poètes qui seront à l'origine du Parnasse et de tous les mouvements du siècle. Banville aura une influence déterminante sur des auteurs aussi différents que Mallarmé, Leconte de Lisle, Verlaine, Daudet, Coppée, Mendès, qu'il recevait régulièrement chez lui. Dans le même temps, il gagne en simplicité dans Les Exilés (1867) ou Les Occidentales (1869) ; mais il se détourne peu à peu de la poésie à la suite d'un violent désaccord avec le symbolisme. Il ressuscite de vieilles formes héritées du Moyen Âge, il rédige ses souvenirs, L'Ame de Paris, et donne des pièces en vers pour un théâtre réaliste. C'est néanmoins en prose qu'il donnera sa meilleure œuvre pour la scène avec Gringoire (1866) ; le jeune poète (plus imaginaire que réel) qui est le héros de cette courte pièce témoigne bien plus d'un lyrisme « engagé » que d'une gratuité esthétique de la forme : malgré son influence sur les parnassiens, Banville ne reniait pas son romantisme foncier.
Mais, déjà, il semble que son heure soit passée, et ses efforts pour se mettre à l'école de ses anciens disciples ne sont couronnés d'aucun succès. Il est assurément, de tous les poètes du XIXe siècle, celui qui a le plus joué avec toutes les richesses de la poésie française, et le reproche qu'on lui a fait d'avoir manqué de sensibilité et d'imagination devrait s'effacer si l'on considère la perfection et le charme de ses vers, le bonheur et les trouvailles de ses évocations, l'influence enfin tout à fait salutaire qu'il a eue sur les poètes en les dégageant radicalement de la sensiblerie mièvre qui survivait au véritable romantisme. Antoine Compagnon

Sa vie

Fils du lieutenant de vaisseau Claude Théodore Faullain de Banville et de Zélie Huet, Théodore de Banville a fait ses études au lycée Condorcet à partir de 1830. Encouragé par Victor Hugo et par Théophile Gautier, il se consacra à la poésie, et fréquenta les milieux littéraires parmi les plus anticonformistes. Il méprisait la poésie officielle et commerciale, fut l’adversaire résolu de la nouvelle poésie réaliste et l’ennemi de la dérive larmoyante du romantisme.
Il collabore aussi comme critique dramatique et chroniqueur littéraire aux journaux le Pouvoir 1850, puis le National 1869 ; il devient une figure très importante du monde littéraire et participe à la Revue fantaisiste 1861, où se retrouvent les poètes qui furent à l’origine du Parnasse et de tous les mouvements de ce siècle.
Il rencontre Marie-Élisabeth Rochegrosse en 1862 ils se marieront treize ans plus tard, le 15 février 1875, et organise la première représentation de Gringoire en 1866. Il publie Les Exilés en 1867, recueil qu’il dédie à sa femme et qu’il considéra comme le meilleur de son œuvre.
Âgé de 16 ans, Arthur Rimbaud, initié à la poésie de son temps par la revue collective Le Parnasse contemporain, lui envoie une lettre datée du 24 mai 1870, en y joignant plusieurs poèmes Ophélie, Sensation, Soleil et chair, dans l’espoir d'obtenir son appui auprès de l’éditeur Alphonse Lemerre. Banville répondit à Rimbaud, mais les poèmes ne sont pas publiés.
En novembre 1871, Théodore de Banville héberge Arthur Rimbaud, mais dès le mois de mai, ce dernier dans ses lettres dites du voyant exprime sa différence et, en août 1871, dans son poème parodique, Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs, exprime une critique ouverte de la poétique de Banville.
En 1872, avec son Petit Traité de poésie française, Banville rompt avec le courant symboliste. Il publie presque une œuvre par an tout au long des années 1880, et meurt à Paris le 13 mars 1891, la veille de ses 68 ans, peu après la publication de son seul roman, Marcelle Rabe.
Théodore de Banville a particulièrement travaillé, dans son œuvre, les questions de forme poétique, et a joué avec toutes les richesses de la poésie française. Il lui a été reproché d’avoir manqué de sensibilité et d’imagination, mais son influence salutaire permit à de nombreux poètes de se dégager de la sensiblerie mièvre qui survivait au véritable romantisme.
Il est inhumé au cimetière du Montparnasse 13e division.

