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Re: Défi du 23 avril 2016
Plume d'Or
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Cher Serge,

Si le Vouvray te met dans cet état, qu'en sera-t-il avec un Bourgogne?
Allez je repars converser avec mon double.

Mon double et moi-même- et nous en phase et nous voyons même double l'un et l'autre , c'est te dire- nous avons beaucoup ri à ton poème.
Je viens donc te rapporter cette chorale, cet orchestre de rire et de bonheur.

Mille fois merci.

Au plaisir d'une prochaine bouteille de Vouvray!

Amitiés de Dijon que je viens de retrouver.

Jacques

Posté le : 24/04/2016 18:17
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Je lève donc mon verre (d'eau) à ta santé, deux fois.... (au lieu des "une fois" bien connues chez moi).

Je pense qu'il faut que tu ralentisses un peu sur le Vouvray mon Titi même si tes délires me feront toujours rire.

Je t'embrasse.

Couscous

Posté le : 24/04/2016 17:38
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Re: Défi du 23 avril 2016
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La soirée fut fort rude et de fait, mon réveil
S’apparentait d’ailleurs à un bruit de bouteilles
Bien plus qu’à un doux son de verres en cristal
Dans lesquels hier au soir, on s’est rinçait la dalle.

En appui incertain des pattes de derrière,
Je tentais sans succès d’enfiler, à l’envers !!
Mon futal, quand soudain, j’entendis une voix
Murmurant: ‘’c’est misère un Tourangeau qui boit’’

Ma surprise passée, car je me pensais seul,
Je zyeutais alentour, l’esprit dans le formol,
Quand à coté de moi j’aperçus c’est étrange
Un mec fort bien foutu avec une gueule d’ange !!

C’était KJtiti, mon double, mon sosie,
Celui faisant crever les mâles de jalousie
Par sa plastique inouïe, sa posture aboutie,
Plus encore habité de noble modestie.

Mais qu’est que tu fous là, lui dis je sans retenue,
Si je t’avais su là, je n’serai point venu
Comme disait Hortefeux : quand y en a un, ça va,
Mais si nous sommes deux, là bonjour les dégâts !!!

Reprenant mes esprits, ce qui je le confesse
Demande peu d’effort !!! je lance…..à mon adresse ???
Mais comment savait tu, que tu,…… que j’étais là,
D’autant que même moi je ne le savais pas !!!

Abstraite était l’affaire, du recul donc je pris
Mais mon sosie aussi, puisque moi, j’étais lui ???
Dés lors, vu le foutoir, j’enfile mon chandail,
Dans un tell’ mayonnaise: il n y a que Maille qui m’aille.

Et si, boire trop de vin* fait parler en Latin
‘’SI vino vero restat’’ dis- je à ma réplique
Qui dés lors fit péter la chopine de Vouvray,
Que je bu de concert, avec moi-même, en vrai !!!

Avec modération, c’est ce jour mon conseil,
Que je donne pour boire et vider la bouteille
Auquel cas vous allez sentir le curieux trouble
Et l’impression bizarre d’être unique, mais en double !!!!


*A consommer avec modération……………..sauf le Vouvray à consommer à profusion !!!!!!




Posté le : 24/04/2016 11:34
_________________

Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Musicamots
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Bonjour Musicamots,

Tu as trouvé le site qu'il te faut pour poser tes maux et tes mots qui naissent à l'orée de tes rêves.

Bienvenu !

Au plaisir de se croiser au détour d'un texte ou d'un commentaire.

Couscous

Posté le : 23/04/2016 19:16
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Re: Bonjour à tous et à toutes .... avec un peu de retard
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Bonjour Luc,

Tu es donc un bourlingueur. Quelle belle expérience à partager !

Je te souhaite le bienvenu ici.

Au plaisir de se croiser au détour d'un texte ou d'un commentaire.

Couscous

Posté le : 23/04/2016 19:13
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27/3/16.Pâques.MarlonBrando,tiépoloGambatista,votedesfemmes,Haussmann,V.D'Indy,LouisXVII,A.deVigny
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Découvrir BACCHUS  " Souvenir de fond de malle"

Texte à l'affiche : "Tout départ est une ..."  de  Dumont011

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Le 27 Mars 1973  refus de son OSCAR  par Marlon  BRANDO

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Le   27     Mars    1797    naît      Alfred     de    
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Aujourd'hui Dimanche 27 Mars 2016

LIRE , ÉCRIRE, DECOUVRIR


PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES Dans la BIBLIOTHEQUE LIRE ICI 


*Les bons mots de Grenouille

*Vos défis avec notre fidèle Couscous

        
BACCHUS NOUS A QUITTÉ 

Ami poète, ami aimé, notre coeur pleure, ta famille de L'ORée te fera vivre encore et encore ... La beauté de ta plume et la beauté de ton âme resteront pour nous le phare de L'ORée des rêves. Merci ami; merci  d'être venu nous offrir ton talent d'écriture et de vie, merci pour ta tendre présence, nous la gardons comme un trésor.
 

   

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Le    27    Mars    1851   naît  
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HAUSSMANN

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Le 27 Mars 1948  Les femmes ont le droit  de VOTER
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Le   27   Mars   1785   naît   
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 * Les bons mots de Grenouille *

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        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous 
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Posté le : 23/04/2016 18:05
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Pierre Lazareff
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Le 24 avril 1972 meurt à 65 ans Pierre Lazareff

à Neuilly sur Seinené le 16 avril 1907 à Paris, journaliste, patron de presse et producteur d'émissions de télévision français. Il est éditeur de : France-Soir, France Dimanche, Le Journal du dimanche, Télé 7 jours
Il a pour autres activités, producteur de télévision " Cinq colonnes à la une ". Il assure la direction artistique de théâtres. Il étudia au Lycée Condorcet, Hélène Lazareff est son épouse

