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Émily Dickinson 2
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Publications De son vivant

Malgré l’écriture prolifique d’Emily Dickinson, moins d’une douzaine de ses poèmes fut publié de son vivant. Entre 1858 et 1868, quelques poèmes sont imprimés dans le Springfield Republican de Samuel Bowles. Ils sont publiés anonymement et fortement altérés, notamment avec une ponctuation plus conventionnelle et des titres formels.Le premier poème, Personne ne connaît la petite rose, a probablement été publié sans la permission d’Emily. Le Republican diffuse Un étroit Personnage dans l’Herbe sous le titre Le Serpent, En sécurité dans leurs chambres d’albâtre sous le titre Le Sommeil et Flamboyant d’or et apaisé de violet sous le titre Coucher de soleil. Le poème J’ai gouté une liqueur jamais distillée est un des exemples de version modifiée ; les deux dernières lignes de la première strophe ont été complètement réécrites pour correspondre aux rimes conventionnelles

Texte original
I taste a liquor never brewed –
From Tankards scooped in Pearl –
Not all the Frankfort Berries
Yield such an Alcohol!

Version du Republican
I taste a liquor never brewed –
From Tankards scooped in Pearl –
Not Frankfort Berries yield the sense
Such a delirious whirl!

En sécurité dans leurs chambres d’albâtre - titré Le Sommeil, tel qu’il a été publié dans le Springfield Republican en 1862.
En 1864, plusieurs poèmes sont modifiés et publiés dans Drum Beat, afin de lever des fonds pour les soins médicaux des soldats de l’Union. Un autre poème parait en avril 1864 dans le Brooklyn Daily Union.
En 1870, Higginson montre les poèmes d’Emily à Helen Hunt Jackson, qui était à l'Amherst Academy à la même période qu’elle. Helen était très introduite dans le monde de l’édition et réussit à convaincre Emily de publier anonymement son poème Success is counted sweetest dans A Masque of Poets. Mais le poème est, encore une fois, modifié pour s’accorder aux goûts contemporains. Ce fut le dernier publié du vivant d’Emily Dickinson.
Après que sa sœur, Lavinia, a découvert les recueils de près de huit cents poèmes, le premier volume de ses œuvres est publié quatre ans après sa mort. Jusqu’à la parution en 1955 de Complete Poems Poèmes complets de Thomas H. Johnson, sa poésie était considérablement révisée et modifiée par rapport à la version originale. Depuis 1890, Emily Dickinson n’a pas cessé d’être éditée.

Posthume

Après la mort d’Emily, Lavinia tient sa promesse et brûle une grande partie de sa correspondance. Cependant, elle n’avait laissé aucune instruction au sujet des quarante livrets et feuilles volantes rassemblés dans un coffre fermé à clé. Lavinia reconnait la valeur des poèmes et devient obsédée par leur publication. Elle demande alors de l’aide à la femme de son frère, Susan, puis à sa maîtresse, Mabel Loomis Todd. Une querelle s'ensuit, divisant les manuscrits entre les maisons de Mabel et de Sue, et empêchant la publication des œuvres complètes d’Emily pendant plus d’un demi siècle.
Le premier volume des Poèmes d’Emily Dickinson, édité conjointement par Mabel Loomis Todd et T. W. Higginson, parait en novembre 1890. Même si Mabel Todd prétend que seuls des changements essentiels ont été faits, les poèmes ont été largement modifiés pour convenir aux standards de ponctuation et de majuscule de la fin du XIXe siècle, se permettant des réécritures occasionnelles pour diminuer les circonlocutions d’Emily. Le premier volume, rassemblant 115 poèmes, est un succès critique et financier, et sera réédité onze fois pendant deux ans. Poems: Second Series suit en 1891, déjà réédité cinq fois en 1893; une troisième série parait en 1896. En 1892, un critique écrit : Le monde ne sera pas satisfait tant que la moindre bribe de ses écrits, lettre ou œuvre littéraire n’aura pas été publié. Deux ans plus tard, deux volumes paraissent rassemblant des lettres d’Emily Dickinson fortement modifiées. En parallèle, Susan Dickinson place quelques poèmes d’Emily dans des magazines littéraires comme Scribner's Magazine ou The Independent.
Entre 1914 et 1929, la nièce d’Emily, Martha Dickinson Bianchi, publie une nouvelle série de recueils, incluant de nombreux poèmes inédits, mais toujours avec une ponctuation et des majuscules normalisées. D’autres volumes suivront dans les années trente, édités par Mabel Todd et Martha Dickinson, rendant progressivement disponibles des poèmes inconnus jusque là.
La première publication critique a lieu en 1955 sous la forme de trois nouveaux volumes publiés par Thomas H. Johnson. Ils seront la base de toute étude ultérieure de l’œuvre d’Emily Dickinson. Pour la première fois, les poèmes sont imprimés quasiment sous leur forme originale. Ils n’ont pas de titre, sont classés dans un ordre chronologique approximatif, parsemés de tirets et de majuscules irrégulières, et souvent extrêmement elliptiques. Trois ans plus tard, Thomas Johnson et Theodora Ward éditent et publient un recueil complet des lettres d’Emily.

Poésie

On peut diviser en trois périodes distinctes l’œuvre poétique d’Emily Dickinson.
Avant 1861. Des poèmes conventionnels et sentimentaux120. Thomas H. Johnson, qui publia The Poems of Emily Dickinson, parvient à dater cinq poèmes avant 1858. Deux d’entre eux sont de faux billets de la Saint-Valentin écrits dans un style très alambiqué et humoristique et deux autres sont des poèmes conventionnels dont l’un parle de son frère, Austin, qui lui manque. Le cinquième poème, qui commence par I have a Bird in spring J’ai un oiseau au printemps, parle de son chagrin de perdre une amitié et a été envoyé à son amie Sue Gilbert.
1861–1865. Sa période la plus créative, ses poèmes sont plus énergiques et émotionnels. Johnson estime qu’elle a écrit 86 poèmes en 1861, 366 en 1862, 141 en 1863 et 174 en 1864. Il pense également que c’est à cette époque qu’elle développe pleinement les thèmes de la vie et de la mort.
Après 1866. On estime que les deux-tiers de son œuvre poétique ont été écrits avant cette date.

Principaux thèmes

Comme Emily Dickinson n’a laissé aucun écrit quant à ses objectifs esthétiques et que ses thèmes étaient très éclectiques, son travail est difficile à attribuer à un genre quelconque. On la considère parfois comme une transcendentaliste proche de Ralph Waldo Emerson dont Emily admirait les poèmes. Cependant, Judith Farr rejette cette analyse en avançant que la poétesse a un esprit scrutant sans cesse… ce qui ne peut que dégonfler l’élévation aérienne des Transcendantaux. Elle utilise aussi souvent l’humour, les jeux de mots, l’ironie et la satire.

Les thèmes principaux de l’œuvre d’Emily Dickinson sont les suivants :

Fleurs et jardins. Judith Farr note que ses poèmes et ses lettres concernent pratiquement toujours les fleurs et que les allusions aux jardins font référence à un royaume imaginaire… dans lequel les fleurs font office d’emblèmes pour les actions et les émotions. Elle associe les fleurs comme la gentiane et l’anémone avec la jeunesse et l’humilité ; d’autres avec la prudence et perspicacité. Quand elle envoie ses poèmes à ses amis, ils sont souvent accompagnés de lettres et de petits bouquets. On remarque que l’un de ses premiers poèmes, écrit en 1859, assimile la poésie elle-même avec les bouquets :
My nosegays are for Captives –
Dim – long expectant eyes –
Fingers denied the plucking,
Patient till Paradise –
To such, if they sh'd whisper
Of morning and the moor –
They bear no other errand,
And I, no other prayer

Mes bouquets sont pour des yeux Captifs -
Incertains – et attendant depuis longtemps -
Les Doigts refusent de cueillir,
Patientent jusqu’au Paradis -
Pour eux – s’ils doivent chuchoter
Du matin et de la terre -
Ils ne portent aucun autre message,
Et moi, aucune autre prière