Œuvre Proses et poésie

Féroce & rose, avec du feu dans sa prunelle
Effronté, saoul, divin, c'est lui, Polichinelle
Les Cariatides, poésies, 1842
Les Stalactites, poésies, 1846
Odelettes, poésies, 1856
Odes funambulesques et Le Sang de la Coupe, poésies, 1857. Ces recueils lui apportent la consécration et marquent une évolution vers plus de souplesse et de charme.
Esquisses parisiennes, poésies, 1859
La Mer de Nice - Lettres à un ami, Poulet-Malassis, 1865
Contributions au Parnasse contemporain, 1866, 1871, 1876
Les Camées parisiens, 1866 en trois séries indépendantes, parues séparément, à petit nombre, entre 1866 et 1873
Les Exilés, poésies, 1867
Nouvelles odes funambulesques, poésies, 1869
Idylles prussiennes, 1870-1871
Petit Traité de poésie française, 1871. Texte à partir duquel il se détourne peu à peu de la poésie contemporaine à la suite d’un violent désaccord avec le symbolisme.
Théophile Gautier, ode, 1872
Trente-six Ballades joyeuses, 1873
Rondels composés à la manière de Charles d’Orléans et Les Princesses, sonnets, 1874
Les Occidentales et Rimes dorées, 1875
Roses de Noël, 1878
Contes pour les Femmes, 1881
Contes féeriques, 1882
Mes souvenirs, 1882
Nous tous, 1883
Contes héroïques, 1884
Contes bourgeois, 1885
Lettres chimériques, 1885
Les Servantes, 1885.
Le Forgeron, poème, 1887
Madame Robert, contes, 1887
Les Belles Poupées, 1888
Marcelle Rabe, roman, 1891
Sonnailles et clochettes, 1891

Théâtre

Le Feuilleton d'Aristophane, en collaboration avec Philoxène Boyer, Théâtre de l'Odéon, 26 décembre 1852
Le Beau Léandre, Théâtre du Vaudeville, 27 septembre 1856
Le Cousin du Roi, Théâtre de l'Odéon, 4 avril 1857
Diane au bois, Théâtre de l'Odéon, 16 octobre 1863
Les Fourberies de Nérine, Théâtre du Vaudeville, 15 juin 1864
La Pomme, Théâtre Français, 30 juin 1865
Gringoire, comédie historique, Théâtre Français, 23 juin 1866. Dédiée à Victor Hugo, qui avait mis en scène un jeune poète dans Notre-Dame de Paris, publié en 1899 à la librairie Conquet-Carteret et Cie, 1899, avec des illustrations de Jacques Clément Wagrez.
Florise, comédie en quatre actes, 1870
Deïdamia, Théâtre de l'Odéon, 18 novembre 1876
La Perle, Théâtre Italien, 17 mai 1877
Riquet à la houppe, 1884
Socrate et sa femme, Comédie-Française, 2 décembre 1885
Le Baiser, Théâtre-Libre, 23 décembre 1887
Ésope, 1893

Å’uvres posthumes

Dans la fournaise, poésies, 1892
Critiques, 1917

Édition

Banville s’est aussi occupé avec Asselineau de la troisième édition des Fleurs du mal de Baudelaire.

Hommages

Statue de Théodore de Banville à Moulins
Moulins, sa ville natale, lui a dédié une avenue, ainsi qu'un parc (près de la gare) où trône sa statue de bronze, œuvre du sculpteur Jean Coulon. Le plus ancien lycée de la ville porte son nom.
Un square est dédié à Théodore de Banville dans le quartier du port de Nice, face à la mer. Citation gravée dans la pierre du square : « Les villes ont leur destinée écrite et le sort de Nice est de régner sans partage parmi ces filles de la Méditerranée qui sont vêtues de flots transparents et de roses fleuries. »
Son buste, sculpté par Jules Roulleau, est exposé dans le Jardin du Luxembourg, à Paris.
Georges Brassens a mis en musique son poème Le Verger du roi Louis.
Sur son album Momente en 2012, le groupe autrichien L'Âme Immortelle a mis en chanson L'étang Mâlo, poème tiré des Stalactites.
Une rue du 17e arrondissement à Paris porte son nom.
Une compagnie de théâtre porte le nom d'un de ses célèbres poèmes : Le saut du tremplin.

Citations

« Théodore de Banville n’est pas précisément matérialiste ; il est lumineux. Sa poésie représente les heures heureuses. » Baudelaire, Fusées,



Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l


Posté le : 13/03/2016 17:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Charles Hugo
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 13 mars 1871 meurt à 44 ans, à Bordeaux, Charles Hugo

est le deuxième fils des cinq enfants de Victor Hugo et Adèle Foucher, né le 4 novembre 1826 à Paris. Il est écrivain, journaliste, sujet psi, élève au lycée Charlemagne. Il a pour frère François-Victor Hugo, pour Sœur Adèle Hugo, Léopoldine Hugo, il a pour enfants
Georges-Victor Hugo, Jeanne Hugo