En bref

Sur France-soir : Le 7 novembre 1944, France-Soir paraît pour la première fois, sous le double titre France-Soir - Défense de la France ; ce dernier était celui d'un organe clandestin fondé en 1942 par Robert Salmon et Philippe Viannay. France-Soir va reprendre les installations de Paris-Soir et une place équivalente sur le marché de la presse ; Pierre Lazareff, ancien directeur de la rédaction de Paris-Soir, entre à France-Soir en septembre 1944 pour y occuper le même poste. En 1946, la F.E.P. (société éditrice de France-Soir) fusionne avec Publi-France, filiale du groupe Hachette et éditrice de Paris-Presse. En 1952, les deux quotidiens sont regroupés dans une même société, et la fusion des titres devient complète en 1970 ; Paris-Presse n'est plus dès lors que le sous-titre de France-Soir. Sous l'impulsion de Pierre Lazareff, directeur de la rédaction jusqu'à sa mort, en avril 1972, France-Soir va devenir le grand quotidien populaire français du soir. Il atteint une diffusion de 1 128 000 exemplaires en 1958, et connaît ensuite un certain tassement (868 000 exemplaires en 1970), en dépit de l'absorption de Paris-Presse. Pierre Lazareff sera remplacé, successivement, par Jean Méo, Henri Amouroux et Jean Gorini sans qu'aucun d'eux ne parvienne à réajuster la formule du quotidien pour enrayer son déclin. Finalement, le groupe Hachette vend le quotidien, en 1976, à la société Presse-Alliance, dominée par Robert Hersant ; quatre-vingts journalistes quittent alors le quotidien, faisant jouer la clause de conscience. C'est le fils de Robert Hersant, Jacques Hersant, qui devient P.-D.G. du journal, jusqu'à la nomination de Philippe Villin à l'automne de 1988. Plusieurs directeurs de la rédaction vont se succéder pendant cette période, sans parvenir à refaire de France-Soir, dont le tirage est tombé à 300 000 exemplaires, le grand quotidien populaire des années 1960. Après avoir envisagé la revente du titre, Robert Hersant, qui a repris personnellement la direction du journal, opte pour la mise en place d'un plan de redressement : licenciements, vente de l'immeuble de la rue Réaumur et transfert de la rédaction à l'est de Paris. Parallèlement, il entame l'informatisation de la rédaction et tente d'implanter comme journaux de banlieue les éditions de France-Soir en distribuant gratuitement un journal hebdomadaire pour amener ensuite ses lecteurs à acheter le quotidien. Malgré cela la situation du titre reste précaire, la diffusion diminuant toujours. Après la mort de Robert Hersant, la situation économique du groupe Hersant, lourdement endetté, conduit à larevente du titre, en 1999. Les difficultés persistantes du quotidien aboutissent à la déclaration de cessation de paiements en 2005 et à son rachat, après un rude conflit avec les journalistes inquiets pour leur indépendance, par l'homme d'affaires Jean-Pierre Brunois. Christine Leteinturier