Les poèmes au Maître. Emily Dickinson laisse un grand nombre de poèmes adressé à Signor, Sir et Master Seigneur, Monsieur, Maître qui est « l’amoureux d’Emily pour toute l’éternité ». Ses confessions poétiques sont souvent « brûlantes dans leur introspection », « poignantes pour le lecteur » et empruntent leurs métaphores aux textes et peintures contemporains d’Emily. La famille Dickinson pensait que ces textes s’adressaient à des personnes réelles, mais beaucoup de spécialistes ont rejeté depuis cette analyse. Judith Farr, par exemple, prétend que le Maître est une personne composite inatteignable, « humaine, avec des caractéristiques spécifiques, mais divine » et spécule que le Maître est une sorte de muse chrétienne.
Le Macabre. Les poèmes d’Emily Dickinson reflètent sa « fascination précoce et permanente » pour la maladie, l’agonie et la mort. Surprenant pour une célibataire de Nouvelle-Angleterre, ses poèmes font allusion à la mort par de nombreuses méthodes : « crucifixion, noyade, pendaison, asphyxie, froid, ensevelissement vif, arme à feu, poignard et guillotine ». Ses idées les plus fortes sont réservées au « coup mortel porté par Dieu » et à l’enterrement intellectuel; elles sont souvent renforcées par des images de soif et de faim. Vivian Pollak, spécialiste d’Emily Dickinson, considère que ses références sont un reflet autobiographique de la « persona assoiffée et affamée » d’Emily, une expression externe de son image indigente d’elle-même : petite, mince et frêle. Ses poèmes les plus complexes psychologiquement explorent le thème de la perte de l'appétit pour la vie qui provoque la mort du soi et le considère comme un intermédiaire au meurtre et au suicide .
Poèmes évangéliques. Tout au long de sa vie, Emily écrit des poèmes reflétant sa préoccupation pour les enseignements de Jésus Christ et beaucoup lui sont même adressés. Elle souligne la pertinence des Évangiles contemporains et les recrée, avec souvent de l’esprit et dans un langage plus familier. L’expert Dorothy Oberhaus pense que le trait saillant unissant les poètes chrétiens… est leur attention révérencieuse pour la vie de Jésus Christ » et soutient que les structures profondes d’Emily la placent dans « la tradition poétique de la dévotion chrétienne » aux côtés de Gerard Manley Hopkins, T. S. Eliot et W. H. Auden. Dans un poème sur la Nativité, Emily combine légèreté et esprit pour revisiter un ancien thème :

The Savior must have been
A docile Gentleman –
To come so far so cold a Day
For little Fellowmen
The Road to Bethlehem
Since He and I were Boys
Was leveled, but for that would be
A rugged billion Miles –

Le Sauveur devait être ;
Un Gentleman bien docile –
Pour venir si loin en un jour si froid
Pour de petits Semblables
La Route de Bethléem
Depuis que Lui et moi étions enfants
A été aplanie, mais pour que cela soit il fallut
Un milliard de rudes Miles –

Le Continent Inexploré. L’universitaire Suzanne Juhasz considère qu’Emily Dickinson voit l’intellect et l’esprit comme des endroits tangibles que l’on peut visiter et elle y vécut la plus grande partie de sa vie. Souvent, elle se réfère à cet endroit intensément privé comme « le continent inexploré » et elle l’embellit avec une imagerie de la nature. À d’autres moments, l’imagerie est plus sombre et menaçante – châteaux et prisons, avec leurs corridors et salles -, créant une demeure pour le « soi » où on peut habiter avec tous les autres soi-même. Le poème suivant met en exergue plusieurs de ces idées :
Me from Myself – to banish –
Had I Art –
Impregnable my Fortress
Unto All Heart –
But since myself—assault Me –
Except by subjugating
Consciousness
And since We're mutual Monarch
How this be
Except by Abdication –
Me – of Me?

De Moi-même – me bannir -
Si j’en avais l’Art -
Imprenable ma forteresse
De Tout CÅ“ur -
Mais puisque moi-même – je M’agresse -
Sauf en soumettant
La Conscience
Et puisque Nous sommes notre Monarque mutuel
Comment cela est-il possible
Excepté par Abdication -
par Moi – de Moi-même ?

Emily Dickinson est inscrite au National Women's Hall of Fame.

Extraits

This is my letter to the World
That never wrote to Me —
The simple News that Nature told -
With tender Majesty
Her Message is committed
To Hands I cannot see -
For love of Her - Sweet - countrymen -
Judge tenderly - of Me
I’m nobody! Who are you ?
Are you nobody, too ?
Then there’s a pair of us — don’t tell !
They’d banish us, you know.
How dreary to be somebody !
How public, like a frog
To tell your name the livelong day
To an admiring bog !

Å’uvre

Éditions anglaises
(en) Thomas H. Johnson, The Complete Poems of Emily Dickinson, Boston: Little, Brown & Co.,‎ 1960
The Poems of Emily Dickinson, présenté par R. W. Franklin, Cambridge: Belknap Press.1999
Éditions françaises
Vingt poèmes, Minard, 1963
Quarante-sept poèmes, traduction de Philippe Denis, Genève, La Dogana, 1987
Poèmes, Belin, 1989
Vivre avant l'éveil, Arfuyen, 1989
Une âme en incandescence, traduction et présentation de Claire Malroux, collection « Domaine romantique», José Corti, 1998
Autoportrait au roitelet, Hatier, 1990
Lettre au monde, Limon, 1991
Escarmouches, La Différence, 1992
Lettres au maître, à l'ami, au précepteur, à l'amant, traduction et présentation de Claire Malroux, collection Domaine romantique, José Corti, 1999
Avec amour, Emily, traduction et présentation de Claire Malroux, collection « Domaine romantique », José Corti, 2001
Y aura-t-il pour de vrai un matin, traduction et présentation de Claire Malroux, collection « Domaine romantique », José Corti, 2008
Quatrains et autres poèmes brefs, traduction et présentation de Claire Malroux, édition bilingue, Gallimard, coll. poésie, 2000
Car l'adieu, c'est la nuit, édition bilingue français-anglais, traduction et présentation de Claire Malroux, collection NRF, Gallimard, 2007
Lieu-dit, l'éternité : Poèmes choisis, édition bilingue français-anglais, traduction et présentation de Patrick Remaux, collection Points, Seuil, 2007
Poésies complètes, édition bilingue, traduction de Françoise Delphy, Flammarion, 2009
Menus abîmes, poèmes d’Emily Dickinson, traduit par Antoine de Vial 1ère partie)Orisons 2012
En Poussière honorée, traduction de Philippe Denis, La Ligne d'ombre, 2013
Nous ne jouons pas sur les tombes, édition bilingue, traduction de François Heusbourg, avant-propos de Caroline Sagot Duvauroux, Editions Unes, 2015

Hommages

Barbara Eramo, italienne auteure compositeur, a publié en 2014 "Emly", mise en musique de poésies d'Emliy Dickinson
Christian Bobin, écriv
ain français, a publié en 2007 aux éditions Gallimard un livre sur Emily Dickinson, intiltulé La dame blanche.[/b]




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Posté le : 14/05/2016 16:44

Edité par Loriane sur 15-05-2016 14:48:27
Edité par Loriane sur 15-05-2016 14:49:28
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Hendrick Avercamp
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Le 15 mai 1634 à 49 ans meurt Hendrick Avercamp

à Kampen, peintre néerlandais, né le 27 Janvier 1585 à Amsterdam. Son Œuvre la plus réputée est "paysage d'Hiver"
Paysage d'hiver Sa mère est Beatrix Pietersdr Vekemans née en 1560 ou 1562 morte en 1634, la fille du directeur de l'école latine où son père Barent Hendricksz Avercamp né en 1557 mort en 1603 enseignait, il s'épousèrent en 1583. L'année suivante Barent Hendricksz Avercamp est enregistré comme apothicaire venu de Frise et s'établit comme tel en 1586 dans la Oude Straat de Kampen Pays-Bas.