Sa vie

Bon élève au collège Charlemagne, Charles obtient le premier prix du concours général en thème latin le 31 juillet 1840.
En février 1848, il est quelque temps secrétaire d'Alphonse de Lamartine. Le 1er octobre, il fonde avec son père, son frère François-Victor Hugo, Paul Meurice et Auguste Vacquerie, le journal politique L'Événement. Il soutient d’abord Lamartine, puis lui tourne le dos pour finir par approuver la candidature du prince Louis-Napoléon Bonaparte contre Louis Eugène Cavaignac. Il regrettera ensuite sa décision en 1849, dès l'arrivée au pouvoir de celui qui sera appelé « Napoléon le Petit » par son propre père.
Le 16 mai 1851, il publie un article contre la peine de mort : il est alors poursuivi en justice et défendu par Victor Hugo. Condamné le 30 juillet à 6 mois de prison, il est incarcéré à la Conciergerie. Sorti de prison le 28 janvier 1852, il rejoint son père en exil à Bruxelles depuis le 14 décembre précédent, puis le suit à Jersey. Là, en compagnie de François-Victor et d'Auguste Vacquerie, il réalise des portraits de la famille Hugo et de son entourage, souvent sous la direction du poète. Charles joue également le rôle de médium lors des séances de spiritisme auxquelles son père participe.
Le 17 octobre 1865, il épouse à Bruxelles Alice Lehaene mariage religieux célébré à Saint-Josse-ten-Noode, qui lui donnera trois enfants : Georges I 1867-1868, Georges II 1868-1925 et Jeanne Hugo 1869-1941, qui se mariera trois fois, avec Léon Daudet en premières noces puis qui épousera Jean-Baptiste Charcot. C'est avec ses petits-enfants Georges et Jeanne, que Victor Hugo exercera l'art d'être grand-père. Alice Lehaene se remariera en 1877 avec Édouard Lockroy 1838-1913 malgré l'opposition de Victor Hugo.
Il subira encore des condamnations pour l'expression de ses idées jusqu'en 1870.
Seul enfant de Victor Hugo qui laissera une postérité, aujourd'hui nombreuse, il sera notamment le grand-père du peintre Jean Hugo.

En 1871, Charles meurt d'une apoplexie AVC foudroyante à Bordeaux, alors qu'il se rend en fiacre au restaurant Lanta aujourd'hui café Le Régent, place Gambetta, où l'attend son père. Victor Hugo notera dans ses carnets :
« À six heures et demie, je suis allé au restaurant Lanta. MM. Bouvier, Mourot et Casse arrivent. Puis Alice, Charles se fait attendre.
- Sept heures du soir. Charles est mort »

— Victor Hugo, Choses vues, 13 mars 1871
Ses obsèques ont lieu le 18 mars 1871. Le cortège parcourt Paris de la gare d'Orléans au Père-Lachaise. Paris est en pleine insurrection et les insurgés saluent partout respectueusement Victor Hugo.
François-Victor Hugo
Jean Hugo
Auguste Vacquerie

Chronologie de Charles Hugo en 16 dates

Cremieux, avocat, assiste Victor Hugo, dans la défense de son fils Charles, journaliste, qui est poursuivi devant la Cour d'assises de Paris, pour "avoir outragé la loi en décrivant l'exécution d'un braconnier guillotiné à Poitiers".France

1852 août
Hugo s'embarque à Anvers pour Londres, accompagné de Charles et de Juliette qui voyage incognito.Belgique

1852 août
Hugo, ayant quitté la Belgique, débarque à Jersey St-Hélier avec Charles et Juliette incognito.Royaume-Uni

1853 jan 3
Charles Hugo quitte Jersey avec Anaïs qu'il reconduit à Paris.Royaume-Uni

1853
Charles Hugo fils de Victor fait un séjour à Caen pour améliorer sa technique de photographe et acheter du matériel.France

1861 mar 25
Hugo, accompagné de son fils Charles et sa maîtresse Juliette, quitte Guernesey à bord de l'Aquila, pour se rendre en Belgique.(Royaume-Uni

1863 jan 3

La pièce "Les Misérables" 1ère partie, adaptée du roman éponyme de Victor Hugo, par Charles Hugo et Paul Meurice, est créé au Théâtre des Galeries St-Hubert à Bruxelles.Belgique

1865 oct 17
Victor Hugo assiste, à Bruxelles, au mariage de son fils Charles Hugo avec Alice Lehaené.Belgique

1867 mar 31
Charles Hugo fils de Victor Hugo et son épouse Alice Lehaené donnent naissance à Georges Hugo, à Bruxelles.Belgique

1867 juil 19
Hugo arrive à Bruxelles pour découvrir son petit-fils Georges.Belgique

1867 juil 25
Georges Hugo petit-fils de Victor est baptisé à Bruxelles.Belgique

1868avr 14
Georges Hugo petit-fils de Victor Hugo meurt d'une méningite à Bruxelles.Belgique

1868 juil 30
Hugo rejoint son fils Charles à Bruxelles.Belgique

1871 mar 13
Charles Hugo fils de Victor Hugo meurt à Bordeaux.

1871 mar 18
Charles Hugo fils de Victor Hugo est enterré au Père-Lachaise.France

1878 mar 22
La pièce "Les Misérables", adaptée du roman de Hugo par Charles Hugo et Meurice, est reprise au Théâtre de la Porte St-Martin à Paris.France


Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l



Posté le : 13/03/2016 17:01
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Augustin Cochin
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 13 mars 1872 meurt à 48 ans Augustin Cochin

à Versailles né à Paris le 12 décembre 1823, écrivain et homme politique français. Membre de l'académie des sciences morales et politiques

Sa vie

Pierre Suzanne Augustin Cochin est le fils du baron Jean-Denis Cochin. Administrateur, il s'occupa comme son père de questions d'éducation et de philanthropie. S'intéressant très tôt aux questions économiques et politiques, il donna des articles aux Annales de Charité et au Correspondant. Ses publications le firent élire à l'Académie des sciences morales et politiques en 1865.