Sa vie

ll était un grand patron de presse, passionné, bouillonnant d'énergie et toujours à l'affût de nouvelles créations. A 14 ans, alors que son père le croit en classe, il débute au Journal du peuple en résumant les communiqués syndicaux qu'il va chercher à la Bourse du travail. 3 ans plus tard, il lance son premier hebdomadaire, Illusion, avec 3000 F prêtés par une mère complice.
Après la guerre, il dirige le journal Défense de la France qui devient rapidement France-Soir. Commence alors la fondation d'un nouvel empire avec l'absorption de plusieurs concurrents Paris-Presse et la création de nouveaux journaux "France-Dimanche", Elle, Le Journal du dimanche.
Le 9 janvier 1959, avec P. Desgraupes et P. Dumayet, il créait à la télévision un nouveau style de magazine, Cinq Colonnes à la une.
Pierre Lazareff naît en 1907 à Paris. Il grandit à Montmartre, auprès de ses parents, juifs d’origine russe, qui ont fui les persécutions et l’antisémitisme. Ses amis d’enfance ont pour nom Annabella, Ray Ventura, Marcel Bleustein-Blanchet, Jean Gabin ou Jean Effel et sont tous promis à un avenir glorieux. Lazareff révèle très jeune ses dispositions pour une carrière dans le journalisme.
Il est en effet à peine âgé de 9 ans lorsqu’il invente son premier journal, de 14 ans lorsqu’il publie son premier article dans le quotidien Le Peuple et de 17 ans lorsqu’il crée son propre hebdomadaire intitulé Illusion.
Les rencontres décisives Mais les lumières de Montmartre et du music-hall l’attirent tout autant : il devient le secrétaire de Mistinguett, avant d’être nommé à la direction artistique du Moulin Rouge, puis de collaborer avec une dizaine d’autres théâtres parisiens. Parallèlement, il prête sa plume à différents journaux comme L’Echo de Paris, Le Soir, Paris Matinal et Paris Midi. A L’Echo de Paris, c’est Paul Gordeaux, critique influent et chef de la rubrique spectacles, qui lui met le pied à l’étrier en 1925 : "Ce fut pour moi une illumination! racontait Paul Gordeaux.
Pierre Lazareff ! Mais oui ! Ce lutin inspiré est le partenaire hors série qu'il me faut. Il est très jeune, très actif, il a un sens inné de l'actualité. Mais où le trouver sans délai ? Quelqu'un me dit: 'Il habite rue de Maubeuge chez son père, un lapidaire connu, et qui a le téléphone.' Je me vois et je m'entends encore à l'appareil: - Pierre Lazareff ? - Oui. - Vous plairait-il d'entrer dans un journal de théâtre? -
C'est le rêve de ma vie! - Alors, venez tout de suite au Soir, rue Jean-Jacques-Rousseau." C’est ainsi que débute la carrière journalistique de Lazareff. Avec Paul Gordeaux, il entame une collaboration et une amitié de plus d’un demi-siècle. Le nom de Lazareff est désormais connu dans le milieu de la presse. En 1931, il est appelé par Jean Prouvost, grand patron de presse, pour assumer la direction de la rédaction de Paris Soir, un des plus gros tirages de l’époque.
En 1940, il fuit l’occupation allemande et quitte la France pour les Etats-Unis. Il y travaille pour l’Office of War Information où il dirige des émissions à destination de l’Europe occupée. En 1944, lorsqu’il rentre en France, il emporte avec lui les techniques de la presse américaine qui l’ont sans nul doute impressionné et qu’il est bien décidé à appliquer.
L’aventure France Soir ou la révolution de la presse écrite française A son retour en France, il achète le journal Défense de la France, journal clandestin de la résistance, qui tire à environ 250 000 exemplaires. Il le rebaptise France Soir et constitue patiemment l’équipe qui donnera ses lettres de noblesse à ce journal. L’argent étant le nerf de la guerre, Lazareff entend bien ne pas succomber à l’hémorragie financière qui saigne alors la presse française. Habilement, il écarte un à un les membres fondateurs du journal et parvient à faire en sorte que la puissante Librairie Hachette rachète le journal. Le groupe acquiert donc le journal en 1949, au terme d’un procès, et donne les pleins pouvoirs à Lazareff.
C’est ainsi que débute la légende de "Pierrot les bretelles". France Soir, c’est le pari fou d’un journal qui saurait à la fois couvrir de grands reportages à l’autre bout du monde, donner les résultats du Tiercé, être à l’affût des bruits de couloirs du Parlement et relater le moindre fait divers à sensation.
Pour cela, Lazareff s’entoure de grandes plumes, telles que Joseph Kessel, Lucien Bodard ou Henri de Turenne. Il élargit encore et toujours la rédaction qui comptera jusqu’à 400 journalistes.
Lazareff est un homme hors pair pour dénicher les talents : il en révèlera plusieurs, notamment Françoise Giroud, Georges Chapus, Jean Ferniot ou encore Philippe Labro. La photo prend une place prépondérante dans l’information. Un soin particulier est accordé à la formule et les manchettes sont revues plusieurs fois par jour, afin qu’elles tapent juste. De 1960 à 1970, le journal tourne 24 heures sur 24, connaît jusqu’à huit éditions par jour et tire quotidiennement à plus de 1million d’exemplaires.
Cet âge d’or de la presse écrite se traduit par des conditions de travail que peu de journalistes connaissent aujourd’hui.
L’argent coule à flots et Lazareff ne souffre pas qu’on puisse demander des comptes à sa rédaction. Les journalistes sont rois, pourvu qu’ils ramènent l’information, en l’achetant au besoin. C’est aussi l’époque où il n’est pas tabou d’afficher sa proximité avec les milieux d’affaires et les milieux politiques.
Lazareff lui-même affiche ouvertement ses relations avec Vincent Auriol, George Pompidou, François Mitterrand, Pierre Mendès-France ou encore Jacques Chaban-Delmas. Ses amitiés avec des chanteurs célèbres et des stars du cinéma sont notoires.
Un créateur de presse Parallèlement à France Soir, Lazareff lance de nombreux autres titres de presse. Dès 1949, il crée le Journal du Dimanche, afin de combler l’absence dominicale de journal. En 1956, il est appelé pour lancer une nouvelle formule de l’hebdomadaire France Dimanche, qui est sérieusement concurrencé par l’apparition de Paris Match.
Puis en 1960, Jean Prouvost lui confie le lancement de Télé 7 Jours qui tire à 1million d’exemplaires en 1963 pour atteindre les 2 millions dès 1965.
Cinq colonnes à la Une Voir la vidéo Dès 1959, Lazareff s’intéresse de près à l’essor de la télévision.
En visionnaire, il crée avec Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Igor Barrère assistés d’Éliane Victor, le premier magazine d’informations, le mythique Cinq Colonnes à la Une. Il y applique les techniques éprouvées au sein de France Soir.
Le succès est une fois de plus au rendez-vous pour cette émission mensuelle qui vide les salles de cinéma et les dîners en ville. La qualité des enquêtes et l’hétéroclisme des sujets abordés font de cette émission un témoin indispensable des mutations de la société française et de la course du monde dans les années 60. Comme à France Soir, de nombreux documentaristes y sont révélés, parmi lesquels William Klein, Pierre Schoendoerffer, Louis Malle, et d’autres.
Le déclin de France Soir et la fin de Pierre Lazareff Dès 1965 pourtant, le vent tourne et les difficultés s’accumulent. La mésentente politique au sein de la rédaction de France Soir se fait sentir.
Les ventes tendent à baisser régulièrement. De nombreux journalistes rejoignent des titres concurrents. La ligne éditoriale fait de plus en plus droit au sensationnel. Devant la baisse des recettes, Hachette demande pour la première fois des comptes à Lazareff. Celui-ci est par ailleurs moins alerte. Le sens de Mai 68 lui échappe totalement. Il ne perçoit pas les mutations à l’œuvre au sein de sa propre maison. Jacques Séguéla rapporte à propos de cette époque : "Lazareff était fatigué par la maladie.
Il était de plus en plus contesté à l’intérieur. Et puis c’était la fin d’un certain journalisme.
La radio et la télévision s’imposaient dans la course à l’information." Malgré un dernier coup d’éclat en 1970, lorsque France Soir annonce en exclusivité la mort du Général de Gaulle et repasse pour l’occasion la barre du million d’exemplaires, le déclin du journal est pourtant déjà bien entamé. Pierre Lazareff s’éteint en 1972. La presse française lui rend alors un hommage unanime.


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Posté le : 23/04/2016 18:00
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Christiane Rochefort
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Le 24 avril 1998 meurt à 80 ans au Pradet Var, Christiane Rochefort

Femme de lettres française, née le 17 juillet 1917 à Paris XIVe. Elle publia certains livres sous les pseudonymes de Benoît Becker et Dominique Féjos, avant le véritable début de sa carrière littéraire avec Le Repos du Guerrier, à 41 ans. Alias Dominique Fejos, Benoît Becker, Écrivain, journaliste, Auteur, elles publie romans, essais, traductions. Ses Œuvres principales sont : Le Repos du guerrier en 1958, Les Petits Enfants du siècle en 1961, Les Enfants d'abord en 1976, La Porte du fond en 1988. Militante féministe, elle est co-fondatrice du mouvement Choisir la cause des femmes