En bref

Un des premiers paysagistes de l'école néerlandaise du XVIIe siècle, Hendrick Avercamp fait la transition entre une conception décorative d'origine flamande et encore archaïque et les nouvelles ambitions réalistes et objectives développées en Hollande avec Esaias van de Velde et Jan van Goyen.
Baptisé à Amsterdam en 1585, il a dû passer ses premières années à Kampen, où sa famille s'établit en 1586 et où il est plusieurs fois signalé, par exemple en 1613 et en 1622. Surnommé à cause de son infirmité le Muet de Kampen de Stom van Campen, il semble bien identifiable avec le muet vivant dans la maison du peintre Pieter Isaacsz à Amsterdam en 1607.
Lié à la tradition flamande qui, au XVIIe siècle, marque à tant d'égards les débuts d'une peinture néerlandaise indépendante (ainsi dans les domaines de la peinture de genre et de la nature morte, Avercamp, qui fut peut-être l'élève d'un de ces nombreux Flamands émigrés pour des raisons religieuses à Amsterdam à la fin du XVIe siècle comme Vinckboons, se spécialise d'emblée dans les scènes de patinage et les paysages d'hiver, tels que Pieter Ier et Pieter II Bruegel, les Grimmer et les Valckenborch, Gillis Mostaert, Sébastien Vranck même les ont multipliés dès le XVIe siècle.
Horizon relevé, notes de couleur locale vives et chatoyantes, dispersées sur toute la surface du tableau, effets graphiques et décoratifs des branchages des arbres silhouettés sur la neige ou contre le ciel, perspective rabattue encore très archaïsante, prédilection pour les formats circulaires, concentrant la mise en page, autant de traits qui caractérisent facilement la manière alerte et toujours très fine et délicate d'Avercamp, qui se ressent de sa pratique de l'aquarelle où il excella. Comme chez Adriaen-Pietersz van de Venne, et avec le même bonheur graphique, ses petits personnages se détachent très nettement en sombre sur la surface claire du tableau et, par leur animation subtilement différenciée, attestent déjà une inclination caractéristique de la peinture néerlandaise vers le genre anecdotique et quotidien. Dans la maîtrise du paysage cependant, Avercamp ne resta pas statiquement attaché à la formule flamande et fera preuve d'indépendance : ainsi ses œuvres tardives présentent un horizon abaissé et témoignent d'un meilleur sens de l'unité tonale et de l'enveloppe atmosphérique des choses. Aussi bien, comme chez un Van Goyen, le format circulaire est peu à peu remplacé par le format rectangulaire très allongé, qui est tant affectionné par les peintres des années 1620-1630 (cf. chez les peintres de sociétés et de genre, à l'exemple de Dirck Hals, Codde, Duck, Duyster). Avercamp est pour ainsi dire absent des musées français, car les amateurs et les érudits s'intéressent à lui depuis relativement peu de temps (à l'exception d'un petit exemple à Gray), mais il est fort bien exposé dans les musées néerlandais (surtout à Amsterdam et à Rotterdam et anglais très beau spécimen à la National Gallery de Londres.
Son neveu Barend (1612/13-1679) est un suiveur qui pastiche lourdement Hendrick un exemple significatif au Louvre dans la collection de Croÿ. Dans l'orbite d'Avercamp se rangent encore Arent Arentsz, dit Cabel, aux bonshommes pleins de verdeur ; Adam van Breen, très proche d'Avercamp au point d'être souvent confondu avec lui un exemple au Louvre ; Christoffel van Berghe, alias le mystérieux C. V. B., actif à Middelburgh un bel exemple au musée Mayer van den Bergh à Anvers. Jacques F

Sa vie

Né à Amsterdam Pays-Bas non loin de la « Nieuwe Kerk », Avercamp est baptisé le 27 janvier 1585 dans la Oude Kerk de la ville. Son père Barent Hendricksz Avercamp c. 1557 - 1603 avait épousé en 1583 Beatrix Pietersdr Vekemans 1560/62 - 1634, la fille du directeur de l'école latine où il enseignait. L'année suivante il est enregistré comme apothicaire venu de Frise et s'établit comme tel en 1586 dans la Oude Straat de Kampen Pays-Bas.
Le frère de Hendrick Avercamp, Lambert, succéda à leur père comme apothicaire, un autre frère étudia la médecine.
Pour son éducation artistique, Avercamp fut envoyé en formation à Amsterdam chez le portraitiste et peintre d'histoire danois Pieter Isaacks 1569 - 1625. Les peintres d'Anvers Adriaen 1587 - 1658 et Willem van Nieulandt 1584 - 1635 furent également ses élèves. Dans la vente précédant le retour en 1607 de Pieter Isaacks au Danemark auprès de Christian IV, Avercamp est identifié parmi les acheteurs comme le muet de Pieter Isaacks. Aucune indication ne permet de supposer que Hendrick Avercamp le muet , selon un autre document de 1622, ou, selon son surnom ultérieur, de Stomme van Kampen, le muet de Kampen soit également sourd. En 1633 sa mère, considérant que son fils aîné, muet et misérable, qui n'était pas marié, pourrait être incapable de vivre avec sa part d'héritage, stipula qu'il devrait recevoir toute sa vie une somme annuelle de cent couronnes prise sur le capital de la famille.
Les plus anciennes œuvres datées d'Avercamp sont de 1601. Durant ses années de formation il est influencé par la peinture de paysage pratiquée à Amsterdam par les peintres flamands installés à Amsterdam, Gillis van Coninxloo 1544 - 1607 et David Vinckboons 1576 - 1633, dont on a avancé sur des bases stylistiques qu'il aurait pu être un autre professeur d'Avercamp. Les premiers dessins que l'on connaisse d'Avercamp s'inscrivent en effet dans cette tradition et rappellent aussi Hans Bol 1534 - 1593. Il existe également des rapports entre ses premières œuvres et celles de son camarade de Kampen, Gerrit van der Horst 1581/2 - 1629.
Avercamp retourne vraisemblablement à Kampen en 1613. Des historiens ont développé l'hypothèse de voyages ultérieurs sur la Méditerranée, qui semble improbable. Avercamp connut une grande popularité de son vivant. Il vendait ses dessins, dont beaucoup colorés d'un mélange d'aquarelle et de gouache, selon une technique déjà utilisée par Pieter Brueghel l'Ancien, comme images à coller dans des albums de collection. Hendrick Avercamp mourut à Kampen où il fut enterré à la Sint Nicolaaskerk.

L'Å“uvre

Avercamp est l'un des grands peintres de l'école hollandaise du XVIIe siècle, spécialiste comme nul autre des paysages ou scènes d'hiver, des environs de Kampen et de la rivière Ijsel. Les tableaux vivants et colorés d'Avercamp, sur des formats réduits tout en largeur, mettent en scène de nombreux personnages de toutes classes finement dessinés, dans leurs divertissements ou leurs travaux quotidiens. Par ses évocations des effets subtils de la lumière hivernale et la minutie de ses représentations, Avercamp est considéré comme un grand observateur, bien qu'il n'ait probablement jamais, ou seulement très rarement, songé à figurer des lieux en reproduisant strictement la réalité.
Ses œuvres les plus anciennes manifestent son intérêt pour les détails narratifs dans le goût de Pieter Brueghel l'Ancien, créateur, dans la tradition des calendriers illuminés, du genre particulier du paysage hivernal, dont il a dû connaître à Amsterdam le Paysage d'hiver avec patineurs et trappe à oiseaux 1565, Musées royaux des beaux-arts de Belgique ou l'une de ses copies réalisées dans l'atelier de Pieter Bruegel le Jeune. Ainsi rencontre-t-on souvent, dispersés au milieu de la multitude de promeneurs, patineurs ou joueurs de golf représentés, quelques éléments triviaux familiers à la tradition flamande, hommes faisant leur besoin, femme venant de tomber dans une position impudique, couple enlacé. On retrouve semblablement chez Avercamp des éléments caractéristiques de la technique de Pieter Brueghel l'Ancien, perspective à vol d'oiseau et horizons haut placés, lacis décoratif des branches de très grands arbres dénudés, rythmes de la progression spatiale depuis les premiers plans, éparpillement de la couleur dans la composition.
Il est probable qu'Avercamp s'inspire aussi, dans les formes des fermes et granges qu'il peint, des séries de gravures de Jérôme Cock 1507-1570 publiées à Anvers en 1559 et 1561 d'après les dessins de l'anonyme Maître des petits paysages, réimprimées par Théodore Galle à Anvers en 1601 et par Claes Jansz Visscher c. 1550 - 1681 à Amsterdam en 1612. Il a dû également observer les scènes dessinées par Visscher illustrant les bords de cartes de Hollande publiées en 1608 par Willem Jansz. Blaeu 1571 - 1638 et en 1610 par Pieter van den Keere à Amsterdam.
Bateaux pris dans la glace, moulins, fermes et granges, brasseries, châteaux (le peintre est le premier à intégrer le motif flamand dans ses compositions, maisons et églises, sont les éléments qui reviennent régulièrement dans les peintures d'Avercamp. Plusieurs sont réalisées sur des panneaux ronds et Avercamp fut peut-être le premier artiste hollandais à adopter, probablement avant 1610, cette innovation, populaire au XVIè siècle en Flandres.
Dans sa maturité, tandis que l'horizon de ses peintures s'abaisse à partir de 1609 et que s'effacent les arbres et les maisons qui enserrent l'espace de ses tableaux, Avercamp s'attache davantage à l'évocation de la lumière hivernale, rose ou dorée, filtrée par les brumes qui dissolvent les lointains. Son apport est considéré comme essentiel dans le développement de la peinture hollandaise de paysage.
Avercamp a réalisé de nombreux dessins de personnages et de paysages dont il s'est souvent servi comme d'études préparatoires. Le peintre Jan van de Cappelle 1619-1679 possédait ainsi à sa mort dans sa collection neuf cents dessins d'Avercamp6.
Barend Avercamp (Kampen 1612-1672 ou 1679), neveu et élève d'Hendrick Avercamp ou son frère cadet, travailla dans le même style que lui, sur des sujets assez semblables, mais, estime-t-on, avec moins d'esprit. Arent Arentsz dit Cabel 1585/86 - 1635 et Dirck Hardenstein II 1620 - après 1674 sont placés parmi ses autres suiveurs ainsi qu'Adam van Breen c. 1585 - 1642/48, Esaias van de Velde c. 1590 - 1630, Aert van der Neer 1603/4 - 1677 et Christoffel van Berghe.