En 1850, il fut élu adjoint au maire et, en 1854, maire du dixième arrondissement de Paris. Il démissionna de son mandat en 1858, à la suite d'une condamnation du Correspondant, il fut remplacé par un ancien notaire, M. de Fresne. L'une des figures du catholicisme libéral, ami d'Alfred de Falloux, de Charles de Montalembert et de Henri Lacordaire, il se présenta sans succès à la députation à Paris. Opposant au Second Empire, il cherchait à concilier le catholicisme et la liberté politique et dénonçait inlassablement les vices de la société bourgeoise, à commencer par la cupidité.
En 1861, il publie un ouvrage sur l'abolition de l'esclavage dans lequel il relate le démantèlement du système esclavagiste et salue les initiatives menées depuis 1822 par le prince Victor de Broglie et ses alliés, à savoir Pierre-Antoine Berryer, Alphonse de Lamartine, Hippolyte Passy, Victor Destutt de Tracy, Charles de Rémusat et Alexis de Tocqueville1. Il y écrit que « l'esclavage est avant tout la négation de la famille », l'esclave étant toujours séparé des siens1. Mais pour lui l'abolition ne saurait avoir une vocation purement philosophique et n'est pas séparable du divin. À ce titre, dans son livre, il reproche à la séance du 16 pluviôse an II-4 février 1794, qui marque la première abolition française de l'esclavage, d'avoir ignoré Dieu, complètement absent d'après lui du discours de l'intervenant principal, Danton.
En 1855, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et est élu en 1864 à l'Académie des Sciences morales .
Il est nommé en 1871 préfet de Seine-et-Oise .
Il est enterré dans la chapelle de l'hôpital Cochin, fondé par sa famille à Paris. Deux de ses trois fils, Denys Cochin et Henry Cochin, furent des personnalités politiques et son petit-fils Augustin Cochin un historien et sociologue de la Révolution.