En Bref

Le nom de Christiane Rochefort demeure fermement lié aux années 1960 et 1970 qui l'ont vue apparaître sur la scène littéraire. De ces années, en effet, des évolutions que connaissait alors la société française – la consommation comme ultime forme de bonheur –, de ses immobilismes tout autant, la romancière s'est faite la contemptrice virulente, volontiers ironique, se taillant dès ses premiers livres une image d'anticonformiste rebelle à l'ordre, aux institutions quelles qu'elles soient, à l'autorité d'où qu'elle émane.
Née le 17 juillet 1917, à Paris, Christiane Rochefort connaît une adolescence et une jeunesse vaguement désordonnées, selon ses propres termes. Étudiante en psychologie, elle pose pour des peintres pour gagner sa vie – parmi eux, entre autres, Chaïm Soutine –, puis tâte du journalisme à travers la critique cinématographique. Après la guerre, elle devient l'attachée de presse du festival de Cannes, fonction qu'elle occupera durant près de vingt ans, jusqu'en 1968, date à laquelle les organisateurs du festival décident de se séparer d'elle, arguant de sa participation aux troubles qui perturbent la manifestation cette année-là.
À cinquante ans, Christiane Rochefort est déjà un écrivain célèbre. Son entrée en littérature date de 1953, lorsqu'elle publie son premier recueil de nouvelles (Le Démon des pinceaux. Mais c'est la parution, en 1958, du Repos du guerrier qui lui vaut son premier succès public. La romancière y met en scène une jeune femme bourgeoise qui rompt avec son époux et son milieu, pour vivre une intense liaison sexuelle avec un alcoolique. Le livre, jugé pornographique par certains critiques, fait scandale et voit sa sulfureuse notoriété s'accroître après l'adaptation à l'écran qu'en donne quatre ans plus tard Roger Vadim, avec Brigitte Bardot en tête d'affiche.
Entre-temps, un nouveau roman est venu confirmer la réputation d'écrivain contestataire et iconoclaste qui ne quittera plus Christiane Rochefort. En 1961, en effet, paraît Les Petits Enfants du siècle où l'écrivain choisit pour narratrice une toute jeune adolescente qui grandit dans une cité de la banlieue parisienne et y fait ses premières expériences de la vie. Écrit dans une langue qui s'attache à demeurer proche du langage parlé, l'ouvrage choque une nouvelle fois, par la liberté des pensées et la verdeur du vocabulaire que Christiane Rochefort imagine pour son héroïne, également par la vision sans complaisance de la médiocrité de l'existence dans les grands ensembles urbains qui est ici dénoncée.
La suite de la bibliographie de la romancière confirmera son esprit frondeur, son goût pour des thématiques susceptibles de bousculer la tranquillité d'esprit d'une société française qu'elle juge bâtie sur l'hypocrisie des conventions et des interdits moraux, sur l'injustice sociale, sur des formes multiples d'oppression dont sont victimes les femmes Les Stances à Sophie, 1963, les enfants La Porte du fond, prix Médicis 1988, les classes sociales défavorisées, ainsi que tous ceux que leur choix de vie contraint à la marginalité les homosexuels dans Printemps au parking, 1969.
Ces thèmes, Christiane Rochefort les développera aussi dans des essais, le plus célèbre étant Les Enfants d'abord 1976, et dans son autobiographie, Ma Vie revue et corrigée par l'auteur 1978. Militante, on l'a vue également contribuer à la création en 1971 du mouvement féministe Choisir, avec Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, entre autres. En 1997, elle publie deux ultimes recueils, Adieu Andromède et Conversations sans paroles. Nathalie Crom

Sa vie

Après des études inachevées de psychiatrie, puis d'ethnologie et de psychologie à la Sorbonne, Christiane Rochefort effectua des emplois de bureau au ministère de l'Information et, pendant plusieurs années, du journalisme pour le Festival de Cannes d'où elle sera renvoyée. Elle a également travaillé avec Henri Langlois à la Cinémathèque de Paris.
Artiste passionnée et aux talents variés, elle consacra une grande part de son temps à la musique, au dessin, à la peinture, à la sculpture ainsi qu'à l'écriture. Militante, elle participe activement au premier MLF et, en 1971, contribuera avec Simone de Beauvoir, Jean Rostand et quelques autres, à créer le mouvement féministe Choisir la cause des femmes.
Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise 22e division.

Å’uvre

Son écriture à la fois précise, souvent fulgurante, volontiers excessive, souvent poétique, et dont les tonalités changent d'un roman à l'autre, fait de Christiane Rochefort une figure atypique de la littérature du dernier quart du vingtième siècle. Deux fois lauréate de prix littéraires prestigieux Prix de la Nouvelle Vague en 1958, Prix Médicis en 1988, elle élabore une œuvre composite où les études psychologiques Les Petits Enfants du siècle, 1961 côtoient les études de mœurs Le repos du Guerrier, 1958, Encore heureux qu'on va vers l'été, 1975 et des ouvrages parfois sidérants d'étrangeté créatrice et de génie pour le surnaturel et l'excessif baroques, tel Archaos ou le Jardin étincelant 1973, qui décrit, sous des allures de conte traditionnel sinon d'historiographie officielle imaginaire, et dans une langue aussi brillante que fleurie, la naissance et les aventures de celui qui deviendra, par succession héréditaire, le Roi du pays d'Archaos.

Romans et nouvelles

1953 : Le Démon des pinceaux nouvelle in Les Œuvres libres, Fayard
1955 : Le Fauve et le Rouge-gorge nouvelle in Les Å’uvres libres, Fayard
1956 : Cendres et Or, Éditions de Paris
1957 : Une fille mal élevée, Éditions de Paris sous le pseudonyme de Dominique Féjos
1958 : Tes mains, Éditions de Paris sous le pseudonyme de Dominique Féjos
1958 : Le Repos du guerrier, Grasset Prix de la Nouvelle Vague
1961 : Les Petits Enfants du siècle, Grasset
1963 : Les Stances à Sophie, Grasset
1966 : Une rose pour Morrisson, Grasset
1969 : Printemps au parking, Grasset
1972 : Archaos ou le Jardin étincelant, Grasset
1975 : Encore heureux qu'on va vers l'été, Grasset
1978 : Pardonnez-nous vos enfances nouvelles avec Denis Guiot, Denoël
1982 : Quand tu vas chez les femmes, Grasset
1984 : Le monde est comme deux chevaux, Grasset
1988 : La Porte du fond, Grasset Prix Médicis
1997 : Conversations sans paroles, Grasset

Essais

1970 : C'est bizarre l'écriture, Grasset. Publié au Québec, sous le titre : Journal de printemps, récit d'un livre, Éditions de l'Étincelle, 1977
1976 : Les Enfants d'abord, Grasset
1984 : Le monde est comme deux chevaux, Grasset

Traductions et adaptations

1965 : En flagrant délire tentative de traduction avec Rachel Mizrahi de In His Own Write de John Lennon, Robert Laffont
1966 : Le Cheval fini d'Amos Kenan traduction, Grasset
1974 : Les Tireurs de langue d'Amos Kenan et Pierre Alechinsky adaptation, Éditions Yves Rivière
1976 : Holocauste 2 d'Amos Kenan traduction, Flammarion

Autres

1978 : Ma vie revue et corrigée par l'auteur autobiographie, à partir d'entretiens avec Maurice Chavardès
1997 : Adieu Andromède textes, Grasset
2015 Journal préposthume possible journal 1986-1993, éditions iXe
Christiane Rochefort a utilisé le pseudonyme collectif de Benoît Becker pour des histoires écrites avec Guy Bechtel, Jean-Claude Carrière, Stéphan Jouravieff et José-André Lacour aux Éd. Fleuve Noir collection "Angoisse".