Jugements

« Cependant ces petits maîtres amenuisèrent leurs images à l'anecdote amusante de promeneurs, de patineurs, d'un repas de paysans. Conteurs et indifférents à l'unité d'impression, ils ne résistèrent pas à la joie d'une tache vive, un vermillon qui étonne parmi les gris et les blancs. Ils n'ont surtout jamais fait qu'un paysage indéfiniment répété, Arent Arentsz des pêcheurs dans les polders, Avercamp le patinage.
Robert Genaille
... Hendrick Avercamp, le meilleur peintre des scènes d'hiver...
La vie en Hollande au XVIIè siècle

Marché de l'art

Une Scène d'hiver animée d'Avercamp huile sur panneau, 53,5 × 94,5 cm a été vendue 8,68 M$ le 22 janvier 2004 par Sotheby's à New York.
Un Paysage d'hiver d'Avercamp a été vendu 759 500€ à l'Hôtel Drouot Paris le 17 juin 2005.
Paysage d'hiver avec de nombreux patineurs huile sur panneau, 69,2 x 109 cm a été vendu 5 010 500 £ le 09 juillet 2014 par Sotheby's à Londres11.
Patineurs, c. 1615, Musée Pouchkine, Moscou
Paysage d'hiver, c. 1620, Musée Boymans-van Beuningen, Rotterdam

Musées et collections.

Allemagne
Staatliche Museen, Berlin
Wallraf-Richartz museum, Cologne : Paysage d'hiver, 1605-10,
Staatlich Museen, Schwerin : Paysage de neige, WebMuseum
Autriche
Kunsthistorisches museum, Vienne, Autriche : Paysage d'hiver, WebMuseum
États-Unis
Saint Louis art museum, Missouri, Patinage près d'une ville, c. 1610-1620
National Gallery of Art, Washington DC : Scène sur la glace, c. 1625
Toledo Museum of Art, Toledo (Ohio), Ohio : Scène d'hiver sur un canal, Webmuseum
France
Paysage fluvial devant la ville de Kampen, vers 1620-1625, huile sur panneau, ainsi qu'un certain nombre de dessins, dont le plus ancien connu d'Avercamp, daté du 28 janvier 1613, sont conservés dans la collection Frits Lugt de la Fondation Custodia à de Paris.
Grande-Bretagne
National Gallery, Londres : Scène sur la glace près d'une ville, c. 1615 et Scène d'hiver avec patineurs près d'un château, 1608-9
National Gallery of Scotland, Édimbourg : Paysage d'hiver avec personnages
La reine Élisabeth II possède une remarquable collection d'œuvres d'Avercamp au château de Windsor.
Hongrie
Musée des Beaux-Arts, Budapest : Paysage de neige avec patineurs, WebMuseum
Irlande
National Gallery of Ireland, Dublin : Scène sur la glace, après 1620
Italie
Pinacoteca Ambrosiana, Milan : Paysage d'hiver,
Norvège
Billedgalleri, Bergen, Norvège : Paysage d'hiver, 1608
Pays-Bas

Rijksmuseum, Amsterdam' : Paysage d'hiver', c. 1608; WebMuseum avec détails et Scène d'hiver, c. 1630-34, WebMuseum
Musée Teyler, Haarlem : Scène sur la glace aquarelle, Webmuseum
Mauritshuis, La Haye : L'Hiver, c. 1610, WebMuseum
Musée Kröller-Müller, Otterlo : Scène de glace, WebMuseum
Musée Boymans-van Beuningen, Rotterdam : Scène d'hiver, c. 1620 commons:Image:Hendrik Avercamp 003.jpg
Russie
Musée Pouchkine, Moscou : Patineurs, c. 1615 commons:Image:Hendrik Avercamp 001.jpg
Suisse
Musée d'art et d'histoire, Genève : Scène d'hiver à Yselmuiden, c. 1613, WebMuseum
Lausanne.

Divers

Bernard Ceysson met en rapport certains aspects des peintures non-figuratives de Manessier les paysages hollandais de 1955-1956, peints après un voyage du peintre en février 1955 avec l'œuvre d'Avercamp. Fête en Zeeland 1955, Hambourg Kunsthalle lui paraît ainsi devoir être mis en parallèle avec L'Hiver d'Hendrick Avercamp. On sait, ajoute-t-il, que Manessier a peint, en hommage à cet artiste, une petite étude , datée 1969, reprenant dans sa forme en tondo celle de Scène d'hiver avec patineurs près d'un château Mauritshuis, La Haye.
D'autres peintures de Manessier appartenant à cette série pourraient être également rapprochées des œuvres d'Avercamp, notamment Près de Haarlem (Musée des beaux-arts de Dijon, -12 (ate Gallery, Londres, Février près de Haarlem (Berlin nationalgalerie, Canaux argentés, Canal en fête, Petit paysage hollandais et Polders enneigés, tous peints en 1956.



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Posté le : 14/05/2016 15:45

Edité par Loriane sur 15-05-2016 14:03:22
Edité par Loriane sur 15-05-2016 14:10:41
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Re: Défi du 8 mai
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Cher Donald,

Sois remercié pour ton message amical.
Comme j'aime ces défis hebdomadaires qui nous poussent à plus d'amitié et qui nous pousse tout autant à tenter de nous dépasser dans l'écriture sans espérance de gloire mais pour le seul plaisir de partager.

Mille pensées amicales cher nouvelliste dont je lis les nouvelles avec impatience et bonheur. Parfois je m'essaye dans quelques nouvelles mais je suis un vilain canard à côté de toi, si je puis me permettre.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 14/05/2016 11:14
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Défi du 14 mai 2016
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Bonjour les amis,

En ce long week-end de Pentecôte, je vous propose de cogiter sur l'expression "Bâtir des châteaux en Espagne". Racontez-moi cela en rimes, en rames, en vers ou en verres.

à vos plumes !

Bises

Couscous

Posté le : 14/05/2016 10:36
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Re: Défi du 8 mai
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Eh bien, Jacques, tu es en grande forme.
Serge et toi, vous allez nous concocter une histoire en vers. Ce serait d'ailleurs intéressant, sous forme de feuilleton, comme dans les anciens temps.
Encore bravo pour le poème et merci pour la belle participation à ce défi.
Porte toi bien, ami poète.
Donald

Posté le : 14/05/2016 10:23
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Re: Défi du 8 mai
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Eh bien Delphine, deux histoires pour ce défi, quelle opulence !
La première est dans un style beaucoup plus sérieux, je veux dire moins empreint de rigolade.
La seconde m'a fait penser à un mélange de bandes dessinées (du genre l'oreille cassée) et de réflexion décalée.
Dans les deux cas, ça fait réfléchir, au-delà même du thème du défi, comme si être prisonnier amenait à redécouvrir son monde.
Merci pour le partage
Donald

Posté le : 14/05/2016 10:18
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Edward Hopper
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Le 15 Mai 1967 meurt à 84 ans à New-York Edward Hopper

peintre, graveur né le 22 juillet 1882 à Nyack Nyack État de New York. il reçoit sa formation à la New York School of Art il a pour maître Robert Henri, il appartient au mouvement réalisme et scène américaine. Il est marié à Josephine Hopper. Il reçoit pour distinction, la médaille Logan des arts en 1923. Ses les plus Œuvres réputées sont : Soir bleu en 1914 Maison au bord de la voie ferrée en 1925, Automate en 1927, Chop Suey en 1929
Room in New York en 1932, Les Noctambules Nighthawks en 1942, Conference at night en 1949, Office in a small town en 1953.Exerçant essentiellement son art à New York, où il avait son atelier, il est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il a représenté des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla également l'affiche, la gravure eau-forte et l'aquarelle.
Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.