Après de solides études en lettres et en philosophie, et un brillant passage à l'École des chartes (il y entre et en sort premier), Augustin Cochin s'est, de bonne heure, intéressé à un événement fondateur — la Révolution française — que le legs d'une culture familiale, chrétienne et nationale a conduit à examiner d'une façon originale. Tandis que l'histoire de défense républicaine, dominée par Alphonse Aulard, écartait les histoires locales et les témoignages privés (Mémoires et correspondances) pour s'en tenir aux actes officiels émanés de Paris, le jeune archiviste paléographe a fait porter sur la province et la société réelle une enquête qu'il a commencée en Bourgogne, poursuivie en Bretagne puis étendue à la France entière.
La Campagne électorale de 1789 en Bourgogne (1904) et l'ouvrage rédigé entre 1904 et 1908, mais publié en 1925, Les Sociétés de pensée et la Révolution en Bretagne visaient à répondre à une question que les explications par l'arbitraire royal, les abus des nobles, le mécontentement populaire et l'ambition bourgeoise ne réglaient pas : qu'est-ce qui a abattu l'Ancien Régime ? Entreprise dans les archives de quarante et un départements, la collation des Actes du Gouvernement révolutionnaire (août 1793-juillet 1794), dont la Grande Guerre retarda la publication, tendait à résoudre un autre problème auquel ni la thèse des « circonstances », ni celle du « complot », n'apportaient de solution satisfaisante : comment « l'immense équarrissage » de la France a-t-il été réalisé ?
À ces interrogations Taine avait répondu, dans ses Origines de la France contemporaine, par une psychologie du jacobinisme qui avait fait voir autrement le phénomène révolutionnaire, ce qu'on ne lui pardonna pas. Mais l'écrit le plus connu de Cochin, La Crise de l'histoire révolutionnaire. Taine et M. Aulard (1908), n'est pas une simple réfutation du Taine historien (1907) de ce dernier, il contient les éléments d'une « sociologie de la société démocratique » qui, selon son auteur, devait seule permettre de déchiffrer « l'énigme révolutionnaire ».
Taine, en effet, décrit bien mais n'explique pas le « fanatisme de la Raison », le « mysticisme du Peuple », le « despotisme de la Liberté ». Pour comprendre le sens de ces expressions, il faut dépasser les intentions des acteurs, les généreuses illusions de 1789 et remonter assez haut dans l'histoire des mœurs du XVIIIe siècle, jusqu'à cette époque où le clergé laïc des philosophes, réuni en d'égalitaires sociétés de pensée, a dessiné la figure idéale d'un ordre nouveau et tracé les plans d'une « cité des nuées ». Là, dans ces petites assemblées de causeurs, s'est socialement formé un esprit public et s'est théoriquement fondée une société. Là a commencé à fonctionner une machine à produire des abstractions. Une méthode intellectuelle a été arrêtée : elle consistera à proclamer des principes ; une organisation s'est trouvée esquissée : elle permettra de forcer les faits. Ainsi la magie des mots a effacé le réel, l'opinion des particuliers a cédé devant l'opinion sociale, le Peuple a pris la place du peuple et la volonté générale celle du prince — car dans cette « société de sociétés » il ne peut y avoir ni maître ni meneurs : on doit seulement se conformer à ce mystérieux souverain, la force collective.
En mettant en lumière l'antinomie révolutionnaire qui apparaît en 1789 avec « un peuple qui opprime le nombre, une liberté de principe qui détruit les libertés de fait, une philosophie qui tue pour des opinions, une justice qui tue sans jugement », et en montrant comment la machine sociale, avec son réseau de sociétés populaires, ses bureaux de surveillance, ses commissions de contrôle a pu automatiquement fonctionner dans la cité jacobine, Augustin Cochin a donné la première analyse des fondements et des contradictions du système totalitaire. Il a bien vu, en effet, ce que vaut l'octroi de libertés fictives (« pour le vrai démocrate, la meilleure garantie contre l'indépendance de l'homme c'est la liberté du citoyen ») et ce qui rendra constamment soupçonneuse une telle société inéluctablement vouée à faire surgir la figure d'un ennemi : la renaissance toujours possible des intérêts privés.
Mieux que Les Sociétés de pensée et la démocratie (1921), recueil des opuscules précédemment cités, un autre texte posthume, La Révolution et la libre-pensée (1924), dévoile la logique du jacobinisme. Avec le philosophe de 1789, le patriote de 1792, le citoyen de 1793, ce sont successivement la pensée, la personne et les biens qui ont été socialisés. La socialisation, commencée dans les sociétés de pensée, les loges et les académies, sous l'égide de la vérité, s'est continuée dans les clubs, au nom de la liberté, pour s'achever au sein des assemblées sectionnaires, en vertu de la justice sociale. Par le secret, la corruption, la spoliation s'est effectué un asservissement intellectuel, moral et matériel. À la morale personnelle a été substituée une morale sociale, et un être fictif a remplacé l'individu réel.
Contrairement à ce que des critiques ont soutenu, cette thèse n'est nullement contre-révolutionnaire. Si pour son auteur Thermidor a été une délivrance, « la libération de la société réelle n'est pas la contre-révolution, mais le terrain où la Révolution a perdu ». Le contresens s'explique autant par la persistance de l'apologétique jacobine que par l'état fragmentaire de l'explication proposée. Le 8 juillet 1916, le capitaine Cochin, déjà grièvement blessé à Verdun, mourait héroïquement sur la Somme. Il laissait inachevée son enquête sur les actes du Bureau de surveillance de l'exécution des lois, à propos de laquelle Mathiez lui-même disait que « jamais, l'on n'avait pénétré aussi avant dans la bureaucratie du régime ». Il l'avait conduite en constante référence à la société réelle et à la continuité de l'histoire nationale, dans la méfiance aussi des froides orthodoxies, des rationalisations a priori, des solutions radicales que cherchent souvent à imposer les moralistes sans foi, les philosophes sans expérience et les citoyens sans tradition. Bernard Valade

Publications

Augustin Cochin écrivain
Essai sur la vie, les méthodes d'instruction et d'éducation, et les établissements de Pestalozzi, 1848
Lettre sur l'état du paupérisme en Angleterre, 1854
L'Abolition de l'esclavage, 2 vol., 1861 Texte en ligne : Tome 1. Résultats de l'abolition de l'esclavageTome 2. Le christianisme et l'esclavage
Condition des ouvriers français, 1862
La Manufacture des glaces de Saint-Gobain de 1665 à 1865, 1865
Les Espérances chrétiennes, 1893

Conférences et mémoires

Mettray en 1846, 1847
Lettre sur l'état du paupérisme en Angleterre, 1854
Progrès de la science et de l'industrie au point de vue chrétien, 1854
Rome, les martyrs du Japon et les évêques du XIXe siècle 1862
Quelques mots sur la vie de Jésus de Renan, 1863
Paris, sa population, son industrie, 1864
Abraham Lincoln, 1869
La Ville de Paris et le Corps législatif, 1869
Paris et la France, 1870
Le Comte de Montalembert, 1870
La Question italienne et l'opinion catholique en France,

Bibliographie

Alfred de Falloux, Augustin Cochin, Didier, Paris, 1875
Georges Picot, Antonin Cochin. Notice historique, Institut de France, Hachette, Paris, 1906
Henry Cochin, Augustin Cochin. Ses lettres et sa vie, 2 vol., Bloud et Gay, Paris, 1926

Correspondance d'Alfred de Falloux avec Augustin Cochin : 1854-1872, établie et annotée par Jean-Louis Ormières, H. Champion, Paris, 2003



Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l







Cliquez pour afficher l

Posté le : 13/03/2016 16:52

Edité par Loriane sur 17-03-2016 18:14:33
Edité par Loriane sur 17-03-2016 18:15:25
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Charles-Guillaume Etienne
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 13 mars 1845 meurt Charles-Guillaume Étienne