Bibliographie


Isabelle Constant, Les mots étincelants de Christiane Rochefort : langages d'utopie, Amsterdam Atlanta, GA, Rodopi,‎ 1996

Filmographie partielle & théâtre

1960 : La Vérité de Henri-Georges Clouzot, scénario de Henri-Georges Clouzot, Véra Clouzot, Jérôme Géronimi et Christiane Rochefort. Avec Brigitte Bardot, Charles Vanel et Fernand Ledoux.
1961 Le Repos du guerrier : Raf Vallone l'adapte pour le théâtre, la pièce est créée en 1961 au Théâtre de Paris avec une mise en scène de Jean Mercure.
1962 Le Repos du guerrier : Roger Vadim réalise ce film en 1962 avec Brigitte Bardot, l'un des deux grands films qui 'lancera' Brigitte Bardot.
1971 : Les Stances à Sophie de Moshé Mizrahi, scénario de Moshé Mizrahi et Christiane Rochefort d'après son roman. Avec Bernadette Lafont, Michel Duchaussoy et Bulle Ogier.
1973 : La Ville bidon La décharge de Jacques Baratier, scénario de Jacques Baratier, Christiane Rochefort, et Daniel Duval. Avec Bernadette Lafont, Daniel Duval et Roland Dubillard.



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Posté le : 23/04/2016 17:59
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Jorge Manrique
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Le 24 avril 1479 meurt Jorge Manrique

à Santa María del Campo Rus Cuenca en Espagne, né en 1440 à Paredes de Nava, Palencia, militaire et poète espagnol d'écriture Castillane. Il est l'auteur des Stances sur la mort de son père Coplas por la muerte de su padre, un des classiques de la littérature espagnole.

En bref

Neveu de Gómez Manrique, fils du comte Rodrigo de Paredes, qui fut maître de l'ordre de Calatrava, Jorge Manrique participa, sous le règne du roi Henri IV, aux luttes politiques contre les ennemis d'Isabelle la Catholique. Hernando del Pulgar a laissé le récit de sa mort glorieuse devant le château de Garci-Muñoz (Cuenca).
Son Cancionero est assez réduit ; il contient des poésies amoureuses, souvent émouvantes et délicates : « Porque estando él durmiendo » (Comme il était endormi...), « Es una muerte escondida, C'est une mort cachée, « Muerte que muero... » (Mort dont je me meurs...). On y trouve aussi des poésies burlesques : « Coplas a una beoda » (« Couplets pour une femme ivre »), « Un convite que hizo a su madrastra » (« D'une invitation à sa marâtre ») ; des compositions allégoriques dans le goût de l'époque : Castillo de amor », « La profesión que hizo en la orden del amor » (« La profession qu'il fit dans l'ordre de l'amour »).
Les stances fameuses qu'il composa à la mort de son père sont un des plus beaux poèmes de la littérature espagnole du Moyen Âge : Coplas por la muerte de su padre don Rodrigo publiées en 1480. Elles ont été traduites en plusieurs langues (Longfellow en a fait la version anglaise), imitées par Camoens, commentées et glosées par les plus grands écrivains, de Montemayor à Antonio Machado. Ce long lamento de plus de quarante strophes sur la toute-puissance de la mort, la vanité du monde, la fragilité de toutes choses, le destin éphémère des hommes, l'exaltation des valeurs spirituelles reprend des thèmes communs à l'époque. Le discours parfois n'est pas dépourvu d'emphase. Mais le poète obtient le plus souvent des effets bouleversants, surtout quand il évoque les splendeurs périssables des cours royales ou la noble figure et les hauts faits du comte Rodrigo, et sa sérénité d'âme lorsque forme métrique (strophes octosyllabiques de douze vers avec quatre quebrados de quatre syllabes : ABc ABc DEf DEf est admirablement adaptée au sentiment » selon le jugement de Menéndez Pelayo. L'effet de refrain assourdi que provoque régulièrement le vers brisé produit une sensation intense de glas funèbre en contrepoint de la lamentation. L'ensemble laisse une impression profonde de beauté, d'élégance, de douleur et de dignité. Bernard Sesé

Sa vie

On sait peu de chose sur son enfance et son adolescence. Ce qui est certain c'est qu'il assuma pleinement la ligne politique et militaire de sa vaste famille castillane, il était partisan de la guerre contre les Maures et participa aux intrigues entourant la montée sur le trône des Rois catholiques, Ferdinand et Isabelle.
Son père, Rodrigo Manrique, comte de Paredes de Nava, était l'un des hommes les plus puissants de son époque. Il mourut d'un cancer qui le défigura en 1476. Sa mère mourut lorsqu'il était enfant. Son oncle, Gómez Manrique, était un poète et auteur dramatique éminent, il ne manqua pas dans la famille de Jorge Manrique d'hommes de lettres et d'armes. La famille des Manrique de Lara était l'une des plus anciennes familles nobles de Castille et possédait certains des titres les plus prestigieux, tels que le duché de Nájera, le comté de Treviño et le marquisat d'Aguilar de Campo, ainsi que plusieurs titres ecclésiastiques.
Jorge Manrique fit ses humanités et suivit une instruction militaire propre aux militaires castillans. À 24 ans, il participa au siège du château de Montizón Villamanrique, Ciudad Real au cours duquel il gagne en prestige en tant que guerrier. Sa devise était je ne mens ni ne me repens, ni miento ni m'arrepiento. Il fut fait prisonnier durant quelque temps à Baza lors de l'assaut de la ville qui était aux mains des Benavides.
Il s'enrôla ensuite dans le camp d'Isabelle la Catholique en lutte contre les partisans de Juana la Beltraneja. Lors de cette guerre en 1479, il meurt au cours d'une échafourrée près du château de Garcimuñoz à Cuenca qui était défendu par le marquis de Villena. On retrouva sur lui deux stances qui commençaient par "Oh monde !, alors tu me tues " ¡" Oh mundo!, pues que me matas ". Il fut enterré dans l'ancienne chapelle du monastère d'Uclès, auprès de son père.
Son œuvre est succincte, à peine une quarantaine de compositions dont la plus remarquable est Stances sur la mort de son père, Coplas sobre la muerte de su padre). Lope de Vega a dit de ce poème qu'il mériterait d'être écrit en lettres d'or.
En son honneur, on célèbre aujourd'hui encore en Castille-La Manche les journées du "Triangle de Manrique" "Triángulo manriqueño" en espagnol dans les localités de Garcimuñoz, Santa María del Campo Rus et Uclès.