Sa vie

Edward Hopper naît à Nyack, ville de l'État de New York, au sein d’une famille modeste de commerçants qui vendent des articles de mercerie. Il reçoit une éducation baptiste et fréquente une école privée, puis le lycée de sa ville natale. Il s’installe ensuite à New York, où il se forme au métier d’illustrateur dans la New York School of Illustrating. Il entre à la New York School of Art en 1900. Il y rencontre George Bellows, Guy Pène du Bois, Patrick Henry Bruce, Walter Pach, Rockwell Kent et Norman Raeben dont certains furent assimilés à l’Ash Can School. Parmi ses professeurs, Robert Henri 1865-1929 lui enseigne à représenter des scènes réalistes de la vie urbaine.
Afin de compléter sa formation, Edward Hopper effectue trois séjours à Paris, entre 1906 et 1910. Il visite plusieurs pays d’Europe : les Pays-Bas Amsterdam et Haarlem, le Royaume-Uni Londres, l’Espagne Madrid, Tolède, l’Allemagne Berlin, la Slovaquie Bratislava et la Belgique (Bruxelles. Il se familiarise avec les œuvres des grands maîtres du Vieux Continent et produit une trentaine d’œuvres, essentiellement à Paris. C’est également dans cette ville qu’il côtoie d’autres jeunes artistes américains et s’intéresse à la photographie avec Eugène Atget.
Il tombe sous le charme de la culture française et restera francophile tout au long de sa vie : revenu aux États-Unis, il continue de lire des ouvrages en français et d’écrire dans cette langue. Il était capable de réciter du Verlaine.

Premières expositions

En 1908, Edward Hopper s’installe définitivement à New York où il travaille comme dessinateur publicitaire puis comme illustrateur, un métier qu’il n’apprécie pas9. À cette époque, il ne peint que rarement, la plupart du temps en été. Il participe à plusieurs expositions collectives à New York : en 1908, à l’Harmonie Club et, en 1912, au Mac Dowell Club. L’année suivante, il vend sa première œuvre et s’établit dans un studio sur Washington Square dans le quartier de Greenwich Village. En 1915, il réalise ses premières eaux-fortes et se fait connaître par les critiques d’art dans une exposition au Mac Dowell Club. Mais c’est dans l’entre-deux-guerres qu’il commence à être vraiment reconnu, avec sa première exposition personnelle au Whitney Studio Club 1920.
En 1924, il se marie avec Josephine Verstille Nivison. Surnommée Jo par son époux, elle a suivi comme lui les cours de Robert Henri et elle est devenue peintre. En 1933, le couple achète une propriété au Cap Cod où il construit une maison et installe un atelier. Hopper fut malheureux avec elle ; épouse nerveuse, tempétueuse, terre à terre, jalouse, elle fut son unique modèle au corps toujours froid Morning Sun, 1952.

Consécration

En 1925, Edward Hopper achève sa célèbre Maison au bord de la voie ferrée The House by the Railroad, qui est considérée comme l’un de ses meilleurs tableaux. L’œuvre entre dans les collections du Museum of Modern Art dès 1930, grâce à un don du millionnaire Stephen Clark. La même année, le Whitney Museum of American Art acquiert le tableau Tôt un dimanche matin Early Sunday Morning pour une somme importante.
L'année 1933 est marquée par la première rétrospective de l’œuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1939, le peintre fait partie du jury du Carnegie Institute, avant d’être élu membre de l'Académie américaine des arts et des lettres en 1945. En 1952, il expose à la Biennale de Venise aux côtés de deux autres concitoyens. L’année suivante, il reçoit le titre de Doctor of Fine Arts de l’Institut d'art de Chicago.
Hopper meurt le 15 mai 1967, dans son atelier près de Washington Square, à New York. Sa femme, le peintre Josephine Nivison, qui meurt dix mois plus tard, lègue son œuvre au Whitney Museum of American Art. D’autres œuvres importantes se trouvent au MoMA de New York et à l’Institut d'art de Chicago.

Œuvre Caractéristiques et évolution d’un style

Le
s premiers tableaux d’Edward Hopper représentent des vues de Paris, en particulier de la Seine et du Louvre Le Pont des Arts, 1907 ; Après-midi de juin, 1907 ; Le Louvre pendant un orage, 1909 ; Le Pavillon de Flore, 1909, etc. Cette période parisienne, qui correspond aux séjours de l’artiste dans la capitale française 1906-1910, se poursuit alors qu’il est rentré définitivement aux États-Unis Soir bleu, sa plus grande toile, 1914 ; caricatures parisiennes dans les années 1920. Hopper est en effet marqué par les paysages et la peinture du Vieux Continent au point qu’il dira plus tard : Tout m’a paru atrocement cru et grossier à mon retour [en Amérique. Il m’a fallu des années pour me remettre de l’Europe.
Ce que les tableaux de la première phase de Hopper ébauchent et que ceux de la phase médiane développent en différents complexes picturaux est poursuivi par ceux de sa maturité. Ceci vaut également pour leur ordre narratif: les scènes de civilisation et les portraits humains renvoient constamment à des espaces intermédiaires qui ne peuvent être reproduits. Ils éclairent le fait que les espaces picturaux de Hopper relatent des exclusions et des tensions et ils font que le silence exprimé par beaucoup de situations picturales et de figurations humaines devient le mouvement même des tableaux.
À Paris, il visite les musées et les expositions ; il s’intéresse aux impressionnistes par l’intermédiaire de Patrick Henry Bruce mais aussi aux maîtres néerlandais Vermeer, Rembrandt : lors de son voyage aux Pays-Bas, il est notamment très impressionné par La Ronde de nuit de Rembrandt. Son séjour en France ne fait que confirmer son admiration pour Edgar Degas. Cependant, Hopper ne suit pas ses contemporains dans leurs expériences cubistes et préfère l’idéalisme des artistes réalistes Gustave Courbet, Honoré Daumier, Jean-François Millet, dont l’influence est perceptible dans ses premières œuvres. Par exemple, Le Pavillon de Flore 1909, Whitney Museum of American Art, New York, pose quelques principes que l’on pourra retrouver dans toute son œuvre : une composition basée sur quelques formes géométriques simples, de larges aplats de couleur, et l’utilisation d’éléments architecturaux dont les verticales, horizontales et diagonales fortes vont structurer le tableau.
Après son retour en Amérique, Edward Hopper produit des eaux-fortes 1915-1923, des affiches, des gravures jusqu’en 1928 ainsi que des aquarelles, sous l’impulsion de sa femme. Il abandonne progressivement les thèmes parisiens pour se consacrer aux paysages américains et aux maisons de la Nouvelle-Angleterre. Dans les années 1920, il affirme un style personnel en peignant des vues aux couleurs sombres, brunes et tranchées The City, 1927, Fenêtres, la nuit, 1928 ; Tôt un dimanche matin, 1930. Il s’éloigne ainsi de l’impressionnisme pour privilégier les grands à-plats de couleurs et les contrastes. Les portraits sont alors peu nombreux, à part un autoportrait 1925-1930 et des croquis représentant sa femme Josephine, la présence humaine est réduite à néant.
Les figures humaines réapparaissent à la fin des années 1920 : Chop Suey, 1929, Tables pour dames 1930 et Chambre d’hôtel 1931 représentent des femmes. Les personnages se généralisent à partir de 1938 pour devenir de véritables acteurs des tableaux Compartiment C, voiture 293, 1938 ; Soir au cap Cod, 1939 ; Noctambules Nighthawks 1942, etc..
Dans les années 1950-1965, le peintre donne aux individus davantage de profondeur psychologique et les met en scène dans leurs relations avec les autres Soir d’été, 1947 ; Route à quatre voies, 1956. On assiste alors à l’accentuation progressive de la frontière entre espace intérieur et espace extérieur, séparés par des lignes fortes. Enfin, les toiles représentant des pièces sont de plus en plus épurées, vidées de tout mobilier : dans Chambres au bord de la mer 1951, les meubles sont cachés par un mur. Dans Soleil du matin 1952, le seul objet de la chambre est le lit. Pourtant, c’est la période pendant laquelle Hopper rejette la peinture abstraite qui connaît un succès croissant en Amérique.
Ses œuvres apparaissent comme des reconstructions, recompositions de souvenirs ou bien des mises en scène du peintre, plus qu’une représentation fidèle d’une réalité. Les effets fantastiques sont créés par la perspective dans Chambres au bord de la mer 1951, à la manière de René Magritte.