à Paris, né à Chamouilley le 5 janvier 1777 ou selon certaines sources en 1778 ou 6 Janvier 1770, auteur dramatique français. Deux fois élu à l'Académie française, il fut également journaliste, censeur, député et pair de France. Il occupa la fonction de député à l'Assemblée nationale française, puis pair de France écrivain, journaliste, homme politique. Membre de Société des auteurs et compositeurs dramatiques, de l'académie française à partir de 1829. Il eut un fils : Henri Étienne

Sa vie

Il occupe diverses fonctions administratives pendant la Révolution et s'installe en 1796 à Paris où il est occupé à la rédaction de différents journaux. Il abandonne bientôt la presse pour le théâtre où le pousse sa véritable vocation. Il donne son premier opéra, Le Rêve, en 1799, et débute à la Comédie-Française avec une piquante comédie, Brueys et Palaprat, qui connaît le succès. En 1802, il publie une Histoire du Théâtre-Français, puis il devient secrétaire du duc de Bassano et accompagne Napoléon dans les campagnes d'Italie, d'Allemagne, d'Autriche et de Pologne, tout en continuant à écrire pour la scène. Il est nommé 1810 censeur général de la police et des journaux et il est rédacteur en chef du Journal de l'Empire en remplacement de Joseph Fievée.
Le succès de sa comédie Les Deux Gendres, jouée au Théâtre-Français en 1810, lui vaut d'être élu l'année suivante à l'Académie française. Cette pièce est toutefois vivement controversée et son auteur accusé de plagiat. Dans son discours de réception, prononcé le 7 novembre 1811, il s'attache à démontrer l'union étroite de la comédie et de l'histoire. Il donne ensuite au Théâtre-Français une comédie en 5 actes, L'Intrigante, qui remporte le succès mais doit être interrompue au bout de onze représentations, l'Empereur ayant été choqué par certains vers. La pièce ayant été interdite suscite une immense curiosité, et les exemplaires imprimés s'arrachent à prix d'or. En 1814, la Première Restauration rapporte l'interdiction, mais l'auteur refuse de profiter de cette mesure de bienveillance.
Proscrit en 1816, par le comte de Vaublanc, alors ministre de l'intérieur, il est exclu de l'Académie, à laquelle il sera réélu en 1829. Il est sept fois député de la Meuse en 1820, 1822, 1827, 1830, 1831, 1834, 1837). Nommé pair de France le 7 novembre 1839, il termina au Luxembourg sa carrière parlementaire.
Puis, s'étant retiré de la politique, il continue à produire des œuvres dramatiques et lyriques, souvent écrites en collaboration, avec notamment Charles Gaugiran de Nanteuil.
Charles-Guillaume Étienne a également été deux fois président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, de 1829 à 1831 et de 1843 à 1845. Alfred de Vigny rapporte dans son discours de réception à l'Académie que l'actrice Adrienne Lecouvreur lui légua sa bibliothèque. L'expression proverbiale : « On n'est jamais servi si bien que par soi-même. » provient de sa pièce Bruis et Palaprat 1807.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise 26e division.