À propos de Jorge Manrique

Le monastère d'Uclès où reposent les restes de Jorge Manrique.
Il faut … remarquer la froideur, littéralement pré-machiavélienne, avec laquelle l’auteur des Coplas 1440-1479 parle des gens que les Manrique ont eux-mêmes abattus, comme de purs exemples du caractère changeant des destinées humaines, et de la fragilité de toutes les possessions. Guy Debord, Note de présentation des Stances
Les Coplas résument la sensibilité de toute une époque, celle du déclin du Moyen Âge, avec ses thèmes dominants Gerald Brenan, The Literature of the spanish people

Å’uvres

Stances sur la mort de son père.



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Posté le : 23/04/2016 17:58
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Willem de Kooning
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Le 24 avril 1904 à Rotterdam, naît Willem de Kooning

mort, à 92 ans le 19 mars 1997 à Long Island New York, de naionalité Néerlandais-américain, sculpteur, peintre d'origine néerlandaise, naturalisé américain, précurseur de l'expressionnisme abstrait.
De Kooning peint des figures, des portraits, en utilisant la gouache, l'aquarelle, le pastel, les techniques mixtes ; il est aussi sculpteur et dessinateur.
Il reçoit sa formation à l'école des arts et techniques de Rotterdam représenté par Xavier Fourcade. Il travaille à Rotterdam jusqu'en 1926, dans le mouvement
Expressionnisme abstrait. Il est marié à Elaine de Kooning. Il reçoit pour distinctions, la médaille présidentielle de la Liberté, National Medal of Arts, Praemium Imperiale. Ses Œuvres réputées Série des Womans

En bref

Né le 24 avril 1904 à Rotterdam (Pays-Bas), Willem De Kooning travaille comme apprenti dans une entreprise de peinture d'enseigne et parallèlement, entame une formation du soir à l'école des Arts et Techniques, qu'il poursuit à Bruxelles. C'est en arrivant à New York, en 1927, qu'il découvre le modernisme européen : pendant quelques années, il imite Picasso et Matisse. Comme beaucoup de ses contemporains, il participe en 1935-1936 au programme de commandes gouvernementales (Works Progess Administration et Federal Art Project) instauré par Roosevelt. Dans ce cadre, il travaille, sous la direction de Fernand Léger, à une peinture murale pour le port d'embarquement des « French Lines » de New York. Il y fait l'expérience d'une solidarité forte entre les artistes, tout en découvrant l'inadéquation de l'esthétique moderniste à des contenus expressément politiques. Sa peinture hésite alors entre un mode abstrait, fortement inspiré par Miró, et un mode figuratif, attaché à une analyse de la figure humaine semi-abstraite qui unit l'apport du cubisme à un néo-ingrisme, partagé par ses amis John Graham et Arshile Gorky, avec qui il occupe un atelier. Il se concentre, à partir de 1942-1943, sur le corps féminin, dont les éléments se désarticulent et se multiplient sans souci mimétique, tandis que les visages et les couleurs deviennent aigres ou menaçants Pink Lady, env. 1944, coll. part. Sa gamme de couleurs se précise : rose Pompéi, ocre jaune et bleu azur, et il réalise des natures mortes et des paysages plus abstraits .
De Kooning aboutit vers 1946 à des tableaux difficilement lisibles, abstraits d'apparence, aux figures biomorphiques, où l'enchevêtrement des formes nées de l'assemblage de fragments de papier déchirés et peints, la séparation de la couleur, qui fait appel à des tons gris neutres, et du dessin qui culmina en 1948-1949 dans une série de toiles en noir et blanc, font songer à ce que le critique Clement Greenberg nomma un cubisme liquéfié, expression qui ne doit pas faire oublier à quel point l'exécution et l'aspect en sont violents Attic, 1949, Metropolitan Museum, New York.
Très vite l'artiste est caricaturé, plus encore que Pollock, comme le type même de l'expressionniste abstrait, peintre viril peignant ses pulsions sans retenue : c'est lui que le critique Harold Rosenberg prendra, en 1952, comme modèle dans son article Les peintres d'action américains, où la toile est décrite comme une arène où s'inscrivent des actions, des gestes, qui ont plus de valeur que leur résultat esthétique.