Thèmes récurrents Paysages ruraux

Edward Hopper choisit des paysages ruraux principalement situés dans le nord-est des États-Unis : ses lieux de prédilection sont le Cap Cod, où il a sa propriété d’été, et d’une manière générale la Nouvelle-Angleterre dont il peint les phares Le Phare de Squam, 1912 ; Colline avec phare, 1927, Le Phare à deux éclats, 1929. Au cours de sa vie, l’artiste voyage au Canada 1923, à travers les États-Unis 1925-1927, 1941 dans l’Ouest, au Mexique 1943, 1946, 1951, 1952, mais il reste attaché aux paysages du littoral atlantique.
Le spectateur est frappé par l’absence d’êtres humains dans ces paysages qui sont comme désertés, mais traversés par une route Route dans le Maine, 1914 ou une voie ferrée (Passage à niveau, 1922-1923 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929. Ces lignes évoquent le voyage, le temps qui passe ou encore marquent une séparation entre civilisation et nature.

Architecture

Hopper était passionné d’architecture et réalisa de nombreux croquis de bâtiments lorsqu’il était à Paris. Dans les années 1920, il se fit connaître par ses aquarelles figurant de belles maisons mansardées du XIXe siècle. Ces bâtisses sont les symboles d’un passé révolu, menacées ou encerclées par une nature effrayante. Dans d’autres cas, c’est la maison elle-même qui semble effrayante : en 1925, Hopper peint House by the Railroad, qui marque le début de sa maturité artistique. C’est la première d’une série de scènes urbaines et rurales combinant lignes fines et larges, baignées d’une lumière crue et sans concession, dans laquelle les figures humaines, isolées, semblent être prises au piège.
Les toiles d’Edward Hopper prennent pour sujet les bâtiments et les maisons à différents moments de la journée, reprenant ainsi l’héritage impressionniste : ses moments préférés sont le matin Tôt un dimanche matin, 1930 ; Soleil du matin, 1952 et le soir Soir au cap Cod, 1939 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929, lorsque les ombres s’allongent et soulignent les contrastes. Les scènes nocturnes sont également présentes Noctambules, 1942 ; Chambre pour touristes, 1945 ; Conférence nocturne, 1949.

Paysages urbains

Les paysages urbains qu’Edward Hopper affectionne sont ceux de New York, parce que c’est là qu’il a étudié et qu’il a son atelier Restaurant à New York, 1922 ; Portiques à Manhattan, 1928. Mais il figure aussi des villes moyennes ou petites Village américain, 1912 ; Bureau dans une petite ville, 1953. Ses tableaux illustrent toutes les fonctions de la ville moderne : lieu de passage hôtel, voies ferrées, rues, de loisirs Restaurant à New York, 1922 ; The Circle Theater, 1936 ; Cinéma à New York, 1939, de travail Conférence nocturne, 1949, de commerce Pharmacie, 1927 ou de rencontre Chop Suey, 1929 ; Noctambules, 1942. Ces œuvres témoignent d’une Amérique moderne à partir des années 1930 et d’une économie tertiaire : aucun de ses tableaux ne prend les usines comme sujet.
Hopper se rapproche d’un de ses contemporains américains, Norman Rockwell. Mais, tandis que Rockwell glorifie l’imagerie des petites villes américaines, Hopper y dépeint la même solitude que dans ses scènes urbaines.

Le peintre de la société américaine

Les œuvres d’Edward Hopper sont le reflet de la vie quotidienne des Américains, l’american way of life, qui transparaît dans des détails réalistes : enseignes publicitaires Chop Suey, 1929, mobilier urbain bouche à incendie dans Tôt un dimanche matin, 1930. Les stations service, motels, voies ferrées, rues désertes recréent une ambiance typique américaine. Dans Noctambules 1942, Institut d'art de Chicago, son œuvre la plus connue, des clients esseulés sont assis au comptoir d’un diner dont les néons contrastent brutalement avec les ténèbres environnantes.
Les toiles d’Hopper témoignent d’une société en pleine mutation : elles dépeignent essentiellement le cadre de vie et l’existence des classes moyennes, en plein essor dans la première moitié du XXe siècle. Essence 1940 et Motel à l’Ouest 1957 montrent subtilement la naissance d’une société de l’automobile. Les routes, les voies ferrées et les ponts sont d’autres signes de la modernité, du voyage et de la maîtrise du territoire américain. La ferme abandonnée sur Grange de Cobb, South Truro, 1930-1933, offre une vision des effets de la Grande Dépression. Hopper nous montre la solitude dans les grandes villes et des personnages qui semblent regretter une certaine Amérique qui est en train de disparaître.
Certaines œuvres évoquent indirectement la libération de la femme, en cours depuis la fin de la Première Guerre mondiale : Chop Suey 1929 montre des femmes exagérément fardées. Les robes deviennent courtes, les toilettes légères Matin en Caroline du Sud, 1955 ; Été, 1943. La femme s’émancipe mais Hopper la représente souvent esseulée, encore fragile Une femme au soleil, 1961. Hopper traite également le sujet du nu féminin Eleven AM, 1926 ; Une femme au soleil, 1961 et de l’érotisme Midi, 1949 ou du voyeurisme Fenêtres la nuit, 1928 ; Matin dans une grande ville, 1944 ; Soleil du matin, 1952.
Les rapports homme/femme sont enfin représentés : dans Hall d’hôtel 1943, un couple âgé se retrouve, alors qu’une jeune fille est en train de lire sur la droite. Dans Hôtel près d’une voie ferrée 1952, l’homme regarde par la fenêtre en fumant une cigarette, alors que sa femme lit sans lui prêter attention. Dans Soir au cap Cod 1939, c’est un jeune couple qui discute dans une loggia. Dans Soleil dans une cafétéria, un homme regarde une jeune fille et s’apprête sûrement à l’aborder. Enfin, sur Route à quatre voies 1956, la femme semble disputer son mari qui reste impassible.

Le peintre de la solitude, de l’aliénation et de la mélancolie

Hopper figure des personnages anonymes et archétypaux, dont le visage ne trahit aucune émotion, comme si le décor ou la situation le faisaient pour eux. Pourtant, de ses toiles se dégagent diverses impressions : le silence, la tension, l’exclusion, la mélancolie... Peut-être la conséquence de sa surdité. Des rues désertes, des pièces aux dimensions exagérées mettent en valeur les personnages et suggèrent un effet d’aliénation. La lecture est dessinée comme dérivatif à leur solitude : Chambre d’hôtel 1931 ou Compartiment C, voiture 293 1938 n’en sont que quelques exemples. Ces personnages de Hopper semblent aussi en attente : dans Été 943, une jeune fille se tient debout sur le pas d’une porte, la main contre une colonne. Elle semble attendre que quelqu’un vienne la chercher. La scène est immobile, le seul mouvement est rendu par l’air qui fait gonfler les rideaux au rez-de-chaussée de l’immeuble.
La frontière entre espace intérieur et espace extérieur est matérialisée par une fenêtre, une porte ou un contraste de lumière. Dans Chambre pour touristes 1945, les pièces éclairées de la maison s’opposent à l’extérieur sombre. L’entrée de l’air ou de la lumière à l’intérieur d’une pièce symbolise une introspection.

Inspiration

La peinture d’Edward Hopper puise son inspiration dans les œuvres du XVIIe siècle Vélasquez, Rembrandt, Vermeer, mais aussi parmi les maîtres du XIXe siècle : Goya, Daumier et Manet. L’artiste américain apprécie tout particulièrement le travail d’Edgar Degas, notamment dans le rendu de l’espace et l’usage de lignes obliques dans la composition.
Hopper s’intéresse également aux poèmes de Ralph Waldo Emerson ainsi qu’aux théories de Carl Gustav Jung et de Sigmund Freud. Ses peintures ont souvent été comparées aux pièces réalistes d’Henrik Ibsen 1828-1906. Pour Noctambules 1942, où, derrière la baie vitrée d'un bar de nuit, deux hommes et une femme sont assis au comptoir, chacun absorbé dans ses pensées, Hopper dit s’être inspiré d’une nouvelle d’Hemingway, Les Tueurs.
Hopper aimait aller au cinéma et le septième art exerça une certaine influence sur son œuvre. Sa peinture possède en outre un « caractère éminemment photographiqueLes vues en hauteur Bureau dans une petite ville, 1953, en plongée Village américain, 1912 ; La Ville, 1927 ou en contre-plongée Maison au bord de la voie ferrée, 1925 ; Deux Comédiens, 1965 en témoignent, de même que les cadrages, les effets d’éclairage et la mise en scène de ses tableaux.