Å’uvres

Théâtre

Le Rêve, opéra-comique en 1 acte et en prose, paroles du citoyen Étienne, musique du citoyen Gresnich, Paris, Opéra-Comique, 8 pluviôse an VII 1799
Rembrandt ou la Vente après décès, vaudeville anecdotique en 1 acte, par les citoyens Étienne, Morel, Servière et Moras, Paris, théâtre des Troubadours, 26 fructidor an VIII 1800
Le Chaudronnier, Homme d'État, comédie en trois actes et en prose, Paris, théâtre de l'Ambigu-Comique, 1er thermidor an VIII 1800
La Lettre sans adresse, comédie en 1 acte et en prose, mêlée de vaudevilles… par les citoyens Étienne et Moras, Paris, théâtre des Troubadours, 26 vendémiaire an IX 1800
L'Apollon du Belvédere ou l'Oracle, folie-vaudeville impromptue en 1 acte, par les citoyens Étienne, Moras et Gaugiran-Nanteuil, Paris, théâtre des Troubadours, 29, 30 brumaire, 1er, 2 et 3 frimaire an IX 1800
Pont-de-Veyle ou le Bonnet de docteur, vaudeville en 1 acte, par les citoyens Gosse et Étienne, Paris, théâtre des Variétés, 6 vendémiaire an X 1801
Désirée ou la Paix du village, allégorie en 1 acte, en vaudevilles, par les citoyens Gaugiran-Nanteuil, Moras et Étienne, Paris, théâtre Favart, 5 germinal an IX 1801
Le Grand Deuil, opéra-bouffon, paroles des C. J.-B. Vial et C.-G. Étienne, musique du citoyen H. Berton, Paris, Opéra-comique, 1er pluviôse an IX 1801
Le Pacha de Suresnes ou l'Amitié des femmes, comédie-anecdote en 1 acte et en prose, par les citoyens C.-G. Étienne et Gaugiran-Nanteuil, Paris, théâtre Louvois, 11 prairial an X 1802
La Petite École des pères, comédie en 1 acte et en prose, par C.-G. Étienne et Gaugiran-Nanteuil, Paris, théâtre Louvois, 8 nivôse an XI 1803
Le Pauvre Riche ou la Séparation de biens, comédie en trois actes et en prose faite en société avec M. Nanteuil, Paris, théâtre Louvois, en vendémiaire an XII 1803
Les Maris en bonne fortune, comédie en 3 actes, Paris, théâtre Louvois, 9 germinal an XI 1803
La Jeune Femme en colère, comédie en 1 acte et en prose, Paris, théâtre de l'Impératrice, 28 vendémiaire an XIII 1804
Isabelle de Portugal ou l'Héritage, comédie historique en 1 acte, en prose, par MM. Étienne et Gaugiran-Nanteuil, Paris, théâtre de l'Impératrice, 27 novembre 1804
Une heure de mariage, comédie en un acte et en prose mêlée d’ariettes, musique de Nicolas Dalayrac, créée à l'Opéra-Comique théâtre Feydeau, le 29 ventôse an XII 20 mars 1804
Gulistan ou le Hulla de Samarcande, comédie en trois actes et en prose mêlée d’ariettes, avec Poisson de La Chabeaussière tirée des Mille et une Nuits, musique de Nicolas Dalayrac, créée à l'Opéra-Comique théâtre Feydeau, le 8 vendémiaire an XIV 30 septembre 1805
Le Nouveau Réveil d'Épiménide, comédie épisodique en 1 acte, en prose, par MM. Étienne et Gaugiran-Nanteuil, Paris, théâtre de l'Impératrice, 5 février 1806
Le Carnaval de Beaugency ou Mascarade sur mascarade, comédie en 1 acte, en prose, par MM. Étienne et Gaugiran-Nanteuil, Paris, théâtre de l'Impératrice, 2 février 1807
Bruis et Palaprat, comédie en 1 acte et en vers, Paris, Théâtre-Français, 28 novembre 1807
Un jour à Paris ou la Leçon singulière, opéra-comique en 3 actes, mêlé de musique, paroles de M. Étienne, musique de M. Nicolo, Paris, Opéra-comique, 24 mai 1808
Cendrillon, opéra-féerie en 3 actes et en prose, paroles de M. Étienne, musique de M. Nicolo Isouard, Paris, Opéra-comique, 22 février 1810
Les Deux Gendres, comédie en 5 actes et en vers, Paris, Théâtre-Français, 11 août 1810
Le Chômeur naïf, comédie en 1 acte et en prose, Paris, Théâtre-Français, 12 mai 1812.
L'Intrigante ou l'École des familles, comédie en 5 actes et en vers, Paris, Théâtre-Français, 6 mars 1813
L'Oriflamme, opéra en 1 acte, paroles de C.-G. Étienne et Baour-Lormian, musique de Méhul, Paer, Breton et Kreutzer, Paris, Académie impériale de musique, 1er février 1814
Joconde ou les Coureurs d'aventures, comédie en 3 actes, mêlée de chants, par M. Étienne, musique de Nicolo, Paris, théâtre de l'opéra-comique, 28 février 1814
Jeannot et Colin, comédie en 3 actes, mêlée de chants, par M. Étienne, musique de Nicolo, Paris, théâtre de l'opéra-comique, 17 octobre 1814
Racine et Cavois, comédie en 3 actes et en vers, Paris, Théâtre-Français, 26 avril 1815
Le Rossignol, opéra-comique en 1 acte, paroles de C.-G. Étienne, musique de Lebrun, Paris, Académie royale de musique, 23 avril 1816
L'Une pour l'autre, opéra-comique en 3 actes, par M. Étienne, musique de M. Nicolo, Paris, Opéra-comique, 11 mai 1816
Zéloïde ou les Fleurs enchantées, opéra en 2 actes, pParoles de C.-G. Étienne, musique de Lebrun, Paris, Académie royale de musique, 19 janvier 1818
Les Plaideurs sans procès, comédie en 3 actes et en vers, Paris, Théâtre-Français, 29 octobre 1821
Aladin ou la Lampe merveilleuse, opéra-féerie en 5 actes, Paris, Académie royale de musique, 6 février 1822 musique de Nicolo et Benincori
Le Bénéficiaire, comédie en 5 actes et en 1 vaudeville, par MM. Théaulon et Étienne, Paris, théâtre des Variétés, 26 avril 1825
Le Chiffonnier ou le Philosophe nocturne, comédie-vaudeville en 5 actes et en une journée, par MM. Théaulon et Étienne, Paris, théâtre des Variétés, 6 janvier 1826
Une nuit de Gustave Wasa ou le Batelier suédois, opéra-comique en 2 actes, paroles de J.-M.-C. Leber et C.-G. Étienne, Paris, Opéra-comique, 29 septembre 1827
Arwed ou les Représailles, épisode de la guerre d'Amérique, drame en 2 actes, mêlé de couplets, de MM. Étienne, Varin et Desvergers, Paris, Vaudeville, 31 mars 1830
Divers
Histoire du Théâtre français depuis le commencement de la Révolution jusqu'à la réunion générale par C. G. Étienne et A. Martainville 2 volumes 1802
Lettres sur Paris ou Correspondance pour servir à l'histoire de l'établissement du gouvernement représentatif en France 2 volumes 1820
Mémoires de Molé, précédés d'une notice sur cet acteur, par M. Étienne. Le Comédien, par M. Remond de Sainte Albine 1825
Å’uvres 5 volumes 1846-1853