Sa vie

Le jeune Willem naît à Rotterdam, de Leendert de Kooning, négociant en vin, et de Cornelia de Kooning, née Nobel, qui tient un bar dans le quartier du port. En 1907, alors qu'il a trois ans, ses parents divorcent. Si son père obtient initialement la garde, Willem finit par rejoindre sa mère et sa sœur aînée, Marie Cornelia, née en 1899.
Entre 1916 et 1920, il est apprenti dans l'entreprise de décoration intérieure de Jan et Jaap Gidding, à Rotterdam. Il suit une formation à l'école des arts et techniques de la ville jusqu'en 1921, pendant qu'il travaille pour Bernard Romein, directeur artistique et designer. Il voyage à travers la Belgique en 1924 et enchaîne différents travaux comme peintre et décorateur. Il retourne à Rotterdam, échoue à finir son apprentissage à l'académie et décide d'émigrer.
À 21 ans, en 1926, il s'embarque clandestinement pour les États-Unis. Après avoir habité à Newport, en Virginie, puis à Boston et Hoboken, il s'installe à New York où il vit de petits boulots. Il découvre Greenwich Village, le quartier des artistes, et rencontre tout d'abord Stuart Davis et John Graham, puis David Smith, Arshile Gorky et Sidney Janis, marchand d'art influent. Il devient membre de l'Artists' Union en 1934 et reçoit ses premières commissions du Works Progress Administration (WPA) dès l'année suivante. Après avoir rencontré le photographe Rudolph Burckhardt, le poète Edwin Denby (son premier client, Ibram Lassaw (en) et le critique d'art Harold Rosenberg, il décide alors, en 1936, de se consacrer entièrement à la peinture.
En 1937, il est désigné pour peindre le mur du hall de Pharmacie à la Foire mondiale de New York de 1939. Il rencontre Philip Guston et Barnett Newman, ainsi qu'Elaine Fried, qui devient sa femme en 1943. C'est à cette époque qu'il commence sa première série de Women 1938-1944. Il travaille parallèlement sur la création de costumes et de décors pour le ballet Les Nuages au Metropolitan Opera House. En 1942, il participe à l'exposition collective Peintures américaines et françaises, dans le cadre de laquelle il rencontre Marcel Duchamp et Jackson Pollock. En 1946, il réalise une série d'abstractions en noir et blanc, avant de commencer l'année suivante sa seconde série de Women.
Arshile Gorky, avec qui il va partager un atelier en 1947, s'intéresse aussi bien à l'abstraction qu'à la figuration. Grâce à ses conseils, De Kooning « apprend à garder une forme plate tout en donnant l'idée d'un volume. Ils sont tous deux inspirés par Joan Miró et Picasso.
En avril 1948, il expose pour la première fois seul, à la Charles Egan Gallery. Le Museum of Modern Art MoMA est le premier à lui acheter une toile, Painting 1948. À l'invitation de Josef Albers, il enseigne au Black Mountain College, en Caroline du Nord. L'année suivante, il participe avec sa femme Elaine à l'exposition organisée par la Sidney Janis Gallery, intitulée « Artists: Man and Wife ». Il devient par ailleurs membre de The Club, qui regroupe différents artistes.
En 1950, plusieurs de ses œuvres sont sélectionnées par Alfred H. Barr, Jr., directeur du MoMA, pour la 25e Biennale de Venise ; c'est sa première exposition à l'étranger. Il commence à cette époque sa troisième série de Women, tout en enseignant à l’école des beaux-arts et d'architecture de Yale, à New Haven, dans le Connecticut. Il publie l'année suivante « What Abstract Art Means to Me » dans le Bulletin du musée d'art moderne. C'est en 1951 qu'il commence à fréquenter avec sa femme la maison d'Ileana et de Leo Castelli dans East Hampton, Long Island. Il décide d'installer son atelier dans cette région, à partir de 1961, et s'y installe complètement en 1963.
En 1953, il expose plusieurs toiles à la Sidney Janis Gallery sur le thème Paintings on the Theme of the Woman. Le MoMA acquiert pour l'occasion Woman I. Il commence en 1955 une série de paysages urbains abstraits. Il se sépare d'Elaine. L'année suivante naît sa fille Johanna Liesbeth Lisa qu'il a avec Joan Ward. À partir de 1957, il réalise une série de paysages abstraits.
Il est représenté en 1959, avec cinq de ses toiles, à la Documenta II à Cassel, en Allemagne ; il reproduit l'expérience en 1964, pour la Documenta III, avec quatre nouvelles œuvres. En 1962, il obtient enfin la nationalité américaine. Il a droit à sa première rétrospective dans un musée américain, en 1965, au Smith College Museum of Art, à Northampton, dans le Massachusetts ; la même année, il prend position contre la guerre du Viêt Nam.


Willem De Kooning occupe une place essentielle et contradictoire dans l'histoire de l'art récent. Dans un siècle qui privilégie les positions esthétiques claires, il refuse toujours de choisir entre abstraction et figuration, pratiquant alternativement l'une et l'autre approche, souvent en contradiction avec la tendance dominante de l'époque. Dernier survivant majeur des expressionnistes abstraits new-yorkais, considéré à sa mort comme le « géant » d'un art nord-américain qui se voulait désormais autonome, il n'avait pourtant été naturalisé américain qu'en 1962 et avait toujours cherché la confrontation avec l'histoire de la peinture européenne, en particulier celle de Picasso et de Matisse, mais aussi, d'une manière plus rare à son époque, celle d'Ingres ou de Soutine. Son art trouvait également des sources importantes dans la publicité ou le cinéma, préparant ainsi la naissance du pop art au moment même où De Kooning était considéré comme l'inspirateur d'une seconde génération de l'expressionnisme abstrait.
Le geste de peindre

La série des Women

En 1948, sa première exposition personnelle à la galerie Charles Egan de New York, qui présente des tableaux abstraits majoritairement en noir et blanc, où la véhémence de son geste est affirmée, établit sa réputation d'artiste marquant. Il enseigne au Black Mountain College (Caroline du Nord), collège expérimental qui réunit notamment, autour de Josef Albers, des artistes tels que John Cage, Merce Cunningham ou Robert Rauschenberg. De 1950 à 1951, il donne également des cours à l'école d'art de l'université de Yale.
Il revient au figuratif, notamment avec sa grande toile biomorphique, Excavation (Institut d'art, Chicago), qui semble une allusion aux travaux de terrassement du Manhattan de 1950. La série des Women 1950-1953, ainsi que de nombreuses œuvres traitant du corps féminin au début des années 1950, exposées à la galerie Sidney Janis en 1953, fournissent à ces considérations des connotations sexuelles qui empêchent souvent de reconnaître la complexité plastique et iconographique d'œuvres, dont De Kooning déclarait que « le contenu [y] est un coup d'œil » content is a glimpse. Au moment où ses figurations agressives deviennent le symbole même du nouvel art américain, il est déjà passé à des paysages abstraits, des impressions de scènes urbaines et de routes, constitués de l'accumulation des traces vigoureuses du pinceau, où les formes se défont malgré les traits noirs qui semblent les structurer Gotham News, 1955, Albright-Knox Art Gallery, Buffalo). Entre 1957 et 1963, les touches prennent des dimensions monumentales, tandis que la palette s'éclaircit et que les éléments graphiques disparaissent (Door to the River, 1960, Whitney Museum of American Art, New York.
À partir de 1989, De Kooning modèle ses premières sculptures en argile de petit format, puis agrandies en bronze (The Clamdigger, 1972, Whitney Museum of American Art, New York), où il restaure le volume plein et la densité de la matière manipulée. Puis les corps féminins – dont l'artiste fait le principal motif de sa pratique de la sculpture – sont réintroduits dans des compositions de plus en plus lyriques, où les coulures d'abord saccadées évoluent en des arabesques colorées au geste ample, que l'abstraction des vingt dernières années (à partir de 1975 la figure disparaît de l'œuvre peint) maintiendra comme seuls éléments de composition.
En 1978, le musée Salomon R. Guggenheim (New York) présente dans une exposition personnelle ses travaux récents. L'année suivante, De Kooning reçoit, avec Eduardo Chillida, le prix Andrew W. Mellon, accompagné d'une exposition au musée d'art de l'Institut Carnegie de Pittsburg.
Jusqu'à sa mort, le 19 mars 1997 à East Hampton (États-Unis), il continue à peindre des œuvres entre abstraction et figuration, portées par ce que Harold Rosenberg appelle « l'expérience intérieure du réel » et qui font l'objet d'expositions, alors même que la maladie d'Alzheimer a conduit à son incapacité juridique en 1989. L'année de son décès, le musée d'art moderne de New York organise une rétrospective de son œuvre. Éric de Chassey

Seated Woman 1969-1980 à Rotterdam.