Prix

1919 : premier prix du concours national de l’United States Shipping Board Emergency Fleet pour une affiche
1923 : Logen Prize par la Chicago Society of Etchers
1955 : médaille d’or pour la peinture du National Institute of Arts and Letters
1960 : distinction de l’Art in America

Influence d'Hopper

Les toiles d’Edward Hopper ont été une source d’inspiration pour les cinéastes : Alfred Hitchcock a utilisé La Maison près de la voie ferrée 1925 comme modèle pour la demeure de Psychose 1960, l'édifice plongé dans l'ombre dégageant un sentiment de mystère. La scène du tableau Fenêtres la nuit 1928, montrant la façade d'un appartement où l'on aperçoit une femme en petite tenue, évoque Fenêtre sur cour 1954 et Pas de printemps pour Marnie 1964, Bureau la nuit 1940, où l'on voit une secrétaire classant ses dossiers près de son patron qui lit son journal sans regards ni paroles échangées — sur le thème de l'incommunicabilité.
D’autres réalisateurs de films ont rendu hommage aux toiles d'Hopper : George Stevens Géant, 1956, Terrence Malick, Sam Mendes, Wim Wenders Paris, Texas, 1984 ; Lisbon Story, 1994 ; La Fin de la violence, 1997 ; Don't Come Knocking, 2005, Tim Burton Sleepy Hollow, 1999, Alan Rudolph Choose me, 1984, Peter Greenaway Le Cuisinier…, 1989, Warren Beatty Dick Tracy, 1990, les frères Coen Barton Fink, 1991 ou Woody Allen Accords et Désaccords, 1999, Dario Argento Les Frissons de l'angoisse, 1975.
David Lynch ne cache pas que ses peintres préférés sont Pollock, Bacon et Hopper et Wim Wenders a dit qu'on a toujours l'impression chez Hopper que quelque chose de terrible vient de se passer ou va se passer.
L'œuvre de Hopper a également intéressé certains photographes. La Néerlandaise Laetitia Molenaar a par exemple reproduit les tableaux d'Edward Hopper en photographies.

Œuvres d’Edward Hopper

Principaux tableaux huiles sur toile :
Le Peintre et son modèle Painter and Model 1902-1904 Whitney Museum of American Art peintre, femme, nu, tableau
Pont à Paris Bridge in Paris 1906 Whitney Museum of American Art Paris, pont
Le Pont des Arts 1907 Whitney Museum of American Art Seine, pont, Louvre
Après-midi de juin 1907 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, pont
Les Lavoirs à Pont Royal 1907 Whitney Museum of American Art Seine, lavoir, pont
Le Louvre, embarcadère Louvre and Boat Landing 1907 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, embarcadère
Le Train aérien The El Station 1908 Whitney Museum of American Art station, voie ferrée
Intérieur en été Summer Interior 1909 Whitney Museum of American Art femme, chambre, lit, nu
Le Louvre pendant un orage The Louvre in a
Thunderstorm 1909 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, pont, bateaux
Le Pont Royal 1909 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, pont
Le Quai des Grands Augustins 1909 Whitney Museum of American Art pont, rue, immeuble
Le Pavillon de Flore 1909 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine
Le Bistro The Wine Shop 1909 Whitney Museum of American Art bistro, pont, couple
Village américain American Village 1912 Whitney Museum of American Art rue, maison, voitures
Le Phare de Squam Squam Light 1912 phare, maisons, barques
Queensborough Bridge Queensborough Bridge 1913 Whitney Museum of American Art New York, pont
Soir bleu 1914 Whitney Museum of American Art clown, couple, femme, cigarettes File:Soir Bleu by Edward Hopper.jpg
Route dans le Maine Road in Maine 1914 Whitney Museum of American Art Maine, nature, route
Blackhead, Monhegan 1916-1919 Whitney Museum of American Art Maine, paysage, mer
L’Escalier Stairways 1919 Whitney Museum of American Art escalier, porte, bois
Jeune Fille à la machine à coudre Girl at Sewing Machine 1921 Fondation Thyssen-Bornemisza femme http://www.museothyssen.org/en/thyssen/zoom_obra/1059
Restaurant à New York The New York Restaurant 1922 Muskegon Art Museum
Michigan restaurant, couple,
Passage à niveau Railroad Crossing 1922-1923 Whitney Museum of American Art voie ferrée, route,
maison, bois
Appartements Appartment Houses 1923
Maison au bord de la voie ferrée House by the Railroad 1925 Museum of Modern Art voie ferrée, maison
Autoportrait Self-Portrait 1925-1930 Whitney Museum of American Art autoportrait
11h du matin Eleven A.M. 1926
Dimanche Sunday 1926 Collection Phillips
Washington homme, rue, immeubles
Pharmacie Drug Store 1927 Museum of Fine Arts, Boston Pharmacie, nuit, rue
Colline avec phare Lighthouse Hill 1927 Dallas Museum of Art phare, maison, colline
Poste du garde-côte Coast Guard Station 1927 Montclair Art Museum maison
Automate Automat 1927 Des Moines Art Center femme, café, fenêtre, nuit, fruit, radiateur
La Ville The City 1927 University of Arizona Museum of Art ville, rues, immeubles
Fenêtres la nuit Night Windows 1928 Museum of Modern Art nuit, fenêtre, femme, immeuble
Portiques à Manhattan Manhattan Bridge Loop 1928 Addison Gallery of
American Art New York, voie ferrée, réverbère
Coucher de soleil sur voie ferrée Railroad Sunset 1929 Whitney Museum of American Art voie ferrée, paysage, crépuscule
Le Phare à Two Lights The Lighthouse at Two Lights 1929 Metropolitan Museum of Art phare, maison
Chop Suey Chop Suey 1929 Collection particulière café, femmes, couple,
fenêtres, enseigne
Tôt un dimanche matin Early Sunday Morning 1930 Whitney Museum of American Art rue, immeubles,
mobilier urbain
Tables pour dames Tables for Ladies 1930 Metropolitan Museum of Art restaurant, femmes,
couple, fruits
Corn Hill
Truro, Cape Cod 1930 McNay Art Institute,
San Antonio maisons, collines
Grange de Cobb, South Truro Cobb's Barns, South Truro 1930-1933 Whitney Museum of American Art grange, paysage, collines
New York, New Haven
et Hartford New York, New Haven
and Hartford 1931 Musée d'art d'Indianapolis voie ferrée, maisons, arbres
Chambre d’hôtel Hotel Room 1931 Fondation Thyssen-Bornemisza hôtel, chambre, lit,
femme, lecture [39]
Maison Dauphinée Dauphinée House 1932 ACA Galleries voie ferrée, maison
Chambre à New York Room in New York 1932 Sheldon Museum of Art
and Sculpture Garden hôtel, couple, lecture
Macomb’s Dam Bridge 1935 Brooklyn Museum pont, rivière, ville, immeubles
The Circle Theater 1936 Collection particulière théâtre, rue, immeublemobilier urbain
Après-midi au cap Cod Cape Cod Afternoon 1936 Museum of Art,
Carnegie Institute Cap Cod, maisons
Compartiment C,
voiture 293 Compartiment C,
Car 293 1938 Collection IBM Corporation train, femme, lecture, pont
Cinéma à New York New York Movie 1939 Museum of Modern Art New York, cinéma, femme, escalier
Soir au cap Cod Cape Cod Evening 1939 National Gallery of Art,
Washington Cap Cod, couple, chien, maison, bois
La Houle Ground Swell 1939 Corcoran Gallery of Art bateau, mer, houle, femme, hommes
Essence Gas 1940 Museum of Modern Art station, homme, bois, route
La Nuit au bureau Office at Night 1940 Walker Art Center Minneapolis bureau, femme, homme, fenêtre Show féminin Girlie Show 1941 femme, nue, scène
Noctambules Nighthawks 1942 Institut d'art de Chicago bar, femme, hommes, nuit, rue
L’Aube, Pennsylvania Dawn in Pennsylvania Terra Museum of American Art voie ferrée, train, immeubles
Hall d’hôtelHotel Lobby 1943 Musée d'art d'Indianapolis hôtel, couple, femme, lecture Été Summer 1943 Delaware Art Museum femme, immeuble, fenêtres
Solitude Solitude 1944 Collection privée maison, bois, route
Matin dans une grande ville Morning in a City 1944 Williams College Museum of Art femme, nu, chambre, lit, fenêtre, ville
Chambre pour touristes Rooms for Tourists 1945 Yale University Art Gallery maison, nuit
La Ville au mois d'août August in the City 1945 Norton Gallery of Art West Palm Beach maison, bois
Soir d'été Summer Evening 1947 Collection privée couple, nuit, maison
Ville minière de Pennsylvanie Pennsylvania Coal Town 1947 Butler Institute of
American Art, Youngstown OH. maison, escalier, homme
Sept heures du matin Seven AM 1948 Whitney Museum of American Art matin, bois, maison
Midi Noon 1949 Dayton Art Institute maison, femme
Conférence nocturne Conference at Night 1949 Wichita Art Museum femme, hommes, fenêtre, nuit
Matin au cap Cod Cape Cod Morning 1950 National Museum of American Art Cap Cod, femme, maison, bois
Portrait d'Orléans Portrait of Orleans 1950 Musée des beaux-arts de San Francisco village, rue, maison, station
Chambres au bord de la mer Rooms by the Sea 1951 Yale University Art Gallery chambres, mer, porte
Soleil du matin Morning Sun 1952 Columbus Museum of Art femme, chambre, lit,
fenêtre, ville
Hôtel près d’une
voie ferrée Hotel by a Railroad 1952 Hirshhorn Museum and Sculpture Garden chambre, couple, fenêtre,
ville, lecture
Vue sur la mer Sea Watchers 1952 Collection privée couple, mer, maison, vent
Bureau dans une
petite ville Office in a Small City 1953 Metropolitan Museum of Art bureau, homme, fenêtre, immeubles
Matin en Caroline du Sud South Carolina Morning 1955 Whitney Museum of American Art femme, maison
Fenêtre d’hôtel Hotel Window 1956 Collection The Forbes Magazine hôtel, fenêtre, femme, ville
Route à quatre voies Four Lane Road 1956 Collection privée couple, station, route,
bois, fauteuil
Motel à l’Ouest Western Motel 1957 Yale University Art Gallery hôtel, voiture,
paysage, femme
Soleil dans une caféteria Sunlight in a Cafeteria 1958 Yale University Art Gallery café, femme, homme,
fenêtre, rue
Excursion into Philosophy 1959 Collection privée couple, chambre
fenêtre, livre
Deuxième étage dans
la lumière du soleil Second Story Sunlight 1960 Whitney Museum of American Art couple, lecture, maison, bois
Gens au soleil People in the Sun 1960 National Museum of American Art
Washington paysage, lecture, hommes,
femmes, route, soleil
Une femme au soleil A Woman in the Sun 1961 Whitney Museum of American Art femme, nu, fenêtre,lit, paysage
Bureau à New York New York Office 1962 Montgomery Museum of Fine Arts New York, bureau, femme, fenêtre
Pause Intermission 1963 Collection privée femme, fauteuil
Soleil dans une chambre vide Sun in an Empty Room 1963 Collection privée chambre, fenêtre, bois
Voiture-salon28 Chair Car 1965 Collection privée femme, lecture
Deux Comédiens Two Comedians 1965 Collection privée couple, costume, théâtre