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l




Posté le : 13/03/2016 16:41

Edité par Loriane sur 17-03-2016 18:25:34
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 12 mars 2016
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35550
Hors Ligne
Voici ma réponse :

Guérande

En cette année 1316, des bancs d’algues envahirent la plupart des marais salants bretons. Seule la ville de Guérande eut la chance de voir les siens épargnés et de pouvoir assurer sa récolte habituelle de sel, gardée bien précieusement au cœur de la cité. Mais le mécontentement grondait alentours. Un jour, diverses personnes se présentèrent aux portes de la ville gardée par ses remparts fraîchement construits.

À la porte Saint Michel, une femme interpella les soldats en faction.
– Je suis Madame Loïc, la femme du paysan breton. Il me faut absolument du sel pour mes préparations fromagères. Si je ne parviens pas à m’en procurer rapidement, mon mari va finir par me fouetter comme je le fais avec mon fromage, puis il me reniera et partira avec la laitière car elle ne manque jamais de sucre, elle !

À la porte Vannetaise, une dame avec une coiffe blanche traditionnelle bretonne cria :
– Je suis Madame Tipiak. Il me faut du sel pour mes petits plats préparés sinon je vais devoir fermer mon commerce. Je devrais alors aller manger aux auberges du cœur. Ce qui serait un comble car ils fonctionnent avec mes surplus ! Allez, ne faites pas les pirates !

À la porte de Saillé, c’est un homme à l’embonpoint marqué qui s’avança, l’air grave.
– Je me présente, Monsieur Brets. J’ai pour l’instant le monopole de la pomme de terre en chips sur la France mais, sans sel, mes produits sont insipides. Je risque de me faire voler la vedette par les anglais de Smith ou encore par les belges de Croky. Sauvez un commerçant français de la faillite ! Soyez chips... euh chics.

À la porte Bizienne, Saint Michel en personne, chevauchant son antique dragon proclama :
– Mon dragon n’est rassasié que grâce à des sablés à haute teneur en sel marin. Là, il est très affamé et énervé. Si vous ne me donnez pas le sel nécessaire, il deviendra enragé et réduira la région en cendres et vos remparts ne vous protégeront par de ses flammes assassines. Dépêchez-vous avant qu’il ne soit trop tard. Prouvez que vous avez du cœur et de l’esprit et donnez-moi du sel.

Les soldats répercutèrent à leur seigneur les diverses demandes formulées. Celui-ci se retira pour réfléchir et il fut rejoint par ses conseillers qui souhaitaient mettre leur grain de sel dans cette affaire. Ils devisèrent ainsi quelques heures. Pouvaient-ils avoir sur la conscience une femme abandonnée, des faillites de sociétés bretonnes ou, pire encore, la destruction de leurs terres ? Un messager apparut finalement en haut des remparts et déclara :

– Oyez, oyez, manants touchés par la disette salière. Notre Seigneur consent à vous vendre son sel mais au prix équivalent à celui de l’or. Cette proposition n’est nullement négociable.

Un brouhaha de mécontentement monta du pied de la muraille. Mais, sans autre option et par dépit, ils acceptèrent les conditions et mirent la main à la besace pour payer le prix fort les quelques cristaux de sel marin emportés avec minutie. Ce commerce dura quelques mois, le temps que les marais des autres terres soient débarrassés des algues envahissantes.

Le Seigneur de Guérande laissa à sa mort un édit qui évoqua cette période prospère de l’histoire de la ville et demanda à ses successeurs de prendre grand soin des remparts qui permettaient de protéger ce trésor qu’est le sel, au cas où, dans l’avenir, celui-ci pourrait à nouveau se vendre à prix d’or.

C’est pourquoi depuis lors, Guérande est une des rares villes à encore posséder l’entièreté de ses remparts, que vous pouvez d’ailleurs visiter si vous êtes de passage dans la région. N’oubliez pas d’emporter en souvenir un peu de leurs cristaux de sel marin. On ne sait jamais…

Posté le : 13/03/2016 15:08
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi du 12 mars 2016
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35550
Hors Ligne
Cher cavalier,

Ton textes est une carte postale qui nous emmène dans ce pays et donne envie de le découvrir.

Merci pour ce très joli défi.

Personnellement, je vais faire le choix de la nouvelle.

Bises

Couscous

Posté le : 13/03/2016 14:28
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 152 153 154 (155) 156 157 158 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
111 Personne(s) en ligne (76 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 111

Plus ...