En janvier 1968, il se rend pour la première fois à Paris, où il expose en juin, chez M. Knoedler et Cie. Il rencontre Francis Bacon à Londres. Il profite de sa tournée européenne pour retourner en Hollande, la première fois depuis 1926, à l'occasion d'une rétrospective au Stedelijk Museum d'Amsterdam. Celle-ci est présentée successivement à la Tate Gallery de Londres, au MoMA de New York, à l'Institut d'art de Chicago, ainsi qu'au musée d'art du comté de Los Angeles. L'année suivante, il se rend à Rome où il exécute ses premières sculptures, puis au Japon, en 1970, où il s'initie aux techniques de dessin japonais, notamment celle du nihonga. Il crée une série de lithographies pour la Hollander Workshop de New York.
En 1974, la Galerie nationale d'Australie de Canberra acquiert Woman V pour 850 000 dollars, le plus haut prix jamais atteint alors pour un artiste américain vivant. Neuf ans plus tard, il atteint un nouveau record : sa toile Two Women est vendue chez Christie's à 1,21 million de dollars, nouveau record pour une œuvre d'un artiste vivant de l'après-guerre. En novembre 1989, Interchange (1955), mis aux enchères par Sotheby's, atteint un nouveau record avec 20,8 millions de dollars.
En 1978, Elaine, qui a également acheté une maison à East Hampton, renoue avec son mari. Elle meurt d'un cancer du poumon en 1989, à Southampton. Sa fille Lisa et John L. Eastman sont nommés par la Cour suprême de New York comme conservateurs des biens du peintre, atteint par la maladie d'Alzheimer et incapable dorénavant de gérer ses affaires ; il continue toutefois à peindre des œuvres qui font l'objet d'expositions.
Willem de Kooning meurt à l'aube de son 93e anniversaire, dans sa maison d'East Hampton.

Hommage

Une école d'art à Rotterdam – sa ville natale – porte son nom : la Willem de Kooning Academie.

Style

De Kooning refuse catégoriquement toute affiliation à un mouvement d'art car selon ses dires :
« le style est une supercherie. [...] C'était une idée affreuse de chercher, comme Van Doesburg ou Mondrian, à produire, de toutes pièces, un style.
Il est cependant rattaché au courant de l'expressionnisme abstrait, ainsi qu'à l’expressionnisme contemporain.

Citations

« L'art ne semble jamais me rendre paisible ou pur. J'ai toujours l'impression d'être enveloppé dans le mélodrame de la vulgarité.
« Je dois changer pour rester le même. »
« Je n'ai jamais été intéressé par la manière de faire une bonne peinture… mais par voir jusqu'où une seule peinture pourrait aller.
Expositions personnelles sélection
1948 : Egan Gallery, New York
1951 : Egan Gallery, New York, puis Arts Club of Chicago
1953 :
« Painting on the theme of the Women », Sidney Janis Gallery, New York
« De Kooning 1953-1953 », Museum School, musée des beaux-arts de Boston, puis Workshop Center, Washington.
1955 : « Recent Oils by Willem de Kooning », Martha Jackson Gallery, New York
1956 :
Paul Kantor Gallery, puis Aspen Institute, Colorado
« Willem de Kooning: A retrospective Exhibition from public and private collections », Smith College Museum of Art, Northampton, Massachusetts, puis Hayden Gallery, Massachusetts Institute of technology Cambridge
1956, 1959 : Sidney Janis Gallery
1961 : Paul Kantor Gallery, Beverly Hills, Californie
1962 : Recent painting by Willem de Kooning, Sidney Janis Gallery
1964 :
« Women », dessins Hames Goodman Gallery, Buffalo
« Retrospective Drawings 1936-1963 », Allan Stone Gallery, New York
1966 : « De Kooning's Women », Allan Stone Gallery
1984 : Musée national d'art moderne Georges-Pompidou, Paris, après le Whitney Museum of American Art, New York, et l'Akademie der Künste, Berlin
2011-2012 : Rétrospective, Museum of Modern Art, New York

Œuvres sélection

Interchange, 1955, huile sur toile, 200 × 175 cm

Écrits

[DE KOONING 1949] Willem De Kooning, « Une vision désespérée A desperate view)18 février 1949 », dans HESS 1968, p. 15-16; traduit in Écrits et propos, p. 16-18
[DE KOONING 1950] Willem De Kooning, « La renaissance et l'ordre 1950, dans HESS 1968, p. 141-143; traduit in Écrits et propos, p. 19-25
[DE KOONING 1951] Willem De Kooning, « Ce que l'art abstrait signifie pour moi 5 février 1951 , dans HESS 1968, p. 143-146; traduit in Écrits et propos, p. 26-34
Ses écrits et entretiens ont été recueillis et traduits en français :
ENSB 1992 Willem De Kooning, Écrits et propos, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts,‎ 1992

Bibliographie Monographies

HESS 1968 Thomas B. Hess, Willem de Kooning, New York,‎ 1968
DENBY 1988 Edwin Denby, Willem de Kooning, New York,‎ 1988

Catalogues d'exposition

Willem de Kooning, catalogue de l'exposition du Musée national d'art moderne Georges-Pompidou, Paris
NGA W. 1994 Marla Prather, David Sylvester et Richard Shiff, Willem de Kooning:Paintings, Washington, National Gallery of Art,‎ 1994, 231 p.
MOMA 2011 John Elderfeld, Jennifer Feld, Delphine Huisinga, Willem De Kooning et Lauren Mahony, De Kooning: A Retrospective, New York, Museum of Modern Art,‎ 2011, 504

Articles

Willem de Kooning, dans Dictionnaire Bénézit, vol. 7, Paris, éditions Gründ,‎ janvier 1999, 4e éd., 13440 p
DE MEREDIEU 1996 Florence de Mèredieu, « Willem de Kooning entre pesanteur et fluidité, le mouvement de la matière », dans Hôtel des Amériques, essai sur l'art américain, Paris, Blusson,‎ 1996


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Posté le : 23/04/2016 17:56
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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