Expositions sélection

Soir bleu, 1914.
Elles ont lieu dans la ville de New York.
1908 : exposition collective à l’Harmonie Club
1912 : exposition collective au Mac Dowell Club
1915 : exposition collective au Mac Dowell Club
1920 : première exposition individuelle d’huiles sur toile de Paris au Whitney Studio Club
1922 : caricatures au Studio Club
1924 : ensemble des aquarelles à la Frank K. Rehn Gallery
1926 : aquarelles au Boston Art Club Boston
1927 : huiles sur toile, aquarelles et affiches à la Rehn Gallery
1928 : aquarelles au Morgan Memorial à Hatford dans le Connecticut
1929 : Frank K. M. Rehn Gallery
1933 : première rétrospective au Museum of Modern Art
1934 : Arts Club de Chicago
1950 : rétrospective au Whitney Museum of American Art, présentée ensuite au musée des beaux-arts de Boston et au Detroit Institute of Arts
1959 : exposition à la Currier Gallery of Art, Manchester (New Hampshire), reprise par la Rhode Island School of Design Providence
1964 : rétrospective au Whitney Museum of American Art, présentée ensuite à l’Institut d'art de Chicago

Posthumes

1989 : Marseille musée Cantini
2004 : présentation d'un choix de tableaux de Hopper en Europe, notamment à Cologne et à la Tate Modern de Londres.
En parallèle à cette exposition, le musée d’art américain de Giverny organise une exposition regroupant des tableaux de sa première période.
2007 6 mai - 19 août : œuvres de la période 1925-1950 au musée des beaux-arts de Boston (50 peintures à l'huile, 30 aquarelles et 12 gravures sont présentées au public
2010 : rétrospective à la fondation de l'Hermitage, Lausanne 160 tableaux
2012 12 juin - 16 septembre : rétrospective au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid
2012–2013 10 octobre 2012 - 3 février 2013 : Grand Palais à Paris

Bibliographie

Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque nationale d'Espagne WorldCat

En français

Gail Levin trad. Marie-Hélène Agüeros, Edward Hopper, Paris, Flammarion,‎ 1985, 98 p
Heinz Liexbrock, Edward Hopper. Quarante Chefs-d’œuvre, Munich, Schirmer/Mosel, 1988
Laurence Debecque-Michel, Hopper : les chefs-d’œuvre, Paris, Hazan,‎ 1992, 144 p.
Jean-Paul Hameury, Edward Hopper, Paris, éditions Folle Avoine, 1992
Ivo Kranzfelder trad. Annie Berthold, Hopper 1882- 1967 : Vision de la réalité, Cologne, Benedikt Taschen,‎ 1995, 200 p.
Martin Melkonian, Edward Hopper luttant contre la cécité, Paris, éditions d'écarts, 2005
Carter E. Foster , Edward Hopper, Milan, Skira - Fondation de l'Hermitage - Lausanne,‎ 2010, 278 p.
Avis Berman trad. Laurent Laget, Edward Hopper à New York, éditions Soline, septembre 2012
Deborah Lyons, Brian O’Doherty, Edward Hopper : De l'œuvre au croquis, éditions Prisma, octobre 2012
Éric Darragon, Richard R. Brettell, Edward Hopper. Les années parisiennes 1906-1910, Paris, Le Passager
Jean Foubert, Edward Hopper, David Lynch : mises en perspectives in colloque Vous avez dit Hopper ? organisé par Jean-Loup Bourget et Elizabeth Glassman
Karin Müller, Lever de rideau sur Edward Hopper, éditions Guéna-Barley, 2012

En anglais

Avis Berman, Edward Hopper's New York, Pomegranate Communications,
Edward Hopper, Deborah Lyons, Brian O’Doherty, Edward Hopper : A Journal of His Work, W. W. Norton & Company, 1997
Gail Levin, Edward Hopper: The Art and the Artist, W. W. Norton & Company, 1996
Gail Levin, Edward Hopper: An Intimate Biography, Rizzoli, Upd Exp edition, 2007
Edward Lucie-Smith, Lives of the Great 20th-Century Artists, Thames & Hudson, 1999
Virginia M. Mecklenburg, Edward Hopper: The Watercolors, W. W. Norton & Company, 1999
Gerry Souter, Edward Hopper, Parkstone, 2007
Carol Troyen, Judith Barter, Elliot Davis, Edward Hopper, Boston, Museum of Fine Arts Publications, 2007
Walter Wells, Silent Theater: The Art of Edward Hopper, Phaidon Press, 2007



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Posté le : 13/05/2016 21:38

Edité par Loriane sur 15-05-2016 15:06:56
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Re: Bonjour à tous et à toutes .... avec un peu de retard
Débutant
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:

Posté le : 13/05/2016 14:08

Edité par Luc sur 16-05-2016 12:41:24
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Re: Musicamots
Plume d'Or
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Bonjour Musicamots,

Nous sommes heureux de t'accueillir dans notre belle compagnie.
Tu y trouveras des femmes et des hommes amoureux de notre belle langue, à la fois bienveillants et exigeants en matière de belle écriture, mais toujours avec humilité et le désir de partager voire de conseiller;

Je ne peux être que sensible à ton pseudonyme, moi qui aime et qui pratique à la fois la musique et la poésie.
Bienvenue parmi nous.
Ouvre ton coeur, chante les harmonies de ton âme et que les mots soient tes notes et que tes notes soient les mots que nous offres. Et nul doute que nous les aimerons.

Au plaisir de te lire encore et toujours.

Bien à toi.

Jacques

Posté le : 09/05/2016 23:20
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Re: Bonjour à tous et à toutes .... avec un peu de retard
Plume d'Or
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Bonjour Luc,

Je viens de lire ta présentation.
Nous intégrons donc un grand voyageur qui aime les fables.
Comme toi, je suis un amoureux très humble de cette expression poétique.

J'en ai déjà publié quelques uns ici.
Nous pourrions nous répondre parfois, de fables en fables.

Je lirai les tiennes avec grand plaisir et peut être que j'y répondrai parfois, souvent,...

Bienvenue dans notre gente compagnie d'amoureuses, d'amoureux et de fidèles à notre belle langue française, dans un esprit d'humilité et de partage.

Bien à toi.

Jacques

Posté le : 09/05/2016 23:14
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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